Mémoire HMONP Chavanne Antoine

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CHAVANNE | Antoine

Habilitation à la Maîtrise d’ Oeuvre en Nom Propre Architecte Une profession aux champs d’interventions multiples

Ecole Nationale Supérieure d’ Architecture de Grenoble

2012 | 2013




Membres du Jury Noel BRUNET Architecte représentant du Conseil de l’Ordre des Architectes

1 Bis rue Jeanne d’Arc 69003 LYON

David DEMANGE DEMANGE Architecte D.P.L.G. «La Ruche» - 84 quai de Jemmapes 75010 PARIS Arnaud MISSE NAMA Architecture 14 rue Lakanal 38000 Grenoble Vincent BRESSY WS-A Sarl Vincent Bressy Architecte 2 rue St Laurent 38000 Grenoble Philippe BOUCHE Philippe Bouche Architecte D.P.L.G. Le bourg 38380 Saint Pierre de Chartreuse


Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

Habilitation à la Maîtrise d’ Oeuvre en Nom Propre Architecte | Une profession aux champs d’interventions multiples

CHAVANNE | Antoine

Structure d’acceuil JSA sarl

92 Quai Pierre Scize 69005 Lyon

Tuteur Jacky Suchail

Architecte gérant de JSA

Directeur d’Etudes Hubert Guillaud

Architecte - Professeur ENSAG Co-Directeur de l’Unité de recherche AE&CC « Architecture, environnement et Cultures Constructives »


|REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail. Pour la formation d’habilitation à la maîtrise d’oeuvre tout particulièrement Colette Ioan au suivi de la scolarité, Marianne Veillerot responsable du pilotage administratif, nos architectes-enseignants Christine Royer et Ludovic Brenas mais aussi tous les intervenants de qualité. L’agence d’architecture JSA au sein de laquelle j’aieffectué ma mise en situation professionnelle. Je tiens à remercier Jacky Suchail de m’avoir permis d’intégrer son agence et pour m’avoir consacré du temps et accordé sa confiance mais également mes collègues Nicolas Mouterde, François Drosson et Marion Peyrat. Merci pour cette expérience très enrichissante. Je remercie mon directeur d’étude, Hubert GUILLAUD, pour son encadrement, son soutien et ses conseils.


SOMMAIRE|

| Introduction

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| Profil de l’agence JSA | Cortex | Profil de l’agence | Organisation de l’agence | Secteurs d’activités | Retour sur l’agence JSA | Retour sur le protocole de formation

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| Expérience au sein de JSA | Réhabilitation de 245 logements | Extension d’une école

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| Synthèse de la formation | La gérance de l’agence | L’administration d’agence | La gestion d’agence | Le management d’agence

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| La gérance du projet | L’architecte sachant | L’architecte commercial | L’architecte concepteur

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| Conclusion

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| Annexes

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INTRODUCTION| Effectuer l’année d’Habilitation à la Maitrise en nom propre à l’issue de mon diplôme s’inscrit pleinement dans ma perspective professionnelle de créer, à moyen voir court terme, ma propre agence. S’agissant de la Mise en Situation Professionnelle, le choix de la structure d’accueil correspondait à ma volonté d’intégrer une agence ayant une démarche architecturale affirmée et travaillant particulièrement dans le secteur public. J’ai intégré l’agence JSA, gérée par Jacky SUCHAIL, en octobre 2012 dès le début de la formation théorique à l’ENSAG. Etre admis dans une petite structure travaillant principalement dans le marché public était pour moi riche d’apprentissage au regard de la formation HMONP et favorable à la compréhension de l’ampleur des responsabilités liées à la transdisciplinarité des champs d’interventions du métier de maître d’œuvre. Cette dernière étape dans ma formation d’architecte fut une expérience riche, mon statut me permettant d’avoir une certaine liberté, la possibilité de poser de nombreuses questions et de bénéficier de toutes les informations dont j’avais besoin. Pour répondre à mes objectifs, on m’a proposé de travailler sur différentes affaires, à différents stades d’avancement, afin d’être confronté à une multitude d’informations et de situations. J’ai commencé l’apprentissage des différentes étapes du processus de conception et d’exécution, des normes et réglementations, des obligations et des responsabilités de l’architecte. Cela m’a permis de prendre conscience qu’il faut assimiler un grand nombre de connaissances dans la pratique de cette profession. Je n’ai pas entamé cette MSP comme un simple approfondissement de l’architecture car je considère qu’on apprend tous les jours en tant qu’architecte, mais surtout avec une autre idée en tête : ne jamais perdre d’esprit que dans le futur je serai « seul à bord » pour faire tourner ma propre entreprise et qu’il faut être productif mais surtout rentable sinon je ne pourrai pas être garant des projets ni de l’agence. Pendant ma MSP, j’ai essayé de me projeter en tant que futur chef d’entreprise : mon statut en tant que HMONP m’a offert la chance d’analyser et de comprendre le sens de tous les actes et les choix de mon patron. J’ai énormément échangé avec lui car c’est une personne ouverte, il m’a expliqué comment il a démarré une première fois avec un associé puis tout seul, ce qui a fonctionné mais aussi les difficultés rencontrées, ses erreurs, ses choix, ses stratégies de développement… tout ce qui lui a permis d’être là où il en est aujourd’hui. J’étais dans une position, en tant que HMONP, où je pouvais me nourrir des expériences vécues par mon patron. Seront développé dans une première partie les acteurs et le fonctionnement global de l’agence JSA avec ses stratégies. La deuxième partie portera sur ma place et sur le travail en tant que jeune architecte au sein de l’agence. La troisième partie portera sur ma vision du métier d’architecte par rapport à la gestion de l’agence et de projet, ce qui me permettra d’aborder les multiples facettes d’une activité transdisciplinaire.

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PROFIL DE L’AGENCE JSA|

| CORTEX « La métaphore constitue un outil créatif et poétique extrêmement riche auquel j’ai recours en permanence. Elle donne forme à la pensée abstraite. N’est ce pas la vocation de l’architecture ? » Jacky Suchail L’agence Jacky Suchail Architectes donne à voir, dans sa production variée (logements, équipements, espaces publics, projets urbains) des constantes que l’on retrouve au fil des projets. Elle ne tient pas à se rattacher à un courant théorique, mais trouve ses fondamentaux dans diverses sources souvent extraites du milieu naturel ou de domaines abstraits comme la musique. Ces images métaphoriques lui servent d’outils conceptuels et de vocabulaire architectural. Ses fondements s’appuient sur des parallèles avec les éléments primordiaux: l’eau et l’horizontale, la matrice terrestre et l’enracinement, l’écheveau végétal et l’ossature.L’écoute des forces en présence et la trace de l’origine sont ses repères génériques. Plus que la perception immédiate de ces références, ce sont les impressions qu’elles provoquent qui nourrissent son travail. Elle cherche à reproduire ces mêmes impressions sans pour autant calquer la forme. La matière d’inspiration ne se trouve pas dans la représentation littérale de l’horizontale d’un océan mais dans l’effet qu’elle va produire sur l’observateur. Le modèle présente une source d’intérêt, non comme image reproductible mais comme sujet de transposition métaphorique. « Puiser des images mimétiques dans les montagnes, les océans et les arbres afin de réaliser une figuration naïve amène à reproduire des formes illustratives infantiles et vides de sens. Pour rendre hommage à la puissance de l’univers, il convient de s’adresser à lui plutôt que le singer ». La métaphore ouvre une brèche dans l’imaginaire qui dépasse la représentation picturale de l’apparence et révèle des rapprochements insolites. Elle permet d’effectuer des transferts entre des domaines sans rapport apparent comme la musique et l’architecture. Elle ouvre la porte d’une expression spirituelle et surtout dépouillée. La métaphore traduit l’essence de toute expression formelle par des voies non verbalisées, qui par analogie permettent d’en comprendre l’émotion et la dimension sensible.

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| PROFIL DE L’AGENCE JSA SARL 92 QUAI PIERRE SCIZE 69005 LYON TÉL FAX

04 78 30 17 16 04 78 28 87 73

EMAIL contact@jsarchitectes.com WEB www.jsarchitectes.com CHIFFRE D’AFFAIRE EFFECTIF 2012 411 365 € 2011 353 198 € 2010 326 966 €

2012 4 architectes 2011 3 architectes 2010 3 architectes

| MOYENS TECHNIQUES | LOGICIELS Archicad 16, Sketchup 8 Art-Lantis R, Adobe Creative Suite 6 Design Premium, Microsoft Office X (Word, Excel, Powerpoint, Entourage), Ragtime 6 MATÉRIEL INFORMATIQUE 1 serveur Macpro PowerPC G5 2 postes Macpro Cao Dao Quad-Core Intel Xeon Moniteurs 24’’, 4 postes Imac 27 ’’, 1 poste secrétariat sur Imac 20’’, 1 poste comptabilité sur Macintosh G4, 1 poste informatique portable sur Powerbook Macintosh G4 MATÉRIEL D’IMPRESSION 1 copieur / imprimante / fax / scanner SHARP MX-2610N Laser Couleur, 1 traceur de plans HP T790 PS 44’ format A0+ couleur MATÉRIEL DE COMMUNICATION 1 standard téléphonique Numeris + 6 Postes, tous les postes informatiques sont équipés d’Internet à très haut débit JSA met à disposition de ses collaborateurs non seulement tous les outils nécessaires à l’élaboration technique et à la communication du projet mais aussi à l’épanouissement de leur créativité architecturale. 12|


| MOYENS HUMAINS | JACKY SUCHAIL

Gérant fondateur de JSA sarl Architecte DPLG Urbaniste OPQU Architecte conseil CAUE du Rhône 2011 | Architecte conseil au CAUE du Rhône 2010 | Formation - qualité environnementale des bâtiments cession QEB11(Ademe, Ordre des Architectes, DAPA) 1999 | Certificat de qualification OPQU (Office Professionnel de Qualification des Urbanistes) 1993 | Diplôme d’urbaniste DURBAP 1992/1993 | 3ème cycle d’urbanisme appliqué à l’Université Lumière Lyon 2 1985 | Exercice libéral : création de l’agence d’architecture Jacky Suchail Architecte à Lyon, 69 1983/1985 | Chargé d’études à l’agence d’urbanisme de la Guadeloupe (ADUAG), Point-à-Pitre 1983 | Exercice libéral à Saint-Etienne : réalisation d’un immeuble de logements 1983 | Diplôme d’architecte DPLG 1977/1983 | Études d’architecture à l’unité pédagogique de Saint-Etienne

MARION PEYRAT Assistante de direction

AMÉLIE GIROUD (Cabinet Feuillye) Expert comptable

ANNE ROLLAND (aR.) Chargée de communication

ARCHITECTES URBANISTES NICOLAS MOUTERDE Architecte DPLG, OPC, chef de projet 15 années d’expériences, notamment chez Pierre Faure Architecte, BY Bourcharlat, Pierre Favre, vacation CNRS au laboratoire d’analyse de l’habitat ENTPE. 2011 | Formation GEPA OPC 1998 | Diplôme d’Architecte DPLG

FRANÇOIS DROSSON

Architecte DE HMONP, chef de projet 5 années d’expériences, notamment chez Atelier 9.81 Lille, Eva Jiricna Architects Ltd Londres. 2010 | HMONP 2008 | Diplôme d’Architecte DE

ANTOINE CHAVANNE

Architecte DE, assistant chef de projet 1 année d’expérience, notamment chez Perraudin Lyon 2012 | Lauréat Solar Decathlon Competition 2012 | Diplôme d’Architecte DE 2006 | BTS Systèmes constructifs bois et habitat

JSA complète ponctuellement son équipe par des architectes afin de répondre au mieux aux exigences de délais imposées par le contexte de chacun des projets.

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| ORGANISATION DE L’AGENCE Gérant

Chargée de communication

ANNE ROLLAND

Chef de projet

FRANCOIS DROSSON

Expert comptable

JACKY SUCHAIL

Chef de projet

NICOLAS MOUTERDE

AMÉLIE GIROUD

Assistant Chef de projet Assistante de direction

ANTOINE CHAVANNE

MARION PEYRAT

| JACKY SUCHAIL | Gérant fondateur de JSA sarl Architecte DPLG Urbaniste OPQU Architecte conseil CAUE du Rhône

Jacky est l’architecte référant de l’agence. Il supervise tous les projets pour être la mémoire vive des projets. Il est l’interlocuteur principal tant avec la maitrise d’ouvrage qu’au sein même de l’équipe de maitrise d’œuvre. Son rôle en tant qu’architecte dirigeant est de promouvoir le travail de l’agence, d’entretenir son réseau, ses relations avec les maitres d’ouvrages / équipe de maitrise d’œuvre, de contrôler les entreprises, manager son personnel, il fait des propositions d’honoraires et la répartition dans l’équipe de MO. Il est architecte conseil au CAUE du Rhône depuis 2011. Ce statut lui permet d’élargir son réseau, d’entretenir des relations avec des futurs maitres d’ouvrages et d’être au courant des problématiques de la région. Jacky prend les décisions importantes pour l’agence en prenant compte des avis de chacun de ses employés. La complémentarité des différents profils des acteurs de l’agence favorise une bonne gestion des projets et de l’agence et lui permet d’offrir de la qualité architecturale. Il défini les grandes lignes de chacun des projets, puis délègue le suivi de projet à chacun des architectes de l’agence. Il a un rôle au quotidien d’orientation, de conseil et contrôle l’avancement pour être au courant de tout, pour pouvoir intervenir à tout moment et pour gérer la coordination avec les maitres d’ouvrages et les BET.

| NICOLAS MOUTERDE | Architecte DPLG | OPC | Chef de projet

Il est salarié à l’agence depuis 2007. Il a obtenu une forte expérience depuis 15 ans par son passage dans plusieurs agences lyonnaises. Nicolas a la particularité d’avoir une grande connaissance des normes et d’avoir des compétences techniques. Cette spécificité, il l’a acquise avec les chantiers qu’il suit puisqu’il a aussi la qualification pour être OPC. De part son savoir, il est souvent sollicité à l’agence pour répondre à des questions aussi bien d’ordre technique que administratif.

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| FRANCOIS DROSSON | Architecte DE HMONP | Chef de projet

Il est salarié à l’agence depuis 2011. Grace à une relation de confiance établie avec Jacky, il l’épaule et il gère une grosse partie de la production de l’agence. Ses connaissances en informatique ont permis à l’agence de disposer de nouveaux moyens de représentation (rendus graphiques) et de communication (press-book et création du site internet de l’agence). Il partage son travail entre les études en cours, les concours, mises à jour sur internet, et peut s’adapter en fonction des besoins du moment tout en continuant les projets dont il a la charge.

| MARION PEYRAT | Assistante de direction | Secrétaire

Préposée à la gestion administrative de l’agence, elle est quotidiennement à la recherche de futurs projets, recherche les offres tant sur les sites internet que dans les magazines de travaux publics, analyse les offres en examinant leur situation géographique, le type de bâtiment, le budget de travaux, le type de procédures. Elle choisie en priorité celles sur lesquelles l’agence a des chances d’être retenue, puis monte les dossiers de candidature et est en contact permanent avec les BET. Elle prépare les éléments comptables, bien qu’une comptable indépendante ait en charge des comptes de l’agence.

| ANTOINE CHAVANNE | Architecte DE | Assistant Chef de projet

J’ai intégré l’agence pour effectuer ma Mise en Situation Professionnelle en octobre 2012. Avec la bienveillance de Jacky, j’ai pu prendre en charge plusieurs projets à différentes étapes (DIAG/ESQ/APS/APD/PRO/EXE/DET). Mon statut dans l’agence me conférait une certaine flexibilité selon les différentes temporalités des projets me permettant ainsi de participer aux autres projets de l’agence.

| AMÉLIE GIROUD | (Cabinet Feuillye) Expert comptable

| ANNE ROLLAND | (aR.) Chargée de communication

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| SECTEUR D’ACTIVITE Le champ de commande de l’agence JSA se situe quasi exclisivement dans le secteur public.

| LOGEMENTS NEUFS | ESQ en cours...

CONSTRUCTION DE 34 LOGEMENTS COLLECTIFS À VILLEURBANNE (69) Villeurbanne Est Habitat Travaux : 3,320 M€ht / VRD : 68 000 €ht SHON : 2 540 m2 / SHAB : 2 200 m2 Terrain : 1 741 m2 Mission : MO + EXE + OPC + HQE Équipe : COGECI / BETICS / DENIZOU

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DET en cours...

CONSTRUCTION DE 5 LOGEMENTS ET LOCAL D’ACTIVITÉ À LYON 9 (69) BLOC22 (privé) Travaux : 1,2 M€ht / VRD : 6 000 €ht SHON : 792 m2 / SHAB : 697 m2 Terrain : 537 m2 Mission : MO + EXE + OPC + HQE Équipe : COGECI / BETICS / ABC-ÉCO

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DCE en cours...

CONSTRUCTION DE 50 LOGEMENTS MIXTES À SAINT-ÉTIENNE (42) Loire Habitat / Métropole Habitat Travaux : 6,2 M€ht / VRD : 340 000 €ht SHON : 4 685 m2 / SHAB : 3 590 m2 Terrain : 5 116 m2 Mission : MO + EXE + OPC + HQE Équipe : BOST / CLEMATIS / CM ECON

| LOGEMENTS RÉHABILITATION |

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APDencours...

RÉHAB. DE 245 LOGEMENTS EN SITE OCCUPÉ À LYON 9 (69)

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DCE en cours...

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DET en cours...

RÉHAB. DE 294 LOGEMENTS EN SITE OCCUPÉ À PIERRE BÉNITE (69)

RÉHAB. DE 446 LOGEMENTS EN SITE OCCUPÉ À RIVE-DE-GIER (69)

DET en cours...

APDencours...

LIVRAISON 2010

EXTENSION ÉCOLE PRIMAIRE À CHARBONNIÈRES-LES-BAINS (69)

RÉHABILITATION DU LYCÉE SAINT JUST À LYON 5 (69)

CONSTRUCTION DE 8 HALTES SANITAIRES POUR LE PARC TÊTE D’OR À LYON 6 (69)

SACVL Travaux : 8 000 000 €ht SHON : 19 164 m2 Mission complète : MO + EXE + OPC Équipe : BETICS / LI-SUN / DENIZOU

OPAC du Rhône Travaux : 3 500 000 €ht SHON : 19 110 m2 Mission complète : MO + EXE + OPC Équipe : DPI / STREM / DENIZOU

HMF - Solendi Travaux : 13 800 000 €ht SHON : 42 000 m2 Mission complète : MO + EXE Équipe : EGIS BÂTIMENTS

| ÉQUIPEMENTS |

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Ville de Charbonnières-les-Bains Travaux : 1 258 000 €ht Superficie : 420 m2 (+400 m2 préau) Mission complète : MO + EXE + OPC Équipe : E2CA / SYNER

Région Rhône-Alpes Travaux : 1 130 000 €ht Réfection façades, toiture et menuiseries Mission complète : MO (non mandataire) Équipe : PENTA Ingénierie

Ville de Lyon Travaux : 700 000 €ht Mission complète : MO + EXE + OPC Équipe : E2CA

| PAYSAGE - ESPACES PUBLICS |

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ETUDE 2012

AMÉNAGEMENT DES BUTTES DU CENTRE NAUTIQUE GAGNAIRE À VILLEURBANNE (69) Ville de Villeurbanne Mission : ESQ

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Projetsauxquelsj’aiparticipé Projetspour lesquelsj’aiétémissionné

LIVRAISON 2012

LIVRAISON 2011

AMÉNAGEMENT CITE CINÉRAIRE À VILLEURBANNE (69)

PROLONGEMENT BOULEVARD URBAIN EST À ST PRIEST (69)

Ville de Villeurbanne Travaux : 334 448 €ht Surface : 2 000 m2 Mission complète : MO+EXE+OPC Équipe : VERNEY CARRON / SOTREC

Grand Lyon Travaux : 7 850 000 €ht Mission : MO+EXE+OPC Équipe : SOTREC / GREEN CONCEPT / COBALT


| RETOUR SUR L’AGENCE JSA L’efficacité d’une entreprise dépend de l’efficacité des personnes qui la font fonctionner: du gérant aux différents acteurs qui y gravitent. Elle réside autour de trois notions importantes: la motivation, la compétence et la communication. Le rôle du gérant est de trouver le moyen de générer ces fondements et de préserver un bon équilibre. Pour cela, l’agence Jacky Suchail Architectes propose à ses employés un cadre de travail très agréable. Les locaux sont spacieux, lumineux et bien organisés. Ensuite tous les moyens sont mis à disposition pour travailler dans de bonnes conditions (fournitures, informatique, équipements, divers,...), les employés ont aussi accès à une bibliothèque assez riche en livre sur l’architecture ou les réglementations, en revues, documents sur les matériaux et échantillons. C’est une source importante de renseignements et de références qui permet de se tenir informé, d’acquérir de nouvelles connaissances et de générer de nouvelles idées. Le fonctionnement de l’agence est pyramidal. Jacky Suchail est à la tête de chaque projet et dirige chaque chef de projet. Le style de management est directif mais avec une bonne part de délégation. Les chefs de projet ont une bonne autonomie. Il y a un controle quotidien des affaires en cours. Des réunions plus poussées sont organisées de façon hebdomadaire. De part la taille de l’agence, le gérant connait très bien ses salariés et les voit quotidiennement. Le partage des tâches est clair mais on peut regretter parfois des difficultés dans la circulation des informations. Je pense que sur les projets, tous les aspects, notamment financier, devraient être divulgués par le gérant pour éviter certaines zones d’ombres et autres malentendus qui peuvent parfois survenir. Assister aux différentes réunions, rencontrer l’équipe de maitrise d’œuvre... Cela favoriserait la volonté d’agir, l’implication et la motivation, supprimerait la perte ou la non divulgation d’informations et occasionnerait un gain de temps par une augmentation de l’autonomie. L’intégration à la structure et la compréhension de son fonctionnement global se sont faites à travers plusieurs projets allant de la phase DIAG/ESQ/APS/APD/PRO/EXE/DET. Les caractéristiques inhérentes à la structure: petite taille, travail en open-space ont globalement conditionné le déroulement de ma MSP. Cette situation particulière m’a permis de m’imprégner très rapidement de toutes les problématiques de gestion d’une agence. Dialogue et confiance ont été les maîtres mots de ces six mois passés au sein de JSA. Des échanges permanents avec toutes les personnes de l’équipe m’ont permis d’appréhender et d’intégrer dans un premier temps les méthodes de travail de l’agence. Par la suite, une confiance et une dynamique de travail s’est installée, ce qui m’a donné l’opportunité de travailler sur les projets pour lesquels j’ai été missionné mais

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aussi sur l’ensemble des projets en cours traités par l’agence. Jongler d’un projet à un autre m’a permis de découvrir de nombreux aspects de la profession et de participer aussi à des tâches administratives. Etre une agence d’autant plus spécialisée dans la maitrise d’ouvrage publique ne présente pas que des avantages car un rejet de dossier de candidature, un concours perdu, l’avortement d’un projet peut mettre en péril l’agence. En effet, quand je suis arrivé, l’agence avait beaucoup de projet en cours mais était confrontée à une baisse de nouveaux projets quand je suis parti. La crise économique se faisant sentir, par moins d’appels d’offre, moins de financements publics, plus de réticences de la part des maitres d’ouvrage à faire confiance à de petites structures,... Les dossiers de candidatures étaient aussi nombreux que les courriers de rejet. D’où l’utilité d’entretenir son réseau et de se faire connaitre des mairies via le rôle de conseil de Jacky auprès du CAUE du Rhône pour ne pas vivre trop longtemps sur les projets gagnés. Cette situation m’a permis de m’interroger sur les difficultés de l’accès à la commande et de réfléchir aux méthodes et moyens à mettre en œuvre dans, je l’espère un jour, ma future entreprise pour pérenniser l’activité. Il est clair que la situation des jeunes architectes est très difficile, surtout sans références, l’accès à la commande publique et privée est très restreint, même quasi inexistant. Seules façon d’y accéder: - soit de collaborer avec une autre agence qui a des références correspondant à l’objet du marché. Reste à savoir où est l’intérêt d’une agence de s’associer avec une jeune agence sans références... - soit d’utiliser des références de projets réalisés en tant que salarié dans une autre agence, reste encore à savoir si son ancien patron lui en donne le droit... - soit le coup de chance, un maitre d’ouvrage qui lui fait confiance, du bouche à oreille et ça démarre.

| RETOUR SUR LE PROTOCOLE DE FORMATION En amont de cette mise en situation professionnelle, un protocole de formation a été établi entre l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble et moi. Le protocole de formation est une déclaration d’intention qui présente les objectifs et les aspirations que je me suis fixé pour cette année de HMONP. Pour rappel, je joins en annexe de ce mémoire le protocole que j’avais rédigé en novembre (p.53). A l’époque, j’étais en pourparler avec l’agence JSA pour effectuer ma formation professionnelle et j’ai rédigé mon protocole sans savoir si celle-ci pourrait répondre à toutes mes attentes. Je laissais donc une grande possibilité d’évolution à mes objec-

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tifs quant à cette année, considérant que les connaissances à acquérir sont tellement vastes, que les restreindre à quelques souhaits, ne pouvaient que constituer une liste exhaustive pouvant se modifier et donc évoluer. Quand je suis entré en relation avec Monsieur Suchail, il s’est avéré que mes intentions étaient compatibles avec les possibilités de l’agence. Je vais donc effectuer un retour sur mon protocole afin de présenter les objectifs qui ont accompagné mes six mois de mise en situation professionnelle.

| PROJET PROFESSIONNEL | J’avais pour objectif de continuer de prendre de l’expérience dans une agence dans le but de créer plus tard ma propre structure. Aux vues de la conjoncture et du manque d’embauche pour de jeunes architectes avec peu d’expérience tel que moi, je désire évoluer vers la création de ma propre structure si toutefois je ne trouve pas rapidement du travail dans une agence. Ce souhait est un aboutissement après ces cinq années d’études et la recherche d’un nouveau poste qui m’ont encouragée à mener cette réflexion et à me positionner face à la profession d’architecte. Cependant, je souhaiterai monter une agence avec une ou plusieurs personnes car je pense qu’il est essentiel de croiser les points de vue, les expériences, les idées et les savoirs faires afin de produire une architecture riche. Je désire toujours me diriger vers le marché public mais je suis bien conscient que sans références l’entrée dans ce secteur est très compliquée. Le marché privé sera peut être un tremplin pour de futurs projets publiques, chose compliquée car il ne faut pas rester cloisonné dans un domaine pour ne pas être catalogué…

| CHOIX DE LA STRUCTURE | J’ai fait le choix de cette agence tout d’abord car elle correspondait à ce que je cherchais en terme de taille. En effet, je souhaitais intégrer une agence de petite ou moyenne taille car c’est le type de structure qui me correspond le mieux. Cela permet d’avoir une certaine polyvalence et de ne pas rester isolé dans une seule et même tâche, mais plutôt d’avoir une vision globale du métier. De plus, cette agence conçoit des projets variés. Mes attentes quant à cette expérience professionnelle se sont précisées et ajustées en accord avec le gérant : - Mettre en application les connaissances acquises en termes de conception architecturale en les confrontant à la réalité économique, administrative, réglementaire et judiciaire dans l’objectif d’acquérir au plus vite, de l’autonomie au sein de l’agence. - Participer à l’élaboration d’un projet, de la conception à la réalisation avec un intérêt

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particulier sur la maîtrise du projet dans sa globalité, axée sur les liens entre logique de conception et logique constructive dans l’objectif d’affiner ma maîtrise des procédures et des enjeux de chaque phase pour garantir le développement des projets. - Faire du suivi de chantier pour appréhender la phase construction du projet, comprendre le déroulement d’un chantier lié à l’économie du bâtiment et aux échanges entre un nombre important d’acteurs, dans l’objectif de devenir un médiateur entre les entreprises et l’équipe de conception, afin d’échanger sur les projets. - Mieux appréhender la place de l’architecte, son rôle, ses responsabilités, l’enjeu de ses choix, sa manière de manager le personnel pour connaître et approfondir les différents domaines de connaissances qui paraissent nécessaires pour être habilité à la maîtrise d’œuvre en nom propre.

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EXPERIENCE AU SEIN DE L’AGENCE|

Mon intégration dans l’agence et la compréhension de son fonctionnement global se sont faites à travers plusieurs projets allant de la phase APS/APD/PRO/EXE/DET. Toutes les interventions auxquelles j’ai participé m’ont permis de participer activement à l’élaboration des pièces graphiques et écrites, tant sur les notices de présentation en phase ESQ, que techniques en phases APS et APD que des chiffrages et des métrés ; mais aussi dans des phases plus avancées par la participation à la rédaction de CCTP et de DPGF, la supervision de planning de chantier, la rédaction de comptes rendus, etc… Je propose dans cette partie deux projets auxquels j’ai collaboré pendant ma MSP qui me paraissent intéressants à expliquer. J’estime avoir eu la chance de travailler sur des opérations nombreuses et diverses, et se présentant à des stades différents, qui m’ont permis de balayer l’ensemble des phases d’un projet de maitrise d’œuvre. Je fais donc le choix de détailler uniquement ces deux projets tant ils ont occupés une part importante du travail effectué au sein ma MSP chez JSA.

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| RÉHABILITATION DE 245 LOGEMENTS EN SITE OCCUPÉ

ARCHITECTE | JSA (MANDATAIRE) LIEU | LYON ÉTUDES | 2012/2013 MAÎTRE D’OUVRAGE | SACVL PARTENAIRES | BETICS / LI-SUN / DENIZOU MONTANT | 8 000 000 €HT SURFACE | 19 164 M2 SHON MISSION | COMPLÈTE + EXE + OPC

| CONTRAINTES ET CONTEXTE | L’ensemble « Le Belvédère» porte très bien son nom. Il domine tout le secteur NordEst de Lyon et reste visible dans le paysage depuis des lieux majeurs de l’agglomération, notamment depuis le site Chazière à la Croix Rousse, l’avant du tunnel de Fourvière en entrée Nord de Lyon, et surtout depuis les berges de Saône en centre ville. Toutes les façades de chaque tour sont donc stratégiquement importantes. Par ailleurs, les 4 bâtiments semblent émerger de l’écrin de verdure formé par la colline de Fourrière, ce qui fait contraster de manière très prégnante leur forme cubique. S’étirant en longueur, la parcelle s’élève ainsi selon une pente de 6 à 8%, avec des endroits à plus de 10 %. Si les accès depuis la rue, qu’ils soient piétons ou véhicules, présentent une déclivité quasi nulle (ou du moins dans les normes d’accessibilité), ce n’est pas le cas des autres cheminements (allée des garages, contournement des immeubles). Il est donc difficile voir impossible de garantir une mise aux normes d’accessibilité de l’ensemble du site. On peut toutefois, par certains aménagements ciblés, faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite. Cette implantation en terrain à fort dénivelé est à la fois un inconvénient, du fait des contraintes pesant sur les aménagements et accès, et un avantage, du fait de la vue qu’elle procure sur les environs, l’isolement qu’elle offre vis à vis de la vie urbaine.

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La résidence du Belvédère est un site remarquable de Lyon et aussi une pièce architecturale unique sur laquelle l’intervention d’urgence est un vrai challenge.

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Chambre

01 S: 9,01 m2 Parquet Valeur

Cuisine

Séjour

Cuisine

01 S: 5,785 m2 Carrelage Valeur

01 S: 15,635 m2 Parquet Valeur

Séjour

01 S: 5,785 m2 Carrelage Valeur

02 S: 9,15 m2 Parquet Valeur

1 2

WC

01 S: 1,085 m2 Carrelage Valeur

T3

4

Entrée

14 x 19 = 268

3

03 S: 5,51 m2 Carrelage Valeur

SdB

01 S: 2,59 m2 Carrelage Valeur

5

Penderie

02 S: 0,95 m2 Carrelage Valeur

Penderie

Penderie

02 S: 0,95 m2 Carrelage Valeur

01 S: 2,66 m2 Carrelage Valeur

WC

01 S: 1,08 m2 Carrelage Valeur

Dgt

Hall

03 S: 6,505 m2 Carrelage Valeur

T5

03 S: 1,565 m2 Carrelage Valeur

Dgt

03 S: 1,07 m2 Carrelage Valeur

03 S: 3,625 m2 Carrelage Valeur

WC

01 S: 1,085 m2 Carrelage Valeur

Penderie

Penderie

02 S: 1,555 m2 Carrelage Valeur

Chambre 02 S: 9,435 m2 Parquet Valeur

Entrée

03 S: 1,565 m2 Carrelage Valeur

02 S: 1,555 m2 Carrelage Valeur

Dgt

WC

Hall

03 S: 6,505 m2 Carrelage Valeur

Création d'une rampe d'accès PMR

SdB

01 S: 2,59 m2 Carrelage Valeur

02 S: 0,95 m2 Carrelage Valeur

Entrée

SdB

T5

02 S: 9,435 m2 Parquet Valeur

03 S: 4,12 m2 Carrelage Valeur

Penderie

02 S: 0,95 m2 Carrelage Valeur

Chambre

Dgt

03 S: 5,51 m2 Carrelage Valeur

T3

Entrée

Dgt

03 S: 4,12 m2 Carrelage Valeur

01 S: 1,08 m2 Carrelage Valeur

SdB

01 S: 2,66 m2 Carrelage Valeur

Dgt

03 S: 1,07 m2 Carrelage Valeur

03 S: 3,625 m2 Carrelage Valeur

01 S: 9,15 m2 Parquet Valeur

Cuisine

01 S: 5,815 m2 Carrelage Valeur

Chambre

Chambre

01 S: 8,84 m2 Parquet Valeur

01 S: 9,47 m2 Parquet Valeur

Cuisine

01 S: 5,815 m2 Carrelage Valeur

Séjour

01 S: 15,955 m2 Parquet Valeur

01 S: 15,955 m2 Parquet Valeur

01 S: 8,93 m2 Parquet Valeur

Etat des lieux

Chambre 01 S: 8,93 m2 Parquet Valeur

Phase APS

D04

HALLS S: 2,66 m2 Carrelage Valeur

Dgt

Chambre

01 S: 1,08 m2 Carrelage Valeur

Valeur

Hall

03 S: 6,505 m2 Carrelage Valeur

Valeur

Penderie

Dgt

Mise en accessibilité PMR 03 S: 1,07 m2 Carrelage Valeur

03 S: 3,625 m2 Carrelage Valeur

Penderie

02 S: 1,555 m2 Carrelage Valeur

02 S: 1,555 m2 Carrelage Valeur

Dgt

01 S: 1,08 m2 Carrelage Valeur

Hall

03 S: 6,505 m2 Carrelage Valeur

S: 2,66 Carrelage Valeur

03 S: 1,07 m2 Carrelage Valeur

01 S: 9,15 m2 Parquet Valeur

T5

T5

Chambre 01 S: 9,15 m2 Parquet Valeur

Séjour

Chambre

HALLS

01 S: 15,635 m2 Parquet Valeur

Chambre

02 S: 9,15 m2 Parquet Valeur

Chambre

Phase APS

Chambre

01 S: 9,01 m2 Parquet Valeur

Chambre

Chambre

Cuisine

Séjour

Chambre

Chambre

01 S: 8,84 m2 Parquet Valeur

01 S: 5,815 m2 Carrelage Valeur

01 S: 9,47 m2 Parquet Valeur

Cuisine

01 S: 5,815 m2 Carrelage Valeur

01 S: 15,955 m2 Parquet Valeur

01 S: 8,93 m2 Parquet Valeur

±0,00

-0,85

Talutage et végétalisation Sol béton desactivé Escalier béton

Phase APS

Phase APS

Mur de soutènement

HALLS

HALLS

Aménagement de terrasses en RDC : platelage bois ou béton

Création d'une rampe d'accès PMR

Création d'une rampe d'accès Proposition 2 - Plan 1/100e

Boites aux lettres sur à niveau avec le RDC. Un dénivelé de 0,85m les Le hall n'est pas 2 niveaux sépare, empêchant l'accès des personnes à mobilité réduite. A noter Emmarchement qu'un accès par l'arrière du bâtiment n'est pas possible, les ascenseurs ne descendant pas au sous-sol. Etat des lieux

12/12/12

CT01

Etat des lieux JSA JACKY SUCHAIL ARCHITECTE SARL

MANDATAIRE D’EQUIPE MAITRISE D’OEUVRE : BETICS / LI SUN ENVIRONNEMENT / CABINET DENIZOU

PHASE APS

RESIDENCE LE BELVEDERE 69009 LYON

CR01

33

T5

D04

T5

Propostion 2

T5

D04

T5

Propostion 1

0.

±0,00

±0,00

125 90

Mur de soutènement

143 140

Reprise en sous-oeuvre nécessaire

Nouvelle porte

EPMR

Dalle à niveau

Sol béton desactivé

1235

-0,85

Détail rampe : voir pages suivantes

Proposition 2

12/12/12

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JSA JACKY SUCHAIL ARCHITECTE SARL

MANDATAIRE D’EQUIPE MAITRISE D’OEUVRE : BETICS / LI SUN ENVIRONNEMENT / CABINET DENIZOU

12/12/12

Proposition 2

CT01

Le principe est de créer un élévateur PMR dans le hall dans le but de franchir l'obstacle qu'est cet emmarchement. Il s'agit d'une intervention minimale nŽcessitant tout de même de re-conÞgurer l'aménagement du hall.

Il s'agit de créer une rampe aux normes d'accessibilité (4%) et de ramener le hall à niveau avec le RDC. L'intervention est lourde puisqu'elle nécessite une reprise en sous-oeuvre pour dégager sufÞsamment de hauteur au niveau de l'entrŽe . 12/12/12

PHASE APS

RESIDENCE LE BELVEDERE 69009 LYON

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JSA JACKY SUCHAIL ARCHITECTE SARL

MANDATAIRE D’EQUIPE MAITRISE D’OEUVRE : BETICS / LI SUN ENVIRONNEMENT / CABINET DENIZOU

JSA JACKY SUCHAIL ARCHITECTE SARL

MANDATAIRE D’EQUIPE MAITRISE D’OEUVRE : BETICS / LI SUN ENVIRONNEMENT / CABINET DENIZOU

PHASE APS

RESIDENCE LE BELVEDERE 69009 LYON

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CR01

PHASE APS

RESIDENCE LE BELVEDERE 69009 LYON

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Ma première intervention dans l’agence fut la participation à la finalisation du diagnostique du projet « Le belvédère » ainsi que la réunion pour le présenter au maitre d’ouvrage. Le travail de diagnostique était quasiment fini quand j’ai rejoint l’équipe. Même si on sollicitait mon avis et prenait en compte mes remarques, j’ai eu dans un premier temps un rôle de dessinateur sur cette opération. Cela m’a permis de prendre un premier contact et de me familiariser avec le fonctionnement de l’agence, l’équipe, le matériel, l’informatique,… prendre mes marques surtout afin de prendre la relève du collaborateur que j’allais remplacer. J’ai aussi pu faire évoluer mes compétences sur Archicad, car je n’avais eu qu’une courte formation de ce logiciel auparavant. Ces premières prises de contact furent essentielles pour acquérir une méthode de travail que j’ai appliquée tout au long de ma mise en situation professionnelle. J’ai ensuite été en charge de réaliser des phases APS et APD. Mon rôle était de travailler sur l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite par un traitement paysager des abords des tours, des communs (halls d’entrées et circulations verticales) ; et enfin une grande partie de mon travail s’est porté sur les façades. En effet, l’opération consistait principalement à améliorer techniquement (flux) et thermiquement les quatre tours ce qui était traité par les BET fluides et HQE de notre équipe de maitrise d’œuvre. Le budget prévu pour « l’amélioration architecturale » (dixit le maitre d’ouvrage) était réduit ce qui nous a fait concevoir plusieurs scenarios à leur soumettre. Le but était pour Jacky Suchail de faire plusieurs propositions pour laisser la maitrise d’ouvrage choisir les points qu’ils pensaient primordiaux tout en leur faisant prendre conscience de leurs coûts ainsi que leurs impact sur le projet. Jacky souhaitait fortement guider le bailleur vers la qualité apportée aux façades du fait que les quatre tours sont des éléments forts et perceptibles dans le paysage urbain Lyonnais. Une aubaine pour l’agence qui pourrait se faire un nom dans la réhabilitation de bâtiments anciens dans l’agglomération avec la réussite architecturale d’un projet phare tel qu’est le Belvédère. Dans une volonté de conserver le bâtiment d’origine, Jacky a pris le parti de rénover les façades datant des années 50, qui au-delà de plus de 60 ans d’existence n’offraient plus les qualités de confort thermique et acoustique qu’elles avaient à l’époque. La complexité du projet tient à la diversité des interventions à mener sur le bâtiment existant : consolidation structurelle des balcons et gardes corps, rénovation des toitures, révisions des châssis, dépose des menuiseries et, ainsi que la proposition d’interventions HQE, et la mise en place d’un système complexe de volets coulissants ayant pour but de résoudre les problèmes d’ensoleillement. De part sa situation et sa valeur financière pour le bailleur, l’intérêt de travailler une nouvelle vêture apparait évidente, car elle permet de garder la structure poteaux / poutre en place. Ce projet permet d’être le support d’une intervention architecturale contemporaine, tant l’existant étant intéressant et unique. Un soin particulier au traitement des nouvelles façades nous a permis d’insister sur le confort des usagers.

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La difficulté principale rencontrée par la maitrise d’œuvre était de vulgariser les scénarios de l’équipe pour que la maitrise d’ouvrage, la Société Anonyme de Construction de la Ville de Lyon (SACVL), puisse comprendre les enjeux majeurs du projet. En effet, l’équipe de maitrise d’ouvrage (bailleur social) qui est en charge de l’opération est composée de nombreux acteurs dont un Responsable Patrimoine, une Responsable de Programmes et d’un Chargé de mission Efficacité Énergétique. La communication est primordiale dans ce genre de cas du fait de la multiplicité d’interlocuteurs aussi bien au sein de la maitrise d’ouvrage que de la maitrise d’œuvre. D’où la complexité de se faire comprendre. Et c’est là le gros souci qui a perduré tout au long de la phase APS… Trois mois. C’est le temps qu’il a fallu aux responsables de la SACVEL pour comprendre totalement l’étude des scénarios au niveau APS, ce qui leur a enfin permis de prendre des décisions. Le rendu avec toutes les pièces graphiques correspondantes n’étaient pas toujours possible quand les choix primaires n’étaient pas faits. Ne voyant toujours pas le projet avancer c’est le Directeur Général de la SACVEL lui-même qui a dû prendre les choses en main en voyant ses collaborateurs incapables de prendre des choix !

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| EXTENSION D’ÉCOLE PRIMAIRE ET UN PREAU

ARCHITECTE | JSA LIEU | CHARBONNIÈRES LES BAINS ÉTUDES | 2011 MAÎTRE D’OUVRAGE | VILLE DE CHARBONNIÈRES PARTENAIRES | E2CA / SYNER MONTANT | 1 258 000 €HT SURFACE | 420 M2 SHON + 400 M2 PRÉAU MISSION | MO+EXE

| CONTRAINTES ET CONTEXTE | Le programme prévoit l’implantation du bâtiment entre les deux cours et le raccordement sur la partie centrale du bâtiment existant. Cette implantation permet de gérer la déclivité et de glisser le préau bas sous le nouveau bâtiment. Le préau de la partie haute vient quant à lui habiller la jonction avec la rue Alexis Brevet, sa conception est donc liée au traitement des clôtures périphériques. Trois contraintes majeures ont guidé les choix techniques et architecturaux du projet : . l’intégration du nouveau bâtiment et le raccordement à l’ancienne école sans dénaturer ni le fonctionnement, ni l’architecture existante ; . une intervention optimisée en terme d’exploitation de chantier et de délais d’éxécution afin de déranger le moins possible l’activité de l’école ; . une approche environnementale exigeante en termes de bilan énergétique, coût d’exploitation et d’entretien.

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Mon arrivée à l’agence a coïncidé avec la date de démarrage des travaux. Jacky Suchail m’a missionné sur le suivi de l’opération. J’ai été à toutes les réunions de chantier en accompagnant et même parfois seul. Mon rôle était de rédiger les comptes rendus, diriger les entreprises dans les solutions techniques et résoudre les problèmes qui se posaient aux entreprises et à la maitrise d’ouvrage. Jacky s’occupait du coté financier du projet mais me laissait une grande autonomie (en me surveillant quand même) tout en répondant à mes incertitudes vu mon manque d’expérience de la gestion de chantier. Heureusement pour moi, la maitrise d’ouvrage ne souhaitait pas que la mission d’OPC soit réalisée par l’agence mais par une personne extérieure. La maitrise d’ouvrage et la maitrise d’œuvre ont sollicité pour la majorité des entreprises avec lesquelles elles ont déjà travaillé auparavant à l’appel d’offre. Les entreprises ont été choisies en fonction de leurs chiffres d’affaires, de leurs capacités, de leurs réalisations, de leur situation, mais aussi de leur réputation dans le domaine de la construction et en fonction des critères énoncés dans le cahier des charges. Les entreprises retenues sont des PME locales avec lesquelles l’agence travaille en parallèle sur d’autres opérations. Cette connaissance préalable des interlocuteurs est un élément important sur la gestion de chantier. Toutes les pièces constitutives du marché ont été signées par chacun des lots, la maitrise d’ouvrage et la maitrise d’œuvre (acte d’engagement, CCAP, DPGF, CCTP, plans d’exécution architecte et BET, CCTG, …). Apres deux réunions de chantier qui ont permis de mettre en place le planning du chantier et de répondre à plusieurs questions des entreprises, les travaux sont enfin lancés et les péripéties commencent. Alors que l’entreprise de démolition commence son travail, leur chef d’équipe nous montre un regard d’eaux pluviales de 4 mètres de profondeur non signalé sur les plans du géomètre et dont même Jacky et mon prédécesseur n’avait remarqué la présence lors des visites sur le site. Le chantier a à peine commencé que le maitre d’ouvrage doit déjà prévoir un supplément pour la sécurisation de cet élément non vérifié préalablement… La gestion quotidienne du chantier consiste à se replonger dans les documents du DCE et répondre à ce genre de questions de la part des entreprises : « qui doit réaliser l’étanchéité à cet endroit ? ». Le dossier de consultation d’entreprises est remis aux entreprises afin d’établir leur offre. L’importance des pièces constituant ce dossier est capital car un dossier incomplet ou mal préparé est une assurance de complications de la phase chantier. Le DCE devient un facteur d’investissement sur les phases d’exécution des travaux, surtout dans le cadre d’une opération en lots séparés où les limites de prestations sont source de tensions entre les intervenants. Malgré les différentes vérifications et rendez-vous de validations, les documents graphiques et les CCTP ne donnent pas la même information. Certains ouvrages sont allotis à deux corps d’état, il faut alors trouver une solution suivant les compétences des entreprises en minimisant les imprévus financiers pour la maitrise d’ouvrage. D’où l’intérêt de travailler avec des entreprises que l’on connait et que l’on côtoie sur d’autres projet. Sur le chantier, l’architecte a souvent la casquette de juge et parti dans ces situations.

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Le cadre est strict et l’architecte ne doit pas outrepasser son rôle de délégué de la maitrise d’œuvre. Le jugement se base sur les documents contractuels et la bonne foi des entreprises. L’architecte doit intervenir intelligemment en préservant les intérêts du maitre d’ouvrage, sans mettre en péril la relation professionnelle établie avec les entreprises. La bonne entente entre les intervenants sur un chantier est une composante importante, d’autant plus en lots séparés. Le CCTP devient une mine à travaux supplémentaires pour une entreprise qui a pris le temps de l’étudier. En tant que mandataire de la maitrise d’œuvre, il est compliqué d’expliquer au maitre d’œuvre qu’une mauvaise communication entre architecte et ingénieur ou économiste va lui coûter des travaux supplémentaires. La position du mandataire est une responsabilité qui rentre dans la démarche de l’architecte/maitre d’œuvre et constitue une source perpétuelle remise en cause sur le rôle MOE architecte. La construction de cette extension de 4 classes pour cette école primaire est mon premier suivi de chantier. Au rayon des expériences vécues en agence, la Direction de l’Exécution des travaux apparait de loin comme la plus enrichissante, car la confrontation aux savoir-faire des entreprises est intéressante : le vocabulaire, les types de raisonnements, la technicité de chaque corps d’état… L’architecte doit être capable d’anticiper tous ces éléments. La gestion de l’exécution au contact des entreprises permet un retour d’expérience pour la constitution des futurs DCE et éléments clés des CCTP. L’organisation de l’agence avec un chef de projet attitré par projet est un avantage dans le sens où conception et chantier sont traités par une seule et même personne ayant tout les éléments en main pour mener à bien le projet jusqu’à réception. Cette opération fut riche d’enseignements pour un jeune postulant HMONP : un chantier atypique et formateur. Jacky m’a fait confiance et m’a donné beaucoup de responsabilités ce qui m’a permis de me former rapidement. Le contact avec la maitrise d’ouvrage m’a permis de gérer directement et en toute transparence les relations avec les entreprises. La phase chantier, et encore plus en lots séparés, a tendance à être un moment de tensions où les intérêts divergent alors que l’objectif devrait être unique. Le bagage technique est essentiel pour faire respecter le projet à des entreprises qui cherchent la solution la plus économique.

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SYNTHESE SUR LA FORMATION| | LA GERANCE DE L’AGENCE | L’ADMINISTRATION D’AGENCE | | Les dossiers de candidature Pour accéder à des commandes publiques un temps considérable est passé à rechercher des appels d’offre dans les magazines et les sites internet spécialisés. Tous les matins, Marion la secrétaire commence par analyser les annonces et fait une présélection qu’elle donne à Jacky. En tant que gérant, il est toujours le seul à décider vers quel projet l’agence va concourir. Ensuite, selon une procédure bien définie, on crée un dossier, on vérifie s’il y a exclusivité, ensuite on interroge les différents bureaux d’études pour avoir leur validation de coparticipation. Les choix des BET se font en fonction du type de projet mais aussi des compétences requises dans le règlement de consultation et ils sont affinés suite au contact avec la maîtrise d’ouvrage qui a très régulièrement des souhaits non stipulés dans l’annonce. Proposer des compétences complémentaires peut être un atout pour être retenu à concourir. L’agence porte beaucoup d’intérêt à la composition des dossiers de candidature. La rigueur est de mise, la charte graphique reflète l’identité de l’agence et le tout doit être présenté avec un maximum de clarté. Les documents sont sans cesse perfectionnés pour affirmer et véhiculer une image de professionnels. Le maître d’ouvrage doit se sentir en confiance rien qu’à la lecture du dossier. La capacité de synthèse est indispensable pour cibler les enjeux fondamentaux du projet. Un projet en phase de concours doit être poussé à un aboutissement maximum en offrant une réponse complète à la demande exprimée dans un temps restreint. La complémentarité des profils de l’agence permet de soigner tous les aspects du projet. Le cadre du concours impose une gestion rigoureuse des surfaces, en intégrant les contraintes réglementaires, techniques et financières. La question du budget est primordiale, car en général, l’enveloppe financière n’est pas surdimensionnée, au contraire. Les stratégies de conception, sont autant spatiales qu’économiques. Cependant, comment tenir des surfaces données au programme quand elles ne correspondent pas aux normes actuelles? Quand le budget est serré, quelle solution adopter ? Faut-il s’en tenir au programme ou aux surfaces et rentrer le maximum de sanitaires ? Ces données peuvent être rédhibitoires. Comment la commission technique jugera-t-elle notre parti pris ? Qu’auront proposé nos concurrents ?

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Toutes ces questions traversent l’esprit mais il faut vite les évacuer au risque alors d’hésiter entre différents choix. L’unique chose est d’assumer ses choix, les expliciter et les argumenter dans la notice. L’optimisation des espaces est favorable pour un jury, offrir le maximum d’espace utile au regard de l’économie est un des critères principaux. Dimensionner au mieux, répartir judicieusement en limitant les dégagements, consommer le moins d’espaces, optimiser sont les maîtres mots pour que le concours puisse être remporté. La difficulté est de trouver un bon rapport entre optimisation et usage. La maîtrise des coûts induit un travail poussé des détails. Le souci de finition est fondamental car si le projet est retenu, il est impératif de partir sur de bonnes bases pour le mener à bien.

| Le concours Comme mentionné auparavant, JSA cible essentiellement le marché public. Le concours est un moyen courant d’accès à la commande. Avant tout, une lecture rigoureuse du programme est nécessaire pour faire une synthèse et noter les points phares initiateurs du futur concept architectural. Il ne faut surtout pas négliger un point pour mettre toutes ses chances de son coté afin d’être retenu. La capacité de synthèse est primordiale pour cibler les enjeux fondamentaux du projet. Un projet en phase concours doit être poussé à un niveau d’aboutissement maximal pour offrir une réponse complète à la demande exprimée, le tout dans un délai restreint. Le cadre du concours impose une gestion rigoureuse des surfaces, en intégrant les contraintes réglementaires, techniques et financières. La question du budget est primordiale, car en général l’enveloppe financière n’est pas surévaluée, bien au contraire. Les stratégies de conception, sont autant spatiales qu’économiques. Cependant, comment tenir des surfaces données par le programme quand elles ne correspondent pas aux normes actuelles ? Quand le budget est serré quelle solution adopter ? Faut-il s’en tenir au programme ou aux surfaces ? Ces données peuvent être rédhibitoires... Comment la commission technique va juger notre parti pris ? Qu’auront proposés nos concurrents ? Toutes ces questions traversent indéniablement l’esprit mais il faut rapidement évacuer car l’hésitation n’est souvent pas de mise. L’unique chose est d’assumer ses choix, les expliciter et les argumenter dans la notice descriptive. L’optimisation des espaces est favorable pour un jury, offrir le maximum d’espace utile au regard de l’économie est un des critères principal. Dimensionner au mieux,

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repartir judicieusement en limitant les dégagements, consommer le moins d’espace, bref optimiser est primordial pour que le concours puisse etre remporté. C’est justement la difficulté : faire la balance entre optimisation et usage. La maitrise des coûts induit un travail poussé des détails. Le souci de finition est fondamental car si le projet est retenu, il impératif de partir sur de bonnes bases pour mener à bien le projet.

| Marché Public : vers une spécialisation des domaines de compétence La question des références est loin d’être négligeable, elle est source de difficultés pour des jeunes architectes qui désirent accéder à la commande publique et suscite un questionnement sur la place de la « jeune architecture » au sein de la profession. La spécialisation pose un autre problème, elle a souvent comme conséquence de limiter l’intervention à certains domaines architecturaux et peut devenir un barrage pour développer son champ d’activités. L’agence a construit Haltes sanitaires au Parc de la Tête d’Or à Lyon. Publié, l’ouvrage a fait écho mais bien que cette référence soit une fierté et soit source de nouveaux projets, elle enferme l’agence dans un domaine, celui des petits équipements. Ils ont du mal à accéder à d’autres marchés du type gros équipement public, bien qu’ils postulent sur d’autres types de marchés, l’agence est très rarement retenue pour concourir ce genre de projet. Cette situation est inconfortable car être cantonné à un type d’ouvrage génère une lassitude. Même si il développe pour chaque projet un langage architectural singulier, Jacky apprécierait pouvoir toucher de nouveaux programmes, de nouvelles problématiques, de nouvelles exigences….Il tente parfois de développer ses champs d’activités en postulant avec d’autres agences en cotraitance pour cumuler leurs références, leurs chiffres d’affaires et leurs capacités.

| Le contrat Le contrat a une importance capitale, il détermine entre autres les limites et la rémunération de chaque mission, les délais d’exécution, le coût estimé de l’ouvrage, les taux de tolérances, les pénalités, les responsabilités, les assurances…. Dans le marché public, les conditions sont toutes autres : avant même de commencer le projet, on signe un contrat établit par la maîtrise d’ouvrage. Les conditions sont souvent draconiennes. Dans plusieurs projets, les CCAP indiquent des taux de tolérance en phases conception quasiment nuls. S’il y a une augmentation, ce sont les honoraires de la maîtrise d’œuvre qui sont pénalisés en pourcentage par rapport à l’augmentation.

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Il est donc important de lire attentivement toutes les pièces constitutives et en particulier le CCAP qui définit toutes les clauses qui dérogent au CCAG. Cela paraît évident, mais c’est souvent sur les termes du contrat que la responsabilité de l’architecte est mise en cause. Un problème arrive dans la majorité des cas : l’enveloppe financière ne correspond pas au programme. Bien qu’assisté par des programmistes, en phase concours on constate des enveloppes budgétaires sans cohérence avec le programme. Alors comment fait-on pour gagner le concours ? On annonce le prix affiché ou la réalité ? On gagne puis on annonce la réalité en APS ? Mais attention, il n’y a pas de tolérance admise… Un maître d’ouvrage public est sensé remplir une fonction d’intérêt général. Je ne comprends pas que les enveloppes financières soient sous estimées et qu’il y ait une concurrence féroce qui s’organise sur les honoraires de la maîtrise d’œuvre. Les architectes sont serrés à la gorge par un manque de rémunération et par des conditions drastiques ne permettant pas d’écart. Comment un architecte peut-il offrir de la qualité dans l’exécution dans de telles conditions ? La qualité architecturale est un tout qui relève évidemment de l’architecte, des ingénieurs et des entreprises, mais également du maître d’ouvrage. | Bilan Tous ces aspects organisationnels ne sont pas passionnants mais sont essentiels à la gestion et la survie d’une agence. La charge administrative d’une agence est très pesante. Elle représente 70 % du temps. Une agence d’architecture est une société ce qui entend : statuts, capital, comptabilité, salariés, charges, assurances… J’ai bien pris conscience que ces tâches sont très spécifiques et ne sont pas à traiter de façon approximative. L’idéal serait de pouvoir se décharger de ces tâches administratives pour ne se consacrer qu’au projet. Mais dans une petite agence, l’architecte les traite donc il est nécessaire pour monter ma société que je cerne tous les tenants et les aboutissants d’un tel fonctionnement. Cette infrastructure je dois la penser, la créer avec des conseillers, faire un prévisionnel. Je ne veux pas la monter à la va-vite juste pour être à mon compte une fois l’habilitation validée. Je me donnerai un laps de temps pour définir et affiner l’orientation de ma future structure et son identité.

| LA GESTION D’AGENCE | | Gestion & Temporalités Les phases constitutives d’un projet ne s’enchaînent jamais de manière linéaire. Elles sont soumises à des temps d’attente : attentes de validation de la maîtrise d’ouvrage,

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de l’accord de PC, de recherche de subventions…. Ces attentes sont difficilement contrôlables. Une affaire peut déraper, s’arrêter, se modifier. La planification est difficilement gérable. Le lundi matin, les tâches sont réparties. Le fait d’être une petite structure offre une proximité du personnel avec tous les projets et permet facilement de passer d’un dossier à l’autre. Cette polyvalence est source d’enrichissement. Dans les moments de latence, on recherche des nouveaux matériaux, on reçoit les fournisseurs, on développe une matériauthèque qui permet d’être réactif lors les choix constructifs. On travaille sur les détails de projets en cours, on approfondit les pistes de travail, la réflexion est poussée au maximum. Ce moment est l’opportunité d’enrichir le projet mais il ne faut pas qu’il dure trop longtemps non plus car le risque de compromettre le bon fonctionnement de l’agence n’est jamais loin. Pour y remédier, il est indispensable de communiquer, faire marcher le réseau et répondre à un maximum d’appel d’offre. Chaque semaine environ cinq dossiers de candidature partent. En postulant à un nombre important d’offres, la possibilité d’être retenu est très variable. On peut avoir que des réponses négatives durant des mois et ensuite en avoir plusieurs positives à la fois. Je ne l’ai pas vécu mais l’année dernière l’agence a enchaîné les concours. La cadence des projets conditionne l’équilibre de l’agence. Cette réalité incontournable, peut rapidement mettre à mal une jeune ou petite structure. Ce constat montre la complexité de gérer une agence et les difficultés auxquelles on peut être confronté. Il est essentiel de ne jamais rester sur ses acquis, de toujours promouvoir l’agence, de détecter les opportunités, de surveiller les avis d’appel à candidature pour se développer.

| Plus de competences mais pas de remuneration A plusieurs reprises, j’ai demandé comment étaient fait les tableaux de répartition pour des montages de dossier de procédures adaptées et à chaque fois, les pourcentages de rémunération étaient posés approximativement sans réelle raison ni méthode de calcul. 60 % de la rémunération répartie en phase conception, 40 % en phase travaux. Ensuite, l’architecte tourne entre 55 % et 65 % et les BET oscillent en fonction de l’importance de leurs missions répartie par phase en fonction de la charge de travail. La répartition des honoraires au sein de la maîtrise d’œuvre reste pour moi totalement aléatoire. Ce qui est sûr, c’est que si l’on veut être le mieux rémunéré mieux vaut être un bon commercial et faire preuve de diplomatie. La complexité des projets exige des approches pluridisciplinaires entraînant donc une augmentation des cotraitants au sein de la maîtrise d’œuvre. Logiquement, je pensais que, puisqu’il y avait dans le programme plus de compétences requises, le forfait de

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rémunération serait plus important, mais en réalité, le montant des honoraires ne change pas. En revanche, comme il y a plus de cotraitants dans l’équipe, les honoraires sont d’autant réduits. Cependant, une chose est claire, c’est que notre charge de travail est la même, si ce n’est plus importante car plus exigeante… Cette question est une source d’interrogations et de questionnements pour la gestion de la rentabilité du projet.

| Dissonance de la Maitrise Publique Ce que j’ai pu constater est que la maîtrise d’ouvrage est pour beaucoup dans le bon déroulement d’un projet. Lorsque la maîtrise d’ouvrage a en son sein une administration très présente (ayant fait appel à un AMO), le projet se déroule très lentement, et, il est très régulièrement remis en cause. En effet, la validation de l’APS DU projet de réhabilitation du Belvédère a pris trois mois lorsque celle de l’extension de l’école de Charbonnières les bains a duré un mois. Il est évident que l’échelle du projet n’est pas la même cependant j’y vois une raison évidente : le projet du Belvédère est passé dans toutes les mains possibles et inimaginables du bailleur social (SACVEL). Cette constatation n’est pas anodine dans le sens de l’économie et la rentabilité d’un projet. En effet, plus la phase s’allonge, plus le règlement de la mission est reporté, ce qui est un point important dans la gestion de la trésorerie de l’agence. Plus le travail de conception avançait, plus les besoins et les exigences des acteurs se clarifiaient mais parallèlement, certains points du programme étaient remis en cause. Lors de la validation de l’APS du Belvédère, des comptes-rendus et des pages de questionnements nous ont été retournés. Des incohérences entre les différents documents prouvaient qu’en ayant une quantité importante d’intervenants avec des compétences professionnelles en son sein engendrait une complexité dans la gestion de la conception d’un projet. Le manque d’échanges entre les protagonistes de la maîtrise d’ouvrage produit des lourdeurs de travail pour l’architecte pour arriver à faire converger les idées de chacun et tenter d’analyser leurs souhaits et leurs besoins. | UNE PRODUCTION ARCHITECTURALE COMPROMISE La fonction du métier d’architecte me parait assez mal comprise dans notre société, souvent perçue comme une banale prestation de service. Les missions de maîtrise d’œuvre sont très variées et se complexifient avec les nouvelles exigences sociétales. A tout cela s’ajoute un alourdissement de nos responsabilités mais sans néanmoins augmenter les contreparties financières. La manière de choisir les maîtres d’œuvre et tout particulièrement les architectes, est même totalement inverse. Une concurrence féroce est générée par une multitude de procédures.

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La question de la rémunération est une question très épineuse, on remarque une tendance à la diminution des rémunérations des architectes maîtres d’œuvre. A travers des procédures négociées on nous met en concurrence sur le prix, une aberration car quelle qualité peut-on offrir lorsque les honoraires sont au rabais ? Certains architectes eux-mêmes tirent leurs taux d’honoraires vers le bas pour accéder à la commande. Cette spirale à moindre rémunération n’engendre-t-elle pas au fond une moindre qualité des prestations ? L’agence est déterminée à ne pas rentrer dans ce jeu. Durant plusieurs mois, les appels à concourir ont diminué et ont été substitués par des procédures adaptées. La sélection des candidats se fait évidemment sur références mais surtout sur l’offre de prix. J’ai pu constater que l’agence en gardant sa ligne de conduite en proposant des pourcentages de rémunération normaux n’était quasiment jamais retenue. Lorsqu’on recevait les courriers annonçant les résultats, on observait des taux de rémunération particulièrement bas. Dans l’actuelle conjoncture économique, cette situation me semble être le régime de la double peine, à l’insuffisance de rémunération s’ajoute une incertitude des commandes et engendre une stagnation dans le développement des agences et fragilisent tout particulièrement les petites et jeunes agences d’architecture.

| LA COALITION DES DIFFERENTS ACTEURS DE LA MAITRISE D’ŒUVRE L’exercice de la maîtrise d’œuvre partagé me paraît essentiel, cependant j’ai pu observer qu’au sein même d’une équipe les membres adoptent souvent des stratégies concurrentielles. En effet, la question de la répartition des honoraires dans l’équipe est un sujet épineux. Les BET se plaignent d’avoir des études techniques supplémentaires dues aux nouveaux objectifs environnementaux et à l’économie de la construction et de ne pas être payés en contrepartie. Cependant, il n’en reste pas moins que pour l’architecte, ces études sont pour lui aussi une charge de travail supplémentaire et ajoutent des responsabilités d’autant plus élevées. L’objet n’est pas de s’opposer au sein même de l’équipe de maîtrise d’œuvre mais plutôt de se battre ensemble pour sensibiliser les maîtres d’ouvrage sur cette question de la rémunération et créer un avenir commun. Comme le dit l’adage : l’union fait la force. L’architecte mandataire aura toujours sa place de chef d’orchestre, en organisant les compétences de chacun et en arrivant à faire collaborer les différentes spécialités et professions.

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| LE MANAGEMENT D’AGENCE | | UN METIER DE RELATIONS HUMAINES L’agence JSA est organisée en open-space. J’ai considéré cette situation comme stratégique et comme l’opportunité de me familiariser avec la transdisciplinarité de l’exercice. Mon recul par rapport aux différents projets m’a permis de comparer les enjeux des différentes phases entre les différents types de projets, leur avancement et ainsi développer un regard critique. Tout au long de mon insertion dans l’agence, l’observation m’a permis de constater l’importance des rapports humains. Dans tous les projets de l’agence, Jacky est le mandataire. Ce lien contractuel avec le maître d’ouvrage lui confère la responsabilité des projets. Les responsabilités de l’architecte sont nombreuses, contractuelles mais aussi répréhensibles, son rôle de sachant lui confère un devoir de conseil mais aussi de bouc émissaire dans certains cas. En effet, il endosse des responsabilités qui sont souvent hors de sa maîtrise. Ce rôle le conduit à être vigilant et exigeant. Il maintient des rapports permanents avec les différents acteurs pour assurer une cohérence globale. Chaque mission de maîtrise d’œuvre requiert la participation de différents acteurs qui échangent et partagent en permanence. La nature de ces rapports peut être décisive dans la gestion globale d’un projet.

| LA DIFFUSION DE L’INFORMATION AU SEIN DE L’AGENCE Au sein de l’agence JSA, Jacky contrôle et prend les décisions pour la vie de l’agence. Ce point est à la fois un avantage mais se révèle à certains moments source de difficultés dans la gestion des projets. Il est l’unique interlocuteur avec les maîtres d’ouvrage. Il est donc le seul à avoir entendu l’exactitude de leurs demandes. Pour pouvoir assurer la production d’un projet, il faut avoir toutes les cartes en main, et souvent dans la gestion de l’information il y a quelques omissions. Ce n’est pas un manque de rigueur, mais une surcharge d’informations qui a du mal à être diffusée aux membres de l’agence en temps et en heure. D’autant plus, qu’en général, Jacky est la personne qui supervise l’avancement des projets mais est souvent absent de l’agence. Chaque chef de projet, n’ayant pas eu toutes les informations, a sa production perturbée. Chacun avance et s’il y a un oubli tout le monde recommence. Par manque de communication ou de gestion de l’information, le travail doit être réitéré pour introduire la ou les donnée(s) manquante(s). Cette situation est frustrante car une impression de non-maîtrise de son travail persiste. Un meilleur échange permettrait d’être plus efficace dès l’instant où l’on se plonge dans l’avancement d’un projet.

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| LA GERANCE DU PROJET | L’ARCHITECTE SACHANT| | ARCHITECTE : MEMOIRE VIVE DU PROJET L’agence JSA essaye de développer une méthode de travail basée sur une organisation facilitant la reprise d’un projet en cours par une autre personne. La communication entre les personnes travaillant sur un même projet, à des étapes différentes, est primordiale, pour ne pas perdre le fil. D’autant plus, que le principal référent pour tous les projets de l’agence est Jacky. Que ce soit avec les membres de l’agence, avec l’équipe de maîtrise d’œuvre, avec la maîtrise d’ouvrage avec les entreprises, l’architecte communique. Sous diverses formes : orale, écrite et dessinée, cette communication sera décisive dans le bon déroulement d’un projet ; chaque chef de projet entretient des relations de confiance, basées sur l’échange et la cohésion avec tous les professionnels du bâtiment tant les ingénieurs des BET que les entreprises. En tant que gérant et architecte mandataire, Jacky est le coordinateur de tous les savoirs. L’exercice responsable impose une rigueur permanente dans la gestion d’un projet dès la mise en place du contrat. D’autant que travailler en équipe induit plusieurs sources d’informations, chacun avance sur le projet, il faut très régulièrement organiser des réunions pour mettre en commun notre travail, valider l’avancement, un oubli est une faute professionnelle, une faute qui sera reprochée à l’architecte. Au cours des réunions, j’ai compris que la nature des liens entre chacun des membres a une réelle influence sur la gestion du projet. Globalement, il m’est apparu indispensable d’entretenir et de valoriser des associations pour développer une expérience commune dans l’objectif de développer des méthodes de travail efficaces garantes d’une qualité architecturale et de créer une force de solidarité face à un maître d’ouvrage. Cependant, à travers les projets que j’ai suivi, je me suis rendu compte des limites d’une telle association. A l’agence, une rigueur permanente dans le travail pour une bonne gestion de projet est imposée. Tous les documents fournis par les BET sont décortiqués, analysés pour vérifier leur cohérence ; et souvent, malheureusement, on passe autant de temps à reprendre le travail des BET que faire le nôtre. Ce point me paraît incroyable. On se regroupe régulièrement pour échanger et faire avancer le projet mais ils commettent toujours d’impardonnables erreurs. Dans la gestion du projet du Belvédère et de Charbonnières, Jacky et moi avons dû

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reprendre le travail des économistes en permanence. Et ils n’étaient même pas gênés qu’on leur renvoie leurs tableurs raturés, que les quantités soient quasiment toutes reprises, quant au descriptif n’en parlons même pas, à certains endroits il avait fait des « copier-coller »de paragraphes entiers trouvés dans d’autres descriptifs qui ne correspondaient pas du tout au projet. Les BET, ne pensant qu’à la rentabilité, ne supportaient pas qu’on leur demande de reprendre les plans quand il pensaient s’être débarrassés de ce travail. De plus, certains BET ont commencé à travailler deux jours avant des rendu APD… Comme quoi, il ne faut compter que sur soi-même si l’on veut que les projets aboutissent.

| L’ARCHITECTE COMMERCIAL| | COMMUNICATION & DIFFUSION L’agence Jacky Suchail Architectes a équipé en 2010 le célèbre Parc de la Tête d’Or de Lyon de huit nouvelles toilettes qui forment des haltes reposantes et repérables. Elles jalonnent le parcours des promeneurs. Cet exercice, original pour un architecte, a nécessité une certaine bienveillance et une grande justesse pour s’inscrire dans cette nature majestueuse. En plus de modifier de manière significative l’ambiance générale du parc, ce projet est devenu la vitrine de l’agence JSA. En effet, le projet a été lauréat du Concours FIBRA 2011 et sélectionné pour le Prix National de la Construction Bois 2012. Voyant l’intérêt prêté à l’agence, Jacky fit appelle à Anne Rolland pour se charger de la communication de l’agence. Avec l’aide de François (qui gère le site internet de l’agence) ils établirent tous les trois la gestion de la communication de l’agence et produirent différents documents de diffusion. Ce fut un énorme coup de pouce pour l’agence JSA pour se faire connaitre auprès des maitres d’ouvrages. Parallèlement à la médiatisation des toilettes du Parc de la Tête d’Or, Anne Rolland, en bonne chargée de communication, a suggéré à Jacky d’expliquer sa vision de l’architecture à travers un petit texte. Bien que Jacky pratique le métier d’architecte depuis pratiquement 30 ans, il n’avait jamais éprouvé ni le désir ni le besoin de s’exprimer clairement sur le sujet jugeant à priori que la production architecturale parle d’elle même et qu’il est inutile de verbaliser, les discours prolifiques relayés par les nombreuses publications d’architecture lui semblaient largement suffisants. Il en résulta un petit « manifeste » d’une trentaine de pages. Cet exercice était destiné à la fois à nous éclairer, au sein de l’agence sur notre cursus créatif et à offrir des clés de compréhension à ceux qui s’intéressent aux projets de l’agence. Depuis ce jour, Jacky glisse un manifeste à chaque maitre d’ouvrage qu’il croise. Je considère qu’il est nécessaire pour une agence de développer son image et d’entretenir une stratégie de marketing en participant à des concours, à des expositions, en contactant la presse pour leur proposer ses projets dans l’objectif d’être publié et de

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diffuser l’image et le nom de l’agence. La communication contribue à faire connaitre les architectes et leur travail. La diffusion participe à la renommée d’une agence et permet de développer une clientèle tant dans le privé que dans le public. Ce travail n’implique en aucun cas une rentabilité immédiate mais est une stratégie qui offre des perspectives à long terme de futures commandes et participe à la notoriété de l’agence par une diffusion élargie du travail dans les revues grand public et spécialisées.

| L’ARCHITECTE CONCEPTEUR| | LE CURSUS CREATIF Pour chaque projet, Jacky est toujours l’initiateur d’un concept architectural marqué dont l’objectif est d’établir « la touche JSA ». Un soin tout particulier à l’expression du projet, sa communication et sa diffusion se doivent d’être les plus précises possibles. Cette spécificité permet de promouvoir l’agence. L’exigence et la rigueur dans le dessin sont fondamentales pour l’agence, car intimement rattachée à la cohérence globale du projet, à la qualité de l’exécution et des finitions. Chaque projet est unique et correspond à une idée directrice qui guide de la conception à l’exécution. | PENSER LE DETAIL DES LA CONCEPTION L’agence accorde une importance particulière au détail : une rigueur est imposée dès la conception car la qualité de l’exécution est intimement liée à la qualité de la conception. Un travail poussé sur des détails permet de repérer les problèmes et ainsi de les gérer avec les BET en amont. Des détails associés à des visuels 3D permettent une compréhension globale tant dans la technique que dans l’esthétique recherchée. Ces éléments deviennent des outils de travail afin d’échanger, tant avec les BET durant les différentes phases constitutives d’un projet qu’avec les entreprises. Tout ce travail est fourni dans l’objectif d’une maîtrise totale ne laissant alors aucune marge d’incertitude. Utiliser différents modes de représentation permet d’être compris de tous et de créer une cohésion professionnelle afin d’impliquer tous les acteurs du projet dans un but commun : concevoir et réaliser un bâtiment répondant aux attentes et aux exigences financières du maître d’ouvrage.

| LA GESTION DE CHANTIER Dans ma formation, j’ai eu l’opportunité de participer à la phase travaux de l’extension de l’ecole de Charbonnieres les bains. Je suis arrivé juste après la passation des

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marchés de travaux ce qui m’a donné l’occasion de participer à toutes les réunions de chantiers ainsi que toute la phase de préparation du chantier. Mon rôle était de diriger et contrôler l’exécution des travaux, ainsi que de rédiger les comptes rendus de travaux. Les nombreuses correspondances téléphoniques dont j’ai été témoin m’ont fait prendre conscience de la lourdeur de travail dans la gestion de la phase travaux et la complexité des rapports humains. La gestion humaine est un des enjeux du bon déroulement de l’opération. Heureusement pour moi, le maitre d’ouvrage avait imposé un OPC indépendant de l’agence, ce qui m’a permis de me focaliser sur l’exécution et non pas la notion de temporalité difficile à maitriser sans expérience. J’ai pu ressentir que le chantier était à la fois un moment de grand plaisir, mais aussi parfois d’angoisse. Pour imposer sa légitimité, Jacky reste ferme tout en entretenant de bons rapports. Etre diplomate est gage de réussite. Les rapports de force sont courants sur un chantier, les entreprises tentent toujours de rentabiliser leurs interventions en proposant des solutions économiques, sûrement bénéfiques pour eux mais pas toujours pour le maître d’ouvrage. Le chantier est la phase définitive, où le projet rencontre l’économie. La maîtrise des coûts est impitoyable. Il est vrai que les temps sont durs et que pour tenir leurs prix, les entreprises vont essayer de changer les détails, ces détails précis pour lesquels du temps et de la passion ont été puisés pour être imaginés et dessinés. Le jeu est de trouver des compromis pour que les entreprises et le maître d’ouvrage y trouvent leur compte. J’ai remarqué qu’à travers les différents entretiens téléphoniques tant cordiaux que corsés, qu’il fallait être très vigilant car du flou, un manque de précision, dans un descriptif peut créer des tensions. La description de l’ouvrage ne peut jamais être totalement ficelée. D’autant plus que certaines fois elle est décrite mais pas dessinée ou inversement. Les envies de qualité d’exécution conduisent à décrire des éléments en sachant bien que le moment venu ils seront hors de prix mais l’espoir de les garder demeure. Au moment du chantier, les oublis dans les plans PRO peuvent être récupérables, en trouvant des économies et en jouant sur des adaptations sur d’autres postes, on rectifie le coup et on peut faire exécuter ces éléments. Bien sur, on ne peut pas tout revoir en chantier, ce pourquoi il me paraît essentiel que le travail de descriptif soit poussé car il est le support d’une pensée architecturale. Cependant, en chantier l’architecte est confronté à des savoir-faire pas forcément appréhendés au moment de la conception : les modifications relèvent d’un nouveau processus de conception : l’important est de savoir ce qu’on veut tenir et ce sur quoi on est prêt à s’adapter, tant que les modifications correspondent au projet et entrent dans la qualité architecturale bien entendu. Le rôle de l’architecte en tant qu’interaction entre les entreprises, les BET, et le maître d’ouvrage est d’être un médiateur, humain et administrateur.

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Après chaque réunion de chantier, j’ai passé un temps considérable à briefer et débriefer, à relancer les entreprises. Les comptes rendus de chantier et les envois de mails fusent pour confirmer les informations et les avertissements donnés aux différents acteurs du cadre bâti. Ca permet de laisser des traces écrites, de bien préciser les choses et, en cas de litige, ce sont les documents écrits qui auront du poids, par leur valeur juridique, et seront les seuls moyens de se défendre…

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CONCLUSION| | DE LA THEORIE A LA PRATIQUE Ce document est le mémoire de six mois au sein de l’agence JSA. Six mois au cours desquels j’ai pu analyser, observer, comprendre la gestion humaine, administrative et économique. Six mois pour développer des méthodes de travail, prendre connaissance des différentes missions que doit réaliser un architecte maitre d’œuvre et de ses responsabilités. Six mois pour approfondir mes compétences et appréhender les notions essentielles et les moyens nécessaires pour pouvoir prétendre à me lancer dans l’exercice de la profession dans le futur. Durant mes études, mes différentes expériences en agence ne m’avaient pas réellement ouvert les yeux sur la réalité de l’exercice car mes taches se cantonnaient essentiellement à du dessin sans une grande notion de rentabilité. M’insérer dans cette agence m’a permis de saisir la complexité de l’exercice du métier d’architecte maitre d’œuvre. L’architecte a des responsabilités et des devoirs qui ne sont pas enseignés en formation initiale. La formation d’habilitation à la maitrise d’œuvre en donne une meilleure visibilité. Ma mise en situation au sein de JSA m’a permis d’acquérir une meilleure compréhension de ces notions.

| BILAN PROVISOIRE L’Habilitation à la Maîtrise d’Oeuvre en son Nom Propre nous a été présentée comme un droit d’exercer. Elle juge de la faculté d’un jeune professionnel à assumer les responsabilités inhérentes à la profession d’architecte, et mesure la capacité de ce dernier à se questionner sur les problématiques de son métier. Ce rapport tente donc de s’interroger sur le rôle et les compétences à acquérir lorsque l’on envisage de créer son agence. Ainsi selon moi, un architecte maître d’oeuvre en son nom propre doit savoir conceptualiser, inventer, réfléchir à de nouvelles façons de penser et les mettre en pratique. Il doit également être un homme de l’art pouvant s’affranchir des difficultés techniques. Enfin, en tant que chef d’entreprise, il lui est également indispensable d’être conscient des réalités économiques. Ces compétences et impératifs pratiques ne composent naturellement pas une recette miracle permettant d’assurer à coup sûr la réussite d’une agence ! En effet, les compétences évoquées dans ce mémoire sont larges et il n’existe aucun élément qui certifie un niveau suffisant en conception, en innovation, en technique ou bien en management ! La seule solution est alors de s’estimer prêt de la manière la plus objective possible.

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| MON PROJET PROFESSIONNEL En entreprenant la préparation de l’habilitation à la maitrise d’œuvre en nom propre mon objectif était de me mettre à mon compte. Au terme de ces six mois, enrichi de cette expérience, je mesure l’ampleur des responsabilités et constate l’importance de cette formation. En tant que jeune architecte, une multitude de questions se posent à moi : Comment accéder à la commande? Est-il raisonnable de compter que sur son réseau, et se cantonner au marché privé? Comment accéder au marché public? Comment en tant que jeune architecte sans références avoir de la légitimé face à un maitre d’ouvrage ? Est-il incontournable de travailler quelques années au sein d’une structure établie avant d’ouvrir son agence ? Si oui, est ce que cette future expérience me garantira des références pour être apte et plus crédible face à un maitre d’ouvrage? Ces questions ne cessent de m’interroger sur mon rôle de futur chef d’entreprise. Depuis le début de ma formation en architecture, j’ai le souhait de me mettre à mon compte. Cette forme d’exercice est inhérente à ma personnalité. Quelque soit l’orientation de ma future agence, ma responsabilité en tant qu’architecte est d’être garant de son bon fonctionnement. Je ne peux affirmer la potentialité de ce projet professionnel mais je me sens capable de mettre en œuvre tous les éléments favorables à son bon déroulement. Je ne peux prétendre aujourd’hui connaitre la forme idéale pour exercer en nom propre. Cependant j’ai déjà réfléchi à quelques pistes : je souhaite m’associer avec d’autres architectes pour faire valoir une ouverture d’esprit par le travail d’équipe et pour développer les complémentarités, propices au partage des responsabilités à un meilleur état d’esprit de fonctionnement. Aujourd’hui, ma volonté est d’aborder l’exercice des métiers de la maitrise d’œuvre dans son ensemble, bien conscient que certains aspects de la maitrise d’œuvre demandent des années de pratique avant d’être pleinement maitrisés. Je me présente aujourd’hui pour obtenir l’habilitation, alors que dans ce mémoire, j’avance ne pas être encore totalement préparé à exercer la maitrise d’œuvre en mon nom propre. Cela pourrait paraitre surprenant, cependant ma démarche est totalement réfléchie. En effet, après avoir parlé à plusieurs reprises avec mes professeurs ou avec des professionnels, sur la façon dont ils ont crée leur agence, j’ai appris que ce qui les avait fait basculer dans l’exercice en nom propre, est pour la majorité, une opportunité. La première commande est bien souvent une occasion, et selon moi, comme toute occasion, il faut savoir la saisir quand elle se présente. Cette mise en situation professionnelle a été une expérience très enrichissante. Jusqu’alors, durant mes différents stages, je n’avais pas été intégré dans une équipe comme cela a été le cas ces six mois. J’ai suivi l’évolution des projets dans le temps,

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j’ai participé activement à la conception, j’ai rencontré certains intervenants… bref j’ai été totalement immergé dans la vie de l’agence. Cela m’a permis de me confronter à la réalité et de prendre conscience que ce métier me passionne. J’ai aujourd’hui la certitude que je veux, un jour, développer ma propre vision de l’architecture en fondant mon agence. C’est pour cela que je désire obtenir ma validation, afin de ne pas manquer l’opportunité qui me permettra de le faire…

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ANNEXES| | PROTOCOLE DE FORMATION Protocole de formation tel qu’établit en novembre Au cours de mon parcours à l’ENSAG, mes choix se sont portés sur des ateliers d’architecture proposant l’acquisition d’une démarche alliant théorie, pratique et expérimentation, dans l’objectif de me forger une approche de la conception architecturale correspondant à mes attentes et à ma façon d’envisager la pratique professionnelle. J’ai déjà obtenu un BTS Système Constructif Bois et Habitat avant de commencer mes études en architecture. Mon intérêt pour les structures demeure très important. En effet, je ne conçois pas l’architecture sans une perpétuelle réinterprétation des modes de mise en œuvre, ce qui est rarement le cas dans la pratique traditionnelle. Les systèmes constructifs étant à l’architecte ce que la « palette des couleurs » est au peintre, j’ai choisi de suivre le Master « Architecture, Environnement et Cultures Constructives » car cette approche de l’architecture me correspond pleinement. Ce master se fonde sur une conception du projet architectural intégrant fortement la dimension constructive. La pédagogie propose une approche par les matériaux et les cultures constructives qui convoquent le champ de l’expérience. Elle prône aussi une réflexion prospective sur de nouvelles formes d’habitat et une architecture attentive aux matériaux et favorisant la prise en compte des enjeux environnementaux actuels. C’est tout naturellement que j’ai souhaité participer à la compétition du Solar Décathlon. Terminer mes études en architecture sur ce projet s’est inscrit dans la continuité de mon cursus et correspondait bien à mes réflexions et mes attentes futures du métier d’architecte. Travailler sur la compétition du Solar Decathlon m’a permis de collaborer avec les différentes équipes et de comprendre que la responsabilité de l’architecte est de garantir la cohérence globale, de coordonner et gérer les informations et spécificités de chaque équipe. C’est grâce à ces échanges que je me suis réellement rendu compte du véritable rôle de l’architecte : un coordinateur devant prendre en compte tous les aspects et dans les moindres détails. La création, dès les prémisses d’un projet, d’une équipe multidisciplinaire permet de profiter des compétences de spécialistes pour optimiser les propositions. Les réponses sont mieux adaptées car elles prennent en compte un nombre supérieur de critères, incluant des échelles qui dépassent celles du bâtiment, et cherchent le meilleur compromis entre des exigences parfois contradictoires.

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Travailler avec des thermiciens sur les premières esquisses permet par exemple de déterminer avec précision l’implantation la plus favorable aux apports solaires : les futurs besoins en énergie en sont minimisés sans autre investissement que celui de la matière grise. Les connaissances acquises tout au long de cette aventure vont bien au-delà de ce que j’espérais et surtout, par rapport aux autres PFE qui peuvent être qualifiés de plus classiques. Je pense sincèrement que ce projet nous a permis de nous rapprocher un peu plus du côté professionnalisant de ce métier d’architecte. Cette expérience m’a conforté dans ma pensée sur notre position dans le BTP : le travail de l’architecte a toujours été une synthèse créatrice, mais l’ampleur des thèmes à traiter aujourd’hui appelle des méthodes plus intégratives. Au cœur de ce processus, l’architecte joue plus que jamais le rôle d’un médiateur, d’un chef d’orchestre. Les différents facteurs à prendre en compte aujourd’hui montrent la nécessité d’intégrer les acteurs du bâtiment le plus tôt possible au projet, et ainsi d’être ouvert au travail collaboratif, d’avoir une culture architecturale et constructive afin de pouvoir dialoguer et négocier avec les différents partenaires et maintenir la cohérence globale du projet. Je m’engage dans cette formation HMONP, dans l’objectif d’acquérir plus de maturité, plus d’expérience et de connaissances et une meilleure compréhension de ce que sous-entend l’exercice du métier en nom propre afin de me préparer aux exigences multiples et complexes des responsabilités de l’architecte maître d’œuvre et pouvoir être pleinement garant d’un projet d’architecture, cela dans l’intention de m’installer, à moyen/long terme , à mon compte avec un ou plusieurs associés. Le domaine architectural a toujours compris des temps longs : que ce soit au niveau des projets mais aussi au niveau de la formation et de l’apprentissage.

| CHOIX DE LA STRUCTURE DE MSP | La structure contactée pour la mise en situation professionnelle est l’agence JSA Architectes. L’équipe est composée de M. Jacky SUCHAIL le gérant, de deux architectes salariés et d’une secrétaire. L’agence conçoit des projets variés comme des Etablissements Recevant du Public, des logements collectifs, réalise des travaux de paysagisme, des aménagements intérieurs, … La polyvalence d’interventions de l’agence, tant de la commande publique que privée me permettra d’aborder différents pratiques de la maîtrise d’œuvre, et d’apprendre à travailler avec différents protagonistes et professionnels. Elle travaille à une échelle départementale et parfois régionale. Elle travaille en étroite collaboration avec les bureaux d’études (fluides, structure, économie du projet) ce qui permet des échanges privilégiés entre les différents acteurs du projet lors de la phase de conception, ainsi qu’une meilleure gestion de la maîtrise d’œuvre. Il est important pour moi de travailler dans une structure qui fonctionne étroitement en collaboration avec des bureaux d’études car il me semble nécessaire de penser le

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processus de projet de manière systematique, avec des échanges fructueux entre les différents acteurs pour arriver à un meilleur aboutissement du projet. J’ai choisi une agence de petite taille, d’une part, pour avoir des contacts faciles avec tous les membres de l’équipe et faire le point plus régulièrement avec mon tuteur, et d’autre part, pour pouvoir appréhender dans sa globalité le fonctionnement de l’agence. Il est ainsi, à mon avis, plus aisé d’avoir rapidement un regard sur l’ensemble des missions de la maîtrise d’œuvre, contrairement à une grosse agence, où parfois, l’employé risque d’effectuer toujours les mêmes tâches. L’approche architecturale est variée avec de nombreux projets très différents. Il me semble intéressant d’approfondir mes connaissances dans ce mode de création de projet, que je n’ai encore jamais eu l’occasion de pratiquer. De plus, la démarche du projet, la diversité et la sensibilité de l’agence m’ont conforté dans mon choix. Cette structure d’accueil semble répondre aux objectifs que je m’étais fixés pour enrichir ma formation, tant sur le plan de la démarche, que sur la diversité des projets ou encore la taille de l’agence.

| ASPIRATIONS ET ATTENTES PARTICULIERES A L’EGARD DE LA MSP | Au sein de cette structure d’accueil, je souhaite : - Mettre en application les connaissances acquises en termes de conception architecturale en les confrontant à la réalité économique, administrative, réglementaire et judiciaire dans l’objectif d’acquérir au plus vite, de l’autonomie au sein de l’agence. - Participer à l’élaboration d’un projet, de la conception à la réalisation avec un intérêt particulier sur la maîtrise du projet dans sa globalité, axée sur les liens entre logique de conception /logique constructive /logique écologique dans l’objectif d’affiner ma maîtrise des procédures et des enjeux de chaque phase pour garantir le développement des projets. - Faire du suivi de chantier pour appréhender la phase construction du projet, comprendre le déroulement d’un chanter lié à l’économie du bâtiment et aux échanges entre un nombre important d’acteurs, dans l’objectif de devenir un médiateur entre les entreprises et l’équipe de conception, afin d’échanger sur les projets. - Mieux appréhender la place de l’architecte, son rôle, ses responsabilités, l’enjeu de ses choix, sa manière de manager le personnel pour connaître et approfondir les différents domaines de connaissances qui paraissent nécessaires pour être habilité à la maîtrise d’œuvre en nom propre.

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| IMPLICATIONS PERSONNELLES | Une de mes volontés est de devenir autonome et responsable sur l’ensemble des tâches réalisées lors de cette mise en situation. Je suis conscient qu’il me reste à me perfectionner, je tiens donc mettre toutes mes motivations au service de l’agence et à m’intégrer au mieux dans l’équipe. Parallèlement, j’ai dans l’idée de tenir un classeur rassemblant un maximum d’informations juridiques, réglementaires et normatives nécessaires pour le bon fonctionnement d’une agence dans le but de savoir gérer ma propre agence de manière cohérente et responsable

| SUIVI ET VALIDATIONS PENDANT LA PERIODE DE MSP | Avec mon tuteur, nous ferons un bilan une fois par mois (après les périodes de formation théorique) pour faire le point sur les acquis et créer un véritable lien entre formation théorique et mise en situation professionnelle. Je souhaite avoir un maximum d’échanges avec mon tuteur tout au long de ma mise en situation pour m’entretenir avec lui sur mes questionnements, mes prises de responsabilités et prises de recul dans une démarche d’évaluation critique. Mon intérêt est de faire fructifier au mieux ma MSP en capitalisant et en valorisant les savoirs et procédures offerts dans l’objectif d’acquérir des méthodes de gestion de projet et d’agence et d’acquérir un discernement critique. Hubert GUILLAUD suivra l’évolution de ma MSP et de mon mémoire professionnel à travers des rendez-vous réguliers au moment des sessions de formations théoriques et le reste du temps par des échanges internet et téléphonique.

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