Info 52 juin 2014
A P.P.
8570 Weinfelden
Trois points d’interrogation Les moteurs de l’économie en Suisse formulent leurs discours autour de la stabilité. La Politique et le Doit seraient, dans notre pays, plus stables que partout ailleurs. C’en était ainsi. Aujourd’hui, partout sur la terre, les managers se demandent, ce que sera la suite. La Suisse parle d’une révolution tous les trimestres. Parfois elle aboutit, à la suite d’une initiative, parfois elle s’enlise, telle la limitation des salaires des managers. Plus récemment, l’initiative sur les salaires minimaux était soumise au peuple. Et jusqu’au jour de la votation, les insécurités règnent dans les campagnes – c’est du poison pour l’économie. Jusqu’à quand cela va durer? Cette question prioritaire se pose avant tout, maintenant, depuis l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse.
Les propositions, sur lesquelles les Suisses votent, ne peuvent être plus contraires. L’initiative contre les rémunérations abusives vient des milieux critiques au capitalisme, l’initiative 1:12 des socialistes de gauche, l’initiative contre les immigrations de masses des populistes de droite, celle des salaires minimaux des syndicats de gauche, et l’initiative Eco-pop des conservateurs verts. En ce moment la récolte de signatures bat son plein à différents sujets: sécurité de l’approvisionnement, limites de vitesse ou manque de médecins. Il semblerait qu’actuellement, tout un chacun puisse défendre ses intérêts personnels à coups d’initiatives. Est-ce qu’il n’est plus possible de considérer l’intérêt global de la Suisse dans son ensemble?
L’initiative contre l’immigration de masse a été acceptée, parce que la pression de la concurrence plus tenace a fait pencher la balance: augmentation des étrangers hautement qualifiés, ce qui aurait été une pression supplémentaire sur les cadres élevés de notre pays. La Suisse a tout à gagner en tant qu’unité dans la concurrence globale. De nombreux Suisses ont peur de se retrouver perdant dans cette concurrence planétaire. Estce qu’il y encore quelqu’un qui garde devant ses yeux l’intérêt global de la Suisse? Sans répondre à ces trois questions de manière réfléchie, le modèle du succès en Suisse aura de la peine à s’imposer et pourrait aussi capoter. Votre président Martin Egli