Generation Trail Magazine 10

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Octobre / Novembre 2011

www.generation-trail.com Š Photo Kelvin Trautmann

Le Magazine du Trail

10 Trail


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COPYRIGHT© SALOMON SAS. ALL RIGHTS RESERVED. PHOTOGRAPHER: CHRISTOFFER SJOSTROM.


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Responsable et Directeur de la publication : Fabrice Breton Conception graphique - réalisation : Peggy Chopin - www.design-peggy.com - 06 74 29 48 25 Contact : Tél : 06 42 72 68 62 - contact@generation-trail.com

Entreprises, organisateurs, pour communiquer dans Generation-Trail Magazine contactez-nous au : 06 42 72 68 62 ou par mail : contact@generation-trail.com


Tendances

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photographié par Yves-marie quemener


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UTMB


Š Photos : Generation-Trail


Š Photo : Pascal Tournaire


Une météo délicate, de nombreux changements de parcours, et des favoris ne voulant céder aucun pouce de terrain à l’adversité : l’édition 2011 de l’UTMB® aura été exceptionnellement mouvementée. L’organisation grâce à un travail d’équipe formidable avec les prévisionnistes de Météo France, a offert un numéro de haute voltige en anticipant merveilleusement les aléas climatiques, pour que tout se passe dans les meilleures conditions de sécurité... Pour les coureurs, les bénévoles et tous les membres de l’organisation.



UTMB

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Le «boss» c’est Kilian Jornet ! Dès le début de soirée, la perturbation n’aura pas épargné le massif du Mont-Blanc. Températures en chute libre, dépressions orageuses et chutes de neige auront contraint les organisateurs à décaler de 5 heures le départ de la 9ème édition de l’UTMB, vendredi 26, à 23h30. Ce changement horaire impliquait aussi une modification du tracé sur la fin du parcours ; en effet, afin d’éviter une arrivée trop tardive des derniers coureurs dimanche, l’ascension à la Tête au Vent et la descente de La Flégère ont été supprimées, au profit du parcours originel, celui de 2003, passant par le petit balcon sud. Dans la matinée du samedi, à cause d’un très gros orage sur Bovine vendredi, le poste de ravitaillement a été détruit. L’organisation n’est pas parvenue à le rétablir dans des conditions de sécurité acceptables, de façon à ce que tout soit prêt avant le passage des coureurs. Elle a donc pris la décision de faire passer l’UTMB® par le parcours de repli de Martigny, le même qui a été utilisé la veille pour la CCC® (pendant la tempête). Le parcours 2011 de l’UTMB® fera donc 170 km et 9700 m de dénivelé positif, la distance entre Champex et Trient via Martigny représente 5,6 km et 690 m+ supplémentaires. Le flux des 2300 concurrents s’est donc élancé dans les rues de Chamonix, sous une pluie allant crescendo. Couverts pour affronter la pluie, le froid, le vent et les chutes de neige annoncées sur les points hauts du parcours, l’ensemble du peloton avait pris les précautions d’usage pour affronter cette première nuit de course. Comme on pouvait s’y attendre, le départ fut rapide. Pascal Giguet (FRA) animait le début de course, passant en tête à St-Gervais. La densité de ce plateau 2011 se confirmait rapidement, puisqu’on comptait 24 coureurs en 10 minutes à ce point du parcours.

© Photo : Franck Oddoux



Sébastien Chaigneau à la poursuite des deux espagnols

© Photo : Generation-Trail


© Photo : Franck Oddoux


UTMB

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Passé les Contamines (km 31), les choses sérieuses débutaient, puisque les concurrents entraient au cœur du terrain montagneux. Le col de la Croix du Bonhomme constituait la première vraie difficulté du parcours. Sous une fine couche de neige, Mike Wolfe (USA), Kilian Jornet (ESP) et Nemeth Csaba (HON) étaient les premiers à pointer au sommet, suivis par Miguel Heras et Iker Karrera (ESP). Sébastien Chaigneau (FRA), lui, grignotait petit à petit son retard pour revenir dans la descente du col, et faire la jonction avec la tête de course.


UTMB

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A partir de Courmayeur, le quatuor de tête allait se scinder en deux duos ; Jornet/ Karerra, puis Chaigneau/Heras à quelques minutes, franchissaient tour à tour le Grand Col Ferret. Avant que les inséparables ne se regroupent de nouveau à Champex (SUI). La décision ultime se fera dans la montée de Martigny, où Kilian Jornet produisait son accélération. Seul Iker Karrera, dont c’était la première apparition sur un tracé aussi long, résistait. Sébastien Chaigneau, magnifique tout au long de cette longue journée, maintenait l’écart autour des 6-7 minutes. L’Espagne triomphe sur la place de l’Amitié, Jornet le Catalan termine en 20h36, devant le Basque Karrera, en 20h45, et Sébastien Chaigneau (FRA) en 20h55.


Š Photo : Pascal Tournaire


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© Photo : Chiara Dendena

ELISABETH HAWKER Elisabeth Hawker un ton au dessus ! Le petit bout de femme a bien cru ne jamais couper la finish line cette année. En tête depuis le départ, la triple tenante du titre s’est arrêtée longtemps à La Fouly. Victime d’une blessure à la hanche qui a ralenti sa progression, elle s’est longtemps posée la question de continuer, ou non. La Britannique a retrouvé des ressources incroyables pour courir les 70 derniers kilomètres du parcours à l’énergie et au mental. A minuit trente, Elisabeth s’offrait, au bout de la douleur et de l’effort, un 4e titre historique sur l’UTMB®, et une 13e place au scratch Elle s’impose très nettement en 25h02 devançant la seconde féminin, Néré Martinez Urruzola, de plus de 2h50. La 3ème marche du podium est pour Darcy Piceu Africa. A noter la 4ème place de Denise Zimmerman et la 5ème place de la première française, Maud Gobert.


Réactions UTMB©

© Photo : Franck Oddoux

Elisabeth Hawker « L’UTMB® est une course spéciale pour moi. C’est là que j’ai découvert la course en montagne en 2005. Au fil des éditions, j’ai appris que sur ce genre d’épreuve, tu ne sais jamais ce que la montagne, mais aussi ton corps et ta tête, te réservent. Il faut savoir se préparer à ça, à donner tout ce qu’on a pour arriver au bout. C’est ce que j’ai fait cette année, où j’ai été en grande difficulté à cause de ma hanche douloureuse. J’ai rassemblé toutes mes forces pour pouvoir finir, avec mon courage et ma passion pour la montagne » confie Lizzy Hawker.

KILIAN JORNET

Kilian Jornet « Cette victoire a vraiment été très rude à obtenir », a poursuivi le Catalan. « Parce que j’ai eu des adversaires très coriaces. Iker et Seb étaient aussi très forts aujourd’hui. Au vu de la météo incertaine, j’ai surtout voulu rester le plus longtemps possible avec eux. Je n’ai pas forcément cherché la victoire à tout prix, j’avais déjà gagné deux fois ici. J’ai surtout voulu prendre du plaisir en restant avec trois bons amis, avec qui je m’entraîne souvent. Ce n’était que du plaisir de partager cette longue journée avec eux. On a profité ensemble des magnifiques images que la montagne nous a délivrées tout au long de la journée, avec notamment un lever de soleil inoubliable sur le Col de La Seigne enneigé.» « Nous avons connu durant cette édition toutes les saisons : pluie au départ, neige, brouillard, très froid au lever du jour puis très chaud en Suisse ».



Les trois premiers sous les feux des photographes

UTMB

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Š Photo : Michel Cottin



5ème édition

24 Mars 2012 UN TRAIL À PARIS ? C’EST POSSIBLE !

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Le Trail 80km Le Trail 50km Le Trail 30km Le 18km TwinSanté 92 ®


© Photos : Generation-Trail

Julien Jorro a lancé les hostilités dès le départ. Il est suivi par Emmanuel Gault, Sébastien Camus, Xavier Thévenard...


CCC

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Peu avant le coup de feu sur la place centrale de Courmayeur, l’organisation avait prévenu chacun des concurrents par SMS que le début de parcours serait «shunté», pour des raisons de sécurité, de violents orages étant prévus au niveau du Grand Col Ferret. La stratégie de la direction de course était donc de faire passer, au plus vite, le peloton à ce stade du parcours. Pour rendre cela possible, il a fallu renoncer à l’ascension de la Tête de la Tronche, en se dirigeant directement vers Bertone. D’autres modifications étaient prévues en fin de parcours ; les coureurs reliaient Champex à Chamonix en évitant Bovine, Catogne, et la Tête aux Vents exposés aux orages. Soit un parcours total annoncé de 93 km et 5100 m D+.

Les « jeunes » du peloton lançaient les bases sur un rythme élevé. Parmi eux Julien Jorro (FR), mais aussi Mickael Pasero (FR) et le tenant du titre Xavier Thévenard (FR). Plus prudents, Manu Gault (FR) et le Canadien Adam Campbell restaient à distance respectable jusqu’à Champex (6 minutes), avant d’imposer leur leadership sur la compétition. A Trient, Gault enfonçait le clou, en mettant plus de 15 minutes d’écart entre lui et Campbell. Le Grec Kalofyris, déjà 3e l’an dernier, apparaissait à la même position, à 30 minutes. Un écart qui allait rester quasi le même jusqu’à l’arrivée, où la pluie commençait à tomber sans interruption.



CCC

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© Photo : Franck Oddoux


Š Photos : Generation-Trail


CCC

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Virginie Govignon dans les bras de Corinne Favre, à l’arrivée

Emmanuel Gault en costaud, Virginie Govignon au sommet !

Une belle récompense pour l’athlète du Gard, qui avait beaucoup misé sur les Mondiaux de juillet dernier en Irlande, mais était passé à côté, malade. « On ne peut jamais dire au départ d’une telle course «je vais gagner» mais ce qui était sûr, c’est que j’étais vraiment motivé pour bien faire ». Côté filles, la Bretonne Virginie Govignon parachevait une saison 2011 déjà bien remplie, en l’emportant après 12h47 d’effort. « J’en avais vraiment ras le bol dans la dernière heure de course » dira Virginie sur la ligne. « J’ai tout fait au mental, en priant pour que les nanas derrière ne reviennent pas ».



TDS

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Traces des Ducs de Savoie Franck Bussière du Team Asics avait le sourire à Chamonix sur la place du Triangle de l’Amitié, après sa victoire sur la TDS. Après des mois de galère suite à des blessures à répétition, Franck Bussière avait comme objectif principal de remporter cette 3ème édition. Venu reconnaître le parcours de 110 km par deux fois, il avait mis toutes les cartes de son côté pour inscrire son nom au palmarès. Oublié les blessures, Franck a su user ses principaux adversaires au fil de kilomètres. Ni Jérôme Challier du Team lafuma, Ni Sébastien Talotti du team Quechua, ni Lionel Trivel du Team Tecnica ne pourrons contester sa victoire. Face aux 1200 traileurs et aux conditions météo parfois compliquées, le sociétaire du team Asics s’offre certainement sa plus belle victoire en Trail. Sur la deuxième marche du podium on retrouve deux autres français, Lionel Trivel et Sébastien Talotti. Chez les féminines, c’est la Hollandaise Jolanda Linschooten, qui vient franchir en tête la ligne d’arrivée après 110 km et 7000 m D+. Elle devance l’Italienne Francesca Canepa et la Française Nathalie Le Flanchec.

© Photos : Pascal Tournaire


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L’Ecotrail - Praz de Lys/Somm L’édition 2011 marquait les 5 ans de l’ECOTRAIL. Ce fut un anniversaire assez particulier que coureurs, bénévoles et organisateurs ont vécu. Récit d’une journée pas comme les autres : 5h30 : le dernier point météo annonçait une réduction des intempéries de 6h à 10h puis une vague de précipitations de 10h à 10h30. Le départ du 50 KM est donné avec un peu de retard aux alentours de 7h35. Quelques minutes plus tard, des trombes d’eau s’abattent sur la station de Praz de Lys - Sommand imposant un report du départ du 20 KM de 45 minutes. Après un check météo auprès des bénévoles terrains positionnés aux endroits les plus sensibles, il est décidé de donner le départ du 20 KM. Une vague de froid s’abat brusquement et en l’espace de 20 minutes, du grésil puis de la neige commence à fleureter avec les plus hauts sommets du parcours… La limite pluie neige s’abaisse ensuite à 1500 m… Les retours terrains auprès des bénévoles et des secours ne sont pas rassurant, déjà trois cas d’hypothermies sévères, dont un des bénévoles, un genou, une cheville… Rapidement, après concertation avec l’équipe de secouristes, les organisateurs prennent la décision de stopper les deux courses (50 KM et 20 KM). Tout est mis en œuvre pour organiser, au plus vite, le repli des coureurs sur le site de Sommand via des navettes.

13h30 : tout le monde est rentré en bonne santé au village. « La direction de course souhaite préciser aux coureurs qui n’étaient plus qu’à 5 KM de l’arrivée et qui n’ont pas compris la décision de stopper la course alors que vous étiez vous si proche du but, ce n’était pas le cas pour le plus grand nombre des coureurs. De plus, nos bénévoles étaient pour certains en place sur le terrain depuis 6h luttant contre la pluie, le vent, la neige. Ils ont fait leur maximum pour vous encadrer, vous encourager et garantir votre sécurité. Nous ne regrettons rien dans notre décision, notre objectif unique était de ramener tout le monde sain et sauf sur le village, tout le reste ne comptait plus pour nous dans ces instants. Nous souhaitons également attirer l’attention de certains coureurs sur leurs « état vestimentaire plus que léger » pour des conditions de courses météorologiquement extrêmes. Certains coureurs comprendront l’utilité de la couverture de survie. Nous ne souhaitons à personne de revivre de telles conditions en montagne, mais nous souhaitons que certains coureurs se responsabilisent et préparent un peu mieux leur course surtout lorsqu’il s’agit de trail de montagne (entre 1400 m et 2100 m) comme le nôtre. Merci à toutes et à tous pour votre participation, rendez-vous l’année prochaine le 16/09/12, nous avons commandé cette fois la canicule ! Soyez sûr que nous saurons également prendre en considération les points d’améliorations au niveau « logistique » suggérés par certains coureurs. »


Texte et photos : Marie Somm

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Une vague de froid s’abat brusquement et en l’espace de 20 minutes du grésil puis de la neige commence à fleureter avec les plus hauts sommets du parcours…


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EL X-TRAIL

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Dans la station la plus huppée de France, le traileur ne connaît pas le confort des hôtels 5 étoiles et autres palaces et ne s’attarde pas, car pour courir les X-Trails de 53 km ou de 30 km, il doit être affûté physiquement et moralement ! Ici, dans ce petit coin de parc national de la Vanoise, hors des sentiers de grande randonnée et à l’écart des remontées mécaniques, le traileur prend conscience des composantes d’un trail de haute montagne : landes et rochers, moraines glaciaires et arêtes effilées se succèdent tout au long du parcours. Plongeant au bout de quelques kilomètres au cœur des grandes parois, quelque soit la distance choisie, le ton est donné : les glaciers font face aux coureurs. Texte et photos : Jean-Christophe Berrard


COURCHEVEL X-TRAIL 30 minutes après le départ sur le 53 km, en ce 10 juillet 2011, dans la nuit de la forêt du Praz, Christophe Malardé (team salomon) décide de mener le train seul en tête. Il tiendra cette position sur les deux premiers points de contrôle. Derrière la poursuite s’organise avec le raideur de Quechua, Franck Gorry. Plus loin, Vincent Delebarre garde les premiers coureurs à vue. Alors que le soleil commence à inonder le parcours, Vincent, l’ancien vainqueur de l’UTMB et du Grand Raid de la Réunion revient au train près du col de Chanrouge.

Dans la moraine du col du Rateau à plus de 2600 mètres d’altitude, ses aptitudes de guide de haute montagne lui permettent de rejoindre la tête de course. En revanche, c’est dans ce secteur rude pour l’organisme que le calvaire de Christophe Malardé commence. Victime de troubles digestifs, la difficile évolution dans le chaos de blocs rocheux lui sera fatale. Au ravitaillement de la petite Val, vers le km 30, Christophe rend son dossard et son GPS embarqué qui permettait de suivre la course en direct. Après coup, il confiera qu’il compte bien revenir prendre sa revanche en ayant plus de dénivelé sous le pied. La voie désormais libre, l’escadron vert des Quechua, Delebarre et Gorry, fait alors route en tête pour une arrivée main dans la main. Robert Gros prend la 3ème place à un peu plus de 26 minutes. Chez les filles, Cathy Dubois du team Tecnica, forte de son récent succès dans la maxi-race d’Annecy, conduit la course devant pour s’imposer de fort belle manière sur ce 53 km et prend au passage une magnifique 11ème place au scratch. Valérie Boitte, longtemps troisième derrière Christel Dewall réalise une course au train pour s’emparer finalement de la deuxième place à quelques minutes de la lyonnaise. Côté 30 km, la bagarre s’ouvrait dès la fin de la première montée. L’italien Fabio Scipioni (team Inov 8), 2ème en 2010 à l’éco marathon de Rome et déjà 2ème à Courchevel l’an dernier se lançait dans une course effrénée pour rejoindre le russe aux 4 poumons, Martin Kuashev, auteur

d’une incroyable montée vers le sommet du Signal (2230 m d’altitude). Malheureusement, le Russe paiera son effort dans la deuxième moitié du parcours. Fabio Scipioni, déterminé comme jamais, refera son retard dès le sentier balcon sous la paroi de la grande Val. Il lâchera alors tout dans la descente de la crête du Mont Charvet écartant sur son passage photographes et filmeurs massés en nombre sur cette merveille géologique. Très concentré dans la raide descente vers les eaux turquoises du lac de la Rosière, la victoire s’offrira à lui avec panache. Sébastien Gauthier et Stéphane Eveque-Mouroux terminent respectivement 2ème et 3ème. Quelques minutes plus tard, la savoyarde Stéphanie Duc (team Inov 8), désormais bien connue du circuit, seconde au cross du Mont Blanc deux semaines plus tôt empoche un victoire et une cinquième place au scratch laissant à 12 minutes la norvégienne Ingrid Damgard. Sophie Hautbois monte sur la 3ème marche du podium. La journée des coureurs s’acheva là où elle avait commencé, sur la pelouse des tremplins olympiques de saut à ski, pour assister à un spectacle de fauconnerie en dégustant la bière offerte par l’association organisatrice « Coureurs des Cimes ». Pour 2012 , plusieurs nouveautés sont déjà envisagées avec un passage à 2760 m d’altitude et une troisième distance, plus courte, sur un parcours très sauvage et inédit.


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Trail de l’Absinthe

75 km / 3’000 m dénivelé

15 | 16 Juin 2012

Dernière inscription online jusqu’au 5 juin 2012 Aucune inscription sur place !

© G. Benoît à la Guillaume

By Generation-Trail

DES 2012 NOUVEAU REGLEMENT ET CONDITIONS DE PARTICIPATION.

Défi Jeunesse Vendredi soir Marathon 42 km Semi-marathon 21 km L’Etape 12 km Nordic Walking 12 km Relais-marathon 3 x 14 km

NOUVEAU ! Challenge entreprise 3 x 14 km Défi Gourmand Famille

Renseignements Défi International Val-de-Travers Tel : +41(0)32 730 64 14 info@defi-vdt.ch Inscriptions en ligne : www.defi-vdt.ch

www.defi-vdt.ch


Championnat de France de courses en montagne Tardets Le 7 août 2011, en haute Soule, dans le typique village de Tardets-Sorholus, s’est déroulé, selon l’avis des experts, l’un des plus exigeants championnats de France de course à la montagne jamais organisé. Trois parcours techniques, réellement montagnards, adaptés aux différentes catégories fédérales, ont consacré les sportifs les plus en forme, mais aussi et surtout, les spécialistes les plus complets. Avec 450 concurrents inscrits, cette compétition organisée par le club local Xiberotarrak, restera également l’un des championnats de France ayant rassemblé le plus de participants, c’est la preuve de la valeur des titres décernés au cours de cette journée. L’organisation, support des sélections pour les championnats du monde qui se dérouleront en Albanie le 22 septembre 2011, n’avait ainsi aucun droit à l’erreur, tant sur le plan général du déroulement de la course, que dans le domaine de la sécurité. Comme rien n’a été laissé au hasard, ce ne sont pas moins de 150 bénévoles qui sont venus porter leur contribution au comité d’organisation appuyé par la fédération française d’athlétisme. Ainsi, ce ne sont pas uniquement quelques passionnés isolés qui ont réussi à mettre sur pied l’épreuve reine des courses à la montagne, mais bien une région toute entière qui a su se mobiliser, pour de l’avis général, inscrire cette épreuve parmi les plus belles et les plus complètes tellement cette région possède des paysages grandioses uniques en France. Parcourant les balcons de la Soule, gravissant le sommet d’Erretzü au milieu des fougeraies centenaires aux pentes si raides, enjambant le belvédère souletin de la Madeleine, point culminant de la course à 795 m d’altitude, les spécialistes du dénivelé avalé à des vitesses impressionnantes ont su également appréhender les descentes techniques rendues particulièrement difficiles à négocier par les pluies diluviennes de la nuit qui a précédé l’épreuve. C’est Didier Zago, le spécialiste local du club organisateur qui remporte la course en 59’10 devant deux autres habitués des podiums, Julien Rancon (Ac Ondaine Firminy) et Said Jandari de (Avenir Aire sur Adour). En vétéran

1, Philippe Lanne, des Esclops d’Azun, termine en 1h10’44 devant Serge Sanchez (Sco Stemarguerite Marseille) et un étonnant Olivier Mas (Xiberotarrak). En effet, membre du comité d’organisation, celui-ci a travaillé plusieurs jours durant, sans ménager sa peine, au contrôle et au balisage des circuits. En seniors hommes par équipe, avec trois athlètes dans les onze premiers, c’est l’AC Ondaine Firminy qui s’impose face à une concurrence de plus en plus significative à ce niveau de compétition. Dans la course des dames, c’est la championne d’Europe 2010, Marie-Laure Dumergues (Avenir Aire sur Adour), qui gagne en 50’10 à la faveur d’un retour fantastique dans la dernière descente, devant Adélaide Panthéon (Limagne Athlète Endurance). Aline Camboulives (La foulée d’Annemasse) complète le podium. Chez les vétéranes, c’est Patricia Martigne (Coureurs du Monde en Isère) qui monte sur la plus haute marche du podium. Le titre par équipe dames, avec trois athlètes dans les dix premières, revient à l’Entente Athlétique Grenoble AC. Chez les juniors hommes, c’est un intouchable Charles Vannson (CO Haute Moselotte) qui devient champion de France 2011 en 50’10 et chez les juniors femmes Caroline Godard (Stade Niortais) l’emporte en 30’19 devant une prometteuse Margot PELANNE (Club Universitaire Palois). Longtemps après les dernières arrivées, c’est sur la chaleureuse place du village que s’est attardé l’ensemble des spectateurs et des concurrents venus échanger des commentaires particulièrement favorables à l’encontre d’une organisation complètement dévouée au coureurs et aux accompagnateurs. Il se dit également que certaines salles de café locales ont accueilli, jusque tard dans la nuit, des champions et championnes, rois et reines des cimes désireux d’aller jusqu’au bout de l’âme basque. La preuve, une fois de plus, que les grandes épreuves se bâtissent sur ces principes de vie et de pensée que l’on nomme les traditions. Le 7 août 2011, la ville de Tardets-Sorholus, nous a, à toutes et à tous, entourés de cette manière bienveillante de faire et de penser, héritée du passé et de l’âme des montagnes basques.


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o rganisateur g a Z r e i d i D cialiste local du club o 0 Texte et photos : Vincent Etchebest-Xiberotarraka

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Marathon du Mont


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Ils étaient 314, au départ d’Auzat, à s’élancer en espérant parcourir les 42,5 km qui composent le parcours d’un des plus rude marathon en montagne de France. Une compétition qui s’est vue consacrée cette année, en accueillant la première manche du championnat de France de Skyrunning. « Le Montcalm est la plus haute montagne proche de la Méditerranée, elle comporte donc un dénivelé important et plusieurs passages à plus de 2 500 mètres, c’est tout ce que l’on recherche » déclare Marc Villa, président de l’association française de skyrunning qui a lui même participé au challenge des 3 000 mètres et fini 32e. Texte et photos : Gilles Denjean


Marathon du Montcalm

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Marathon Du Mont Pour l’occasion, la course a attiré davantage de concurrents que les années précédentes, les amoureux de l’épreuve et les locales mais aussi les passionnés de skyrunning venus de tout le pays à la découverte de cette course difficile mais aussi magnifique. Côté performance, ce sont trois anciens vainqueurs de l’épreuve qui se sont imposés, Michel Rabat (4h30min12s) devance de quelques minutes Julien Cougnaud (4h31min11s) puis Javier Rodrigues Bodas (4h35min19s) vient se hisser sur la troisième marche. Michel Rabat qui avait fait l’impasse sur le Canigou, n’a pas eu tort, puisqu’il repart avec le premier titre de champion de France de skyrunning, deux ans après avoir remporté le challenge des trois cols de 46 kilomètres à Auzat en 2009. Chez les filles, c’est aussi l’expérience qui paye puisque Stéphanie Jimenez (5h09min29s) s’impose au Montcalm pour la troisième fois. Celle que l’on surnomme « La petite fiancée de l’Ariège » devient championne de France et pour elle ce n’est que « du bonheur, du bonheur, du bonheur ».

La course du Montcalm a encore atteint les sommets, ce qui lui vaudra sûrement de compter comme l’une des manches de la coupe du monde de skyrunning dans un avenir proche. Si l’an prochain l’épreuve de championnat de France ne se fera pas à Auzat, Marc Villa voudrait « œuvrer pour la mise en place d’une coupe de France de sky-running, avec un système de point et dont la course du Montcalm serait une étape incontournable ». Parallèlement au marathon se déroulait le trail des novis, une course de 27 kilomètres dans laquelle les challengers ne déméritent pas. En solo, c’est Ferrand Florent qui s’impose en 2 heures, 19 minutes et 30 secondes, la première femme termine 3e en 2 heures, 30 minutes et 8 secondes. Pour ce qui est de la course en relais, c’est le duo masculin Jegard Nicolas et Miquel Remy qui s’impose en 2 heures 3 minutes et 7 secondes devançant de plus d’une dizaine de minutes les autres concurrents.


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L’Ultra Trail du Vercors Des talents sur un plateau Le 10 septembre dernier, la première édition de l’Ultra Trail du Vercors offrait ses 83 km et 3700 m de dénivelé positif à 500 concurrents. Dans le peloton, quelques stars confirmaient leur talent : le champion de ski de fond et parrain de l’événement Vincent Vittoz, le trailer de rang international Ludovic Pommeret et, surtout, l’icône du trail mondial Dawa Sherpa. Lans-en-Vercors, 5h30. Dans les vapeurs brumeuses de l’aube, un petit troupeau de 170 coureurs s’élançait à l’assaut du Vercors. Ces trailers solitaires n’imaginaient sans doute pas que le brouillard matinal allait bientôt se déchirer pour laisser place à un paysage à couper le souffle : au sommet du Moucherotte, leurs regards plongeraient d’un côté sur la mer de nuages recouvrant le plateau du Vercors, de l’autre sur les silhouettes bleutées des massifs de Belledonne, de la Chartreuse, des Ecrins et, au loin, du Mont Blanc. Le fougueux enfant du plateau âgé de 25 ans, Samuel Blanc, caracolait en tête aux côtés de Lionel Bonnel. Une témérité bien audacieuse pour ce jeune athlète qui n’avait jamais parcouru plus de 30 km d’affilée en compétition ! Lans-en-Vercors, 6h30. Tandis que les trailers solitaires poursuivaient leur petit bonhomme de chemin, une quarantaine de relayeurs foulait à son tour le parcours de ce premier UTV. Dans le peloton, le sourire de Dawa Sherpa illuminait les dernières ombres de la nuit. « Certains sont partis très vite. Moi, j’ai commencé à mon rythme. Je suis parti gentiment, » expliquait le Népalais à l’arrivée.


Š Photo : Lionel Montico


L’Ultra Trail du Vercors

Lans-en-Vercors, 7h30. Nul besoin de frontale pour les 62 relayeurs qui se jetaient dans l’aventure collective de l’UTV en équipe de quatre. Le jour naissant laissait augurer un règne sans pitié du soleil… et une chaleur éprouvante pour tous les participants. Plateau de la Molière, 9h30. La sagesse de Dawa Sherpa, prudent dès les premières foulées, confirmait son talent : le Népalais passait en tête des duos tandis que le jeune Samuel Blanc faisait cavalier seul, talonné par Lionel Bonnel. Ici, Martine Templier, première féminine avec une avance confortable, allait commettre une erreur qu’elle regretterait durant d’interminables kilomètres : pensant qu’elle pourrait se ravitailler en eau à Autrans, la Grenobloise passait sans recharger son Camelbak. Elle n’aurait plus une goutte d’eau jusqu’à Méaudre !



L’Ultra Trail du Vercors L’Ultra Trail du Vercors


Méaudre, 11h. Impérial, Dawa Sherpa transmettait avec soulagement le relais à son coéquipier, Ludovic Pommeret. La chaleur commençait à devenir accablante. Le duo grignotait petit à petit son retard sur les solos : lancé sur un parcours roulant, « Ludo » allait remonter une dizaine de concurrents solitaires avant de rejoindre le leader, Samuel Blanc. Lans-en-Vercors, 14h55. Deux mains jointes, deux sourires : Samuel Blanc et Ludovic Pommeret franchissaient ensemble la ligne d’arrivée. Le premier, épuisé après une épreuve qu’il n’imaginait sans doute pas remporter, lui qui courait littéralement à l’aveugle puisqu’il n’avait aucune expérience sur ce type de distance. Le second, heureux d’avoir découvert une facette du Vercors qu’il ne connaissait pas, lui qui était déjà venu fouler les sentiers du plateau. « La dernière partie de l’itinéraire, le sentier Gobert, était vraiment superbe… mais difficile quand on est fatigué ! » confiait le Savoyard. Quelques minutes plus tard, Lionel Bonnel bouclait à son tour les 83 km de cet UTV 2011, seulement 8 minutes après le vainqueur et, surtout, les jambes percluses de crampes. Martine Templier arriverait près de 3h30 plus tard, tandis que les derniers concurrents en termineraient aux alentours de 22h45 au terme de 17h17 d’effort. Le 10 septembre dernier, le Vercors entrait décidément dans la cour des grandes courses ultras. REACTIONS Samuel Blanc, vainqueur solo de l’UTV : « Lionel et moi sommes montés ensemble au Moucherotte puis j’ai attaqué dans la descente. Je courais à l’aveugle car je n’avais jamais fait de trail de plus de 30 km auparavant. Le parcours était difficile car il y avait tous les types de terrains. Même à la fin, quand j’étais complètement sec, j’ai apprécié la beauté de l’itinéraire. » Lionel Bonnel, 2e solo de l’UTV : «Je n’ai jamais réussi à combler l’écart qui me séparait de Samuel. Le temps qui nous séparait a fait le yoyo tout au long de la course donc j’ai toujours cru que je pourrais revenir malgré les crampes qui sont apparues à micourse. Le fait que je sois derrière Samuel lui a mis la pression, il était moins tranquille ! Le

parcours était très varié. Il fallait être bon partout. Aujourd’hui, c’est le plus polyvalent qui a gagné. Samuel a le potentiel pour gagner d’autres trails, c’est une certitude. » Martine Templier, vainqueur solo de l’UTV : « Pour la première fois de ma carrière, j’ai fait une reconnaissance avant l’épreuve. Je suis montée pour faire le parcours sur deux jours. Je n’ai pas été surprise de la difficulté. Le parcours est très technique. Il y a surtout des bosses qui permettent de courir tout le temps, ce qui est très usant. Je ne m’entraîne pas trop en ce moment alors je voulais surtout finir ! J’ai savouré le parcours : le matin, on voyait une mer de nuages sur le plateau du Vercors, c’était splendide ! » Ludovic Pommeret, coéquipier de Dawa Sherpa, vainqueur de l’UTV en duo : «J’ai assuré le second relais car Dawa ne supporte pas la chaleur et préfère les parcours peu roulants. J’ai donc fait ce que j’ai pu sur le plat et dans la chaleur. En fait, initialement, j’étais parti pour faire le 80 km en solo. J’ai croisé Dawa sur un trail à l’Ile Maurice et il m’a demandé si je voulais participer en duo avec lui. J’ai évidemment accepté ! Cette année, j’éprouve quelques difficultés à m’entraîner car je suis très pris par mon travail et la construction de ma maison. Je souffre d’une bursite qu’il faut que je soigne avant de préparer les prochaines échéances… Peut-être les Templiers ?» Dawa Sherpa, coéquipier de Ludovic Pommeret, vainqueur de l’UTV en duo : «Vincent Vittoz m’avait contacté car il cherchait un coéquipier. Finalement, il a monté une équipe de quatre, alors j’ai demandé à Ludovic s’il voulait participer en duo avec moi. Il a accepté. Je suis parti gentiment en laissant les premiers démarrer beaucoup plus vite. Dans la fraîcheur du matin, c’était agréable ! J’ai longtemps couru avec les 2e et 3e solos avant de m’échapper seul devant. Lorsque j’ai passé le relais à Ludovic à Méaudre, je me suis dit que si j’avais été seul, je ne serais jamais reparti : il faisait beaucoup trop chaud pour moi ! J’ai découvert un nouveau visage du Vercors aujourd’hui car je ne connaissais ce lieu que dans la boue et sous la pluie.» Texte : Marie Paturel




Andorra Ultra Trail Vallnord Ultra Trail


Si je vous dis :

- “un petit village de montagne débordant de coureurs pressés d’en découdre”, voyez-vous de quelle course il s’agit ? Non bien sûr, mais si j’ajoute ... - “tous pressés de faire le tour d’une petite principauté, éclairés par la pleine lune”?


Andorra Ultra Trail Vallnord Ultra Trail


Là vous devinez qu’il s’agit des courses de l’Andorra Ultra Trail Vallnord qui vous offre chaque année sa palette d’épreuves pendant les jours les plus longs. Du 15 au 17 juillet derniers s’est déroulée la troisième édition sous un ciel radieux, 5 courses différentes pour tous les goûts : La Ronda dels Cims, pour coureurs très expérimentés. Il aura fallu tout juste 30 heures au vainqueur, l’espagnol Miguel Heras, pour venir à bout de ses 170 km très techniques et engagés tandis que la première équipe de 4 relayeurs ne lui gagnait que 2 heures… Parmi le tiers de finishers, une seule femme, l’espagnole Loreto Garcia. n

L’Ultra mític, notre mythe de 112 km qui résiste à plus d’un. Il faut être bien préparé pour s’attaquer à nos montagnes et nos sentiers qui ne savent pas serpenter. C’était le cas du pyrénéen Bruno Bareilles qui l’a emporté en 20h34’, la première féminine n’étant autre qu’Emilie Lecomte. n


Andorra Ultra Trail Ultra Vallnord Trail L’Ultra iniciàtic, le petit frère de 103 km. Un bon morceau aussi, mais sans tronçons techniques. Et c’est là que se sont illustrés l’Ariégeois Sébastien Buffard et la réunionnaise Sophie Masson. n

Le Trail, un bon skyrunning de 35 km escaladant le toit de l’Andorre. Le vainqueur cette fois est espagnol, Alfredo Gil tandis que la première féminine est française, Cécile Cambus. n

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Solidaritrail, la marche populaire de 10 km accessible à tous, petits et grands (le plus jeune avait un an) et adaptée aux personnes handicapées.

Texte et photos : Valérie Lafleur



Tor éants G s e d

La course de tous les extrême


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© Photos : Tor des Géants


Tor éants G s e d

Sa deuxième édition, riche en suspens à l’avant de la course, l’a fait définitivement rentrer dans la légende de l’Ultra-Trail. Ce Tor a tout d’un grand, d’un géant même : avec ses 336 kilomètres et ses 24 000 mètres de dénivelé, c’est même la plus longue, et sans doute la plus dure, épreuve du calendrier mondial en montagne. Un tour de force donc pour les 500 coureurs inscrits cette année. Le succès et le bouche à oreille de l’année passée se sont répandu comme une traînée de poudre et les dossards se sont arrachés en quelques jours. Pourtant la tâche peut paraître effrayante.

Qu’à cela ne tienne, l’épreuve est désormais sur les rails et on peut parier que les candidats seront plus nombreux encore à Courmayeur les prochaines années, même si l’organisation veut conserver un peloton à taille humaine pour garantir une qualité d’accueil qui fait honneur à la tradition d’hospitalité Valdotaine : trois bénévoles pour un coureur... En tous cas, ce TOR fait désormais partie des géants, de ces épreuves que tous les trailers, entre peur et attirance irrésistible, rêvent de « faire un jour ».

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Le Tor des GĂŠants est actuellement la course Ă pied en montagne la plus longue et sans doute la plus exigeante du monde. Anne-Marie Gross

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Sur la ligne de départ, les visages n’étaient pas si tendus que ça. On part pour une très longue balade, il peut arriver tant de choses. Mais l’ambiance reste festive et conviviale, le stress n’est pas vraiment là. C’est presque trop long pour tirer des plans sur la comète. Certes, certains ont planifié leurs temps de repos, ont reconnu le parcours, étudié leurs ravitaillements. Grégoire Millet, frère de Guillaume (3e l’an passé) a ainsi découpé sa progression en plusieurs tronçons. Par ailleurs il se soumettra, avec une trentaine d’autres coureurs, à des tests physiologiques en cours d’effort, pour une étude qui tentera d’analyser les impacts d’un tel effort sur l’organisme. D’autres, à l’instar de « l’infatiguable » Christophe Le Saux, partent sans plans préétablis, pour vivre l’aventure et gérer comme bon leur semble, ou comme leur dictera leur corps sur le terrain. Les deux approches se défendent. Sur les sentiers, c’est de toute façon la forme du jour qui décide du sort de chacun.

Il en sera ainsi de l’espagnol Salvador Calvo Redondo, longtemps aux avants-postes, qui devra jeter l’éponge après 200 km de course. Son genou l’a lâché et il devra sans doute passer par la case chirurgie avant de reprendre les chemins de la compétition. Nos deux favoris français seront également contraints de ralentir le rythme pour finalement passer l’arrivée dans un état qu’ils ont rarement connu. Grégoire devra baisser pavillon le premier, à l’approche du 200e kilomètre, une tendinite au genou l’empêchant de continuer en courant. Il se résoudra alors à continuer sur un mode bien plus lent et se permettra des temps de repos plus longs. Christophe occupera la tête de course un bon moment, avant de s’endormir sans même s’en rendre compte dans la forêt, aux alentours du 280e kilomètre. La suite de son parcours sera des plus difficiles, mais avec la ténacité qu’on lui connaît, le « jaguard » conservera une très belle seconde place.


Tor ĂŠants G s e d

Jules-Henri Gabioud, le futur vainqueur


G s e d r Ce Tor, c’est sûr, n’a pas fini d’alimenter les rêves, mêlés de craintes et de désirs des Ultra-trailers. Une légende est en marche, à pas de géants...


s t n a é G Au final, c’est le tout jeune suisse du Valais, Jules-Henri Gabiou, qui l’emportera. Lui a su très bien gérer ses temps de repos : « J’avais prévu de faire une pause d’1h30 chaque jour, plutôt pendant la nuit. Je n’ai dû me reposer qu’une seule fois en plus, au 230e kilomètre. Après j’ai fait une partie du chemin avec Christophe, mais son genou lui faisait trop mal et il était trop fatigué, j’ai donc terminé seul. » Une sacrée performance pour le jeune coureur qui du haut de ses 24 ans était tout simplement le plus jeune concurrent au départ de ce Tor ! A l’arrivée, il sera accueilli par Marco Gazzola, qui avait le premier franchi la ligne d’arrivée mais s’est vu malheureusement déclassé à cause d’une erreur de parcours intervenue à peine à dix kilomètres de l’arrivée. Décidément la fatigue fut bien difficile à gérer jusqu’au bout pour de nombreux coureurs, désireux de dépasser leurs limites mais qui s’y sont parfois frottés jusqu’à l’extrême. Le français Stéphane Couleaud, 3e tout près du but, n’a ainsi jamais vu l’arrivée : il fut secouru par l’espagnol Pablo Criedo Tocca, entre les refuges Bonatti et Bertone et dut être évacué.

Mais au-delà de l’immense difficulté du parcours, des nuits sans sommeil ou presque, des douleurs musculaires et des ampoules, les coureurs ont surtout retenu l’extraordinaire beauté de ce parcours très sauvage, les cols à 3000 m, le parc national du Grand Paradis, les vues sur le Cervin, ainsi que le sens de l’accueil des Valdotains et la qualité de l’organisation. Avec les accordéons qui parfois sortaient des refuges, les petits plats parfois préparés en plus des ravitaillements pour remonter le moral des troupes, les rencontres de fortune sur le chemin, où les amitiés se lient dans cet effort total pour franchir ensemble une ligne d’arrivée qui paraissait si lointaine. La cérémonie de remise des prix, qui réunissait et honorait un par un chaque arrivant, a été à la hauteur de ce sentiment d’avoir vécu une épreuve exceptionnelle dans une région qui met les petits plats dans les grands pour accueillir et promouvoir ainsi son patrimoine naturel et humain.

Sylvain Bazin


Le Grand Raid des Pyr Le Grand Raid des Pyrénées vu par Sébastien Nain, 3ème sur le 160 km Authentique, rugueux et rocailleux Né en 2008, sous la direction de l’association Majuschule et en partenariat avec la commune de Vielle-Aure, le Grand Raid des Pyrénées ne cesse de prendre de la hauteur chaque année. Il est devenu un rendez-vous incontournable pour tout traileur. Depuis 2 ans, malgré le fort dénivelé et la forte technicité, il affiche complet. Le GRP, c’est désormais 160 km pour un dénivelé positif 10 000 m, autant dire qu’il n’a rien à envier à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc ou au Grand Raid de la Réunion. Arrivé sur place, une semaine plutôt, j’ai pu profiter d’une bonne acclimatation (sous 30 degrés). Le seul mauvais jour étant le jour J. En effet, lors du briefing, l’organisateur nous annonce « l’esprit Pyrénéen » « Nous attendons de forts orages, de la neige à 2100 m et des rafales de vent à 100 km/h ». La décision est prise de retarder le départ de 2 heures (7h du matin au lieu de 5h). Un lot de consolation car la nuit sera un peu plus longue ! Et ça ne sera pas de refus au vue du menu qui nous attend.

Le jour J, ma plus fidèle supportrice, ma femme Sophie, me rejoint au départ à 4H15 du matin. Quelques étirements, quelques foulées, des bonjours à d’autres traileurs, des photos amicales et l’heure du départ est déjà là. Je ne pars pas serein. Je n’ai pas couru de 160 km depuis mon Grand Raid de la Réunion en 2008 ! Comment vais-je réagir à la fatigue musculaire, physiologique et au sommeil ? J’ai plein d’interrogations avant ce départ. 7 heures : le départ est donné. Comme d’habitude, le peloton fait une traversée du village avant d’attaquer les sentiers. De mon côté, je fais le choix de partir prudemment en vérifiant la vitesse instantanée sur mon GPS. Je me retrouve dans le 2ème peloton en compagnie de Guillaume Le Normand et JeanHugues Vos. Le col de Portet est la première difficulté du jour, avec ses 1500 m de denivelé positif. Une bonne mise en route, nous alternons course et marche, tout en discutant et en évitant de se mettre dans le rouge car la route est longue… L’ascension se fait au lever du jour sans humidité et presque avec les rayons de soleil. Mais cela ne va pas durer. Au sommet, le vent est déjà froid et nous voyons les nuages apparaîtrent. Nous empruntons alors un chemin à flanc de montagne, surplombant le lac de Bastan. Le pic du même nom se dresse face à nous. La pluie fait son apparition, mêlée d’un léger brouillard. Lors de cette ascension, le vent nous fouette, je n’ai pas de gants et le ravitaillement s’en rend plus délicat avec les mains humides et gelées.


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Š Photos : Jacques Marais, Afrique du Sud


Le Grand Raid des Pyrenees


Puis c’est la descente jusqu’à Artigues sous une pluie battante. Chacun descend à son allure ou plutôt à son aisance sans trop prendre de risques car la course ne fait que commençer. Au ravitaillement d’Artigues, je vois ma femme, ma mère et mon fils. Je recharge en eau, bois une boisson chaude, échange deux trois mots avec le speakeur, un bisou au fiston et je repars. Ma femme est inquiète quant à la météo. Moi aussi, mais pour des raisons différentes. Elle a peur que je m’arrête. Moi j’ai peur que le mauvais temps neutralise la course... Pour se réchauffer, pas mieux qu’un nouveau col. Direction le col de Sensour (2378 m), la montée est très raide au pied du col avant de découvrir un univers magnifique. Nous parcourons alors pierriers, alpages où cohabitent chevaux, vaches et moutons. J’ai l’impression de faire un OFF !!! Quelle AUTHENTICITE, j’aime ce côté sauvage et le savoure pleinement. Une impression de liberté avec la faune et la flore m’envahit. C’est ce tableau que je garderai en moi de mon Grand Raid des Pyrénées. Après avoir enchaîner les lacs d’altitude Oncet, Aouda, lac Vert, lac Bleu nous passons le col de Barreilles (2238 m) pour arriver à Hautacam et la longue descente sur Cauterets. Cauterets, 98ème KM... c’est ici que je fais le choix de me changer intégralement (vêtements, chaussettes et chaussures) et de repartir ainsi « neuf » et surtout au sec. C’est aussi ici, que je dis au revoir à ma petite famille à qui je donne rdv à Vielle Aure demain matin, en espérant que tout se passe bien. C’est aussi ici, que ma femme m’apprend que certains accompagnateurs ont porté réclamation auprès de l’organisation contre un coureur. Ce dernier bénéficiant de l’aide d’un vttiste et ne portant pas le matériel obligatoire. Il sera sanctionné de 5h de pénalité... comme on dit « à chaque coureur sa philosophie du trail ». Bref, ravitaillé et changé je repars en direction du col de Riou (1945 m)... En 6ème position, je crois... Là haut, le vent souffle et me fouette à nouveau le visage, le temps semble se dégager. J’arrive à Esquieze Sére au 2ème ravitaillement. Mon GPS n’a plus de batterie, la fin se fera donc aux sensations !! On me propose de manger des pâtes, mais elle ne sont pas prêtes, il me faut attendre (un détail qui sera corrigé pour 2012). Je mange du pain, de la soupe, une banane et repars.

Cette partie du parcours devient piégeuse, ça monte, ça descent, ça court… on en perd ses allures et je ressens déjà un petit coup de faim en arrivant à Tourmaloup (km130) au pied du dernier gros morceau, le col de Barèges. Tout en me ravitaillant, je subis un contrôle de sac et matériel obligatoire. RAS, j’ai tout, même la veste en double. Et elle n’est pas de trop !!! Le col de Barèges (2469 m) fut long, technique. Et la descente se fait de nouveau sous la pluie. J’ai eu 15 km (= 4 heures d’efforts) très difficiles. L’alimentation ne passait pas très bien et le froid glacial ne nous aidaient pas (il devait faire au moins -5 C°). Les plantes étaient recouvertes de givre. A la vue du restaurant « les Merlans » (2040 m), je suis à la fois heureux, fatigué et surtout frigorifié. Il me reste alors 13 km de descente de pistes de ski. Les bénévoles m’encouragent, leur réconfort me fait du bien. Assis, il me couvre d’une couverture, je bois du chaud, j’ai mal aux pieds. Je repars tant bien que mal et me lance sous le lever du jour dans la descente finale. Les concurrents du 80 km eux sont en train de gravir les crêtes. C’est exceptionnel. Je « travaille » la descente à la manière d’un skieur en slalomant. Mes orteils me font mal (mes ongles de pied des gros orteils tomberont 4 jours plus tard). A 3 km de l’arrivée, l’espagnol me passe en me lançant des « VENGA VENGA » mais je ne peux le suivre. Il me mettra près de 10 minutes !!! Puis la libération, je rentre dans Vielle-Aure. J’alterne course, marche... Et puis j’entends « allez Seb, comme au Marathon des Sables, sur l’étape longue »... puis j’aperçois ma femme promenant notre labrador… nous finirons en trottinant tous les 3. Je passerais la ligne d’arrivée en 24h18, satisfait de ma course et félicité par Simon et AnneMarie, les organisateurs de cette belle journée. Une bien belle aventure que l’on doit aussi à toute une région, à des bénévoles vraiment dévoués. Un ami a créé la bible (pour moi) des plus belles courses Ultra au monde (courir un monde sans limite) : le Grand Raid Pyrénées n’a vraiment rien à envier à d’autres grandes courses… bien au contraire ! Encore merci pour cette belle journée AUTHENTIQUE-TRAIL ...


in a N n e i t s SĂŠba

Le Grand Raid des Pyrenees


Trail Côte d’Opale Depuis 5 ans, le Trail Côte d’Opale en Pas de Calais a bien grandi ... Limité à 3000 trailers, les organisateurs ont refusé plus de 500 personnes cette année ... L’épreuve nordiste plaît tant il est vrai que le Grand Site National des Deux Caps est beau de partout et que courir une épreuve dans un tel environnement est un cadeau vraiment exceptionnel. Texte et photos : Franck Viandier



Trail Côte d’Opale

Cette année 5 courses au programme avec notamment un 36 km qui découvrait le sud du Grand Site et un parcours de 31 km qui visitait le nord et le Cap Blanc Nez. Le départ a été donné à 9h précise sous un ciel lourd de nuages et un temps sec et venté. L’épreuve reine des 62 km empruntait les 2 parcours pour une première partie moins vallonée mais aux multiples terrains usants à souhait.... Sable, bord de falaises, galets, dunes, petites collines aux chemins boueux... De quoi user les organismes les mieux préparés mais inhabitués à ces changements permanents de rythme dictés par la nature de ce site naturel ...

A ce petit jeu, Aurelia Truel et Thierry Breuil les favoris ont montré leur aisance et leur forme actuelle en adoptant quasiment la même stratégie... En attente sur la première partie du parcours ils ont creusé l’écart dès que les pentes du blanc Nez ont été visitées. Leurs poursuivants Romuald De Paepe et Frédéric Lejeune chez les hommes, Sandrine Motto Ros et Sophie Buy chez les féminines n’ont rien pu faire devant leur accélération. C’est donc de toute leur classe que les 2 champions ont franchi la ligne d’arrivée à Wissant en un temps record de 4h31’ pour Thierry Breuil et de 5h2’9 pour Aurelia. Thierry Breuil, le champion de France de Trail 2010,


Aurelia Truel

remportant au passage son quatrième titre consécutif ici à Wissant, dans un univers qu’il considère comme son jardin lui qui habite Brives. Acclamé, sollicité par la foule des trailers, il est devenu le « Chouchou des gens du Nord »... Pour Aurelia, après 2 podiums, cette victoire supplémentaire après l’Eco trail de Paris et sa quatrième place au championnat du Monde récompense sa saison pleine de 2011…

Thierry Breuil


EUFONTA M IN O R

21&22

2012

12, 25 & 40 kms

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Document non contractuel - www.studiohookipa.com : 05 61 20 91 80 - Ne pas jeter sur la voie publique



Le numéro de Generation-Trail Magazine sera en ligne

Début DéCEMBRE 2011

Entreprises, organisateurs pour communiquer dans Generation-Trail Magazine contactez-nous au : 06 42 72 68 62 ou par mail : contact@generation-trail.com

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