GENERATION-TRAIL
MAGAZINE
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LES REPORTAGES
New Balance Sky Race Sur les Traces du Loup Andorra Ultra Trail Les Drayes du Vercors tour des Glaciers de la Vanoise La Piste des Oasis en Cappadoce Transju’Trail Trail des Lavoirs Trail DU Raid Normand LA 6000d Les Salles Trail en Forez Lavaredo Ultra Trail La Montagn’Hard Trail de la Vallée des Lacs Olympus Marathon…
L’interview de Caroline Freslon-Bette
ENTRAÎNEMENTS TESTS MATOS, TENDANCES, Dossier : bien choisr sa chaussure Le récit : Le Raid Golfe du Morbihan
AOÛT-SEPTEMBRE 2010
WWW.GENERATION-TRAIL-MAGAZINE.COM
4eme Edition
IN Y! MADE SAVO HOT
Praz de Lys - Sommand (74)
www.ecotrail.fr
ECO TRAIL Praz de Lys - Sommand (74)
2010
Les tracés définitifs seront communiqués le 1/05/10 lors de l’ouverture des inscriptions en ligne sur www.ecotrail.fr
Nou v parc eaux our s !!!
TRAIL LONG --> 56,4 km / + 4564 m TRAIL COURT --> 22,4 km / + 1636 m
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Praz de Lys
Départ et arrivée ECOTRAIL - ECORANDO : Plateau de Sommand (74440)
EDITO >
L’été bat son plein, le soleil est revenu sur notre héxagone et avec lui la pratique du trail est bien sûr plus que jamais un plaisir. La saison officielle rentre maintenant dans sa phase la plus active et nous allons vous en faire revivre les plus beaux instants à travers nos chroniques et reportages dans ce troisième numéro, encore une fois 100% gratuit et libre d’accès. Bien entendu la compétition est très présente dans nos lignes, les grandes courses amenant leurs lots de belles bagarres et d’incertitudes sportives dans un sport, le trail running, qui s’affirme de plus en plus comme une pratique de haut niveau, en tous cas au sein d’une certaine élite. Le TTN, encore indécis mais tout de même bien avancé, mais également d’autres grandes épreuves confirment cette tendance à l’élévation du niveau de l’élite. Les teams de plus en plus structurés et «professionnels», même s’ils diffèrent d’une marque à l’autre dans leur stratégie de courses et de communications, sont de plus en plus présents et cela ne peut sans doute qu’améliorer encore la visibilité du trail dans les médias généralistes et dans le monde du sport. Cependant, nous ouvrons toujours nos colonnes à l’autre facette de la pratique du trail, qui reste à notre sens celle qui fait vivre le plus essentiellement la discipline : le défi personnel, l’aventure individuelle vécue par chacun au départ d’une épreuve, qu’elle soit très longue, très lointaine ou plus abordable. Celle des coureurs, comme vous, comme nous, des passionnés qui ne court que pour la découverte, le défi et la compétition avec soi-même, voire avec les copains... Vous retrouverez ces différents aspect du trail dans ce numéro, qui d’ailleurs ne sont pas toujours antagonistes, ce qui est rassurant. Vous y trouverez aussi des conseils pour mieux aborder la course, des tests de matériels pour courir avec plus de confort et d’efficacité. Vous y trouverez surtout, nous l’espérons, des textes et des images qui vous donneront envie de courir à nouveau, pour découvrir de nouvelles épreuves ou de nouveaux horizons.
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SOMMAIRE PARCOURS GENERATION-TRAIL MAGAZINE
TENDANCES
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ENTRAINEMENTS
Directeur de la publication : Fabrice Breton Rédacteur en chef : Sylvain Bazin Conception graphique - réalisation : L’agence de communication Peggy Chopin 06 74 29 48 25 - info@design-peggy.com Ont participé à ce numéro : Marco Delorme, Podo Outdoor, Olivier Tribondeau, Véronique Clodic, Florence Lesouef / Séverine Gonthier (service presse La Plagne), OT du Vercors, Patrick (Runninf Café), Patrick Michel, Jacques Peyrard, Valérie Lafleur, North Communication. Photo de couverture : www.stillphoto.eu Publicité : Generation-Trail / Fabrice Breton : 06 42 72 68 62 publicite@generation-trail.com Contact : 06 42 72 68 62 contact@generation-trail.com 44
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L’INTERVIEW DE CAROLINE FRESLON-BETTE
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Entraînements................................... p. 6-9 Dossier : bien choisir sa chaussure..... p. 10-11 Tendances ......................................... p. 12-17 TRAIL IN FRANCE.............................. p. 19 Les Drayes du Vercors....................... p. 20-23 Les Salles Trails en Haut Forez......... p. 24-25 New Balance Sky Race....................... p. 26-31 La Montagn’Hard............................... p. 32-33 Trail du Raid Normand....................... p. 34-37 Sur les Traces du Loup...................... p. 38-41 Trail des Lavoirs................................ p. 42-45 Transju’Trail...................................... p. 46-49 Trail de la Vallée des Lacs................. p. 50-53 Aubrac by adidas............................... p. 55-61 La 6000D............................................ p. 62-67 Tour des Glaciers de la Vanoise......... p. 68-77 Trail Vert de Font Romeu................... p. 78-79 L’interview de Caroline Freslon-Bette...................... p. 80-85 Le Récit : Raid Golfe du Morbihan...... p. 86-91 TRAILS LOINTAINS............................. p. 93 Andorra Ultra Trail Vallnord.............. p. 94-101 Lavaredo Ultra Trail........................... p. 102-107 Olympus Marathon............................. p. 108-113 La Piste des Oasis en Cappadoce....... p. 114-121 Trail du Verbier St Bernard................ p. 124-127 Tests Matos........................................ p. 128-131
TRAILS LOINTAINS
S MA
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ENTRAINEMENTS
Vous allez vous lancer sur votre première épreuve de très longue distance et vous avez bien sûr quelques doutes sur la manière d’aborder l’épreuve, Marco, notre coach génération trail, vous livre ses conseils et astuces pour gérer au mieux les derniers préparatifs. Mon premier ultra, ultra préparé… La FFA définit l’Ultra trail comme étant une épreuve de plus de 80 km en semi où l’autonomie est complète sur sentier plus ou moins technique avec un minimum souhaité de 2000 m de dénivelé positif ou plus. Que vous prépariez l’utmb, le grand raid des pyrénées, ou la diagonale des fous, ce genre de course impose non seulement une préparation pointue au niveau de l’entraînement mais aussi une préparation stratégique et mentale adéquate. Voici quelques conseils qui je suis sûr vous aideront à régler bon nombre de doutes et donc à arriver dans les conditions optimum pour votre premier ultra mais aussi à gérer votre course avec plus de facilité. Un matériel ultra calibré… Votre matériel va vous aider à progresser dans votre course. Certes, il ne fait pas tout mais il vous facilitera la tâche s’il est adapté. 6
- On ne vous le dira jamais assez : ne testez pas votre matériel le jour de la course, surtout sur un ultra, les conséquences peuvent être catastrophiques pour votre course ! - Privilégez du matériel qui a fait ses preuves plutôt que la dernière innovation à la mode. Le matériel doit être avant tout facile d’utilisation, robuste et léger. - Faites au moins une sortie d’une heure avec tout le matériel que vous aurez le jour de votre course, cela vous permettra de supprimer les défauts de dernière minute : objet mal placé, bruyant, gênant, etc. - Ne vous embarrassez pas de choses inutiles, il vous faut privilégier la légèreté et l’utilité de votre matériel. - Faites une liste et cochez votre matériel au fur et à mesure que vous le glissez dans le sac, comme ça vous n’aurez pas le stress de l’oubli. - Pensez aux épingles à nourrice et collier type Rilsan, ils sont très pratiques car légers et permettent un grand nombre de réparations (bretelles de sac arrachées par exemple) ou fixation d’objets. Un ultra mental… L’ultra est un effort important et pour beaucoup surhumain. La place du mental est primordiale. Voici quelques trucs pour affronter votre premier grand défi : - La veille de votre course, faites autres chose…Relaxez-vous, lisez un livre qui n’a aucun rapport avec la
course à pied, jouez avec vos enfants, allez au cinéma… Evitez les endroits ou vous allez rencontrer d’autres coureurs. Vous avez besoin d’un repos physique mais également d’un repos mental avant l’épreuve. - Comme vous le dira souvent Catherine Poletti au départ de l’utmb, si vous êtes épuisé reposez-vous un peu et ça reviendra toujours. N’abandonnez pas comme ça ! Sauf blessure ou autre problème de santé, il n’y aucune raison pour que vous ne terminiez pas votre trail. - Voyez la course comme une succession de petit bouts et non en globalité, cela vous aidera à mieux encaisser la distance. - Faites des connaissances sur la course, tout est bon pour se changer les idées à condition de ne pas lier amitié avec un dépressif qui va plomber l’ambiance ! - Méfiez-vous de ce que les gens vous racontent. Il y a toujours une bonne âme pour vous raconter une énormité sur la difficulté de la course. C’est souvent faux ou mal retranscrit. Si vous avez des questions, posezles à l’organisation qui sera la mieux placée pour vous répondre. - Pensez à des choses positives, essayez de prendre rendez-vous avec votre famille ou des amis afin qu’ils viennent vous encourager et que cela vous fasse des objectifs intermédiaires. - Imaginez-vous franchir la ligne d’arrivée, vieille méthode de sophrologie toujours très efficace.
- Pensez à un MP3, la nuit particulièrement la musique se prête bien à ce contexte. Elle permet de rester éveillé et peut vous donner un regain d’énergie si votre playlist est motivante. - Pensez à la chance que vous avez d’être là, dans ce décor somptueux…vivez l’instant ! Une ultra alimentation… L’alimentation sur une course est essentielle, parfois une mauvaise connaissance du sujet nous plonge dans certains problèmes gastriques très gênant. Avant votre course privilégiez un gâteau énergétique accompagné d’un thé ou d’un café, ce type de repas d’avant course a non seulement l’avantage d’être léger mais d’être assimilé un peu plus rapidement que 3 heures, temps normalement requis pour la digestion. Pour ceux qui ont des problèmes d’acidité gastrique, prenez le thé ou café de manière plus ou moins diluée. On évitera bien sûr les jus de fruits. - Ne négligez pas le sel, il stimule l’absorption d’eau. Autrement dit, vous pouvez boire régulièrement de l’eau mais si votre taux de sel est déficitaire l’hydratation ne sera pas optimale. Celui-ci est présent dans les boissons énergétiques mais celles-ci peuvent vous dégouter après un certain nombre d’heures de course, c’est pourquoi n’hésitez pas à mettre une pincée de sel 7
ENTRAINEMENTS
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dans votre poche à eau à chaque remplissage. N’oubliez qu’une déshydratation de 5% du poids corporel entraîne une baisse de force de 30%. Sinon optez pour une soupe au ravitaillement, c’est léger, salé et parfois même avec quelques pâtes ! - Attention aux boissons énergétiques ! Le dosage doit être parfaitement maîtrisé, un mauvais dosage peut entraîner encore une fois un grand désordre digestif. - Mangez régulièrement de petites quantités. Le système digestif est déjà secoué dans tout les sens, pas la peine d’en rajouter en ingérant de trop gros repas. - Emmenez des aliments qui vous font plaisir et dégustez-les dans les moments difficiles, c’est bien connu, ce genre d’action a un effet réconfortant. - Evitez comme ils peuvent être proposés sur certains ravito, la charcuterie et aliments trop gras, difficiles à digérer. De même prohibez l’alcool parfois proposé tel que la bière : l’alcool est dangereux lors d’un effort sportif et de plus la bière engage une forte déshydratation.
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Une ultra Stratégie… - Partez en queue de peloton et remontez la file, c’est mieux pour le moral que l’inverse. Otez la notion de temps. Bien sûr, il est important de respecter les barrières horaires mais le combat de votre course n’est pas contre les autres concurrents ou contre le chrono mais bien contre vous même. - Evitez de suivre quelqu’un, votre foulée et votre rythme sont uniques à l’instant T, le fait de suivre un autre coureur va donc vous freiner ou vous mettre en surrégime sans que vous vous en aperceviez tout de suite mais assez pour vous mettre en difficulté par la suite. En revanche, c’est un peu plus facile lors des phases de marche ou vous pourrez échanger quelques mots avec un trailer. - Partez avec le dénivelé de la course en poche. Plastifiez-le sur un petit carton et attachez-le à un élastique afin de pouvoir le consulter facilement. Il vous permettra de savoir constamment ou vous en êtes et vous permettra de calibrer votre effort en fonction du dénivelé et des kilomètres à parcourir. - Courrez à l’économie ! Analysez la trajectoire et prenez au plus court (sans couper évidemment!). En revanche, en montée ou en descente, préférez la trace qui occasionne le moins d’effort. En résumé, il faut parfois mieux prendre une trajectoire qui vous semble moins directe mais plus plane qu’une trajectoire plus directe avec des obstacles nécessitant des amplitudes en contre-haut ou contre-bas favorisant la fatigue et les risques de blessures.
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Une ultra préparation de soi… Quelques petits soins corporels pour éviter les gros bobos : - 15 jours avant l’épreuve, préparez vos pieds soit avec une lotion pour les tanner un peu ou une crème permettant d’augmenter la résistance aux frottements. Le jour de la course n’oubliez pas de vous enduire les pieds, sous les bras et parfois même entre les fesses pour ceux qui suent beaucoup avec une crème antifrottements. Les pertes en sel via la sueur sont agressives pour la peau et les échauffements peuvent vite arriver. - N’oubliez pas de vous coller des pansements sur les tétons, le frottement du tee-shirt peut à la longue engendrer des saignements à cet endroit fortement vascularisé. - N’oubliez pas non plus de vous enduire de crème solaire sur les endroits stratégiques de votre corps (nuque, visage, et épaule pour qui court en débardeur).
En conclusion : L’ultra trail est une succession de gestions de choses variées, qu’il s’agisse d’avarie matérielle, de panne physique ou psychologique, de désastre météo, d’euphorie et de moments inoubliables. Il faut à chaque fois être capable d’analyser la situation de manière objective et pouvoir la traiter au plus vite et de manière efficace. Bonnes courses à tous et profitez de tous les instants même les plus difficiles.
Marco DELORME
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DOSSIER : BIEN CHOISIR >
Deux types de chaussures pour deux objectifs différents et surtout deux terrains souvent opposés, ne nécessitent pas les mêmes caractéristiques techniques. Nous occulterons ici volontairement dans ce chapitre les problèmes de supination et pronation malgré l’importance que l’on semble y porter. Simplement parce que les supinateurs « vrais » sont très rares et prennent dans ce cas des modèles universels, ensuite parce que les systèmes pronateurs ne sont réellement que des « anti-fatigue ». Donc pour bien choisir ses chaussures en fonction de son type de pied rien ne vaut mieux qu’un vrai conseil d’un vendeur averti ou mieux encore une analyse dynamique auprès d’un podologue du sport afin de vérifier l’équilibre global. 1 - Les runnings (asphalte, stade, chemin accessible) Fixez votre objectif ! Nombre de séances, de kilomètres, que vous allez faire par semaine, cela vous orientera déjà dans une gamme. - Une paire de running pour la piste doit présenter un atout de légèreté, l’amorti et la propulsion se situe sous l’avant pied. - Un marathonien ou un cent bornard privilégiera l’amorti afin de limiter le risque de blessures, ainsi que le confort. - Pour les courses de 10 km ou semi marathon, il s’agira de trouver un bon compromis entre l’amorti, la légèreté et la stabilité. Votre chaussure doit être adaptée à la surface sur laquelle vous courez. Un coureur qui privilégie la route doit avoir un bon amorti. C’est sur ce terrain que les chaussures s’usent le plus .Si vous courez sur des chemins, votre modèle doit vous apporter un bon maintien du pied et une semelle crantée, adaptée aux obstacles naturels. Tenez compte de votre niveau ! La dernière running de compétition ultra légère sera bien traumatisante pour vos deux sorties par semaine.... Ce sont des chaussures souvent très peu amortissantes qui engendrent des douleurs musculaires pendant et après la course hors de ce contexte car très impulsives. 10
Pensez à votre poids et votre morphologie ! Il existe des modèles spécifiques pour les différents poids, qui permettent de mieux résister à l’usure et à la déformation sous la pression de votre foulée ou au contraire de ne pas vous traumatiser les muscles si vous êtes léger. Il existe également des versions féminines dans la plupart des marques qui tiennent comptes de la morphologie du pied de la femme et de ses pathologies. 2 - Les chaussures de trail, raid.... (Sol meuble, varié, mouillé voirE enneigé, roché) Les courses nature font de plus en plus d’adeptes et se pratiquent sur des terrains instables et des distances longues. D’où des sollicitations intenses au niveau du pied qui doit amortir, stabiliser et propulser le corps tout au long de l’effort. Cette chaussure est spécifique de ce type de course avec des renforts et matériaux conçus pour résister aux pires conditions climatiques et géographiques. Leur but principal, qui vous permettra de les différencier des running et de faire votre choix en fonction de votre objectif se caractérise par : - stabiliser le pied avec des systèmes de maintien qui l’enveloppe. - protéger les orteils et le coup de pied de tout traumatisme avec des protections latérales et frontales de la chaussure qui permettent d’amortir des chocs. - absorber les vibrations lors de l’impact du pied au sol en sachant que l’onde de choc provoquée à chaque impact peut atteindre 2 à 3 fois le poids du coureur. Accroche pour ne pas glisser en terrain caillouteux et boueux. L’adhérence est un élément primordial. C’est la semelle externe qui va combiner gomme, géométrie et densité pour optimiser l’adhérence et la durabilité. Imperméabilité et respirabilité. Un critère important en trail. Lors d’une activité physique intense, vos pieds génèrent de la transpiration couplé aux conditions que le terrain peut amener (flaques, cours d’eau, boue). C’est pourquoi les fabriquants peuvent vous proposer des chaussures avec une membrane imperméable (gore tex) pour coupler la respirabilité et l’imperméabilité.
SA CHAUSSURE >
Là aussi, tenez compte des objectifs que vous vous fixez. Il est évident que lors de l’effort, les pieds secs seront un atout pour finir votre objectif dans de bonnes conditions. Au niveau équipement, pensez aux chaussettes spécialisées dans la pratique de la course, qui sont traitées anti-transpirantes ou anti-ampoules et surtout qui sont souvent sans coutures ou à coutures externes. Là aussi un bonheur pour vos pieds... Une dernière chose, n’oubliez pas que pendant la foulée, le pied avance dans la chaussure !! Alors n’hésitez pas à prendre une pointure au-dessus pour éviter de voir tomber régulièrement vos ongles ou de les incarner ... Pendant l’effort, votre pied gonfle. Au delà de 35 à 40 minutes de course, votre pied à tendance à s’écraser dans la chaussure. Il est donc conseillé d’acheter ses runnings le soir quand le pied est gonflé. Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous faire conseiller par un vendeur en magasin spécialisé, car conseiller c’est un métier.... Remarque pour les trails blancs : Les qualités de la chaussure sont identiques à celui d’un trail. On opte tout de même pour un modèle avec membrane goretex, modèle d’hiver en général. Légèreté, excellent maintien du pied et semelles avec de bon crampons sont primordiales pour le type de terrain glissant, mou et parfois glacé). Ces types de trails sont vraiment traumatisants pour les articulations, le choix de la chaussure est très important, même sur les petites distances. En résumé, lors du choix de votre chaussure vous devez vous poser quelques questions : 1. Type de foulée : universelle, pronatrice ou supinatrice. (à faire contrôler) 2. Fréquence et type d’entraînement : afin d’adapter votre chaussure à votre niveau et éventuellement à vos différentes sorties (pour les plus assidus un modèle plus light pour les séances de vitesse et un plus confortable pour les sorties allongées) 3. Le terrain : route, chemin, techniques, neige, etc.. 4. Forme du pied : les modèles de chaussures présentent des variantes de hauteur et de largeur auxquelles il faudra veiller pour un meilleur confort
5. Poids du coureur : à partir d’environ 75/80 kg, la qualité d’amorti devra être majorée tout en préservant la stabilité. Une fois vos chaussures en main, votre entraînement au point, les objectifs fixés, pensez aussi à préparer vos pieds. J-30 Tannage des plantes de pieds. Pour limiter le risque d’ampoules, il faudra renforcer la peau tout en conservant ses qualités d’élasticité et de souplesse. Astuce 1 fois/jour : - 1ère étape : frottez la plante du pied avec un ½ citron fraîchement coupé et laissez sécher (l’acide picrique sera l’élément tannant). - 2ème étape : crémez vos pieds avec une crème antifrottement. L’hydratation permettra à votre peau de ne pas se dessécher. J-8 Pédicurie Soin de pédicurie par un professionnel ou par vos soins : - Coupe d’ongles - Ablation des callosités J-1 Arrêt du tannage - le soir : sur pied sec, protégez les zones de frottement en gardant en mémoire que ces pansements peuvent devenir des corps étrangers s’ils se décollent. A utiliser s’ils ont été testés au préalable à l’entraînement. - Jour J : appliquez une crème anti-frottement en couche épaisse sans la faire pénétrer.
Et maintenant bonne course !!!!!
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TENDANCES > Les pompes du futur ?
On running shoes Disponible à partir de septembre www.on-running.com
Plusieurs tendances s’affrontent en ce moment sur le front de la technologie de pointe en matière de running. Le débat sur le « barefoot » et la nécessité de l’amorti agite en effet de nombreux ingénieurs. Outre les grandes marques bien connues qui répondent à leurs façons à ces tendances, certaines marques plus petites mais pionnières se démarquent particulièrement par leurs innovations. Plus spécialement conçues pour le trail, nous vous avons déjà présenté les Hokas,
qui joue l’amorti à fond. Un peu sur la même ligne mais avec une technologie différente vous entendrez sans doute assez vite parler des On running shoes : cette nouvelle marque suisse promet en effet des chaussures à l’amorti non plus seulement « vertical » mas aussi « horizontal » qui permet une dispersion des chocs optimisée et un retour d’énergie boosté.
> EVO / ligne Vivo Barefoot www.terraplana.com/the-evo environ 130 euros
Sur une frange totalemente différente, Terra Plana et sa ligne Vivo Barefoot propose la première chaussure de running totalement conçue pour le « barefoot », en tous cas pour simuler au mieux les sensations de la course pied nues : ultra légères, ultra flexibles, les EVO sont minimalistes mais pas dépourvues de technologie cependant : un mesh ultrarespirant renforcé de tpu, une semelle inté12
rieure étudiée pour la liberté de mouvement, une accroche qui s’adapte aux aspérités du terrain tout en laissant vos pieds agir librement, comme nus. Nous les testerons en tous terrains bientôt et vous livreront nos impressions !
Pour de nombreux trailers, l’hydratation et l’apport glucidique reste un problème épineux pas facile à résoudre le jour J. Trois marques nous proposent ici leurs solutions originales et simples à consommer :
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Partenaire de nombreux sportifs de haut-niveau GO2 s’est taillée une belle réputation dans le milieu de l’endurance. Sa gamme très complète offre différentes formules adaptées à toutes les phases de l’effort : petit-déjeuner et préparation, gels, barres et boissons pendant la compétition, produits de récupération. Si certains gels ont un goût assez marqué qui conviendra à certains plus qu’aux autres, les barres offrant un goût plus neutre. Les produits de récupération pourront être consommer sans modération et apporteront un vrai plus pour mieux repartir. Plus d’infos: http://www.go2store.fr
Nutrathletic se concentre uniquement sur l’hydratation mais offre également une solution complète de boisson à consommer avant, pendant et après l’effort. La composition très étudiée et les goûts évitant l’écœurement pourront faire de ces boissons des alliés précieux pour vos longues courses estivales. Le conditionnement en sachet est facile à transporter mais s’avère un peu difficile à ouvrir. Plus d’infos: http://www.nutratletic.com/
Enfin pour les inconditionnels des sirops de l’été, Teisseire se lance dans la course de la boisson sportive avec ses sirops sports. Leur goûts est tès semblables à ceux des sirops classiques et séduira les amateurs de sucré. Leur composition simple et efficace garantit de bons apports minéraux et vitaminiques. Le prix est également un atout non négligeable pour cette nouvelle boisson de l’effort. A noter que les dosettes sont très pratiques d’emploi. Plus d’infos: http://www.teisseirepourlesport.com
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TENDANCES > Sac OXSITIS d’hydratation HYDRAGON TM ACE 10 l Descriptif : HYDRAGON TM ACE 10 l est un sac d’hydratation complet qui vous permettra de transporter les accessoires indispensables pour votre Trail, Rando, Ride et de vous hydrater efficacement. Ce sac a été pensé pour optimiser votre hydratation et votre confort. Sa stabilité, sa légèreté et sa capacité de rangement vous permettront d’aborder sereinement toutes vos aventures. Doté d’un système de réglage latéral optimisant le confort et sa stabilité. Son système d’aération AIRBACK TM Control a été spécialement étudié pour maximiser le maintien du sac sur le dos avec le maximum de respirabilité pour optimiser le confort. Il est muni d’une poche à eau 2 l « antimicrobial & taste free » comportant une double connectique pour faciliter le remplissage et le nettoyage. Equipé du Mélangeur OXSITIS dernière génération, il vous permettra d’optimiser votre hydratation dans toutes les situations. Caractéristiques : AIRBACK TM Control, Widepac 2 l avec Quick connect, Mélangeur V2, Tube weave covered Anti-UV, tube fixé sur la poitrine pour limiter la gêne et faciliter son accessibilité. Matériels obligatoires (couverture de survie, sifflet intégré), logement Climadrink ergonomique. Nombreuses poches de rangements : I phone avec passage pour les écouteurs, poubelle (détachable et lavable), profil ou carte, alimentaire. Poches intérieures : couverture de survie, portefeuille, clés. Fixation bâtons dos, repose bâtons devant. Zip antibruits. Réglages latéraux, réglages pectorale, réglages ventrale ajustable et détachable. Sangle de tractage pour le raid 95 kg de charge. Matière : Ultra light, séchage rapide Volume : 10 litres Poids : 280 g Prix PVC : 105 euros TTC Tailles : S (1m50 à 1m68) – M (1m68 à 1m83) – L (1m83 à 1m97) Fabrication : Conception Française – accessoires fabriqué en France – Sac fabriqué en Chine Conditionnement : Livré dans un poly-bag individuel tout monté, avec cintre présentoir pour broche.
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Avantages concurrentiels : Sac très léger et équipé totalement. Ses réglages astucieux couplés aux 3 tailles existant permettent de s’adapter à la morphologie de Tous. Ceci le rend stable et confortable. Répartition de la charge optimale. Les accessoires d’hydratations livrés avec le sac sont d’une qualité haut de gamme. Son concurrent directe le Sac d’hydratation Advanced skin s-lab Salomon HYDRAGON TM ACE 10 l est plus complet de part le mélangeur V2, livré avec le matériel de sécurité obligatoire, il est plus léger, plus ergonomique car il s’adapte à la morphologie de tous et en particularité celle des femmes (taille S). C’est le sac le plus confortable du marché pour une femme. Il possède une capacité de rangement supérieure, et son prix est 20% moins cher. Disponibilités : Livrable en Magasins : 20 Août 2010.
> SAC A DOS LAFUMA
Le nouveau sac à dos Ultra Trail est un modèle très technique qui épouse au plus près le dos du coureur. L’Ultra Trail a nécessité plusieurs mois de développement et de tests en situation réelle, lors d’entraînement et de compétitions. Il existe en 2 tailles et ne pèse que 360 grammes. 1 dos moussé en 3D mesh ultra léger. 2 larges ceintures 3D mesh à réglage par velcro. Poche amovible. 3 bretelles ergonomiques 3D mesh. Sangle de poitrine. Sortie pipette à la bretelle.
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TENDANCES Plus qu’un concept Performance, SIXS soigne son look ! La gamme SIXS est composée de vêtements en fils de carbone, pour tous les sports et pour toute la famille. Running, vélo, sport mécanique, une technologie révolutionnaire, pour vous accompagner dans la performance et l’effort sur tous les terrains de sport. Technicité : Fabrication Italienne, à base de fils de carbone et de lycra et d’une matière synthétique breveté, anti-statique. Conçu pour optimiser l’évaporation naturelle de la sueur, sans aucune sensation de transpiration ! Une matière qui épouse le corps et d’un touché doux et agréable. Anti-odeurs, respirant, léger, résistant, vous ressentez une température constante et un confort absolu. La gamme de vêtement se décline en plusieurs modèles et deux gammes standards utilisés en sous-couche et ligne one pour être porté en vêtement principal. Distribution : Sur le site Internet : www.sixs-concept.com espace boutique, ou sur les plus grands salons : mécanique « bol d’or, transvalquad… » Vtt « Le Mondial, Roc d’Azur, etc », Running « Challenge Hero, Marathon de Paris » . Références : Ils recommandent notre marque : - Alexis Vuillemoz : Vice Champion du Monde VTT a23, Champion de France Espoir. - Yvan Clolus entraineur pole France VTT - Alex Zanotti pilote officiel Aprilia - Boris Chambon vice ch. du monde Super Motard - Jean Michel Ablfater Champion d’Europe SuperQuad vainqueur 12 heures de pont de vaux - Karine Amyot en Kart - Rinaldo Noccentini Team AG2R-la mondiale Et des anonymes qui ont essayé et adopté nos produits ! Pour en savoir plus : www.sixs-concept.com Dans le cadre de son développement en France Sixs Concept France recherche des revendeurs : contact : philippe.guyennet@yahoo.fr
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> SIXS CONCEPT
> Rudy Project
C’est l’été et il convient donc de bien s’équiper pour se protéger les yeux des rayons du soleil et être aussi plus efficace en course grâce à une meilleure vision. La marque de lunette de sport italienne Rudy Project offre une gamme très complète qui s’adaptera parfaitement aux différents visages et à la pratique du trail. Grâce à la qualité de ses verres et notamment à la technologie impactrx, elles vous garantiront un confort visuel et une solidité vraiment appréciables sans sacrifier la légéreté. Enfin la quasi-totalité de ces lunettes s’adaptent aux corrections optiques ce qui n’est pas négligeable pour les plus myopes d’entre nous! Modèle photo : Horus impactrx www.rudyproject.fr
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ORGANISATEURS, ENTREPRISES … Réservez dès maintenant votre emplacement pub sur Generation-Trail Magazine ! • Edition spéciale Ultra Trail du Mont-Blanc
le 15 septembre 2010 • Le 4ème numéro de Generation-Trail Magazine en ligne
le 1er octobre 2010
(parution tous les 2 mois) Pour connaître les tarifs et les formats de nos emplacements pub, contactez-nous au : 06 42 72 68 62 ou publicite@generation-trail.com
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TrailS in France Du nord au sud et d’est en ouest la France du trail est repartie à l’assaut des chemins de nos campagnes et de nos montagnes en cet été 2010. Voici nos reportages sur quelques courses parmi les plus belles qui nous sont proposées…
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Les Drayes du Vercors
20 JUIN 2010 Š Photo : Generation-Trail 16
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LES DRAYES DU VERCORS
Les Drayes du Vercors 2010 C’est sous un magnifique soleil que les 510 participants ont pris le départ le Dimanche 6 Juin à la Chapelle en Vercors. Plus de 400 ont opté pour les deux grands parcours dont 125 sur les magnifiques sentiers du 60 km. Les conditions étaient idéales, avec un temps estival, même brutal puisque nous n’étions plus habitués à la chaleur. Les participants ont donc eu chaud… et soif ! Rappelons que les concurrent des deux grandes distances sont partis sur le même coup de départ puisqu’ils avaient la possibilité de choisir leur parcours à la bifurcation (kilomètre 13). Charles Sroszynski, classé deuxième sur le 29 km nous confie « Avant la bifurcation, nous nous sommes fait dépasser par des fusées, c’était alors à se demander qui faisait les 29 km et qui faisait les 60 km ! ». Effectivement, il y avait un plateau de qualité sur ce grand parcours : Dawa Sherpa remporte le 60 km, suivi de Vincent Delebarre et de Renaud Rouanet. Dawa fut en tête très rapide-
ment suivi de Renaud Rouanet et de Vincent Delebarre. Au 2/3 du parcours, Vincent rattrape Renaud puis creuse l’écart de 10 minutes à l’arrivée : « Avec la chaleur, j’ai remarqué que le cardio était bien élevé » nous confie Renaud, heureux tout de même de sa troisième place sur ce podium de qualité ! Pierre Moreau, le speaker l’a bien souligné : « Tous les organisateurs de trail rêvent d’un podium comme celui-ci ». Côté Féminin, ce 60 km est remporté par Sophie Gagnon, suivie de Martine Templier et de Pascale Fouques. Les paysages et sentiers du Vercors ont fait l’unanimité, les parcours sont magnifiques, et Vincent Delebarre souligne avec coeur : « Si Draye veut dire trail, c’est alors un vrai trail ! ». Et oui Vincent ce sont des mots jumeaux, puisqu’une « Draye » (ou Draille) est un sentier, et se traduit « trail » en anglais… Le parcours était technique et relevé, mais tous ont adoré. 21
Les Drayes du Vercors
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Le Vercors est alors un vrai terrain de jeux pour les traileurs, Renaud Rouanet du Team Lafuma, habitant de la Chapelle en Vercors le confirme et apprécie de pouvoir s’entraîner dans cette magnifique région. Ski de fond l’hiver et course à pied le reste de l’année, agrémenté de quelques séances vélo ou VTT, que demander de plus ? Les adeptes des petites distances ont pu apprécier un parcours de 12 km au dessus du village de la Chapelle, ils étaient une centaine à prendre le départ, une heure après les deux grands parcours. Le comité d’organisation piloté par l’office de tourisme Vercors Drôme remercie tous les participants et vous donne rendez-vous pour les Drayes du Vercors 2011, le 1er Week-End de Juin, avec très certainement de nouveaux parcours en perspective…
Renaud Rouanet / TEAM LAFUMA 21
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T s e l l sa
LES SALLES TRAIL EN HAUT FOREZ
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l i a r T j’ai vu qu’il n’était pas très frais, j’ai accéléré et ça l’a fait »... arrivant en 3h20’06 devant le vainqueur 2009. Bruno Despinasse en 3h21’43 ; et terminant le podium Christophe Delehaye en 3h23’46. Le vainqueur venant de Montverdun près de Boën est tout nouveau dans le milieu Trail, il pratiquait le motocross... il devrait faire parler la poudre dans les temps à venir. 31 coureurs terminent ce grand parcours et 66 le plus court. « C’est un vrai trail, comme avant » disait Robert, un participant ayant fait le 43 km avec Martine, sa femme, venus de Lyon. Après le repas, composé de spécialités locales, dont un patia (gratin) et les tartes à la bouillie qui ont fait le bonheur des gourmands puis la remise des récompenses faites de trophées bois (région des Bois Noirs oblige), tous repartirent visiblement contents de leur escapade dominicale enthousiasmés par le paysage, à travers cette belle région, qui mérite d’être connue. Les organisateurs recherchent le plaisir des coureurs avant tout, en fait ….. Un trail pour des coureurs, par des coureurs.
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Ce 20 juin 2010… météo compliquée, fraîcheur (4° au départ....) vent parfois violent mais toujours glacial, pour les traileurs qui s’apprêtent à prendre le départ de cette 2ème édition. Plus de 100 partants (103 exactement) prêts à braver ces intempéries inhabituelles en cette période sur deux parcours très appréciés… « Quand tu arrives lahaut, c’est magnifique. » disait un participant à l’arrivée... Les premiers kilomètres se font à une allure rapide, emmenés par des participants n’étant pas là l’an dernier… les difficultés viendront ensuite et plusieurs s’y casseront l’allure. Au ravitaillement de Cervières, trois hommes sont déjà en tête et le resteront, dans le même ordre jusqu’à l’arrivée du 23 km. Jérôme Ossedat, Régis Durand, Augusty Guibert en 1h43’55, 1h44’41 et 1h45’44. Chacun convenait de la beauté du site, d’un parcours intéressant et d’un balisage proche de la perfection.... de gros efforts ont été faits pour éviter les égarements de l’édition précédente. La première féminine, Muriel d’Andrea affiche un temps de 2h05’21 contre 2h06’41 en 2009 malgré un bon kilomètre ajouté. Sur le 43 km... Sylvain Couchaud n’a pas pris le temps d’admirer la région, surtout dit-il « qu’au 37eme km..
20 JUIN 2010 © Photos : Guy Farget 21
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NEW balance sky race
New Balance Sky Race de Névache : un nouvel équilibre pour la Sky Race
L’an dernier, pour sa dernière édition à Serre-Chevalier, la Sky Race chère à Patrick Michel avait accueilli les championnats du monde de trail running. Une reconnaissance et un aboutissement. Nouveau lieu, nouveau départ cette année pour un nouveau succès sur les pentes du mont Thabor. « C’est du gâchis de faire ça en courant ! » l’homme qui s’exprime ainsi, Gilles Barthalay, est pourtant un sacré coureur. Boulimique de dénivelé, de compétition et surtout de grand air et de grandes foulées, Gilles enchaîne en effet les courses comme d’autres les perles ou les apéros. Avec une certaine frénésie même, qui l’a vu courir pas plus tard que dans la semaine sur une épreuve de montagne, avant de faire quelques 2000 mètres de dénivelés le lendemain. Pour son plaisir, pas pour se préparer spécifiquement à la course de dimanche, qu’il avalera après 7h05 d’efforts. L’entendre dire que cette Sky Race nouvelle formule est sans doute un des plus beaux parcours qui lui a été donné de courir est donc un certain gage de qualité. « Il faut absolument que je revienne là pour marcher et admirer vraiment le paysage » poursuit-il. Il pourra y préparer son prochain défi, le déjà fameux tour des Géants, dont les 330 kilomètres de montagne se profilent à l’horizon de septembre dans la ligne de mire de quelques coureurs bien mordus, dont Gilles est sans doute un échantillon bien représentatif. Du haut de ses 52 ans il ne semble pas prêt d’arrêter à courir les montagnes, surtout si les parcours proposés sont aussi exceptionnels que ce tour du Thabor. Ce nouveau tracé n’a pas enthousiasmé que les vieux briscards. Il a fait l’unanimité : Jérémie Chapuis, dont les 27 printemps éclairent de jeunesse et d’enthousiasme le peloton, est du même avis que Gilles : « J’ai vraiment apprécié ce parcours, un des plus beaux qui soit. C’est vraiment de la montagne, avec des panoramas magnifiques et une difficulté technique aussi bien présente. » Pour celui qui s’est découvert un “deuxième pays” en allant courir au Népal l’an passé lors du Solu Khumbu Trail, l’épreuve Briançonnaise 26
et son caractère aérien ne pouvait qu’être un must. « Mais c’était tout même difficile, les 3000 mètres de dénivelé sont vraiment durs à avaler, ça envoyait du bois ». Le jeune homme se satisfait ainsi de sa 42e place « J’en suis à mon 5e trail en six semaines et il faut que je me repose un peu, je commençais à sentir mes lombaires sur cette épreuve. Mais bon le plaisir est toujours là. » Le plaisir de courir dans un tel environnement était un des leitmotiv des témoignages recueillis sur la ligne d’arrivée, même si le soleil, la chaleur et les difficultés du parcours ont également marqué les corps et les esprits. En connaisseur, Dominique Nugre confiait ainsi qu’il n’aurait sans doute pas fallu, pour la plupart des concurrents, une course plus longue que les 42 kilomètres proposés. « Sur ce terrain, c’est très bien. J’ai tout de même passé plus de sept heures sur les chemins et explosé au 35e kilomètre. Mais cette distance permet de ne pas trop souffrir tout de même et de garder ainsi du plaisir. Avec un dénivelé et une technicité pareille, une distance plus longue fait tout de suite passer sur un autre registre. » déclare celui qui a remporté un grand nombre d’épreuves ces dernières années, ses deux bières à la main comme il se doit une fois cette nouvelle ligne d’arrivée franchie, dans la douleur mais toujours dans un climat amical qu’il apprécie tant. Le vainqueur de la course a également trouvé la distance de ce tour du Thabor pile à sa convenance. « Je n’avais jamais dépassé 3h45 d’effort en compétition et c’était donc un gros test pour moi de m’aligner sur cette distance. J’ai bien géré l’effort, j’ai laissé partir deux gars devant au départ puis je suis revenu dans la montée du lac Blanc. Ensuite j’ai fait la différence progressivement dans le début de la descente. Mais j’ai tout de même trouvé le temps un peu long sur la fin. Il était temps que j’arrive. » confiait le sociétaire du team New Balance après son arrivée victorieuse. Mika Pasero, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a en tous cas laissé une forte impression sur les pentes des Alpes du sud. Cité parmi les favoris sur la base de ses performances sur piste (3’48’’ sur 1500 mètres !) et route (2h21 sur marathon) ainsi que grâce à ses récentes performances sur des trails plus courts, Mika avait encore tout à prouver sur ce format et ce terrain très technique. En faisant mieux que résister au retour de Dawa Dacchiri Sherpa sur la fin de course, et en devançant des spécialistes de la trempe de Thierry Icart ou Laurent Beuzéboc, il a pris date pour l’avenir.
S e c n
> Avec une vitesse de base peu commune pour un trailer et une facilité apparente sur les terrains les plus techniques (y compris les névés particulièrement copieux servis aux concurrents de ce tour du Thabor), on devrait vite entendre à nouveau parler de ce Pasero là. Chez les dames, c’est Lisel Dissler qui a étouffé la concurrence dès les premiers lacets du pas du Lac Blanc en imposant un rythme d’enfer.
New Balance Sky Race
Avec une 18ème place au scratch elle devance de trois petites minutes une autre grande spécialiste de la montagne, l’incontournable Corinne Favre, en mode “repos” (!) sur cette Sky Race, après une longue course de 110 km la semaine précédente en Italie. Pas sûr pourtant qu’elle ait pris le temps d’admirer le paysage en haut du Thabor ou sur les bords des nombreux lacs d’altitude traversés par le parcours. Mais bon, le “gâchis de courir” dans ces paysages est sans doute largement compensé par la griserie de l’effort intense au milieu des géants de pierres et de glaces, si l’on en juge aux mines réjouis des concurrents après 42 kilomètres d’efforts sur les pentes du Thabor...
Sylvain Bazin 28
LE VAINQUEUR : MIKA PASERO TEAM NEW BALANCE BB SPORT
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18 JUILLET 2010 © Photos : Jack Peyrard 29
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LA MONTAGN’HARD
la Montagn’hard La deuxième édition de la Montagn’hard a réuni 350 coureurs sur les 3 distances proposées (120, 56 et 37 km). La chaleur de la journée s’est muée en orages au milieu de l’après-midi. Ceux-ci ont conduit l’organisation à neutraliser la course de 120 km une première fois un peu plus d’une heure, une seconde fois vingt minutes dans la nuit. La plupart des coureurs ont ainsi pu attendre à l’abri (les deux premiers trouvant refuge dans des cabines d’arrivée de téléski !). Mis à part cet aléa climatique, les 3 courses ont donné lieu à de belles performances dans une ambiance reconnue par tous, très conviviale. Difficulté et plaisir auront été au rendez-vous. La grande vedette de ce week-end aura été le parcours, vraiment magnifique ! Sur le 120 km, Ludovic Pommeret, le grand favori, prend la tête dans la montée du Mont Joly peu avant la mi-course, pour ne plus la lâcher. Il résiste à Philippe Verdier qui fait un rapproché juste après l’orage, mais Ludovic finit en trombe devant Philippe près de 2h derrière. Un ancien biathlète, victorieux à Tiranges, Samuel Vergès, complète le podium. A noter l’exploit d’Eric Bonnotte qui pulvérise son record de la descente du Mont-Joly en 27’53 nettement devant un très bon descendeur comme Philippe Verdier. Chez les femmes, belle victoire de Corine Gruffaz (12ème au scratch) devant Chantal Gojon et Michèle Flage arrivées main dans la main. Sur le 56 km, cavalier seul de Serge Barthès. Patrick Rey devance Jean Burnet pour la seconde place. Jean aura dû sprinter les dernières centaines de mètres pour ne pas être repris par Alexandre Richard. Chez les femmes, Stéphanie Lagadic l’emporte avec une très belle 16ème place au Scratch. Corinne Peirano et Isabelle Morice, main dans la main et sourire au lèvres complètent le podium féminin. Sur le 37 km (la Moins’hard), Alain Guimet conserve 2 minutes d’avance à l’arrivée sur Jules-Henri Gabioud. En 3ème place on trouve Antony Gay. Chez les femmes, exploit de l’espoir Lauriane Foulet avec une 9ème place au scratch qui annonce de bien belles performances dans les années à venir ! Rachelle Bontaz et Adèle Lehoux, 13ème et 14ème, complètent un podium d’une belle densité.
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LUDOVIC POMMERET © Photo : altecsport 29
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Trail DU RAID NORMAND
puis. la forme de é v u o tr re ès diffia épreuve « tr U mais qui H e n C u it fa 0 0 n 0 e rse de 1 5 km de cou ’atnuit, avec d’abandons 6 e % c d 0 e v 2 a ir r E u L o s A nous n -end dè HIVERN km à parc et un week cile ». Sur l’ tion et 650 participants if Malgré 55 it s t o n p ie lé ta e é nta déniv inscrits nuit en orie mètres de . concurrents irie 0 a ont été 0 m 2 s la s ce chiffre le e a d p l, a s e non plac érubalisage e sur ig d 0 0 t te e H plus estiv 2 e 2 g à la t s a r V li lis n ba de dépa and situé e km de ruba heures de m 5 4 r r 2 o e n s sur la ligne o e p g is la . s pour d , petit vil de direction ts n e m nécessaire e de DUCLAIR g n de a ch e. berthe avec e km avec 90 tr 5 s 5 u A s l’ le s n lée de Sein ts e da sfait la majo ti vitaillemen es de cours a s tr ra è a 2 m c ° e 0 0 v 1 5 a à 5 km aileurs atin avec ux genoux boucle deèm5e et 6H du m ermis aux tr nuit eau jusqu’a p H l’ 2 a Une seule , e tr m k n e ème m et 37 ureurs vrier de bien ». rité des co aux 19 k Trait-Maulé roisée ou u d ands t rê « ça fait du t fo n e la c m ir té r aids Norm re v é R è u a li o s u e e g n d u ré s fa é de déc u la er , bit e n’effectu rfs, lièvres ndre. Toute urrents ha e d c c te n t , n o n s e c e il l’ d u s e n e re d a L v t m e e e ch raideurs les nous d : sangliers, e de vrais m et Hiverna m o rencontrée c t n e aine édition aillem aucun ravit ance » lors de la proch blaireaux… çus, ffis s positifs re è tr s e « en autosu g a s s and. ite aux me puisque su ème TRAIL du Raid Norm is E d S R té U é O t C n o E 2 LES FAITS D ments 350 litres d’eau chocolat . il y aura un + le o il a in it c v c Aux ra + cappu r ca + orange rir et ferme tribués + co sont relayés pour ouv se 8 vététistes quipe : jamais l’é s e é s la course. li a ic d tions mé utant inter 26 interven aid Normand n’a dû a lance au uR notre ambu r médicale d a p t r fe s n 1 tra venir dont 34
d n a m LA COURSE EN INDIVIDUEL Excellent traileur, Bertrand Collomb Patton du CAEN ATHLETIC CLUB a pris la tête dès le départ pour ne plus la quitter et termine avec une avance de 10 minutes sur les 2 seconds à l’arrivée : « C’est mon premier trail de nuit qui me sert de test pour la course du Mont Blanc cet été où une partie a lieu de nuit, j’ai eu une excellente sensation sur toute la course et les coureurs de relais qui étaient devant moi m’ont servi de lièvre et m’ont permis de ne rien lâcher. » David Paillette de l’AC BARENTIN qui est 2ème jusqu’au 37ème km a laissé revenir
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doucement mais sûrement Yves Gilles de EANA-SILVA ORIENTSPORT pour terminer ensemble à 2H55 du matin après 4H45 de course. Chez les féminines, Véronique Vautrain (27ème au scratch), spécialiste des trails difficiles et longues distances, concurrente des Raids Normands a toujours dominé la course en distançant de 43 minutes la Bretonne de Saint Brieuc Christine Martin. Ana Alves 5ème au 37ème km a tout donné en fin de course pour se classer 3ème sur le podium.
> LA COURSE EN RELAIS Le podium est déjà établi au 1er relais 19 km avec RENAULT CTA (K. Dos Santos, D. Courtemanche, J. Dabrainville) suivi de COURS TOUJOURS RAID AVENTURE (M. Raux, A. Tahri, J. Grelat) et CORIA (F. Gouriou, A. Vandel, J. Galle. Même réaction que les individuels, à force de se croiser et se décroiser, RENAULT et RAID AVENTURE terminent ex æquo à la 1ère place en 4H11 excellent temps pour 55 km. Notons que la sympathique et unique équipe féminine « LES NANAS DU CA CAUCHOIS » (Andrée Foutrel, Françoise Gouard, Anne Duparc) terminent en 18ème position et toujours avec le sourire.
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Trail du Raid Normand
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26 ET 27 JUIN 2010 Š Photos : nicolasbroquedis.com 35 29
Sur les Traces du Loup
26 JUIN 2010 Š Photo : Generation-Trail 36
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SUR LES TRACES DU LOUP
Promenons-nous dans les bois…
C’est un parcours forestier, placé humoristiquement sous le signe du grand prédateur qui régnait dans nos campagnes autrefois, que proposent les organisateurs de la Ville-aux-Clercs aux coureurs venus engranger des points pour le TTN court ou tout simplement courir en nature et fêter comme il se doit l’arrivée de l’été. On est loin, ici, des grands parcours alpins ou des majestueux sentiers caussards. Seuls des sous-bois tranquilles et heureusement ombragés peuvent s’offrir aux semelles des trailers dans cette campagne du perche Vendomois. Les organisateurs le savent bien et ne veulent pas se placer dans la catégorie des trails difficiles, des déclivités à faire pâlir les plus chevronnés des montagnards. « Notre parcours reflète l’espace naturel local, nous ne voulons pas chercher le dénivelé pour le dénivelé » révèle ainsi le maître d’œuvre de l’évènement, Ludovic Chorgnon, lui-même coureur d’ultra chevronné. La course tire son succès d’autres facteurs et notamment de sa convivialité et du sens de l’accueil manifesté par les villageois. « Ici, c’est le village d’Astérix, on rie, on chante et tout se termine autour d’un grand feu… » poursuit Ludovic, en référence au barbecue géant qui clôture la soirée, jusqu’au bout de la nuit pour les plus téméraires. C’est donc à une course festive que se sont conviés quelques 1100 coureurs en ce beau samedi de juin, tous désireux de s’offrir une belle balade en forêt et une belle soirée. Seule la canicule qui s’est installée depuis trois jours sur la France inquiète un peu : l’effort va être difficile sous ses 30°. Le loup-mascotte qui donne le départ transpire à grosses gouttes sous le déguisement, les vrais loups présents pour l’occasion sont dispensés de démonstration par leur dresseur. Fait trop chaud, sauf pour les trailers bien entendu, qui s’élancent sous le coup de 17h30 à l’assaut de ces 17 ou 33 kilomètres, cette dernière distance comptant pour le TTN court. En plus de l’affluence populaire, la course attire ainsi un plateau et une densité de très bon niveau. Dans ce contexte, Gilles Segris a remporté un beau succès, acquis après une course rondement menée dans les sous-bois. « Nous avons longtemps étaient cinq en tête de course puis tout s’est fait au train, Gilles est parti et nous nous suivions tous de 50 mètres en 50 mètres. Jusqu’aux trois derniers kilomètres où j’ai craqué et perdu deux places » raconte en témoin privilégié Sylvain Mallet, finalement 7e. Sylvain confirme ainsi sa bonne position au classement général du TTN court, où Gilles Segris entend se replacer. Il devance en tous cas aujourd’hui Olivier Freycenon et M Durand. Bastien Bravais, 2e du TTN avant l’épreuve, n’est pas loin : 4e. « J’y
ai cru car quand je suis revenu sur Gilles je me sentais bien, mais j’ai craqué tout d’un coup. Enfin le résultat n’est pas mauvais mais j’ai tout de même senti la fatigue accumulée après mes enchaînements de courses ; c’était ma dernière prestation pour le TTN, je vais maintenant revenir au long, avec la 6000D, les Templiers et peut-être Millau en ligne de mire » révèle le gendarme drômois, 2e du 100 km aveyronnais l’an passé et espoir de l’ultra français. Chez les filles, c’est la toulousaine Laetitia Delcoigne qui s’impose de très belle façon, après une course régulière. « J’ai bien apprécié le parcours. Il fallait certes beaucoup dérouler, ce qui est dur pour moi, mais aussi bien faire attention aux appuis dans les bois avec toutes ces racines et ces pierres. Certes, c’était un peu trop plat mais tout de même varié. Et puis j’ai surtout apprécié l’organisation et l’ambiance. De ce point de vue c’est la meilleure course à laquelle j’ai pris part. » dit-elle satisfaite de son déplacement. Venue dans le but de conforter sa 2e place provisoire au TTN, la jeune occitane a atteint son but et renforcé encore sa volonté de se consacrer au trail : « Avant je courais en club et surtout sur la piste (10’30 sur 3000m. ndlr). J’étais un peu frustrée par cette pratique monocorde. Cette année, j’ai un peu tourné le dos au club, je n’ai pas fait les Interclubs par exemple. Je veux aller là où je me fais plaisir. J’ai 27 ans, il est temps d’y penser surtout si après je fonde une famille… Grâce au TTN je découvre pleins de courses différentes et vraiment c’est épanouissant… ». Une volonté d’épanouissement qui devrait l’entraîner encore plus loin sur les sentiers dans les prochaines années… En attendant sa victoire dans le Perche acquise devant l’excellente marathonienne rémoise Léopoldina Silveira (2H39 sur la distance) lui ouvre toutes grandes les portes du podium TTN. A l’heure de la remise des prix et du grand buffet-barbecue les commentaires sur cette journée de plein air allaient bon train, la bonne humeur étant de mise : « Cela nous permet de passer un agréable week-end à la campagne, révèle Christian Perrier, venu de Maurepas, dans les Yvelines avec son épouse, et pour moi c’était l’occasion de courir une distance intermédiaire entre le très long et ce que je cours d’habitude, sur un parcours accessible. Ca me donne un peu envie d’aller voir plus loin, même si avec la chaleur, j’ai tout de même eu du mal. Mais l’ambiance est vraiment très sympa et fait oublier la douleur. » conclut notre francilien, la fourchette à la main. Comme chez Astérix, le banquet bat son plein après l’aventure, les sangliers bien cachés dans la forêt, où le loup rôde… peut-être.
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Sur les Traces du Loup
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26 JUIN 2010 Š Photos : Generation-Trail 39
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TRAIL DES LAVOIRS
Trail des Lavoirs : Une balade dans la vallée... Le Trail des lavoirs veut faire découvrir aux coureurs le sud de la vallée de Chevreuse, cet écrin de verdure et de calme au cœur du sud-Yvelines, à quelques encablures de Paris et de ses embouteillages, et pourtant si bucolique et préservé. Plus de 600 coureurs ne s’y étaient d’ailleurs pas trompés : le temps allait aussi être de la partie, pas trop chaud comme lors de la première édition mais pas de pluie non plus, la découverte s’annonçait sous les meilleurs hospices. Parmi ces trailers plus de 250 athlètes avaient choisis de participer à la course en solo, et donc de courir 67 km à travers la forêt et les villages, les autres effectuant le parcours en relais à deux ou à trois. Une formule qui a pour intérêt d’ouvrir également la course à un public plus large, venu souvent découvrir les joies de l’effort en nature. « C’est très sympa de courir avec des amis et de se lancer ce petit défi. En plus en équipe, on n’a pas le droit de baisser les bras ! » note ainsi ce concurrent de la version « Trio » au moment de s’élancer. Le départ, bien entendu, est rapide : les équipes de tête sont composées essentiellement de bons coureurs locaux, et les « tobboggans » de la première partie du parcours offre à ces foulées toniques de quoi se défouler rapidement. Les coureurs de Saint-Quentin en Yvelines impriment le rythme. Pour les « solos » ce rythme élevé est un peu un piège : difficile de se situer par rapport à la concurrence pour ceux qui vise le haut du classe-
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ment, difficile de se caler sur une allure « croisière » pour tous, entraînés par la foule... Néanmoins, passé ce premier moment « d’euphorie », chacun semble se calmer un peu au moment de rentrer dans le vif du sujet. Un très beau passage aux cascades des vaux de Cernay, une montée raide mais pas très longue, et on se rappelle qu’il reste une cinquantaine de kilomètres à parcourir. David Challange, alors en 2e position, commence ainsi à se poser quelques questions : « Je me demande si je vais tenir à ce rythme là... Je me sens bien mais tout de même. Je n’ai repris l’entraînement que depuis huit mois après m’être « flingué » les deux tendons d’achilles l’an passé. Donc j’ai peur d’être encore un peu juste pour tenir jusqu’aù bout. » s’interroge le manceau le long des allées forestières qui mènent à Clairefontaine, haut lieu d’un football français qui semble au même instant peiné du côté de la pointe de l’Afrique... Un peu plus loin, en passant devant le centre technique national justement, David a toujours bonne allure. Il faut dire que ce coureur possède un passé et une trajectoire sportive peu communs : ancien international sur 400 m, avec un record personnel perché à 46“50, il s’est ensuite essayé au 800 m sans rencontrer le succès espéré, avant de stopper sa carrière et de reprendre ensuite la course. « En allongeant les distances... » indiquet-il. Avec une certaine réussite : même si l’adaptation aux longues courses est difficile, les chronos claquent, la vitesse de base fonctionnant tout de même : 2h30 au marathon, quelques bonnes places sur les
r i o v a trails. Après une saison blanche en 2009, il repart à l’assaut des courses natures : « C’est vraiment là maintenant que je me sens le mieux, l’ambiance et la découverte y sont également pour beaucoup. » Le trail des lavoirs lui confirmera cette impression : « C’est un très beau parcours, la forêt est vraiment belle. En plus au niveau du dénivelé c’est ce qui me convient parfaitement ; au Mans je ne peux guère m’entraîner pour des épreuves aux fortes déclivités » note David, qui aura finalement bien tenu la distance pour terminer à la 3e place. Au final, c’est Stéphane Maure qui l’emportera dans le joli temps de 5H31, Patrick Vidal mettra 10 minutes de plus pour avaler ces 67 kilomètres roulants, alternant les sols souples et sableux avec des zones un peu plus caillouteuses, le plus souvent à l’ombre des grands chênes de la forêt francilienne, allant au plus profond de celle-ci avant de retrouver le plateau et ses longues lignes droites le long des champs. Des lignes droites où il faut se forger un moral d’acier pour tenir la distance. Car si accessible soitelle, en raison de son dénivelé raisonnable, la course possède aussi ses propres difficultés, comme celle justement de garder un rythme sur ces grands espaces découverts. Le chevrotin, Olivier Marret, local de l’étape, en a fait l’expérience : « C’est la première fois que je fais une course aussi longue, après 21 ans de course à pied, de nombreux cross, semi et marathon, avec un meilleur temps à 2h50. J’ai vraiment eu du mal à tenir. Je crois être parti un peu vite, mais comme je ne m’entraîne jamais à ces allures là, je
pense que c’est inévitable. J’ai vraiment fini à la ramasse, mais j’ai beaucoup appris aujourd’hui. » note le crêpier qui retrouvera son restaurant de Versailles le lendemain. Pour Marie-Pierre Caron, qui appartient aussi à l’équipe d’organisation, courir ce trail relevait aussi du défi personnel. Coureuse de longue date, MariePierre s’est mise au long il y a quatre ans, après un douloureux drame familial « Ces courses permettent de s’évader, de faire le vide aussi » expliquet- elle. Sur ces chemins qu’elle connaît bien, « mais il y a tout de même des portions où je ne suis jamais passée », elle décroche une belle 2e place chez les « V2 » après 8h34 d’efforts. « Ça fait plaisir car je n’ai pas trop souffert et j’ai bien apprécié. Je n’avais pas couru en compétition depuis l’Eco-Trail, alors ça me relance » explique-t-elle, les doigts de pied en éventail sur l’herbe du parc bordant l’Yvette, une rivière aussi paisible que le village de Chevreuse, chauffé pour l’occasion par un soleil estival. Le château fort de la Madeleine, qui domine l’arrivée (et vers lequel il faut grimper avant de redescendre vers celle-ci !) semble seul rappeler ici des temps plus belliqueux. C’est aussi de là que part le chemin Jean Racine, qui va jusqu’à Port royal des Champs, haut lieu du jansénisme dont cette haute vallée de Chevreuse semble encore si marquée spirituellement. En tous cas aujourd’hui les élus étaient nombreux au bonheur de courir sur les chemins.
Sylvain Bazin
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Trail des lavoirs
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Du 13 au 16 mai 2010 Š Photos : Trail des Lavoirs 43
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TRANSJU’TRAIL
l i a TRANSJU’TRAIL 6 JUIN 2010 Gaëlle TANNIERE & Arnaud PERRIGNON SACRéS Confirmation chez les hommes… Surprise chez les dames ! Grand beau temps sur cette 3e Transju’trail. A 5H30, Mouthe arborait fièrement 13°C au thermomètre, contredisant les préjugés tenaces. Le soleil a quelque peu faibli sur la 2e moitié de la course, pour mieux briller sur Lamoura pour l’arrivée des trailers. Une course et des conditions parfaites réunies pour accueillir les 720 participants du 70 et 34 km. A l’arrivée, le large sourire d’Arnaud Perrignon en disait long sur sa satisfaction de remporter la Transju’trail… Egalant à 2mn près, le chrono du vainqueur de 2009. Pour les femmes, le suspense, après l’abandon à micourse de la favorite Anne Valero, a été long, puisque la première dame, Gaëlle Tannière a rejoint Lamoura 2H après les hommes. 70 km Hommes : Le podium de la revanche Ils étaient annoncés favoris et n’ont pas défailli à leur réputation ! Ayant respectivement terminés 3e, 7e et 5e en 2009, Arnaud Perrignon, Xavier Thevenard et Lucas Humbert composent cette année le podium de la Transju’trail 70 km 2010. Une belle revanche pour ces 3 sportifs francs-comtois qui ont maintenu un joli 11 km/h sur toute la distance… L’alsacien, JeanPierre Grunewald se classe en 4e position. Guillaume Millet de Morbier, qui animait la veille à Morez, un colloque très suivi, sur la physiologie et l’entraînement spécifique au trail, franchit la ligne d’arrivée main dans la main, avec le provençal Olivier Alonzo. Peu de surprises ! Un podium qui s’est dessiné dès les premiers kilomètres, puisque dès le Tremplin de Chaux-Neuve, le trio gagnant était devant. Arnaud Perrignon caracolant en tête à chaque ravitaillement, avec 2mn d’avance sur ses camarades termine la
course vainqueur en 6H23mn, améliorant son temps de 15 mn par rapport à 2009 ! Une victoire d’autant plus méritée qu’il souffrait d’un début de rhinopharyngite « offerte » par ses enfants. Le petit poucet… Si en 2009 Xavier Thevenard (Jougne) s’était égaré à mi-course l’empêchant de gravir les marches du podium, le cadet aux cuisses d’acier n’a rien lâché sur l’ensemble du parcours, dépassant même Lucas Humbert aux Rousses pour terminer en 2e position en 6H31mn. Le Bois d’Amonier, Lucas Humbert se classe 3e en 6H37mn. Classement Hommes 70 km : 1. Arnaud Perrignon Dossard N°1 (Team Sport & Neige) - 06:23:46 / 2. Xavier Thevenard N°2 (Massif Jurassien) - 06:31:14 –/ 3. Lucas Humbert N°5 (SC Bois D’Amont) - 06:37:07 / 4. Jean-Pierre Grunewald N°255 (Team Ballersdorf) - 07:11:03 / 5. Guillaume Millet N°3 (Team Lafuma) - 07:17:48 / 5. Olivier Alonzo N°7 (US Lavandou Bormes) - 07:17:48 / 7. Cyril Bouvier N°77 (SC Balanod) - 07:21:24 / 8. Sébastien Molas N°74 (US Pont de Roide) – 07:34:18 / 9. Xavier Siberchicot N°65 (Massif Jurassien) - 07:34:54 / 10. Daniel Grataloup N°44 (88) - 07:35:28 70 km Dames : Gaëlle Tannière, meilleur temps féminin des 3 éditions Chez les filles, Gaëlle Tannière (Dossard N°124) a profité de l’abandon de la favorite Anne Valero à Morez pour prendre les devants. C’est donc seule qu’elle a continué sa course, gérant tranquillement son rythme jusqu’au bout. Inscrite sur le 34 km en 2009, où elle terminait 10e, c’est une véritable « cerise sur le gâteau » pour la Doloise très en forme cette saison. Elle boucle les 70 km en 8H et 20mn. Stéphanie Gross (Dossard N°110) d’Oyonnax peut être fière de sa course, régulière et sans souffrance à l’arrivée. Elle termine 15 mn derrière Gaëlle Tannière. Muriel Claudel (N°111) la sociétaire du Pontarlier Triathlon Club se classe 3e.
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TRANSJU’TRAIL
Classement Dames 70 km : 1. Gaëlle Tannière Dossard N°124 (Dole AC) - 08:20:16 / 2. Stéphanie Gross N°110 (Dpt 01) – 08:35:06 / 3. Muriel Claudel N°111 (Pontarlier Triathlon) - 08:44:54 / 4. Marie-Laure Jacquot N°114 (Dpt 25) 09:01:15 / 5. Laetitia Huraux (Dpt 38) N°113 - 09:16:34 / 6. Véronique Dupras (Ambérieu Marathon) N°108- 09:18:44 / 7. Els DEPUYDT (BEL) N°103 09:23:18 34 km Hommes et Dames : Nicolas Binet confirme, Renée Grenard surprend le doubiste Nicolas Binet, décroche enfin la 1ère place, après ses deuxièmes places en 2008 et 2009 ! Une arrivée moins serrée que l’an dernier car le 2e, Sylvain Thouverey du Ski Club Mont Noir termine 6 mn derrière, suivi de Franck Lejeune du CS de Meaux (77).
Coté féminin, belle victoire pour la jurassienne Renée Grenard (Dossard N°477) qui franchit la ligne d’arrivée en 3H et 31 mn, améliorant de 18 mn le temps des femmes de 2009. Cette infirmière de Lamoura, inscrite de dernière minute, avait terminé 8e en 2009. Elle est suivie de la jeune haute-savoyarde (Passy) Lauriane Foulet-Moreau, habituée des trails puisqu’elle a terminé 7e en 2010, à la Corsica Coast Race qui se court en 6 jours !
En 3e position on retrouve la jurassienne Coralie Ferreux, très émue et heureuse de sa 3e place. Classement Hommes 34 km : 1. Nicolas Binet N°501 (Team Sport & Neige) - 02:53:13 / 2. Sylvain Thouverey N°805 (SC Mont Noir) – 02:59:13 / 3. Franck Lejeune N°662 (CS Meaux) - 03:00:10 / 4. Samuel Morel N°629 (SUI) - 03:01:05 / 5. Hervé Fillod N°555 (Oyonnax) - 03:01:08 / 6. Jonathan Clementz N°686 (Dpt 67) - 03:03:52 / 7. Florian Béliard N°778 (Comité Massif Jurassien) - 03:05:12 / 8. Xavier Gouvard N°622 (Triath’Lons) - 03:05:34 / 9. Aurélien Petitjean N°759 (RC HJM) - 03:07:03/ 10. Julien Billod-Morel N°570 (Dpt 25) - 03:12:51 Classement Dames 34 km : 1. Renée Grenard N°477 (Haut-Jura Ski) - 03:31:52 / 2. Lauriane Foulet-Moreau N°498 (Dpt 77) – 03:39:12 / 3. Coralie Ferreux N°405 (Les Skieurs Rousselands) - 03:42:40 / 4. Sandra Billet N°411 (SC St Lupicin) - 03:45:50 / 5. Elodie Scher-Morizot N°496 (Dpt 25) - 03:49:33 / 6. Elisabeth Guillemaut N°437 (Dpt 71) - 03:49:50 / 7. Michèle Voidey N°402 (Les Skieurs Rousselands) - 03:50:40 / 8. Alexandra Renaud N°484 (Team Raidlight) - 03:52:21 / 9. Emmanuelle Jeangirard N°440 (Pontarlier) - 03:55:37 / 10. Manuelle Thomine N°470 (Dpt 75) - 03:56:39.
Nathan, Graine de Soleil heureux Les représentants de l’Association Nathan, Graine de Soleil sont très heureux de ce nouveau partenariat avec Trans’Organisation, qui leur aura permis de récolter plus de 3 200 euros, entre les coureurs dont on pouvait « parrainer » les kilomètres et les inscriptions à la Transju’trail des Marmots, qui leur étaient entièrement reversées. Une belle somme qui servira à sortir du quotidien les familles des enfants gravement malades. La Transju’trail des Marmots pour sa 1ère édition a séduit une cinquantaine d’enfants. Tous les résultats en ligne : www.transjutrail.com Inscriptions pour la 4e édition sur le site à partir de fin septembre : www.transjutrail.com 48
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Trail de la VallĂŠe des Lacs
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20 JUIN 2010 Š Photo : sportograf.com 49
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TRAIL De la vallée des lacs
Si vous aimez la nature, le bruissement des petits ruisseaux, les belles vues sur des lacs glaciaires, … bienvenue sur la magnifique course organisée par Michel Lavest à Gérardmer. Il s’agit du trail national de la Vallée des Lacs.
Cette année, la météo n’était pas au rendez-vous et les équipes organisatrices ont galéré pour mettre en place le fléchage et les ravitos. Le matin du départ, sur la ligne de départ, le speaker nous annonce une température de 0° au sommet du Hohneck et peutêtre, dit-il, de la neige fondue … C’est plutôt frisquet pour un 20 juin ! … Il nous met également en garde sur le fait qu’il est préférable d’avoir une couverture de survie dans le sac … Ambiance ! … Heureusement la pluie de la veille s’est arrêtée et c’est près de 450 coureurs qui s’enfoncent dans les nuages bas qui couvrent encore les premiers sommets au moment du départ. On attaque direct par une montée assez large jusqu’à la tête de Gouvelin. Descentes et montées s’enchaînent jusqu’au moment où l’on découvre à partir d’une petite plate-forme le lac des Corbeaux en contrebas. L’approche des crêtes vosgiennes se fait par des sentiers agréables. Le soleil tente par moment de percer les nuages et on arrive sur les rives du deuxième lac celui de Blanchemer. Il faut encore grimper pour atteindre le point culminant de l’aventure qui se situe vers le 40ème kilomètre au Hohneck à 1363 m. Pour atteindre ce sommet, il faudra franchir des marches irrégulières qui finissent par me casser les quadriceps. On passe tangentant le « hors délai » et c’est loin d’être fini car il reste 20 kilomètres … Après le deuxième et dernier ravito « solide » il va falloir gérer notre course. La descente sur le lac de Longemer nous offre un magnifique spectacle. Attention quand même il ne faut pas se laisser distraire par la beauté du paysage car le terrain est « piégeux » à souhait. Arrivé en bas, je regarde l’altimètre pour m’apercevoir que le compte de D+ n’y est pas ! … Il faut encore escalader la difficile montée caillouteuse du Collet de la Mine. Cette pente raide est garnie de cailloux de toutes les tailles. Ensuite on zigzague encore dans un petit sentier en sous-bois le long d’une piste de ski pour arriver enfin au-dessus de l’arrivée. Pour achever ce magnifique parcours et rejoindre la ligne finale, Michel et son équipe nous font dévaler la plus 52
belle piste de descente des Vosges : le Tétras … On arrive avec mon copain Marc dans les derniers de la course acclamés par notre « fan club » qui a poiroté des heures dans le froid. On se retrouve autour d’une bonne bière avec les amis strasbourgeois qui ont fait l’an passé le Solukhumbu Trail au Népal avec nous … Souvenirs et houblon se mélangent … Un trail qui vaut le détour … Bravo à l’équipe organisatrice qui maîtrise cette organisation et qui a bien souffert cette année jusqu’au dernier moment à cause des intempéries. Chapeau également pour l’ambiance et la convivialité de cette épreuve qui pourrait accueillir plus de coureurs. A mon Garmin la mesure finale est de 60 km. Une épreuve baptisée « trail découverte » de 11 km était proposée aux « néo trailers » pour les initier à la discipline. Une marche « gourmande » était également proposée aux marcheurs ou accompagnateurs des coureurs qui pouvaient ainsi découvrir les premiers kilomètres du parcours tout en dégustant les produits du terroir proposés par les partenaires de cette journée nature. Pour ma part je pense qu’un parcours de 25 ou 30 km aurait pu satisfaire quelques trailers moins entraînés et que le 11 km pourrait devenir un parcours commun : « découverte » et « rando » … N’hésitez pas à venir en 2011 faire un tour dans les Vosges … Pour la tête de course, c’est Patrick Bringer qui a remporté cette 9ème édition. Après avoir temporisé durant la première moitié du parcours, il a accéléré et lâché ses concurrents pour finir avec 3mn d’avance sur Fabien Antonilos qui avait repris la seconde place à Hervé Lucack peu avant le Hohneck. Chez les femmes, Anne Sophie Austrui remporte facilement cette édition avec pas loin d’1 heure d’avance sur Nathalie Montresor, suivie de près par Angie Celaya.
Patrick (Running Café)
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Patrick Bringer Š Photo : sportograf.com 49
> A lire l’édition spéciale
« Ultra Trail du Mont-Blanc »
LE 15 SEPTEMBRE 2010 >
Le numéro C4 de Generation-Trail Magazine sera en ligne
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Aubrac by adidas
20 JUIN 2010 Š Photos : www.generation-trail.com 49
Aubrac by adidas
Des conditions hivernales (vent, pluie, neige et froid) ce 20 juin 2010 à Nasbinals dans le sud du Massif Central pour cette nouvelle édition de l’Aubrac by adidas.
L’Aubrac Aventure Trail (85 km / 3300 m D+) : Près de 350 trailers sur l’Aubrac Aventure Trail, où Emmanuel Gault du Team Asics s’est imposé en champion, en bouclant les 85 km dans un temps de 7h52’21. Il devance de près de 25mns un autre membre du Team Asics, Thomas St Girons (8h17’54“). Lionel Trivel prend une très belle 3ème place (8h19’11“). Emmanuel Gault apprécie ce genre de parcours très roulant (il vient du cross) qui demande de la vitesse. Cette victoire est pour lui un pur bonheur après une période un peu difficile suite à un gros coup de fatigue, il y a quelques semaines qui l‘a obligé à stopper la course à pied…. et à repartir de bon pied ! Du côté des féminines, Valérie Boitte monte sur la 1ère marche du podium après avoir terminé seconde en 2009. Elle devance Sylvie Bernard Villain qui avait remportée l’Aubrac Aventure Trail en 2009. Pour Valérie, cette édition 2010 fût plus dure que les années précédentes à cause du vent et du froid sur le parcours. Mais elle signe sa première grande victoire sur un Ultra Trail. 56
Marathon des Burons (46 km /1400 m D+).: Sur le Marathon des Burons, étape du Trail Tour National 2010, Thierry Breuil du Team adidas, a fait son boulot de champion de France de Trail en titre. Avec un peloton de près de 930 Trailers, Thierry Breuil s’est placé dès le départ à l’avant de la course en compagnie d’Erik Clavery (Asics), Alexis Traub, Mickael Pasero, Damien Verdiet... Sur ce parcours rendu difficile par la météo, Thierry Breuil ne lâchera rien et les autres coureurs ont dû se résoudre à le laisser filer vers une troisième victoire dans l’Aubrac. Cette nouvelle victoire le rapproche très sérieusement d’un 3ème titre de champion de France de Trail (le titre devrait se jouer sur le Trail National Côte d’Opale le 12 septembre prochain) ! Il boucle les 46 km dans un temps de 3h26’25“ devant Erik Clavery (3h32’06“) et Alexis Traub (3h32’40“). Chez les féminines, c’est Laurence Klein (adidas) qui s’impose aisément sur un parcours qui lui convient très bien. 3h56’33“ pour boucler ce parcours. Ce qui veut dire pour elle une 14ème place au scratch. Une sacrée performance ! De son côté Maud Giraud du Team Asics prend une belle seconde place en terminant à 13 mns de Laurence Klein, mais elle avoura qu’elle préfère nettement courir sur des tracés typés montagne où le dénivelé est beaucoup plus important. Elle remportera d’ailleurs par la suite le Marathon du Mont-Blanc et la 6000D. La 3ème marche du podium est pour Aurélia Truel (Tecnica).
Fabrice Breton
20 JUIN 2010 © Photos : www.generation-trail.com 49
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Maud Giraud Š Photos : www.generation-trail.com 49
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BIEN ATTENTIF AU PASSAGE DES COUREURS ! © Photos : www.generation-trail.com 49
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LA 6000DD’AZUR
>BALCON
Ce sont 691 coureurs, sur les 762 inscrits, qui ont pris le départ, à 8h00 le samedi matin, de la 21ème 6000D. En 21 ans, c’était la première fois que les températures étaient si basses et le ciel aussi peu dégagé. Des conditions exceptionnelles (0° à Roche de Mio, 2681 m d’altitude) qui n’ont pourtant pas gêné les coureurs.
Il n’est plus vraiment nécessaire de présenter cet incontournable Trail de Montagne : partir du village de Aime en vallée, grimper au sommet du glacier de Bellecôte à 3047 m d’altitude pour redescendre ensuite à travers la forêt des Frasses, traverser les villages des Coches puis de Montchavin pour finir le long de l’Isère jusqu’à Aime, le tout pour 4000mD+ et 65km. Chez les Hommes Peu après le départ, un trio de tête s’est formé de Lionel Bonnel, Alexis Traub et Sylvain Camus. Durant toute la course, les 3 coureurs se sont taquinés. Au point contrôle du glacier, Alexis Traub était toujours suivi de ses 2 acolytes. Puis dès le début de la descente, Lionel Bonnel a pris le dessus. Avec 4 minutes d’avance au dernier point contrôle situé dans le village de Montchavin, Lionel Bonnel franchit la ligne d’arrivée après 5h52mm 06sec de course. Le mauriennais établit un temps qui flirte avec celui établi par Dachhiri Sherpa l’année passée. « Je me suis fait un peu de souci car j’ai eu du mal à démarrer d’autant plus que c’est parti vite. Mais chemin faisant, ça allait de mieux en mieux. D’habitude j’ai des crampes en descente, et puis là j’ai réussi à bien dérouler et du coup ça c’est bien passé. » dixit Lionel Bonnel. L’heureux gagnant de la 6000D est suivi de près par le chambérien Alexis Traub, qui monte sur la deuxième marche du podium alors que c’est sa première participation à la course avec un temps de 6h00mm et 00sec. Le trio est enfin complet lors de l’arrivée de Sylvain Camus, de la team Garmin, après 6h03mm01sec. 62
Chez les Femmes L’absence de Corinne Favre, qui a presque toujours remporté la victoire, a été très remarquée. Cela a néanmoins permis à Maud Giraud, qui avait fini deuxième l’année passée, de monter sur une première marche de podium bien méritée. Maud, « enfant du pays », passe la ligne d’arrivée un peu plus de 44 minutes après Lionel Bonnel. Après 6h 36mm18sec de course, elle fini accompagnée de sa mère. Très émue, Maud raconte qu’elle court pour ses proches. Elle s’est retrouvée dans son élément lors des passages dans la neige et améliore son temps par rapport à la précédente édition. La deuxième femme, Véronique Chastel, arrive après 7h12mm12sec et Agnès Herve complète le podium avec un temps de 7h25mm 48sec.
L’Ultra 6000D Malgré une météo incertaine, ce sont 146 participants, sur les 162 inscrits, qui ont pris le départ, de l’Ultra 6000D à 5h00 du matin. Une deuxième édition où les concurrents étaient moins nombreux mais tous aussi enthousiastes à l’idée de parcourir ces 110 km. Les conditions étaient exceptionnelles, les coureurs ont rencontré de la neige, notamment au Col du Palet à 2596 m d’altitude. 120 ont franchi la ligne d’arrivée. Né lors de la 20ème édition de la 6000D, cet ultra 6000D est un mix parfait entre la 6000D classique (cols, montées abruptes et descentes sportives) et des passages plus roulants. 110 km au total pour un dénivelé positif de 5800 m en 25h max (au lieu de 26 l’année passée). Les points d’orgue de ce tracé sont la traversée du Parc national de la Vanoise et l’ascension du Col du Palet. L’occasion de courir avec les marmottes ! Chez les Hommes Passé deuxième au point de contrôle de Plagne Centre, Lucas Humbert prend vite la tête de la course
et la gardera jusqu’à l’arrivée. A Montchavin, on l’annonce déjà avec 25 minutes d’avance par rapport au temps établi lors de la 1ère édition. C’est en fait avec un peu plus de 30 minutes d’avance sur le temps établi par Patrice Paquier l’année précédente (12h32mm 59sec) que Lucas Humbert franchit la ligne d’arrivée à Aime après 12h02mm30sec de course.
Chez les Femmes Cette année, 5 femmes ont pris le départ de la course. 5 courageuses dont 4 ont passé la ligne d’arrivée. C’est Juliette Blanchet qui remporte la victoire, souriante, en 16h21mm28sec. Elle bat de presque 9 minutes le temps établi par la 1ère féminine l’année passée.
« C’est un parcours magnifique ! J’ai surtout aimé la partie qui relie Champagny le haut au Col du Palet. Les marmottes couraient à côté de moi…. Ce sont des sensations très fortes et une journée exceptionnelle ! »
« Ça a été dur à partir du kilomètre 80. J’ai eu des soucis gastriques, il m’était impossible de manger. Ça a été dur de finir. »
25 minutes plus tard, c’est Sylvain Couchaud qui passe sous l’arche d’arrivée. Avec un temps de 12h 27mm55sec, il est encore en dessous du 1er temps de l’édition 2009. Une belle performance pour sa 1ère course. Sylvain a commencé à courir il y a un an seulement. Patrice Paquier, vainqueur en 2009, membre du club VEO 2000 de la Plagne, monte sur la 3ème marche du podium avec un temps de 12h39mm07sec.
C’est 3 heures plus tard que Catherine Borocco franchi la ligne d’arrivée après 19h22mm08sec de course. Le podium est complet lorsque Véronique Vottoni passe à son tour la ligne après avoir couru 23h08mm18sec.
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LA 6000DD’AZUR
>BALCON
Trail des 2 Lacs
Le Trail des 2 lacs a fait son grand retour le samedi 23 juillet 2010 à la Plagne pour sa 4ème édition. Cette course fait dorénavant partie du 6D Challenge, 7 courses organisées sur le domaine de la Plagne et ses environs entre mars et novembre 2010. Ce sont plus de 300 participants qui se sont élancés à 9h30 sur les 22 kilomètres du parcours, à l’assaut de Roche de Mio (2681m), du Col de la Chiaupe (2492m) et de l’Arpette (2337m). Au terme d’une course d’1h44 dans le froid et le brouillard, c’est le nantais de 30 ans, Erik Clavery (Team Asics) qui s’impose devant José Istacé (AS Anzin Athlétisme), second et Jérôme Poussines, troisième. Le local, Marc Maroud (club plagnard VEO 2000) pointe à la 5ème position à 3 minutes 30 du vainqueur. Chez les dames, Gisèle Chollet s’empare de la première place en 2h12 et 36 secondes. Claude Chenal (VEO 2000) et Capucine Devillers (FCLAON ATHLÉTISME) complètent le podium. Déclarations : Erik Clavery, vainqueur du Trail des 2 lacs 2010 « Je suis très content de gagner cette 4ème édition, surtout que je ne m’attendais pas à cette victoire. J’avais une bonne minute trente de retard à Roche de Mio et je suis revenu sur la tête de course dans la descente. J’ai décroché mes successeurs dans la dernière bosse. Je pense que c’est un beau tracé, dur et avec de gros pourcentages de côtes. Les conditions n’étaient pas faciles, j’ai souffert du froid et de la mauvaise visibilité, on ne voyait pas à 10 mètres devant nous à Roche de Mio ! Je suis toujours content de revenir à la Plagne, j’ai participé ici en 2007 à mon premier trail en montagne avec la 6000D ».
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Marc Maroud, 5ème du classement général 2010 « Je devais au départ courir sur la 6000D, mais comme je suis blessé au pied, j’ai choisi de participer au Trail des 2 lacs, plus court. Ma blessure ne m’a pas permis d’aller chercher la tête de classement, j’ai eu très mal à mon pied, surtout dans les descentes. Je suis content malgré tout car après une 4ème place au trail des Neiges en mars 2010, une 2ème place à la montée de Peisey-Vallandry et ma 5ème place aujourd’hui, je consolide ma première place au classement du 6D Challenge. Rendez-vous prochainement sur la Prajourdane à Plagne-Montalbert et sur le trail de Combe Bénite à Granier ». Gisèle Chollet, 1ère féminine 2010 « Pour ma première participation, je suis ravie de cette victoire ! J’ai apprécié ces conditions très fraîches qui me conviennent particulièrement dans l’effort, en revanche le brouillard rendait la course difficile. Deuxième jusqu’à aujourd’hui du 6D Challenge, mon objectif est de le gagner chez les dames. Cette première place lors de ce 3ème rendez-vous du challenge devrait me propulser en tête ! »
Florence Lesouef / Séverine Gonthier
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Tour des D’AZUR GLACIERS DE LA VANOISE
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le paradis des Trailers !
Le Tour des Glaciers de la Vanoise est un Trail difficile mais la beauté des paysages en font certainement l’un des plus beau Trail de France. Pour les Trailers qui ont découvert pour la première fois ce parcours, ce fût le paradis malgré les difficultés. Pour les habitués c’est toujours un enchantement de revenir ici et de traverser ce Parc de la Vanoise qui résiste aux caprices de l’homme. 72 km et 3800 m de dénivelé positif, voilà ce qui attendaient les 385 coureurs ! 5h00 du matin sur la place de la mairie de Pralognan la Vanoise, les trailers se préparent à vivre une journée exceptionnelle. Pas le temps de s’échauffer, on est de suite dans le vif du sujet. Après 500 m de plat à travers cette jolie station de montagne, c’est une montée avec un dénivelé de près de 1200 m sur 7 km qui se dresse devant les coureurs. Cela veut dire une
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ascension d’1h00 pour les meilleurs et 2h15 pour la fin du peloton. Mais pour tous, rejoindre le refuge du Col de la Vanoise au petit matin avec vue sur la Grande Casse, le plus haut sommet du massif de la Vanoise qui culmine à plus de 3850 m, sera déjà l’un des premiers objectifs de la journée. Nombres de coureurs ont sorti leurs appareils photos pour figer cet instant inoubliable… mais déjà les jambes sont lourdes pour beaucoup et les difficultés ne font que commencer. Devant, les meilleurs impriment déjà un train d ‘enfer. Lionel Bonnel du Team Tecnica, Pascal Giguet du Team Hoka, Lucas Humbert, Renaud Rouanet (Lafuma) sont déjà loin devant…. Sandrine Burioz et Florence Golay-Geymond chez les féminines se livrent une belle bagarre… Et c’est dans la dernière ascension que tout va se jouer. La montée vers le Col de Chavière va permetre à Lionel Bonnel de prendre le large sur Pascal Giguet.
V la Au sommet Lionel part pour une très longue descente de 16 km et très difficile. Pascal Giguet donne tout pour revenir sur lui afin de rattraper son retard. Mais Lionnel Bonnel fera lui aussi une très belle descente vers la vallée. Au final, il passe la ligne d’arrivée après 8h21’50’’ de course. Il devance Pascal Giguet d’un peu plus de 7mns (8h29’33’’). Lucas Humbert complète le podium en passant la ligne d’arrivée en 8h42’10’’. Chez les féminines, Sandrine Burioz s’impose en 11h05’26’’, elle a dû tout au long du parcours faire face aux assauts de Florence Golay-Geymond qui arrivera avec une dizaine de minutes de retard (11h16’19’’). Pour tous les autres coureurs ça aura été encore de longues heures de courses dans ce magnifique parc de la Vanoise pour ralier la station de Pralognan. A noter qu’il y aura 80 abandons, d’où la difficulté de ce parcours. Les réactions : « C’est ma 1ère participation, je choisis les belles courses et le TGV en fait parti. La course s’est bien déroulée, j’ai géré tout le long, dans les montée, j’étais plûtot pas mal. C’est là que j’ai fait la différence alors que dans les descentes, mes adversaires avaient tendance à revenir sur moi. J’ai eu quelques crampes sur la fin mais bon, j’ai bien tenu et pour moi, c’est une très belle victoire. » Lionel Bonnel, vainqueur.
« Quand on s’est retrouvé à trois, j’espérais tirer mon épingle du jeu mais Lionnel Bonnel a été très costaud dans la dernière ascension et il a bien géré la descente vers l’arrivée. Je venais ici pour gagner mais c’est une belle seconde place » Pascal Giguet. 2ème « C’est mon 1er TGV, c’est magnifique, on m’avait dit que c’était un parcours roulant mais finalement c’est beaucoup moins roulant que prévu, très dur ce tracé. On est pratiquement sur tout le parcours à plus de 2000 m, et on le ressent. J’ai eu des moments difficiles mais je suis content de cette 3ème place ». Lucas Humbert, 3ème « C’est ma 5ème participation au Tour des Glaciers de la Vanoise. Je suis de Pralognan donc je connais bien le parcours qui est superbe. Mais ça été très éprouvant, il y avait de la neige. La bagarre a été dure avec la seconde Florence qui me doublais et que je redoublais. Mais le résultat m’importe peu, mon objectif est d’arriver en bonne état et de prendre du plaisir après le reste, c’est du bonus. » Sandrine Barioz, 1ère féminine.
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Tour des Glaciers de la Van
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de la Vanoise
Pascal Giguet - Lionel Bonnel - Lucas Humbert
Florence Golay-Geymond, Sandrine Barioz, Nadège Cavania
( L’ARTICLE )
F t r e V il
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TRAIL vertD’AZUR de font romeu
>BALCON
Premier Trail Vert à Font Romeu Dans la continuité du nouveau souffle sportif présent sur Font Romeu depuis son titre de ville la plus sportive 2009, les amateurs de course à pied nature s’étaient vu proposer la Romeufontaine, les 16 et 17 janvier derniers, un trail sur neige magnifique qui avait réuni 700 coureurs dans la station catalane de Kilian Jornet. Ce dernier fut il y a quelques mois un des initiateurs d’une édition « estivale » dans sa cité d’entraînement. Le trail se devait de s’établir en Cerdagne et ainsi le Trail Vert de Font Romeu a poussé…la neige a fondu et a laissé place aux magnifiques prairies, aux ruisseaux, aux fleurs de l’altiplano Romeufontain. Le rendez-vous donné aux trailers les 19 et 20 juin 2010 a immédiatement suscité un intérêt sportif chez de nombreux athlètes et partenaires que nous tenons à remercier chaleureusement pour leur présence comme pour leur soutien. Toutes les conditions étaient réunies pour un évènement exceptionnel dont l’objectif est de s’installer dans le paysage du trail français afin de valoriser un territoire très adapté et d’autre part de rendre hommage à l’immense champion catalan qu’est Kilian Jornet, tout juste de retour d’une traversée des Pyrénées flamboyante. Vous l’aurez certainement supposé à travers ces quelques lignes, une ombre est venue s’ajouter au tableau, une météo plus que capricieuse. Le dimanche matin, des conditions dantesques ont poussé l’organisation à s’adapter à la nature et à revoir au plus vite parcours et balisage. Le vent et la neige ont par conséquent légèrement perturbé la fête ce que nous regrettons mais cela restera sans nul doute dans les mémoires… Pour autant, les nombreux bénévoles ont pris sur eux et ont forcé leur apprentissage au cœur de ce weekend riche en émotions. Ainsi, les courses jeunes ont ouvert le spectacle en centre ville le samedi 19 lors d’une journée d’accueil et d’expositions. Puis ce sont 400 coureurs qui sont venus en découdre dans le froid
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sur les différents parcours du dimanche. Les 3 parcours de 15, 25 et 55 (reconverti en un peu moins de 40 au vu de la météo) ont vu triompher d’excellents coureurs comme Christophe Erceau (vainqueur du challenge), David Lagé, Olivier Darney, Jean Vincent Carbou, Sylvie Fourdrinier ou encore Françoise Barrière (vainqueur du challenge également). Les coureurs ont découvert un univers adapté à leur passion dans un véritable environnement montagne situé entre 1 700 et 2 200 mètres. Seule la partie haute du massif lacustre du Carlit (2 000 à 2700 mètres) n’aura pu être traversée compte tenu du temps…les derniers coureurs rejoignaient l’arrivée et il était déjà l’heure de songer aux éditions futures et de partager les impressions et les commentaires enrichissants des coureurs pour envisager meilleure course l’an prochain. Nous mourrons déjà d’impatience pour 2011, avec une envie de vous faire découvrir ce que nous avions prévu et que Kilian lui-même juge comme un des plus beaux itinéraires Trail en Europe. C’est donc avec passion et ambition que nous aborderons le Trail Font Romeu Altitude 2011, pour démarrer le trail hivernal « la Romeufontaine », les 15 et 16 janvier.
Encore une fois, merci à tous et à très bientôt à Font Romeu pour changer d’altitude !
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19 ET 20 JUIN 2010 © Photo : Font Romeu 63
L’ INTERVIEW de CAROLINE FRESLON-BETTE
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L’ INTERVIEW de CAROLINE FRESLON-BETTE
> Pour ceux qui ne te connaisse pas encore, peux-tu te présenter ? C’est vrai... commençons par le commencement ! Caro, j’ai 30 ans, j’habite à Dagneux, dans l’Ain. Dans la vie pro, je suis entrepreneur. J’organise des séminaires sportifs pour les entreprises et je propose des séjours trail pour les particuliers (je suis accompagnatrice moyenne montagne). Il m’arrive également d’intervenir comme consultante sur certains événements sportifs tant sur les aspects marketing qu’organisationnels. Côté passions, on s’en doute, le sport prend beaucoup de place, notamment le trail et l’aviron...mais pas seulement ! La montagne, la cuisine, les bons moments passés avec les copains, écrire... font également partie de mes petits plaisirs de la vie. > Comment en es-tu venue à pratiquer le Trail et depuis quand ? Le trail... une juste combinaison entre la montagne, la nature et les valeurs du sport. Alors forcément j’ai tout de suite accroché ! C’est un copain (Laurent Valette) qui m’a mis le pied à l’étrier en 2006. Il m’emmenait avec lui pendant ses entraînements. Petit à petit, il m’a transmis la passion et a fini par me proposer de faire la Saintélyon. Je l’ai pris pour un dingue, je ne pensais pas arriver au bout et finalement, à ma grande surprise, je termine 3ème fille... Le début d’une longue histoire ! Je ne le remercierai jamais assez pour ça. > As-tu un lieu privilégié pour tes entraînements ? En dehors de mon petit circuit autour de la maison, chaque sortie est l’occasion de découvrir un nouvel endroit, un nouveau sentier, un nouveau sommet, une nouvelle atmosphère. Il m’est difficile d’établir un classement. J’avoue tout de même avoir une petite faiblesse pour le massif du Beaufortain dans les Alpes. Entre lacs et montagnes, les paysages et les couleurs me touchent particulièrement... Je vais y crapahuter dès que mon emploi du temps le permet !
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> Peux-tu nous redonner ton palmarès en Trail ? En résumé : Vainqueur des Merrell O² Series en 2009, 2ème en 2010 (vainqueur du trail 70 km) Vainqueur du Tour des Glaciers de la Vanoise en 2009 Vainqueur du Lyon Urban Trail 21km en 2009 et 2ème du 42 km en 2008 3ème féminine à la Saintélyon en 2006 et 2008 Vainqueur des Drayes Blanches en 2009 2ème au Trail des Allobroges en 2008 3ème au Grand Raid 73 en 2007 Vainqueur de la Frison Roche à Beaufort en 2010 (hier matin !) > Tu as remporté en mai dernier le 70 km du Merrell Oxygen Challenge devant Audrey Ehanno du Team Tecnica et Cathy Dubois du team Asics. Avec le recul, comment analyses-tu cette très belle victoire ? C’était plus qu’inespéré puisque je n’avais pas imaginé m’aligner à la course avant ... 21H la veille au soir ! Franchement, je ne sais toujours pas ce qui m’est passé par la tête... Sans doute le fait de savoir que la course allait se dérouler sans moi alors que j’étais sur place. Je savais que ça allait me frustrer... Au dernier moment, l’idée m’a traversé l’esprit et je me suis dit... « Après tout pourquoi pas ? ». Les jours précédents, je n’avais pas spécialement la pêche car je venais de passer 10 jours stressants et usants physiquement. J’y suis donc allée sans pression avec l’idée de relever un petit défi personnel : faire un 70 km sans préparation pour voir jusqu’où j’étais capable d’aller... Partie prudemment (j’accusais 10mn de retard au 2ème pointage), j’ai fait ma petite vie. En conservant un rythme régulier tout au long du parcours, je suis progressivement revenue sur la tête de course. Forcément, ça motive ! Je me suis mise en tête que la victoire était possible et j’avais à cœur de montrer que je pouvais moi aussi faire partie de l’avant-poste et aussi de conserver la 1ère place si durement acquise l’an passé ! (après 84 km et 14 heures de course).
C’est dans les 7 derniers kilomètres que j’ai passé Audrey. J’avais les jambes et la tête... C’est un sentiment vraiment agréable de terminer une course avec de bonnes sensations ! Ça ne m’est pas souvent arrivé... Avec du recul, je suis vraiment contente de ce résultat. J’ai encore eu la preuve que le mental peut nous pousser à aller très loin ! Et ce n’est pas valable que dans le sport … > Tu vas participer à la CCC fin août 2010 ? Tu as un objectif précis sur cette course difficile ? L’objectif est surtout de me « réconcilier » avec l’UTMB. Un bel échec pour moi l’an passé puisque j’ai abandonné très tôt. L’envie et la tête n’y étaient pas... Après ça, j’ai eu une période de remise en question... puis de remise en selle ! Je pense que l’ultra est un monde à part auquel il faut être préparé et qui ne convient pas à tout le monde. A titre personnel, je me questionne. Je ne suis pas sûre d’être faite pour ça. Du coup, j’ai envie de me lancer sur un « petit 100 km » pour me tester sur cette distance. Et puis participer à la CCC, c’est aussi un peu participer à la grande fête du trail, revoir tous les copains, passer un bon weekend à Cham’ ! > Comment te prépares-tu pour affronter la CCC ? As-tu un entraînement spécifique ? Pour tout dire, cette année, j’ai fait une saison d’aviron (voir chap suivant). Elle vient tout juste de se terminer le 11 juillet dernier avec les Critériums Nationaux. Du coup, cette année ma préparation spécifique en trail a été réduite au minimum. J’ai quand même fait du ski de fond et du ski de rando cet hiver et de la randonnée au printemps. Ça me permet de conserver la notion de dénivelé et un peu le « pied montagnard ». Je me donne la fin du mois de Juillet et les 15 premiers jours d’août pour préparer correctement la CCC. Ça passera par beaucoup de randos et un peu de trail... Marcher me permet de faire des entraînements longs tout en conservant une certaine fraîcheur, en faisant du dénivelé et en évitant des traumatismes trop importants.
> Tu pratiques également à haut niveau l’aviron et on dit que c’est un sport très complet, cela t’aide pour le Trail ? Rectificatif : je pratiquais le haut niveau... Effectivement, j’ai passé quelques années en Equipe de France d’aviron. Aujourd’hui, bien que médaillée aux Championnats de France cette saison, j’ai totalement abandonné tout objectif de haut niveau international... L’investissement est trop important et les places sont chères! Bien évidemment, les entraînements que j’ai accumulés pendant toutes ces années me servent aujourd’hui en trail. L’aviron est un sport d’endurance qui demande une dose d’entraînement vraiment importante (10 à 12 fois par semaine). Et comme c’est un sport complet - 97% de la masse musculaire travaille - cela permet d’avoir la caisse dans beaucoup d’autres sports. Il faut dire qu’un rameur ne fait pas que « ramer ». Dans le programme, on associe le bateau à la musculation, l’ergomètre (aviron en salle), le vélo, le footing... Cela nous permet d’être relativement complets et de nous défendre dans d’autres sports d’endurance ! (ex Xavier Dorfman, champion olympique d’aviron en 2000 termine dans les 10 premiers à l’Etape du Tour en 2002, Franck Bussière, champion du Monde fait aujourd’hui partie du team ASICS en trail avec de beaux résultats à son actif, Julien Perillat se distingue lui dans les raids aventures avec ERTIPS). A titre personnel, je n’ai encore rien trouvé de mieux qu’un entraînement de rameur pour être en forme sur les trails… > Aujourd’hui pour tous les trailers le grand débat est comment gérer son alimentation avant et pendant la course. De ton côté comment fais-tu, comment t’organises-tu, as-tu une recette miracle ? Malheureusement, je ne connais pas de recette miracle. D’ailleurs si quelqu’un en connait une, qu’il se manifeste tout de suite ! De mon côté, j’ai pas mal de soucis digestifs et intestinaux. C’est un réel problème car cela me fait vraiment souffrir et me diminue pendant les courses. (ex : Tour des Glaciers de la Vanoise 2008 et 2009, Saintélyon 2009 …)
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L’ INTERVIEW de CAROLINE FRESLON-BETTE
Je suis donc assez mal placée pour donner des conseils. En ce qui me concerne, j’essaie de ne pas changer mes habitudes les veilles de courses, j’évite le café, je tâche de respecter les temps de digestion. Les principes de base quoi… Et au quotidien, je fais en sorte de manger équilibré : féculents, légumes, protéine à chaque repas. (et une petite bière pour le moral aussi !) > Quels vont être tes objectifs pour cette fin 2010 ? Sur quelles courses pourra-t-on te croiser ? Et bien ce sera assez limité puisque je viens de courir le trail Frison Roche à Beaufort (37 km et 2400m D+) avec comme prochaine échéance la CCC. Ensuite, je suis inscrite au trail de Belle Ile au mois de septembre, histoire de changer d’air. Pour le reste, je n’ai rien de programmé. Ce sera au feeling ! > Tu ne fais pas partie d’un Team malgrè tes très bons résultats ? Ça serait un de tes objectifs pour 2011 d’intégrer un Team ? Un objectif sans doute pas. Je ne cours pas pour bénéficier d’avantages matériels (sinon il y a bien longtemps que j’aurais arrêté). Mais si une marque ou un team qui portent des valeurs auxquelles j’adhère, me propose un partenariat, why not ? C’est toujours bien d’être soutenue. > Beaucoup commence à te comparer à Maud Giraud du Team Asics qui domine depuis un moment le Trail féminin, qu’est-ce que cela t’inspire ? C’est un beau compliment non ? J’en suis plus que surprise ! C’est un véritable beau compliment d’autant plus que Maud est une copine. C’est une fille vraiment sympa et enthousiaste, qui malgré ses résultats exceptionnels, reste toujours accessible aux autres. Elle a toujours le sourire aux lèvres et elle ne se prend pas la tête, pour ça on pourrait nous comparer mais ce serait bien le seul point ! En effet, je suis loin d’avoir ses références et son talent en trail.
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> Tu viens de créer une entreprise qui propose des stages Trails, tu peux nous en dire plus ? Oui effectivement, je me suis récemment lancée dans la grande aventure de l’entreprenariat ! Un nouveau challenge en quelque sorte… et aussi l’envie de faire partager ma passion et les valeurs qui m’animent à ceux qui le souhaitent. Pour cela, je conçois et organise des séminaires sportifs pour les entreprises et je propose également des séjours trails pour les particuliers. Ces séjours sont plutôt axés sur la convivialité et la découverte. De nombreuses structures proposent des stages d’entraînement ou des reconnaissances de grandes courses. Pour ma part, j’ai choisi de mettre un peu de côté la notion de performance pour concevoir des séjours alliant le sport à d’autres aspects comme le bien être, la découverte du patrimoine naturel ou architectural, la gastronomie… C’est d’ailleurs dans cet esprit que j’ai participé à la conception des nouveaux voyages trails proposés par Terres d’Aventure. Je suis convaincue qu’un grand nombre de coureurs recherchent autre chose que la performance à travers le trail : retour à la nature, plaisir, découverte sont aussi les moteurs de notre passion. Finalement, notre sport est un support idéal pour s’ouvrir au monde ! > Si tu as un message à faire passer ou rajouter quelque chose ? Je rajouterai simplement que le sport, sous toutes ses formes, est une vraie belle aventure qui nous conduit à nous ouvrir et nous découvrir un peu plus chaque jour. Alors longue vie au trail, longue route aux traileurs et à bientôt au détour d’un sentier !
Fabrice Breton
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( Le Récit par Véronique CLODIC )
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RAID GOLFE DU MORBIHAN
ULTRA MARIN 2010 ! A l’opposé des trails de montagne mais avec un paysage d’une beauté incroyable et une distance de 179 km, le raid du golfe était pour moi un challenge de taille. En 2008, je me testais sur le 86 km et déjà l’aventure avait laissé dans mon esprit des souvenirs inoubliables ! Très vite l’envie de faire le grand raid m’a traversé l’esprit et j’ai voulu le tenter en 2009 mais une blessure m’en a privée ! 2010 serait l’année du grand raid et mon seul et unique objectif. Après une saison de cross et une bonne préparation physique et mentale, j’étais prête à relever le défi et cette aventure allait me grandir… ! J’habite Vannes et avais cet avantage de connaître un peu le circuit mais la chaleur de ce 26 juin allait devenir ma pire ennemie.
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Récit d’une aventure extraordinaire ! Le vendredi matin, je me réveille à 7h30, moi qui avait posé ma journée de RTT pour faire la grasse mat …Ce n’est pas vraiment çà ! Mais je suis « excitée » à l’idée de faire le Raid que je prépare dans ma tête depuis 2 ans ! Mes affaires sont prêtes depuis la veille mais il me manque une casquette blanche car on annonce des températures de + de 30°. Je passe chez Endurance Shop pour en acheter une et passer mon temps ! Je reviens vers 11h30 et il reste encore 7h30 avant la course… ! Un peu de ménage, de télé, une petite sieste d’1h et me voilà fin prête. Un collègue de boulot vient me prendre chez moi car il souhaite me prendre en photo sur un « Vélocea » et dans un bus. Pour info je travaille aux transports du Pays de Vannes (réseau urbain de Vannes) et suis sponsorisée par mon entreprise et Intersport. Je passe prendre mon dossard et dépose mon sac pour Locmariaquer. Je rencontre Gilles, un membre de mon club avec un copain et çà me fait plaisir de le voir. La séance photos débute sous un soleil de plomb mais je suis heureuse, je souris et j’ai surtout hâte au départ… ! 18h30, il est temps de
i b r o M > me diriger vers la ligne de départ. L’animateur du Raid vient vers moi et commence à me mettre la pression en disant que je suis une des favorites ! Bah, moi …sincèrement je n’ai pas cette prétention ! Je vois Fred, mon coach et çà me rassure, il est là avec son grand sourire ! 18h55, plus que 5 minutes, des collègues de boulot arrivent et me disent « courage Véro » ! Ben oui, je crois qu’il va m’en falloir mais que diable, j’ai si souvent rêvé de ce moment et il est enfin là ! 19h, musique et le départ est donné, certains partent comme des boulets de canon mais moi je pars tranquille… on a le temps ! Avant Kérino, mon patron est là, il m’attend sur un « Vélocéa », j’en crois pas mes yeux car il ne me semblait pas intéressé par mon défi ! Je me suis trompée ! Il m’accompagne en vélo jusqu’à Séné puis me laisse continuer en me souhaitant « bonne chance petit pirate » ! J’ai un bandana à la pirate et ce look l’a bien fait rire, pas trop sexy mais très utile pour la lampe frontale. Je suis maintenant seule et je mets mon MP3… Ah douce musique d’Egnima et d’Era, je me
sens zen ! Je suis sur une moyenne de 8 km/h, un peu rapide et je régule un peu (entre 7 et 7,5). J’arrive à Bellevue, j’adore cet endroit et je profite du paysage que le golfe du Morbihan m’offre… 1er ravitaillement, j’ai très soif, je rempli mes bidons déjà vides et parle un peu avec Fred qui me dit de manger salé et de ne pas trop boire d’un coup ! Il a raison car je vais me transformer en bonbonne ! Je repars et je suis bien. J’arrive à Noyalo et Fred est là à nouveau. Petit ravito et c’est reparti vers Sarzeau. Je profite de la nuit. J’adore la nuit, c’est un moment privilégié, en plus c’est la pleine lune ! Je suis drôlement bien et n’ai pas trop changé mon rythme. Tout à coup le « gadin » ! Il fallait bien que çà m’arrive ! Je nettoie le sol avec mon menton. 3 coureurs derrière moi s’arrêtent et nettoient mes plaies à la lampe frontale ! « Tu t’es bien amochée le visage ! » me disent-ils mais çà va ! Ils veulent me garder comme meneuse d’allure et je me marre en pensant que ce doit être plutôt pour leur éviter les racines ! Ah les bougres !
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RAID GOLFE DU MORBIHAN
On rigole bien et on continue d’avancer. Sarzeau, j’en profite pour faire soigner mes blessures et me ravitailler un peu et çà repart. Je fais la connaissance de Gérard qui sera avec moi jusqu’à l’entrée d’Arzon. Le soleil se lève et Dieu que c’est beau ! La mer se teinte d’une couleur rose et violette, elle est si calme ! Je contemple le paysage avec admiration quand soudain, 2ème chute ! Çà m’apprendra à regarder ailleurs ! Je jure…grrr, j’ai mal à ma cuisse mais bon, çà doit être une bricole et je repars ! J’ai perdu Gérard mais voici Stéphane et çà repart jusqu’à l’embarcadère ! Tiens, voilà la 3ème féminine, assise, elle n’a pas l’air d’aller bien mais bon çà peut arriver ! On prend le zodiac et j’apprécie ce passage ! Bon sang, je suis heureuse d’être là, moi qui appréhendais ce moment au niveau musculaire, je n’ai pas mal et repars sans problème. Et je suis dans mes temps. J’ai mis 12h36 pour aller jusqu’à l’embarcadère. Çà y est, je suis à mi-parcours et je prends un moment pour me changer, mettre déjà un tee-shirt blanc et ma casquette. Fred est là et je suis contente de le voir. On me soigne une ampoule. Je mange 2, 3 bricoles et je repars de plus belle avec Gérard… ! Ah, j’ai oublié, on vient de rajouter aux 6 premières femmes un GPS et on m’en a mis un dans le sac ! Je suis toujours bien et je suis 4ème féminine d’après Fred. La température commence à monter ! Gérard commence à me dire qu’il a une ampoule au pied et qu’elle lui fait mal. Je regrette d’avoir laissé ma trousse à pharmacie à Locmariaquer car j’aurais pu lui soigner son ampoule. Il me dit de continuer sans lui et çà me fend le cœur ! Il s’arrête et je ne sais pas s’il a abandonné ! Je rejoins un autre Stéphane qui vient de Paris et qui a fait l’UTMB. Il me dit qu’il en bave et que la chaleur commence à lui peser ! C’est vrai qu’il fait chaud ! On arrive à St Goustan et je vois Fred. Pour lui, je suis bien mais je commence à souffrir de la chaleur. Je prends des TUC et je repars après une pause délice au petit coin car il faut le dire pour les femmes, c’est moins pratique que pour les hommes. C’est la première fois que je prends autant de plaisir face à ce besoin naturel ! Je repars… il fait de plus en plus chaud et mon cœur commence à monter ! J’ai l’impression d’être sur le marathon du Mont St Michel où il y avait eu 900 malaises ! Je décide d’alterner marche et course mais à cet instant, ce sera plus de marche que de course. J’écoute mes messages et j’en ai un de Xavier, mon autre coach qui me dit qu’il est avec moi et qu’à cet instant je dois être
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dans le rouge ! Ah que oui j’y suis, je deviens même pivoine ! On longe les plages et on voit les gens se baigner ! Je donnerais tout pour aller piquer une tête. Un monsieur me dit « allez les gars, vous valez mieux que les bleus ! », je lui réponds « mais je suis une femme ! » Alors, il hurle, « applaudissez, c’est une femme ! ». Et tout le monde applaudit et crie ! Ben que çà fait chaud au cœur mais je dois être dans un état pitoyable pour qu’on me prenne pour un homme avec ma casquette enfoncée sur la tête ! Je continue vers « Larmor Baden »…J’y suis ! Je me ravitaille car l’eau manque sur cette course ! Heureusement, des gens nous ouvrent leurs portes et mettent à disposition des seaux d’eau et des bouteilles ! Je suis épatée par leur gentillesse. Port Blanc enfin, je ne suis plus très loin de Vannes mais je sais que ma lampe frontale sera à nouveau sur mon front. « Merde », je vais passer une seconde nuit dehors ! Après le Moustoir, une dame me dit que j’ai un petit ravito à 1 kilomètre mais je ne le vois pas ! J’arrive dans un bois et je tombe sur la 3ème féminine qui est assise. Dès qu’elle me voit, elle se relève et se remet à courir. Je lui demande si elle a vu le petit ravito et elle me dit que oui puis 200 mètres plus loin elle se retourne et me dit : « il y avait un pointage à ce petit ravito et si tu n’y vas pas, tu vas prendre 3h de pénalité ! ». Je rêve et lui demande si elle est sûre et elle me répond que oui. Je la crois et fais demi-tour…Là, les larmes me viennent et mon moral en prend un coup ! Je me retape le kilo déjà effectué et tombe sur Stéphane qui me demande ce que je suis en train de faire. Je lui explique qu’il faut que je retourne au ravito car il y avait un pointage. Il me répond qu’il n’y en a pas. Un autre coureur arrive et me dit la même chose. On compare nos cartes et effectivement il n’y a pas de pointage à cet endroit. je n’en A ce moment j’enrage d’autant plus que la 5ème féminine, du coup me double. Avec ces conneries, j’ai perdu 1/2h, pas étonnant ! Je suis maintenant avec Frédéric, un gars super sympa qui avait abandonné l’année dernière. Il compatit à ce qui m’est arrivé. Il a raison, c’est le destin et on devait sûrement finir ensembles ! La nuit tombe après Moréac et j’en ai marre. Je vois un collègue de boulot qui m’apporte du réconfort ! « Tu vas y arrivé, Véro, tu es forte ! ». Je commence à me faire rage « Allez bouges toi cocotte, tu n’es plus très loin, c’est un défi que tu t’es lancé et tu vas jusqu’au bout ! Allez ma Véro ! » Frédéric me dit qu’il va arrêter et je lui dis
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VERONIQUE CLODIC
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que s’il s’arrête, je m’arrête aussi et qu’il ne peut pas faire çà maintenant ! On arrive sur la route qui mène à celle du Vincin mais là ils nous font traverser dans un autre bois que je ne connais pas ! Si j’avais été seule, je crois que j’aurais flippé ! Ce n’est pas vrai, il y a plus de 177 km là … ! Mais où est donc le Vincin ??? Çà y est, on y est enfin ! Je retrouve mon collègue de boulot et verse une larme… est-ce de joie ou de fatigue, je n’en sais rien ! Des gens au café du Vincin nous crient « bravo ! » ! C’est la fin, on y arrive. Les forces reviennent mais pas assez pour pouvoir courir ! Je marche un peu plus vite et Frédéric gémit de douleur, la côte derrière le Vincin le fait souffrir. Je l’encourage. Bernus, allez, on tient le bon bout ! Tout à coup, j’hurle, j’ai vu une ombre dans les arbres et cela fait déjà un moment que je vois des visages par terre ou sur les arbres et même des squelettes noirs ! Pourquoi noirs, je ne sais même pas ! Oh la la, les neurones ne vont pas bien là … ! Frédéric me dit aussi qu’il voit des choses ! Conleau …je vois les loupiottes de l’autre côté ! Quelle belle guirlande ! Allez ! On court un petit peu jusqu’à la pointe des Immigrés. Allez Frédéric, on est presque arrivé ! Après Kerino, j’entends crier mon prénom mais je ne reconnais pas la personne, il s’approche mais je ne le reconnais toujours pas ! Mais si, c’est mon frère ! Il me sourit, me prend en photo et me dit qu’il n’en revient pas ! Sa petite sœur accomplit un truc de malade mais elle a toujours été un peu folle avec un sacré caractère ! La passerelle, on marche et puis Frédéric me dit qu’on finit en courant ! Allez, plus que 200 m ! J’entends l’animateur crier mon prénom ! « La petite Véro qui a gagné les 12h de Séné ! » Ah oui, c’est vrai et çà ne fait que 5 semaines ! Bon sang, je vois Fred puis l’arche d’arrivée ! Mon dieu j’y suis enfin, je suis heureuse ! Ma famille m’attend, 2 collègues de boulot que je ne remercierais jamais assez et puis Christophe, cher Christophe super sympa et Fred, mon coach qui m’a menée jusqu’à cette victoire ! Tout à coup, je vois mon patron, ému jusqu’aux larmes qui me dit que je suis exceptionnelle et qu’il est fière de moi… j’aurais dû en profiter pour lui demander une augmentation de salaire ! Et puis mes parents, mon papa qui me regarde avec fierté, sa fille, son portrait craché, ce petit bout de
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femme qui ne cessera de l’épater ! L’animateur me demande si je serais là l’année prochaine et je lui dis « plus jamais ! ». Je parais en forme puisque je râle ! En principe quand je râle, c’est que je vais bien ! Mes parents me ramène à Cliscouët et je retrouve mon lit douillet pas pour longtemps puisque je dois aller chercher ma coupe pour ma place en catégorie.
Le lendemain, je me réveille avec très peu de courbatures mais un gros bobo au visage et des ampoules. Je descends les escaliers sans problèmes et je me dis que ce n’est pas croyable après 30h31 de course ! Je retourne au port, vois d’autres membres du club de Ploeren auquel j’appartiens et qui sont très contents de mon résultat et je réalise enfin ce que j’ai fait ! Hier, je ne voulais plus en entendre parler, aujourd’hui, j’ai hâte de recommencer l’aventure ! Toucher l’extrême, faire son Koh Lanta personnel et vivre une aventure humaine, unique et merveilleuse ! Ben oui, on me retrouvera sur le Grand RAID et très vite… ! Voilà mon récit et un grand merci à FRED, XAVIER, CHRISTOPHE pour leurs soutiens et leurs plans d’entraînement ! Merci aussi à tous ceux et celles qui m’ont apporté leurs soutiens par SMS.
A vous de tenter l’aventure « Grand raid »
Véronique Clodic
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le 15 septembre 2010 • Le 4ème numéro de Generation-Trail Magazine en ligne
le 1er octobre 2010
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TrailS LOINTAINS Venez courir et rêver avec nous sur les sentiers hors de nos frontières, admirer la beauté des paysages, en tournant les pages qui suivent..
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26 JUIN 2010 Š Photos : Andorra Ultra Trail
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Le français Julien Chorier et la catalane Judit Casas remportent l’Andorra Ultra Trail Vallnord Les coureurs de la seconde édition de l’Andorra Ultra Trail Vallnord ont vaincu les conditions extrêmes de l’épreuve de 112 kilomètres ainsi que la météorologie. Vendredi à minuit a été donné le départ et près de 18 heures plus tard, le français Julien Chorier était proclamé champion de l’épreuve (17:50.49), devant Miguel Angel Heras (18:22.23) et Nicolas Darmaillacq (19:38.26). Pour sa part, Judit Casas a été la première femme à passer la ligne d’arrivée, avec un temps de 25:56.02. Après près de 18 heures de course, le premier participant de l’Ultra à passer la ligne d’arrivée a été Julien Chorier, après un parcours qu’il a qualifié de “très dur”. A la première moitié du circuit, le français occupait la seconde position, puis il a dépassé Miguel Angel Heras après les Bordes d’Envalira. Chorier a pris l’avantage et cela s’est matérialisé en plus d’une demi-heure de différence. De son côté, Heras a assuré à son arrivée être satisfait de son résultat et a ajouté que cet ultra a été une épreuve très dure, surtout pour ses dénivelés. J’ai beaucoup souffert, mais je reviendrai sûrement l’année prochaine, a commenté l’espagnol. La première femme à terminer le parcours a été la catalane Judit Casas qui a eu besoin de presque 26 heures sur une des épreuves les plus dures du calendrier (25:56.02).
PROJETS DE FUTUR
L’organisation de l’Andorra Ultra Trail Vallnord s’est vue affectée, une fois de plus, par les conditions météorologiques. Gérard Martínez, organisateur de l’épreuve, a fait remarquer que la pluie avait obligé à neutraliser la course en cinq points différents pour la sécurité des coureurs. 96
Martínez, cependant, s’est montré très satisfait du déroulement de l’épreuve et a commenté surtout la “technicité exceptionnelle du circuit” et le haut niveau des coureurs. De plus, l’organisateur a avancé que en vue de l’année prochaine « nous avons élaboré un projet de 170 kilomètres, ne manquent plus que les ressources économiques pour le matérialiser. Nous voulons créer une course exceptionnelle, de référence au niveau mondial », explique Martínez.
JOSEP CUADRAT, PREMIER AU TRAIL
La deuxième épreuve de l’Andorra Ultra Trail Vallnord a débuté au Col de la Botella du secteur Pal de Vallnord. Une épreuve de 35 kilomètres qui a été remportée par le catalan Josep Cuadrat, de l’Unió Excursionista Urgellenca, avec un temps de 4:20.14. L’a suivi l’andorran de la FAM, Marc Casal (4:33.48), et Francisco Abelardo Valls avec Joan Manel Valls, tous deux en un temps de 4:39.00. La première femme à passer la ligne d’arrivée a été Fernanda Maciel (5:53.53), suivie de Olga Gasset Mondet (5:59.07) et Maria de Montanyans Casanova Bertran (6:04.51).
SOLIDARITRAIL
Pour finir, hier matin a eu lieu la troisième épreuve : le Solidaritrail. Cette nouvelle course, une marche populaire de 10 kilomètres, avec départ et arrivée au village d’Ordino, dessinée aussi pour les personnes handicapées. Près de cent personnes ont pris part à sa première édition. Par cette initiative, l’Andorra Ultra Trail Vallnord reste fidèle à son esprit solidaire.
Pour plus de renseignements : ANDORRA ULTRA TRAIL VALLNORD Valérie LAFLEUR www.andorraultratrail.org info@andorraultratrail.org
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2ème : Miguel Heras Hernandez 1er : Julien Chorier 3ème : Nicolas Darmaillacq
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lavaredo ultra trail Les dolomites, c’est de la dynamite
Le Lavaredo Ultra Trail est en passe de devenir l’un des plus grands trails italiens. Son parcours sans concession de 90 km tracé au cœur des dolomites en font un morceau de choix pour les amateurs de dénivelés montagnards. Maurizio Scilla, trailer émérite et rédacteur de Spirito Trail, nous décrit la course... Cette année le Lavaredo Ultrail est devenu une grande aventure. Le parcours est allongé, le départ est donné en nocturne à minuit, les inscriptions (500) ont été prises d’assaut en moins que 24h, le niveau des trailers est encore plus élevé. Les bases étaient donc bonnes. Tous les changements n’ont pas changé l’esprit de la course, basé sur la découverte de la nature, a eu la grâce de donner, un massif dolomitique parmi les plus beaux au monde. Cette année, le parcours traverse aussi des vallées moins connues et plus sauvages. Le départ est donné au palais du glace d’Auronzo, les organisateurs ont du changer la première partie du parcours, car deux avalanches sont descendues en val Giralba. Cette portion devant être parcourue la nuit, on a préféré faire monter les trailers en val Marzon, une première partie sur une petite route goudronnée et le sentier commence ! Les lumières de la vallée au loin, la lune éclaire les rochers de reflets argentés, les sentiers se font déjà techniques, les grandes majestueuses
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parois rocheuses des Tre Cime s’approchent et on peut voir tout le ballet des lampes frontales qui parcourent la vallée. C’est un début de course très spectaculaire. Le refuge Auronzo (2300 m) arrive et on monte encore jusqu’au la Forcella Lavaredo (2450 m). Les parois nord des 3 Cimes de Lavaredo sont proches, avec la lune qui se montre derrière.. quel spectacle ! Commence alors la descente en Val Rimbon, une descente peu technique, ponctuée par un passage à gué du torrent qui permet de prendre la val Rimbianco. C’est le paradis des vaches en pâturage. Comme il fait encore nuit, certaines dorment, les autres regardent surprises par ces fous de trailers qui courent pendant la nuit avec un œil lumineux sur le front. Un peu plus loin les coureurs contournent le lac de Misurina, une autre merveille pour les yeux ! La suite est du même ordre : une descente après le ravito du 42e km et on traverse la magnifique forêt de Somadida où le silence règne en souverain. Puis c’est le moment de la montée vers la Valle di San Vito, une dernière portion vraiment terrible, pleine de graviers, très technique, mais aussi traversée par de magnifiques ruisseaux et de superbes cascades ! En haut, on rejoint un plateau entouré des crêtes et tours dolomitiques qui culmine avec la Forcella Grande (2200 m). On reprend ensuite une descente extrêmement technique, faites de virages secs, de hautes marches d’un mètre pour grimper ainsi au refuge St. Marco où on recommence à monter vers la Forcella Pic-
a r t l U cola (2150 m), puis vient le Ref. Galassi et encore une descente en val d’Oten jusqu’au ravito du km 62, à la Capanna degli Alpini, où les trailers affamés se régalent des pâtes généreusement servies ! Après la descente du Val d’Oten, un véritable enfer commence : la montée au Ref. Chiggiato, 800 m d+,et des passages où il faut s’aider avec les mains ! En regardant l’altimétrie on peut penser que c’est presque fini, mais non !! Une succession de montée/descente avec des pentes bien marquées encore achève de chauffer les mollets. On commence heureusement à voir Auronzo là en bas, avant d’aborder la descente et les quelques kilomètres de plat à longer le lac d’Auronzo jusqu’à atteindre enfin l’arrivée après cet incroyable parcours alpin !!! C’est vraiment un beau défi que d’arriver au bout. A ce niveau de la compétition, pas de problèmes pour le hongrois Csaba Nemeth, qui a contrôlé la course dès le départ et gagne pour la troisième fois la Lavaredo Ultra Trail ! Il sera encore à surveiller du côté du MontBlanc fin août... Derrière lui, Marco Zanchi et Fabio Caverzan franchissent la ligne main dans la main pour la seconde place !! Chez les femmes, victoire pour Cinzia Bertasa, une des meilleures spécialistes du sky running, qui seulement cette année a commencé à prendre part aux trails longs, une victoire pour elle au Fenera Trail (60 km) en avril et victoire à Auronzo pour ses premiers 90 km ! Giuliano Arrigo s’est démontrée toujours capable de monter sur le podium, elle revenait d’une blessure, et la troisième place était pour la jeune Alessandra Carlini.
Sylvain Bazin
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26 JUIN 2010 Š Photo : Matteo Vettorel 63
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La victoire de Sébastien Chaigneau sur le Mont Olympe en Grèce ! La 7ème édition de l’Olympus Marathon s’est déroulé dimanche 27 juin en Grèce. L’Olympus Marathon est l’unique évènement de Trail running organisé chaque année sur le mythique « Mont des Dieux ». Le parcours de la course retrace le chemin sacré que les Grecs empruntaient dans l’Antiquité sur le mont Olympe, où ils allaient chaque année honorer Zeus. Le départ est donné sur les ruines de la ville sacrée de Zeus, au lever du soleil. Les athlètes, qui commencent leur course au niveau de la mer, suivent un parcours de 44 kilomètres sur les flancs de l’Olympe et arrivent à une altitude de 2780 mètres, dans la brume de l’histoire, en suivant les mêmes marches qu’ont suivi les Dieux grecs il y a trois mille ans. Troisième l’an passé, Sébastien Chaigneau, athlète The North Face®, a remporté cette année en solitaire l’épreuve grecque. Il s’est imposé aux termes des 44 km de course en 3 450 m D+ (4h47min) devant le catalan Michel Rabat (4h48min) et le russe Alexi Gounko (4h49min).
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LA PISTE DES OASIS EN CAPPADOCE
La Piste des Oasis en Cappadoce : sur la piste des cheminées de fées... C’est en Turquie, plus exactement en Cappadoce que se disputait cette année la désormais classique Piste des Oasis, avec toujours le même cocktail réussi de course, découverte et amitié à travers des paysages somptueux, tant qu’à faire de courir autant que cela soit le plus agréable possible ! Après la Tunisie et le Maroc, c’est en Turquie que la LPO posait ses valises. Des valises légères, celles des coureurs et des baroudeurs de tous poils, venus passer une semaine qui de défi sportif, qui d’entraînement dans un lieux inédit, qui de détente enfin. Toutes les motivations étaient les bienvenues. L’équipe d’organisation de cette piste des Oasis est aussi complémentaire que les concurrents qui s’y inscrivent et c’est sans doute aussi pour cela que la formule marche si bien. Gilbert, le directeur de course, est un passionné de voyage et en a fait son métier. Marc, le « traceur », est un ancien skipper et vit sur son bateau. Hervé est un baroudeur, Gérard un organisateur hors pair...leur dynamisme et leur gentillesse transparait nettement dans le déroulement de l’épreuve et dans son ambiance. Leur course leur ressemble, ce qui est bien normal au final. Ce n’est pas étonnant que leur choix ce soit porté sur la Cappadoce cette année ; ils savent trouver les jolis parcours, sélectionner les tracés hors des sentiers battus qui vous font découvrir les perles de régions aux patrimoines naturels riches et variés. En effet la région anatolienne offre des particularités géologiques et historiques propres à faire rêver ; rien que le nom des plus fameuses concrétions porte à la poésie : les cheminées de fées... Alors pour un trailer et un voyageur, ce ne pouvait être qu’un lieu de bonheur. Un bonheur partagé, entre compétition et découverte, entre défi sportif et vacances dépaysantes. Nous laissons la parole aux participants pour vous parler de cette épreuve, de leurs joies, de leurs émotions et de leurs découvertes tout au long de cette semaine anatolienne…
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Philippe Grobost (49 ans, Talence) : « J’étais venu l’an passé au Maroc, je suis revenu cette année en Turquie car j’avais vraiment apprécié l’épreuve, la qualité de ses parcours et l’ambiance. Cette année la Cappadoce m’a beaucoup séduit. Les étapes étaient variées, les conditions bonnes. J’ai pu livrer une course bien régulière, d’autant que certaines portions de pistes me convenaient bien. J’aime maintenir un rythme et là c’était idéal. Je termine 4e , ce qui me va bien, mais même si on se prend au jeu la compétition est ici secondaire, on vient avant tout pour passer une belle semaine de découverte. Je ne connaissais pas la Turquie, les paysages sont vraiment originaux. » Valentine Sperduto (Marseille) : « Nous sommes venues, comme l’an passé, avec mes copines Marie et Marie, mais cette fois notre équipe de marseillaises étaient « renforcée » par Valérie et Chantal. Nous sommes surtout là pour passer une belle semaine de détente et de découverte. Nous courons à notre rythme, notre but est d’arriver et d’en profiter. Là avec les conditions de course, de récupération, l’ambiance et ces passages merveilleux dans les canyons et les vallées, nous avons vraiment étaient gâtées. » Stéphane (37 ans, Meaux) : « C’est ma troisième piste des Oasis et vraiment j’adore cette course, ce mélange de convivialité, de découverte et de défi amical. La Cappadoce est un très bel endroit pour courir, les étapes étaient bien équilibrées. J’ai couru un peu vite sur les deux premières, j’étais donc plus à l’aise en ralentissant un peu sur les deux suivantes. J’ai ainsi pu mieux profiter des vallées roses et rouges, vraiment superbes, et me faire plaisir jusqu’au bout. » André Rondeau (60 ans, Buxerolles) : « J’ai tenu à venir et courir malgré une contracture qui m’a empêché de me préparer. J’y suis donc allé très tranquille. Je prenais plein de photos, je m’arrêtais discuter avec les gens dans les villages et les champs. J’ai vraiment profité du voyage.
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La Piste des Oasis en Cappa
En plus au fil des étapes ma contracture m’a fait de moins en moins mal, c’est curatif ! Et puis l’ambiance était vraiment sympa ! Bernadette Nivoix (Auxerre) : « J’ai un peu plus souffert que l’an passé au Maroc mais c’était toujours aussi beau. Les paysages étaient à nouveau variés et différents. L’ambiance est toujours la même en revanche ! » Stany Minckwitz (31 ans, Paris) : « C’était ma première course par étapes, c’est une belle expérience. Nous sommes partis en famille et j’ai fait deux étapes avec mon père et deux étapes à fond. Ça m’a permis de profiter de la course de différentes façons. Je retiens aussi l’ambiance très conviviale et les paysages, fabuleux. » Roger Denays (50 ans, Bruxelles) : « C’est la première fois que je courais en Turquie, j’y étais déjà allé en
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voyage. J’ai tout de même à nouveau bien apprécié la région, les cheminées de fées sont très impressionnantes. J’ai aussi beaucoup apprécié la course, les parcours qui me convenaient bien. Je pense avoir fait de bonnes étapes, bien régulier jusqu’au bout. » Zania Semlali (40 ans, Bruxelles) : « C’est mon premier trail par étapes de ce type et je suis vraiment contente de ma course. J’ai eu un peu de mal dans les parties techniques mais tout s’est bien passé. Et puis l’ambiance et les paysages m’ont vraiment enthousiasmé ! » Etienne Algrain (Belgique) : « Je ne suis pas vraiment un coureur et je m’entraîne très peu, mais je reviens avec plaisir sur la piste des Oasis. C’est une semaine à part pour moi, courir dans cette nature me donne vraiment envie d’en faire plus... Là, j’ai couru l’équivalent de deux mois d’entrainement pour moi ! »
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Et le mot de la fin, à l’organisateur ! : Gilbert Durando (directeur de course) : Nous sommes très heureux du déroulement de cette 4e piste des Oasis et je pense que ce sentiment est partagé par les coureurs. Je suis particulièrement sensible à l’accueil et à la qualité du soutien de notre équipe turque. Ils ont vraiment remarquablement fait les choses. Maintenant direction la Tunisie en novembre puis le désert blanc égyptien en Février 2011 pour la LPO ! » http://lapistedesoasis.info/pages/resultats.php
Sylvain Bazin
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le 15 septembre 2010 • Le 4ème numéro de Generation-Trail Magazine en ligne
le 1er octobre 2010
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Trail du VERBIER SAINT-BERNARD
Le petit suisse qui monte… Pour sa deuxième édition, le trail du Verbier Saint-Bernard a réuni près de 2000 concurrents. Une participation en forte progression pour cette épreuve qui se veut le petit frère de l’utmb, marquée cette année par des conditions particulièrement difficiles. Comme l’an passé, c’est surtout sur la Traversée, l’épreuve de « seulement » 61 km, que s’est concentré le succès populaire. Près de 1500 coureurs au départ de la Fouly. Seulement 350 concurrents avaient choisi de tenter le long parcours et boucler la boucle de 110 km. Il faut dire qu’avec son dénivelé cumulé de près de 7000 mètres et ses passages techniques redoutables en haut des cols, le tracé a de quoi effrayer. Les conditions météo difficiles rencontrées en ce premier samedi de juillet ont rendu encore plus compliquée la tâche et ce sont moins de la moitié des partants que l’on a retrouvé sur la ligne d’arrivée en « finishers ». De quoi poser la réputation d’une épreuve. Si les passages rocailleux et les descentes de névés furent diversement appréciés, la beauté des sites et des paysages a fait l’unanimité. Le vainqueur, Uli Calmbach, a lui trouvé les passages les plus techniques « amusant » et s’est régalé dans les longues montées. Il faut dire que cet allemand n’en est pas à son coup d’essai : sans faire de bruit, il se construit un des plus beaux palmarès de l’ultra-trail européen. Avec ses lunettes légèrement cabossés, sa grande allure un peu dégingandé et sa discrétion naturelle, il reste certes dans l’ombre des « stars » habituelles de la discipline. Pourtant sa progression sur l’utmb est linéaire : abandon en 2005, 12e en 2007, 9e en 2008 et enfin 4e l’an passé. Sur la ligne de départ, Sébastien Chaigneau, tout frais vainqueur de l’Olympus marathon la semaine passée, l’a annoncé : « attention à Uli, il est très fort. ». La suite lui donnera amplement raison. Parti assez prudemment, l’allemand remontera petit à petit l’ensemble du peloton. A la cabane de Mille, seul le jurassien Patrick Bohard, vainqueur du CCC l’an passé, le précède encore. Il compte même une bonne avance mais s’égare inexplica-
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blement après le ravitaillement. Il ne terminera pas l’épreuve. Le nouveau leader n’aura alors plus qu’à assurer le coup, malgré des crampes qui l’obligent à des arrêts pour s’étirer. Il n’empêche, en précédant ses dauphins de plus de 45 minutes, Uli a réalisé une belle démonstration sur ce difficile parcours vallaisien. Il s’en étonne presque tant cela lui semble naturel. Sur son entraînement, il ne révèle rien d’extraordinaire non plus : « Je m’entraîne, certes, mais moins que certains de mes concurrents. Comme j’habite entre Stuttgart et Ulm, dans une région de collines, j’enchaîne les montées de 100 à 300 mètres de dénivelés à l’entraînement. Mais je n’ai pas trop l’occasion de m’entraîner dans des vraies montagnes. J’utilise bien les bâtons dans les montées aussi, ça m’aide beaucoup. ». Sa modestie naturelle ne lui interdit cependant pas les marches du podium, même s’il ne pense pas pouvoir faire mieux que sa 4e place sur l’utmb, une épreuve où il ne reviendra pas cette saison « J’y ai fait la course parfaite. Ca sera dur de revenir et de ne pas améliorer cette performance. ». Uli est cependant loin d’être blasé, et pense déjà à sa prochaine course : « J’ai pensé courir à Chimgauer, en Allemagne, un autre 100 kilomètres le mois prochain. Pour l’instant ça me semble impossible tant j’ai mal aux jambes, mais qui sait dans trois jours j’aurai peut-être envie d’y aller. » et le regard de ce passionné de s’illuminer en évoquant aussi le « Tour des géants », une épreuve de 320 kilomètres qui se déroulera en septembre en Italie. « J’ai reçu une invitation… Ca m’attire et m’effraie à la fois. Sur une telle distance je ne sais pas trop comment gérer le sommeil. Je me demande si quelqu’un réussira à boucler le parcours en fait. Je ne sais pas si j’irai courir ça ou pas… si j’y vais, je l’aborderai plus comme une aventure qu’une compétition. » conclut le vainqueur du jour. Loin, très loin derrière le grand allemand, un autre grand gabarit se débat avec la montagne suisse et ses sentiers techniques. Francky Toutoute Fauconnier, francilien d’adoption et guadeloupéen de cœur, ce colosse antillais est aussi, dans un genre
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Trail du Verbier St-Bernard différent, un modèle de discrétion et de persévérance. Après avoir été stoppé à quelques kilomètres du but sur l’utmb l’an passé, le coureur des foulées de Saint-Germain, qui courait au Verbier sous les couleurs du sympathique team Columbia, a pris une belle revanche. Il termine en effet cet Ultra trail qui n’a rien à envier en terme de difficultés à son grand frère chamoniard. « Ca a été très dur, explique Francky, j’ai pris la grèle au Grand Saint-Bernard, les orages... La dernière côte était un vrai mur. Heureusement que nous étions deux à ce moment là. Il y a moins de passages où l’on peut récupérer que sur l’utmb, où
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parfois on peut bien marcher. Là on echaîne tout le temps des montées et descentes. Je m’entraîne tous les jours pour habituer mon corps à supporter tout ça. Mais le mental a un grand rôle aussi. J’ai beaucoup pris sur moi dans les passages techniques, je ne m’attendais pas à trouver autant de neige et j’ai vraiment du combattre mon vertige. » Pour un immense bonheur à l’arrivée, après plus de 30h de course, celui d’avoir vaincu ses montagnes, personnelles, pour un pur plaisir d’amateur partagé ici du premier au dernier concurrent.
Sylvain Bazin
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TESTS MATOS Envie de longues échappées, seul ou en groupe à travers les chemins du monde ? Voici une sélection de trois sacs taillés pour l’aventure, leur bonne capacité de portage ne sacrifiant pas la légèreté
GOLITE JAM Poids : 880 g. Volume : 50 litres. Prix : 105 euros Le Jam se caractérise par son ergonomie résolument simple et efficace et par sa compactibilité qui permet grâce à son système d’enroulement de le compresser de 21 à 51 Litres. Pour cette dernière capacité son poids sera exceptionnellement léger. Les poches ventrales permettent d’accéder facilement à l’essentiel pour la course et les poches filets de ranger une gourde ou du matériel d’urgence. De même la large poche frontale permet de compartimenter ses rangements. Très chargé il se révèle cependant d’un confort un peu rude. Une valeur sûre pour aller loin. Points forts : légèreté, compactibilité, poches ventrales. Points faibles : confort quand très rempli. Prix.
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> Descriptif : • Poche frontale large. • Mousse de dos amovible pour plus de confort. • Ceinture de hanche avec poches. • Sangle avec rembourrage en mousse Brock™. • Sangle pectorale réglable. • Maille intérieure élastique pour tube d’hydratation. • Système de fermeture Roll-Top. • Deux poches latérales extensibles (parfait pour une bouteille d’1,5 litre). • Boucles pour les piolets à attache rapide par crochet. • Deux sangles de compression par côté. • Sangle de compression en haut. • Système ComPACKtor. • Matière : Nylon ripstop Dyneema ultra résistant. • Taille M : convient aux personnes ayant une longueur nuque à bassin entre 44 à 50 cm. • Taille L : convient aux personnes ayant une longueur nuque à bassin entre 50 et 55 cm. • Volume : max 51 litres - min 21 litres. • Couleur : Noir. • Poids : 879 g en taille M, 905 g en taille L (mousse de dos amovible 40 g).
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Wilsa Raid 38 Poids : 590 g . Volume : 38 litres. Prix : 60 euros D’un volume plus réduit que ses concurrents il garantie cependant un bon volume de rangement grâce à ses astucieuses poches filets qui enserrent l’itégralité du sac et permettent de ranger en prime pas mal d’objets. Le rapport poids-volume est très bon et son prix est également léger. Bien sûr les poches filets restent relativement fragiles et les objets ragés ainsi ne seront pas à l’abri de la pluie à moins de les mettres sous plastique. En courant il s’ajuste plutot bien au dos et se révèle d’un confort tout à fait satisfaisant. Un excellent sac pour les trails d’une semaine ou plus en autonomie. Points forts : légèreté, poches filets et ventrales, ergonomie générale, prix. Points faibles : volume un peu plus réduit, moins de protection pour les objets. Descriptif : 1 - Bretelles anatomiques, 2 - Sangle de poitrine + repose pouces 3 - Ceinture ventrale ultra légère avec 2 poches mesh.
4 - Multiples poches mesh. 5 - Logement poche à eau avec sortie pipette 6 - 3 anneaux de traction. 7- Corps nylon 210D
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Cilao Izi 44 Poids : 1060 g - Volume : 44 litres. Prix : 199 euros Un sac taillé pour la montagne mais qui pourra aussi vous emmener sur les plus long trails d’aventure. La solidité du matériau utilisé ne nuit cependant pas trop au poids. Les bretelles et leur système d’ajustement exclusif vous garantiront une bonne répartition du poids sur les épaules. L’ensemble se révèle confortable. Les nombreuses attaches pour portes piolets et autres sont très bien pensés pour cette usage spécifique et vous serviront pour ranger bâtons, gourdes et autres accessoires. Par contre on regrettera que les poches latérales ne soient qu’en option et la fragilité de la couture intérieure de la poche frontale. Le reste se révélant par contre très solide.
Point forts : solidité générale, volume, attaches bâtons et piolets. Points faibles : manque de poches latérales, couture interrieure de la poche frontale, prix. Descriptif : • air-go concept • Bretelles exclusives • izi concept • 2 Porte-piolet excl. • Porte ski frontal • Ouverture - accès latéral Option : Pochettes zippées amovibles, sangles izi et protection pluie iZi Dry • Compatible pour gourde souple Matériau : Polyamide haute tenacité 1000 deniers (noir) et 210 deniers (orange) Coloris : Orange / Noir Décliné dans 3 tailles de dos.
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SALOMON XT WINGS 2
« Le haut de gamme de la chaussure de trail running, alliant amorti exceptionnel, stabilité incomparable et agilité. » Ceci est l’argumentaire de Salomon pour présenter cette chaussure Trail pour les entraînements. Nous avons donc voulu vérifier par nous même pendant des entraînements et surtout en participant au Tour des Glaciers de la Vanoise (72 km et 3800 m D+) que cette Salomon Xt Wings 2 est bien celle dont on dit tant de bien. La mise au pied est très agréable car le soulier est assez large. Un laçage que l’on apprécie toujours chez Salomon car très pratique. Les premières impressions en courant sont plutôt bonnes voire même très bonnes. Cette chaussure avale les kilomètres et se sort très bien de tous les pièges qui se dressent devant elle. La stabilité est vraiment impressionnante. Pour ceux qui ont souvent des entorses ou des chevilles fragiles cette chaussure est faite pour vous ! Cette stabilité permet également d’accentuer l’agilité de la Salomon. Mais son terrain de prédilection sera sans nul doute les sentiers de montagne où là sur le Tour des Glaciers de la Vanoise et son parcours très technique, ses passages de torrents, cette chaussure d’entraînements se révèle également une très bonne chaussure de compétition. Que se soit dans les côtes, les descentes ou les passages de 130
pierres, la Xt Wings 2 garde le cap. On se sent à l’aise, en sécurité. L’agilité de la Salomon est vraiment remarquable. Le pied déroule de façon efficace et les changements de rythmes se font parfaitement. L’armorti est bon mais pas « exceptionnel » comme peut l’annoncer Salomon si on le compare avec d’autres chaussures de Trails. Son poids sera peut être un point négatif avec ses 380 g alors que la Salomon S-Laab, la version compétition ne pèse que 310 g. Mais cette Salomon Xt Wings 2 est beaucoup plus « costaud » que la version compétition. Donc à vous de choisir entre une version plus lourde mais plus costaud que vous pourrez garder plus longtemps ou choisir la version compétition, plus légère mais certainement plus fragile avec une durée limité dans le temps. Le prix pourra également jouer sur votre choix. Avec un tarif de 130 euros pour la Xt Wings 2, se situe dans le haut de la fourchette des chaussures de Trails toutes marque confondues. Pour conclure, c’est une chaussure que nous vous conseillons qui fera le bonheur des amoureux de Trail. Caractéristiques : • Pare-pierres : matériau protecteur disposé tout autour de la chaussure. • Mesh respirant pour un séchage rapide, mesh à couche externe unique allié à une couche de nylon permettant une respirabilité et une résistance à l’usure extrêmes. • Intercalaire : EVA triple densité. • Sensifit™ : envelope le pied pour un maintien à la fois précis et sûr. • Semelle Running Contagrip® : Combiné de différentes duretés de caoutchouc pour optimiser l’adhérence et la résistance à l’usure et ainsi obtenir des performances élevées en terrains mixtes. Dotées de rainures pour un déroulé optimum et de pavés qui s’auto-nettoient, disposés dans plusieurs sens pour un freinage efficace, ces semelles ont fait l’objet de nombreux tests qui ont démontrés leurs performance sur tout type de terrain. • Contrôle de la pronation. Prix : 130 euros
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Kalenji Kapteren XT Si la marque running de décathlon n’est pas encore très présente dans les pelotons du trail, cette kapteren XT pourrait bien capter l’attention de coureurs à la recherche d’un produit polyvalent et performant et d’un prix compétitif. En effet cette kapteren a de quoi séduire: sa grande souplesse en fait un modèle agréable à courir et elle est suffisamment protectrice pour être portée sur des sentiers technique. La souplesse de l’avant pied est vraiment très appréciable en montée où la poussée des orteils est efficace. Le déroulé de pied est agréable, le maintient très correct et garanti par un laçage précis et aisé, les lacets élastiques étant très efficaces. L’amorti et le confort ne sont pas oubliés. Enfin l’accroche est bonne, avec tout de même un bémol sur les sols et roches humides. Un produit offrant un bon compromis entre confort, protection et dynamisme. Points forts : souplesse, déroulé de pied, confort général, laçage, rapport qualité/prix Points faibles : accroche sur terrains humides. Specifications : • Accroche Semelle crantée pour favoriser l’accroche en dévers, en descente et en montée. • Amorti Concepts CS® au talon et In’bar à l’avant-pied pour une protection optimale. • Maintien Concepts Arkstab® et BiPron® soutenant le pied lors de la course. Résistance à l’abrasion Renfort caoutchouc en bout de pied pour la protection des orteils. • Dynamisme Encoches de flexion à l’avant du pied favorisant la relance de la foulée. • Composition : tige en maille aérée et synthétique, semelle intermédiaire en mousse EVA pressée-moulée, semelle extérieure en caoutchouc carbone.
• Pointures : du 40 au 47. • Coloris : gris/jaune • Poids : 398g en 43 • Prix de vente conseillé : 84.90 euros Disponible chez Décathlon et sur www.decathlon.com Liste des points de vente : N°Azur : 0810 08 08 08 / www.kalenji-running.com / www.decathlon.com Prix : 84,90 euros
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> A lire l’édition spéciale
« Ultra Trail du Mont-Blanc »
LE 15 SEPTEMBRE 2010 >
Le numéro C4 de Generation-Trail Magazine sera en ligne
LE 1 OCTOBRE 2010 ER