GENERATION-TRAIL
MAGAZINE
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LES REPORTAGES
UTMB / CCC Grand Raid des Pyrénées Belle Île en Trail Défi de l’oisans Ultra 6000D La Grande Traversée des Alpes La Traversée des Pyrénées Trail des Hauts Forts Ultra-Trail Sancy/Mont-Dore Trail National Côte d’Opale Al Andalus Ultra-Trail Les Trails à venir…
Dossier : Les Parcours Numériques
ENTRAÎNEMENTS TESTS MATOS, TENDANCES, La société STEM par Vincent Delebarre
oct-nov 2010
WWW.GENERATION-TRAIL-MAGAZINE.COM
La Romeufontaine LES 15 & 16 JANVIER 2011
tRaiL suR neige 14, 25 & 40 kms
Infos 04 68 30 68 30 www.traildefontromeu.com
EDITO >
Quel belle fin d’été ! Comme nous, vous avez sans doute, passé en grande partie à courir les chemins, à la découverte de notre belle France... à moins que l’appel du farniente n’ait été le plus fort. Ce choix se respecte aussi... Dans ce numéro très alpin, nous vous proposons donc de revivre ces instants, ou de rattrapper votre retard, grâce à un kaleidoscope d’épreuves, des plus intimistes avec la Grande Traversée des Alpes et le Défi de l’Oisans aux plus pléthoriques avec l’UTMB, mais toutes pleines de passions et de défis humains. Pour vous donner envie de repartir du bon pied pour cette rentrée. Une rentrée qui rime certes sans doute avec reprise d’activités professionnelles plus intenses qui permettent un peu moins facilement les longues échappées mais aussi avec de beaux rendez-vous automnaux, parmi lesquels les dernières manches du TTN mais pas seulement : les courses nature pullulent littéralement partout dans l’hexagone, et certaines petites épreuves discrètes et «locales» vous permettront aussi de découvrir de jolis coins de campagne ou de montagne. Bref, après un été chargé, gardez le cap !
La rédaction
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SOMMAIRE PARCOURS GENERATION-TRAIL MAGAZINE
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TENDANCES
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ENTRAINEMENTS
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Directeur de la publication : Fabrice Breton Rédacteur en chef : Sylvain Bazin
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Conception graphique - réalisation : L’agence de communication Peggy Chopin www.design-peggy.com - 06 74 29 48 25 Ont participé à ce numéro : Marco Delorme, Patrick (Runninf Café), Benoît De Préville, Vincent Delebarre, Tendao, Pierre Horeau, Hervé Fitte-Rey, Emmanuel Parentin, Coralie Jourde Photo de couverture :
CPLVR Contact : Tèl : 06 42 72 68 62 contact@generation-trail.com 44
TRAILS LOINTAINS
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Entraînements................................... p. 6-7 Tests Matos : ..................................... p. 8-11 Tendances ......................................... p. 12-15
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TRAIL IN FRANCE.............................. p. 17 La Traversée des Pyrénées............... p. 18-27 Trail National Côte d’Opale................ p. 28-29 Ultra 6000D........................................ p. 30-31 La Grande Traversée des Alpes......... p. 32-37 Ultra Trail Sancy/Mont-dore.............. p. 38-43 Trail des Hauts Forts......................... p. 44-45 UTMB / CCC....................................... p. 46-67 Grand Raid des Pyrénées................... p. 68-75 Belle Île en Trail................................ p. 76-81 Défi de l’Oisans.................................. p.82-85
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Dossier: Les parcours numériques.... p. 86-91
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Présentation : la société STEM.......... p. 92-93
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TRAILS LOINTAINS............................. p. 95 Al Andalus Ultra-Trail....................... p. 96-97
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TRAILS à venir................................... p. 98
TRAILS A VENIR
> REFUGE
A 5
ENTRAINEMENTS
Nano entraînement : info ou intox ? Revenons sur un sujet qui a animé les forums de course à pied peu avant l’été : le nano entrainement ou entraînement à très haute intensité (High Intensity Interval Training : HIIT)… En effet, suite à la publication d’un article du professeur Guy Thibault à ce sujet, le débat a été lancé : il semblerait que l’on puisse augmenter son potentiel aérobie (potentiel d’endurance) en effectuant des sprints courts à très haute intensité, ce qui permettrait de plus de déstocker nos lipides circulants(Après un repas, de grosses particules de lipide circulent dans le sang avant de se fixer sur différents tissus quand ta digestion se termine). De nombreux coureurs y ont vu un entraînement de développement de la VO2max à moindre frais, peutêtre une manière de se faire moins mal physiquement et psychologiquement. Tout d’abord, rappelons le principe : il s’agit d’effectuer environ 8 à 12 accélérations supramaximales à 170% de PMA (Puissance Maximale Aérobie) (maximale c’est 100%, supramaximale c’est au dessus du maximum) 6
d’une durée de 10 à 20 secondes chacune avec 4 minutes de récupération entre les répétitions. Cet entraînement doit avoir lieu 3 fois par semaine pendant deux semaines afin d’observer des améliorations significatives sur la VO2max. En fait le fait d’exercer des effort maximaux favoriserait l’augmentation de l’activité des enzymes oxydatives (citrate de synthase) et glycolytiques qui permettent d’augmenter l’ATP (énergie nécessaire à la contraction musculaire). De plus, l’HIIT permet d’utiliser les lipides au détriment du glycogène. Méthode révolutionnaire d’entraînement pour certains et foutaise pour d’autres… Le site volodalen édite un article contradictoire d’après une étude de l’entraineur Cyril Gindre sur des coureurs de 800 m dont les qualités aérobies et anaérobies montrent une opposition quasi en inversement proportionnelle. Autrement dit, le développement d’une qualité est au détriment de l’autre..
Les temps d’entraînement sur ce genre de travail étant beaucoup plus court et les récupérations complète, l’impact psychologique se fait ressentir car beaucoup moins contraignant. En bref, on irait moins à reculons sur ces séances et en plus on gagnerait du temps pour le consacrer à autre chose ! Que peut-on dire en dire pour l’instant? - L’Interval Training court à Haute Intensité permet de limiter la baisse du glycogène et utilise surtout les lipides, ce qui contribue à retarder l’épuisement des stocks de glycogène. - Il a des effets important sur la puissance aérobie. - Ce genre d’exercice qui s’adresse à des coureurs en bonne forme est moins adapté pour les quarantenaires. En effet, ces efforts supramaximaux imposent une activité cardiaque intense. De même, cet exercice fait en course à pied nécessite une structure musculaire solide et ne doit pas être commencé avant une bonne préparation physique générale. - Cet exercice s’adresse surtout à des coureurs qui sont « techniques » et savent courir en sprint sans risque. Attention aux claquages… Cet entraînement nécessite un échauffement long, particulièrement des chaînes postérieures. Cet article remet en cause donc les résultats prometteurs des nano entraînements et une hypothèse s’en dégage : les sujets pris pour le protocole sur les nanos étaient peu entraînés et par conséquent, qu’ils fassent des nano entraînements ou tout autre exercices, leur VO2 augmenterait inexorablement.
Marco Delorme
Alors vous me direz, c’est bien beau tout ça, mais qui croire ? Pour l’instant l’expérience a été faite avec, rappelonsle, des sujets peu entraînés. Qu’en serait-il si l’expérience était menée avec des coureurs de longue distance, avec de très bons athlètes, voire des athlètes de haut niveau ? L’expérience reste à faire, si on veut avancer sur cette piste qui pourrait s’avérer un nouveau type d’entraînement avec des gains non négligeables sur la planification du coureur. Effectivement, le coureur de trail à un plan d’entraînement particulièrement chargé. Si l’Interval Training à Haute Intensité se montrait efficace pour les trailers il serait non seulement un gain de temps dans le planning donc plus de temps pour récupérer ou perfectionner le geste technique.
En conclusion : N’oublions pas qu’il y a encore 25 ou 30 ans on ne concevait pas un temps au marathon sans passer de nombreuses heures par jour à courir. Aujourd’hui, on sait qu’un travail de qualité permet d’alléger les heures d’entraînement. Alors peut-être est-ce le début d’une révolution de l’entraînement de l’endurance… ?
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TESTS MATOS
CAMELBAK
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OCTANE XCT Avec le modèle Octane XCT, la marque américaine Camelbak, leader historique dans les système d’hydratation sportifs, cherche à se tailler une part du gâteau dans l’univers du trail où elle semblait assez discrète jusqu’à présent, notamment en Europe. Et on peut dire que ce sac possède des arguments pour faire mouche: tout d’abords sa légèreté, qui en fait un compagnon de route particulièrement discret sur les épaules, ensuite son confort et son ergonomie, il épouse avec douceur les épaules et se règle facilement, sans frottements. Sa poche à eau (2 litres) de grande qualité, à l’ouverture et l’accès facile, est aussi un atout. Bien sûr sa taille (volume total 3,8 litres) permet de stocker juste ce qu’il faut pour la plupart des ultras. Une poche zippée verticale, deux larges poches ventrales, un cordon de serrage pour coincer une veste. Simple et efficace. On regrettera juste que l’accès aux poches ventrales soit un peu difficiles, celles-ci étant très en arrière du buste (ce qui leur permet en revanche d’être bien calées sur les hanches sans désagrément) ainsi que l’absence de sifflet intégré.
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OCTANE XCT • Tissus : 70 D MINI RIPSTOP, 230 D TAFFETA et 420D NYLON enduis PU1000 mm résistance à l’ eau • DOS : SYSTEME AIR CHANEL • BRETELLES : SUSPENTION INDEPENDANTES • POIDS : 320 gr • CEINTURE : 25 mm 840D avec 2 poches • CAPACITE : 3,8 L • RESERVOIR : 3 L avec système QUICK LINK Prix : 55 euros
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OCTANE LR OCTANE LR fait spécialement pour le running grace à sa poche à eau sur les hanches • Tissus : 70 D MINI RIPSTOP, 230 D TAFFETA et 420D NYLON enduis PU1000 mm résistance à l’ eau • DOS : SYSTEME AIR CHANEL • BRETELLES :MESH ULTRA LIGHT 30D MESH • POIDS : 360 gr • CEINTURE : 25 mm 840D avec 2 poches • CAPACITE : 9 L • RESERVOIR : 3 L avec système QUICK LINK Prix : 85 euros
Notre avis : Testé sur le 83 km du Belle île en Trail ce sac d’hydratation a tout pour plaire. Il épouse parfaitement le dos, très légé et très pratique. Sa poche d’eau qui se trouve dans le bas du sac et à l’horizontale contribue au confort et permet de libérer des espaces de rangements. Les poches sont assez grande pour emmener les gels et autres barres de nutrition. Pour conclure c’est certainement l’un des sacs les plus aboutis. Dommage que le sifflet ne soit pas prévu... Mais avec ce sac, Camelbak devrait séduire de nombreux coureurs !
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TESTS MATOS
CHAUSSURES flyrock FLYROC 310 La marque anglaise Inov 8, diffusée en France par Raidlight, prône le minimalisme et le près du sol, tout étant fait pour que le pied soit libre, l’accroche optimale et le déroulé sans contrainte. A cet égard la Flyrock 310 est un des fleurons de la gamme. Légère, accrocheuse, ce chausson de course vous emmenra sur tous les sentiers. Son accroche fera merveille sur terrains gras et boueux et s’accomodera des pierriers. L’amorti n’est pas le point fort de la bête. Son confort de chaussage est par contre appréciable. Enfin son laçage est précis mais doit être bien ajusté pour bénéficier réellement des qualités de stabilité et de dynamisme de ce modèle dédié aux gabarits plutôt légers, moins de 75 kilos. Elle résiste bien dans le temps à une utilisation intensive. • Poids : 310 g • Prix : 115 euros http://www.raidlight.com/boutique
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CHAUSSETTES PODYCONCEPT THYO pody air trail / PODY AIR RUN Avec ces deux modèles dédiés au trail et à la course à pied Thyo offre des produits de très bonne qualité, plutôt légers et qui garantissent un bon confort ainsi qu’un bon maintient sur le pied. A l’usage elle semblent également plutôt résistantes. On a noté une bonne protection contre les frottements. Le modèle Pody Air trail, plus résistant et renforcé, doté d’un maintien de cheville peu marqué mais présent, sera plus adapté aux longues escapades tout-terrains. Le modèle est plutôt à réserver aux entrainements et courses sur terrains peu techniques, on appréciera alors sa légéreté. Les deux modèles sont dotés du concept Pody Air qui garantie une évacuation optimale de la transpiration grâce à des canaux disposés sur et à l’intérieur de la chaussette. Il existe une version féminine pour les deux modèles ainsi que différents coloris. • Prix : 14,90 euros (Pody Air Trail) et 14,50 euros (Pody Air Run) http://www.autourdespieds.com/boutique/liste_rayons
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TENDANCES
CHAUSSETTES CEP CEP >
Les chaussettes CEP sont parmi les plus techniques et les plus abouties sur le marché en pleine expansion de la compression ; issues du milieu médical, elles offrent en effet une qualité structurelle hors paire qui garantie un meilleure maintient et un retour veineux optimisé. Le confort est bon, grâce notamment aux renforts talons et bout de pied et la gamme s’élargit avec de nouveaux coloris. • Prix : 42 euros pour le modèle progressive compression.
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CAMELBAK
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OCTANE 18 X OCTANE 18 X : Idéal pour trail running par sa modularité • Tissus : 70 D MINI RIPSTOP, 230 D TAFFETA et 420D NYLON enduis PU1000 mm résistance à l’ eau • DOS : SYSTEME AIR CHANEL • BRETELLES : SUSPENTION INDEPENDANTES • POIDS : 450 gr • CEINTURE : 25 mm 840D avec 2 poches • CAPACITE : 16 L extension ouverte : 21 L • RESERVOIR : 3 L avec système QUICK LINK
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denaley dc DELANEY DC Ceinture double porte bidons • CAPACITE : 2 X 0,75 • POIDS : 260 gr • TISSUS : 70D DIAMOND CLARUS • DOS : mousse avec mesh • BOUTEILLES : 2 de 0 ,75 • CEINTURE : avec double ajustage avec 2 portes produit énergétique. Notre avis : un maintien parfait dans le bas du dos. Idéal pour les entraînements ou pour les courses. Ne nécéssite pas le besoin de porter un sac d’hydration.
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race back RACE BACK Gilet thermo régulateur zippé • POIDS : 160 gr taille medium • 100% POLYESTER + MESH : 75% POLYESTER / 25% ELASTANE • RESERVOIR 2 L • TAILLES : HOMME S M L XL / FEMME S M L • COLORIS : BLANC. Notre avis : idéal pour les séances d’entraînements.
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TENDANCES
MBT : the anti-shoe athletic La gamme « Athletic » des anti-chaussures MBT a été spécialement conçue et développée à l’attention des sportifs de haut niveau pour leur permettre de limiter les risques de blessures liées à la pratique du sport et accélérer la récupération après les entraînements et les compétitions. Des bénéfices vraiment adaptés aux trailers. Les MBT agissent de façon positive pour pallier les effets négatifs générés par les efforts physiques intenses des trailers. Efforts physiques auxquels il faut bien évidemment ajouter l’hostilité de ce format de compétition : • les sols irréguliers générant des appuis instables, des chocs à répétition, • l’altitude qui agit directement sur les organismes déjà rudement éprouvés, • l’obscurité et l’acuité visuelle altérée, • la fatigue accumulée par les heures d’effort. Que ce soit en complément des programmes d’entraînement, en récupération active après les compétitions ou au quotidien, les MBT retranscrivent précisément ce que la cheville est amenée à réaliser pendant la course : enroulé et déroulé, répartition des pressions et absorption des chocs, développement de la proprioception et de la sensorimotricité. En sollicitant particulièrement les jumeaux, véritables pompes sanguines, les MBT optimisent l’élimination des toxines et contribuent à améliorer le retour veineux. Ceci est important pour les trailers car ils font souvent face à des problèmes de forte concentration d’acide lactique, conséquence directe des efforts longs et intensifs. Enfin, au chapitre des bénéfices constatés, il convient de souligner ce que le port des MBT permet d’obtenir au quotidien. En agissant directement au niveau de l’instabilité des appuis, MBT génère une véritable réaction en chaîne dont l’effet immédiat est de redresser la posture : • le buste est plus droit, • la tête les redresse instantanément et les douleurs cervicales sont soulagées, • la cage thoracique s’ouvre, • la musculature lombaire est décongestionnée. 14
Au final, les bénéfices sont nombreux : • augmentation de la capacité d’endurance, développement de la proprioception et de la sensorimotricité, • optimisation du mouvement et amélioration de la technique de course, • régénération plus rapide après l’effort, • renforcement de la musculature posturale. Témoignage Selon Nicolas Mermoud (5 participations à l’UTMB, 3ème de l’UTMB 2007) : « Pour être performant dans le Trail, développer de réelles qualités de proprioception et de sensorimotricité est indispensable pour s’adapter à tous les types de terrains. L’instabilité des appuis est permanente. L’altitude, la vitesse, la fatigue et la pénombre modifient sans cesse les repères. Développée par MBT, cette nouvelle technologie de semelles «bio-mécanisées» apporte des bénéfices immédiats pour tout type de coureur dans ses déplacements quotidiens ou en récupération : instabilité permanente permettant l’amorti, enroulé et déroulé du pied, travail en récupération active et renforcement de la musculature périphérique des chevilles et des genoux! MBT est désormais LE complément indispensable de mes performances avant et après l’effort ! ». Nicolas Mermoud a bouclé l’UTMB 2007 en 22h 30 mn 51s. MBT remercie Nicolas Mermoud pour son témoignage et l’encourage chaleureusement pour son 6ème UTM. L’adresse de quelques boutiques : • LYON - Boutique MBT 1 rue du Plat - 69002 Lyon - Tél : 04 78 71 06 58 • PARIS - Boutique MBT 5 rue de l’Odéon - 75006 Paris - Tél : 01 43 29 89 05 110 rue de Miromesnil - 75008 Paris - Tel: 01 53 75 35 24
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ZOOM SUR LES MBT Les MBT sont des chaussures physiologiques utilisées par les sportifs de haut niveau dont les performances agissent dans plusieurs domaines fondamentaux. Des études menées en médecine du sport démontrent que 50 % des blessures sportives concernent les membres inférieurs. Les MBT sont les premières chaussures physiologiques ayant un effet positif sur tout le corps, sa posture et sa musculature. Ces chaussures doivent leur spécificité bénéfique à la conception particulière de leur semelle, le Sensor Masaï. Résultat : les MBT génèrent une instabilité permanente qui exige une adaptation musculaire constante. La musculature du pied et de la jambe est en effet stimulée à chaque pas grâce à de petits
mouvements de compensation effectués instinctivement. Ainsi, un grand nombre de muscles, habituellement délaissés, sont entraînés ; l’activité des muscles stabilisateurs latéraux de la cheville se développe, l’ensemble de l’appareil locomoteur est renforcé et redressé, la musculature des abdominaux et des fessiers se raffermit, le métabolisme est stimulé, la démarche et la posture sont améliorées. Enfin le port des MBT active le système nerveux périphérique et central, améliorant ainsi la synchronisation entre cerveau, système nerveux et système locomoteur (muscles, tendons et articulations).
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TrailS in France
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La Traversée des Pyrénées
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JUILLET 2010 Š Photos : Pierre Horeau
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( L’ARTICLE )
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LA traversée des pyrénées
Les Pyrénées en Traversée : la Cordée du Lémurien Au début, une simple idée : relier une mer à un océan, en passant par la montagne. Un beau challenge lorsqu’il s’agit de la Mer Méditerranée et de l’Océan Atlantique. Un vrai défi, lorsqu’on parle de la Chaîne des Pyrénées. Un formidable dessein lorsqu’il s’agit de le faire en courant. Nicolas Darmaillacq (« le Lémurien ») s’est lancé dans cette aventure en juillet 2010… et ainsi est née la Lemur Team. L’objectif était d’aller le plus loin possible... tout en se préservant humainement. Dans ces Pyrénées sauvages et magnifiques, nous avons tous vécu une semaine intense et inoubliable. Tout homme a ses limites, et cette tentative de traversée des Pyrénées en moins de 10 jours fut l’occasion pour Niko de les tester. Etait ce réalisable ? Nul ne le savait… jusqu’à la quatrième étape. Nicolas a dû arrêter suite à une blessure sérieuse au tendon d’Achille gauche, l’empêchant de courir. Le projet a alors pris toute sa dimension collective, puisque ses amis se sont relayés pour poursuivre son rêve. La montagne est à l’image d’une cordée : unie dans l’effort, dans le doute, dans la réussite, comme dans l’échec. Et avec la Lemur Team, s’est constituée une cordée exceptionnelle. De la passion assurément Banyuls sur Mer. 5h30 ce samedi 24 juillet 2010. Le voilà ce moment tant attendu (et préparé) depuis de nombreux mois ! En tant que passionné de montagne et de course à pied nature, et connaissant bien mon ami Niko, je me suis tout de suite identifié et immergé dans cet audacieux projet. 8 mois de préparation pour cette aventure qui s’annonçait exceptionnelle. Une période captivante et enrichissante. Un gros travail de choix d’itinéraire, de traçage, de logistique et de préparation physique. L’étape « 0 » en quelque sorte. Et je suis là, sur la plage, comme unique témoin de ce départ. Niko est accompagné de Didier, un gars qui nous avait contactés par l’intermédiaire du blog pour partager cette aventure. Un passionné tout comme nous. Une superbe rencontre, comme il y en aura de nombreuses sur cette traversée.
Le lever du jour sur la Méditerranée est de toute beauté. La journée défile à toute vitesse. Avec Jako et Guillaume, nous assurons l’assistance. C’est grisant, c’est formidable à vivre ! Tout a été préparé dans les moindres détails... pour parer à l’imprévu ! Car sur un projet de cette envergure, il y en aura… comme celui de tomber en rade d’essence à Batère. Mais nous avons eu des aides précieuses, des gens au cœur gros comme ça. Claude et Dany en sont de parfaits exemples. En ces terres catalanes, Stéphane a été le compagnon d’aventure de Nicolas. Une étape de titan (plus de 90 km !)... avec le passage au Sommet du Canigou ! Et pendant ce temps, Jako (le père du Lémurien, celui par qui tout a commencé) devient un as de la conduite du Camping Car en montagne. Quelle sacrée équipée ! Faire partager cette aventure était le souhait de Niko dès l’origine du projet : avec les proches, avec les amis... mais aussi avec tous les passionnés de montagne et de trail. La page GeoFp permettait un beau suivi live grâce à la balise (merci Simon). La page FaceBook a dépassé les 600 amis et atteint près de 5000 visites la semaine de la Traversée, en grande partie avec l’aide de Romain qui relayait nos interventions en direct. Et ces échanges grâce aux forums et aux blogs nous ont permis de récolter de précieux conseils pour la préparation et les différentes options. Sur l’étape 3, les andorrans ont été d’une aide exceptionnelle. Un trait d’union avec les organisateurs de l’Andorra Ultra Trail qui s’était déroulé un mois auparavant, et dont Niko avait terminé à une superbe troisième place. La force des meilleurs J’ai accompagné Nicolas sur les 15 derniers km de la troisième étape, ainsi que les 20 km de la quatrième étape. Dès le soir du deuxième jour, Niko était préoccupé par un échauffement de son talon d’Achille gauche. La blessure s’est aggravée. Nous n’avions pas les moyens d’avoir une assistance médicale, et pourtant, c’était indispensable. L’inéluctable s’est produit : tout le pied gauche a gonflé. Le soir de la troisième étape, à Areu, en Espagne, nous ne savions pas quoi faire. Nous avons suivi les précieux conseils de Dave, un copain kiné, mais le mal était trop installé. Le lendemain, Niko a du se
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La Traversée des Pyrénées résoudre à s’arrêter. Il souffrait le calvaire. Ce fut un vrai déchirement d’accompagner un ami dans de telles circonstances. Mais mettre un point d’arrêt fut une délivrance. Il ne faut pas endurer le mal pour le mal. Surtout que les conséquences peuvent être désastreuses. Savoir écouter son corps et le respecter est la force des meilleurs. Etant impliqué depuis le début de l’aventure, mon premier sentiment ne fut pas la déception. Je savais l’ambition et l’ampleur de ce projet. Je savais que c’était une tentative. Nicolas a atteint ses limites tout simplement. Mais j’ai été très triste pour lui. Pour le voir arrêter avant d’avoir foulé ces magnifiques montagnes que sont les Enchantées, Posets-Aneto, Ordessa-Mont Perdu, son Béarn natal... Un environnement dans lequel il se serait totalement exprimé. J’ai vraiment été peiné de voir un ami proche souffrir ainsi, le forçant à mettre un point d’arrêt à son rêve. J’ai aussi eu ce sentiment d’impuissance, comme Jacques et Guillaume (« l’ossature » de la Lemur Team), d’être incapable d’aider Nicolas, n’ayant pas de compétences médicales. Pourtant, je reste persuadé que le parcours était faisable et que Niko était capable d’aller beaucoup plus loin si sa blessure avait été soignée à temps. Mais Niko me l’avait dit : la Lemur Team fera la Traversée des Pyrénées quoi qu’il advienne. Du coup, il est passé de l’autre côté : dans l’assistance. Ainsi, ses amis ont fait des sections des étapes prévues, les plus
belles va sans dire ! Et avec quel traceur ! J’ai donc commencé en poursuivant l’étape 4, par la magnifique région des Enchantées (Le Parc National d’Aïgues Tortes et les Encantats). Mais pour être sincère, je n’en ai pas profité. Le cœur n’y était pas. Nous avions tellement rêvé de cette étape avec Niko. Nous la connaissions sur carte et même en 3D. Et moi, je me suis retrouvé bien esseulé. Du coup, je n’avais pas trop de jambes, les nerfs ont lâchés. Mais j’ai quand même fait une belle traversée de 35 km et je suis arrivé à la tombée de la nuit au bivouac... créant bien involontairement des inquiétudes au sein de la Lemur Team (mon téléphone était hors service).
La Traversée des Pyrénées
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Fabuleuses Pyrénées Chaque jour, chaque aspect de la montagne : ses sommets, sa faune, sa flore… Chaque jour, des équipiers de la Lemur Team ont foulé ces traces GR 10, GR 12 ou HRP. Les podologues, Maxime et Cédric, après avoir soigné les ampoules de Niko, ont profité des paysages au pied du Géant des Pyrénées : l’Aneto. Pour la Traversée Cirque de Pineta Cirque de Gavarnie, j’ai eu deux compères de choix : le Xteph et Fifi. Et nous avons passé une formidable journée en montagne. Une des plus belles que j’ai pu connaître dans ma vie de montagnard. Un temps exceptionnel et des paysages d’une extrême beauté. Le Col d’Aniscle nous a offert une sacrée montée... pour un panorama grandiose sur le Mont Perdu. S’en est suivi un itinéraire aérien par Las Ollas pour atteindre les contreforts de cette magnifique montagne... et poursuivre notre chemin en direction de la Brèche de Roland. Jean-Pierre, puis Jean-Marc, Alex, Lucas, Philippe… et tous les autres sont venus partager ces moments dans les Pyrénées. Ils ont porté haut les couleurs de cette Lemur Team. Chacun a pu profiter du travail de préparation de cette traversée et de la super logistique assurée par toute l’assistance. Chaque jour, une belle rando de 25 à 35 km. Chaque jour, des yeux remplis de bonheur et de fatigue. Et des bivouacs mémorables. Le plaisir d’être tous ensemble en montagne, avec les amis et les proches. Le jeudi soir, nous fêtons l’anniversaire de Guillaume, le frangin de Niko, et un des piliers de la Lemur Team. La semaine défile... nous voilà dans les terres du Clan Darmaillacq : le Béarn et le Pic du Midi d’Ossau. Encore une bonne rando-course. Cette fois avec Caillou et le Roi Carotte. J’ai les jambes... et nous nous faisons vraiment plaisir à courir dans ces beaux sentiers ! De nombreux Lacs avec des images magnifiques. Nous rejoignons tous les membres de la Lemur Team au niveau du Chemin de la Mature (un impressionnant cheminement taillé par l’homme dans les parois rocheuses). C’est sûr, nous profitons au maximum de ces montagnes. Niko est heureux, c’est clair. Mais je le sens très mélancolique et je sais qu’il souffre en silence. Physiquement et en son for intérieur.
JUILLET 2010 © Photos : Pierre Horeau 21
La Traversée des Pyrénées
C’est clair que ça doit être dur par moment. Heureusement, tous les amis sont là, ses proches et ses deux petites femmes aussi. Un état d’esprit partagé Samedi 31 juillet : déjà le 8ème jour. L’apothéose de l’esprit de la Lemur Team, avec un repas dans la Vallée des Aldudes, au cayolar de Christian. Entre temps, certains auront fait une sacrée belle sortie, notamment dans les lapiazs de Belagua, pendant que les autres auront pris le frais dans des Gorges. Niko nous a en effet tracé un superbe parcours entre le Cirque de Lescun et ces Gorges de la Kakuetta. Le dimanche, à Ascain, au cœur du Pays Baque, Maider nous accueille au Bar Plazan pour un petit pot de clôture de cette belle semaine. Bien sûr, il y a un pincement au cœur. Mais surtout, il y a l’aboutissement d’un formidable projet collectif. Avec un tel état d’esprit, la Lemur Team a de bien beaux jours à vivre. Et je trouve que c’est un signe très positif. Beaucoup d’amis ou de groupes se retrouvent pour partager des rando-courses par monts et par vaux. A chaque fois, l’occasion de découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures. Mais surtout, un plaisir de partager une pratique qui apparaît, de prime abord, comme très individualiste. Et c’est pourtant tout le contraire. Il faut une équipe, une cohésion, une motivation partagée… pour pouvoir mener à bien de tels projets. 26
Beaucoup de gars, dans la situation de Niko, aurait tout plié, une fois que la décision de stopper fut prise. Nicolas Darmaillacq, quant à lui, a souhaité offrir à tous ceux qui étaient venus l’aider et à tous ceux qui suivaient ce périple, un beau cadeau : la poursuite, par procuration, de cette aventure. Cette Traversée des Pyrénées a fédéré beaucoup de monde, beaucoup de passionnés. Avant, pendant et même après. Très vite, ce projet d’un seul homme est devenu celui de toute une équipe : les proches, les amis, les amis des amis. Des inconnus qui nous ont donnés des conseils, des avis, des suggestions. Beaucoup de messages d’encouragement, de sympathie et de soutien... Et l’explication en est simple : ce projet s’est construit sur des valeurs : l’engagement, le partage et le respect. Et surtout, cette volonté de vouloir aller au bout de soi-même, ce goût de l’effort gratuit, cette « soif de l’aventure » que chacun garde en soi. Cette admiration, aussi, pour ceux qui savent se lancer des défis. Un grand merci au Lémurien de nous avoir offert un tel voyage.
Texte et photos : Pierre Horeau
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5 petites questions à Nicolas Nicolas, comment t’es tu lancé dans une telle aventure ? J’aime la montagne et la performance. Les Pyrénées, ce sont les montagnes de mon enfance, étant natif de Pau. C’est tout naturellement mon terrain de jeu depuis lors, que ce soit à pied, en vélo ou à ski ! L’objectif de traverser toute la Chaîne des Pyrénées en moins de 10 jours, soit 670 km et un dénivelé de 42 000 mètres positifs, était un projet ambitieux et passionnant ! Le parcours a été tracé pour traverser les plus beaux sites des Pyrénées et le partager avec les proches, les amis et tous ceux qui se passionnent pour ce genre de périples. Dès le début, on a ressenti cette dimension « collective », c’est volontaire de ta part ? Pour se lancer dans un tel projet, on ne peut pas être seul. Ce serait impossible à réaliser, et de toute façon, ce serait vraiment dommage de passer à côté de l’aventure collective. C’est pourquoi nous avons communiqué très en amont sur ce projet. Je souhaitais découvrir – et faire découvrir – la richesse des Pyrénées. Et dans ma pratique sportive, je me suis toujours attaché à vivre pleinement ma passion. J’aime partager et faire découvrir. Donner envie. D’ailleurs, je fais souvent des vidéos et des photos qui alimentent mon blog. Comment as-tu pris la décision d’arrêter ? J’ai du stopper l’aventure au départ du 4ème jour, au bout de 20 km, pour des douleurs insupportables au niveau des pieds et de mon tendon d’Achille. Environ 280 km après le départ de Banyuls, après 3 étapes menées à peu près comme prévu... Ce fut très difficile de se résilier à devoir tout arrêter ! Mais c’était la bonne décision à prendre. Avoir un bon moteur c’est bien, mais pour ce genre d’expédition, avoir une mécanique hyper résistante est encore plus important ! Continuer la traversée aurait engendré des pathologies plus importantes… et je n’aspire pas à devenir un martyre de ma passion… du moins pas dans l’immédiat, car je ne sais pas ce qu’il en sera dans une vingtaine d’années !! lol. Une prochaine tentative est à l’ordre du jour ? Non ! Non pas que je sois ‘’calmé’’, mais les sacrifices pour un tel projet sont très importants, j’ai désormais besoin de repasser du temps avec ma famille, sans pour autant abandonner ma passion et la « Lemur Team » ! Et puis d’un certain côté, le second objectif était celui du dépassement de soi, et bien je pense
avoir trouvé là mes limites ! Quoi qu’il en soit, comme on m’a dit, les Pyrénées ne devraient pas bouger de si tôt, et tout le travail de repérage est prêt, les idées de sorties ne manquent pas désormais ! Il y a pleins d’endroits à revisiter et à de sentiers à fouler, et cette découverte a été permise grâce à ce projet ! Nous avons déjà prévus un rassemblement en ce début octobre pour refaire le tour de la Vallée d’Ossau ! Que garderas-tu de cette traversée ? Lorsqu’un rêve se brise, ça fait mal. Il reste indéniablement ce goût d’inachevé, bien sûr. Un sentiment intangible et frustrant de ne pas avoir réussi. Un sentiment de remord vis-à-vis de l’investissement de tous, des partenaires, le sentiment de leur avoir fait croire que tout serait si simple, que cela était possible … bien que je n’en ai jamais été à 100% persuadé. Mais ce dont je me souviendrai, c’est cette superbe et inoubliable aventure, avec les proches, la famille, les amis, de nouvelles rencontres... de très bons moments partagés en traversant des sites somptueux des Pyrénées. J’ai été impressionné par tout cet intérêt pour notre projet, tous ces messages d’encouragements, de soutien et de réconfort même. Merci à tous. Toutes les informations, cartes et topos, tracés GPS sont disponibles sur le site nikoverdosedetrail.com, rubrique « Pyrénées 2010 ».
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Trail National Côte d’Opale
Thierry Breuil La victoire et un 3ème titre de champion de France... Cette troisième victoire au Trail National Côte d’Opale en Pas de Calais a été auréolée cette année par un nouveau titre de champion de France, le troisième de suite... 3000 coureurs l’ont accompagné au départ de Wissant pour un départ situé entre les Cap Gris Nez et Blanc Nez. D’emblée dés la fin des 5 km de plage, Thierry Breuil passe seul en tête au somment de la première difficulté, le sommet du Cap Blanc Nez, ses poursuivants ne le reverront plus...
Trop fort trop vite trop champion, le Thierry Breuil « made in Côte d’Opale » avait décidé d’attaquer, il l’a fait et ces adversaires n’ont rien pu faire... Sur un parcours qu’il connait maintenant comme sa poche, son avance n’a fait que grandir sur Patrick Bringer (Platinium-Compressport) et Eric Clavery (Asics) qui n’ont pu que limiter les dégâts... Acclamé en champion de France à Marquise sur la ligne d’arrivée, Thierry Breuil vient d’inscrire une page d’histoire sur la toute jeune histoire du trail Français...
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Laurence Klein Une première !!! Première victoire sur la Côte d’Opale et premier titre de championne de France pour Laurence Klein sur un parcours adapté à ses qualités physiques. Maud Giraud et Aurelia Truel en ont fait les frais avec 8 et 11 minutes de retard. La rémoise a contrôlé la course de bout en bout, en domptant un parcours exigeant qu’elle ne connaissait pourtant pas... Motivée comme jamais, ce premier titre de championne de France couronne une belle saison de trail. 29
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LE TRIOMPHE DE L’EQUILIBRE
Du haut de ses 20 ans la 6000D est une des doyennes de la longue distance en montagne. Une doyenne dynamique et en excellente santé, comme en témoigne la participation encore en forme cette année. Une doyenne qui a su s’adapter aussi en introduisant une épreuve encore plus longue, c’est dans l’air du temps. Cette ultra 6000D, davantage tournée vers la montagne sauvage du parc national de la Vanoise, avait séduit l’an passé. Cette année devait être celle de la confirmation, pour trouver un nouvel équilibre. Avec un peu moins de 200 coureurs au départ, cette Ultra 6000 D ne s’inscrit pas encore dans les épreuves les plus pléthoriques du calendrier. Cela dit c’est un véritable bonheur pour les participants que de se retrouver un peu seul ou en petit groupe pour affronter la nature et s’y “perdre” un peu plus dans leurs bulles sans être constamment agressé par le suivant qui veut passer sur le petit single track où les pensées s’évadent... Une chance donc pour les coureurs d’ultra que cette course encore neuve, bien équilibrée tant par sa diversité de parcours que par ses difficultés, ses ravitaillements suffisamment espacés pour en faire une course en véritable semi-autonomie sans pour autant devenir un chemin de croix. Une course certes difficile mais tout de même, cette fois-ci, véritablement accessible. On est pas dans la surenchère de dénivelé (5300 mètres c’est déjà bien) mais plutôt là pour faire une belle ballade. Bien entendu au début et à la fin du parcours les pistes et remontées mécaniques ne sont pas bien loin, mais on passe tout de même par des petits sentiers forestiers bien agréables et rafraîchissants. Et puis la partie centrale du parcours traverse une partie du parc national de la Vanoise, sans doute un des plus beaux lieux alpin qui soit. Ce parcours bien équilibré a fait la joie de nombreux coureurs, et bien sûr ravi les deux vainqueurs. Lucas Humbert remporte ici sa “première victoire vraiment importante”. A 35 ans, le jurassien d’adoption - il est originaire de la région rémoise- n’en finit pas de progresser. Il y a encore deux ans, il se “limitait” à des courses sur des distances n’excédant pas les 70 kilomètres des Templiers une fois l’an. Les deux dernières saisons lui auront permis d’aller plus loin et de 30
se découvrir un véritable potentiel sur l’ultramontain. “J’avais tendance à en faire sans doute trop à l’entrainement et me blessait assez souvent” déclare-til en songeant à ces premières années de pratique. “Je pense aussi que maintenant le temps d’adaptation est passé et ça me permet vraiment d’aller plus loin.” Le fait est que les résultats de Lucas semblent suivre une courbe crescendo depuis l’an passé: victoire sur la Piste des Oasis, 4e place remarquée sur le CCC, puis une 15e place aux templiers pour clore 2009, et c’est reparti de plus belle en 2010 : 3e à la Transjutrail, 2e à l’Aravis trail, 3e sur le tour du Beaufortain juste deux semaines avant cette démonstration à La Plagne. Car en 12h et une petite minute il a nettement amélioré le chrono du vainqueur de l’an passé, Patrice Perrais, qui devra se contenter de la 3e place. Le bonhomme semble donc avoir trouvé sa distance et son terrain de prédilection sur ces gros morceaux alpins. Cette “explosion” de performances est aussi certainement du en partie avec les péripéties professionnelles de l’intéressé: “Au début de l’année j’ai été licencié de mon entreprise où j’assurai des fonctions de gardiennage et du coup j’ai toutes les facilités pour bien m’entraîner. En plus j’ai entamé une formation d’accompagnateur moyenne montagne et je suis donc de plus en plus dans ce milieu. Par exemple dès lundi je vais faire 1000 mètres de dénivelé avec des clients. Bien sûr ce n’est pas au même rythme que sur une course, mais je pense que ça aide pour se sentir bien en montagne. Je commence vraiment à apprivoiser le milieu.” Une évolution qui devrait pouvoir l’amener sur de grosses bases lors du prochain UTMB, où les 23 heures sont en vue. Ce qui pourrait amener son petit gabarit pas bien loin des toutes premières places à Chamonix, si tout se passe bien... Juliette Blanchet vainqueur chez les femmes est aussi une traileuse en devenir. Pour son premier grand ultra, elle n’a pas fait dans le détail pour remporter le classement féminin: plus de trois heures d’avances sur sa dauphine et une belle 28e place au scratch. Un chrono aussi tout à fait valorisant puisque le décompte s’est arrêté au bout de 16H 21. Cette chercheuse en biologie spécialisée dans l’étude des avalanches qui s’intéresse donc de près au milieu montagnard pourrait bien refaire parler d’elle dans de prochaines épreuves au long cours. Son lieu d’habitation, d’étude et d’entrainement, à Davos, en Suisse, peut en tous cas lui fournir le bon équilibre, là aussi pour y arriver.
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Un parcours équilibré qui aura donc permis à des coureurs ayant trouvé récemment “un certain équilibre” de s’exprimer au mieux, c’est somme toute logique. Mais l’équilibre étant propre à chacun, la démesure peut aussi être un curieux chemin pour l’atteindre. A cet égard Jean-Michel Touron peut être pris en exemple. Le stéphanois, ingénieur dans l’optique dans le civil, n’en finit pas d’enchaîner les courses. Cela lui a valu une blessure qui l’a écarté des courses quelques temps, mais cette alerte n’a pas freiné ses ardeurs. Depuis quelques mois, c’est reparti. Le “sosie de Dawa” comme il aime à se présenter, ses origines andines pouvant se confondre avec les traits sherpanis, a ainsi avalé un pantagruélique programme, enchainant la terrible montagnhard avec la sky race puis encore cet ultra. Avec cette fois une belle réussite puisqu’il réussit sa meilleure course sur les chemins savoyard en prenant une belle 34e place, le sourire aux lèvres, avouant avoir trouvé ici une course qui lui offrait de bons terrains d’expression. Tout est une question d’équilibre, même dans la démesure de l’ultra running.
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En cinq éditions, la grande traversée des Alpes, la plus longue course par étapes de France et d’Europe dès lors qu’on parle de trail running, s’est taillée une place à part dans le paysage de la discipline. Une course particulière, au parcours tellement exigeant mais à l’ambiance tellement simple et conviviale qu’elle ne pouvait attirer que des coureurs à son image, à la fois épris de défi et d’amitié, toujours en quête d’un souffle de liberté et de découverte dans leurs foulées. Qu’est ce qui peut vous décider à vous inscrire sur une épreuve qui ne compte pas moins de quatorze étapes, pour un total de 640 kilomètres, sans un seul jour de repos, sans compter près de 35 000 mètres de dénivelé, le tout en plein mois d’août, quand tant d’autres ne rêvent que de farniente ? Certes, si vous lisez ces pages c’est que vous êtes -sûrement- plus ou moins
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intéressés par le trail et donc une telle bizarerie ne vous paraît déjà pas aussi extravagante qu’aux gens «normaux», confortablement installés sur une serviette de bain au même moment. Mais tout de même, ces coureurs ne sont pas comme les autres. Ils n’ont ainsi pas sacrifiés leur été à une énième préparation et reconnaissance autour du Mont-Blanc, ils n’ont pas non plus pris de vacances sportives. Non, ils ont fait mieux que ça : ils ont traversé les Alpes françaises en courant. Le petit chapelet de coureurs (tout de même plus de 50 partants cette année, record absolu de participation sur l’épreuve) s’est égrenné ainsi, se faisant de plus en plus mince au fur et à mesure des bobos et des abandons (une petite moitié est allé au bout), tout au long de ce fameux GR5 et de ses variantes, à la rencontre des paysages alpins et, sans doute, à la recherche d’eux-mêmes.
v a Tr Parmi cette cinquantaine «d’irréductibles», la haute figure, pour ne pas dire la «grande gueule» de Charles Houlot, que tout le monde surnomme Charlie, se distingue facilement. Pourtant, sous ses airs de déconneur et de dragueur invétéré, l’homme découvre des choix de vie et des envies de voyage qui ne peuvent faire de lui qu’un coureur au long cours, un être profond, un «chercheur d’or» au sens noble du terme. Sa présence sur la GTA semblait ainsi quasi inéluctable au regard de son parcours sportif: «J’ai commencé comme tout le monde, après un pari. J’ai fait un marathon, c’était ma première course. J’ai fait trois heures, je me suis dit c’est pas mal, et surtout ça m’a plu.» révèle ce spécialiste en contrôle de soudure, qui a pris un grand virage dans sa vie professionnelle cette année en devenant son propre patron. «J’ai donc mieux préparé mon affaire l’année suivante et j’ai terminé en 2h50 ; c’était bien, mais j’ai vite compris aussi qu’il me faudrait d’autres challenge et d’autres styles de courses. Les voyages et les courses plus aventureuses m’attiraient. J’ai participé au Marathon des Sables, puis à d’autres courses par étapes. L’ambiance y est toujours très sympa et puis j’aime les défis ; courir dans l’himalaya ou dans le désert, c’est vraiment quelque chose.»
A 42 ans, son récent changement de vie l’amène aussi à mieux conjuguer cette soif d’indépendance et d’aventure au quotidien, «Je suis plus libre, et même si en revenant m’installer près de chez mes parents en Champagne, j’ai perdu un peu de soleil- j’habitais Antibes- j’ai vraiment gagné en liberté; je me balade de chantiers en chantiers, et surtout je peux décider de mes temps libres.». Il n’avait ainsi accepté aucune commande pour cette deuxième quinzaine d’août où la GTA lui tendait les bras. « Je voulais vraiment courir cette course. Avec tout ça je n’étais pas entraîné du tout et au bout des deux premiers jours j’étais dans un état lamentable, mais je ne me suis pas affolé. J’ai ralenti pour mieux me sentir et du coup je finis frais, j’étais de mieux en mieux puisque je me suis entraîné en route finalement !» conclue Charlie, qui était également très bien placé à l’heure de l’apéro tous les soirs. «Même si le défi sportif est de taille on ne se prend pas au sérieux sur cette épreuve, et j’apprécie également beaucoup cet aspect.» sourit-il. Une convivialité et un goût du défi dont certains sont devenus «accrocs». Car en effet au-delà de la réalisation unique d’un rêve sportif, ils sont en effet quelques uns à pousser l’amour de la GTA jusqu’à la récidive. Bernard Rouziès est de ceux là. A 58 ans il a ainsi 35
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terminé sa 3e GTA. Certes il fut un peu moins rapide que lors de ces deux premières participation, mais le «chamois du Rouergue» a tenu son rang, notamment dans les passages techniques qu’il affectionne tant. Bernard a en effet un long passé de sportif derrière lui où il a pu se forger une agilité pédestre qui fait merveille dès que le terrain se fait délicat ou rugueux, à l’image de son accent occitan. D’abord joueur de foot, il a ensuite souvent brillé dans les courses de «cabanes» des Pyrénnées avant d’abandonner définitivement le ballon rond pour les longues échappées, avec une préférence marquée pour le trail. Il fut l’un des premiers à l’appel de la course des Templiers, dès 1995. En cet été 2010 Bernard a donc repris son bâton de pélerin (ou plutôt ses deux bâtons de trekking) et abandonné une nouvelle fois son exploitation pour se mesurer une nouvelle fois aux Alpes. Bernard est en effet éleveur, une profession pas si courante dans le monde du sport. Elle nécessite une certaine organisation pour les déplacements, notamment de cette
longueur là. «Les vaches ne peuvent bien sûr pas rester toutes seules ! Mais on s’organise entre voisins, il y a une certaine solidarité» explique Bernard. Une solidarité et une amitié paysanne qui s’exprime aussi dans le sport puisque Bernard était venu cette fois ci avec son copain Laurent Barthélémy, qui possède une ferme à 4 kilomètres de la sienne. Laurent, également excellent trailer, a lui été victime de la difficulté de ces efforts répétés et a du se résoudre à abandonner, les releveurs trop enflés pour espérer continuer. «Et il faut que je puisse courir après mes vaches au cas où en rentrant» explique-t-il. On devrait, si tout va bien, retrouver les deux hommes pour leur autre pélerinage, annuel celui-ci, des 100 kms de Millau. «Chez nous c’est vraiment la Mecque de l’ultra» conclut Laurent. Des défis et des histoires de vie, c’est aussi, et peutêtre surtout, ça la GTA, une course au long cours pour des hommes et des femmes de caractère qui trouvent là un décor pour s’exprimer et se retrouver.
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Guillaume Lenormand et Julia Rousset, de beaux vainqueurs pour cette 5e édition. C’est un couple qui s’est imposé sur cette GTA. Guillaume chez les hommes et Julia chez les filles. Si la fin de course fut plus délicate pour Julia en raison d’une douleur au tendon d’achille, les deux ont parfaitement su gérer l’enchainement des efforts pour venir à bout d’une belle concurrence. Chez les filles ce n’est qu’au début de la deuxième semaine que Cécile Nissen, victime d’une blessure au genou, n’a cédé la place de leader qu’elle conservait jusqu’à lors avec une faible marge. Chez les garçons, Guillaume a toujours été aux avants-postes, juste devancé au début de l’épreuve par le suisse Emmanuel Vaudan et par Benoit Laval qui devront eux aussi renoncer assez vite. Il gérera ensuite sa course sans jamais donner l’impression de forcer pour devancer l’inusable Christophe Le Saux et Christophe Erceau, autre habitué des courses par étapes. Mathias Géry se surprenait à la 4e place en faisant souvent jeu égal avec tout ce beau monde. Une vraie révélation pour le maître de conférence stéphanois, créateur du site Kikourou qui avait certes déjà plutôt tiré son épingle du jeu lors des courses par étapes aux quelles il avait participé, notamment au Népal, mais qui là n’a pas failli à la tâche durant ces quinze jours alpins.
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L’Ultra-trail du Sancy / Mont-Dore 2010 : Thomas Lorblanchet sur ses terres… Une édition qui restera gravé dans les mémoires…Au programme de ce week-end sportif pour les 986 coureurs inscrits, un traking le samedi sous un soleil, un 17 km (1090+) « le chemin des crêtes », course running shop, un 34 km (2400+), « le trail du Sancy’, trophée du casino du Mont-Dore et enfin l’épreuve reine, un 80 km (4000+), « l’ultra trail du Sancy », inscrit au challenge Salomon. Avec, dans les quatre cas, un passage sur le Puy de Sancy, toit du Massif Central, à 1886m ce trail est le plus haut du Massif Central. Le tout organisé par le XTTRaid 63, la section multisports du CPLVR (.com). Le traking du samedi, a permis à plusieurs dizaine de coureurs de « bien rigoler » dans des spéciales très techniques. Les coureurs ont pu faire le parcours de 17 km avec 4 spéciales placées sur celui-ci, une montée au niveau de la Grande Cascade, la montée au sommet du Sancy, la descente du Val de Courre et la dernière en ville mais dans la dordogne… sous le regard amusé des spectateurs qui ont découvert un aspect très ludique de la course à pied. Le dimanche, c’est à 5h30 du matin, sous un ciel étoilé, que les coureurs de l’ultra trail se sont présentés sur la ligne de départ. Le plateau des traileurs présents était exceptionnel puisque l’on pouvait retrouvés entre autres : Thomas Lorblanchet (champion du monde 2009), Arnaud Perrignon (vainqueur de la transjutrail 2010), Pascal Giguet (3ème du challenge Salomon en 2008), Sébastien Chaigneau (2ème à l’UTMB en 2009), Guillaume Nalin (25ème de l’UTMB en 2009) et Oscar Perez Lopez (2ème de l’Andorre Ultra Trail en 2009). Eclairés par leur lampe frontale, ils ont gravi les premiers chemins et sentiers qui montent jusqu’au rocher de l’aigle où déjà Thomas Lorblanchet passé en tête suivi d’Arnaud Perrignon et de Pascal Giguet. Guillaume Nalin et Sébastien Lefèvre suivaient à 1 minute. Après être passés à la Banne d’Ordanche au lever du jour, au col du Guéry (29ème KM), Thomas avait déjà creusé l’écart, passant devant le ravitaillement à 8H05 sans même s’arrêter. Cet écart avec ses poursuivants n’a cessé d’augmenter puisque au col de la Croix Saint Robert, il comptait 25 minutes d’avance sur ces poursuivants et 45 minutes à Super Besse. Il arrivera au Mont Dore à 13H38, après 8H06 de course devant Sébastien Chaigneau et Sylvain Couchaud qui en termineront 22 minutes plus tard en franchissant la ligne main dans la main, après avoir fait toute la course ensemble. Chez les féminines Marlène Vigier termine première en 11H12 suivi de Sarah Hewitt en 11H43. Le 34 km voit la victoire de Yannick Bourseaux en 3H11 après une belle bataille avec Yoann Meudec, qui, malheureusement s’est blessé dès la première descente et a du faire 20 Km avec une cheville blessée. Sandrine Motto-Ros gagne le 34 km en 3H45, suivie de Laëtitia Tardy en 3H50. Pour le 17 km, Ivan Bizet l’emporte en 1H39, après avoir été constamment en tête, Vincent Gatignol et Jean-Baptiste Landry complète ce podium. Françoise Baubet termine première en 2H13.
Coralie Jourde
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SEPTEMBRE 2010 © Photos : CPLVR
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Julien Chorier © Photos : Pascal Tournaire 39
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UTMB : le film d’une édition pas comme les autres...
Chamonix, 10 heures du matin, vendredi 26 août : Il pleut à torrent sur Cham. Les bulletins météo sont plutôt péssimistes, voire carrément alarmamistes; grosses pluies, vent très forts sur les sommets. Un temps à ne pas mettre un alpiniste dehors. Et un coureur de trail ? Pas bien sûr... Le ciel est complétement gris, l’horizon bouché. Deux heures auparavant, les inscrits avaient reçu un premier SMS de l’organisation: « Attention météo prévue pluie vent froid prevoyez materiel necessaire ». Une première mise en garde bien utile pour les adeptes de l’ultra-léger ? Chamonix, 12 heures, vendredi 26 août. La pluie continue. La rivière qui traverse Cham, l’Arve, est bien gonflée. On sent une fraîcheur venue directement des sommets quand on s’en approche et respire les embruns que ses flots dégagent. Au salon, les exposants sont planqués sous leurs stands. Certains vont plier les gaules plus tôt que prévu. Plus trop de chalants pour venir faire leurs emplettes de barres énergétiques, les ponchos sont en rupture de stock chez raidlight, pas le moment de visiter les organisateurs pour rêver de la prochaine aventure... Quoique : la rumeur d’une possible annulation, ou d’un report, de la course, commence à se propager. Mais personne ne songe à modifier son calendrier de course pour le moment. Tout le monde ne pense qu’à la course de cet après-midi. Chamonix, 16 heures, vendredi 26 août. Une acalmie dans le ciel chamoniard. Il fait toujours aussi gris mais il ne pleut plus autant. Les derniers bulletins sont toujours aussi mauvais pour cette nuit et le terrain ne doit pas être des plus praticables au col du bonhomme... Pour l’instant les coureurs se reposent, chacun chez soi, ou tente de ne rien oublier dans leurs sacs. L’heure est à la concentration. Chamonix, 17 heures, vendredi 26 août. Cette fois ci c’est sûr, la course aura bien lieu ; en tous cas elle partira. Les 2500 participants s’entassent, comme c’est désormais la tradition, sur la place de l’église de Cham. On se prend en photo, les cracks commencent à apparaître sur les premières lignes, les télés et les photographes sont là. Le speaker commence à chauffer l’ambiance, avec une méthode bien rôdée désormais.
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Le 1er départ avant l’arrêt de la course © Photos : Generation-Trail
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Mike Wolfe, 2ème de l’UTMB 2010 © Photos : Generation-trail
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Chamonix, 18 heures, vendredi 26 août. La tension monte sur la ligne de départ. On écoute les hymnes, on est invités à se souhaiter mutuellement bonne course. Le cérémonial continue pour nous plonger dans l’ambiance. On s’y prête plus ou moins. Tout est bien orchestré en tous cas. Les élus et personalités aux balcons, les médias devant la ligne. La musique de Vangélis monte d’un cran. Seule chose inhabituelle, Catherine Poletti souligne le nombre de casquettes portées par les concurrents et déclare au micro «Vous en aurez besoin, il va pleuvoir, soyez forts...» avec semble-t-il une pointe d’inquiétude dans la voix. Elle passera aussi dans les premières lignes en répétant ce message, comme pour se rassurer elle même en même temps. Le ciel, lui, est plus que menaçant. Chamonix, 18 heures 30, vendredi 26 août. La musique est à fond, le départ est donné dans l’ambiance habituelle. Il me semble même qu’il y a encore plus de monde que les années précédentes dans les rues de Chamonix. On peut à peine passer à certains endroits. Les favoris sont aux avants-postes, c’est parti très vite. Et la pluie se remet à tomber, bien fort. Il ne fait pas bien chaud non plus. Les Houches, vers 19h 15, vendredi 26 août. Les coureurs passent, trempés comme des soupes. Les coupes-vents sont déjà de sortie. Les chemins sont gorgés d’eau. En allant vers Saint-Gervais, vers 20h, vendredi 26 août. La première descente un peu sérieuse de cette UTMB se transforme assez vite en 44
glissière au fur et à mesure des passages. Ca risque être très compliqué cette nuit dans le col du Bonhomme. Il pleut par intermitence, mais bien fort. La température n’est pas chaude, loin de là. Le ciel est bien bouché par endroits, plus clair à d’autres. Saint-Gervais les Bains, 21h, vendredi 26 août. Le public est toujours aussi nombreux, l’ambiance au ravitaillement toujours très sympa. Seulement voilà qu’un petit attroupement se créer devant les marches de l’escalier qui marque la fin de l’aire de ravito : les bénévoles et officiels bloquent certains coureurs semble-t-il. Je m’approche et sors mon accréditation : l’épreuve est annulée, il y a eu une coulée de boue au col de Seigne et on ne peut pas passer. L’annonce est faite au micro. C’est un peu la stupeur, même si certains se doutaient que le temps ne permettait pas de franchir le col du bonhomme en toute sécurité pour autant de coureurs. «Quelqu’un parle anglais, italien, japonais ?» ; un peu de confusion aussi, tout le monde n’a pas compris et le flot de coureurs grossit. Les concurrents sont invités à se rassembler à la salle Mont-Blanc, en attendant d’être reconduit à Chamonix. Ça s’organise plutot vite. Au même moment, aux Contamines et à la Balme les coureurs de tête arrivent aux points de ravitaillements suivant et apprennent également la nouvelle. Ils sont 200 à être stoppés à cet endroit. La nouvelle de la coulée de boue se répand comme une trainée de poudre. A Saint-Gervais, on ajoute que le mauvais temps, globalement, ne permet pas la pousuite de l’épreuve.
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Chamonix, 00h30, samedi 27 août. Une conférence de presse exceptionnelle est organisée à l’hôtel Majestic. Catherine Poletti y explique en détail les causes de cette annulation : la coulée de boue, les éboulis, le vent et la neige sur le col du Bonhomme et, en prime, un débalisage sauvage sur le secteur de la descente du col du Bonhomme, une des plus périlleuse du parcours surtout que les coureurs y passent tous de nuit. Un hélico a été envoyé pour rebaliser, il n’a pas pu atterrir en raison du mauvais temps. Ca faisait vraiment beaucoup pour poursuivre l’épreuve sans risques. On envoie pas 2500 coureurs dans la montagne dans ces conditions. Dans l’assistance, tout le monde comprend ces raisons. Décision sage. Un seul journaliste posera la question qui brûle les lèvres de tous : pourquoi avoir donné le départ ? Réponse: «Les bulletins météos évoluaient d’heure en heure, on croyait que c’était peut-être possible. Mais quand on a vu que les 4X4 ne pouvaient pas passer au col de Seigne...». Enfin la possibilité d’un nouveau départ, puisque la météo a l’air d’évoluer favorablement, de Courmayeur, est évoqué. Ce départ sera commun avec la TDS puisque cette course a été également annulée, mais avant le coup de starter cette fois. Les places seront limitées par la capacité des bus, surtout que certains risquent d’être réquisitionnés pour assurer un transport des coureurs de la CCC qui risquent d’être stoppés eux aussi à Vallorcines... La décision sera prise dans les deux prochaines heures. Entre temps, les coureurs ont tous été «rapatriés» sur Cham, en bus ou même en train. Tout s’est bien organisé. Ceux qui avaient un logement dorment déjà, pour la plupart, les autres cherchent une place au gymnase. La nuit sera courte. Chamonix, 2h00 du matin, samedi 27 août. L’annonce a déjà été donnée au micro sur la place de l’église, mais un petit point presse est organisé juste après: une nouvelle course sera organisée, départ «demain 10h» (enfait tout à l’heure, nous sommes déjà samedi matin...) de Courmayeur. Elle reprendra le tracé de l’UTMB dans sa deuxième partie et sera donc plus courte que le CCC. Pourront s’y rendre les coureurs de l’UTMB et ceux de la TDS; par contre il n’y aura pas de place pour tout le monde: déjà 500 coureurs à Courmayeur, donc environ 1000 places disponibles au départ des navettes qui seront mises en place à partir de 6h30 de Chamonix.
Vallorcines, 4h00, samedi 27 août. Les derniers concurents (tout de même 500 environ) de la CCC sont stoppés et ramenés en bus vers Chamonix. Les conditions ne permettent pas de grimper à la Tête au vent. Les autres coureurs recoivent un nouvel SMS : «UTMB TDS cause annulation CCC 1 rapatriement coureurs, départ bus Courmayeur limite 1000» . Il n’y aura donc pas de place pour tout le monde. Chamonix, 6H40, samedi 27 août. Les premiers coureurs qui n’avaient pas éteints leurs portables ou en ont été informés se présentent au départ des navettes. Pour certains c’est encore l’hésitation : ils apprennent sur place que le départ de la course n’est pas encore certain, que le parcours sera peut-être stoppé au niveau de Vallorcines. Une certaine confusion semble régner. Certains repartent se coucher. Chamonix, 8h45, samedi 27 août. Kaburaki, un des principaux favoris, prend son petit déjeuner et allume son portable. Après quelques hésitation dans la compréhension du SMS, il se rend compte qu’il ne pourra pas reprendre le départ d’une épreuve qu’il avait tant préparé cette année. Pendant ce temps Kilian Jornet et deux coureurs américains de premier plan, Geoff Roes et Karl Metzler, sont partis en Italie pour disputer une course de Sky Running. Chamonix, 9h, samedi 27 août. Les derniers coureurs embarquent dans les navettes. Cette fois plus de doute, il y aura bien un nouveau départ. Sur le web, la polémique est partie et ça commence à buzzer : les organisateurs ont ils fait partir la course pour ne pas avoir à rembourser les concurrents en cas d’annulation au départ ?
Chamonix et environs, 2h27, samedi 27 août. Les concurrents commencent à recevoir, sur leur portable, un SMS indiquant: « TDS UTMB depart commun samedi 28 10h. Parcours Courmayeur-Champex-Chamonix. Bus à partir de 6h30 centre sportif chamonix.
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UTMB : Une belle image pour se consoler...
10h15 du matin, Courmayeur, après une nuit agitée, presque blanche pour beaucoup et avec des affaires à peine sèches pour certains, une partie des engagés de l’UTMB et de la TDS se retrouvent sur une nouvelle ligne de départ pour une nouvelle aventure... Certes il y a un peu de monde, mais ce n’est pas non plus la foule des grands jours, enfin la foule habituelle au départ de l’UTMB. Il n’y avait que 1000 places au départ de Chamonix dans les navettes et beaucoup de coureurs, fatigués par un début de nuit agité (il a tout de même fallu courir un peu jusqu’à Saint-Gervais!) dormaient à poings fermés au moment où la nouvelle de ce nouveau départ a été divulgué. D’autres encore n’ont pas retrouvé la motivation : “mes affaires étaient toutes mouillées, j’étais de toutes façons venu pour faire le tour du Mont-Blanc” résumera un coureur rencontré dans les rues de Chamonix un peu plus tard. Ils ne sont donc que 1200, et surtout seulement 30% des inscrits de l’UTMB, à se présenter. Les coureurs de la TDS, qui n’ont pas eu à courir mais ont tout de même passé une partie de la nuit à attendre leur sort, sont plus nombreux (50% des inscrits initiaux). La musique de 1492, désormais traditionnelle, résonne et plonge tout le monde à nouveau dans l’ambiance. On s’y croirai presque et même si il n’y a “seulement” que 86 km à courir, la course risque d’être difficile, car si la météo est plus clémente le terrain n’en reste pas moins gras et la pluie n’est jamais bien loin. Les premières lignes sont à l’image du peloton : il manque beaucoup de monde, Kilian Jornet en tête. Les américains Geoff Roes et Karl Metzler l’ont suivi sur une course de Sky Running en Italie. Leur compatriote Scott Jurek, décidément pas vernis sur l’UTMB, n’a pas eu l’info à temps et se contentera de cuisiner aujourd’hui... Pareil pour le japonais Kaburaki qui découvre la mort dans l’âme le fameux SMS, il s’est levé trop tard... Pas mal d’autres favoris ont renoncé même informés de la “reprise UTMB” comme est nommée alors cette course. Il n’en reste pas moins que le plateau garde belle allure, tant celui de départ était garni. Dawa Sherpa, Seb Chaigneau, Vincent De 56
lebarre, les piliers sont là. On note aussi la présence des coureurs du team Asics, Saint-Girons, Bohard et Catherine Dubois, de Julien Chorier côté Salomon et de tout de même pas mal d’étrangers, à commencer par les britaniques Bragg et Hawker ou de l’américain Wolfe. Le coup de feu libère le flot de coureurs qui s’attaquent donc bientôt aux premières pentes vers le refuge Bertone. Ca va vite, bien sûr, et Dawa Sherpa s’est porté en tête, assumant son rôle de favori. Il résistera un moment avant de s’avouer vaincu par des maux de ventre. Il finira à la 12e place, juste devant Vincent Delebarre. A Vallorcines, bien plus tard dans l’après-midi, c’est l’anglais Jez Bragg qui passe en tête. Dans la descente qui mène au ravitaillement, son allure est souple. Celle d’un très bon coureur à pied à l’aise sur les terrains difficiles. Presque un crossman. Pas bien loin derrière lui, l’américain Wolfe possède une allure comparable. Julien Chorier semble souffrir un peu plus et l’espagnol Ruiz est lui dans un registre davantage de pur montagnard. Mais c’est efficace aussi. Cependant cette fois-ci ce sont les coureurs qui eurent le dernier mot. Jez Bragg se présente à peine deux heures plus tard en vainqueur sur la place de l’église de Chamonix. La course est à nouveau baptisée UTMB, l’enthousiasme est toujours bien présent, on croirait presque que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. L’anglais salue la foule, il veut croire en son succès. Pour lui pas de doutes, il a bien gagné l’UTMB “Quand j’ai vu le plateau, l’allure à laquelle c’est parti, l’enthousiasme des spectateurs et des bénévoles, je me suis dit: “c’est bien l’UTMB.” . Une belle victoire en tous cas, même si elle restera celle d’une édition amputée de la moitié de son parcours et de ses prétendants. Le britannique a quant à lui su surfer sur ces conditions particulières. “J’ai hésité à reprendre le départ, avoue-t-il, j’ai pris mon petit déjeuner tranquillement, puis je me suis décidé vers 9 heures. J’avais vraiment bien préparé cette course alors bon... Mais avec tout ça je suis arrivé dans les derniers sur la ligne de départ et j’étais vraiment très détendu. Ca m’a aidé, j’ai vraiment fait ma course tout seul.” Au point de laisser partir le groupe de tête pour ne pointer qu’en 25e position à Bertone avant d’entamer une remontée imparable.
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Il faut dire que sur ce parcours plus court les qualités de coureur de Jez ont pu s’exprimer au terme de ces 10 heures d’effort. Des capacités de “vitesse” qui s’explique par le profil polyvalent route et trail de l’anglais. Des débuts relativement tardif en course à pied, en 2002 à l’université, par le semi et le marathon puis des débuts en trail et en ultra en 2004, et déjà les premiers résultats sont là. Le jeune homme est doué et se prend au jeu. Il prépare bien ses courses, gagne le fameux London to Brighton race, toujours en 2004, la plus ancienne course d’ultra outre-manche, une institution. Les sponsors commencent à s’intéresser à lui et il décrochera ensuite un contrat chez North Face. Il faut dire qu’il brille au firmament du trail britannique depuis ces six dernières années. Entre 2006 et 2008 il établit ainsi trois records sur le West Highland Way, le chemin de randonnée le plus célèbre du royaume, où une course est également organisée annuellement. 15h44 pour couvrir les 100 miles de ce parcours valloné, il faut courir vite... Une capacité qu’il cultive en alternant des objectifs en trail et sur route. En 2008 et 2009 il décroche ainsi le titre de champion britannique du 100 km et gagne même le championnat “interceltique” de la spécialité l’an passé, en Irlande, sur une boucle plate de 2 kilomètres. En 6h57 s’il vous plait. Il terminera l’année blessé mais se reconcentrera ainsi sur son objectif 2010 : l’UTMB. Une course qu’il prépare là encore avec sérieux, s’offrant une reco sur le parcours en juillet et de nombreux entraînements dans les collines 58
galloises et sur le West Highland Way qu’il affectionne tant. Vous connaissez la suite... Son dauphin confirme la suprématie des coureurs à pied sur cette “édition particulière”. L’américain est en effet très à l’aise sur les parcours roulant US, en témoigne ses titres nationaux sur 50 et 100 miles. Lui aussi veut croire en la réalité de sa performance: “Je n’ai jamais vu autant d’enthousiasme chez les spectateurs pour une course de trail aux US. C’était vraiment un beau et grand évènement.” Déclare-t-il ému. L’espagnol Ruiz arrache finalement la 3e place et Julien Chorier est peut-être le plus déçu avec sa 4e place. Derrière lui c’est en effet dans la joie que les cinq coureurs suivant terminent ensemble. Une image qui restera aussi dans l’histoire de l’épreuve, au-delà des questions sur la gestion de la crise et des polémiques. Cyril Cointre, Patrick Bohard, Thomas Saint Girons, Jérôme Challier et Antoine Guillon finissent en effet main dans la main. “On a fait la descente de la Flégère à fond jusqu’à ce que la piste s’élargisse et là on a décidé de terminer tous ensemble.” explique Cyril Cointre, qui dans l’effort ne perd pas son humour “J’étais d’accord et je leur ai dit : comme vous voulez les gars, de toute façon je vaux 9”80 aux 100 mètres !”. Mais lui comme ses compagnons de route préféreront donc se dispenser de montrer leur pointe de vitesse dans les rues de Chamonix, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Et pour conclure en beauté une journée qui avait si mal débuté.
Sylvain Bazin
Chez les filles... La course n’a semblé être qu’une formalité pour Lizzy Hawker, qui assure un doublé britannique avec une facilité apparente, en s’offrant une 19e place au scratch. Après avoir trouvé plus forte qu’elle l’an passé en la personne de Krissy Moehl, l’anglaise reprend les rennes après ses victoires en 2007 et 2008. Son profil est d’ailleurs assez comparable à celui de son homolgue masculin puisque Lizzy est aussi très performante sur route, en témoigne sa 4e place lors de la dernière édition des Comrades, une des courses les plus relevées de la planète dans le genre. Elle devance largement ses dauphines l’espagnol Néréa Martinez et la française Agnès Hervé, qui se surprend sur le podium, elle qui était engagée sur la TDS. Catherine Dubois termine quant à elle à la 4e place.
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Thomas St Girons - Antoine Guillon 50
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20 JUIN 2010 Bohard © Photo : sportograf.com - Jérôme Challier - Cyril Cointre - Patrick © Photo : Generation-Trail 49
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La CCC®
La CCC® a révélé hier le jeune Xavier Thévenard, 22 ans, qui courait seulement le 6ème trail de sa carrière. Il a remporté cette classique du calendrier de trail français en 11 heures et 57 minutes. Côté féminin, Maud Giraud, championne de France de trail 2009, a pour sa part parfaitement assumé son rôle de favorite, en franchissant la ligne d’arrivée en tête après plus de 14 heures d’efforts. La météo aura joué toute la journée avec les nerfs des organisateurs et des 1 835 concurrents engagés sur cette CCC® 2010. A cinq minutes du départ, des trombes d’eau se sont abattues sur Courmayeur pour accueillir l’imposant peloton. Sous un ciel menaçant, les concurrents ont sorti Gore-Tex et textiles chauds pour se protéger du froid et des intempéries. Le grec Nikolaos Kalofyris, déjà second de l’épreuve l’an dernier, a réchauffé l’ambiance en animant la première partie de course, alors que quelques rayons de
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soleil parvenaient à transpercer, par intermittences, le manteau nuageux. Sylvain Camus, habitué des raids multisports et des conditions de course difficiles, s’est montré également à son aise, talonnant les coureurs du team Asics Emmanuel Gault et Franck Bussière. Tapis dans l’ombre de ces grands noms du trail, la petite silhouette de Xavier Thévenard attendait sagement son heure. Il a laissé le soin à l’expérimenté Camus de sonner la première charge. Ce dernier a fait craquer Gault et Bussière en attaquant à mi-parcours, au niveau de Champex, avant de revenir sur Kalofyris à Vallorcine, à 18km de l’arrivée. Camus a creusé ensuite un important écart sur le grec (5 minutes), mais n’a pu contrer le retour tonitruant du jeune Thévenard, auteur d’une époustouflante dernière descente dans La Flégère. Au final, Xavier Thévenard termine en 11H57, avec 5’55 minutes d’avance sur Camus, et 6’35 sur Kalofyris.
u d Maud Giraud. Xavier Thévenard vainqueurs de la CCC® 2010
Une consécration fulgurante pour ce jeune biathlète reconverti au ski de fond, et qui pratique le trail en été depuis deux ans pour consolider son foncier de skieur. C’est pour accompagner un copain de Vallorcine que ce fan de Led Zeppelin et de guitare s’était engagé sur la CCC®. Chez les filles, la hiérarchie a été respectée avec la victoire attendue de la favorite Maud Giraud. Championne de France 2009, auteur d’une saison 2010 tout aussi marquante avec notamment une victoire sur le Marathon du Mont Blanc. La Savoyarde de 33 ans a parfaitement géré son effort pour s’imposer au final après un peu plus de 14 heures de course. Longtemps en compagnie de l’Américaine Kami Semick, Giraud s’est débarrassée de ses adversaires au niveau de Champex. Elle s’impose avec une avance confortable de 48 minutes sur Delphine Avenier, une pisteusesecouriste de la station de Flaine. Adepte de ski-al-
piniste, cette jeune femme de 34 ans a récemment remporté le Tour des Fiz, et terminé 5e, l’an dernier du Grand Raid de La Réunion. L’Américaine Semick complète le podium, à 1h10 de Maud Giraud. Néanmoins tout le monde n’aura pas pu connaître les joies de la ligne d’arrivée, à cause d’une météo désastreuse. Dans le courant de la nuit, à 4 heures du matin, la CCC a été neutralisée, puis définitivement arrêtée ; plusieurs centaines de coureurs ont dû être rapatriés de Trient (27 km de l’arrivée) et de Vallorcine (18 km de l’arrivée) vers Chamonix. Les conditions de course, sous les trombes d’eau, étant devenues trop périlleuses pour leur sécurité.
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Emmanuel gault (asics), avant son dÊpart Š Photo : Generation-Trail
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La CCC® : témoignage
Après une courte nuit, fête au centre de vacance de Morillon et stress d’avant course, nous nous levons à 6h pour partir à Chamonix. Le ciel est bien chargé. Nous nous installons vers 7h30 dans les navettes pour Courmayeur. Nous passons par le tunnel du Mont Blanc ; après 12km de tunnel nous découvrons les chalets italiens avec leurs toits en ardoises taillées. La tension monte ; vers 9h, la pluie démarre, on espère tous qu’elle ne dure pas, mais on reçoit un SMS du PC course, qu’il faut prévoir des vêtements chauds car ils annoncent de la pluie, du vent et du froid, dur dur pour le moral ! A 9h30, je me place sur le départ avec les 1800 autres ultratrailers, les hymnes des 3 pays traversés ainsi que la musique de Vangelis sont joués avant le départ. Nous avons aussi droit aux danses et musiques traditionnelles de la région. C’est un beau petit spectacle! Enfin arrive le décompte 10, 9, ...2, 1, C C C ! le départ est donné. Nous traversons la ville sous les applaudissements du public, puis plus loin Entrèves, Planpicieux; la pluie s’intensifie. Le bitume laisse place au chemin dont la pente s’accentue au fur et à mesure de notre progression. Mes jambes ne me semblent pas très fraiches. Après 1h30 de course, je me trouve au refuge Bertone (131ème) où je fais le plein d’eau et repart pour une ascension assez raide en direction de la tête de la tronche à 2584m (133ème). On redescend vers le refuge Bonatti, la descente est raide et glissante. Des éclaircies apparaissent enfin. Un passage boueux et glissant comme une patinoire est délicate à travers les vaches et les fermes d’altitude. Je glisse et m’étale, un bâton est plié et j’ai des égratignures sur les coudes et genoux et un ongle sur la main gauche bien explosée. Tant que les pieds et les jambes n’ont rien ça va ! Après 3h d’effort (128ème), je prends tranquillement mon 1er repas au refuge Bonatti (10 min) : Soupe aux vermicelles, tuc, coca, barre énergétique et fais le plein d’eau avant de repartir. Ce repas me redonne du poil de la bête. Nous continuons notre descente 66
jusqu’à Arnuva à 1700m (149ème) où de nombreux spectateurs nous acclament et des photographes mitraillent. Nous partons en direction de la Suisse en effectuant l’ascension du grand Col Ferret 2537m. La montée est raide, pas facile de passer la frontière au sommet je suis 140ème. On traverse quelques fermes, des randonneurs du TBM s’écartent du chemin pour nous laisser passer. Vient ensuite la descente en direction de Peule, puis la Fouly qui est encore bien raide. Les supporters cotés suisse sont tout aussi présents, on m’offre du coca, eau. En arrivant au ravitaillement de la Fouly la pente devient plus douce. Après 6h d’effort (131 ème) je prends mon 2ème repas en 10 min en chargeant un peu plus a niveau des barres énergétiques aux fruits. Il y a même des spaghettis bolo, fromage, saucisse. Je préfère ne pas trop charger mon estomac. Je continue mon chemin, le parcours est relativement plat (petite montée et descente). L’orage éclate et la pluie se met à nouveau a bien tomber. Nous rejoignons le bitume en passant par quelques jolis villages suisses et toujours autant de spectateurs malgré la pluie. Les logues descentes sur le bitume remu mon estomac bien remplie par le 2ème repas. Sur le bord de la route certains coureurs se font assistés par des voitures; je ne trouve pas cela très correct ! A Issert, commence l’ascension vers Champex Lac, nous traversons des torrents, nos pieds sont bien trempés. Nous arrivons sur Champex Lac, nous avons passer la mi parcours, j’ai 15min d’avance sur mon objectif (128ème place) mais la course est encore longue! C’est une étape clé à passer ne nombreux abandons se passe ici. Je reprends un repas complet toujours identique et repars pour la dure ascension de Bovine. Il y a des passages à la limite de l’escalade, de plus les rochers sont très glissants. Nous traversons aussi quelques torrents. La forme est là, je monte rapidement est suis au sommet 97ème avec 30min d’avance sur mon objectif. A bovine je me ravitaille et redescends vers Trient avec des passages bien glissant. J’arrive à Trient en ayant perdu un peu de temps, le brouillard a fait sont apparition ; j’ai 15min d’avance et 106ème : la
u d descente n’est vraiment pas mon point fort, surtout avec ces conditions! A Trient je refais un bon repas, je l’équipe pour la nuit; lampe et micro polaire. C’est dur de ressortir par ce grand froid et cette pluie qui tombe intensément. Je remonte vers Catogne ou j’arrive au sommet avec 20 min d’avance et la 71ème place. Je bois et mange régulièrement pendant les montées pour éviter les hypo à cause du froid, vents et pluie qui saisie. A Catogne on rattaque une descente bien difficile ou je chute sur une pierre et mon genoux gauche craque un peu ! Nous passons en France à ce moment. Je ne peux courir dans la descente mon genoux me fait mal! Je me dis qu’il y a plus qu’une montée après cette descente, il faut que je tienne bon ! Nous arrivons à Vallorcine, ou des buchers ont été installés pour balisés le parcours et pour nous réchauffer, c’est vraiment sympa! Il est presque 23h, j’ai maintenant pris 20min de retard sur mon parcours, je suis 96ème. J’apprends que l’UTMB est annulé après 3 heures de course à cause des conditions météo et la TDS est repoussé de quelques heures! Je mange bien, puis repars difficilement pour la dernière ascension vers la tête aux vents qui portent bien son nom ! Le vent souffle et la pluie reste soutenue ce qui bous refroidie bien; certains coureurs essayent de coincer leur couverture de survie dans leur vêtement pour se protéger du froid. J’ai vraiment beaucoup de difficulté à monter, je marche, je n’arrive plus à lever le pied à cause de mon genoux. L’ascension entre les rochers et les marches hautes est vraiment difficile. Je perds encore quelques place je suis 104ème au sommet et j’ai 35min de retard sur mon objectif!. Vient ensuite un plateau jusqu’à la Flégère avec des rochers à passer des torrents qui coulent à flot, on ne sait plus où mettre les pieds, en plus le vent, le brouillard et la pluie gène notre progression. J’ai mal maintenant aux 2 genoux après avoir chuter plusieurs fois à cause du manque de lucidité ! A la Flégère(107ème, 40min de retard), je prends mon dernier ravitaillement avant la descente finale sur Cham! Mais je n’arrive plus à lever le pied au delà de quelques cm du sol à cause de mes genoux, je trébuche à chaque aspérité du sol, heureusement le chemin est moins
en moins difficile, mais le brouillard m’empêche de voir mon chemin, j’hésite à plusieurs reprise sur le chemin à prendre. Je continue à me faire doubler: c’est frustrant ; la descente devient facile mais je ne peux courir !! Au fur et à mesure de la descente je vois dans la vallée les lumières de Cham ! Je serre les dents et me remets à trottiner tout doucement. J’arrive dans la ville et des spectateurs sont là sous la pluie en plein milieu de la nuit en train d’applaudir. Le parcours dans Cham me parait interminable! Je vois enfin l’arrivée sous les applaudissements des courageux spectateurs! Je finis 122ème en 17h02 de course. J’apprends que la CCC a aussi été arrêté à Vallorcine! Seul le premier tiers des coureurs dont je fais partir aura la chance de finir à Cham! Je suis satisfait d’avoir pu boucler cette course dans ces conditions extrêmes. J’apprends aussi que la TDS a aussi été annulé! Donc cette année, seul la PTL qui a démarré en début de semaine et la CCC ont eu lieu. Cette situation est inédite pour cette manifestation ! Il est temps de rejoindre les douches à pied, je n’arrive même plus à marcher, je boite et mes genoux sont enflés, j’apprends que j’ai une bonne tendinite enflammé sur le genou droit et que mais 2 genoux sont le syndrome de l’essuie glace du au fait que j’ai forcé après ma blessure, il me faudra je pense quelque semaine avant de pouvoir à nouveau trottiner. En tout cas bravo aux bénévoles qui étaient sur les sommets à nous attendre dans le froid et sous la pluie et ceux aux ravitaillements très gentil et agréable toujours prêt à nous rendre service, sans ces 1700 personnes nous ne serions pas là! Mais bien sur à tous les autres qu’y était là pour que tout se passe bien ! Bravo !
Emmanuel Parentin
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AOÛT 2010 © Photos : Hervé Fitte-Rey - www.captureactionature.com 49
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Avec 3 points au compteur, l’essai de 2008 est maintenant transformé, en beauté, dans l’esprit du sport ...
L’édition 2010 du Grand Raid des Pyrénées est une réussite, avec au départ plus de 1200 coureurs de 22 nationalités et à l’arrivée des podiums internationaux sur l’ultra : chez les hommes, le portugais Carlos Sà est suivi par l’espagnol Oscar Perez Lopez et le français Sébastien Buffard. Côté femmes, l’anglaise Nicky Spinks devance les françaises Géraldine Leroy et Cécile Daquin. Avec l’ajout de l’ascension du Pic du Midi de Bigorre (2877 m), les coureurs ont pu admirer une vue d’ensemble exceptionnel sur la chaine des Pyrénées. Alors que sur tout le reste du parcours, ils découvraient de splendides cartes postales sur les paysages sauvages et typiques des Hautes-Pyrénées. Les deux parcours (l’Ultra de 160 km et 9850 m de D+ et le Grand de 80 km et 5000m de D+) sont des parcours difficiles et techniques. Toutefois grâce à une bonne préparation adaptée à la course côté coureurs et l’engagement des bénévoles sur les nombreux ravitaillements pour les supporter et leur apporter l’énergie nécessaire pour continuer, une majorité de partants ont rejoint l’arrivée, recevant ainsi le sacro-saint tee-shirt finisher tant espéré. C’est ainsi que la course a pu se terminer autour du traditionnel buffet de clôture, dans la convivialité et l’esprit de fête. Les coureurs et leurs accompagnateurs sont repartis enchantés de leur séjour à Vielle-Aure et dans les Hautes Pyrénées. Les témoignages sont nombreux et tous disent la même chose : parcours superbe mais aussi et surtout accueil exceptionnel de la part des bénévoles tout au long du parcours : le Grand Raid des Pyrénées a su conserver son atmosphère conviviale malgré une participation en augmentation depuis la première édition en 2008.
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Ces témoignages encouragent les organisateurs à conserver un nombre de coureurs raisonnable et sont motivés pour préparer la prochaine édition, avec encore des nouveautés. Quelques infos : 2 parcours : 160 km et 10000 m D+ ou 80 km et 5000 m D+ etc... cf site internet www.grandraidpyrenees.com
• 1406 inscrits : 761 sur l’ultra (dont 42 femmes), 645 sur le grand (dont 79 femmes), 23 pays représentés, 107 venant des Hautes Pyrénées (dont 10 femmes) • 5000 points de rubalise à poser, 2000 piquets, plus de 200 bénévoles dont les 2/3 du départements (surtout Vielle-Aure, Villelongue, Cauterets et Luz), 30 accompagnateurs en montagne, 20 infirmiers/médecins, implication du PGHM, de jour comme de nuit, les derniers points de ravitaillement sont ouverts pendant 23 heures non stop ! • Partenaires : ASICS, OVERSTIMS, Meteo France, Carrefour Market en valée d’Aure et en pays Toy, Intersport, Conseil General Hautes Pyrénees • 1 chapiteau de 600 m2 à Vielle Aure + 14 ravitallements à installer sur le parcours : - Vielle Aure évidemment - Restaurant Merlans sur la station de ski de Saint Lary Soulant - Centre PEP d’Artigues-Gripp - Col de Sencours au pied du Pic du Midi - Hautacam - Villelongue - Turon de Bene sur la commune d’Arcizans Avant - Cauterets - Luz Ardiden - Luz Saint Sauveur - parking Tournaboup sur la commune de Barèges - cabane d’Aygues Cluses • 22 tonnes de ravitaillement à transporter soit 60 m3 dont 300 kg de jambon, 3000 l de coca, 225 kg de pâtes, 75 kg de chocolat en morceaux... • Roadbook de 32 pages envoyé par courrier à chaque participant • 10 téléphones satellites, chronométrage assuré en temps réel sur les 14 points de contrôle par GeoFP.
Alain, Anne-Marie, Hugues, Michel et Simon de l’association MAJUSCHULE
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Grand Raid des Pyrénées
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Grand Raid des Pyrénées
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Belle-テ四e en Trail
SEPTEMBRE 2010 Š Photos : Generation-Trail
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Samedi 18 septembre 2010, Christophe Malardé du team Salomon a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée du 83 kilomètres de l’Ultra des Vagues, le tour de Belle Ile en Mer par les sentiers côtiers, épreuve phare de la première édition de Belle Ile en trail. Il précède un autre Breton : Olivier le Guern et le Nordiste Michel Verhaeghe. Un trail bien nommé qui avait pour cadre l’un des joyaux de la Bretagne et s’est déroulé sous un soleil généreux, entre landes, pelouses, dunes, roches et falaises. Plus de 1000 compétiteurs étaient engagés. Premier à féliciter Christophe Malardé, son copain David Pasquio également du Team Salomon, qui après avoir couru en sa compagnie une quarantaine de kilomètres a été contraint à abandonner, suite à une douleur grandissante au pied. « Olivier Le Guern, Michel Verhaeghe sont partis très vite, constate Christophe Malardé et ont couru en tête les 48 premiers kilomètres. David Pasquio et moi étions alors ensemble en troisième et quatrième position. Notre stratégie était différente, sachant que le parcours était très exigeant, nous avions décidé de partir tranquillement. Nos six minutes de retard au trentième kilomètre ne nous ont pas inquiétés. David
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me suivait à une minute lorsque j’ai rattrapé Olivier et Michel. J’ai constaté qu’ils étaient entamés. J’ai continué sur le même rythme, les ai doublé et mon avance s’est progressivement accentuée. » Une avance qui est montée jusqu’à plus de vingt et une minutes mais n’a jamais complètement rassuré Christophe Malardé. « Parrain de ce trail et considéré comme l’un des favoris, je tenais à faire les choses bien. Inscrire mon nom au palmarès de sa première édition avec pour dauphins Olivier Le Guern et Michel Verhaeghe me rend très heureux. En prime j’ai pu courir à mon allure et éprouver de bonnes sensations. Dommage que David Pasquio n’ait pas pu jouer sa chance jusqu’au bout. » Chez les dames et sur la même distance Régine Tuarze précède Anne Douteau et Laurence Roux. Le 45 kilomètres a été remporté par Christine Martin et Thierry Gallou qui devancent Nadia Nollet, Aurore Kauffmann, Arnaud Pouliquen et Yann Curien. Sur le 13 kilomètres, victoires de Marine Lebranchu et Cyril Pillac. Cécile Lorec, Anne Le Meur, Loïc Laleouse et Yves Maguet, montent sur le podium. Robert Goin
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témoignage
Après le stress de la place de parking à Quiberon, inutile de chercher où vont tous ces touristes en attente sur le port ! Avec 1000 coureurs attendus, la plupart du temps accompagnés de leurs plus fidèles supporters (la mienne doit rester travailler, bien dommage !), ça fait du monde, et il faudra ajouter un bateau afin de tous les acheminer à bon port !
Alors que nous ne sommes pas loin de la pointe des Poulains, c’est Yann qui semble accuser le coup, mais voyant qu’un autre coureur vient s’intercaler entre nous, j’essaie de garder mon rythme (tout de même bien infléchi !), encourageant mon partenaire de début de course par l’intermédiaire de son amie qui l’attend.
Accueil particulièrement chaleureux sur l’île, aussi bien de la part des organisateurs que de l’ensemble des autochtones, qui ont le sens de l’hospitalité. Outre les produits locaux remis avec le dossard, nous avons aussi droit à une pasta party améliorée.
Le passage à Sauzon, le long du port, avec les encouragements des habitants et touristes, fait du bien au moral, car voilà maintenant un bon moment que je cours seul, et je reprends le chemin côtier pour le dernier tronçon, successions de criques, toutes plus belle les unes que les autres, paisibles et souvent agrémentées par quelques bateaux. La couleur de l’eau donne envie d’y plonger, mais le peu de baigneurs appelle à la méfiance...
Samedi matin, briefing avant le départ à 7h : idéal pour goûter quelques minutes plus tard à un lever de soleil fantastique, sur la mer, dans le calme des vagues, le relief découpé permettant de voir ce long serpent de frontales évoluant dans une atmosphère particulièrement clémente. Dès le départ, alors que deux lièvres prennent la tête de course, je me retrouve avec Yann Nourry, un lyonnais dont je fais connaissance, et avec lequel je resterai les deux tiers du parcours. Derrière, je sais que Christophe Malardé et David Pasquio ne tarderont pas à débouler, mais j’aime prendre rapidement mon rythme de croisière, sachant qu’une fois le temps de chauffe terminé, il me serait totalement impossible de les suivre. Ce n’est que près de 2h30 après le départ qu’ils passent, accompagnés de Denis Caillibot, dont c’est l’objectif de l’année. Avec Yann, nous ne cherchons pas à les suivre et continuons notre petit rythme : lui plus à l’aise sur le plat, moi dans les bosses. Après les deux ravitaillements de Locmaria puis de Bangor, c’est du côté de la grotte de l’Apothicairerie que la fatigue se fait sentir... Peu de temps avant, nous doublons Denis, que nous encourageons mais qui ne parvient pas à s’accrocher. Malgré tout, il finira, alors... chapeau bas ! car pour un champion comme lui, ce n’est pas si fréquent d’aller au bout alors que l’on est dans une telle galère...
Après de nombreuses évaluations erronées de la distance me séparant de l’arrivée (évaluations gentiment fournies par les marcheurs, mais dont on se passerait quand on n’attend que cette arche d’arrivée !!!), je pénètre enfin sur le port de Le Palais... Cependant, une belle bosse nous attend encore, afin de mieux profiter de la citadelle Vauban avant cette superbe descente finale. Ouf, après 83,6 km et 7h37 de course, je suis heureux d’arriver, sous le soleil et les applaudissements, tout de même près de 55 minutes après Christophe, et plus d’1/2h après Olivier Le Guern et Michel Verhaegue... Mais arriver quatrième derrière ce trio est pour moi une belle surprise ! Le soir, alors que les derniers coureurs arrivent dans la nuit, un Fest Noz organisé pour l’occasion réveille quelque peu les corps endoloris... Quoiqu’il est peutêtre tout de même préférable de s’en remettre aux kinés, ostéo et podologues qui font bénéficier de leur science avec largesse ! Bref, à faire absolument... mais pour cela, il faudra attendre deux ans... A vos agendas ! Tout de même une précision : avec du vent et de la pluie, ce ne serait pas la même course...
Benoît De Préville (GO2)
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Défi de l’Oisans
Le défi de l’Oisans est à la course par étape en montagne ce qu’est le marathon des sables aux courses désertique : un incontournable. Ici l’incontournable se conjugue avec beauté des paysages, convivialité et... défi physique et rime avec bonheur de courir et d’être ensemble. Incontournable, ce défi l’est sans aucun doute dès lors qu’on est tenté par l’aventure des courses par étapes, encore davantage si l’on veut goûter ce type d’effort en montagne et en restant en France. Ce défi s’est taillé, en , une véritable identité. Celle d’une course au parcours exigeant mais aux longueurs d’étape variables et équilibrées qui la rendent relativement accessible (il convient tout de même d’être bien habitué à avaler le dénivelé) qui ne renonce cependant pas à la qualité du repos, du repas et de la convivialités lorsque vient le temps de récupérer entre chaque courses.
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Cette marque de fabrique a encore une fois était mis à l’honneur cette année, où Arnaud Mantoux succédait à Patrick Laval aux commandes de l’organisation. En effet, comme toujours, les apéritifs et diners étaient presque aussi attendus que les départs des étapes. La récupération se doit d’être soignée autour du GR 54 : le parcours est en effet des plus exigeant notamment au niveau articulaire, où dès lors que l’on bascule sur un terrain typique des “Alpes du sud” on retrouve des descentes de plus en plus techniques et des petits cailloux qui roulent sous les pieds. Le vainqueur, Cyril Cointre, ne peut pas dire le contraire lui qui a terminé l’épreuve avec une cheville mal en point. Il faut dire que le responsable du Team Raidlight n’a pas lésiné sur la prise de risque en descente tout au long de ces 200 kilomètres et 12 000 mètres négatifs répartis sur 8 étapes. Son dauphin, Laurent Béréziat, ne lui en a pas laissé le loisir.
Dès la première étape les deux hommes se retrouvaient au coude à coude. Ils se perdaient d’ailleurs ensemble, revenaient sur le bon tracé avant que Laurent ne connaisse une petite défaillance sans doute due à cette accélération impromptue. Cyril creusera encore un petit écart lors des deux étapes suivantes, roulantes. “Maintenant je n’ai plus qu’à m’accrocher” déclarait il à l’issue de cette échappée. C’est ce qu’il a fait, et bien fait. Car Laurent ne lui a pas rendu la tâche facile lors des dernières étapes. A fond dans la pente, en montée comme en descente, son grand gabarit a martelé le sol de ses bâtons et plonger droit loin des virages quand il le fallait. Mais le petit gars du Verdon, malgré des chevilles de plus en plus délicates, est resté scotché à sa foulée. Le contraste de style entre les deux leaders étaient saisissants à leurs passages: Laurent, gabarit longiligne mais puissant, marchant comme un skieur de fond classique, Cyril,
plus petit et râblé, trottinant partout. La même vitesse de déplacement au final. Une vitesse bien rapide, 1300 mètres heures dans les pentes longues et raides. Leur passé sportif explique largement cette cylindrée, et plus que leurs styles, rapproche les deux hommes: ils ne viennent en effet ni l’un ni l’autre de la course à pied “pure”, ayant pris presque directement avec celle-ci les chemins du trail, en venant de disciplines techniques et d’endurance qui leur ont donné une caisse énorme et une aisance en tout terrain exploitable au mieux en trail longues distances. Spéléo, alpinisme et travaux acrobatiques (dont il a fait son métier) pour Laurent, VTT, raids multi et voyages au long cours (il a traversé la planète à vélo...) pour Cyril. Des expériences et des compétences acquisent qui ont marqués ces deux dévoreurs d’espace. Si l’opiniatreté de Cyril a eu le dernier mot sur ce tour de l’Oisans ce fut de peu face à la
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Défi de l’Oisans
furia de Laurent dans les dernières pentes. Tout cela s’est en plus déroulé dans le meilleur esprit sportif, bien entendu. De belles luttes il y a eu d’autres derrière, puisque le classement féminin fut très disputé lui aussi entre Marie Line Astier et Ruth Maillard, la première citée conservant un léger avantage au final. “Quand je l’ai vu arriver juste derrière moi au dernier ravitaillement de la dernière étape, je suis vite repartie...” déclare Marie Line “ça s’est joué sur ce genre de petits détails mais j’ai eu le sentiment de bien maîtriser mon effort” confie la vainqueur en souriant. Un sourire qu’on a retrouvé sur de nombreux visages tout au long de la semaine, et pas uniquement à l’heure de l’apéritif! Malgré la difficulté de l’effort parfois très marqué lorsqu’il fallait gravir par exemple le dernier grand col du parcours, celui de la Muzelle et ses derniers 300 mètres particulièrement raides, dans un univers totalement minéral, les coureurs se
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sentaient porté par la majesté des lieux. “C’est tellement beau...” souffle ainsi Françoise Despingres, venue de Bollène, en arrivant au sommet de cette dernière difficulté battu par les vents. Une descente en zigzag sur le schiste plus loin et l’on retrouvait un paysage plus doux, de l’herbe et un bucolique lac d’altitude, de quoi terminer la boucle avec des contrastes pleins les yeux, et des terrains variés pleins les mollets... Car c’est aussi et surtout un défi bien personnel qu’on su relever les 55 concurrents, un record de participation (l’épreuve affichait ainsi complet).Les gîtes et auberges du parcours étaient donc bien remplis de trailers en cette fin juillet, parfois au grand dam de randonneurs peu prévoyants. Mais on arrive toujours à s’entendre en pareil cas...
Sylvain Bazin
TEMOIGNAGES Jean-Marc Wojcik, 52 ans, Médecin, Matouri (Guyane) : “Je rentre de deux ascencions de 7000 mètres en Inde et au Népal et ça me fait presque bizarre de courir et barouder encore après ces trois derniers mois. J’ai eu des sensations curieuses sur ce défi de l’Oisans, parfois j’avais l’impression de ne pas avancer, mais ça finissait par revenir, pour durer ensuite... J’ai nettement senti les effets de l’entrainement en altitude, qui se superposent avec la fatigue pour un mélange étonnant... Mais en tous cas c’est toujours un plaisir d’être sur cette course si belle et si conviviale.” Dominique Philippot, 49 ans, Paris : “J’ai vraiment beaucoup aimé le parcours, très varié, où je me suis senti à l’aise dans les montées et un peu moins dans les descentes. J’ai également vraiment apprécié l’ambiance et la convivialité, c’est une dimension supplémentaire par rapport aux courses d’un jour.”
Benjamin Hernandez, 38 ans, artisan, Lancié : “ C’était ma première course par étape. Je n’avais jamais dépassé les 50 km en trail. Je me suis senti bien quasiment tout le temps. Les paysages sont grandioses et l’ambiance vraiment très sympa, ça aide.” Sonia Zara, 35 ans, Paris : “ Avant je faisais surtout de l’alpinisme et puis le trail me plait de plus en plus. Une course comme celle-ci particulièrement, puisque l’on se retrouve en montagne et on peut en profiter pleinement dans une ambiance très amicale. J’ai souffert car j’avais une cheville blessée avant de venir, mais j’ai pu finir ce qui reste le plus important, tout en gardant du plaisir. ”
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DOSSIER : les parcours PAR PATRICK VAN DEN BOSSCHE (running café)
Les trailers ont adopté massivement les montres et outils GPS (*). Il suffit de jeter un coup d’œil aux poignets des coureurs qui s’alignent au départ des épreuves pour constater que cette technologie a fait une entrée en force dans le monde du D+. Les amateurs de bitume ne sont pas en reste car aujourd’hui tous les coureurs recherchent une analyse fine de leurs performances avec parfois la compagnie d’un « entraîneur virtuel ».
Les équipementiers comme GARMIN, SUUNTO, TIMEX et POLAR élargissent leurs offres et les nouveaux produits sont de plus en plus performants (autonomie et précision), faciles d’emploi (ergonomie) et légers. GARMIN a cette année frappé fort avec la sortie du modèle Forunner 110 qui a vraiment démocratisé l’usage de ces outils de mesure. En proposant un modèle qui ne ressemble plus à une horloge de gare et qui sans avoir besoin d’un « pod » dispose d’un capteur GPS performant. Avec une version féminine, ce produit a, dès sa sortie, connu un énorme succès grâce à ses nombreux avantages : fonctionnalité / simplicité / prix. SUUNTO n’est pas en reste avec une gamme M1 à M5 super « lookée » qui offre désormais des possibilités étendues qui font de ces modèles de parfaits compagnons 86
d’entraînements. TIMEX vient de sortir également un modèle GPS pour jouer dans la cour de Garmin ….
Sur la trace des passionnés …
Parallèlement à l’apparition de ces matériels, des passionnés du calcul nous offrent (eh oui ! c’est gratuit …) des outils puissants qui nous permettent de préparer nos grandes courses ou plus simplement nos entraînements. Je me souviens qu’en 2006, lors de ma prépa UTMB, mon livre de chevet était alors les feuillets du parcours préparé grâce au tableau (excel à l’époque) de Rémi POISVERT … Disponible en téléchargement sur le site officiel de l’UTMB, Rémi avait concocté cette version qui nous permettait d’évaluer sur la base d’un taux de ralentissement et de l’analyse des difficultés
s numériques du parcours et des arrêts aux ravitos nos temps de passage pour tenir un objectif. Depuis Rémi a encore amélioré son outil et il vous propose sur www.softrun.fr (voir encadré) outre les courses de Chamonix fin août, le Grand Raid de la Réunion, le Beaufortin, les Aiguilles rouges, … Autre passionné du calcul appliqué à la course en montagne Pierre DELORE (voir encadré) propose sur son site http://dpsite.free.fr un logiciel baptisé Course Generator qui permet à partir d’un fichier de tracé GPS d’ajouter différents coefficients pour préparer un « road book » … Cerise sur le gâteau ce petit outil vous permettra de réintroduire votre préparation dans votre GARMIN FORERUNNER via Training Center pour parcourir le tracé en « partenaire virtuel » … Pour calculer vos parcours ou pour trouver un parcours existant vous avez également un site très riche et très puissant à votre service sur Internet : Openrunner. Eric THOUVENIN (voir encadré) qui a développé cette communauté propose aux utilisateurs de tracer leurs itinéraires sur la base de cartes Google ou IGN. L’import des données GPX de votre montre GPS vous permettra de mettre en ligne votre parcours. S’appuyant sur des bases de données fiables et notamment celle de la NASA pour le calcul des dénivelés la version 2 d’Openrunner qui vient d’être mise en ligne offre un grand nombre d’améliorations.
Les équipementiers tracent aussi …
Les fabricants d’outils de navigation proposent également d’excellents outils pour tracer numériquement vos parcours et vous êtes de plus en plus nombreux à les adopter. La France est 3ème sur le « podium » des nations utilisatrices de Garmin connect, derrière les USA, et le Royaume Uni.
Garmin Connect est ce que l’on peut appeler aujourd’hui sur le net un espace « communautaire ». Les fans de la célèbre marque d’outils de navigation se retrouvent et partagent dans cet « l’univers» leurs informations et les activités qu’ils collectent avec les systèmes GPS mobiles. La nouvelle version s’ouvre désormais aux appareils de randonnées de la marque (à pied, auto et moto). L’utilisateur qui enregistre les données venant de son compagnon d’entraînement préféré, pourra suivre ainsi son programme d’entraînement et mesurer ses progrès et afficher. Les séances seront affichées en détail et les coureurs pourront échanger avec leurs coachs, leurs clubs, leurs amis, … Les données peuvent être publiées facilement vers d’autres outils de communication sur internet (blog, facebook, …) pour illustrer des récits d’aventures. Dommage pour les trailers ou les VTTistes car les cartes disponibles sont uniquement sur la base Google. Ce serait sympa de pouvoir disposer des fonds de cartes IGN pour repérer les petits chemins et les GR qu’ils préfèrent emprunter. La fonction « Explorer » de Garmin Connect vous permettra de chercher dans la base internationale de tous les parcours publiés. Vous pourrez en entrant vos critères de recherche trouver le parcours de la course que vous voulez faire ou le parcours d’entraînement que vous cherchez sur votre lieu de vacances. Les organisateurs de course pourront également exploiter la rubrique des annonces gratuites qui leur permet de proposer sur la page d’accueil le parcours de leur course qui pourra aussi être téléchargé.
DOSSIER : les parcours Garmin, qui est très en pointe dans le domaine, diffuse également un logiciel baptisé Training Center qui permet aux coureurs de disposer d’un vrai « partenaire virtuel » sur leur ordinateur personnel. Suunto propose également, aux utilisateurs des M4, M5 et série T, un espace communautaire baptisé Movescount. Les utilisateurs peuvent grâce à un dispositif « Movestick » se connecter à partir d’un ordinateur à cet espace pour télécharger leurs activités qui seront stockées et analysées en fonction de leurs paramètres personnels.
L’entraîneur dans la poche …
Plus anecdotiques et destinés aux « Geeks » coureurs les outils disponibles sur iPhone n’en sont pas moins puissants. Les vertus GPS du best seller des Smartphones sont alors exploitées pour afficher sur des cartes vos parcours et vos performances avec, « cerise sur le gâteau », vos dépenses caloriques. Dommage pour les amateurs de nature il n’y a pas de cartes IGN là encore et on se contentera des cartes Google. Des versions payantes ou gratuites de ces logiciels vous permettent d’obtenir une grande précision dans vos relevés de parcours. Attention quand même à l’autonomie votre iPhone dont le GPS pompe pas mal sera vite à plat … et sans doute avant vous ! J’ai utilisé Run Keeper mais d’autres logiciels sont disponibles sous iTunes. (1) GPS : Le « Global Positioning System » est un système de géolocalisation fonctionnant au niveau mondial. Basé sur une constellation de 24 satellites, dont le premier a été mis en orbite en 1978 est opérationnel depuis 1995. A l’origine ce projet militaire lancé par le puissant Département de la Défense des Etats Unis a été ouvert partiellement pour un usage civil par Ronald Reagan en 1983 puis sans restriction en 2000 sur décision de Bill Clinton. Le GPS fonctionne grâce au calcul de la distance qui sépare un récepteur GPS et plusieurs satellites.
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s numériques Course Generator
http://dpsite.free.fr
Le « papa » de « Course Generator » s’appelle Pierre DELORE. Il a 42 ans et il vit dans la banlieue lyonnaise. C’est là qu’il court selon son humeur sans suivre de véritable plan. Après une expérience à 18 ans sur 1500 m qui ne l’avait pas convaincu à l’époque Pierre s’est remis à la course en 2002. La première approche du trail de ce lyonnais a été tout naturellement la SaintéLyon. D’abord en relais à trois avec frère et son et son père (qui a gagné plusieurs fois l’épreuve), ensuite il est passé en relais à deux pour finalement l’effectuer en solo en 6 h 52’. Pierre s’est lancé ensuite dans l’Ultra et cette année il était parmi les partants de la TDS qui se sont contentés, pour les raisons que l’on connait, de la course improvisée au départ de Courmayeur. Lorsqu’il a commencé à défricher ses parcours d’entraînement Pierre n’a pas trouvé le moyen qui lui permettrait de les préparer simplement. Alors, ce spécialiste en automatismes industriels qui est tombé tout petit dans la marmite de l’informatique, s’est mis au boulot pour concevoir son outil : la première version de « Course Generator » venait de naître. Très influencé par les algorithmes du « partenaire virtuel » de Garmin, Pierre a ajouté dans son logiciel des données d’entrée qui viennent corriger la vitesse à chaque point des parcours. Les difficultés du parcours, le coefficient de fatigue, les ravitaillements, la course de nuit, l’altitude, … Tous ces éléments pondèrent le calcul basé sur les données GPS. Ensuite le tracé au format CGX (format de sauvegarde de Generator inventé par Pierre) permet les échanges des tracés tout en conservant les données sur le terrain et les commentaires enregistrés. Au fil des versions, l’outil dédié au partenaire virtuel, s’est transformé en outils de prévisions et de statistiques. Pierre travaille actuellement sur la V3 qui n’apportera pas de révolution au niveau des fonctionnalités mais qui améliorera l’ergonomie et l’interface. Il ne comptabilise pas précisément les téléchargements de son logiciel car ce passionné n’a pas une démarche commerciale. Son but étant principalement de partager avec ceux qui le souhaitent cet outil qu’il a élaboré dans un premier temps pour son besoin. Voir http://dpsite.free.fr
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DOSSIER : les parcours SOFTRUN Très connu des coureurs de l’UTMB, Rémi POISVERT a 50 ans et il court depuis 40 ans. Cet ingénieur qui aujourd’hui est directeur technique d’une société informatique s’est passionné très jeune pour le calcul d’abaques permettant d’évaluer les performances en course. Lorsqu’il avait 16 ans, Rémi utilisait la feuille de papier pour ses calculs, aujourd’hui il développe en php un outil baptisé Softrun qu’il partage en ligne avec des coureurs internautes de plus en plus nombreux. Depuis 2005, Rémi qui à l’époque écrivait quelques articles pour Ultra Fondus, a mis à disposition en téléchargement sur le site de l’UTMB un tableur qui permettait de préparer cette fameuse course en montagne. Travaillant main dans la main avec les organisateurs qui utilisent également son logiciel pour simuler la plage des temps de passage, il a proposé en téléchargement cet outil qui a connu d’emblée un grand succès. Mais la rançon de la gloire est que Rémi doit à l’époque répondre à 200 questions sur l’usage de ce tableau sur des ordinateurs distants. Devant cette « montagne » d’interventions, Rémi décide alors de porter son développement sur une plate-forme web en 2007. La V1 de Softrun voit alors le jour et apporte, dans ce modèle gratuit, toute l’expérience acquise par Rémi. Depuis cette date Softrun ne cesse d’évoluer et Rémi apporte en permanence des améliorations. Tout récemment il a intégré l’export des parcours en format de fichiers GPS
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(GPX) qui permet aux coureurs de récupérer les points des courses qu’ils préparent. Les évolutions envisagées par Rémi tournent autour de la création d’une véritable communauté qui pourrait elle-même construire un catalogue des courses en publiant sur le site les parcours. Organisateurs, coureurs pourraient ainsi envoyer leurs tracés mais surtout ils pourraient compléter ces tracés par des informations très précieuses sur la nature des terrains afin d’apporter ces fameux éléments chers à Rémi qui permettent de pondérer les vitesses d’ascension et de descente. Les amateurs de courses sur route pourront également trouver sur Softrun un évaluateur de performance qui leur donnera en fonction d’éléments qu’ils auront préenregistrés une estimation de leur temps sur un marathon par exemple. Les utilisateurs de Sofrun sont nombreux et fidèles. Le site reçoit régulièrement plus de 600 connexions par jour avec des pointes à 1000 dans les périodes les plus denses de l’été, saison propice aux grandes épreuves en montagne. Le site de Rémi POISVERT propose en téléchargement son outil pour préparer vos grandes courses : UTMB, Diagonale des fous, ... Voir www.softrun.fr
s numériques OPEN RUNNER Avec opennrunner.com, Eric THOUVENIN qui a aujourd’hui 38 ans, suit un « parcours » atypique. En effet, au départ Eric baignait dans les sciences physiques et souhaitait se lancer dans la recherche. Les circonstances de la vie l’ont emmené sur la voie du développement informatique. En 2003, Eric qui est triathlète décide de relier sa région des rives du lac d’Annecy pour rejoindre à vélo la côte d’Azur en passant par tous les cols des Alpes … Il prépare alors son parcours avec les outils qui sont disponibles sur le net mais chemin faisant il regrette de n’avoir pu mieux appréhender à cette époque le D+ avec Mappy … Cette prise de conscience (douloureuse dans certains cols), l’amène en 2006, après avoir découvert les API de Google Maps, à développer la V1 d’Openrunner. Depuis Eric a suivi un chemin qui le conduit aujourd’hui à abandonner son emploi d’informaticien dans un grand groupe bancaire pour se lancer dans l’aventure de l’entreprise individuelle. La V2 d’openrunner.com, très récemment mise en ligne, marque cette nouvelle étape. Il faut dire que le succès d’Openrunner est acquis auprès des 66 000 comptes ouverts et avec 600 000 parcours gérés. Openrunner est devenu une référence pour les cyclistes et les coureurs qui se partagent à 50 - 50 son utilisation. Eric est un artisan appliqué et son développement j’en suis sûr séduira très bientôt de plus en plus d’usages commerciaux qui pourront ainsi le faire vivre et lui permettront de développer encore plus Openrunner. Le potentiel de ce service en ligne est très important notamment au niveau du tourisme sportif. Ainsi les Logis de France ont confié à Eric leur base de données et vous pouvez sur vos itinéraires y trouver des hébergements et réserver en ligne. Voir http://www.openrunner.com
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PRESENTATION DE stem PAR vincent delebarre
STEM est né de l’envie de transmettre, de partager tout ce qui a construit sportivement et humainement son créateur depuis plus de 30 ans : le Ski, le Trail Et la Montagne. Sous la houlette d’un guide de haute montagne, moniteur de ski, préparateur physique et trailer de haut niveau, STEM propose une palette d’activités de l’outdoor.
Avec STEM c’est la garantie de : • Savoir à qui on a à faire, savoir tout sur le stage en amont. • Etre en sécurité. • Participer au sein d’un groupe où le climat de partage et de convivialité prime. • Faire partie d’une communauté qui garde le contact.
Le trail est le sport privilégié et de nombreux stages de thèmes et de formes différents constituent un calendrier où chacun trouvera réponse à ses besoins et envies.
STEM propose des stages sur calendrier. Mais aussi à la carte : Entre trail et alpinisme, ski de montagne, l’éventail des projets particuliers est vaste et intéressant. Un groupe constitué d’amis souhaite partir ensemble, un club désireux d’orienter ou de connaître les aspects spécifiques de l’entraînement en trail, une entreprise qui veut présenter une conférence afin de stigmatiser les valeurs communes à l’ultra endurance de nature et les siennes, un passionné de trail qui ressent le besoin d’être suivi ou coaché dans son sport favori, des montagnards attirés par une initiation à ski de montagne ou un raid à
« Faire corps avec sa Nature » : au travers de l’adage de STEM apparaît l’esprit véhiculé, à savoir la volonté d’amener chacun à mieux se gérer dans son activité sportive en appréhendant davantage le milieu traversé et en prenant conscience qu’il en fait parti. La finalité est d’en tirer plus de plaisir avec plus de maîtrise et d’assurance.
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ski pour plus expérimentés dans un décor grandiose…
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Vincent Delebarre a été formateur en sport et en montagne au profit des chasseurs alpins durant 23 années. Sur le plan sportif il a pratiqué à haut niveau la course à pied, le triathlon, le ski de fond, le biathlon, la course d’orientation. Avec STEM il veut aujourd’hui partager sa passion du sport et ses connaissances basées doublement sur ses connaissances acquises et son expérience accumulée afin que chaque Stemois et Stemoise s’épanouisse encore plus. Ses rôles auprès des sportifs intéressés sont ceux d’un animateur sportif, d’un conseiller, d’un formateur et avant tout d’être l’ami de qui lui donnera sa confiance. www.stem-outdoor.net en consultation en novembre 2010
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TrailS lointains
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AL ANDALUS ULTRA TRAIL
Le Al Andalus Ultra Trail est une épreuve par étape couru sur cinq jours, totalisant 230 kilomètres à travers les chemins sabloneux et vallonés de l’Andalousie. Un défi pour amateurs de long, de longues lignes droites déséchées et de dénivelés qui connaissait cette année sa 3e édition. Lahcène Ahansal, le taulier du Marathon des Sables, était parfaitement à l’aise sur ce terrain et remporte une nouvelle victoire. Le coureur « rasta » Widdy Grégo s’est quant à lui bien battu pour prendre une belle 3e place. Il nous raconte ici sa dernière étape, à travers le paysage andalou. La dernière étape Comme d’habitude à chaque départ d’étape le britannique JOE SYMONDS se met en tête du peloton et donne la cadence. Le matin de la dernière étape, à peine cinq cent mètres parcouru, impossible pour moi d’accrocher le groupe de tête constitué de quatre coureurs. Pourtant le départ fût donné dans une longue descente. Après environ un kilomètre de course, j’entends déjà derrière moi les foulées de LACHEN AHANSAL. Dans le lointain je regarde, aller devant moi, le groupe de quatre coureurs au fil des kilomètres, je vois leur corps prendre la forme de silhouette. Je me dis LACHEN va me ramener. Quand soudainement, j’entends sa voix qui me dit « Fais une bonne course, je te souhaite une bonne chance, ce matin ils sont partis comme des fous » avec son accent marocain qui chante à mes oreilles. Les autres fois j’arrivais à faire quelques kilomètre avec lui, mais cette étape là je n’ai pu faire que quelques hectomètres et le regarder filer devant moi. Je me résignais à dire : Je garde ma troisième place de l’étape. Cinq kilomètres de course nous traversons un petit village. Quelques membres de l ’organisations amis et bénévoles ce sont constitués en comité d’accueil, avec des cris d’encouragement cela m’a remonté le moral, car je savais que si je voulais prendre la troisième place ce n’était pas encore gagné, ils sont cinq devant moi. Les kilomètres de plat ne m’ont pas permis de rejoindre ces coureurs. A l’avant le groupe s’était déjà éclaté JOE et LACHEN à la manœuvre dans l’esprit de chaque coureur c’est fini ont connais déjà qui sera le vainqueur comme d’habitude 1er LACHEN, JOE 2ème et WIDY 3ème. Nous dépassons ceux qui sont partis dans le premier
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groupe de départ 1h30 avant nous, même à la faveur des premières montées j’ai du mal à me mettre dans mon rythme et trouver ma bonne foulée de course. Au deuxième ravitaillement, nous sommes au vingtième kilomètre de course, je lis l’étonnement dans les yeux de l’équipe qui est en place. Sans trop tarder je répète les mêmes gestes, me ravitailler en eau, regarder mon chrono et repartir car j’ai du temps à rattraper. A ce moment là je suis en compagnie de JOE GREEN un autre coureur britannique avec qui l’année passée, à la dernière étape nous avions longuement disputé la 1ère place. J’aime ce genre de terrain, je me sens déjà plus facile, à l’approche du dernier point de ravitaillement le fils d’un des coureurs, qui depuis l’année dernière suivait son père à VTT, cherche à me remonter, arrivé à ma hauteur il me dépasse, me fais un signe en pointant son index vers le ciel et me dit : Widy number one. J’envoie mon regard vers lui et lui dit : LACHEN et JOE SYMONDS ce sont trompés de route ? Il me fait un signe affirmatif de la tête, mon cerveau commence à penser à la première place, mais je connais LACHEN il a du temps pour revenir, il nous reste encore une bonne quinzaine de kilomètres de course, surtout j’ai déjà beaucoup donné pour combler mon retard, il faut de nouveau puiser à l’intérieur de mes réserves pour préserver cette avance. L’obsession de gagner l’étape deviens plus forte que moi, de nouveau JOE GREEN me rejoint au dernier ravito, des gloussements de joie sortent de nos entrailles comme pour nous dire on va les avoir. Les huit kilomètres de course restants je suis aussi déterminé, j’ai en mémoire qu’il y a une grosse montée, puis une longue descente et près de 4,5 km de plat pour rallier l’arrivée. L’an dernier c’est là que je m’étais défait de JOE GREEN pour remporter l’étape. Alors psychologiquement je me sent plus fort. Mon organisme se prépare à la terrible montée, car c’est là ou les choses vont se décider. Je regarde cette côte devant moi, je suis en confiance prêt à l’affronter quand soudain, je constate le balisage au sol qui indique un autre sentier. Ouf ! Maintenant les autres n’ont aucune chance de me rattraper, la fin est roulante, JOE GREEN n’ont plus n’a fait aucune résistance. Dans le lointain je distingue déjà le village d’arrivée, les motards ouvreurs m’accompagnent, il me reste
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quand même près de trois kilomètres à parcourir. Il n’est pas trop tard pour que LACHEN AHANSAL puisse revenir, je le sais dans ma tête, je deviens encore plus fort, je lève les yeux à l’horizon, je vois la voiture de police se mettre en place pour sécuriser la route. Je ne m’occupe plus de rien, autre que de franchir cette ligne qui m’est toujours invisible, seulement les panneaux qui m’annonce l’entrée de LOJA, ville d’arrivée. Tout d’un coup j’aperçois au loin une tache de peinture verte au sol, je sais que c’est le balisage qui annonce que l’arrivée est imminente. J’accélère de nouveau mon allure, et enfin je découvre l’arche ...c’est fait, j’ai gagné. Ma joie fut intérieure, je savais que ce n’était pas ma victoire même si j’ai été la chercher au plus profond de moi, mais celui du destin. LACHEN AHANSAL franchit la ligne d’arrivé 4’ après, à la quatrième place, avec un visage radieux il dit :
c’est ma faute je me suis égaré sans comprendre, comment j’ai pu faire çà ? Il se sont trompés de route, pour perdre plus de vingt minutes. JOE SYMONDS 5ème avec près de 10’ de retard, il reçoit sa médaille avec sourire. Le public présent félicite tous les coureurs avec autant de ferveurs les uns que les autres, ils sont content pour moi, pour nous qui avions défié la chaleur de l’Andalousie, cette nature hostile avec ces longs sentiers de champs d’oliviers, ces pistes arides et semis désertiques qui ne vous laisse jamais de tout repos. S’ils savaient que c’est pour toutes ces sensations, que nous coureurs, foulons la terre jusqu’au bout du monde.
Widdy Grégo 97 77
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à s l i a r T
LES TRAILS A VENIR
n e v à Rêves d’évasion... Les grands espaces lointains vous attirent irrésistiblement? L’aventure vous tente... Allez, avec de la volonté, de l’organisation (et bien sûr, quelques moyens) les plus beaux trails du monde s’offrent à vous. Tour d’horizon des défis les plus fous à cocher sur son calendrier pour le début 2011...
Libyan Challenge
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Février: Libyan Challenge.
19 au 27 Février 2011 Près de 200 kilomètres, seul ou presque, avec juste votre sac à dos et quelques compagnons de route, au milieu d’un des plus désert de la planète, l’Akakus. Une navigation au GPS pour vous conduire jusqu’à l’arrivée. Des CP pour se reposer et se ravitailler en eau et en thé tous les 20 km, avant de repartir dans l’immensité. Une évasion envoûtante au pays des pierres et des sables. www.libyanchallenge.com
DU 19 au 27 février 2011 97 81
Guyan’ trail
Guyan’trail
4 au Mars 2011 200 kilomètres et neuf étapes à travers les paysages du plus grand département français. Du plus sud-américain aussi: pistes, traces taillées au coupe-coupe, jungle profonde et larges plages, il faut être agile pour bien négocier ce trail guyanais. La convivialité et la découverte seront aussi au rendez-vous pour une récupération en douceur. www.trailaventure.blogspot.com
4 MARS 2011
Annapurna Mandala Trail
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Annapurna Mandala Trail by Raidlight
Du 22 Avril au 9 mai 2011 La grande course népalaise repars cette année autour de l’anneau des Annapurnas pour sa onzième édition. Une édition qui reprendra un parcours désormais «classique». 260 km et huit étapes, près de 15 000 mètres de dénivelé attendront les coureurs pour une épreuve initiatique aussi spirituelle que physique...
DU 22 AVRIL AU 9 MAI 2011 101
The Track Outback Race DU 6 AU 22 MAI 2011
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The Track Outback Race
Du 6 au 22 mai 2011 http://www.thetrack-outbackrace.com/info/ Une grande première océanienne que cette course par étapes en autonomie alimentaire, une des plus longues du genre avec ses 590 kilomètres répartie en neuf portions (on peut se contenter de la formule «short track» qui compte tout de même 320 km), courus au coeur de l’Outback australien. Etendues désertiques, paysages somptueux, grandes solitudes et grandes amitiés seront certainement au rendez-vous de cette épopée australienne qui promet...
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Mongolia Sunrise to Sunset DU 16 AU 23 JUILLET 2011
C Mongolia Sunrise to Sunset
Du 16 au 23 Juillet 2011 www.ultramongolia.com/ La Mongolie est le pays des grands espaces. Sur ces 100 km à parcourir d’une traite, entre le lever et le coucher du soleil, ceux de cette région du nord du pays tartare se livreront à vous. Sur les rives de l’immense lac Kovsgol, à travers prairies, montagnes et forêt, vous découvrirez aussi une nature sibérienne. Le tout dans une ambiance internationale et cosmopolite, des coureurs du monde entier réunis sous la yourte.
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t Cordillera Huay Huash Trail
Du 1er Juillet au 17 Juillet 2011 www.trailaventure.blogspot.com
Une nouvelle aventure andine avec cette première édition. 200 kilomètres à travers une des plus impressionnante cordillère péruvienne, de nombreux passages au dessus des 4000 mètres d’altitude, pour une course exigeante dans des paysages à couper le souffle...
Cordillera Huay Huash Trail DU 1ER JUILLET AU 17 JUILLET 2011
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Le numĂŠro 5 de Generation-Trail Magazine sera en ligne
DĂŠbut dĂŠcembre 2010
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