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FTA
FtA DU 25 MAi AU 9 JUiN 2022
Déplieretélargir leshorizons
Après deux années de versions virtuelles, le Festival transAmériques (FtA) prépare son retour avec une programmation signée par les deux nouvelles codirectrices qui donnent un nouveau souffle à l’évènement. Avec plus de 23 spectacles d’ici et d’ailleurs (18 pays différents, dont le Brésil, la Corée du Sud et le Nigéria), on peut s’attendre à être complètement ébahi.e.s. rencontre !
Le FtA (Festival transAmériques) s’ouvrira le 25 mai prochain et c’est autour d’un café que Fuguesrencontre dans leur bureau les deux codirectrices artistiques du FTa, Jessie Mill et Martine Dennewald. on joue d’une petite chorégraphie pour pouvoir boire le café ou un verre d’eau tout en se démasquant-masquant et en continuant notre conversation. Tout d’abord, les deux femmes sont arrivées à la tête de la programmation en 2021, en pleine pandémie, mais avec la détermination de construire une programmation malgré les obstacles et les contraintes.
Si les deux femmes semblent très différentes dans leur apparence, une même passion les habite : l’art vivant. Et elles ont toutes deux une expérience de l’univers des festivals. Jessie Mill a assisté l’ancien directeur artistique du FTa, Martin Faucher, pendant des années. Quant à Martine Dennewald, elle a travaillé pour de nombreux festivals en Europe, qui l’ont conduite de l’allemagne à la hongrie, de l’autriche à la Grande-Bretagne, avant d’atterrir de l’autre côté de l’atlantique à Montréal.
Ces expériences et une vision commune les ont conduites à désirer que le FTa soit le reflet des préoccupations de notre monde actuel, mais aussi à vouloir rendre visible des artistes qui, pour de multiples raisons, éprouvent des difficultés à se faire reconnaitre et à se produire à l’échelle internationale. Sans oublier, bien évidemment, de laisser une belle place aux artistes d’ici ou du Canada.
« C’est un défi », explique Martine Dennewald, « car beaucoup de festivals pour lesquels j’ai travaillé mettaient l’accent sur des spectacles locaux, nationaux, avec parfois quelques spectacles invités de l’étranger. Et le FTa s’est donné comme mission de couvrir aussi bien la création québécoise et canadienne que celle d’autres pays, mais en s’assurant avant tout de l’ancrage du FTa sur son territoire, avec son enracinement à Montréal ».

HoLoSCENES PHoto : LArSJAN
Si la présence de l’afrique ou encore des femmes est importante cette année, il s’agit selon les deux codirectrices d’un mélange entre leur vision et un concours de circonstances. « Nous avions envie de dégager un peu le festival de son vis-à-vis avec l’Europe où, on le sait, il y a d’excellents spectacles, pour donner une couleur un peu moins eurocentrée au FTa », explique Jessie Mills. « Il faut embrasser ces nouveaux territoires sans les réduire à leur part d’ombre comme la pauvreté, la religion, le terrorisme, etc., et sans les nier, s’ouvrir à la multiplicité des vies, des destins, sans complexe. »
un spectacle qui les a particulièrement marquées est celui de Traces, un texte signé Felwine Sarr, dans une mise en scène d’Étienne Minoungou. un homme décide de retourner dans son pays natal et s’adresse à la jeunesse africaine en dessinant le futur du continent africain. « Je suis sortie de son spectacle complètement changée dans mes émotions », explique Jessie Mill. « on a tendance à utiliser le terme "universel" de façon galvaudée, mais il y a quelque chose de tellement épais que même si le texte est adressé à la jeunesse africaine, il vient nous toucher indépendamment de notre âge et de nos origines. Et tout est nommé, comme l’horreur du colonialisme, mais aussi l’espoir » (du 3 au 5 juin).

Du côté québécois, enchantées de la lecture faite de Leviruset la proie de Pierre Lefebvre et Benoit Vermeulen lors du FTa 2021, les programmatrices ont demandé à l’auteur et au metteur en scène d’en faire une adaptation théâtrale. Pierre Lefebvre et Benoit Vermeulen ont décidé de garder le caractère épuré de la lecture pour en faire ressortir une voix individuelle, mais qui est aussi celle d’une population qui fait face à l’impuissance devant les injustices étatiques que nous subissons. un texte qui résonne comme un long cri (du 27 au 31 mai).
Une programmation extérieure un festival ne doit pas rester cloisonné dans des lieux fermés, mais doit aussi s’ouvrir sur la rue, aller à la rencontre du monde et montrer ainsi qu’il s’adresse à toustes. Les programmatrices n’ont donc pas oublié les spectacles à l’extérieur, auxquels le public pourra se rendre et, peut-être, les simples passant.e.s qui profiteront de ces instants de magie et de surprise au cours de leur promenade.
Des spectacles gratuits qui se tiendront sur différentes places publiques et que l’on pourra découvrir pour certain.e.s par hasard, ou encore en regardant les dates et les heures sur le site du FTa. Parmi ces spectacles auxquels vous pourriez assister, deux d’entre eux susciteront probablement énormément de plaisir.

Sur la place des Festivals, un énorme aquarium sera installé et durant cinq heures par jour, des comédien.ne.s représenteront des scènes de la vie quotidienne pendant que l’eau montera, jusqu’à les obliger à nager. holoscenesde Lars Jean est une métaphore de l’apocalypse, ou des changements climatiques avec la montée des eaux, mais aussi de l’adaptabilité des êtres humains face aux changements (du 25 au 29 mai).
on pourra aussi, si on le souhaite, redécouvrir une danse italienne en voie de disparition : la polka chinata. L’artiste italien, Alessandro Sciarroni la fait revivre dans SavetheLastDancefor Meet la fera découvrir à quelques festivaliers qui souhaiteraient tenter l’expérience. Alessandro Sciarroni se produira à la Casa d’Italia, à la Cité-des-hospitalières et au marché Maisonneuve (du 28 au 31 mai et du 1er au 3 juin). 6
DENiS-DANiEL BoULLÉ denisdanielster@gmail.com
iNFoS | FTa Du 25 MaI au 9 JuIN 2022 FTa.Ca
SAVE tHE LASt DANCE For ME PHoto : CHiArA BrUSCHiNi
ET AUSSI…
MAKE BANANA CrY d’Andrew tay et Stephen thompson Dans une tentative de se débarrasser du poids de la représentation stéréotypée et de la fétichisation, Andrew tay et Stephen thompson ouvrent les portes d’un lieu où l’irrévérence fait barrage à la norme. Make Banana Cry se présente comme une machine chorégraphique où les identités intersectionnelles défilent et séduisent pour mieux montrer leurs coutures. un happeningdéstabilisant (du 2 au 5 juin).
ELENit d’Euripides Laskaridis Jonchée de tôle métallique, la scène devient un lieu d’apparitions insolites où se déchaine la mythologie personnelle de Laskaridis, qui se travestit pour faire de son corps un théâtre où dieux, monstres, humains et machines se rencontrent. Œuvre balayée par l’irrationnel, Elenit nous emporte dans un conte burlesque où le chaos reprend ses droits (du 25 au 29 mai).
L’HoMME rArE de Nadia Beugré une pièce sur la déconstruction de la masculinité ? Pas seulement. L’homme rare s’attaque aussi aux représentations des corps du point de vue du genre et de la postcolonialité, de façon critique et sensuelle (une présentation de Fugues, du 29 au 31 mai). 6


CABARET TANGENTE LaGrandeMesse
En 2020, Tangente devait fêter en grand ces 40 ans d'existence. La covid aura eu raison de ce projet. En 2021, la covid, toujours présente, n'a pas permis de sortir du tiroir ce projet. Mais, pour ne pas rester sur une note amère, c'est à travers le spectacle Cabaret Tangente que l'on fêtera l'institution. Tangente, depuis 1980, a été un incubateur de nouveaux et nouvelles chorégraphes de la danse contemporaine avec un désir d'aller de plus en plus vers l'expérimental et l'interdisciplinaire.
Interdisciplinaire ? Le Cabaret Tangente en est l'illustration parfaite, puisque se retrouveront ensemble sur scène des danseur·ses contemporaines et des artistes du néoburlesque. En entrevue, la commissaire et responsable de la programmation à Tangente, Laurane Van Branteghem, et Hannah Postel, productrice et artiste burlesque insistent pour que nous parlions de néoburlesque et non plus de burlesque. « Tout le monde connaît le burlesque, il a effectivement de l'humour, de la dérision et aussi une certaine forme de nudité avec les effeuilleuses, explique Hannah Postel, alors que le néoburlesque s'est développé avec une nouvelle génération de performeurs et de performeuses qui ajoutent une dimension plus politique dans leur travail et appréhendent la sensualité que peuvent dégager des corps semi-nus moins axée sur la parodie ».
Politique, puisque le néoburlesque s'intéresse à la représentation de la diversité avec une vision féministe, c'est-à-dire revendiquant l'exposition de corps différents aussi bien dans leur forme que dans leur genre. Politique aussi car, à travers les numéros présentés, on retrouve les préoccupations qui traversent nos époques.
« Comme nous ne pouvions souligner que nous le voulions, le 40e anniversaire de Tangente, nous avons opté pour cette formule cabaret, précise Laurane Van Branteghem. Nous avons eu l'idée de jumeler un ou une performeur·se néoburlesque avec un ou une chorégraphe contemporaine pour créer des numéros où les deux disciplines se conjuguent dans un spectacle total, ce qui demande donc de travailler aussi avec des éclairagistes, des scénographes et des DJ afin d'offrir une soirée festive ».
Selon ces deux femmes qui sont derrière le projet qui se déroulera du 15 au 18 juin prochain, les duos sont aujourd'hui formés et chacun d'entre eux travaillent actuellement à la création d'un numéro d'un nouveau genre. « La chimie fonctionne très bien même si les artistes proviennent de deux mondes différents, précise Hannah Postel, qui sont ravis du décloisonnement, de la rencontre avec des univers auxquels ils ne sont pas habitués et d'aller dans des directions qui soutiennent en même temps la danse contemporaine et le néoburlesque ».
Bien sûr, on ne peut s'empêcher d'aborder la question du corps qui se dénude sur scène et de se demander si ce n'est pas encore une fois une réification du corps comme objet sexuel. Mais, pour la commissaire du projet, c'est le contraire. « Il y a dans cette forme d'expression pour les artistes la possibilité de créer un alter ego, mais qui est aussi soi-même, et comme on s'éloigne des corps tels que souvent représentés dans la nudité – femmes extrêmement minces, hommes hyper musclés – on se retrouve dans une autre dimension qui n'est plus celle du désir formaté, mais bien dans une recherche d'être en relation avec soi-même et les autres, dans le jeu, le plaisir, la fête ».
C'est pour cela que les huit numéros imaginés par quatorze artistes se termineront par une soirée dansante queer-friendly. Et le public est convié à s'habiller comme il le souhaite. Les talons hauts, les paillettes, le latex et autres seront les bienvenus. Une belle façon de célébrer la diversité, mais aussi notre singularité, avec les autres lors de cette Grandemesse, le titre de cette soirée. 6
DENis-DANiEL BouLLé denisdanielster@gmail.com



Surleplateau dufilmDrag...
L’ambiance était à la fête au Complexe sky, en cet après-midi de mois de mars. une atmosphère de party qui n’a sûrement pas été vue depuis de nombreux mois dans l’institution légendaire. si le sky a retrouvé sa fougue, c’est parce que la réalisatrice sophie Dupuis (Chiendegarde, souterrain) est en plein tournage du film DRAG(titre de projet), en compagnie des acteurs Théodore Pellerin et Félix Maritaud.
Tel que suggéré par le titre, le film s’immerge dans le monde du draget suit la relation tumultueuse entre deux drags, interprétées par Pellerin et Maritaud. sophie Dupuis se dit passionnée depuis des années par l’art du drag, avouant être « de celles » qui ont été mises en contact avec cet art grâce à l’émission ruPaul’s Drag race. Elle y admire la beauté et l’esthétisme, mais bien davantage : « C’est devenu quelque chose qui m’intéressait pour tout ce que ça représente dans la communauté, la prise de parole, le geste politique… ». « Plus on est en contact avec la drag, plus que la société va se dépogner », conclut la réalisatrice. Sur le plateau, la femme originaire de Val d’Or garde une énergie contagieuse, et ce, malgré sa double fracture du tibia, provoquée une semaine avant le début de la préparation du film, ce qui lui force à porter une attelle. Cela ne l’empêche pas de se déplacer à gauche et à droite, entre deux prises, pour donner ses commentaires sur la scène tournée, soit une fête dansante intime. Le travail acharné de la réalisatrice semble avoir porté fruit : Fugues a eu la chance de pouvoir visionner quelques rushes (vidéos brutes) du film. Conclusion : minutieusement orchestrées, les scènes visionnées annoncent une honorable exploration du monde drag, et justifient amplement les 85 000 $ déboursés en perruques !
C’est un troisième long-métrage pour sophie Dupuis, et un troisième long-métrage en compagnie de Théodore Pellerin. La réalisatrice ne cache pas sa grande admiration pour celui que l’on pourrait désormais qualifier d’égérie. à ses yeux, il est tout simplement un « génie » à l’ « intelligence émotionnelle assez folle » qui est « capable de tout faire » et « peut se mettre dans la peau, dans le cœur de n’importe qui ». L’acteur est d’ailleurs très impliqué dans ce nouveau projet, et a reçu le rôle « quasiment » avant qu’il soit écrit. « Théo, il a 24 ans et il me donne des leçons de cinéma ! », résume sophie Dupuis.
Tour du chapeau pour Théodore Pellerin ayant une feuille de route déjà extrêmement garnie pour sa jeune carrière, Théodore Pellerin s’est retrouvé à quelques reprises dans les souliers de personnes LGBTQ+ , que ce soit en interprétant au cinéma le personnage de Guillaume dans Genèse(de Philippe Lesage) ou celui de Xavier dans BoyErased(de Joel Edgerton), ou au théâtre l’automne dernier, celui d’hugodansEmbrasse, la pièce de Michel Marc Bouchard montée au TNM. Malgré ce constat, le principal intéressé ne se sent pas du tout casé ou archétypé par l’industrie. Énumérant une variété de rôles qu’il a interprétés, dont CodydansOnBecomingaGodinCentralFlorida (aux côtés de Kirsten Dunst) et Vincent dans Chiendegarde, Théodore Pellerin rappelle en outre que les rôles LGBTQ+ sont vastes et variés, et qu’il accepte des rôles pour une multitude de raisons : « C’est des rôles qui me sont offerts que je trouve bien écrits ; c’est des œuvres que je trouve bien faites ; c’est des gens avec qui j’ai envie de travailler la plupart du temps ; c’est des personnages qui sont complets et complexes et qui sont beaux. » bénéficier de l’accueil qu’elles ont aujourd’hui. D’ailleurs, des drags actuelles, Théodore Pellerin aime bien Bimini Bon Boulash, découverte dans la deuxième saison de ruPaul’s Drag race UK. « Elle a une attitude relax. Elle est bonne, mais en même temps chix et punk », juge-t-il. Le travail antérieur au tournage a — sans grande surprise — été accompagné d’une préparation plus pratique. L’acteur explique ainsi avoir suivi des cours avec le danseur et chorégraphe canadien Gerard Reyes (ayant étudié le ballroom à New York !) afin d’effectuer un travail de recherche intérieure, et de se trouver une féminité qui lui est propre, et qui n’est pas construite. « Ça a été intéressant et galvanisant, mais pas dur », conclut Théodore Pellerin.


une première expérience québécoise pour Félix Maritaud Son partenaire de caméra, Félix Maritaud, semble avoir vécu autrement son incursion, et confie avoir trouvé la préparation « super dur[e] ». « C’est un art qui demande beaucoup de rigueur », lance l’acteur français, connu pour son rôle de Max dans le film 120battements parminutede Robin Campillo. L’artiste et militant a toutefois pu tirer son inspiration de ses « copines » drags à Paris pour « trouver la drag» à l’intérieur de lui. Si Félix Maritaud est familier avec le cinéma LGBTQ+ , le Français en était toutefois à sa première incursion dans le cinéma québécois. Il avoue admirer l’approche québécoise, qu’il considère « moins c onservateur sur les rapports hiérarchiques et les rapports humains ». Fan de Denis Villeneuve, Xavier Dolan et Monia Chokri, Félix Maritaud se dit par ailleurs déçu du traitement de faveur réservé au cinéma français, en comparaison au cinéma du reste de la Francophonie, ce qu’il accorde notamment à l’ « héritage colonial » que conserverait son pays natal. Mais alors, comment en est-il venu à travailler avec sophie Dupuis ? Sous les tonnes de scénarios que reçoit mensuellement Félix Maritaud, celui de la réalisatrice québécoise se serait particulièrement démarqué. « Il faut que je me dise que je pourrais travailler trois mois comme un chien avec cette personne », affirme-t-il. La réalisatrice s’est pourtant dite « terrifiée » à l’idée de lui envoyer ce scénario, idée qu’elle a partagée avec Théodore Pellerin. « Je me disais : “Là, c’est mon test. ” Si Félix disait que ce film-là n’était pas bon ou ne l’intéressait pas, c’est comme si je n’avais pas l’approbation de la communauté au complet ! » Si sophie Dupuis cherchait un assentiment, elle semble l’avoir obtenu : « Ce film va vous faire du bien », promet ainsi Félix Maritaud. Le film DraG(titre de travail) est produit par étienne Hansez (Bravo Charlie) et sera distribué par axia Films. 6

Heartstopperetle frémissementdes amoursadolescentes

Basé sur une bande dessinée en ligne (disponible sur https:// www.webtoons.com) dont la popularité n’a cessé de croître depuis sa parution initiale en septembre 2016, Heartstoppermet en scène les amours de plusieurs membres des communautés LGBTQ, mais plus particulièrement celles de deux garçons de 15 et 16 ans : Charlie et Nick. Depuis le 22 avril, Netflix en propose une adaptation télévisuelle, à la fois pétillante et émouvante, qui conserve tout le cachet de l’œuvre originale tout en n’hésitant pas à en approfondir certains aspects.
rien de plus périlleux que de bien rendre un univers fictif que des centaines de milliers de lecteurs et lectrices ont déjà imaginé, en particulier lorsque celui-ci est issu d’une bande dessinée. Le dessin imprègne immanquablement l’esprit et des détails qui peuvent sembler insignifiants aux profanes se révèlent parfois d’une importance fondamentale pour les fidèles. S’en écarter peut donc se révéler un pari risqué. C’est ce qui explique que l’autrice, alice Oseman, s’est impliquée de très près dans le projet d’adaptation, tant au regard de la scénarisation que du choix des interprètes ou des costumes. Et force est d’admettre que le résultat final ne pourra que séduire les plus difficiles! Bien que portant l’étiquette de série pour ados, cette dernière est à mille lieues des Euphoria, riverdale et autres variations qui pullulent sur les écrans : pas de toxicomanie, de crimes scabreux ou de scènes lascives. L’action se déroule dans une école secondaire tout ce qu’il y a plus banales et met simplement en scène des jeunes qui s’apprivoisent et cherchent à se définir. Il faut par ailleurs souligner que, contrairement à la tradition américaine, les protagonistes sont interprétés par des acteurs situés dans la même tranche d’âge (autour de 18 ans) que leurs personnages plutôt que dans la fin vingtaine. Âgé de 15 ans, Charlie (excellent Joe Locke) est d’un naturel solitaire : il est souvent pris à parti par les autres écoliers et, à l’exception d’un petit cercle d’amis, il hésite donc à se mêler aux autres. La série s’amorce alors qu’il réalise n’être qu’un exutoire pour son « petit copain secret » qui le cantonne à des rencontres en catimini. C’est dans la mouvance de cette réalisation qu’il se retrouve à partager des classes avec Nick (fantastique Kit Connor), un athlète de rugby pour lequel il a immédiatement le béguin.
Les incertitudes que nourrissent Nick et Charlie sont fort bien amenées et développées et c’est de manière progressive que l’on assiste au passage de ce qui semble être une relation hétéro-amicale vers bien autre chose. Nick est incertain quant à la nature de ce qu’il ressent pour Charlie, mais avant tout de ce que ses élans du cœur impliquent au niveau identitaire. Charlie, de son côté, craint d’être à nouveau blessé et n’ose parfois même croire qu’il puisse mériter un regard autre qu’amical de son compagnon de classe. Fort de son statut d’athlète, qui l’a toujours préservé de la critique, ce n’est par ailleurs que progressivement que Nick mesure ce qu’implique de vivre dans la différence. La série ne se cantonne cependant pas à ces deux personnages puisqu’on y suit également certains des proches de Charlie. C’est notamment le cas d’Elle (interprétée par l’actrice trans, Yasmin Finney), une jeune étudiante qui a intégré un collège pour filles afin de mieux y vivre sa transition : un personnage complexe qui vient toucher une corde sensible et dont on suit les moindres mouvements avec ferveur. Difficile également de ne pas souligner la performance de William Gao, dans le rôle de Tao, un étudiant doté d’un esprit à la fois rebelle et sardonique qui se languit d’Elle et de leur complicité. Mais n’y a-t-il pas plus dans cette relation? Finalement, Tara (Corinna Brown) et Darcy (Kizzy Edgell), un couple d’adolescentes qui vit au grand jour ses amours et qui, malgré les vicissitudes rencontrées, exulte de bonheur.
Il faut souligner l’excellence dans la réalisation d’Euros Lyn qui fait preuve d’une grande nuance dans son traitement des personnages et parvient à générer des moments d’émotions extrêmement tangibles. Nombreux se reconnaitront sans doute dans leurs maladresses, les messages Instagram effacés-modifiés-remodifiés afin de ne pas trop se révéler, les sourires difficilement réprimés, les frémissements propres aux premiers baisers ou encore l’angoisse de lire un regard différent à son endroit chez l’autre. L’aspect graphique de la bande dessinée est habilement intégré à la réalisation par l’intermédiaire de scènes de transition qui évoquent le passage d’une case à une autre. De même pour des moments à fleur de peau où, à l’instar de la BD, des tourbillons d’étoiles ou de feuillages s’intègrent soudainement à l’image. Bien que l’intrigue soit articulée autour d’amours à première vue impossibles, de conflits identitaires ou d’affrontements parfois belliqueux, la série se distingue par un cocktail extrêmement bien dosé où se côtoient naïveté, joie de vivre et une irrésistible tendresse. Il s’avère impossible de garder les yeux secs, mais également de ne pas sourire devant l’effervescence, les émois et la fragilité ainsi dépeinte à l’écran. La série est disponible en anglais ainsi que dans un excellent doublage français. Petit bémol cependant sur ce dernier élément puisque le personnage d’Elle (Ella, en français) est doublée par Jessica Monseau, une actrice cisgenre à la voix très féminine : une pratique courante en France, mais qui ne me semble pas respecter la nature trans du personnage et qui, au début, fait même parfois un peu décrocher. Disponible sur Netflix. Les quatre premiers volumes de la série des bandes dessinées sont également disponibles en anglais et en français. 6

sans aucun doute une première dans la télévision de langue française, Radio-Canada présente une série emballante – Barbada– qui a la particularité de s’adresser aux tout-petits (les 3 à 5 ans) et de convier ces derniers à la découverte de la musique sous toutes ses formes et ses genres. Animée par Barbada de Barbades (sébastien Potvin), drag queen et professeur de musique émérite, la série télévisée semble être la digne héritière d’un fructueux ménage à trois.
Dans un premier temps, son univers visuel puise à même la folie des émissions de la Boîte à surprise, qui fit la joie des enfants, de 1956 à 1972. Une frénésie de costumes fantasmagoriques et de récits fantastiques y régnait et ont donné naissance à moult séries autonomes : Fanfreluche, Le Pirate Maboule, SoletGobelet, MarieQuat'Poches, Grujotet Délicat, Laribouldingue, Picolo, Bobinoet plusieurs autres.
L’aspect éducatif, en lien avec la promotion et la découverte de la musique, est dans la ligne narrative de Passe-Partout(1977-1992, 2019) qui comme le souligne l’auteur steve Proulx s’appuyait sur les valeurs suivantes : « la confiance et le respect de soi, la capacité d'exprimer des sentiments, la découverte de sa vie intérieure et l'ouverture sur le monde ». C’est dans ce même esprit que Barbada présente différents univers musicaux et des artistes inspirants sans cependant oublier d’établir des liens avec une gamme variée d’émotions et d’enjeux. Finalement, on retrouve des éléments en lien avec les premières productions éducatives de Télé-Québec (à l’époque radio-Québec) où une interaction directe s’établissait entre les personnages qui traversaient régulièrement le quatrième mur pour s’adresser aux enfants afin de leur poser des questions ou de leur demander de l’aide. C’est le cas des Oraliens (1960-1970) et des Cent tours de Centour.
sébastien Potvin n’en est pas à ses premières armes dans l’animation pour enfants puisqu’il a réalisé sa première heure du conte drag queen en 2016, dans le cadre de Fierté Montréal. Dès l’année suivante, la Grande Bibliothèque lui demande de réitérer l’expérience sur place et génère ainsi un succès qui ne s’est pas démenti. C’est d’ailleurs dans le cadre de ses passages à la Grande Bibliothèque que le comédien et producteur Marc-André Grondin est frappé par son aisance sur scène et l’invite à collaborer à un concept d’émission pour enfants.
L’émission propose ainsi une brochette d’invités en lien avec un genre musical, un instrument, mais également un état d’âme ou un enjeu précis (l’impatience, la tristesse, les cauchemars, la fête, le stress, l’ennui, etc.). à chaque épisode, un artiste différents se joint donc à l’aventure : Klô Pelgag, Guylaine Tanguay, Clay and Friends, Ariane Moffatt, sarahmée, les Louanges, Valaire, Naomi, Bon Enfant et Normand Brathwaite.
Le contenu musical des émissions pour enfants se cantonne bien souvent dans des pièces composées spécifiquement pour ces derniers et se situant dans l’univers de la comptine. Ici, rien de tel puisque les artistes interprètent leur matériel habituel, sans doute au plus grand bonheur des parents qui en ont parfois soupé des ritournelles. L’intérêt est également d’associer une dimension intergénérationnelle dans cette appropriation musicale.
Barbada fait preuve d’une grande aisance tant avec ses invités que dans le pétillement qui l’habite lorsqu’elle convie les enfants à partir à la découverte des multiples univers musicaux. à l’instar des générations des années 60 à 80, qui gardent un souvenir attendri de Fanfreluche, ces derniers conserveront sans doute un souvenir émerveillé de celle qui leur ouvre ainsi toutes grandes les portes de la musique.
Chaque émission est d’une durée d’environ 10 minutes, ce qui fera le bonheur des petits comme des plus grands puisqu’il est ainsi possible de les écouter à l’unité ou de les enchaîner en rafale. 6
BENoiT MiGNEAuLT bmingo@videotron.ca
iNFos | DISPONIBLE SUr TOU.TV. hTTPS://ICI.TOU.TV/BarBaDa

L’œuvredeLéaPool s’afficheàla cinémathèque

Du 17 au 31 mai, la cinémathèque québécoise sera l’hôte d’une rétrospective portant sur l’œuvre de Léa Pool. Une occasion unique de découvrir ou de redécouvrir la filmographie d’une grande cinéaste pionnière quant à la représentation des images de nous-mêmes.
Si le nom de Léa Pool évoque, dans le contexte des dernières années, un cinéma sur l’histoire du Québec et des femmes, notamment par le film Lapassiond’ Augustine, encensé par la critique et le public en 2015, en plus de fracasser des records au box-office, la cinéaste d’origine suisse demeure une pionnière dans le cinéma québécois quant à la mise en images d’un cinéma des femmes. Après StrassCaféen 1980, Léa Pool signe deux longs-métrages pionniers en ce qui a trait à l’homosexualité féminine, soit La Femmedel’hôtel(1984) et AnneTrister(1986). LaFemmedel’hôtelmet en scène Andréa Richler (Paule Baillargeon), une cinéaste qui tourne un film à Montréal. Ce film qui porte sur la création, par le biais de l’histoire d’une chanteuse (Marthe Turgeon) qui craque à un moment clef de sa carrière, semble intrinsèquement lié à l’histoire d’Estelle David (Louise Marleau), une femme sortie de l’asile qui vient se réfugier dans l’hôtel où Andréa tourne son film. Lorsque Andréa rencontre Estelle, tout bascule : cette femme est plus troublante et fascinante que le tournage et le personnage de son propre film. Ainsi, elle devient sa source d’inspiration première, sa muse. La Femme de l’hôtel effleure le lesbianisme davantage par sous-entendus et non-dits, que par une représentation concrète de deux femmes vivant une relation amoureuse. AnneTristerchange la donne avec l’histoire d’Anne, une jeune suisse d’origine juive qui, après la mort de son père, immigre au Québec. La jeune peintre s’installe chez Alix, une amie psychologue. Pour se reconstruire, Anne entreprend un projet de peinture démesuré et une relation impossible avec Alix, alors en couple avec son copain. Néanmoins, l’exploration du désir entre Anne et Alix se fera possible. Si la mise en scène du désir lesbien dans le film passe davantage par des configurations triangulaires symboliques et une bisexualité latente que par un lesbianisme assumé et nommé, il n’en demeure pas moins que AnneTristerdemeure un film pionnier, un classique du cinéma lesbien québécois, puisqu’il sera parmi les premiers à imprimer sur pellicule des images de l’amour entre femmes.
Faisant office de pionnière, Léa Pool sera la première réalisatrice à mettre en scène les réalités saphiques dans le cinéma québécois de fiction et à s’y intéresser au fil de ses productions subséquentes. Mentionnons notamment Emporte-moi, en 1999, avec une jeune Karine Vanasse qui crève l’écran, dans le rôle d’Hanna, treize ans, en plein comingofage en 1963. Entre un père juif apatride, poète tourmenté et inconnu, une mère catholique, fragile et éteinte, un frère aîné tendre et complice, une amie douce et différente et son professeur d’école à la troublante ressemblance avec Nana (Anna Karina) dans le film Vivre savie, Hanna s’éveille au monde, en pleine découverte identitaire et sexuelle et se cherche, tentant de devenir une jeune femme libre. Quelques années plus tard, en 2001, les thèmes de la découverte identitaire et sexuelle se transposent dans le contexte contemporain, dans un pensionnant pour jeunes filles avec LostandDelirious. L’histoire est racontée du point de vue de Mouse (l’actrice américaine Misha Barton) qui vient juste d'arriver au pensionnat, laissant derrière elle le petit village où elle a grandi. Elle sera rapidement prise sous l'aile de ses deux compagnes de chambre plus âgées, la battante à l'esprit vif Paulie (l’actrice américaine Piper Perabo) et la charmante et magnifique Tory (l’actrice canadienne Jessica Paré). Ces trois jeunes femmes ont un lien commun: la perte. Mouse a perdu sa mère, Paulie, adoptée, a perdu ses parents et Tory, amoureuse de Paulie, est en train de se perdre elle-même pour répondre aux attentes sociales. Sous le couvert de l’amitié, les trois jeunes femmes deviennent inséparables et Mouse soutient Paulie et Tory dans leur histoire d’amour à la fois naissante et tragique.
Ce cinéma du regard féminin avec une préoccupation constante pour la mise en scène du Québec de l’époque, se transpose également dans ses plus récentes productions de Maman estchezlecoiffeur(2008) à Etaupireonsemariera(2016). Le cinéma de Léa Pool est avant tout un cinéma qui met au premier plan les désirs et les réalités des femmes, vues par une réalisatrice de talent. Riche d’une vingtaine de longs-métrages acclamés au Québec et primés dans les festivals internationaux, la filmographie de Léa Pool témoigne d’une démarche cinématographique unique. À n’en point douter, la cinémathèque vous offre la chance de voir ou de revoir sur grand écran, des films marquant de la cinématographie québécoise, et ce, en présence de la réalisatrice! 6
EMPORTE MOI
JULIE VAILLAncOURT julievaillancourt@outlook.com InFOS | PRogRAMMATioN CoMPLèTE ET HEuRES DES PRojECTioNS : HTTPS://www.CiNEMATHEQuE.QC.CA
LISTE DES FILMS PRéSEnTéS 17 MAi / STRASS CAFÉ [CANADA : QuÉbEC, 1980] 18 MAi / LA FEMME DE L’HÔTEL [CANADA : QuÉbEC, 1984] 19 MAi / ANNE TRiSTER [CANADA : QuÉbEC, 1986] 21 MAi / À CoRPS PERDu [CANADA : QuÉbEC/SuiSSE, 1988] 22 MAi / LA DEMoiSELLE SAuVAgE [CANADA : QuÉbEC/SuiSSE, 1991] 23 MAi / MouVEMENTS Du DÉSiR [CANADA : QuÉbEC/SuiSSE, 1994] 24 MAi / EMPoRTE-Moi [FRANCE/CANADA : QuÉbEC/SuiSSE, 1999] 25 MAi / LoST AND DELiRiouS [CANADA : QuÉbEC, 2001] 27 MAi / THE bLuE buTTERFLY [CANADA : QuÉbEC/RoYAuME-uNi, 2004] 28 MAi / MAMAN EST CHEZ LE CoiFFEuR [CANADA : QuÉbEC, 2008] 29 MAi / LA DERNièRE FuguE [LuxEMbouRg/CANADA : QuÉbEC, 2010] 30 MAi / LA PASSioN D’AuguSTiNE [CANADA : QuÉbEC, 2015] 31 MAi / ET Au PiRE oN SE MARiERA [CANADA : QuÉbEC/SuiSSE, 2016]
SAUnA cARPEDIEM
Pourdesmoments zenetdedétente
Anciennement connu sous le nom de Sauna 3481, cet établissement de la Rive-Sud de Montréal situé à Saint-hubert, change de nom et d’aspect également. Fondé en 1999, ce sauna a subi une cure de jouvence afin de mieux refléter les aspirations et la philosophie de son nouveau propriétaire, christian Aucoin. Voilà que depuis deux ans, bien des travaux ont été effectués et c’est un sauna presque tout neuf qui accueille sa clientèle.
Casiers, chambrettes, suites, douches, jacuzzi, bain vapeur et sauna sec, salon détente, casse-croûte, ciné-auditorium, etc., le Carpediem offre toutes les commodités d’un sauna, sauf qu’il a été presque entièrement rénové depuis que christian Aucoin en a reçu les clefs – c’était un certain 1er mars 2020 – soit quelques jours à peine avant le déclenchement du premier confinement sévère dû à la pandémie du coronavirus. La suite, christian Aucoin l’a vécue comme tout le monde…
«j’ai passé des nuits entières à peinturer les murs tout seul, avec de la musique dans mes écouteurs, de dire christian Aucoin. La pandémie a affecté beaucoup de gens. il y a eu bien des drames et des fermetures de commerces et d’entreprises. Mais il y a aussi du positif. […] bien sûr, je me suis posé la question si je devais entreprendre des travaux de rénovations ne sachant pas s’il y avait une date de réouverture à ce moment-là. Mais d’un autre côté, il fallait profiter de cette fermeture pour que les gens voient des changements une fois que le sauna allait de nouveau recevoir la clientèle. […]»
Ansi, tous les planchers ont été changé, les murs ont été repeints, un air climatisé central a été installé et on a refait les salles de bains, toute la section spa a été rénovée alors qu’on a rentré, également, du nouveau mobilier.
«À l’aube de mes 40 ans, j’avais décidé de faire le saut, je voulais exploiter mon côté créatif et visionnaire d’entrepreneur pour acquérir ce sauna, de poursuivre christian Aucoin. j’étais dans un autre domaine et ça allait bien pour moi, mais je voulais avoir un sentiment d’accomplissement, d’avoir mon entreprise. il y a une bonne équipe ici, on mise sur le service à la clientèle, sur la politesse, l’amabilité, je crois que c’est ça qui fait la différence et qui fait que ce sauna se démarque des autres.»
L’expression «carpe diem», provient d’une des œuvres du poète romain Horace qui signifie «cueille le jour présent» ou, adapté au langage moderne, dit simplement «vivre le moment présent» ou profiter du moment présent. Cela reflétait bien la philosophie de christian Aucoin. «je trouve que cela cadrait bien avec un endroit zen et relaxant qu’est le sauna ici. C’est pour cela que j’ai entrepris les transformations qui ont été jusqu’au choix de la musique. Lorsque je venais ici en tant que client, je savais qu’on n’avait pas à se soucier de son orientation sexuelle. un peu comme dans un spa, on pouvait profiter de quelques heures de détente, je pouvais être dans ma bulle. C’est drôle mais je me disais déjà, que si j’en étais le propriétaire, je déplacerais telle chose ici, je mettrais telle autre chose là, et ainsi de suite. C’était déjà dans ma tête […] j’espérais en faire un lieu de relaxation et les clients l’apprécient et me le disent maintenant.»
Christian Aucoin désire d’ailleurs souligner le fait qu’il a eu une très belle collaboration de l’ancien propriétaire pour la transition et pour toute la générosité de son temps.
Contrairement à bien des saunas, le Carpediem s’étend sur un seul étage de plus 4 500 pieds carrés. «C’est un avantage que beaucoup de clients aiment et me le signalent d’ailleurs. Ça ne paraît pas, mais ce sont de tels détails qui font toute la différence.»
Et pour l’avenir alors ? «C’est un grand défi de suivre toutes les consignes sanitaires, ça l’est encore maintenant, souligne christian Aucoin. on verra vers où la pandémie va nous mener, mais j’ai pour principe et pour vision de réinvestir dans l’entreprise. Toutes les décisions sont réfléchies et vont vers l’objectif de toujours améliorer l’espace afin qu’il soit encore plus zen et de bonne qualité pour la clientèle extraordinaire que nous avons ici !»
À quelques minutes de Montréal, pourquoi ne pas aller explorer les possibilités que propose ce sauna pour hommes qu’est le Carpediem ? 6


AnDRé c. PASSIOUR apassiour@gmail.com
InFOS | SAuNA CARPEDiEM 3481, MoNTÉE SAiNT-HubERT SAiNT-HubERT, QC
T. 450-462-3481 www.SAuNACARPEDiEM.CoM

District party : pour célébrer le printemps
Qu’est qui arrive en même temps que le printemps et les températures plus chaudes ? Qu’est-ce qui pointe à l’horizon pour vous permettre de vous déhancher sur une musique énergique ? Le party District Spring Edition, le samedi 21 mai prochain, dès 22 h au club Soda ! Le tout avec les DJ Dan Slater (Sydney) et christopher Mortagua (Montréal). La drag Adriana (canada’s Drag Race) viendra y présenter un spectacle coloré.
on se croise les doigts, cette fois-ci c’est la bonne, il y aura bel et bien un party District Spring Edition le 21 mai, soit lors du week-end de la fête nationale des Patriotes ou de la Reine, c’est selon… « Nous devions avoir tout un party en décembre dernier pour clôturer l’année 2021, mais cela a dû être annulé en raison de la pandémie. bien sûr, c’était plate, mais on ne peut rien y faire, c’était comme ça. Cette fois-ci, nous avons espoir que le tout se déroule sans changements de dernière minute et que l’obligation du port du masque sera levée au moment de tenir le party. on sent que les gens sont fébriles et attendent ce premier party de l’année avec impatience. Déjà, plus de 650 billets ont été vendus. De plus, ce sera notre première expérience au Club Soda », explique Pascal Lefebvre, le porte-parole de District Events.
bien sûr, on n’a pas lésiné sur les moyens. « Après deux ans de pandémie, on a mis le paquet pour cet événement », poursuit Pascal Lefebvre. « il y aura des danseurs, des murs LED, des projections, etc. on veut qu’il y ait de l’ambiance et que les gens s’amusent vraiment. Ce sera tout un party ! »
Parmi les moyens, on s’est assuré que les gens dansent à en oublier tout ce qui va mal sur cette planète et que le coronavirus prenne congé cette soirée-là. D’où des Dj de renom et une drag queen québécoise des plus hot ! Le Dj Dan Slater a déjà occupé le Dj booth lors de l’un des partys du Love Festival, c’était en 2019. « il est très dynamique et il est très apprécié des circuits partys gais à travers le monde », de dire Pascal Lefebvre. House, circuit, tech et deep house, avec des sonorités progressives empruntées aux clubs européens et mélangées à des sons chauds latinos, Dan Slater s’est bâti une solide réputation sur les pistes du monde entier, enchainant les performances de Miami à Rio en passant par Amsterdam, Chicago, barcelone, Tel-Aviv, Shanghai, Cologne, Puerto Vallarta, ou encore son Australie natale. Son travail de producteur en studio l’a fait collaborer avec des artistes tels que cher, Ultra naté, Britney Spears ou encore Tim campbell, entre autres.
DJ christopher Mortagua est un habitué des Partys District puisqu’il a été des événements passés au bain Mathieu. Mortagua n’est pas un inconnu des clubs et des événements, tant à Montréal qu’à Toronto, où il performe pour les Partys Prism, entre autres, durant la semaine de la Fierté de la Ville Reine. Les pistes du unity, du défunt origin ou du Stud et plus encore ont déjà accueilli les sonorités de DJ Mortagua. Avec des influences musicales latines et brésiliennes, Mortagua se spécialise dans les musiques house, tribale et électro-pop, et enflamme les pistes de danse de manière magistrale avec ses rythmes énergiques. DJ Mortagua a dans ses bagages des voyages à Rio, à Tel-Aviv, etc.
La dragqueenAdriana (Canada’sDragRace, saison 2, 2021) est maintenant l’une des drags les plus en vue au Canada. Née à bogota (Colombie), Adriana a commencé à performer à Québec et à Montréal sur les scènes des divers cabarets. De son vrai nom Daniel Albornoz, la très flamboyante Adriana — appelée aussi Adriana The Bombshell — devait justement « participer au Party District Reset, de décembre 2021, mais annulé à la dernière minute en raison des restrictions sanitaires, nous sommes très contents de l’avoir cette fois-ci pour ce District du printemps », de souligner Pascal Lefebvre. Arrivée bonne 5e à la saison 2 de Canada’sDragRace, Adriana sera des spectacles de la nouvelle compétition de la toute première édition de QuebDragRacecette année. Nul doute que Adriana en mettra plein la vue aux party goers de ce District avec un show époustouflant !
Un Love Festival costaud oui, l’autre événement phare de danse à Montréal s’en vient à grands pas. Réservez la première fin de semaine du mois d’août pour ces partys. « on confirme qu’il y aura un Love Festival débutant le jeudi 4 août prochain et jusqu’au 7 août », indique Pascal Lefebvre, l’organisateur principal de ces partys. « Ce sera déjà la 15e édition de ce festival et il y aura de belles surprises et de gros noms. En tout, on annonce une belle programmation comprenant cinq partys qui se dérouleront dans quatre établissements de la métropole. Et c’est en collaboration avec Fierté Montréal puisque ce Love Festival se tiendra durant les célébrations de la Fierté. bientôt, on fera des annonces à ce sujet et comment se procurer les billets. »
Pour le District du 21 mai, il reste encore quelques billets en ligne, sinon à la porte le soir même. Alors courrez acheter un nouveau kit pour ce soir-là pour vous sentir bien dans votre peau à l’occasion de cette première réelle soirée de danse circuit à Montréal en deux ans ! 6

AnDRé c. PASSIOUR apassiour@gmail.com
InFOS | DiSTRiCT SPRiNg EDiTioN Au CLub SoDA (1225, bouL. SAiNT-LAuRENT, MoNTRÉAL). biLLETS EN VENTE SuR : HTTPS://LEPoiNTDEVENTE.CoM/biLLETS/CLb220521001 Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/364423988598288
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