20
REMERCIEMENT Je tiens tout d’abord à exprimer ma reconnaissance à Madame Amel Ghammem, ma directrice de mémoire, pour son orientation ficelée et ses conseils distingués. J’exprime aussi mes remerciements aux membres de jury qui ont accepté d’évaluer ce modeste travail. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mes enseignants ainsi qu’à toutes les personnes qui m’ont aidé et soutenu. J’adresse ma sincère gratitude à mes parents pour leur attention et leur encouragement continu. Sans leur soutien rien de cela n’aurai été possible. Enfin, je tiens à tout ceux qui par leurs paroles, leurs conseils m’ont apporté une aide dans la concrétisation de ce travail.
SOMMAIRE REMERCIEMENT
01
SOMMAIRE
02
INTRODUCTION
05
PROBLÉMATIQUE
07
MÉTHODOLOGIE
09
PARTIE 01 : L’HABITANT ET SA VILLE AUJOURD’HUI 1- INTRODUCTION
12
2- EVOLUTIONS DESCONCEPTS RELATIFS A L’AMÉNAGEMENT URBAIN
13
2.1- L’urbanisme progressiste de le Corbusier
14
2.2- L’urbanisme culturaliste
15
2.3- Le projet urbain et son caractère plurivoque
16
2.4- L’urban design
18
3- TUNIS ET SES HABITANTS
29
3.1- Diagnostic de la relation des citoyens À la ville de Tunis
29
3.2 Analyse d’exemples
34
4- CONCLUSION
36
PARTIE 02 : L’habitant et L’ART contemporain 1. LES ARTS VISUELS COMME SUJET 2. LES ACTEURS DU MONDE DE L’ART 3.LE TUNISIEN ET L’ART 4. L’ART CONTEMPORAIN EN TUNISIE 5- LES ACTEURS DU MONDE DE D’ART EN TUNISIE 6- CONCLUSION
38 39 41 42 45 46
PARTIE 03 : LA VILLE D’AUJOURD’HUI ET L’ART CONTEMPORAIN 1- LA VILLE DÉVELOPPE L’ART
48
1.1 Concepts utiles: Définitions
48
1.2 La ville développe l’art dans l’espace public
49
1.3 La ville développe l’art à travers ses institutions
53
2- L’ART DÉVELOPPE LA VILLE
74
2.1 À travers l’espace public
74
2.2 À Travers les institutions
75
2.3 L’art régénère les espaces en front d’eau
77
3- TUNIS ET L’ART CONTEMPORAIN :
78
3.1 L’art dans l’espace public
78
3.2 L’art à travers les institutions
79
4- CONCLUSION
84
PARTIE 04 : LE PROJET 1. INTRODUCTION
86
2- CONTEXTE URBAIN
86
2.1- L’échelle macro 2.2- L’échelle méso 2.3- L’échelle micro 3.EMERGENCE DU PROJET 3.1. La stratégie d’intervention 3.2- Objectifs 3.3- Définition des usagers
87 90 94 96 96 99
3.4 Essai de programmation
100
3.5- Démarche conceptuelle
108
3.6 Esquisse de projet
109
CONCLUSION GÉNÉRALE
112
TABLE DES MATIÈRES
113
BIBLIOGRAPHIE
117
TABLE DES FIGURES
123
INTRODUCTION Ce mémoire et le projet qui en découle sont nés d’une double passion: celle que je voue à l’art contemporain et celle que je réserve à ma ville: mon cher Tunis. Ils sont issus aussi d’une grande frustration, celle d’un étudiant architecte en manque d’espaces dédiés à l’art en général et à l’art contemporain en particulier; Les citoyens, comme moi, amoureux de la rue avons de plus en plus de mal à trouver notre place dans ces espaces publics désertiques et sans âme. Mon intérêt particulier pour les arts visuels remonte à quelques années déjà, un intérêt qui s’est accru durant mes études en architecture et pendant les stages et workshops auxquels j’ai participé en Tunisie et à l’étranger. Le Monde que j’ai découvert déborde de sensibilité, d’avant gardisme et de liberté culturelle. Il m’a ouvert les yeux et m’a permis de dépasser les limites conceptuelles (parfois très rigides) souvent imposées par la discipline dans laquelle je suis impliquée et à laquelle j’ai voué mon existence : l’architecture. En effet j’ai toujours ressenti, que malgré les efforts monstrueux fournis par une élite d’architectes et certaines écoles de pensée pour mettre en avant l’art contemporain dans la création architecturale, le métier dans sa pratique privilégie le technique et le financier au détriment de la mise en valeur de l’art. La conscience de la valeur de l’art et la frustration ressentie à cause des réticences à son égard m’ont toujours motivé pour le découvrir, le faire découvrir et par conséquent rêver un cadre de création et d’exhibition capable de sensibiliser le grand public. Mon souhait le plus cher est de voir naitre un espace dédié à l’art contemporain dans mon propre environnement, dans la ville de Tunis. Certes, l’art contemporain nous a accompagné en Tunisie, et a Tunis surtout depuis des décennies. De nos jours, il continue à être présent autour de nous dans un cercle d’initiés. En effet l’évolution qu’a connu la société Tunisoise s’est reflétée dans le monde de l’art et a généré une effervescence artistique au niveau de l’art de rue, des exhibitions spontanées, etc. Pourtant les institutions dédiées à cet art n’ont pas suivi ce dynamisme.
5
La ville de Tunis cherche encore son musée d’art contemporain malgré sa possession de très importantes collections privées et publiques tenues à l'écart du regard du public. Elles sont souvent entreposées dans des institutions privées, des demeures ou dans des dépôts étatiques en attente d’un vrai espace qui les expose. Ainsi , ce mémoire de fin d’études et le projet qui en découle porteront sur la réflexion d’un lieu architectural où l’art contemporain vient à la rencontre du publics afin de lui voir attribuer la visibilité et la reconnaissance qu’il ne possède pas encore à Tunis. Mon but est d’élaborer un projet où le dialogue entre l’art, le citoyen et l’espace public est permanent et d'instaurer une tradition de fréquentation des espaces d’art auprès des Tunisiens. Pour cela cette recherche abordera les rapports entre la ville contemporaine , l’art et les citoyens. Elle touchera également les questions relatives à l’exposition qui plaide en faveur du rapprochement de l’art du public le plus divers . Elle se conclue par un essai de « projetation » où j’ai essayé de créer un quartier-cité dédié aux arts dans le nouveau lotissement des berges nord du lac de Tunis: les perles du lac. La cité des art projetée, par son design et par la qualité des espaces publics que je voudrais atteindre est pour moi un moyen modeste pour exprimer ma vision et pour contribuer à la réconciliation de Tunis avec l’Art contemporain.
6
PROBLÉMATIQUE Les lieux à vocation artistique à Tunis ne sont pas variés et se limitent presque aux activités cinématographiques et théâtrales. Les arts visuels et l’art contemporain en particulier y trouvent très peu de place. La Tunisie ne compte qu'une cinquantaine de musées qui ne couvrent que les aspects historiques et patrimoniaux et négligent les arts contemporains. Ces musées n’évoluent pas. Ils restent fidèles au principe: un musée affiche pour montrer . Les équipements existants, selon moi, ne constituent pas un espace de citoyenneté. Ils n’invitent pas à l’échange. La seule fonction qu’ils portent est l’exposition . Pour cela et pour plusieurs autres facteurs sociaux et économiques, la majeure partie des collections artistiques que l’état a acquis depuis des décennies par le biais de sa commission d’achat, sont déposées dans des entrepôts mal équipés. Cette attitude dépossède les artistes du droit de faire vivre leurs œuvres et prive le public de jouir de l’art: de s’émanciper à travers lui. En ce qui concerne les galeries d’art, elle sont privatisées pour la plus part (1) et réservées à un public étroit conquis d’avance. Cette situation paralyse l’échange entre artistes et citoyens. De ce fait, l’art contemporain possède très peu d’ancrage chez le grand public. Des espaces dédiés à la création contemporaine, notamment un musée d’art contemporain, sont désormais des équipements indispensables pour satisfaire le besoin des artistes de rayonner dans le panorama culturel Tunisien. Tunis en particulier , qui continue à se développer sur un grand nombre de domaines, reste une ville qui boude les arts visuels. Elle
les refuse au niveau de ses
institutions, comme déjà abordé dans l’introduction, mais en plus au niveau de l’espace public : l’espace qui appartient à tout le monde. Nos espaces publics et urbains sont malheureusement aménagés d’une manière sommaire, irréfléchie et ne répondent pas aux normes du XXI ème siècle. La place de l’art dans la ville et sa relation avec les citoyens sont complètement écartées dans les aménagements des quartiers. Les efforts fournis par les municipalités sont souvent anecdotiques voire même ridicules, comme nous le constatons tous les jours au niveau des sculptures figuratives qui espèrent embellir nos rond points.
(1) Certaines galeries sont publiques : l’exemple le plus marquant est la galerie El Founoun
7
En contre parti, à travers le monde, l’art contemporain et notamment les arts visuels contemporains se développent à pas de géants. Les artistes explorent de nouvelles pistes et investissent toute sorte d’espaces publics et privés pour pratiquer leur art et l’exposer au public Les artistes tunisiens, ne font pas l’exception. Il tentent par tout les moyens, malgré le nombre réduit d’institutions et d’espace dédié à cet art, de pratiquer ce dernier et de le faire connaitre . Ce mémoire tend à trouver des bribes de solutions à cette situation critique. Pour cela il tente d’expliquer la raison du désintérêt que porte les instituions gouvernementales ainsi que le citoyen à l’art contemporain . Le but est donc de trouver des solutions concrètes pour améliorer ce rapporte et pour concilier Tunis à son habitant et aux arts visuels. Ces solutions passent pour moi forcément par l’architecture et le design urbain et ceci en créant des lieux attrayants et captivants qui mettent en avant l’art au service du citoyen. La piste qui s’ouvre à nous est celle de donner une alternative au musée isolé, élitiste qui expose un contenu figé dans des espaces sans âme, et sans mettre en valeur le sujet exposé. L’idée serai de trouver des concepts urbains, architecturaux et muséographiques qui permettent d’intégrer ce nouveau musée que je préconise à un environnement valorisant concrétisé dans la cité des arts et de lui permettre de participer à exposer, médiatiser et faire vivre l’art visuel contemporain dans Tunis.
8 9
MÉTHODOLOGIE Afin de dégager les concepts capables de répondre à ma problématique et atteindre les objectifs que je me suis fixée, j’ai essayé d’aborder de réfléchir selon trois axes qui relient trois acteurs essentiels dans ma problématique : la ville, le citoyen et l’art. J’ai étudié le rapport de ces trois pôles entre eux, deux à deux, en concentrant mon travail sur une vision générale et globale, pour une première approche, puis, en focalisant sur les rapports particuliers qui se manifestent dans notre environnement immédiat : la ville de Tunis.
Figure 01 : Schéma global de la triade Ville/ Art/ Citoyen
Figure 02 : Schéma particulier de la triade Ville / Art / Citoyen
Les chapitres du mémoire sont décomposés selon cette démarche : le rapport de l’habitant et sa ville aujourd’hui, le rapport de l’habitant à l’art contemporain et le rapport de la ville d’aujourd’hui à l’art contemporain. Ces trois parties n’ont pas été développées pareillement. En effet, au cours de mon travail, j’ai privilégié la ville en y étudiant sont rapport à l’habitant et à l’art , vu mon profil d’étudiant architecte et mon intérêt particulier pour l’urbain. Dans le premier chapitre, j’ai traité du premier pôle: la ville et l’habitant. En effet, à travers une étude historique des concepts urbanistiques, j’ai pu dégager des outils d’aménagement urbain, propres à l’Urban design, qui concilient l’habitant avec son quartier et sa ville. J’ai utilisé ces concepts pour déduire une grille d’analyse me permettant d’étudier des exemples d’aménagement urbain réussi. Je les ai ensuite appliqués, sur des quartiers choisis de Tunis afin d’établir mon diagnostic. Ces concepts ont servi à alimenter mes intentions pour concevoir mon nouveau quartier des arts au niveau du projet.
9
Le second chapitre traite de l’art et l’habitant : il focalise sur la définition des acteurs de l’art dans la ville. Ceci m’a servi pour définir la population à laquelle mon projet est dédié. Ce chapitre comprend aussi un état diagnostic de la relation du Tunisois avec l’art. Le troisième chapitre traite de la relation de la ville à l’art et tend à montrer l’influence mutuelle de l’un à l’autre. Il développe en particulier une réflexion sur les musées et montre comment se conjuguent les concepts liés à l’exposition, la médiatisation et la pratique de l’art dans ces espaces afin d’accentuer son rôle comme médiateur entre la ville et l’art. Le quatrième chapitre traite du projet. Il définit les acteurs et le programme de la cité des arts visuels. Il analyse le contexte du projet à différentes échelles: une échelle macroscopique qui concerne la ville de Tunis et son front d’eau, une échelle mésoscopique qui traite du lotissement: de ses contraintes et de ses potentialités et enfin, une échelle microscopique qui traite du terrain et de son contexte immédiat . Ce chapitre englobe mes intentions et exprime mon parti architectural.
10 11
PARTIE 01 L’HABITANT ET SA VILLE AUJOURD’HUI
VILLE
HABITANT
ART
12
1- INTRODUCTION
Ce premier chapitre traite le premier pôle de notre triade de recherche celui du citoyen et sa ville. il se conclura par une réflexion sur la relation de l’habitant de Tunis avec sa ville en général et son espace urbain en particulier. En effet, nous pensons que la relation entre la ville et ses habitants passe par l’espace public et son aménagement. L’homme vit sa ville à travers les équipement qu’elle offre mais surtout à travers les espaces d’échange, de circulation, de récréation et de loisirs, qui forment l’espace public. C’est pour cela que nous allons aborder ce rapport à travers les concepts liés à l’aménagement urbain . Une lecture historique s’est imposée à nous. Nous avons cependant choisi de de n’en présenter que l’évolution des concepts contemporains liés à l’aménagement urbain. Ces concepts nous ont permis d’élaborer une grille d’analyse qu’on a essayé d’appliqué sur les exemples de références pour pouvoir, par la suite, former des intentions d’aménagement au niveau de la conception. Néanmoins, il est important de préciser que parmi les démarches étudiées, nous nous sommes fortement intéressés au design urbain (Urban Design) dont les notions et principes couplés à l’idée de l’ilot ouvert de Portzamparc nous ont servi à amorcer le projet architectural: la cité des Arts contemporains de Tunis.
12
2- ÉVOLUTION DES CONCEPTS RELATIFS À L’AMÉNAGEMENT URBAIN Nous allons présenter l’évolution des concepts contemporains d’aménagement des villes, l’émergence des notions théoriques et la manière dont ces notions tendent à remplacer celles qui les précédent. Le terme urbanisation exprimait historiquement le processus de développement des villes et ce n’est qu’ en 1910 qu’a apparu le mot urbanisme, sous la plume de Paul Clerget (1) dans un article publié en 1910. Plus tard, et en développant la réflexion de Cerdà (2), Le Corbusier adopte le terme et le qualifie comme « la science de l’organisation de la ville ».
L’URBANISME PROGRESSISTE
LE DESIGN URBAIN Figure 03 : Les repères historiques, élément fondateur de l’approche culturaliste.
Figure 04 : Maquette de projet urbain.
L’URBANISME CULTURALISTE
LE PROJET URBAIN
Figure 06 : Le design urbain de la HafenCityHambourg.
Figure 05 : Plan voisin de Le Corbusier
(1) (2)
Paul Clerget Professeur de l’école supérieure de commerce de Lyon au début du vingtième siècle Il site le mot urbanisme dans un article « L’urbanisme. Étude historique, géographique et économique » publié dans le Bulletin de la société neuchâteloise de géographie (tome XX, 1909-1910). Ildefonso Cerdà (1815-1876ingénieur et homme politique espagnol, auteur de La Teoria general de la urbanización, et concepteur du plan cerda de Barcelone
13 14
2.1- L’URBANISME PROGRESSISTE La question de la ville et de l’urbain est une préoccupation majeure et constante dans la réflexion de Le Corbusier. En dressant le plan d’une cité idéale, il ambitionnait d'améliorer le cadre de vie de l'homme
et
promouvoir
le
bien-être Figure 07 : La ville radieuse de Le Corbusier Source :
individuel. Le Corbusier cherchait à garantir les fonctions essentielles de la vie urbaine : habiter, se récréer, travailler, circuler. Habiter étant la première des fonctions nécessaire dans la ville, il a pensé le logement dans un nouvel ordre de grandeur ; à l’échelle du quartier en
Figure 08 : Schéma personnel illustrant la circulation dans l’urbanisme moderne.
entier. Il a beaucoup réfléchi sur la circulation dans la ville et a insisté sur la nécessité de doter cette dernière de soleil, d’espace public et de verdure.
«Les matériaux de l'urbanisme sont le soleil,
les
arbres,
le
ciel,
l’acier,
le
ciment, dans cet ordre hiérarchique et indissolublement »
Figure 09 : Schéma personnel illustrant l’importance du soleil et de la végétation dans l’aménagement des rues .
Citation de Pierre Jeanneret dit Le Corbusier
Ceci dit, l’application de ses théories au niveaux des différentes tentatives de plans urbains qu’il a dessiné, n’ont pas atteints les buts espérés. Bien que l'urbanisme progressiste de Le Corbusier suscite une critique portée sur les effets sociaux provoqués par la stéréotypie et le gigantisme, on ne peut pas nier l’importance des normes qu’il a imposé dans la planification urbaine .
14
L’URBANISME CULTURALISTE A l’échelle du quartier comme à l’échelle de la ville, les normes urbaines contribuent à construire l’espace mais aussi à régir, les pratiques des individus. Les visions de l'urbanisme concernent autant le projet social que sa mise en forme spatiale : c’est essentiellement cela qui différenciera le projet culturaliste de l'urbanisme Corbuséen. La ville, support et produit de l'activité humaine, est une totalité culturelle au service du groupement humain. Cette réflexion fait apparaître l'imbrication du projet urbain et du projet sociétal. Elle reste un objet qui dialogue avec une société. Elle n'est pas réductible à des fonctions vitales, et doit créer un climat existentiel propre à développer les besoins du groupe.
Figure 10 : Plan illustrant l’importance du repère dans la ville.
Ainsi l’urbanisme culturaliste milite pour la conservation d'une ville qui a ses propres repères et sa propre identité. Cet urbanisme se fonde sur la nostalgie et évacue le progrès comme fondateur de l'urbain. Pour Morris (1) la ville n’a de sens que par rapport à l'homme. En effet, pour lui la ville quand elle est livrée au pouvoir des techniques, devient proprement inhumaine. Les villes italiennes est un exemple à suivre dans ce courant de pensée. Ces villes ont décidé de rompre avec la planification fonctionnaliste pour s’engager dans la valorisation quartiers anciens et mettre en valeur la dimension sociale.
Figure 11: Photo de la Place Saint Pierre, Rome, Italie.
William Morris (1834-1896) écrivain, penseur et architecte Britannique, fondateur de la social league.
15
2.3 LE PROJET URBAIN Le terme « urbanisme » a influencé fortement des générations d’aménageurs jusqu’à la fin des années soixante-dix où certains auteurs et penseurs hostiles à l’urbanisme fonctionnaliste l’ont accusé d’avoir anéanti les villes européennes. Pour eux, l’aménagement des villes dépend autant de la culture que de la technique et devient indissociable d’un urbanisme en questionnement qui ne cesse d’évoluer avec le temps. Le mot urbanisme ainsi a évolué pour répondre aux mutations culturelles de la société, il a enfin été abandonné en faveur du terme projet urbain. Ce dernier désigne une pratique particulière présentée comme alternative à l’urbanisme fonctionnaliste traitant les villes d’une manière globalisante. LE CARACTÈRE PLURIVOQUE DU PROJET URBAIN : Le Projet Urbain tente de mettre en place un scénario à plusieurs partenaires qui multiplient les réflexions à partir de leurs expériences. Cette méthode permet aux acteurs d’inventer un consensus de mise en œuvre de la forme urbaine. Une nouvelle manière de façonner la ville en découle. Cette cité nouvelle est capable de faire émerger une forme de vie collective dans la mesure où elle est le fruit d’une représentation mentale et une appropriation marquante du territoire. Le projet urbain a ouvert la voie à une approche plurielle de l’aménagement des villes qui requestionne les concepts anciens et en forme d’autres établissant les relations de l’homme avec le monde qui l’entoure.
APPRENDRE
SE RECRÉER
CIRCULER
TRAVAILLER
SE SOUVENIR
SE REPÉRER
Figure 12 : Schéma illustrant le rapport de l’habitant à la ville
16
Ce rapport à l’espace , fait apparaitre des notions nouvelles accompagnant le Projet Urbain: en particulier
la notion
d’urbanité. Elle se définit par Jacques Lévy comme résultat du
«
la
diversité
couplage des
de
la
objets
densité de
société
et
de dans
l'espace » Source : Les gradients d'urbanité (Lévy, 2003, p 40)
L'urbanité apparaît ainsi comme un caractère de la ville dont l'espace est organisé pour faciliter au maximum toutes les formes d'interaction: un mode de territorialisation qui porte en lui l’art de vivre ensemble. La présence importante
Figure 13 : Schéma illustrant l’urbanité de la ville et sa capacité à rassembler.
d'espaces publics contribue ainsi à élever le degré d'urbanité. La ville étant l’assise principale des échanges sociaux, le projet urbain prend un sens fort en terme de
QUALITÉ DE L’ESPACE PUBLIC
dynamique et de structuration sociale. Le travail De l’architecte Christian de Portzamparc en est un essaie pratique qui développe cette réflexion. URBANITÉ
Cas d’étude : LEQUARTIER ATLANPOLE À NANTES Le projet d’Atlanpole, confié à C. de Portzamparc, porte un sens à travers quatre concepts clairs : « les inscriptions », « les fronts », «les quartiers », « les constructions ». Les Inscriptions assurent la couture urbaine. Avec l’Axe Bretagne qui constitue la colonne vertébrale de la composition, le projet assure son rapport au centre ville. Cet axe est redécoupé transversalement, tous les 400 m, par des allées piétonnes offrant des percées visuelles. Les Fronts forment une lisière nette entre la nature et le nouveau morceau de ville. Formés d’espaces plantés, ces derniers ne sont pas le résidu fragmenté de ce qui est construit, comme ils le
Figure 14 :Plan d’aménagement du quartier Atlanpole , Nantes
sont dans l’urbanisme fonctionnaliste des grands ensembles. Les constructions ne sont pas dispersées. Elles forment des ensembles dont les limites avec les espaces naturels sont clairement définies. INSCRIPTIONS
FRONTS
QUARTIERS
CONSTRUCTIONS
17
La notion d’ ILOT OUVERT Le concept de l’ilot ouvert offre, aux cœurs des ilots, des espaces ouverts à l’usage collectif, aux parcs, places et jardins … Aménager l’espace en Ilot Ouvert favorise les effets de transparence, de perméabilité et pousse à l’intégration dans le territoire.
Figure 15 : Schéma illustrant les connexions qu’assure l’ilot ouvert avec le contexte
Ce concept s’intéresse à la forme de la ville, les ilots sont sculptés et les quartiers composés ainsi. L’urbanisme y est abordé comme une œuvre d’art .
Figure 16 :schéma de l’ilot ouvert par Portzamparc.
Parmi les principes de l’ilot ouvert on note l’alignement des façades sur la rue, la hauteur aléatoire du bâti, les fenêtres urbaines et les cours intérieures couvertes. Un des points clés de l’îlot ouvert est la lumière. Les ouvertures visuelles à travers les îlots sont multipliées . Cela amène la lumière pour éclairer les bâtiments.
Figure 17 : Le projet Paris Rive Gauche.
2.4- LE DESIGN URBAIN Réfléchir à ce qu’est le « design urbain », comme on l’a fait avec le Projet Urbain et d’autres approches des territoires dont la notion d’urbanité, peut aider à voir plus clair dans la logique d’aménagement des villes contemporaines. Ces disciplines seraient, comme déjà annoncé, une réponse aux critiques adressés à l’urbanisme fonctionnaliste qui a souvent privilégié les voies de circulation dans les zones urbaines aux espaces d’échanges humains.
18
L’Urban Design est né dans les années cinquante à travers deux moments fondateurs: le cycle des Urban Design Conférences et les différentes recherches financées par la Fondation Rockefeller. Lynch a été un acteur clé dans le fondement de la notion. Il traite de l’approche cognitive de l’espace urbain, le processus par lequel l’homme perçoit son environnement. Aménager l’espace urbain est une résultante de la perception des liens qui unissent les hommes. L’Urban Design tend à créer des structures que les habitants peuvent s’approprier comme lieu de vie sociale.
2.4.1- DÉFINITION ET OUTILS : Le design urbain constituerait donc le volet de conception spatiale de l’urbanisme en s’intéressant davantage à la forme urbaine qu’aux fonctions de la ville. « Alors que l’urbanisme pose un programme d’activités, un scénario, le design urbain matérialise ce programme et travaille
l’espace
pour
l’y
décliner »,
précise François Dufaux professeur à l’École
d’architecture de l’Université Laval.
L’urban design oscille entre une approche esthétique cherchant à renouveler le discours sur les formes urbaines et une tentative pour établir des liens entre les personnes et les lieux. Il instaure ainsi une sensibilité pour l’environnement urbain: cadre de vie des
FORME ESTHÉTIQUE
citoyens. De cette sensibilité émane sa définition comme l’art de créer et de façonner les villes. Il associe la conception des bâtiments, l’aménagement des espaces publics, des systèmes de transport, des services et des commodités
PERSONNES
LIEUX
afin d’améliorer la condition des métropoles et à rendre les zones urbaines attrayantes. Le design urbain a pour objectif d’incorporer tous les niveaux d’interventions dans une même vision afin d’harmoniser le développement urbain.
(1) Source : http://cityplanningcasestudies.tumblr.com/post/171928180905/le-design-urbain-la-ville%C3%A0-dessein
19
Il tend à être un champ pluridisciplinaire qui transcende les échelles et privilégie la transcription des objectifs par le dessin de la forme urbaine. Le master plan, le design guide et le design code constituent ses outils. LE MASTERPLAN Le
master
plan
est
une
représentation
tridimensionnelle d’une vision avenir souhaitée. Cet outil établit l’implantation et l’échelle du bâti, mais ne détaille pas l’architecture. Il cherche à rompre avec les plans de zonage en intégrant les principes de l’urban design qu’on essayera de développer dans ce qui suit. Figure 18 : Exemple de master plan
LE DESIGN GUIDE Cet outil identifie des zones de repères, où les nouveaux projets devront s’adapter à l’architecture et à la morphologie du centre historique. Il proscrit les alignement et délimite les fronts bâtis afin de définir des espaces publics lisibles. Le design guide fixe pour chacun des quartiers de la
Figure 19: Coupe qui illustre la limite nette entre l’espace public et les fronts bâtis
ville, la relation entre la largeur d’une voie et la hauteur du front bâti, identifie les fenêtres urbaines et rappelle l’importance des échelles dans ces cadrages. LE DESIGN CODE C’est un outil qui offre un langage et un ensemble d’instructions pour la fabrication d’une ville, d’un village ou d’un quartier. Si le guide vise la cohérence et la connectivité, le code exprime cela à travers un niveau de détail supérieur. Cet outil spécifie les tailles, formes et matériaux des façades, des ouvertures, des toitures et des clôtures, les dispositifs de stationnement… Les revêtements de sol et les aménagements paysagers sont également détaillés.
20
2.4.2 LES COMPOSANTES PAYSAGÈRES La ville est productrice d’un flux de pratiques sociales à travers les
espaces
extérieurs
qu’elle
offre
à
ses
habitants.
Le design urbain permet de structurer et définir l’ensemble des dimensions de l’espace urbain: la rue, la place, le parc...
LA RUE Les rues présentent des espaces créés principalement pour la circulation, piétonne et automobile. Par sa taille, sa forme, son rôle, sa visibilité comme vide urbain, la rue est un champ qui a été transformé par l’urban design.
Figure 20 : Schéma personnel de la rue
Des normes sont introduites dans le cadre de la structuration de la rue. Tout est positionné afin que les passants: piétons, cyclistes ou automobiles , puissent circuler en toute sécurité et fluidité, en passant par des perspectives attrayantes et en ressentant un confort urbain.
Figure 21 : Coupe schématique de la rue
LA PLACE La place est un espace public particulier, visuellement enfermée entre les bâtiments. La place est ainsi un lieu de circulation, mais surtout un espace public dédié au stationnement des piétons, propice aux rassemblements.
LE PARC :
Figure 22 :Schéma personnel de la place
LE PARC DE VILLE Occupant une grande emprise, les parcs de ville sont un excellent moyen d’échapper à l’agitation de la ville, au bruit et à la pollution. LE PARC DE QUARTIER Ces parcs sont implantés entre des habitations dans des
Figure 23 : Ground 0, New York
quartiers généralement denses. Ils offrent aux habitants des lieux de détente et de récréation.
21 22
2.4.3 LES PRINCIPES GENERAUX DE L’URBAN DESIGN Le design urbain est l’art de concevoir une relation significative entre le bâtiment et l’espace, de sorte que les vides deviennent aussi significatif. Pour ce faire, multiples concepts, dits aussi principes, sont à manier lors de ce processus de conception. Nous allons citer ces concepts, qu’on va appeler concepts généraux et choisir ceux qui nous semblent plus pertinents afin de former une grille d’analyse. Celle-ci servira à étudier des exemples de quartiers anciens et d’interventions urbaines récentes . La conception urbaine prend en compte les réseaux et les aspects non physiques tels que les relations visuelles, la communication, les transports, la circulation de l'air, les infrastructures et autres de
Figure 24 : Principes de complétude de la théorie de la conception urbaine par Christopher Alexander.
telle manière à ce que toutes ces composantes forment
des
synergies
qui
soient
durables,
résilientes et équitables. Parmi les principes de l’urban design on cite: le respect du site, du contexte et des échelles, la lisibilité et hiérarchisation des espaces publics, l’accessibilité et la perméabilité des ilots, l’optimisation de l’occupation des sols et des densités, la mixité sociale et fonctionnelle, la construction durable, le respect et la valorisation de la nature.
ACCESSIBLITÉ ET PERMÉABILITÉ DES ILOTS
MIXITÉ FONCTIONNELLE
VALORISATION DU VERT
Figure 25 : Principes de l’urban design par rapport à l’ilot
22
2.4.3 LES CONCEPTS CHOISIS Le designer urbain sélectionne des concepts sur les quels se base son travail . Nous avons choisis de sélectionner certains pour évaluer un espace public.
2.4.3.1 LES REPÈRES URBAINS : Un repère est définit comme un objet permettant de s'orienter dans l'espace. Il relève de la perception d'un ensemble urbain. L’homme ressent son cadre de vie et mémorise les séquences visuelles du parcours par l’identification des repères visuels.
2.4.3.2 L’ESTHÉTIQUE URBAINE : Les concepts esthétiques entretiennent toujours un lien avec la culture urbaine.
Figure 26 : Croquis qui illustre le repère dans l’ensemble urbain.
Dans l’esthétique urbaine, l’architecture sera envisagée comme partie prenante de la planification urbaine qu’on traitera pas individuellement mais plutôt par rapport aux liens qu’elle entretient avec les rues et la place. Le Design guide et design code sont élaborés pour garantir des aspects de cette esthétique. L’image architecturale sera en conséquence en interaction avec la ville et ses composantes, qu’elle soit dans un contexte urbain contemporain ou historique. L’ échelle de la rue peut être essentielle dans cette esthétique urbaine.
2.4.3.3 LE CONFORT URBAIN : Ce concept favorise la conception d’espaces extérieurs confortables et de qualité dans le milieu urbain. Pour que confort urbain se concrétise, les différentes pratiques et théories du design urbain doivent s’appliquer.
LA PRATIQUE PIÉTONNE
LE CONFORT URBAIN
LE MOBILIER URBAIN
LA VÉGÉTATION
23
2.4.3.4.1 LA PRATIQUE PIÉTONNE : L’urban design reconnait la primauté des piétons dans l’espace urbain . A un moment ou l’autre nous sommes tous des
piétons qui circulent dans la ville . Afin d’assurer un
meilleur partage de l’espace public, les rues ont été repensées pour que le piéton puisse jouir de l’espace autan que l’automobiliste .Ceci a mené à réduire la dépendance aux modes motorisés et à assurer un meilleur partage de
Figure 27 : Croquis illustrant l’importance de la pratique piétonne dans ville.
l’espace public. La ville dessinée se voit
ainsi jalonnée de passages
piétonnisés : rue piétonnes, allées de parcs et
squares
encourageant la mobilité piétonne.
2.4.3.4.2 LE MOBILIER URBAIN Le mobilier urbain est l’ensemble des objets installés dans l’espace public afin de répondre aux besoins des habitants et leur assurer une meilleure qualité urbaine. Il joue un rôle influent dans l’expression et la structuration et l’animation de l’espace public. Le mobilier s’avère ainsi une composante essentielle de l’espace public. Le mobilier inclut les mobiliers de repos, les panneaux, les luminaires, les poubelles, etc..
Figure 29 : Banc Lungo designer Manuel Ruisánchez 2008 Gal·la Placídia Square Barcelona, Spain
Figure 28 : LUNGO MARE EMBT Arquitectes 2000 Haffen city Hambourg Germany.
Figure 30 : Luminaire FUL Designer: Jaume Artigues et Pere Cabrera 1998 à Rodrigo Caro Gardens, Barcelona, Spain
24 25
2.4.3.4.3 LA VÉGÉTATION La végétation constitue l’un des éléments clefs de l’espace public. En effet sa capacité à améliorer l’esthétique urbaine et à animer le vide urbain font d’elle un élément indispensable dans l’aménagement du territoire. Mis à part l’apport esthétique du végétal dans le tissu urbain, cette composante urbaine est une source de bien-être et de plaisir pour les citadins. Son pouvoir apaisant contribue à la réduction de certains maux urbains tel la pollution de l’air.
2.4.4 ETUDE DE CAS :
Figure 31 : Photo d’un alignement d’arbres.
L’analyse d’exemples nous permettra d’affiner notre définition du design urbain, de constater son importance et d’en cerner plus concrètement ses enjeux. Il est clair que la réussite d’un projet relève d’une corrélation qui se crée entre le contexte et le projet lui-même. Il existe de nombreux projets qu’il serait intéressant d’analyser. Notre choix s’est porté sur le projet de la Hafencity Hambourg en Allemagne.
Figure 31 : Vue aérienne de la HafenCity Source: https://www.hafencity.com/upload/files/files/z_de_broschueren_5_ar beitsheft_4.pdf
Figure 32 : Photo d’ensemble de la HafenCity
25 26
26
27
28
3- LE TUNISOIS ET SA VILLE
Dans ce chapitre, une réflexion sur le sens du vivre dans la ville sera abordé. Notre sujet est le Tunisois et sa ville. Dans ce chapitre nous allons essayer d’étudier la relation de l’habitant de Tunis avec sa ville . Dans ce mémoire le mot Tunisois désignera pour nous l’habitant de Tunis, celui qui y vit, y circule, y travaille et pas forcément la personne originaire de la capitale. Nous allons révéler les déviations et dérapages, à l’échelle urbaine, par lesquels la ville a pu devenir, parfois, indigne de l'homme. En effets , nos lectures nous ont montré que pour parvenir à réconcilier l’homme avec la ville, il faut creuser certaines dimensions cachées de la vie urbaine. Les analyses qui suivent tentent d’y participer.
3.1- DIAGNOSTIC DE LA RELATION DES .CITOYENS
À LA VILLE DE TUNIS
Ce qui nous préoccupe le plus c’est de diagnostiquer la relation qu’entretient ce tunisois avec l’espace public de sa ville : la manière de le vivre et de le fréquenter. Nous avons décidé d’étudier trois spécimen de catégories de quartiers : la médina et ses faubourgs, la ville coloniale et les quartiers nouveaux. Nous y étudierons le rôle des repères urbains, la qualité des espaces publics, le confort urbain.
Figure 35 : Schéma personnel représentant la ville coloniale.
Figure 33 : Schéma personnel illustrant la médina.
Figure 34 : Schéma personnel illustrant les faubourgs.
29
LE TUNISOIS, SA MÉDINA ET FAUBOURGS L'espace médinal, malgré ses qualités inhérentes a connu une exclusion sociale et spatiale. Il a été quitté par la majorité de ses habitants originaires, préférant les villas coloniales de la périphérie Tunisoise, symbole de promotion sociale. Une population nouvelle a occupé les lieux et s’est installée dans la médina et ses faubourgs en transformant les structures sociales des quartiers et en conséquent l’espace public.
Figure 36 : carte de la médina de Tunis
La valeur élevée du foncier et les faibles revenus de la population ont généré des dégradations dans ce tissu ancien. Et pourtant , et en dépit de la mise à l’écart qu’a subi l’espace-médina dans le système urbain et les transformations urbaines engendrées , aujourd’hui, il constitue pour tous un espace de référence cognitif, un espace symbole d’authenticité et de traditions, dans lequel on aime circuler, se déambuler... En effet, nous pensons que la conscience de la valeur culturelle que représente la médina fait de celle-ci un des quartiers les plus attractifs des Tunisois. L’espace Médinal fédère les citoyens autour d’un lieu: un espace public vécu et habité (la rue piétonne , le souk évocateur de sens, les diverses perceptions visuelles de la trame urbaine …); un lieu qui permet au citadin de renouer le lien avec le passé pour mieux vivre son présent. La médina de Tunis était
un lieu de
production, d’échanges et de culture . Aujourd’hui elle présente en plus un lieu de mémoire qui glorifie notre culture et nourrit un sentiment d’appartenance.
Les efforts fournis par des organismes publics et
notamment l’association de la sauvegarde de la médina de Tunis ont contribué
efficacement à valoriser l’espace public. De nombreux
projets urbains ont vu le jour afin de préserver le patrimoine mais aussi le mettre en valeur. La mise en scène du patrimoine
Séquences spatiales et repères. Figure 37 : Croquis personnel de la spatialité des souks de la médina.
(matériel et
immatériel) alliée à ce que nous montre à voir la médina de Tunis à la base, la prolifération de galeries d’art et de manifestations culturelles, font de ce lieu une scène de représentation positive pour les habitants.
30
LE TUNISOIS ET SA VILLE COLONIALE En dépit de l’affrontement entre sa propre civilisation et celle de l’occident, la société tunisienne atteste de la valeur symbolique de son héritage colonial qui se matérialise essentiellement sous forme de patrimoine bâti. Placé parmi les objets reconnus comme patrimoine culturel de la ville de Tunis. Il intègre une part de l’identité culturelle
propre aux
tunisois.
Figure 38 : Schéma personnel du tracé urbain des villes coloniales
Ce patrimoine culturel est défini par la déclaration de Mexico sur les
.
politiques culturelles comme « une richesse stimulante qui accroît les possibilités d’épanouissement de l’espèce humaine en incitant chaque peuple, chaque groupe, à se nourrir de son passé, à accueillir les apports extérieurs
compatibles
avec
propres
à
ainsi
et
continuer
ses le
caractéristiques processus
de
sa
propre création »
Figure 39: Croquis personnel illustrant la perspective dans l’art urbain colonial.
Source:file:///C:/Users/Lenovo/Downloads/D%C3%A9claration+de+l'UNESCO+de+m exico+sur+les+politiques+culturelles.pdf
L'art urbain colonial est caractérisé par la proportion, la régularité, la symétrie, la perspective. Dans la ville coloniale, la rue, comme espace de circulation et comme espace
social,
est
première.
L’immeuble
vient
ensuite.
La
modernisation de la ville s’est faite grâce à l’affirmation de l’espace public qui assure le confort du piéton relativement à son époque.
Figure 40 : Photo de la place de Barcelone à Tunis.
LE TUNISOIS ET SA VILLE CONTEMPORAINE L’urbanisation post-coloniale des villes tunisiennes a été un quasi échec sur le plan environnemental, spatial et social. Dans un conflit latent entre la création architecturale et urbanistique, la ville de Tunis se cherche, et l’habitant y perd ses repères. Le processus d’urbanisation contemporain a démontré son impuissance à offrir une qualité de vie urbaine souhaitable aux habitants.
31
L’aménagement de l’espace public n’est pas ressenti comme une priorité au niveau de nos municipalités et chez les planificateurs. La ville constitue un assemblage d’éléments fonctionnels reliés entre eux sans aucun référent social ou culturel. Ceci a appauvrit et stérilisé les rapports humains et a accentué, faute de repères, l’attachement des citoyens au patrimoine de la médina. Ceci dit, les espaces publics des quartiers en bord de mer et en front du lac restent très fréquentés malgré le minimum d’effort fourni au niveau du confort urbain. Les corniches du lac en sont un exemple édifiant.
3.2 ANALYSE D’EXEMPLES Quand on regarde de manière globale la forme de l’espace public à Tunis nous constatons que le design urbain n’existe presque pas pour ne pas dire du tout. Nous allons essayer de cerner les défaillances au niveau de l’aménagement et voir les potentialité des trois tissus déjà évoqués: Le tissu ancien de la médina, le tissu colonial et un projet d’aménagement récent : Celui du quartier El Khalij au Lac 1. Le diagnostic se fera à l’aide de la grille d’analyse précédemment élaborée. Par hypothèse la fréquence d’application des concepts choisis qualifiera la qualité urbaine du quartier. Cette grille, dans un travail plus profond, peut être appliquée sur un grand nombre d’opérations urbanistique et aménagements des quartiers de Tunis afin de d’élaborer un diagnostic profond et de mesurer l’ampleur de la détérioration de la qualité de l’espace publique au niveau des dernières décennies. Toutefois, une simple balade qui démarre au centre ville et se termine plus à l’ouest du coté d’Ennasr suffit pour
illustrer cela. Partant de la Cité Olympique d’El Manzah qui offre une
certaine qualité urbaine grâce à ses espaces vert aménagés, traversant le quartier El Manar qui comporte une seule place aménagée et arrivant au quartier autour de l’avenue El Hedi Nouira à Ennasr où s’effondrent, pour moi, tous les repères de l’urbanité.
Ce quartier a tourné le dos
aux composantes les plus
élémentaires de l’aménagement urbain, tel que l’échelle de la rue et du trottoir, fait abstraction du confort urbain et de la végétation . Heureusement que l’espoir renait sur de nouvelles opérations projetés talque celle des perles du
Figure 41 : Photo de l’artère principale du quartier Ennasr.
Lac au sud du lotissement El Khalij qu’on étudiera plus tard dans notre projet.
32
3.2.1 ANALYSE DE LA MÉDINA DE TUNIS :
34
3.2.1 ANALYSE DE LA VILLE COLONIALE
34
3.2.1 ANALYSE DU LOTISSEMENT EL KHALIJ
35
CONCLUSION Ce premier chapitre qui a permis de diagnostiquer l’état actuel des lieux, met en évidence la rupture qui s’est installée
entre le citoyen et l’espace public dans les quartiers nouveau
de Tunis,
contrairement à ce qu’on voit partout dans le monde. Il explique, par comparaison entre ce que nous vivons dans notre ville et ce que ressent en fréquentant l’espace public le citoyen du monde dans des villes tel que Berlin, Barcelone, Hambourg, Milan…, l’état de frustration dans lequel un concepteur en herbe pourrait ressentir. L’étude théorique nous a permis de dégager certains repères d’aménagement
encrés dans la
pratique du Design urbain et faisant référence au concept d’ilot ouvert . Nous pensons pouvoir utiliser ses repères dans la planification et dans le projet urbain afin de réconcilier l’habitant et sa ville. Ces concepts sont pour nous le repère urbain, l’esthétique Urbaine, le confort urbain qui englobe la favorisation de la pratique piétonne, la présence de mobilier urbain et de végétation. Ainsi, ils seront utilisés dans la conception de notre quartier des arts. L’analyse de projets réels mettant en avant ces concepts et les couplant à une réflexion profonde sur l’urbanité produite, constitue une base référentielle importante pour le projet d’architecture. Les chapitres suivants introduirons le troisième acteur de la recherche : l’art contemporain.
36 37
PARTIE 02 L’HABITANT ET L’ART CONTEMPORAIN
ART
VILLE
Habitant
1- LES ARTS VISUELS COMME SUJET L’art contemporain regroupe l’ensemble des productions artistiques depuis 1945 jusqu'à nos jours. Il
est
difficile
de
répertorier
tous
les
mouvements
artistiques
contemporains vu leur nombre. Mais il est à noter que cet art permet au créateur de quitter les espaces clos, comme les galeries et les salles d’expositions, pour s’investir dans la nature, les places publiques, les parcs, les jardins, les rues, où chacun peut le rencontrer.
Figure 43 : Peinture minimaliste d’Ad Reinhardt
Figure 44 : œuvre de Land Art par Jeppe Hein
Parmi les mouvements marquant de l’époque contemporaine, on cite Figure 42 : 3D Street Art d’Anders Gjennestad
le minimalisme, l’art figuratif, l’expressionnisme abstrait, le nouveau réalisme, le land art, l’art conceptuel, l’art urbain, etc.…
L'Art contemporain abolit les frontières entre les arts. Il fait appel aux arts plastiques, aux arts vivants, au théâtre, à la danse, à la vidéo et à d’autres genres d’expression. Nous, ce qui nous préoccupe en premier lieu ce sont les arts plastiques, auxquels nous allons assigner le nom d’arts visuels. L’expression des arts plastiques depuis le XIXe siècle, fait référence à tout art qui a une action sur la matière. Elle intégrait au préalable la peinture, le dessin et la gravure etc… Le XXe siècle apportera à cette expression son lot de nouveautés sémantiques, matérielles et technologiques en y intégrant la photographie, l’art numérique, les performances, les installations et autres pratiques artistiques expérimentales. À cause de ce caractère contesté et évolutif des arts plastiques, on utilisera le terme Arts Visuels, définit par l’UNESCO comme « Arts qui font principalement appel au sens visuel. »
38
2- LES ACTEURS DU MONDE DE L’ART Le monde de l’art réunit trois sortes d’acteurs :
L’ART
créateurs, acheteurs et institutions. Autour de ses acteurs, s’organise la vie artistique. Leur rôle essentiel est de mettre en avant l’œuvre d’art en la produisant, la montrant, la vendant, la
jugeant
et
l’appréciant.
Ce
qui
nous
préoccupe dans ce chapitre est l’identification
L’ARTISTE
LE CITOYEN
des relations qu’entretiennent ces acteurs avec l’art afin de mettre en place un programme fonctionnel de la cité projetée qui permet à ces acteurs d’évoluer dans cet espace .
LE MARCHAND DE L’ART
LE CITOYEN AVERTI
2.1- MONSIEUR TOUT LE MONDE Le déni du grand public pour l'art contemporain
dans le
monde font de lui l’art le moins fréquenté. Pour pouvoir sensibiliser le public à cet art, il faut comprendre les causes de sa réticence à l'égard de cet art. En réalité, le dénie renvoie à la difficulté de pouvoir exprimer un jugement explicite dans le domaine des arts. De ce fait, les œuvres d’art contemporain apparaissait aux yeux de beaucoup comme objets futiles et « facile à faire » : « même un enfant peut faire
Figure 45 : Schéma personnel illustrant l’incompréhension de l’art contemporain.
ça ». L’estime et la valorisation du travail ‘bien fait’, par tradition, conduit à rejeter le domaine de l'art contemporain. En effet, « la beauté » d’une œuvre d’art pour monsieur tout le monde se manifeste à travers le détail réaliste. Aussi, une crainte de «se faire avoir», de se faire escroquer sur la valeur artistique quand on ne dispose pas de compétences pour l'apprécier véritablement encourage cette réticence.
39
Ces arts perçus comme savants continue de discriminer fortement les groupes sociaux. Alors que « Le jugement de la beauté correspond à un libre jeu de l’entendement et de
l’imagination
et
non
à
la
reconnaissance
d’une
qualité
de
l’objet
»
affirme Monique David-Ménard dans son ouvrage Les constructions de l’universel.
Ainsi, si on estime que jouir de l’art ne doit pas se limiter à un élite savante, un effort doit être fourni pour vulgariser l’art contemporain.
2.2- LE CITOYEN AVERTI L'art est producteur de sens. Celui qui est sensible à l'art nourrit sa passion par la fréquentation des espaces qui offrent l’expérience artistique. Le rôle de ces espaces dans la relation avec l’œuvre d’art est important. Ils permettent au spectateur d’établir un
rapport immédiat avec l’œuvre qu’il aborde. Un
citoyen averti est donc celui qui se nourrit d’art et cherche à cultiver sa passion. Dans ce contexte, il sera un public acquis
Figure 46 : Contemplation d’une œuvre d’art.
pour le projet.
2.3- L’ARTISTE
ARTISTE
ÉMOTION
OEUVRE
PUBLIC
L’artiste est d’abord un intellectuel qui crée une pensée nouvelle. C’est un acteur principal dans la vie de la société. Il produit l’art au public : un art dont
le
principal
intérêt
réside
dans
sa
communicabilité et sa capacité à produire l’émotion.
2.4 LE MARCHAND et LE CRITIQUE DE L’ART Le marchand et le critique d’art permettent à l’artiste d’exister, car pour exister il faut se faire connaitre et savoir communiquer. C’est là où se situe ce genre d’acteurs d’art dans la scène artistique: la médiatisation de l’art . Revenir sur le rôle du marchand dans la diffusion des œuvres, n’exclut pas les transactions spéculatives, propices ou non à la création, cela n’est pas notre sujet . Le marché de l’art est lui-même un acteur important dans la médiatisation de l’œuvre. Les espaces où se marché est régit sont dominants dans la scène culturelle.
40
3- LE TUNISIEN ET L’ART Tenter d’évaluer le rapport du Tunisien à l’art renvoie à une unique affirmation: l’art n’est rien de plus qu’une discipline enseignée à l’école. Ce constat pessimiste nous conduit à poser la question suivante : Peut-on enseigner l’art sans transmettre une conception de l’art explicite et sans avoir du répondant et des références
Figure 47 : Schéma personnel illustrant la rupture entre le citoyen et l’art contemporain.
culturelles dans la vie de tout les jours ? Reconnaissant la valeur des pratiques artistiques dans le développement des individus et voyant le déni de cet art par le tunisien, nous rend perplexe et triste. Dans notre pays, l’art n’est pas important. Bien au contraire, il occupe une place secondaire par rapport aux autres disciplines. Face à l’absence de curiosité et au manque de médiatisation, l’art contemporain tunisien se tient à l’écart du grand public et se développe en confinement dans un cercle restreint d’une élite conquise d’avance. C’est pour cela que nous pensons que notre démarche conceptuelle qui tend à le vulgariser via l’urbain et par rapport au concept d’ouverture sur la ville et le citoyen nous parait importante.
41
4- L’ART CONTEMPORAIN EN TUNISIE 4.1- UN REPÈRE HISTORIQUE : L’ÉCOLE DE TUNIS L’âge d’or de la peinture Tunisienne a émergé quand les peintres des années quarante ont commencé à esquisser sur une toile presque vierge, dans un pays sans tradition picturale, le décor d’une peinture Tunisienne. C’est à ce moment là où débute leur histoire, l’histoire de l’école de Tunis. « Quête d’identité, toujours renouvelée d’un cercle d’artistes pas du tout disparus, riches de leurs racines, de leurs diversités, de leur savoir, mais se voulant tournés vers l’avenir. Bâtisseurs d’un âge d’or de la peinture Tunisienne. Encore et toujours … » affirme Dorra Bouzid dans son livre l’école de Tunis.
Boucherle a fondé le groupe des Quatre, l’embryon de l’école de Tunis. Le groupement s’est enrichi par des artistes talentueux Tunisien formant le Groupe des Dix et par la suite l’école de Tunis. La démarche du groupe se situe dans l’évolution de la pensée, de la sensibilité, du gout et de l’imagination d’une société en transformation . L’école de Tunis représente des tendances multiples et non une théorie esthétique. Elle a pour seul critère la qualité et la
Figure 48 : Les fondateurs de l’école de Tunis
pérennité de l’œuvre.
Figure 49 : peinture de Gorgi.
Figure 50: Le Roi de cœur peinture de Ali BELLAGHA
Figure 51 : Peinture de Zoubair Turki
42
4.2- L’ART CONTEMPORAIN AUJOURD’HUI L’art contemporain existe en Tunisie à côté des autres formes d’expression plastique depuis des décennies et devient de plus en plus dominant dans le monde des arts vivants. On doit reconnaitre qu’en Tunisie un intérêt particulier se fait sentir chez les artistes-plasticiens pour ce genre d’art. En effet, pas mal de manifestations artistiques éclosent encourageant les artistes à produire et exposer leurs projets contemporains. Voici quelques exemples :
LE FESTIVAL DREAM CITY Dream City met un territoire et ses habitants au centre de la création artistique. La médina de Tunis vit ainsi au rythme de Dream City qui l’immerge dans l’orbe de l’art contemporain.
Figure 52 : photo de l’affiche de l’évènement dream city
Ce festival, ouvert au public tisse les liens entre l’art, la ville et ses habitants. Il redéfinit la création artistique comme voyage. Le visiteur déambule dans des parcours et défile dans les ruelles de sa médina à la rencontre de l’art. L’objectif est de doter
les
arts
plastiques
et
les
arts
visuels
d’une
manifestation d’envergure afin apporter à cet art la visibilité qu’il mérite.
Figure 53 : Les parcours du festival DREAM CITY
LES JOURNÉES D’ART CONTEMPORAIN DE CARTHAGE : JACC Au mois de septembre 2018, la Cité de la Culture a vécu au rythme de la première édition des Journées d’Art Contemporain de Carthage. Les Journées ont pour objectif de contribuer à la notoriété des jeunes artistes et de faire découvrir l’art plastique au public large. Figure 54: Affiche de l’événement
43
LE FESTIVAL DE LA CRÉATION CONTEMPORAINE TUNISIENNE : VIV’ART’UNIS Née de la volonté commune de ses membres de promouvoir les échanges artistiques internationaux, l’association Viv’arT’ium s’est engagée à faire découvrir la création contemporaine tunisienne qui se heurte au manque d’opportunité de diffusion. Pour ce faire, la première édition de Viv’ArT’unis vit le jour dans la ville de Paris pour que la création Tunisienne rencontre le public Parisien. Avant l’apparition de ces événement, la sphère artistique contemporaine se résumait en grande partie dans des exposition de galeries privées, que nous allons évoquer dans le chapitre qui suit. Ces
manifestations
ont
donc
participé
au
rapprochement de l’art contemporain du public en brisant les murs qui les séparaient. Figure 55: Schéma élitisation de l’art contemporain
ZONE ARTISTIQUE TEMPORAIRE : Z.A.T
Figure 56 :photo des magazines ZAT
La ZAT est une revue annuelle gratuite que l’Art Rue publie pour témoigner de l’importance de l’art dans l’espace public.
Elle mène une réflexion sur la fonction de l’art sur notre territoire afin de
sensibiliser le public.
44
5- LES ACTEURS DU MONDE DE L’ART EN TUNISIE LES ARTISTES : À l’instar de l’école de Tunis, les artistes tentent d’œuvrer pour une évolution de l’art contemporain dans le pays. À l’époque les artistes agissaient, chacun de son coté, pour qu’une nouvelle société de décoration naisse. Leur but, c’est d’essayer de renouveler la décoration
Figure 57 : Les Bâtisseurs, fresque en céramique de Gorgi qui se trouve dans le hall de la Bourse du Travail
Tunisienne.
LE MINISTÈRE DE LA CULTURE 1% L’intention des artistes a été épaulée par l’état Tunisien qui a accordé le fameux 1% du budget de l’état pour la décoration des bâtiments publics. Cette action profusément méritée par les artistes, révèle
le rôle du
ministère de la culture dans la promotion des arts visuels.
LE CITOYEN AVERTI: Il est difficile de préconiser un soutien du public large. Cependant, les acteurs de la scène culturelle font part de leurs visions, pour pallier aux nombreux obstacles que les artistes rencontrent. Il s’agit d’une élite cultivée qui milite pour la diffusion de l’art.
LES INSTITUTIONS DE L’ART Acteurs ou instruments, les institutions d’art visent le travail de promotion et de diffusion de l'art contemporain. Grâce à leurs actions, l’art contemporain commence à retrouver une visibilité. Les institutions sont multiples ; il ya l’école, la galerie, le musée, le centre d’art, la résidence d’artistes. Chacune détient un rôle spécifique qu’on développera dans le chapitre suivant.
45
6- CONCLUSION
L’art Contemporain en Tunisie n’est pas estimé à sa juste valeur. Les acteurs du monde de l’art ont du mal à le médiatiser, le faire connaitre et reconnaitre . Ceci est du essentiellement à l’absence de traditions culturelles qui font que l’art ne fasse pas partie du quotidien des habitants, encore moins l’art contemporain. Ceci dit, les volontés existent, la création existe aussi mais le lien entre art contemporain et citoyen tunisien, habitant de Tunis en particulier, reste rompu. Médiatiser l’art contemporain à Tunis passe pour nous essentiellement par l’espace auquel il est dédié . La configuration, l’aspect et l’ouverture de cet espace et son importance dans la conception des villes permettra à l’art contemporain d’être exposé et vécu par le grand public . Des traditions pourrons naitre à travers cette fréquentation et permettront à l’habitant à la longue de reconnaitre cet art à sa juste valeur et jouir de l’expérience bénéfique qu’il procure . Le troisième chapitre traitera de la relation de l’Art à la ville et complétera cette réflexion.
46
PARTIE 03 LA VILLE AUJOURD’HUI ET L’ART CONTEMPORAIN
VILLE
HABITANT
ART
1. LA VILLE DÉVELOPPE L’ART
La ville développe l’art essentiellement à travers les espaces dédiés au public qu’il soient espace public au vrai sens du terme : place rue, parc… ou à travers les institutions dédiées à l’art qu’on a déjà énuméré dans la partie précédente et qu’on développera dans ce chapitre. Nous estimons, par hypothèse et d’après les lectures effectuées, que la ville développe l’art à travers trois notions essentielles: l’exposition, la médiatisation et la pratique de l’art.
1.1 CONCEPTS UTILES: Définitions 1.1.1 EXPOSER L’ART : Exposer l’art, comme dans un récit, c’est mettre dans un espace, dans un lieu donné, qu’il soit existant ou qu’il soit à créer une série d’objets: de choses que l’on assemble dans un ordre précis.
1.1.2 PRATIQUER L’ART : Les pratiques artistiques contemporaines, relèvent particulièrement du domaine du concept et de la forme plastique. Pratiquer l’art pour nous est défini par « faire » l’art mais aussi le « vivre » . Nous pensons, en effet, que la pratique est essentielle dans la mesure où la perception, la réception et le "faire" des œuvres, sont plus que jamais en interaction. Pratiquer l’art comme pratiquer l’espace est l’affaire de l’artiste mais aussi du « spectateur ».
1.1.3 MÉDIATISER
Figure 58 : Schéma illustrant le degrés de diffusion de l’art. Source :
Médiatiser l’art est le montrer au grand public. En effet, de nos jours, Le succès des grands événements artistiques révèle la capacité des structures culturelles à garantir la rencontre entre l’individu et l’œuvre et à imposer la légitimité de la production artistique .
48
1.2 LA VILLE DÉVELOPPE L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC Dans les villes contemporaines s’est opéré un tournant culturel dans lequel les artistes sont de plus en plus impliqués pour vulgariser l’art dans l’espace public afin de produire des « Villes d’Art ». Cette nouvelle conception de la culture met l’art à l’épreuve de l’espace public. L’art peut être envisagé comme un élément de l’urbain qui s’exprime à travers des lieux et qui noue un rapport intime avec la ville. Pour nous en particulier, L’art en pratique dans l’espace urbain est une composante urbaine essentielle
qui
s’ajoute
aux
composantes
étudiées
dans
le
chapitre
1.
L’œuvre d’art est un repère urbain . Elle participe à l’esthétique urbaine mais aussi quelque part, et à travers le bienêtre qu’elle engendre, au confort urbain. La ville par le biais de ses espaces publics ( places, rues, parcs ) assure une fonction communicationnelle qui soutient la diffusion artistique. Elle canalise les flux des visiteurs, en donnant à voir des lieux où le discours esthétique règne.
LA VILLE CONTEMPORAINE L’ART PUBLIC
Figure 59 : Croquis illustrant l’art dans l’espace public.
1.1.2 L’ESPACE PUBLIC COMME LIEU POTENTIEL DE CRÉATION La rencontre entre l’art et le public s’opère de façon concrète dans l’espace public: dans la ville. Si l’espace public est ainsi devenu un support esthétique, il est envisagé comme espace possible de création. On peut explorer même ses potentialités en tant que lieu d’exposition, dans un processus qui fait sortir les œuvres des espaces communs de création et de médiatisation des atelier, musées, galeries …
49
1.2.1.1 LA PLACE : La place comme lieu de rassemblement est une scène idéale pour la représentation collective de la société urbaine, des manifestations publiques et des activités artistiques. Ceci est valable depuis toujours est surtout à la renaissance. La Renaissance Italienne est l’une des périodes les plus riches
Figure 60 : Photo de sculpture de David Mesguich in Poznan, Poland
de l’histoire de l’humanité, incitant à voir le monde d’une autre façon: avec l’Homme au centre de l’Univers. Le nouvel esprit humaniste place l’être humain au centre de la réflexion culturelle et se répercute dans la conception de l’espace architectural et urbain notamment sur la configuration de la place, espace public clé au sein de la ville. Symétrique et harmonieuse, la place était une typologie novatrice de design urbain. On peut même la considérer comme un espace médiatique social et artistique prémoderne.
Figure 61 : La fontaine de la Piazza delà Signoria
La place de la Signoria à Florence est le meilleur exemple, de nombreux chefs d’œuvres y sont exposés; le David en reste l’œuvre la plus emblématique.
1.2.1.2 LA RUE : La rue qui occupe une fonction déterminante dans la fabrique de l’urbanité, devient une vitrine pour l’art. Une chose est sûre, l’art de la rue contribue à la qualité du cadre de vie en s’intégrant au design urbain, au mobilier et à l’architecture. Ces œuvres accessibles à tous, peuvent interpeller les habitants au
Figure :
quotidien.
1.2.1.3 LE PARC URBAIN Le parc urbain, qu’il soit dalle urbaine ou parc vert, semble être
Figure 62 : Œuvre le jugement d’autrui
une base intarissable de création. L’art œuvre pour l’urbanité de ces grandes esplanades et vient animer ces parcours dédiés au piéton .
50
1.2.2.4 Etude de cas: Analyse de la Dalle de la Défense à Paris Un établissement public au nom de de Facto a été crée pour tenter de gérer l’espace public dans la défense. Il a eu la lourde charge d’animer une mégastructure avec 36 hectares de dalle en surface, et bien de plus nombreux hectares
en
sous
face
qui
sont
malheureusement mal connus. Cette mission a été confiée à l’atelier Frenak+Jullien. Figure 63: Map du quartier la défense , Paris
Le parcours d’œuvres d’art sur la dalle de la défense comporte une soixantaine d’œuvres appartenant aux plus grands noms de l’art contemporain qui ont « incrusté » leurs œuvres dans l’espace public. Ce quartier d’affaires forme désormais le plus grand musée français d’art contemporain à ciel ouvert. En effet à la Défense, les œuvres d’art sont partout : Évidentes, comme les sculptures de Calder et de Miró qui s’élèvent au cœur du Parvis, ou plus discrètes tel une foule d’autres œuvres nichées dans les quartiers. La difficulté était de répartir les œuvres, pour qu’elles puissent trouver une lisibilité, un enchainement visuel qui les fasse exister dans l’immensité de ce morceau de ville absolument fascinant
Figure 64: L’art dans l’espace public de la défense
et terrifiant.
Figure 65: Araignée rouge A. Kalder stabile mobile
Figure 66: Banc Public- Lilian Bourgeat
51
L’idée était d’organiser les œuvres dans un parcours limpide et clair, chose assez difficile à réaliser à la défense, connue perçu comme sorte un labyrinthe urbain horizontal et vertical où on se perd facilement. Le choix s’est fixé sur un schéma spatial qui revoie à une carte mentale simplifiée (Une référence directe aux travaux de Lynch). Organisées autour d’un grand axe majeur qui défile depuis l’arche de la défense jusqu’au Louvre, les œuvres majeures sont disposées. Le reste des œuvres se dressent sur un certain nombre de branches qui s’intègrent dans les quartiers. Dans cet espace public, les nouveaux parcours ont pris la forme de nouveaux cartels ; de grandes dalles de marbre s’inscrivent dans les dallages existants et fournissant les informations nécessaires à la compréhension de l’œuvre.
Figure 67: Carte mentale simplifiée du parcours de la défense
L’objectif de ces dalles est de renvoyer tissant travers
d’œuvre
ainsi
les
l’espace
en
œuvre
parcours public
quartier.
Figure 68: Schéma spatial du parcours de la dalle de la défense
L’exemple de la dalle de la défense confirme la place de l’art dans l’espace public et se fait suivant les trois concepts précédemment évoqués: • Exposer par le biais des parcours en créant un récit matérialisé par un schéma spatial logique et hiérarchisé. • Pratiquer l’art en dévoilant les œuvres , expliquées à travers les dalles de marbre au sol, dans une logique de perception particulière . • Médiatiser en exposant l’art à grande échelle: le mettre à disposition du passant qui n’est pas venu forcément pour voir l’art.
52
à du
1.3 LA VILLE DÉVELOPPE L’ART À TRAVERS SES INSTITUTIONS La plupart des œuvres d'art sont exposées dans des musées, des galeries d'art, des salles de ventes et des collections privées, qui constituent les institutions du monde de l'art. Ces institutions sont un médium entre l’art et son public. En effet, L’art change constamment et tend à entretenir une relation évolutive avec les lieux dans lesquelles il est exposé. Ces lieux devraient donc être capable de s'adapter aux conditions de la production artistique. À de rares exceptions près, la relation de l’art aux institutions est resté assez simple. Cette vision simpliste et inchangée tant contestée par les acteurs de ce monde, serait une raison plausible pour réfléchir le devenir de ces institutions. Nous allons présenter certaines de ses institutions pour conclure et focaliser sur le MUSEE.
1.3.1 L’ÉCOLE D’ART :
1.3.1.1 DÉFINITION : Une école d’art est une institution d'enseignement qui traite des arts visuels. Publique ou privée, l’école d’art assure la réalisation des d’études approfondies dans le domaine des arts et la formation d’artistes autonomes capables d’interagir de manière créative avec la communauté.
1.3.1.2 UN EXEMPLE D’ ÉCOLE D’ART : LA GLASGOW SCHOOL OF ART L’école d’art de Glasgow est une école d’art fondée en Écosse. Datant de Janvier 1845, elle est l’une des premières écoles promues par le gouvernement axée sur la créativité et le design. Elle permet à la fois de
Figure 69 : Le nouveau bâtiment de l’école de Glasgow
pratiquer l’art à travers la première partie du projet, conçue par l’architecte Charles Rennie Mackintosh qui englobe un musée, un bureau du directeur et une salle de réunion. Fonctions qui assurent la médiatisation et l’exposition, en plus des ateliers.
53
Une nouvelle expansion de ses installations est devenu nécessaire vu la croissance de l’institution. L’architecte Steven Holl Reid a remporté le concours de la construction de la nouvelle école qui fut achevée en 2014. Steven Holl a conçu un bâtiment à recherche d’espaces éclairés naturellement. Il a conservé également le vieux bâtiment à l’échelle structurelle.
Figure 70 : Traitement de la lumière
La lumière naturelle a conditionné les espaces intérieurs. Tous les domaines sont connectés et reliés entre eux en fonction de leur besoin en éclairage naturel.
La structure, l’espace et la lumière sont liés par le biais du vide conçu à cet effet. Il fournit une lumière naturelle à tous l’intérieur du bâtiment Figure 71 : L’esquisse de steven Holl pour la conception de la lumière Figure 72 : Ambiance de lumière naturelle. *
54
1.3.2 LA GALERIE D’ART 1.3.2.1 DÉFINITION : Le terme de galerie d’art désigne un espace public ou privé, aménagé pour mettre en valeur et montrer des œuvres d'art à un public de visiteurs, dans le cadre d'expositions permanentes ou temporaires. La galerie d'art publique, peut être intégrée dans une structure institutionnelle comme le musée, ou être un lieu d'exposition autonome. En revanche, la galerie d'art privée, destiné à la vente, est également un lieu d'exposition mais aussi la vitrine du marché de l'art. Cette institution se charge de représenter l’artiste et la richesse de son travail, de faire la promotion ses œuvres et de les commercialiser. Puisque le but est de promouvoir les œuvres d’art, la galerie contribue à la démocratisation de l’art. En effet, l’art n’est plus l’objet de convoitise des élites, mais devient accessible au public large.
1.3.2.2 UN EXEMPLE DE GALERIE : WATERFRONT ART GALLERY /LACIME ARCHITECTE Situé sur la rive du lac Xianghu, dans la ville de Nanchang en Chine, la galerie rectangulaire est greffée sur les deux cours , L’accumulation d’espace à différentes échelles, la reproduction de formes sur le plan et l’altitude apportent une perception unique pour les deux bâtiments. L'accent
est
mis
sur
Figure 73 : Photo de la Water front art gallery
l'utilisation de l'espace vide en tant que concept essentiel du design, créant un espace public puissant et épuré. Ce projet tire ses preuves de la morphologie de cette ville contemporaine et reste à la frontière du paysage culturel. Figure 75 : Photo d’ambiance extérieure Figure 74 : Axonométrie arrachée du bâtiment
55
1.3.4 LA RÉSIDENCE D’ARTISTES 1.3.4.1 DÉFINITION : Les résidences d’artistes sont des espaces d’expérimentation artistique et culturelle. Elles permettent aux artistes de créer, de se concentrer sur un projet et de fréquenter d’autres acteurs du monde de l’art. L’OMC définit la résidence d’artistes comme étant un espace de travail dont les ressources, individuelles ou collectives, permettent la réflexion ou la focalisation sur une étude déterminée. Mais la résidence est un concept beaucoup plus ouvert, elle offre un espace de vie commune, un suivi , un support de production et un espace de présentation. C’est un lieu de rencontres et d’échanges ouvert à tous.
1.3.4.2 HISTOIRE DE LA RÉSIDENCE D’ARTISTES : Le concept de résidence d’artistes à vu le jour à la Renaissance en Europe avec le voyage des jeunes artistes en Italie. Au XVIIème siècle, Jean-Baptiste Colbert fonde l’Académie de France à Rome, conçue pour recevoir des jeunes artistes afin de développer leurs projets. Cette académie a été déplacée au XIXème siècle à la villa Médicis.
1.3.4.3 ÉVOLUTION DU CONCEPT DE LA RÉSIDENCE
56
1.3.5 LE MUSÉE 1.3.5.1 DÉFINITION CHOISIE DU MUSÉE Le musée pour nous n’est pas un lieu dans lequel sont rassemblées et classées des collections d’objets. C’est un espace autonome permettant d’appréhender l’évolution des formes artistiques et de permettre au visiteur de vivre ses formes. Essayer de comprendre l’espace muséal exige, certes, qu’on jette un regard sur son fonctionnement, mais la réflexion dans cette partie du mémoire porte surtout sur sa vocation. La question du musée a souvent interrogé les penseurs. Malraux lui assigne une fonction transcendante. Pour lui le musée s’élève au dessus du cadre attribué à ce lieu de culture. Pour Malraux le concept de musée dépasse la simple mise à disposition auprès du public d’objets ou d’œuvres d’art : Le musée se substitue au monde. Il s’arrache à tout héritage et se constitue comme un individu prestigieux, serin qui est définit par ses propres actes, « le musée est le lieu du seul monde qui échappe à la mort » Source : André Malraux, Entretiens et précisions, Gallimard, 1984
Vu l’importance des musées dans l’ère contemporaine , beaucoup de musées neufs sont construits, mais également de nombreux lieux existant
sont réinvestis, agrandis, transformés ou tout
simplement rénovés. Les valeurs d’histoire et de mémoire, d’usage, d’ancienneté entrent donc en jeu et parfois en conflit, avec les valeurs d’usage lorsqu’il est question d’adapter un bâtiment : le remettre à jour, le moderniser ou le mettre au niveau d’un grand équipement culturel.
1.3.5.2 - LE CONCEPT DU MUSÉE : ÉVOLUTION
PAR RAPPORT À LA FORME
ARCHITECTURALE : Les musées ne possèdent pas de typologie qui leur est propre. Ils ont une typologie fluide qui a évolué au fil des temps. L’évolution des pratiques artistiques a mené les musées à se remettre en cause. Nous allons citer quelques formes architecturales de musées dans le monde afin de cerner leurs spécificités.
57
LE MUSEE PALAIS : Au 18ème siècle les anciens musées étaient dans les palais. Le musée avait ainsi leur typologie. Cet aspect est considéré aujourd’hui comme un patrimoine. Le Louvre constitue un exemple pertinent avec ses différents pavillons. Résidence de Rois de France , la révolution et l’empire par la suite le transforme en musée.
Figure 76: Photo du musée du Louvre de Paris.
LE MUSEE MONUMENT : La typologie de musées dédiée uniquement à l’exposition apparait au milieu du 19ème siècle , Elle s’inspire de l’architecture du palais. Cette typologie caractérise tous les musées
des
beaux-arts
en
France.
La
figure
du
collectionneur était prépondérante au XVIIIe siècle. Cette image fut dévaluée à partir du
XXe
siècle.
Figure 77 : MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LA VILLE DE PARIS
LE MUSÉE PUBLIC Le musée public constitue une interface de la ville. Il est ouvert au citoyen et intègre la fonction urbaine dans sa typologie. Il tente d’intégrer l’architecture à la ville afin d’assurer la perméabilité à la vie urbaine. Le centre George Pompidou est un exemple frappant du musée
public.
D’ailleurs
Renzo
Piano
révèle
son
Figure 78 : Photo de la place du centre George Pompidou
interaction réciproque avec la ville. Il affirme que « Grace à la place que le bâtiment appartient à la ville »
58
LE MUSEE SPECTACLE : Le musée spectacle se présente comme un objet narcissique qui existe pour lui-même. Il a volé la vedette aux œuvres exposées. Le musée n’a pas à être lui-même un lieu de contemplation. Ce n’est pas lui en priorité qu’on vient voir c’est plutôt la collection et pourtant les architectes
Figure 79 : Musée des Confluences Lyon
comme Zaha Hadid, Frank Gehry ont multiplié les rapports de ce genre.
1.3.5.3- LE CONCEPT DU MUSÉE : ÉVOLUTION PAR RAPPORT À LA FORME SOCIALE : Le musée est un lieu qui permet de restituer l’actualité et d’illustrer le présent. Cette fonction lui fédère un caractère évolutif par rapport à la forme sociale. En France, comme en Angleterre, l’émergence des musées s’est faite surtout au siècle des Lumières. A cette période, le musée constituait un espace de gouvernement destiné à mettre en scène les valeurs de la monarchie. Le roi fixait les normes artistiques et définissait les formes d’expression exemplaires. La révolution Française a engendré des mutations cruciales sur des espaces d’exposition. Le musée devient, après 1789, un espace commun, une surface idéale de l’expression démocratique. Au début du XIXe siècle, les œuvres et les objets accumulés sont intégrés dans un processus de « naturalisation » qui offre aux visiteurs une exposition et une circulation libre. Le lieu d’exposition passe d’une mission patriotique et fédératrice au XIXe siècle à un désir de partage des savoirs et d’interactions au XXe siècle. Le musée du XXIe siècle est considéré comme un lieu poreux , ouvert à la ville qui prend en compte tous les acteurs sociaux. C’est une maison de tout le monde qui offre aux visiteurs un maximum de convivialité: un endroit où les gens ont envie de se retrouver.
59
L'essor que connaît la communication dans les musées et les expositions est sans doute l'une des conséquences de la démocratisation culturelle. Pour répondre à cette vague , un mouvement international pour une nouvelle muséologie : Le MINOM a vu le jour dans les années soixante-dix. Il met l'accent sur la vocation sociale et sur le caractère interdisciplinaire du musée ainsi que sur ses modes de communication renouvelés. Malgré tout ca, il existe encore des espaces d’expositions qui sélectionnent leurs publics en légitimant une culture de classe à l’image dépassée du musée du 18ème siècle.
1.3.5.4 LE ROLE DU MUSÉE Pour aborder le rôle du musée, nous allons déplacer le centre d'intérêt du musée vers le visiteur. Certes le musée assure d’une part les fonctions de conservation et de mise en valeur des collections mais aussi la nouvelle façon de le penser lui assigne un rôle dans la quête d’un public diversifié qu’il cherche a divertir et à éduquer. Le musée du XXI siècle renverse le rapport au citoyen entretenu par les œuvres. Il tien à bannir la culture de classe en banalisant les savoirs afin de les rendre intelligible pour tous. André Malraux assigne au musée la charge de rendre visible ce qui est invisible et au spectateur, celle de s’approprier cette vision , de la comprendre, dans le sens philosophique du terme. Cette évolution introduit l'individu dans les préoccupations du musée et attribue à ce dernier des responsabilités multiples envers ses visiteurs.
60
Le musée est avant tout un lieu de connaissance. Il s’organise comme un espaces pédagogique autonome qui permet d’appréhender l’évolution des formes artistiques. Le musée est un transformateur, il nous apprend à voir et permet aux individus de se réinventer et de s’auto générer. Le musée est un collecteur, un lieu ou on est ensemble. Il est capable de dessiner un nouveau corps social et éclore une société qui se fonde sur les multiples regard des créateurs. L’idée est de se rassembler pas uniquement dans la consommation mais autour de l’idée de création. Le musée est un lieu de jouissance: un espace où le visiteur a le droit à avoir du plaisir à travers la présentation de la collection, les parcours, les jeux d’échelle et de lumière. Jouir admet aussi un sens juridique étant donné que le visiteur dispose d’un patrimoine collectif accessible dans le musée.
1.3.5.5 LE MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Aujourd’hui le musée d’art contemporain renverse la relation traditionnelle entre le musée en tant qu’institution et la ville contemporaine. Cet art suscite une demande d’institutions qui l’abritent. Une demande qui éveille l’enthousiasme des villes, qui désormais rivalisent pour créer des lieux de renommée mondiale.
1.3.5.5.1 Aperçu HISTORIQUE L'idée d'un musée consacré à l'art moderne a été lancée au début du XXe siècle. Ce musée est considéré non seulement comme un instrument conçu pour ordonner des œuvres d'art du passé, mais comme un établissement d'enseignement qui développe le goût du citoyen et montre l'évolution des objets d'art. C'est cette idée du musée en tant qu'institution éducative et lieu de découverte et d'interprétation du travail d'artistes contemporains qui a fait que l’art contemporain trouve sa place au musée pour la première fois au MoMA à New York. L’art contemporain a montré qu’ il méritait sa propre institution, le MOMA a été une vraie réussite. Quelques années plus tard, Ce type de musée a été institutionnalisé dans ce qu’on appelle aujourd’hui les MAC ; les musées d'art contemporain du monde entier se spécialisent dans la collecte et l'exposition d'art contemporain.
61
1.3.5.5.2 Un exemple iconique Le MoMA : Le MoMA était le symbole de modernité dans les années 1930. Ce musée né d’une poussée anticonservatrice compte une des plus importante collections d’art moderne et contemporain au monde. Le MoMA a subi plusieurs rénovations. L’image qu’on voit aujourd’hui, a été dessiné par le japonais Yoshin Taniguchi.
Le Musée des arts modernes de New York, reste au fil des années, un bâtiment représentatif d’un New York en pleine progression et en quête d’une nouvelle vision de l’art. Notre analyse portera sur l’intégration de ce musée dans le contexte urbain, sur son programme et sur ses concepts muséographiques.
62
63
64
1.3.5.5.3 L’exemple du XIE ZILONG :
65
1.3.5.5.4 NOTIONS CLEFS LE MUSÉE EN QUELQUES CONCEPTS
Dans le champ muséal, il est important de comprendre les techniques de présentation et de traitement de l’espace : L'expographie, la muséographie et la scénographie. Ces notions sont souvent confondues, bien qu’il s’agit d’opérations distinctes. Pour soulever cette ambiguïté nous allons revenir à leurs définitions et leurs rapports à l’espace expositionnel.
A- LA MUSÉOGRAPHIE comprend les techniques requises pour remplir les fonctions muséales et particulièrement ce qui concerne l'aménagement du musée, la conservation, la restauration, la sécurité et l'exposition. (A. Desvallées; 1996: 233). La muséographie s’oriente vers une approche et un regard sur l’œuvre. Elle doit permettre de mieux donner à voir: de donner les clefs de lecture de l’œuvre.
B- L'EXPOGRAPHIE exclut les fonctions muséales propres à la muséographie et ne prend en compte que les techniques de présentation, de communication et de médiatisation et utilise l'espace pour produire de la signification. En façonnant l'espace, elle permet une meilleure compréhension du contenu de l'exposition.
C- LA SCÉNOGRAPHIE dans sa définition la plus large est « l'art de l'organisation de la scène et de l'espace théâtral» (Larousse; 2003) Par rapport à l’espace expositionnel la scénographie tourne en une scénographie d’exposition qui est la mise en espace et la mise en valeur des œuvres ou d’un contenu dans un espace muséal. Elle cherche à donner du sens. Sa réflexion part des œuvres, du contenu, de l’histoire, du discours, du message et tente de mettre en forme l’espace à manipuler, avec cette idée sous-jacente que la scénographie n’existe que par les objets et les messages qu’elle met en valeur. La scénographie est donc à la fois, une réflexion spatiale et de la recherche d’un fil conducteur à travers les différents espaces de l’exposition.
66
La muséographie, l’expographie ou encore la scénographie n’existent que par la mise en forme d’éléments tels le parcours qui découle du scénario ou récit, les cloisons, les mobiliers
et
également la lumière dans laquelle tout cela baigne.
D- LE PARCOURS Le parcours est une notion importante dans la démarche expographique. C’est un dispositif permettant d’établir des rapports d’échanges entre le lieu et le visiteur. Bien que l’expographie soit responsable de la mise en
Figure 80 : schéma illustrant le parcours guidé et parcours libre
place du parcours, le visiteur est celui qui, par son interaction
avec
l’espace,
va
permettre
la
relation
d’échange. Dans les expositions à trame narrative, le parcours s’appuye sur le développement du récit. De ce fait, les liens fondateurs entre parcours et récit sont des liens essentiels à la notion de musée. La carte mentale des lieux, tel que annoncée par Lynch évoqué dans le premier chapitre dans le développement de l’urbanisme progressiste, est une manière de spatialiser les parcours .
E- LE RÉCIT Exposer c’est mettre en place une série de choses que l’on rassemble dans un ordre. Tout
nécessite
séquences,
des
un
enchainement
pauses,
des
points
d’espaces, de
vue
Figure 81: schéma illustrant les typologies du parcours :
de qui
fabriqueront la matière de musée.
67
F- LE MOVIMENT C’est la construction du centre Beaubourg qui donna à Francis Ponge l’occasion de forger le néologisme Moviment. Un néologisme qui allie « mouvoir » et « mettre en mouvement » pour donner sens à l’œuvre. Il suppose que la collection n’est pas un corpus stable, elle est en mouvement. La traduction spatiale de ce néologisme suppose des espaces flexibles et des accrochages pluridisciplinaires qui permettent de dynamiser en permanence les collections. L’espace peut être modifié par l’installation, la suppression, le déplacement des cloisons. Rien n’est définitif, laissant une grande liberté à l’intervention de l’artiste, considérée comme inconnue. Ainsi l’espace acquiert de l’imprévisible et se renouvèle avec le temps.
68
g- LA LUMIÈRE : On peut définir l'éclairage d'exposition comme la mise en œuvre de la lumière d'une manière expressive en conservant l'intégrité matérielle des objets présentés. L’éclairage est un élément intrinsèque de la muséographie qui peut être assimilé à un langage à part entière. Il a pour fonction de mettre en valeur des objets et l’atmosphère qui les englobe. Il est important aussi bien comme moyen d’expression que de confort des visiteurs.
LA LUMIÈRE NATURELLE : La lumière naturelle est un incontournable. Elle est considérée comme outil de conception muséographique qui sert à mettre en valeur l’objet exposé. Cette lumière qui varie d’une heure à l’autre octroie à l’espace une dynamique et une attractivité et par conséquent offre aux visiteurs une perception évolutive de l’espace.
69
LA LUMIÈRE ARTIFICIELLE : C’est la lumière produite artificiellement dans le but de remplacer ou de combler la lumière du jour. Afin de reconstituer les qualités de lumière naturelle évoqués précédemment, l’éclairage artificiel est aménagé selon différents procédés.
L’ÉCLAIRAGE D’AMBIANCE : L’éclairage d’ambiance est l’éclairage général de l’exposition. Il doit rester discret pour guider le visiteur sans étouffer les œuvres. C'est un éclairage de volume qui enveloppe contenu et contenants dans une même
Figure 82 : Éclairage naturel et artificiel combinés
atmosphère.
Figure 83 : éclairage d’ambiance diffus par des sources artificielles.
Figure 84 : éclairage d’ambiance diffus par une verrière en éclairage naturel.
L’ÉCLAIRAGE LOCALISÉ : C’est l’éclairage qu’on applique aux œuvres exposées. Il diffère selon la nature de l’objet. L'éclairage localisé dirigé inclut l’objet dans la surface environnante. L'éclairage localisé focalisé met l’accent sur l’objet sans le couper de son voisinage . L'éclairage localisé cadré est un éclairage qui décontextualise l’objet et le sépare de son environnement.
Figure 86 : Schéma illustrant les dispositifs d’éclairage localisé. Source : Figure 85 : Les types d’éclairages localisés schéma personnel.
70
LE MoMA
ÉTUDE DE CAS :
71
LE XIE ZILONG
72
LE MACBA
73
2. L’ART DÉVELOPPE LA VILLEANS L’art développe la ville est une hypothèse que nous avons émis dès le début de notre recherche. Il la développe à deux échelles: celle de l’espace public en investissant les rues et les quartiers et à l’échelle des institutions, édifices culturels, musés et autres . Nous allons présenté ses deux échelles à travers des exemples emblématiques. Par ailleurs, nous avons consacré une troisième partie du chapitre à l’art et sa fonction valorisante des espaces en bordure de mer ou de lac. Ces quartiers particuliers, propices à la balade ont souvent été inverti par l’art contemporain afin d’y instaurer des repères urbains.
2.1 À TRAVERS L’ESPACE PUBLIC Comme on a déjà montré que la ville développe l’art à travers son espace public. Il est important de montrer que le contraire est aussi valable. Nous avons choisi de démontrer cela à travers un exemple particulier: le quartier de la Boca.
2.1.1 L’EXEMPLE DU QUARTIER LA BOCA Buenos Aires est connue pour ses ruelles
et quartiers
portuaires. La Boca en est un. Ce quartier célèbre (notamment par le football) a été construit au 19e siècle par des immigrés avec les matériaux récupérés dans les chantiers navals. . Figure 87 : Situation de la Boca dans Buenos Aires : la capitale de l’Argentine. Source: http://www.voyagoo.fr/argentine/buenos-aires/buenosaires-la-capitale.php
La Dégradation urbanistique qu’a connu ce centre urbain latino-américains, a poussé ses habitants à amorcer un processus de rénovation, sous l’impulsion du peintre Argentin Benito Quinquela Martin, qui réside dans la Boca.
Figure 88 : Photo du quartier la Boca
Le résultat de cette initiative citoyenne est surprenant. Aujourd’hui, la Boca est un quartier fabuleux de Buenos Aires : débordant d'habitations aux couleurs vives et regorgeant de peintres et de sculpteur dans la rue. Ce quartier est l’exemple tangible de la capacité de l’art à faire revivre un quartier délabrés et à rénover les espace tombé en désuétude.
74
2.2 À TRAVERS LES INSTITUTIONS De même il est évident que l’art développe la ville à travers ses institutions. Depuis toujours, le musée est considéré comme attraction touristique. Cette attraction s’amplifie avec les musées objets qui comme l’iconique Guggenheim de Bilbao peuvent développer une ville entière. Nous avons décidé de traiter le cas du musée d’art contemporain de la ville de Barcelone. Dans l’étude ce cet exemple nous allons essayer de montrer le rôle du musée dans la valorisation du quartier , mais aussi d’aborder les notions de parcours et de lumière dans l’œuvre de Meier, qui par le nombre important de musée conçus autour du monde, est considéré comme un spécialiste incontesté.
2.1.1 ÉTUDE DE CAS : LE MACBA
75
76
2.3 L’ART RÉGÉNÈRE LES ESPACES EN FRONT D’EAU « L’eau dans la ville est comme une respiration, la première résultant de ses habitants » Thierry Paquot, 2009, p. 149.
On s’est souvent contenté de l’utiliser les fronts d’eau d’une manière fonctionnelle, laissant de côté l’aspect artistique et émotionnel dont cet élément naturel est porteur. Aujourd’hui, onze métropoles sont engagées dans le programme « Creative Metropoles » dont la ville de Barcelone, Helsinki, Oslo … Ce programme tente d’intégrer les front de mer au centre ville, en aménageant de nouveaux espaces publics et diverses fonctions urbaines : Des espaces où l’art et à la rencontre de la ville.
EXEMPLE: L’ARABIANRANTA, HELSINKI
Figure 89 : Photographie de E. Linna de l’art public à Helsinki
Ce quartier se situe à quatre kilomètres au
nord-est
L’Arabianranta,
du
centre
conçu
d’Helsinki.
comme
un
laboratoire de l’habitat contemporain, est un front pionnier de l’art et du design. Figure 90 : Map de Helsinki, la capitale Finlandaise
77
CHAPITRE 3 : TUNIS ET L’ART CONTEMPORAIN
TUNIS ET L’ART
Dans ce chapitre nous allons aborder les manifestations de l’art
TUNIS
contemporain dans la ville de Tunis à travers l’espace public et notamment à travers les institutions. L’ART CONTEMPORAIN
3.1 L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC TUNISIEN L’apport esthétique des artistes tunisiens à l’espace public dans la période où se formaient le nationalisme tunisien et l’indépendance est énorme. Ils ont créé un grand nombre de fresques murales pour orner l’environnement architectural des bâtiments publics.
Figure 91 : Vitraux de l’hôtel Jugurtha, Gafsa œuvre de Jalel Ben Abdallah
Cependant
aujourd’hui
ce
n’est
Figure 92 : Fresque sur faïences sur les murs du préau du bâtiment central. Par l'artiste Abdelaziz gorgi.
plus
le
cas
malheureusement,
même si les commissions d’achat du marché de l’art public cherche à placer l’art dans l’espace urbain Tunisien. Mais les choix restent très critiquable. La sélection, cependant est jugée, à mon humble avis peu valorisante. Elle perturbe l’esthétique urbaine et prive nos espaces publics du beau . L’art du rond point en est la preuve la plus flagrante.
Figure 93 : Photo d’un rond point au Kram
Figure 94 : Photo d’un rond point à Gammarth
78
3.1 L’ART DANS LES INSTITUTIONS
Dans les dernières années, un nombre considérable d’institutions artistiques apparaissent à Tunis. Elle engagent un dialogue entre l’art et le public : nous avons choisi d’en citer certains à titre d’exemple.
1.3.1 LA GALERIE D’ART :
LA MARSA
SIDI BOU SAID
Face au manque d’espaces dédié à l’art, les personnes passionnées par l’art se sont lancées dans l’aventure de faire naître la galerie, notamment dans le domaine de l’art contemporain: l’art le plus représenté en terme de volume au
L’ARIANA RADÈS
sein des galeries Tunisiennes. Figure 95: Repérage des emplacements des galeries à Tunis
Ces galeries constituent une aide précieuse aux artistes tunisiens. Elle rend visible leurs œuvres et les commercialise. Dans ce qui suit, nous allons citer quelques galeries qui garnissent la sphère artistique Tunisienne.
1.3.1.1 EXEMPLES DE GALERIES
GALERIE GHAYA La galerie GHAYA, fondée en 2014, est une galerie d’art dédiée à l’art contemporain et à la photographie. Elle présente des expositions, d’artistes émergents ou renommés, tunisiens et étrangers.
Figure 96 : Photo de la galerie GAHAYA, Sidi Bou Saïd
LE VIOLON BLEU La galerie « Le Violon Bleu » créée à l’initiative de Essia Hamdi en 2004, sélectionne des artistes confirmés
et
de
renommée
internationale
pour
présenter leurs collections à l’intérieur de ses murs. Figure 97 : Photo de la galerie le violon bleu Source :
79
GALERIE EL MARSA Depuis ses débuts en 1994, la galerie El Marsa s'emploie à promouvoir le travail d'artistes talentueux . Les collections présentées comprennent une variété de peintures et de sculptures contemporaines, mais également un éventail de photographie. Figure 98 : photo de galerie el Marsa
DAR EL KAMILIA Les activités artistiques de nos jours s’organisent dans quelques bâtiments réhabilités pour accueillir de telles événements.
Figure 99 : L’art dans le jardin de Dar El Kamilia
LE PALAIS KHAIR EDDINE
CLUB TAHER HADDAD
Figure 100 : Photo de l’exposition Gorgi au palais Khair Eddine
Figure 101 : Photo de l’allée d’exposition au club Taher Haddad
3.2.2 LES CENTRES D’ART : Bien que le pays ne compte pas un grand nombre de centre d’art, ceux qu’on possède présentent un programme assez diversifié. On cite à titre d’exemple: Bchira Art Center
qui est un centre
dédié à l’art contemporain .
Ce lieu
permet aux artistes de produire et d’exposer leurs œuvres et offre au public des espaces de projection, de lecture…
Figure 102 : Photo du centre d’art Bchira Art Center
80
LE CENTRE DES ARTS VIVANTS DE RADÈS Le centre des arts vivants de Radès est un établissement
public
fondé
en
1982
par
Abdallah et Safia Farhat qui en ont fait don à l'état. La spécificité de ce centre réside dans son programme riche dédié à divers usagers. Cette variété d’activités contribue à l'éclosion des
Figure 103 : Photo du nouveau musée Safia Farhat
talents dans le domaine des arts plastiques.
.
LE CENTRE DES ARTS VIVANTS DU BELVÉDÈRE La maison des arts du belvédère, nommée Dar El Founoun a été crée en 1977. Elle a pour vocation de faire connaître les productions plastiques tunisiennes et étrangères.
Figure 104 : Photo de l’espace d’exposition du centre d’arts vivants du belvédère.
81
3.2.3 LA RÉSIDENCE D’ARTISTES : Tunis ne compte pas un large panel de résidences dédiées aux artistes. Cependant, nul ne peut nier l’intérêt et la nécessité d’un tel espace pour la communauté: les artistes et les acteurs du monde de l’art. Certains exemples sont à citer :
ESPACE ART SADIKA Ce centre abrite un espace d’art et de résidence artistique et développe un réseau d’artistes et d’artisans qui mettent leur savoir faire au service du design contemporain. Figure 105 : Photo de l’entrée de la villa Salammbo
LA VILLA SALAMMBO C’est un lieu d’accueil pour la recherche et la création qui lance un programme de résidence en Tunisie pour les artistes étrangers.
Elle
se
veut
un
espace
d’inspiration, de réflexion et de création.
LE
CENTRE
DES
ARTS
VIVANT DE RADÈS Il
accueille
en
son
sein
une
sélection d’artistes. Les artistes en résidence
dispose
chacun
d’un
atelier individuel pour se consacrer à
leur
projet
artistique.
Malheureusement, la résidence ne peut accueillir que trois artistes Figure 106: Photo des résidences du centre d’art vivant de Radès.
chaque année.
82
3.2.4 LE MUSÉE : La Tunisie compte plus d’une cinquantaine de musées qui n’attirent pas les citoyens. On est encore dans le concept dépassé des musées qui affichent pour montrer. Les équipements qui existent ne constituent pas un espace de citoyenneté. La seule fonction qu’ils portent c’est l’exposition. Ceci rend ces espaces peu fréquentés . « Le musée conçu comme exposition d’œuvres, les appauvrit en les coupant de
leurs
origines
;
conçu
comme
exposition
de
produits
de
l’activité
artistique , il ne permet pas de saisir la spécificité de cette pratique. »
affirme Béatrice Lenoir dans son ouvrage. Aussi, La ville de Tunis cherche encore son musée d’art contemporain étant donné que tous ses musées ne couvrent que les aspects historiques et patrimoniaux et négligent l’art contemporain, l'archéologie du présent comme le dit si bien Malraux. Une majeure partie des collections artistiques sont déposées à Al ksar Al Saïd des Bey dans des conditions lamentables. Nos œuvres fanent au sens propre et figuré en attendant qu’un spectateur les regarde. Une partie de ce patrimoine est sauvée de l’humidité des locaux, et transportée à la bibliothèque nationale de Tunis.
Le malheur que vit notre patrimoine artistique est amplifié par la prétention que notre pays possède un musée d’art moderne et contemporain dans la cité de la culture. Un bâtiment inadapté, traversé de poutres et bas de plafond a bien été construit, mais sans le moindre projet culturel et scientifique. «
Il
n’y
a
pas
eu
de
stratégie
d’achat public ni de valorisation de ces collections » soupire le curateur Ridha
Moumni. Un musée qui ne comporte pas une collection permanant
qui
retrace
l’évolution
de
l’art
contemporain en Tunisie. Un musée qui se substitue à l’image d’un temple et coupe les ponts
Figure 107 : Iconographie extraite d’un dessin de -Z
avec le citoyen.
83
CONCLUSION Après avoir montré le rôle de l'Art dans le développement de la ville et constaté le bilan pauvre de son implication dans l’espace public Tunisien ainsi que sa présence anecdotique au niveau des intuitions tunisiennes , nous pouvons justifier amplement le besoin de Tunis d’une cité des Arts. L’idée serait qu’en dotant cette ville qui nous ai si cher d’un quartier dédié aux arts , et en l’ouvrant largement au public , nous créons un précédent, un exemple à suivre … Par ailleurs, notre étude sur les musées nous a permis de dégager des notions clefs en rapport avec l’exposition. Ces notions nous les avons testés sur des exemples dans une approche analytique afin de mieux comprendre les enjeux spatiaux qu’elles engendrent. Nous pensons les utiliser au niveau de la conception comme outils intentionnels alimentant le parti architectural.
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PARTIE 04 LE PROJET
1- INTRODUCTION Nous avons choisi de concevoir un ensemble de lieux de vie dédiés à l’art contemporain: un quartier dédié aux arts visuels à Tunis ou plus simplement, la CITE DES ARTS VISUELS DE TUNIS. Nous avons décidé de localiser le projet aux berges du lac afin de profiter du front d’eau et de participer à l’ouverture de la ville sur son plan d’eau à l’instar des grandes villes dans le monde. Notre souci urbain nous a diriger le choix du nouveau lotissement des perles du lac. Celui-ci prétend répondre aux concepts fondamentaux de l’Urban design. Nous avons choisi d’y ancrer un quartier dédié à l’art dans l’intention d’instaurer le dialogue entre l’art et la pratique citoyenne à Tunis.
2- CONTEXTE URBAIN Nous allons consacrer une partie de ce chapitre à la présentation du contexte urbain dans lequel notre projet s’inscrit. La démarche consiste à étudier ce contexte sur trois échelles différentes : - Une échelle Macroscopique qui consiste dans la présentation du contexte urbain de la ville de Tunis face à son front d’eau. - Une échelle Mésoscopique qui analyse un quartier du lac Nord de Tunis : le lotissement des perles du lac. - Une échelle Microscopique , celle du site d’intervention.
86
2.1- L’ÉCHELLE MACRO
87
88
2.1.2 TUNIS ET SON FRONT D’EAU
89
2.2- L’ÉCHELLE MÉSO Implanter notre quartier des arts visuels dans la nouvelle extension urbaine de la ville de Tunis « La perle du lac » se révèle un emplacement stratégique pour en faire un haut lieu de l’art du Grand Tunis vu sa proximité du centre ville et son contact avec l’eau. Le lotissement est financé par la société de promotion du lac de Tunis. Un concours pour l’aménagement urbain et paysagé a été lancé en 2017 afin de le mettre au normes internationales en matière d’Urban Design. Le chantier est en cours de finition. Pour Analyse le lotissement nous avons choisi de le soumettre à notre grille d’analyse élaborée dans le chapitre 1.
2.2.1- ANALYSE DU LOTISSEMENT
90
91
92
93
2.3- L’ÉCHELLE MICRO
Nous avons choisi ce terrain pour son ouverture directe sur le Lac et sur l’esplanade piétonne. Ce site connecté à l’eau est doté d’une dimension paysagère incontestable. Aussi, vu la réticence des propriétaires vis-à-vis le démarrage des travaux sous prétexte le manque de rentabilité du lotissement nous avons pensé que dans le meilleurs du monde ce terrain pourrai revenir à la commune et pourrait être le berceau de notre cité des Art.
94
95
3 - ÉMERGENCE DU PROJET 3.1 LA STRATÉGIE D’INTERVENTION Notre problématique réuni la ville, son habitant et l’art. Pour nous démocratiser l’art et développer son rapport au citoyen pourra se concrétiser selon trois échelles d’interventions : - L’échelle du quartier par une intervention d’Urban design qui valorise l’art dans les espaces publics conçus. - L’échelle architecturale par un projet d’architecture proposant une réponse esthétique et fonctionnelle qui s’ouvre sur le quartier - L’échelle du détail architectural où espace d’exposition en appliquant les concepts retenus liés à la muséographie. Pourrait faciliter l’accès du citoyen aux objets exposés.
3.2 LES OBJECTIFS Vu le manque d’intérêt et de de fréquentation des espaces dédiés à l’art et à la culture contemporaine La démocratisation des arts semble n’être possible qu’à travers une architecture poreuse et accessible. L’idée est de concevoir un point d’ancrage pour la population désirant se réunir autour de la création contemporaine, centralisant les informations sur les actions artistiques : Un quartier où l’art vient à la rencontre de son publics et vient nourrir l’urbanité de ce nouveau territoire. Nous voulons profiter de ce terrain pour renouer les liens avec le lac et allouer aux habitants de Tunis un espace public qui porte une qualité urbaine indéniable. Nous souhaitons ainsi, par notre projet urbain et architectural, ouvrir la cité à la ville et concevoir de véritables lieux de vie en focalisant sur l’échelle du quartier : une échelle intermédiaire entre la ville et le bâtiment. Pour nous l’art est un médiateur qui consolide le rapport de l’habitant à sa ville en y intégrant le beau.
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L’ART COMME MÉDIUM QUI DÉVELOPPE LE RAPPORT DU CITOYEN À LA VILLE L’art peut servir de tremplin à une réconciliation entre le citoyen et sa ville. Ce quartier général de la création contemporaine fédère la scène artistique Tunisoise. L’ensemble constituera un lieu de foisonnement artistique qui tente de répondre aux maux qui accablent notre art contemporain dans un espace conçu pour le public. . AMÉLIORER L’ESTHÉTIQUE DE LA VILLE
Figure 108 : L’art dans le parcours urbain
L’ART COMME REPÈRE DANS LA VILLE
Figure 109 : L’institution d’art comme repère dans la ville
NOUER LE LIEN AVEC LE LAC La promenade urbaine dans notre cité servira à nouer le lien avec le lac. Notre objectif est de profiter de la vue époustouflante sur le plan d’eau , l’autre rive et l’ile Chekli à travers l’ouverture, les échappées visuelles et la promenade artistique. .
Figure 110 : Schéma illustrant la connexion avec l’eau
97
ASSURER LE CONFORT DU CITOYEN Comme déjà annoncé dès notre problématique, la question du confort urbain est au centre de notre réflexion . Nous pensons l’assurer à travers le respect des normes étudiées . Figure 111 : Schéma illustrant le confort urbain
OFFRIR DES LIEUX PROPICES AU DÉVELOPPEMENT DE L’ART « L’art est tout autant un lieu pour la ville que la ville est un lieu pour l’art. Quand
la
artistique,
ville elle
réside est
un
dans
le
projet
moment
parmi
d’autres de la constitution de l’œuvre. » Tirée du livre Art et Espace Public (page 87)
Figure 112 : Photo de l’espace d’exposition
DÉMOCRATISER L’ART L’art
mis à la disposition de
monsieur tout le monde reste notre préoccupation de base. Le concept d’ouverture que nous étudierons plus tard dans les intensions
nous
permettra
d’assurer cela.
Figure 113 : Schéma illustrant la perméabilité de l’architecture
98
3.3 DÉFINITION DES USAGERS
Faire un art pour tous à Tunis afin de réduire les inégalités sociales d’accès à l’art est un objectif majeur de notre quartier. Face au clivage entre culture d’élite et culture de masse qui continue de faire sens dans notre société Tunisoise , l’architecture doit aborder
les
paramètres
sociologiques,
offrir
un
programme
approprié et des qualités spatiales judicieuses à travers lesquelles la société peut s'affirmer. Pour notre projet comme pour tout autre, on distingue les visiteurs réels des visiteurs potentiels. En effet on
se retrouve face à des
usagers réels acquis d’avance et à des usagers potentiels que le programme tentera de conquérir. Le projet est donc destiné au grand public non préparé. Ce public englobe les habitants du quartier et des quartiers voisins, les employés, les ouvriers, les écoliers, les élèves, le promeneur, le couple, le groupe d’amis, le retraité, le touriste …
Figure 114 : Schéma illustrant la diversité des usagers
99
3.4 ESSAI DE PROGRAMMATION Nous proposons une programmation d’espaces et d’activités qui permettent au citoyen de vivre une véritable expérience artistique. Cet essai de programmation tentera de transformer l'espace public et de reconfigurer l'identité de ce fragment de la ville, d’affirmer une identité propre d’un micro quartier : le quartier des arts visuels. Pour élaborer le programme , nous avons essayé d’imaginer une multitude de scénarios et d’ambiances rêvées. Le choix du programme découle aussi de projets de références qui traduisent les scénarios, les ambiances et les intentions. Nous suggérons en premier lieu un essai de programmation à l’échelle du lotissement qui s’articulera autour d’entités fonctionnelles de passages et d’espaces de transition. Nous allons garder le centre de congrès qui est la vocation originelle du terrain. Le programme du quartier comportera :
UN MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Face à une ville qui cherche encore son musée d’art contemporain, et devant un art qui ne trouve pas la place qu’il mérite, programmer un musée nous semble primordial dans cette cité. Le musée est certes un lieu de conservation, de recherche et d’exposition mais aussi un lieu de vie publique. En effet , et comme déjà démontré, aujourd’hui, le musée est le foyer de la vie intellectuelle. Il manifeste un rôle éducatif et culturel. Ainsi , et dans cette même démarche nous envisageons de concevoir un musée dédié à tous et non un écrin pour les œuvres d’art , isolé et réservé aux initiés . Ceci se fera dans un souci d’introduction de l'individu dans les préoccupations du musée.
100
UNE RÉSIDENCE D’ARTISTES Il s’agit d’une résidence tourné vers la création contemporaine où les artistes peuvent œuvrer sur des projets en cohabitation. C’est un lieu de recherche et de création pour les artistes mais aussi un lieu qui sensibilise le public à la création. Nous avons programmé une résidence qui accueille dix artistes par année.
Elle comporte des
studios/ ateliers pourvus d’une vue époustouflante sur le lac. Le rez de chaussée se veut attractif à l’échelle du piéton par un travail de la séquence d’entrée. Il abrite tous les lieux de vie commune. Et permets au grand public d’apprécier l’artiste au travail.
UNE ÉCOLE D’ÉDUCATION ARTISTIQUE Destinée au public non initié afin de rapprocher l’art de tous public et de développer sa sensibilité artistique, cette école complète l’enseignement traditionnel. Offrant des cours d’arts plastiques, d’arts contextuels et d’arts appliqués elle permet d’acquérir une technique artistique et incite ses élèves à exprimer une émotion esthétique et à enrichir leur culture artistique.
DE COMMERCES ET LOISIRS À CONSONANCE CULTURELLE : Les commerces à consonance culturelle contribuent à rendre visible les travaux d’artistes et favorisent la circulation de l’art et sa démocratisation. Nous avons programmé des librairies d’art, des galeries pour usage privé, des espaces d’évènementiel et des restaurants et cafés pour contribuer à l’animation de l’espace. ..
101
UN PARC URBAIN Dans ce parc, nous allons essayer d’intégrer diverses activités qui permettent aux citadins de jouir de la vie urbaine tout en jouissant de l’art à travers les ouvres exposées et les aménagements propices au déroulement des arts de rue. Il comportera des espaces pour se ressourcer, des lieu de vie publique. L’ensemble sera pensé pour le confort des usagers. Le parc sera à la fois un lieu de vie
agréable
et
un
outil
d’exposition efficace. Les visiteurs déambuleront au sein des lieux de vie prévus où la
création
artistique
est
omniprésente.
Figure 115 : Schéma illustrant les diverses activités du parc
UN CENTRE DE CONGRÈS Comme nous l’avons mentionné précédemment, le terrain choisi porte la vocation d’un centre de congrès. Nous allons garder cette vocation originelle qui n’occupera qu’une partie du terrain. ce lieu où les événements culturels, artistiques et professionnels sont programmés va de paire avec notre représentation du quartier : Le quartier des arts de la ville de Tunis.
102
3.4.1 PROGRAMME QUANTITATIF GLOBAL
103
3.4.2 PROGRAMME DÉTAILLÉ DU MUSÉE
Dans cette partie, nous allons essayer d’élaborer un programme détaillé du musée qu’on développera en dans la conception. Mais avant ceci nous allons décrire et qualifier les principales fonctions qui peuvent exister dans une institution muséale.
LE HALL D’ACCEUIL Le hall d’accueil constitue un espace significatif dans le musée. Étant un espace public, qui donne généralement sur la rue, il doit être accessible, flexible et clair. L’accessibilité : Le visiteur doit pouvoir accéder facilement
Le hall d’accueil se caractérise par une ambiance accueillante lumineuse,
ouverte
et sur
l’extérieur
vivante.
au hall d’accueil. Les accès doivent être clairs et l’aménagement extérieur doit répéter ce souci d’accueil La Flexibilité: Le hall d’accueil joue un rôle multiple : il offre au visiteur un premier contact avec le musée, il répond souvent à des besoins ponctuels : vernissages, événements.. Il doit donc offrir une perméabilité maximale La clarté : la clarté de lecture de l’espace s’avère un élément éminent qui répond au besoin d’orientation du visiteur. Les outils d’accueil sont le comptoir d’information et la
Figure 116: Photo d’un lobby de musée
billetterie.
104
et
LES VESTIAIRES C’est un service essentiel car pour des raisons de sécurité et de confort on invite le visiteur à abandonner ses sacs avant d’entrer dans les salles d’exposition. LA BOUTIQUE Elle fournit un complément à la visite des expositions par la vente de publications et d’objets qui donnent aux expositions une certaine envergure et un caractère événementiel. La visibilité de la boutique à partir du hall d’accueil est nécessaire. La boutique est plus captivante lorsqu’elle est située en fin de parcours. L’AUDITORIUM L’auditorium peut s’avérer nécessaire quand le musée veut dynamiser sa programmation
et offrir des activités
éducatives. Il peut être la fois une salle polyvalente, une salle éducative et une salle multimédia. Il existe des besoins généraux à considérer quelle que soit l’échelle de l’auditorium. Il est important de prévoir un dépôt à proximité pour entreposer le matériel. Une
Figure 117: Photo de l’auditorium de la New Music School & Library en Belgique
loge artistes est souhaitable, même si la dimension de l’auditorium est modeste. LE RESTAURANT Il peut être souhaitable d’offrir aux visiteurs un espace de repos où ils pourront se restaurer. En plus du service qu’elle offre aux visiteurs la fonction de restauration peut générer un autofinancement au musée. Afin de profiter d’une plus large clientèle, il est conseillé de le situer dans la zone non payante de l’institution muséale à proximité du hall d’accueil ou lui assigner une dimension
paysagère
importante,
à
l’exemple
Figure 118: Photo du restaurant Le George à Paris
du
restaurant Le George . Œuvre de Dominique Jakob et Brendan, il est perché sur le toit-terrasse du centre Pompidou, avec une vue imprenable sur la capitale.
105
Les SALLES D’EXPOSITION : La salle d’exposition est sans doute le centre d’une institution muséale. Elle assure la qualité de la présentation et la mise en valeur des collections. On distingue deux types de salles d’exposition : la salle d’exposition permanente et la salle d’exposition temporaire.
Une grande surface flexible est préférable à plusieurs petites surfaces contiguës. Il est important d’offrir des surfaces d’accrochage continues, libres d’éléments architecturaux
Le premier type de salle sert à présenter la collection qui est propre à l’institution muséale. La salle permanente est aménagée pour une longue période et par conséquent le concept de flexibilité de la salle n’est plus un besoin essentiel. En revanche, le type d’éclairage se révèle d’une grande importance vu de la durée de présentation des œuvres. Quant à la salle d’exposition temporaire, elle permet au
musée
de
rénover
sa
programmation
en
accueillant les collections d’autres institutions ou des projets d’artistes. Le mieux serait de localiser les salles d’exposition près des aires d’accueil . Il existe deux sortes de traitement de la salle d’exposition itinérante : la boîte blanche et la boîte noire. Le premier type est souvent utilisée pour la présentation d’œuvres d’art qui nécessite un contexte neutre. Ce type d’espace est allié à un éclairage
Figure 119: La boite blanche
d’ambiance uniforme à faible intensité. Lorsque les expositions demandent une scénographie plus développée on recourt à la boite noire où des accents lumineux sont mis sur les œuvres. LES DÉPÔTS POUR SALLES D’EXPOSITION Ces dépots sont nécessaires pour entreposer les outillages d’exposition. La fréquence d’utilisation de ce dépôt n’est pas très élevée, ce qui fait que sa proximité des salles d’exposition n’est pas essentielle.
Figure 120: La boite noire
106
LES ATELIERS DE PRÉPARATION C’est des lieux dédiés à conception et la préparation matérielle des expositions. Ils peuvent abriter les fonctions suivantes : la menuiserie, la peinture, la préparation scénographique… LES RÉSERVES Les réserves sont une composante fondamentale dans l’institution muséale. Elles doivent répondre à plusieurs exigences pour garantir la pérennité des œuvres. L’entreposage des collections est basé sur une répartition par vulnérabilité qui respecte les exigences de conservation requises pour chaque type de matériau.
Figure 121: Exemple de réserves de musée
MÉCANIQUE DU BÂTIMENT Cette partie du musée assure le contrôle de l’eau, du feu, le contrôle climatique, la gestion de l’éclairage … ATELIERS ET LABORATOIRES Certaines
institutions
muséales
fournissent
des
espaces auxiliaires aux salles d’entreposage, soit pour des fins de documentation, soit pour apporter des soins préventifs ou de restauration aux collections.
LES BUREAUX La position des locaux administratifs doit garder une certaine intimité par rapport aux aires publiques et inclure un aménagement confortable et pratique des bureaux. SALLES DES EMPLOYÉS SALLE DE RÉUNION
107
3.5 DÉMARCHE CONCEPTUELLE À L’ÉCHELLE DU LOTISSEMENT : L’idée de créer un parc linéaire qui traverse la parcelle. Les entités conçues pour cette cité d’art adhérent à cet axe , accompagnent le sens de celui-ci et fournissent des espaces ouverts et démunis de toutes barrières.
APPLIQUER LE CONCEPT DE L’ILOT OUVERT Afin d’intégrer notre quartier dans le site, nous allons utiliser le concept de l’ilot ouvert et créer ainsi une symbiose avec le site dans lequel notre architecture d’inscrit. Ce concept offre une ouverture sur sur l’environnement : lac / rue, des échappées visuelles au piéton et dote les bâtiments de lumière Figure 122: Schéma qui représente l’ilot ouvert
LA PROMENADE Le parcours est une notion intimement liée au concept d’exposition. Nous allons exposer l’art pour lui accorder la visibilité qu’il mérite. La mise en espace de ce concept incarne l’écriture du récit.
À cet égard,
nous allons appliquer le concept de la promenade architecturale énoncé par Le Corbusier, et qui se
Figure:123 : Schéma qui représente le dispositif de la rampe
matérialise dans des dispositifs comme les rampes, des balcons …
108
3.6 ESQUISSE DU PROJET
À L’ÉCHELLE DU LOTISSEMENT :
109
110
À L’ÉCHELLE DU MUSÉE :
LA PERMÉABILITÉ
L’OUVERTRE À L’URBAIN
LA GALERIE OUVERTE La galerie ouverte intègre l’art dans le parcours du traversant afin de démocratiser l’art
À L’ÉCHELLE DE L’EXPOSITION
APPLICATION DES CONCEPTS LIÉS À LA MUSÉOGRAPHIE
111
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce mémoire nous a permis de réfléchir les relations entre la ville contemporaine, le citoyen et l’art contemporain. Nous avons étudié l’évolution des concepts de l’aménagement urbain et ceux liés à l’exposition pour arriver à choisir une panoplie d’outils conceptuels qui nous ont permis de réfléchir, voir et concevoir notre cité des arts contemporains. Il est vrai que ce projet, semble très ambitieux. Il peut aussi être extrêmement controversé et critiqué par rapport à sa faisabilité, son emplacement, sa fonctionnalité et sa rentabilité. Toute fois il exprime le fond de ma pensée d’étudiant . Il trace la manière par laquelle je voir l’art contemporain évoluer et conquérir la ville. L’ouverture, est le mot clefs de cette vision. Que cette ouverture s’exprime au niveau urbain ou architectural elle pourra, selon moi nouer le lien entre le citoyen et la ville. Ce projet exprime aussi beaucoup de mes frustrations architecturales , culturelle et urbaine dans Tunis. Il tend à ouvrir des micros pistes de réflexion sur le développement de l’art en Tunisie .
112
TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENT SOMMAIRE INTRODUCTION PROBLÉMATIQUE MÉTHODOLOGIE
PARTIE 01 : L’HABITANT ET SA VILLE AUJOURD’HUI 1- INTRODUCTION 2- EVOLUTIONS DESCONCEPTS RELATIFS A L’AMÉNAGEMENT URBAIN 2.1- L’urbanisme progressiste de le Corbusier 2.2- L’urbanisme culturaliste 2.3- Le projet urbain et son caractère plurivoque 2.4- L’urban design 2.4.1 Définition et outils 2.4.2 Les composantes paysagères 2.4.3 Les principes généraux de l’Urban Design 2.4.4 Concepts choisis : Les outils d’analyse 2.4.4.1 Le repère urbain 2.4.4.2 L’esthétique urbaine 2.4.4.3 Le confort urbain 2.4.4.4 Etude de cas : Analyse à l’échelle de la ville : Le projet Hafencity Hambourg 3- TUNIS ET SES HABITANTS 3.1- DIAGNOSTIC DE LA RELATION DES CITOYENS À LA VILLE DE TUNIS 3.1.1 Médina et faubourgs 3.1.2 Ville coloniale 3.1.3 Les quartiers nouveaux 3.2 ANALYSE D’EXEMPLES 3.2.1 Analyse de la médina de Tunis 3.2.2 Analyse de la ville coloniale 3.2.3 Analyse du quartier lacustre Lotissement El Khalij
113
PARTIE 02 : L’HABITANT ET L’ART CONTEMPORAIN 1. LES ARTS VISUELS COMME SUJET 2. LES ACTEURS DU MONDE DE L’ART 2.1 Monsieur tout le monde 2.2 le citoyen averti 2.3 L’ artiste 2.4 Le marchand et le critique d’art 3.LE TUNISIEN ET L’ART CONSTAT GÉNÉRAL 4. L’ART CONTEMPORAIN EN TUNISIE 4.1 Repère historique : L’école de Tunis 4.2 L’art contemporain aujourd’hui 5- LES ACTEURS DU MONDE DE D’ART EN TUNISIE 6- CONCLUSION
PARTIE 03 : LA VILLE D’AUJOURD’HUI ET L’ART CONTEMPORAIN 1- LA VILLE DÉVELOPPE L’ART 1.1 Concepts utiles: Définitions 1.1.1 Exposer l’art 1.1.2 Encourager la pratique de l’art 1.1.3 Médiatiser l’art 1.2 La ville développe l’art dans l’espace public 1.2.1 L’espace public comme lieu potentiel d’exposition et de création 1.2.1.1 La place 1.2.1.2 La rue 1.2.1.3 Le parc urbain 1.2.1.4 Etude de cas: Analyse des dalles de la Défense à Paris . 1.3 LA VILLE DÉVELOPPE L’ART À TRAVARS SES INSTITUTIONS 1.3.1 L’école d’art 1.3.2 La galerie d’art 1.3.3 Les espaces de vente 1.3.4 La résidence d’artistes
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1.3.5 Le musée 1.3.5.1 Le concept du musée 1.3.5.1.1 évolution du concept du musée par rapport à la forme architecturale 1.3.5.1.2 évolution du concept du musée par rapport à la forme sociale 1.3.5.2 Le rôle du musée ( schémas ) 1.3.5.3 Le musée d’art contemporain 1.3.5.3.1 Historique 1.3.5.3.2 Exemples 1.3.5.4 Notions clefs
2- L’ART DÉVELOPPE LA VILLE 2.1 À travers l’espace public 2.1.1 Étude de cas : La Boca argentine : voir l’exemple 2.2 À Travers les institutions 2.2.1 Étude de cas : le MACBA 2.3 L’art régénère les espaces en front d’eau
3- TUNIS ET L’ART CONTEMPORAIN : 3.1 L’art dans l’espace public : les fresques école de Tunis / le rond point /Le viaduc 3.2 L’art à travers les institutions : 3.2.1 La galerie d’art 3.2.2 Les centres d’art 3.2.3 La résidence artistes 3.2.4 Le musée : La cité de la culture
PARTIE 04 : LE PROJET 1. INTRODUCTION 2- CONTEXTE URBAIN 2.1- L’échelle macro : La ville de Tunis 2.1.1- Tunis et son front d’eau 2.2- L’échelle méso : Les perles du lac 3 2.2.1- Analyse du lotissement
115
2.3- Approche micro : Le contexte immédiat 2.3.1- Choix du site 2.3.2- Analyse du site 3.EMERGENCE DU PROJET 3.1. La stratégie d’intervention 3.2- Objectifs 3.3- Définition des usagers 3.4 Essai de programmation 3.4.1 Programme quantitatif global 3.4.2 Programme détaillé du musée 3.5- démarche conceptuelle 3.6 esquisse de projet
CONCLUSION GÉNÉRALE TABLE DES MATIÈRES BIBLIOGRAPHIE TABLE DES FIGURES
116
BIBLIOGRAPHIE OLIVIER DONNAT Les études de publics en art contemporain au ministère de la culture. In: Publics et Musées, n°16, 1999. Le regard au musée (sous la direction de Pascal Lardellier) pp. 141-150 JEAN-GUY LACROIX Le rapport art-artistes-société et la sociologie de l’art . Art, artistes et société Numéro 16, printemps 1991 ANGÈLE FERRERE Du chantier dans l'art contemporain. Publié en Mai 2016. DORRA BOUZID L'école De Tunis. Publié en 1995. JEAN ATTALI Le plan et le détail : Une philosophie de l'architecture et de la ville. Date de publication : En 2001. ANNE-CLAIRE KURZAC-SOUALI Intentions, Représentations Et Patrimonialisation Plurielle Des Médinas. Hesperis-Tamuda, Vol. XLV, (2010), pp. 89-117 HANNA MURAUSKAYA DE NOUVEAUX MODÈLES DE MUSÉES ? Formes et enjeux des créations et rénovations de musées en Europe XIXe-XXIe siècles. Publié en 2008. GAETANE LAMARCHE-VADEL De ville en ville, l’art au présent. Publié en 2001. BÉATRICE LENOIR L’œuvre d’Art. Publié en 1999. Anne Dumonteil et Aline Palau-Gazé( Service Educatif du Musée Fabre, 2010) : HISTOIRE DES ARTS : ARTS ET QUOTIDIEN AU XIXème siècle Jürgen Bruns-Berentelg, Directeur général de la HafenCity Hamburg , Hafencity Hamburg les quartiers projets, 24 |NOVEMBRE 2015 Mathieu Dormaels, doctorant au programme international conjoint en muséologie, médiation et patrimoine à l'Université du Québec à Montréal (Canada) et l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse (France , Rôle social des musées : une autre « nouvelle » muséologie
117
François Jaune : L’Egypte antique et l’art du XXe siècle Jean Jacques Ezrati L’éclairage muséographique , La lettre de l’OCIM , n95 septembre –octobre 2004 Tigran Haas• Michael W. Mehaffy the future of public space ,Published online: 2 March 2018 Paul Ardenne docteur en Histoire de l’art et Sciences des arts L’art dans l’espace public : un activisme Michèle Grosjean et J-P Thibaud dir ESPACE PUBLIC ET PUBLICS D'EXPOSITIONS. LES PARCOURS : UNE AFFAIRE A SUIVRE Gérard Beaudet et Clément Demers ,Design urbain : approches théoriques Provencher Roy , Le design urbain LA VILLE À DESSEIN , Gare maritime internationale Iberville et jetée Alexandra, Montréal Laurent Babé , Les publics de l’art contemporain Première approche Exploitation de la base d’enquête du DEPS « Les pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique - Année 2008 Olivier Donnât, LES ETUDES DE PUBLICS EN ART CONTEMPORAIN AU MINISTÈRE DE LA CULTURE , Fichier pdf généré le 18/04/2018 Anne –Doris Meyer , Les modèles du musée de collectionneur Anne-Solène Rolland , Hanna Murauskaya, De nouveaux modèles de musées? , Formes et enjeux des créations et rénovations de musées en Europe XIXe-XXIe siècles Angèle Ferrere , Du chantier dans l’art contemporain Traki Zannad Bouchrara , La ville mémoire , contribution à une sociologie de vécu Kurzac-Souali , intentions, représentations et patrimonialisation plurielle des médinas marocaines Jean Yves Toussaint et Monique Zimmermann , projet urbain , ménager les gens , aménager la ville Conrad Wise ,Anne Erdös , Musée et architecture
118
THÈSES ET MÉMOIRES SOUMAYA GHARSALLAH. (2008). Le Rôle De L'espace Dans Le Musée Et Dans L'exposition: Analyse Du Processus Communicationnel Et Signifiant. Université Du Québec À Montréal Et L'université D'Avignon Et Des Pays De Vaucluse. JEAN-LOUIS DEOTTE. Le Passage du musée. Thèse de doctorat es Lettres, philosophie, soutenue en décembre 1989 à L'université De Paris VIII . DORRA BEN KAHLA . (2015). Musée d'art contemporain de la ville de Tunis pour un levier de renouvellement urbain. École Nationale D’architecture Et D’urbanisme. KAMOUN SANA. (2017). L'entre deux la France entre la ville de Tunis et son lac. École Nationale D’architecture Et D’urbanisme. BAHLOUL EMNA. (2017). Le Séjour urbain. École Nationale D’architecture Et D’urbanisme. MANEL BEN ATTIA. (2019). De la déshérence à la reviviscence : Intervention sur le musée national de médecine de Tunis. École Nationale D’architecture Et D’urbanisme. Antoine LE PESSEC , (2012-2013) , La démarche design, un outil pour renouveler les processus de l’urbanisme Said Mazouz ,(2010-2011) , état des lieux : La ville et la complexité des lieux
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WEBOGRAPHIE JEAN-JACQUES
EZRATI
L’éclairage
muséographique.
Consulté
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https://ezratieclairage.weebly.com/eclairagemuseacuteographique.html# JUDITH-MARIE BEAUDOIN Évaluation de parcours d’exposition : une approche par indicateurs spatiaux et temporels. Consulté en ligne sur : https://journals.openedition.org/ocim/1658 SOPHIE MARIANI-ROUSSET « Espace public et publics d'expositions : Les parcours » Consulté en ligne sur : https://www.siclone.org/articles/espace-public.pdf JÉRÔME LAMY Dominique Poulot, Une histoire des musées de France, XVIIIe-XXe siècles. Consulté en ligne sur : https://journals.openedition.org/chrhc/834. OLIVIER DONNAT Les études de publics en art contemporain au ministère de la culture . Consulté en ligne sur : https://www.persee.fr/doc/pumus_1164-5385_1999_num_16_1_1148 CLARA USTINOV
Quel musée pour l’art contemporain ? Consulté en ligne sur :
https://www.erudit.org/fr/revues/museo/2007-v1-n2-museo02129/1033606ar/ SYLVETTE DENÈFLE, SABRINA BRESSON, ANNIE DUSSUET ET NICOLE ROUX HABITER LE CORBUSIER : Manière de penser l'urbanisme, publié en 1946. Consulté en ligne sur : https://books.openedition.org/pur/12479?lang=fr MUSTAPHA BEN LETAIEF Les politiques urbaines en Tunisie : Quelques réflexions sur les mutations
d’une
action
publique
postkeynésienne.
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https://journals.openedition.org/metropoles/3492. SALAH CHAOUCHE L’impact De L’urbanisme Colonial Sur La Fabrique De La Ville Algérienne. Consulté en ligne sur : http://revue.umc.edu.dz/index.php/d/article/view/1914 Annabelle Boissier Contemporary Tunisian art in revolution. Continuity and discontinuity of the trajectories facing the event Consulté en ligne sur : https://journals.openedition.org/anneemaghreb/3120 Daniel Pinson. Design urbain, projet urbain, art urbain, composition urbaine… une question de vocabulaire?. Séminaire franco-québécois sur le Design urbain, Apr 2014, Aix-en-Provence, France. Consulté en ligne sur : http://iuar-lieu-amu.fr/>. <halshs-01536095
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Judith-Marie Beaudoin Évaluation de parcours d’exposition : une approche par indicateurs spatiaux
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CONFÉRENCES RICHARD SCOFFIER (architecte, philosophe, professeur). MUSÉES. COURS : 1
À
UNIVERSITÉ POPULAIRE 2017 / PAVILLON DE L'ARSENAL. JEAN-LOUIS COHEN (Architecte, Professeur à l'Université de New York). Architecture et forme urbaine. Colloque : Le Musée Contemporain Stratégies, Espaces, Esthétiques. JEAN-PAUL PHILIPPON (Architecte, Paris). Le musée comme lieu de jouissance ; anciens espaces, nouveaux types : Orsay, Quimper, Roubaix, Valence. Colloque : Le Musée Contemporain Stratégies, Espaces, Esthétiques. BÉATRICE JULLIEN (Architecte, Paris). Lieux, parcours, récits ; expériences scénographiques, de la dalle de La Défense au Familistère de Guise. Colloque : Le Musée Contemporain Stratégies, Espaces, Esthétiques. JEAN-MICHEL TOBELEM (Expert en management de la culture). Ce que le musée fait à la ville. Colloque : Le Musée Contemporain Stratégies, Espaces, Esthétiques. BLANDINE CHAVANNE (Conservatrice générale du patrimoine). Moderniser le musée du XIXᵉ siècle et imaginer celui du XXIᵉ siècle. Colloque : Le Musée Contemporain Stratégies, Espaces, Esthétiques. François Leclercq (Architecte, urbaniste, Agence François Leclercq, membre du Conseil scientifique de l’AIGP) Conférence-débat le 14 février 2013 Géraldine Djament-Tran et Pauline Guinard Politiques culturelles et enjeux urbains L'art et la ville , séminaire ( 31/01/2013) Denis Proulx urbaniste et architecte, professeur, département d’études urbaines et touristiques , Les ingrédients de l’art urbain pour améliorer la ville , Conférence prononcée le 4 février 2008 . Conférence mondiale sur les politiques culturelles , México City, 26 juillet - 6 août 1982
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TABLE DES FIGURES Figure 01 : Schéma global de la triade Ville/ Art/ Citoyen Figure 02 : Schéma particulier de la triade Ville / Art / Citoyen Figure 03 : Les repères historiques, élément fondateur de l’approche culturaliste. Source : https://pxhere.com/en/photo/45061 Figure 04 : Maquette de projet urbain. Source : https://provencherroy.ca/fr/projet/urbanismefaubourgquebec/pr_faubourgqc_maquette_01/
Figure 17 : Le projet Paris Rive Gauche. Source : http://www.pavillonarsenal.com/data/expositions_fbcdd/fi che/10033/dp_paris_rive_gauche_3f25d.pdf Figure 18 : Exemple de master plan. Source https://www.pinterest.fr/pin/534309943272976650
:
Figure 19: Coupe qui illustre la limite nette entre l’espace public et les fronts bâtis. Source : https://www.archdaily.com/781976/cobe-chosen-todevelop-christiansholm-island-in-copenhagen/56bcd
Figure 05 : Plan voisin de Le Corbusier. Source :https://www.flickr.com/photos/quadralectics/842649206 7
103e58ececfda00004a-cobe-chosen-to-developchristiansholm-island-in-copenhagen-photo
Figure 06 : Un exemple de projet de design urbain. Source : https://pxhere.com/en/photo/450118
Figure 21 : Coupe schématique de la rue. Source : http://www.atelierspaysage.umontreal.ca/paysage_urbain/ projet.php?id=68
Figure 07 : La ville radieuse de Le Corbusier Source : https://cellcode.us/quotes/le-plan-corbusier-voisin.html Figure 08 : Schéma personnel illustrant la circulation dans l’urbanisme moderne. Figure 09 : Schéma personnel illustrant l’importance du soleil et de la végétation dans l’aménagement des rues Figure 10 : Plan illustrant l’importance du repère dans la ville. Source: https://geoport.tumblr.com/post/75589000069/icancaus eaconstellation-bukharapresent-day Figure 11: Photo de la Place Saint Pierre, Rome, Italie. Source : https://www.flickr.com/photos/fabujulous/3588838890/i n/photostream/ Figure 12 : Schéma illustrant le rapport de l’habitant à la ville Figure 13 : Schéma illustrant l’urbanité de la ville et sa capacité à rassembler. Source square
:
https://micaarchitects.com/projects/st-giles-
Figure 14 :Plan d’aménagement du quartier Atlanpole , Nantes. Source : http://www.christiandeportzamparc.com/fr/projects/nant es-quartier-atlanpole/ Figure 15 : Schéma illustrant les connexions qu’assure l’ilot ouvert avec le contexte Source : https://rivesdeseine.forumactif.com/t485-informations Figure 16 :schéma de l’ilot ouvert par Portzamparc. Source : https://www.researchgate.net/figure/Les-trois-ages-dela-ville-et-lilot-ouvert-Source-Christian-de-Portzamparc-inOu-va_fig15_320615676
Figure 20 : Schéma personnel de la rue
Figure 22 :Schéma personnel de la place Figure 23 : Ground 0, New York Source : https://mymodernmet.com/visiting-the-nationalseptember-11-memorial/ Figure 24 : Principes de complétude de la théorie de la conception urbaine par Christopher Alexander. Source: https://www.quora.com/What-are-concepts-taken-forurban-design Figure 25 : Principes de l’urban design par rapport à l’ilot. Source : http://ecdm.eu/?p=7362 Figure 26 : Croquis qui illustre le repère dans l’ensemble urbain. Figure 27 : Croquis illustrant l’importance de la pratique piétonne dans ville. Source : http://docplayer.fr/66090610-Ville-de-genevejanvier-rapport-explicatif-plan-localise-de-quartier-n-29-plqpav-les-vernets.html Figure 28 : Photo de banc urbain. Source :http://www.santacole.com/fr/catalogo/bancos/comunitari o Figure 29 : Photo de luminaire urbain Source:https://www.pinterest.fr/pin/49293312169842215 0/ Figure 30 : Photo de mobilier urbain. Source : http://www.santacole.com/fr/catalogo/bancos/comunitari Figure 31 : Photo d’un alignement d’arbres. Source :https://www.pinterest.fr/pin/612348880554040953/?lp=t rue
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https://www.shutterstock.com/fr/search/hafencity Figure 33 : Schéma personnel illustrant la médina. Figure 34 : Schéma personnel illustrant les faubourgs. Figure 35 : Schéma personnel représentant la ville coloniale. Figure 36 : carte de la médina de Tunis. Source : https://www.slideshare.net/webreportertunisie/plantunis-final-web10 Figure 37 : Croquis personnel de la spatialité des souks de la médina. Figure 38 : Schéma personnel du tracé urbain des villes coloniales Figure 39: Croquis personnel illustrant la perspective dans l’art urbain colonial. Figure 40 : Photo de la place de Barcelone à Tunis. Source : http://www.orangesmile.com/guidetouristique/tunis/carte-metro.htm Figure 41 : Photo de l’artère principale du quartier Ennasr. Source : http://www.webdo.tn/2019/03/29/du-lac-aennasr-comment-une-nouvelle-ville-coloniale-est-nee-atunis/ Figure 42 : 3D Street Art d’Anders GjennestadSource: https://www.pinterest .com/pin/304274518558672179/?lp=true Figure 43 : Peinture minimaliste d’Ad ReinhardtSource: https://wildwildwaste.com/2017/06/10 /minimalisme-letemps-lespace-et-lecologie/ Figure 44 : œuvre de Land Art par Jeppe Hein Source: http://www.journal-du-design.fr/urban-life/please-touchart-par-jeppe-hein-59973/ Figure 45 : Schéma personnel illustrant l’incompréhension de l’art contemporain. Figure 46 : Contemplation d’une œuvre d’art. Source: https://plus.lesoir.be/152258/article/2018-04-20/notrevisite-du-marche-dart-contemporain-art-brussels Figure 47 : Schéma personnel illustrant la rupture entre le citoyen et l’art contemporain.
Figure 52 : Source : http://www.lartrue.com/dreamcity/dream-city-2017/ Figure 53 : Les parcours du festival DREAM CITY Source : http://www.lartrue.com/dream-city/dream-city-2017/ Figure 54: Affiche de l’événementSource: https://www.jetsetmagazine.net/FR.1.magazine.evenemen ets.journees-art-contemporain-de-carthage-jacc.187 Figure 55: Schéma élitisation de l’art contemporain Figure 56 : Source : https://www.lartrue.com/debat-etreflexion/revue-z-a-t Figure 57 : Les Bâtisseurs, fresque en céramique de Gorgi qui se trouve dans le hall de la Bourse du Travail Figure 58 : Schéma illustrant le degrès de diffusion de l’art. Source : Figure 59 : Croquis illustrant l’art dans l’espace public. Source: https://www.amazon.de/Drawing-LandscapeArchitects-Construction-Design/dp/3869223448 modifié. Figure 60 : Photo de sculpture de David Mesguich in Poznan, Poland Source : https://www.pinterest.fr/pin/388294799108007022/ Figure 61 : La fontaine de la Piazza delà Signoria Source : https://www.caroekg.com/2017/04/2-days-in-florencewhat-to-do-see-and.html?m=1 Figure 62 : Œuvre le jugement d’autrui Source: https://emozioni759.wordpress.com/2016/11/23/prigione/ Figure 63: Map du quartier la défense , Paris Source: https://www.ateliergrandparis.fr/ateliersdebats/croaif/met abolismes/croaifcycle2/AIGP_Metabolismes_restitution_De fense.pdf Figure 64: L’art dans l’espace public de la défense Source: https://www.deviantart.com/ avicka/art/La-Grande-Arche210038762 Figure 65: Araignée rouge A. Kalder stabile mobile Source: https://www.ladefense.fr/fr/oeuvres-d-art/araignee-rouge Figure 66: Banc Public- Lilian Bourgeat Source: https://www.ladefense.fr/fr/oeuvres-d-art/banc-public
Source : https://picgra.com/tag/pierreboucherle
Figure 67: Carte mentale simplifiée du parcours de la défense Source: http://sylvainlestumarchitecte.blogspot.com/2018/01/trav aux-en-tant-que-collaborateur.html
Figure 49 : peinture de Gorgi.Source https://construire-entunisie.fr/gorgi- pluriel-pour-le-peintre-tunisien-abdelazizgorgi/
Figure 68: Schéma spatial du parcours de la dalle de la défense Source: http://www.frenakjullien.com/portfolio/la-defense/
Figure 50: Peinture de Mahmoud Sehili. Source : https://www.pinterest.fr /lanjeb/peinture-mahmoudsehili/
Figure 69 : Le nouveau bâtiment de l’école de Glasgow
Figure 48 : Les fondateurs de l’école de Tunis
Source:https://fr.wikiarquitectura.com/b%C3%A2timent/ba timent-reid-ecole-de-art-de-glasgow/
Figure 51 : Peinture de ZoubairTurki Source : http://kapitalis.com/tunisie/tag/zoubeir-turki
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Figure 70 : Traitement de la lumière Source:https://fr.wikiarquitectura.com/b%C3%A2timent/ batiment-reid-ecole-de-art-de-glasgow/#escuela-de-artede-glasgow-288429-steven-holl Figure 71 : L’esquisse de steven Holl pour la conception de la lumière Source:https://wikiarquitectura.com/wpcontent/uploads/ 2017/01/Escuela_de_Arte_de_Glasgow_288529__Steven_Holl-500x355.jpg Figure 72 : Ambiance de lumière naturelle. Source: https://fr.wikiarquitectura.com/b%C3%A2timent/batimen t-reid-ecole-de-art-de-glasgow/ Figure 73 : Photo de la Water front art gallery Source:https://www.archdaily.com/907733/waterfrontart-gallery-lacimearchitects/5c139ae608a5e54bad000d19-waterfront-artgallery-lacime-architects-photo Figure 74 : Axonométrie arrachée du bâtiment Source: https://www.archdaily.com/907733/waterfrontart-gallery-lacime-architects
Figure 82 : Éclairage naturel et artificiel combinés. Source : http://deconcraft.com/images/? Figure 83 : éclairage d’ambiance diffus par des sources artificielles. Source : https://www.iguzzini.com/fr/projets/galerie-deprojets/museum-soulages/ Figure 84 : éclairage d’ambiance diffus par une verrière en éclairage naturel. Source:https://unframed.lacma.org/2016/09/08/agnesmartin-natural-light Figure 85 : Les types d’éclairages localisés schéma personnel. Figure 86 : Schéma illustrant les localisé. Source :
dispositifs d’éclairage
Figure 87 : Situation de la Boca dans Buenos Aires : la capitale de l’Argentine. Source: http://www.voyagoo.fr/argentine/buenos-aires/buenosaires-la-capitale.php Figure 88 : Photo du quartier la Boca Source: https://www.alamyimages.fr/photos-images/la-bocabuenos-aires.html Figure 89 : Photographie de E. Linna de l’art public Helsinki
à
Figure 75 : Photo d’ambiance extérieure Source : https://journals.openedition.org/tem/2043 Source : https://www.archdaily.com/907733/waterfrontart-gallery-lacime-architects Figure 76: Photo du musée du Louvre de Paris. Source :https://twitter.com/museelouvre/status/8868859625838 79681 Figure 77 : MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LA VILLE DE PARIS Source : https://www.amisdulouvre.fr/ partenaires/petitpalais-musée-beaux-arts-ville-paris Figure 78 : Photo de la place du centre George Pompidou Source : http://www.club-innovation-culture.fr/fondsdotation-centre-pompidou-accelerations/ Figure 79 : Musée des Confluences Lyon. Source : https://creditphoto.com/photos/musee-des-confluences27/
Figure 90 : Map de Helsinki, la capitale Finlandaise Source : https://www.alamy.com/area-map-of-helsinki-finlanddark-background-version-for-infographic-and-marketingprojects-this-map-of-helsinki-contains-typical-landmarkswith-s-image216243703.html Figure 91 : Vitraux de l’hôtel Jugurtha, Gafsa œuvre de Jalel Ben Abdallah Source : http://www.jellalbenabdallah.com/Realisations/Grandesfresques# Figure 92 : Fresque sur faïences sur les murs du préau du bâtiment central. Par l'artiste Abdelaziz gorgi. Source:https://www.facebook.com/Khaznadarlycee/photos /a.1067401606639876/533080196738689 Figure 93 : Photo d’un rond point au Kram Source:https://www.pinterest.fr/pin/48244817883105713 6/
Figure 80 : Source : Figure 81: Source
Figure 94 : Photo d’un rond point à Gammarth Source:https://www.pinterest.fr/pin/48244817883013128 7 Figure 95: Repérage des emplacements des galeries à Tunis
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Figure 96 : Photo de la galerie GAHAYA, Sidi Bou Saïd Source : ghayagallery.com
Source : Schéma personnel
Figure 97 : Photo de la galerie le violon bleu Source Figure 98 : Source https://theculturetrip.com/africa/articles
Figure 109 : L’institution d’art comme repère dans la ville.
:
Figure 110 : Schéma illustrant la connexion avec l’eau . Source : Schéma personnel
/10 -stunning-museums-in-the-maghreb-you-should-visit Figure 99 : L’art dans le jardin de Dar El Kamilia Source : http://kapitalis.com/tunisie/2016/06/08/expo-pollen-adar-al-kamila-mariage-de-lart-et-de-la-litterature/ Figure 100 : Photo de l’exposition Gorgi au palais Khair Eddine Source : http://www.linstant-m.tn/article_362_b-chiraart-center--quand-culture-rime-avec-nature.html Figure 101 : Photo de l’allée d’exposition au club Taher Haddad Source: http://femmesetrealites.com.tn/fr/2017/05/25/nuitsramadan-club-tahar-hadad-de-tunis-programme/ Figure 102 : Photo du centre d’art Bchira Art Center Source: http://www.linstant-m.tn/article_362_b-chira-artcenter--quand-culture-rime-avec-nature.html
Figure 111 : Schéma illustrant le confort urbain . Source : Schéma personnel Figure 112 : Photo de l’espace d’exposition Figure 113 : Schéma illustrant la perméabilité de l’architecture . Source : Schéma personnel Figure 114 : Schéma illustrant la diversité des usagers. Source : Schéma personnel Figure 115 : Schéma illustrant les diverses activités du parc . Source : Schéma personnel Figure 116: Photo d’un lobby de musée
Figure 103 : Photo du nouveau musée Safia Farhat Source : http://www.linstant-m.tn/article_1508_tout-surle-centre-des-arts-vivantsde-rades-.html Figure 104 : Photo de l’espace d’exposition du centre d’arts vivants du belvédère. Source : https://annuaire.tunisie.co/portfolios/622/maison-desarts-444315
Figure 117: Photo de l’auditorium de la New Music School & Library en Belgique Figure 118: Photo du restaurant Le George à Paris Figure 119: La boite blanche
Figure 105 : Photo de l’entrée de la villa Salammbo Source: https://www.institutfrancaistunisie.com/?q=node/15283
Figure 120: La boite noire
Figure 106: Photo des résidences du centre d’art vivant de Radès. Source: http://www.cavr.tn/
Figure 122: Schéma qui représente l’ilot ouvert
Figure 107 : Iconographie extraite d’un dessin de -Z
Figure:123 : Schéma qui représente le dispositif de la
Source https://nawaat.org/portail/2018/02/04/arts-entunisie-la-creation-asservie-par-lestablishment-culturel
rampe . Source : Schéma personnel
Figure 121: Exemple de réserves de musée
Figure 108 : L’art dans le parcours urbain. Source : Schéma personnel
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