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8570 Weinfelden
Info46 Août 2011
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La production porcine dans les temps de la globalisation des marchés
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Notre but est 30 porcelets sevrés 4 Les prix de porcs doivent augmenter
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Excursion PROSUS, visite de la fromagerie Studer SA, Hatswil
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Animaltruck SA
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PROSUS interne: Johann Egli, 12 notre nouveau membre du Team agate.ch: un service très demandé
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Impressum
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Lors de la rédaction de ces pensées, quelques jours avant le 1er août, jour de fête nationale, je prends le temps de parcourir la presse spécialisée et les différents quotidiens de la région. Des pages entières sont dévolues aux différentes crises d’endettement, à la force du Franc, à la débâcle du marché laitier, à la surproduction de viande de porc et d’Emmentaler, etc.. Avouons-le, nous avons la manie de nous créer des problèmes, la branche doit s’occuper elle-même de ses propres problèmes et des solutions, et arrêter de les propager à tout public. Cela ne nous prévôt que des grands titres négatifs. Mais revenons à notre jour de fête nationale, je suis fier d’être suisse, un fier producteur suisse de denrées alimentaires (indispensables à la vie)!
«Où c’est déclaré Suisse, ça DOIT absolument être Suisse» Votre président Martin Egli martin.egli@kaeserei-studer.ch
La production porcine dans les temps de la globalisation des marchés
Auteur; Prof. Dr Hans-Wilhelm Windhorst 1
Les producteurs de porcs européens se trouvent actuellement en pleine tourmente et ils doivent absolument réagir. D’une part, ils sont confrontés bien plus étroitement aux aléas des marchés internationaux, d’autre part, ils ont à faire avec des modifications rapides du cadre politique et des conditions de droit, sans oublier les exigences toujours plus sévères des consommateurs concernant la qualité et la sécurité des denrées alimentaires. De plus l’opposition de la population est farouche face à des grandes exploitations de détention d’animaux et la fermeture forcée des porcheries bat son plein. La production de viande de porc a passé entre 1970 et 1990 de 35,8 Mio de T. à 106.3 Mio de T, ce qui équivaut à une augmentation de presque 200%. Cette dynamique est cependant très diverse selon les continents. Alors que l’Asie réunissait en 1990 déjà 56.4% de la production mondiale, l’Europe ne contribuait qu’à 24,5% de cette production globale. En Europe, la production a explosé, principalement en Allemagne et au Danemark, alors qu’aux Pays-Bas et en Suisse, de même que dans les pays d’Europe de l’Est, les volumes produits ont diminué. Cette dynamique dans la production a aussi occasionné des modifications dans les flux commerciaux de la viande de porc. Le plus flagrant à noter est le développement massif de la production et de la commercialisation en Allemagne depuis 2005. Alors que ce pays présentait en 1992 un déficit dans le commerce de la viande de porc de 800’000 tonnes, l’Allemagne a atteint un surplus de production indigène de plus de 1,2 Mio de T. en 2010. Ce succès économique est dû à : • Une production primaire efficace, • L’introduction sur tout le territoire d’un système d’AQ (Assurance et Qualité), • Des conventions vétérinaires du gouvernement avec les principaux pays importateurs, 1 Le
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• La création d’entreprises d’abattage et de transformation de pointe, qui peuvent apprêter de la viande de porc de la meilleure qualité en très grosses quantités pour le marché mondial. Durant l’année 2009, l’Allemagne exportait déjà 2,4 Mio de T. de viande de porc (inclus les produits transformés), dont 23% dans des pays tiers (surtout la Russie et Hongkong). Ce développement impressionnant peut être qualifié de succès économique, cependant, la croissance n’est pas sans risque. Voici une énumération des facteurs de risque les plus importants : • La dépendance des exploitations d‘engraissement de l’importation des porcelets (en 2010, non loin de 11 Mio de porcelets importés), • La dépendance des entreprises d’abattage et de transformation des importations de carcasses de porc (plus de 4,8 Mio d’animaux), • La dépendance des fluctuations des marchés mondiaux pour la viande de porc et pour les aliments, • L’augmentation du risque de l’introduction ou de la dissémination de maladies les plus infectieuses par le commerce avec des animaux vivants, • L’augmentation continuelle des émissions de la détention des animaux dans les régions à forte densité d’animaux. L’Allemagne a délibérément choisi la voie de la production de masse pour le marché mondial. Cette démarche a conduit en conséquence à la concentration des exploitations de détention de porcs et des entreprises transformatrices. Les entreprises leaders (Tönnies, Vion et Westfleisch) ont transformé en 2010 plus de 29 Mio de porc et détiennent ainsi une part de marché de plus de 52%. Les porcheries d’engraissement nouvellement
rédacteur est le Prof. i. R. pour la Recherche comparative de l’Université de Vechta, Allemagne
bâties ne comprennent pas moins de 1’000 places, de plus grandes de capacité de 3 ou 4’000 places sont en planification, ce qui attise de plus en plus la résistance de la population, mais aussi de la part des exploitations paysannes ellesmêmes. Durant ces prochaines années, les pronostics font part d’une diminution de 60% du nombre des exploitations d’élevage et de 50% pour les exploitations d’engraissement. Pour les détenteurs de porcs en Suisse, au vu de cette dynamique observable en proche Allemagne et dans d’autre pays de l’UE (Danemark, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Pologne) se pose vraiment la question de savoir s’ils veulent et peuvent aller dans cette même direction. Sur la base des structures existantes de la production primaire, mais aussi de la répartition des abattoirs, de la masse produite, de la structure des fabricants d’aliments, ainsi que de la demande des consommateurs, il convient plutôt de déconseiller un tel développement de la production. Les producteurs de porcs ne sont pas à même de produire de la marchandise standard de manière concurrentielle sur les marchés internationaux. Ils devraient plutôt se concentrer à offrir des produits caractéristiques de marques, qui se différencient de la masse par des critères uniques. Ces mesures font l’hégémonie pour le marché intérieur, mais il est pensable et imaginable que de tels produits bien spécifiques puissent aussi trouver des acheteurs et susciter la demande dans les pays de l’UE et des autres, pour des populations à pouvoir d’achats plus élevés. Il faut entendre par là des consommateurs qui ont des critères de qualité supérieurs. Les exploitations de production, ainsi que les abattoirs et les transformateurs ne devraient pas perdre de vue et laisser pour compte les structures actuelles maîtrisables et en aucun cas spolier leur fabrication de produits de la plus haute qualité.
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Notre but est 30 porcelets sevrés (Auteure; Mme Wibke Poegel, Rédactrice Landfreund, Landwirtschaftsverlag, D-48165 Münster)
La coopérative PROSUS commercialise depuis la fin 2009 sous la marque «PROSIA® » des truies appelées communément hyperprolifiques. Le journal Landfreund présente les premiers résultats: «Durant l’année passée, j’ai sevré en moyenne 26,6 porcelets par truies – en 2007, ce n’en était que 20». Un résultat dont peut être fier le producteur de porcs Peter Bühlmann d’Inwil, dans le canton de Lucerne. Ce chiffre a été atteint avant tout grâce à ses nouvelles truies. Génétique française semble être le mot magique. L’exploitation Bühlmann profite depuis 2009 des réflexions de pionniers de la coopérative PROSUS, à savoir d’introduire en Suisse des truies hyperprolifiques. De par ce désir d’obtenir de plus grandes nichées et ainsi d’être plus attractif pour les acheteurs, cette entreprise de commercialisation de porcs coopère étroitement avec le spécialiste génétique français ADN (Alliance des Nuclei, de Bretagne). Portantes sur l‘exploitation Peter Bühlmann est l’un des 125 membres, qui utilisent des truies PROSIA®. La production porcine est la jambe principale de son exploitation lucernoise. En plus de la production laitière, la famille Bühlmann produit sur ses 35 ha ses propres aliments pour les porcs, un cheptel de 95 truies et 270 places d’engraissement. Les gestantes sont détenues dans un seul grand groupe. Peter Bühlmann achète ses truies portantes auprès de l’exploitation de multiplication Hofer/Herzog de Suisse septentrionale. «Gestantes, elles s’intègrent beaucoup plus facilement dans les groupes» explique-t-il. Son conseiller PROSUS, Louis Gemperle lui prête main forte avec cette nouvelle génétique: «Nous avons faits de très bonnes expériences, en commercialisant des truies gestantes durant la septième semaine de gestation. A un stade moins avancé, elles reviennent trop en chaleur». La première saillie des jeunes truies se fait entre le 240ème et le 250ème jour.
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Peter Bühlmann et son fils Armin ont ces truies fertiles depuis presque deux années
Un des facteurs à maîtriser lors de l’achat d’animaux est l’intégration. Le spectre de germes des exploitations est différent, donc le système immunitaire est soumis à rude épreuve. Puisque par la force des événements, le temps pour la reconstruction du système immunitaire est plus court, les problèmes de fièvre du lait sont plus fréquents lors des premières mise-bas. C’est la raison pour laquelle, Peter Bühlmann distribue à ses jeunes truies, jusqu’à 5 ou 6 jours avant la mise-bas un complément alimentaire pour abaisser le pH, et ainsi diminuer les fièvres du lait. Trois porcelets de plus par nichée La décision d’acheter des truies PROSIA® n’a pas été difficile à prendre: «Je voulais produire plus de porcelets vivant par truie. Depuis ce changement de génétique, j’obtiens presque 3 porcelets de plus par mise-bas, pour un total de 13,4 vivant par nichée». Avec 31,3 porcelets nés vivant par truie et année, Bühlmann est de loin supérieur à la moyenne des éleveurs affiliés à l’organisation PROSUS qui se situe à 27,3 porcelets. En sus de la génétique, le management a été revu et corrigé, afin de maîtriser ces
grandes nichées. Afin de suivre plus régulièrement les animaux, l‘éleveur a passé du rythme hebdomadaire au rythme de 3 semaines. Les porcelets sont sevrés à 4 semaines. «Avec cette nouvelle organisation, j’ai des plus grands groupes d‘animaux, que je peux mieux commercialiser. De plus j’ai chaque fois une semaine de libre, pour mieux me vouer à l’hygiène de l’exploitation». La porcherie a été transformée en 1997. L’élevage est venu compléter l’engraissement, de façon à travailler en circuit fermé. Les box des mise-bas mesurent 6,5 m2, ce qui fait que plus d’attention est nécessaire lors des mise-bas, pour enfermer les porcelets dans les nids, afin d’éviter les pertes par écrasement. Malgré un nombre relativement élevé de pertes par écrasement, Peter Bühlmann remarque plus de mort-nés dans ces grandes nichés. Le poids moyen à la naissance est de 18,9 kg et est donc supérieur à la moyenne. C’est pourquoi le conseiller Gemperle argumente ces pertes par un manque dans l’alimentation: «Bühlmann distribue beaucoup de maïs. C’est plus difficile de maîtriser la condition des truies et les animaux sont moins alertes».
Rationner 3x par jour 30% de grains de maïs constituent la ration; le reste se compose de céréales, de protéines et de petit-lait, le tout distribué en soupe. «J’ai fait de bonnes expériences avec de l’acide lactique pour stabiliser le petit-lait» commente Bühlmann. De plus, les truies reçoivent du bon foin en maternité durant la première semaine. Le grand groupe des gestantes reçoit du regain de deuxième coupe, «puisqu’il ne contient pas autant de toxines». Le fourrage sert de succédané de paille, qui doit recouvrir les sols pour satisfaire aux exigences du Label. Bühlmann a aussi adapté l’alimentation de ses truies PROSIA®. Il distribue un repas 3 fois par jour, afin que les truies puissent manger suffisamment. Cette nouvelle génétique présente un format plus grand, et dispose aussi de plus de trayons fonctionnels. Selon Gemperle, «il faut augmenter les apports énergétiques pour ces truies, ainsi que les fibres, mais il faut qu’elles soient digestibles». Après la saillie, Peter Bühlmann augmente aussi les quantités distribuées pour influencer le poids des porcelets. «Le poids à la naissance est le critère de prime importance sur les exploitations d’élevage». Il faut remarquer que parfois ces grandes nichées sont plus hétérogènes que d’accoutumée. Le déplacement des porcelets est obligatoire pour la gestion du cheptel avec des truies PROSIA®. Dans la nurserie, une nounou artificielle a dû être installée, afin de pouvoir nourrir tous les porcelets. Tous les plus gros des nichées sont donc élevés avec cette installation, alors que les plus petits restent sous leur mère.
les porcelets sont plus vigoureux» selon Bühlmann. Les inséminations sont du ressort du chef personnellement, car il est convaincu que le résultat est directement corrélé à la manière de traiter les animaux. Un résultat prouvé par un taux de non-retours de 95% lui donne raison. Auparavant, Peter Bühlmann a produit luimême ses propres remontes, mais les avantages d’acheter des jeunes truies PROSIA® sont énormes. Le prix d’achat supérieur est largement compensé par les quantités supplémentaires de porcs gras vendus. La qualité de la viande va de soi, les suppléments de prix de 2 à 6 centimes par kilos le prouvent. Selon PROSUS un
porcelet de plus vendu par truie et par année se répercute par une marge brute annuelle par truie de plus de Fr. 100.–. Ce sont des arguments qui convainquent les éleveurs. Cette nouvelle génétique est porteuse, et c’est pourquoi M. Bühlmann repense à investir en production porcine et planifie une nouvelle porcherie d’élevage, afin d’obtenir encore de meilleurs résultats: «Avec cette nouvelle construction, j’aimerais abaisser les émissions de CO2 et aussi diminuer drastiquement mes factures d’électricité. Les nids à porcelets de l’ancienne maternité doivent encore être améliorés et isolés, afin que ces grandes nichées aient encore plus de confort».
95 % Non-Return Les porcelets sont des F1 de Landrace français (Verrats Landrace et Mères Grand Porc Blanc). Cet éleveur insémine ces animaux avec des semences de verrats Top Viande ou de la génétique Duroc de Suisag. «Avec les Duroc, l’effet d’hétérosis est plus grand,
Peter Bühlmann (à gauche) a amélioré son management à l’aide du conseiller Louis Gemperle.
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PROSIA®: fertiles et avec longévité accrue Depuis octobre 2009, la coopérative PROSUS commercialise avec succès ses truies PROSIA® avec la génétique française ADN. Grâce à une étroite collaboration avec le Strickhof, et par voie de transferts d’embryons, un cheptel de 100 truies de Landrace français à été créé pour disposer de cette génétique différente. Quatre verrats de dépôt Suisag sont à disposition des 5 éleveurs nucléus et des 6 éleveurs de multiplication pour la production de truies PROSIA®. Les membres de la coopérative PROSUS peuvent ainsi se fournir en remontes, après ultrasons, prêtes à saillir ou portantes. Selon PROSUS, ces truies de génétique française sont hyperfertiles, très stables génétiquement, plus vigoureuses, et moins sujettes aux maladies. Elles se démarquent aussi par leur longévité accrue. Les truies sont suivies et leurs performances individuelles sont enregistrées systématiquement pour leur sélection. Par exemple, le nombre de trayons actifs est un critère déterminant. Le conseiller Louis Gemperle explique: «Les animaux sont sélectionnés très sévèrement. Toutes les truies retenues doivent disposer de 14 trayons et les verrats des stations d’IA doivent en avoir au moins 16 ». Convaincu dès le début Hans Z‘Rotz d‘Ennetmoos NW est aussi un convaincu de la première heure par la génétique des truies PROSIA. Sa visite en Bretagne, la capitale du porc, l’a persuadé: «J’ai visité des exploitations bretonnes avec les conseillers PROSUS, pour découvrir ce qu’ils faisaient de mieux que nous. Les hautes performances m’ont impressionné, et je voulais aussi disposer de cette même génétique. C’est pourquoi, je suis depuis le tout début, partenaire actif pour la génétique PROSIA®». Cet éleveur utilise donc déjà depuis plus de 4 ans cette génétique et se remet en question avec cette thématique des truies de nouvelle génération. Actuellement, il sèvre 12,37 porcelets par nichée, dans le temps c‘était moins que 10. Mais attention, la génétique seule ne suffit pas à augmenter ses performances. M. Z‘Rotz a vraiment optimisé son travail d’éleveur de truies, le mangement de son cheptel et l’alimentation de ses animaux. Hygiène maximale avec le tout dedans – tout dehors «L’hygiène est le Alpha et le Oméga, quand on veut produire avec succès», nous explique-t-il. «J’ai dû réfléchir à ma porcherie et fait les transformations nécessaires. Je
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suis à la lettre le principe du tout dedans – tout dehors pour une propreté maximale. Avant je n’avais pas suffisamment de place». Hans Z‘Rotz a réduit ses places d’engraissement à 200 places, afin de gagner de la surface pour les gorets et la maternité. Les chambres sont clairement séparées. Les truies gestantes, en un grand groupe, ainsi que la nurserie pour l‘élevage des porcelets sont dans des locaux séparés. Un plan de travail et un rythme de 3 semaines contribuent aux flux des activités. De plus Hans Z‘Rotz dispose de suffisamment de place pour mettre ses truies en maternité une semaine avant le terme, afin de leur permettre de bien s’habituer au spectre de germes de son exploitation. Son cheptel compte 95 truies. «Chez moi, le cochon est la star. Pendant mon travail journalier, je m’occupe de mes animaux, je leur parle. J’évite ainsi tout stress, la mise-bas est calme. Des truies plus calmes se laissent aussi moins stresser, aussi lors de l’insémination. Les pertes sont minimales, car elles n’ont pas de réaction violente et n’écrasent ainsi pas leurs petits par inadvertance». Cet éleveur est conséquent. Sa philosophie est partagée par son collaborateur polonais. «Il travaille comme moi, les truies lui font confiance. Ce changement de collaborateur a aussi aidé lors du passage aux
truies PROSIA®. C’est pourquoi je le récompense aussi lorsque je peux sevrer plus de 10 porcelets.» Inséminations sur l‘exploitation Comme Peter Bühlmann, Hans Z’Rotz achète ses truies auprès de l’exploitation Hofer/Herzog. Il insémine cependant les jeunes truies lui-même, sur son exploitation. Tous les 2 mois, il achète régulièrement 3 truies prêtes à saillir et 3 animaux après Ultrasons, pour disposer en continuité de suffisamment de relèves. L’intégration des jeunes truies a été adaptée, les petits box d’adaptation font parties de la station des saillies, d’afin d’obtenir les meilleures conditions d’intégration et de saillies. Les truies sont inséminées à partir de 230 jours pour la première fois. « Auparavant, il était coutume de les saillir à partir de 190 jours déjà » explique Louis Gemperle: «Il était fréquent que les jeunes truies présentaient beaucoup de problèmes lors de la mise-bas, les expériences actuelles avec des saillies à 240–250 jours sont bien meilleures». Dès le 70ème jour de gestation, l’éleveur intensifie l’alimentation, c’est aussi une conséquence de cette nouvelle génétique. «Avant, j’avais du respect pour les porcelets lourds et les mise-bas difficiles, mais
ces nouvelles truies n’ont plus ces problèmes. Le poids moyen des nichées est de 19,7 kilos». Il ne remarque pas plus d‘hétérogénéité dans les nichées. Avec 6,2% de mort-nés, il se situe en-deçà de la moyenne de PROSUS de 6,7%. Hans Z’Rotz a adapté son management lors des naissances. Les 12 premières heures sont déterminantes pour ses animaux. Les porcelets les plus forts sont enfermés, afin que les plus petits puissent prendre suffisamment de Colostrum. Le but est de laisser téter 12 porcelets par truie. Ainsi chacun peut s’abreuver suffisamment et la truie est préservée dans sa production. La longévité des truies PROSIA, un signe de marque de ces truies, est ainsi aussi valorisée. Les porcelets supplémentaires sont élevés avec une nounou dans la nurserie. L’indice de consommation a été ramené de 1,6 à 1,4. «J’ai déjà obtenu 19 porcelets par nichée et en ai déjà élevé 6 avec la nourrice artificielle. Le problème est uniquement le fait que les porcelets n’ont pas été élevés par la truie, mais qu’ils comptent dans les données de la truie!».
est distribué par ordinateur. Cet éleveur se décrit lui-même comme valorisateur de sous-produits. Ces aliments remplacent une partie des céréales et le fromage sert de support protéique. Les porcelets sont sevrés à 28 jours. La plus grande partie est vendue aux engraisseurs à un âge de 10 semaines tout au plus. L’alimentation des gorets se fait avec automate à bouillie géré par ordinateur, afin que les animaux ne croissent pas trop différemment et reçoivent tous la même ration. Hans Z’Rotz a développé lui même son propre concept d‘alimentation durant
ces 4 dernières années et s’en tient à ses expériences. Bien sûr qu’il n’engraisse pas beaucoup de porcs lui-même, mais la qualité de ses porcs est excellente et le nombre des porcelets vendus plus élevé. En tant que bon éleveur, il pense déjà aux améliorations possibles: «J’ai pour but de sevrer 30 porcelets par année et truie. Actuellement, j’en suis à 28,6. De plus j’observe trop de retours de chaleur durant l’été, malgré un taux de non-retours de 93%. Mon prochain projet est de refroidir l’air en été avec de l’eau froide, afin d’obtenir un meilleur climat en porcherie.»
Ration améliorée Les truies allaitantes reçoivent 3 repas par jour, afin de consommer plus. Avec une ration composée de 15% de petit-lait, de céréales, de concentrés protéique et d’une soupe de fromage, farine, pâte et pain, tout
Hans Z’Rotz profite depuis 4 ans de la nouvelle génétique de porcs avec environ 19 porcelets par portée
PROSUS en résumé Selon l‘adage «Porcs sains – Viande saine», la coopérative PROSUS agit en tant que plus grande organisation indépendante de commercialisation de porcs, certifiée ISO depuis 1969. Elle comprend 8000 membres et fournisseurs. Le siège social se situe à Weinfelden TG. En 2010, PROSUS comptait 14 collaborateurs pour un Chiffre d’Affaires de Fr. 115 Mio. Parmi sa large palette de service, la coopérative PROSUS met au centre la garantie du succès avec les marques PROSIA® et PROSIUS®, par l’implémentation conséquente du programme d’élevage et le développement de l’élevage, en s’appuyant aussi sur la collaboration avec des partenaires étrangers. La coopérative est un acteur engagé pour le commerce et la ventes des porcs en Suisse. Du côté des acheteurs, environ 20 entreprises, réparties dans toute la Suisse, apprécient de se faire livrer des porcs de qualité par PROSUS. Les transferts d’animaux sont confiés et assurés par un spécialiste des transports: Animaltruck SA.
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Les prix des porcs doivent augmenter (Auteure; Mme Wibke Poegel, rédactrice Landfreund, Landwirtschaftsverlag, D-48165 Münster –Traduction d’un article du Landfreund)
Les prix pour les gorets et pour les porcs gras sont à la cave. De nombreux détenteurs de porcs sont dans les chiffres rouges. LANDfreund a demandé ce qu’il faut faire. LANDfreund: M. Schurtenberger, les prix pour les porcelets et les porcs gras sont tombés abruptement. Comment réagit PROSUS? Josef Schurtenberger: Cette situation nous touche très profondément. Pourquoi? Chez les porcs gras, nous n’avons jusqu’à ce jour jamais vécu une telle chute de prix. Une réaction directe n’est pas possible. En cette période de vacances, il est important que nos acheteurs achètent suffisamment de marchandise pour désengorger les marchés. Notre appel s’adresse à tous les détaillants, pour qu’ils transmettent et reportent ces prix bas jusque dans les étalages, afin que la consommation profite de ce niveau et augmente ses quantités. C’est de cette manière que la chute des prix pourra être stoppée et que la sérénité pourra revenir sur les marchés. Est-ce que le marché du porc va s’autoréguler ou est-ce que les détenteurs de porcs, ou leur organisation, doivent agir? Schurtenberger: En principe le marché du porc doit encore cette fois s’autoréguler. Afin de pouvoir réaliser des prix couvrant les frais de production, il faut absolument réduire l’offre indigène. Les exploitations qui présentent de mauvais chiffres de production et/ou à cause d’autres facteurs externes, vont probablement cesser leur production et réorienter leur production. Au sein de la coopérative PROSUS, plus de 600 places truies ont à ce jour déjà été radiées ou sont en phase d’arrêt de production. Nous pensons que chez nous encore, mais aussi chez les autres producteurs, de nombreuses places pourront être supprimées.
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Nous espérons vivement que les faits qui ont déclenché cette chute de prix, n’auront pas autant de conséquences vers le bas comme c’était déjà le cas en 2008, qui conduisit à un sous-approvisionnement notoire en gorets d’engraissement et à une hausse de prix trop prononcée. La demande en produits de grillades n’avait alors pas pu être satisfaite par la production indigène. Que faudrait-il faire, pour que les prix retrouvent une voie ascendante? Schurtenberger: Il est très important pour nous, commercialisateurs et producteurs, que nous reconnaissions assez vide ce changement de direction et que nous exigions les adaptations de prix nécessaires. Nous pensons demander, en temps opportun, des augmentations de prix par pallier de 20 centimes, et ferons tout notre possible pour les obtenir. Afin que ceci se réalise, nous commercialisateurs et producteurs, devons nous appuyer sur l’apprentissage de nos erreurs antérieures. Est-ce qu’il faut instituer une gestion des quantités? Schurtenberger: Non, la gestion des quantités n’est pas la clé du succès. Une gestion des quantités correcte devrait être soumise alors à un contingentement contractuel à force obligatoire, et ceci dans une période de libéralisation accrue des marchés. Les producteurs de porcs suisses veulent rester des entrepreneurs libres. Que conseillez-vous aux producteurs de porcs? Schurtenberger: La coopérative PROSUS offre à ses membres et clients de nombreuses possibilités de formation continue, depuis des années, sous formes de workshops et des InputTage. C’est un moyen d’augmenter le professionnalisme sur les exploitations. Les résultats comptables vont toujours plus décider de l’être
ou du ne plus être. Plus je vends de porcelets, plus les coûts de production par unité diminuent. Plus les accroissements journaliers sont élevés, et meilleur est l’indice de consommation et les tournus dans les chambres, plus les coûts de production diminuent. De nombreux éleveurs atteignent maintenant un niveau de production très élevé. C’est la réponse à votre question. Entrepreneurs et chefs d’exploitation, qui osent affronter les difficultés du marché avec la tête haute, ne peuvent se permettre de faire des erreurs dans les économies ou d’économiser à la fausse place. La recette s’entend : maîtriser tous les facteurs du management, soit en élevage, soit en engraissement. Les producteurs obtiennent avec les truies PROSIA® beaucoup plus de porcelets. Est-ce la bonne stratégie en cette période de prix bas? Schurtenberger: Cette réflexion est absolument justifiée. A l’aide d’un modèle de prix (voir le tableau) nous pouvons prouver que l’amélioration du nombre de porcelets vendus par truie et année se répercute sur la survie de l’exploitation pour les producteurs de porcelets d’engraissement. Partons du principe que le prix moyen pour les gorets de 25 kilos se situe à CHF 4.50 par kg pour l’année 2011. Prenons pour la comparaison deux exploitations de production avec 100 truies chacune : l’une vend 26,4 porcelets et l’autre seulement 18,9 porcelets par truie et année. Nous trouvons après calculs détaillés que la différence de revenu brut entre ces deux exploitations, située pour l’une dans le meilleur quartile et pour l’autre dans le moins bon quartile, s’élève à CHF 70›000 pour une année. Les exploitations de production de porcelets qui veulent survivre, doivent absolument démontrer d’une meilleure productivité.
Marge brut (MB) par exploitation avec 100 truies mères si le prix est de CHF 4.50 par 25 kg 120’000 CHF 100‘000 CHF 80‘000 CHF 60‘000 CHF 40‘000 CHF 20‘000 CHF 0 CHF
18.90 porcelets vendus
26.40 porcelets vendus
Excursion PROSUS: visite de la fromagerie Studer SA, Hefenhofen Auteure: Susanne Schellenberg, Assistante de direction PROSUS
Tous les 2 ans, les collaborateurs de la coopérative PROSUS, avec partenaires, sont invités pour une sortie d’un jour. Cette année, le but de la journée était la fromagerie Studer SA, dont le siège est à Amriswil. Notre président, Martin Egli et son épouse Rita Egli, nous ont invités et reçus pour cette partie plus récréative de la saison. Après un apéro de bienvenue, l‘entreprise nous a été présentée au moyen d’un film. Daniel Studer et Martin Egli ont complété cette présentation par une foule de détails intéressants et de commentaires captivants. Le plus impressionnant reste bien sûr la cave à fromages, où des meules «Der scharfe Maxx» sont stockées par centaines, sur des tablards en bois, jusque dans les moindres recoins et jusqu’au plafond. Le robot de soins pour les fromages est fascinant. Il est capable de s’occuper de toutes les spécialités encavées. Dans la fromagerie Studer, la qualité est impeccable: «Nous voulons être supérieurs à la moyenne». La visite s’est terminée par un buffet de fromage et de charcuterie. Merci pour cette journée intéressante et la soirée agréable avec tous les collaborateurs de PROSUS.
Des employés de PROSUS sont prêts pour la visite.
Robot au travail dans la cave d’affinage.
Nouvel immeuble fromagerie Studer AG, Hatswil, Hefenhofen
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Animaltruck SA Auteur: Bruno Gubser, Président du Conseil d’Administration d‘Animaltruck SA
Nouveau: des transports sur 3 étages Depuis le début juillet, notre remorque à 3 étages roule pour vous. Sur ce véhicule de 46m2 de surface de chargement, il est possible de transporter 105 porcs gras. Avantages: plus de chargement, flexibilité accrue pour la planification des transports, des veaux sur 2 étages, des ventilateurs électriques pour garantir de l’air frais pour les animaux, même à l’arrêt. Désavantages: hauteur de 4m, plus de RPLP, plus de travail pour le nettoyage, chargement uniquement par rampe. Toujours moins d’abattoirs signifie toujours plus d’animaux qui doivent être acheminés aux mêmes endroits. Pour les transports de la Suisse orientale sur Bâle, Sursee ou Courtepin, il est écologiquement intéressant de mieux remplir les camions. Avec ce nouveau train routier avec 5 ponts de chargement (2 étages sur le camion et 3 étages sur la remorque), la capacité totale passe à 189 porcs gras. accomLe chauffeur Roman Wittenwiler, accom pagné du disponent Armin Bischof, eurent le plaisir d’aller chercher ce véhicule au Nord de l’Allemagne. Cette nouvelle remorque de grand gabarit requiert, surtout pour le chauffeur, plus d’adresse, plus de maîtrise et plus de compétences. Nous souhaitons à Roman beaucoup de chance, et aussi de plaisir avec ce nouvel outil de travail.
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Formation et formation continue: un thème important chez Animaltruck SA 12 février 2011 Dans l’ancienne école Nassen de Neckertal s’est tenue toute une formation autour du transport des animaux. Cette formation est obligatoire pour tous les chauffeurs transportant des animaux. Retrouver les bancs d’école: pas facile pour des routiers, mais cependant intéressant et captivant. En plus du rappel des règles légales, les chauffeurs ont été formés sur des thèmes inhérents à leur employeur tels que : comportement avec les clients, retard dans les abattoirs, gestion des bulletins de livraison, nettoyage des véhicules, directives du SSP, nouvelles règles RTP, etc. PROSUS s’est concentré et a assumé la mise à niveau, par l’intermédiaire d’Andreas Fritschi, des thèmes concernant en particulier les prérogatives du SSP et les principes pour le transport des porcelets. En plus de l’écolage, le côté plus sociétal n’a pas été laissé pour compte. Après une fin de cours en beauté, tous se sont retrouvés au restaurant Traube pour quelques heures «supplémentaires» en bonne compagnie. Pour les collaborateurs de la région bernoise, la même formation se tiendra le 5 novembre 2011.
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PROSUS interne Johann Egli, notre nouveau membre du Team Johann Egli est entré en fonction au sein de la coopérative PROSUS le 1er juillet 2011. Âgé de 44 ans, père de 4 enfants, il a entrepris un apprentissage de boucher et a suivi de nombreuses formation pour assurer différentes fonctions telles vendeur de produits carnés, chef de ventes régional jusqu’à adjoint de direction. Avec un gros sac à dos rempli d’expériences et de compétences dans le domaine de la viande, il possédait toutes les qualités pour rejoindre le service d’une entreprise de commercialisation d’animaux. Après 4 ans passés dans cette entreprise, Johann Egli s’est décidé à trouver une nouvelle orientation pour sa vie professionnelle. Il va apporter toutes ses connaissances et mettre son savoir à disposition de nos clients, en tant que conseiller de ventes, dans les régions de Suisse orientale principalement, mais aussi, selon les besoins, en Suisse Centrale. Nous sommes convaincus d’avoir trouvé en Johann Egli un collègue précieux pour notre Team de commercialisation. Nous lui souhaitons la cordiale bienvenue et lui témoignons de nos souhaits de joie, de satisfaction et de succès dans sa nouvelle activité
Impressum: édition/parution: team de rédaction: éditeur: édité par:
e-mail: tirage:
août 2011 trimestrielle, sauf édition spéciale Susanne Schellenberg et Josef Schurtenberger werbeschmid.ch Coopérative PROSUS, Marktplatz 3, 8570 Weinfelden téléphone 071 626 23 50 fax 071 626 23 69 www.prosus.ch j.schurtenberger@prosus.ch s.schellenberg@prosus.ch 1’300 exemplaires en allemand, 120 exemplaires en français
Envoyez-nous vos commentaires, votre critique, vos propositions, vos tomates ou bien vos lauriers par courrier ou par mail; merci beaucoup
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Annonces pour agate.ch: un service très demandé Auteur: Andreas Fritschi, directeur secteur commercialisation
De nombreux clients de PROSUS bénéficient déjà de ce service exclusif d’annonce agate.ch Depuis le 1er janvier 2011 tous les achats de porcs (baby porcelets, porcelets, gorets et animaux d’élevage) doivent être annoncés à la Banque de Données sur le Trafic des Animaux par l’intermédiaire de www.agate.ch . La coopérative PROSUS offre à tous ses clients la possibilité de profiter gratuitement de ce service. Il est possible en tout temps d’activer cette option ou de la désactiver soi-même. Comme mentionné dans notre courrier de fin juillet 2011, la coopérative PROSUS peut, dès le 1er août 2011, effectuer ces annonces à votre place. La délégation de ce mandat peut être demandée par vos soins au moyen du formulaire que vous devez alors nous retourner par poste ou alors directement sur le site www.agate.ch . Encore des questions? N’hésitez pas à contacter Andreas Fritschi, directeur secteur commercialisation, qui se fera un plaisir de vous répondre.