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- Kirumba Comparsa are a group of people that does all this, and gets no profit from it, it’s only to bring life to the Carnival”

FMHOY - Fuerteventura

It is the carnival season and after various years of pandemic, the population wants to enjoy again its most emblematic celebration. Once again, the traditional comparsas (dance troupes), murgas (orchestras), queens, etc., are back, all over the island’s municipalities.

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We wanted to find out more about the rebirth of those comparsas and this is why we wanted to speak to one of the organisers. From her dance school, Laura Padilla, director of the Cinco Sentidos school, promotes and collaborates with the reactivation of the Carnival and we wanted her to tell us how those groups, that entertain us, with their dances and songs, are created.

Laura, when was the Kirumba comparsa created?

It was created in 2020.

During the pandemic!

Yes, and the first show was during that same year, for the presentation of the group, but after spending so much money on the costumes, etc., we couldn’t continue and enjoy it. This year, we are back, after two years, with more enthusiasm and hope than ever.

It will be the first year that we perform a full show.

When did your shows start?

We did a small show in Puerto del Rosario, on February 24th, during the Batucadas and Comparsas encounter, but the first big show is now, in March, in Gran Tarajal.

How many people are in the comparsa?

At present, there are 20 of us in the dancers’ group, 18 adult women, who work, which makes rehearsals complicated at times, and two men.

There are always fewer men dancers, isn’t that true?

Yes, it happens everywhere. In 2020, we also had a batucada (percussions group), but we went our separate ways, and this year, a batucada from Puerto del Rosario, called “Bloco da Silva” plays with us. Do you have other shows planned, other than Gran Tarajal?

We intend to enjoy ourselves here, surrounded by our people, but we indeed collaborate in other carni- vals and we will participate in the Coso of Morro Jable, but we won’t be able to participate in others on those same dates.

We are also delighted that various hotels on the island have called us to bring the carnival to local tourism. Is it complicated to create a comparsa?

Yes, there are many rehearsals, this year, it took almost six months, but at times we can rehearse for ten months. Commitment and time are two key factors. When we see those nice costumes, we always think that they must be quite costly. How do you finance them?

In addition to being costly, it represents a lot of work, because costumes are at our expense. We create a workshop to create the costumes and organise various events to collect funds.

If it wasn’t for the many small businesses that have collaborated with us, both in the municipality and in other areas of the island, who I would like to thank, it would be impossible.

What tends to lack, is support from the ayuntamientos, because we are a group of people who does all this and gets no profit from it, it’s only to bring life to the carnival, and as well as our time, we invest our money. Normally, the few subsidies we get, arrive much later than the expenses, and some people cannot afford that kind of investment.

We, as the Cinco Sentidos school, both in Puerto del Rosario and Gran Tarajal, tend to collaborate with everything for both the Carnival and other events. Our idea is to reactivate the murgas, the comparsas, etc., because they are slowly disappearing, and this way, we prevent our traditions from dying.

Laura Padilla - Comparsa Kirumba

FMHOY - Fuerteventura

C’est l’époque du carnaval et après plusieurs années de pandémie, la population a envie de vivre de nouveau et de participer à sa fête la plus emblématique. Les traditionnelles troupes de danseurs (comparsas), orchestres, reines, etc., sont de retour dans les diverses municipalités de l’île.

Nous voulions en savoir plus sur le retour de ces troupes de danseurs (comparsas), et c’est pourquoi nous avons rencontré une de leurs organisatrices. Depuis son école de danse, Laura Padilla, directrice de l’école Cinco Sentidos, fait la promotion et collabore pour la réactivation du Carnaval et nous souhaitions qu’elle nous raconte comment ces groupes, qui animent avec leurs danses et musique, naissent.

Laura, quand est née la comparsa Kirumba ?

Elle a été fondée en 2020.

En pleine pandémie !

Oui, et le premier événement a eu lieu cette année-là, pour la présentation du groupe, mais après toutes les dépenses pour les vestiaires, etc., nous ne pouvions pas continuer et en profiter. Cette année, nous revenons après deux ans, avec plus d’envie et d’espoir que jamais.

Ce sera la première année que nous faisons un spectacle en entier.

Quand commencent vos spectacles ?

Nous avons fait une petite présentation à Puerto del Rosario, le 24 février, lors d’une rencontre de Batucadas et de Comparsas, mais le premier spectacle fut, en mars, à Gran Tarajal.

Combien de personnes forment cette comparsa ?

Actuellement, nous sommes 20 pour les danseurs, 18 femmes adultes et en activité, ce qui rend la tâche difficile parfois pour les essais, et deux hommes.

Il y a toujours moins d’hommes danseurs, n’est-ce pas ?

Oui, c’est la même chose partout. En 2020, nous avions également une batucada (orchestre de percussions), mais ensuite, nous nous sommes séparés et cette année, nous sommes accompagnés d’une batucada de Puerto del Rosario, qui s’appelle « Bloco da Silva ». Avez-vous prévu d’autres spectacles en plus de celui de Gran Tarajal ?

Nous avons l’intention de nous amuser chez nous, entourés des personnes que nous connaissons, mais c’est vrai que nous collaborerons lors d’autres carnavals, nous serons dans le Coso de Morro Jable, mais nous ne pourrons pas participer aux autres à ces mêmes dates.

Nous sommes heureux que plusieurs hôtels de l’île aient demandé notre présence pour présenter le carnaval au tourisme local.

Est-ce compliqué de créer une comparsa ?

Oui, il y a beaucoup de répétitions, cette année, c’était pendant presque six mois, mais parfois on peut répéter pendant dix mois. L’engagement personnel et le temps sont deux facteurs clés.

Quand nous voyons ces jolis costumes, nous pensons toujours qu’ils doivent être très coûteux. Comment est-ce que vous les financez ?

En plus d’être coûteux cela représente beaucoup de travail, car les costumes sont à notre charge. Nous créons un atelier pour les confectionner et organisons divers événements pour collecter les fonds.

Sans les nombreuses petites entreprises qui collaborent avec nous, aussi bien dans la municipalité, que dans d’autres endroits de l’île, que je souhaite remercier, ce serait impossible.

Ce qui a tendance à manquer, c’est l’aide de la part des ayuntamientos, car nous sommes un groupe de personnes qui fait tout cela sans but lucratif, seulement pour donner de la vie au carnaval et en plus de nos efforts, nous y mettons notre argent. Normalement, les maigres subventions arrivent bien après les dépenses et certaines personnes ne peuvent pas se le permettre.

Nous, en tant que l’école Cinco Sentidos, aussi bien à Puerto del Rosario qu’à Gran Tarajal, collaborons pour tout ce qui est nécessaire, aussi bien pour le carnaval, que pour les autres types d’événements. Notre idée est de réactiver les murgas (groupes de musiciens, danseurs, chanteurs), les comparsas, etc., parce que peu à peu, elles disparaissent, et ainsi nous évitons de perdre nos traditions.

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