ATELIER TERRITORIAL
MASTER URBANISME ET AMÉNAGEMENT, PARCOURS: AMÉNAGEMENT ET COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
DYNAMIQUES DE L’HABITAT DANS LES VILLES MOYENNES EN BRETAGNE
FOUGÈRES - LANNION - MORLAIX
RÉALISATION MASTER 1 ACT
ANNÉE : 2020 / 2021
FOUGERES
MORLAIX
LANNION
CAILLON Julien COCHET Mathilde COLLIGNON Elysa
AUGER Florian
DIDAGBE Kenneth
BOCHER Clara
FERRÉ Pauline
CORRE Noémie
AAMF Abdelaziz
JOAN Estelle
LAIGO Keilidh
BOUGUEREAU Louni
MILLÁN Gabriela
GAUTIER Charles
MOREL Baptiste
JASSERAND Florent LIZÉ Maurane SAINDOU Naida
SOMMAIRE
INTRODUCTION METHODOLOGIE
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FOUGÈRES
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Diagnostic de la ville Cartes commentées Population Indice de vieillissement en 2017 Évolution de l'indice de vieillissement entre 2012 et 2017 Revenu médian Évolution du revenu médian Taux de chômage Évolution du taux de chômage Répartition de logements secondaires Constructions neuves Programme Action Coeur de Ville Diagnostic du territoire Stratégie de re-dynamisation Enjeux du programme Projets au sein de "Action Coeur de Ville" Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain Le Pôle d’échange multimodal (PEM) Synthèse de l'entretien avec Maxime Prignon, responsable du Programme Action Cœur de Ville à Fougères
LANION Diagnostic de la ville Cartes commentées Population Evolution annuelle de la population Indice de vieillissement en 2017 Evolution de l'indice de vieillissement entre 2012 et 2017 Revenu médian en 2018 Évolution de revenu médian entre 2012 - 2018 Taux de chômage en 2017 Évolution du taux de chômage entre 2012 et 2017 Logements vacants
5 5 5 6 6 6 7 7 8 8 9 11 11 11 11 14 14 15 16
17 18 18 18 18 19 19 20 20 20 20 21
Répartition des logements secondaires
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Constructions neuves
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Programme Action Coeur de Ville
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Diagnostic du territoire
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Stratégie de re-dynamisation
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Projets au sein de "Action Coeur de Ville"
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Reconquête d'une rue du centre - ville : l'allée verte
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Recyclage d'îlots dégrades
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Synthèse de l'entretien avec Michèle Kerspern directrice du
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Programme Action Cœur de Ville à Lannion
MORLAIX
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Diagnostic de la ville
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Cartes commentées
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Population
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Evolution annuelle de la population
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Indice de vieillissement entre 2012 et 2017
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Evolution de l'indice de vieillissement entre 2012 et 2017
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Revenu médian en 2018
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Taux de chômage en 2017
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Évolution du taux de chômage
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Évolution du parc de logements
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Répartition de résidences secondaires
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Taux vacance
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Programme Action Coeur de Ville
Projets au sein de "Action Coeur de Ville" Mettre en oeuvre les dispositifs d’aide à la rénovation adaptés
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au territoire Création d’une couveuse de commerces
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Développer les mobilités collective décarbonées vers les
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collines et dans le fond de vallée Synthèse des entretiens avec Gilles Barnet, Chef du service
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Habitat-Logement et Christel Jorand directrice du Programme Action Cœur de Ville à Morlaix CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
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ANEXES
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Revues de presses Transcriptions des entretiens
INTRODUCTION
L’insee définit une ville moyenne comme « un pôle urbain d’une aire urbaine comptant plus de 5000 emplois (critère de l’emploi), et qui ont une population inférieure à 150 000 habitants. ». Au sein de cette définition, l’INSEE distingue, par la suite, différentes catégories de villes moyennes. Une première catégorie regroupe les plus grandes de ces villes moyennes. Une deuxième catégorie regroupe les « villes moyennes de plus de 15 000 habitants disposant d’établissements de santé de long et moyen séjours, et dans la plupart des cas d’un service d’urgence et souvent d’une maternité, ainsi que des spécialités médicales courantes (par exemple cardiologie). Elles sont, également, pourvues d’un lycée général et d’un lycée professionnel, et d’un point de vue culturel, beaucoup disposent d’un théâtre. ». Les villes moyennes ne disposant pas des équipements et services cités précédemment appartiennent à une troisième catégorie. Selon cette définition, la Bretagne se distingue par sa forte densité en villes moyennes, puisqu’on retrouve, au total, 28 villes moyennes sur son territoire. Cette densité de ville moyenne représente un atout pour la région. Ces dernières constituent de fortes centralités territoriales, et cela, tant en matière d’offre de commerces, que d’offre de services. Ces villes moyennes, en tant que centralité, assurent, ainsi, un rôle moteur dans le développement des territoires ruraux aux alentours. Jusqu’aux années 80, les villes moyennes faisaient l’objet d’une attention particulière de l’Etat en matière de politique d’aménagement. Ces villes moyennes assurent, trois fonctions principales pour l’Etat. La première est un rôle de développement industriel, la seconde est un rôle de modernisation social et économique et enfin un rôle d'absorption de l’exode rural. Cependant, on constate depuis quelques années un déclin de la croissance des villes moyennes. Or, ce déclin pourrait provoquer des déséquilibres territoriaux conséquents à l’échelle des territoires.
Cette inquiétude est renforcée par le vieillissement important de la population des villes moyennes couplée au manque d’attractivité de ces villes à l’égard de population plus jeunes. D’autre part, les villes moyennes sont également sujet au phénomène de périurbanisation impulsé par le développement de l’habitat et du commerce en périphérie. Ce constat a conduit les pouvoirs publics à faire du sujet de la redynamisation des villes moyennes une priorité nationale. Ainsi, le Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales crée le projet “Action cœur de ville”. Un programme volontariste pour revitaliser les centres et les villes de demain, pour la fracture territoriale, stimuler l’économie et améliorer la qualité de vie. En décembre 2017, ce programme est lancé par le ministère, pour répondre à ces problématiques. 222 communes sont concernées par ce plan d’investissement public d’ampleur, sur le territoire métropolitain et ultramarin. Tout d’abord, ce projet est le travail d’un « plan partenarial d’investissement dans les villes moyennes ». Il a été élaboré en concertation avec différents acteurs (association Villes de France, les élus locaux, et des partenaires financiers nationaux : Banque des territoires, Action logement, Agence nationale de l’habitat). Le programme a pour objectif de faciliter et de soutenir le travail des collectivités locales. Il a comme devise et objectif d’« inciter les acteurs du logement, du commerce et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville, afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes. » rappelle le Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. 1
Pour cela le Ministère mobilise une somme de cinq milliards d’euros mobilisés sur cinq ans. L’État a souhaité jouer « un rôle de facilitateur pour permettre aux territoires de développer leurs propres projets. » souligne le Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Ce programme accorde une importance à une forme de gouvernance partenariale locale. Le programme est mis en œuvre avec les collectivités territoriales en fédérant les partenaires, nationaux comme locaux (maires, présidents des intercommunalités, partenaires régionaux et locaux, publics et privés, le préfet de département et le préfet de région, le Commissariat général à l’égalité des territoires). Cette pluralité d’acteurs est une richesse au service du programme pour un meilleur pilotage et une réalisation réussie des actions. L’action cœur de ville sera mise en place dans le cadre d’un projet général du territoire passant par un diagnostic complet du centre-ville de la ville concernée. Par la suite, des actions visant leurs revitalisation seront déterminé en fonction des cinqs grands axes déterminés que sont la réhabilitation de l’habitat en centre-ville, le développement économique et commercial, le développement des mobilités, la mise en valeur du patrimoines et des espaces publics, et enfin l’accès aux équipements et aux services publics. Notre étude porte sur des villes moyennes de deuxième catégorie en Bretagne que sont Fougères, Lannion, Morlaix. Nous nous focaliserons, dans le cadre de ce dossier, sur le programme Action cœur de ville en comparant et analysant sa mise en place à l’échelle de ces trois villes moyennes.
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MÉTHODOLOGIE
Différentes méthodes de recherche ont été utilisées pour la réalisation du présent diagnostic sur les dynamiques de l'habitat à Fougères, Lannion et Morlaix, 3 villes moyennes de Bretagne. Il s'agit notamment de l'utilisation de données statistiques pour la création de cartes, consultation de documents urbains tels que PLU, PLUi, SCOT, schéma d’attractivité, schéma des transports, autres, lecture du Programme d'Action Cœur de Ville, des entretiens, révision de la presse locale, etc. Pour la réalisation de ce diagnostic, la classe a été divisée en 3 groupes de 6 personnes, chaque groupe travaillant sur une ville spécifique.
Organisation d'un plan de travail et répartition des tâches en fonction des compétences de chaque étudiant
Consultation des documents d'urbanisme (disponibles sur internet)
Révision du Programme Action Cœur de Ville au niveau national, mais aussi au niveau local à travers la convention pour chaque ville (disponibles sur internet)
De même, une bonne communication a été maintenue entre les groupes afin de partager les données pour les réalisations des cartes et pour garder une cohérence dans le document final. La méthodologie et l'organisation du travail réalisés dans le cadre de ce diagnostic sont décrites par la suite.
Recherche et extraction des données nécessaires pour la réalisation des cartes (disponibles sur les sites suivants : Géoportail, INSEE, Data Rennes Métropole, DataGouv)
Utilisation du logiciel QGIS pour le traitement des données et la réalisation de cartes
Utilisation de Google News pour filtrer les actualités par date et par ville - Consultation des médias de la presse locale
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FOUGÈRES
Population: 20 528 habitants (2018) Superficie: 10,47 km² Taille de l'agglomération: 27 083 habitants (2017) pour 538,65 km² de superficie
FOUGÈRES
DIAGNOSTIC DE LA VILLE Située à son Nord-Est, Fougères se positionne comme étant la troisième ville d’Ille-et-Vilaine. La ville est fondée sur un plateau granitique, et sa topographie, certes contraignante, en fait un site pittoresque et touristique grâce à sa ville-basse témoignant de son passé médiéval fort grâce à son château fortifié et ses ruelles étroites, et la Villehaute, plus moderne. Fougères est aussi une ville d’artisans et un ancien fief industriel; la ville a connu une croissance économique et démographique forte dès la fin du XIXᵉ siècle. Malgré la suppression de sa ligne de fer au cours du XXᵉ siècle, Fougères bénéficie d’un maillage autoroutier solide, qui la relie à Rennes en une demi-heure par l’autoroute A84, aussi appelée “autoroute des Estuaires”. Elle bénéficie également d’une attractivité économique influente sur son pays et son agglomération, témoignant d’une connectivité forte avec le reste du territoire et d’une tertiarisation des activités. Aujourd’hui, Fougères vit de sa situation privilégiée à la porte d’entrée de la Bretagne et de sa proximité avec Rennes, et tire de son dynamisme et de son cadre de vie pour être plus attractive et compétitive vis-à-vis des départements voisins comme la Mayenne et la Manche.
POPULATION La répartition du nombre d’habitants sur l’agglomération de Fougères n’est pas du tout équitable comme on peut le voir sur cette carte. La ville centre, Fougères, est évidemment la ville qui possède le plus d’habitants (20.418), tandis que toutes les communes autour possèdent moins de 5.000 habitants (seulement 4 autres communes possèdent plus de 2.000 habitants). La plus petite ville de l’agglomération en termes de nombre d’habitants est la ville de Saint-Christophe-deValains avec seulement 225 habitants en 2017.
Cette carte représente l’évolution de la population sur la période 2012-2017. On remarque en effet que de manière générale, ce sont les communes situées au Sud-Ouest 5
de l’agglomération qui ont gagné des habitants sur cette période. Cette tendance est sûrement due à la proximité avec la métropole Rennaise au SudOuest. Cependant les évolutions restent moindres et ne dépassent pas les 10 % sur l’agglomération. Elles ne dépassent pas non plus les -10% pour les communes qui perdent des habitants.
INDICE DE VIEILLISSEMENT ENTRE 2012 ET 2017 Si on s'intéresse à cette carte, on remarque que, comme pour l’évolution de la population, il y a une tendance pour, l’indice de vieillissement, à séparer la partie Nord de l’agglomération, et la partie Sud. Les communes ayant un indice de vieillissement faible se trouvent principalement au Sud, c’est-àdire en direction de la métropole rennaise, contrairement aux communes vieillissantes qui, elles, se retrouvent plutôt au Nord. Fougères et ses communes limitrophes au Nord ont une population plutôt équilibrée puisqu’on trouve un indice qui se rapproche du 100, c’est-à-dire que l’on retrouve autant de personnes âgées pour des personnes jeunes.
4 communes sur 29 perdent des points. Cependant, notons aussi qu’une partie des communes du Sud-Ouest ont une très faible, voire nulle, augmentation des points sur l’indice de vieillissement. Ce sont principalement les communes qui entourent Fougères au Nord qui ont une population de plus en plus vieillissante.
REVENU MÉDIAN
La représentation cartographique du niveau de vie sur l’agglomération de Fougères permet de visualiser les disparités économiques entre chaque commune. Les communes situées Nord semblent être les plus à l’écart, à l’exception de Poilley qui, nous l’avons vu, arrive à conserver un certain dynamisme au vu de son taux d’emploi. Elles sont également les communes les plus vieillissantes et les moins dynamiques à tendance résidentielle. Au contraire, les communes limitrophes à Fougères paraissent concentrer plus de personnes aisées. Fougères concentre une population diversifiée, aussi riche que modeste, du fait de son héritage industriel et historique.
ÉVOLUTION DE L'INDICE DE VIEILLISSEMENT ENTRE 2012 ET 2017
Pour terminer cette analyse démographique, nous étudions sur cette carte l’évolution de l’indice de vieillissement entre 2012 et 2017. D’après la légende, seules les communes vertes ont perdu des points sur leur indice de vieillissement, c’est-àdire que ce sont les seules communes qui voient leur population rajeunir. En effet, en ce qui concerne l’agglomération de Fougères, la population générale est vieillissante car seulement
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EVOLUTION DE REVENU MÉDIAN
ÉVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE
Concernant l’évolution du revenu médian, on constate une augmentation générale du niveau de vie sur toutes les communes de l’agglomération ; les communes de Poilley et Le Ferré gagnent plus de 15 points.
Les dynamiques concernant la variation du taux de chômage entre 2012 et 2017 sont toutefois différentes de celle de 2017. On y constate une légère progression du chômage sur Fougères, qui gagne 2.7 points jusqu’en 2017. Les communes gagnantes sont les communes limitrophes à l’intercommunalité, Combourtillé a perdu plus de 3 points et continue à enregistrer le plus faible taux de chômage sur l’agglomération avec 4.5%. SaintChristophe-de-Valains perd également près de 3 points. Les communes qui ont cependant connu les plus grandes progressions de leur taux de chômage en 5 ans (par variation de points) sont La-chapelle-Saint-Aubert, passant de 4 à 7%, mais aussi Louvigné-Du-Désert avec près de 3% (de 6.8 à 9.7 %), et La chapelle-Janson avec 2.3 points.
TAUX DE CHÔMAGE En 2017, le taux de chômage est de 17% sur la commune de Fougères ; Fougères concentre la majorité des personnes (actives) au chômage de 15 à 64 ans, de son agglomération, si on la compare à la zone d’emploi qui regroupe l’ensemble de l’agglomération, où la moyenne du taux de chômage est de 5.60%, l’un des taux les plus bas des intercommunalités de Bretagne.
Le constat fait ici est que les communes limitrophes de Fougères paraissent être épargnées par un fort taux de chômage ; ceci s’expliquerait en partie par une grande part de travailleurs actifs se déplaçant d’un endroit. Certes le contexte économique du bassin d’emploi fougerais est favorable au premier trimestre 2020 (source Direccte Bretagne). Néanmoins, les actifs du territoire sont, pour la plupart, des employés et des ouvriers ayant de faibles revenus. Il paraît également judicieux de prendre en compte la concentration des emplois afin de compléter la lecture de nos cartes. 7
Si le nombre total d’emplois du pays de Fougères reste stable depuis plus de 10 ans, on note cependant un mouvement de polarisation de l’emploi : On observe en effet une baisse de Fougerais travaillant à Fougères même (Baisse de 8 points en 10 ans) et ce, malgré une hausse de la création d’emplois dans la zone. Ceci indique qu’il y a depuis une dizaine d’années (et plus) une hausse de Fougerais qui partent travailler dans une autre commune. Le territoire fait de plus face à la polarisation de Rennes (179 445 emplois), même si le pôle d’emploi de Fougères représente la moitié des emplois du pays.
Pour les communes limitrophes de Fougères, on remarque une régression assez faible dans le taux de vacance. On remarque une forte régression par contre au niveau de Fougères et de 3 autres communes plutôt situées aux extrémités de l’agglomération. On observe que les seules communes ayant eu une forte augmentation du taux de vacances sont situées à l’extrémité nord de l’agglomération.
Lieu de travail actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone :
TAUX DE VACANCE On identifie ici le taux de vacance des communes de l’agglomération de Fougères. Pour les communes limitrophes de Fougères, on remarque une vacance “normale”. C’est-à-dire inférieure ou égale à 9%. Seules 3 communes (Fougères comprise) ont un taux de vacances supérieur à 15% et les communes aux extrémités des terres sont confrontées à des taux de vacance supérieurs à la normale jusqu’à 18%.
REPARTITION SECONDAIRES
DES
LOGEMENTS
Le taux de résidences secondaires est faible pour un grand nombre de communes de l'intercommunalité. Le taux moyen en France est d’environ 10%. Dans l'agglomération, on constate que la majorité des communes (les 17 situées au centre sur 29 au total), ont un taux entre 0,5 et 13%. Les communes situées aux extrémités se distinguent par leur taux plus élevé de résidences secondaires, avec Monthault, affichant un taux entre 16.3% et 19.9% de résidences secondaires (le plus haut) sur leur territoire. Un taux de résidences secondaires élevé témoigne d’un plus faible dynamisme au sein des villes.
ÉVOLUTION DU TAUX DE VACANCE On identifie ici l’évolution de ce taux de vacances de 2009 à 2017 sous forme de points. 8
CONSTRUCTIONS NEUVES L’essentiel des nouvelles constructions se font à Saint-Christophe-de-Valains, et sur quelques villes à proximité de Fougères. Le reste des communes présente un nombre de constructions assez moyen compris entre 5,7 et 7,6 constructions neuves pour 100 habitants.
Il est clair que sur ces cartes représentant le niveau socio-économique de Fougères Agglomération, le phénomène de périurbanisation s’est accru ces dernières années, en particulier au profit de communes limitrophes à Fougères, qui bénéficient d'une situation économique positive pour les communes longeant la nationale 12 reliant Rennes. Fougères, alors nœud du dynamisme économique, paraît dès lors fortement concurrencée ; jusqu’à perdre de son dynamisme.
PROGRAMME ACTION COEUR DE VILLE I. Le diagnostic du territoire pour permettre la construction des axes prioritaires d’action
Fougères connaît une nouvelle attractivité depuis 2010 avec une augmentation régulière du nombre d’habitants. Cette dynamique est liée à une attractivité renouvelée du territoire. En effet, la ville se situe dans la troisième couronne de Rennes, elle compte beaucoup d’équipements et de services. Ces services permettent à la ville d’être autonome sur le point des commodités et des services. De plus, l’agglomération fougeraise attire beaucoup de commerçants ou de ménages venant de la Mayenne et du sud de la Manche.
Par conséquent, les dynamiques urbaines sont, dans l’ensemble, positives et permettent à Fougères de s’appuyer sur ce renouvellement de sa ville malgré les spécificités topographiques de son centreville. Le cœur de ville de Fougères possède trois polarités :
La Basse ville et le château : un quartier médiéval, touristique avec quelques commerces de proximité. La Haute ville : un quartier historique, des monuments classés avec un site patrimonial remarquable, on y trouve une forte densité de petits commerçants indépendants. Le Forum de la Gare : une zone commerciale disposant de grandes surfaces de vente, un cinéma et une médiathèque.
En termes de mobilités, Fougères n’est plus desservie par le train. Dès lors, la voiture occupe une place importante en raison d’un accès facile à l’autoroute A84. La rocade N12 entoure la ville et assure la distribution des différentes zones de Fougères ainsi que l’accès aux communes avoisinantes. Cette présence prégnante de la voiture se retrouve en centreville aussi bien en termes d’axes structurants de circulation que des espaces de stationnement. 9
Les déplacements piétons sont à revoir et à développer, la contrainte topographique joue beaucoup mais la ville a du potentiel sur ce terrain notamment en ce qui concerne des circuits de balade au cœur de sa ville et des espaces verts. L’habitat connaît également une dynamique positive depuis 2011. Le rythme des constructions en périphérie a diminué en parallèle desquelles il y a eu de nombreuses transactions d’achat ou de location pour la ville-centre. De plus, le taux de vacance diminue mais la vacance structurelle reste élevée en centre-ville plus particulièrement dans le périmètre de l’OPAH-RU. Par ailleurs, Fougères possède un des prix de l’immobilier les moins chers de l’Ille-et-Vilaine.
En termes de rénovation ou de constructions dans le centre ancien, une limite est à prendre en compte. En raison du site patrimonial protégé, les constructions et les travaux extérieurs sur les biens à réhabiliter ne peuvent être réalisés que dans des conditions particulières, l’architecte des bâtiments de France doit donc valider les travaux. Cela peut être un frein à l’accession dans le centre. Néanmoins c’est aussi un patrimoine à valoriser. Le contexte économique du bassin d’emploi fougerais est favorable avec un taux de chômage de 5,6% au premier trimestre 2020 (Source Direccte Bretagne, le bassin représente Fougères Agglomération et Couesnon Marches de Bretagne). Néanmoins, les actifs du territoire sont majoritairement des employés et des ouvriers pouvant avoir des faibles revenus. Quant à Fougères, ville centre, le taux de chômage est plus élevé (17%). La ville manque de cadres mais également de professions intermédiaires. L’emploi fougerais connaît un mouvement de polarisation et de diffusion vers Rennes. Les navettes domiciletravail en interaction entre l’agglomération rennaise et fougeraise sont, donc, croissantes. En revanche, en termes de commerces, Fougères est le premier pôle commercial du bassin de vie et
sa zone de rayonnement en termes de chalandise intègre l’est de l’Ille-et-Vilaine. Le centre-ville fougerais possède un maillage complet et diversifié de commerces de proximité qu’il faut préserver. L’offre commerciale, sur l’ensemble de la commune, est très complète et répartie sur cinq sites en ville et dans sa périphérie. Les commerces du centre ville restent atypiques et organisés en plusieurs pôles éloignés les uns des autres. Cela cause un problème de discontinuité et peut parfois être un obstacle à l’attractivité d’ensemble de l’espace du centre-ville. Enfin, un des atouts valorisant pour cette ville moyenne est son cadre de vie. C’est une ville au milieu de la campagne avec des panoramas et des topographies naturelles et agréables. Le cadre verdoyant, historique et de caractère sont donc une force pour cette ville ouverte aussi bien sur l’Ille-et-Vilaine ainsi que l’est de la Bretagne. Le passé médiéval, certaines rues pittoresques et industrielles, le château, son jardin public font la force de cette ville. Tout ce patrimoine naturel et ce bâti constituent un avantage mis en avant par de nombreux labels. Fougères connaît un tourisme de passage mais est doté d’espaces de loisirs valorisant et à valoriser ainsi que de bons équipements culturels. Dès lors, on constate que Fougères possède un grand potentiel compensé par certaines fragilités ou aspects à renforcer. Le phénomène de dévitalisation de son centre a été ralenti notamment par un Plan d’action et de soutien pour le commerce et un Plan d’actions de résorption des logements vacants de 3 ans depuis 2016. Ce dernier est désormais complété par le programme Action Cœur de Ville dont la convention a été signée en 2018. Ce programme permet à la ville de Fougères de poursuivre la dynamique positive qu’elle connaît principalement en termes de logement, de commerces ainsi que d’aménagement de la ville. De nouvelles orientations ont été définies et précisées grâce 10 au programme Action Cœur de Ville.
Les déplacements piétons sont à revoir et à développer, la contrainte topographique joue beaucoup mais la ville a du potentiel sur ce terrain notamment en ce qui concerne des circuits de balade au cœur de sa ville et des espaces verts. L’habitat connaît également une dynamique positive depuis 2011. Le rythme des constructions en périphérie a diminué en parallèle desquelles il y a eu de nombreuses transactions d’achat ou de location pour la ville-centre. De plus, le taux de vacance diminue mais la vacance structurelle reste élevée en centre-ville plus particulièrement dans le périmètre de l’OPAH-RU. Par ailleurs, Fougères possède un des prix de l’immobilier les moins chers de l’Ille-et-Vilaine. Nous allons les détailler dans la partie suivante permettant la mise en place de nouveaux projets. II. Le programme Action Cœur de Ville pour assurer une stratégie de redynamisation
La ville de Fougères souhaite maintenir les actions déjà mises en place et soutenir la dynamisation du centre ville. Pour cela, Fougères compte s’appuyer sur le potentiel de la commune et les atouts mis en avant par les études stratégiques préliminaires à l’avenant Action Cœur de Ville. Cette stratégie de redynamisation va suivre le fil des axes prioritaires et transversaux du programme tout en l’adaptant à la spécificité de Fougères. La valorisation et la redynamisation de la ville vont se baser sur le potentiel de la commune en matière de développement touristique, naturel, sportif et patrimonial tout en intégrant la dimension commerciale et de l’habitat. Cette volonté est suppléée par l’intention d’intensifier et favoriser les échanges entre les trois pôles centraux de la commune. Les cinq objectifs majeurs de la ville de Fougères sont les suivants : Développer les dynamiques de la Haute Ville. Créer, animer et intégrer le pôle d’échange multimodal (PEM). Valoriser les continuités écologiques. Construire une porte d’entrée spectaculaire et remarquable. Le programme Action cœur de ville a l’ambition d’aider les villes moyennes à améliorer les conditions
de vie des habitants et conforter le rôle de moteur de ces villes dans le développement du territoire. Fougères est donc source, au sein de son territoire, de dynamisme économique, patrimonial, culturel et social, mais elle connaît dans une certaine mesure des difficultés d’attractivité ou de maintien en bon état, de logements dégradés ou de vitalité commerciale. Fougères suit un fil rouge : intensifier les échanges entre les trois polarités en assurant une multipolarité connectée, une trame urbaine active ainsi qu’une trame paysagère structurante. Enjeux du Programme Action Coeur de Villequi guident les actions de la collectivité
Le premier enjeu a l’objectif développer une offre attractive de l’habitat en centre ville en mettant en place un processus de réhabilitation et de reconstruction. Pour cela, des dispositifs d’aide pour les logements vacants ou pour la réhabilitation de l’habitat dégradé sont mis en place. Par exemple, des travaux ont été réalisés sur un immeuble qui comprenait originellement 11 logement.s (T1) transformés en un nombre réduit de logements et pour créer des T4 qualitatifs. Le chargé de mission Action Cœur de Ville de Fougères constate que les aides à l’accession et à la rénovation de logement dans l’ancien ont été déjà portées et commencent à avoir un retour positif. Elles ont eu un effet déclencheur, de nouveaux ménages sont venus s’installer et la population dans le centre reste diversifiée. De plus, la volonté de faire du renouvellement urbain en mobilisant les anciennes friches commerciales est une des façons d’agir. Par conséquent, la ville met en place des actions qui vont pousser les propriétaires à vendre leur commerce vacant : Des zones de préemption. Des zones de rachats. Des taxations sur les locaux commerciaux mais peu de procédures d’expropriation. La réhabilitation de certains immeubles d’habitat social est aussi envisagée. 11
En 2018, une enquête menée par SOLIAH a relevé 781 logements dégradés et/ou vacants. L’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de rénovation urbaine (OPAH-RU) est un des projets centraux du programme ACV en fixant un périmètre d’intervention sur l’habitat au sein de Fougères. Ensuite, le second enjeu du programme est de favoriser un développement économique et commercial équilibré. L’objectif mis en place par la ville de Fougères pour spécialiser et intensifier les trois pôles de la ville s’inscrit totalement dans cette dynamique. L’objectif est d’assurer la spécialisation des différents pôles tout en assurant une véritable continuité et échange entre eux. La Ville Basse est spécialisée sur le loisir, le patrimoine et une offre sportive tournée vers la nature qui est à développer. La Ville Haute à dominante alimentaire avec des produits locaux, de nombreux restaurants et les services de proximité. Enfin, le Forum regroupant le centre commercial, le cinéma et la médiathèque. La ville de Fougères, afin de favoriser le commerce de proximité, a mis en place des systèmes d’aides et d’ouverture de boutiques éphémères. Ces dernières permettent à des petits commerçants qui débutent ou en recherche d’un local d’ouvrir une boutique. On y trouve par exemple un vendeur de DVD insolites, une bijouterie mais aussi un vendeur de chaussons. Cette volonté de préserver et de développer le commerce en ville est dans la continuité directe du prochain enjeu. Le troisième enjeu a pour but développer l’accessibilité et les connexions de transport .Ces dernières doivent être prises en compte entre la Ville Haute et la Ville Basse. La place du piéton va être revue pour lui permettre un cheminement plus pratique et facile afin de favoriser les modes de déplacements doux. Deux ascenseurs urbains sont prévus, dont un qui a déjà été réalisé : il relie l’espace du Forum avec la Ville Haute. Les travaux du second ascenseur débutent en mai 2021, ce dernier permet de relier un espace de stationnement à l’entrée de Fougères (quand on vient de Rennes) avec la Ville Haute notamment pour permettre l’accès au Couvent des Urbanistes.
Un des grands projets est le pôle d’échange multimodal à République. Ce dernier vient répondre au besoin d’un espace réservé aux transports en commun et plus grand par rapport à l’ancien espace réservé au bus : la Place Carnot. Par ailleurs, le quatrième enjeu est la valorisation des formes urbaines, de l’espace public et du patrimoine. Les espaces publics, les paysages et les sites patrimoniaux sont des atouts majeurs pour la ville de Fougères. En effet, le château de Fougères, le bâti ancien, les parcs et les espaces verts ainsi que le passé médiéval permettent d’assurer l’attractivité touristique et de loisir pour les fougerais. Par conséquent, une scénographie des lieux patrimoniaux va être favorisée dans le cadre du programme en assurant de nouveaux aménagements et cheminements à travers la ville. Les espaces publics vont être reconsidérés afin de permettre aux piétons d’y accéder facilement et d’en profiter. C’est une vision intégrant les espaces publics au projet notamment concernant le PEM. Ce dernier ne représente pas seulement les mobilités mais le but est aussi de construire un véritable espace public. Lors de notre entretien, il a aussi été évoqué l’attrait de la carrière du Rocher Coupé : une zone à préserver mais qui est envisagée comme à valoriser pour des activités touristiques ou divertissantes sur certaines périodes de l’année, du mobilier éphémère et facilement démontable sont des pistes de réflexion. En outre, les continuités écologiques sont fondamentales pour mettre en avant le volet développement durable et exploiter le potentiel du cadre de vie proche de la nature. La trame verte est donc très importante. L’objectif serait de continuer sur cette dynamique en intégrant la voie verte permettant la balade à vélo ou à pied. Des idées d’agriculture urbaine ont été évoquées lors de notre rencontre. Les perspectives sur ce volet écologique évoluent avec des nouvelles aspirations plus engagées et protectrices de la nature en ville. 12
En continuité, le cinquième enjeu vise à favoriser l’accès aux équipements, des services publics et à l’offre culturelle et de loisirs est aussi évoqué dans le programme. Pour cela, la commune de Fougère mise sur l’intensification des échanges en intégrant le projet du site de la Carrière du Rocher Coupé basé sur le loisir. Favoriser les usages au niveau de la Place de la République avec des événements ponctuels par exemple.
Il est aussi envisagé d’implanter de nouveaux équipements publics dans le quartier de l’Annexe : maison de jeunes, skate-park, crèche. En termes de développement durable, la rénovation énergétique est aussi intégrée dans ce cinquième enjeu avec la rénovation du couvent des urbanistes et de l’école primaire Odile Gautry. Graphique mentionnant les projets les plus importants au sein de Programme Action Coeur de Ville
Mais aussi, intégrer et aménager le tunnel présent au sein de la ville pour le sport avec des éléments de tractions/escalades mais aussi de possibles expositions. Ensuite, une nouvelle offre de services est envisagée en requalifiant les anciennes friches en proposant des programmes mixtes dans l’idée de conserver l’esprit industriel tout en proposant un urbanisme transitoire.
Schéma avec les grands enjeux du programme
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PROJETS CHOISIS DU ACTION COEUR DE VILLE
PROGRAMME
I. Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain : développer l’offre de logement
Suite à une étude pré-opérationnelle réalisée par FGN Conseil Fougères Agglomération et comme financeur l’Agence Nationale de l’Habitat, la ville de Fougère met en en œuvre une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat et de Renouvellement Urbain (OPAH-RU) sur la période 2021-2026. Cette opération a été mise en place dans le cadre de l’enjeu de réhabilitation et de restructuration afin de développer une offre attractive de l’habitat en centre-ville. Cette OPAH-RU est un dispositif d’aides pour encourager la rénovation des logements privés sur un périmètre défini. La rénovation doit améliorer le confort des logements, leurs performances thermiques et préserver le patrimoine bâti du secteur. Le budget global représente une enveloppe d’environ 9 000 000€ pour des travaux sur 5 ans. On trouve aussi un volet ingénierie (pour le suivianimation, estimation travaux) qui compte 140 000 €/an. Les principaux acteurs de cette opération programmée sont Fougères Agglomération, la ville de Fougères, et l’Anah, les financements viennent également d’autres protagonistes dans le projet comme la Banque des territoires, Action Logement. L’OPAH-RU a un rôle incitatif. L’objectif est d’aider les propriétaires et les résidents en propriété individuelle ou en copropriété, à réaliser leurs projets de rénovation de leur logement et/ou de leur immeuble. Dès lors, l’OPAH RU participe au projet global de revitalisation du cœur de ville de Fougères visant à conforter son rôle de polarité structurante et de vitrine de l’Agglomération. Dans cette perspective, l’amélioration globale des conditions d’habitat est envisagée en développant l’offre de logements par la réhabilitation, la restructuration d’immeubles et d'îlots dégradés qui sont généralement vacants sur une longue période. La ville souhaite aussi œuvrer pour que les copropriétés connaissent une meilleure gestion. Enfin, les ravalements des façades des axes structurants vont être refaits. Ces travaux vont être possibles dans le périmètre défini et grâce au volet incitatif de l’opération avec les aides.
Il est prévu des aides pour la rénovation des logements vacants pour les propriétairesoccupants et les propriétaires-bailleurs. De plus, la réhabilitation de l’habitat dégradé en centre est prise en compte. Notamment, une réhabilitation est planifiée au 5 rue de la Pinterie (2018-2022) dont le maître d’œuvre est Fougère Habitat et qui représente un montant de 1 105 589€. Action logement subventionne à hauteur de 200 000€ et un prêt de 50 000€ a été réalisé par la commune. Dans le cadre de l’OPAH-RU, d’autres projets sont envisagés : la requalification de certains espaces de stationnement tout en conservant le nombre de places (îlot Saint Léonard et îlot de la Fourchette). L’objectif est donc réellement de retrouver une offre attractive de logement dans l’hypercentre, notamment en termes d’accessibilité. De plus, ces réhabilitations ou ces recyclages fonciers peuvent permettre de renouveler l’offre de logement à l’échelle de l’agglomération de Fougères. Ce sont des logements qui pourront surtout attirer les jeunes ou les apprentis qui sont amenés à louer pour des courtes durées en centre-ville. L’objectif est également d’attirer les primo-accédants et les personnes âgées pour l’achat en centre-ville en prenant en compte les usages de proximité. D’autant plus que l’incitation à la rénovation des logements et immeubles répond à des critères établis par l’Anah en termes de rénovation énergétique, adaptation au handicap et aux besoins liés à l’âge, et à la lutte contre l’habitat indigne. Cette politique d’amélioration et de développement de l’offre résidentielle est accompagnée d’autres actions visant la restructuration du cœur de ville avec le traitement
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nde l’offre commerciale, des espaces publics et de l’offre en mobilité. L’OPAH-RU de Fougères fait partie intégrante de l’ORT (opération de revitalisation de territoire) mais elle est surtout ciblée sur le centre ancien. II. Pôle d’échange multimodal (PEM) : développer les mobilités collectives, douces et une meilleure connexion
Un pôle d'échanges est un espace d'articulation des réseaux pour faciliter les pratiques intermodales entre différents modes de transport. Les pôles d'échanges peuvent assurer, par leur insertion urbaine, un rôle d'interface entre la ville et son réseau de transport. Le réseau de transport de Fougères s’organise aujourd’hui entre 2 pôles discontinus : Le pôle d’échange du réseau bus de l’agglomération (le SURF) et les lignes régionales sur la place Carnot. Cette place est saturée en termes de transports et manque de place. Le pôle sera transféré place de la République. Il y a aussi la gare routière. C’est un point de convergence des lignes de transport scolaire, des lignes régionales et TER. La gare est nécessiteuse d’une réorganisation et d’une meilleure intégration au contexte urbain en termes de sécurité, d’aménagement. La ville de Fougères a décidé dans le cadre du programme ACV de mettre en place ce PEM sur la période du 1er janvier 2022 jusque fin 2023. Ce projet est transversal et s’inscrit dans deux enjeux : Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions. Mettre en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine. La volonté pour la ville de Fougères et Fougères Agglomération de favoriser les transports collectifs, les déplacements doux et l'intermodalité sur le territoire est importante. Pour cela, une étude de faisabilité du projet de pôle d’échanges multimodal a confirmé l’implantation du PEM dans le centreville de Fougères, place de la République (considéré comme un secteur prioritaire). En effet, la place de la République est le lieu de rencontre des axes structurants et des infrastructures routières de la ville de Fougères. Le PEM va donc venir conforter le rôle de centralité du site constitué notamment ’équipe-
ments médiathèque, cinéma, les ateliers, mission locale et des commerces (Forum de la Gare) au rayonnement intercommunal. Les objectifs sont, tout d’abord, centrés sur la praticabilité et l’utilité en favorisant, fluidifiant et en simplifiant les déplacements en transports en commun et en modes doux. De même, l’objectif est aussi d’offrir des modes de transports diversifiés. Le futur PEM permettra de développer l’offre en transports en commun, d’intégrer les modes de déplacement doux (piétons, vélos, trottinettes, skates, etc.) et de regrouper les services d’un « hub urbain » (accueil/billetterie, lieu de rencontre et d’attente, conciergerie, stationnement, etc.). Par la création de ce PEM, l’objectif est aussi d’améliorer les modes doux et d’intégrer des liaisons douces. Enfin, le dernier objectif est celui de faire de la Place de La République un véritable lieu d’échange et d’espace public. L’aménagement de la Place va permettre sa requalification en mettant en avant le parvis de la médiathèque et l’esplanade des Chaussonières. Il est aussi envisagé de créer un lieu d’accueil/d’attente et une maison des mobilités. Afin de dynamiser la place de la République, le projet du PEM s’inscrit dans une démarche globale. Par conséquent, il est proposé de réinvestir les nouveaux espaces repris à l’infrastructure routière et de sécuriser les liaisons avec les établissements scolaires. Le projet pourrait permettre de bien intégrer le pôle multimodal dans la ville : mobilier urbain, espace de rencontres, animation du parvis par de la restauration et des évènements éphémères. Le PEM sera réalisé aussi en continuité de d’autres enjeux comme celui d’assurer les continuités écologiques en aménageant le parking du cinéma ainsi que la partie de la voie verte concernée et le bas de la rue des Feuteries. C’est un projet global qui intègre la recréation des liaisons avec le nouveau quartier de l’Annexe et les “arrières” des bâtiments du Forum. Enfin le réaménagement du boulevard Jean Jaurès depuis la place de la République jusqu’au parking de la Douve sera compris dans l’opération pour assurer une continuité piétonne, cyclable et végétalisée. 15
ENTRETIEN RÉALISÉ DANS LE CADRE DU PROGRAMME ACTION COEUR DE VILLE. Synthèse de l'entretien avec Maxime Prignon, responsable du Programme Action Cœur de Ville à Fougères
Lors de l’entretien, nous avons pu aborder le contexte dans lequel Fougères se développait actuellement. La signature de la convention-Cadre d’Action Cœur de Ville en 2018 a cependant redonné le “boost” attendu pour se positionner de façon efficace le centre-ville de Fougères comme nœud dynamique et attractif de l’agglomération ; Le développement de l’accessibilité et des connexions, ainsi que de la mobilité dans la ville est alors abordé. Le but est également de favoriser un développement économique et commercial et la ville aide parfois les futurs commerçants en proposant des boutiques éphémères ou proposant des aides financières. Nous avons aussi abordé les grands projets en cours ou qui vont se dérouler. Le cadre verdoyant et la qualité de vie ont aussi été évoqués. La transcription complète de l'entretien se trouve dans les annexes. Entretien fait par zoom le 13 avril 2021
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LANNION
Population: 19 880 (2018) Superficie: 43,91 km² Taille de l'agglomération : 99 607 habitants dans 57 communes et sur 904,36 km² de superficie
LANNION
DIAGNOSTIC DE LA VILLE Située dans les Côtes d'Armor en région Bretagne. Elle abrite 19 880 habitants en 2017. La ville est desservie par une quatre voies qui la relie directement à la ville de Guingamp. Elle est dotée d’une gare et d’un aéroport “Lannion côte de granit”. La ville est la commune centre d’une agglomération urbaine interdépartementale comprenant 11 communes avec 46 701 habitants en 2017. Parallèlement, Lannion occupe une place importante au sein de la communauté d’agglomération auquelle elle fait partie : LannionTrégor Communauté. En effet, il s'agit de la commune qui regroupe aujourd'hui le plus grand nombre d’habitants au sein des 57 communes caractérisant cette intercommunalité. Son siège y est même situé. Une étude prospective a été menée sur le territoire par les habitants de la ville et de la communauté entre 2015 et 2017. Celle-ci déboucha sur la création d’un schéma de référence nommé “Lannion 2030” prévoyant de nombreuses actions afin de redynamiser le centre de ville de Lannion. C’est grâce à l'attractivité de celui-ci que la ville a bénéficié entre 2017 et 2018 de deux programmes d’action qui leur ont permis d’obtenir un soutien financier mais aussi la possibilité d’entamer leurs actions. En effet, la ville a d’abord été approchée par le protocole "Villes dynamiques de Bretagne”, qui leur a permis de décrocher un label régional et une aide financière de 2 millions d'euros. C’est à la suite de cela que la ville a été choisie par le gouvernement afin de bénéficier du programme Action Cœur de Ville. Ce dispositif national vise à re-dynamiser principalement les centre-villes des villes moyennes comme Lannion. C’est ainsi que les nombreux représentants de ce programme Lannion-Trégor Communauté, l’Etat, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil départemental des Côtes d'Armor, Action logement, la Caisse des dépôts et nsignations et enfin l’Établissement public de financement et de restructuration ont accepté de signer ensemble une convention cadre le vendredi 28 septembre 2018 à l’espace Saint Anne.
Enfin, une seconde convention Opération de redynamisation du territoire (ORT) a été signée le mercredi 10 juillet 2019. Cette convention a permis à la Ville de Lannion d’obtenir une nouvelle palette d’outils pour poursuivre leur action de revitalisation du centre-ville, mais aussi l’opportunité pour la commune de Tréguier de la rejoindre.
POPULATION Cette carte nous permet de voir la répartition de la population sur le territoire de Lannion Trégor Communauté (LTC). Lannion, ville centre de cet espace, englobe presque 1/5 de la population. On peut aussi remarquer que les communes les plus peuplées sont majoritairement situées sur le littoral. Tréguier et la Roche-Derrien, communes situées le long de l’estuaire du Jaudy sont également plus peuplées malgré leur petite taille. 32 communes ont entre 1 000 et 4 000 habitants et Perros-Guirrec est la seconde commune la plus peuplée avec 7 139 habitants en 2017.
EVOLUTION POPULATION
ANNUELLE
DE
LA
Dans Lannion Trégor Communauté, 31 communes ont connu une baisse de population entre 2012 et 2017, la majorité s’étant tout de même stabilisée entre -5% et 0%. En parallèle, 25 communes ont vu leur population augmenter, dont jusqu’à 12% pour la commune de Lanmérin (537 à 599 habitants). 18
Nous pouvons aussi remarquer que les communes littorales ont presque toutes perdu de la population alors que le centre-est de LTC a au contraire connu un regain de sa population.
EVOLUTION DE L'INDICE DE VIEILLISSEMENT ENTRE 2012 ET 2017 De plus, l’évolution en points entre 2012 et 2017 nous montre une tendance au vieillissement de la population, et ce, notamment sur la côte. A l’inverse, on observe une certaine stabilité sur ces 5 années au sein du territoire avec seulement 4 communes qui ont vu leur population rajeunir. Il s’agit de Trévou-Tré, Behret, Cavan et Lanmérin, la commune ayant le taux de variation de sa population le plus élevé sur LTC.
INDICE DE VIEILLISSEMENT EN 2017 Cette carte nous apporte trois informations notables. Premièrement, les communes littorales sont celles où l’indice est le plus haut, dépassant pour la majorité l’indice 200, soit deux fois plus de personnes de plus de 65 ans que de moins de 20 ans. Ensuite, les communes du centre-est, celles qui ont pris de la population sur la période 2012-2017, sont les plus jeunes. On peut corréler cela au fait que cet espace accueille de nombreuses activités de recherche en télécommunication et plus particulièrement le pôle Anticipa qui concentre 45% de la recherche française en Télécom. Il s’agit donc d’une zone dynamique. Enfin, le reste des communes semblent être le palier intermédiaire, avec un mélange intergénérationnel assez stable, et une légère tendance à une population plus âgée.
En conclusion de cette analyse démographique du territoire de Lannion Trégor Communauté, on peut noter trois typologies de communes. Les premières, les littorales, sont des communes un peu plus peuplées mais qui ont perdu de la population entre 2012 et 2017. La population qui est partie est surtout jeune car l’indice de vieillissement a vu son nombre en points augmenter sur cette période. Une seconde catégorie concernerait les communes intermédiaires où aucun changement notable sur la structure de la population n’est à noter, il y a une tendance à la stabilisation de celle-ci. Lannion fait partie de ces communes. Enfin, les communes du centre-est où des industries et les entreprises de TIC sont installées ont pour la majorité vu leur population augmenter, et rajeunir ou limiter le vieillissement de la population. 19
REVENU MÉDIAN EN 2018
TAUX DE CHÔMAGE 2017
Pour ce qui concerne le revenu médian en 2018, on observe un découplage croissant allant du sud au nord. Les communes situées au sud loin de Lannion, pôle économique, possèdent un revenu médian plus faible, entre 17 850€ et 19 400 €. Au centre, on trouve des communes avec un revenu médian intermédiaire situé entre 19 400€ et 22 770€. Enfin, les communes où le revenu médian est supérieur à la moyenne nationale (21 250€) sont situées principalement sur le littoral.
Concernant le chômage en 2017, 19 communes possèdent un taux de chômage supérieur à la moyenne. Lannion TrégorCommunauté a un taux de 13,3% en 2017. Toutes ses communes se trouvent en périphérie à l'exception de Lannion. Parmi ces communes on trouve Tréguier (18,7%), Lannion (17,4%), Plounévez-Moëdec (15,2%) ou encore Pleubian (13,6%). Ces communes sont éloignées de Lannion, qui est le centre économique de Lannion Trégor Communauté. On compte 13 communes dont le taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale qui est de 9,4%, on trouve les communes de Troguéry (8,8%) ou encore Berhet (5,5%). La majorité des ces communes sont localisées à l'est. La commune de Tréguier est la commune dont le taux de chômage est le plus élevé avec 18,7%, cela s'explique par un solde naturel négatif et une part des plus de 60 ans qui est importante. La commune de Mantallot possède le taux de chômage le plus bas avec 2,4%.
EVOLUTION DU REVENU MÉDIAN ENTRE 2012 ET 2018 Concernant l'évolution du revenu médian entre 2012 et 2018, on observe une opposition entre le littoral et l'intérieur des terres, à l'exception des communes situées autour de Lannion. Les communes ayant connu une forte variation de leur revenu médian sont toutes localisées sur le littoral, et à l'inverse les communes avec une variation négative sont situées à l'intérieur des terres.
EVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE ENTRE 2012 ET 2017 Cette cartographie représente l'évolution du taux de chômage entre 2012 et 2017. On observe qu'une grande partie des communes situées autour de la commune de Lannion ont vu leur taux de chômage augmenter entre 2012 et 2017. De plus, un bloc de communes au nord-est a connu une forte baisse de chômage entre 2,2 et 7,8 points. Nous constatons que les 3 communes qui ont connu une forte baisse du taux de chômage sont Pluzunet, Berhet et Mantallot. 20
Les communes ayant connu une forte augmentation du taux de chômage sont toutes localisées en périphérie, avec une variation allant de 3,3 à 7,8 points.
Mais le long de la côte on peut constater que certaines communes ont autant ou plus de logements secondaires que de logements principaux.
LOGEMENTS VACANTS On identifie ici le taux de vacance des communes de Lannion Trégor Communauté. Pour Lannion et ses communes limitrophes en bord de mer, on remarque une vacance “normale”. C’est-à-dire inférieure ou égale à 7%. Cette vacance est dite structurelle. Les communes à l’intérieur des terres ainsi que celles du sud sont confrontées à des taux de vacance supérieurs à la normale jusqu’à 17%.
RÉPARTITION SECONDAIRES
DES
CONSTRUCTIONS NEUVES L’essentiel des nouvelles constructions se font à Lannion, et sur la pointe nord de l’agglomération. Lannion en tant que ville centre concentre la production de logements. Pour les communes de la pointe nord, il faut sans doute la corréler au nombre très élevé de résidences secondaires.
LOGEMENTS
On constate des taux de résidences secondaires très élevés à Lannion-Trégor Communauté. Ces derniers se situent sans surprise le long de la côte. Le taux est assez bas sur la commune de Lannion. 21
PROGRAMME ACTION COEUR DE VILLE I. Le diagnostic du territoire pour permettre la construction des axes prioritaires d’action
La ville de Lannion joue un rôle à la fois important et particulier dans le maillage urbain régional. En effet, elle représente aujourd’hui le premier pôle économique du département des Côtes-d'Armor avec un pôle de compétitivité qui s'ouvre à l'international ainsi qu’une structure d’emploi se caractérisant par un fort taux de cadres. Par conséquent, Lannion est doté de diverses fonctions, on lui reconnaît notamment des fonctions économiques, culturelles, structurantes, diversifiées, institutionnelles, universitaires et enfin, particulières. A côté de cela, Lannion se caractérise également par un étalement urbain très prononcé depuis une soixantaine d'années avec un centre ville qui connaît des difficultés à s’affirmer, regroupant un faible nombre d'habitants et où les voitures sont omniprésentes. Enfin, on lui attribue aussi le défaut de ne pas être assez connecté à la technopole et d’y retrouver des logements jugés en inadéquation avec les modes de vie actuels. C’est le constat de dévitalisation de la ville de Lannion et de son centre-ville qui lui a permis d’être sélectionné par le programme Action Cœur de Ville. Ce programme s’appuie d’une part sur le schéma de référence “Lannion 2030” que nous avons évoqué précédemment, mais aussi sur des études qui ont été menées par secteurs. Les enjeux du programmes vont être d’appréhender de manière globale la situation du cœur de l'agglomération, de développer ses nombreux atouts et potentialités pour lui éviter le risque d’être déclassé à moyen terme. La convention “Action coeur de Ville” s’oriente autour de cinq axes sectoriels : Axe 1 : De la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre ville. Axe 2 : Favoriser un développement économique et commercial équilibré. Axe 3 : Développer l'accessibilité, la mobilité et les connexions.
Axe 4 : Mettre en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine. Axe 5 : Fournir l’accès aux équipements et services publics.
Le programme Action Cœur de Ville, via ses axes, prend en compte toutes les problématiques actuelles en intégrant dans ses projets : La transition énergétique et écologique, le recours au numérique et à l’innovation ou encore, l’animation du cœur de la ville. Désormais, nous allons développer sur les enjeux propres à la ville de Lannion à travers chacuns de ces axes. Tout d’abord, le premier axe du programme vise à se réapproprier de manière effective et affective le centre-ville de Lannion. Pour se faire, il est prévu dans un premier temps d’améliorer les habitations qui s’y trouvent en prenant en compte la question du stationnement et de construire de nouveaux logements. Puis, dans un second temps, de remplacer le site du collège par la mise en place d’un éco-quartier et d’un parc urbain. Pour apprécier d’autant plus le centre-ville, une restructuration du pôle culturel ainsi que l'îlot de la poste a été décidé et la volonté d’afficher plus explicitement les compétences technologiques de la ville est programmée. C’est aussi dans ce premier axe que l’on retrouve l’enjeu visant à reconnecter les quartiers entre eux et avec le centre-ville et de positionner l’offre commerciale de manière plus pertinente au sein du centre-ville de Lannion. Enfin, une nouvelle maison du tourisme va être aménagée sur les quais d’aiguillon afin de représenter au mieux la ville ainsi que le Trégor. Le second axe du programme a pour but de rééquilibrer les deux rives en faveur d’un centre-ville cadre, renforcé et agrandi. Pour se faire, des actions sont prévues pour affecter le centre de gravité du cœur de la ville en direction des quais. D’autres sont également entreprises pour continuer à alimenter l’espace St Anne qui se situe sur la rive gauche. A côté de cela, l’affirmation de la continuité spatiale de la place du général Leclerc au Léguer est souhaitée. 22
Par ailleurs, il est prévu la création de nouveaux pôles comme par exemple l’école de musique qui se trouvera dans un ancien tribunal, ainsi que la mise en place de nouveaux passages pour les piétons au niveau du Léguer. L’angle essentiel pour ce premier axe concerne l’aménagement urbain de Nod Huel et ses alentours car il s'agit de l’occasion de mettre en avant l’entrée de la ville et même de son centre ville. Le troisième axe du programme Action, Cœur de Ville pour le centre-ville de Lannion vise à développer de manière collective l’ensemble de ses atouts. Pour ce faire, il est prévu dans la convention de renforcer et de valoriser de manière significative les différents pôles, ce qui permettra une véritable affirmation et consolidation du centre-ville de Lannion, cela concerne en particulier : Le pôle patrimonial. Le pôle naturel avec la réalisation de la trame verte et bleue. Le côté fonctionnel du centre. Le pôle urbain. L’objectif est également de promouvoir davantage les sorties à pied dans le centre-ville en utilisant ses extrémités. L’idée serait finalement de mettre en place une boucle urbaine qui serait plus visible. Le quatrième axe du programme regroupe l’enjeu de la réhabilitation du fleuve du Léguer ainsi que la concrétisation d’un grand espace à côté de celui-ci. De multiples actions sont prévues:
Aménager davantage les rives du fleuve en mettant à disposition des pistes cyclables qui permettraient une continuité du réseau et donc de favoriser la mobilité douce. Souligner et requalifier les quais se trouvant dans l’hypercentre. Reconquérir les berges et restructurer l'Îlot de la poste car il s’agit d’un endroit animé et central. Mettre en valeur le stade d’eau ainsi que la “base sport nature”. Aménager de nouvelles infrastructures visant à accueillir les navires. Dans cet axe, le côté maritime du centre-ville de Lannion est voulu et valorisé. Enfin, le cinquième axe a pour objectif principal de construire une nouvelle image aux espaces publics, pour cela les actions envisagées consistent à souligner et maximiser leur utilité et leur partage. Il y a la volonté profonde de construire une identité au sein des quartiers, une harmonie, et un “esprit de rue” dans le centre ville de Lannion et en particulier auprès des quartiers. Graphique mentionnant les projets les plus importants au sein de Programme Action Coeur de Ville
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Schéma avec les grands enjeux du programme
PROJETS CHOISIS DU ACTION COEUR DE VILLE
PROGRAMME
Ces rues se poursuivent par la rue Tréguier, et font face aux mêmes défis.
I. Reconquête d’une rue du centre ville : L'allée verte
La rénovation de ces rues répond aux deux grands enjeux du projet Lannion 2030 qui sont d’agrandir le centre-ville et favoriser le partage et l'utilisation des espaces publics. Le but étant de faire passer cet axe du statut de limite du centre-ville à celui de centre-ville. Parallèlement, le projet veut rendre le centreville bien visible et par ce biais établir des liens avec d'autres sites existants, ou devenir, par exemple, la future zone écologique Hauts de Penn Ar Stank.
Le projet de “l’allée verte” est rattaché à l’axe 3: “Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions”. Nous avons choisi ce projet car il joue un rôle considérable dans la revitalisation du centre. “L'allée verte est l’allée principale et commerciale qui jouit d’une belle visibilité”. Cette dernière soulève aussi la problématique de l'accessibilité et de la mobilité en ville, des facteurs primordiaux pour la dynamisation du centre de Lannion. Les allées vertes composent les rues E. Renan et Jeanne d'Arc, construites sur les anciens fossés entourant la vieille ville. Ces rues étaient jadis bordées d'arbres, mais elles ont maintenant de fortes caractéristiques routières, cachant et isolant le centre historique, empêchant ainsi les piétons de circuler aisément dans le centre.
Par ailleurs, le projet d’aménagement de l’allée a fait l'objet d'une concertation avec les riverains, les commerçants et les utilisateurs. Aujourd'hui, il est en phase de test, et ce, depuis la mi-octobre. Les bornes et balisages jaunes sont progressivement devenus la largeur des futurs trottoirs et des liaisons avec les rues adjacentes pour vérifier le fonctionnement normal du projet. Si nécessaire, cette étape permettra au projet de s'adapter à sa phase d'exécution. 24
Les enjeux du projet :
Ré-appropriation effective et affective du centre-ville. Rééquilibrage de la rive droite et de la rive gauche afin d’élargir et de consolider le centre-ville.
La seconde partie dans le prolongement comprend la rue du Tréguier qui marque l’entrée de la ville pour lequel un dossier DSI plan de relance a été déposé. Et la troisième partie sur la Place du Marchallac’h qui est toujours en cours de réflexion.
Création d’une synergie entre les différents atouts centraux (culturels, naturels). Réhabilitation du fleuve du Léguer et de ses rives. Reconsidération des espaces publics. C’est en effet dans cette optique que la ville de Lannion aspire au réaménagement d’un grand boulevard qui va mettre en connexion l’entrée de ville par la rue de Tréguier au coeur de ville (Poste) qui, du fait de sa configuration routière, fait obstacle aux traversées centre-ville/Stanco, centre-ville/éco quartier Les Hauts de Pen ar Stang ou centre-ville/liaison douce vers Brélévenez. L’attractivité de ce boulevard passe par l'implantation des commerces, la valorisation du patrimoine et l'accessibilité rendant les rues accessibles pour tous types de déplacements, tout en favorisant les déplacements dits doux avec les piétons et vélos. Ainsi, il s’agit d’éliminer l’empreinte des véhicules dans le centre. La diminution du nombre de véhicules et de places de stationnement dans la ville rendrait plus facile la circulation. Le périmètre du projet s’étend de la rue de Tréguier (borne de corvée) à l’avenue Ernest Renan (rond-point de la Poste) intégrant les rues adjacentes facilitant les liaisons transversales. Le projet englobe trois partie :
Il y a une première partie sur l’allée qui comprend la Rue Jeanne d’Arc et ses rues adjacentes, dont la rue de la Trinité et la cour de Fages qui permettent une connexion vers Brélévenez. Ensuite il y a la Rue Ernest Renan pour lequel un dossier a été déposé au DSI 2020.
Le budget:
L’enveloppe totale du budget sur l’opération de la rue de la Trinité Cour de Fages s'élève à 355 000€ HT. Pour rappel, ce projet s’inscrit sur la mobilité douce avec un aménagement d’une continuité douce entre le centre-ville et les escaliers de Brélévenez. Le montant total comprend plusieurs travaux d'aménagement. Notamment : L'Éclairage public : 70 000 € Aménagement voirie : 140 000 € Espaces verts : 15 000 € Mobilier urbain : 10 000 € L’aménagement de la voirie consacre beaucoup plus de budget que les autres travaux puisque c’est l'acteur principal du projet. Pour ce qui est des Travaux de l’aménagement de l'entrée du centre ville Rue du Tréguier L'enveloppe totale s’élève à 270 000 euros. Malgré l’évolution du centre, la dynamique commerciale y est encore fragile, certains bâtiments commerciaux ont été récemment rénovés, tandis que d'autres ont été modernisés par la création de terrasses. L'amélioration de l'espace public prévue par ces nouveaux aménagements augmentera l'attractivité et la durabilité économique de la ville. 25
Le but est également de favoriser la récupération des immeubles ou commerces vacants . Les travaux seront gérés de manière optimale afin de ne pas affecter les entreprises, commerçants et de favoriser le développement en perspective.
Le schéma de référence Lannion 2030, le PLU, le Schéma Directeur de l’Immobilier et le PLH font des constats similaires sur la ville de Lannion : Lannion présente une part importante de logements vacants, la vacance concernant environ 100 logements en centre-ville selon une étude récente. Plusieurs propriétaires ne rénovent plus les petits immeubles, soit par faute de moyens ou soit par la difficulté d’accès (accès par l’intérieur des commerces pour accéder aux étages supérieurs), une des problématiques nous avait révélé Madame Kerspern, la directrice du programme Action Cœur de Ville. Le problème commercial est évident : bien que la taille des maisons reste stable, il y a un manque de maisons de grande superficie (entre 100 et 150 mètres carrés) et un taux de vacance élevé (entre 11% et 12%). Par ailleurs, parmi les problématiques mises en avant dans le schéma de référence, on y trouve déjà ces différents points qui sont les suivants : réparer et restaurer les bâtiments du centre-ville pour les rajeunir, et implanter des commerces plus attractifs en centre-ville. Face à ces constats, la commune et la Communauté d'Agglomération ont décidé d'agir en 2018 pour implanter des OPAH-RU et mener des recherches de recyclage sur trois immeubles du centre de Lannion. La recherche sur le recyclage a pour objectif d'initier un renouveau urbain dynamique en centre-ville en :
II. Recyclage d'îlots dégradés
Ce projet est rattaché à l’axe 1 qui est : De la réhabilitation à la restructuration vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville. L’habitation est un point culminant pour ce projet de revitalisation, c'est pour cette raison que nous avons choisi “le recyclage des îlots dégradés” comme second projet. Aujourd'hui, nous comptons plus de 2 000 habitants dans le centre-ville de Lannion et l'objectif est d’atteindre les 4 000 habitants dans les 5 ans à venir.
S’appuyant sur les immeubles stratégiques et « prêts à partir » (avec une maîtrise foncière publique assurée ou en cours de négociation). Trouvant des porteurs de projet et en adaptant des produits de sortie (programmation attractive pour les investisseurs privés et les bailleurs sociaux et définition des modalités de commercialisation adaptée). Limitant le déficit financier des opérations (en ajustant et en mobilisant tous les leviers financiers existants : subvention au déficit, aide aux travaux, etc). 26
L’étude se déroule en trois phases :
1. Un complément de diagnostic : pour analyser l’état du bâti, vérifier l’évolution du bâti en regard de l’architecture et du règlement existant, approfondir l’état juridique (servitude, mitoyenneté, états hypothécaires, etc) 2.Une définition des scénarios d’aménagement : études de faisabilité architecturale, affinage de la dimension opérationnelle, etc. Les parcelles où se déroule l’étude sont les suivantes : n°AI 498 Immeuble CMB, n°AI 466 Immeuble EDF, n° AK480,AK 482, AK 491 Immeuble Savidan, Les parcelles n° AI 423/428, qui constituent l’îlot Leclerc sont également étudiées dans ce cadre mais ont été prises en compte dans le volet "Villes Dynamiques".
3. Une phase préparatoire à la mise en œuvre opérationnelle du projet d’aménagement : identification des porteurs de projets et ajustement des produits de sortie. L'étude a débuté en avril pour les bâtiments CMB et EDF, et des recommandations opérationnelles devraient être faites en juillet. Sous l'impulsion du bureau d'études Urbanis, cette étude permettra à la commune de stimuler la rénovation des anciens bâtiments et de redynamiser les commerces. Grâce à l’efficacité de cette recherche, la municipalité sera en mesure de fournir des orientations claires aux porteurs de projets et d'obtenir les îlots mentionnés ci-dessus.
L’ilot Savidan
Par conséquent, le financement des opérations vise à compenser la pénurie de terrains pour les opérations. En ce qui concerne le bâtiment Savidan, c'est l'ancien centre socio-culturel de la ville qui a été en partie abandonné. Ce bâtiment a été construit dans une ancienne quincaillerie et détient une grande superficie. Le budget:
Îlots EDF et CMB
Les parcelles où se déroule l’étude sont les suivantes : n°AI 498 Immeuble CMB, n°AI 466 Immeuble EDF, n° AK480,AK 482, AK 491 Immeuble Savidan, Les parcelles n° AI 423/428, qui constituent l’îlot Leclerc sont également étudiées dans ce cadre mais ont été prises en compte dans le volet "Villes Dynamiques".
Ce projet va nécessiter une enveloppe de 600 000€ pour les dépenses des opérations. Néansmoins, L’enjeu majeur pour la ville de Lannion est de repeupler le centre-ville et de lutter contre les habitats indignes qui s’y trouvent. Aujourd’hui avec 2 000 habitants au centre, ils aspirent d’atteindre les 4 000 habitants, en luttant contre l’installation en périphérie et en redorant les habitats du centre. 27
Les grandes surfaces commerciales de périphérie sont aujourd’hui une cause d’exode massif en périphéries. Mais grâce à la transformation du programme Action cœur de ville, en opération de revitalisation de territoire (OR), les élus ont la possibilité de lutter contre les installations de commerce de périphérie. A titre d'exemple, ils ont d’or et déjà refusé plusieurs projets, notamment l’implantation d’un Lidl et l’agrandissement d’un Leclerc.
ENTRETIEN RÉALISÉ DANS LE CADRE DU PROGRAMME ACTION COEUR DE VILLE. Synthèse de l'entretien avec Michèle Kerspern directrice du Programme Action Cœur de Ville à Lannion
Le centre-ville de Lannion est en pleine expansion comme nous expliquait la directrice du projet. En effet, avant même que L'action cœur de ville arrive , il avait déjà un plan d’action avec leur schéma de référence “Lannion 2030” qui a été rédigé grâce à l’aide d’un petit comité de 40 personnes composé de représentants, de commerçants et de représentants d'associations. Lannion a été choisi pour son emplacement et pour son attractivité. Cette avance leur a permis de rentrer directement dans le projet d'action La directrice du projet nous a expliqué que rendre dynamique le centre de Lannion, c’est par conséquent dynamiser la ville. Mais cela crée des tensions avec les communes environnantes, surtout les petites communes. Ces dernières ne comprennent pas pourquoi le financement ne se fait que dans le centre-ville de Lannion. Par ailleurs, la ville de Lannion aspire à plusieurs objectifs concernant son attractivité, notamment repeupler le centre. En effet le centre-ville est aussi touché par les logements vacants présents, soit 26% des logements sont des logements vacants. De ce fait l’objectif est de ramener plus de personnes en centre-ville en luttant contre l’expansion des habitats périphériques. De plus, il faut réhabiliter des logements et notamment des logements qui sont au-dessus des commerces.
“Il y a aussi une problématique qui revient dans plusieurs villes. C’est les logements audessus des commerces qui ne sont accessibles qu’à l’intérieur des commerces”, disait Madame Kerspern. La solution à cette problématique est de réaménager les espaces commerciaux pour pouvoir y faire un accès indépendant aux logements.
Le programme Action Cœur de Ville est couvert par le dispositif de Normandie, de politique de défiscalisation, ce qui attire des investisseurs. Ainsi, des méthodes incitatives ont été mises en place pour lutter contre le phénomène des logements vacants et rendre les logements plus attractifs. La mise en service d’une prime au grand logement permet de dissuader les promoteurs à faire des grands logements (on ne connaît pas le chiffre exact de cette prime). En ce qui concerne l'accessibilité et les commerces, l’objectif est de : Faciliter les déplacements doux et intelligents en ville : la ville a mis en place des déplacements doux comme la navette électrique, afin de pouvoir supprimer un parking dans le centre-ville. Parallèlement, avec le réaménagement de l’allée verte, il va privilégier les déplacements en vélo et les déplacements à pied. Restaurer les commerces du centre pour favoriser l’attractivité de la ville. Aujourd'hui la ville de Lannion fait face à de nombreuses difficultés. Parmi elles, il y a le vieillissement de la population au centre et la difficulté de l’adaptation de l'habitation aux modes de vies actuels. La transcription complète de l'entretien se trouve dans les annexes. Entretien fait par zoom le 19 mars 2021
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MORLAIX
Population: 14 729 habitants (2018) Superficie: 24,82 km² Taille de l'agglomération : 64 133 habitants (2017) dans 26 communes et sur 680.30 Km² de superficie
MORLAIX
DIAGNOSTIC DE LA VILLE Morlaix, sous-préfecture constitue la ville centre de l’agglomération. Elle compte 14 729 habitants au 1er janvier 2018. Elle a une superficie de 24,82 km². Morlaix se situe à proximité immédiate de SaintMartin-Des-Champs, troisième commune la plus peuplée de la Communauté de communes avec 4 626 habitants. Ces deux communes, par leurs rapprochements physiques, forment un centre urbain de moyenne envergure d’environ 20 000 habitants, se matérialisant à travers des coutures urbaines entre les différents quartiers.
POPULATION La communauté d’agglomération, composée de 26 communes, représente une superficie totale de 680,30 km². La densité de population de la communauté d’agglomération de Morlaix s’élève à 94,3 hab/km². Cependant, le territoire révèle de fortes disparités entre les communes littorales, centrales et les communes plus reculées. Locquénolé se distingue avec une densité de population atteignant 926 hab/km² devant Morlaix avec ses 593 hab/km² et Carantec avec 352 hab/km².
communes qui ont un faible taux d’évolution annuel, voir négatif, mais faible taux négatif. Plougasnou se démarque des autres communes en étant la commune qui a le taux d’évolution annuel moyen entre 2013 et 2018 le plus bas. (-2.4% / an). Six communes ont un taux assez inquiétant aussi, dont Morlaix, entre -1.48 et -0.56%. Pour le reste, les taux ne sont pas très alarmants, certaines communes ont même gagné des habitants, et offrent un taux d’évolution annuel compris entre +1.28 et +2.2%. C’est le cas de 3 communes, Sainte-Sève, Locquirec, et Plouegat-Moysan, ce qui permet de “réguler” la perte de population sur les autres communes, au niveau de l’agglomération.. Globalement, sur cette période, entre 2013 et 2018 la population totale de l’intercommunalité a régressé de quelques centaines d’habitants. Cependant, certaines communes ont tout de même un taux assez inquiétant, à l’instar de Morlaix, qui reste la villecentre, ainsi que Plougasnou.
INDICE DE VIEILLISSEMENT ENTRE 2012 ET 2017
EVOLUTION ANNUELLE DE LA POPULATION
On ne distingue pas vraiment de clivage et de tendance Est/Ouest, ou Nord/Sud lorsqu’on observe l’évolution annuelle moyenne de la population. Peut être un clivage à l’Ouest, avec des
L’indice de vieillissement se calcule par le rapport du nombre de jeunes (- de 20 ans) sur le nombre de personnes âgées (+ de 65 ans). Ici, lorsque la commune dispose d’un indice supérieur à 100, on observe une quantité de personnes âgées (plus de 65 ans) supérieure à celle des moins de 20 ans. es communes littorales s’opposent aux communes les plus au Sud-Ouest et à l’Est. 30
Elles disposent des taux les plus élevés (entre 200 et 300 pour Carantec, Plougasnou et Locquirec). 10 communes ont un taux compris entre 100 et 150, ce qui signifient qu’elles stagnent, ou ont une population qui vieillit légèrement. 16 communes sur 26 voient leur population vieillir, soit plus de la moitié.
EVOLUTION DE L'INDICE VIEILLISSEMENT ENTRE 2012 ET 2017
REVENU MÉDIAN Le revenu médian de 2018 montre des communes littorales relativement riches par rapport au reste de l’intercommunalité, excepté Guimaëc. Ces communes littorales se distinguent du reste des communes. Celles situées au sud, plus rurales, détenant les revenus médians les plus pauvres avec Morlaix. Seul Saint-Sève sort du lot, avec le second revenu médian annuel plus fort, pourtant située à proximité de Morlaix, au centre-Ouest de l’intercommunalité.
DE
L’évolution de l’indice de vieillissement nous montre globalement un vieillissement de l’agglomération entre 2012 et 2017. Seules 3 communes y ont résisté, Guimaëc, étonnamment située sur le littoral, ainsi que Plouigneau et Le Cloître-Saint-Thégonnec, au Sud. Les communes littorales ont une forte évolution de l’indice de vieillissement. On observe aussi que Morlaix et quelques communes aux alentours, ainsi que 5 communes à l’Est et au Sud-Est disposent des taux les plus forts (20-40 et 40-57). Il s’agit de Plouégat-Guérand, Plouégat-Moysan, Guerlesquin, Botsorhel et Landerneau) . Il n’y a pas qu’un phénomène de vieillissement, généralement banal sur les littoraux.
TAUX DE CHÔMAGE L’objectif actuel de l’offre commerciale de Morlaix est de redynamiser les zones d’activités. Un secteur qui a subi et subit encore des crises depuis 2007 (fermeture de 4 enseignes dans la zone du Launay). Et de proposer des emplois au sein d’une communauté où le chômage atteignait 15.5% en 2017 (moyenne nationale française : 9.4% en 2014). Les taux de chômage les plus critiques en 2017 se situent dans les villes de Lannéanou, Guerlesquin et la villecentre : Morlaix. Ce taux monte jusqu’à 21,2%, ce qui est considérable. L’augmentation de l’offre de services au sein du territoire, notamment dans le cadre des transports est un enjeu majeur. Il permettra de dynamiser l’attractivité de la région et des communes excentrées de la ville centre. Ces dernières ont été laissées à l’abandon concernant l’offre de transport. Par ailleurs, Air France s’étant retirée en 2020 de la plate-forme morlaisienne, supprimant ainsi 276 emplois. 31
La revitalisation du centre ville est aussi un enjeu majeur au sein d’une commune énormément touristique connue pour son attrait pittoresque. L’objectif n’est pas d’oublier les communes aux alentours mais de centraliser tout de même l’offre sur Morlaix, afin de conserver la dynamique touristique et la vie “de quartier” grâce aux commerces locaux.
EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS Morlaix Communauté a connu une évolution de son parc de logements entre 1968 et 2013, passant de 21 786 à 38 947 logements. Ainsi, en 45 ans, le parc de nouveaux logements s’est étoffé de 17 161 logements, soit une augmentation de + 79 % (département du Finistère : +49%), correspondant à un taux annuel de progression de 1,3 %. Un enjeu auquel est actuellement confrontée la ville de Morlaix, l’importance de ces logements secondaires et surtout vacants. En effet, selon le rapport ADEUPa on retrouve un décalage entre la vacance de marché et la vacance structurelle au sein de la ville. Cette vacance structurelle s'élève ainsi à 10% alors qu’une vacance raisonnable estimée à 6% ou 7%.
EVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE L’évolution du taux de chômage montre que 12 communes sur 26 ont réussi à faire reculer, ou maintenir stable leur taux de chômage. Certaines ont même réussi à baisser leur taux de 1.7% en 10 ans. Cependant, Morlaix a creusé de plus en plus son taux de chômage. Aussi une grande partie des communes du Sud-Ouest, ainsi que le SudEst, notamment avec Lannéanou, détiennent l’évolution la plus forte avec + 10.7%.
REPARTITION SECONDAIRES
DE
RÉSIDENCES
Le taux de résidences secondaires est faible pour un grand nombre de communes de l'intercommunalité.
FOCUS SUR L’OFFRE D’HABITAT
Le taux moyen en France est d’environ 10%. L’agglomération on retrouve 16 communes, plutôt situées au centre, avec un taux entre 2 et 13%. Les communes littorales quant à elle se distinguent par leur taux élevé de résidences secondaires, avec Plougasnou et Locquirec, affichant un taux entre 43% et 53% de résidences secondaires sur leur territoire. Carantec et Saint-Jean-Du-Doigt suivent de près avec le 2e taux le plus élevé, et Guimaëc entre 23 et 33%. Quelques communes au sud se distinguent de la marée verte avec un taux entre 13 et 23%. 32
Un taux de résidences secondaires élevé témoigne d’un plus faible dynamisme au sein des villes. On remarque que 16 communes situées au centre du territoire ont un faible taux (2% - 13%).
nombre de nouveaux ménages enregistrés, ne faisant, en finalité, qu'aggraver la vacance déjà constatée. (Rapport de présentation PLUiH Tome 1 et 2) Les derniers chiffres produits par l’Insee, qui se base sur les recensements réalisés entre 2013 et 2018 laissent penser à une baisse de la population (535 habitants en moins).
TAUX DE VACANCE La vacance sur l’agglomération de Morlaix se situe entre 2% et 20%. En France, le taux moyen de vacances était d’environ 12% en 2017. On observe 3 communes avec un taux supérieur au taux moyen, dont Morlaix, qui oscillent entre 11.6 et 14.1%. Les communes avec le plus fort taux de vacance sont repérées aux extrémités sud des frontières de l’intercommunalité, mais on distingue aussi Morlaix. Les communes littorales sont globalement moins touchées par la vacance. Neuf communes ont tout de même un taux compris entre 8 et 11,6%. Il se trouve que Morlaix est, dans les faits, la ville bretonne ayant le plus fort taux de vacances, puisque 41% des logements vacants du territoire sont situés à Morlaix. Or, cette vacance risque de s’aggraver dans les années à venir face au vieillissement de la population sur son territoire. Or, bien que la demande soit, aujourd’hui, orientée vers les centralités, l’existence de logements vacants bloque la création de ces centralités. Cet enjeu découle fortement du caractère ancien des bâtis. La plupart des logements construits avant le 21ème siècle, impactent fortement l’attractivité du territoire. De même que bien que la production de construction neuve ait repris depuis 2018, cette production a été supérieure au
ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE Néanmoins, Morlaix recommence à gagner en habitants. En effet l’année 2021 est désormais supérieure de 170 habitants comparé à 2020 et présage peut être un nouveau cycle haussier de la démographie dans les villes moyennes sur moyen terme. Ce scénario est d’ailleurs espéré par certains élus de Morlaix qui misent sur l’attractivité de leur ville en axant les efforts sur la qualité de vie et les infrastructures et services.
Comme l'illustre la cartographie qui représente l’évolution du nombre de téléphones mobiles par zone géographique du 12 au 20 mars 2020 à partir des données d’Orange. On remarque que les mesures sanitaires de confinement liées à la pandémie du covid ont entraîné une hausse des individus dans certains territoires parfois délaissés au détriment des grandes métropoles. 33
Cependant, ce laps de temps étant très court, il ne peut révéler une tendance et dynamique d’avenir, cependant ces constatations laissent à penser que ces “crises” prenant leurs origines dont la façon dont l’Homme vit et occupe l’espace pourrait être profitables aux villes moyennes à moyen et long terme. A titre d’exemple : le Pays de Morlaix a connu une évolution croissante d’individus allant jusqu’à 10% sur l’ensemble du territoire et une évolution positive brute de moins de 1000 habitants à Morlaix. Nous pouvons légitimement nous interroger si cette dynamique est symptomatique d’un mouvement structurel ou comme un épiphénomène pour les perspectives démographiques de Morlaix.
Il a été, également, convenu d’agir en faveur d’une revitalisation des centralités, et cela, notamment, en favorisant le renouvellement urbain, en incitant l'installation des ménages dans ces centralités, ou encore en réorientant la production de logements sociaux vers la rénovation urbaine. Pour finir la commune ambitionne, également, à favoriser le parcours résidentielle des ménages en réorientant la politique de logements sociaux vers la réhabilitation et la rénovation, en adaptant les habitants aux handicaps lié souvent au vieillissement afin de favoriser le maintien des ménages, et vise également à développer l’accession sociale à la propriété. Le programme action cœur de ville apparaît donc comme un levier d’action en faveur de la densification à travers une revitalisation de l’acte de reconstruire la ville sur elle-même. L’action Cœur de ville s’inscrit dans le but de métamorphoser positivement la perception du centre-ville ancien. Par ailleurs, l’objectif est de lutter contre l’étalement urbain et la diffusivité des habitats en périphérie et d’offrir des services de proximité directement accessibles grâce aux mobilités douces pour répondre au double enjeu de l’urgence climatique et de l’habitat durable.
Afin de redynamiser le parc ancien, l’un des objectifs fixé dans le dernier PLUiH est de promouvoir tant un habitat durable que diversifié. Pour cela, le PLUiH a fixé comme objectif la production d’environ 67 000 logements par an dont 2 000 en pôle urbain. Mais également, l'aménagement de l’espace public à proximité des parcs anciens afin d’aboutir à une redynamisation de ce dernier. Ou encore l’amélioration de la qualité énergétique des bâtiments afin de lutter contre le mal-logement et la précarité énergétique. Il existe une incapacité pour certaines catégories de population d’accéder à l’énergie à un coût abordable pour se chauffer de manière adéquate, s’éclairer ou cuire ses aliments de manière satisfaisante.
Morlaix est un territoire très riche en terme de patrimoine environnemental, de ce fait de nombreuses zones sont protégées. Cette quantité importante de zones protégées, associée à une densification moindre dans l’aménagement de nouveaux quartiers, entraîne un étalement urbain considérable aux périphéries de la ville. L’un des premier enjeu de Morlaix en terme d’habitat est, ainsi, de parvenir à aboutir à un équilibre entre la préservation des espaces naturels et agricoles et l’urbanisation.
FOCUS SUR L’OFFRE COMMERCIALE À MORLAIX Morlaix communauté dispose de 1007 commerces et services de moins de 300 m carré au sein de son territoire. 34
La ville centre, Morlaix, concentre plus de 40% des établissements, avec environ 380 commerces. Cependant, on constate une augmentation des commerces en périphérie, avec seulement 33% de nouveaux établissements créés à Morlaix et sur les 5 dernières années. On observe une légère instabilité de l’offre en centre-ville, et la dévitalisation de celui-ci. L’objectif est donc de revitaliser un centre-ville en perte de vitesse. L’instauration d’un parking gratuit n’a pas permis de redonner l’envie aux gens de se rendre dans le centre et de participer aux commerces locaux. Pour cause, les places gratuites ont été transformées en place assignée à des voitures “ventouses”, qui ne bougent donc jamais. L’initiative suivante a donc été de remplacer ces parkings gratuits par des parkings payants, avec un temps gratuit afin de créer un roulement, et de permettre aux habitants de se rendre en centre-ville réaliser leur courses. L’offre de transport étant peu qualitative et quantitative, les habitants de Morlaix Communauté se doivent de prendre la voiture pour se rendre à la ville centre, Morlaix.
de Lannion.La ligne ferroviaire nord-sud, Morlaix-Saint-Pol-Roscoff, n’est plus assurée en train mais en car, depuis juin 2018, suite à une coulée de boue. Elle présente pourtant un intérêt certain en permettant une liaison ferrée entre les principaux pôles du pays, entre la terre et la mer. Une étude de 2018 estime le montant des travaux à 45 millions d’euros et à une durée de 5 ans avant de rouvrir la ligne. Les réponses de l’État et de SNCF réseau, quant à leur participation au financement des travaux, sont attendues.
Un territoire bien connecté y compris à l’international : Une colonne vertébrale routière et ferroviaire.
La RN12 est l’axe routier majeur du pays de Morlaix, fréquenté par plus de 30 000 véhicules par jour sur certains tronçons, au nord de Morlaix par exemple. Il traverse le pays d’est en ouest et offre un accès rapide aux territoires voisins, pays de Brest et Lannion-Trégor Communauté en premier lieu. Cet axe permet également à l’Ouest breton d’être relié à la France et aux pays européens car c’est par cette voie routière que les marchandises parviennent ou partent des territoires.La RD58, entre Morlaix et Saint-Pol-de-Léon, est le second axe le plus fréquenté avec un peu plus de 11 000 véhicules par jour en 2018 à Henvic ; un trafic stable depuis 2016.Le pays de Morlaix est également traversé, selon le même axe est-ouest, par la ligne ferroviaire Paris-Brest. La gare de Morlaix a accueilli 551 000 voyageurs en 2018, soit un trafic équivalent aux gares de Landerneau ou de Guingamp. Celle de Landivisiau a accueilli 128 925 voyageurs en 2018, un trafic similaire à celles de Plouaret ou
Des services de transports collectifs routiers urbains et interurbains: 6 lignes de cars interurbains du réseau BreizhGo maillent le territoire du pays de Morlaix pour mieux relier la ville de Morlaix à Roscoff, Lannion et Carhaix.Le réseau urbain de l’agglomération morlaisienne Lineotim compte 10 lignes régulières, 2 lignes de transport à la demande et 38 lignes scolaires. 2 689 877 voyages ont été effectués sur le réseau en 2019, avec une fréquentation équivalente sur les lignes régulières et les lignes scolaires.À Landivisiau, une navette relie le quartier du Vern, la gare routière, le centre-ville et la gare SNCF. Une ouverture sur la Manche : Le port de Roscoff, géré par la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne ouest est le premier port breton en termes de trafics passagers pour les liaisons transmanche. 547 788 passagers ont été transportés vers la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne en 2018. Il est également le quatrième port de marchandises avec 457 411 tonnes transportées 35 en 2018, soit 6 % du tonnage régional.
L’aéroport de Morlaix a accueilli 126 passagers commerciaux en 2019 et 745 voyageurs d’affaires. L’essentiel de son trafic est lié à des mouvements de l’aéroclub et au travail aérien (école de pilotage professionnel, prises de vues aériennes, surveillance ligne EDF, surveillance gazoduc, etc). On y effectue également la maintenance des appareils de la filiale d’Air France HOP. Cependant, certaines communes, plus éloignées de Morlaix, se retrouvent sans services de transport développé. Peu utilisés et peu ergonomiques, les transports publics sont moins valorisés au détriment de l’utilisation de la voiture personnelle du fait d’une offre peu qualitative et quantitative. La RN12 est aussi un avantage de choix pour les promoteurs, installant ainsi leurs entreprises proches d’un axe routier utilisé. Ceci explique parfois le fait que les communes proches de ces axes connaissent moins de chômages et soient un peu plus dynamiques, comparées aux restes des communes, autres que celles adjacentes à Morlaix. PROGRAMME ACTION COEUR DE VILLE
"(…) cinq enjeux ont été identifiés pour permettre à la Ville de Morlaix de redonner l’élan qu’il mérite à son centre-ville" souligne la Convention Cadre Pluriannuelle Action Cœur de Ville de Morlaix. Il convient dans cette partie de les étudier.
Ce phénomène a engendré de la vacance à Morlaix, de 14,3 % à l’échelle municipale et de 22,5 % pour le quartier du centre-ville de Morlaix selon les chiffres iris de l’INSEE de 2012. Le quartier du centre est composé essentiellement de locataires, les propriétaires occupants sont minoritaires. Ce dernier se caractérise surtout par un bâti ancien et en partie dégradé nécessitant une réhabilitation. Pour résorber cette vacance la Convention « action coeur de ville » indique qu’il convient « d’améliorer les indicateurs de connaissance de la qualité des logements et des prix, de poursuivre et d’améliorer les dispositifs existants » qui sont les suivants : OPAH Développement durable dans les PLH. Actions en faveur de la rénovation notamment sur l’aspect performance énergétique et travaux respectant le patrimoine. PLUiH souhaite intégrer le coeur de ville de Morlaix en secteur prioritaire de renouvellement urbain :
Enjeux du Programme Action Coeur qui guident les actions de la collectivité
Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur . Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat de Renouvellement Urbain (OPAH RU) pour le secteur du centreville, mise en œuvre en 2020 jusqu’en 2024.
Premier enjeu: la lutte contre la vacance des logements pour attirer de nouveaux habitants
Opérations de promotion immobilière à l’initiative de la Ville de Morlaix.
Il convient à travers ces enjeux de faire les constats sur ces notions, de voir les actions engagées et les outils mis à disposition.
La Ville de Morlaix accueille à elle seule 23 % de la population de l’agglomération, c’est-à-dire 14 830 habitants en 2014. Toutefois, la ville a subi une diminution démographique importante de plus de 5000 habitants. À l’inverse, les communes périphériques de Morlaix ont enregistré une évolution démographique positive engendrée par l’étalement urbain des plateaux et le phénomène de périurbanisation tel que défini par Christophe GUILLY.
Soutien financier accompagnant les propriétaires d’immeubles pour l’équipement dans les immeubles d’un ascenseur. Ces mesures inciteront, selon les rédacteurs de la Convention, les jeunes familles et les séniors à venir s’installer au centre-ville. Cet enjeu souhaite aborder les notions suivantes : 36
Repenser l’immeuble dans sa globalité (questionner les rez-de-chaussée, habitat partagé ou intergénérationnel, développement du locatif non-social). L’évolution de la demande avec la desserte de la Ligne à Grande Vitesse (LGV), Paris étant à 3h de Morlaix, en conservant une maîtrise foncière. Deuxième enjeu: la recherche d’un équilibre commercial plus juste entre le centre-ville et la périphérie
Morlaix comme de nombreuses villes moyennes a subi le contournement de son centre, dans les années 70 avec la construction de la voie rapide. Ceci a incité le développement des zones périphériques et l’implantation de grandes surfaces liée à un changement des modes de consommation. Ce phénomène a engendré une "dévitalisation progressive du centre-ville". La répartition des parts de marchés du centre-ville par rapport à la périphérie est particulièrement déséquilibrée. 13 % de la part de marché se trouve dans le centre contre 87 % dans la partie périphérique. Cette configuration représente la part la plus faible du Finistère selon l’observatoire du Commerce publié avec les données de 2013 par la Chambre du Commerce et de l’Industrie. Ce phénomène a engendré de la vacance commerciale en centre-ville s’élevant à 11 % pour le périmètre de l’hyper-centre selon les données de 2017. Un constat plus alarmant est visible dans certaines rues secondaires. Les collectivités locales se sont saisies de ce problème et ont développé une réflexion à travers une Politique Locale du Commerce, approuvée en février 2018. L’étude menée à la suite de politique a fixé les axes de travail suivants : Attractivité des centralités. Gestion des implantations commerciales. Rénovation des commerces. Dynamique des unions commerciales. Comprendre la redynamisation du centre-ville devant intégrer 4 fonctions d’une centralité : économique avec l’emploi, l’identité avec l’attachement, la fierté et convivialité du centre, l’habitat, et les services tant les services publics que de santé.
4 priorités majeures ont été définies pour le centre-ville à la suite d’un diagnostic :
Soutenir l’innovation dans le commerce pour s’adapter aux nouveaux usages. Accompagner la requalification du centre ville. Accompagner les évolutions du centre-ville. Protéger le centre-ville en rationalisant les implantations de commerces et en recherchant les complémentarités. Ces axes ont été réalisés à travers divers actions telles que :
Pass Commerce Artisanat : tendant au versement d’une subvention pour encourager la rénovation des commerces au niveau intercommunal. Aides aux enseignes et vitrines commerciales : mis en place au niveau communal. Redéfinition de la politique de Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC) pour une adéquation avec les Orientations de la Politique Locale du Commerce ayant comme volonté récente de limiter l’expansion en périphérie de commerces susceptibles de s’implanter en centre-ville. L’ensemble des actions envisagées envisagent dans leur globalité avec les autres enjeux. La réappropriation commerciale des rez-dechaussée est de nature à encourager les interventions sur l’espace public (aménagement PMR, sécurité, mobilité) tout en limitant la vacance locative des étages supérieurs. Par ailleurs, l’usage du numérique et son développement auprès des commerçants comme des consommateurs n’est pas oubliée avec la volonté de mettre en œuvre des actions du type de "Google my business".
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Troisième enjeu : Le développement des connexions intermodales et des modes doux pour une meilleure accessibilité des points d’attractivité
La desserte directe de la ville par la voie ferroviaire (LGV), ou routière (voie express axe Rennes-Brest) fait que le territoire est fort en interactions avec d’autres villes et territoires. Cette configuration facilite les déplacements pour la population ou pour les activités touristiques, commerciales et économiques. Toutefois, la configuration géographique de la ville, en fond de vallée, en contrebas de la gare, complexifie son accessibilité. En effet, le développement des modes de déplacement doux sont ralentis par des phénomènes comme la forte déclivité, des rues et trottoirs étroits, ou la présence d’escaliers. Également, un constat est remarqué lors de la rédaction de la Convention Cadre Pluriannuelle Action Cœur de Ville de Morlaix, le plan de circulation, datant du début des années 90, ne correspond plus aux habitudes et aux modes de déplacement des riverains, aux touristes, et aux professionnels. Les acteurs de la Convention précisent la nécessité d’effectuer une réflexion sur la place à accorder à la voiture en centre-ville. Pour cela il est souligné l’importance des améliorations à apporter concernant les connexions entre les points d’attractivité majeurs, notamment entre le quartier de la Gare/PEM, le quartier du port, et le centreville. Pour cela des actions ont été entreprises : Mise en place d’un stationnement régulé par une délégation de service pour lutter contre les voitures ventouses (cette mesure n’est plus en place). Le nouvel édile en place a opté pour une gestion municipale. Plusieurs essais sont à l’étude car le parking gratuit ramène les voitures ventouses. Le retour au parking payant à partir du 1er février 2021 a été décidé par la nouvelle majorité municipale suite à une consultation citoyenne.
Le nouveau plan prévoit une mixité payant gratuite, une tarification sociale et la mise en place du système Flowbird. Cette nouvelle configuration a pour objectif de favoriser au maximum la rotation des véhicules. Le territoire dispose de nombreux outils pour aboutir à ces objectifs :
La Convention constate qu’une révision des espaces et modes de cheminement urbains est à entreprendre pour donner une place plus importante aux piétons. Cet objectif figure également au niveau communautaire dans les orientations du PLUiH. Le territoire a été retenu pour un appel à projet portant sur les mobilités durables. Ce projet envisage les nouvelles solutions autour de la cyclabilité du territoire en coopération avec le Schéma Cyclable Communautaire. Un usage facilité du cycle est recherché au niveau communautaire avec : le développement des pistes cyclables sur les axes principaux, la sécurisation des cyclistes aux feux avec des "SAS à velo". Aussi, l’amélioration des conditions de stationnement des deux-roues au sein des principaux pôles générateurs de déplacements contribue à ce développement. Cette volonté a été mise en œuvre récemment avec des places de parking spécialement dédiées aux vélos. Enfin, il existe une volonté de créer un service de location de cycles, courte et longue durée. Le service courte durée pour des visites touristiques a été développé depuis quelques années avec l’implantation de l’office du tourisme dans la Maison Penanault. L’office du tourisme assure un service de location courte durée pour les touristes avec divers modèles de cycles (électriques, classiques, modèles enfants). Début janvier 2021, a été lancé un projet de location longue durée de vélos électriques.
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Ce projet tend à développer l'utilisation du cycle sur le territoire communautaire par les habitants dans les déplacements du quotidien, explique Roger Héré, élu chargé des mobilités au niveau communautaire. Le vélo électrique est un compromis pour les habitants sur un territoire en forte déclivité. Ce projet est un partenariat entre différents acteurs du territoire. L’idée de créer un Pôle d’échanges multimodal (PEM) en centre-ville pour le relier à celui inauguré à la Gare. Cela aurait pour objectif de valoriser et faciliter la lecture des transports en commun en cœur de ville. Dans la perspective de favoriser les transports en commun en centre-ville, un parking gratuit au sud-est du centre-ville a été aménagé. Un autre projet de parking périphérique est en cours de réflexion. Ces projets s’inscrivent dans une volonté de désengorger la ville et de rendre plus aisé l’accès piéton au centre-ville et au pôle de la Manufacture des tabacs notamment. Des démarches ont été entreprises en vue de la labellisation « Ville prudente » : signalétique forte sur la limitation de vitesse à 30km/h sur l’ensemble du centre-ville ou la réalisation d’un passage piéton en 3D. La Convention met en avant la problématique d’accessibilité de la ville haute à la ville basse en soulignant qu’elle doit faire l’objet d’une attention particulière. Un ouvrage existant datant du XXème siècle reliant la gare au centre-ville. L’idée était de faciliter la liaison entre les deux points avec un dispositif de type « funiculaire ». Une étude préliminaire EGIS du 4 juillet 2018 a confirmé la faisabilité. Toutefois, le nouvel édile dans son programme municipal souhaite développer les transports en commun déjà existants plutôt que de réaliser ce projet. Ainsi, pour l’instant ce projet semble l’arrêt pour l’instant. L’accès à ces deux pôles (Gare/Centre-ville) est nécessaire souligne la Convention tant par la voie piétonnière, qu’automobile, que cyclables. Il s’agit d’un enjeu transversal majeur car il participera à la re-dynamisation du centre-ville de Morlaix. Selon les rédacteurs de la Convention,
Cet enjeu contribuera à "singulariser la ville et offrira un élément de modernité dans un écrin patrimonial, preuve de la rationalisation des espaces et de l’existant. Pour développer l’arrivée des publics dans la ville basse c’est-à-dire le centre-ville de Morlaix, cela suppose une réflexion approfondie sur le plan de l’intégration architecturale. Les collectivités doivent donc se réinterroger sur l’aménagement des espaces publics tant sur le plan qualitatif que environnemental. À ce effet, les acteurs proposent : Les espaces réservés au stationnement en fond de vallée et une augmentation des parkings autour de la gare en ville haute (cette action a été entreprise avec la destruction d’une ancienne école pour y établir un parking proche de la gare et gratuit). Une requalification de la ville basse devra s’accompagner d’un déploiement du « digital » tant en terme de cartographie en relief, que de l’offre commerciale, ou de l’offre de services. Ce déploiement permettra une meilleure déambulation dans le centre-ville et incitera les passants à la flânerie. Quatrième enjeu : La protection, l’évolution et la mise en valeur du patrimoine bâti morlaisien
Un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) va être mis en place pour le centre-ville historique. La ville a été la première dans le Finistère à mettre en place un Site Patrimonial Remarquable (SPR). L’ensemble de ces mesures vise à préserver 150 maisons à pans de bois recensées, nécessitant une rénovation ou une réhabilitation spécifique et coûteuse. Le constat réalisé est qu’un accompagnement technique et un soutien financier paraissent incontournables pour encourager les particuliers à investir dans l’habitat ancien. 39
De nombreux outils et projets ont été mis en œuvre : Le théâtre à l’italienne du XIXe siècle, fait l’objet d’un projet de réhabilitation. Le Musée des Jacobins (ancien couvent au centre-ville) fait partie d’un projet de réhabilitation d’envergure planifié jusqu’en 2021 (ce projet inachevé suite à des difficultés budgétaires a été suspendu par la nouvelle municipalité. La nouvelle municipalité a suspendu durant un temps le chantier. Le chantier a ainsi pris du retard mais semble à nouveau se poursuivre). Ce projet souhaite modifier le parvis du musée. Actuellement, utilisé pour du stationnement, le projet prévoit un parvis paysager pour une véritable mise en valeur du musée. Cette idée s’inscrit dans une volonté de créer un espace public avec de nouveaux usages.
Cinquième enjeu : L’accès à tous aux équipements, aux services, à la culture et aux loisirs
Différents éléments ont entraîné selon les rédacteurs de la Convention une fuite des services publics. n constat a été fait que les locaux morlaisiens étaient également difficiles d’accès. Par ailleurs, le manque de locaux disponibles pour les 300 associations de tous ordres composant le territoire morlaisien. De plus, faciliter l’accès à internet tant pour les habitants que pour la création d’une nouvelle relation digitale avec la clientèle touristique doit être facilité. L’ensemble de ces difficultés a été traitées par différentes actions :
Un double objectif a été défini : Limiter les linéaires commerciaux vacants., et assurer la protection du patrimoine morlaisien.
Travaux conséquents et coûteux pour une accessibilité améliorée pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
Pour répondre à ces objectifs, la Ville a acquis, en 2017, un bâtiment commercial en état de vacance de longue durée, Rue de Paris. Ce bâtiment a été jugé d’intérêt patrimonial et architectural, il va accueillir un « tiers lieu » à dominante culturelle. Ce projet sera bientôt inauguré, le bâtiment a été appelé le "Point virgule".
Le regroupement de certains professionnels en un lieu unique permet de faciliter l’accès pour les usagers et de limiter les dépenses.
Le quartier de l’ancien Manufacture des tabacs, port et de l’IUT de Morlaix a été identifié « Quartier stratégique » en 2007. Le quartier est en pleine reconversion à activités diverses : Centre de culture scientifique, technique et industrielle, Plateforme culturelle interdisciplinaire pour le groupement associatif « SEc/W ». Cela aura pour effet d’installer le cinéma d’art et d’essai en centre-ville. Ce projet s’inscrit dans la réflexion générale sur le fonctionnement urbain et la liaison avec le centreville, et la gare. Cette réalisation est très attendue par la population.
La création d’une maison destinée à l’accueil d’associations dans des locaux désaffectés de l’actuel centre hospitalier de Morlaix sont prévus. Des travaux de déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire communal et intercommunal sont en cours. Réflexions portées par la Maison du Tourisme et Morlaix communauté sur le tourisme et le digital. Volonté de faire du quartier de la gare et de la desserte du centre-ville, un espace de « smart city » en termes de vocations et d’aménagement. Les futurs projets notamment en termes d’habitat viennent d’être dévoilés. 40
Graphique mentionnant les projets les plus importants au sein de Programme Action Coeur de Ville
Schéma avec les grands enjeux du programme
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PROJETS CHOISIS DU ACTION COEUR DE VILLE
PROGRAMME
I. Mettre en oeuvre les dispositifs d’aide à la rénovation adaptés au territoire (OPAH-RU, OPAH Copropriétés, Opérations RHI-THIORI, Aides aux travaux hors OPAH)
Cette action constitue “L’action N°2” du projet action cœur de ville de Morlaix. L’avenant du 18 mars 2021, reprenant l’enjeu N°1 de la convention cadre « lutter contre la vacance des logements pour attirer de nouveaux habitants », a précisé cette volonté dans l’axe N°1. Intitulé « La lutte contre la vacance des logements pour attirer de nouveaux habitants », ce dispositif souhaite développer cet objectif en matière d’habitat. Ils seront mis en œuvre à travers une action. Elle consiste à mettre en œuvre les dispositifs d’aide à la rénovation adaptés au territoire (OPAH-RU, OPAH Copropriétés, Opérations RHI-THIRORI, Aides aux travaux hors OPAH). Pour répondre à cet enjeu, l'action a défini différents objectifs qui s’imbriquent nécessairement pour lutter contre la vacance et attirer de nouveaux habitants. Tout d’abord, l’objectif est de ramener des habitants dans le centre-ville, notamment des classes moyennes permettant de recréer une mixité sociale. Pour cela il est nécessaire de réinvestir la qualité résidentielle du centre-ville en améliorant les logements. Cette action redonnera un engouement pour habiter en centre-ville et renforcera son attractivité. Pour aboutir à cette attractivité du centre-ville en matière d'habitat, il est nécessaire d’offrir un accompagnement (technique, administratif, juridique, social) aux propriétaires et syndicats des copropriétaires. Cet objectif a été défini dans l’avenant. Par ailleurs, un accompagnement de la collectivité est prévu pour mettre en œuvre des opérations de recyclage foncier et immobilier. Pour renforcer l’attractivité du centre-ville, il est nécessaire d’améliorer les conditions d’accessibilité des immeubles collectifs du centre-ville. Cet objectif est défini depuis la signature de la convention avec la mise en place d’une aide incitative pour la création d’ascenseur aux propriétaires.
La préservation et la valorisation du patrimoine architectural du site patrimonial renforcera cet objectif. Toutefois, ce sont les opérations d’amélioration de l’habitat qui permettront de remettre sur le marché des logements attractifs et de résorber de nombreuses problématiques comme la vacance ou l’insalubrité de certains logements. La future OPAH-RU et le dispositif RHI-THIRORI avec son volet incitatif et l’autre volet coercitif permettront de répondre à cet axe sur l’habitat. En parallèle, les actions visant la rénovation du bâti et la mise aux normes de confort actuelle renforceront l’axe et l’enjeu. Ainsi, l’attractivité résidentielle du centre-ville passe par une lutte contre la vacance à travers des dispositifs d’aides à la rénovation. Ces aides adaptées au territoire permettront par la suite d’attirer de nouveaux habitants dans le centreville, et recréer une mixité sociale aujourd’hui absente. Cette action illustre parfaitement les enjeux et les difficultés de lutte contre la vacance et d’attirer de nouvelles populations en centre-ville. II. La création commerces.
d’une
couveuse
de
Ce projet s’inscrit principalement dans l’axe Commerce, économie visant à atteindre un équilibre commercial plus juste entre le centreville et la périphérie, mais également dans l’axe Équipements et services visant à développer l’offre de services et d’équipement sur le territoire. Ainsi, il devrait se réaliser de 2021 à 2023, pour un budget global de 200 000 euros HT réparties sur trois ans de la façon suivante : 40 000 euros la première année puis 80 000 les deux années suivantes. Bien que Morlaix Communauté soit à l’initiative du projet, ce dernier englobe de nombreux partenaires financés gravitant autour, tel que la Région Bretagne, la ville de Morlaix, l’association des commerçants, les CCI, CMA et OT, la Banque des territoires, le BPI France et enfin Pôle Emploi et les autres organismes de formation. Ainsi, comme nous l'avons vu au travers du diagnostic territorial, bien que le commerce en centre-ville de Morlaix soit en grande difficulté, 42
c’est toute la ville qui, de façon générale, manque, aujourd’hui, d’un certain dynamisme commercial. Or, ce manque de dynamisme peut représenter un frein à l’implantation de nouveaux commerces dans la ville. En effet, les risques encourus dans l’ouverture d’un commerce en centre-ville sont généralement perçus comme trop important pour les entrepreneurs, dus, à la fois, à la fréquentation trop fluctuante du centre-ville, aux loyers souvent trop élevés pour une première installation ou encore, de façon plus factuelle, à cause de la crise sanitaire actuelle qui complique la réalisation de projets pour de jeunes entrepreneurs. Dans cette situation, la création d’une "couveuse de commerce" est l’une des solutions avancées dans le cadre de l’action cœur de ville. Ce projet vise à accompagner 3 porteurs de projet par an sur le territoire en proposant aux trois candidats sélectionnés, trois locaux en « boutique à l’essai ». Ainsi, chaque porteur de projets pourra candidater pour tester sa boutique, et, après analyse des candidatures et de projets proposés par chacun, 3 porteurs seront retenus pour tester leur boutique au sein d’un local du centre-ville de Morlaix. Ces boutiques à l’essai auront l’avantage de s’accompagner de loyers avantageux (voir financés à 100% par la collectivité) pendant une durée déterminée pouvant aller de 6 mois à 2 ans dans le cas de Morlaix. La couveuse de commerce est une idée intéressante car elle va permettre de tester “grandeur nature” les idées des porteurs de projet pendant une période déterminée sans que ces derniers n'encourent trop de risques. Ce concept permettra, ainsi, aux entrepreneurs de tester et de faire évoluer leur projet dans un cadre juridique, fiscal et social réel. Dans le cadre de cette couveuse, les porteurs de projet seront suivis par de nombreux acteurs locaux (CCIA, CMA, Experts comptables, Avocats)
qui les aideront à maturer leur projet et à construire leur business plan pendant une durée déterminée en amont. A la fin de cette durée, les entrepreneurs pourront, ainsi, décider s'ils souhaitent aller plus loin, ou non, dans le développement de leur entreprise, et cela en fonction de leurs ressentis et de leurs résultats obtenus au cours de cette période d’essai. La commune espère, de ce fait, que cette couveuse agisse comme "un véritable outil de développement économique au service du territoire". Ce projet devrait, en effet, sur le long terme, favoriser autant la création de commerce en centre-ville, que la création de nouveaux emplois sur le territoire, la réduction de la vacance commerciale en centre-ville, et le développement d’une image de territoire comme d’un territoire favorisant l’action et l’innovation. Bien que ce projet soit très ambitieux et devrait, en apparence, permettre de redynamiser le commerce en centre-ville, il y a un risque que l’objectif réel visé derrière un tel dispositif ne soit pas atteint. En effet, en permettant à des porteurs de projets de tester leur boutique pendant une durée déterminée, il y a une volonté évidente de la ville, qu’à la fin de cette période, les porteurs de projets décident de lancer réellement leur commerce sur le territoire. Cependant, il y a un risque que ces porteurs de projets décident d’abandonner leur projet à la fin de la durée déterminée, comme ce fut le cas dans de nombreuses villes ayant mis en place ce dispositif. De ce fait, bien que les investissements réalisés dans le cadre de ce projet soient relativement faibles relativement aux autres projets engagés sur le territoire, il y a un risque que les retours sur investissement réalisés par la ville et par les partenaires financiers soient très limités et les objectifs à long termes cités précédemment non atteints.
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III. Développer les mobilités collective décarbonées vers les collines et dans le fond de vallée
Ce projet s’inscrit principalement dans l’axe Mobilité. Il vise à développer les connexions intermodales et les modes de transports doux sur le territoire pour une meilleure accessibilité des points d’attractivité. Ce projet aura également des effets sur les volets « habitat » visant à lutter contre la vacance des logements en attirant de nouveaux habitants. Et également sur le volet “équipement et services” visant à développer l’offre de services et d’équipement sur le territoire. La phase test de ce projet commencera mi-2021. La mise en œuvre sera effective à partir de 2022 avec l’acquisition de 6 navettes électriques. Le budget global de ce projet est estimé à 1 250 000 euros HT. Bien que Morlaix Communauté soit, également, à l’initiative du projet, ce dernier englobe de nombreux partenaires financés, principalement publics, tel que l’Europe, l’Etat, la Région Bretagne, le Département du Finistère, le Pays de morlaix la ville de Morlaix et enfin la Banque des territoires. Bien que la répartition des financements ne soit pas encore finalisée, la ville de Morlaix s’engage à supporter 120 000 euros des dépenses contre 600 000 euros pour Morlaix communauté.
Le nouvel édile a mis en place un grand projet de redynamisation urbaine. Ce projet prévoit notamment le développement d’une offre de transports collectifs plus responsable sur le plan environnemental au travers de l’acquisition de navettes 100% électriques. Ce projet devrait permettre d’améliorer les connexions entre le centre-ville et les polarisées de quartiers situées sur les trois collines composant la ville. Il favorisera également le développement de modes de transports plus respectueux de l’environnement tout en palliant à la contrainte topographique. Ce projet réduit la part modale des véhicules motorisés dans le centre-ville. L’instauration de navettes électriques représente un gain considérable en termes de coût d’investissement et de fonctionnement comparé à l’instauration d’un dispositif de type funiculaire. Les navettes présentent également leurs propres inconvénients. En effet, l'instauration d’un dispositif de type funiculaire aurait eu le mérite de donner une image de ville “moderne” à Morlaix. Un élément intéressant quand on sait qu’il avait été mentionné, dans le cadre de l’action cœur de ville, de faire de Morlaix une “Smart city’.
La ville de Morlaix dispose d’une topographie particulière. Cette dernière se développe entre collines résidentielles et ville historique comprenant commerces, services publics et équipement culturel. Cela engendre des difficultés en termes de mobilité. Pour pallier ces difficultés topographiques, de nombreux projets avaient été envisagés pour relier la ville haute à la ville basse.
De même, ce dispositif funiculaire aurait constitué, relativement aux navettes, un gain de temps pour les populations l'empruntant. Il paraît plus contraignant pour les utilisateurs de devoir attendre que le bus passe en fonction de certains horaires définis, et pour un trajet relativement plus long qu’avec le dispositif funiculaire.
Suite au changement d’édiles, le projet a évolué. L’ancienne municipalité souhaitait connecter la ville-haute à la ville-basse par une liaison mécanique. En effet, ils souhaitaient relier le quartier de la gare au centre-ville par un dispositif de type funiculaire. Le nouvel édile défendait dans son programme d’effectuer cette connexion à travers un dispositif moins coûteux. Il a donc développé l’idée de réaliser la liaison avec des navettes électriques. Ainsi, l’action mature n°2 de funiculaire a été supprimée dans l’avenant du 18 mars 2021.
En effet, le funiculaire aurait permis un trajet relativement plus direct et rapide. Enfin, ces navettes électriques amènent des questionnements en termes de logistique, notamment concernant la durée de fonctionnement des batteries et du temps de recharge. Ainsi, ces deux éléments devront, en effet, être minutieusement calculés par la ville de façon à ce que l’ensemble du dispositif fonctionne dans une certaine harmonie, et éviter les retards de navettes. 44
ENTRETIEN RÉALISÉ DANS LE CADRE DU PROGRAMME ACTION COEUR DE VILLE. Synthèse de l'entretien avec Gilles Barnet, Chef du service Habitat-Logement à la ville de Morlaix
Nous avons rencontré virtuellement Monsieur BARNET, Chef du service Habitat-Logement à Morlaix Communauté. Lors de cet entretien, nous avons abordé les cinq grands enjeux du programme Action Cœur de Ville. Étant davantage tourné vers les questions de l’habitat, M. Barnet a pu particulièrement nous apporter de nombreuses informations et précisions concernant cet enjeu. Il y a eu des difficultés de communication et de connexion entre Morlaix et Morlaix Communauté, la ville travaillant sur ses projets d’aménagement spécifiques de certains espaces publics et l’agglomération portait notamment l’opération de renouvellement urbain. Aujourd’hui le problème ne se pose plus, le président de l’EPCI étant le maire de Morlaix, les connexions politiques et techniques se font beaucoup plus facilement. L’intérêt d’un programme Action Cœur de Ville est d’avoir des actions sur les commerces, sur les espaces publics, sur les déplacements à l’intérieur de la ville. On rediscute de ce qui rend attractif, pourquoi on a envie d’habiter au centre-ville, comment faire des espaces publics et privés attractifs. La vacance des logements est un sujet traité bien avant la mise en place de Action Cœur de Ville. Morlaix Communauté mène des OPAH en continu depuis 2008 dans le but de réhabiliter des logements, les remettre sur le marché pour lutter contre la vacance. Cependant, selon les statistiques, la vacance continue d’augmenter. Les opérations d’amélioration de l’habitat ont finalement créé de la vacance. Les outils et actions sur le logement vacant sont un tout. M. Barnet explique qu’ils sont en phase d’étude d’opération d’amélioration de l’habitat. Le lancement d’une étude très générique doit permettre de redéfinir toutes les interventions sur le parc privé, avec le lancement d’une OPAH de renouvellement urbain avec des obligations de travaux. Il faut définir les outils qui vont bien, tel qu’une opération façade, qui est un moyen de lutte contre la vacance.
Il y a également la mise en place d’un outil d’accompagnement d’ingénierie universelle pour tous les porteurs de projet. L’idée est de trouver les moyens financiers pour se payer cette ingénierie pour pouvoir accompagner les personnes, afin de “faire décoller le projet”. Il n’y a pas que « l’envie de », il faut le financer derrière. Il y a des aides dans le cadre de l’OPAH, dans le cadre d’Action Cœur de Ville, et la mise en place des actions sur l’aide à l’accession à la propriété. Le plan de sauvegarde peut être très gênant dans la réflexion sur comment transformer des anciens bâtiments pour en faire des maisons habitables aujourd’hui. Il ne faut pas dégrader le patrimoine mais il ne faut pas que ce soit un musée. Vouloir préserver le patrimoine est un enjeu mais vouloir réhabiliter les logements pour qu’il y ait des habitants dedans en est un autre et les deux ne sont pas forcément compatibles. Pour M. Barnet, ça n’a d’intérêt que si c’est couplé à des dispositifs fiscaux et il faut avoir une politique commerciale. Sinon on se retrouve avec des obligations patrimoniales et rien en face. “Si on se retrouve à se dire que c’est mieux de faire du neuf que de réhabiliter en centre-ville car il y a trop de contraintes, eh bien on a tout perdu”. Il n'y a quasiment aucun promoteur privé qui lance des opérations sur le territoire de Morlaix et de Morlaix Communauté parce que la grande problématique est l’attractivité. Les zones commerciales tout autour de Morlaix sont au détriment des commerces de centre-ville. Le fait de limiter l’implantation de petits commerces dans les zones commerciales fait qu’ils vont se réintéresser au centre-ville. Le fait qu’il y ait des opérations importantes de rénovation au centre-ville et autant sur les espaces publics, permet également d’attirer une population nouvelle. Donc si le centre-ville redevient attractif, les personnes viendront. Le problème est également de trouver du travail, ce qui n’est pas toujours simple à Morlaix aujourd’hui. Tout est lié, le transport et les déplacements en centre-ville en font partie. Il semble qu’il y ait de plus en plus d’avis positifs concernant le stationnement remis payant en centre-ville. 45
Le centre-ville vit mieux, et il est possible de trouver de la place pour se garer et faire ses courses. La gratuité le samedi après-midi permet aussi de fluidifier le trafic et donne envie de venir se promener en centre-ville. Concernant les vélos, il y a un effort important avec les aménagements cyclistes qui ont été développés sur le centre-ville. Il y a une réflexion à l’échelle de l’agglomération de pistes cyclables qui rejoignent la première piste cyclable (qui doit être refaite) en allant vers Plouigneau. La première opération de location de vélo à électrique couplée aux pistes cyclables, ont eu un franc succès. Le quartier de la manufacture est tout un projet. Entre la projection, l’espace des sciences et tout ce qui peut s’y passer, ce lieu permettra d’attirer du monde. Le côté culturel fait partie de l’attractivité ! Il y a beaucoup de choses qui attirent : spectacle, cinéma, théâtre… Cependant, cela coûte presque trop cher aux collectivités : l’espace des sciences et le musée coûtent très cher. A mettre beaucoup d’argent sur ce genre de choses font qu’on en a moins pour les associations et autres initiatives. Le délai établi dans la convention Action cœur de ville ne semble pas suffisant pour mettre en œuvre tous les enjeux définis dans la convention cadre, mais en regardant les choses qui ont été mises dedans et qui ont été entamées, certaines ont déjà bien avancé. En résonnant sur l’habitat, cela n’est pas près d’être fini. Et en regardant les études d’OPAH, avec moyens financiers d’intervention conséquents, et les statistiques, on s’aperçoit qu’on intervient sur seulement 4-5% du parc du logement. La transcription complète de l'entretien se trouve dans les annexes. Entretien fait par zoom le 7 avril 2021 Synthèse de l'entretien avec Christel Jorand, Directrice du Programme Action Coeur de Ville à Morlaix
L’entretien avec Madame Jorand, Directrice du Programme « Cœur de Ville », nous a permis d’échanger sur l’action cœur de ville de Morlaix qui se décline en plusieurs enjeux. Nous avons pu revenir sur chacun des 5 enjeux au cours d’un entretien qui s’est déroulé en visioconférence pendant 45 minutes.
Madame Jorand a évoqué le fait que le changement récent de municipalité a fait que certains projets ont été abandonnés et que la crise sanitaire a été pénalisante dans la mise en œuvre du programme pour l’atteinte des objectifs. En revanche, tous les projets émis ont été à peu près engagés. La question de l’habitat était beaucoup plus présente aujourd’hui dans les programmes politiques de Morlaix comparé aux précédentes mandatures. Tout d’abord, Madame Jorand a évoqué la problématique de la vacance commerciale et de l’habitat qui est un problème très important à Morlaix notamment du fait de la contrainte patrimoniale qui représente un coût financier important pour la restauration de bâti ancien. D’autre part, elle a mentionné qu’une étude OPAH renouvellement urbain ciblant les immeubles particulièrement dégradés est en cours. Les mesures effectives sont de l’ordre de l’accompagnement pour augmenter l’attractivité du centre-ville avec des actions en faveur du commerce de centre-ville, pour une meilleur accessibilité à celui-ci. Un travail d’identification est mené sur les immeubles sur lesquels l’action publique peut agir, c’est le cas pour la restructuration d’un îlot de centre-ville pour y réimplanter de nouveaux équipements, aménager une résidence étudiante pour pallier à l’augmentation d’étudiants à Morlaix. Concernant, les logements séniors, l’isolement géographique fait qu’il y a un souhait de revenir en centre-ville mais l’offre des logements seniors n’est pas générée, c’est une demande qui vient. Ensuite, Madame Jorand a évoqué l’équilibre commercial plus juste entre le centre-ville et la périphérie. D’après elle, il est plus simple de s’installer en périphérie en raison de la facilité d’accès et d’aménagement des commerces, et par conséquent les porteurs de projet s’orientent vers les zones périphériques. Le manager de commerce travaille avec les commerçants pour développer de nouveaux services en centre-ville et pour que les commerces qu’on y trouve se démarquent des commerces de périphéries. Les ORT (Opération de Revitalisation du Territoire) permettent de bloquer des projets d’implantation périphéri46
ques, et le nouveau PLUI intègre aussi des dispositifs pour que des commerces de moins de 300m carrés s’implantent en centre-ville.L’outil PLUI avec la mise en place d’une politique locale du commerce vise à préserver les centralités. Le fait de bloquer l’implantation commerciale en périphéries permet d’éviter l’étalement urbain. Concernant le stationnement en centre-ville, suite à l’expérimentation mise en place l’année dernière, les commerçants n’ont pas tiré bénéfice des parkings gratuits car les voitures ventouses et les gens qui viennent pour faire du shopping n’ont pas trouvé à stationner. La nouvelle réglementation du stationnement permet de favoriser la rotation des véhicules. Concernant le développement des connexions intermodales et des modes doux pour une meilleure accessibilité des points d’attractivité, l’élaboration d’un schéma directeur des mobilités pour avoir un cadre d’action sur la refonte des transports en centre-ville est en cours d’élaboration. Il y a une volonté de requalifier tous les espaces publics entre la mairie et le port pour donner un espace aux piétons et aux vélos afin de créer un espace « convivial », car ces aménagements datent des années 80-90 pensé pour la voiture. Le schéma sera terminé pour l’été et donnera le cadre d’action pour la requalification urbaine. Depuis tout récemment, il y a eu la mise en place de pistes cyclables, d’expérimentation de marquage vélo, (marquage au sol qui peuvent être éphémère) et le développement d’une offres de vélos électriques, une expérimentation d’une navette électrique est prévue cet été entre la manufacture et l’autre parti du centre-ville. Les déplacements piétons ne sont pas accessibles à tout le monde car il y a des pentes, des pavés. Le projet de relier la ville basse avec le plateau avec un assesseur reviendra peut-être dans l’ordre des priorités à l’avenir. Concernant l’accès à tous aux équipements, aux services, à la culture et aux loisirs, Madame Jorand a évoqué que la Manufacture des Tabacs qui est un projet de Morlaix communauté se révèle en opportunité pour faire rayonner la ville au-delà de l’agglomération et qui va singulariser la ville. Entretien fait par zoom le 9 avril 2021 47
CONCLUSION
A l’aube des quatre ans du lancement du programme Action Cœur de Ville, ce programme maintient son rôle majeur dans la revitalisation et l’attractivité des villes moyennes. Des actions concrètes ont déjà été réalisées permettant, ainsi, aux élus de mettre en place véritablement des projets de territoire en confortant le rôle de centralité des villes moyennes. L’objectif est de redynamiser les 222 villes moyennes retenues et de renforcer leur image de ville centre. Les projets menés s’inscrivent dans la volonté de répondre aux besoins des habitants et de s’adapter au territoire au plus près des réalités. Nationalement, aujourd’hui, 2,10 milliards d’euros ont été engagés sur les 5 milliards budgétés pour ce programme. Grâce à cette enveloppe financière mobilisée par les villes moyennes, c’est plus de 3 000 actions concrètes qui ont été lancées ces dernières années. Les projets sont souvent des centres-villes revitalisés, concernant les problématiques d’habitats et les espaces publics rénovés, le patrimoine revalorisé, et autant de projets qui redessinent chaque jour nos territoires. Le maillage breton des villes moyennes, riche et diversifié, bénéficie de ce programme. Nous avons donc porté notre analyse sur trois villes moyennes bretonnes : Lannion, Morlaix et Fougères. Structurellement, ces trois villes sont concernées de la même façon par le vieillissement de leur population. La perte de dynamisme de leur centre-ville est aussi une problématique partagée. En outre, le maintien du commerce de proximité, d’équipements complets et qualitatifs, d’un réseau de transport capable d’assurer des liaisons efficaces ainsi que l’aménagement des cadres de vie sont des enjeux centraux et complémentaires aux questions de l’habitat que l’on retrouve sur les trois territoires. Toute cette gestion n’est pas si simple pour les villes moyennes qui doivent établir des plans stratégiques et de longs termes. En effet, les villes moyennes ont tout à jouer dans leur revitalisation et leur attractivité.
La crise du Covid 19, l’accès à la propriété, maintenir les jeunes et la population vieillissante sont des enjeux porteurs d’un nouveau souffle pour ces villes afin d’attirer de nouvelles populations. Par conséquent, le programme Action Cœur de Ville permet aux trois villes étudiées de se redynamiser ainsi que de reconstruire l’image de la ville moyenne, centralité de son pays. Si l’on croise les projets des trois villes, on constate certaines similarités. D’une part, les actions ont surtout été menées sur l’habitat en termes de réhabilitation, de rénovation et de construction neuve. D’autre part, les projets mis en place concernent le dynamisme commercial en recentrant les polarités sur le commerce de proximité et en centre-ville. On constate, également, l’importance des questions de gestion du patrimoine, des espaces publics et des services qui sont aussi intégrés au projet. Ces aménagements supplémentaires montrent bien que les villes moyennes ont tout à jouer comme pôle d’activité aussi bien économique qu’en loisir au sein de leur territoire. Chaque action mise en place suscite une réflexion d’ensemble et de choix dans la priorisation des projets. Ainsi, les trois villes mobilisées dans cette étude ont un passé industriel fort et tentent de conserver leur rôle de bassin d’emploi. Mais chaque ville moyenne bretonne mobilisée se démarque par ses atouts. Deux des trois villes étudiées se situent en bord de mer (Lannion et Morlaix). Ce potentiel fort est caractéristique de leur empreinte territoriale et du rôle de centralité tant au niveau commercial que culturellement. Morlaix, pour se dissocier, mise sur son cadre de vie de qualité, des mobilités renforcées et douces ainsi qu’un accès à Internet pour tous. Lannion, compte maintenir son rôle de pôle économique du territoire et de réinvestir le centre-ville en confortant son rôle de proximité. 48
La côte de granit rose est aussi un atout très positif. Quant à Fougères, ville « en terre », elle n’a rien à perdre. Sa force se trouve dans son patrimoine bâti et son passé médiéval qui font d’elle une ville atypique et riche en histoire en plein milieu d’un cadre de vie verdoyant. Ce dernier doit être concilié avec un cadre de vie qualitatif, la question de l’habitat dans son centre ancien est donc prioritaire complétée par l’amélioration des connexions entre les différentes polarités de la ville.
Dès lors, un équilibre doit être trouvé entre l’attrait et le renforcement de la centralité de la ville moyenne sans aspirer les dynamiques des municipalités avoisinantes. Enfin, un travail de communication et de concertation avec les habitants et les acteurs privés du territoire est essentiel. Cela permet d’éviter l’opposition et de s’assurer de la cohérence des projets à l’échelle de la population et de ses besoins.
L’enjeu d’attractivité territoriale des villes moyennes n’est pas négligeable. C’est une véritable volonté de dynamiser le territoire qui est essentiel au bon déroulement du programme Action Cœur de Ville. Les acteurs du dynamisme du territoire doivent être capable de monopoliser les outils du marketing territorial afin de valoriser les nouveaux aménagements et projets réalisés sur ces villes moyennes. Par conséquent, le programme Action Cœur de Ville est très positif. Stratégiquement, des moyens humains et financiers sont mobilisés dans une politique partenariale. Le programme conforte ces moyens et aident les villes grâce à l’enveloppe budgétaire délivrée. Le programme assure donc un cadre grâce aux cinq enjeux définis et permet aux instances publiques de prioriser leur action et d’effectuer des choix stratégiques. Néanmoins, certains freins dans la mise en place du programme Action Cœur de Ville ont été constatés. Tout d’abord, afin d’avoir un programme totalement efficient sur une commune, les volontés politiques doivent s’accorder, ce qui n’est pas toujours évident. En effet, différentes échelles de décisions et partenariales sont mêlées dans la redynamisation du territoire. Parfois, les directions choisies ne sont pas forcément celles envisagées par l’équipe municipale de la ville centre et l’équipe de l’agglomération, par exemple. La mise en place de ce programme ACV est totalement dépendante des orientations politiques des pouvoirs publics. D’autres enjeux entrent dans cet aspect politique. La ville centre peut cristalliser tous les efforts d’une agglomération ou d’un territoire. 49
BIBLIOGRAPHIE FOUGERES
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Dossier complet statistiques INSEE sur Fougères : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101? geo=COM-35115#chiffre-cle-3 Caractéristiques et évolutions démographiques de Fougères : https://www.insee.fr/fr/statistiques?debut=0&theme=1&categorie=5&geo=EPCI-243500147 à l’échelle de l’EPCI https://www.insee.fr/fr/statistiques?debut=0&theme=1+2+3&categorie=5&geo=AU2010-163 à l’échelle de l’aire urbaine 2010 https://www.insee.fr/fr/statistiques?debut=0&theme=1&categorie=5&geo=UU2020-35401 à l’échelle de l’unité urbaine 2020 https://www.insee.fr/fr/statistiques?debut=0&theme=1&categorie=5&geo=UU2010-35401 à l’échelle de l’unité urbaine 2010 Services hospitaliers : https://drive.google.com/file/d/1UHnRTejy9n5P9ITHsuEO3r9L8iFBrCw/view Etablissements scolaires : https://drive.google.com/file/d/1Uu8hbR0O05CmHP8j0QN1PHFbHBFFnixI/view Taux de logement social : https://drive.google.com/file/d/1brOCul54IgpPGjz4qr29uo_C9tHQ8sg/view Taux de vacances : https://drive.google.com/file/d/1QzX6OBoy0G_oB_Ssef8O5QLqJ8G84AhD/view Dossier logements principaux en 2017 https://www.insee.fr/fr/statistiques/4515937? sommaire=4516107&q=logement+2017#dictionnaire Documents d’urbanisme : 50
Géoportail de l’urbanisme: https://www.geoportailurbanisme.gouv.fr/map/#tile=1&lon=-1.2046130000000004&lat=48.35157699999996&zoom=13 &mlon=-1.204613&mlat=48.351577 SCOT : https://bretagne-environnement.fr/sites/all/libraries/pdf.js/web/viewer.html? file=https%3A%2F%2Fbretagneenvironnement.fr%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Fdocumentation%2Fbiblio%2Frapport_pay s_fougeres_scot.pdf Présentation du PADD: https://fougeres.fr/sites/default/files/R%C3%A9vision%20du%20PLU%20%20Pr%C3%A9sentation%20du%204%20juillet%202019_0.pdf Règlement PLU : https://mairiefougeres.fr/sites/default/files/article/R%C3%A8glement_PLU_2013.pdf Zonage PLU : https://mairie-fougeres.fr/sites/default/files/article/Zonage_PLU.pdf Informations sur l’évolution du marché immobilier: Observatoire marché immobilier Ille-et-Vilaine : https://www.lepartenaire.fr/immobilier/observatoire-marche-immobilier/bretagne/ille-etvilaine/fougeres/35133 Ouest-France, chiffres statistiques Fougères : https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/statistiques-chiffres-cles Net Vendeur, Prix immobilier Fougères : https://www.netvendeur.com/prix/ville-fougeres-35/ Efficity, prix m2 Fougères : https://www.efficity.com/prix-immobilier-m2/v_fougeres_35300/ La Cote immo, prix immobilier Fougères https://www.lacoteimmo.com/prix-de-limmo/vente/bretagne/ille-et-vilaine/fougeres/350115.htm Meilleurs agents, prix immobiliers Fougères https://www.meilleursagents.com/priximmobilier/fougeres-35300/
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BIBLIOGRAPHIE LANNION
Information sur le territoire : Lannion / Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales : https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/lannion/22113 Site de Lannion Trégor Communauté : https://www.lannion-tregor.com/fr.html Projet Lannion 2030, Ville de Lannion : https://www.lannion.bzh/cadre-de-vie/projets-urbains/projet-lannion-2030 “Action coeur de ville : Action logement soutient 15 projets immobiliers à Lannion, Action logement 04.02.21 : ://groupe.actionlogement.fr/action-coeur-de-ville-action-logement-soutient-15-projetsimmobiliers-lannion “Un plan d’actions pour redynamiser Lannion”, Lannion Tregor Communauté, 28.09.2018 : https://www.lannion-tregor.com/fr/actualite/1491-un-plan-dactions-pour-redynamiserlannion.html “Lannion sélectionnée dans le programme action coeur de ville”, Ouest France, 27/03/2018 : https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/lannion-selectionne-dans-le-programmeaction-coeur-de-ville-5649158 Articles textes projets officiels : Projet :
Relocalisation de l’imagerie, 20-01-2021 La ville en projet, 02-02-2021 Hébergement marchand en centre-ville, 02-02-2021 Hébergement senior, , 02-02-2021 Reconquête d’une rue de centre-ville, , 02-02-2021 Urbanisme transitoire, , 02-02-2021 Aménagement du quartier de la gare, , 02-02-2021 Mise en oeuvre du schéma directeur, , 02-02-2021 Document officiel :
Convention ORT 10.07.2019 Convention ACV, 28. 09. 2018 Annexe 7 Actions 2019 et ultérieures Document d’urbanisme :
SCOT du Trégor, Lannion Trégor Communauté, ADEUPa, 2020 : https://adeupa-brest.fr/nos-publications/scot-du-tregor PLH Lannion Trégor Communauté, 2017 : https://www.lannion-tregor.com/fr/habitat-urbanisme/le-plui-h.html PLU Lannion, 2014 (+ modifications simplifiées) : https://www.lannion-tregor.com/uploads/docs/dossier_mad-_modif_simpli_PLU_Lannion.pdf 52
Schéma de référence : https://adeupa-brest.fr/nos-publications/lannion-schema-de-reference-du-centre-ville https://www.lannion.bzh/cadre-de-vie/projets-urbains/projet-lannion-2030 Synthèse de marché de Lannion Trégor Communauté, Observatoire de l’habitat, ADEUPa, Mars 2020 : https://adeupa-brest.fr/nos-publications/synthese-de-marche-lannion-tregor-communaute Données :
EPCI LTC : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=EPCI-200065928 Lannion : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-22113 Shapefile:https://data.bretagne.bzh/explore/dataset/communes-france/export/? disjunctive.reg_name&disjunctive.dep_name&disjunctive.arrdep_name&disjunctive.ze2010_ name&disjunctive.bv2012_name&disjunctive.epci_name&disjunctive.ept_name&disjunctive. com_name&disjunctive.com_is_mountain_area&refine.dep_name=C%C3%B4tesd%27Armor Chomage:https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/taux-de-chomage-des-15-24-ans-rp Revenu médian: https://www.insee.fr/fr/recherche/recherche-statistiques? q=revenu+m%C3%A9dian&debut=0&categorie=3
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BIBLIOGRAPHIE MORLAIX
Ouvrages spéciaux, rapports ou mémoires :
PORTRAIT DE TERRITOIRE DU PAYS DE MORLAIX - Observatoire - Diagnostic - Décembre 2020 - ADEUPA HABITAT I MORLAIX COMMUNAUTÉ - LA CONSTRUCTION NEUVE - QUELLE ACTIVITÉ POUR QUELS BESOINS ? - N°#22 - Mars 2019 - OBSERVATOIRE I Note de conjoncture ADEUPA HABITAT - FINISTÈRE - MOBILISER LE PARC EXISTANT : POUR SATISFAIRE LES BESOINS EN LOGEMENTS, Novembre 2017, Observatoire - Note d’analyse, ADEUPA Articles textes officiels :
Convention Cadre Pluriannuelle - Action Coeur de Ville de Morlaix - 21 septembre 2018 ACTION COEUR DE VILLE - PHASE DE DÉPLOIEMENT - VILLE DE MORLAIX - AVENANT DE PROJET A LA CONVENTION CADRE PLURIANNUELLE ACTION COEUR DE VILLE – OPÉRATION DE REVITALISATION DU TERRITOIRE - Avenant n°1 – 18 mars 2021 ACTION COEUR DE VILLE - PHASE DE DÉPLOIEMENT - VILLE DE MORLAIX - AVENANT DE PROJET A LA CONVENTION CADRE PLURIANNUELLE ACTION COEUR DE VILLE – OPÉRATION DE REVITALISATION DU TERRITOIRE - Avenant n°1 – 18 mars 2021 - Annexe n°1 – FICHES ACTIONS SCOT de Morlaix communauté - Justification des choix - Décembre 2006 SCOT de Morlaix communauté - Document d’orientation générale -2007 SCOT de Morlaix communauté - Projet d'aménagement et de développement durable (PADD) - 12 Novembre 2007 PLUI-H de Morlaix Communauté - Rapport de présentation tome 1 et 2 et annexes associés - 10 février 2020 PLUI-H de Morlaix Communauté - Orientations d’aménagement et de programmation (OAP) thématiques et sectorielles - 10 février 2020 PLUI-H de Morlaix Communauté - Programmes d’orientations et d’actions (POA) - 10 février 2020 Sites internets :
INSEE - Comparateur de territoire : intercommunalité-Métropole de CA Morlaix communauté https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=EPCI-242900835 ADEUPA - Agence d’urbanisme de Brest https://adeupa-brest.fr/ Morlaix communauté - Site officielle https://www.morlaix-communaute.bzh/
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ANNEXES
DYNAMIQUES DE L’HABITAT DANS LES VILLES MOYENNES EN BRETAGNE
FOUGÈRES - LANNION - MORLAIX
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REVUE DE PRESSE FOUGÈRES
La ville de Fougères est une commune qui a été choisie pour le programme Action Cœur de Ville en 2018 afin de revitaliser son centre-ville et le rendre plus attractif pour ses citoyens et les futurs investisseurs. L'État réalise également d'autres investissements dans toute la commune pour améliorer les services et maintenir son attractivité. Pour cette revue de presse, nous avons utilisé des articles extraits de la presse locale entre 2018 et le premier trimestre de 2021. Les articles sont organisés par ordre décroissant selon la date.
2018 Attractivité : une marque pour Fougères agglo ? Publié le 3 janvier 2018 sur Ouest-France.
L’article fait état du développement économique de l’agglomération centrée sur le développement de nouvelles zones commerciales et de l’importance du marketing territorial surtout pour un territoire comme l’agglomération fougeraise qui a des ressources commerciales pour l’agroalimentaire ou encore l’aéronautique. Un exemple est cité : ouverture d’une nouvelle usine d’Atlantem, fabricant de menuiseries extérieures à Saint-Sauveur-des-Landes. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/attractivite-une-marque-pour-fougeresagglo-5483611 Fougères. La reconquête du centre-ville a déjà commencé. Publié le 6 octobre 2018 sur OuestFrance.
Fougères est lauréate parmi 222 autres villes pour le programme Action Cœur de Ville. L’article fait état de la signature de la convention cadre du plan ACV. Le plan va permettre de financer des projets portant sur la rénovation ou le renouvellement de l'habitat, la création d'emplois, l'offre éducative, culturelle et sportive ou encore l'innovation en matière de commerce et de mobilité. Le programme est présenté positivement.
On montre dans l’article que c’est un projet qui s’inscrit dans la durée et que ce programme a un effet accélérateur dans les projets déjà prévus et futurs par la municipalité. Action Cœur de Ville représente une enveloppe de 5 milliards d’euros au niveau national durant 5 ans. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/fougeres-la-reconquete-du-coeur-deville-deja-commence6005051#error=login_required&state=66a745f1f5e8-48b5-8cb8-7673fd24cee7 Logement, commerce, mobilité… Fougères veut redynamiser son centre-ville. Publiée le 13 septembre 2018 sur le Ouest-France
L’article détaille les grandes lignes envisagées par la municipalité grâce au programme Action Cœur de Ville. Un conseil municipal exceptionnel a été constitué, ce qui a permis au maire en mandat en 2019, Louis Feuvrier, de présenter des projets et des objectifs. Il est notamment présenté des projets déjà en cours ou prévus comme l’ascenseur rue des Feuteries, du déploiement de la vidéoprotection en ville, de la réhabilitation de l’immeuble au 5 rue de la Pinterie, des travaux d’aménagement de la rue Nationale et des dispositifs d’aides à la rénovation de logements vacants. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/logement-commerce-mobilitefougeres-veut-redynamiser-son-centre-ville5966492
2019 Immobilier en Bretagne. Fougères est-elle la ville la plus rentable pour investir ? Publié le 28/01/2019 sur le Ouest-France
Fougères est une des villes moyennes qui a les prix les plus bas pour l’immobilier. 56
Des villes comme Redon, Loudéac, Lamballe, Lannion ont des prix de vente supérieurs. La ville a mis en place des aides à la rénovation dans le secteur patrimonial remarquable. De plus, depuis le 1er janvier 2019, Fougères est éligible à la loi Denormandie pour l’achat d’un bien dans le centre-ancien pour le louer ensuite. Les investisseurs sont en hausse pour faire du locatif à Fougères. L’article évoque le déficit en termes d’image positive de la ville notamment par les Rennais et les Malouins. Cet article montre donc les potentiels en termes d’immobilier de la ville de Fougères, particulièrement dans le secteur du centre ancien, et ce, malgré l’image d’une ville non dynamique que certaines populations peuvent ressentir. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/immobilier-en-bretagne-fougeres-est-ellela-ville-la-plus-rentable-pour-investir-6200086 Urbanisme. A quoi ressemblera Fougères dans 10 ans? Publié le 28 juin 2019 par Antoine VICTOT sur le Ouest-France
Lors de la présentation du PADD aux élus de fougerais pendant le conseil municipal du 27 juin 2019, il a été question du renforcement de Fougères comme pôle économique de l’agglomération, du développement des usages de proximité, de l’habitat, du patrimoine, de la mobilité, de la place de la nature et des économies d’énergies. En ce qui concerne l’habitat, le PADD suggère que 50% des logements à créer, le soit sur le bâti déjà existant. Fougères continue sur sa lancée écologique en renforçant les dispositifs (traitements des eaux pluviales, privilégiant des mobilités alternatives à la voitures,…) En 2029 Fougères serait encore plus verte et attractive. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/urbanisme-quoi-ressemblera-fougeresdans-10-ans-6421355 Beaucé. Le projet de centre commercial aux portes de Fougères va-t-il refaire surface? Publié le 26 décembre 2019 par Antoine VICTOT et Coline PAISTEL sur le Ouest-France
C’est en 2012 que le projet d’un centre commercial aux portes de Fougères, sur la commune de Beaucé et porté par deux propriétaires d’entreprise du coin, voit le jour. Le projet est rapidement rejeté par les différents acteurs : Fougères communauté, la CCI, et la commission nationale d’aménagement commercial. Le projet ne convient pas car le marché alimentaire serait déjà très tendu à Fougères. Bien qu’il ait été gelé de toute autorisation de création ou d’extension de zone commerciales en périphérie de la ville en 2013, le projet inquiète les habitants et les élus de Fougères Agglomération qui affirment avoir entendu parler d’un nouveau projet sur des terres agricoles à la sortie de Fougères. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/fougeres-la-vacance-commercialebaisse-de-34-en-trois-ans-6715993
2020 Fougères. La vacance commerciale a baissé de 34% en trois ans. Publié le 31 janvier 2020 par Antoine VICTOT sur le Ouest-France
Dans cet article, Antoine Victot revient sur les résultats du plan de soutien qu’a adopté la ville de Fougères en 2016 concernant la vacance commerciale. En effet, c'est un plan qui a fonctionné puisque la vacance a diminué, en passant de 138 cellules commerciales vacantes en 2017 à 90 en 2020. Cependant, l’article revient aussi sur la division des élus sur le nouvel ascenseur urbain du parking des Jardins des fêtes qui permettrait de désencombrer les centres villes des voitures, et de soutenir la déambulation commerciale. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/fougeres-la-vacance-commercialebaisse-de-34-en-trois-ans-6715993 Commerces à Fougères : ceux qui ferment et ceux qui ouvrent dans les quartiers. Publié le 28 septembre 2020 par Antoine VICTOT sur le Ouest-France
Les commerces de Fougères n’ont pas été autant impactés par la crise sanitaire que ce qu’ils craignaient. 57
Au cours de cette année 2020, on a plusieurs ouvertures de boutiques et projets qui s’en viennent. Sur divers axes et pôles de la ville, on constate une réelle dynamique commerciale. La rue Nationale n’a presque plus de de local vacant. La rue de la Forêt, constituée principalement de locaux à louer ou à vendre a vu sa dynamique s’inverser. La rue des Feuteries, elle se redynamise également, et notamment grâce à l’ascenseur urbain qui serait finalement bien perçu par les nouveaux arrivants… Au pied du château, au niveau du Forum de la Gare, en haut du boulevard Leclerc, c’est toute la ville qui fait face à une valse commerciale cette année 2020. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/fougeres-les-commerces-qui-ferment-etceux-qui-ouvrent-6991031 Fougères. Le plan “Action Coeur de Ville” entre dans sa seconde phase. Publié le 12 décembre 2020 par Paul GRISOT sur le Ouest-France.
Depuis 2018, Fougères bénéficie du programme Action Cœur de Ville, destiné à redynamiser le centre-ville grâce à des aides concernant le logement, les commerces, la mobilité, les services publics et le patrimoine. Cet article fait état de l’avancement de ce programme. En effet la première phase qui concerne le diagnostic de la situation a été réalisée et les élus ont signé l’avenant pour la deuxième phase qui consiste en la mise en œuvre des actions qui constituent le projet. Il est aussi question des impacts de la crise sanitaire sur le diagnostic réalisé. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/fougeres-le-plan-action-coeur-de-ville-entredans-sa-seconde-phase-7083444
2021 Fougères, parmi les villes moyennes les plus attractives de France. Publié le 26 février 2021 par Paul GRISOT sur le Ouest-France
Parmi les villes moyennes de moins de 100 000 habitants, Fougères serait, d'après le journal Le Monde en 2021, la première ville à redevenir attractive aux yeux des français. Cette attractivité serait dû à son côté ville verte et son patrimoine
médiéval ainsi que toutes les commodités à portée de main qu’elle possède. Finalement avec la crise du Covid et le développement du télétravail, ces villes à « taille humaine » ont retrouvé un attrait pour les habitants des grandes métropoles. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/fougeres-parmi-les-villes-moyennes-lesplus-attractives-de-france-7168859 Avec Cœur de ville, l’Etat accélère les projets de Fougères. Publié le 24 février 2021 par Hervé PITTONI sur Chronique Républiccaine.
La ville de Fougère a bénéficié d’environ 1,2 M d’euros depuis 2018 dans le cadre du programme action cœur de ville. Ce programme devrait être prolongé, grâce à l’accord signé avec tous les partenaires, jusqu’en 2025. Cet article fait état des actions déjà achevées ou engagées comme les antennes du conservatoire des arts et métiers, les ascenseurs urbains, etc… ainsi que des actions en projet comme le pôle d’échange multimodal place de la République ou l'action nature et patrimoine. https://actu.fr/bretagne/fougeres_35115/aveccoeur-de-ville-l-etat-accelere-les-projets-defougeres_39499985.html Le château de Fougères dans les nouveaux Guides Vert Michelin. Publié le 13 avril 2021 sur le Ouest-France
Cet article présente les deux tomes d’un nouveau guide vert Michelin dans lequel apparaît le château de Fougères. La mise en valeur du château de Fougères dans cet ouvrage en tant qu'« incontournables » des grandes forteresses va permettre une relance de l’économie du tourisme pour la ville de Fougères. Cette économie a subi un réel impact depuis la crise sanitaire. En plus du château, vont apparaître les parcours pédestres dans la ville, autour du quartier médiéval et des jardins publics. https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres35300/le-chateau-de-fougeres-dans-lesnouveaux-guides-vert-michelin-62db88fe-9b6611eb-ad81-37cde232b8a1
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TRANSCRIPTION ENTRETIEN FOUGÈRES
Nous n’avons pas enregistré l’entretien, nous l’avons donc résumé. La rencontre a été très intuitive. Heureux de nous recevoir à Fougères, le contact était facile, le tout accompagné d’une visite commentée de Fougères. Au fil de l’échange, nous avons pu aborder les points et les questionnements que nous voulions soulever.
Q.2) Quels sont aujourd’hui les projets principaux ?
Présentation: Mr. Prignon a réalisé son master à Rennes 2 en AUDIT, et est responsable du programme Action Cœur de Ville depuis plus de 4 ans.
→ La plan d’action coeur de ville de Fougères
Q.1) Qu’est-ce qui a pu justifier la signature d’une convention-cadre sur la Ville de Fougère ?
M.Prignon trouve le territoire intéressant et est ravi de travailler sur une ville moyenne comme Fougères. En effet, différentes populations sont présentes. Néanmoins, dans le secteur du centre ancien, les personnes qui reviennent s’installer à Fougères sont principalement des personnes seules. C’est aussi car l’offre de logement est peu diversifiée. C’est donc un des objectifs de la ville : diversifier l’offre de logement pour diversifier la population de la ville. Tout de même, depuis 2011, il y a un regain dans l’arrivée des nouveaux ménages. Surtout que la ville se situe dans la 3ème couronne de Rennes et compte beaucoup d’équipements et services. Ces services permettent à la ville d’être autonome sur le point des commodités et des services. De plus, Fougères attire aussi beaucoup de commerçants ou de ménages venant de la Mayenne et du sud de la Manche. La volonté actuelle en termes d’aménagement et de construction est de faire du renouvellement urbain sur les friches commerciales en particulier, car la ville a un passé industriel. Par conséquent, il est nécessaire pour la ville de mettre en place une politique ou des actions qui vont pousser les propriétaires à vendre leur commerce vacant : zone de préemption, rachat, peu d’expropriation, taxation sur les locaux commerciaux.
Actuellement (Avril 2021), les 2 projets principaux portés par Action Cœur de ville sur Fougères sont : Le pôle d’échanges multimodal OPAH-RU connaît 2 cycles : 1er cycle : Beaucoup d’études stratégiques réalisées grâce aux subventions (environ 400 000€) 2e cycle à venir : Plus opérationnel, il s’agit de projets concrets
Mais la priorisation des projets se fait surtout selon le plan de charges et les structures. Plusieurs dossiers sont majeurs : la mobilité, le logement et, bientôt, le commerce. Les objectifs sur différentes zones de la ville ont été cités : Ville basse : faire arrêter les touristes au-delà du château, création d’un musée (sur l’histoire de Fougères je crois) + préservation de la faune (présence d'espèces protégés) Haute ville : rénovation des bâtiments Rue Jean Jaurès : Rendre la rue moins véhiculé, plus agréable = évocation de l’exemple du Mail à Rennes Forum, place de la République : création d’une gare et d’une zone plus commerciale Différentes polarités ont été identifiées lors des études stratégiques, l’objectif est donc d’assurer une continuité entre ces polarités et de s’adapter aux différences topographiques. Mr Prignon a souligné qu’il était important de penser à articuler les différents points de la ville (La haute et basse-ville, ainsi que le forum de la gare) afin de redynamiser le cœur de ville. Par exemple, des ascenseurs ont été pensés afin de ne pas rompre cette continuité. Fougères n’étant plus desservie par le train, il faut donc faire avec, tout en gardant un objectif potentiel d'accueillir une ligne de train d’ici 10-15 59
ans. La ville dépend beaucoup de la voiture. Cela résulte d’une volonté politique précédente qui avait tout miser sur la voiture, l’accès facile à l’autoroute… L’attrait de la carrière du Rocher coupé a également été évoqué : c’est une zone à préserver, mais qui peut être à valoriser pour des activités touristiques ou divertissantes sur certaines périodes de l’année, ils ont pensé à du mobilier éphémère. La trame verte est également importante, d’autant plus que Fougères est une ville avec un très bon cadre de vie, elle ne manque pas d’espaces verts. L’objectif serait de continuer sur cette dynamique, ils ont pensé à de l’agriculture urbaine, la nouvelle élue au développement durable est une militante écologique donc les perspectives évoluent. Q.3 Avec quels acteurs travaillez-vous ?
Sur le périmètre de l’ORT, différents acteurs interviennent, notamment dans des montages juridiques et sur le point opérationnel entre les acteurs : Le bailleur social : Fougères Habitat Action logement La ville de Fougères Des acteurs et promoteurs privés qui connaissent bien les rouages, les enjeux de la ville Le pôle énergie avec Rénobatys (intervient sur tout le territoire du Pays de Fougères) : plateforme mise en place pour aider les propriétaires à rénover leurs biens avec un bon niveau énergétique, informer sur les aides potentielles etc = Une chance pour Fougères car c’est objectif d’accompagnement de la population locale Q.4 La commune de Fougères a signé un plan d'action de soutien aux commerces, ainsi que pour les commerces en 2016. La situation s’est-elle améliorée ? Qu’est-ce qui a été mis en place ?
Cela a bien marché, des aides à l’accession au logement et au commerce ont été mises en place, ces aides et ces plans ont eu un effet déclencheur.
Des aides, aussi, à la propriété et à la réhabilitation dans l’ancien existent : par exemple des travaux réalisés sur un immeuble comprenant originellement 11 logements (T1) et une transformation pour en réduire le nombre et avoir des T4 qualitatifs. La population dans le centre ancien reste diversifiée mais ce sont surtout des familles monoparentales, des ménages de deux ou une personnes. Fougères possède un des prix de l’immobilier les moins chers de l’Ille-et-Vilaine. Q.5) La ville de Fougères est dotée d’un patrimoine historique remarquable avec son château, et donc d’un Site Patrimonial Remarquable, le SPR : vos projets sont-ils impactés par le secteur protégé ?
En raison du site patrimonial protégé, les constructions et les travaux extérieurs sur les biens à réhabiliter ne peuvent être réalisés que dans des conditions particulières, l’architecte des bâtiments de France doit donc valider les travaux. Cela peut être un frein à l’accession dans le centre. Néanmoins c’est aussi un patrimoine à valoriser, le frein est compensé par les aides que la municipalité a mis en place pour l’achat et la rénovation dans l’ancien et dans le secteur historique. Q.6) Comment se place Fougères au sein de son agglomération ? À lire l’avenant, le programme action cœur de ville se voudrait être un projet intercommunal. Pourtant, la majorité des projets et des périmètres appliqués se trouvent être sur la commune de Fougères; initiez-vous des discussions ?
Effectivement, le programme action cœur de ville se voudrait être un projet intercommunal. Pourtant, les maires des autres communes ont des enjeux différents. En permettant à Fougères de développer davantage son centre-ville et ainsi lutter contre la vacance des logements et commerciale, il est donc logique d’y trouver la majorité des projets. Mais ces dynamiques de développement sont parfois contradictoires avec celles des autres communes de l’agglomération, qui se trouvent en périphéries et doivent également se montrer compétitives au regard de leur position. 60
Par exemple, plusieurs projets de création de zones commerciales sont en cours de discussion en périphérie de Fougères, et les communes membres de l’agglomération. Fougères s’y oppose, mais le SCOT est vieillissant. La révision du SCOT est donc en cours pour essayer de stopper cette dynamique et petit à petit l’idée de développement du centre-ville de Fougères, afin que les enjeux puissent rentrer dans les mentalités des autres maires. Mais tout est une question de jeu politique : le président d’agglomération peut se retrouver en position de force (Exemple du maire de la commune de Lécousse, ancien président d’agglomération)
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REVUE DE PRESSE LANNION
2019 Lannion. Lannion et Tréguier, centres villes à reconquérir. Publié le 11/07/2019 par Ouest France
Les maires de Lannion et Tréguier ont signé la convention d’opération de revitalisation des territoires. C’est pour eux une boîte à outils pour avancer sur des projets tels que les liaisons douces, l'allée verte, la balade éphémère, la réhabilitation de bâtiments publics… https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion22300/lannion-lannion-et-treguier-cotes-d-armorcentres-villes-reconquerir-6441150 Bretagne. Le déclin du commerce de centre ville confirmé par les chiffres. Publié le 14/11/2019 par Ouest France
Une étude de l’INSEE décrit le déclin des commerces de proximité dans les centres villes en Bretagne. Entre 2009 et 2015, le nombre d’emplois dans le commerce de proximité recule dans l’ensemble des centres villes. Les commerces de proximité souffrent de la concurrence avec les centres commerciaux des zones périphériques. Des actions de revitalisation ont été effectuées avec principalement le projet action cœur de ville qui est porté dans onze villes en Bretagne. https://saint-brieuc.maville.com/actu/actudet_bretagne.-le-declin-du-commerce-de-centre-villeconfirme-par-les-chiffres_526743906137_actu.Htm Lannion. L’écoquartier construit sur l’ancien site du collège Le Goffic prend forme. Publié le 05/07/2019 par Ouest France
Le projet de l’écoquartier de Lannion a pour volonté de construire sur le déjà présent. En effet, seuls quelques bâtiments seront détruits. L’écoquartier va par ailleurs ramener 150 logements soit 500 personnes dans le centre ville.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion22300/lannion-l-ecoquartier-construit-sur-lancien-site-du-college-le-goffic-prend-forme6432478
2020 Lannion repasse la barre des 20 000 habitants. Publié le 29/12/2020 sur Ouest France
Dans le contexte d’une augmentation du nombre d’habitants à Lannion, le journal Ouest France publie un article d’un entretien avec le maire de la commune. Ce dernier témoigne d’un regain d’attractivité dans sa commune avec notamment le retour de promoteurs immobiliers. Selon lui, cette tendance est le résultat d'opportunités financières que promeut le programme Coeur de Ville. Il observe par ailleurs la même tendance sur le marché immobilier des particuliers. Cependant, ces aspects positifs peuvent être nuancés par le manque de neutralité du maire. En effet, Paul LeBihan a tout intérêt à vanter un marché immobilier en pleine forme pour attirer encore plus d’investisseurs et de demandeurs. Dans cet article, le journal ne tempère pas les propos du maire et se contente de les retranscrire. Ainsi, il légitime cette vision positive du marché à Lannion en la partageant avec leurs lecteurs. https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion22300/entretien-lannion-repasse-la-barre-des20-000-habitants-7103487 Ils croient en Lannion et investissent dans sa pierre. Publié le 17/09/2020 par Ouest France
L’attractivité de Lannion a aussi été renforcée grâce à des particuliers qui ont choisi d’investir dans le centre de la ville. Un article de Ouest France s’intéresse à un couple de particuliers qui prend part dans la rénovation et la réhabilitation d’anciens bâtiments pour les 62 mettre sur le marché de l’immobilier.
Ce projet s’inscrit selon eux dans le contexte d’une demande locative forte. Le maire de Lannion est en accord avec ces particuliers et approuve le signal que ce genre d’initiative renvoie : “le cœur de la ville a du potentiel”. Parallèlement, l’article propose la retranscription d’un entretien avec un agent immobilier. Il nous apprend qu’il existe un déficit de biens dans la commune mais que depuis un an, le centre ville devient plus attractif pour les investisseurs. Cette dynamique se confronte à deux problèmes : le nombre limité de bâtiments à fort potentiel et certains propriétaires qui ne sont pas enclins à vendre leurs biens, même s'ils sont inoccupés.
Il y a plus d’opportunités à la campagne, par exemple à Lannion, les prix sont plus attractifs et les biens à la vente plus nombreux au sud qu’au nord de la ville. Cette augmentation de l’attractivité est dû au confinement et il y a une rajeunissement des acquéreurs.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion22300/ils-croient-en-lannion-et-investissent-danssa-pierre-6977847
Paul LeBihan témoigne d’un climat délétère suite à des nombreuses revendications des citoyens à cause des nuisances des travaux. Il dit comprendre les préoccupations et y être très attentif mais ne tolère pas les insultes ou les agressions verbales. Selon lui, tout est fait pour diminuer au maximum les nuisances et il précise que le calendrier des travaux est conditionné aux engagements de la ville avec ses partenaires financiers. Il affirme que la majorité municipale agit dans la continuité du programme sur lequel elle a été élue.
2021 Lannion. “Toute la ville n’est pas en travaux”, selon le maire. Publié le 09/04/2021 par Ouest France
Pour accélérer les chantiers et en accord avec l’association des commerçants Lannion cœur de ville, le maire a décidé de fermer la rue Ernest Renan. Etant donné que la rue est moins empruntée avec le confinement, l’Allée verte, projet porté par Action cœur de ville pour redynamiser le centre-ville, sera construite au plus vite. Cet article montre la volonté du maire de faire avancer au plus vite les travaux pour ne pas s’enfermer dans une image de “ville en travaux”. https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion22300/lannion-toute-la-ville-n-est-pas-en-travauxselon-le-maire-2cb533a6-9878-11eb-ae5c5fcedc06561a Dossier. Le Trégor Rural en pleine euphorie immobilière. Publié le 15/01/2021 par Ouest France
Tour d’horizon de l’engouement de l’immobilier sur le territoire. On observe une euphorie post confinement avec une nette hausse des transactions immobilière en 2020.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion22300/lannion-le-tregor-rural-en-pleineeuphorie-immobiliere-7118773 Travaux à Lannion : le maire dénonce un climat délétère. Publié le 14 avril 2021 par le Télegramme
https://www.letelegramme.fr/dossiers/amenage ment-des-rives-du-leguer/travaux-a-lannion-lemaire-denonce-un-climat-deletere-14-04-202112735144.php A Lannion, une navette électrique en cœur de ville. Publié le 24 juin 2020 par Le Télégramme
Après l’essai de 2013, Lannion a re tenté l'expérience des navettes électriques en centre ville. L’objectif est de dynamiser les centres villes avec comme objectif plus de 3500 passages par mois. Cet article montre que Lannion met en place des projets dans le domaine du transport pour dynamiser l’hypercentre. https://www.letelegramme.fr/cotesdarmor/lannion/a-lannion-une-navetteelectrique-en-coeur-de-ville-24-06-202012571354.php
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TRANSCRIPTION ENTRETIEN LANNION
Retranscription complète de l’entretien Entretien le 19 Mars 2021 Partie I : Parcours de la directrice “Action coeur de ville” Pouvez-vous nous exposer votre parcours brièvement (scolaire, professionnel) ? Par quelles étapes êtes-vous passée avant de diriger le projet Action Coeur de Ville ?
J’ai fait l’institut architecture à Brest et j'ai dû travailler dans le domaine de l’habitat sur des opérations programmées d'améliorations de l'habitat dans un CDRH . J’ai du travaillé par la suite dans le laboratoire de Sociologie de Rennes et je suis arrivée dans la collectivité en 1992 comme contractuelle. Je suis toujours contractuelle, je ne suis pas fonctionnaire. Je suis arrivée à Lannion sur la politique de la ville. A ce moment-là on l’appelait le DSQ comme la convention de l’habitat de Lannion et puis j’ai pris plein d'autres dossiers, notamment sur le centre-ville . En 2017 nous avons travaillé sur un schéma de référence Lannion 2030. C’est à partir de là que tout à commencé et qu’on a pu tout de suite arriver sur le programme dynamisme des villes en Bretagne. Le contrat plan-inter région qui avait un an d’avance sur l’action de ville. Et puis il y a eu “Action cœur de ville'' en 2018. Avez-vous contribué au schéma de référence “Lannion 2030” qui a permis à la ville d'être sélectionnée pour le programme Action Coeur de Ville ? Si oui, cela s’est-il avéré aisé de fédérer les différentes communes pour ce projet?
Le schéma de référence n’est que sur Lannion. Ça n' a pas été très compliqué, on a consulté les personnes de la société civile sur Lannion : représentants de commerçants , représentants d'asso, etc on a créé un petit groupe de 40
personnes. On leur a demandé comment ils voyaient la ville de Lannion. Et c'était sans les élus pour ne pas les influencer On a eu beaucoup de matière et c’est à partir de cette matière là qu' on a pu travailler avec eux la mise en œuvre du schéma de référence. Quand on a fini le schéma on n'avait pas d’argent pour mettre en œuvre ce qu’on avait imaginé. Et puis est arrivée “action coeur de ville''. On était très en avance, on avait déjà un programme d’action qui nous a permis de passer directement au déploiement des actions. Partie II : Rôle et organisation avec les différentes structures et selon les 5 thématiques En tant que directrice du projet “Action Coeur de Ville”, avec qui travaillez-vous conjointement et quels sont les apports de ce partage de compétences ?
Je suis situé au cabinet du maire. Je travaille avec tous les services de la ville, je coordonne tous les projets. Mais ce sont les services techniques, urbains d’aménagement qui travaillent sur les projets. Je suis avec les services de l’agglomération pour leur compétence, c'est-à-dire avec le manager des commerces et avec le service d’aménagement de l’agglomération. Je travaille vraiment avec tous les services mais ce sont des gens que je connais bien déjà donc on a une certaine facilité pour travailler. Concernant les apports je dirais que c’est plutôt riche, alors souvent, avec notre positionnement on a des avis divergeants mais on arrive souvent a trouvé un consensus.
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Quelle est l’enveloppe budgétaire allouée à la ville de Lannion via ce programme ? Comment est-elle déterminée ? (Banques des territoires, Caisse des dépôts, Action Logement, Agence nationale de l’Habitat).
Contrairement au “ programme dynamisme des villes” où on a reçu une enveloppe sur des actions précises : une enveloppe de 2 millions d’euros. Mais sur "Action cœur de ville” en fait y’a pas d’enveloppe c’est qu’on a un programme d’action et quand on veut le mettre mais bon on part à la pêche des subventions ça c’est mon travail c’est un peu compliqué parce que ça va dans tous les sens. Il n'y a vraiment pas de limites parce que la en ce moment on est sur le plan de relance il ya des actions qu’a réussi à subventionner à hauteur de 80%. Ce n’est pas que des subventions mais aussi des aides actions logements, c’est aussi des aides au propriétaires. Ce n'est pas que des aides au collectivités. Action logement immobilières pour quartiers ?
avait 15 actions la construction des
Ce n'est pas que des aides aux collectivités, c’est aussi des aides au propriétaires. Ce sont aussi des aides pour les prometteurs et les investisseurs. Pour l’instant c’est une reservation de crédit qui ne sera financée que si les opérations sont faites. On est sur une réservation de 4,6 millions. Partie III : Objectifs pour Lannion et données plus spécifiques/précises (programme porte sur la période 2018-2022, donc plutôt sur la fin maintenant). Quels sont les enjeux majeurs de la revitalisation (économiques/environnementaux) du centre-ville de Lannion ? Forces et axes d’analyses sur lesquels s’appuyer pour le futur.
C’est de repeupler le centre-ville de Lannion.
Aujourd’hui, Lannion abrite 20 000 habitants. Aujourd’hui le centre-ville pour notre petit territoire dans la grande centre-ville on a 2 000 habitants notre objectif est de passer de 4 000 habitants. Mais aussi faire venir dans l’avenir des gens dans le centre-ville. on souffre comme toutes les villes moyennes de la concurrence la périphérie. On est un peu des champions en plus de surface commerciale de périphérie donc c’est vraiment notre objectif de redonner vie à notre centre-ville. Je rajoute puisque, je parle de commerce donc on est “Action cœur de ville” mais on a transformé notre opération en opération de revitalisation de territoire ( ORT) qui nous donne des possibilités de lutter contre les installations de commerces de périphérie et on a déjà refusé un Lidl et on vient de refuser l’agrandissement de Leclerc. En plus travailler dans le centre ville on n'influe pas aussi dans les périphéries. C’est de la compétence de la commission départementale. Et dans cette commission départementale, c’est les élus locaux qui siègent. Est-ce qu' il y a un vieillissement de la population ? Est-ce que vous cherchez à accueillir des ménages jeunes?
Oui il y’a vraiment une population vieillissante , une paupérisation du centre-ville on a pas de logement social de fait. On a des logements qui ne sont pas en très bon état , et qui sont loués à un public qui n’est pas très exigeant. C’est sur ça qu’on voudrait travailler, alors pas pour les faire partir mais on voudrait faire venir, (d’ailleurs c’est pour ça qu’on a le projet des éco quartiers), des familles avec enfants et puis on voudrait offrir des logements décents aux familles qui viennent au centre. Mais oui cela dit c’est une population assez vieillissante. Analyse FFOM : Comprendre les enjeux du centre ville de Lannion Force : Le cadre de vie, le patrimoine bâti, Un écosystème technologiques innovant, Le passé portuaire, Les fonctions structurantes du centre ville, L'attractivité touristique de la côte de granit rose, le coût 65
de l’immobilier Faiblesses de Lannion : Peu d’habitants au centre ville, la difficulté d’affirmation du centre ville, la difficulté d’adaptation de l’habitat aux modes de vie actuels, la proportion à l’habitat urbain pavillonnaire, le maillage routier incomplet. Vous regardez un rapide moules le plombier nous vous allez comprendre en fait la place du centre qui est qui est le le centre historique de la ligne un jour viendra peut-être à Lannion vous verrez au moins on est on est page pas facile mais il faut faire hein faut faire un détour pour y aller donc en fait on peut très bien longer la rivière les artisans pour Perros-Guirec sans avoir vu le cœur de vie qui est très beau après je vais c’est centre historique et donc voilà c’était réaffirmer un peu le centre-ville est-ce qu’on voulait en fait c’est fini agrandir le centre-ville est le déporter vers la résine pour un pour appeler un peu là les gens à s’arrêter arrêter encore de vie Opportunité : L’axe de développement Brest - Morlaix - Lannion, A 3h de paris par le rail, renouer le passé du passé maritime pour conforter l’identité, La reconquête des quais, une trame verte et une trame bleu valorisable, des sites mutables, la notoriété des communes littorales Menace : La mono activité, La concurrence des centralités périphériques, l’effacement progressif du centre-ville, la concurrence écosystémique, la fragilité de la liaison aérienne avec Paris, L’impact des nouveaux modes de consommations Explication des analyses :
Ce qu’on voulait c’était agrandir le centre ville, le déporter vers la rivière pour appeler les gens à s'arrêter en centre ville On a l’ambition d'offrir des logements mais cela dit, il faut aussi avoir le bon stationnement pour chaque personne. De plus à Lannion on a pas trop de transports en commun donc chacun prend sa voiture. C’est sur ce point que nous devons travailler.
Tout d’abord on a des départementales qui ont une proportion assez élevée dans le centre ville et nous sommes en train de diminuer leur importance. Lannion, C’est vraiment depuis 62 que ca a commencé à s’étendre. Aujourd'hui nous avons plein de poches de lotissement et il n'y a pas de lien entre ces lotissements. Elles ne se rencontrent pas. Quelquefois pour aller d’un quartier à un autre on a besoin de faire de grands territoires. On a besoin de travailler sur ce maillage. L’objectif des 4 000 habitants est pour quels horizon?
L’objectif des 4 000 habitants à pour horizon 2030; dès l'instant où on va avoir l'éco quartier avec 1 130 logements. On espère que pour 2030 atteindre nos objectifs. Quels projets ont été mis en place pour redynamiser le centre-ville de Lannion ? Quels sont les objectifs de la politique de l’habitat de Lannion ?
En terme d’habitat: Il y a l’OPAR pour faire venir les habitants , les écoquartiers. Pour le volet économique, on empêche les installations dans les périphéries. On travaille sur l'implantation des commerces en centre ville et là c’est plus compliqué parce qu 'on a des propriétaires privés. On a réussi à faire venir une activité un peu particulière c’est la mise en place de soucoupe volante flottante. Ça va s’installer dans l’hyper centre sur le bord du Léguer. Autrement on travaille sur tout ce qui est aménagement. On souhaite supprimer le parking du centre ville en bordure de rivière pour en faire un lieu d’animations. Comment rendre les logements plus attractifs ? Il faut savoir que territoire du coup de fait de « Action cœur de ville » est couvert par le dispositif de Normandie, de politique de défiscalisation ce qui attire des investisseurs, du coup c’est plutôt des investisseurs privés.
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Alors pour être sûre d’avoir des grands logements on donne en plus des aides de L'ANAH. on donne une prime au grand logement pour forcer en fait les promoteurs à faire des grands logements. On donne aussi une prime à la sortie de vacances parce qu'aujourd'hui on a 26 % des logements vacants. Pour faire sortir ces logements de la vacance ,on donne une prime.
Un autre programme va-t-il prendre la suite d’”Action Coeur de Ville” pour accompagner le schéma de référence “Lannion 2030” ?
La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur les projets en cours ?
Pour finir, avec le recul, quel regard portezvous sur ce programme “Action Coeur de Ville” ? Apporte-t-il vraiment une plus-value aux villes moyennes (Lannion en l’occurence), où est-il difficile de coordonner les actions et de mener une politique cohérente à l’échelle de l’EPCI ?
Non pas directement, ça a eu un impact sur le commerce mais ça c'est autre chose. Mais ça n'a pas eu d’impact sur nous. Nous avons pu voir qu’il y a des commerces adhérents à “Lannion, Coeur de Ville”, Ca existait depuis bien avant. C’est une union commerciale. On fonctionne bien avec notamment pour la mise en place des activités dans le centre. Ils sont à peu près 180 adhérents. Quels sont les objectifs principaux de la navette électrique gratuite « navette Coeur de ville » qui a débuté en juillet 2020 ?
C’est l’agglo qui l'a mise en place parce que c'est elle de la compétence des transports. vous avez bien compris qu’on a dans l’idée de supprimer ou ou quasi supprimer un parking de centre ville. Par conséquent, on a donc créé sur un secteur qui n’est pas éloigné d’ailleurs du centre-ville qui fait toujours partie du périmètre du ORT . On a mis en place un parking. Et comme les commerçants disaient que c’était trop loin, on a imaginé en fait de mettre une navette électrique qui est un petit circuit avec un cadencement à peu près de 10 minutes. On est arrivés un peu trop tôt parce que le parking du centre existait toujours. Du coup les gens ne vont pas se garer sur les parkings du périphérique. Donc ça ne marchait pas on devait avoir quelque chose comme 21 personnes par jour ce qui est ridicule et de plus c'est gratuit. Du fait des travaux on a modifié un peu notre parcours on est allé à la pêche sur un quartier un peu vieillissant est on s'est rendu compte que les chiffres étaient en train d’augmenter.
On a tous demandé quand je dis “on” c’est les 22 projets action cœur de ville à prolonger le projet parce qu'on a pas réussi à mettre en œuvre tous nos projets. Les élections sont en 2022 et on espère que ca va être prolongé.
Alors ça a vraiment boosté les choses. La ville est en chantier en ce moment. mais je vous ai dit que quand on a commencé notre schéma de référence on avait pas un sou, là c’est vrai qu’on arrive en faite a boosté les choses en centre-ville et Lannion 2030 et action cœur de ville ce sont des choses qui sont connues par le citoyen et cela fait avancer les choses. C’est un label et pour nous c’est important, c’est une reconnaissance. Aujourd'hui on a des investisseurs, des gros investisseurs (ce qui n’était jamais arrivé à Lannion) qui sont capables de venir nous démarcher c’était pas le cas avant . Bon alors évidemment quand ils arrivent on leur dit mais nous, on a des petites opérations de 138 logements ils disent “non nous ça nous intéresse pas on fait des gros trucs” on se rend compte que le Label fait quelque chose. C’est un label reconnu qui attire les gros investisseurs. C’est un peu compliqué de fonctionner avec L’EPCI ?
l’EPCI c’est 57 commune, Lannion c’est 20 000 habitants, il y a 100 000 habitants maintenant dans dans l’ EPCI et on a des toutes petites communes, la plus grosse après la nôtre ça doit être Perros-Guirec, où il doit yavoir 7000 habitants. Les autres des petites communes de 100 et 200 habitants. C'est vrai que ça crée des tensions de savoir que l’action cœur de ville ne soit que sur le centre ville de Lannion, mais c’était l’idée du 67
programme, de rendre dynamique le territoire de Lannion et par conséquent tout le territoire. Donc on a forcément des tensions avec L’epci et les communes environnantes. Il y a un nouveau programme” petites villes de demain” et 4 petites communes ont été retenues donc Tréguier donc ça va structurer un peu le maillage du centre ville. Hypothèse sur la surpopulation de la ville
Non, puisque déjà nous avons 26% de logements vacants, donc ça ne sera pas du tout une surpopulation. Il y a aussi une problématique qui revient dans plusieurs villes. C’est les logements au-dessus des commerces qui ne sont accessibles qu' à l’intérieur des commerces. L’objectif c’est de diminuer les espaces commerciaux pour pouvoir faire un accès indépendant au logements.
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REVUE DE PRESSE MORLAIX
Morlaix est une commune éligible au programme Action Cœur de Ville en 2019 afin de revitaliser et de rendre plus attractif le centre ville pour les citoyens et les futurs investisseurs. Il a donc réalisé des investissements dans la commune pour améliorer les services et maintenir son attractivité. Pour cette revue, nous avons utilisé des articles extraits de la presse locale entre 2019 et le premier trimestre de 2021. Les articles sont organisés de la date la plus ancienne à la plus récente.
2019 Le projet de rénovation du centre-ville obtient une nouvelle aide de l’État. Publié le 20/03/2019 sur Ouest-France.
Morlaix est la seule ville dans le Finistère à participer dans le programme d’État Réinventons Nos Cœurs de Ville. Cette aide permet de mettre en œuvre une liaison moderne ville haute / ville basse et l’aménagement de l’îlot Gambetta dans le quartier de la gare. Cet article montre aux potentiels investisseurs immobiliers que Morlaix est une ville qui bénéficie de divers investissements publics qui lui permettent de se renouveler et de revitaliser la ville.
Cet article permet d'apprécier la participation de la commune et de ses citoyens aux différents appels à projets qui permettent la revitalisation de la ville, sa croissance économique et sociale. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/incroyable-commerce-morlaix-estlaureate-6305995 Site du projet: https://moncommercecentreville.com/morlaix2019/ Qui veut aider à redynamiser la ville?. Publié le 16/08/2019 sur Ouest-France.
Les habitants et l’ensemble des acteurs du territoire ont été appelés à participer à la réalisation d'un diagnostic urbain dans le cadre du programme Action Cœur de Ville. Vingt-cinq personnes ont été sélectionnées pour représenter la population municipale. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/morlaix-qui-veut-aider-redynamiser-laville-6481873 Le déclin du commerce de centre-ville est confirmé par les chiffres. Publié le 14/11/2019 sur Ouest-France.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/morlaix-le-projet-de-renovation-ducentre-ville-obtient-une-nouvelle-aide-de-l-etat6271538
Une étude réalisée par l'INSEE montre la diminution des emplois salariés dans les commerces situés autour du centre-ville dans plusieurs villes de Bretagne, y compris Morlaix.
Incroyable commerce de Morlaix est lauréate. Publié le 11/04/2019 sur Ouest-France.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/bretagnele-declin-du-commerce-de-centre-villeconfirme-par-les-chiffres-6608596
Morlaix a gagné le projet “Mon centre ville a un Incroyable commerce” lancé pour les agences Auxilia et Visionaru en partenariat avec Leboncoin. Le projet a comme “objectif accompagner des villes moyennes bénéficiant du dispositif Action cœur de ville dans la redynamisation de leur centre”. Les projets gagnants auront une aide logistique et opérationnelle.
Tous les facteurs réunis pour un secteur immobilier dynamique. Publié le 19/12/2019 sur Ouest-France.
Selon la notaire Laurence Joncheray et la négociatrice Frédérique Chedri Morlaix dispose de 3 facteurs qui permettent un dynamisme 69 dans le secteur de l'immobilier,
avec une clientèle locale et d'autres provenant de la région parisienne. Les facteurs de la ville sont “les REVUE DE PRESSE MORLAIX taux d’emprunt sont bas, il existe des aides, et l’investissement dans la pierre reste une valeur refuge”. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/morlaix-tous-les-facteurs-reunis-pour-unsecteur-immobilier-dynamique-6662548 Recensement. Morlaix et sa communauté perdent encore des habitants. Publié le 30/12/2019 sur Ouest-France.
Selon les chiffres de l'Insee, 11 communes sur les 26 que compte Morlaix communauté ont subi une baisse de sa population entre 2012 et 2017. À Morlaix, cette tendance de perte de population s'observe dans le centre-ville, où entre 2012 et 2017, la ville a perdu en moyenne 1,3 % de ses habitants par an. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/recensement-morlaix-et-sa-communauteperdent-encore-des-habitants-6673523
2020 Quartier de la gare : un pôle de santé et près de 133 logements d’ici 2023. Publié le 15/06/2020 sur le Télégramme.
Le pôle de santé Sagéo a été choisi pour s’implanter dans le quartier de la gare en 2023, comme part du projet de requalification du quartier. https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/qua rtier-de-la-gare-un-pole-de-sante-de-pres-de-133logements-d-ici-2023-15-06-2020-12566707.php Beaucoup de demandes et peu d’offres dans le Pays de Morlaix. Publié le17/09/2020 sur le Télégramme.
Cet article vise à mettre en contexte la réalité immobilière de Morlaix par rapport au reste de la région Bretagne, l'une de ses prémisses est “il y a peu de biens en vente et beaucoup d’acheteurs”. Cependant, les chiffres sur lesquels appuyer cet argumentaire présentent toujours un décalage entre les ventes réalisées et les données
actualisées selon le Conseil régional des notaires, et pour notre infortune pour continuer à lire l'article il est nécessaire d'être abonné. https://www.letelegramme.fr/dossiers/limmobili er-dans-le-pays-de-morlaix/immobilierbeaucoup-de-demandes-et-peu-d-offres-dansle-pays-de-morlaix-17-09-2020-12619446.php Depuis la levée du confinement, l’immobilier a le vent en poupe. Publié le 29/09/2020 sur Ouest-France.
Les agences immobilières de Morlaix ont bénéficié d'une croissance comprise entre 6 et 7% par rapport à la période précédant du confinement de mai 2020. Les caractéristiques demandées par les acheteurs sont, dans la plupart des cas, des maisons avec jardin et des appartements avec balcon dans le centre ville. En ce qui concerne l'origine des acheteurs, certains sont des résidents de Morlaix et d'autres viennent de la région parisienne https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/morlaix-depuis-la-levee-duconfinement-l-immobilier-a-le-vent-en-poupe6994026 Laurent Derbois, nouveau “monsieur commerce” à Morlaix. Publié le 19/10/2020 sur télégramme.
Dans le but de développer et dynamiser le tissu commercial de la ville de Morlaix et les 25 bourgs de la communauté de communes, Laurent Derbois a été recruté comme manager de commerce. Cet article montre les efforts déployés par la communauté pour dynamiser le commerce dans la ville, depuis la création de nouvelles politiques commerciales et le leadership de Laurent Derbois en tant que manager du commerce. https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/la urent-derbois-nouveau-monsieur-commercea-morlaix-19-10-2020-12641726.php
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2021 REVUE DE PRESSE MORLAIX
Navettes électriques : une phase de test à l’été 2021. Publié le 23/02/2021 sur Ouest-France. En été, le projet de navettes électriques reliant les quartiers et la gare vers le centre-ville va être testé pendant quelques mois. Si ce projet est concluant, les navettes seront intégrées au système de transport communautaire en 2022.
Cet article montre que la ville amène des nouveaux projets en matière de transport afin de faciliter l'accès et réhabilitation du centre ville de Morlaix. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/morlaix-navettes-electriques-une-phasede-test-a-l-ete-2021-7165175 La Ville investit de nouveau près de dix millions d’euros pour 2021. Publié le 25/02/2021 sur Ouest-France.
La ville se prépare à ne pas augmenter les impôts locaux de ses habitants, et à pouvoir garantir la continuité des projets de rénovation urbaine, ainsi que des projets proposés pour le nouveau mandat. Même un versement de 115 000 euros par an pendant 5 ans pour résister à la crise de Covid. Tous ces investissements se feront au prix d'une nouvelle dette, qui augmentera la dette à 16,9 millions d'euros. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/morlaix-la-ville-investit-de-nouveau-presde-dix-millions-d-euros-pour-2021-7167798 À Morlaix, la « vélorution » commence par le centre-ville. Publié le 08/04/2021 sur OuestFrance.
De nouveaux aménagements pour encourager la pratique du vélo et de la marche un était mis en place au centre-ville de Morlaix. Afin d'assurer la sécurité des piétons, de réduire la vitesse, la pollution de l'air et le bruit des automobiles. https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix29600/a-morlaix-la-velorution-commence-par-lecentre-ville-04151a82-97d9-11eb-83741727af899502
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TRANSCRIPTION ENTRETIEN MORLAIX
Action coeur de ville :
les mêmes attentions et les mêmes visions. Ce qui était compliqué pour nous sur l’habitat parce qu’on avait des opérations très importantes notamment sur les copropriétés et il n’y avait pas vraiment de connexion entre l’agglo et la ville. Ce qui est dommage car c’est l’agglomération qui portait les opérations d’amélioration de l’habitat et en grande partie elles étaient menées sur la ville de Morlaix. Le fait que les deux entités se parlaient peu ou ne se parlaient guère c’était un peu compliqué. Quand il y a eu les opérations dites Action Cœur de Ville on s’est dit que par nature et de manière obligatoire les deux entités vont devoir se parler, ce qui n’a pas été gagné. Il y a eu des conventions qui ont été signées, en 2018 pour la première convention Action Cœur de Ville qui a été signée par l’agglomération et par la ville. Cela dit, chacun avait son projet de son côté : la ville sur ses projets d’aménagement spécifiques de certains espaces publics et puis l’agglomération qui portait notamment l’opération de renouvellement urbain. Et quand on se rencontrait entre techniciens c’est juste si des fois on avait le droit de se parler, tout en se disant qu’il n’y avait pas grand-chose dans la convention préparée par la ville, sur l’habitat. En même temps ça n’empêche pas l’agglo d’avancer et de faire son opération d’amélioration de l’habitat, je dirai presque, en dehors de l’opération Action Cœur de Ville. Ce qui n’avait pas de sens. Aujourd’hui le problème ne se pose plus, le président de l’agglo étant le maire de Morlaix, les connexions se font et politiquement et techniquement beaucoup plus facilement.
D’après votre expérience au sein du Pôle d'Aménagement, pouvez-vous nous indiquer des enjeux rencontrés dans la mise en place du programme Action Coeur de Ville ?
Enjeu 1 : Que pouvez-vous nous dire par rapport à la lutte contre la vacance des logements et sa fonction pour attirer de nouveaux habitants.
Avant il y avait la ville de Morlaix d’un côté et l’agglo de l’autre, politiquement ce n’était pas du tout le même bord et ce n’était pas forcément
Le projet action cœur de ville a-t-il permis de lutter contre la vacance des logements ? Est-il parvenu à attirer de nouveaux habitants en centre-ville?
Interview de GILLES BARNET : Chef du service Habitat-Logement
En parcourant très rapidement les questions je trouvais qu’il n’y avait rarement ou jamais de questions stupides et je trouvais qu’elles étaient plutôt cohérentes. Présentation Pourriez-vous vous présenter ? Et nous préciser depuis combien de temps êtes-vous en poste à Morlaix Communauté ?
J’ai suivi à peu près le même cursus que vous, je l’ai fait à l’Institut de géoarchitecture à Brest qui a une formation très multidisciplinaires. La promotion quand je suis arrivé, il y avait des profils complètement différents. Je suis arrivé après un parcours un peu plus associatif, avec les CAUE, les PACT habitat et développement. Je suis arrivé en 2008, j’ai démission du PACT Lotte-et-Garonne dans lequel j’étais pour venir me réinstaller en Bretagne sans savoir exactement ce que j’allais faire et il se trouvait que Morlaix Communauté embauchait un nouveau chargé d’opération sur les missions d’habitat privé parce qu'ils mettaient en place des opérations d’amélioration de l’habitat. C’est en 2008 aussi que Morlaix Communauté a pris la délégation des Aides à la pierre. C’est un élément important de la politique de l’agglomération et depuis aujourd’hui je suis le responsable du service habitat de Morlaix Communauté.
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Alors la vacance des logements c’est un sujet que j’ai pas attendu de traiter dans le cadre d' Action Cœur de Ville. On est dans une approche systémique. Les logements vacants c’est simplement un symptôme, pas un symptôme grave sauf que c’est un symptôme d’une ville qui n’est pas très sexy, pas très attractive. Elle est malade et ce n’est pas en traitant le problème du logement vacant en mettant des millions, en réhabilitant des logements. J’avais participé à une formation et j’avais un collègue qui venait de Corse et il y avait eu des sommes faramineuses pour réhabiliter des villages corses au milieu de la montagne. Ils avaient réhabilité tous les logements et ce n’est pas pour autant qu’il y avait des habitants. Car on le répète aussi dans le cadre des opérations qu’on mène alors, Morlaix Co mène des OPAH en continu depuis 2008. Dans ces OPAH on réhabilite des logements, on les remet sur le marché, on lutte contre la vacance. Dit comme ça oui, mais quand on regarde les statistiques la vacance continu d’augmenter. Alors en fait on a réalisé des opérations d’amélioration de l’habitat qui ont créé de la vacance. Ce n’est pas comme ça que ça se passe, et quand on est sur un secteur qui n’est pas tendu en terme d’habitat il y a des logements, selon la problématique de Morlaix, qui sont en mauvaise état, plutôt pourris, qui sont loués un peu malgré tout. Quand vous réhabilitez un logement avec les aides de l’anah, qu’il est conventionné et même en dessous des prix des marchés et bien les habitants des logements pourris se précipitent dans les logements là et on a pas gagné sur la vacance par ce que ces logements pourris deviennent vacants. C’est beaucoup mieux pour la ville et son attractivité, au fur et à mesure qu’on réhabilite des logements, eh bien c’est-à-dire qu’on ne lutte pas contre la vacance tant que y a pas des outils comme, avant on était sur un programme local de l’habitat et maintenant sur un PLUiH. Donc on est sur un PLUiH et l’enjeu du PLUI c’était de réduire la consommation foncière : il y avait tous les mois à Morlaix Co l’équivalent d’un terrain de foot qui disparaissait sur les espaces N ou A pour faire des zones d’activité (mais il n’y a pas beaucoup de nouvelles entreprises qui
s’installent à Morlaix Co donc elles se déplaçaient) et des lotissements (pareil, pour une population qui n’augmentait pas). Résultat des courses : les gens faisaient construire leurs petites maisons dans un lotissement au terrain pas très cher et on n’habite plus les centre-ville car c’est un peu plus compliqué. L’intérêt d’une Action Cœur de Ville : c’est d’avoir des actions sur les commerces, sur les espaces publics, sur les déplacements à l’intérieur de la ville. Là d’un seul coup on rediscute de ce qui rend attractif, pourquoi on a envie d’habiter au centre-ville. Comment on se débrouille pour faire des espaces publics attractifs, des espaces privés aussi dans les logements avec un petit jardin, des terrasses… À Morlaix c’est possible, il y a plein de maisons avec des jardins en centre-ville. Ca permet de lutter contre le logement vacant. C’est un tout, c’est pas depuis 2018 signature de la convention que d’un seul coup il y a moins de logements vacants. Quand on en discute avec des collègues en direction du commerce ils viennent voir en disant « remettez des habitants dans les logements parce que sinon les commerces du centre-ville ne peuvent pas vivre » et puis nous on leurs dit « bah oui mais s’il n’y a pas de commerces ouverts en centre-ville il n’y aura pas d’habitants, parce que quel est l’intérêt d’habiter en centre-ville si tous les commerces se ferment les uns après les autres ». Evidemment que tout est lié et le transport, et comment on se déplace au centre-ville, est ce qu’on a envie de vivre dans une ville ou il y a des voitures partout ou a-t-on envie d’éliminer les voitures, et si on élimine les voitures les commerçants de l’ancienne génération disent « no parking no business » alors que c’est pas aussi simple que ça. Même si entre techniciens on peut être convaincus de certaines choses , la mentalité des gens ce n’est pas la même non plus. Voilà les outils et actions sur le logement vacant c’est un tout. On est en phase d’étude de trois opération d’amélioration de l’habitat, on a relancé un étude très générique qui doit nous permettre de redéfinir toutes nos interventions sur le parc privé car depuis 2008 on anime une OPAH dit développement durable et solidaire sur Morlaix Co, une OPAH copropriété qui marche très bien sur la ville de Morlaix, et là on va lancer une 73
OPAH de renouvellement urbain avec des obligations de travaux.. ; on est en train de définir où est-ce qu’on va faire tout ça. On est sur l’étape d’après, et définir les outils qui vont bien. Et dans les outils qui vont bien même une opération façade c’est un moyen de lutte contre la vacance. Quand j’étais à Agen on animait une OPAH de renouvellement urbain et on animait une opération façade dans la plus vieille rue de la ville, opération obligatoire. Les propriétaires râlaient mais on a fini par le faire. Et comme par hasard, dans cette rue là se sont dit que ça reprenait vie, « et si on réhabilitait les logements qu’on avait derrière ». Dans cette rue-là on a remis en vente une vingtaine ou une trentaine de logements qui étaient auparavant vacants, et ça ne s’est pas passé dans la rue d’à côté. C’est un tout, on le sait tous. Il faut que les élus intègrent ça aussi et puis qu’on fasse des choix sur ou est ce qu’on fait tout ça, on ne peut pas tout réhabiliter. D’autres outils pourraient-ils être efficaces selon vous pour lutter contre la vacance et attirer de nouveaux habitants ?
On a un outil qu’on essaie de mettre en place, c’est un outil d’accompagnement, d’ingénierie universelle pour tous les porteurs de projet. Parce que on peut raisonner en OPAH, on anime des OPAH on rencontre des propriétaires d’ici et d’ailleurs, mais qui ne répondent pas toujours aux critères (trop riche, bailleur…). On travaille avec un bureau d’étude assez dynamique sur le sujet, qui s’appelle « Ville vivante », qui sont plus dans des dynamiques de style bimbe que OPAH, mais qui se sont réintéressés aux OPAH pour justement entraîner les élus sur « vous faites des OPAH, mais faites du bimbe et intégrez aussi un accompagnement générique de l’ensemble des porteurs de projets ». Toute l’idée est de trouver les moyens financiers pour se payer cette ingénierie pour que les gens on puisse les accompagner. On l’a testé quand on pouvait encore être présent au salon de l’habitat de Morlaix l’année dernière et on a eu une trentaine de gens avec des projets complètement différents (réhabilitation de la maison ou utiliser une dent creuse pour bâtir une maison). On avait en face de ces gens qui avaient un projet plus ou
ou moins bien défini, on avait des archi qui ont aidé à concevoir leur projet : plan 3D des projets, l’idée c’est de « faire décoller le projet » : donner envie de, donner envie d’habiter en centre-ville notamment de Morlaix, faire des projets qui ressemblent à quelque chose et qui donnent envie. Et ensuite on pense à comment on va financer tout ça. Dans le cadre de l’étude on est en train de regarder aussi : oui ca marche mais à condition d’avoir des moyens. Il y a beaucoup d’immeubles vacants mais sur lesquels il y a beaucoup de propriétaires qui se sont cassé les dents car financièrement ça tournait pas. Il n’y a pas que « l’envie de », il faut le financement derrière. Parfois il y a plein de gens qui peuvent avoir envie de (s’installer en centre-ville) sans avoir besoin de financement. Il y a des aides dans le cadre de l’OPAH, dans le cadre de Cœur de Ville. On réfléchit à cet accompagnement pour reflécher les projets des gens là où on a envie qu’ils se posent. On a mis en place des actions sur l’aide à l’accession à la propriété. A Morlaix Co on a mis en place une aide pour qu’ils s’installent dans centre-ville et qu’ils réhabilitent : condition de localisation et de travaux. On met en place un accompagnement technique, l’accédant à la propriété voit déjà la ville, où il veut s’installer et le côté financier et juridique de l’installation. Puis on envoie un technicien de SOLIHA qui vient visiter la maison et qui donne son avis sur le projet, voir si rentre dans le plan de financement pour pas avoir des surendettements ou de problème de logement pourri. On est dans cette logique-là, mais la problématique c’est que ça coûte cher cette ingénierie d’accompagnement, Face au vieillissement de la population, l’implantation de logements seniors (Résidence DOMITYS, projet participatif à proximité de la gare de Morlaix) est-il un bon levier d’éviter la perte des habitants sur le territoire ?
Oui quelque part, mais la résidence Domitys est davantage pour les personnes riches. Le projet d’habitat partagé ils sont entre 8 et 10 logements, ça évolue encore dans la réflexion. 74
On avait reçu ce groupe d’habitat partagé il y a 3 4 ans. Ils se posaient des questions sur leur concept et s'étaient adressés à nous. Ici, accompagnement d’un porteur de projet : juridiquement il y a plein de solutions, bailleur social, copropriété… Proposition du centre-ville de Morlaix, puis on les retrouve avec Finistere habitat sur saint martin pour un projet innovant de 8 logements sociaux, et un logement commun (pour recevoir etc au lieu de faire plein de grands logements). Grande difficulté : le financement du logement social. Au-delà de ça, du côté habitat : logement social et c’est tout. La problématique est plus : il faut 4 ou 5 ans pour monter un projet et avoir un groupe qui reste uni sur le projet, ici pas super jeunes et il y a un problème de temps. Des projets comme ça il y en a plein, et des villes se disent qu’elles vont plutôt construire des logements pour des personnes âgées. A Morlaix c’est pareil, dans le précédent PLH on avait ajouté une aide qu’on a reconduit sur le PLH en cours : une aide à la création d’ascenseur centreville : lutte contre logements vacants, logements pour les personnes âgées et pour les familles. Ça n' a pas rencontré un succès fou car mettre des ascenseurs dans les bâtiments du centre-ville ce n'est pas possible partout. Enjeu 2 : La recherche d’un équilibre commercial plus juste entre le centre-ville et la périphérie. Remarquez-vous de nouveaux investissements immobiliers dans le centre ville ou ses environs depuis le lancement du projet Action Coeur de Ville ?
Il y a quasiment aucun promoteur privé qui lance des opérations sur le territoire de Morlaix et de Morlaix Communauté, là il y a eu DOMITYS, il y a ce qui va se passer autour du quartier gare, il y a une toute petite opération qui va se passer à Saint martin à côté de la Mairie mais il n’y a quasiment rien. Il faut remonter à très loin, en face du théâtre il y avait eu une opération là effectivement, je ne sais pas si c’était pas déjà DOMITYS d’ailleurs, qui ont fait la résidence devant le théâtre mais il y a quasiment rien et en
de proportion privé pour l’instant c’est égale à rien ou epsilonesque. Si je construis en collectif sur le territoire de Morlaix Communauté, c’est du logement social. Alors bon ça bouge, c’est je sais pas l’effet Covid, l’effet des gens qui veulent sortir des grandes métropoles pour venir dans les petites villes. Il y a cet effet-là qui va durer on ne sait pas combien de temps, qui fait rêver beaucoup les élus mais il faut peut-être qu’ils redescendent un petit peu du nuage parce que la problématique, on en revient à la problématique d’attractivité. Alors Morlaix, moi je ne suis pas Morlaisien, mais j’adore vivre à Morlaix et j’habite dans le centre-ville de Morlaix mais le problème c’est de trouver du travail. Moi j’ai eu de la chance je suis arrivé sans savoir ce que j’allais faire, si j’allais être marin pêcheur et j’allais mourir de faim ou refaire ce que je savais faire, on m’a proposé un boulot, c’était déjà mon métier avant et on me paie pour continuer à le faire. Mais ça, trouver du travail à Morlaix aujourd’hui c’est pas gagné. C’est la problématique à l’heure actuelle des villes de cette taille-là, sans l’aspect économique, l’implantation des familles se fait que s’il y a un attrait au niveau du travail. C’est évident, c’est évident, la lutte contre le logement vacant, si il y a du travail ça va, si on était à Biarritz la lutte contre les logements vacants serait complètement différente. Alors, on aurait d’autres problématiques. Là aujourd’hui vous achetez un immeuble pour 30000 euros à Morlaix, à Biarritz il faudrait l’acheter très très cher, donc l’investissement serait peut-être rentable car les loyers sont aussi très chers mais en même temps pour le coup c’est intéressant d’investir à Morlaix parce qu’on achète vraiment pas cher et puis les loyers sont plutôt bas mais à la limite c’est presque plus intéressant d’acheter à Morlaix et de faire des travaux que de le faire peut être à Brest par exemple, à Rennes je n’en sais rien. A Rennes, un îlot comme l'îlot Gambetta à côté de la gare, il ne serait pas resté vacant, là on tourne autour depuis je ne sais pas combien de temps, on sait bien qu’il n’y a pas de promoteurs, à Rennes il y aurait déjà 4 promoteurs qui se battraient pour construire là.
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Le projet CDAC favorise-il la redynamisation du commerce en centre-ville ? C’est-à-dire l’ouverture de nouveaux commerces en centre-ville en limitant leurs développements en périphérie ?
C’est le pari en tout cas, après qu’est ce que ça va donner, j’en sais trop rien, après les zones commerciales tout autour de Morlaix c’est forcément au détriment des commerces de centre-ville. Le fait qu’on limite l’implantation de petits commerces dans les zones commerciales fait que forcément ils vont se réintéresser au centre-ville, le fait qu’il y ai des opérations importantes de rénovation au centre-ville et autant sur les espaces publics que ce qui a été fait là sur le vélo et tout, ça a peut-être attiré une population nouvelle. Il semblerait que l’effet Covid là, les gens s’en sont retrouvés, les commerçants du centre-ville sauf ceux qui ont été obligés de refermer de nouveau disaient que ça c’était pas trop mal passé de ce que j’en ai écouté. Donc si le centre-ville redevient attractif, les gens viendront aussi, c’est toujours pareil. Alors il y a eu aussi un effet un moment, la zone commerciale du Géant a été fermée donc les gens se sont peut-être rabattus vers le centreville, après je n’en sais rien. L’instauration des parkings payants en centre-ville ne risque-t-elle pas d’avoir un effet contraire à celui escompté, à savoir une diminution de la fréquentation des commerces du centre-ville ?
Le pari c’est l’inverse, le fait qu'à un moment ce soit gratuit, ca été mis gratuit dans le cadre du premier confinement, en fait ça a accumulé des voitures ventouses et que les gens qui voulaient venir au centre-ville à un moment ne trouvaient même plus de place. Donc là, le fait que ce soit payant, en plus il y a une demie heure gratuite, donc vous venez faire des courses, vous vous posez il y a une demie heure gratuite, il y a la petite application Flowbird sur les téléphones : si vous dépassez la demi-heure et vous êtes de l’autre côté de la ville c’est pas très grave, de toute façon l’autre côté de la ville ce n'est jamais qu’à 5 minutes, on rajoute 10 minutes de paiement. Dès que ça été remis payant les gens
ont crié, alors c’est plus facile d’avoir des avis négatifs que des avis positifs, mais il semblerait qu’il y ait de plus en plus d’avis positifs sur le fait que d’un seul coup ça vit mieux. Ca vit mieux parce qu’il n’y a pas que des bagnoles partout et que on trouve de la place pour se garer et on peut faire ses courses. En plus c’est gratuit le samedi après-midi et des choses comme ça qui permettent aussi de fluidifier le truc et donner envie de venir se promener en centre-ville. On en est là encore : Est-ce qu’on a envie de s’y promener encore ? Est-ce que c’est plus sympa de faire ses courses au centre-ville ? Alors c’est vrai que c’est pas une galerie commerciale, des fois il pleut, alors on est en Bretagne, des fois il pleut donc on sort son parapluie, mais enfin moi je trouve ça éminemment, mais après c’est un avis personnel de chacun, beaucoup plus sympathique de se promener dans le centreville de Morlaix que dans la galerie commerciale du Géant où je ne vais jamais par exemple. Et ça malheureusement il y a plus de gens qui se promènent à Géant que peut-être en centreville. Oui après c’est une question de pratique, peutêtre que le COVID va renforcer l’utilisation du centre-ville vu que la galerie est fermée. Oui après il y a des trucs quelque part très attractifs ne serait-ce que le marché. Le marché du samedi matin c’est quand même quelque chose, il y a quand même du monde qui vient, pour le coup les gens vont quand même dans les commerces qui sont autour, sans doute en même temps et du coup le centre-ville. Enjeu 3 : Le développement des connexions intermodales et des modes doux pour une meilleure accessibilité des points d’attractivité. Quelles sont les stratégies/outils pour promouvoir l’utilisation du vélo, des transports en communs et le train comme alternative à la voiture pour les déplacements ?
Le train, non je crois pas qu’il se passe quelque chose de particulier sauf quand même mais là 76
ça date un peu, c’est la réflexion du pôle multimodal de la gare avec la passerelle qui a été créée, avec des parkings pour pouvoir s’y mettre avec des endroits où on peut garer ses vélos même si on voit pas encore beaucoup de vélos autour de la gare, tout cela en fait parti et là d’ailleurs je n’ai pas les chiffres mais on nous annonçait une montée en puissance des passagers de trains. Cela a forcément un effet positif, si en plus il se passe quelque autour de la gare, parce que là pour l’instant c’est un peu le no man’s land si on sort de la gare, il y a même plus de bistrot il n’y a plus rien, donc là il est temps effectivement que ça bouge autour de la gare donc là c’est en train de se faire. Sur les vélos, il y a un effort important, il y a ce matin un point presse justement sur ce thème là de la ville de Morlaix donc il y a eu tous les aménagements cyclistes qui ont été développés sur le centreville. Il y a une réflexion à l’échelle de l’agglomération de pistes cyclables qui rejoint la première piste cyclable qui doit être refaites c’est en allant vers Plouigneau. Le stationnement, les vélos, les pistes cyclables, le fait de se dire on roule plus à 50km/h sur une partie de la ville mais on roule à 30 et puis au centre-ville plutôt que d’avoir à un moment quand on arrive devant la mairie d’avoir deux voies, il y en a plus qu’une : tout ça quand on se promène en voiture déjà on roule moins vite. Ca c’est un apprentissage, au fur et à mesure, couplée à la location des 150 vélos loués par Morlaix Communauté, ça va commencer à faire des vélos qui circulent. Ça, ça pouvait difficilement se faire avant car il fallait vraiment des vélos électriques qui soient à des prix un peu près abordables pour ça marche car Morlaix sans vélo électrique, c’est un peu plus compliqué c’est que pour les sportifs alors qu’avec un vélo électrique on force même plus. Au vu du succès de la première opération de location de vélo à électrique, cette action sera-t-elle développée ?
Alors ça je sais pas, alors il va y avoir un retour d’expérience, alors les 100 premiers vélos ont été loués dans la journée et puis les 50 autres je pense que ça été fait très rapidement. Ils sont loués de toute façon que pour un maximum de
1 an. Donc dans 1 an ces vélos-là seront reproposés à la location sauf s’ils sont trop esquintés il seront revendu ou je ne sais pas quoi. En tout cas, il y aura un nouveau cycle de 100, 150 personnes qui vont de nouveau louer ces vélos là et puis les autres qui y auront goûté ils vont avoir acheté des vélos sans doutes, peutêtre pas tous mais on peut faire le pari qu’il y en ait au moins une grande partie qui aie aimé cela et qui va se racheter des vélos. Alors en fait, c’est plus malin cette location que si ça avait été une prime car une prime il y a quelques personnes qui achète mais ça coûte relativement cher sauf offrir une prime de 1000 euros ce qui est difficilement faisable, une prime de 150 euros ou 100 euros ça coûte cher à la collectivité et puis en même temps c’est one shot quoi. Alors que là ça va durer et les gens vont finir par acheter très certainement. Le fait d’avoir ça et les pistes cyclables, il y aurait location de vélo sur un truc ou on peut pas rouler ça marche pas, le fait qu’il y ai les deux en même temps, c’est plus malin. Après je ne sais pas ce qui sera, j’imagine que tout le monde va se mettre au vélo car de toute façon on ne pourra plus rouler à la voiture car ça sera trop cher donc on se bien obligé de se mettre au vélo. Enjeu 4 : La protection, l’évolution et la mise en valeur du patrimoine bâti morlaisien. La patrimoine morlaisien ne constitue-t-il pas un frein au renouvellement urbain ?
Si c’est un problème car, comme partout, vouloir préserver le patrimoine c’est un enjeu mais vouloir réhabiliter les logements pour qu’il y ait des habitants dedans ça en est un autre et ce n’est pas forcément compatible les deux. Il faut essayer que ce soit compatible mais parfois c’est compliqué : si on veut faire des terrasses extérieures et que ce n’est pas possible, si l’architecte de France impose des choses qui coûtent trop cher, il y a une négociation sur la notion de patrimoine. Ce n'est pas facile. Le fait que la ville se lance dedans est un pari. Pour moi ça n’a d’intérêt que si c’est couplé à des dispositifs fiscaux, et il y a un dispositif fiscal intéressant pour les investisseurs mais il faut aller 77
oles chercher. Il faut avoir une politique commerciale aussi. Sinon on se retrouve avec des obligations patrimoniales et puis rien en face, si on se retrouve à se dire que c’est mieux de faire du neuf que de réhabiliter en centre-ville car il y a trop de contraintes eh bien on a tout perdu. J’avais fait une proposition un jour en disant « y’en a marre des vieilles pierres du centre-ville de Morlaix, on revend toute la ville au Qatar qui vont rebâtir la ville sous une cloche au milieu du désert, et nous on construit des citées radieuses et on aura résolu le problème des bâtiments dégradés, des passoires à énergie » mais ça n’a pas été retenu. Quels seront les apports du PSMV ?
Le plan de sauvegarde peut être très gênant dans la réflexion sur comment on transforme des bâtiments qui sont parfois des maisons à pans de bois pour en faire des maisons habitables aujourd’hui. Pour parler des opérations sur les copropriétés on en a rénové datées des années 70 autour de Morlaix sur les plateaux ; on fait de l’isolation par l’extérieur qu’on ne peut pas faire en centre-ville. Au-delà de ça, pouvoir faire des ouvertures en plus, avoir l’autorisation de mettre des velux sur le toit. Il ne faut pas dégrader car il y a un vrai patrimoine mais il ne faut pas que ce soit un musée. Les architectes des bâtiments de France ne sont pas non plus des brutes qui sont incapables d’entendre ça mais dans certains cas c’est compliqué. Il y a eu des opérations où il n’y avait pas le droit d’isoler ni par l’intérieur et ni par l’extérieur. La Maison Penanault qui a été reprise par l’office du tourisme portée par Morlaix Co, déjà ça a coûté un bras et les fenêtres sont des grandes fenêtres pour lesquelles il a fallu remettre des carreaux avec des défauts dessus comme à l’ancienne et pas de double vitrage. Résultat c’est une passoire à énergie, avec des gens qui travaillent dedans qui ont froid et c’est ça coûte cher à la collectivité pour chauffer alors que des solutions d’aujourd’hui auraient pu être trouvées sans que ça dénature. Par exemple en mettant des fenêtres, pas PVC de base, mais des choses de qualité en double vitrage, il faut évoluer avec le temps.
Enjeu 5 : L’accès à tous aux équipements, aux services, à la culture et aux loisirs Quels sont les effets escomptés du projet de la qualification de quartier stratégique de la manufacture des tabacs ?
Le quartier de la manufacture c’est tout un projet, entre la projection, l’espace des sciences et tout se qui peut s’y passer est un lieu qui va attirer du monde quand tout sera finit. Après la ville de Morlaix avait porté la réflexion du projet du musée, l’espace pluriculturel « la virgule » dans la rue de paris, en réflexion la MJC centreville, on a un théâtre extraordinaire à Morlaix. On a moyen d’être attractif ! Le projet de la manufacture dans les réflexions portées sur l’attractivité c’est un peu le projet far. Se dire que là on a un truc exceptionnel qui à l’échelle d’une commune de 15000 habitants c’est extraordinaire. Ça va attirer pleins de gens, pas que pour s’y installer. On se rend compte que quand on pouvait encore sortir et rencontrer des gens c’était assez étonnant de voir des gens venant d’Italie pour vivre à Morlaix, des NewYorkais prennent des pied-à-terre, des parisiennes. Le côté culturel fait partie de l’attractivité ! Il y a beaucoup de choses qui attirent, spectacle, le cinéma, le théâtre… Avant le théâtre était très élitiste et maintenant ils ont réussi à changer la donne et tout est plein lorsqu’il y a des spectacles. Il faut réserver longtemps à l’avance. Le problème c’est que tout ça coûte presque trop cher aux collectivités : l’espace des sciences et le musée coûtent très cher. A mettre beaucoup d’argent sur ce genre de choses font qu’on en a moins pour les associations et les choses comme ça. Comment l’organisation urbaine, la liaison avec le centre-ville, de la Gare, et du quartier stratégique est-elle imaginée ?
Il n’y aura pas de liaison avec l’ascenseur oblique qui passe dans le tunnel, projet porté par la municipalité précédente. La municipalité actuelle réfléchit plus à des déplacements avec des bus et navettes électriques pour desservir la manufacture, le quartier de la gare… Ce qui se 78
rejoint avec l’action cœur de ville, c'est la réhabilitation de la voie d’accès au port et de la rue Gambetta qui fait tout un circuit qui permet de desservir le nouveau quartier qui passe devant la manu et devant la gare. Il y aura certainement un sens unique sur ces voies-là, il y a beaucoup de bus sur la rue Gambetta et parfois ils ne peuvent pas se croiser. Conclusion Pour conclure, pensez-vous que le délai établi dans la convention Action cœur de ville sera suffisant pour mettre en œuvre tous les enjeux définis dans la convention cadre ?
Non, après ça dépend si on regarde les choses qui ont été mises dedans et qui ont été entamées. Certaines ont déjà bien avancé alors oui. Si on raisonne sur l’habitat on est pas près d’avoir fini. Ne serait que sur l’action logement qui se finissent fin 2022 eh bien c’est trop court. On est en étude d’opération d'amélioration de l'habitat, on commence a avoir des contacts et là on est en train de réfléchir à comment on se débrouille pour financer les premiers projets sur lesquels on a des contacts à l’échelle 2022. Quand on regarde les études d’OPAH nos moyens d’intervention en mettant beaucoup d’argent, on regarde les statistiques et on s’aperçoit qu’on intervient sur 3 4 5% du parc du logement. On se dit qu' à l’échelle où on va il n'en faut 100 ans, et comme dans 100 ans les bâtiments ne seront pas finis ça recommencera, on pourra continuer. J’ai assisté à une présentation de la communauté européenne, un intervenant de la communauté expliquait que dans les projets de réhabilitation thermique, il affichaient le besoin de réhabiliter 97% du parc de logement européen. Je suis allé le voir à la fin, en demandant s’il parlait du parc de logement social européen, et non c’était tout le parc de logement européen. Et je me demande comment ils comptent faire ! A l’échelle de l’agglo on a un territoire hyper dynamique en termes de réhabilitation de l’habitat et on est loin de l’échelle qu’ils se fixent de 2030, 2050 ! C’est quasiment impossible.
Interview de Christel JORAND : Directrice du programme “Coeur de Ville” à Morlaix Quels ont été les enjeux rencontrés dans la mise en place du programme et la rédaction de la convention cadre d’Action Cœur de ville ?
Les enjeux ont été identifiés dans le diagnostic, c’est vrai que la problématique de la vacance commerciale et de la vacance de l’habitat c’est vraiment un problème très fort car on a pas loin de 20% de logements vacants dans le centre ville donc c’est énorme. Donc, réinvestir les logements et les immeubles, il faut qu’on inverse la tendance qui fait que le centre-ville perd des habitants. La contrainte c'est qu’on est en secteur patrimonial avec un bâti ancien qui est dégradé et qui est souvent et généralement coûteux à rénover donc ça bloque l’initiative privé et pour l’initiative public c’est aussi lourd car c’est des surcoûts liés à la configuration des bâtiments notamment les bâtiments à pans de bois qui sont superbes. Il y a des choses fabuleuses à l’intérieur mais quand on veut faire une opération de logement social avec des financements qui sont limités, c’est compliqué parce qu’on est sur des coûts de rénovation au mètre carré sans commune mesure avec la construction neuve donc c’est vraiment l’intérêt du programme cœur de ville c’est de pouvoir faire converger des financements pour justement rénover ces immeubles qui sinon sortent du champs opérationnel du fait du coût de rénovation. Après on a une plus-value, je vous dis il y a des choses superbes, en plus on est sur Morlaix avec une particularité avec des immeubles avec des logements qui ont des jardins : vous avez des appartements au troisième étage avec une passerelle et vous avez votre jardin sur les coteaux (ce sont des petits jardins qu’on appelle des combots) donc vous avez des appartements avec jardin en plein centre-ville dans une configuration d’espace qui est très original, ça peut être vraiment très agréable à vivre. Mais voilà, il y a aussi le coût de rénovation de ces passerelles, enfin il y a des problèmes de coûts qui font que c’est compliqué de mobiliser l’action publique et puis aussi d’intéresser les privés. Alors on voit 79
justement une des conséquences de la crise sanitaire et du fait qu’on soit desservi par une ligne TGV, on a de plus en plus de Parisiens qui arrivent et qui sont prêt à s'installer sur Morlaix pour la qualité de vie malgré tout, la bonne déserte avec Paris et eux ils ont un pouvoir d’achat, s’ils ont vendu un logement à Paris, c’est sûr qu’ils ont un pouvoir d’achat sans commune mesure car vous pouvez acheter un appartement voir même un immeuble avec jardin pour 100000 euros mais après effectivement vous avez aussi 200000 euros de travaux mais voilà eux ils ont le budget pour le faire mais c’est une tendance assez nouvelle. Enjeu 1 : La lutte contre la vacance des logements et sa fonction pour attirer de nouveaux habitants Q1 : Le projet action cœur de ville a-t-il permis de lutter contre la vacance de logements et est-il parvenu à attirer de nouveaux habitants en centre-ville ?
Alors en fait, on n’en sait rien parce que surtout on a pas encore travaillé suffisamment sur l’habitat. Comme je vous l’ai dit l’étude pré opérationnel d’OPAH de Morlaix Communauté est en cours, on aura les conventions d’OPAH on espère en fin d’année mais on pourra réellement commencer à travailler sur l’habitat en début d’année avec des opérations peut être coercitives dans le cadre d’opérations de renouvellement urbain. Le problème qu’on rencontre c’est qu’on est en décalage entre le temps du programme cœur de ville qui est sur 5 ans qui a démarré fin 2018 et qui va durer fin 2022 ou 2023 et le fait qu’on va commencer une OPAH fin 2021 début 2022 et donc pour l'instant on n'a pas eu d’actions engagées sur l'habitat. Pour moi dans le cadre du programme cœur de ville j’ai pas d’impacts mais je sais qu’il y avait déjà des OPAH sur Morlaix via Morlaix Communauté et que ça suivait son cours mais il n’y a pas eu réellement sur le sujet de l’OPAH RU et des mesures coercitives qu’on pourrait prendre, non il y a pas eu vraiment d’impact. Je sais qu’il y a une opération de rénovation d’un bâtiment de peut être 7 ou 8 logements qui va
sortir et qui peut sortir justement grâce à des financements complémentaires que l’on a dans le cadre d’action cœur de ville. Mais, il n’y a pas réellement pour l’instant d’impact du programme d’action cœur de ville sur la question de l’habitat puisque Morlaix Communauté est dans un autre calendrier d’action donc c’est un peu ce qu’on peut regretter, ce qui n’est pas le cas à Lannion par exemple, ils ont déjà engagés leur OPAH depuis plusieurs mois. Cela dépend des timings entre l’agglomération et puis la ville. Donc pour l’instant ce n’est pas l’habitat qui est l’élément moteur, mais par contre on a fait des actions plutôt sur les équipements et les espaces urbains. On a déjà requalifié des voies d’entrées de villes, et puis au niveau des équipements il y a tout le projet de la manufacture des tabacs avec salle de spectacle et des salles de cinéma : c’est donc un projet de Morlaix Communauté. Le projet ville, c’est une plateforme culturelle en centre-ville avec une antenne Micro Folie dont les travaux se terminent et qui va être inaugurée au mois de Mai, on reporte aussi car on ne peut pas organiser d'événements avec le Covid mais il y a plutôt des actions pour attirer les gens en centre ville par des équipements, par plutôt ce genre de choses mais on a pas encore travaillé suffisamment à mon goût sur l’habitat. Nous on est plutôt sur des mesures d’accompagnement pour renforcer l’attractivité du centre-ville par d’autres moyens, il y a un manager de commerce qui a été recruté qui est arrivé au mois de juin l’année dernière et du coup il agit en faveur des commerces en centre-ville, avec pas mal d’actions qui se font pour aider, en plus c’est compliqué en ce moment mais on agit sur les autres volets. Sur la question des mobilités, une meilleure accessibilité au centre-ville est un volet très important sur Morlaix. Q2 : D’autres outils pourraient-ils être efficaces selon vous pour lutter contre la vacance et attirer de nouveaux habitants ?
Je pense que les OPAH renouvellement urbain avec des opérations Résorption de l'habitat insalubre RHI, les expropriations pour palier à l’initiative privée ca aura forcément un impact. On travaille actuellement sur l’identification des i 80
immeubles ou des îlots sur lesquels effectivement l’action publique peut agir. On travaille aussi sur la restructuration d’un îlot de centre-ville mais pour y réimplanter dans l’esprit des niveaux d’équipements à renforcer. Cet îlot de centre-ville qui se situe entre la place du Dossen et la place Allende (la place du marché) enfin c’est vraiment un ilôt du centre ville, il y a un projet d’y ré-installer la MJC et d’y aménager une maison des associations et donc dans le bâtiment de la MJC actuel qui se trouve juste à côté, il y a le projet d’y aménager une résidence pour étudiants donc en plein cœur de ville parce qu’il y en a déjà une mais en périphérie sur les plateaux perdue dans la pampa : si vous n’avez pas de voiture, ce n’est pas très facile. Donc là ce serait en plein centre-ville avec des liaisons faciles vers l’IUT car l’IUT va ouvrir un nouveau département, je crois que c’est à la rentrée 2021 ou 2021, je ne sais plus. Donc il va y avoir encore 100 à 150 étudiants supplémentaires, qui vont venir compléter les étudiants qui sont déjà sur les deux départements d’IUT qui existent. Cela va être un élément de redynamisation et puis en parallèle on a le projet de restructuration du quartier de la gare. Donc là on est pas dans la partie basse de la ville, je ne sais pas si vous connaissez la ville mais la particularité c’est qu’elle est toute en longueur dans le fond de vallée et donc sur les plateaux on a les développements pavillonnaires, etc. Et donc, sur un des plateaux on a la gare et donc on travaille sur la restructuration des abords du quartier de la gare et là on a aussi un projet d’habitat mais on est pas sur la restructuration d’immeubles du centre-ville à proprement parlé, donc là il y a un projet de 120 logements à peu près donc en gros 200 à 220 habitants ce n’est pas rien et donc il y a une quarantaine de logements sociaux et le reste c’est 70 logements pour senior, un peu comme la résidence DOMITYS qui vient de se faire, mais c’est une résidence service aussi mais à coût abordable pour un public différent (à revenus différents en tout cas) puisque là le premier montant de location c’est 1500 euros je crois alors que DOMITYS c’est une résidence beaucoup plus chère. Il y a une dizaine de logements qui seront des logements de courts séjours comme des résidences hôtelières. Par exemple, vous venez à Morlaix pour quelques
jours pour le boulot ou autres, donc près de la gare il y aura quelques logements comme ceuxlà. Q3 : Face au vieillissement de la population, l’implantation de logements seniors (Résidence DOMITYS, projet participatif à proximité de la gare de Morlaix) est-il un bon levier pour éviter la perte des habitants sur le territoire ?
C’est pas forcément un levier, ça se fait de fait en fait parce que les seniors au bout d’un moment recherchent la proximité des services et des commerces et donc ont plutôt tendance à vouloir revenir dans les centres villes alors qu’ils peuvent peut-être habiter dans la campagne mais à partir d’un certain âge leurs isolements géographiques fait qu’ils souhaitent revenir au plus près des commerces et services. Donc en fait on n’a pas à agir dessus, c’est une demande, on a pas à générer de l’offre car c’est la demande qui vient et effectivement les gestionnaires des résidences senior l’ont bien compris donc c’est pour cela que DOMITYS a souhaité ouvrir une résidence en centre-ville et qu’on a une autre demande avec un positionnement financier différent justement pour pas concurrencer et avoir une mixité sociale à ce niveau là. Mais voilà c’est une recherche de s’implanter en centre-ville et que le logement que l’on trouve en centreville n’est pas adapté en fait à ce public-là, puisque ce sont des logements qui sont, même si en taille ils correspondent parce ce qu’on a beaucoup de petit logement en centre ville, ce n’est pas accessible : il y a des escaliers. C’est une offre qui répond à un besoin de fait, et c’est vrai que c’est une tendance qui va s’accentuer à l’avenir. Enjeu 2 : La recherche d’un équilibre commercial plus juste entre le centre-ville et la périphérie Q1 : Remarquez-vous de nouveaux investissements immobiliers dans le centre ville ou ses environs depuis le lancement du projet Action Coeur de Ville ?
Alors oui on est sollicité mais c’est vrai que le fait 81
qu’il y ai comme dans beaucoup de villes des zones commerciales en périphéries c’est toujours plus simple de s’installer en périphéries soit pour construire une boîte, soit pour en reprendre une qui existe. Donc c’est vrai que la facilité d’accès et la facilité d’aménager un commerce fait que les porteurs de projets ont plutôt tendance à s’orienter vers les zones de périphéries. Maintenant, c’est vrai que comme je le disais tout à l’heure, le manager de commerce qui est arrivé il y a quelques mois travaille avec des commerçants pour développer de nouveaux services en centre-ville et pour que les commerces qu’on y trouve se démarquent des commerces de périphéries où l'on va trouver toutes les franchises que l’on trouve partout dans toutes les périphéries de ville alors que les centres villes c’est le lieu du commerce un peu plus spécifique, un peu plus original. C’est vrai qu’il y a des demandes d’installations, après à nous d’avoir aussi l’offre de commerce, les surfaces notamment qui sont adaptées. Il y a effectivement des demandes et à nous de trouver des locaux qui répondent aux besoins donc il y a notamment la nécessité souvent de restructurer plusieurs locaux parce qu’en centreville ce sont souvent des locaux plus petits. Aujourd’hui la recherche c’est plutôt des grandes surfaces donc il y a ce travail à faire avec les porteurs de projet. Le fait qu’on soit en ORT (opération de revitalisation du territoire) ça permet effectivement de bloquer des projets d’implantations en périphéries. Le nouveau PLUI qui est entré en vigueur aussi l’année dernière intègre aussi des dispositifs pour que des commerces de moins de 300m² s’implantent obligatoirement en centre-ville. Toutes ces mesures là en fait, elles vont permettre je pense de préserver voire de bien re-développer le commerce en centre-ville. C’est vrai que depuis 1 ans on est un peu embêtés, mais malgré tout il y a des gens qui prospectent. Q2 : Le CDAC favorise-il la redynamisation du commerce en centre-ville ? C’est-à-dire l’ouverture de nouveaux commerces qui s’implantent en centre-ville ? Est-ce que ça permet de limiter ce développement de périphéries et de se recentrer en cœur de ville ?
Ce n'est pas la commission en elle-même parce que les gens qui déposent des dossiers ils ont étudié la chose pour que ça passe. C’est plutôt l’outil PLUI. On est effectivement à Morlaix avec un PLU intercommunal depuis l’année dernière avec la mise en place d’une politique locale du commerce qui vise à préserver les centralités donc les dispositions qui ont été mises dans le PLU sont des outils sur lesquels peuvent s’appuyer la CDAC pour bloquer ou en tout cas ralentir certaines installations. Maintenant c’est pas toujours facile politiquement parce que le Maire de telle ou telle commune va vouloir que sa zone commerciale aie tel ou tel commerce. Après ce sont des guerres de clochers politiques qui ne sont pas forcément toujours bien cohérentes avec des politiques d’urbanisme qu’on souhaiterait mettre en place. Mais je pense que en tout cas le fait de bloquer les développements commerciaux en périphéries, ça je pense que c’est bien rentré dans les esprits et maintenant on ne s’étends plus, on fait avec ce que l’on a et c’est vrai qu’il a aussi des renouvellements de commerces. Quand il y a un commerce qui ferme en périphérie, si quelqu’un veut s’y installer, les élus disent : “Pourquoi on utiliserait pas ce commerce là ? Pourquoi on l'obligerait à s’installer en centre-ville ?” Donc s’il y a pas d'extension, on est pas encore sur une compréhension de tous les élus de ramener dans le centre-ville parce que le centre-ville c’est Morlaix et ”Pourquoi Morlaix et pas les autres communes ? C’est toujours le rapport un peu difficile qu’il y a politiquement entre la ville centre et les communes rurales d’une agglomération, et c’est valable à Morlaix Communauté comme dans d’autres intercommunalités. Le PLUIH a été un grand pas qui a été fait grâce à ce PLU intercommunal. Q3 : L’instauration des parkings payants en centre-ville ne risque-t-elle pas d’avoir un effet contraire à celui escompté, à savoir une diminution de la fréquentation des commerces du centre-ville ?
Les commerçants n’en ont pas tiré bénéfice parce que du coup c’est du stationnement de voitures ventouses donc les gens qui viennent juste pour faire du shopping ils ne trouvent pas 82
forcément à stationner. En fait l’intérêt de réglementer le stationnement alors on le réglemente soit par du payant soit par de la zone bleue, enfin il existe différents moyens de réglementer le stationnement mais ça permet de favoriser la rotation des véhicules et sur une place de stationnement au lieu d’avoir une voiture qui stationne toute la journée par quelqu'un qui vient travailler et qui laisse sa voiture à 8h le matin et qui l’a reprends à 18h, le stationnement réglementé permets qu’au lieu d’avoir une seule voiture il y en aura peut être 4 ou 5 qui vont utiliser cette place de stationnement et donc ça fait d’autant plus de visiteurs au centre ville donc c’est vraiment pas un frein, ca peut être un frein psychologique pour les gens donc effectivement il faut adapter la tarification pour que ce soit pas dissuasif mais pour le commerce c’est préférable. Enjeu 3 : Le développement des connexions intermodales et des modes doux pour une meilleure accessibilité des points d’attractivité Q1 : Quelles sont les stratégies/outils qui ont été mis en place pour promouvoir l’utilisation du vélo, des transports en communs et le train comme alternative à la voiture pour les déplacements ? Existe-t-il des projets, à l’échelle davantage communautaire, pour développer les modes de transports doux sur le territoire ?
Alors là dessus on travaille actuellement sur l’élaboration d’un schéma directeur des mobilités justement pour avoir un cadre d’action pour la refonte des déplacements en centre ville. On sait qu’un des objectifs est de requalifier tous les espaces publics qui sont entre la mairie et le port. Aujourd’hui c’est de la voirie, c’est du stationnement, il n’y a pas d'espaces pour piétons ni pour vélos, on a des trottoirs mais ce n’est pas convivial, c’est un aménagement qui date des années 80-90 qui a été pensé pour la voiture et pas pour les autres modes de déplacements. Donc l’objectif c’est vraiment de requalifier ces espaces, mais comment ? A quelle hauteur ? On sait qu’on a une offre de
stationnement supérieure aux besoins puisqu’il y a eu une étude sur le stationnement qui a été menée. Mais voilà, combien de places on enlève ? Qu’est ce qu’on fait à la place ? Quelle place on donne au vélo ? Donc c’est l’objet de ce schéma directeur qui est en cours d’élaboration et qui sera terminé pour l’été et qui donnera effectivement le cadre d’action de la requalification urbaine qui s’en suivra. D’or et déjà les élus ont voulu expérimenter un certain nombre de choses. Donc là, depuis tout récemment, il y avait même d’ailleurs un article de presse qui est paru hier je crois, donc on a mis en place des pistes cyclables, des espaces de stationnements vélos, il y a une expérimentation qui est mis en place via des marquages aux sols, enfin voilà des choses qui ne sont pas trop coûteuses pour expérimenter justement la chose. Morlaix Communauté, on vous l’a peutêtre dit l’autre jour a mis en place un système de location de vélo électrique qui marche super bien. Le problème du vélo à Morlaix c’est la topographie, mais avec le développement du vélo électrique du coup on peut utiliser plus facilement le vélo, voilà donc on met en place des expérimentations et pour cet été il y a le projet d’aménager temporairement la place des otages (c’est la partie devant la mairie ou il y a un parvis qui se prolonge par un parking de 40-50 places). Et donc l’idée c’est de supprimer ce parking et d’y aménager un jardin éphémère, c’est une opération qui va durer pendant l’été, enfin du 15 juin au 15 septembre pour montrer justement aux habitants qu’on peut faire autre chose que du stationnement en coeur de ville et qu’on peut aménager des espaces qui soient conviviaux, sympas alors bon on avait l’idée de travailler avec les commerçants pour y aménager une sorte de bar en plein air. Après avec le covid, on peut pas, mais on va quand même installer des tables et donc les bars qui sont autours vont vendre à emporter et puis les gens pourront quand même s’installer, il y aura des chaises longues. L’idée c’est de montrer justement qu’on peut faire autre chose à la place d’un parking. On met en place des expérimentations. On a ce schéma directeur qui va aboutir à l’été et on va pouvoir ensuite lancer un projet vraiment de réflexion de réaménagement de tout l’espace public avec 83
l’objectif de plus de place aux vélos et transports en communs aussi. Morlaix Communauté va expérimenter cet été va expérimenter une navette électrique qui fera le trajet en fait (puisqu’on a un centre ville très allongé donc entre la manufacture d’un côté et l’autre partie du centre ville), une navette gratuite, on fait des expérimentations pour essayer de faire évoluer les modes de déplacements en centre ville. Enjeu 4 : La protection, l’évolution et la mise en valeur du patrimoine bâti morlaisien. Q1 : La patrimoine morlaisien ne constitue-t-il pas un frein au renouvellement urbain ?
J’en ai un peu parlé en fait quand j’ai parlé du coût de rénovation du bâti. Donc c’est vrai que c’est un frein. Après c’est un frein qui peut se transformer en plus valu, tout dépend qui est l’opérateur. Si vous êtes un privé et que vous avez effectivement les moyens de rénover un bâti ancien, vous avez quelque chose qui au final à plus de valeur qu’une maison qui sera peut-être thermiquement au top mais qui n’a pas de valeur patrimoniale parce que ce n’est pas des matériaux de qualité. Souvent quand vous avez un beau bâtiment qui est rénové, il prend plus de valeur sur le long terme, mais au départ quand vous avez du bâti très dégradé qui demande de lourds travaux, le frein c’est le coût de rénovation. Après la préservation et la valorisation du patrimoine, alors oui certains le considère comme un frein parce qu'on ne peut pas faire ce que l’on veut puisqu’il y a un plan de sauvegarde et de mise en valeur qui est à l’étude et donc les chargés d’études ils ont pour mission d’investiguer tous les immeubles du centre ville enfin qui sont dans le périmètre du PSNV, mais à la fois extérieurement et intérieurement donc ils vont dans tous les immeubles pour identifier des éléments patrimoniaux, cela peut être une cheminée, il y a des peintures, franchement ils découvrent des trésors. Il y a eu un reportage de France 3 là dessus, une dame a acheté une maison et quand elle a commencé un peu à enlever des placos, elle a découvert des fresques du mur au plafond et donc ils ont découvert que c’était un maître verrier qui habitait cette maison au 18ème et donc il y a une valeur incroyable et
qui est à l’étude et donc les chargés d’études ils ont pour mission d’investiguer tous les immeubles du centre ville enfin qui sont dans le périmètre du PSNV, mais à la fois extérieurement et intérieurement donc ils vont dans tous les immeubles pour identifier des éléments patrimoniaux, cela peut être une cheminée, il y a des peintures, franchement ils découvrent des trésors. Il y a eu un reportage de France 3 là dessus, une dame a acheté une maison et quand elle a commencé un peu à enlever des placos, elle a découvert des fresques du mur au plafond et donc ils ont découvert que c’était un maître verrier qui habitait cette maison au 18ème et donc il y a une valeur incroyable et elle est très passionnée de patrimoine et elle aimerait bien restaurer toutes ces œuvres et tout ça. Donc voilà on trouve des choses fabuleuses et si on est sensible au patrimoine alors on a envie de les valoriser et puis si on est pas sensible on serait prêt à tout bazarder. Pour certains cela peut être un frein et puis pour d’autres c’est une opportunité de valoriser le patrimoine, valoriser l’histoire et puis valoriser son bien car effectivement forcément après il y a une plue value qui s’en dégage. Donc ce n’est pas tout blanc ou tout noir selon de quel point de vue on se place. Cela peut être un atout ou cela peut être un frein. Pour la ville cela peut être un atout car touristiquement si on a un centre ville qui est rénové, on a toutes ces maisons à pans de bois qui sont rénovées ça va générer une attractivité. Là ce matin j’ai accueilli des gens qui viennent de Paris, ils sont missionnés pour faire un peu le bilan du programme “réinventons nos coeurs de ville“ donc c’est un appel à projet qui a été lancé pour les villes “coeur de ville” auquel Morlaix a répondu sur le quartier de la gare, on a été lauréat. Et donc ils viennent faire un peu un bilan et donc je leur ai montré le site du renouvellement urbain du quartier de la gare et je leur ai fait faire un petit tour du propriétaire et ils ont été vachement surpris, on traversé le viaduc, on a pris toutes les venelles, ils ont vu les maisons à pans de bois et ils ont trouvé ça magnifique donc il y a un potentiel touristique qu’il ne faut pas négliger. On a tout intérêt effectivement à faire des travaux qui visent à rénover tout ce patrimoine.
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Enjeu 5 : L’accès à tous aux équipements, aux services, à la culture et aux loisirs Q1 : Quels sont les effets escomptés du projet de la qualification de quartier stratégique de la manufacture des tabacs ?
C’est un projet effectivement de Morlaix Communauté, c’est une opportunité pour faire rayonner la ville au-delà même de l’agglomération parce qu’il y a déjà un festival qui commence à être connu qui s'appelle le festival Panorama qui amène des artistes, qui amène beaucoup de jeunes et de monde (de jeunes et moins jeunes d’ailleurs). Et donc c’est vrai que c’est un peu les mêmes intervenants qui portent ce projet. On l’a vu, il y a pu y avoir un concert fin août 2020 à la Manufacture déjà malgré le covid, mais bon voilà ca a été compliqué et ça a attiré vachement de monde, je ne sais plus qui il y avait : Jeanne Added et plein d’autres artistes qui sont sur le secteur. C’est une opportunité pour vraiment faire rayonner la ville et donc il y a une superbe salle de spectacle, là pour le coup ils avaient fait des concerts en plein air (cause covid toujours) et il y avait vraiment du monde donc je pense que le jour ca va pouvoir fonctionner, là les salles de cinéma sont en train d’être terminées, elles sont pas complètement finies, je ne sais pas si vous avez pu voir des photos, ce sont des salles de cinéma comme il n’y en a nulle part ailleurs, c’est des charpentes en coques de bateaux, c’est du tissu qui a été créé exprès pour les salles au mur, quand vous êtes à l’extérieur ce sont des espèces de vaisseaux capotés d’inox, enfin voilà ce sont des choses qui vont vraiment singulariser la ville donc c’est un atout très important. Tous les équipements globalement de la ville : la plateforme culturelle “la virgule” qui va s’ouvrir au mois de mai, c’est dans un ancien bâtiment, un ancien commerce de centre ville qu’on a rénové et c’est pareil : c’est une structure métallique de type baltard à l’intérieur. C’est un lieu original, on va pouvoir organiser des petits concerts, des petits spectacles, c’est des atouts pour la ville d’avoir des équipements qu’on trouve pas ailleurs. Q2 : Comment l’organisation urbaine, la liaison avec le centre-ville, de la Gare, et du quartier stratégique est-elle imaginée ?
En fait c’est vrai que ça revient un peu à ce que j’ai dit tout à l’heure, c’est pas facile de se déplacer à Morlaix du fait de la topographie. Les actions qu’on va engager dans les 5 ans qui viennent pour requalifier les espaces urbains et faciliter les déplacements piétons et les déplacements vélos, cela va aller dans ce sens là. Alors, les déplacements piétons sont assez facile parce qu’il y a un réseau de venelles piétonnes assez développées mais c’est pas accessible à tout le monde car c’est très en pente, parce que c’est des pavés, parce que vous êtes en mobilité réduite c’est compliqué. Il y avait un projet de liaison par ascenseur entre la gare et le centre ville (en ville basse) qui a été envisagé. Pour l’instant il est mis en stand bail par la nouvelle municipalité, mais ça reviendra certainement à l’occasion d’un mandat ultérieur parce que c’est vrai que si on peut aller du quartier de la gare au centre ville en une minute avec un ascenseur incliné c’est quand même une opportunité de mieux relier le plateau de la gare à la ville basse. Q2bis : L’ambition de la nouvelle équipe municipale est de laisser de côté le projet de téléphérique et de pallier cela par des bus, c’est bien cela ?
Oui ça c’est un choix politique et financier en fait, parce que c’est vrai qu’au départ l’investissement en navettes électriques est moins important que le fait de faire un ascenseur et comme ils n’avaient pas d’autres projets ils ont fait des choix lié à la capacité d’investissement aussi de la collectivité. Maintenant moi personnellement je suis persuadé, après j’espère que l’avenir me donnera tort, que le niveau de service qu’on va avoir avec des navettes électriques ne sera pas le même que celui d’un ascenseur parce que si vous montez ou vous descendez en une minute, ce sera pas le même temps en navette électrique parce que vous avez déjà le trajets plus long, vous allez mettre au moins 5 minutes et pour peu que vous attendiez 5 minutes le bus, vous allez descendre en 10 minutes donc autant descendre à pied. Le niveau de service du fait de la fréquence et du temps de trajet n’est pas le même, c’est pour ça qu’aujourd’hui le choix du bus ou de la navette c’est un choix court terme pour des raisons d’investissements et pour quand même offrir un service de liaison mais 85
c’est pas le plus satisfaisant. Après, on aurait un tunnel à construire ça serait pas envisageable non plus pour des raisons de coût, mais là on a un tunnel qui existe et donc en gros il faut 4 à 5 millions pour aménager l’outil de transport donc ça devait être soit un funiculaire soit un ascenseur et en fait techniquement un ascenseur c’est plus simple et moins coûteux, donc je pense que ça reviendra un jour comme priorité même si aujourd'hui ce n’est pas le cas. Q4 : Pour conclure, pensez-vous que le délai établi dans la convention Action cœur de ville sera suffisant pour mettre en œuvre tous les enjeux définis dans la convention cadre ?
Ah Non, non non... c’est ce que je vous disais déjà sur la question de l’habitat c’est clair que non puisqu’on aura une convention d’OPAH qui va être opérationnelle en fin d’année, début d’année prochaine. Donc, on est clairement pas dans le bon calendrier. On a demandé le report du programme “cœur de ville”. Quand je dis “on”, c’est quasiment toutes les villes “coeur de ville” en France, ont envoyé un courrier au préfet pour faire remonter ça au Ministère, parce que cette année 2020 a été assez ralentie dans la mise en oeuvre des projets et il faudrait à minima reporter d’un an. Nous on a re-demandé le prolongement enfin le prolongement du programme jusqu’à 2025, car nous on a un programme qui ne sera pas mis en place pour fin 2022. Q4bis : Et s’il y a report ou prolongement, estce-que l’aspect financier suivrait ?
Q5 : Et en dernière question, on voulait savoir selon vous quels sont les attraits que la ville doit valoriser pour les futurs investissements immobiliers ?
C’est ce qu’on évoquait tout à l’heure, la question des équipements. Pour une ville de 15000 habitants, on a déjà des équipements et va en avoir de nouveaux dans les mois qui viennent qui sont assez exceptionnels pour la taille de la ville. Donc, vous voulez venir vous installez à Morlaix : il y a des écoles du maternelles jusqu’à l’IUT, il y a plein d’équipements pour se divertir, pour faire la fête, il y a plein d’associations si vous voulez faire de la danse etc, il y a une vie associative très riche aussi. Donc voilà, c’est je pense des arguments pour attirer des investisseurs et puis tous les projets de requalification urbaine et tout le travail sur les mobilités qu’on va mener dans les 3, 4 ans qui viennent. Cela va normalement transformer le centre ville, le rendre plus convivial, parce que tout le bâti et toute la qualité de l’espace est là mais il y a des voitures partout et finalement ça donne une image pas très agréable, pas très conviviale. Donc ça normalement dans 4 ans, ça aura changé et à mon avis les deux leviers : tout ce qui est vie et aménagement urbain, c’est les deux leviers importants pour attirer. R5bis : On sent déjà, habitant Morlaix, au niveau du vélo ça s’est bien dynamisé aux abords du port, c’est déjà plus agréable.
Oui c’est vrai
Oui c’est ce le but, c’est ce qu’on aimerait, je ne sais pas pour l’instant, aucune ville n’a de réponse donc on ne sait pas, mais ça serait logique, parce que voilà on a été bloqué. Mais on a déjà eu ceci dit des financements pour des projets en cours mais l’idéal ce serait que ce soit prolongé. Oui car on avait vu dans la convention cadre qu' en 2022 les financements s’arrêtaient, mais la ville pouvait continuer les projets cœur de ville mais les financements s’arrêtaient.
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ATELIER TERRITORIAL DYNAMIQUES DE L’HABITAT DANS LES VILLES MOYENNES EN BRETAGNE
2020 - 2021