No 44 | 3 novembre 2016 Prix: CHF 4.30 www.gastrojournal.ch Service abos: Tél. +41 (0)44 377 53 05 Tirage: 20 736 Ex., WEMF AZA 8046 Zurich Hebdomadaire officiel de GastroSuisse pour la restauration, l’hôtellerie et le tourisme
Récolte de signatures pour l'initiative
Gastronomia, c'est bientôt là
Yves Chavaillaz
Cette semaine, une délégation récoltait déjà les premiers paraphes pour l'initiative populaire «Stop à l'îlot de cherté – pour des prix équitables». GastroSuisse était évidemment représentée en la personne de son président, Casimir Platzer. 10
GastroSuisse et ses partenaires seront présents au salon lausannois sur un stand commun. Une occasion de venir boire un verre et de se faire conseiller par les experts des divers organes qui soutiennent la Fédération.
Il est le directeur de trois grands hôtels en Suisse romande. Le Neuchâtelois, qui pratique le marathon, a dû relever de nombreux défis durant son parcours professionnel. 20
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Les femmes au firmament du talent suisse Trois catégories de métiers de l’hôtellerie-restauration, trois gagnantes! C’est donc un sacre 100% féminin, c’est une première et c’est le résultat des SwissSkills qui se sont déroulés à Lucerne, dans le cadre du ZAGG. A cette occasion, une délégation de Russie, organisatrice des WorldSkills 2017, a fait le déplacement à Lucerne pour venir observer et pour s’inspirer de la façon dont la Suisse organise ses concours pour apprentis. 13
Olympiades de cuisine: la Suisse au top Une médaille d’argent, une de bronze et plusieurs très bonnes places: le bilan des équipes en déplacement aux Olympiades de cuisine, à Erfurt, est très positif. La Suisse remporte même le titre de meilleure nation culinaire du monde! Le concours était aussi l’occasion de juger de la pertinence de la professionnalisation de l’équipe nationale suisse de cuisine, qui retrouve enfin un podium après bien des années de vaches maigres. Un bon départ donc, qu’il s’agira de confirmer bientôt aux Championnats du monde des cuisiniers. Mais une question subsiste malgré tout: où sont les Romands? 15
Jaun se met en quatre pour sauver son hôtel Un hôtel qui va être rénové au lieu de disparaître, c’est l’heureux destin de l’Hotel de la Cascade, à Jaun. Voué à la f ermeture après une faillite, l’établissement a pourtant résisté grâce au soutien populaire et à l’aide de la Société de Crédit Hôtelier (SCH). Une nouvelle structure verra bientôt le jour. Un bel exemple d’entraide. 17
Quand le mouton noir fait la Une Le monde est sous l’emprise des médias, voire du multimédia. Les médias ne sont plus seulement omniprésents dans nos vies, mais tendent aussi à les façonner. Et l’hôtellerie-restauration se retrouve de plus en plus au cœur des comptes-rendus diffusés, pour son bien et à son détriment. Marco Moser
On répète à l’envi aux journalistes en herbe qu’un chien mordant un facteur ne vaut pas un entrefilet, mais que la nouvelle peut en revanche être intéressante si c’est la personne distribuant le courrier qui s’en prend à l’animal. C’est là tout l’attrait de l’inhabituel, car ce qui sort de l’ordinaire génère des clics
qui se vendent très bien. Quant à l’hôtellerie-restauration et à son image, force est de constater que ceux qui ne jurent que par le nombre de clics entretiennent des rapports ambivalents avec cette branche. L’esthétique, le côté créatif et les sources d’inspiration émanant des cuisines inter-
pellent les sens des consommateurs et génèrent également des clics, alors que les informations faisant état de dysfonctionnements suscitent des sentiments négatifs et mettent le citoyen en colère. Grâce aux auxiliaires techniques à disposition, celui-ci peut partager son indignation et placer des commentaires
explicites, ce qui entraîne également de nouveaux clics. Les médias perçoivent alors ce regain d’attention et s’emparent de l’histoire susceptible de faire le buzz en lui préparant un «développement» à leur manière – par exemple par la psychanalyse du facteur ayant mordu le chien. 11
Organisés de main de maître et mettant en lice de jeunes professionnels enthousiastes, les SwissSkills laissent malgré tout un arrière-goût un peu fade. Ceci alors que les candidats des catégories cuisine, service et intendance se sont préparés pendant des semaines. «Les aptitudes des candidats sont très élevées», confirment les responsables des trois catégories. Ces jeunes se sont ainsi mesurés durant quatre journées, dans l’espoir de décrocher la victoire et la qualification aux WorldSkills. Tout cela pour finir avec une remise de prix dans un espace confiné où il n’était pas possible d’accueillir tous les intéressés. La moitié des personnes présentes ont même dû rester debout, et ce, pendant deux heures! Quant à l’animateur, il a indisposé une partie de l’auditoire avec son humour au ras des pâquerettes, tandis que la présentation projetée aveuglait littéralement les lauréats faisant le pied de grue sur le podium. Triste pour ces jeunes qui obtiennent ainsi une cérémonie indigne par rapport aux efforts qu'ils ont fournis. doe
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