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LE MAGAZINE ENGEL & VÖLKERS

FRANCE

FEEL GOOD EDITION

Richard Orlinski ∙ Christoph Ingenhoven Sarah Poniatowski ∙ Sempé No. 1/21

France 6 EUR

DÉCEMBRE / JANVIER / FÉVRIER

MESSIKA.COM

Photographie retouchĂŠe

WELCOME

e magazine que vous tenez entre vos mains est en quelque sorte une édition passerelle, entre l’année 2020 que nous connaissons tous et 2021, en laquelle sont portés nombre d’espoirs. Si dans la précédente édition nous avions mis

en lumière les talents qui esquissaient une nouvelle ère, nous choisissons, pour ce numéro d’hiver d’emprunter définitivement une voie positive. À travers ces pages, vous découvrirez donc celles et ceux, figures reconnues ou jeunes pousses, qui par leur art, leurs idées œuvrent à faire rayonner nos quotidiens. À nous convaincre que demain, toujours, tout ira bien ; et que demain c’est aujourd’hui. N’y voyez aucune méthode Coué, mais plutôt un vigoureux manifeste pour le bien-être, notion plus que montante en cette année 2020 qui aura eu le mérite de nous rappeler à l’essentiel, en bousculant quelques certitudes. Le bien-être en 2020 c’est tendre l’oreille aux propositions d’une nouvelle génération de femmes entrepreneures, auteures, philosophes, que nous avons rebaptisées ici les « conteuses de bonne attitude ». Le bien-être en 2020 c’est mesurer la joie qui se dégage d’une toile d’Alexandre Benjamin Navet ; c’est se ressourcer pour un instant de déconnexion, croire au pouvoir du bleu parce qu’on en a envie, flâner sous le soleil d’hiver de la Riviera, ou encore, s’inspirer du jeu de couleurs de la Maison Sarah Lavoine pour réinventer son intérieur comme on se réinvente soi-même. Les liens entre santé, équilibre et habitat sont d’ailleurs depuis longtemps mis en évidence par l’architecte Christoph Ingenhoven qui se livre ici sur son 5e projet pour les spas médicaux Lanserhof. Rarement l’habitat aura autant fait figure de cocon et avec lui, l’immobilier de valeur refuge. C’est un constat que nous dressions il y a quelques mois de cela et qui, comme le souligne Sven Odia, PDG du groupe Engel & Völkers, tend encore à se confirmer sur le secteur du luxe. Engel & Völkers France prévoit toujours d’étendre son réseau, et cette couverture pour laquelle l’artiste Richard Orlinski nous fait l’honneur de partager son Kong dans l’écrin des Alpes enneigées, est plus qu’une photo : un horizon. En route vers 2021, plein de projets et de promesses. Alors, dans votre cocon ou celui que

Cordialement,

vous projetez, durant un cours de yoga, en dévorant avec malice les pages d’un livre de Sempé avant de pouvoir savourer le raffinement des tables parisiennes… De quelque manière que ce soit, prenez soin de vous.

David Scheffler

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CALIBRE RM 72-01

RICHARD MILLE BOUTIQUES GENEVA PARIS LONDON MILAN MONACO MOSCOW MUNICH ABU DHABI BEIRUT DOHA DUBAI ISTANBUL KUWAIT CITY RIYADH

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WELCOME

n me demande souvent ce qui me plaît tant dans l'immobilier. Ce qui me fascine avant tout c'est l'énergie qui habite un lieu. Chaque logis est unique, impossible à copier. La manière dont une maison est habitée se ressent. À Hambourg, ma ville natale, je vis avec ma famille dans un ancien hangar historique près de l'Elbe. C'est notre chez-nous et nous sommes toujours heureux de nous y retrouver. Beaucoup d'entre nous connaissent ce sentiment et l'idée de devoir un jour quitter ce lieu qui nous est cher, est inconcevable. Cela m'a donné à penser. Nombreux sont ceux qui pour leurs vieux jours ont besoin de liquidités mais ne veulent en aucun cas abandonner leur maison. Quelles possibilités pouvons-nous offrir à nos clients dans ce cas ? Une étude que nous avons menée en partenariat avec l'institut de sondage Insa-Consulere auprès de plus de 1 000 propriétaires immobiliers allemands de 50 ans et plus, a révélé une forte demande de solutions. Pour plus de 80 % des personnes interrogées, être propriétaire de sa maison ou de son appartement est un élément essentiel du plan retraite et s'accompagne du souhait d'y vivre jusqu'à la fin de ses jours. En même temps, la moitié des sondés aimeraient avoir plus d'argent à leur disposition. Près d'un propriétaire sur cinq entre 60 et 69 ans dit avoir des moyens financiers insuffisants. C'est ainsi qu'est née l'idée d'Engel & Völkers LiquidHome. Notre nouveau champ d'activité offre depuis avril 2020, dans un premier temps uniquement en Allemagne, la possibilité de convertir son patrimoine immobilier immobilisé en liquidités disponibles. Une vente partielle jusqu'à 50 % d'un bien immobilier à Engel & Völkers LiquidHome permet aux propriétaires d'obtenir la somme d'argent souhaitée sans devoir quitter leur lieu de vie. Engel & Völkers LiquidHome alors devient nu-propriétaire de la part vendue, laissant l'usufruit de la résidence aux propriétaires qui peuvent continuer à y vivre et à l'aménager selon leurs souhaits et leurs besoins. Ils bénéficieront aussi d'une éventielle est essentielle à nos yeux. Elle confère une nouvelle liberté financière permettant de réaliser divers projets comme voyager, financer les études des

Cordialement,

petits-enfants ou faire des travaux. Dans ce nouveau numéro, vous trouverez comme toujours une sélection des plus belles propriétés en vente dans le monde. Je vous souhaite une agréable lecture !

Christian Völkers

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PHOTO : CHRISTIAN SCHOPPE

tuelle hausse de la valeur de leur part. La grande flexibilité offerte par la vente par-

Photo : Michel Gibert, non contractuelle. Centro de Interpretação do Românico, Lousada, Portugal.

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THANK YOU

Sven Odia

Dans cette édition, Sven Odia, PDG d’Engel & Völkers, dresse le constat d’un marché de l’immobilier résidentiel de luxe qui fait toujours figure d’investissement sûr. Parmi ses pistes de réflexion : une situation sanitaire qui brouille les frontières entre résidence principale et secondaire, et l’impact du télétravail sur la localisation ou l’aménagement de nos habitats. À découvrir dans notre rubrique News from the CEO.

Michaela Cordes

Claire Bonnot

Journaliste freelance passée chez Vogue et Vanity Fair, Claire aime dénicher, à la pointe de sa plume, la moindre parcelle de poésie qui émane du travail d’un artiste, explorer les pays imaginaires des créateurs et voyager au gré des saveurs culinaires de maisons d’exception telle Caviar Kaspia, royaume parisien de l’or noir. Adepte du merveilleux, elle vous emmène à la découverte des figures françaises du feel good !

Mark Seelen

Pour notre article sur l’architecte Christoph Ingenhoven, c’est Mark Seelen qui a réalisé les clichés sur le chantier du Lanserhof Sylt. Le photographe hambourgeois, originaire des Pays-Bas, a eu l’occasion au fil des années de photographier pour GG de nombreuses personnalités, notamment l’artiste Erwin Wurm et l’architecte d’intérieur Christian Liaigre, récemment décédé.

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PHOTOS : CHRISTIAN SCHOPPE - KLAUS WOLTER

Rédactrice en chef de GG Magazine, Michaela Cordes a rencontré pour cette édition l’architecte Christoph Ingenhoven qui dévoilera cet été, le 5e centre qu’il a imaginé pour la chaîne de spas médicaux Lanserhof. L’occasion d’échanger sur la construction durable et les liens entre habitat, bien-être et santé. Une interview pile dans l’air du temps, comme toujours avec Michaela, gardienne de la ligne éditoriale de votre magazine.

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INSIDE

Lanserhof

Conteuses de bonne attitude

PLAYGROUND 14

COOL CITY Hôtel de Crillon : histoire(s) gourmande(s)

16 L'IMMOBILIER À L'INTERNATIONAL …et en France 18

ART & DESIGN Le jeu de l’art joyeux

INTERVIEW La tendresse de Sempé

FEELING COSY Woman

LE BLEU EST UNE COULEUR ZEN Man

BOOKS

PHOTO : MARK SEELEN

AT HOME

30 L ANSERHOF Maître-bâtisseur 38

ART ET NEIGE

44 CONTEUSES DE BONNE ATTITUDE 48

SARAH PONIATOWSKI Les paradis bleus…

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PLAYGROUND

COOL CITY ∙ NEWS FROM ∙ ART & DESIGN ∙ INTERVIEW ∙ WOMAN ∙ MAN ∙ BOOKS

COOL CITY

Hôtel de Crillon : histoire(s) gourmande(s) Au 10 place de la Concorde, le visiteur aura rendez-vous avec l’histoire, mais le gourmet retiendra également l’expérience d’un moment passé à la table étoilée de l’Écrin, où s’exprime la passion gourmande du chef Boris Campanella.

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3 1 COUR D’HONNEUR, conduisant vers l’élégant décor du Jardin d’Hiver 2. NEOCLASSIQUE et aux proportions parfaites, la façade de l’hôtel sera classée monument historique en 1900. 3 LA CAVE, salle à manger privée. Un espace hors du temps. 4 L’ECRIN, restaurant étoilé de neuf tables.

PHOTO : JF DESJACQUES

l est incontestablement question de supplément d’âme lorsqu’on évoque l’Hôtel de Crillon, dont la façade néoclassique, désormais classée, se dresse depuis 1758, lorsque Louis XV désirait d’abord y abriter l’hôtel de la Monnaie. Le lieu sera ensuite l’hôtel d’une illustre famille, celles des comtes de Crillon, rendez-vous des grands ce monde, diplomates, ambassadeurs, mais aussi de Marie-Antoinette dont on aime raconter qu’elle venait y prendre ses leçons de piano. Le bâtiment sera ensuite transformé en hôtel de luxe au début du XXe siècle, mais recroisera régulièrement l’Histoire, comme lorsqu’en 1945 sera signé le traité de paix proclamant la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le somptueux salon des Aigles. Rien que ça. Mais les grandes adresses sont aussi celles qui ont réussi à traverser le temps pour rester en phase avec leur époque et, avec sa grande cure de jouvence opérée de 2013 à 2017, le 10 place de la Concorde, désormais palace, est de celles-là. Un bijou, qui a également son Écrin, le restaurant confidentiel où s’exprime Boris Campanella, chef exécutif de l’hôtel qui signe donc la partition gourmande des différentes tables : le Jardin d’hiver et son décor cosy, la Brasserie d’Aumont, ou encore la Cave, salle à manger privée pouvant recevoir jusqu’à douze convives. « Ici, Xavier Thuizat (ndlr : chef sommelier) et moi nous adaptons : j’ai pu y cuisiner des poulets rôtis avec une purée sauce truffe, mais aussi de très grands menus. » S’adapter, le chef le fait également pour les différentes cartes, mais avec, toujours, le même niveau d’exi-

gence « Un burger, ou un club sandwich ? Bien sûr, mais qu’ils soient extraordinaires, avec de bons produits. Je n’en suis plus à me dire qu’il n’y a que le gastro qui compte. » Et pourtant, à L’Écrin, joyau étoilé de l’hôtel, le chef met la barre haute avec une cuisine inventive qui se veut toujours lisible : « Je travaille avec des fournisseurs parfois depuis vingt ans, ils me livrent des produits extraordinaires, que je désire respecter. » Ce chef qui place la fidélité en haute estime aime, avec humilité, rappeler que sa cuisine est le fruit d’un parcours passé auprès de grands chefs. Ses origines siciliennes, mais aussi une trace de son expérience de second de cuisine auprès de Michel Troisgros. Une convocation du terroir savoyard ? Ce natif d’Aix-les-Bains, dont les parents tenaient eux-mêmes un restaurant, n’oublie pas ses découvertes de produits de montagne auprès de Jean-Pierre Jacob ou Michel Rochedy, qu’il aura encore perfectionné au Château de Candie, la table étoilée de Chambéry tenue pendant neuf ans ou encore en tant que chef exécutif au Cheval Blanc Courchevel, poste qu’il occupait juste avant son arrivée à l’Hôtel de Crillon. Et quand on l’interroge sur l’effet que cela peut faire de cuisiner dans un lieu aussi emblématique, Boris Campanella ne réfléchit pas bien longtemps : « Cela me réconforte dans mon côté tradition. Je pressens déjà que la tradition fera son grand retour dans les prochaines années. » Rendez-vous est pris. Le Chef Boris Campanella signe la partition gourmande des tables de l’Hôtel de Crillon

L'IMMOBILIER À L'INTERNATIONAL

L'immobilier de luxe : un investissement sûr en temps de crise ?

Comment évoluera la pandémie de coronavirus ? Malgré l'incertitude actuelle, un grand nombre de nos clients sont à la recherche d'un nouveau logement ou d'un placement sûr. Ils se demandent si c'est le bon moment pour se lancer dans une telle démarche. Chicago. Cette tendance s'explique par le fait que le télétravail est devenu la norme. Le domicile ne doit plus nécessairement se trouver à proximité du lieu de travail. Toutefois, la maison idéale devrait permettre un aménagement personnalisé comprenant un ou plusieurs bureaux ainsi qu'une pièce dédiée aux loisirs. Voyager oui mais comment ? En ce qui concerne les résidences secondaires de luxe nous observons également une demande croissante. Nombreux sont nos clients qui ne souhaitent pas renoncer aux voyages mais qui rejettent l'idée d'un séjour à l'hôtel. C'est souvent ce qui engendre la décision d'acquérir une résidence secondaire de grand standing à Majorque, en Toscane, sur les îles grecques, sur la Côte d'Azur ou en Algarve. J'ai personnellement été heureux de passer l'été dans ma finca à Majorque et de pouvoir ainsi limiter les contacts aux personnes de mon choix. Les résidences secondaires proches du domicile sont également très en vogue parce qu'elles sont facilement accessibles sans devoir prendre l'avion. La pandémie de coronavirus brouille la distinction entre résidences principale et secondaire. Tandis que la distance du lieu de travail empêchait jusque-là un séjour prolongé dans la résidence secondaire, le télétravail permet à présent plus de souplesse dans l'organisation. J'ai moi-même pu aisément travailler durant plusieurs semaines depuis Majorque grâce aux technologies modernes. La demande de biens immobiliers de luxe est en croissance constante sur les marchés internationaux. De nombreux acheteurs ne veulent surtout pas passer à côté de la maison de leurs rêves, ce qui les amène souvent, après la visite, à se décider plus rapidement à conclure la transaction. De ce fait, de nombreux biens immobiliers ne restent pas longtemps sur le marché. Il est impossible de prédire la suite de la pandémie de coronavirus. Mais je suis très confiant quant à l'évolution des marchés de l'immobilier résidentiel.

« L'immobilier

résidentiel est un placement sûr même en temps de crise, particulièrement dans le secteur du luxe. »

SVEN ODIA, PDG DU GROUPE ENGEL & VÖLKERS

DE TRANSACTIONS DE PLUS QUE L'ANNÉE DERNIÈRE RÉALISÉES PAR ENGEL & VÖLKERS EN JUILLET 2020 DANS LA TRANCHE DE DEUX À CINQ MILLIONS D'EUROS.

SUIVEZ-MOI SUR

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TEXTE : SVEN ODIA ; PHOTO : ENGEL & VÖLKERS AG / KLAUS WOLTER ; ILLUSTRATION : MONG TING ZHU

ans cette chronique je voudrais répondre à cette question centrale. Que le plus important soit dit dès le départ : l'immobilier résidentiel est un investissement sûr même en temps de crise, particulièrement dans le secteur du luxe. Les chiffres l'attestent clairement : durant l'été 2020, Engel & Völkers a enregistré dans le monde en un seul mois une hausse de 60 % des transactions dans la tranche de prix de deux à cinq millions d'euros par rapport au même mois en 2019. À Majorque, en Espagne, le volume de transactions réalisées a même progressé de 75 % par rapport au même mois l'année précédente. Comment expliquer la stabilité du marché de l'immobilier résidentiel de luxe ? Pour quelles raisons, malgré la situation tendue un peu partout, ce marché ne faiblit-il pas ? Je pense que la pandémie de coronavirus a nettement fait croître l'importance d'un chezsoi où on se sent bien car nous passons à présent beaucoup plus de temps entre nos quatre murs. Les exigences ont changé et la notion de luxe englobe désormais plus que des finitions nobles et l'originalité architecturale. En période d'incertitudes, la propriété immobilière devient un havre sûr qui répond à un besoin de protection et d'isolement. C'est pourquoi un beau jardin et une surface habitable suffisamment grande comptent à l'heure actuelle parmi les premiers critères d'achat. Ils offrent aussi la possibilité de partager la maison avec des enfants adultes ou des proches âgés sur le plus ou moins long terme – car la proximité de la famille est aujourd'hui également un luxe. Regardons la situation aux États-Unis. Ils font partie de nos principaux marchés et ont été fortement touchés par la pandémie. Or outre-Atlantique aussi, le marché de l'immobilier dans le segment supérieur des prix évolue de façon très positive. Nous observons actuellement un regain d'intérêt pour les régions situées en périphérie des grandes villes. C'est le cas par exemple des alentours de New York et de l'immobilier aux abords du lac Michigan, près de

…ET EN FRANCE

l y a de cela quelques mois, nous aurions pu nous interroger quant aux réactions du marché immobilier face à une situation inédite. Des doutes qui ont rapidement été dissipés puisque dans la dernière édition de ce magazine parue à la fin de l’été, nous faisions déjà le constat, sur le marché français, d’une forte demande depuis la mi-mai. Cette tendance s’est encore accélérée aux mois de juin-juillet avec un record historique de transactions réalisées chez Engel & Völkers. Nous constations déjà, dans cette dernière édition, une bonne reprise du marché immobilier. Qu’en est-il aujourd’hui ? Si le deuxième confinement a bien sûr contribué à un nouveau ralentissement de l’activité immobilière, la demande est restée soutenue et les différents acteurs ont maintenu leurs projets immobiliers, quelle qu’en soit la nature (recherche d’une nouvelle résidence, placement). Il y a donc fort à parier sur une reprise dynamique de l’activité dès lors que la confiance aura été totalement restaurée grâce à la mise en circulation d’un vaccin. Ce dernier élément, clé pour la levée progressive des restrictions de voyages, contribuera également au retour de la clientèle étrangère. De quoi laisser entrevoir pour le premier semestre 2021 un effet de rattrapage tel, qu’il serait possible d’atteindre, voire de surpasser les performances exceptionnelles du marché en 2019. Une affirmation d’autant plus vraie à propos du segment luxe chez Engel & Völkers avec un prix d’acquisition moyen depuis le premier confinement en hausse de 20 %. Une forte demande, à laquelle répond notre équipe Private Office : très active, cette dernière confirme l’intérêt maintenu de la clientèle UHNWI en France. Avec un marché qui fait déjà la preuve de ses capacités de résilience, la pierre, plus que jamais, est une valeur refuge, la recherche d’actifs tangibles étant privilégiée dans un contexte de défiance à l’égard du risque action. Comment s’explique la stabilité du marché français ? Nous constatons chez Engel & Völkers que la France fait partie des marchés les plus dynamiques avec la région DACH

(Allemagne, Suisse, Autriche) les États-Unis et le Canada. Les formalités encadrant les processus d’acquisition en font sans conteste un marché sécurisé, propre à rassurer les investisseurs. Par ailleurs, la hausse de prix structurelle dans des régions telles que Paris ou la Côte d’Azur n’est pas le fruit de la spéculation, mais de l’attractivité croissante de ces localisations. En parallèle, le maintien de taux d’intérêts bas compense l’effet de cette hausse des prix et permet de ne pas décourager les potentiels acquéreurs sur ces deux marchés aux fondamentaux solides. Paris tout d’abord : déjà internationalement connue pour la qualité de son marché immobilier, la capitale française, destination touristique mondiale, mais également centre d’affaires de premier plan, profite en outre d’un effet Brexit accroissant son attractivité sur la scène européenne. Preuve de ce dynamisme, Engel & Völkers Paris enregistre cette année, et malgré la covid-19, une croissance de 15 %. Concernant cette nouvelle distribution des cartes entre résidence principale et secondaire : c’est également un très bon moment pour investir sur la Côte d’Azur. Jouissant d’un taux d’ensoleillement exceptionnel et d’une situation géographique entre mer et montagne, la région est en outre très facilement accessible depuis Paris et les autres destinations européennes grâce à l’aéroport de Nice. Autant d’atouts qui en font une destination prisée pour la recherche d’une résidence secondaire, investissement connaissant effectivement un regain d’intérêt avec le développement du télétravail. Autre effet des nouveaux modes de travail, les extérieurs, balcons, pièces supplémentaires sont autant de critères qui, déjà déterminants avant, connaissent une tendance accrue, derrière l’emplacement qui est et restera toujours l’élément majeur. Cette période aussi exceptionnelle soit-elle a donc le mérite de démonter la forte solidité du marché immobilier français, ainsi que celle des équipes Engel & Völkers, 300 conseillers solidaires autour d’un seul objectif : garantir à nos clients un service de la plus haute qualité.

C’EST LA HAUSSE DU PRIX MOYEN D’ACQUISITION DEPUIS LE PREMIER CONFINEMENT (CHEZ ENGEL & VÖLKERS)

« La perspective de voir la

pandémie maîtrisée en 2021, donnera une confiance supplémentaire à l'évolution du marché immobilier en France, plus que jamais valeur refuge pour l'investissement. » DAVID SCHEFFLER PDG ENGEL & VÖLKERS FRANCE BELGIQUE PAYS-BAS MEMBRE DU COMITÉ DE DIRECTION INTERNATIONAL

Le jeu de l’art joyeux

Lauréat du Grand Prix Design Parade de Toulon en 2017 pour une fresque décorative, Alexandre Benjamin Navet dessine et peint, depuis, sur des murs (mais pas que)… Ceux du restaurant de l’hôtel en vogue Lou Pinet en hommage à Saint-Tropez, ceux des boutiques de la maison joaillière Van Cleef & Arpels en pleine éclosion de fleurs peintes, ou encore sur la façade désormais haute en couleurs de l’hôtel des Arts de Toulon. Son trait vif à la facture joyeusement naïve ravive aussi l’exercice de la nature morte dans une « View from the Terrace N° 1 » à contempler au musée des Arts décoratifs*, s’affiche sur des vases aux faux airs de totem ou des tapis conçus avec la Maison Codimat. Allègrement, aussi naturellement que son geste artistique offre une vibrante légèreté, ce créateur formé en école de création industrielle (l’ENSCI, École nationale supérieure de création industrielle) marie décoration, architecture et art. Pour un monde (re)dessiné dans la joie ! Ouf !

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*DANS L’EXPOSITION « UN PRINTEMPS INCERTAIN » - WWW.ALEXANDREBENJAMINNAVET.COM - @ALEXANDREBENJAMINNAVET

ART & DESIGN

The Finest Italian Linens Since 1860 frette.com

La tendresse de Sempé À l’occasion de la sortie de Garder le cap, nouvel ouvrage de Sempé, rencontre avec Martine Gossieaux, son agent depuis trente-cinq ans, qui nous livre quelques clés sur ses dessins mêlant malice et tendresse.

Passionnée de dessins d’humour, vous exposez au sein de votre galerie plusieurs dessinatrices ou dessinateurs et travaillez depuis trente-cinq ans aux côtés de Sempé. Qu’est-ce qui vous a séduite, en tant que lectrice, dans son travail ? J’ai toujours aimé sa légèreté dans le trait, son humour réservé et son élégance. Il a cette capacité formidable de réduire dans un

seul dessin quelque chose d’immense et parfois d’imperceptible. Vous a-t-il déjà livré un conseil d’optimisme ? Chaque jour, chaque dessin de Sempé est porteur d’optimisme. C’est une ouverture assez gaie sur la vie, c’est nécessaire, encore davantage en ce moment. Garder le cap, voilà un titre qui tombe à point nommé : Sempé a-t-il souhaité offrir un antidote en dessins à la période actuelle ? Sempé ne pense jamais vraiment à la période actuelle, quelle qu’elle soit. Il n’est bien sûr pas indifférent aux évènements, mais il a davantage ce pouvoir d’entrer en résonance avec les époques, si l’on peut dire. Il a toujours été un peu en avance sur ce qui survient, et ce sans y coller. Chaque parution d’un nouvel ouvrage de Sempé est l’occasion d’une exposition : en quoi ses dessins se prêtent-ils particulièrement à cet « exercice » ? On ressent dans son trait le moment où il l’a dessiné. En regardant cela, l’encre de Chine, l’aquarelle, la matière même du dessin, on se plonge dans ce qu’il veut nous faire voir ou

ressentir. Le livre, malgré tout le soin qu’on y apporte, réduit nécessairement la beauté d’un original, la reproduction ne communique pas nécessairement cette émotion que seul le dessin unique délivre, c’est même un grand privilège que d’en admirer. Un dessin de Sempé ne lasse jamais celui qui le regarde… L’ouvrage et l’exposition « Garder le cap » réunissent des dessins prépubliés dans Paris Match depuis les années 1990 et jusqu’à 2019 : quelles évolutions, dans son style ou ses thématiques, pourra-t-on y observer ? On verra la cohérence et l’unité de son style malgré les années, les époques, son humour est toujours intact. De ses dessins sur les petits travers de nos quotidiens émane à la fois une profonde tendresse, mais également une lucidité effrayante. Où selon vous se situe l’état d’esprit de Sempé ? Il se situe du côté de la tendresse, avec une lucidité qui n’est pas du domaine de la petitesse ou de l’étroitesse. Il nous fait nous regarder tels que nous sommes, sans méchanceté. C’est une forme de constat, mais avec lui, il n’est jamais définitif ou cruel.

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JEAN-JACQUES SEMPÉ, GARDER LE CAP, ÉDITIONS DENOËL, ÉDITIONS MARTINE GOSSIEAUX - EXPOSITION À LA GALERIE MARTINE GOSSIEAUX, DU 10 DÉCEMBRE 2020 AU 6 MAI 2021.

INTERVIEW

Chefs-d’oeuvre pour un chef.

Gaggenau, la différence. Créez vos chefs-d’oeuvre culinaires grâce à notre collection de fours. Les nouveaux fours combinés-vapeur vous ouvrent un monde de créativité et de saveurs. Depuis 1683, Gaggenau fabrique avec les matériaux les plus nobles des appareils de qualité professionnelle, au design unique. Maîtrisez la vapeur : gaggenau.fr Showroom Gaggenau, 7 rue de Tilsitt, 75017 Paris, Tél 01 58 05 20 20

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WOMAN

Feeling Cosy

Le cosywear a définitivement la cote et viendra se lover dans un lifestyle tout en slow, misant sur la douceur : un meuble confort, une tenue homewear du plus grand chic… Good vibes only !

1 JACQUEMUS, le body Adour en maille. Effet

jour comme de nuit. Pour des soirées pyjama ou

vrage réconfort, qu’on aime et qu’on redécouvre

ter façon ballerine pour s’offrir douceur et style

l’ensemble audacieux, élégant et confortable. 4

lippe Berthier. Gallimard, coll. « Bibliothèque de

seconde peau : à glisser sous ses jeans ou à porau quotidien, chaque matin. 2 UGG BIRCHE,

chaussons. À pas de loup : pour ne jamais sortir de sa tanière et rester bien au chaud, on enfile

ces belles petites choses lainées à la semelle en cuir écoresponsable. 3 SLEEPER, le pyjama de

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des sorties hivernales de diva, on mise tout sur

FAUTEUIL MOOOI BART conçu par le designer

Bart Schilder, un cocon de confort dans lequel se lover tout l’hiver. 5 LE GRAND MEAULNES, un

classique. Le cosy est un état d’esprit : on s’ins-

talle au coin du feu ou sous la couette avec un ou-

plus fort. D’Alain Fournier, édition établie par Phila Pléiade ». 6 SLOWEAR, Tom Dixon, Eclectic

London Hand Balm. Baume au cœur : on prend

soin de soi jusqu’au bout des… mains, fragilisées

par le froid. Rien de tel qu’une crème détoxifiante et apaisante au parfum envoûtant.

MAN

Le bleu est une couleur zen

Relaxant, détoxifiant, calmant, bref antistress, le bleu a tout bon dans un lifestyle misant sur les vertus de la chromothérapie. Objectif : positive attitude.

1 PETITE FRITURE, fauteuil collection Week-end

Plantes le retour du costume, habillé d’un motif

clasico. L’artiste madrilène s’est prêté au jeu de la

traction. Un produit phare de la maison de design

140, 600 chevaux. Un modèle géant de soie et de ca-

vase en papier qui invite à un voyage en mer.

bleu. Son nom est à lui seul une invitation à la déconfrançaise. 2 RICHARD MILLE, RM 11-05 Automatique Chronographe Flyback GMT, limitée à 140 exem-

plaires. Un bijou. 3 LOUIS VUITTON, FW 2020-2021. Exit le streetwear, Virgil Abloh signait au jardin des

nuage plus puissant que naïf. 4 HERMÈS, Carré H, chemire pour se lover dans l’imprimé dessiné par l’artiste Jan Bajtlik. Une juxtaposition de moteurs

dont il résulte donc une puissance de 600 chevaux.

5 VASE JAIME HAYON X OCTAEVO. Collaboration

maison de design barcelonaise pour un irrésistible 6 MERCI, Agenda. 2020-2021 Bleu ottoman. Pour attaquer 2021 du bon pied… « Cet agenda peut

contenir vos inspirations, vos espoirs, des milliers de notes, vos petits papiers, vos rendez-vous… »

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BOOKS

Le pouvoir de l’imaginaire

Flower Therapy

Poétique Quotidien

Quoi de plus réconfortant qu’un bouquet de fleurs ? C’est toute la beauté qui jaillit de l’ouvrage Taschen consacré au peintre des fleurs français, Pierre-Joseph Redouté (1759–1840) qui dédia sa vie à l’observation des plantes et fleurs. Surnommé le «Raphaël des fleurs » par ses mécènes tels que Joséphine Bonaparte, il nous emmène dans une promenade bucolique du dernier chic sur papier glacé… Belle idée de l’auteur H. Walter Lack, spécialiste de l’histoire de la botanique et ancien directeur du Jardin Botanique et du Musée Botanique de Berlin-Dahlem. Sur cet élégant couvrage s’affichent, altières, délicates ou explosives, de superbes fleurs peintes à l’aquarelle et gravées sur cuivre. Un bonheur !

Référence de l’art de vivre sous le soleil, le créateur Simon Porte Jacquemus, fondateur de sa marque éponyme, partage généreusement son deuxième livre d’images, ode aux petits moments bénis de la vie, via des clichés iPhone pris sur le vif. 321 bonheurs du quotidien auprès desquels se ressourcer au détour des pages façon cartes postales : des champs de tournesols ou de blés fraîchement coupés, un coucher de soleil qui embrase le ciel californien, un saut de l’ange dans la Grande Bleue mais aussi des éléments de ses collections joyeusement arty comme le sac Chiquito où la chemise imprimé du Gadjo. Un univers enivrant, inspirant, agissant comme la douce caresse d’un rayon de soleil. Indispensable !

Exhibition Magazine, Imaginary Issue, 25 €

Redouté. Le livre des fleurs, H. Walter Lack,Taschen, Édition multilingue, 50 €

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Comment s’évader d’un réel irréel ? En plongeant dans la puissance créatrice de l’imaginaire, proposition salvatrice du quinzième magazine Exhibition, bi-annuel au format XXL. Dans un enchantement visuel de 119 pages, on y croise, sous la plume de Pierre Lescure, les élucubrations merveilleuses d’un homme rêveur et gracieux, l’artiste Édouard Baer, le coup de crayon libre à l’imagination fertile du directeur artistique de la maison Kenzo, Felipe Oliveira Baptista, les images mode oniriques de Boris Ovini ou encore les imaginaires bouillonnants de Casey Cadwallader, directeur artistique de Mugler et du petit prince de la mode écoresponsable, Kevin Germanier. Des textes à relire comme des mantras : de nouvelles narrations pour un nouveau monde !

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PHOTO : © CHRISTOPH INGENHOVEN

De ravissantes chaumières nichées dans les dunes – voici à quoi ressemblera le nouveau Lanserhof à Sylt.

AT HOME

LANSERHOF ∙ ART ET NEIGE ∙ CONTEUSES DE BONNE ATTITUDE ∙ SARAH PONIATOWSKI

LANSER Maître-bâtisseur

La construction a des effets sur la santé. Lorsque les spas médicaux Lanserhof ouvrent un nouveau chantier, les plans sont confiés à Christoph Ingenhoven. Il nous parle ici d'architecture du bien-être, de minimalisme et des dunes de Sylt. INTERVIEW : Michaela Cordes PHOTOS : Mark Seelen

HOF

PHOTOS : © CHRISTOPH INGENHOVEN (1), MARK SEELEN (1)

'architecture peut-elle avoir un effet salutaire ? Lorsqu'on se trouve dans l'un des spas médicaux du groupe Lanserhof, on perçoit les bienfaits du style architectural épuré et résolument naturel avec tous ses sens. La régénération intestinale et la médecine préventive sont au cœur de leur activité. Le décor est dominé par le bois et les couleurs naturelles, il n'y a aucun tableau aux murs, le regard est attiré par l'extérieur. Cette singulière esthétique est l'œuvre de l'architecte allemand Christoph Ingenhoven. Après Lans au Tyrol, le lac de Tegernsee en Bavière, Hambourg et Londres, c'est à présent à Sylt, île allemande de la mer du Nord, qu'il construit le plus abouti des centres de cure Lanserhof. L'ouverture est prévue en été 2021. Christoph Ingenhoven, vous construisez actuellement le cinquième centre Lanserhof. Comment se fait-il que vous ayez été choisi comme maîtrebâtisseur de la chaîne de spas médicaux ? Christoph Ingenhoven : Notre collaboration a commencé en novembre 2011. J'avais déjà été plusieurs fois hôte du Lanserhof. Un jour, Christian Harisch, propriétaire du groupe, m'appelle en me disant qu'il est à l'aéroport d'Athènes, qu'il vient de lire un article sur mon bureau d'architectes et qu'il souhaite s'entretenir avec moi sur un projet de construction dans la région du Tegernsee. Deux ans plus tard, nous inaugurions le site, nous avions bouclé la conception et la construction en à peine 24 mois. Ensuite, nous avons agrandi et rénové le tout premier Lanserhof à Lans. L'été 2019, nous avons ouvert Dover Street, une coopération entre Lanserhof et The Arts Club à Londres. Aujourd'hui, nous bâtissons à Sylt et nous espérons ouvrir l'été prochain. Une nouvelle forme de spa médical est également en projet dans la HafenCity à Hambourg. Puis, il y a des idées aux notes plus exotiques qui se concrétiseront peut-être. Cela va de la mer méditerranée jusqu'à l'Asie. Il a aussi été question de Malibu et Montauk. Mais il ne faut pas perdre de vue les limites de nos capacités. Pour Christian Harisch et moi-même, chacun de ces projets implique une lourde charge de travail, il est crucial de bien choisir parmi les possibilités qui s'offrent à nous.

Christoph Ingenhoven a créé l'identité du groupe avec un style minimaliste, du bois et des couleurs naturelles. Ci-contre : la terrasse sur le toit à Lans.

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Le premier Lanserhof a été construit en 1974 en tant qu'hôtel. À partir de 1984, il s'est progressivement converti en l'un des centres de bien-être et de santé les plus importants d'Autriche. En 1998, il a été repris par Anton Pletzer et Christian Harisch, rejoints en 2009 par Stefan Rutter. Au fil des années, sur la base de la doctrine de F. X. Mayr, on y a développé le Lans Med Concept et le plan de nutrition Energy Cuisine. La forme du bâtiment au bord

du lac de Tegernsee en Allemagne évoque celle d'un monastère. Était-ce votre source d'inspiration ? Oui, plus ou moins. Dans ce splendide paysage des Préalpes, connu pour ses lacs et sa vue sur les sommets enneigés, il existe traditionnellement deux sortes de grands bâtiments : les monastères et les corps de ferme. Tous deux sont agencés autour d'une cour intérieure afin de se protéger du vent et du froid. Dans la région du Tegernsee, sur le mont Steinberg, vivaient autrefois des moines, on y est isolé du monde. Le Lanserhof bâti là-haut est imposant : 70 mètres par 70, trois étages, environ 17 000 mètres carrés, 70 chambres. Les dimensions rappellent celles d'un monastère. Le parallèle est pertinent puisque durant la cure, on mène une sorte de vie monacale. Au début, quand on jeûne, on ne se sent pas forcément très en forme et il peut arriver qu'on soit de mauvaise humeur. Je dis toujours que si on y va en couple, il faut en être conscient et prendre des mesures pour éviter qu'à la crise de la cure ne s'ajoute une crise conjugale (il rit). Mais une fois les premiers jours passés, on se sent revigoré, rafraîchi et nettoyé. Pour atteindre cette sensation, les curistes sont prêts à prendre beaucoup sur eux. Je pensais que le centre du Tegernsee se prêtait plus à faire une cure en couple que celui de Lans en Autriche, parce qu'il est beaucoup plus vaste. L'espace y est effectivement un luxe que nous pouvons offrir aux curistes. Puisqu'on mange peu et que l'alcool, les cigarettes et le sucre sont bannis, il ne reste pas grand-chose pour séduire les hôtes. En plus, quand on ne se sent pas très bien et qu'on a envie de dire à tout le monde « laissez-moi tranquille, j'ai besoin d'être seul et de me reposer », l'espace a un effet indéniable sur le bien-être. Pendant la cure, on subit d'abord une baisse d'énergie et on a tendance à avoir froid. On aime donc prendre des bains de soleil et même faire

PHOTOS : © ALEXANDER HAIDEN

« Lorsque nous ne pouvons plus rien supprimer, alors nous avons terminé. » CHRISTOPH INGENHOVEN

C'est après avoir conçu et construit le Lanserhof au bord du lac de Tegernsee (salle de repos du spa sur la photo en haut à droite) que Christoph Ingenhoven a rénové la maison mère en Autriche (photos ci-dessus et ci-contre).

des siestes à l'extérieur pendant la journée. On dort de toute façon plus qu'en temps normal, c'est un effet de la détoxification qui est un processus éprouvant. Comment avez-vous répondu à ces exigences sur le plan architectural ? Toutes les chambres et même les salles de bains s'ouvrent sur une terrasse abritée. On peut donc se reposer et même dormir dehors, à l'abri sous un toit et protégé des regards. Nous avons d'ailleurs repris ce concept pour les thermes à Lans et nous le reprenons également à Sylt où nous allons offrir à chaque hôte un petit espace extérieur, une terrasse privée découpée dans le toit de chaume. C'est idéal pour s'isoler. La terrasse est fermée sur trois côté et devant, on a vue sur la mer ou sur les dunes, au Tegernsee on a vue sur le lac. C'est l'aspect luxe spatial de nos centres de cure.

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Dans quelle mesure les matériaux de construction que vous utilisez dans les centres Lanserhof contribuent-ils au processus de détoxification ? Nous maintenons toujours le lien avec la nature, même si lorsqu'on fait une cure, on passe beaucoup de temps à l'intérieur. Car on se soumet à de nombreux examens, on reçoit des soins et on prend part à des activités, on fait du sport, notamment de la natation. Nous disposons d'ailleurs d'une piscine extérieure d'eau salée ouverte toute l'année. Nous avons fait en sorte que même en étant à l'intérieur, on a toujours la sensation d'être dehors. Grâce aux grandes surfaces vitrées, la vue est dégagée, on peut ouvrir les portes et sortir. La deuxième idée centrale est qu'on ne souhaite pas être confronté aux plaisirs habituels de la vie menée en ville ou à la campagne. Le Lanserhof Tegernsee par exemple est situé au milieu d'un terrain de golf mais on ne voit pas les joueurs de golf. Nous voulions éviter que des gens passent devant les curistes en mangeant un sandwich. Et les odeurs de cuisine sont à bannir totalement dans un Lanserhof. Une odeur d'escalope panée pendant la journée ? Non merci ! Nous permettons aussi aux hôtes de cocooner dans leur espace privé. La plus petite des chambres mesure 54 mètres carrés, il y a donc de quoi être à l'aise. Les espaces communautaires offrent également beaucoup de place. Nous n'avons aucun problème avec les mesures imposées en raison du coronavirus parce que nous sommes largement en mesure de respecter les distances. Cela tient aussi au fait que les centres Lanserhof sont des cliniques et doivent donc répondre aux normes exigées pour obtenir un tel agrément. De fait, nous avons pu rester ouverts pendant le confinement. Le restaurant

et la terrasse sont spacieux, le hall est immense. Tout est grand. Et les matériaux sont ce qu'ils paraissent. Le bois, c'est du bois massif, le métal, c'est du métal, « what you see is what you get ». Nous ne dissimulons rien derrière des revêtements, tout est réel, on pourrait dire que tout est réduit à l'essentiel. Nous aimons dire que si on enlève quelque chose à notre architecture, il y a un trou. Qu'est-ce qui vous a inspiré lorsque vous avez élaboré le concept du premier Lanserhof ? Votre architecture a-t-elle créé l'identité du groupe ? L'architecture s'inspire toujours du lieu, des modes de construction traditionnels et des expériences que les gens font sur place avec les conditions météorologiques et les matériaux disponibles. Nous les remettons au goût du jour, parfois nous les réinventons radicalement. Nous optons pour des matériaux sains qui ne dégagent aucune substance toxique, des parquets de chêne clairs, des étoffes de couleurs naturelles, des plafonds blancs. Pas de décoration, ni d'art, mais des rideaux dorés. Des meubles modernes aux lignes claires des meilleurs designers, souvent ceux de mon ami Antonio Citterio. Nous aménageons tous les jardins avec mon ami Enzo Enea. Nous ne regardons pas à la dépense, pourtant cela ne se remarque pas dans les chambres. Les matériaux sont bons mais le style reste sobre, ce ne sont pas non plus les matériaux les plus coûteux. Il faut que ce soit approprié, c'est cela qui guide notre démarche. Cela prend du sens avec la pandémie. Nous prenons soudainement conscience qu'il ne faut pas grand-chose pour être heureux. Cette ré-

duction salutaire, vous la pratiquez depuis quelques années déjà dans la décoration des centres Lanserhof. C'est une question philosophique et personnellement importante pour moi en tant qu'architecte. Faisons l'analogie avec les voiliers qui disputent la Coupe de l'America. Sur ces bateaux, il n'y a rien de plus que le strict minimum. Un navigateur n'accepterait jamais de mettre une goutte de laque de trop sur son

« À Sylt nous construisons un toit de chaume. J'en avais toujours rêvé. » CHRISTOPH INGENHOVEN

PHOTOS : © ALEXANDER HAIDEN (1), MARK SEELEN (1)

voilier, à plus forte raison un seul élément décoratif. Il est trop préoccupé par le moindre gramme excédentaire. Après avoir été optimisés jusqu'à atteindre ce que j'appelle moi leur état de performance maximale, ces bateaux sont à la fin très beaux. Comment un espace peut-il être aussi beau alors même qu'il ne comprend rien d'inutile ? Mais c'est exactement cela qui les rend parfaits. Je crois qu'il existe des choses très belles qui ne sont revêtus de rien de superflu. Lorsque nous ne pouvons plus rien supprimer dans nos maisons, alors elles sont achevées. C'est comme pour un peintre : il doit savoir exactement quand arrêter de peindre, quand un tableau est achevé, c'est très difficile. La réduction à l'essentiel a-t-elle toujours été votre philosophie ou l'avez-vous adoptée au fur et à mesure des projets pour Lanserhof ? La tendance a toujours été là mais cela a pris une autre dimension depuis ma collaboration avec Lanserhof. Surtout parce qu'il s'agit de lieux où les gens restent pour dix, 14 jours, voire plus et qu'il y a beaucoup de curistes qui reviennent chaque année. Le décor doit donc être durable, intemporel, il doit pouvoir être vu et revu pendant dix, 20 ans sans qu'on s'en lasse. Et puis, il y a les aspects liés à l'environnement et à la santé. Tous les matériaux et même les sites de construction sont analysés par des biologistes de l'habitat et par des sourciers, donc par des experts en magnétisme.

Depuis 30 ans, Christoph Ingenhoven construit « supergreen© ». Ci-contre : la piscine d'eau salée de Tegernsee.

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Vous allez jusque-là ? Oui, bien sûr, nous prenons tout cela très au sérieux. Il y a beaucoup de choses qui ne peuvent être démontrées mais qui existent. Je ne suis pas fan de l'ésotérisme mais il y a des choses, comme les perturbations du champ magnétique, qui sont objectivables et il faut s'y intéresser. Nous essayons aussi de toujours respecter la culture locale. En Bavière, les paysages

sont vastes et la société est marquée par ses origines rurales. Les grandes fermes, les formes austères, le bois de mélèze non traité qui prend peu à peu une teinte grise et, à mes yeux, se fond merveilleusement dans le paysage. Et à Sylt ? Les Frisons sont connus eux aussi pour être un peuple assez particulier. Oui, c'est comparable. Ah, ces Frisons, marins, pilleurs d'épaves ! Cela n'a pas été facile, ils se méfient beaucoup des investisseurs, ce qui est plutôt une bonne chose. Mais ils savent aussi tendre une main secourable, des amitiés se sont nouées. Ils nous ont vraiment bien accueillis. Il était extrêmement difficile de construire sur ce site. Il ne faut pas oublier que pour tous nos chantiers, nous avons affaire à des sites de construction compliqués. Celui de Sylt, n'était pas régi par le droit commun de la construction. C'était une ancienne caserne d'officiers avec des logements de la marine allemande datant de 1934. À l'époque, on croyait devoir se protéger d'éventuelles attaques du Danemark et on avait envoyé quelques milliers de soldats de la marine à Sylt. L'architecture est un curieux mélange entre le style traditionnel de Sylt et le style idéologique Blut und Boden. Des colonnes devant d'immenses toits de chaume par exemple où on se demande qu'estce que cela vient faire là. L'ensemble était classé monument historique. Et en plus, s'appliquaient diverses normes environnementales : protection du littoral, des dunes, de la nature et des oiseaux. Incroyable ! Vous avez donc relevé un vrai défi. Nous avons dû mettre en balance toutes ces protections avec le projet modèle souhaité par les politiques et nous avons obtenu tous les permis. Nous avons pu remplacer une partie des bâtiments par des constructions neuves, certains à volume égal, d'autres en plus grand. La grande caserne des officiers a été rénovée et reconstruite aux endroits où elle était détruite. Nous avons eu l'autorisation de démolir un immeuble d'habitation et de le reconstruire en bien plus grand. C'est devenu le bâtiment principal du centre de cure. Nous avons proposé de lui construire un toit de chaume, ce qui m'a toujours fasciné. J'ai toujours voulu utiliser le roseau, c'est un matériau qui permet une grande liberté et fluidité des formes. Finalement, nous l'avons entièrement conçu comme une maison traditionnelle frisonne. Les Frisons construisaient leurs maisons avec un seul étage très bas. Quand on regarde de loin, les toits forment le prolongement de la dune. Nous souhaitons reproduire cet effet. Vous vous intéressez depuis longtemps à l'architecture durable et saine. Votre dernier pro-

vous demandant de construire leur maison selon le même concept bénéfique pour la santé ? Non, cela n'est encore jamais arrivé (il rit). Je n'ai construit que deux maisons individuelles au cours de ma carrière. L'une pour un très bon ami à Zurich et l'autre pour moimême à la campagne près de Düsseldorf. J'en construis actuellement une troisième pour ma propre famille dans l'Engadine. Évidemment, nous avons dû refuser des commandes. Mais notre démarche ne consiste pas à proposer aux particuliers de construire des maisons individuelles (il rit). Ce ne serait pas économiquement viable pour un cabinet d'architectes de notre taille.

jet vient d'aboutir à Düsseldorf : le KöBogen II, un centre commercial doté de plus de 30 000 arbustes qui peut se targuer d'avoir la plus grande façade végétale d'Europe. La tendance de la construction saine a-t-elle été renforcée par la crise sanitaire ? Oui, les investisseurs exigeaient déjà des certificats environnementaux auparavant mais la pandémie a renforcé la prise de conscience en ce sens. Aujourd'hui, la première chose que la plupart des grands groupes internationaux et des grands locataires nous disent c'est « bien entendu, le projet doit correspondre au plus haut standard de construction verte », sans quoi ils n'entament même pas la discussion. Avec le coronavirus, c'est devenu une évidence et le mouvement Fridays for Future a lui aussi créé une pression énorme de la part de la jeune génération. Vous avez vous-même cinq enfants. Ressentez-vous aussi cette pression au sein de votre famille ? J'ai cinq enfants et ma compagne en a deux. Nous avons donc sept enfants âgés de 18 à 32 ans et aussi déjà trois petits-enfants. Oui, la pression est considérable alors que je pense être plutôt un bon exemple (il rit). Mais ils finissent toujours par découvrir nos failles et nous accabler de questions ou d'accusations du genre « Tu es végétarien ou végan ? Sérieusement, tu manges encore des steaks ?! » ou « Tu roules trop vite ! », « Ta voiture pollue trop ! » ou alors carrément « Tu roules encore en voiture ?! » ou « Tu prends encore l'avion ?! ».

Peut-on séparer les deux sujets ? D'un côté celui de la construction durable, bonne pour la planète, et de l'autre celui de la construction saine pour la santé de l'individu ? Aujourd'hui, on doit prendre en compte les deux, l'aspect biologique et l'aspect écologique. Le polystyrène est un bon exemple. Une fois produit, il n'est pas nocif, mais sa fabrication est un désastre. On pourrait donc dire, c'est acceptable pour moi, même si c'est néfaste pour la planète. Mais nous ne pouvons plus nous permettre de faire cette distinction. La construction durable, que nous définissons dans notre concept « supergreen© », n'est pas un sujet facile. Nous nous y consacrons depuis plus de 30 ans et nous nous sommes toujours efforcés d'être à la pointe du progrès. Mais ce qui était novateur il y a 20 ans, va de soi aujourd'hui. Le sujet reste brûlant, c'est exténuant de rester à l'avant-garde, mais tout aussi passionnant. Vous venez d'une famille d'architectes. Avez-vous toujours su que vous suivriez cette voie ? Avant de commencer mes études, j'ai failli me laisser tenter par la biologie marine mais j'ai fini par opter pour l'architecture. Mon père était architecte, l'un de mes frères est architecte, ma première épouse et son père étaient architectes, ce qui n'était pas évident à gérer ! Je me suis fait ma place en fondant très tôt mon propre bureau, j'avais alors 25 ans. Y a-t-il des particuliers qui s'adressent à vous parce qu'ils ont été marqués par les centres Lanserhof, en

Y a-t-il des architectes que vous admirez ou qui vous inspirent dans votre travail ? Richard Neutra, Charles Eames, Albert Frey, John Lautner, Frei Otto, Jørn Utzon, Glenn Murcutt, entre autres. Ce que j'admire le plus, ce sont les constructions qui n'ont pas été conçues par des architectes : les corps de ferme, les granges, les chapiteaux. Pour moi, ce n'est pas tant la forme qui compte. J'apprécie beaucoup l'ouverture d'esprit et les approches expérimentales, sans modèle prédéfini. J'ai de la sympathie pour ceux qui osent défier les limites entre le populaire, l'élitaire et l'intellectuel. Frank Gehry m'a dit lors d'une interview qu'il se voyait plutôt comme un artiste et qu'il se sentait incompris et non accepté parmi les architectes. Richard Meier en revanche, se considère strictement comme un architecte et ne veut pas être pris pour un artiste. Comment vous voyez-vous ? C'est le cadet de mes soucis. Je ne me vois pas du tout comme un styliste qui arrive avec un concept fort et qui construit plus ou moins la même chose partout où il va. À mon sens, cette façon de faire est obsolète et ne correspond pas à ce qu'il nous faut pour l'avenir. Je me vois plutôt comme quelqu'un qui contribue à une mission. Celle de continuer à rendre la vie sur Terre possible aux êtres humains. Certes sans renoncer au confort mais peut-être est-il nécessaire aussi de revoir notre définition du confort. On devrait toujours s'exprimer d'une façon claire, aussi et surtout sur le plan architectural. On devrait être capable d'expliquer ce qu'on fait et d'en discuter de façon constructive. Beaucoup

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PHOTOS : © CHRISTOPH INGENHOVEN (1), © ALEXANDER HAIDEN (1)

« Le mouvement Fridays for Future a créé une pression énorme de la part des jeunes. » CHRISTOPH INGENHOVEN

Vous menez actuellement des projets en Allemagne, au Japon, à Hongkong, à Singapour, en Australie, en Suisse et en Grande-Bretagne. Combien de collaborateurs compte votre bureau à Düsseldorf ? Nous avons actuellement 125 collaborateurs à Düsseldorf et à Singapour qui travaillent sur plus de 40 projets et nous participons à une vingtaine de concours par an. Un projet mobilise entre deux et 20 collaborateurs.

pensent que le fait de ne pas s'expliquer ou de ne pas pouvoir être expliqué est un gage de qualité. À mon sens, c'est une absurdité. Nous avons définitivement tourné la page de l'ère du créateur isolé et il nous faut d'urgence des concepts qui soient ouverts au dialogue, explicables et vérifiables. Vous vivez et travaillez à Düsseldorf. L'école de Düsseldorf a révélé des personnalités et des artistes intéressants. Sentez-vous cette énergie dans votre bureau ? Oui ! Il y avait et il y a toujours une scène artistique très vivante : Marius Müller-Westernhagen, Die Toten Hosen, Kraftwerk, Wim Wenders, Zero, Charles Wilp, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, Gerhard Richter, Joseph Beuys, l'école de la photographie de Düsseldorf et bien d'autres. Culturellement, la Rhénanie se distingue du reste de l'Allemagne par l'influence romaine et française dont elle a hérité. Cela s'explique par l'occupation après la Première Guerre mondiale mais aussi par plusieurs décennies sous le règne de Napoléon et quatre siècles de colonisation romaine. Nous sommes en symbiose avec les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, cela aussi nous marque. L'ouverture d'esprit et la générosité qui caractérisent la mentalité des gens d'ici facilite l'intégration de nos collaborateurs originaires d'autres pays.

Êtes-vous collectionneur d'art ? Oui, je collectionne quelques photographies, une prédilection qui me vient certainement du fait d'être de Düsseldorf. Un jour, un locataire m'a proposé une photographie assez importante de Thomas Struth en guise de paiement en nature de son loyer. Puis, cela s'est reproduit mais cette fois c'était de la peinture. Comme les tableaux ne me plaisaient pas spécialement, je les ai troqués contre des photos. De là est née mon intérêt pour la photographie. Je m'y étais toujours intéressé mais pas avec une telle intensité. Je ne suis pas un grand collectionneur mais cela me plaît. J'aime les grands formats des photographes de Düsseldorf. Andreas Gursky, Thomas Ruff, Thomas Struth, Axel Hütte. Je suis aussi un grand admirateur des artistes américains – ce qui vaut également pour la littérature. Stephen Shore, Saul Leiter, Richard Prince, Irving Penn. Ce sont certaines choses qui me fascinent. Irving Penn a été un photographe de mode très connu, pourtant ce ne sont pas ses photos de mode que je collectionne, mais ses photos de fleurs. J'ai aussi un peu de Hiroshi Sugimoto, un Japonais qui photographie l'océan et des photos de fleurs de Nobuyoshi Araki. À une époque, je collectionnais des photographies de reportages politiques et je continue de le faire mais ce n'est pas facile de dénicher des pièces du niveau auquel j'ai commencé. Robert Capa

par exemple, des photographies de la guerre civile espagnole et du débarquement des Alliés en Normandie. Ou bien les clichés de Josef Koudelka, un photographe tchèque qui a documenté l'occupation de la Tchécoslovaquie par les Russes. Ou encore des images de la guerre du Vietnam, de l'attentat contre Robert Kennedy et tant d'autres choses. Je n'achète que si l'image signifie pour moi quelque chose d'important et si elle est proposée dans la qualité supérieure que tout tirage devrait avoir. C'est donc toujours très subjectif. Et puis, il faut fournir un certain travail d'investigation pour pouvoir bien s'orienter dans ce milieu, mais petit à petit, j'apprends. Une dernière question : y a-t-il un rêve que vous aimeriez réaliser – construire un bâtiment dans un lieu bien particulier ? En tant que bâtisseur de tours, j'aimerais bien sûr construire un gratte-ciel à New York, ce serait une consécration. Cependant, New York est une métropole marquée par l'argent et la rentabilité qui ne révèle pas vraiment le meilleur de l'architecture. Nos projets demandent beaucoup de soin et d'intérêt pour le détail. Ce serait certainement difficile à réaliser dans une ville aussi fortement marquée par l'architecture commerciale. Pour l'instant, on ne nous a jamais proposé un tel projet, mais peut-être que cela viendra …

L'immense salon avec feu de cheminée et bar à thés et tisanes sera au cœur du nouveau centre à Sylt.

L’artiste Richard Orlinski dévoile régulièrement son bestiaire coloré sur les pistes de Courchevel à l’occasion du festival l’Art au Sommet.

Art

& Neige

PHOTO : GEOFFREY VABRE

En dehors des musées, l’art se vit également à 2 000 mètres d’altitude, dans des musées à ciel ouvert que sont les stations de ski. De sujet artistique, le manteau blanc est devenu décor, contexte pour accueillir des œuvres qui y puisent parfois même leur matière première.

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’art et la neige c’est parfois l’art à la neige : une question de contexte, de décor, lorsque les artistes se révèlent au grand air et au grand public, en montagne. Et quel plus bel écrin que les cimes enneigées pour donner tout leur éclat à des fresques de street art, des sculptures monumentales ou des toiles aux scènes alpestres jouant ainsi la carte de la mise en abîme ?

PHOTO : BAPTISTE ASSÉMAT

À gauche : Wild Kong dentelle de Richard Orlinski. À droite : téléphérique aux couleurs de JonOne. En bas : Monsieur Tadef.

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Précurseur en la matière, la station de Courchevel a, depuis 2009 et en partenariat avec Les galeries Bartoux, lancé son Festival l’Art au Sommet, bien nommé, et ce à double titre. D’abord, et tout simplement, parce que les œuvres investissent les cimes alpines, ensuite parce que sont des artistes de renom qui sont à découvrir en station, à l’instar des sculptures de Dali qui inaugurait l’évènement pour sa 1re édition, du graffeur et peintre JonOne qui s’est prêté au jeu en rhabillant le téléphérique de la Saulire, mais également de Richard Orlinski, artiste internationalement reconnu grâce à son bestiaire coloré et sauvage. Le créateur du célèbre Kong, sculpture hommage au plus pop des gorilles géants, participe régulièrement à l’évènement savoyard dont la démarche rejoint sa volonté de démocratiser l’art en le libérant de ses carcans élitistes. « Ce ne sont pas les gens qui vont au musée, mais le musée qui vient à leur rencontre et gratuitement »… et par hélicoptère. Car c’est par la voie des airs que ses œuvres monumentales sont menées au bord des pistes. Ainsi du Kong Captain Courchevel revêtu pour l’occasion de la tenue d’un Captain America et doté d’un boulier arborant le logo de la station : 5,5 mètres de hauteur pour 650 kilos, posés en haut de la Vizelle soit à… 2 657 mètres d’altitude ! Une œuvre réalisée à l’occasion de la 11e édition du Festival au cours de laquelle promeneurs et skieurs pouvaient découvrir en bord de piste un spectacle digne d’un Marvel à la neige, Hulk ne man-

quant pas à l’appel bien évidemment. De quoi ravir les grands mais aussi les petits, toujours intrigués : « J’aime l’idée que des personnes qui ne sont pas nécessairement des aficionados de l’art et des expositions classiques, vont identifier mon travail, il y a une lisibilité immédiate. Ce rapport direct avec mes sculptures permet aussi parfois une première rencontre avec l’art pour les enfants. Il est même arrivé que certains décident de nourrir mes bêtes ! » Richard Orlinski, qui à 38 ans décidait de vivre pleinement sa passion pour la sculpture qui l’animait depuis tout petit, a d’abord parfait son art et sa technique dans son garage, avant de rencontrer un succès fulgurant le portant en haut des sommets alpins et partout à travers le monde puisque ce sont plus de 90 galeries qui accueillent aujourd’hui ses œuvres. Sa conception de la place de l’art, elle, reste cependant inchangée et l’artiste multiplie les occasions de rencontres entre ses créations et le grand public : devenu l’emblème du Festival de Courchevel, ce dernier a également participé à des expositions à ciel ouvert à Aspen ou, plus près, à Val-d’Isère. Dans cette station voisine, les visiteurs ont en 2017 également eu l’occasion de découvrir une œuvre que le sculpteur Stéphane Cipre avait réalisée tout spécialement : en haut du massif de Bellevarde, à 2 600 mètres d’altitude, était posée une Fiat 500 dont le toit ouvrant laisser déborder quelques paires de skis entremêlées… non sans rappeler le chargement parfois

La neige, quand elle n’est pas le décor donnant tout son éclat à une œuvre, en est tout simplement le, ou l’un des sujets

laborieux de certains départs en vacances d’hiver. Monsieur Tadef quant à lui, Savoyard et ex-skieur de haut niveau, lançait son projet Pays Merveilleux et jouait la carte de la mise en abîme en exposant à 2 300 mètres d’altitude, dans un chalet perché sur les cimes de Méribel, ses œuvres graphiques, clin d’œil aux lithographies anciennes et représentant des paysages et scènes alpestres. Il arrive parfois que la neige, quand elle n’est pas le décor donnant tout son éclat à une œuvre, en soit tout simplement le ou l’un des sujets. Comment ne pas retenir l’extraordinaire des clichés presque oniriques du photographe animalier Vincent Munier, captant parfois la vie sauvage dans un blanc immaculé grâce à la technique de l’affût, décrite avec la poésie d’un Sylvain Tesson dans La panthère des neiges. Autre faune, autre sujet, mais toujours la neige dans les nombreux clichés d’un Slim Aaron qui lorsqu’il ne la peignait pas sur la Riviera ou à Palm Spring, aimait saisir la jet-set européenne et américaine en après-ski, d’Aspen à Gstaad en passant par Courchevel. Vaste sujet. L’art et la neige, l’art et les stations de ski, et enfin, l’art à la neige, en station. Au paroxysme des liens entre art et neige, enfin, l’art dans la neige ou snow art, et les œuvres d’un Simon Beck dont la méthode est peut-être encore plus frappante que le rendu – tout de même fichtrement saisissant. Armé

d’une paire de raquettes, d’une boussole et de beaucoup de patience, cet ancien ingénieur topographe et cartographe réalise des fresques monumentales en parcourant des kilomètres à travers des étendues de neige selon un tracé préalablement défini. Des créations éphémères dont l’objectif est de rappeler la fragilité de la nature à travers un message poétique plus ou moins subtil, comme lorsqu’en 2014 il interpellait Washington sur la nécessité de ratifier le protocole de Kyoto. On est loin du manteau neigeux au silence assourdissant.

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PHOTO : VINCENT MUNIER

Boeufs musqués, Norvège, 2009, Vincent Munier. En haut à droite : une œuvre monumentale de Simon Beck. En bas à droite : « go to ski » scultpure de Stéphane Cipre.

ne philosophe nouvelle génération, une yogi entrepreneuse, ou encore une créatrice de cosmétiques révolutionnaires qui pense holistique… Il y avait les it girls, voici désormais les feel good women. Portrait de six femmes qui investissent l’univers du bien-être et livrent les clés pour un esprit sain dans un corps sain. Namasté !

Conteuses de bonne attitude

PHOTO : ALIX DE BEER

Laury Thilleman, la recette pour être au top

Un moral survitaminé, un sourire qui ferait presque de l’ombre à celui de Julia Roberts, une silhouette tonique, toujours prête à bondir dans un prochain challenge sportif… Voilà Laury Thilleman, l’ancienne Miss France (2011), journaliste, égérie et influenceuse, tout dernièrement auteure d’une nouvelle méthode pour garder la pêche corps et âme : 365 jours au TOP ! Au programme de ce calendrier feel good Tonic-Organic-Positive ? Des conseils inspirants, des séances de sport et de relaxation qui dépotent, et des recettes healthy et easy pour booster l’organisme tout en régalant les papilles. Sans compter la touche de green attitude avec des conseils pour faire ses cosmétiques maison et des gestes écolos à suivre au quotidien. Ce pep made in Laury Thilleman a déjà conquis la planète Instagram (932 000 followers) surtout lors du premier confinement où la jeune femme motivait toute sa communauté en ligne à réaliser des recettes dans la bonne humeur et à relever des challenges sportifs. Un coach de vie à suivre pour être au top de son top ! 365 jours au TOP !, Laury Thilleman, Éditions First.

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Sophie Trem, le coach en bonheur et bonne humeur « Je me surnomme moi-même “une chercheuse en bien-être”. » Sophie Trem, alias la créatrice du blog The Other Art of Living, fondé en 2014, a toujours cherché à… comment vivre mieux. De cette quête vécue et pensée au jour le jour en est sorti, presque d’un coup de baguette magique, le concept de la « Good Mood Class ». L’éclair de génie se produit fin 2016 alors qu’elle prépare la fête qui célébrera les 10 ans de son blog : « Je voulais que mes lecteurs puissent repartir avec quelque chose à mettre en application pour améliorer leur art de vivre. Le titre de l’événement “The Good Mood Class” m’est venu le jour même, sans y penser ! » Une joyeuse troupe d’intervenants passionnés venant de la musique, de la danse, de la beauté vient insuffler son énergie 100 % positive… Ce premier « cours » de bonne humeur fait des adeptes et l’onde de bonheur se propage au sein de plusieurs entreprises de France et de Navarre ! En 2017, cette presque bonne fée crée son entreprise autour de la méthode The Good Mood Class @work qui conquiert la SNCF, la Société Générale ou encore Chanel. En 2020, elle compile dans un livre* les cinq clés simples qui « peuvent tout changer » : « Tout le monde les a déjà en soi, mais il faut se rappeler de leur puissance et de leur utilité comme avoir de belles pensées, respirer, être dans l’instant présent, accepter. » De quoi voir la vie en rose ! *The Good Mood Class, Sophie Trem, Albin Michel.

Élodie Garamond, le yoga comme art de vivre

Elle a fait rugir Paris de bien-être… avec le Tigre Yoga Club ouvert en 2013, juste avant le boom du genre en France. Élodie Garamond, passée par la communication, férue de yoga et de sophrologie – qui, dit-elle, lui « ont sauvé » la vie – imagine alors un centre de bien-être d’un nouveau genre, total lieu de vie plutôt que simple salle de sport, mêlant, à tous les types de yoga, diverses pratiques essentielles à l’équilibre corps et esprit (plus de 300 cours par mois) – Pilates, méditation, sophrologie, mais aussi massages et thérapies – ainsi que de la nourriture saine et des jus détox servis sur place, le tout dans une atmosphère « comme à la maison », déco chic, chinée et cosy, ambiance havre de paix ! Une expérience holistique pour « retrouver son être véritable » qui a conquis tous les yogis ou apprentis yogis et qui est devenue une success-story. Sept Tigre Yoga Clubs raniment aujourd’hui la France, de Paris à Monaco en passant par Lyon et Deauville. Un temple du bien-être à partager en famille avec les cours Mini Tigre dédiés aux enfants de 0 à 18 ans et à convoquer chez soi grâce à l’application Tigre Yoga Play. Zen attitude activée, mode lâcher-prise enclenché !

La Réconciliation, de la haine du corps à l’amour de soi, Lili Barbery-Coulon, Broché.

PHOTO : BLANDINE SOULAGE

Lili Barbery-Coulon, pourvoyeuse de wellness

Ancienne journaliste chez Vogue et M Le Monde, Lili Barbery-Coulon ouvre son blog « dédié à l’émerveillement sous toutes ses formes », « Ma Récréation », en 2012, devenu aujourd’hui lilibarbery.com. Un premier pas de côté vers une recherche de métamorphose personnelle qui s’accomplira en 2019 avec la publication de son livre La Réconciliation, de la haine du corps à l’amour de soi : « Ce livre n’est pas une méthode pour transformer sa vie. Encore moins une liste de règles à suivre rigoureusement », mais on y découvre notamment, avec elle, sur son chemin de guérison, le kundalini yoga, une pratique hautement spirituelle qui mêle mouvements, chants et respiration, à laquelle elle s’est formée et qu’elle enseigne, aujourd’hui, dans sa nouvelle vie. Aussi généreusement que l’est cette discipline, elle pourvoit, pendant les confinements anxiogènes, des séances de méditation puissamment apaisantes en live via son compte Instagram (plus de 100 000 abonnés). Un bel exemple pour retrouver un chemin vers soi..

Marie Robert, la philosophie comme guide de vie

« J’ai une proposition à vous faire. Et si la philosophie devenait sexy ? Et si elle cessait d’être abstraite pour venir éclairer nos jours comme nos nuits ? » De sa voix pleine de malice d’où l’on sent toujours poindre la joie presque enfantine de celle qui va transmettre un trésor, Marie Robert, auteure, professeure de lettres et de philosophie, anime un podcast passionnant, Philosophy Is Sexy, où la philosophie se fait révélateur de nos vies. Sous le même pseudonyme engageant, elle distille, chaque matin, ses merveilles textuelles autour des petits et grands questionnements du quotidien sur son compte Instagram ultra-suivi @philosophyissexy qui donne envie de croquer à pleines dents dans l’aventure de la vie grâce, toujours, à… la philosophie ! Après deux essais bien pensés dans lesquels les philosophes jouaient les bons génies face aux imprévus de la vie, Kant tu ne sais plus quoi faire, il reste la philo… et Descartes pour les jours de doute (Flammarion/Versilio), la pétillante trentenaire dévoile encore toute sa magie en offrant un roman initiatique qui éclairera toutes les routes à la lumière de l’histoire de la philosophie. Avec Le Voyage de Pénélope, Marie Robert poursuit son épopée de passeur pour offrir à tous ses auditeurs et lecteurs une vie (bien) meilleure. Le Voyage de Pénélope. Une odyssée de la pensée, Marie Robert, Éditions Flammarion.

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Mathilde Lacombe et Fany Péchiodat, la cosmétique adaptée à soi PHOTOS : PASCAL ITO-FLAMMARION- ANDREA BRESCIANI

Ancienne blogueuse beauté (La vie en blonde), créatrice, en 2011, du concept JolieBox encore inédit en France qui fusionnera avec Birchbox, auteure d’Une question d’équilibre pour mamans entrepreneures en recherche d’harmonie, la lumineuse Mathilde Lacombe, qui souffrait de problèmes de rosacées, a récemment trouvé le Graal beauté qu’elle cherchait : soigner la peau de l’intérieur. En 2018, elle lance avec son associé François Morrier, la marque de skincare AIME, un concept de compléments alimentaires qui révèlent une peau saine, quel que soit l’âge ou le type de peau. Un objectif peau glowy 100 % nature et made in France qui a conquis le monde de la beauté dans le monde entier. Dans la même veine, la marque clean Seasonly fondée par Fany Péchiodat, la petite fée derrière le site de bons plans chics My Little Paris, offre des produits de beauté quasi sur mesure. Le concept new generation ? Via un abonnement, la cliente reçoit un nouveau soin adapté aux besoins de sa peau en temps réel après un diagnostic établi sur le site. Des routines beauté simples, green et trendy ! Les packagings Aime et Seasonly sont des musts du vanity de la Parisienne…

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arah

oniatowski …mais pas que. Voilà presque vingt ans que Sarah Poniatowski illumine les intérieurs et les quotidiens de sa palette aux nuances franches et joyeuses. Parmi les Couleurs Sarah, titre de son dernier ouvrage, le désormais célèbre bleu éponyme aux vertus apaisantes, le vert équilibrant, ou encore la vitalité d’un rouge coquelicot. Vous avez dit chromothérapie ? Presque : Sarathérapie. 48

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PHOTOS : ROBIN GALIEGUE, FRANCIS AMIAND

Les paradis bleus…

e ne me suis jamais laissé imposer le goût des autres. » Et on veut bien croire Sarah Poniatowski tant ses intérieurs sont singuliers, intemporels : « Je ne crois pas en la mode du moment, je ne suis pas dans la surconsommation, j’aime assez l’idée d’un style pur, simple qui va à l’essentiel et traverse les époques. » Le terme de Sarathérapie ? Encore une poésie de Jean-Charles de Castelbajac, luimême expert ès couleurs, qui signe ici la préface de Couleurs Sarah.

PHOTO : DR

Un guide didactique dans lequel Sarah Poniatowski a voulu partager sa passion des nuances et tonalités, l’art subtil de les associer, de les agrémenter ici d’un miroir pour plus de luminosité, là de touches déco pour balancer, livrant ainsi ses astuces pour agrandir un intérieur, baisser un plafond, créer un relief… Il faut dire que la fondatrice de Maison Sarah Lavoine a très vite acquis le goût du beau, baignant dans le design et dans la mode depuis sa plus tendre enfance, entre un père, Jean Stanislas Poniatowski, directeur de Vogue, et une mère, Sabine Marchal, décoratrice d’intérieur : « J’ai eu de la chance de grandir avec des parents qui, chacun dans leur style, faisaient attention à la décoration, à l’art, à la culture, à l’esthétique en général. Cela a sans aucun doute très tôt forgé mon œil. » Mais Sarah Ponia-

Le lifestyle Maison Sarah Lavoine se décline jusqu’au cahier Peaky et sa couverture de velours.

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towski étudiera d’abord le théâtre, ou la psychologie… des univers qui semblent à la fois loin de son domaine d’activité, mais si proches de la manière dont elle l’exerce : pour chacun de ses projets, Sarah Poniatowski manie comme personne l’art de planter le décor pour raconter une histoire, créer des intérieurs comme des scénographies qui sont là pour autre chose que le beau sur la photo. « J’ai très tôt compris l’importance d’avoir un cocon dans lequel on se sent bien, un univers qui nous ressemble. » C’est en 2002, après avoir fait ses armes auprès de Sabine Marchal et de son ami François Schmidt qu’elle se lancera, encouragée par ce dernier, et créera son studio d’architecture d’intérieur : rapidement, les chantiers s’enchaînent et après une première réalisation rue Mouffetard, Sarah Poniatowski étendra son chic dans le Tout-Paris, redonnant notamment vie et lumière à des institutions. Le Pavillon Vendôme, le Victoria 1836 venu remplacer le restaurant du mythique club de l’Arc… Très vite aussi, l’envie de proposer des pièces design de sa création : on reconnaît aujourd’hui au premier coup d’œil avisé la signature de la maison derrière une suspension Vadim, sur le passepoil d’un luminaire Bianca ou d’un canapé Noah reflétant la conviction de sa créatrice : « Ce sont les détails qui font l’élégance. » Avant de rapidement passer la Seine pour une adresse dans la très déco rue du Bac, Sarah Poniatowski jouera d’abord (presque) à domicile avec l’ouverture de sa toute première boutique rue SaintRoch, son quartier de prédilection. Là même où elle imaginera toute l’architecture d’intérieur et la décoration du Roch Hôtel & Spa, établissement de la Compagnie Hôtelière de Bagatelle. Pour l’occasion seront convoqués les codes de la maison : assises velours, jeux de miroirs qui s’invitent en fresque murale pour tête de lit, li-

seré blanc sur un mur ou une carafe pour vivifier les autres couleurs imaginées avec la maison de peintures Ressources. Radis noir, bleu minuit et, encore, le bleu Sarah, désormais iconique : « Cette nuance est singulière, passant du bleu au vert en fonction de la lumière. » Illustration parfaite encore avec le décor iodé du Café de Paris de Biarritz conjuguant mobilier de la ligne Riviera et touches laiton. Pari réussi, avec Sarah Poniatowski le bleu est définitivement une couleur chaude. Un nouveau projet d’envergure lui sera confié en 2018 puisque c’est au Studio Maison Sarah Lavoine que L’Oréal fera appel pour aménager Seine 62, son nouveau siège social de Levallois-Perret : 45 000 m2 répartis sur huit étages. Un projet pharaonique, mais « il faut avoir de l’ambition, c’est une bonne chose que l’ambition » nous confiera celle qui à ses lignes de mobilier, petite décoration et linge de maison a souhaité ajouter une collection de prêt-à-porter, de maroquinerie et désormais de cosmétiques. Ainsi, les nouvelles adresses Maison Sarah Lavoine, place des Victoires à Paris, mais également à Paris, Bordeaux ou Lyon, sont désormais non plus des boutiques, mais des flagships, qu’on serait tenté de rebaptiser flagchic, déployant tout le lifestyle de la maison et dernièrement la collection After Hours, clin d’œil aux Années folles et à un certain chic british, écho à l’inspiration du moment Sarah Poniatowski : « J’aime beaucoup le vert ces temps-ci. » Des lignes déco et mode qui se veulent cohérentes dans l’inspiration, comme dans la démarche et ses valeurs : des produits intemporels, des matières naturelles et de qualité mettant en avant le travail d’artisans en France et en Europe et empreints à chaque étape, de la fabrication jusqu’à l’emballage final, d’un souci environnemental. Aujourd'hui plus que jamais, c’est cela aussi l’élégance.

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Parnasse : service d’excellence pour votre sérénité numérique

Le constat d’une accélération de la numérisation du monde et de nos modes de vie vient encore confirmer la raison d’être de Parnasse, marque sélective d’Orange créée il y a 13 ans et à l’avantgarde du numérique. Rencontre avec sa directrice, Niva Sintès. « À l’origine, Parnasse a été imaginé comme un service de coaching numérique assurant à une clientèle exigeante de grands voyageurs, une connexion permanente, partout dans le monde, avec un service ultra-personnalisé pour bien choisir et optimiser l’utilisation de ses outils digitaux. » expose Niva Sintès avant de préciser : « Par exemple, un de nos membres s’était fait voler son téléphone à New York, juste avant son retour sur Paris. Lorsqu’il a atterri à Roissy, à peine 8 heures plus tard, son coach numérique personnel l’attendait avec un nouveau mobile, reparamétré avec toutes ses données ». Une totale sérénité donc, malgré une vie numérique de plus en plus complexe et chronophage. L’offre du Cercle Parnasse s’est depuis encore enrichie avec, notamment, Parnasse Intérieur accompagnant l’utilisation d’internet à la maison, comme

au bureau. À l’écoute de leurs clients et après étude de leur environnement et habitudes de vie, les coachs Parnasse peuvent leur proposer une installation numérique sur mesure. Nouvelles perspectives énoncées par Niva Sintès : « 2020 a vu le renforcement de services, autour de la télésurveillance ou de la domotique. Mais aussi de l’assistance bureautique : mises à jour, nettoyage, sécurité du PC, une maintenance par un super assistant… ». Un élargissement du spectre d’intervention qui s’opère toujours avec une attention toute particulière portée à la sécurisation des données et selon les fondamentaux historiques qui ont fait le succès de la marque : des forfaits illimités à l’international ainsi qu’un service ultra-personnalisé via des coachs numériques personnels et des équipes d’experts capables d’anticiper et répondre 24/7/365, aux besoins des

membres. À cela, Parnasse ajoute une vie de Cercle, pour rencontrer ses pairs lors de moments d’exception autour de l’art de vivre et de la culture et aussi pour découvrir les dernières tendances du numérique. La preuve qu’on peut être expert en technologies numériques en plaçant l’humain au cœur de son modèle. Parnasse étend son réseau en régions Présente depuis 2007 en Île-de-France et depuis 2016 sur la Riviera, la marque sélective d’Orange étend son activité à l’automne 2020 dans les Bouchesdu-Rhône, le Vaucluse, le Rhône, l’Ain et la Haute-Savoie, ainsi que dans 5 départements des Hauts-de-France : l’Aisne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais et la Somme ainsi que la Marne.

Tél. +33 [0] 969 322 888 [numéro non surtaxé] - membership@parnasse.fr - www.parnasse.fr - Twitter : @Parnasse / LinkedIn : Parnasse

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Le meilleur du numérique à domicile

Pour ses membres comme pour ses non-membres, Parnasse propose le meilleur du service numérique à domicile. Un savoir-faire unique pour bénéficier des dernières innovations et être accompagné dans les moments importants de sa vie. *

OPTIMISER L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE DU DOMICILE Pour une connectivité optimale à domicile, Parnasse a développé — pour ses membres comme pour les non-membres — des prestations sur-mesure : installation de la fibre, optimisation de la connexion wifi, installation d’un système audio, solution de sauvegarde de données et bien d’autres services. Garant de votre sérénité numérique, un coach personnel est à votre écoute pour vous accompagner dans l’utilisation de vos équipements Orange, ainsi que celle de tous vos objets connectés : gestion des éclairages à distance, réglage d’une enceinte connectée pour profiter de ses contenus musicaux dans toutes les pièces, ou encore l’aide à l’usage d’assistants vocaux personnels tels que Djingo. Et pour vous garantir une réponse à toutes les problématiques même les plus pointues, le coach est lui-même assisté d’une équipe d’experts et de techniciens multimédias. Un service qui sera également attentif à la sécurisa-

tion maximale de votre vie numérique, ceci grâce à la configuration par des experts de solutions de sécurité pour tous vos appareils [mobiles, ordinateurs, appareils connectés]. DÉMÉNAGER SES ÉQUIPEMENTS NUMÉRIQUES EN TOUTE SÉRÉNITÉ Pour vous permettre de vous concentrer seulement sur l’essentiel, Parnasse assiste ses clients membres ou non membres en leur proposant de prendre en charge tout ce qui a trait au numérique lors d’un déménagement. Un coach personnel vous accompagne* pour s’adapter à votre environnement et à vos besoins : installation de la fibre, d’un home cinéma, configuration de tous vos équipements numériques… Le coach sera votre interlocuteur unique pour vous proposer un projet sur-mesure avant intervention des techniciens, mais également un service après-vente 24/7/365, fluide et réactif, sur place ou à distance.

Prestation disponible uniquement à Paris, en Île-de-France et dans les départements 06 et 83 pour un client disposant d’une offre Orange [hors offre Orange Business Service]

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IL ÉTAIT UNE FOIS DANS PARIS, CLAUDIA CARDINALE… PHOTO : CIRO PROTA

L’inoubliable Angelica du Guépard de Luchino Visconti a posé ses valises à Paris en 1989. C’est dans un appartement traversant de la magnifique île Saint-Louis que la légendaire égérie du cinéma des années 1960 a vécu le rêve parisien, au bord de la mythique Seine.

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’est un jour parisien très ensoleillé, accompagné de ma fille de 14 ans, que j’ai eu mon grand coup de cœur pour cet appartement. On s’était dit que ce devait être magnifique cette vue sur la Seine et il faut dire que j’appréciais aussi beaucoup la vivacité de ce quartier des artistes, que je côtoyais déjà. Mon ami, le réalisateur Jean-Claude Brialy, habitait juste en face et une autre proche du métier, la comédienne Michèle Morgan, résidait à l’hôtel Lambert où nous avions souvent des dîners. »

PHOTO : CIRO PROTA

Claudia Cardinale se prêtant au jeu d'un shooting photo dans son cocon parisien.

Au troisième étage de cet immeuble d’angle en pierre de taille, l’appartement qui a séduit la grande actrice dévoile allégrement sa vue imprenable sur un Paris de carte postale. Un champ de vision « totalement dégagé » offrant à l’heureuse propriétaire une luminosité sans pareille, à toute heure du jour et de la nuit : « J’ai vécu très heureuse dans cet écrin baigné de lumière. Avec le coucher de soleil, c’était “l’heure dorée” qui envahissait chaque pièce, du salon aux chambres à coucher. Le bal des bateaux-mouches passant sous les ponts ne faisait pas exception et faisait impression sur les murs dans un jeu d’ombres et de lumières pareil à une lanterne magique. » Exposé sud/ouest, ce bien de 151 m2 loi Carrez déploie ses beaux volumes et sa signature parisienne avec parquet, moulures et cheminées, dans un agencement libérateur qui laisse entrer la lumière et tutoie les nuages : une entrée, un double living-room avec salon, une cuisine et trois chambres, dont une suite parentale sans oublier une autre salle de bains. On imaginerait presque Claudia Cardinale y danser à nouveau sa valse du Guépard dans une Sicile éter-

nelle qui aurait trouvé une terre d’adoption en Paris… « J’ai vécu dans de grandes maisons italiennes et j’en ai gardé l’esthétique en créant ma touche dans les intérieurs. Ici, j’ai fait installer des colonnes à l’entrée, là j’ai peint les murs en jaune terre de Sienne, j’y ai apporté mes peintures de la Renaissance et mes coffresforts du Moyen Âge. » L’agencement de l’appartement présente l’avantage de proposer un lieu de réception grand siècle avec son entrée et son double salon magistral : « J’avais besoin de pouvoir faire de grands dîners et je pouvais y faire mes shooting photos, une option plus confortable pour moi que dans des studios. » Il peut également se convertir en cocon intimiste aussitôt les portes du salon fermées : « Sans aucun vis-à-vis outre les arbres chargés de feuilles au printemps ou déployant leur manteau jauni à l’automne, il suffisait de fermer la porte du salon pour accéder à l’intimité de l’appartement. »Un intérieur d’exception qui sait donc jongler entre la simplicité d’un moment en famille et le faste nécessaire d’une soirée d’envergure. C’est un appartement où « un bout de la Seine y scintille toujours au fond des yeux… »

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 3 100 000 E&V ID W-O2HILS Surface hab. approx. 151 m² Nb de pièces 5 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

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ADRESSES PARIS

MENS SANA IN CORPORE SANO

Et si l’on arpentait Paris avec gourmandise et curiosité à la recherche de repaires bien-être ? Notre sélection d’adresses pour flâner de cocon en cocon en soignant le corps et l’esprit.

Plaisirs d’esthètes : l’Officine universelle Buly 1803

Écrin de style d’un art de vivre à la française remis au goût du jour, l’Officine universelle Buly est une parfumerie inédite, en deux lieux à Paris. Créée en 2014 par deux esthètes connaisseurs en cosmétiques de niche, Victoire de Taillac et Ramdane Touhami, elle transporte dans un décor dix-neuvième, comptoir en marbre et vendeur en blouse de pharmacien. La visite se fait aussi et bien sûr pour les magnifiques produits – parfums, crèmes, huiles ou bougies et accessoires au packaging à se damner –, le tout fabriqué exclusivement en France. Le fantasme parisien absolu ! Officine universelle Buly 1803, 6, rue Bonaparte 75006 Paris. Tél. : 01 43 29 02 50 et 45, rue de Saintonge 75003 Paris. Tél. : 01 42 72 28 92.

Façon caverne d’Ali Baba bobo, le magasin de décoration de l’illustrateur et créatif Marin Montagut est un petit bijou suranné. Après un corner au Bon Marché, l’artiste parisien invite dans un univers à nul autre pareil où s’amoncellent si joliment différents verres ou assiettes, coussins brodés, suspensions raffinées. Une vraie promenade pour nostalgiques dans le Paris d’hier et un paradis pour les dénicheurs d’objets en tous genres de la quincaillerie au boudoir en passant par l’atelier. Une pépite made in Paris ! Marin Montagut, 48, rue Madame, Tél. : 09 81 22 53 44.

PHOTOS : ROMAIN RICARD

Chiner à l’envi dans un cabinet de curiosités : Marin Montagut

Se ressourcer à Molitor

Temps suspendu garanti dans ce temple du beau et du bienêtre du 16e arrondissement. Ancienne piscine avant-gardiste des années 1930, ce bijou Art déco propose désormais la dolce vita avec son hôtel, son restaurant, son bar, sa célèbre piscine et son spa. Il fera bon venir y bruncher les dimanches en famille ou entre amis autour d’entrées raffinées, d’un bar à salades et de desserts douceurs ou s’éclipser pour se faire chouchouter au pa by Clarins avec les massages sportifs signatures ou les soins cryothérapie. So chic ! Molitor, 13, rue Nungesser et Coli 75016 Paris. Tél. : 01 56 07 08 50.

S’offrir un brunch bienfaisant : La Guinguette d’Angèle

Paradis visuel et gustatif par excellence, la cuisine sans gluten, locale et de saison d’Angèle Ferreux-Maeght, chef naturopathe adorée du Tout-Paris, offre un boost énergétique. On la découvre dans deux adresses ravissantes : les comptoirs à emporter au 34 rue Coquillière, pour un déjeuner gourmand et sain, et au 7 rue Cadet pour les petits-déjeuners et goûters en plus du déjeuner, avec, ici, la possibilité de déguster sur place. On se délecte d’un quinoa crémeux au lait de coco, curry et légumes fondants au paprika ou encore de cookies choco noir, noix de pécan et graines de lin. Une pause à croquer… La Guinguette d’Angèle, 34, rue Coquillière 75001 Paris et 7, rue Cadet 75009 Paris.

S’évader dans un musée-cocon : le musée de la Vie romantique C’est à Montmartre, à l’abri des regards, qu’un lieu chargé d’histoire invite à une flânerie au charme d’antan. Au fond d’une impasse du 9e arrondissement, une superbe demeure noyée de verdures et de fleurs transporte aisément à l’époque où George Sand, Chopin et Delacroix y faisaient salon. Les âmes aventurières aimeront s’engouffrer dans les dédales de ce désormais musée tandis que les cœurs épris s’installeront sous les arbres centenaires où un joli café propose à boire et à manger. So Romantic ! Le musée de la Vie romantique, hôtel Scheffer-Renan,

PHOTO : SÉBASTIEN GIRAUD

16, rue Chaptal 75009 Paris. Tél. : 01 55 31 95 67.

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PARIS 2e BONNE NOUVELLE

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : VIERGE - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DE L'ACQUÉREUR : 4% TTC - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1800

Au coeur du Sentier, petit bijou extrêmement rare, entièrement refait à neuf par un architecte.Ce bien se compose d’une maison sur 4 niveaux, d’un appartement indépendant et d’une boutique donnant sur rue.

Île-de-France, France Type de propriété Maison avec patio Prix de vente EUR 5 650 000 E&V ID W-02JREJ Surface hab. approx. 296 m² Nb de pièces 11 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 42 71 00 15 E-mail paris@engelvoelkers.com

Appartement refait à neuf

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 3 250 000 E&V ID W-02JPEY Surface hab. approx. 236 m² Nb de pièces 7 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

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PARIS 17e - AVENUE NIEL

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NEUILLY / SAINT-JAMES

Appartement bénéficiant de beaux volumes

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 2 354 000 E&V ID W-02JESQ Surface hab. approx. 177 m² Nb de pièces 5 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

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PARIS 4e - SAINT PAUL

Appartement à deux pas de la Place des Vosges

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 2 450 000 E&V ID W-02IFXE Surface hab. approx. 140 m² Nb de pièces 6 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. + 33 (0) 1 42 71 00 15 E-mail paris@engelvoelkers.com

PARIS 1er - PALAIS ROYAL

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : VIERGE - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1890

Appartement familial en plein cœur de Paris

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 2 390 000 E&V ID W-02JKQH Surface hab. approx. 152 m² Nb de pièces 4 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. + 33 1 42 71 00 15 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE :EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DE L’ACQUÉREUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1714

PARIS 6e - MONNAIE

À l’étage noble d‘un hôtel particulier de 1714

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 7 800 000 E&V ID W-02APVQ Surface hab. approx. 267 m² Nb de pièces 8 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1880

PARIS 5e - SORBONNE

Appartement familial de style typiquement Parisien

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 2 550 000 E&V ID W-02F7C9 Surface hab. approx. 116 m² Nb de pièces 5 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

Appartement atypique et de caractère

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 1 250 000 E&V ID W-02JAOA Surface hab. approx. 80 m² Nb de pièces 3 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

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PARIS 7e - CARRÉ DES ANTIQUAIRES

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : D / 225 - HONORAIRES DE TRANSACTION DE 5% À LA CHARGE DE L’ACQUÉREUR - PRIX NET VENDEUR EUR 1 135 000 - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1920

PARIS 7e - GROS-CAILLOU Duplex atypique situé au 3 & 4ème étage

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 1 195 000 E&V ID W-02IQJJ Surface hab. approx. 76 m² Nb de pièces 3 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE :EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1880

PARIS 8e - TRIANGLE D’OR Triplex d’exception

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 6 900 000 E&V ID W-02K64H Surface hab. approx. 325 m² Nb de pièces 8 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1900

PARIS 16e - VICTOR HUGO

Duplex au dernier étage d’une impasse privée

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 3 285 000 E&V ID W-02JW0O Surface hab. approx. 220 m² Nb de pièces 6 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE :D - HONORAIRES DE TRANSACTION 5% À LA CHARGE DE L’ACQUÉREUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1952

PARIS 16e - TROCADÉRO

Penthouse plein ciel dotée d’une vue Tour Eiffel

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement duplex Prix de vente EUR 3 860 000 E&V ID W-02GUK9 Surface hab. approx. 230 m² Nb de pièces 6 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PARIS 16e - PASSY/LA MUETTE

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : D - HONORAIRES DE TRANSACTION 3,5% À LA CHARGE DE L'ACQUÉREUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1972

Penthouse avec une vue dégagée à 360 ° sur tout Paris

Île-de-France, France

Type de propriété Penthouse / Duplex familial Prix de vente EUR 5 980 000 E&V ID W-02JSNX Surface hab. approx. 240 m² Nb de pièces 6 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PARIS 9e - CADET

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1880

Appartement familial et traversant

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 1 599 000 E&V ID W-02J9RH Surface hab. approx. 145 m² Nb de pièces 5 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1890

PARIS 18e - MONTMARTRE

Appartement situé au coeur d‘un écrin de verdure

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Prix de vente EUR 3 600 000 E&V ID W-02JC9I Surface hab. approx. 140 m² Nb de pièces 4 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES LOCATAIRE: 12 % DU LOYER ANNUEL +20 % TVA EN BAIL CODE CIVIL - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1890

PARIS 2e - MONTORGUEIL Loft meublé sur trois niveaux et terrasse

Île-de-France, France

Type de propriété Loft Loyer mensuel Sur demande E&V ID W-02JK01 Surface hab. approx. 267 m² Nb de pièces 7 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PARIS 16e - FOCH

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : D ET E - HONORAIRES LOCATAIRE: 12% DU LOYER ANNUEL + 20% TVA EN BAIL CODE CIVIL - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1850

Appartement meublé bénéficiant de beaux volumes

Île-de-France, France

Type de propriété Appartement Loyer mensuel EUR 15 000 E&V ID W-02JOAW Surface hab. approx. 240 m² Nb de pièces 6 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

AVIGNON

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE :EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1450

Propriété historique

Provence-Alpes-Côte d‘Azur, France

Type de propriété Propriété Prix de vente EUR 2 150 000 E&V ID W-02JFUO Surface hab. approx. 498m² Nb de pièces 16 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1972

EURE

Propriété avec piscine chauffée

Normandie, France

Type de propriété Manoir Prix de vente EUR 3 900 000 E&V ID W-02B2PN Surface hab. approx. 1 150m² Surface terrain approx. 2 ha Nb de pièces 15 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

MANCHE

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE :EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION À LA CHARGE DU VENDEUR - ANNÉE DE CONSTRUCTION : XIXème siècle

Château datant du XIXème siècle

Normandie, France

Type de propriété Château Prix de vente EUR 1 260 000 E&V ID W-02GJ90 Surface hab. approx. 750 m2 Surface terrain approx. 1,6 ha Nb de pièces 12 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

PHOTOS : SHOOTIN, JEAN-PHILIPPE HUMBERT ET STEFANO CANDITO DPE : EN COURS - HONORAIRES DE TRANSACTION 5% TTC À LA CHARGE DE L’ACQUÉREUR - PRIX NET VENDEUR : EUR 3 990 000 - ANNÉE DE CONSTRUCTION : XIV, XVII, ET XIXème siècle

EURE - PONT AUDEMER

Château entouré de son domaine d‘approx. 40 ha

Normandie, France

Type de propriété Château Prix de vente EUR 4 200 000 E&V ID W-02JHKA Surface hab. approx. 1 300 m² Superficie du terrain 40 ha Nb de pièces 30 Contact ENGEL & VÖLKERS Paris Tél. +33 1 45 64 30 30 E-mail paris@engelvoelkers.com

La Sculpture à Monaco

VENTES EN PRÉPARATION

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ADRESSES CÔTE D’AZUR

LE SOLEIL TOUTE L’ANNÉE Rien de tel que la Riviera pour profiter de la douceur du soleil d’hiver ou se délecter des premiers rayons du printemps. Notre sélection d’adresses pour se ressourcer grâce au mediterranean way of life.

Parenthèse golfique

Avec son club house au style « normand », le Old Course Cannes Golf Links marie élégance et authenticité au sein d’espaces conviviaux tels que la terrasse ensoleillée de son restaurant, le repaire chaleureux de La Grange, ou encore son Cigare Club. Ici, on savoure un art de vivre qui s’étend jusque sur les fairways : 74 hectares entre mer et arrière-pays, au milieu d’une pinède centenaire. Un parcours de 18 trous mais également une version plus compacte, Le Petit Prince (9 trous). Golf Old Course, 265 Route du Golf, 06210 Mandelieu-la-Napoule Tel : +33 (0)4 92 97 32 00

Niché sur les hauteurs de la presqu’île de Saint-Tropez, l’hôtel imaginé par Philippe Starck est un vrai repaire bien-être. Les contemplatifs profiteront de la vue depuis la terrasse de chacune des trente-huit chambres et six suites, tandis que les esthètes apprécieront, partout, un univers mêlant matières naturelles et artisanat local. Les épicuriens savoureront quant à eux la cuisine saine et gourmande du chef Vincent Maillard depuis le restaurant Le Vista, la table du village, et bientôt les deux restaurants sur la plage de la plage de Gigaro où Lily of the Valley inaugurera cet été huit nouvelles suites. Mais surtout, l’hôtel propose à ses hôtes des programmes wellness personnalisés, axés sur une vision globale du bien-être : forme, alimentation, protocoles inspirés des thérapies holistiques, ou encore soins esthétiques avec pour alliée l’expertise Biologique Recherche. Sur les 2 000 m2 du village wellness : piscines semi-olympiques, cabines de soin, saunas, hammam, salle de fitness avec cours collectifs ou coaching privé. Lily of the Valley, La Croix-Valmer. Tel : +33 (0)4.22.73.22.00

PHOTOS : NOVEMBER STUDIO

Se ressourcer : Lilly of the Valley

S’émerveiller à la villa Éphrussi

Sur la partie la plus étroite de la presqu’île du cap Ferrat se niche un véritable joyau : édifié à partir de 1905 à la demande de la baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild, le bâtiment se veut inspiré de la Renaissance italienne. À découvrir : salons et appartement habillés d’œuvres d’art ; mais aussi ses neuf superbes jardins thématiques surplombant la mer : japonais, provençal, florentin ou encore « à la française ». Une véritable invitation à la contemplation. 1 Avenue Ephrussi de Rothschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat

Paradis d’Épicure

Tel : +33 04 93 01 33 09

Immersion en pleine nature varoise, au château de la Martinette pour découvrir un domaine aux mille trésors : 45 hectares de vignes en conversion biologique, une oliveraie, un potager, un verger. De quoi inspirer le chef Juan Arbelaez pour la carte de Vigna, restaurant du domaine où profiter d’un moment hors du temps : sur la superbe terrasse, on y déguste une sa cuisine créative aux saveurs méditerranéennes, à accompagner, bien sûr, d’un verre de vin. Restaurant Vigna, Château de la Martinette,

PHOTO : CHRISTOPHE RECOURA-CULTURE SPACES

4005 chemin de la Martinette , Lorgues, Tel :+33(0)4 94 73 84 93

Un peu de douceur à La tarte Tropézienne

En 1955, à Saint-Tropez, le pâtissier Alexandre Micka s’inspire d’une recette de sa grand-mère pour créer son délicieux dessert, qu’il servira sur le tournage du film Et Dieu créa… la femme de Roger Vadim. L’entreprise reste une affaire familiale, dirigée par Albert Dufrêne, formé par Alexandre Micka himself. Et pour savourer le dessert à sa source, pas moins de trois adresses tropéziennes parmi lesquelles un restaurant & un salon de thé ! La tarte tropézienne, Boutique, restaurant & salon de thé Place des Lices, Saint-Tropez.

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SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE

DPE : EN COURS - HONORAIRES CHARGE VENDEUR

Domaine d’exception composé d’une maison principale, une maison d’invités et une maison de gardien. Une piscine et des écuries complètent cette propriété rénovée par une décoratrice de renommée internationale

Provence-Alpes-Côte d’Azur, France Type de propriété Domaine Prix de vente EUR 5 100 000 E&V ID W-02JRGT Surface hab. approx. 980 m² Surface terrain approx. 6,5 ha Nb de pièces 18 Contact ENGEL & VÖLKERS France Tél. +33 1 45 64 30 00 E-mail paris@engelvoelkers.com

CAP DE NICE

PHOTOS : SHOOOTIN – DPE : A - HONORAIRES CHARGE VENDEUR

Villa unique au Palais Maeterlinck