Folleto Miro Itinerarios XXIV FR

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EXPOSITIONS

HORAIRES Horaire d’hiver (octobre à mai) du mardi au dimanche de 10h à 20h.

3ÈME ÉTAGE

Horaire d’été (juin à septembre) du mardi au dimanche de 10h à 21h. Fermeture Tous les lundis* Le 1er janvier et le 25 décembre.

TARIFS 2ÈME ÉTAGE

Plein tarif : 8 euros Gratuité (sur présentation d’un justificatif) : Amis du Centre Botín, détenteurs du Pass permanent, moins de 16 ans, chômeurs, sponsors, journalistes accrédités, membres du Conseil international des Musées (ICOM), du CIMAM, de l’IAC et de Sotheby’s Preferred et détenteurs de la carte SOY de la Mutua Madrileña.

JOAN MIRÓ SALLE 2

Auditorio

Oficinas

Tarif réduit (sur présentation d’un justificatif) : 4€. Seniors (plus de 65 ans), Etudiants (16 à 25 ans), visiteurs handicapés et familles nombreuses.

1ER ÉTAGE COLLECTION DE LA FONDATION BOTÍN

Acceso Este

Acceso Oeste

Entrée pour les groupes : 6 euros/visiteur. Groupes de 8 à 30 personnes (guide ou responsable du groupe inclus).

CONSULTER LES EXPOSITIONS #ItinerariosXXIV #JoanMiró

SALLE 1

ITINERAIRES XXIV

EL MUELLE (REZ-DE-CHAUSSÉE) Accueil des visiteurs Boutique Restaurant

Muelle de Albareda, s/n Jardines de Pereda 39004 Santander (Espagne) Tél : +34 942 047 147 Leonor Serrano Rivas, The Dream Follows the Mouth (of the one who interprets it), 2018.

centrobotin.org *Consulter les lundis qui seront ouverts sur centrobotin.org

Vue de l’exposition © Sucesió Miró 2018 Couverture: Jeune fille s’évadant, 1967. Susse Fondeur, Arcueil, París. Ejemplar H.C. II/II. © Successió Miró 2018.


JOAN MIRÓ

SCULPTURES 1928-1982

ITINERARIOS XXIV

20 MARS 2 SEPTEMBRE SALLE 2

UN RENDEZ-VOUS ANNUEL AVEC L’ART LE PLUS ACTUEL

Commissaires d’exposition : María José Salazar Joan Punyet Miró

En collaboration avec

13 MARS 3 JUIN SALLE 1 Commissaire : Benjamin Weil

Elena Bajo, El Búho de Minerva solo vuela al atardecer (Espejo de Urania), 2017.

géographique. Il n’y a donc plus une «vérité» commune à tous. Sa première incursion dans la sculpture a lieu en 1928, et a pour origine l’inclusion d’objets dans des compositions bidimensionnelles, qui le conduisent à la production d’oeuvres en trois dimensions. C’est un point d’inflexion, de recherche et de rupture où il crée des œuvres au format pictural dans un cadre traditionnel, en travaillant le collage pour évoluer vers des formes plus synthétiques.

L’oeil attire les diamants, 1974. collection MoMA, New York, © Sucesió Miró 2018.

L’œuvre sculptée de Joan Miró (18931983), particulièrement personnelle et libre, constitue un monde propre, parfois qualifié de «mironien» qui trouve son origine entre 1912 et 1915 dans ses années de formation. En 1920 Joan Miró part vivre à Paris. Sa conception de la sculpture en matière de formes, volumes et utilisation de matériels divers, trouve son origine dans les avant-gardes, tout particulièrement le dadaïsme, par l’usage de matériaux du quotidien –ready made- et le surréalisme, qui l’amène à synthétiser les formes, tandis qu’il trouve son langage du côté de l’onirisme.

Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Joan Miró quitte Paris pour la Normandie, où il demeurera jusqu’à son retour en Espagne, en 1942. Ce sont des années d’isolement, de solitude et de réflexion après tout ce qu’a vécu l’artiste et durant lesquels il écrit et rêve d’avoir un atelier dans lequel travailler. En 1944 il se remet à la sculpture et commence alors ce qu’on peut appeler sa seconde période. C’est la véritable naissance du Miró sculpteur. Le transfert de sa résidence à Majorque, la construction de l’atelier de Josep Lluis Sert et l’acquisition de la vieille ferme de Son Boter, qui lui sert aussi d’atelier, lui permettent de travailler dans différents lieux et d’atteindre sa maturité artistique et sa pleine liberté d’expression dans sa sculpture. C’est à cette époque qu’il commence à utiliser le bronze, un matériau académique traditionnellement utilisé en sculpture et qui est à l’opposé de l’esprit de son propre travail, infatigable et novateur, mais qui lui permet l’assemblage des objets qu’il a dénichés.

L’expérience physique des volumes et de l’échelle de grandeur des objets constitue l’essence de l’installation de Pep Vidal, composée d’un dessin et de cinq structures gonflables de tailles diverses que l’artiste a modelés et placés dans la salle de façon a créer une sorte de paysage.

Vue de l’exposition © Sucesió Miró 2018

Après une brève période de silence et de réflexion, il se remet à la sculpture en 1962, date qui ouvre la troisième période, la plus féconde et créative de sa production, qui naît de l’assemblage de matériaux et la transformation d’objets dénichés dans la nature et au cours de laquelle l’utilisation de nouveaux matériaux, qui décuplent son imagination, occupe une grande place et donne lieu à de nouvelles formes équilibrées et poétiques. C’est aussi à ce moment-là que l’artiste se lance dans la sculpture monumentale et qu’il commence à créer une sculpture en bronze coloré sur les conseils de Giacometti.

C’est au cours de ses dernières années de création, sa quatrième période, qu’il reçoit des commandes importantes de sculptures destinées à occuper des espaces publics de Barcelone, Madrid, Chicago, Milan ou Paris, ce qui comblait son aspiration à ce que l’art puisse éveiller des émotions chez le spectateur.

On pourrait penser que ces œuvres sont formées d’un improbable assemblage d’objets obtenu au hasard, mais rien n’est moins vrai. Miró devinait et recherchait les formes en suivant toujours un principe d’association. L’artiste dépouille les objets de leur identité pour leur en donner une autre et constituer, en association avec les autres objets, une figure individuelle ayant son caractère propre, et lui conférant une unité par son regard poétique. Pour y parvenir il se sert de la photographie de l’assemblage de la pièce, ou d’esquisses préalables.

Dans toute son œuvre sculptée, il s’oppose à la sculpture traditionnelle et cherche à entrer en relation avec le spectateur, en établissant avec lui un dialogue poétique et libre qui imprègne et transforme sa perception.

Quasi nonagénaire, l’artiste poursuit son travail de sculpteur, auquel il confère peut-être une puissance jusque-là inconnue, mais dans lequel son intuition et sa créativité sont plus palpables.

Une exposition exceptionnelle qui marque un avant et un après pour comprendre le langage sculptural de Joan Miró et qui présente un ensemble allant de sa première pièce, qui remonte à 1928, à la dernière, créée à l’âge de 90 ans.

ACTIVITES COMPLEMENTAIRES DANS LE FASCICULE D’ACTIVITES OU SUR WWW.CENTROBOTIN.ORG

Irma Álvarez-Laviada, Mise en abyme, 2017.

Itinerarios (Itinéraires) est une exposition annuelle qui présente les oeuvres réalisées par 8 artistes ayant bénéficié d’une bourse d’arts plastiques de la Fondation Botín. Pour la XXIVème édition, sont exposés les projets d’Irma Álvarez-Laviada, Elena Bajo, Josu Bilbao, Felipe Dulzaides, Rafa Muñárriz, Leonor Serrano Rivas, Alex Reynolds et Pep Vidal. Un jury de professionnels de l’art a selectionné les propositions de ces artistes pour leur seule qualité, parmi des centaines. Il est toutefois intéressant de noter les affinités thématiques et méthodologiques qui existent entre eux. En témoigne par exemple le fait que la plupart aient choisi de presenter des installations, format apparu dans les années 60 par lequel l’intention des artistes était d’inviter le spectateur à associer l’ensemble des éléments - objets, dessins, photographies, images en mouvement et /ou sons - afin de créer sa propre narration.

L’espace physique de l’exposition est l’élément clé des travaux exposés tandis que pour le reste des œuvres il offre un contexte. Plusieurs artistes ont incorporé des images en mouvement à leurs projets. A la différence du cinéma, où la durée du film détermine le temps de visionnage, c’est ici le spectateur qui decide de la temporalité de son experience. Au-delà de leur relation spécifique à l’espace de l’exposition, chacun des artistes aborde le changement survenu dans la perception de la réalité qu’a engendré l’irruption de la communication globale par le biais des réseaux sociaux et des dispositifs mobiles. Ainsi le traitement de l’information et l’interprétation des faits sont devenus beaucoup plus complexes, entre autres parce que les opinions personelles et le point de vue de professionnels sont intégrés sans aucune forme de hierarchie, mais aussi quelle que soit leur provenance

Leonor Serrano-Rivas propose d’accéder à sa vidéo-installation par deux entrées distinctes, offrant ainsi deux points de vue différents qui correspondent à deux axes de son travail : la première vidéo donne la priorité à une image disproportionnée et la seconde vidéo combine les séquences vidéo à l’espace physique à travers des sculptures qui fonctionnent comme des personnages pétrifiés explorant l’idée du reflet et témoignant de l’intérêt constant de l’artiste pour la forme et la figure. Rafa Munárriz questionne les notions d’accès et de limites dans l’espace urbain. Sa structure suspendue évoque une porte métallique ou un store qui décuple la vision tout en interdisant l’accès. Le but étant de reproduire dans une certaine mesure l’expérience du passant qui contemple une vitrine en dehors des heures d’ouverture d’un magasin. En parsemant l’espace d’objets et de divers matériaux de construction, Josu

Bilbao crée un paysage poétique qui confère de l’importance aux objets normalement considérés comme des rebuts ou des ordures, dans un dialogue sensible entre le paysage, l’espace et les matériaux. L’installation d’Elena Bajo nous donne à réfléchir aux effets devastateurs des gigantesques parcs éoliens sur la vie des petites communautés indigènes rurales du Mexique et sur leur environnement naturel. Felipe Dulzaides donne à voir la vie quotidienne à Cuba en saisissant l’activité des rémouleurs qui parcourent les rues de La Havane et contribuent à créer le paysage sonore de la ville par leur activité professionnelle et la mélodie qu’émet la flûte qu’ils utilisent pour annoncer leur passage. Irma Álvarez-Laviada a observé avec attention le travail des restaurateurs d’art chargés de protéger le patrimoine culturel national. Son installation réfléchi sur le statut des chefs-d’œuvre, et sur le principe de leur originalité, en montrant comment ceux-ci ont été altérés au cours du temps, interrogeant ainsi leur authenticité. La qualité immersive du récit filmographique d’Alex Reynolds tient à la talentueuse combinaison qu’il opère entre la bande sonore et le récit d’images qui content la relation entre deux personnages et comment l’un affecte la perception de l’autre.

ACTIVITES COMPLEMENTAIRES DANS LE FASCICULE D’ACTIVITES OU SUR WWW.CENTROBOTIN.ORG


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