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Octobre - Novembre 2012

www.generation-trail.com Š Photo : Michel Arnaud

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16 Generation-Trail

Un voyage au Pays du Trail



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Alésia Trail

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Trail Côte d’Opale

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Responsable et Directeur de la publication : Fabrice Breton Conception graphique - réalisation : Peggy Chopin - www.design-peggy.com - 06 74 29 48 25 Contact : Tél : 06 42 72 68 62 - contact@generation-trail.com

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Montcalm du Montcalm MARATHON

Nouvelle réussite pour la course du Montcalm en Ariège Pyrénées qui était la manche finale des Sky Runners World Series, avec quelques records à la clef : tout d’abord le nombre de participants toujours en hausse sur cette épreuve très belle mais également très exigeante, avec ses 42km pour 2600m de dénivelé positif sur un terrain extrêmement technique. Ensuite le record féminin, jusqu’à lors détenu par Stéphanie Jimenez, qui a été battu par la jeune italienne Sylvia Serafini, alors que celui des hommes a tenu pour une petite minute, au terme de la superbe course remportée par le Basque Espagnol Jokin Lizeaga. A noter la superbe troisième place de Pierre Laurent Viguier, qu’il est allé chercher dans les tous derniers kilomètres, après être passé en quatrième position au sommet et avoir effectué une descente de folie. La course, toujours difficile, fut cette année durcie par les conditions caniculaires qui auront poussé plusieurs concurrents à l’abandon. L’orage qui éclatait finalement dans l’après-midi était le bienvenu pour rafraîchir l’atmosphère au terme de cette superbe journée. L’Ariège est belle, mais elle se mérite. Texte et photos : Michel Arnaud


Jokin Lizeaga

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L’ORAGE QUI ÉCLATAIT FINALEMENT DANS L’APRÈS-MIDI ÉTAIT LE BIENVENU POUR RAFRAÎCHIR L’ATMOSPHÈRE AU TERME DE CETTE SUPERBE JOURNÉE


Montcalm du Montcalm MARATHON

ylvia Serafini


"Quand je cours, j’ai besoin d’un éQuipement adapté : mes lunettes sont légères et elles tiennent bien sur mon visage, c’est ce Qui me donne cette sensation de liberté." - Kilian jornet - triple vainQueur utmb®

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Alésia Trail

En terres bourguignonnes, il faut désormais compter avec l’Alésia Trail. Sa troisième édition, le 23 septembre dernier a remporté un franc succès. Un nom accrocheur, un lieu inscrit dans la mémoire collective, une histoire et un soutien sans faille du Conseil Général de la Côte d’Or : l’Alésia Trail est béni des dieux. A l’instar de l’UTCO, la course ancre le département en terre de trail. A l’occasion de sa troisième édition qui s’est jouée à

guichets fermés, pas moins de 700 coureurs ont convergé de toute la Gaule vers l’oppidum d’Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or), pour s’affronter sur trois niveaux, 15, 34 ou 45 km. Dimanche, 9h du matin : les participants sont prêts à en découdre, sous les encouragements de leurs proches et des nombreux bénévoles. Après un passage sous la statue de Vercingétorix et une mise en jambes à travers champs, l’aventure commence.


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Chemins à flanc de colline et single tracks mènent les trailers le long des vallées du Haut-Auxois, à la découverte des vignes, prairies, forêts et villages alentours, dont Jailly-les-Moulins et Flavigny-sur-Ozerain, l’une des communes médiévales les plus belles de France. Dénivelé accentué Un parcours que les responsables ont souhaité cette année plus ardu. «Pour cette troisième édition, nous avons souhaité

accentuer le dénivelé et la variété technique», assure Yannick Flamand, un des organisateurs de l’Alésia Trail. Parmi les nouveautés : une voie escarpée dans un vallon très sauvage, à la végétation étonnamment luxuriante. Au détour d’un sous-bois, on croise un légionnaire romain, dossard et runnings aux pieds. Autres surprises : un passage dans une ancienne carrière transformée en terrain de moto-cross et un délicieux anachronisme : devant une glacière, un couple



Alésia Trail de gueux de Semur en robe de bure, venu encourager le trailer déjà usé par l’effort. Un balisage impeccable et des ravitaillements bien étudiés soutiennent le coureur jusqu’au bout, sur l’oppidum, au terme d’une côte interminable. Sur le village de la course, l’ambiance est familiale et festive. Vers midi, les téméraires du 15 km sont déjà sous la douche, tandis que les 34 et les 45 km s’échinent encore sous le soleil. Les arrivées s’égrènent jusqu’à 16 heures, sous les vivats de la foule. Une haie d’honneur accompagne le dernier courageux.

En clôture de cette journée dédiée au sport, à la nature et à l’histoire, le MuséoParc voisin attendait les coureurs - une invitation était offerte à chaque participant. Autour d’Alise-Sainte-Reine, ce nouveau terrain de jeu a le potentiel pour un plus grand format. De quoi faire encore bouger les lignes romaines dès la prochaine édition, le 22 septembre 2013.

Un plateau relevé L’Alésia Trail est un bon prélude aux courses de l’automne, et les cadors du département ont répondu présent. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas failli. Le marathonien champion de France Emmanuel David prouve qu’il est autant à l’aise en course nature que sur le bitume et établit un nouveau record de l’épreuve (3h33 sur le 45 km). Régis Raymond (3h44) lui succède sur le podium. Chez les dames, la Dijonnaise Amandine Roux, en 5h11, l’emporte d’une courte tête devant la Marseillaise Gwenaëlle Coueron (5h13). Sur la Mandubienne (34 km), Jérémy Baudenne et Aude Paulin s’imposent largement. La jeune Emilie Julien (championne de France sur 5 000 mètres) et Florent Macé signent quant à eux une belle victoire sur le 15 km. Au total, ce sont plus de 680 coureurs qui auront la joie d’être finishers. Davantage d’abandons sont constatés, preuve de la difficulté accrue du trail.

Les parents ont pu courir tranquilles : leur progéniture n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Au programme : découverte, archéologie et… trail ! Les médiateurs culturels du MuséoParc Alésia ont pris intégralement en charge les enfants des coureurs toute la matinée. Après avoir assisté au départ de leurs parents trailers, les petits archéologues en herbe se sont rendus sur le site des fouilles et ont visité le musée. Et pour se défouler, cinq minitrails étaient organisés pour les jeunes sportifs, dans l’après-midi. Près de 250 bambins ont crapahuté sur de vrais parcours nature, dont le départ a été donné par le champion semurois Régis Raymond. Une initiative bienvenue - et gratuite - pour découvrir en famille les richesses culturelles du canton.

Les enfants à la fête

photos et texte : Organisation

www.alesiatrail.com


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45 km

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Alésia Trail Emmanuel David Vainqueur du 45 km Jérémy Baudenne Vainqueur du 34 km

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Grand Trail du Saint Jacques

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Grand Trail du Saint Jacques

Avec plus de 2 000 dossards attribuées 10 jours avant l’épreuve, cette première édition affichait déjà complet et ce succès laisse entrevoir le formidable potentiel de ce nouvel événement trail, qui devrait rapidement s’imposer dans la cours des grands événements incontournables du calendrier. Sur ce sentier patiné par l’histoire de 70 km entre le Sauvage et le Puy en Velay, les coureurs en ont pris plein les yeux et plein les cuisses. Sous le regard admiratif et bienveillant des nombreux pèlerins et des innombrables troupeaux en pâture, les participants ont pu goûter l’extrême hospitalité de la population locale, la ferveur des villages mobilisés sur le parcours, les paysages authentiques et cosmopolites et les nombreuses spécialités de terroir. Une organisation qui fait donc l’unanimité sur le plan convivial, touristique et sportif. De grands noms du trail ont en effet marqué le palmarès de cette première édition. Après le forfait de Patrick Bringer, parrain de l’événement, titulaire de l’équipe de France de trail et natif du Puyen-Velay, on attendait logiquement David Pasquio, du team Salomon. Celui-ci jettera l’éponge au sortir des gorges de l’Allier, à l’instar de nombreux spécialistes, sans doute partis trop vite sur ce parcours piègeux. On a longtemps cru que le régional Didier Pontvianne, parti seul dès la mi-course, avait course gagnée avec même un avantage de 12’ sur ses poursuivants.

Une organisation qui fait donc l’unanimité sur le plan convivial, touristique et sportif. Pourtant, Jérôme Chalier du team Lafuma (5e de l’UTMB 2010) et Florian Racinet du team Running Conseil (5e de la CCC 2011), parviendront à recoller à 4 km du but en l’emporteront main dans la main en 5h58’19’’. Auteur d’une spectaculaire remontée, la marraine de l’épreuve et championne aux 150 victoires Karine Herry, qui signe son grand retour en forme « à domicile » finira en 11e position et en 7h11’12’’. Thomas Lorblanchet, Yohann Meudec, Cathy Dubois pour le 47 km, Céline Lafaye et Pascal Crozet pour le 26 km inscriront également leurs noms au palmarès de cette belle première édition. Fort du soutien indéfectible de la collectivité et des nombreux partenaires, de l’attente de toute une population séduite par cet événement fédérateur, rendez-vous est pris pour une deuxième édition en septembre 2013, où plus de 3000 coureurs sont attendus. Texte : Pommes Depras Photos : Organisation



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Photos : collection Coureurs des Cimes – Pierre Alessandri

COURCHEVEL X-

a p r e h S Dawa t e m m au so t r a n de so


- TRAIL 2012 En ce 5 août, la convivialité du départ à la frontale et Réalisant égale la quiétude d’u ment l’intégralit n grand ciel étoilé é du parcours, les it ont soudainem aliens Dennis B ent cédé la place à ru nnod, champion du m des conditions onde de ski alp climatiques trè in e isme t son compatrio s difficiles. Com te Franco Collé me pour la plupart , récent troisièm des courses ce e au Tor des G t été dans les Alpes, éants, finissent sur le un podium abattu sur les m déluge d’eau s’est respectivemen ontagnes de V t à 6 et 15 min anoise. Les 800 concu utes. D errière, Vincen rrents ont du fa t Delebarre et ire preuve de pers Lio Bonnel s’interc évérance pend alent sur les pla nel ant quelques heure ces d’honneur. Ch s pour continu ez les filles, er leur périple sou c’est la suissess s une pluie batt e, And ante, vent et brouilla va inqueur de la C réa Zimmermann, rd enveloppan CC en 2007 t tous les reliefs. qui s’impose d evant la représe Des dérivation ntante du team Inov 8 s ont été mises , Bertille Faure. en place sur deux sites p ar l’organisatio Sur le 31 km, le n pour limiter l’évoluti team Inov 8 occ on des coureu upe les deux premières rs sur les hauts sommets m a rc h e s d u podium . Le rapatrieme avec Pierre Laure nt par la Cascade des nt Viguier et Sé Poux a malgré bastien Cornette suivi d tout laissé de beaux ’Anthony Gay. souvenirs aux Gros succès ég coureurs. Certe alement pour la s, beaucoup au ront à première éditio cœur de reven n ir pour appréci du trail de la D er l’arête ent avec 170 inscri de Montcharve ts sur une cours t ou le passage e très de typée « monta Plassa à 2760 gne » permett mètres d’altitu ant de. d’accéder à un 38 coureurs pa magnifique so sseront la barre mmet. On notera la 5ème des 50 km, la majorité d’entre eux réa place au scratc h en lisant 2h20 de Maud 47 km. Pour p Gobert, champ ositiver cette si ionne tuation du monde de tr et sans le savo ail. ir à l’avance po ur Sans oublier ég certains traileu alement la vict rs, le Courcheve oire de l X-trail l’espagnole, ch fut une bonne a mpionne du m répétition pou onde r toutes de ski alpinism les courses auto e, l’espagnole ur du Mont Bla Mireia Miro su nc de la fin du mois, r le trail Express l’organisation ’. de l’UTMB accord Le re ndez vous 2013 ant même les d à e Courchevel est ux points qualifica désormais fixé tifs à l’ensemb a u d im le anche 4 août, des coureurs. pour un parcou rs intégral Dans de telles cette fois-ci… conditions, ave c le soleil repointan t son nez sur la fin de course, Dawa Texte : Jean-C Sherpa s’impo hristophe Berr se en 6h37, nouveau ard temps de référe nce de l’épreuve.


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:: Un cœur à soulever les montagnes ::


Pyrenees


Grand Raid des Py


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Le Grand Raid des Pyrénées, dans la chaine magique, là où les montagnes vous envoient côtoyer les étoiles, qu’est-ce ? Cent soixante kilomètres de monts et de vaux. A pied, avec un sac sur le dos. Avec pour unique force son mental et ses jambes. La chaine des Pyrénées, une terre entre deux mers. Un décor si grandiose qu’il invite le pèlerin à communier avec la nature, lui livre des pépites de beauté à perte de vue. Là un lac, puis un torrent, une cascade, de l’eau qui clapote, un courant qui emporte les pierres et Pierre, François, Paul et les autres coureurs. Là un bois, des cailloux, deux sapins, un chemin de randonnée qui gravit. L’homme appuie sur ses bâtons, il gagne le sommet. Le ciel lui appartient, large étendue de lumière. Quelle vue, quel havre de paix que cet observatoire. Le monde est si grand, l’homme si petit. Les rayons de soleil plombent les têtes, obliquent sur les nuques, allongent les ombres. Un aigle tournoie encore au crépuscule. Le clair de lune épand son onde aux reflets bleus. La nuit envahit l’espace. Son encre noire se pointille de tâches diamantées. La solitude enveloppe le coureur. Chèvre de Monsieur Seguin, parti à l’aube, il continue de gambader dans l’herbe folle, avide de liberté. Il progresse, sans peur du loup. Ses jambes le portent encore et sa fatigue est proportionnelle à son plaisir. Il s’achemine, il respire, il vainc ses ennuis, fait le vide dans sa tête et remplit son cœur. Un nouveau jour apparait, semblable au premier. Le cœur bat toujours. Le Grand Raid des Pyrénées, de l’eau, de l’air, la vie… Entre magie, dépassement de soi et satisfaction.


Grand Raid des Pyr

Vincent Delebarre


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Cinquième édition Le rendez-vous est devenu incontournable. L’un des ultras les plus beaux, les plus difficiles au monde. Les six membres indissociables de l’organisation, Michel, Simon, Alain, Hugues, Anne Marie et Jean-Philippe ont su donner à l’épreuve ses plus belles lettres « majuscules » : G.R.P. Le Grand Raid des Pyrénées se divise en trois courses : Un raid couru en équipes de trois ou quatre membres sur 240 km, un ultra sur 160 km et le grand raid sur 80 km. Cinq jours hors normes où le centre du monde est pointé à Vieille-Aure, petit village des Hautes Pyrénées, d’ordinaire si paisible. Mille huit cents participants ont envahi la place, se croisent et devisent en riant. Bel échange quand l’effort à requérir est si individuel. On dénombre plus de trente nationalités différentes. Français de toutes origines, représentants des quatre vingt quinze départements, Espagnols, Anglais, Italiens, Allemands, Scandinaves, Africains, Américains, Asiatiques. Vielle Aure est devenue Babel et les sushis s’imposent à la garbure. Reconduit d’une année à l’autre, le parcours de l’ultra dépasse l’entendement et les qualificatifs manquent aux superlatifs. De la vallée d’Aure, l’ultra passionné enchaine les cols, les lacs, Portet, Bastanet, Gréziolles, Sencours, le pic du Midi, la Bonida, Aoube, Hautacam, Villelongue, Pouy Droumide, Le Cabaliros, Contente, Cauterets, Riou, Esquieze, Barèges, à nouveau Portet et finir à Vielle Aure… Et encore… l’énumération prend ici les raccourcis.


Kenichi Yamamoto

Grand Raid

des Pyrenees Faut-il être marteau, demeuré, givré, mais certainement pas plus que les copains, pour s’élancer dans pareille aventure ? Cent soixante kilomètres. Dix mille mètres de dénivelé positif. Quelles forces de la nature poussent-elles les hommes à de pareils extrêmes ? La recherche de l’infinie limite. L’esprit de compétition anime si peu la communauté des coureurs d’ultra, la gagne est rarement leur prime intérêt. Pourtant, à quelques heures du départ, les pronostics vont bon train. Les spécialistes citent Bruno Bareilles, Vincent Delebarre, Adrien Séguret, Jérôme Challier, Benjamin Beaume… les Espagnols José Vincente Benito Cornejo ou Salvador Calvo, le Japonais Kenichi Yamamoto, Paule Léandri, Agnès Francastel…


Le vent, les rafales de vent nocturnes supérieures à cent kilomètres à l’heure mesurées à quelques heures du départ persuadent les organisateurs de différer le départ de deux heures. Vendredi 24 août, 7 heures, un serpentin d’un millier de frontales s’élance dans l’aube naissante. Le ciel est dégagé. Les premières heures sont encore fraîches et la rosée détrempe les bas des courageux gaillards impatients d’être lâchés pour un si long périple dans la montagne. La motivation et l’élan sont unanimes. Les nuages que l’aurore éclaire peu à peu sont hauts et leurs formes chahutées par les courants de l’altitude. Mais très vite, ils se disséminent et laissent place au bleu roi de l’azur. Le soleil sera toute la journée au rendez-vous, chaud, lumineux, pesant sur les besaces et les calebasses. Salvador Calvo et Vincent Delebarre se sont échappés sur les premiers relais. L’Espagnol devance de quelques secondes son poursuivant aux trois premiers check points mais Vincent, par des pauses plus courtes parvient toujours à lui disputer la tête de course. Derrière eux, les écarts se sont creusés. Bruno Bareilles, troisième à Artigues, préfère abandonner, blessé, précautionneux de ne pas compromettre ses objectifs futurs en aggravant ses maux. Adrien Séguret renoncera lui aussi au pied du col de Sencours. Au

pic du Midi, après plus de cinq heures de course, Vincent est toujours devant, Salvador est compté à une minute. Vingt minutes après leur passage sous les coupoles de l’observatoire, Emmanuel Rémy, Kenichi Yamamoto, Jérôme Challier, Benjamin Beaune, José Cornejo leur emboîtent un à un le pas, à distance respectable, pointent chacun leur tour le tableau du commissaire chargé de les pointer. Plus loin, Agnès Francastel, la Toulousaine est encore première féminine. Maria Semerjian est juste derrière elle. Le quart de la course est franchi, le soleil à son azimut. Il fait chaud, très chaud. Le tracé descendant ramène les coureurs dans la vallée, Hautacam, Villelongue. La harde d’isards aux maillots colorés dévale les pentes d’enjambées toujours alertes. De la caillasse, toujours de la caillasse. La fatigue gagne les uns, épargne encore les autres. Malheur à ceux qui, présomptueux, ont surestimé leurs premiers efforts. Vincent Delebarre porte toujours très haute la couleur verte de son maillot Queshua. Il caracole en tête, d’autant plus que Salvador Calvo, rattrapé par la concurrence, a lâché prise et finit par abandonner. A la tombée de la nuit, le leader comptabilise quarante cinq minutes d’avance sur le Japonais Kenichi Yamamoto, sans doute parti plus mesuré. La difficulté de l’effort


Grand Raid

des Pyrenees n’altère aucunement le sourire qui illumine son visage adolescent. L’outsider japonais, 33 ans, vient de terminer, en mai, troisième de l’ultra trail du mont Fuji, par ailleurs remporté par le Français Julien Chorier. Kenichi impressionne encore par sa fraîcheur. Ce qui n’est plus pour le plus grand nombre. Aux heures chaudes de la journée, au dénivelé incessant, aux ascensions tourbillonnantes qu’enchainent irrévocablement des descentes vertigineuses, se sont succédés le crépuscule, puis les profondeurs de la nuit. Le soleil a parfois eu raison des têtes qui se sont creusées pareilles à des courges que l’on évide. La tête et les jambes, le sens de la mesure, de la démesure. Les muscles des cuisses et des mollets des coureurs sont saillants, tirent, épris de crampes. La colonne vertébrale et les chevilles ont encaissé tant de coups qu’il n’est plus qu’une seule douleur au corps. Il faut endurer. L’enjeu de la course est là. Savoir se mesurer, calculer, s’économiser, distiller son effort à chaque difficulté et son potentiel à chaque heure pour arriver au bout. De Villelongue, il a fallu encore grimper le Pouy Droumide, la mi-course, le Cabaliros, puis redescendre à Cauterets. Aux deux points étapes, les abandons sont déjà nombreux. Jérôme Challier, Emmanuel Rémy, Agnès Francastel font partie de ceux qui s’y résolvent. La nuit n’est pas synonyme d’aboutissement. La lampe frontale seconde

les yeux des courageux qui poursuivent, pour la plupart hagards. Le col de Riou. Vincent ouvre en tête un cortège qui s’étire et s’égrène. Kenichi est lancé à ses trousses et comble son retard. L’avance de Vincent fond comme neige au soleil. Derrière eux, José Cornejo et Pablo Criado Taco, désormais troisième et quatrième, ont entamé eux aussi une perceptible remontée. Enfin l’espace nuit d’Esquieze-Sere est atteint au cent vingtième kilomètre. A bout de forces, Vincent Delebarre, arrivé le premier, se jette sur le premier lit. Récupérer, reprendre des forces, retrouver de l’énergie, souffler un peu, s’accorder une minute ou deux de répit. Vaincu par la fatigue, Vincent ferme les yeux, il s’assoupit, puis s’endort. Kenichi parvient au relais quelques dix minutes plus tard. Il ne s’assied pas, se désaltère, se requinque d’alimentation solide. Ses amis sont là qui le soutiennent, l’exhortent et l’encouragent. Puis il repart, sans même se douter qu’il laisse dans l’arrière salle son concurrent direct endormi et qu’il prend ainsi la tête de course, la direction des opérations et celle du chemin retour. Aussitôt, une puce, un pressentiment parviennent aux oreilles de Vincent. Il se réveille et sursaute. La masse corporelle du champion français réagit, se relève, titube et repart dans la nuit noire, deux minutes seulement derrière le Japonais. Il reste aux deux adversaires quarante


kilomètres à parcourir, Tournabaup, les cols de Barèges et de Portet à franchir… Bataille contre soi-même. A Vielle Aure, le jour s’est levé. 7h30. Plus de vingt quatre heures de course. Tout un village, toute une communauté, toute une colonie de spectateurs attendent l’arrivée du premier. Il n’y a plus de surprise, chacun sait que Kenichi Yamamoto va remporter l’épreuve. Les derniers points relais ont signalé que Vincent Delebarre, sans doute trop las, n’a pu revenir et compte désormais plus d’une heure de retard. Vincent poursuit tout de même, se préserve de la remontée des deux Espagnols. Sur la ligne d’arrivée, les deux animateurs, Patrick Anné et Patrick Fonvieille, à pied d’œuvre depuis quarante huit heures, exultent. Des cloches, comme celles qui s’agitent si communément aux cous des vaches retenues en alpages retentissent frénétiquement. Les drapeaux du sponsor Salomon flottent au vent. Madame le Maire, conseiller général, Maryse Beyrié, porte parole de la commune et de la région se montre fière et enchantée. Elle gratifie les organisateurs, les concurrents, vante les mérites, les attraits, la spécificité de l’épreuve et la beauté des paysages traversés. Le G.R.P. remporte un vif succès. Un cri ! Le voilà, au bout de la rue. Des enfants courent à ses côtés, partagent ses dernières foulées. Kenichi Yamamoto, sans dératés, remporte l’ultra trail des Pyré-

nées. L’homme parait si heureux que l’on à peine à imaginer des efforts qu’il a du fournir. Il saute, exprime sa joie, pose devant les caméras. Il part, revient, répond aux questions, se montre extrêmement disponible. Joie indicible. Une heure et demie plus tard, Vincent Delebarre franchit la ligne, beau second. Puis José Vincente Benito Cornejo et Pablo Criado Taco terminent respectivement troisième et quatrième à plus de trois heures. Maria Sermerjian, vingt-quatrième au scratch, est couronnée première dame, Anne France Julia et Laure Arribot sont ses dauphines. Trois cent cinquante deux coureurs sur les neuf cents partis la veille, parviendront, comme eux, au terme de l’épreuve. Fatigue, sérénité et satisfaction. L’ultra trail des Pyrénées. On n’y rencontre guère le moindre ours. Beaucoup de coureurs, en quête de sensations, sont venus chercher leur bonheur à la montagne et la connaissance de leurs limites. Il est de ces épreuves que l’homme, dans son exception, se plait, à surmonter. Le tout à chacun ne peut qu’admirer. Quant l’effort est indicible, comment trouver les mots pour en rendre objectivement compte ? J’ai essayé. Cent soixante kilomètres de mots alignés n’y seraient arrivés. Texte et photos : Brice de Singo.


Grand Raid

des Pyrenees Jeudi 23, 17h30 : On commence par une petite séance de sauna sous chapiteau le temps du briefing de la course. Première nouvelle d’importance : le départ est différé à 7h à cause des vents très violents attendus sur le Pic du Midi. Je crois que je préfère !! Me lever à 3h ne m’enchantait pas du tout… Mais il faut recalculer tous les temps de passage, redistribuer les piles aux points stratégiques… bref, des détails. 19 h : Chacun rentre préparer ses derniers sacs, ses ravito et déguster ses dernières pâtes !! Pic du Midi Dire qu’au mois de juin, on grelottait dans le vent et la neige et qu’il nous avait été impossible de monter au Pic. Aujourd’hui, on se croirait en plein désert : tout est sec et poussiéreux. Le vent a relativement faibli et nous permet donc de faire l’ascension jusqu’au sommet à 2800 m. On zigzague parmi les touristes mais c’est bien sympa de se croiser : on s’encourage, on évalue les distances. J’entame à peine mon ascension que Gauthier déboule comme un fou : il est vraiment parti sur des supers bases ! Je croise les gars : Rémi, Patrice, François, Joël, tout le monde est bien placé, je suis rassurée… De mon côté, je double une concurrente dans la descente et en laisse une autre un peu der-

rière au ravito. Commence une belle partie de course assez sauvage : nous étions aussi dans la neige sur cette portion !! Les cols et les paysages n’ont pas tout à fait la même allure… Le ravito d’Hautacam tarde à venir… J’ai pu faire le plein d’eau au ruisseau mais il me tarde de revoir les miens !! On se croise dans le brouillard, tout le monde me félicite, on me met un peu la pression, la 1ère ne serait pas trop loin… Surtout toujours pas d’affolement ni d’excitation !! La route est encore longue… Je suis toujours sur des bases de moins de 32 heures mais j’ai déjà mal aux articulations : cheville, genoux, ça couine ! et les longues descentes ne vont rien arranger. Retour dans la vallée Villelongue : mes équipiers préférés s’organisent, me font le plein du camel, me proposent mes friandises préférées (crème caramel, fraises tagada, bananes..) et commencent à me strapper !! A la sortie du ravito, je rejoins l’Espagnole, je la dépasse, on échange quelques mots, on se souhaite bonne course… Je suis sûre qu’elle va me mettre un vent dans la longue montée qui se présente vers le Cabaliéros… La nuit tombe doucement, il fait moins chaud, je fais la route assez seule jusqu’à Prouy Droumide en sursautant à chaque fois que ma


Le récit de Maria Semerjian

Vainqueur du 160 km

frontale éclaire une vache !! Elles restent au milieu du chemin, plantées là à regarder passer quelques fous furieux… Ma concurrente ne remonte pas, mais de toute façon, je ne peux pas aller plus vite !! Déjà dans les reco, je la trouvais longue cette descente sur Cauterets et pas de miracle cette nuit !! Mais sur la place de la Mairie, je retrouve Sandrine et ma famille. C’est sympa de veiller pour me voir quelques minutes : speed, piaillant, râlant un peu… Sandrine, ma chère partenaire d’entraînement, m’accompagne sur quelques mètres, ça me fait du bien, il reste un long long chemin… 2e partie Je me rends compte que j’ai mal aux jambes beaucoup trop tôt, mes temps de passage s’effondrent, je n’arrive pas à relancer. La nuit sur le bitume entre Aulian et Tournaboup est lente et rude ! Mais j’avance toujours, je ne m’énerve pas, je renonce petit à petit à mes ambitions chronométriques, à priori la 2e féminine est loin derrière et ne devrait pas m’inquiéter alors, il faut juste finir… Mon staff s’est élargi cette nuit, tout le monde est à mes petits soins, les bénévoles aussi, je partage quelques mètres avec les concurrents doublés ou qui me rattrapent, c’est sympa…

Enfin, je retrouve le restaurant Merlans, le col de Portet dans un brouillard à couper au couteau et les 13 derniers kilo de descente…. Heureusement mon amie Alice est là pour m’accompagner dans ce dernier tronçon : on discute, elle me tient les bâtons, elle cherche les balises dans le brouillard… bref, elle va me porter littéralement jusqu’à l’arrivée !! 2 h plus tard, on devine enfin Vignec et VielleAure et par « miracle » le mal aux cuisses diminue, les chevaux « s’emballent » (enfin, c’est un bien grand mot…) vers l’écurie. Les spectateurs m’encouragent, le speaker m’attend sur la ligne… Voilà, c’est bouclé, grand sourire à l’arrivée, j’ai gagné cette course chez les féminines, je ne vais pas bouder mon plaisir ni la joie et la fierté de mes proches !!




TRAIL

côte d’opale


TRA


TRAIL

côte d’opale

Sylvain Court

Fiona porte


Ce fût chaud ! Encore un véritable succès pour cette édition 2012 où 3000 trailers ont pris part aux 5 courses proposées par les organisateurs. Et ils auraient pu être bien plus nombreux au départ car près de 800 inscriptions ont été refusées pour cause de protection de l’environnement .. L’ambiance était donc chaude en ce dimanche 09 septembre à Wissant à l’occasion de cette 6ème édition du Trail Côte d’Opale en Pas de Calais. 24 degrés à 9h00 du matin sur la plage, les bandes du Carnaval de Dunkerque qui chantent sur la ligne de départ et les milliers de traileurs près à en découdre. Au programme 5 épreuves étaient proposées : un 7 km , un 17km, un 31km, un 42km et un 62km. Le départ en masse toujours aussi impressionnant pour envoyer les coureurs à l’assaut des Monts et des Falaises du Grand Site des deux Caps où l’on vient en famille profiter des vues exceptionnelles. Dunes, sentiers, chemins, plages, galets… les nombreuses difficultés se sont enchaînées sous les baskets des participants. La chaleur inhabituelle à cette époque de l’année dans le Nord de la France et les difficultés des parcours ont très vite usé les organismes. Beaucoup ne s’attendaient pas à souffrir autant. L’épreuve reine, le 62km, étape du Trail Tour National pour les Trails longs fut très disputée. Si le triple vainqueur de l’épreuve, Thierry Breuil, avait dû abandonner au bout de 6 kilomètres à cause d’une belle entorse de la cheville, la bataille

s’est vite engagée entre les deux membres du Team adidas, Sylvain Court et Romuald De Paepe, ainsi qu’avec le « cent bornard » JeanJacques Morros. Sur la course féminine, Fiona Porte faisait cavalier seul sur les dunes de sable. Alors que prés de 60 % des coureurs durent abandonner ou étaient hors temps, c’est Sylvain Court qui franchissait la ligne d’arrivée en vainqueur avec un chrono de 4H53 devant Jean-Jacques Morros et Romuald De Paepe. Le nordiste Michel Verhaeghe remportait lui le premier titre de champion régional en terminant 4ème. Sans surprise, Fiona Porte du club Endurance 72 s’offrait une très belle victoire, avec au passage une 11ème place au scratch et plus de 40 minutes d’avance sur sa dauphine, AnneSophie Austrui. Les deux vainqueurs ont déclaré à l’arrivée être plus fatigué qu’après avoir fait la 6000D dans les Alpes ! Le reste du peloton a franchi la ligne épuisé mais heureux de temps de paysages sublimes rencontrés sur un parcours difficile et impressionnant de variétés naturelles. En 2013, le tracé sera revu à la baisse en kilométrage mais avec un niveau de difficultés peut-être supérieur avec quelques portions de routes en moins pour garder un maximum de chemins. « Un trail à faire, à finir un jour ! » Texte et photos : Tendao


TRAIL

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Dunes, sentiers, chemins, plages, galets… les nombreuses difficultés se sont enchaînées sous les baskets des participants.


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UTMB



UTMB

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THE NORTH FACE ULTRA-TRAIL DU MONT-BLANC® LA MONTAGNE FAIT SA LOI ! C’est dans l’essence du trail et de la montagne que de s’adapter aux conditions météo. Cette année les bénévoles, les organisateurs, les traileurs ont vu leurs plans perturbés par le mauvais temps, mais tout le monde a su faire face, et tout s’est finalement bien déroulé. Malgré la suppression des principaux points hauts des parcours, parfois encombrés par des congères de 40 cm de neige comme au col de la Seigne, les organisateurs ont néanmoins tentés de conserver l’esprit original de ce sommet mondial de la course nature. François D’Haene inscrit son nom au palmarès ! Le jeune vigneron de Villefranche-sur-Saône, 28 ans, a remporté la 10e édition de l’UTMB® après une longue nuit de 10h32:36. Après Vincent Delebarre en 2004, François d’Haene du Team Salomon est seulement le 2e coureur français à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve. Du fait de conditions météo dégradées au-dessus de 2 000 m d’altitude (vent, chute de neige, froid, brouillard), le comité d’organisation avait en effet décidé quelques heures avant le départ d’établir un nouveau tracé. Un tracé uniquement sur le territoire français d’environ 100 km. « Au final, même si la course ne correspond pas au vrai tracé de l’UTMB® (168km) je me suis dit que la plupart des prétendants seraient là quand même, et que la bagarre pourrait avoir lieu » dira François avant le départ. « J’ai décidé de participer à cet UTMB raccourci parce que j’ai organisé ma saison autour de ce rendez-vous et il était très difficile pour moi de reporter ma préparation sur un autre objectif. J’ai beaucoup investi dans sa préparation. Passé une légitime déception à l’annonce de ce changement d’itinéraire, j’ai tout mis en œuvre pour me remotiver, m’adapter à la nouvelle situation et en tirer le meilleur parti possible. Après mon abandon sur blessure l’an dernier j’avais très envie de tourner la page. C’est fait et j’en suis très heureux même si j’aurais préféré que la course se déroule sous sa forme habituelle.» « Je suis parti vite, avec l’envie de tout donner et sans me poser des questions.



UTMB

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Les conditions étaient particulièrement difficiles avec la pluie se transformant en neige en altitude et des sentiers très boueux et glissants nécessitant de rester très concentré pour éviter les chutes. J’ai commencé à croire à ma victoire à partir des Houches au 71ème kilomètre. Jonas Buud pointait alors à 18 mn et Michael Foote à 44 mn. J’ai bénéficié tout au long du parcours du soutien de ma famille, des responsables et nombreux coureurs du team Salomon et d’une foule d’amis connus et inconnus. C’est à eux tous que j’ai pensé à l’arrivée et avec qui je partage ma victoire. » Le Suédois Jonas Budd finira second à une demi-heure du vainqueur, profitant des nombreux abandons. Jonas Budd a un palmarès impressionnant sur route : trois fois 2ème des mondiaux de 100km sur route, 4e du marathon des Comrades en 2011, et un record sur marathon à 2h22… Engagé pour la première fois sur un 100km en montagne (même s’il a aussi remporté 6 fois l’Apine Swiss Marathon de Davos), Budd aura souffert pour conserver sa place. « Sur la fin de course, j’étais exténué, et plus trop lucide». Il aura néanmoins résisté jusqu’au bout à la tornade d’Outre Atlantique, Mike Foote (USA) qui aura terminé la course en trombe pour remonter sur le Suédois. Il prendra finalement une belle 3ème place. Lizzy Hawker imbattable ! Chez les filles, l’anglaise Lizzy Hawker, figure emblématique du team The North Face, est entrée un peu plus dans l’histoire de l’UTMB en remportant une 5ème victoire : 12h32 d’effort pour une 16e place du scratch, seulement 1h59 après le 1er homme et devant de nombreux favoris masculins. Une course gagnée au mental après des blessures récurrentes en début de saison. C’est une performance exceptionnelle diront tous les spécialistes du trail qui l’estiment, aujourd’hui, hors de portée sur cette course mythique. 44 minutes plus tard, l’une des meilleurs spécialistes italiennes d’ultra fond, Francesca Canepa franchit la ligne en seconde position (Elle remportera quelques jours plus tard les 330km du Tor des Géants).

Lizzy Hawker

Place maintenant à l’édition 2013… où chacun espère avoir le soleil au rendez-vous, mais c’est la montagne qui décide ! Texte Generation-Trail / infocimes, Photos : Génération-Trail / Franck Oddoux / Pascal Tournaire. Michael Foote


François D’Haene




CCC



CCC

®

Castaner et Greenwood domptent la météo ! L’Espagnol Tofol Castañer a perpétué la tradition des victoires espagnoles sur les courses de l’Ultra-Trail, en remportant vendredi en début de soirée la CCC®, en moins de 9 heures. Issu de la piste et de la route, le petit gabarit de l’Ile de Majorque remporte sa première grande victoire dans le monde du trail, après avoir remporté le titre européen de course en montagne en 2010. Castañer, 40 ans, a figuré d’emblée dans le peloton de tête de la course. Lui et les 1913 partants de cette CCC® 2012 ont affronté des conditions de course épouvantables, notamment dans le grand col Ferret, où la neige a rapidement fait son apparition, doublé d’un vent frigorifiant, et d’un brouillard à couper au couteau. Dans cette atmosphère, le Français Erik Clavery, qui semblait pouvoir contenir l’Ibérique, s’est égaré. Un effort de trop pour le champion du monde de trail 2011, qui finira par abandonner. Derrière un magnifique mano a mano a eu lieu entre Nicolas Pianet, double vainqueur du Marathon du Mont- Blanc, Mikael Pasero, et Seb Camus. Chez les filles, l’Ecossaise Ellie Greenwood, vainqueur de la Western States en juin dernier, l’emporte au terme de 11h17:24 d’effort devant les deux Françaises Maud Combarieu (2e à 34 minutes) et Maud Gobert (3e à 39 minutes). Encore inconnue en France, son important palmarès Outre Atlantique (1ère American Rivers 50 - 2011 et 2012 et 1ère Canadian Dead race 100 - 2010) présageait d’une belle victoire.

Texte Generation-Trail / infocimes, Photos : Génération-Trail / Franck Oddoux / Pascal Tournaire.

Tofol Castañer


SĂŠbastien Camus


TDS



TDS

®

Dawa Sherpa en patron ! Une fois de plus, Dawa Sherpa a montré tout son talent sur les sentiers alpins. Après sa superbe victoire 6 jours auparavant sur le 80 km du Grand Raid des Pyrénées, il s’impose cette fois-ci sur le 112 km des Traces des Ducs de Savoie. « C’est vraiment un grand bonheur de l’emporter aujourd’hui. C’est vraiment une belle course, je me suis régalé toute la journée, le parcours m’a vraiment plu ». dira Dawa sur la ligne d’arrivée. Il boucle le parcours dans un temps de 14h37 et devance les deux compères du Team Lafuma, Antoine Guillon et Lionel Trivel qui franchissent la ligne d’arrivée ensemble après 15h05 d’efforts. « Vu les conditions difficiles, on a décidé de rester ensemble » expliquera Antoine Guillon. « Dawa a été plus fort que nous. Nous l’avons eu en point de mire au niveau du col du Tricot, et là, on a compris qu’on ne reviendrait plus ». Suivent au classement, Pablo Manuel Villa Gonzalez, Ryan Baumann, Damien Trivel, Christophe Le Saux... Chez les filles, belle victoire d’Agnès Hervé en 19h07 devant Juliette Blanchet (19h40) et Alessandra Carlini (20h32). Antoine Guillon


Ils sont près de 1400 à avoir pris le départ depuis Courmayeur en Italie, et ils ont dû aussi affronter des conditions météo très difficile. Une pluie qui s’est mise à tomber après 1h00 de course et qui a accompagné les coureurs tout au long du parcours sans oublier le brouillard et le froid. D’autant plus de mérite pour tous ces traileurs qui seront finishers 2012 ! Texte Generation-Trail / infocimes, Photos : Génération-Trail / Franck Oddoux / Pascal Tournaire.


PTL

TM

La PTL™, elle aussi, a connu quelques heures difficiles, à jongler avec une météo exécrable, et à devoir anticiper des situations périlleuses. Si l’ascension des principaux sommets, comme le col de l’Ane, à 3 033 m - le plus haut col du parcours -, a laissé aux 67 équipes engagées un souvenir inoubliable, la nuit du vendredi au samedi a été plus que chaotique. Seules 5 équipes sont parvenues au sommet du col de la Seigne (2 516 m), avec de la neige jusqu’aux genoux. Le reste du peloton a été dévié du parcours initial, empruntant alors le parcours de l’UTMB® en sens inverse.

Texte Generation-Trail / infocimes, Photos : Génération-Trail / Franck Oddoux / Pascal Tournaire.





Michel Lanne

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« Le parcours est très technique avec des passages difficiles, une succession ininterrompue de montées et descentes dont certaines droit dans la pente. La présence de nombreux rochers et cailloux exigent une vigilance extrême. Cet ultra ne ressemble à aucun autre et fait partie des plus durs. Les paysages traversés sont magnifiques avec une alternance de prairies fleuries, de lacs, pierriers et pics. » Ce commentaire de Michel Lanne, vainqueur du 112km, résume bien l’Andorra Ultra Trail et quelque soit la distance que l’on choisi de faire. Une épreuve qui invite chaque traileur à un voyage hors du commun. Si Oscar Perez Lopez et Nerea Martinez ont remporté la Ronda Dels Cims de 170km, si Michel Lanne et Leire Iruretagoyena s’imposent sur le 112km, si Julien Jorro et Sébastien Buffard franchissent ensemble la ligne d’arrivée du 83k, si la Basque Gwenaëlle Bidondo est la première féminine du Celestrail (83km) et si Nicolas Darmaillacq et Michèle Lodge s’adjugent le 35km… au final, chaque finisher est un vainqueur ! Alors si vous recherchez un défi pour 2013, l’Andorra Ultra Trail est fait pour vous… Le clin d’œil : Lors de la remise des prix, Oscar Perez Lopezl a ému tout le public en offrant la moitié de sa prime à l’organisation pour la continuité de l’épreuve..

Texte Génération-Trail, photos : Cims Màgics.



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Classement individuel et par équipes Ouvert aux randonneurs


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Pour toute autre information


Sierre-Zina


al

Veni, vidi, vici. César l’a dit, Costa l’a presque fait. Et les trailers français, s’ils ne caracolaient pas en tête de cette course de montagne mythique, sont loin d’avoir démérité sur un format qui leur était plutôt défavorable. Ils sont venus, ils ont vus… et ils ont aimé !


Patrick Bringer

Fabien Antolinos

Sandrine Motto-Ros

Sierre-Zina Dans le peloton massé sur la ligne de départ, un œil aiguisé pouvait distinguer huit maillots tricolores. Sous les couleurs de la France, huit trailers s’apprêtaient à s’élancer dans une ascension aussi célèbre qu’éprouvante : Sierre-Zinal, tout simplement la doyenne des courses de montagne européennes et le rendez-vous des meilleurs spécialistes continentaux de la discipline. Autant dire que les membres de l’équipe de France de trail, plutôt adeptes des profils irréguliers et des efforts de longue haleine,

n’avaient pas franchement de pression. D’ailleurs, une fois n’est pas coutume, aucun d’entre eux ne s’était réellement fixé d’objectif. « L’idée était surtout de rassembler l’équipe et non de viser une performance », affirmait Philippe Propage, entraîneur national. « Comme nous incitons les athlètes à moins courir plutôt qu’à multiplier les compétitions, nous avions choisi un format de course qui n’allait pas à l’encontre de leurs objectifs personnels. »


Erik Clavery

s

Emmanuel Gault

al Et ces derniers n’étaient pas des moindres puisque Manu Gault préparait alors l’UTMB, Maud Gobert et Sandrine MottoRos la CCC et Erik Clavery la TDS, tandis que Patrick Bringer et Fabien Antolinos sortaient tout juste de la 6000D et que Nathalie Mauclair enchaînait les manches du TTN. 9 heures pile aux horloges (ah, la légendaire précision suisse !). En ce dimanche matin 12 août, une horde déchaînée était

lâchée sur une portion de bitume avant de poser les pieds sur les sentiers plutôt abrupts d’un parcours de 32km, 2200m de dénivelé positif et 800 m de dénivelé négatif. Aux avant-postes, de véritables avions s’envolaient vers la victoire en luttant voracement pour les premières places. Tandis qu’un mano a mano sans pitié opposait le suisse César Costa, l’italien Marco de Gasperi et le mexicain Jose David Cardona (dont le frère courait au même moment le marathon aux Jeux


Olympiques de Londres !), les trailers français menaient leur petit bonhomme de chemin en gérant leur effort, parfois tant bien que mal. « J’ai fait de mon mieux mais ce n’était pas évident 15 jours après la 6000D », confiait Patrick Bringer à l’arrivée. Quelques instants après lui, Fabien Antolinos en terminait à son tour, satisfait de son temps mais lucide sur les exigences d’une telle épreuve : « ça envoie, ça va vraiment super vite. Il aurait fallu plus de fraîcheur et plus de vitesse. Je voulais faire moins de 3 heures, je l’ai fait. » Erik Clavery franchissait la ligne, bientôt suivi par Manu Gault, qui assumait alors une lourde charge d’entraînement en vue de l’UTMB, confirmait la nature « très dure et très relevée » de ce format de course où il avouait ne pas exceller mais dont il vantait les vertus. « Cela permet indéniablement de travailler la vitesse et la puissance. On est ainsi confronté à un autre type de haut niveau que celui auquel on est habitué. Cela remet les pendules à l’heure », confiait Manu qui allait enchaîner dès le lendemain avec une longue sortie d’entraînement dans le massif du Mont Blanc. Sous le maillot tricolore féminin, l’atmosphère était plus mitigée. Après s’être offert une petite escapade sur un sentier pas vraiment balisé, Maud Gobert rattrapait le parcours sans perdre de place… mais sans pouvoir en grappiller. « Je suis déçue de m’être trompée et d’avoir perdu

4 à 5 minutes mais c’est le jeu. Je me suis un peu laissée prendre par la vitesse au départ mais je suis contente de ma course », évoquait Maud sans chercher d’excuse à son erreur d’itinéraire. A quelques foulées, Nathalie Mauclair payait son ascension rapide en rétrogradant de quelques places dans la descente technique et unanimement qualifiée de difficile. Désappointée de n’être pas parvenue à entrer dans le top 15, Nathalie Mauclair n’était pourtant pas aussi désorientée que Sandrine Motto-Ros dont la performance ne reflétait pas la qualité sportive. De là à conclure que les filles sont plus exigeantes envers elles-mêmes que leurs homologues masculins, il n’y a qu’une foulée que l’on ne franchira pas ! Quel bilan tirer de cette expérience atypique pour des trailers ? « Je me refuse à dresser un bilan dans la mesure où il n’y avait pas d’objectif », assénait Philippe Propage avec sa spontanéité habituelle. « Nous savions que nous ne serions pas devant. Dans ce contexte de très haut niveau et sur un format peu favorable pour eux, nos athlètes ont très bien tiré leur épingle du jeu. » Quant aux coureurs, ils plébiscitaient l’initiative de la FFA : au-delà de l’intérêt purement sportif, ils saluaient l’importance des regroupements de l’équipe nationale pour créer et renforcer les liens entre ses membres. Une cohésion précieuse en vue des championnats du monde 2013.

Texte Marie Paturel - Photos : Lionel Montico / Philippe Gratier

Sierre-Zinal


Maud Gobert




TO M. Gazzola

Le Tor est vraiment pour les GĂŠants !


OR DES TOR DES GÉANTS


Tout a commencé dimanche 9 septembre, sous un beau soleil à 10h00 où ils étaient 629 au départ. Puis la course a connu des rebondissements avec 2 arrêts momentanés de course. Le premier dans la nuit de mardi à mercredi dû à un éboulement après le refuge de Barmasse puis le second à cause des conditions hivernales au dessus de 3 000 m à partir de mercredi 12. Mais ces conditions n’ont pas empêché l’espagnol Oscar PEREZ de remporter l’épreuve avec le meilleur temps enregistré dans l’histoire du Tor : 75 heures et 56 minutes. A son arrivée, devant un public nombreux et chaleureux, il a déclaré : « J’avais en effet une stratégie de course, car les études scientifiques ont montré qu’il est bien de partir très vite, pour pouvoir se relaxer ensuite... C’est ce que j’ai fait au risque de le payer par la suite. Il y a un jeu qui s’installe en tête et très vite la course s’est jouée à trois. Oscar a tout de suite été le plus rapide ! Christophe descend plutôt bien et je monte plutôt mieux, chacun tire le meilleur parti de l’autre mais toujours avec un super esprit ! C’est la course la plus dure et la plus belle au monde. Je respecte tout autant les finishers, que ceux qui abandonnent, car c’est vraiment dur.

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OR DES TOR DES GÉANTS


Dans le milieu du trail, elle va encore faire parler d’elle ! Mon moment le plus fort restera ma rencontre avec un monsieur de 70 ans qui m’a soutenu pendant 1 kilomètre m’aidant à reprendre espoir et rattraper le premier. » Et la victoire est d’autant plus belle que l’espagnol n’a bénéficié d’aucune assistance. Le 2e et premier français est Grégoire MILLET, en 78 heures et 50 minutes améliore lui aussi le temps de référence réalisé par Jules-Henry GABIOUD l’année précédente qui était de 79 heures et 58 minutes. Christophe LE SAUX monte sur la troisième marche du podium. « Vraiment Oscar était le plus fort, il a fait une très belle course. C’est toujours un plaisir de courir dans la Vallée d’Aoste avec les valdôtains qui nous encouragent sur tout le parcours. Vraiment une super ambiance ! Arrivé 2e en 2011, 3e cette année, il faut que je revienne pour la 1ère place ! » Avec Pablo CRIADO TOCA (4ème) et Franco COLLE (5ème) ils seront les seuls coureurs à n’avoir subi aucune modification de parcours dû aux intempéries.

TO


OR DES TOR DES GÉANTS


Francesca Canepa s’offre une place dans le Top 10 ! Chez les femmes, grosse performance pour l’italienne Francesca Canepa, qui a pris la tête de course dans les premiers kilomètres pour toujours être placée dans le top 10 ! Aucune des autres filles ne viendra l’inquiéter. Elle franchit la ligne d’arrivée après 85h33 minutes de course et une 7ème place au sratch ! « Je suis vraiment contente, car c’est une belle aventure, très très dure ! Le moment le plus difficile a été à la Thuile (17 km) au début de la course, je ne me sentais pas bien du tout. Ensuite, c’était plus tranquille. Je n’avais pas planifié mes temps de repos et en fait les arrêts de course obligatoires ont permis un repos obligé et très profitable !» Si pour les 73 premiers (69 hommes et 4 femmes) la ligne d’arrivée a pu être maintenu à Courmayeur comme initialement prévu, pour tous les autres concurrents elle a été avancée à Saint-Rhémy-en Bosses (303 km). En effet suite aux conditions hivernales, le passage du dernier col du parcours, le col Malatra était devenu trop dangereux et l’organisation a préféré, pour une sécurité optimale, stopper la course juste avant. Francis De Stefani, a été le dernier concurrent à franchir cette nouvelle ligne d’arrivée après 138 heures et 59 minutes de course, soit 6 nuits et 7 jours pour parcourir les 303 km, 23 000 m de dénivelé et 24 cols à plus de 2 000 m ! À 66 ans, il a été accueilli par les deux vainqueurs…

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OR DES Francesca Canepa

TOR DES GÉANTS


TO Oscar perez lopez Texte : Generation-Trail Photos Enrico Romanzi / Stefano Torrione

grĂŠgoire millet


TOR D OR DES TOR DES GÉANTS La 3ème édition s’est achevée avec une cérémonie de clôture particulièrement festive, pleine d’émotions et de bonne humeur. Les 392 finishers ont traversé Courmayeur sous les applaudissements d’un public venu en nombre et chacun d’entre eux est monté sur les marches du Jardin de l’Ange à Courmayeur, devant l’admiration du public et des vainqueurs ! Car dans ce genre de course longue distance si l’exploit des premiers est exceptionnel, celui de tous ceux qui ont bouclé le Tor des Géants en moins de 150 heures ne l’est pas moins !

Rendez-vous en septembre 2013 pour la 4ème édition de cette course hors norme !



Le numéro de Mag’Generation-Trail sera en ligne

Début DECEMBRE 2012

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