Tiers Lab
architecture, urbanisme, recherche Tiers Lab est une société d’architecture, d’urbanisme et de recherche spécialisée dans la mise en projet des situations d’entre-deux (foncier inoccupé, immeubles dégradés, conflits d’usages, etc.). Elle propose des missions d’accompagnement de la maîtrise d’ouvrage et de médiation architecturale et sociale pour faire émerger et accompagner des projets, de l’échelle du bâtiment à celle du territoire. Ses mots clés : citoyenneté, solidarité, proximité, participation, soutenabilité, renouvellement territorial.
Marion Serre
Née à Chambery (FR) en 1989, elle obtient son diplôme à l’école d’architecture de Marseille en 2013, puis sont doctorat en 2017. Ses travaux s’intéressent au renouvellement et à la requalification de différentes natures d’espace, à des échelles différentes (délaissés urbains, quartiers pavillonnaires, centres historiques). Dans chaque projet mené, elle accorde une attention particulière à la place et à l’implication des usagers dans le processus de conception et de fabrication.
Gabriele Salvia
Né à Tricarico (MT) en 1986, il obtient son diplôme à la faculté d’architecture de Rome «La Sapienza» en 2012, en co-tutelle avec l’université de Buenos Aires. Depuis 2013, il habite et travaille à Marseille, sur les thèmes liés au patrimoine, au paysage et aux lieux de la mobilité. Depuis 2015, il est enseignant à l’école d’architecture de Marseille et chercheur au sein du laboratoire Project[s], au sein duquel il développe actuellement une recherche centrée sur la requalification des centres anciens.
LA SAVINE EN TRANSITION 2019-2020. Marseille (FR). Mission pour la requalification de 4ha de friches. Commanditaire : Marseille Rénovation Urbaine.
La Cité de la Savine fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine ANRU, porté par Marseille Rénovation Urbaine (MRU). La Savine est située sur un plateau, en hauteur, au pied du massif de l’Etoile. Sa position est à double tranchant. D’un côté il s’agit d’un site entre ville et nature, aux multiples qualités paysagères. D’un autre côté, cet emplacement en fait un lieu idéal pour le développement du traffic de drogue. Le projet de rénovation urbaine consiste à démolir l’ensemble des immeubles construits dans les années 80 (amiantés) pour dégager le coeur du plateau et à reconstruire en lisière. La mission consiste à produire un plan d’action pour la restauration du paysage et la gestion de la friche en train de se former, qui atteindra près de 4ha. L’enjeu est de co-construire des projets avec les acteurs présents (institutionnels et habitants) pour envisager des occupations possibles à court, moyen ou long terme (remodelage des sols, jardins, jeux, cheminements, pastoralisme, etc.) et les mettre en oeuvre.
Avec Horizons paysage, Etienne Ballan , Mathias Bourissoux
JARDIN D’INSERTION 2019-2020. Marseille (FR). Mission pour l’accompagnement à la réalisation d’un jardin d’insertion porté par les Restos du Coeur. Commanditaire : Marseille Rénovation Urbaine.
La première mission que nous a confiée MRU -élaborer un plan de gestion d’une friche de 4ha en train de se former dans le cadre d’un projet de démolition d’une cité- a fait émerger un projet de jardin d’insertion porté par les restos du coeur sur environ 2ha de cette friche. La mission consiste à accompagner les restos du coeur dans ce projet de jardin : projeter les espaces de culture, les serres, les dispositifs de compostage, les cheminements, les espaces publics (place), les pentes (terrasses et talus), la base-vie, procéder à l’analyse des terres, identifier les besoins en arrosage, définir les modalités d’amendement du sol existant. L’objectif est de co-construire le projet avec les restos du coeur et les habitants, en trouvant des articulations entre les espaces de jardin et les espaces accessibles au public.
Avec Horizons paysage, Etienne Ballan , Mathias Bourissoux
CENTRES ANCIENS, ARCHITECTURE DE DEMAIN ? 2019. Briançon (FR). Recherche action sur les centres anciens. Financement : Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (POPSU)
Cette recherche action avait pour objectif de mettre à l’épreuve la capacité de transformation des centres anciens : peuvent-ils être l’architecture de demain ? Pour cela, le centre historique de Briançon -la Cité Vauban- a été pris en exemple. Le travail a été organisé en trois phases : - un diagnostic des modes d’occupation (résidences secondaires, vacances, habitations à l’année) et des dégradations du centre ancien. - des ateliers ciotyens pour identifier les besoins des habitants. - un atelier de projet avec 20 étudiants et jeunes professionnels pour formaliser les idées ayant émergé au cours des ateliers citoyens. Cette recherche action a conduit à plusieurs résultats : le lancement d’une OPAH, la création d’une permanence de l’ABF pour accompagner les propriétaires privés dans leurs projets, un projet de tiers lieu.
Tiers lieu solidaire 2019-2020. Briançon (FR). Mission d’accompagnement pour la réalisation d’un projet de tiers lieu avec les associations locales. Commanditaire : commune de Briançon.
Suite à une première année de recherche action financée par le POPSU, la municipalité nous a missionnés pour l’accompagner dans la création d’un tiers lieu solidaire dans un bâtiment public vacant. La mission consiste à : Temps 1 : organiser des ateliers de co-conception avec les acteurs impliqués (associations, habitants, professionnels, institutions) pour agencer l’espace en fonction des usages, ainsi que pour définir les règles de gouvernance du lieu. Temps 2 : Sur la base des ateliers de co-conception, produire un plan définitif ainsi qu’un règlement intérieur qui répondront aux besoins de chacune des parties prenantes. Une attention particulière sera portée dans l’étude à l’organisation des espaces pour qu’ils soient flexibles et mutualisables (travail dans l’épaisseur des murs pour l’accueil de fonctions, changement d’usage des pièces etc.). Temps 3 : Assurer le suivi du chantier, notamment les travaux réalisés en chantier d’insertion. Temps 4 : Accompagner les associations dans l’ouverture et la mise en fonction du tiers lieu.
Métamorphose 2015. MArseille (FR). Recherche action sur la transformation d’un délaissé de voie ferrée en espace public. Maître d’ouvrage accompagné : SNCF Réseau
Le projet s’intéresse à la requalification des bords d’une voie ferrée, en contact direct avec des grands ensembles. Pour cela, j’ai proposé à la SNCF Réseau de transformer cet espace délaissé en espace public, avec les habitants et le réseau associatif du quartier. Avec 40 000 euros de subvention de la SNCF-Réseau, nous avons travaillé avec les enfants de l’école primaire du quartier sur un projet de fresque et de parcours sportif le long de la voie durant deux ans. Le projet a été finalisé en 2015, en collaboration avec une paysagiste,
Ruisseau Mirabeau 2015. Marseille (FR). Recherche action sur la transformation d’un délaissé d’autoroute en espace collectif. Maître d’ouvrage accompagné : Bailleur social NLP
Ce projet s’intéresse à la requalification d’un délaissé en espace collectif dans un lotissement HLM fermé, situé dans un quartier prioritaire. Pour ce faire, un processus de participation a été mis en place. Une fois le projet défini, trois chantiers éducatifs co-organisés avec une association locale ont permis de réaliser l’espace imaginé. Ce projet a été considéré comme pilote par le bailleur social (NLP) qui l’a valorisé dans ses demandes de subventions ultérieures. Cela lui a permis d’obtenir un financement à hauteur de 150 000 euros pour prolonger la démarche participative impulsée.
Cinema volturno 2011. Rome. Projet mené par le collectif pluridisciplinaire ReworkShow, en collaboration avec la faculté d’architecture de Rome «La Sapienza» et le collectif citoyen Volturno Occupato.
Le projet a pris forme grâce à un workshop organisé par le collectif Reworkshow, en collaboration avec la faculté d’architecture de Rome «La Sapienza» et le collectif qui gérait le théâtre. Il s’agissait de la réhabilitation de la salle, du foyer et des espaces de service de l’ancien Cinéma Théâtre Volturno de 1910, abandonné durant une dizaine d’années. Ces différents espaces ont été adaptés pour accueillir de nouvelles activités culturelles (concerts, repas associatif, ateliers de danse et de théâtre). Cette initiative a permis de rendre cet espace aux citadins, d’en faire à nouveau un lieu de culture.
avec les membres de ReworkShow
PER un paesaggio laborioso 2018. Tricarico (IT). Concours d’idées pour la requalification des « Orti Saraceni ». Commune de Tricarico.
Créés au XXème siècle, les «Orti Saraceni» (jardins des Sarrazins) sont organisés selon un système complexe d’exploitation agricole des pentes de la vallée aux portes du village de Tricarico. Suite à leur abaondon progressif, le projet propose leur réactivation productive. Pour cela, le projet repose sur la mise en place de deux dispositifs : «vie d’acqua» (les voies d’eau) et «vie di terra» (les voies de terre). «Vie d’acqua» : il s’agit de remettre en état l’ancien système d’irrigation, basé sur le principe de gravité (sans utilisation de pompes à eau). «Vie di terra» : il s’agit de créer un système de cheminement, permettant d’accéder aux terres cultivées et de recréer des relations physiques entre le centre ville ancien et les nouvelles constructions dans le fond de la vallée. Pour cela, l’un des éléments forts du projet est la reconstruction du ponte del Carmine (image ci-contre).
avec Giulia Poma Murialdo
2040 Utopies PAVILLONNAIRES 2018. Métropole Aix-Marseille. Concours d’idées organisé annuellement par l’association Devenir (Aix-en-Provence). Projet exposé à la Fondation Vasarely (Aix-en-Provence), primé et publié (8ème éd. Atelier Urbain AIX 2040, 2018).
Le pavillonnaire est devenu un véritable territoire à enjeux, dont le devenir pose question. En 2040, aura-t’il été démoli au profit d’un habitat plus dense ? Ou bien sera-t’il devenu un “Frankenstein urbain”, produit au coup par coup par la promotion immobilière ? Ce projet propose d’explorer une voie médiane. Prendre l’unité du lotissement comme échelle de référence pour agir sur les modes d’habiter et les pratiques de quartier. Purs produits de l’urbanisme règlementaire, les lotissements sont modelés, clôturés, enclavés par de multiples normes (PLU, règlements intérieurs), fondées sur la propriété privée et, de fait, sur la dimension individuelle. Réinventer l’utopie pavillonnaire, c’est réinventer son idéologie; changer les imaginaires qui le caractérisent. Pour cela, notre projet propose de transformer les lotissements en revisitant la dimension collective de l’habitat. En 2040, les lotissements seront de nouvelles formes de “co-housing”, des unités morphologiques et sociétales fondées sur des règles collectives.
avec Ion Maleas, Semina Mavromatidi
Exemple de règles nouvelles
dello slargo alla piazza 2016. Villabate (IT). Concours d’idées pour la requalification de dix secteurs périphériques. Commune de Villabate, Piazza Figurella. Mention du jury (3e place).
La Piazza Figurella, située à Villabate (quartier de la périphérie Sud de Palerme), n’est pas délimitée par un front urbain continu et ne hiérarchise pas les circulations (voitures et piétons). L’actuelle configuration est pensée principalement pour l’automobile en transit ou en pause. Fort de ce constat, notre proposition consiste à inverser ce rapport de force et créer avant tout un espace public, entendu comme espace d’interaction. L’idée est d’initier un cercle vertueux de requalification de ce quartier périphérique. Ce projet inclut activement la population. Au vu de la complexité moprhologique et sociale du territoire, l’enjeu consiste à imaginer un projet qui sera capable d’intégrer les intérêts multiples de l’ensemble des acteurs et de s’ajuster dans le temps. Pour cela, nous avons imaginé trois phases : le projet de sol, le projet social, le projet d’architecture de l’espace public.
avec Giulia Poma Murialdo
La métropole des villages 2015. Goussainville. Concours d’idées international d’architecture et d’urbanisme, EUROPAN 13.
La situation urbaine particulière du village de Goussainville est représentative d’une condition métropolitaine générique à accompagner, située à la croisée d’enjeux territoriaux et locaux : un tissu villageois en déclin, à la fois au coeur et en retrait d’un réseau d’infrastructures et d’activités en plein essor. Le projet a été pensé selon trois principes : révéler un paysage à la fois ancien et hypermoderne, à travers des interventions minimales sur l’espace public (bleu) ; relier les tracés existants pour restituer une continuité, un maillage (jaune) ; régéner un tissu architectural par des interventions ponctuelles, fondées sur le principe des coopératives locales (rouge).
avec Clément Pecqueux, Marie Keraudren, Vincent Lanier
PASSAGGI 2016. Montalcino. Atelier de projet organisé annuellement par l’association pluridiscplinaire de recherche urbaine et architecturale ATELIER APPENNINI. Etude financée par la commune de Montalcino.
Le site dit «Spuntone» constitue un grand terrain vague, vallonné, situé entre la ville ancienne et la ville nouvelle. Le projet s’appuie sur la topographie des lieux et sa principale richesse: la terre. L’enjeu consiste donc à renforcer les terrassements existant dans la continuité de la forteresse et à les utiliser pour en faire des cheminements piétons. Les terrasses sont cultivées avec des plantes locales. Des jardins potagers sont mis à la disposition des habitants du village. Par ailleurs, en contre-haut du Spuntone, nous avons proposé de retravaillé les mobilités : transformer l’actuel giratoire en place, combinée avec l’arrêt des bus pour fluidifier la circulation dans le coeur du village. Ce projet avait pour ambition de recréer un morceau de paysage toscan, tout en réaffirmant la mobilité piétonne et en proposant une nouvelle gestion des flux.
LES toiles communes 2014. Paris. Consultation internationale d’art et d’architecture pour la création d’un centre d’hébergement nomade dans Paris intra-muros. Organisée par l’association pluridisciplinaire PEROU, en collaboration avec les Enfants du Canal.
Le projet des Toiles communes est composé de deux éléments : des modules et une toile. Les modules peuvent être assemblés en lanière ou en bande en fonction de la profondeur de la parcelle. Les modules sont divisés en deux groupes : les logements et les espaces communs. Les logements sont composés de trois parties : un seuil, une pièce et une salle de bain (optionnelle, à l’arrière des modules). Les espaces communs sont de deux ordres : les indispensables (accueil, bureaux, salle à manger, buanderie...)et les optionnels (café, bibliothèque, théâtre...). En fonction des acteurs mobilisables autour du site d’implantation, le programme est adapté. Par exemple, si le secteur est largement investi par les artistes, le programme sera centré sur l’art et les évènements culturels. S’il s’agit de jardiniers, les modules communs serviront d’ateliers pour faire des boutures, des plantations etc.
avec Stéphane Herpin, Marie Lafond, Carole Lenoble