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COACHING
LE D Coaching OUTE
By Rav Yehia Benchetrit
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Si l’on devait défi nir littéralement le mot « daat », ce serait la connaissance du « je » mais ceci engagerait aussi le développement de différentes notions. L’énergie que l’on produit n’est possible qu’à la seule condition que nous ayons déjà acquis et vécu la connaissance, la conscience mais aussi l’intention et la volonté.
Je sais… Je sais… Si j’avais su !
Àentendre parler la majorité des gens, ils savent tout mais en réalité, ils n’ont même pas vécu le quart de ce qu’ils savent. Et puis un jour, ils disent
« Si j’avais su ! » Culturellement, logiquement, il sait qu’il est marié, mais s’il avait su, il n’aurait pas dragué cette fi lle… La connaissance, toute seule, ne vaut rien. Elle n’a de valeur que lorsqu’elle est vraiment vécue. C’est ce qui fait la cohérence. « Connaissance + Expérience = Cohérence & Maturité »
Ceci revient à dire : « Le daat, c’est vivre sa connaissance en toute conscience, et selon sa volonté ». Celui qui remplit ces trois conditions est « Bar daat ».
Conscience mentale vs Conscience morale
Une personne qui faute perd sa conscience morale, mais garde sa conscience mentale. Le lien entre le cerveau et la réalité s’appelle la conscience mentale, alors que le lien entre le cerveau et la Nechama s’appelle la conscience morale. Lorsque le corps envoie des signaux de désirs alors que la Nechama envoie des signaux de volonté pure, le cœur est en confl it. C’est pourquoi on dit que les personnes qui fautent débranchent leur conscience morale. Ainsi, on prend un petit verre, comme ça on perd le contrôle… Au Viet nam on prend du LSD pour ne pas se rendre compte des horreurs que l’on va commettre… Pendant la guerre de 14, on boit du vin rouge parce que cela revient moins cher… et en réalité, on s’anesthésie ! On coupe le lien entre le système nerveux et le cerveau.
Obstination vs détermination Une fois, une kala pleura pendant toute la soirée de son mariage, tout ça parce que c’était sa belle-mère (oui ! il en existe encore de ce genre !) qui avait imposé sa robe de mariée. Elle passa toute la soirée dans les toilettes. Elle faisait une crise de « prise de tête » dans l’intention de faire payer la belle-mère qui n’en n’avait cure. Dans sa contrariété, elle avait «la tête
« C’est quoi l'idée ? C’est la mitsva de garder le daat ! »
dure » et n’avait pas conscience On peut dire que « La tête dure », c’est comme si l’os du crâne devenait si épais qu’il ne laissait plus aucune place pour le cerveau et donc pour la réfl exion. Comment savoir si une personne est obstinée ou déterminée ? Si celle-ci te donne une raison, elle est déterminée, si elle te donne un prétexte, c’est qu’elle est obstinée. La différence entre un prétexte et une raison, c’est
« Faire le point sur nos capacités et celles de ceux qui nous entourent »
que la raison est raisonnable et pertinente alors que le prétexte n’a pas d’explication valable, ex. : « Non, c’est comme ça, je ne changerai pas d’avis ! ». C’est de la psychorigidité ! Chez les adolescents, c’est très courant ; ils ont toujours un point de vue différent. Mais quand ils disent « je, je, je… » et que vous leur demandez qui est « je », ils ne savent pas répondre. Le daat, c’est la parfaite connaissance du « je ».
L’homme, c’est l’arbre
L’homme doit se renforcer avant de se plaindre. Dans la nature, tout est fait de façon extraordinaire. L’arbre représente le « moi », et les branches, toutes les fonctions que tu remplis en tant qu’homme, époux, papa, fi ls, responsable communautaire, chef d’entreprise. Au fur et à mesure que le nombre de branches augmente, le tronc épaissit, et les fruits se multiplient. Ce qui veut dire que lorsqu’on augmente ses responsabilités, on doit augmenter le « moi ».
La diffi culté, c’est de ne pas tricher ; il ne faut pas augmenter ses fonctions sans augmenter le « moi », parce une pression ça va mais des pressions, ça va pas ! Quand le feuillage se fait trop lourd pour l’arbre, l’arbre peut se fendre ! La gestion entre le poids que tu portes et la capacité de porter, voilà le secret.
« Il ne faut pas faire ce que l’on aime, il faut faire ce que l’on veut »
Une maladie ne peut pas att aquer s’il n’y a pas de ter�ain. Ce n’est pas la maladie qui est dangereuse, c’est le ter�ain fr agile. « Il ne faut pas soig�er la maladie, il faut soig�er le malade », Rav Elyahu Eliezer Dessler
Le daat, c’est la maturité que l’on a dans la conscience de soi, de l’autre, mais aussi de l’environnement ; c’est le bon dosage.
Le doute, c’est safek
Même Gematria que Amalek, représentatif du Yetser hara. Par défi nition, le doute, c’est le mauvais penchant. C’est lui qui organise tout. Il crée vos manques et vous envoie exactement ce qui va combler ces manques. Or, il faut sortir du doute, véritable poison.
Un pêcheur va mettre au bout de l’hameçon, ce que le poisson qu’il désire attraper, aime manger. Ainsi le Yetser hara est un pêcheur. Il insinue le doute en toi et crée ce qu’il te manque, puis il comble ce manque en te faisant céder à la tentation. Autrement dit, celui qui connaît ses manques pourrait prédire son avenir !
Plus nous connaissons nos faiblesses, plus nous savons sur quoi nous allons être éprouvés, et plus nous pouvons agir en conséquence. Le but étant de se maitriser, servons-nous de la Torah comme un antidote contre le Yetser hara, comme un « anti-doute » pour défi nitivement en sortir.
Extrait d’un cours donné par le Rav Yehia Benchetrit aux Deux Alpes le 20 juillet 2020. Pour connaître la suite, rendez-vous sur youtube. com ou sur Facebook @Benchetrit Yehia.
Dvd disponible sur le site internet ravbenchetrit. com
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