Annexes
ANNEXE 1 : ANNEXE 2 : ANNEXE 3 : ANNEXE 4 :
Décret n°2013‐8 du 3 janvier 2013 portant création du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
p. 57
Feuilles de route pour les Ministères de la culture et de la communication et des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
p. 61
Exemple canadien (Code sur la représentation équitable adopté par le CRTC en 2008 ‐ Code d'application concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision élaboré par l’ACR en 1990) p. 67 Liste des participants au comité d’orientation du groupe de travail droits des femmes
ANNEXE 5 : Avis du Conseil supérieur de l’audiovisuel en 2013 relatifs o o
ANNEXE 6 : ANNEXE 7 : ANNEXE 8 : ANNEXE 9 :
p.79 p.83
au projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes ; à l’avenant au contrat d’objectifs et de moyens de la société nationale de programmes France Télévisions. Liste des représentants des chaînes et radios présents aux réunions des 25 avril et 15 mai 2013
p.89
Synthèse et contributions des éditeurs de services de télévision et de radio remises au Conseil à l’issue des réunions du 25 avril et 15 mai 2013
p.93
Contributions du Syndicat national des radios libres (SNRL) remises au Conseil
p.279
Charte du deuxième regard
p. 329
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ANNEXE 1 : Décret n°2013‐8 du 3 janvier 2013 portant création du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes 57
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ANNEXE 2 : Feuilles de route pour les Ministères de la culture et de la communication et des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
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ANNEXE 3 : Exemple canadien (Code sur la représentation équitable adopté par le CRTC en 2008 ‐ Code d'application concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision élaboré par l’ACR en 1990) 67
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Association canadienne des radiodiffuseurs Code sur la représentation équitable 1. Représentation équitable Les émissions à la télévision et à la radio doivent être conformes au principe de représentation équitable de tous les individus. 2. Droits de la personne Reconnaissant que tous et chacun ont droit de jouir complètement de certaines libertés et de certains droits fondamentaux, les radiodiffuseurs doivent s'assurer que leurs émissions ne présentent aucun contenu ou commentaire abusif ou indûment discriminatoire en ce qui concerne la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. 3. Représentation négative Pour assurer une représentation adéquate de tous les individus et tous les groupes, les radiodiffuseurs doivent éviter de présenter sur les ondes des représentations indûment négatives des individus en ce qui concerne la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. Une telle représentation négative peut prendre plusieurs formes, incluant, entre autres, les stéréotypes, la stigmatisation et la victimisation, la dérision au sujet des mythes, des traditions ou des pratiques, un contenu dégradant et l'exploitation. 4. Stéréotypes Reconnaissant que les stéréotypes constituent une forme de généralisation souvent et, de façon simpliste, dénigrante, blessante ou préjudiciable, tout en ne reflétant pas la complexité du groupe faisant l'objet du stéréotype, les radiodiffuseurs doivent s'assurer que leurs émissions ne renferment aucun contenu ou commentaire stéréotypé indûment négatif en ce qui concerne la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. 5. Stigmatisation et victimisation Reconnaissant que les membres de certains des groupes identifiables suivants se voient confrontés à des problèmes particuliers se rapportant à leur représentation, les radiodiffuseurs doivent s'assurer que leurs émissions ne stigmatisent ni ne victimisent les individus ou les groupes en raison de la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. 6. Dérision des mythes, des traditions ou des pratiques 69
Les radiodiffuseurs doivent éviter de présenter un contenu ayant pour effet de tourner indûment en dérision les mythes, les traditions ou les pratiques de certains groupes en raison de la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. 7. Contenu dégradant Les radiodiffuseurs doivent éviter de présenter un contenu dégradant qu'il s'agisse de mots, de sons, d'images ou d'autres moyens utilisés qui sont fondés sur la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. 8. Exploitation a. Les radiodiffuseurs doivent éviter de diffuser des émissions exploitant des femmes, des hommes ou des enfants. b. Les radiodiffuseurs doivent éviter de sexualiser les enfants dans les émissions. 9. Langage et terminologie Les radiodiffuseurs doivent faire preuve de sensibilité devant le langage ou les termes dérogatoires ou inappropriés pour faire référence à des individus ou à des groupes en évoquant la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental, et éviter ce langage et ces termes. a. On doit reconnaître et renforcer l'égalité des sexes en employant un langage et des termes appropriés. Les radiodiffuseurs doivent utiliser dans leurs émissions un langage à caractère non sexiste en évitant, dans la mesure du possible, les expressions qui ne s'appliquent qu'à un seul sexe. b. On comprend que la langue et la terminologie évoluent avec le temps. Certains langages et termes peuvent ne pas convenir lorsqu'on parle de groupes identifiables en évoquant la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. Les radiodiffuseurs doivent toujours faire preuve de vigilance en ce qui concerne le caractère adéquat ou inadéquat en constante évolution de certains mots et phrases en tenant compte des normes en vigueur dans la collectivité. 10. Facteurs contextuels Il est justifié que les émissions présentent un contenu qui semblerait autrement contrevenir à une des dispositions précédentes dans les contextes suivants :
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a. Usage artistique légitime : Les individus qui ont eux‐mêmes l'esprit étroit ou qui sont intolérants peuvent faire partie d'une émission de fiction ou de type non fiction, pourvu que celle‐ci ne soit pas abusive ou indûment discriminatoire; b. À des fins de comédie, d'humour ou de satire : Même si l'intention ou la nature drôle, humoristique ou satirique de l'émission ne justifie pas de façon absolue une dérogation aux dispositions du présent code, il est entendu que certains contenus drôles, humoristiques ou satiriques, même s'ils reposent sur la discrimination ou un stéréotype, peuvent être légers et relativement inoffensifs, plutôt que d'être abusifs ou indûment discriminatoires; c. Traitement intellectuel : On peut diffuser une émission à des fins apparemment académiques, artistiques, humanitaires, journalistiques, scientifiques ou pour la recherche, ou qui présente autrement un intérêt public, pourvu qu'elle ne soit pas abusive ou indûment discriminatoire, qu'elle ne ridiculise pas fortement un groupe énuméré ou qu'elle n'incite pas à son mépris, et dans la mesure où elle n'encouragera ou ne perpétuera probablement pas la haine contre un groupe énuméré. Code d'application concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision 26 octobre, 1990 I – Introduction Le présent code reflète l'obligation de tout titulaire d'une licence délivrée en vertu de la Loi sur la radiodiffusion de s'assurer que ses services de programmation et de diffusion respectent les normes professionnelles les plus strictes. Il atteste en outre l'engagement des radiotélédiffuseurs à présenter tous les individus de façon juste et impartiale, à l'antenne de la radio et de la télévision. La partialité et le dénigrement peuvent être explicites ou implicites, colorant l'image, le dialogue ou les rôles attribués aux hommes et aux femmes dans les émissions et dans la publicité. Les radiotélédiffuseurs canadiens sont conscients de l'effet à long terme d'une telle attitude et cherchent, par cette refonte des Lignes directrices d'application volontaire concernant les stéréotypes sexistes établies par l'ACR, à enrayer le problème de façon efficace et responsable. Le code énoncé dans les pages qui suivent est l'aboutissement de consultations avec des représentants du public, notamment l'Alliance of Canadian Television and Radio Artists [ACTRA], le Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme ICCCSF], la Coalition canadienne contre la pornographie dans les médias, les Canadiens qui s'inquiètent des divertissements de caractère violent [C‐CAVE], l'Institut de radiotélévision pour enfants, la Fédération des femmes du Québec, le Comité canadien d'action sur le statut de la femme, le groupe Évaluation‐Médias [MediaWatch] et le Toronto Women in Film and Video. Il a aussi fait l'objet de consultations avec des compétences reconnues du domaine. 71
Il a pour but de guider l'élaboration, la production et l'acquisition, d'émissions, ainsi que leur inscription à l'horaire, compte tenu du fait qu'il ne peut exister un ensemble de critères clairement définis, s'appliquant universellement à toutes les collectivités canadiennes, en tout temps. Bien que son adoption et diverses autres mesures prises par les radiotélédiffuseurs privés canadiens pour lutter contre les stéréotypes sexuels ne sauraient manquer d'avoir une influence positive, il faut se rappeler que les lignes directrices qu'on y trouve énoncées peuvent n'avoir qu'un effet minime sur les signaux et les émissions offerts aux Canadiens en provenance d'autres pays. Ce code concernant l'emploi de stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision est un complément des principes généraux énoncés dans le Code de déontologie et les autres codes adoptés par l'ACR. II – Genèse En 1979, la Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes [CRTC] a constitué un Groupe de travail sur les stéréotypes sexistes, afin d'encourager l'élimination des stéréotypes sexuels dans les médias de la radiodiffusion. L'ACR a fait diverses recommandations à ce groupe, dont les modifications qu'elle a elle‐même apportées au Code de déontologie alors en vigueur, pour marquer l'importance qu'elle accorde à l'élimination des stéréotypes sexuels. Le rapport du Groupe de travail du CRTC, paru en 1982 sous le titre L'image des femmes, exhortait les radiotélédiffuseurs privés à prendre des moyens d'enrayer les stéréotypes sexuels dans les médias de la radiodiffusion. Répondant à cette invitation et renouvelant son propre engagement, l'ACR a constitué un comité spécial qui a fait paraître les Lignes directrices d'application volontaire concernant les stéréotypes sexistes. En janvier 1986, la CRTC a publié les résultats d'une étude qu'il avait faite des moyens pris par l'industrie pour sensibiliser ses membres au problème et diminuer les manifestations de partialité dans la présentation des hommes et des femmes à la radio et à la télévision. En décembre de la même année, après trois audiences publiques auxquelles l'ACR a participé, il a fait connaître ses conclusions. Le réglementateur a reconnu alors, dans son énoncé de politique, une nette accentuation de la prise de conscience et du désir d'enrayer le problème. Il a également déclaré tenir les Lignes directrices d'application volontaire publiées par l'ACR pour d'«excellents énoncés de principes». Néanmoins, donnant suite à diverses observations du public et des radiotélédiffuseurs, ainsi qu'aux réserves qu'il faisait lui‐même, il a mis l'ACR au défi d'atteindre de nouveaux objectifs et, notamment, de réviser les lignes directrices publiées. Le présent Code d'application volontaire concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision constitue la réponse de l'Association canadienne des radiodiffuseurs. Il sera administré par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision. III – Objet 72
Le présent code exhorte les radiotélédiffuseurs à montrer qu'ils sont conscients des problèmes posés par la présentation péjorative ou partiale des hommes et des femmes et qu'ils y sont sensibles. Il a pour objet d'aider à éliminer la discrimination systématique, fondée sur le sexe, dans les émissions diffusées. Télédiffuseurs et radiodiffuseurs doivent essayer de présenter dans leurs émissions et leurs messages publicitaires un nombre proportionnel d'hommes et de femmes ayant des occupations et des rôles variés dans la société, que ce soit au foyer ou au travail. Il leur incombe en outre de s'assurer que les dispositions du code sont portées à l'attention des responsables de l'élaboration et de la production ou de l'acquisition d'émissions et des producteurs de messages publicitaires. IV – Principes généraux L'objectif de représentation égale étant accepté, l'image véhiculée par la radiotélévision doit être comparable à la réalité et refléter véritablement les réalisations, l'apport, les intérêts et les activités mondaines et professionnelles des hommes et des femmes. Dans leur présentation de l'homme et de la femme, les radiotélédiffuseurs doivent s'efforcer d'élargir la fourchette comparable des rôles attribués aux uns et aux autres. Aucune disposition du code ne doit être interprétée comme une censure de la présentation d'une saine sexualité. Néanmoins, les radiotélédiffuseurs doivent éviter et éliminer toute présentation de violence gratuite à l'endroit d'autres personnes dans un contexte sexuel et éviter de promouvoir la haine ou la dénigration fondée sur le sexe. Ni l'un ni l'autre sexe ne doit être avili par des actes de violence gratuite. Les télédiffuseurs et la public devraient se reporter également au Code contre la violence à la télévision établi par l'ACR, où sont énoncées des dispositions générales concernant la violence à l'endroit des femmes. Les radiotélédiffuseurs doivent porter attention aux exemples de comportement donnés aux enfants à la radio et à la télévision. Les programmateurs feront tout en leur pouvoir pour continuer d'éliminer les impressions péjoratives, afin de favoriser le développement de comportements constructifs et progressifs. La «sexualisation» des enfants dans le cadre des émissions présentées est inadmissible à moins qu'il ne s'agisse d'une dramatique ou d'une émission d'information traitant expressément du sujet. Au moment de dresser sa grille‐horaire, le radiotélédiffuseur doit évaluer chaque émission en fonction de son programme entier et des services de radiotélévision offerts sur son marché, afin d'assurer la variété du contenu. L'évaluation des réalisations d'une station, au plan de l'élaboration et de l'acquisition d'émissions, ainsi que de leur inscription à l'horaire, doit tenir compte du programme d'ensemble de la station et de ses antécédents sous le rapport des stéréotypes sexuels. La disponibilité de toute émission 73
d'autre provenance dans le territoire de rayonnement du radiotélédiffuseur devrait aussi constituer un critère d'évaluation du choix d'émissions offert. Aucun code ne saurait prévoir tous les cas de présentation péjorative des hommes et des femmes. L'ACR s'attend en conséquence qu'on s'inspire des présentes pour donner suite à toute plainte ayant trait à un cas qui n'y est pas prévu. V – Interprétation Les lignes directrices de l'ACR visent à assurer qu'on évalue toute interprétation de la distinction des sexes donnée à la radio et à la télévision en fonction du personnage ou du contexte dramatique ou informatif de l'émission, du film, du dialogue, du hors‐champ ou de l'interprétation visuelle où elle s'insère et en reconnaissant qu'il n'est pas toujours possible, ni souhaitable, de faire l'équilibre dans le cadre d'une émission précise ou unique. VI – Mise en œuvre et administration du code La mise en œuvre du présent code incombe au titulaire de licence y souscrivant. Toute plainte ou demande de renseignements concernant le code devrait être communiquée au radiotélédiffuseur en cause, à qui il revient d'y donner suite. Toute plainte que le radiotélédiffuseur concerné n'aura pu régler à la satisfaction du plaignant pourra être transmise au Conseil canadien des normes de la radiotélévision qui est chargé de faire respecter le code et de prendre les mesures que cela suppose. L'ACR collaborera avec le Conseil canadien des normes de la radiotélévision à faire connaître le code, et en distribuant des exemplaires aux intéressés et en encourageant les radiotélédiffuseurs qui y souscrivent à diffuser des messages d'intérêt public à son sujet. VII – Lignes directrices de l'association canadienne des radiodiffuseurs concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision Définitions: Langage neutre ou non sexiste s'entend d'un langage n'excluant ni l'un ni l'autre sexe et n'étant partial à aucun. Présentation péjorative ou partiale s'entend d'un langage, d'une attitude ou d'une représentation tendant à associer des rôles, comportements, caractéristiques, attributs ou produits particuliers à des personnes en fonction de leur sexe, sans égard à leur individualité. La partialité et le dénigrement peuvent être explicites ou implicites. 74
Discrimination systématique s'entend de gestes ou comportements d'un organisme ou d'une société qui dénotent l'existence de préjugés notoires contre une personne ou un groupe en fonction du sexe et nient à cette personne ou à ce groupe des occasions d'avancement. Hors‐champ s'entend, à la télévision, de la superposition d'un dialogue, d'un monologue ou d'un entretien distinct de l'image paraissant à l'écran au cours d'une émission, d'un segment d'émission, d'un message publicitaire, d'une séquence d'autopublicité ou d'une pause d'identification. Cette définition ne vise pas les séquences d'articles de nouvelles qui font partie d'un reportage indépendant présenté par un correspondant. À la radio, cette expression s'entend d'un énoncé d'informations qui est donné pendant des annonces publicitaires produites par la station et au cours duquel l'annonceur n'assume aucun rôle particulier: la voix hors‐champ est essentiellement anonyme. 1. Évolution des rapports : Les radiotélédiffuseurs reconnaissent l'évolution des rapports entre hommes et femmes dans la société d'aujourd'hui. Les émissions diffusées doivent présenter hommes et femmes dans une variété de rôles traditionnels et non traditionnels, au travail, au sein de la famille et de la société et dans leurs loisirs. Recommandation: Étant donné l'ouverture de postes jusqu'ici réservés à l'un ou l'autre sexe et l'évaluation de la condition parentale et des modes de vie. Les rôles et les débouchés offerts aux hommes et aux femmes sont chaque jour plus diversifiés. Les rôles attribués aux femmes et aux jeunes filles à l'antenne de la radio et de la télévision devraient être aussi variés que ceux qui sont donnés aux membres du sexe masculin. L'homme ne devrait pas toujours être dépeint comme l'agresseur dans les relations personnelles. Hommes et femmes devraient être présentés comme des collaborateurs, dans un contexte où l'homme n'a pas nécessairement l'avantage en raison de son poste ou de ses attributs personnels. 2. Diversité : (a) Les émissions de radio et de télévision doivent refléter le changement que connaît la structure familiale contemporaine et mettre l'accent sur la gamme et l'évolution constante des types de famille. Recommandation: L'évolution de la société canadienne fait qu'il n'y a pas qu'une structure familiale; il existe plutôt une gamme de modes de vie familiaux et d'organisations familiales, qui varient selon la culture, la région et le contexte économique. La notion de«structure familiale contemporaine» englobe divers genres d'unités familiales, tels l'union de personnes de races différentes, les ménages monoparentaux, les familles constituées des personnes provenant d'unions distinctes ou partageant d'autres liens, les couples sans enfants ou en ayant adoptés, de même que les ménages en instance de divorce ou de séparation. (b) Les émissions de radio et de télévision doivent présenter tous les membres de la famille comme ayant part à la vie familiale, à la marche de la maison et aux tâches ménagères. L'homme et la 75
femme devraient sembler s'occuper, autant l'un que l'autre, des divers aspects de la vie en famille, tels les soins de santé et les questions financières, et paraître assumer une gamme comparable de responsabilités et de décisions. Recommandation: L'interprétation de cet énoncé dépend dans une grande mesure de l'expérience et des croyances de chacun et est, par conséquent, sujette à discussion. Ainsi, dans une famille, le partage des tâches ménagères et des responsabilités familiales et domestiques peut se faire moitié‐ moitié, alors que, dans une autre, un partenaire est le soutien de famille et l'autre apporte une contribution équivalente en tenant la maison, en accomplissant les tâches ménagères et en dispensant des soins à son(a) conjoint(e) et aux enfants. (c) Les émissions de radio et de télévision doivent attester l'égalité de l'homme et de la femme aux plans intellectuel et émotif et respecter la dignité humaine. Hommes et femmes doivent sembler bénéficier autant les uns que les autres des avantages de la vie en famille ou de la vie de célibataire. Ils devraient être présentés dans des postes de tous genres, fonctionnant à titre d'égaux aux plans intellectuel et émotif, dans toutes sortes de contexte. Ce principe veut tant pour les loisirs que pour les activités professionnelles exigeant des compétences intellectuelles variées. Recommandation: Hommes et femmes devraient être montrés comme collaborant au bien‐être de la famille par le soutien émotif et financier qu'ils apportent à leur partenaire, dans le public et dans la vie privée. Malgré les problèmes de discrimination systématique qui existent dans la société, les émissions de radio et de télévision devraient dépeindre un monde où l'on sait devoir éviter et enrayer la discrimination fondée sur le sexe. 3. Portée démographique : Les émissions de radio et de télévision doivent donner une vue panoramique de la société canadienne. Les hommes et les femmes doivent être décrits d'un œil juste et impartial aux plans de l'âge, de l'état civil, de la race, des origines ethnoculturelles, de l'apparence physique, des tendances sexuelles, du milieu et de la religion, de l'occupation, de la condition socio‐ économique, des loisirs et des intérêts. Les radiotélédiffuseurs devraient également refléter dans leurs émissions le rôle et l'apport des handicapés, des déficients mentaux et des mésadaptés sociaux. Recommandation: Les portraits de la femme que présente la télévision sont souvent moins variés que ceux de l'homme, des points de vue de l'âge et du milieu, de l'apparence, de l'occupation, du mode de vie et des intérêts. Les personnes âgées, les handicapé(e)s et les autochtones sont eux aussi mal représentés. Il faudrait donc s'efforcer particulièrement d'accorder plus d'attention aux minorités visibles et ethniques, dont la présence dans la société canadienne se fait de plus en plus importante. 4. Exploitation : Il faut s'abstenir d'exploiter les hommes, les femmes ou les enfants dans le cadre des émissions de radio et de télévision et éviter toute observation péjorative ou dénigrante concernant leur place ou 76
leur rôle dans la société. On ne devrait abaisser ni les uns ni les autres par l'emploi de l'habillement, de gros plans ou d'autres modes de présentation semblables. Il est par ailleurs inadmissible de «sexualiser» les enfants par leur habillement ou leur comportement. Recommandation: L'exploitation sexuelle par le biais de l'habillement est un point sur lequel, traditionnellement, les deux sexes ont bénéficié d'un traitement différent: les femmes ont plus souvent été présentées légèrement vêtues et affectant une allure séduisante. 5. Langage neutre L'égalité des sexes doit être reconnue et confirmée par un langage et une terminologie judicieusement choisis. Les radiotélédiffuseurs doivent employer un langage neutre dans leurs émissions et éviter autant que possible les expressions se rapportant à un genre seulement. Recommandation: Le langage sexiste exclut inutilement un sexe ou montre de la partialité à l'égard des hommes ou des femmes. Un tel langage contribue à perpétuer des attitudes ou des images tendant à associer des caractéristiques et des rôles particuliers à un sexe, sans égard à l'individualité du personnage décrit. Un langage neutre permet en revanche de substituer l'expression «scientifique» à «l'homme de science», pour désigner un emploi, et d'éviter l'usage de termes masculins exclusifs pour des allusions générales («années‐hommes» pour «années‐personnes», par exemple). Les radiotélédiffuseurs devraient se reporter aux Directives pour l'utilisation d'un langage non sexiste établies par l'ACR. 6. Équilibre Les radiotélédiffuseurs doivent tendre à l'équilibre dans l'emploi de voix masculines et féminines en hors‐champ et dans la participation d'experts et de compétences des deux sexes à leurs émissions. Les émissions d'information et d'affaires publiques devraient présenter indifféremment des hommes et des femmes de toutes les sphères d'activité, ayant des responsabilités décisionnelles ou politiques de toutes sortes. Recommandation: Les radiotélédiffuseurs devraient tendre visiblement à une représentation égale des hommes et des femmes et procéder par étapes, de façon réaliste et progressive. 7. Participation en ondes et dans les coulisses Les radiotélédiffuseurs doivent accroître la participation des femmes en radiotélévision, tant en ondes que dans les coulisses. Recommandation : La participation égale des femmes et des hommes, à titre d'exécutants ou de décideurs, est un objectif reconnu de l'industrie. Il faut tendre visiblement vers cet objectif, en inscrivant plus de femmes au générique des émissions, par exemple. La transition devrait se faire par étapes, de façon réaliste, progressive et conforme aux responsabilités incombant aux radiotélédiffuseurs en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Les mesures prises sous ce 77
rapport devraient viser également les handicapé(e)s et les membres des minorités visibles et ethniques. 8. Élaboration et acquisition d'émissions Les radiotélédiffuseurs doivent se montrer sensibles aux problèmes liés à la présentation de stéréotypes sexuels dans l'élaboration de leurs émissions ou l'acquisition d'émissions étrangères aux fins de diffusion. Recommandation: Les radiotélédiffuseurs doivent porter le présent code à l'attention de leur personnel de production, afin de s'assurer que les émissions réalisées par leurs stations en respectent les exigences à l'égard de la présentation des stéréotypes sexuels. Lorsqu'ils élaborent, financent ou acquièrent des émissions canadiennes d'autres sources que leur propre service de production ou celui du réseau, ils doivent s'assurer que les producteurs avec lesquels ils font affaire connaissent le code. S'ils acquièrent des émissions étrangères ou participent à leur production, ils devraient faire tout en leur pouvoir pour évaluer les concepts véhiculés à la lumière du code. 9. Messages publicitaires Les principes énoncés ici à l'égard des stéréotypes sexuels valent également pour les messages publicitaires. La publicité devrait présenter des hommes et des femmes de tous les âges, dont les aptitudes, l'apparence, les origines, l'occupation, la situation personnelle et les responsabilités familiales dénotent une grande variété. Recommandation: La personnel responsable de la production des messages publicitaires de source locale doit être informé des dispositions du code et en tenir compte dans la réalisation de ces messages. Pour ce qui est des messages publicitaires axés sur le marché national, les radiotélédiffuseurs doivent travailler en étroite collaboration avec les organismes établis, tels le Comité des télédiffuseurs du Canada et la Fondation canadienne de la publicité [FCP], afin de promouvoir l'observation du code. Ils devraient également collaborer de façon continue à l'éducation de l'industrie de la publicité sous ce rapport. Il faut, autant que possible, employer un langage neutre. La publicité doit en outre éviter toute exploitation flagrante de l'un ou l'autre sexe, de même que toute violence gratuite. Elle doit aussi tendre à une utilisation équilibrée des hommes et des femmes comme présentateurs et en hors‐champ.
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ANNEXE 4 : COMPOSITION DU COMITE D’ORIENTATION DU GROUPE DE TRAVAIL DROITS DES FEMMES DU CSA 79
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COMPOSITION DU COMITE D’ORIENTATION DU GROUPE DE TRAVAIL DROITS DES FEMMES DU CSA Liste des participants : ‐ Mme Nicole Ameline, députée, ancienne secrétaire d’Etat et Ministre chargée de l’égalité professionnelle et de la parité, présidente du comité de lutte contre les discriminations faites aux femmes des Nations unies ‐ Mme Carole Bienaimé‐Besse, dirigeante de la société de production et de conseils en investissements April Snow Films & Capital , vice‐présidente de l’USPA. ‐ Mme Isabelle Bordry, présidente de Webmediagroup ‐ M. Alain Chenu, directeur de l’observatoire sociologique du changement (OSC) de l’IEP de Paris. ‐ M. Jean‐Paul Cluzel, président de l'établissement public de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs‐Élysées ‐ Mme Michèle Cotta, journaliste et vice‐présidente de IDF1 ‐ M. Jean‐Pierre Cottet, Directeur du business development et de l'innovation du groupe Lagardère et président du pôle de compétitivité Images Multimédias et VIe numérique en Île‐ de‐France (Cap Digital). ‐ Mme Eva Darlan, comédienne ‐ M. François Fatoux, délégué général de l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises) ‐ Mme Laurence Equilbey, chef d’orchestre ‐ Mme Mercedes Erra, présidente de BETC Euro RSCG ‐ Mme Laura Flessel‐Colovic, escrimeuse, double championne olympique ‐ Mme Janine Mossuz‐Lavau, politologue ‐ M. Jacques Sanchez, directeur de la programmation de la société de production Téléparis ‐ M. Marc Tessier, membre du Conseil national du numérique, président du SEVAD et président de Video Futur Entertainment Group SA
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ANNEXE 5 : Avis du Conseil supérieur de l’audiovisuel en 2013 relatifs : o au projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes ; o à l’avenant au contrat d’objectifs et de moyens de la société nationale de programmes France Télévisions (extrait). 83
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Avis n° 2013‐14 du 11 septembre 2013 relatif au projet d’avenant au Contrat d’objectifs et de moyens de la société nationale de programme France Télévisions pour la période 2013‐2015
EXTRAIT
« [ …] 3 – Le renforcement de l’expertise féminine à l’antenne Conformément aux dispositions de son cahier des charges, la société France Télévisions est appelée à « promouvoir les grandes valeurs qui constituent le socle de notre société ». Le principe d’égalité, la lutte contre les stéréotypes et les formes de discrimination doivent conduire le groupe public à améliorer le sens qui est donné à la présence des femmes à l’antenne. Le Conseil remarque avec satisfaction que le projet d’avenant fixe l’objectif d’une présence à hauteur de 30 % dès 2014 des personnalités féminines investies d’un rôle d’expertes dans les émissions, notamment de débat et d’information (2). Le volontarisme de France Télévisions s’inscrit dans le cadre des initiatives mises en place par le Conseil visant à améliorer l’image des femmes dans les médias et à mieux qualifier leur présence à l’antenne (3). Le Conseil sera vigilant sur la mise en œuvre de ces dispositions dans le cadre des compétences qui devraient lui être données par la loi. L’amélioration de la représentation des femmes passe aussi par l’exposition du sport féminin et de la mixité dans la pratique sportive. Des consultantes et des expertes sont appelées à présenter leurs analyses au moment des retransmissions sportives et de la diffusion des magazines. Un indicateur mesurant la perception par le public de l’image des femmes dans les programmes de France Télévisions a ainsi été mis en place. Enfin, le Conseil souligne que l’ensemble des genres de programmes proposés doit contribuer à améliorer la place des femmes sur les antennes du groupe public. […]» 87
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ANNEXE 6 : LISTE DES REPRESENTANTS DES CHAINES ET RADIOS PRESENTS AUX REUNIONS DES 25 AVRIL ET 15 MAI 2013
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REUNION DU 25 AVRIL 2013 AU CONSEIL SUPERIEUR DE L’AUDIOVISUEL (GT DROITS DES FEMMES)
Société Société
NOM
Fonction
NOM
Fonction
AB Groupe
ANGULO-HENRI Cécile
Direction juridique
ARTE ARTE Canal Plus
GAVARDIN Stéphanie WIEDER Alain APRIKIAN Ara
Directrice de cabinet de la Présidente
Canal Plus Canal Plus/I Télé Disney
GINESTE Pascaline RAGUENEAU Cécilia DAUVIN Pauline
Directeur adjoint des projets Directeur général adjoint du pôle édition, en charge des activités de télévision gratuite Directrice des relations institutionnelles Directrice générale d'I Télé Directrice des programmes Responsable de la programmation et de l’antenne Chargée de mission réglementaire et institutionnelle
Equipe 21
STERIN Nicolas
Equipe 21
TARBOCHEZ Marjorie
France Télévisions
BERNARD Marie-Anne
France Télévisions
BREMOND Stéphanie
Directrice de la responsabilité sociale et environnementale Directrice déléguée des études et du marketing antennes
France Télévisions
GRAND D'ESNON Anne
Directrice des relations institutionnelles
France Télévisions
THUILLIER Thierry
Directeur général délégué à l'information
Lagardère/Gulli
COCHAUX Caroline
Directrice des programmes et des antennes Gulli, Tiji, Canal j et la Chaîne du Père Noël.
Lagardère/Gulli M6
DURAND Cécile GRAU-CHEVALLEREAU Marie
M6
BUREAU Jérôme
N° 23 Nextradio TV/Radio Nextradio TV/Radio/BFM TV NRJ Group NRJ Group TF1 TF1 TLSP TLSP TV SUD (Télévisions Locales de France)
Directrice des affaires réglementaires
DROUAIRE Nathalie
Directeur des études réglementaires Directeur de l’information de M6 et Président de Paris Première directrice des programmes et des acquisitions
DUBOIS Guillaume
Directeur général
ELKRIEF Ruth
Journaliste BFM TV Directeur délégué à la Direction générale
SAHELI Maryam LENTZ Christine DURAND Elisabeth LASNON Nathalie RAMM Mylène RENAULD Dominique MUSSET Christophe
DGMIC
LALEIX Romain
DGMIC
MEUNIER Guillaume
Directrice programmes Chérie FM Directrice des antennes Secrétariat générale Chargée de mission Président Président Chargé de mission, Bureau secteur audiovisuel public Chargé de mission, Bureau du Régime juridique de l'audiovisuel
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DGMIC Lagardère
Chargée de mission, Bureau du Secteur de l'Audiovisuel Public Directrice des affaires réglementaires secrétariat général Pôle Radio-TV
DESFORGES Domitille DURAND Cécile
Lagardère/Europe 1
FAUCONNIER Anne
Secrétaire général Europe 1
Le Bureau de la Radio
CACOUAULT Michel
Président
Le Bureau de la Radio
CUGUEN-LANG Agathe
Chargée de mission
Affaires publiques consultants pour NEXTRADIO TV
Delphine GROLL
Conseil NextradioTV
NEXTRADIO TV/RMC
LANOUX Frank
Directeur général de RMC
NRJ Group
TAIEB Yves
NRJ Group
SAHELI Maryam
Radio France RTL SIRTI Skyrock
Directeur de la gestion opérationnelle des antennes Directeur délégué à la direction générale de NRJ Group
MIGNON Armelle BROSSOLET-CALONI Diane MOIGNOUX Kevin BOUNEAU Laurent
Chargée des relations institutionnelles Directrice juridique Chargé relations institutionnelles Directeur général des programmes
Nova
MALLET Mélanie
Chef d’antenne
Nova
SIMPORE Bintou
journaliste, animatrice de la radio
REUNION DU 15 MAI 2013 AU CONSEIL SUPERIEUR DE L’AUDIOVISUEL (GT DROITS DES FEMMES)
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ANNEXE 7 : CONTRIBUTIONS DES EDITEURS DE SERVICES DE TELEVISION ET DE RADIO REMISES AU CONSEIL A L’ISSUE DES REUNIONS DU 25 AVRIL ET 15 MAI 2013 Synthèse et contributions
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SYNTHESE DES CONTRIBUTIONS DES EDITEURS DE TELEVISION Précautions de lecture : Afin de pouvoir mettre en regard les contributions des éditeurs, elles ont toutes été analysées selon le même mode de lecture consistant, en premier lieu, à distinguer les mesures internes au groupe centrées sur leur politique de ressources humaines en faveur de l’égalité hommes/femmes (lorsqu’elles étaient mentionnées), des mesures destinées à assurer la présence des femmes à l’antenne. Enfin, il a été décidé de distinguer les propositions d’engagements pour les antennes qui ont été formulées dans certaines contributions. Certains éditeurs s’en sont tenus à l’état des lieux de leurs politiques préférant à ce stade revenir vers le Conseil avant d’avancer des propositions d’engagements.
Synthèse des contributions des acteurs TV : Spontanément, dans la plupart des contributions, les groupes audiovisuels ou chaînes ont lié la question de la place des femmes sur leurs antennes à celle de leurs politiques de ressources humaines en matière d’égalité professionnelle entre hommes et femmes. La progression de la situation des femmes salariées des groupes audiovisuels (formation, conditions de travail, gestion de carrières, rémunération) accompagne nécessairement une meilleure représentation des femmes à l’antenne. La plupart reconnait que la place des femmes peut faire l’objet de progrès au sein de leur groupe et sur leurs antennes et manifestent leur adhésion à la démarche entreprise par le groupe de travail du CSA ainsi que leur volonté d’œuvrer sur ce dossier. Leurs contributions ne portent pas d’engagements chiffrés concernant l’amélioration de la place des femmes à l’antenne, à l’exception notable du groupe France télévisions concernant les expertes invitées en plateau (30% fin 2014). Ils ont dans l’ensemble adopté une approche différenciée selon les genres de programmes, considérant que certains programmes méritaient plus que d’autres une vigilance particulière ou qu’ils devaient être questionnés sous des angles différents comme celui des stéréotypes véhiculés ou de la présence et de la parole des femmes expertes. Le Groupe Métropole TV a notamment attiré l’attention du Conseil sur la problématique des vidéomusiques qui posent, selon le groupe, des problèmes spécifiques et croissants d’atteintes graves à l’image des femmes. La problématique spécifique de l’exposition du sport féminin a été soulignée par plusieurs groupes/éditeurs dans leur contribution (l’Equipe 21, France Télévisions, Métropole TV, Canal+). La plupart des groupes ou chaînes ont mis en avant le nombre d’animatrices et chroniqueuses présentes sur leurs antennes. Certains comme le groupe NRJ, Métropole TV, Lagardère ont mis en avant les formats éditoriaux qu’ils ont lancés et qui sont destinés prioritairement au public féminin (Chérie 25, June et Téva). Beaucoup ont souligné l’importance du travail de sensibilisation au quotidien des équipes comme un des moyens d’actions (grâce au guide des expertes notamment, à la formation, à des réunions des équipes encadrantes…) 95
Un éditeur (L’Equipe 21) a souligné la nécessité pour les pouvoirs publics d’organiser des campagnes de communication et d’information pour accompagner l’action des télévisions et des radios et les mettent en cohérence. Certains groupes (Canal+, Groupe NRJ) ont demandé à que soit envisagée une évolution de la mesure de la parité telle qu’elle ressort du baromètre diversité mis en place par le Conseil considérant que sa méthodologie ne permettait pas de rendre compte de l’entièreté des problématiques de la présence des femmes à l’écran qui doit prendre en compte aussi leur temps de parole et des dimensions plus qualitatives. En outre, ils demandent à disposer d’une base d’examen de la diffusion plus représentative de la programmation annuelle. Ils ont enfin insisté sur le fait de distinguer mieux les programmes sur lesquels les chaînes ont un contrôle éditorial fort des acquisitions de droits. Un groupe (groupe NRJ) a particulièrement souligné les autres impératifs qui pèsent sur les acquisitions (conformité avec la ligne éditoriale, prix, accès aux droits, respect des quotas EOF…). Enfin, certains groupes ont rappelé des partenariats existants sur des actions hors antenne comme Téva et « la journée Téva Lab » ou « La femmes dynamisante Clarins ». 96
Groupe TF1 (TF1) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Dans sa contribution, le groupe TF1 a particulièrement insisté sur la politique menée en faveur de l’équité hommes/femmes dans sa politique interne de ressources humaines1 : ‐ Un premier accord signé en 2010 afin de favoriser l’équilibre vie professionnelle‐vie personnelle (accord prorogé par avenant du 31/12/12 jusqu’au 31/12/13) ; ‐ Un travail de comparaison de la situation des salariés hommes et femmes sur différents critères (effectifs, rémunération, promotions, congés, formation) mené afin de corriger les écarts constatés (ex. des métiers techniques notamment désormais proches de l’équilibre) ; ‐ Signature en 2012, en concertation avec les organisations syndicales, d’un accord groupe (durée de 3 ans) qui couvre 3 domaines d’actions : o Egalité de traitement à l’embauche ainsi qu’à toutes les étapes de recrutement ; o Egalité d’évolution professionnelle par un accès à la formation et un traitement équitable des promotions ; o Développement d’actions en faveur de l’équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et personnelle. Présence à l’antenne S’agissant de la présence des femmes à l’antenne, la contribution de TF1 a rappelé l’importance des personnages féminins dans les fictions françaises que le groupe initie, à la fois comme personnages principaux (Alice Nevers, Joséphine Ange gardien) ou personnages centraux (RIS, Profilage..). Le groupe a également souligné la place des présentatrices dans de nombreux divertissements et magazines (Danse avec les stars, Tout le monde aime la France, 50’inside…) ainsi que dans les éditions d’informations. Sa contribution souligne pour les éditions du 13h notamment la présence quotidienne des analystes de la rédaction. S’agissant plus particulièrement de la place des expertes dans les émissions d’information, le groupe indique avoir procédé à la distribution du guide des expertes à l’ensemble des services de la rédaction. Propositions d’engagements pour les antennes Etablir pour la fin d’année 2013 un bilan de la présence des expertes dans les programmes par sondage auprès des équipes de la rédaction de TF1. 1
Cf. Répartition hommes/femmes dans les effectifs des différents groupes
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Société France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Le groupe public a procédé en 2012 à un état des lieux de la répartition hommes/femmes au sein de ses effectifs (par directions et métiers) et a lancé en 2013 un audit en vue de l’obtention du label Diversité de l’Afnor, où l’égalité homme/femme est définie comme une des priorités du groupe France Télévisions. Le groupe souhaite signer un nouvel accord égalité pour 2013 comprenant deux mesures particulières : ‐ Obligation d’une candidature paritaire pour tous les postes d’encadrement à pourvoir ; ‐ Mise en place de revues de personnel permettant de détecter les potentiels féminins et de mesures d’accompagnements spécifiques au développement des carrières des femmes. La direction de la RSE a également mis en place un groupe de réflexion composé de femmes qui travaille notamment sur la question des stéréotypes homme/femme. Présence à l’antenne Si le groupe public ne l’a pas mentionné dans sa contribution adressée au Conseil, il convient de relever cependant que France Télévisions a proposé du samedi 2 au samedi 9 mars une semaine de programmation spéciale sur l’égalité homme/femme sur l’ensemble des chaînes du groupe et dans tous les genres de programmes (Master classe sur la réussite au féminin sur France 4, Avenue de l’Europe sur le thème les femmes au travail en Europe, Taratata Spéciale femmes, Les grands du rire spécial filles, Libre court : histoires de femmes, etc. ). Le groupe a notamment produit dans ce cadre une série de 3 films courts humoristiques sur « le sexisme ordinaire » qui a servi de fil rouge aux antennes au mois de mars (Le bureau des affaires sexistes). Elle a lancé également une application baptisée « Le pariteur, changez le sexe de votre fiche de paie » (application fixe et mobile permettant de comparer son salaire avec un collègue de sexe opposé qui a rencontré un grand succès). Une journée de rencontre et de débats baptisée également En avant toutes ! et réunissant des professionnels des médias et des experts s’est déroulée le 8 juillet à la suite de cette semaine de programmation spéciale. Cette journée de débats a été l’occasion de commenter en particulier les résultats d’une étude qualitative sur la perception par les téléspectateurs de ce que la télévision donne à voir des femmes. A l’issue de cette journée et de la semaine de mobilisation des antennes, France Télévisions a annoncera plusieurs engagements repris dans la contribution adressée au Conseil ainsi que dans le Contrat d’objectifs et de moyens négocié avec la tutelle. Le groupe public dans sa contribution a insisté sur l’importance d’une vigilance particulière sur certains types de programmes : le sport, la fiction TV et les documentaires, les programmes pour enfants et les émissions d’information (JT et magazines). Le groupe entend notamment mettre l’accent sur l’exposition du sport féminin sur ses antennes et à valoriser l’expertise féminine dans ce domaine en confiant davantage aux femmes la présentation de 98
magazines sportifs. S’agissant de la fiction télévisuelle et des documentaires, le groupe voit dans ce type de programmes un moyen privilégié de lutte contre toute forme de banalisation de la violence exercée à l’encontre des femmes ‐ce type de programmes permettant également de prolonger les débats sur les plateformes numériques du groupe. Le groupe public considère que les programmes jeunesse sont un bon vecteur dans la lutte contre la construction de stéréotypes chez les plus jeunes et souhaite en faire un marqueur de sa politique éditoriale dans ce domaine (trois indicateurs de suivi déterminés : nombre de personnages féminins/masculins ; répartition des rôles principaux ; position du programme au regard de trois couples de concepts passif/actif, apparence/intellect, intérieur/extérieur). Enfin, les émissions d’information (JT et magazines) doivent être plutôt le moyen d’évaluer la place de l’expertise féminine en télévision. Propositions d’engagements pour les antennes Améliorer l’exposition des figures du sport féminin et des disciplines féminines telles que le rugby ou le football et confier à plus de femmes la présentation de magazines sportifs (ex. de Céline Géraud présentatrice de Stade 2) ; Lutter contre les stéréotypes en se concentrant sur les programmes pour les enfants ; Au moins 30% d’expertes à fin 2014 sur un corpus d’émissions comprenant les journaux télévisés, les magazines d’information ou d’actualité et magazines culturels (C’est dans l’air, Complément d’enquête, Envoyé Spécial, Mots Croisés, Ce soir ou Jamais) contre 18% évalué en 2011 dans le rapport de la Commission sur l’image de la femme dans les médias. Métropole Télévision (M6, W9, Téva) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Dans sa contribution, le groupe Métropole Tv a indiqué que l’équilibre hommes/femmes constituait un des axes fondamentaux de la gestion du groupe. Le groupe a insisté notamment sur la représentation des femmes dans le groupe en général, parmi la population des cadres dirigeants et de certains postes à responsabilités (programmation, musique, filiales, fonctions supports…) au sein du comité exécutif et du comité de direction. Le groupe souligne également que la présence d’une femme directrice générale des programmes au sein du groupe a un impact direct sur le choix et l’orientation des programmes de la chaîne. Le groupe a mis en place depuis 2006 une Commission sur l’égalité professionnelle qui se réunit deux fois par an afin de veiller à l’égalité hommes/femmes en matière de recrutement, de mobilité interne, d’accès aux formations et de rémunération. La volonté de favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle s’illustre par un accès facilité au temps partiel (le groupe souligne que plusieurs membres des comités exécutifs et des comités de direction travaillent à temps partiel), par l’accompagnement personnalisé du congé maternité et par la garantie de l’égalité salariale à responsabilités et ancienneté équivalents. 99
Présence à l’antenne Dans sa contribution, le groupe Métropole TV a en premier lieu rappelé que la chaîne Téva créée en 1996 a été la première chaîne de télévision française à vocation féminine et familiale abordant différents thèmes relatifs à la condition féminine. Il a également rappelé que les chiffres publiés par le Conseil dans son rapport sur la représentation de la diversité de la société française à la télévision et à la radio ont mis en évidence le fait que M6 et W9 faisaient partie des autres chaînes comptant plus de 40% de femmes présentes à l’antenne sur la période étudiée (octobre 2012). Il a souligné le rôle et l’importance des femmes en tant que présentatrices, animatrices ou journalistes sur ses différentes antennes et dans différents types d’émissions : journaux et magazines d’information (Zone Interdite, le JT de 19h45, le JT de 12h45), autres magazines (100% mag, D&co), divertissements (L’amour est dans le pré, Absolument stars). De même, s’agissant de la fiction télévisuelle, il a rappelé que deux femmes tenaient des rôles titres dans des fictions initiées par la chaîne (Victoire Bonnot, La méthode Claire) et que beaucoup de fictions étrangères acquises mettaient également en avant des femmes dans des rôles principaux (The good wife, Body of proof, Bones etc.). S’agissant de la place des expertes sur ses antennes, le groupe annonce qu’il s’efforce de les mettre à l’honneur dans différents programmes (Ghislaine Arabian, Aurélie Hémar, Sophie Ferjani, Mercotte etc.) Pour le groupe, la lutte contre les stéréotypes rejoint la nécessité de mieux mettre en valeur des femmes « émancipées ». Le groupe a donc souligné les différentes actions et évènements initiés sur ses antennes ‐pour l’essentiel sur sa chaîne thématique Téva‐ comme le concours « La femme Téva de l’année »2 ou la journée « Le Téva Lab »3 organisée en partenariat avec Madame Figaro ou bien encore la diffusion sur M6 chaque année du rallye Aïcha des Gazelles (seul rallye raid entièrement féminin). Il considère que les programmes jeunesse diffusés sur son antenne participent également à la lutte contre les stéréotypes. S’agissant toujours de la lutte contre les stéréotypes, le groupe a souhaité dans sa contribution interpeller le Conseil sur les cas des vidéomusiques qui posent, selon le groupe, des problèmes spécifiques et croissants d’atteintes graves à l’image des femmes alors même que certaines antennes du groupe ont des obligations de diffusion musicales et que ce type de programmes s’adresse en priorité à un public jeune. Le groupe rappelle qu’il a ainsi restreint ou refusé de diffuser plusieurs vidéomusiques (Pétasse blanche de 1995, Started from the bottom de Drake, Birthday song de 2 Chainz featuring Kany West, etc.)
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Concours organisé depuis 3 ans et qui s’adresse aux femmes ayant repris leur destin en main en changeant de vie ou de carrière. La gagnante se voit offrir le poste de rédactrice en chef de la chaîne pendant une semaine. 3 Journée de débat organisée autour de plusieurs tables rondes dans l’auditorium du Groupe M6 avec la participation de journalistes, personnalités, écrivains, médecins, entrepreneuses et témoins. Thème en 2013 « Rebondir au féminin ».
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Propositions d’engagements pour les antennes De manière globale, maintenir les résultats en quantitatif (nombre de femmes présentes à l’antenne) mais travailler davantage sur l’image qualitative des femmes Au sein de la rédaction de l’information, mieux répartir les thèmes confiés à des journalistes hommes/femmes Amplifier les efforts de recherche d’expertes afin d’établir une liste de femmes susceptibles d’intervenir sur différents sujets Continuer de soutenir des actions et évènements mettant en valeur des femmes et leur parcours Groupe Canal+ (Canal +, i Télé, D8 et D17) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Dans sa contribution, le groupe Canal+ a souligné la présence des femmes dans des postes à responsabilités au sein de ses chaînes iTélé, D8 et D17 : ‐ direction générale et direction de la rédaction d'iTélé assurées par une femme ‐ 5 femmes pour 8 membres au comité de direction d'iTélé et 6 sur 13 au comité de direction de D8 et D17 54% de la rédaction "news factory" est composée de femmes (72 journalistes femmes contre 61 hommes) et 35% des postes d'encadrement dans la rédaction sont occupés par des femmes (5 femmes rédactrices en chefs ou en chef adjointes sur 14 postes). S'agissant de la population des journalistes "reporters" : 2/3 des postes de rédacteurs sont occupés par des femmes et 1/4 de postes de JRI seulement. Présence à l’antenne S'agissant de i Télé, le groupe rappelle le nombre important de présentatrices : 9 femmes sur 14 titulaires à la présentation. En outre, le groupe évalue que sur l'année 2012 son émission de débat "On ne va pas se mentir" à opérer un équilibre de de la représentativité hommes/femmes dans 80% des numéros diffusés. Le groupe souligne les interventions régulières de deux femmes expertes sur son antenne (Mme Anne Levade et Mme Cécile Philippe) ainsi que les noms des différentes femmes ayant été sollicitées au cours de l'année 2012 pour leur expertise. Enfin, selon Canal+, les journalistes de la rédaction s'appuieraient notamment sur le guide des expertes dans l'exercice de leur mission. S'agissant de D8 et D17, le groupe souligne le caractère entièrement féminin de ses éditions d'information où 4 femmes se partagent les deux éditions de la journée sur D8. Il souligne également la forte présence féminine dans différents magazines et divertissements proposés par les deux antennes que ce soit en tant qu’animatrices principales ou chroniqueuses (Le Grand 8, Langue de bois s’abstenir, Présumé innocent, Touche pas à mon poste, Les maîtres de l’humour,...) ou en tant qu’expertes (Direct Auto). Le groupe rappelle que la chaîne D8 accorde une place particulière aux retransmissions sportives féminines de football et qu’il a confié à Mme Jézabel Lemonier, 1ère femme 101
journaliste sportive à avoir commenté un match de football en France, les commentaires et interviews des matchs diffusés sur son antenne. S’agissant de Canal+, le groupe à titre liminaire attire plus particulièrement l’attention du Conseil sur les personnalités féminines qu’il a contribué à faire émerger : Daphné Roulier, Florence Dauchez, Emilie Besse, Ariane Massenet, Maïtena Biraben, etc. Il souligne la place des femmes (animatrice principale, co‐animatrice ou chroniqueuse) au sein des émissions de plateau diffusées en clair sur son antenne et qui bénéficient d’une forte périodicité (quotidienne ou hebdomadaire) : La Matinale, Dimanche +, La nouvelle édition, Le Grand journal,… Le groupe a également émis le souhait que la mesure de la parité issue du baromètre de la diversité mis en place par le Conseil puisse évoluer afin de prendre en compte notamment les temps de parole des femmes et de mieux distinguer la présence des femmes en plateau (qui relève d'une initiative du diffuseur) de celles des femmes apparaissant dans d'autres genres de programmes qui relèvent d'une moindre maîtrise éditoriale des chaînes. Propositions d’engagements pour les antennes Recourir davantage à des femmes expertes sur ses plateaux ; Mettre en place au sein du groupe une cellule ad hoc pour assurer l'identification (outil : guide des expertes) et le passage à l'antenne de ces expertes. Groupe Lagardère Active (Gulli, Tiji, Canal J, June, MCM, Mezzo) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Dans sa contribution, le groupe a rappelé qu'au 31 décembre 2012, les femmes représentaient 58% des effectifs du groupe. Le pôle Tv (Jeunesse TV, Lagardère thématiques et Mezzo SA) compte 62% de femmes (CDI et CDD). L'essentiel des effectifs tout sexe confondu se concentre sur l'activité Lagardère Thématiques et les femmes dominent en nombre cette activité ainsi que celle de jeunesse TV. Il a également souligné le fait que le groupe et Europe 1 ont signé en 2010 l'acte d'engagement pour une démarche d'autorégulation initié par la Commission sur l'image des femmes dans les médias. Enfin, il a rappelé la démarche engagée par le groupe en matière de diversité, à la suite d'un audit complet de l'ensemble des activités du groupe (presse écrite, chaînes de télévision, radios, sites internet et production audiovisuelle) en 2012. Le plan « Diversité active » qui couvre la question de la parité a été approuvé par le comité exécutif en décembre 2012 et fait l'objet depuis lors d'un déploiement en interne. La Commission Diversité du pôle Tv mène une action particulière de formation des effectifs. Selon les engagements souscrits auprès du Conseil en matière de diversité, 100% des effectifs du pôle TV (89 personnes) devraient avoir été formés sur cette question au plus tard en 2014. 102
Présence à l’antenne S'agissant de la chaîne Gulli, le groupe rappelle que conformément à l'article 2‐3‐ 3 de sa convention la chaîne veille particulièrement à la parité des animateurs dans les nouvelles productions initiées. Dans ce cadre, il souligne la place des femmes en tant que présentatrices des magazines et divertissements proposés par la chaîne (Portrait de famille, Fais‐moi signe, Opération nounou, Gullimag4, Ils sont fous ces humains, Ma famille déchire...) ainsi que le rôle de premier plan qu'elles occupent dans certaines des fictions diffusées (Docteur Quinn, Madame la proviseur, Xéna la guerrière...). Le groupe relève que plusieurs des fictions ou films diffusés sur son antenne ont abordées la question de la condition féminine au travers du thème central de l'émancipation (Bien dégagé les oreilles, La fille de D'artagnan, Mamancoach, La diva du divan). Il précise qu'une journée entière dédiée aux jeunes filles et baptisée « Girl power » a été programmée en mai 2013. Enfin, il relève également les programmes d'animation sur l'antenne de Gulli qui sont destinées aux filles (My little Pony, Monster High, Polly Pocket...) ainsi que ceux dont le thème central est la maman et qui ont été programmés à l'occasion de la fête des mères. S'agissant de Tiji, le groupe signale que la représentation de la femme sur l'antenne de cette chaîne pour les plus petits passe essentiellement par la mise en scène de la figure de la mère présente dans différentes animations. Il signale également la programmation spéciale mise en place pour la fête des mères ainsi que l'arrivée d'une figure féminine dans la pastille météo de la chaîne et qui dispense des conseils vestimentaires (La maman de Toobo). S'agissant de Canal j qui dispose d'un audience plus masculine, le groupe souligne la place des jeunes filles dans les fictions d'aventure qui mettent en scène des groupes de héros (Les Power Rangers, Kaijudo,..) ainsi que dans son émission quotidienne d'humour (Big jump). S'agissant de June dont le cœur de cible sont les jeunes femmes de 15 à 34 ans, le groupe précise que la chaîne repose sur le concept éditorial de la « féminité gagnante » et que quatre des animatrices de son antenne baptisées les « Mesdemoiselles June » incarnent particulièrement ses valeurs (pas d'animateur sur l'antenne). S'agissant des chaînes musicales du groupe (MCM et ses déclinaisons et Mezzo et sa déclinaison HD), le groupe souligne la vigilance qu'il exerce sur les vidéomusiques diffusées sur les antennes des chaînes de musique actuelle concernant l'image de la femme ainsi que le respect de la parité au sein des animateurs. Concernant les antennes dédiées à la musique classique, le groupe relève les rôles titres féminins des opéras proposés (Carmen, Lulu, Médée, Traviata...) ainsi que des spectacles chorégraphiques (Le lac des cygnes, Roméo et Juliette,...) ainsi que les talents féminins qu'il contribue à promouvoir (Nathalie Dessay, René Fleming, Patricia Petibon, Laurence Equilbey...). Enfin, le groupe souligne la programmation de plusieurs soirées thématiques sur la saison 2012/2013 qui ont mis en lumière (grâce à des captations et documentaires) le travail chorégraphique au féminin. 4 en voix off 103
Propositions d’engagements pour les antennes Achat et production de programmes valorisant les femmes : ‐ Mise à l'antenne sur June d'un programme particulier L'incubateur June : sélection de 5 jeunes femmes pour intégrer un incubateur d'entreprises parrainées par 5 chefs d'entreprises qui les soutiennent et conseillent durant 4 mois ; ‐ Création d'une case récurrente sur Gulli « girl power » à compter de septembre 2013 ; ‐ Mise à l'antenne de 3 programmes d'animation sur Canal J qui mettent en scène des groupes de filles et garçons et un garçon qui devient une super‐héroïne. Accent au sein du groupe sur le dialogue et la réflexion concernant le rôle des femmes et leur image à l'antenne Numéro 235 Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Dans sa contribution, la chaîne rappelle que la diversité est au cœur de son positionnement éditorial et par là même la place et la représentation des femmes. Les effectifs de la chaîne comptabilisent en juillet 2013 75% de femmes, toutes directions confondues, avec une moyenne d’âge qui s’établit à 29 ans. Présence à l’antenne La chaîne souligne la place des femmes animatrices, chroniqueuses ou invitées dans les émissions produites par Numéro 23 (Révélations, 23e dimension). Par ailleurs, elle rappelle l’importance des thèmes de certaines fictions audiovisuelles et de documentaires du réel diffusés sur son antenne ou le traitement qui est fait de certains personnages féminins (Lost girl, Bracelets rouges, les bleus premiers pas dans la police, Push Girls, L.A Ink, Orphan Black). La chaîne met en avant sa programmation cinématographique d’œuvres présentant les femmes de manière positive (Jennifer eight, L’effrontée, Lolita malgré moi, J’me sens pas belle, Thelma et Louise, Mémoires d’une geisha…). Propositions d’engagements pour les antennes Politique interne Numéro 23 s’engage à respecter la parité avec un minimum de 50% de femmes dans les effectifs de la chaîne. Numéro 23 s’engage à respecter sa charte d’éthique interne qui, en visant l’égalité de toutes et tous, promeut la diversité, notamment celle du genre, dans l’emploi. 5
Les représentants de la chaîne ont souhaité, à la relecture du document, compléter leur contribution remise après la réunion du 25 avril 2013.
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Présence à l’antenne Numéro 23 s’engage à mettre à l’antenne, dans tous les genres de programmes, des héroïnes et personnages de fiction qui, par leur parcours ou leur personnalité, promeuvent une image active de la femme dans la société actuelle. Numéro 23 s’engage à programmer une soirée spéciale à l’occasion de la journée de la femme, le 8 Mars. Numéro 23 s’engage à monter un groupe d’expertes composé de collaboratrices de Numéro 23 chargé d’établir une sélection de programmes en adéquation avec les valeurs que la chaine veut transmettre, dans un souci de lutte contre les stéréotypes de la représentation des femmes à la télévision. Groupe Next radio TV (BFM TV) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne La chaîne déclare qu’au 31 décembre 2012, sur 268 salariés en CDI, 38% sont des femmes (102). S’agissant de la population des journalistes, les femmes sont en revanche légèrement plus nombreuses que les hommes : 51% sur un total de 159 journalistes. Le Guide des expertes 2013 a fait l’objet d’une diffusion interne auprès des équipes de rédaction afin de les sensibiliser à la nécessité de féminiser davantage le panel des intervenants à l’antenne. Présence à l’antenne La chaîne rappelle son choix éditorial concernant la présentation des éditions d’information qui sont toutes co‐présentées par une femme et un homme. Elle souligne également le rôle‐titre de plusieurs journalistes femmes qui animent de grands rendez‐vous de BFM TV (Ruth Elkrief, Carole Coatsaliou, Apolline de Malherbe). La chaîne établit que le nombre d’invitées féminines sur ses plateaux se fixe entre 20 et 30% de l’ensemble des intervenants6 pour l’année 2012. Propositions d’engagements pour l’antenne Renforcer ses actions en faveur de la représentativité des femmes Porter une attention particulière à la question de l’accès des expertes aux plateaux (Guide des expertes 2013 diffusé auprès des équipes de rédaction) 6
Mesure réalisée sur 3 jours par mois le lundi de 21h à minuit au cours de l’année 2012.
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The Wallt Disney Com mpany Francce mpany Francce a rappeléé dans sa con ntribution qu ue les femm mes représentent 70% The Walt Disney Com de l’ensemble des effectiifs de l’entre eprise sur des effecctifs de la division télévision en Frannce et 67% d le territo oire. Un accorrd d’entreprise relatif à ll’égalité proffessionnelle a été mis en n place en 20013. Cet acco ord vise à développ per les conditions de travail (notamm ment pour le es mères de ffamilles et lees femmes enceintes) et garan ntir une équité de rému unération (avvec 3 objecttifs : égalité de rémunérration à l’em mbauche, progresssion salarialee durant les congés m maternité ou u d’adoption n, objectivattion des pro omotions professio onnelles). Présencee à l’antenne e S’agissan nt de Disney Channel, l’e entreprise ra ppelle que 6 64% des série es de fiction TV programmées sur son anteenne pour la saison 2012/2013 ont m mis en scène des héroïness. Cette proggrammation rejoint la nature d de leur audience compo osée à 67% de filles de 4‐14 ans ett de femmees de 15 anss et plus. L’entrep prise souligne les caracttéristiques ddes personnaages féminin ns proposéss qui s’éloignent des stéréotyypes car les jeunes filless y sont préésentées com mme talentu ueuses, passsionnées, réussissant aussi bieen que les gaarçons tout ce qu’elles eentreprenne ent et les mè ères comme des femmes actives, inséréess professionnellement (y ( compris dans des domaines traditionnelleement réservés aux hommess) et qui parrviennent à allier vie fam miliale et prrofessionnelle (Violetta, Jessie, Mère et fille, Shake it t up…). L’enttreprise insisste aussi surr la bienveilllance er l’ab bsence de diiscrimination n dans le traitemeent de ces peersonnages. S’agissan nt de Disneyy Junior (cib ble des 3‐7 ans), l’entreprise soulig gne la paritté dans le choix c des personnages d’animation propossés aux plus petits (Princcesse Sofia, LLa maison dee Mickey, Zo ou, Mouk, d ces anim mations sont travaillés se elon l’entrepprise afin de ne pas Martine,, Casper…). Les héros de « canton nner les perssonnages fém minins à dess jeux nourrriciers ou enfermés » (trravail spécifique avec les prod ducteurs de Martine parr exemple ppour éliminer certains sttéréotypes dde petite maman du personnage titre), ni n faire de ce ertains senti ments (la pe eur, la fragillité) l’apanagge d’un genre plutôt qu’un au utre (Casperr, Caliméro). La structuree d’audience e de ces diffférents proggrammes d’animation fait d’ailleurs apparaaitre une mixxité des sexess. S’agissan nt de Disneyy XD (cible : ggarçons 6‐100 ans), l’entrreprise considère que, m malgré la natu ure de sa cible et la part impo ortante de héros h mascu lins sur l’anttenne, elle veille v à respeecter l’ensem mble des antennes. principes posés pourr les autres a 106
L’Equipe 21 Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne L’effectif de la chaîne est composé d’un quart de femmes (dont 44% d’employées, 40% de cadres et 16% de journalistes) et le comité de direction d’un tiers au 31 décembre 2012. L’Equipe 21 rappelle que le comité de soutien de la chaîne a compté 14 femmes sportives de haut niveau. Dès mars 2011, le groupe a mis en place un accord d’entreprise en faveur de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (sensibilisation, formation, révision de certaines modalités du recrutement). Présence à l’antenne Malgré une existence récente (lancement de la chaîne en HD sur la TNT le 12 décembre 2012), l’Equipe 21 rappelle l’ensemble des mesures qu’elle a mis en œuvre pour promouvoir la représentation des femmes dans le sport : diffusion du documentaire « Marie José Pérec, quand j’étais championne » pour le lancement de la chaîne (également marraine de la chaîne et présidente de son comité d’orientation), présentation ou co‐présentation des trois grandes tranches en direct du matin, du midi et du soir confiée à des femmes journalistes (L’Equipe du matin, Menu Sport et Le grand tour de l’Equipe), interventions régulières de consultantes expertes ou de championnes pour décrypter l’actualité sportive ou commenter des évènements (Sarah Pitkowski, Alessandra Bianchi, Marion Detranchant, Cécile Grassot Nowak, Carole montillet…), place accordée à parité dans le traitement de l’information sportive concernant les épreuves masculines ou féminines de diverses compétitions sportives, diffusion de portraits de championnes et de programmes sur l’intimité des sportives ou leurs performances exceptionnelles. Propositions d’engagements pour les antennes Conserver une proportion significative de femmes parmi les présentateurs, les experts et les invités ; Assurer une couverture équitable des compétitions féminines en fonction des images et évènements auxquels la chaîne a accès ; Développer des dispositifs éditoriaux spéciaux pour les grands évènements de sport féminin. 107
NRJ Group (NRJ 12, Chérie 25) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne7 Le groupe NRJ a indiqué avoir signé en janvier 2012 un accord sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Cet accord vise à combattre toute inégalité professionnelle à I'embauche mais également à tous les stades de la vie professionnelle. Par ailleurs, le groupe rappelle que le principe de parité s'applique pleinement au sein des différentes activités et échelons puisque l'équipe du pôle télévision se compose de 50% de femmes et de 50% d'hommes et le conseil d'administration du Groupe est composé de 6 administrateurs dont 3 femmes. Présence à l’antenne Dans sa contribution, le groupe a rappelé qu’il avait initié dès 1987 un réseau radiophonique destiné aux femmes, Chérie FM, devenu le deuxième réseau radiophonique du groupe et dont l’auditoire est composé à plus de 60% de femmes. Il a poursuivi cette démarche en télévision avec le lancement en décembre 2012 de Chérie 25 sur la TNT. Ces deux initiatives montrent l’intérêt que le groupe porte à la présence des femmes sur ses antennes. S’agissant de l’antenne de NRJ12, le groupe rappelle la présence de nombreuses animatrices sur son antenne (Marie Inbona, Ayem Nour, Tonya Kinzinger) et le recours à des présentations en duos mixtes pour la plupart de ses émissions de plateau. Il souligne les bons scores de la chaîne dans le cadre des résultats du baromètre diversité avec des scores sur les différentes vagues sensiblement supérieurs à celui constaté en moyenne sur l’ensemble des chaînes. Le groupe a cependant souligné deux difficultés. La fragilité méthodologique de l’outil mis en œuvre par le Conseil : d’importantes variations existent d’une vague à l’autre en raison d’une base d’examen de 15 jours de diffusion non représentative de la programmation annuelle. La nécessité de mieux distinguer les programmes sur lesquels la chaîne exerce un contrôle éditorial fort (magazines, documentaires, divertissements) et qui assurent généralement un équilibre satisfaisant entre la présence des hommes et des femmes à l’antenne et ceux qui sont acquis sur le marché des programmes (cinéma et fiction TV) et pour lesquels la chaîne est soumis à d’autres impératifs (conformité avec la ligne éditorial, prix, accès aux droits, respect des quotas EOF…). Propositions d’engagements pour les antennes Recherche de synergies entre les magazines et documentaires de NRJ 12 et Chérie 25 Prise en compte du critère « parité » dans les acquisitions de programmes sur le second marché Sensibilisation accrue des journalistes nationaux et locaux afin d’avoir le réflexe de se diriger en priorité vers des expertes dans le cadre de reportages portant sur l'éducation, la santé, la politique,
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Le groupe NRJ a souhaité préciser, dans le cadre de sa relecture du rapport, certains éléments de sa politique interne communiqués au Conseil suite aux réunions qui se sont tenues les 15 mai et 25 avril 2013 au Conseil.
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l'environnement, les nouvelles technologies, etc. tout en étant conscient de la difficulté constatée sur certaines régions
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TABLEAU DES ENGAGEMENTS PAR GROUPES/CHAINES8 Groupe TF1 (TF1) Politique interne ‐Accord 2012‐2015 sur l’égalité professionnelle hommes/femmes et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle Présence à l’antenne ‐Bilan de la présence des expertes dans les programmes, par sondage auprès des équipes de la rédaction de TF1, à la fin de l’année 2013 Société France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô) Politique interne ‐Candidature à l’obtention du label Diversité de l’Afnor. ‐Accord égalité comprenant notamment deux mesures : ‐Obligation d’une candidature paritaire pour tous les postes d’encadrement à pourvoir ‐Mise en place de revues de personnel permettant de détecter les potentiels féminins et de mesures d’accompagnements spécifiques au développement des carrières des femmes Présence à l’antenne ‐Améliorer l’exposition des figures du sport féminin et des disciplines féminines telle que le rugby ou le football et à confier à plus de femmes la présentation de magazines sportifs (ex. de Céline Géraud présentatrice de Stade 2) ‐Au moins 30% d’expertes à fin 2014 sur un corpus d’émissions comprenant les journaux télévisés, les magazines d’information ou d’actualité et magazines culturels (C’est dans l’air, Complément d’enquête, Envoyé Spécial, Mots Croisés, Ce soir ou Jamais) Groupe Métropole Télévision (M6, W9, Téva) Politique interne ‐Poursuivre les réunions de la Commission sur l’égalité professionnelle et accroître ses prérogatives en matière de proposition pour améliorer la situation des femmes au sein de l’entreprise ‐Favoriser l’information du personnel, à travers l’organisation de sessions en auditorium sur l’action menée pour la parité, et les objectifs fixés Présence à l’antenne ‐ Au sein de la rédaction de l’information, répartir les thèmes de façon équilibrée et confier 8
Certaines chaînes ou groupes ont complété les contributions qui avaient été envoyées au Conseil à l’issue de la réunion du 25 avril 2013
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ceux‐ci à autant de journalistes hommes que femmes ‐Poursuivre la recherche d’expertes afin d’établir une liste de femmes susceptibles d’intervenir sur différents sujets ‐Continuer de soutenir des actions et évènements mettant en valeur des femmes et leur parcours Groupe Canal+ (Canal +, i Télé, D8 et D17) Politique interne ‐ Accord 2012‐2015 sur l’égalité professionnelle hommes/femmes : ‐ Engagement de mixité dans le recrutement avec, notamment, la recherche de candidature du sexe opposé dans les métiers à forte représentation masculine ou féminine ‐ Un budget est dédié aux femmes voulant évoluer vers des métiers à forte représentation masculine ou inversement ; ‐ Mesures en faveur du développement professionnel et d’évolution des carrières afin de favoriser l’accession des femmes aux postes de direction ‐ Mesures de rattrapage salarial ‐ Mesures en faveur d’une meilleure conciliation vie professionnelle/vie personnelle Action de communication et de sensibilisation : leadership au féminin, partenariat avec des associations de femmes. Présence à l’antenne ‐Mise en place d’une cellule ad hoc destinée à améliorer la place des expertes sur ses antennes Groupe Lagardère Active (Gulli, Tiji, Canal J, June, MCM, Mezzo) Politique interne ‐Mise à jour annuelle des instruments de mesure lui permettant d'évaluer la place des femmes dans ses effectifs ‐ Poursuite des efforts dans le déploiement du plan d'action « Diversité » selon le calendrier établi ‐Attachement au respect d’une certaine parité entre hommes et femmes au sein des postes de dirigeants Présence à l’antenne ‐Achat et production de programmes valorisant les femmes ‐Prolongement du dialogue et de la réflexion concernant le rôle des femmes et leur image à l'antenne 111
Politique interne
Présence à l’antenne
Politique interne Présence à l’antenne
Politique interne
Présence à l’antenne
NRJ Groupe (NRJ 12, Chérie 25) ‐Réunion destinée à l’encadrement du pôle Télévision afin d’exposer les résultats du baromètre diversité sur la parité et définir des objectifs de progression ‐Poursuite de la sensibilisation du personnel du pôle télévision quant à la nécessité du respect de la représentation des femmes dans les programmes ‐ Accord sur l’égalité entre les femmes et les hommes ‐Recherche de synergies entre les magazines et documentaires de NRJ 12 et Chérie 25 ‐Prise en compte du critère « parité » dans les acquisitions de programmes sur le second marché ‐Poursuite du travail de sensibilisation des équipes Groupe Next radio TV (BFM TV) non renseigné ‐Renforcer ses actions en faveur de la représentativité des femmes ‐Porter une attention particulière à la question de l’accès des expertes aux plateaux (Guide des expertes 2013 diffusé auprès des équipes de rédaction) Numéro 23 ‐ respect de la parité avec un minimum de 50% de femmes dans les effectifs de la chaîne. ‐ charte d’éthique interne qui, en visant l’égalité de toutes et tous, promeut la diversité, notamment celle du genre, dans l’emploi. ‐ mise à l’antenne, dans tous les genres de programmes, d’héroïnes et de personnages de fiction qui, par leur parcours ou leur personnalité, promeuvent une image active de la femme dans la société actuelle. ‐ Programmation d’une soirée spéciale à l’occasion de la journée de la femme, le 8 Mars. ‐ Mise en place d’un groupe d’expertes composé de collaboratrices de Numéro 23 chargé d’établir une sélection de programmes en adéquation avec les 112
valeurs que la chaine veut transmettre, dans un souci de lutte contre les stéréotypes de la représentation des femmes à la télévision. Politique interne
Présence à l’antenne
Politique interne
Présence à l’antenne
L’Equipe 21 ‐Poursuivre l’action de formation et de sensibilisation des équipes en charge de la production et de la programmation ‐Poursuivre l’action de sensibilisation des sociétés de production en les incitant notamment à produire des documentaires consacrés aux sportives et aux sports féminins. ‐Conserver une proportion significative de femmes parmi les présentateurs, les experts et les invités ; ‐Assurer une couverture équitable des compétitions féminines en fonction des images et évènements auxquels la chaîne a accès ; ‐Développer des dispositifs éditoriaux spéciaux pour les grands évènements de sport féminin. The Walt Disney Company France ‐Mise en œuvre pour fin 2013 du nouvel accord d’entreprise relatif à l’égalité professionnelle avec 2 objectifs principaux : conditions de travail et revalorisation des rémunérations ‐Maintien du niveau de qualité pour les séries produites comme pour les acquisitions (animation et fiction TV)
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Mai 2013 Contribution de TF1 au Groupe de travail du CSA « Droit des femmes » Depuis plusieurs années, TF1 mène, au sein de l’entreprise, une politique active en faveur de l’équité entre les femmes et les hommes, notamment lors de l’embauche des collaborateurs, au cours de leur parcours professionnel et en ce qui concerne la rémunération. Par ailleurs, des mesures concrètes ont été prises afin de favoriser l’équilibre vie professionnelle‐vie personnelle (accord 2010 « Travailler mieux ensemble » prorogé par avenant du 31 décembre 2012 jusqu’au 31 décembre 2013). Un travail important a été réalisé au sein de la commission Égalité professionnelle Femme‐Homme des Comités d’Entreprise concernés pour comparer la situation entre les salariés, femmes et hommes, sur différents critères (effectifs, rémunération, promotions, congés, formation) et d’en corriger les écarts lorsque ceux‐ci sont constatés sur la base d’indicateurs précis. Dans un milieu où les hommes étaient traditionnellement beaucoup plus nombreux que les femmes (métiers techniques notamment), le groupe TF1 est, depuis quelques années, proche de l’équilibre. En 2012, en concertation avec les organisations syndicales, TF1 a conclu un accord Groupe relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes pour une durée de 3 ans. TF1 s’est engagée dans 3 grands domaines d’action :
garantir l’égalité de traitement à l’embauche ainsi qu’à toutes les étapes du recrutement ; garantir les mêmes possibilités d’évolution professionnelle par un accès à la formation et un traitement équitable des promotions ; développer les actions en faveur de l’équilibre vie professionnelle, vie familiale et personnelle. En 2012, 48,2% des salariés du Groupe sont des femmes (contre 47% en 2010). Cet équilibre se retrouve dans l’encadrement puisque 49 % des cadres sont des femmes. Par ailleurs, le taux de femmes manager est de 34,7 % en 2012 contre 35 % en 2010. 52% des personnes engagées en 2012 sont des femmes et à même niveau de diplôme les collaborateurs (hommes et femmes) sont embauchés au même salaire. En matière de promotions et de formations le bilan est également équilibré. Par ailleurs, les femmes occupent un rôle central dans l’ensemble des programmes de la chaîne. Dans les fictions françaises, elles sont très souvent le personnage principal de séries récurrentes et historiques de l’Antenne, à l’instar d’Alice Nevers ou de Josephine ange gardien. De nombreuses séries mettent également en scène des équipes dans lesquelles les femmes jouent un rôle central, comme par exemple Profilage, Section de recherche ou RIS. De nombreux divertissements, jeux et magazines de l’Antenne sont présentés ou co‐présentés par des femmes (Danse avec les stars, Tout le monde aime la France, 50’ Inside, Splash, Samedi soir on chante, La chanson de l’année, Toute la musique qu’on aime, The Voice ….) 114
La place des femmes dans les émissions d’information de la chaîne est également centrale, qu’il s’agisse des présentatrices ou des analystes de la rédaction présentes quotidiennement dans le Journal de 13 heures. Afin d’améliorer la présence de femmes expertes dans les émissions d’information, l’ensemble des services de la Rédaction s’est vu remettre un exemplaire du dernier guide des expertes publié par l’Agence Epoke Conseil. Ce guide rassemble 317 noms d’expertes dans tous les domaines : économie, crise financière, zone euro, fiscalité, épargne, système pénitentiaire, politique française, politique internationale, terrorisme, environnement, nucléaire, santé, médias, sciences, culture, armement, Europe. Cet outil devrait permettre aux équipes de la rédaction d’enrichir la liste des interlocuteurs susceptibles d’intervenir notamment dans les sujets traités dans les émissions d’information. En conséquence, TF1 propose au Conseil de procéder, auprès des équipes de la rédaction, à un bilan des actions menées quant à la présence d’expertes à la fin de l’année 2013. Il convient toutefois de noter que TF1 ne disposant pas d’outil de comptabilisation de personnes dont le témoignage est recueilli dans ses sujets, ce bilan sera fait dans le cadre d’un sondage auprès des équipes.
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Les engagements de FTV en matière d'égalité homme/femme Rappel de la politique générale : La diversité et en particulier l'égalité homme /femme est une priorité du groupe FTV affirmée comme telle par le Président depuis sa prise de fonction et qui s’est matérialisée en 2013 par l’audit mené en vue de l’obtention du Label Diversité de l’Afnor. La vocation première de France Télévisions est d’être socialement utile à la nation et d’être exemplaire en matière d’égalité hommes/femmes par la mise en œuvre d’une politique volontariste. Dans le domaine de l'égalité homme/femme, FTV a une double responsabilité : -
une responsabilité en tant qu'entreprise vis à vis de ses collaborateurs et collaboratrices ; une responsabilité en tant que média vis‐à‐vis des citoyens.
A cette double responsabilité correspondent deux séries d'engagements : -
des engagements internes des engagements externes.
1. 2.
Engagements internes : En 2012 a été réalisé un état des lieux global de la répartion des postes entre les hommes et les femmes dans l'ensemble des directions et des métiers de France Télévisions. En 2013 s'ouvre une négociation dans le but de signer un nouvel accord égalité. Dans l'ensemble des mesures RH, deux engagements sont à retenir : -
-
L'obligation d'une candidature paritaire pour tous les postes d'encadrement à pourvoir. La mise en place de revues de personnel permettant de détecter les potentiels en particulier féminins et d’accompagnements spécifiques pour les femmes dans le développement de leur carrière.
3.
Engagements externes.
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Média de service public France Télévisions s’engage à orienter tous ses programmes vers une plus juste représentation des femmes. Dans le domaine du sport, France Télévisions s’engage à continuer à améliorer l’exposition des figures du sport féminin et des disciplines sportives féminines telles que le football, le rugby ou le basket et à confier à des femmes la présentation des magazines sportifs comme Céline Géraud à Stade 2. Sur la question cruciale de la question des violences faites aux femmes France Télévisions maintient sa vigilance dans les fictions comme les documentaires pour prévenir toute banalisation de la violence et permettre de la dénoncer sur les antennes comme sur les plateformes numériques. Sur la question centrale de l’égalité deux thèmes sont privilégiés : -
la lutte contre les stéréotypes :
Les stéréotypes à l'origine des inégalités et des discriminations entre les hommes et les femmes se mettent en place dès le plus jeune âge. France Télévisions est le plus important diffuseur de programmes pour les enfants et en particulier de programmes d'animation .A ce titre sa responsabilité est grande dans la construction ou non de stéréotypes chez les plus jeunes. France Télévisions s'engage à faire de la question des stéréotypes un marqueur déterminant de sa politique éditoriale en matière de programmes pour les enfants. Trois indicateurs sont retenus pour estimer les programmes : -
le nombre de personnages féminins et masculins dans le programme. la répartition des rôles principaux et secondaires entre les personnages féminins et masculins. la position du programme par rapport à trois couples de concepts : passif/actif, apparence/intellect, intérieur/extérieur.
Ces trois indicateurs fournissent également une grille de lecture pour l'ensemble des programmes. Dans le cadre des indicateurs mis en place pour l'obtention du Label diversité de l'Afnor, les référents diversité fournissent annuellement le nombre d'animateurs/trices et chroniqueurs/euses pour toutes les chaines ainsi que le nombre de programmes (fictions, documentaires, émissions de flux, et reportages d'info) ayant trait à l'égalité homme/femme. -
la place des femmes expertes sur les antennes
Depuis 2008 et le rapport Reiser/Grésy sur la place des femmes dans les médias, la question des expertes est mise sur le devant de la scène, dans ce qu'elle révèle de 117
l'inégalité dans la représentation des compétences. En 2011, le rapport de Brigitte Grésy qui sert aujourd'hui de référence indiquait 18% d'expertes. France Télévisions s'engage à augmenter significativement le nombre des expertes et se donne un objectif chiffré : au moins 30% d’expertes sur un corpus d’émissions comprenant les journaux télévisés, les magazines d’information ou d’actualité (C’est dans l’air, Complément d’enquête, Envoyé Spécial, Mots croisés.) et culturels (Ce Soir ou jamais). En terme de calendrier FTV donne rendez‐vous fin 2014 pour rendre compte de sa progression.
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Droits des femmes – Réponse du Groupe M6
Cette contribution du Groupe M6 à la réflexion du groupe de travail « Droits des femmes » du Conseil supérieur de l’audiovisuel s’inscrit dans la continuité de la rencontre organisée avec les diffuseurs de télévision en avril dernier et des objectifs annoncés depuis par le Conseil. Le Groupe M6 se propose ainsi de (1) rappeler la situation des femmes dans l’entreprise, en terme de parité et d’égalité de carrière puis (2) d’exposer les actions qu’il a mises en œuvre pour une juste représentation des femmes sur ses antennes, qu’il s’agisse de lutte contre les stéréotypes ou de promotion de l’expertise féminine. Enfin, à la demande du groupe de travail Droits de femmes, le Groupe M6 propose de se (3) fixer des objectifs en cohérence avec ces constats afin de participer à l’amélioration du respect et de l’image des femmes à la télévision.
I. LA PLACE DES FEMMES DANS LE GROUPE M6 L'équilibre de la part entre hommes et femmes est une un axe fondamental de la gestion des ressources humaines du Groupe M6. Par son action en matière de recrutement et de promotion interne, le Groupe est parvenu à ce que les femmes y soient représentées, dans tous les services et à tous les échelons.
1) Dans le Groupe en général Les chiffres suivants attestent de la vigilance du Groupe à l’égard de la présence globale des femmes dans l’entreprise :
Au 31 décembre 2012, le Groupe compte 49,9 % de femmes et 50,1 % d’hommes, soit une égalité quasi-parfaite ; A la même date, la proportion de femmes parmi les cadres est largement majoritaire : 55 % des cadres sont des femmes, pour 45 % d’hommes.
2) Parmi les cadres dirigeants Au 31 décembre 2012, les postes de direction des services suivants sont occupés par des femmes : ‐ la direction générale des programmes de la chaîne M6 ‐ le secrétariat général du Groupe 119
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la direction juridique du Groupe la direction de l’organisation et des ressources humaines du Groupe la direction des productions audiovisuelles du Groupe la direction générale de la chaîne TEVA la direction générale de la chaîne 6TER la direction de l’unité de programmes pour les productions externes de flux la direction de la communication la direction de la distribution la direction de Studio 89, société de production interne la direction de C. Prod, société interne de productions de magazines d’information
Le comité exécutif (16 membres) et le comité de direction (30 membres) comptent ainsi 1/3 de femmes chacun. Parmi les autres postes à responsabilité, on peut citer : ‐ la direction de la programmation et de l’antenne de la chaîne M6 ‐ la direction de la gestion Commerciale et du service juridique de la régie publicitaire ‐ la direction de la musique du Groupe ‐ la direction générale des chaînes M6 MUSIC (HITS, BLACK, CLUB) ‐ la direction générale de Home Shopping Service (chaîne de vente à distance) ‐ la direction des plannings publicitaires ‐ la direction administrative des ressources humaines ‐ la direction du développement des ressources humaines ‐ la gestion des coûts de grilles des chaînes du Groupe ‐ le secrétariat général de M6 WEB ‐ le secrétariat général de C Prod…
3) Les actions mises en place La Commission sur l'égalité professionnelle, créée en mars 2006, se réunit deux fois par an afin de veiller à l'égalité hommes / femmes en matière de recrutement, de mobilité interne, d'accès aux formations et de rémunération. La Direction des ressources humaines veille ainsi à favoriser l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale en facilitant le recours au temps partiel, et par l’accompagnement personnalisé du congé maternité ; de promouvoir l'égalité des chances entre les hommes et les femmes dans le développement de leur carrière (formation, mobilité...) et de garantir l'égalité salariale pour un même niveau de responsabilité, de compétences, de résultats et d'ancienneté. Il est notable que plusieurs membres des comités exécutifs et de direction bénéficient de temps partiels.
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II. LA PLACE DES FEMMES DANS LES PROGRAMMES Les femmes tiennent une place importante sur les antennes du Groupe M6, tant dans la présentation des programmes qu’au sein de ceux-ci. Sur M6 plus particulièrement, l’accent est mis sur la diversité féminine et la pluralité du rôle des femmes dans la société, que ce soit dans leurs responsabilités professionnelles ou associatives, en tant que femmes ou que mères… M6 lutte contre les préjugés et les clichés, en promouvant une image moderne de la femme à travers ses reportages, ses fictions et ses émissions. Les autres chaînes du groupe mettent également en valeur les femmes à l’antenne, en affinité avec leurs lignes éditoriales. Si Paris Première et W9 font surtout appel à celles-ci en tant qu’expertes ou chroniqueuses, les chaînes 6ter et Téva s’adressent plus directement au public féminin. Plus particulièrement, Téva, créée en 1996, est la première chaîne de télévision française à vocation féminine et familiale avec des thématiques spécifiques, par exemple sur la santé, la maternité, les femmes au travail…
1) Les premiers rôles et les expertes Les journalistes et animatrices sont nombreuses sur les antennes des chaînes du groupe et présentes sur tous les types d'émissions : Dans les journaux et magazines d’information : Wendy Bouchard (Zone Interdite), Nathalie Renoux (JT de 19:45), Kareen Guiock (JT 12:45) Dans les autres magazines : Faustine Bollaert (100 % Mag), Valérie Damidot (D&CO), Sandrine Corman (La France a un Incroyable Talent), Marie-Ange Casalta (Enquête d’Action, 100 % Mag) Dans les divertissements : Karine Le Marchand (L’amour est dans le pré ; Un air de star…), Cristina Cordula (Nouveau look pour une nouvelle vie), Claire Nevers (Absolument Star), Karima Charni (Hit classement sur W9, les Home concerts…) Pour le téléachat : Valérie Pascale Les journalistes et animatrices du groupe sont par ailleurs très impliquées dans les programmes qu’elles présentent, dont elles sont très souvent co-rédactrices en chef. De plus, leur présence à l’antenne n’est pas reléguée à un rôle secondaire : elles présentent les émissions seules ou sous la forme d’un duo paritaire. Dans les fictions françaises : De nombreuses femmes tiennent les rôles titres dans les fictions longues : Valérie Damidot qui exerce la profession de conseillère principale d’éducation dans l’enseignement secondaire (Victoire Bonnot), Michèle Laroque qui redonne un élan à sa carrière professionnelle en devenant avocate sur le tard (La méthode Claire)
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Dans les fictions courtes, les femmes sont fortement présentes également, avec une exposition équivalente à celles des hommes. Ces principes valent aussi pour la majorité fictions étrangères (The Good wife, Body of proof, Bones, NCIS, Hawaï 5.0, Grand Hotel…).
Les expertes : le Groupe M6 s’efforce également de les mettre à l’honneur dans ses différents programmes réguliers : Ghislaine Arabian, Chef cuisinier 2 étoiles au Guide Michelin et propriétaire d’un grand restaurant, membre du jury de Top Chef depuis 2010 Aurélie Hémar, architecte d’intérieur, membre du jury de Ma maison est la plus originale de France Sophie Ferjani, experte en arts appliqués, chroniqueuse dans l’émission 100 % Mag et Maison à vendre, et animatrice de 100 % Maison Mercotte, bloggeuse devenue critique culinaire dans Le meilleur pâtissier de France Cristina Cordula, conseillère en image depuis 2002 dans Nouveau look pour une nouvelle vie sur M6, Magnifique ! sur Téva puis Les reines du shopping, nouvelle émission quotidienne à 16h25 sur M6 Arabelle, spécialiste d’art contemporain, dans l’émission Arabelle, sur Paris Première D’autres expertes sont appelées pour des émissions ponctuelles. Par exemple : Farida Khelfa, Chantal Thomass et Delphine Delafon, dans l’émission Ça balance à Paris « spéciale créateurs de mode » sur Paris Première 2) La lutte contre les stéréotypes La lutte contre les stéréotypes et la mise en valeur des « femmes émancipées » est l’un des objectifs principaux du Groupe. A travers les évènements organisés ou soutenus par le groupe M6 : Le concours « La femme Téva de l’année » est organisé depuis trois ans et s’adresse à toutes celles qui ont repris leur destin en main en changeant de vie ou de carrière. La gagnante se voit offrir le poste de rédactrice en chef de la chaîne pendant une semaine, et participe à l’émission de Cristina Cordula. Gaëlle Stubbe a été élue Femme Téva 2013 : mère célibataire de jumeaux, avec un contrat de travail précaire, elle a décidé de passer le concours de CPE (conseiller principal d’éducation). Reçue 3ème de France, elle est aujourd’hui une CPE enthousiaste et très investie auprès de ses élèves. Téva organise également, en association avec Madame Figaro « Le Téva Lab » depuis deux ans. Cette journée est organisée autour de plusieurs tables rondes, dans l’auditorium du Groupe M6, avec la participation de journalistes, personnalités, écrivains et témoins, et chaque année un thème différent axé sur les droits des femmes. 122
Le thème du Téva Lab 2013 est « Une journée pour rebondir au féminin » : entrepreneuses, coaches sportives, médecins et philosophes viennent partager leurs expériences de rebond. Téva est enfin partenaire de « La femme dynamisante Clarins », depuis trois ans. Cet événement, soutenu par 70 associations dans le monde, rend hommage des femmes de cœur, comme, en 2012, Lisa Lovatt Smith. Son parcours exceptionnel, diffusé dans « Les dossiers de Téva », met en lumière son combat d’ancienne rédactrice en chef de Vogue, qui a quitté, il y a 10 ans, sa vie dorée pour œuvrer auprès des orphelins du Ghana. Parmi les actions des autres chaînes, on peut citer la diffusion sur M6 chaque année du Rallye Aïcha des Gazelles. Il s’agit du seul Rallye Raid entièrement féminin. Il rassemble depuis 1990 des femmes de 18 à 65 ans et de 33 nationalités différentes au volant de 4x4, dans le désert Marocain. Enfin, M6 Web est partenaire du site internet Leetchi.com, site permettant de rassembler facilement la monnaie sur internet. Leetchi.com est un projet audacieux initié par Céline Lazorthes, 29 ans, jeune chef d’entreprise pleine d’idées et d’ambition. Fondatrice de Leetchi.com et ancienne représentante des entrepreneurs français au G20 de Toronto en 2010 puis à Nice en 2011, elle a également eu la chance d’être nominée au Hub award 2011 de la jeune personnalité digitale influente de l’année. Aujourd’hui membre de l’association France Digitale, elle fait partie de la nouvelle génération montante de dirigeants français, à la tête d’une start-up en pleine expansion. Dans les programmes : La place des femmes est également mise en valeur dans les programmes jeunesse et les œuvres d’animation, avec par exemple L’histoire de Martine. Inspiré des ouvrages publiés à partir des années 1950 mais dans un univers modernisé, la jeune héroïne vit à elle seule toutes les expériences qui construisent une enfance : les injustices, les interdits, l’amitié, l’humour, mais aussi toutes les règles qui régissent une société. Dans une version plus urbaine, Lou ! est une petite fille dynamique qui vit avec sa mère qui l’élève seule. Dans son rapport « représentation de la diversité de la société française à la télévision et à la radio » remis au Parlement par le CSA en octobre 2012, celui-ci constate que « seules quatre chaînes donnent à voir sur la période étudiée plus de 40% de femmes », chaînes dont font partie M6 (43%) et W9 (42%), chiffres nettement supérieurs à la moyenne constatée sur l’ensemble des chaînes hertziennes gratuites et Canal + : 35 %.
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3) Le cas des vidéomusiques Les chaînes M6 et W9 ont l’obligation de diffuser respectivement 20 et 50 % de programmation musicale, essentiellement sous forme de vidéomusiques. Les trois chaînes musicales M6 Music (Hits, Black et Club) proposent pour leur part uniquement des vidéomusiques. Le contrôle sur les vidéomusiques , opéré comme pour tout autre type de programme diffusé sur les antennes du Groupe, pose des problèmes spécifiques et croissants, tant leur contenu peut être dévalorisant, voire infamant au regard de l’image de la femme. Le Groupe M6 a ainsi restreint, voire refuser, la diffusion de certaines vidéomusiques car elles portaient une atteinte dans des proportions inacceptables à l’image des femmes : ‐
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Birthaday Song de 2 Chainz ft Kanye West : classé indiffusable sur toutes les chaînes du Groupe M6. Une scène d’anniversaire est l’occasion de montrer des femmes dansant de façon plus que suggestive, un gâteau en forme de fessier étant par ailleurs proposé aux convives ; Caramel de Booba, classé indiffusable sur toutes les chaînes du Groupe M6. Il donne à voir des femmes dénudées, qui semblent mises à disposition des protagonistes masculins ; Pétasse blanche, du groupe 1995 : classé indiffusable sur toutes les chaînes du Groupe M6 en mars 2013. Ce clip montre une femme dansant, partiellement nue, dans une cave au milieu des hommes ; Started from the bottom de Drake, classé indiffusable sur toutes les chaînes du Groupe M6. Là encore, en illustration du titre du morceau, les femmes sont présentées de façon dégradantes ; Danser de Desaparecidos vs Walter Master J, diffusé uniquement après 22h et la nuit. Une femme est présente uniquement pour se déshabiller et prendre des poses lascives ; ou encore Girlz, de Make the girl dance, Bla bla bla de 1995, Tokyo Narita de Joke, Twenty Eight de the Weeknd, Love me de Lil Wayne ft Drake, We can’t stop de Miley Cyrus, Les Mains sales de Niro etc… tous interdits en journée et pour certains programmés uniquement après des demandes de coupes et floutages.
III. AXES PRIORITAIRES DE TRAVAIL Les chaînes du Groupe M6 étudiées par le baromètre de la diversité du CSA présentent, pour les aspects relatifs à la représentation par genre, des profils différents. S’agissant de la chaîne M6, la place quantitative des femmes est supérieure à celle de la moyenne des chaînes et ce jusqu’à 13 points. Le genre information, malgré des résultats également supérieurs à la moyenne, reste cependant le plus en deçà.
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S’agissant de W9, dont le public est plus masculin, la part des femmes est en revanche inférieure à la moyenne des chaînes. Le baromètre n’étudie pas à ce jour la chaîne 6ter ni les chaînes payantes du Groupe. Le Groupe M6 souhaite maintenir ses bons résultats sur la chaîne M6 tout en identifiant des axes d’amélioration. Il se propose en outre, pour l’ensemble de ses chaînes, de travailler sur l’image qualitative des femmes. Ce travail de fond peut s’articuler autour de trois pôles : la gestion interne de la parité par l’entreprise, la rédaction de l’information et les programmes valorisant une image émancipée et autonome des femmes. Le Groupe M6 interpelle enfin le Conseil sur le cas des vidéomusiques dont les contenus se sont fortement stéréotypés, au-delà de ce qui peut être acceptable, alors même que leurs diffusions touchent un public jeune. Ce problème n’est pas propre à la télévision, ces contenus étant désormais tous disponibles sur Internet.
1) Les ressources humaines Le Groupe M6 propose de : Poursuivre les réunions de la Commission sur l'égalité professionnelle et accroître ses prérogatives en matière de proposition pour les droits des femmes au sein de l’entreprise. Favoriser l’information du personnel, à travers l’organisation de sessions en auditorium sur l’action menée pour la parité, et les objectifs fixés.
2) La rédaction Le Groupe M6 propose de : Prendre un engagement, pour la rédaction de l’information, de répartir les thèmes de façon équilibrée, et de confier ceux-ci à autant de journalistes hommes que femmes. Poursuivre la recherche d’expertes en amont et par domaine de compétence, notamment à l’aide du « guide des expertes », afin de sélectionner à l’avance une liste d’experts femmes susceptibles d’intervenir sur les sujets les plus divers.
3) Les programmes diffusés Le Groupe M6 propose de poursuivre l’organisation ou le relai d’évènements mettant en valeur des femmes modernes et autonomes, tels que « La femme Téva de l’année » ou le rallye des gazelles… 125
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CONTRIBUTION DE NUMERO 23 (1er juillet 2013) Groupe de travail « Droits des femmes » En tant que chaîne de la diversité, la place et la représentation de la femme est l’une des principales préoccupations de NUMERO 23. Ainsi, la chaîne se porte garante du respect de l’égalité homme‐ femme, non seulement par la diffusion de programmes forts mais également à travers la gestion de ses ressources humaines. En ce sens, l’équipe de NUMERO 23 est composée à 75% de femmes de différentes origines et générations avec une moyenne d’âge de 29 ans, de la direction des programmes à la communication. NUMERO 23 assure également la promotion du rôle de la femme à l’écran puisque parmi les deux émissions produites par la chaîne, « REVELATIONS » est incarnée par Yasmine Oughlis en prime time. Egalement, plusieurs chroniqueuses comme Calixthe Beyala, Elisabeth Levy et Stéphanie Duncan débattent et permettent ainsi de véhiculer une image positive de la femme. Parmi les quatre chroniqueurs d’HONDELATTE DIMANCHE, la seconde production de NUMERO 23, deux sont des femmes dans un souci d’assurer la parité dans chacune des émissions. La chaîne entend par ailleurs aborder l’ensemble des problématiques liées aux droits des femmes. C’est pourquoi cette émission hebdomadaire donne la parole aux différentes parties afin d’ouvrir le débat sur des sujets souvent oubliés dans les œuvres audiovisuelles : la question de la Procréation Médicalement Assistée, l’éventuelle nécessité d’imposer un poids minimum aux mannequins de mode, ou encore à la manière d’éduquer une fille ou un garçon. La lutte contre les stéréotypes menée par NUMERO 23 s’effectue également par la mise à l’honneur de la femme dans de nombreux programmes qui permettent de voir leurs différentes facettes et conserver une vision positive. Tout premier programme diffusé par NUMERO 23, le docu du réel inédit PUSH GIRLS suit le quotidien de quatre femmes paralysées en fauteuil roulant qui brillent par leur humour, leur vivacité, leur beauté, ainsi que par leur combativité pour construire un quotidien identique à celui de n’importe quelle autre personne de leur âge. Garantir le respect de la femme et de sa dignité passe également par le respect sa sexualité, comme le prouve LOST GIRL, série inédite dont l’héroïne Bo possède des pouvoirs de séduction aussi bien sur les hommes que sur les femmes. « On ne naît pas femme, on le devient. » Il apparait ainsi primordial pour NUMERO 23 de mettre en lumière les problématiques rencontrées par les adolescentes lors de leur transition vers l’âge adulte. C’est ce que propose la série inédite BRACELETS ROUGES à travers l’amitié de Cristina, une jeune fille anorexique avec Olga, qui est boulimique. Ensemble, elles apprennent à accepter leur corps de femme, un thème rare à la télévision, traité ici avec sensibilité et intelligence. NUMERO 23 entend également briser les idées préconçues par une programmation qui met à l’honneur les femmes là où on ne les attend pas. Ainsi, le docu du réel inédit L.A. INK suit Kat Von D, une artiste tatoueuse qui quitte le salon de Miami pour ouvrir le sien à Los Angeles. Le tatouage 160
étant généralement considéré comme le terrain des hommes, elle démontre d’une main de maître que cette idée est fausse, comme le prouve le succès de son salon. Dans LES BLEUS, PREMIERS PAS DANS LA POLICE, les femmes sont représentées de manière moderne. Alors que Laura est l’archétype de la femme indépendante et fonceuse, Nadia concilie quant à elle sa fonction de policière et de mère de deux enfants. L’arrivée du commissaire Nicole Mercier achève de démontrer qu’une femme peut également accéder à un poste haut placé et être aussi performante qu’un homme. Enfin, NUMERO 23 s’attache à porter à l’écran des œuvres cinématographiques qui représentent la femme de manière positive, avec des héros forts : JENNIFER EIGHT, L’EFFRONTEE, LOLITA MALGRE MOI, BOUND ou encore J’ME SENS PAS BELLE. Dans l’intégralité des programmes diffusés par NUMERO 23, l’image des femmes est à l’opposé de l’archétype de la « femme objet ». Les femmes sont des personnages forts et audacieux, elles se battent, osent et imposent leurs convictions.
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SYNTHESE DES CONTR IBUTIONS DES EDITEURS S DE RADIO Précautio ons de lecturee : Afin de po ouvoir mettre en regard less contribution ns des éditeu rs, elles ont ttoutes été analyséess selon le mêême mode de e lecture conssistant, en prremier lieu, à distinguer lees mesures in nternes au groupe ceentrées sur leeur politique d de ressources humaines en faveur de l’ég galité hommees/femmes (lo orsqu’elles étaient m mentionnées),, des mesures destinées àà assurer la présence p des femmes à l’aantenne. Enfin, il a été décidé dee distinguer les propositions d’engagem ments pour les antennes qui ont été forrmulées dans certaines contributtions. Certainss éditeurs s’en n sont tenus àà l’état des lieux de leurs po olitiques préféérant à ce stad de revenir vers le Co onseil avant d’avancer des propositions dd’engagements.
butions des acteurs radiio : Synthèsee des contrib o lié la Spontanément, dans la plupart des contribbutions, les groupes audiovisuels oou stations ont n de la placce des femm mes sur leuurs antenness à celle de e leurs polittiques de re essources question humainees en matièère d’égalité professionnnelle entre hommes ett femmes. LLa progression de la situation n des femmees salariées d des groupes audiovisuelss (formation,, conditions de travail, ge estion de carrièress, rémunérattion) accompagne nécesssairement une u meilleure représenttation des fe emmes à l’antenne. La plupaart reconnaiit en outre q que la place des femmess doit faire l’’objet de proogrès au sein de leur groupe eet sur leurs aantennes et manifestent leur adhésio on à la déma arche entrepprise par le groupe de travail du CSA ainsi q que leur volo onté d’œuvreer sur ce dosssier. 177
Le groupe NRJ est le seul groupe à fournir un relevé très exhaustif (en national et local) des chiffres concernant la place des expertes sur ses antennes (chiffres circonscrits aux éditions d’information). Leurs contributions ne portent pas d’engagements chiffrés concernant l’amélioration de la place des femmes à l’antenne même si plusieurs groupes opèrent déjà ou vont opérer un suivi interne de la place des femmes sur leurs antennes par émissions ou dans des tranches phares de leur grilles (groupe NRJ, groupe Radio France, groupe RTL, groupe Lagardère Active) ; ceci leur permet de porter à la connaissance du Conseil certains chiffres concernant cette présence mais qui ne peuvent être comparés en raison de leurs méthodes de calcul distinctes. Les indicateurs ont toutefois en commun de distinguer les types de programmes, les cibles visées et l’exposition des émissions dans les grilles. Le groupe Radio France se distingue par l’ampleur de ses actions en 2013 tant dans sa politique interne qu’en termes de présence à l’antenne considérant que l’article 5 de son cahier des charges stipule que « La société veille au respect […] de l’égalité entre les femmes et les hommes […]. ». Comme France Télévisions, le groupe a pris un engagement d’objectif chiffré (30% de femmes invitées dans les matinales de ses stations). Beaucoup cependant ont souligné l’importance du travail de sensibilisation au quotidien des équipes comme un des moyens d’actions. Ils sont également assez nombreux à souligner les difficultés ou freins à prendre en compte dans la démarche qui vise à faire progresser les droits des femmes dans les groupes radiophoniques/stations : ‐ Les formats des stations qui conditionnent leur approvisionnement éditorial en amont et la cible visée en aval (problématique du sport évoqué par RMC versus Chérie FM) ‐ Le caractère plus « figé » des grilles de radio qui évoluent au rythme d’une refonte annuelle en septembre de chaque année ; ‐ Les contraintes de « temps » des rédactions qui ne leur permet pas toujours de trouver la femme experte dans le domaine ; ‐ La sous‐représentation des femmes dans les lieux de décision ou d’expertise particulièrement en régions ; ‐ Les disparités fortes concernant le recensement des expertes entre Paris et province (le groupe NRJ parle de « fracture d’expertise féminine » sur le territoire national) ; ‐ Les limites fixées par les autres réglementations (ex. équilibre des temps de parole ; ‐ La pertinence éditoriale. Certains groupes ont rappelé des partenariats existants sur des actions hors antenne comme Europe 1 et le prix « les femmes version Femina ».
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Groupe Radio France9 Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Dans sa contribution, le groupe Radio France a rappelé les grandes étapes de son engagement en faveur de l’égalité professionnelle hommes/femmes : ‐ Signature de l’acte d’engagement pour une démarche d’autorégulation de la Commission sur l’image des femmes dans les médias en octobre 2010 ; ‐ Constitution d’un réseau de femmes à Radio France regroupant les femmes issues des différentes directions de l’entreprise et représentant les principaux métiers en novembre 2012 ; ‐ Obtention du label Diversité (AFNOR) sur la base d’un plan d’entreprise ayant déterminé l’égalité homme/femme comme un axe prioritaire en février 2013 ; ‐ Nomination de la secrétaire générale du groupe comme référente sur la question des femmes à Radio France en mars 2013 ; ‐ Organisation d’une rencontre‐débat sur la place des femmes dans l’entreprise et à l’antenne et ouverture d’une boite électronique sur la perception des femmes dans l’entreprise et à l’antenne à destination de tous les collaborateurs du groupe en en mars 2013 ; ‐ Lancement de plusieurs groupes de travail avec différents objectifs en mai 2013 : o Préparation et envoi aux salariés d’un questionnaire destiné à mieux cerner la perception sur cette question afin de lancer une étude interne en juin ; o Participation à l’enquête lancée par le Ministère des droits femmes et le CSEP sur les relations de travail entre les femmes et les hommes et envoi du questionnaire aux 4500 salariés de Radio France ; o Etablissement d’indicateurs RH qui pourront être proposés à la tutelle dans les discussions autour du nouveau contrat d’objectifs et de moyens du groupe pour la période 2015‐2019 ; o Réflexion pour la négociation d’un nouvel accord égalité professionnelle (négociation prévue en septembre 2013 reportée suite à l’annulation par le TGI des élections professionnelles) o Identification d’actions à mettre en œuvre pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment s’agissant de la conciliation vie privée/vie professionnelle, de l’évolution professionnelle et de la mobilité. Présence à l’antenne S’agissant de la place des femmes dans les médias, le groupe Radio France fait le constat d’une responsabilité particulière des médias dans ce domaine et des stéréotypes véhiculés parfois à leur insu. Le groupe considère que les médias publics doivent, par leur action, devenir des exemples pour
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La contribution écrite fournie au Conseil par Radio France à la suite de la réunion du 15 mai a été complétée par les représentants du groupe lors de la relecture.
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l’ensemble du secteur. Pour ce faire, plusieurs actions ont été mises en œuvre dès le printemps 2013 : ‐ Suivi du nombre de femmes invitées dans les matinales de France Inter, France Info et France Culture ‐ Elaboration d’un questionnaire à destination des auditeurs afin de suivre la place des femmes sur les antennes du groupe et mettre en place in fine un observatoire des pratiques des chaînes ; ‐ Constitution d’un répertoire d’expertes propre à Radio France pour répondre aux besoins et aux spécificités de chacune des antennes (mis à la disposition des rédactions en janvier 2014) Si le groupe rappelle que de nombreuses femmes animent des émissions sur ses antennes, il reconnait que peu de de femmes sont présentes dans les équipes dirigeantes des groupes en général et du groupe public en particulier (seules trois femmes à la tête des 50 stations du groupe Radio France) et qu’en outre la place de la parole des femmes (hors animatrices) doit progresser sur ses antennes. Radio France a décidé de mettre en place un observatoire des pratiques des stations du groupe afin de mesurer, grâce à des indicateurs de suivi régulier, la place des femmes sur ses antennes. Le groupe a également préparé une « saison égalité » (dispositif lancé par le Ministère de la culture) en proposant d’organiser des saisons des formations musicales du groupe autour des femmes compositrices et des soirées musicales avec des lectures de texte autour de la place des femmes dans la musique et des œuvres mal connues du répertoire. Les stations radiophoniques seront également ponctuées d’événements visant à l’amélioration de la place des femmes dans les médias et à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Propositions d’engagements pour les antennes Mise en place d’indicateurs de suivi régulier des antennes dans le cadre d’un observatoire des pratiques des stations du groupe Renforcement de la place des femmes dans les tranches phares de la radio avec fixation d’une cible de 30% de femmes invitées dans les matinales de ses chaînes10 ; RMC (groupe Next Radio TV) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne S’agissant des effectifs de la station, RMC souligne que les femmes représentent un tiers de l’effectif total et de la population spécifique des journalistes (46 femmes pour 133 collaborateurs au total et 31 journalistes femmes sur 90 journalistes). 10
Engagement pris lors de l’audition de J‐L Hees devant le Conseil le 16 octobre 2013
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Présence à l’antenne La station a souhaité rappeler en premier lieu l’importance de son choix de format où le sport occupe une place majeure et qui induit une audience fortement masculine. S’agissant de la place des femmes sur ses antennes, RMC souligne en premier lieu le fait que les éditions d’information du matin sont coprésentées par une femme depuis début 2013 et que le poste de titulaire pour les flash de journée est également tenu par une femme. La station souligne que la moitié des reporters intervenants sur les tranches du matin sont des femmes et que l’équipe intervenant autour de Jean‐Jacques Bourdin est composée à parité. Enfin, RMC rappelle que Brigitte Lahaie anime une émission depuis 12 ans sur son antenne où interviennent de nombreuses auditrices. S’agissant plus spécifiquement du sport, RMC rappelle qu’elle accorde une large place au sport féminin sur son antenne avec notamment en 2013 la couverture d’évènements sportifs féminins tels que l’Eurobasket, la FED cup, l’Euro de football, les championnats du monde de handball, de natation, de judo, d’escrime et d’athlétisme handisport. Elle souligne le recours à de nombreuses consultantes expertes pour commenter les disciplines sportives. De même, que leur place en tant qu’animatrices ou chroniqueuses dans les émissions sportives (Maryse Ewanje Epée dans le Moscato show et dans les Grandes gueules du sport, Christine Aron dans RMC running). Propositions d’engagements pour les antennes S’engager à poursuivre ses efforts pour faire intervenir davantage de femmes à l’antenne Sensibiliser ses équipes en assurant notamment la diffusion et la promotion du Guide des expertes Groupe RTL (RTL, Fun radio et RTL 2) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Le groupe RTL rappelle que 43% des collaborateurs du groupe sont des femmes et qu’il a signé un accord sur la parité hommes/femmes avec les instances représentatives du personnel (accord prévoyant des mesures d’accompagnement pour les retours de congés maternité et parental et une formation sur le « leadership au féminin »). Cet accord a permis, selon lui, d’obtenir désormais une majorité de femmes comme chefs de service de la rédaction, de même que la direction de la rédaction et la rédaction en chef de la matinale soient confiées également à des femmes. Cette démarche entamée avec les équipes de la rédaction a vocation à s’étendre aux programmes de divertissement. Présence à l’antenne A titre général sur la place des femmes, le groupe rappelle que les grilles des radios sont moins sujettes à variations qu’en télévision en raison du plus faible nombre d’émissions et de grilles de programmes plus « figées ». Cette contrainte est à prendre en compte dans toute réflexion sur l’évolution de la place des femmes sur leurs antennes. Le groupe souligne dans ce cadre la place des
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animatrices, co‐animatrices et chroniqueuses sur toutes ses antennes (RTL, RT2, Fun radio), aussi bien dans les émissions que dans les éditions d’information. S’agissant de la promotion des femmes expertes à l’antenne, le groupe annonce qu’il a mis en place une série d’indicateurs permettant de suivre, émissions par émissions, la représentation des femmes. Il considère que la première limite à cette représentation est la pertinence éditoriale, la deuxième est l’ensemble des autres réglementations auxquelles ils sont assujettis et qui ne leur permettent pas toujours d’envisager une stricte parité dans les temps de parole. Le groupe établit qu’en 2013 les femmes représentent en moyenne plus de 25% des invités aux différentes émissions tous genres confondus. S’agissant des émissions interactives qui donnent la parole aux auditeurs, 40% des personnes s’exprimant à l’antenne sont des femmes (surreprésentation par rapport aux appels entrants). Le groupe rappelle que tous les animateurs et animatrices d’émissions de libre antenne signent un code de bonne conduite leur faisant obligation de veiller tout particulièrement à une représentation juste et équilibrée des femmes. Le groupe considère que cette approche pragmatique, qui prend en compte leurs contraintes éditoriales, est la mieux à même de participer aux objectifs poursuivis par le Conseil sur ce dossier. Propositions d’engagements pour l’antenne ‐ Groupe Lagardère Active (Europe 1, Virgin Radio, RFM) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Comme dans sa contribution pour la partie télévision, le groupe a rappelé le fait qu’il a signé ainsi qu’Europe 1 en 2010 l'acte d'engagement pour une démarche d'autorégulation initié par la Commission sur l'image des femmes dans les médias. Il a, à nouveau, souligné la démarche engagée par le groupe en matière de diversité, à la suite d'un audit complet de l'ensemble des activités du groupe (presse écrite, chaînes de télévision, radios, sites internet et production audiovisuelle) en 2012 et la mise en œuvre du plan « Diversité active ». Le groupe annonce dans sa contribution la formalisation d’un nouveau protocole d’accord sur l’égalité professionnelle pour Europe 1 avec des discussions déjà engagées avec les organisations syndicales sur ce point. Dans sa contribution, le groupe a rappelé qu'au 31 décembre 2012, les femmes représentaient 58% des effectifs du groupe. S’agissant d’Europe 1, elles représentent 42% des effectifs totaux de l’unité économique et sociale d’Europe 1 soit 143 collaboratrices. Elles sont majoritaires dans la catégorie des employés (61%) et représentent 41% de la catégorie des journalistes (catégorie où elles sont les plus nombreuses) et 31% des cadres. S’agissant de Virgin Radio (programme national), les femmes représentent 30% des effectifs totaux d’Europe 2 communication (concepteur des programmes). S’agissant de la station RFM (programme 182
national), 24% des effectifs totaux de Performances (concepteur des programmes) sont des femmes. En outre, s’agissant des fonctions supports rattachés à l’entité Lagardère active FM, 60% des effectifs sont des femmes. La population des cadres est à parité si l’on prend en compte les trois entités, tandis que celle des journalistes est composée à 75% d’hommes. Les données sur les antennes locales des deux réseaux (sud et nord) montrent des répartitions plus hétérogènes entre hommes et femmes selon les catégories d’emplois (cadres, employés, journalistes). Présence à l’antenne S’agissant de la présence des femmes sur l’antenne d’Europe 1, le groupe souligne sa préoccupation constante sur cette question. Il rappelle qu’Europe 1 est partenaire depuis plusieurs années du prix « les femmes version Femina » qui récompense 15 lauréates issues de différentes régions pour leurs actions remarquables dans différents domaines (solidarité, éducation, défense du patrimoine culturel). A la rentrée 2012, la station a évalué à 35% le nombre de voix féminines (journalistes et chroniqueurs) intervenant sur son antenne au cours d’une semaine. S’agissant de la présence des femmes sur les antennes de RFM et Virgin Radio en national, le groupe souligne la démarche de féminisation des antennes engagée depuis la rentrée 2012/2013 : trois animatrices et une voix féminine engagée sur RFM, deux animatrices et une voix féminine intervenant sur Virgin radio et quatre salariées embauchées pour des émissions spécifiques sur la grille 2013. Propositions d’engagements pour les antennes Mise en place d’un sondage régulier sur la place des femmes dans les grilles d’Europe 1 avec différents indicateurs : nombre d’animatrices, nombre d’invitées, rôle de l’animatrice (contradictrice, provocatrice, humoriste, présentatrice,…), type d’émissions présentées (libre antenne, musicale, informations), cibles visées par les émissions, place des émissions présentées dans la grille de programmes. Sensibilisation à la parité dans la mise en place des grilles de rentrée 2013 d’Europe 1, Virgin radio et de RFM. 183
NRJ Group (NRJ, Chérie FM, Nostalgie) Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne Le groupe NRJ a indiqué avoir signé en janvier 2012 un accord sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Cet accord vise à combattre toute inégalité professionnelle à I'embauche mais également à tous les stades de la vie professionnelle. Par ailleurs, le groupe rappelle que le principe de parité s'applique pleinement au sein des différentes activités et échelons puisque l'équipe du pôle télévision se compose de 50% de femmes et de 50% d'hommes et le conseil d'administration du Groupe est composé de 6 administrateurs dont 3 femmes. Présence à l’antenne Dans le cadre de sa contribution, le groupe a fourni un panorama chiffré exhaustif pour chacune des antennes locales de ses stations (NRJ, Chérie FM et Nostalgie) indiquant le pourcentage d’expertes interviewées dans ses rendez‐vous d’information (environ une demi‐heure d’information par jour sous la forme de flashs de 3 minutes) en 2011, 2012 et une première évaluation sur le 1er quadrimestre 2013. Ces chiffres mettent en évidence des différences assez fortes sur les antennes locales et même d’une année sur l’autre. En moyenne, en 2012, l’antenne nationale de NRJ comptabilise 50% d’expertes, l’antenne nationale de Chérie FM 52% et Nostalgie 38%. Le groupe a rappelé qu’il avait décidé de donner plus de places aux expertes sur ses antennes suite à la concertation menée par la Commission sur l’image des femmes et relève l’évolution positive depuis 2011 de ses antennes pour satisfaire à cet engagement de meilleure représentativité (consignes passées aux rédactions). S’agissant des disparités de résultats entre les antennes et même d’une année sur l’autre, le groupe, sur la base des remontées de ses rédactions régionales, avance trois explications : ‐ la première tiendrait à la disparité Paris/province en matière d’expertise féminine ; le groupe parle de « fracture d’expertise féminine » sur le territoire national entre les très grandes métropoles et le reste du territoire ; ‐ la deuxième tiendrait aux méthodes de travail des rédactions dictées par l’impératif d’urgence ; ‐ la troisième serait plus structurelle et tiendrait à la sous‐représentation des femmes dans les lieux de décision ou d’expertise, particulièrement en régions et à l’imposition de tel ou tel interlocuteur habilité à parler sur un sujet par les services de communication sollicités. Propositions d’engagements pour les antennes ‐ 184
Skyrock Skyrock a fourni au titre de sa contribution à la réflexion le texte de l’audition de M. Pierre Bellanger devant la commission sur l’image des femmes dans les médias qui s’est déroulée le 7 mai 2008. La station n’a porté à la connaissance du Conseil aucun élément d’état des lieux ni de propositions d’engagements pour l’avenir. Skyrock a souhaité néanmoins porter à la connaissance du Conseil certains éléments de contexte en plus du discours de M. Bellanger. La station a en effet rappelé qu’elle n’avait pas de politique spécifique à l’égard des femmes car elle considère que tout traitement différencié d’une catégorie de la population doit être approché avec la plus grande prudence en raison du risque que cela comporte d’être avantagé au détriment d’une autre. Selon la station, toute discrimination, quelle qu’elle soit, est une atteinte à la liberté de tous. En outre, Skyrock s’engage à poursuivre son combat pour la liberté d’expression et contre les discriminations. Nova Etat des lieux des actions et politiques menées Politique interne La station rappelle que son encadrement est paritaire après une action menée depuis 2000 visant à féminiser l’encadrement. A l’exception du service web, l’ensemble des équipes sont mixtes. La rédaction est quant à elle majoritairement féminine. Présence à l’antenne S’agissant des animateurs, la station souligne que les femmes sont majoritaires et qu’elles assurent d’importantes tranches horaires pour la station (en audience et en durée). S’agissant de la programmation musicale, entre nouveautés et titres anciens, la station évalue entre 20 à 25% la place des morceaux interprétés par des femmes. Elle souligne les opérations spéciales organisées dans le cadre des Nuits Zébrées (retransmission en direct de concerts) où 25% des artistes exposés étaient des femmes. S’agissant de la place des femmes expertes dans les émissions, Nova a comptabilisé sur le 1er trimestre 2013 dans l’émission matinale (6h‐9h) Nouvelle internationale 40% de femmes invitées (auteurs, compositrices, interprètes), de même dans l’émission « 2H ¼ avant la fin du monde » (17h30) sur le dernier quadrimestre 2012, la station évalue à environ 25% les intervenantes femmes sur son antenne (économistes, chercheuses, députées, etc.). La station dit mener un travail de sensibilisation particulier auprès de ses équipes concernant la lutte contre les stéréotypes et la visibilité des expertes, grâce notamment au guide publié. Cette démarche trouve cependant ses limites dans le fonctionnement de la société française elle‐même. Elle relève que sur une émission hebdomadaire de conversation (Le pudding), elle a réussi ainsi à rééquilibrer la présence des femmes qui ont représenté 35% des invités de l’émission sur le dernier quadrimestre 2012. 185
Propositions d’engagements pour les antennes Continuer le travail de sensibilisation interne par le biais notamment de la diffusion et promotion du guide des expertes
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TABLEAU DES ENGAGEMENTS PAR GROUPES/STATIONS11 Groupe Radio France Politique interne ‐Nouvel accord d’entreprise sur l’égalité hommes/femmes ‐Etablissement d’indicateurs RH de suivi de la place des femmes dans le groupe avec pour objectif d’engager des discussions avec la tutelle sur ce point dans le cadre du nouveau contrat d’objectifs et de moyens 2015‐2019. Présence à l’antenne ‐Mise en place d’indicateurs de suivi régulier des antennes dans le cadre d’un observatoire des pratiques des stations du groupe ‐Renforcement de la place des femmes dans les tranches phares de la radio (30% de femmes invitées dans les matinales) RMC (groupe Nextradio TV) Politique interne non renseigné Présence à l’antenne ‐ S’engager à poursuivre ses efforts pour faire intervenir davantage de femmes à l’antenne ‐Sensibiliser ses équipes en assurant notamment la diffusion et la promotion du Guide des expertes Groupe RTL (RTL, Fun radio et RTL 2) Politique interne ‐ Extension aux programmes de divertissement de la féminisation des postes d’encadrement déjà réalisée pour la rédaction Présence à l’antenne ‐ Mise en place d’une série d’indicateurs permettant de suivre, émissions par émissions, la représentation des femmes. Groupe Lagardère Active (Europe 1, Virgin Radio, RFM) Politique interne ‐Formalisation d’un nouveau protocole d’accord sur l’égalité professionnelle à Europe 1 Présence à l’antenne ‐Mise en place d’un sondage régulier sur la place des femmes dans les grilles d’Europe 1 ‐ Sensibilisation à la parité dans la mise en place des grilles de rentrée 2013 d’Europe 1, Virgin radio et de RFM. NRJ Group (NRJ, Chérie FM, Nostalgie) Politique interne ‐ Accord sur l’égalité entre les femmes et les hommes Présence à l’antenne ‐Maintien du suivi local et national par des indicateurs chiffrés de la place des expertes dans 11
Certaines stations ou groupes ont complété la contribution qu’ils avaient envoyée au Conseil à l’issue de la réunion du 15 mai 2013.
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Politique interne Présence à l’antenne Politique interne Présence à l’antenne
les éditions d’information sur les antennes de NRJ, Chérie FM, Nostalgie Skyrock non renseigné non renseigné Nova non renseigné ‐Continuer le travail de sensibilisation interne par le biais notamment de la diffusion et promotion du guide des expertes
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ANNEXE 8 : Contributions du Syndicat national des radios libres (SNRL) remises au Conseil : 279
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Contribution SNRL
La dimension locale
Lors des réunions qui se sont déroulées au Conseil en avril et mai 2013, les syndicats représentant les télévisions et radios locales ou régionales avaient proposé de participer à une enquête qui permettrait d’établir un premier état des lieux de leurs pratiques, à l’instar des télévisions et radios nationales. Il existe aujourd’hui en France 247 radios hertziennes locales ou régionales (catégories B et C, 2600 salariés), 650 radios locales associatives (catégories A, 2900 salariés et 49 télévisions hertziennes locales privées et publiques12. Ces acteurs jouent un rôle essentiel et doivent également être impliqués dans une démarche visant à assurer une juste représentation des femmes sur leurs antennes. Le Conseil invite ces radios et télévisions à mettre en œuvre cet engagement. Le dernier rapport de branche commandé par l'Association Patronale de la Radiodiffusion (qui regroupe notamment le SIRTI et le SNRL) sur les « conditions d'emploi en 2010 » qui a été communiqué aux partenaires sociaux lors de la Commission Mixte Paritaire du 27 avril 2012, concerne les éditeurs de catégorie A, B, C et D. On observe quelques écarts relativement limités entre le salaire des femmes et celui des hommes. Par cet accord, qui concerne près de 6.000 salarié(e)s les syndicats d'employeurs SNRL et SIRTI invitent les entreprises de la branche à porter une attention particulière lors de la reprise du travail des salarié(e)s à l'issue de congés maternité et de congés parentaux d'éducation et préconisent l'organisation d'entretiens individuels de reprise d'activité des salarié(e)s concerné(e)s, Ces entretiens devront notamment être dédiés à l'accès des salarié(e)s concerné(e)s à la formation en vue de l'adaptation à l'emploi et aux possibilités d'évolutions de poste et de carrière. D'une manière générale, les signataires de l'accord du 4 juillet 2012 souhaitent favoriser la mixité dans les filières dans certaines filières. En particulier, la filière technique et informatique est très peu féminisée: à compétences égales, les entreprises devraient donner la préférence au recrutement lorsque se présentent des candidates susceptibles de pourvoir les postes. Dans la filière administrative, très féminisée, une attention particulière doit être portée par les entreprises au recrutement ou à la promotion de femmes aux postes d'encadrement qui sont, aujourd'hui, en majorité pourvu par des hommes. Les partenaires sociaux, et notamment le SNRL, considèrent que c'est un facteur qui contribue aux écarts de rémunération entre les hommes et les femmes et à des différences de carrière ayant des impacts durables sur la rémunération et la retraite. Toutefois, à la demande de la CFE‐CGC, le gouvernement a émis des réserves lors de l'extension sur ces dernières dispositions, sans pour autant les annuler pour les employeurs relevant des organisations patronales signataires. Cela impliquera éventuellement, dans les années à venir, des dispositions plus normées. Proposition d'engagement n° 1 : Les syndicats de salariés et l'Association Patronale de la Radiodiffusion (engageant les catégories A, B, C, et D) de la Commission Mixte Paritaire, présidée par la Direction Générale du Travail, se sont engagés, dans l'accord du 4 juillet 2012, à améliorer l'observation des écarts à l'occasion de leur prochain rapport de branche en 2014, qui portera sur les conditions d'emploi au cours de l'année 2013. 12
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Proposition d'engagement n° 2 : Concernant plus spécifiquement le secteur des radios associatives (concernant 650 TPE et 2900 salariés) le syndicat patronal « SNRL » inscrit sa démarche dans le cadre des négociations relatives aux branches de l'Economie Sociale et notamment l' Accord du 23 mai 2011 sur l’égalité et la prévention des discriminations dans l’ESS. Cette démarche traduit la volonté des partenaires sociaux de travailler spécifiquement sur l’égalité professionnelle dans les branches de l'économie sociale, dont celle de la radiodiffusion associative. Les partenaires sociaux dans l'ESS, dans le cadre du Groupe de Dialogue Social réunissant les cinq confédérations représentatives de salariés, et le patronat représenté pat l'Union des Employeurs de l'Économie Sociale, auquel participe le SNRL, ont élaboré un plan de négociation pour progresser sur des thèmes clefs : Agir sur l’évolution des représentations des métiers et sur les stéréotypes pour favoriser la mixité ; Agir dans le cadre du recrutement ; Agir au cours de l’évolution professionnelle sur des mesures propices à l’égalité professionnelle telles les conditions matérielles et l’organisation du travail et Favoriser l’égal accès à la formation professionnelle ; Rendre effectif le principe d’égalité salariale ; Accompagner la prise des congés maternité, de paternité et d'adoption. 327
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ANNEXE 9 : CHARTE DU DEUXIEME REGARD 329
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