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Le facteur déterminant n’est pas l’épaisseur de la lamelle osseuse vestibulaire ». Entretien avec le Dr Daniele Cardaropoli (Italie
À la pointe de la régéneration
« Le facteur déterminant n’est pas l’épaisseur de la lamelle osseuse vestibulaire »
Le comblement de l’alvéole d’extraction avec un substitut osseux et sa fermeture permet de limiter la résorption osseuse à un minimum. Le Dr Daniele Cardaropoli (Italie) a mené une étude clinique sur leseffets de la préservation de la crête alvéolaire1,2. Dans cet entretien, il évoque les avantages et les inconvénients de différentes techniques. structure osseuse subit une résorption dès lors qu’elle n’est plus alimentée en nutriments par le ligament parodontal. Normalement, en situation de cicatrisation spontanée, une paroi vestibulaire très fine va très probablement disparaître complètement et inversement, plus elle est épaisse, plus les chances de conservation du volume sont élevées. Cette corrélation a été très clairement confirmée dans le groupe témoin de cicatrisation spontanée. Mais dans le groupe ayant bénéficié d’une préservation crestale, le volume de toutes les alvéoles a été maintenu que la paroi vestibulaire initiale soit fine ou épaisse. Il existe de nombreux autres facteurs susceptibles d’influencer la conservation osseuse comme le fait que les dents aient été extraites avec ou sans élévation d’un lambeau. Dr. Cardaropoli : Oui, en effet. Certaines études comme celle de Nobuto et al.5,6, pointent les effets négatifs de ce geste. Elles démontrent que l’élévation d’un lambeau a pour conséquences différents processus son tour la résorption osseuse superficielle. C’est un
Ses recherches portent sur le maintien du volume de la crête osseuse après extraction : entretien avec le Dr Daniele Cardaropoli (Italie).
Dr Cardaropoli, quel a été, à votre avis, le résultat le plus intéressant de l’étude clinique ? Dr. Cardaropoli : La préservation crestale a permis un tenir compte car l’implant a besoin d’être entouré par
maintien du volume ne dépendant absolument pas de l’épaisseur préalable de la paroi osseuse vestibulaire. Dans les alvéoles comblées avec Geistlich Bio-Oss® Collagen et protégées avec Geistlich Bio-Gide® , nous avons observé de manière générale un volume horizontal conservé à plus de 90 % contre 66 % dans les cicatrisations spontanées. En ce qui concerne la hauteur de la crête, la perte n’a été que de 0,5 mm dans le groupe traité contre 1,5 mm dans celui avec cicatrisation spontanée. Et je le répète, ce résultat n’était pas corrélé avec l’épaisseur antérieure de la lamelle vestibulaire.
Pourquoi cela est-il étonnant ? Dr. Cardaropoli : Une lamelle vestibulaire fine est en principe un facteur de risque de résorption osseuse comme l’ont montré de nombreuses études3,4. Plus la paroi vestibulaire est fine, plus la proportion d’os
biologiques conduisant à la dévascularisation et à l’hypoxie de l’os cortical, phénomène qui accentue à effet particulièrement indésirable en présence d’une lamelle vestibulaire fine.
En l’absence de lambeau, la fermeture primaire de la plaie sur une alvéole comblée est-elle possible ? Comment avez-vous procédé ? Dr. Cardaropoli : Un lambeau a de toute évidence des avantages et des inconvénients pour la fermeture primaire de la plaie. Il permet une couverture optimale de la greffe et la cicatrisation protégée de l’alvéole augmentée. Mais la mobilisation du lambeau entraîne un déplacement coronaire de la limite mucogingivale avec en corollaire la perte de tissu kératinisé et une avancée de la muqueuse à proximité du futur site d’implantation. C’est un autre inconvénient dont il faut fasciculé est importante. Or, nous savons que cette
un liseré de tissu kératinisé et non par la muqueuse qui va rendre le maintien d’une bonne hygiène buccale autour de l’implant plus compliqué pour le patient. C’est pour éviter ces problèmes que nous avons laissé la membrane cicatriser à ciel ouvert.