1
Remerciements : Je me ferais un agréable devoir de remercier mon encadrante Mme. Dorra Ben YEDDER, vous m'avez fait le plaisir et l’honneur de diriger ce travail. Je tiens à vous remercier pour la confiance que vous m'avez accordée. Je suis très reconnaissant pour votre soutien, votre disponibilité, votre encadrement et vos précieux conseils. Qu’elle trouve à travers ces lignes, l’expression de ma sincère gratitude et de mes vifs remerciements.
Je remercie vivement Mme. Allia SELLAMI, pour ses qualités pédagogiques en tant que professeur, pour le partage de son savoir-faire, pour son aide, sa générosité et ses précieux conseils. Sans elle je n'aurai pas les aptitudes que j’ai aujourd’hui.
J’adresse particulièrement mes remerciements à tous les membres de jury, qui m’ont fait l’honneur d’évaluer et de corriger mon travail. Je profite de l’occasion pour leur adresser mes sincères respects.
2
Dédicaces Je dédie cet ouvrage A maman et Papa qui m'ont comblé de tendresse et d'affection. Qui m’ont soutenu et encouragé toutes ces années d'études. Qui ont su m'inculquer le sens de la responsabilité, d'optimisme et de la confiance en soi. Je vous dois tout. Qu'ils trouvent ici le témoignage de mon profond amour et infinie reconnaissance pour eux.
A mes frères Jobrane et Zakaria qui m'ont toujours soutenu dans les moments les plus difficiles. Qui ont été, sont et seront toujours là pour moi. Merci pour votre amour et votre dévouement. Qu'ils retrouvent à travers ces lignes le témoignage de ma gratitude et estime.
A ma seconde famille, Ahmed, Khouloud, Sofiane, Sleh, Ons, Chaïma, Emna Z, Nadhem, Oumaya, Emna B, Mourayha et Slim. Qui sont la bouffé d'oxygène qui me ressourçait dans les moments pénibles. Merci pour votre amour, votre vivacité et pour tous ces moments de joie et de bonheur. Qu'ils trouvent ici le témoignage de mon amitié envers eux.
Au reste de la famille, à mes amis, camarades et collègues. Je vous remercie pour votre encouragement, votre présence et vos conseils. Qu'ils retrouvent ici le témoignage de ma gratitude.
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Sommaire :
Introduction: Problématique Méthodologie Première Partie : Approche théorique I. Définition des termes II. Cadre historique des quartiers illégaux de Tunis III. Naissance des quartiers auto-construits Deuxième Partie : Approche analytique I. II. III. IV. V. VI. VII.
Analyse géographique Situation administrative L’accessibilité aux quartiers Morphologie et typologie urbaines Les activités aux quartiers Essaida et Hay Hlel La carrière Enquête réalisée
Troisième Partie : Approche conceptuelle I. Méthodologie d’intervention II. Projets de référence urbaine III. Intervention urbaine aux quartiers Essaida Manoubia et Hay Hlel IV. Projets de références architecturales
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Introduction: L’Homme cherche perpétuellement à vivre dans un cadre de vie sain et confortable, pour subvenir à ses besoins primordiaux et développer ses compétences. Dans ce contexte social indissociable du fait urbain, le déséquilibre entre les différentes parties de la société est très présent. Ce phénomène règne sur la majorité des grandes villes du monde, notamment le cas Tunisien, que nous avons étudié au cours de notre parcours universitaire. Nous avons traité certains exercices qui mènent à la réflexion globale pluridisciplinaire sur la ville et la société, appréhende le phénomène urbain dans sa complexité, étudier le processus de fabrication de la ville à différentes échelles allant de la métropole au quartier pour apporter des éléments de réponse architecturale et urbaine qui conduit au changement dans la ville. Dans ce cadre de réflexion, j’ai remarqué que le territoire étudié (la ville de Tunis et ses alentours) n’est pas occupé de la même manière. J’ai observé deux types de quartiers, le premier est conçu et dessiné par des concepteurs et le deuxième est auto-construit. La question de l’habitat informel a attiré mon attention, car elle représente 45% 1 à Tunis. Progressivement j’ai commencé à identifier et analyser ces quartiers pour connaître les causes de leur présence au plein centre-ville. Progressivement j’ai commencé à identifier mes orientations de projet qui sont la réduction de l’inégalité territoriale et environnementale et la disparité socio-spatiale, pour conduire au changement dans la métropole, avoir une métropole plus compacte et mieux structurée dont les équipements assurent la cohérence depuis le cœur de l’agglomération jusqu’aux territoires ruraux qui l’entourent. Je veux exprimer cette stratégie sur quartier d’Essaida Manoubia qui est situé dans le faubourg sud-ouest de la Medina de Tunis. Sa surface représente 3,58% et sa population 9,37% de celle de Tunis.
1
Taux en 2013, source : INS
5
En effet, Saïda Manoubia est l’une des rares femmes ayant donné son nom à un quartier en Tunisie. Aïcha Manoubia, de son vrai nom, a vécu de 1180 à 1257. L’histoire raconte qu’elle se serait révoltée contre l’autorité de son père en refusant un mariage forcé, préférant se consacrer aux sciences de la jurisprudence islamique et la méditation. Elle atteint le statut de « pôle des pôles », la plus haute dignité dans la hiérarchie soufie. Après sa mort, elle est inhumée où elle a l’habitude de se retirer pour prier et méditer sur l’une des collines de Tunis, sur les hauteurs de Montfleury. Ce quartier qui porte son nom est aujourd’hui situé entre le quartier de Montfleury et l’ancienne carrière de grés. Il se caractérise par l’abondante précarité de ses habitants, tout comme le quartier adjacent, « Hay Hlel »qui donne sur la lagune «Sebkha Sijoumi ». Cet ensemble urbain à l’entrée ouest de Tunis, abrite 16.200 habitants (en 2014), d’après l’Institut National des Statistiques. Sa proximité de la ville de Tunis, la contiguïté de la lagune « Sebkha Sijoumi » et la présence de la zaouïa de « Essaida Manoubia », considérée comme une sainte à Tunis, donnent à ce site un fort potentiel urbain et paysager. Néanmoins ce quartier souffre d’un déficit en équipements collectifs et d’une absence de vision stratégique de sa gestion, malgré sa grande densification (26 881hab/km²) et la précarité et la marginalisation de ses habitants. La réhabilitation et la régularisation d’un quartier populaire pourrait représenter une réponse urbaine pertinente pour réduire les disparités et la ségrégation sociale dans ce territoire, tout en y intégrant un projet architectural pouvant redynamiser le quartier en question.
6
Problématique: Pendant les années soixante-dix, l’état Tunisien a travaillé sur la régularisation et la mise aux normes de certains quartiers « illégaux », dont le quartier Saida Manoubia. Les autorités ont assuré l’assainissement et la réhabilitation du quartier par l’installation d’équipements, de voiries, d’éclairage public et son intégration au PAU en 1970. Cependant cette opération n’a pas forcement intégré la dimension de partage de l’espace public dans son processus de réhabilitation. Ces conditions dépendent des spécificités du site, des modes de vie et des besoins des habitants… Cette régularisation a dans certain cas abouti à l’aseptisation du quartier et le rendre sans vie, et dans d’autre cas, elle a participé à l’étalement de ces quartiers informels, vu que les autorités procèdent à la régularisation après l’auto-construction des logements. De ce fait, je me suis questionné sur la manière avec laquelle nous devons procéder pour redynamise ce quartier, tout en permettant à la vie de s’exprimer, à l’échange de se faire, et au partage d’avoir lieu. Par la suite, il faudrait savoir quel type de fonctions y implanter, quelle programmation urbaine et architecturale établir et quel type d’intervention faire pour assurer la revitalisation du quartier. De même, l’implantation d’un projet architectural mettant l’accent sur les besoins des habitants du quartier nécessite de définir un site d’intervention mettant en relation les quartiers Essaida Manoubia et Hay Hlél, avec le reste de la ville de Tunis.
7
Méthodologie Ce mémoire de fin d’étude se développe selon trois phases principales, pour trouver à une réponse possible à la problématique énoncée auparavant : une phase analytique, une phase de recherche, et une phase conceptuelle.
Le corpus utilisé pour ce mémoire est constitué de références bibliographiques telles
que
des
livres
d’histoire,
des
articles,
des
dictionnaires,
des
revues
périodiques, ainsi que la cartographie ancienne et des plans plus récents, avec une analyse territoriale. De même, une approche de recherche bibliographique concernant l’histoire du territoire étudié, a été entreprise surtout en me basant sur la cartographie ancienne, les ouvrages d’histoire, les récits des anciens habitants du quartier, les films
et
les
anciennes
vidéos
d’amateurs
pour
comprendre
l’évolution
géographique, urbaine et sociale, et retracer l’évolution du territoire. La phase de recherche a aussi touché l’aspect actuel du quartier de Hay Hlel en me référant à des rapports d’études, des données censitaires, et surtout sur des enquêtes sur terrain conduisant à une analyse urbaine du quartier Pour la phase analytique, je me suis essentiellement appuyée sur l’observation du territoire pour déterminer ses caractéristiques urbaines typo-morphologiques et ses
pratiques
sociales
en
utilisant
des
supports
cartographiques
et
photographiques récents, ainsi que des rencontres spontanées avec les habitants du quartier. Ces deux phases indissociables et simultanées m’ont conduit à élaborer une esquisse de projet qui présente une réponse possible à la problématique posée.
Ainsi, le mémoire se présente en trois parties mettant en forme tout ce travail d’investigation.
8
La première partie mettra le travail dans son contexte géographique et historique. La partie théorique de ce mémoire est développé dans un chapitre traitant la façon d’occuper les villes dans l’histoire et son évolution socio-urbaine. La deuxième partie est réservée à l’approche analytique du territoire urbain avec toutes ses composantes. Et pour finir, la troisième partie présentera la méthodologie d’intervention urbaine et architecturale sur le site, ainsi
que le processus
de conception et
de
matérialisation des interventions urbaine et architecturale.
.
9
10
I. Définition des termes : Nous commencerons d’abord par définir certaines notions invoquées dans la rédaction de ce mémoire. Il y’a, en effet, une certaine confusion par rapport à la signification de certains termes, à savoir : l’illégal, bidonville, spontané, populaire, informels etc… Ces définitions peuvent être différentes d’un pays à un autre ou même d’un domaine à un autre, puisque le changement de cadre affecte la signification même des mots, et leur explication mettra l’accent sur le sujet traité dans ce mémoire. Mon sujet porte sur un quartier de Tunis, Hay Hlel Saïda Manoubia, qui se caractérise par sa densité particulière. On le qualifié de quartier d’habitat spontané. Les quartiers d’habitat spontané urbains sont principalement des terrains communs qui font l’objet d’occupations et définis par leurs non-intégrations dans les procédures officielles. Les premières constructions entraînant les suivantes, une famille entraînant la seconde, ces quartiers se sont formés et densifiés de façon anarchique basé sur des accords tactiques entre les occupants. Les constructions s’y sont développées sans vision globale durable, au gré de besoins individuels malgré la présence d’une ou plusieurs voies structurantes (une route départementale ou nationale…). Ces quartiers sont aujourd’hui totalement intégrés à l’urbanisation centrale ou périphérique des communes. Leurs typologies sont diversifiées et leurs appellations diffèrent d’une région à une autre. Le mot bidonville a été employé pour la première fois en 1953 pour décrire les quartiers précaires de Casablanca. Paul Sebag a appelé les bidonvilles en Tunisie « les gourbivilles », à cause de leur ressemblance avec les habitations des ouvriers agricoles. En 2002 l’ONU-Habitat adopte une définition officielle: le bidonville ou taudis est un logement très pauvre, misérable, insalubre n’est souvent pas reconnu ou pris en compte par les autorités comme une partie intégrante et équivalente de la ville. Il se caractérise par quatre composantes principales : Un accès insuffisant à l’eau. Un accès insuffisant à l’assainissement et autres infrastructures de base. Une qualité de la structure du logement insuffisante. Un surpeuplement.
11
D’autres noms existent, propres à chaque langue, voire à chaque pays. Il existe une grande variété de noms locaux : Les favelas (Brésil), Slum (Inde), Kijiji (Kenya), Achwaiya (Egypte), Brarek (Maroc), Kachi abadi (Pakistan)... Ces genres de quartiers populaires sont principalement constitués d’habitat précaire. L'habitat précaire est souvent un habitat construit par l'occupant du logement sur un terrain qui ne lui appartient pas. Il est caractérisé par des constructions implantées en désordre engendrant une grande anarchie visuelle, sur des terrains non assainis et à partir de matériaux de récupération. Ils sont situés dans des parties de la ville délaissée par les catégories plus aisées : sur de fortes pentes, à proximité de zones industrielles ou le long d’un chemin de fer…ce qui les rend d'autant plus dangereux. Les équipements collectifs (eau, électricité…) y sont réduits, les transports collectifs ne les desservent pas, ces habitats se trouvent donc face à une inaccessibilité aux services sociaux de base. Il peut arriver qu'avec le temps les municipalités les intègrent dans leur plan d'aménagement, si elles ne décident pas de les détruire. Malgré les conditions de vie difficiles dans ces quartiers précaires, la notion d’appartenance est forte au sein de leurs habitants. La notion de « Houma » est très présente dans leur vocabulaire. En effet, la « Houma » est un mot arabe désignant un quartier urbain qui combine la double particularité d'un espace collectif et privé, le mot signifie à la fois garder son espace privé et s’insérer dans une identité commune créée par la sacralité de la relation. Le terme « Houma » traduit un ordre social, il désigne un sentiment d'appartenance à une identité communautaire de proximité spatiale à l'intérieur de l'espace social de la ville. La proximité spatiale et sociale prend ici le sens de fratrie et de grande famille, où les rapports de voisinage ont un sens sacré et où n’importe quel espace joue le rôle d’un vaste cercle de relations. Aujourd’hui, le terme « Houma » n’a pas disparu du mécanisme de fonctionnement des liens sociaux dans l’espace public de la ville, il reste dans l’imaginaire collectif l’espace communautaire idéal de la ville constituant une composante importante de la mémoire de ses habitants.
12
II. Historique : Avant 1930 : La nature 1930-1956 : L'exode rural 1956-1987 : La réhabilitation 1987 -2011 : La privatisation Après 2011 : le désordre Synthèse
Figure 1 : Plan de Tunis en 1860
13
1. Avant 1930 : La nature La Médina de Tunis fondée en 698 autour du noyau initial de la mosquée Zitouna qui constitue le cœur de la médina. Seuls les souks propres «nobles» ne causaient aucune nuisance, peu de bruit et pas de mauvaise odeur où l'usage de l'eau côtoie la grande mosquée. Ces souks sont : souk el-attarine, souk el–koumach, souk ech-chaouchiya, etc… Plus on s’éloigne de la mosquée plus les activités devenaient sales et causaient nuisance sonore et olfactive jusqu’à arriver à la périphérie. Par exemples : souk el blat, souk ennhas, souk es-sabbaghine, el-trouk etc… En dehors de la Médina, on trouve des marchés en plein air. Ce sont les souks les plus sales comme rahbet el-ghnem, marché aux chevaux, el-malaab, el-markadh (hippodrome pour chevaux), marché hebdomadaire etc… Notre site s'appelait «El-Markadh», selon l’hypothèse de Hatem Bourial dans son livre « Quelques grandes places du Tunis»2 cette appellation vient d’un mot espagnol el «Mercado» qui veut dire le marché.
1899
Figure 2 : plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1899.
1929
Figure 3 : plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1929.
2
HATEM BOURIAL, Quelques grandes places du Tunis, Edition : Maison sud éditions ; Collection. Histoire de Tunis. Tunis.2009. Page 38
14
1930-1956 : L'exode rural : De 1930 à 1939 cette décennie est marquée par des famines, l’amplification de la crise économique issue du krach boursier de 1929. Cette crise économique mondiale a jeté son ombre sur l'agriculture tunisienne, déclenchée par la mécanisation de l'agriculture et la politique de dépossession des agriculteurs et des paysans de leurs terres poursuivie par le pouvoir colonial. La détérioration des structures sociales paysannes et l'élévation du taux de chômage ont généré des vagues de migration vers la capitale et les grandes villes. Celleci a constitué l'ultime recours pour une grande partie des Tunisiens.
À cette époque où le marché immobilier existant était saturé, les nouveaux arrivants n'avaient d'autres choix que de s'installer dans la périphérie de la Médina ou aux limites de la ville européenne, sur des sites impropres à l'urbanisation. L'occupation des espaces périphériques agricoles s'est réalisée d'une manière illégale et des gourbivilles sont apparus, qui n'ont cessé de s'étendre. Les immigrants d'origine rurale installés à Tunis et dans sa banlieue étaient supérieurs à la moitié des effectifs de l'exode rural total du pays, soit un minimum de 75000 personnes entre 1936 et 1946, et de 60000 entre 1946 et 1956.3
Figure 4 : Gourbivilles de Tunis 1916.
3
Institut national de la statique
15
L’habitat illégal, peu à peu consolidé, a conquis l'étroite rive sud-ouest de la Medina, créant ainsi les quartiers de Mellasine, Saïda Manoubia, Hay Hlel etc… Les premières familles se sont installées sur ces terres et y ont édifié des habitations au titre de locataires. On y rencontre des habitations aussi bien du type rural que du type urbain, sous différentes formes : habitations troglodytiques creusées dans la roche, tentes de nomades, habitations en terre aux toits en tôle et d'autres, améliorées, en briques et en pierres que la carrière voisine fournit et les constructions se sont multipliées sans lotissement préalable, au gré des initiatives individuelles.
Dans ces conditions, l'agglomération était dépourvue d'infrastructures. La plus grande partie de la population devait s'approvisionner en eau potable à la fontaine publique et seules quelques maisons bénéficiaient de l'électricité. En outre, les nouvelles voies routières ont été ouvertes sans planification préalable, elles se resserrent et s'élargissent selon les courbes de niveaux. Les eaux usées, eaux de vaisselle ou de lessive, s'écoulent dans les rigoles à ciel ouvert avant d'aboutir à la sebkhaSaïda Manoubia et Hay Hlel n'est qu'un exemple parmi tant d'autres dans le Grand Tunis.
1948
Figure 5 : plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1948.
1953
Figure 6: plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1953.
16
2. 1956-1987 : Dégourbification et réhabilitation : La Tunisie a acquis son indépendance le 20 Mars 1956, Habib Bourguiba est élu président en 1957 et proclame la république. L’Etat a commencé par créer des opérateurs publics pour une vision globale et stratégique claire en matière d'habitat, c'est ainsi que, plusieurs organismes ont vu le jour est sont nées au coup par coup et de manière étalée dans le temps, dans des contextes et des contraintes économiques et sociales différents.
Figure 7 : Échelle du temps des opérateurs publics
La SNIT4 est la première constitution créée en 1957 qui fût pendant une quinzaine d’années, l’unique promoteur immobilier chargé à la fois du foncier, de l’aménagement, de la construction et du financement du logement. En 1973 l’Etat a confié les missions d’aménagement des terrains à l’AFH5 et le financement des constructions de logements à CNEL6, transformée par la suite en BH7. En 1977 l’État a créé SPROLS8 qui réalise et gère les programmes immobiliers de la CNSS9 et de la CAVIS10. Dans la même année l’État a mis en place le programme de CIMER11 financé et piloté par la Banque Mondiale dont la solution, en matière d’habitat, dont la solution était de céder, aux ménages non solvables, des terrains appartenant aux municipalités à prix réduits. En 1981 fût créée
4
Société Nationale Immobilière de Tunisie Agence Foncière d’Habitation 6 La Caisse Nationale d’Epargne Logement 7 Banque de l’Habitat 8 La Société de Promotion des logements Sociaux 9 Caisse Nationale de Sécurité Sociale 10 Caisse d’Assurance Vieillesse, Invalidité et Survivants 11 Constructions Individuelles de Maisons Évolutives Rationalisées 5
17
l’ARRU12 qui est chargée de l'exécution de la politique de l'Etat dans les domaines de la réhabilitation et des rénovations urbaines. L’ARRU, a créée plusieurs opérations visant à fondre des quartiers anarchiques dans le corps urbain, et ce, en les dotant de tous les équipements collectifs indispensables. Ces quartiers réhabilités ont aussi connu des transformations visibles (amélioration au niveau de la desserte en matière d’infrastructures urbaines de base, revalorisation immobilière et encouragement des habitants des gourbis à améliorer leurs abris, qui sont passées dans la catégorie des "logements en dur" etc…). C'est dans cette perspective que s'inscrit la réhabilitation du Hay Hlel et Essaida Manoubia, cependant, ces lots restent assez pauvres en équipements collectifs et les choix stratégiques des pouvoirs publics n'ont pas abouti, au-delà du relogement d'une population importante, à résoudre la crise du logement, car il s'avère impossible de résorber la totalité des gourbis. En conclusion, ces opérateurs ont joué un rôle dans la mise en œuvre de la politique de l’Etat dans le domaine de l’habitat, cependant, leurs situations financières difficiles, leurs charges salariales lourdes, leurs productions faibles par rapport à la demande(tableau 2 page 17), ainsi que leur produits subventionnés jugés inaccessibles pour les ménages non solvables, n’ont pas permis à ces derniers d’évoluer en fonction des changements économiques, sociales et culturels du pays, cette situation explique donc la prolifération des quartiers anarchiques autour de Tunis.
Tableau 1 : Quelques données sur les opérateurs publics. SNIT (1957)
AFH (1973)
SPROLS
ARRU (1981)
(1977)
12
Loi de création
57-19 du
73-21 du
77-53 du
81-69 du
n°
10 Septembre 1957
14 Avril 1973
03 Août 1977
1er Août 1981
Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine
18
Objectif
Vendre pour le
Produire des
Réaliser et
Réhabilitations
compte de l’Etat ou
lotissements aménagés
louer des
et rénovation
des Collectivités
et contribuer à la
logements aux
urbain en vue
Publiques des
création d'un
assurés sociaux
d’améliorer les
immeubles
environnement urbain
de la
conditions des
sain harmonieux.
(CNSS) et
quartiers
(CAVIS).
d’habitations
19
3. 1987-2011 : la privatisation : En 1987, Zine El Abidine Ben Ali prenait le pouvoir et contrairement aux promesses affichées, par le régime du nouveau président, de hisser le secteur de l’habitat en général et du logement social au premier lieu des propriétés nationales, on a assisté à un désengagement progressif de l’État de la production du logement social (tableau 2).
Tableau 2 : Production des logements par la SNIT entre 1957-2010. Numéro de
1 et 2ème
3ème et 4ème
5ème et 6ème
7ème et 8ème
9ème et 10ème
11ème
1957à 1968
1969 à 1976
1977 à 1986
1987 à 1996
1997 à 2006
2007 à 2010
1 990
75 352
131 620
25 741
20 948
6 463
plan Période Nombre de logements réalisés
Ce désengagement s’inscrit dans un cadre plus global celui du secteur immobilier international soumis aux règles néolibérales dictées par l’FMI13 et la banque mondiale qui imposent des restrictions aux politiques sociales et appelle à la privatisation du secteur immobilier. Les nouvelles opérations témoignent d’une logique de rentabilité et d’un souci de développer et de rendre attractif le paysage urbain, en procédant à des petites opérations de logements économiques. Il se caractérise par un glissement progressif des politiques d’habitat menées depuis l’indépendance vers l’abandon progressive de la demande des couches populaires vers un projet urbain. Dans la décennie 1990, la situation s’est aggravée car le principal promoteur public, la SNIT va de moins en moins répondre à sa vocation sociale, elle n'a produit en moyenne que 4% de l’offre pour un coût de 40 à 45 milles de dinars14 le même logement revient à 15 milles dinars dans l’habitat illégal.
13
Fonds Monétaire International
14
Ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire (MEAT), Tunisie. « Schéma National d’Aménagement du Territoire, rapport de première et deuxième phase », 1996.
20
Cette situation confirme les nouvelles orientations de la politique de l’habitat en Tunisie notamment la privatisation du secteur immobilier, engendrant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande. Les efforts de l’État seront plus cadrés sur les opérations de réhabilitation et d'intégration de l'habitat spontané dans la ville. Ainsi, des programmes nationaux de réhabilitation des quartiers populaires ont été adoptés au cours de la période 1992/2007 totalisant 708 quartiers et 294 100 logements.15
1985
Figure 8 : plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1985.
2008
Figure 9 : plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 2008.
15
Malouche, S. « Requalification des quartiers d’habitation urbaine». Conférence de Réseau Habitat et Francophonie, Tunis, n.37, 2007.
21
4. Après 2011 : le désordre : Après 2011, le pays a connu une série d’émeutes et d’actes de violence, ces incidents manifestent l’incapacité des acteurs publics à contrôler ces quartiers qui deviennent un terrain propice au développement des problèmes et des dangers sociaux tels que le salafisme, braquages, bagarres etc… Ces actes viennent raffermir cette image négative des quartiers populaires et renforcer l’idée qu’il y’a une correspondance entre la précarité et la pauvreté qui règnent dans les quartiers populaires. En outre la perturbation de l’administration et l’absence totale du contrôle technique municipal ont concouru à la prolifération des constructions anarchiques autour des grandes villes et surtout la capitale. Plusieurs personnes ont profité de la situation, pour squatter des terrains publics afin d’ériger des constructions de façon illégale, d’autres ont occupé des habitations appartenant à des privés ou à des institutions de l'État (près de 500 logements relevant de la SNIT ont été squattés en 2012 et ont été évacués par la force). Tableau 3 : Logements formels et informels dans le parc des logements en Tunisie16.
Année
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
63231
6464 7
6609 5
6757 6
6908 9
7063 7
7221 9
7383 7
7549 1
7718 2
Part des logements informels (en %)
34
27
25
35
32
29
12
48
46
45
Part des logements formels (en %)
66
73
75
65
68
71
88
52
54
55
Nombre de logements
16
Institut national de la statistique (INS)
22
Synthèse
Les constructions anarchiques sont une maladie urbanistique, qui se développe, depuis l’indépendance et même avant, à une vitesse épidémique, le cas de l’urbanisation à l’Essaida Manoubia et Hay Hlel sur les bords de Sebkha Essijoumi n'est qu'un exemple parmi beaucoup d’autres dans les grandes villes tunisiennes.
Ces deux quartiers sont assez pauvres en équipements collectifs à cause de désengagement de l’État de la demande des couches populaires ce qui entraine des problèmes et des dangers sociaux et raffermit cette image négative des quartiers populaires et renforce l’idée qu’il y a une correspondance entre la précarité et la pauvreté. Le citoyen est à la fois victime et complice, n’est pas l’unique responsable de la précarité l’Etat en est aussi coupable par son laxisme, l’impunité et encouragé certains citoyens à braver la loi, sans crainte ni honte.
23
III. Théorique : 1. La préhistoire 1.1. Paléolithique (3 millions d'années av. J.-C = > 8000 av. J.-C) : 1.2. Mésolithique (8000 av. J.-C = > 6500 av. J.-C) : 1.3. Néolithique (6500 av. J.-C = > 3000 av. J.-C) : 1.4. Exemple 2. L’Antiquité 3000 av. J.-C => 476 2.1. Les Égyptiens ; 2.2.
La Mésopotamie (Sumériens, Babyloniens et Assyriens) ;
2.3.
Les Grecs ;
2.4.
Les Carthaginois
2.5.
Les Romains.
3. Moyen-âge476 _1492 3.1.
L’occident chrétien,
3.2.
L’Empire byzantin
3.3.
Le monde musulman.
4. É poque moderne 4.1.
Au XVIe siècle :
4.2.
A partir du XVIII
4.3.
A partir du XIXe siècle
5. É poque contemporaine Etude des modèles d’urbanisme de : 4.1.
Marion Séjourné
4.2.
Hernando de Soto Polar
4.3.
David Sims
24
1. La préhistoire 1.1.
Le Paléolithique (3 millions d'années avant J.-C. = > 8000 av.
J.-C.) : La densité est faible au Paléolithique puisque l’Homme été un chasseur-cueilleur, mobile suivant les proies qu’il chassait. Elle est due à l’incapacité à exploiter les ressources alimentaires de l'environnement. Elle est estimée à moins de 0,01 hab/km² contre 50 hab/km2 sur la planète aujourd’hui.Les humains s’installaient dans des campements en plein air où ils montaient des tentes et des huttes. Ces abris sont adaptés au milieu et aux conditions météorologiques.
1.2.
Figure 10 : tente en hutte au Paléolithique
Le Mésolithique (8000 av. J.-C = > 6500 av. J.-C.) :
Les habitants de cette époque s’attachaient à un territoire fixe parce qu’ils avaient suffisamment de ressources dans l’environnement proche. Des véritables petits villages regroupés jusqu’à une vingtaine de maisons sont apparu au Proche-Orient. Le mode de construction consistait à dégager un espace en creusant à la base d’une pente une forme circulaire d’un mètre de haut, bordée par un muret fait avec des
Figure 11 : Habitat du Mésolithique Ain Mallaha (Palestine)
pierres empilées avec des poteaux (figure 22).
1.3.Le Néolithique (6500 av. J.-C = > 3000 av. J.-C) : L’homme est devenu producteur (élevage, agriculture), cette modification est suivi par la sédentarisation de l’espèce humaine. Dans certaines régions, la sédentarisation a précédé la découverte de l'agriculture lorsque l'environnement apportait la suffisance tout au long des saisons. Ces modifications
s’accompagnent
par
l’apparition
des
Figure 12 : Habitat du Néolithique.
agglomérations en Moyen-Orient et en Cucuteni-Trypillia (Roumanie, Moldavie, Ukraine).
25
1.4.
Exemple :
1.4.1. Jéricho en Palestine 9 000 ans av. J.-C. Jéricho recouvre une superficie de 2 à 3 hectares et considérée comme l'une des plus anciennes cités du monde.
Les
constructions
durables
apparaissent,
en torchis et en pierre, remplaçant les huttes. Quand ces constructions se regroupèrent, naquit alors le village présentant une diversité économique et sociale.
Figure 13 : Fondations de logements découverts à Jéricho
1.4.2. Çatal Hüyük en Turquie 8500 ans av. J.-C. Çatal Hüyük, se propage sur 12 hectares. Il est considéré comme un grand village dans la mesure où il ne présente pas de véritable plan urbanistique (absence de ruelles, maisons rectangulaires pluricellulaires contiguës uniquement accessibles par les toits). Figure 14 : Reconstitution du village de Çatal Hüyük
1.4.3. Cucuteni-Trypillia 5000 ans av. J.-C. De
véritables
(Talianky,
villes
Nebelivka,
apparaissent en
Ukraine :
Maidanetske, Dobrovody,
Sushkiva) très organisées et planifiées en plan elliptique concentrique pouvaient atteindre plusieurs kilomètres carrés. Le nombre des habitants est entre Figure 15 : Reconstitution de Talianky
10 000 et 20 000 dans chaque ville,
Synthèse On observe ainsi un passage progressif des premières constructions huttes ou cabanes du Paléolithique puis aux maisons creusant à la base d’une pente maisons mésolithiques jusqu’à l’apparition des premières agglomérations. Il s’agit donc d’une évolution graduelle et continue sans rupture technique évidente avec une complexification au cours du temps.
26
2. L'Antiquité 3000 av. J.-C => 476 Depuis le Néolithique les Hommes sont devenus sédentaires pour des raisons commerciales et militaires (désir de se protéger). Ce processus s'est accompagné par la création de sociétés de plus en plus complexes et hiérarchisées, et l'apparition des villes qui nécessitent une administration importante. La totalité des villes sont bâties près des cours d’eau permettant leurs alimentations et servant aussi de voies fluviales pour le transport. Les grandes civilisations de l'Antiquité les plus marquantes sont :
Les Égyptiens ; La Mésopotamie (Sumériens, Babyloniens et Assyriens) ; Les Grecs ; Les Carthaginois Les Romains.
27
2.1.
Ville Égyptienne
Vers -3150, le roi Narmer a fondé la Ière dynastie des pharaons. Le pouvoir grandissant se reflètent dans leurs monuments funéraires, qui au début étaient des simples creuses et qui ont évolué jusqu’à la construction des pyramide. Lors de la construction des pyramides les mains-d’œuvre sont logés dans des villages situés près du lieu de travail, ces villages accueillaient près de 20 000 personnes qui étaient isolées pour éviter la fuite des secrets quant à l'emplacement des trésors à l'intérieur des tombes. Les villes égyptiennes sont construites entre les terres fertiles le long du Nil et la zone désertique à côté des temples et des pieds des pyramides. Ils sont séparés dès leur création et divisées en quartiers, la ségrégation se fait entre riches et pauvres, égyptiens et étrangers…. Elles ne possédaient pas de places publiques, elles sont construites en rues parallèles et perpendiculaires étroites (2 à 3 mètres) pour qu'elles soient dans l'ombre et sont orientées dans l'axe des vents dominants sauf pour les rues
principales. Elles ne
possédaient pas de canaux d'évacuation d’eaux usées et des pluies et étaient encombrées. Personne n'était responsable de l'entretien des voiries, les villes étaient donc très sales. En -30 av. J.-C l'Égypte devient une province de l'Empire romain et la règne des pharaons fini.
Figure 16 : reconstitution 3D d’une ville égyptienne près de Nil
28
2.2.
Ville en Mésopotamie
Il n'y a pas de modèle-type de ville mésopotamienne, on a cependant une opposition entre le nord et le sud. Au nord les villes étaient construites sur des hauteurs, pour des besoins défensifs. Alors qu’au sud, le relief est plat, la ville est protège par une enceinte et au-delà de celle-ci, le chaos. Les temples et les palais royaux sont les principaux centres de l'économie, puisque la famille royale et les prêtres sont les plus grands propriétaires des terres agricoles et des autres activités économiques se déroulant dans les rues et les résidences de marchands. Les maisons débordent sur les rues suite à l’évolution du nombre des constructions au cours du temps, ce qui nous donne un urbanisme irrégulier. Ces dernières ont des tailles variables, les plus vastes peuvent atteindre jusqu'à 1 000 m² et les autres résidences tournent entre 100 et 200 m². Il n'y avait pas de distinction sociale entre les quartiers ; les demeures les plus grandes pouvaient être collées au petites.
2.3. La
Les Grecs ville
en
Grèce
est
née
au
VIIIe siècle av. J.-C. Elle est composée d’une ville haute : l’acropole qui sert de citadelle et de sanctuaire religieux, et une ville basse qui regroupe : théâtre, l’agora, boulé, tholos et les maisons. Vers 450 av. J.-C., Hippodamos géomètre et ingénieur, appliqua un plan damier régulier aux villes grecs et orienta les maisons vers le sud-ouest pour se protéger contre les vents dominants et pour profiter du soleil pendant l'hiver, tout en le masquant pendant l'été. Les Grecque ont mis en place des règlements d’urbanisme pour protéger leur ville contre les particuliers et détruire les constructions
empiétant
sur
la
voie... Figure 17 : Plan de Milet vers 470 av. J.-C avec des
Au IIe siècle av. J.-C., la ville devient romaine.
îlots (16/7, 9/5 ou 4/3)
29
2.4.
Civilisation Carthaginoise
La civilisation
carthaginoise
a
été
fondée
en 814 av. J.-C. La ville est tournée vers la mer pour assurer la sécurité et la liaison avec les routes commerciales. Carthage est conçue selon un plan en damier dessiné
sur
deux
axes,
se
croisant
perpendiculairement en leur centre (l'agora : la colline de Byrsa) avec des escaliers et des marches qui étaient aménagés là où le relief du terrain les rendait nécessaires. La ville couvre environ 40 000 m² avec un Figure 18 : Vue à vol d'oiseau de l'ancienne faubourg de Mégara (La Marsa) qui n’était pas structuré Carthage et construit d'une manière anarchique. En 146 av. J.-C. la ville fut complètement détruite par les romains.
2.5.
L’empire Romain
Durant des siècles, l'organisation de la ville de Rome a varié au cours de l'histoire. Au Xe siècle av. J. C., les Romains ont choisi des sites topographiquement accidentés pour faciliter la défense contre les ennemies. Ils ont organisé des petits villages répartis sur les sept collines de Rome. Entre le VIIIe et le VIe siècles av. J. -C. ces villages se réunirent pour former Rome, les centres urbains et les édifices publics apparurent de manière désordonnée jusqu’à l’année 64 où le grand incendie a détruites complètement la ville de Rome. L’empereur consacra
beaucoup
d'efforts
pour
la
rénovation de la ville. Toutes les routes étaient égales en Figure 19 : Vue à vol d'oiseau de la ville de largeur et en longueur, à l'exception de decumanus et Rome le cardo qui étaient plus larges que les autres. En 476, c’est la chute de l’Empire romain d’occident et la fin de l’antiquité.
30
3. Moyen-âge : 476 _1492 Le moyen-âge est la deuxième période historique. Elle dure environ 10 siècles puisqu’elle commence en 476 avec la chute de l’Empire romain et s’achève en 1492 avec la découverte de l’Amérique.Après avoir été dominé par l’impérialisme romain entre le 1er et IVème siècle, le monde méditerranéen en morcelle. Au moyen âge, trois civilisations se le partagent : l’occident chrétien, l’Empire byzantin et le monde musulman. L'habitat urbain : Dans les villes les maisons sont étroites et bâties en hauteur pour gagner de la place. La pierre est au début du Moyen âge réservée aux édifices publics, religieux et à quelques maisons de « riche ». Chaque étage déborde au-dessus de l'étage inférieur, selon la technique de l'encorbellement. Cette technique permet de gagner quelques mètres carrés de surface habitable supplémentaire à chaque niveau, de protéger les façades à pans de bois de la pluie...La maison se composait d'un rez-de-chaussée en pierre de taille, et de poutres de bois, avec une charpente de poteaux de bois dite à colombage. Les interstices étaient comblés soit avec des moellons recouverts de plâtre, des briquettes jointées ou encore du torchis. Le rez-de-chaussée de l’immeuble est occupé par un artisan ou un commerçant. Les vitres (croisillons de petits vitraux aux fenêtres, sont réservées aux églises, palais et maisons de riches. Seuls les riches peuvent s'offrir maison individuelle, en pierre, bien meublée et décorée, mais sans réel confort.
31
3.1.
L’occident chrétien
Au moyen âge, on réunit sous l’appellation « occident chrétien » l’ensemble des royaumes sous l’influence de l’Eglise chrétienne dirigée par le pape de Rome. Trois entités dominent l’occident chrétien : à l’ouest, le royaume de France, à l’est, le Saint empire romain germanique, les royaumes chrétiens d’Espagne et du Portugal et la péninsule italienne. L’architecture chrétienne du Moyen Âge du Ve au XVe siècle se constitue à partir de la fin du IIe siècle dans l'architecture paléochrétienne en continuité historique et culturelle des architectures d’édifices des cultes religieux la précédant. Elle comporte un élément fondamental : l’église-bâtiment qui abrite l’Église, le groupe de fidèles qui pratiquent la messe issue de la formalisation universelle des rites au début du Moyen Âge. La taille des bâtiments d’église est en général liée à l’importance symbolique et hiérarchique dans l’organisation en communauté. Les constructions qui ne sont pas destinées à la messe sont associées au corps de bâtiment principal, corps accolés ou isolés, les dépendances ou les annexes, leur taille n’est pas forcément significative de leur importance religieuse. Habitat rural « Les historiens estiment qu’au Moyen Âge, plus de 90 % de la population vit dans les campagnes. Grâce aux fouilles préventives menées depuis les années 1990 sur de vastes surfaces, les découvertes d’habitats ruraux se sont multipliées. Elles mettent en évidence la grande densité de l’occupation des campagnes : des fermes isolées ou regroupées en hameaux entre le Ve et le Xe siècle, comme l’ont mis en évidence les recherches archéologiques menées à Châteaugiron ou Montours (Ille-et-Vilaine), puis des villages plus structurés comme en témoignent les fouilles d’Aimargues (Gard), de Saleux (Picardie), de Villiers-le-Sec (Val-d’Oise) ou de Serris (Seine-et-Marne). Certains comportent une église et un habitat d’élite dès les VIIe et VIIIe siècles. ». L’habitat rural du premier Moyen Âge est composé d’une ou plusieurs unités agricoles ou fermes, comprenant un bâtiment principal (habitation) entouré de ses annexes (ateliers, granges, écuries, aires de stockage). Les bâtiments sont, pour la plupart, construits sur des poteaux plantés, et parfois sur des soubassements en pierre ou des sablières en bois. Les
32
murs sont en terre (torchis) et en bois, et la toiture couverte de chaume. De petits bâtiments semi-enterrés assurent des fonctions multiples : annexe domestique, atelier de tissage, remise, abri pour jeunes animaux, laiterie… À proximité, les structures de stockage des denrées alimentaires – fours, puits, greniers et silos enterrés – sont souvent reconverties en dépotoir. À partir des VIIIe et IXe siècles, cette organisation globale présente quelques modifications bien
Figure : Reconstitution habitat
visibles. L’aménagement de zones à vocation
mérovingien
spécifique permet de regrouper certaines tâches : aires de traitement des céréales, de cuisson… La taille des bâtiments et des silos augmente, tout comme celle des parcelles, et l’on note une volonté de mettre en commun certaines activités. Les constructions en pierre, qui sont souvent le signe d’un statut privilégié, vont se multiplier au cours du Moyen Âge. D’abord dispersé, l’habitat se regroupe progressivement en hameaux ou villages. Certains sites se dotent d’une église et d’un habitat privilégié dès les VIIe et VIIIe siècles, comme à Serris (Seine-et-Marne). Entre les Xe et XIIe siècles, les villages se multiplient mais les fermes isolées subsistent.
33
3.2.
L’empire byzantin
L’Empire byzantin ou Empire romain d'Orient désigne l'État apparu vers le IVe siècle dans la partie orientale de l'Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. Tout au long de son histoire, la structure urbaine de l’Empire byzantin connaît de profondes évolutions. À ses origines, le réseau de cités romaines est dense et dynamique. Relativement épargné par les secousses du début de l'Antiquité tardive, il est au cœur d’une vie riche, marquée par la domination d’une aristocratie urbaine et la coexistence de communautés culturelles nombreuses. L’habitat rural, le plus souvent regroupé, demeure mal connu et le mobilier est modeste mais compte tenu des vestiges archéologiques des fondations, il semble que les maisons médiévales des Balkans et d’Anatolie ne soient pas très différentes des maisons byzantines : taille modeste, plan carré, cellier-grange en pierre au rez-de-chaussée, habitation en bois au-dessus, toit de tuiles romanes.
34
3.3.
Le monde musulman
Vers 750, l'Empire arabe comprend l'Afrique du Nord, l'Espagne, une partie de l'Asie centrale et se rend jusqu'au fleuve Indus. Entre le 8e et le 12e siècles, la civilisation arabe a connu une grande prospérité économique, c’est l’époque de l’Empire arabe. La civilisation et la culture arabe se sont fortement développées autour des villes. Celles-ci étaient alors de véritables centres politiques et administratifs, des carrefours pour le commerce et l’artisanat et des capitales religieuses et culturelles (grâce aux grandes mosquées, aux bibliothèques et aux écoles). L'architecture islamique se divise généralement en trois catégories. À ces débuts les Arabes allient des techniques de constructions persanes (qu'ils modifient) avec certains éléments d'architecture byzantine, le tout en ajoutant leur savoir-faire et leurs éléments propres. Les Perses musulmans, eux héritent leur architecture religieuse des Abbassides de Bagdad ayant régné pendant longtemps sur la Perse. L'architecture islamique turque, différente des deux précédentes, est héritée de l'architecture ottomane, elle-même influencée par l'architecture byzantine. C'est pour cela que l'on parle souvent de plan arabe, de plan iranien et de plan ottoman lorsque l'on définit l'architecture d'une mosquée. Prenant l’exemple de La Bagdad des Abbassides qui était une ville ronde dont les dimensions ont fait l'objet de la part des auteurs arabes de nombreuses estimations différentes. Son diamètre était probablement de 2 534 m13. Elle possédait quatre portes : la porte de Syrie au nord-ouest, la porte de Bassora au sud-ouest, la porte de Koufa au sud-est et la porte du Khorasan au nord-est14. Elle était protégée par un fossé de vingt mètres de large et une double enceinte circulaire qui, en plus des quatre portes, comportait 112 tours. Le palais, la mosquée et les casernes se trouvaient au centre, tandis qu'un ou deux anneaux d'habitations étaient situés entre les deux remparts. La ville ronde était dominée par le dôme vert du palais, de 48,36 mètres de haut. Ce dôme qui fit la gloire de Bagdad se serait effondré en 941 à cause de la foudre. Des faubourgs furent aussi édifiés extra-muros, dont le quartier du Karkh, au sud de la ville ronde, où étaient notamment situés les marchés. La ville ronde fut assez rapidement abandonnée par le calife et ses administrations, et des palais furent construits dans les faubourgs. Dès 773, Al-Mansur édifia au nord-est un nouveau palais, Al-Khuld, dont le nom rappelait le paradis.
35
4. L’époque moderne L’époque moderne est une période qui s’étend, grosso modo, du 16e au 18e siècle. Avec, simplement, des différences selons les pays, les déclinaisons régionales en quelque sorte, différentes, sur ce qu’est l’histoire moderne; et d’autre part, partout, la conscience que cette histoire moderne se distingue du moyen âge et évidemment de l’antiquité. Au cours de cette période l’habitat et l’architecture ont beaucoup évolués :
4.1. Au XVIe siècle : Durant ce siècle l'architecture Renaissance venue d'Italie se propage en Europe. Les châteaux perdent leur fonction militaire pour n'être plus que résidences d'agrément et de prestige. Les riches demeures rappellent l’architecture romaine de l'antiquité par leur formes, leurs colonnes, leurs proportions. Les façades sont symétriques et pourvues de fenêtres en verre.
4.2.
A partir du XVIII
L'habitat évolue lentement, mais avec un décalage : d'abord dans les villes, et plus particulièrement chez les riches. On construit davantage en dur. Les vitres se généralisent, le mobilier est plus diversifié, il y a encore peu de confort, Il n'y a pas de salle à manger : les repas sont pris presque toujours dans les chambres sur les nouvelles tables à rallonges venues d'Italie.
4.3. A partir du XIXe siècle Les grandes villes sont transformées, comme Paris par le baron Haussman. On y crée des parcs, des réseaux d’égouts, de grandes avenues. Les familles sont logées dans des bâtiments en pierre de plusieurs étages. Les espaces de vie commune (salon, salle à manger...) donnent sur la rue tandis que chambres cuisine, sont plus retirées. Une hiérarchie sociale s'établit, la bourgeoisie au premier étage, les domestiques sous les combles (toits) Commerçants et artisans sont au rez de chaussée. Grâce à la révolution industrielle et la maîtrise de l'acier et ciment, de nouveaux matériaux vont participer à l'évolution des bâtiments. Les grands industriels construisent des logements pour les ouvriers à proximité des usines ; Ces logements de brique tous identiques sont sans confort.
36
4.4. Exemple : L’habitat rural à l’époque moderne : exemple de la Galice En Galice, comme dans tout le nord-ouest de la péninsule Ibérique même si l'habitat connaît quelques transformations au cours de l'époque moderne en liaison avec les évolutions démographiques et économiques, prédomine un habitat dispersé fait de la coexistence de petits hameaux et de maisons isolées. Le cloisonnement du relief et le morcellement des champs, ajoutés à un régime particulier de tenure des terres fondé essentiellement sur le foro, ont favorisé la dispersion du peuplement, dès le bas Moyen Âge. Cet habitat est composé de maisons rurales caractérisées par la simplicité de leur construction et de leur plan. Les descriptions de l'époque jointes à d'autres sources documentaires, comme les protocoles notariaux ou les cadastres, montrent toutes que les maisons rurales galiciennes étaient très rudimentaires, constituées d'une seule pièce servant de logement à la fois aux personnes et aux animaux. Un grand nombre d'entre elles étant des cabañas (« cabanes ») ou des chozas (« chaumières ») et, encore au début du xixe siècle, l'Anglais G. Barrow applique aux demeures paysannes du littoral Cantabrique le terme de « chaumières ».
37
5. Époque contemporaine Etude des modèles d’urbanisme de : 4.1.
Marion Séjourné
Docteur Marion Séjourné est une jeune chercheuse actuellement attachée de coopération à l’ambassade de France au Ghana. Ces principaux travaux sont : Les politiques récentes de « traitement » des quartiers illégaux au Caire : Nouveaux enjeux et configuration du système d’acteurs ? Et la mise en place d’un système d’information pour les établissements informels.Pendant longtemps simples territoires urbains bâtis, mais non reconnus par les autorités, ayant juste fait l’objet pendant les années 1970-1980 de quelques opérations ponctuelles essentiellement soutenues et financées par les institutions internationales ou les agences d’aide au développement, les quartiers illégaux en général, et ceux du Caire en particulier, sont désormais au cœur de politiques et de projets de développement urbain. Ces projets visent à l’intégration physique et légale de ce type de quartiers et à l’inclusion sociale de leurs habitants, via la réhabilitation in situ et la régularisation foncière et immobilière. Depuis le début des années 1990, en effet, parce que les quartiers illégaux sont perçus par les autorités comme une menace pour la stabilité du régime et la paix sociale, en raison de la présence « supposée » de réseaux islamistes en leur sein, leur « traitement » est devenu une priorité dans l’agenda politique de l’État. On assiste alors à une profonde inflexion des politiques publiques vis-à-vis de ce type de quartiers. Mais cet intérêt « nouveau » que manifeste à leur égard l’État égyptien doit être replacé dans un contexte plus large, caractérisé par l’ampleur des pressions exogènes. Depuis plus de trois décennies, et particulièrement depuis les années 1990, les bailleurs de fonds, et principalement la Banque Mondiale, dont les constructions « intellectuelles » pèsent le plus sur la définition des politiques urbaines en matière d’habitat illégal, ont fait de la régularisation foncière et de la réhabilitation le point nodal de leurs politiques et interventions à l’intention des villes des pays en développement. Les « nouvelles » mesures de « traitement » de l’urbanisation sont donc au cœur de cette étude.
38
Sa thèse entend à révéler comment ces objectifs et idéologies furent « négociés », « intériorisés », « adaptés » pour être « adoptés » avec plus ou moins de réel consentement par l’État égyptien. Elle s’attache à mettre en évidence, à travers l’analyse de la conception et de la mise en œuvre de deux projets de développement urbain ayant comme objectif la réhabilitation/régularisation, l’écart et la pluralité des appréciations selon les acteurs (institutionnels ou non) entre la « théorie » et l’action dans l’interaction. Elle cherche également à montrer combien les mesures et les projets que les pouvoirs publics égyptiens et les organisations internationales présentent comme relevant purement des politiques urbaines sont d’abord des instruments de la régulation politique et sociale. Trois parties structurent cette thèse.
Dans la Première Partie, elle analyse la réalité et les dynamiques spatiale et démographique des quartiers illégaux du Grand Caire à la fin du XXème siècle, mais aussi les processus d’urbanisation et les acteurs (institutionnels et, surtout, « ordinaires ») impliqués dans la production de ce mode d’habitat majoritaire. Cette analyse de situation des quartiers non réglementaires lui permettra de saisir les enjeux qui sont au cœur des politiques récentes de réhabilitation/régularisation. La Deuxième Partie s’intéresse aux politiques urbaines et à leur mise en œuvre dans les quartiers d’urbanisation illégale. Elle analyse les différentes politiques de l’habitat menées par les autorités au cours des années 1950-2000 – restituées à chaque fois dans leur contexte politique et économique, afin de rendre compte de leur inadéquation par rapport à la demande des populations défavorisées et pour montrer combien elles sont responsables, entre autres, de l’émergence et de la pérennisation des quartiers illégaux. Elle examine ensuite les logiques et facteurs, à différents niveaux (local, national et international), qui ont conduit à placer, depuis les années 1990, la question du « traitement » des quartiers illégaux, au travers de la réhabilitation et de la régularisation foncière, au cœur des agendas politiques des pouvoirs publics égyptiens et de ceux des organisations financières internationales. Ceci lui permettra de mettre en perspective les projets de développement urbain en cours ou projetés qu’elle analysera dans la Partie suivante.
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La Troisième Partie est consacrée à l’étude de deux projets de développement urbain au Caire : celui de la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) – Coopération Technique allemande – en partenariat avec le gouvernorat du Caire et celui proposé par l’Egyptian Center for Economic Studies et l’Institut of Liberty and Democracy. Elle met en lumière les logiques et modes d’action, les stratégies des différents acteurs en jeu ainsi que les divers blocages et conflits auxquels les objectifs, en particulier celui concernant le volet de la régularisation foncière, se sont trouvés confrontés. L’examen du système d’acteurs permet de rendre compte de la neutralisation (du fait plus particulièrement des autorités centrales et des agents de l’administration) des objectifs énoncés par les programmes de développement urbain. Elle a aussi publié un chapitre d’ouvrage « Le Caire métropole privatisée » : Au Caire, les années 1990 ont été marquées par un puissant mouvement de construction. En moins de dix ans, 100 km2 de désert vendus par l'État ont été investis par des projets résidentiels où dominent les cités privées, tant à l'ouest qu'à l'est. La mégapole égyptienne, exposée aux effets d'un libéralisme dirigé et des politiques de l'ajustement, est en proie à des formes de dédoublement, entre exclusivité des cités privées et bourrage des quartiers populaires sous-équipés.
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4.2.
Hernando de Soto Polar
Hernando de Soto Polar est un économiste libéral péruvien né en 1941 à Arequipa. Ses travaux portent sur le rôle de l'accès à la propriété privée dans l'émancipation et l'enrichissement des populations défavorisées ainsi que sur l'importance de l'économie souterraine dans les pays en développement. Et qui a travaillé sur « l’Habitat pour l'humanité » qui est une organisation de logement à but non lucratif travaillant dans les communautés locales à travers les 50 États et dans plus de 70 pays à travers le monde. La vision d'Habitat est celle d'un monde où chacun a un endroit décent où vivre. Habitat travaille sur cette vision en construisant et en améliorant des maisons en partenariat avec des individus et des familles qui ont besoin d'un logement décent et abordable. Les familles et les individus qui ont besoin d'un logement décent et abordable demandent à devenir propriétaires auprès de leur Habitat local pour l'humanité. Le comité de sélection des familles d'Habitat local sélectionne les propriétaires selon trois critères tels que le niveau du besoin du demandeur, leur volonté de s'associer à Habitat et leur capacité à rembourser une hypothèque grâce à un plan de paiement abordable. Dans le cadre de leur volonté de s'associer, les acheteurs de maison d'Habitat investissent des centaines d'heures de leur propre travail, appelé sweat equity, en collaboration avec des bénévoles et d'autres propriétaires d'habitat. Habitat pour l'humanité suit une politique non discriminatoire de sélection des familles. Ni la race ni la religion ne sont un facteur dans le choix des propriétaires d'Habitat.
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4.3.
David Sims
David Sims est un économiste et urbaniste américain basé en Égypte depuis 1974. En plus d'avoir travaillé dans plusieurs pays arabes, asiatiques et africains, il a dirigé des études sur le développement urbain, les zones industrielles, le tourisme, la géographie, le développement spatial et d'autres aspects de l'économie égyptienne. Il est l’auteur du livre Comprendre le Caire: la logique d’une ville hors de contrôle (AUC Press, 2010). Son livre essaye de donner un sens au géant urbain qu'est le Caire. Ce livre va audelà des généralisations superficielles sur le Caire en tant que métropole chaotique du monde en développement pour analyser la façon dont les dix-huit millions d'habitants de la ville, face à un gouvernement largement négligent, ont construit et façonné leur propre ville. En utilisant une multitude d'études récentes sur le Grand Caire et une lecture approfondie des processus urbains informels, la ville et son histoire récente sont dépeintes et cartographiées: les immenses quartiers spontanés; logement; trafic et transport; le gouvernement de la ville; et ses habitants et leurs entreprises. Une attention particulière est accordée aux tentatives infructueuses de l'État de créer la nouvelle Égypte moderne dans les déserts entourant le Caire et à leurs conséquences imprévues en tant que frontière spéculative colossale. Le livre fait valoir que comprendre une ville comme le Caire n'est pas une tâche intimidante tant que les notions préconçues sont rejetées et que l'on prend soin d'appréhender les informations disponibles et de les évaluer d'un œil critique. ce volume décrit le développement urbain de la ville égyptienne du Caire au cours du dernier demi-siècle, en se concentrant sur les questions d'utilisation et de développement des terres et du logement, ainsi que sur les questions croisées d'organisation économique, de transport et de gouvernance. Le thème central qui se pose dans presque tous les aspects de la procédure est la contradiction entre l'État autoritaire (mais souvent inefficace) et les vastes domaines informels qui font du Caire ce qu'il est aujourd'hui, bien qu'en particulier dans le domaine du logement et de la terre, où, par exemple, les extensions urbaines prévues par l'État restent souvent dépourvues d'habitants tandis que les deux tiers des habitants de la ville vivent dans des quartiers imprévus qui ont vu le jour depuis 1950 en contradiction avec les politiques et les lois de l'État.
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IV. Règlementation d’urbanisme a Hay Hlel D’après le règlement d’urbanisme, dans la Revision du plan d’aménagement urbain de la commune de Tunis, il est indiqué dans la partie des constructions à usage commercial dans les zones résidentielles que, « des constructions à usage commercial peuvent être autorisées dans les zones résidentielles, et ce, le long de certains axes que le présent règlement d’urbanisme a nommé axes commerciaux et parmi ces axes on a Arrodissement Essijoumi : La rue 3001 ».
43
44
I.
Analyse géographique:
1. La géographie du grand Tunis (Tunis, Manouba, Ben Arous et Ariana) : Avant de parler sur le quartier il faut connaitre les limites géographiques de la sebkha Essijoumi et son importance et sa valeur dans l’écosystème du grand Tunis car ce cadre est mal valorisé malgré la variété des sites naturels (sebkha, collines boisées ou cultivées, plaines cultivées).
Figure 20: L’emplacement de Sebkha Essijoumi dans le grand Tunis.
La capitale qui, à la fin du protectorat, commençait à sortir de son site traditionnel, a explosé et s'est étalée, gagnant sur les espaces agricoles, occupant les lits majeurs des cours d'eaux, détruisant les lagunes (lacs nord et sud de Tunis) et les sebkhas (Ariana et Essijoumi), et exposant la société aux phénomènes d'inondation et de pollution.
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2. Le bassin versant de la sebkha Essijoumi : Le bassin versant de la sebkha Essijoumi est situé dans le centre de Tunis. Il couvre une superficie de l'ordre de 230 km2, dont 28 km2 sont occupés par la sebkha. Cette dernière a une forme allongée et reçoit les eaux qui prennent source sur les versants des djebels Nahli et Ammar au nord, des djebels Aïn Krima et Sidi Salah à l'ouest, des djebels Nadhour et Ettalla au sud, des collines de Bir El Kassâa, El Ouerdia et Rass Tabia à l'est. Les rives de la sebkha se caractérisent par une topographie plane à l'ouest et au nord, où la pente ne dépasse pas 4 %, tandis qu'elle atteint 10 % au sud et à l'est.
Figure 21: Le bassin versant de Sebkha Essijoumi.
Du fait de sa proximité de la ville de Tunis, les rives de la sebkha Essijoumi sont actuellement sous la pression d'une extension urbaine matérialisée par une progression rapide de l'habitat spontané, et le cadre environnemental a été profondément modifié suite à l'intensification d'une pollution et d'une dégradation du milieu naturel.
46
3. Sebkha Essijoumi : Plusieurs oueds et cours d'eau rejoignent la sebkha, les plus importants sont : oued El Melah, oued Guériana et des cours d'eau de faible importance. Mais la plupart des habitations sont bâtis sur les lits des oueds et ne respectent pas les mesures de sécurité.
Figure 22 : les rejets sur les rives de la Sebkha.
L’absence partielle et parfois totale de réseau d'assainissement, par conséquent les habitations déversent leurs eaux usées et leurs déchets directement dans la sebkha. Toutes ces pressions anthropiques ont causé une transformation rapide et profonde dans la sebkha.
Figure 23: Analyse des paramètres physico-chimiques et bactériologiques
47
4. Analyse urbaine: La forte demande en logement et l'incapacité de l’état à produire des lotissements et des logements pour les citoyens à faible revenu, explique l’étalement urbain de l’habitat spontané à l’Ouest de Tunis sur les terres agricoles. Cette périurbanisation informelle autour de la Sebkha Essijoumi a commencé depuis le début des années 1930 d’une manière spontanée et incontrôlée, engendrant un gaspillage des terrains agricoles de hautes fertilités. Le risque d’inondation est souvent oublié par les populations à cause de l’imperméabilisation des sols en raison de l'expansion urbaine et à l’augmentation des apports en eau vers la sebkha Essijoumi. Aujourd’hui malgré l’interdiction de bâtir depuis 1994, date de l’approbation du plan d’aménagement urbain de la zone ouest de Tunis, l’ensemble de la partie Nord et Ouest de la Sebkha Essijoumi est totalement urbanisé par des constructions anarchiques comme le montre la figure 14.
Figure 24 : L'étalement Urbain autour de la Sebkha Essijoumi
48
II.
Situation administrative:
1. Le découpage administratif : 1.1 Gouvernorat : Grand Tunis est le capital politique et
économique
et
premier
pôle
de
commandement public et privé, d’emplois, de services et des affaires. Il est constitué de quatre gouvernorats ; Tunis, Ariana, Ben Arous, Manouba. Sa surface est de 260 mille hectares soit 2 % de la surface du pays et sa population en 2010 est de 2 426 000 habitants, soit 23 % de la population nationale dont 92 % des habitants vivent en milieu urbain.
Figure 25 : Les gouvernorats du grand Tunis
1.2. Délégation : La délégation est l’intermédiaire entre le gouvernorat et les secteurs. Mon terrain d’étude est situé entre deux délégations (Essijoumi et Sidi El Bechir) dans la zone ouest de Tunis, qui est marqué par l’ampleur de l’urbanisation informelle.
Figure 26 : Les délégations de Tunis.
49
1.3. Secteur (Imada) : Le secteur est chargé à veiller aux intérêts des administrés et d’apporter concours aux différentes administrations. Selon L’INS, Sidi El Bechir et Sejoumi comporte 54 462 habitants en 2014 dans une surface qui ne dépasse pas 7,62km² (dont 1 km² constitue le cimetière d’El Jallez) qui nous donne une moyenne de densité très élevée 7 147 Hab/Km² par rapport à d’autres délégations en Tunis, par exemple El Menzah 4 141 Hab/Km².
Dans la figure 17 ci-dessous, les secteurs en rouge (Hay Hlel, Bir Anniba, Cité des Martyrs et Saïda Manoubia) sont les composantes de mon terrain d’étude. C’est un ancien noyau d’urbanisation non réglementaire, qui a subi la transition politique des années 1990. Tableau 4 : La densité de population de notre terrain d’étude. Hay Hlel
Bir Anniba
Cite des Martyrs
Saida Manoubia
Surface (km²)
0,31
0,20
0,45
0,4
Population (Hab)
9 668
2 839
5 143
6 537
Densité (Hab/Km²)
31 187
14 195
11 428
16 342
Figure 27 : les Secteurs de Séjoumi et Sidi El Béchir
50
2. Situation du terrain d’étude : Notre terrain d’étude est situé à l'ouest de Tunis, il se trouve 15 minutes de la Kasbha et 45 minutes à pieds de l’avenue Habib Bourguiba. Il fait partie des délégations de Sijoumi et de Sidi el Bechir, a une superficie de 93 hectares avec une population d’environ 25 000 habitants et une densité très élevée de 26 881 Hab/km². Tableau 5 : comparaison de la densité entre mon terrain d’étude et d’autres quartiers de Tunis. Délégation
Terrain d’étude
El Menzah
Médina
Djebel Jelloud
Densité
26 881
4 141
17 802
4 970
(Hab/Km²)
Hay
Hlel
et
Essaida
Manoubia limités à l’ouest par Sebkha Essijoumi qui est une limite naturelle, El Gorgani et Bab Alioua à l’est, au sud par le musée de la mémoire nationale et au nord par Mellasine. Notre terrain d’étude est composé de quatre secteurs Hay Hlel, Cité des Martyrs (quartier bas), Bir Anniba et Saida Manoubia (quartier haut). Après le programme de régularisation des années 1990, mon terrain d’étude est devenu facilement
accessible
pour
les
visiteurs que ce soit par l’autoroute, le boulevard de 9 avril ou par les deux voies de séparation (figure18).
Figure 28 : plan de Situation de mon terrain d’étude
51
III. L’accessibilité : 1. Les voies de circulation : Suite à mes visites successives au site j’ai classé les routes en quatre catégories qui sont : autoroute, boulevard, rue principale et ruelles et impasses.
1.1. L’Autoroute intercommunale Sud : L’intercommunal sud ou l’autoroute est une voie de communication routière à chaussées séparées, réservée à la circulation rapide des véhicules traversent le long de la sebkha, mais cette autoroute crée comme une frontière entre sebkha Essijoumi et les toutes les quartiers limitrophes d’elle. La connexion entre l’autoroute et les quartiers autour de la Sebkha se font par des bretelles et des rondpoints. Mon terrain est accessible par une bretelle au nord au niveau du stade de Hay Hlel et au sud par un rondpoint qui joindre mon quartier et le musée et l’autoroute
Figure 29 : 3d de l’intercommunale Sud.
1.2. Boulevard 9 Avril : Le boulevard 9 avril est une promenade plantée d'arbres qui s’entend sur 3.15km. Ce boulevard prendre naissance de Bab Saadoun et passe de la Kasbah et l’Gorgani et fini par le croisement avec la rue du Sahel. Ce boulevard représente une limite entre Hay Hlel et Essaida Manoubia (qui sont représenté en rouge dans la figure 20) et El Gorgani (représenté en vert), la jonction du boulevard et mon terrain s’effectuée par plusieurs moyen : escalier urbain, rue étroites, rue piétonne, ruelle. Figure 30 : 3D du Boulevard 9 Avril.
52
1.3. Rues principales : Les
deux
rues
sont
structurantes
à
l’intermède du quartier (où les commerces sont abondants). Elles desservent sur ce dernier. La rue 3001 est une artère locale elle divise le quartier en deux compartiments (quartier haut et quartier bas). La 2éme rue 41783 crée
une
première limite contre l’étalement urbain sur les rives de la Sebkha. Ces rues ne sont pas que des espaces de circulation mais aussi de véritables espaces public, lieux de rencontres et d'échanges où s'exerce et se construit la sociabilité. Figure 31 : 3d de deux rues principales.
1.4 Ruelles et Impasses : L'urbanisme de Hay Hlel et Essaida
a la
particularité de ne pas obéir à des tracés géométriques ni à des compositions formelles. Les ruelles et les impasses se sont développées au gré de besoins individuels. Les
premières
constructions
entraînant
les
suivantes, l’urbanisation basée sur des accords tacites, à savoir, l'accolement des maisons et la mitoyenneté entre les occupants, s'ensuit par ce mode d’urbanisation l’enclavement des lots ce qui justifie la présence des ruelles et des impasses qui sont généralement étroites et accessibles pour les piétons. La largeur des ruelles et des impasses varie entre 0.6m et 4m.
Figure 32 : Plan de ruelle et des impasses
53
2. Transport : A Tunis, le nombre de voyageurs qui se déplacent par des moyens de transport commun est estimé à 1,4 millions par jour: l’autobus (65 %), le métro léger (22 %) et le train (6 %), l’autobus privé et les taxis collectifs assurent les déplacements sur quelques lignes et ne contribuent que de 1 %. Les inconvénients de ces services se caractérisent par l’absence de la sécurité, la saturation du réseau routier et le manque de ponctualité etc… Cette situation a amené l’Etat à mettre en œuvre un programme d’action comportant, la mise en place d’un RFR17 transportant 20.000 à 40.00018 voyageurs par sens. Il existe deux types de transports qui amènent à mon terrain d’étude : le premier est le transport régulier : le bus et l’RFR et le deuxième c’est le transport non régulier : les taxis individuels et collectifs.
Figure 33 : carte des moyenne de transport qui traverser mon terrain d’étude
17 18
Réseau Ferroviaire Rapide Ministère du Transport
54
IV. Morphologie et Typologie 1. Analyse topographique de mon terrain d’étude : La topographie du site est un peu délicate à cause de la carrière qui marque l’histoire et le paysage naturel de la ville de Tunis. Les premiers habitants des bidonvilles ont creusé la carrière sans prendre les mesures de sécurité nécessaires et sans mener aucune stratégie pour l’unique objectif commun, celui de bâtir leurs abris. Mais après une trentaine d'années d’excavation massive, le paysage naturel a changé complétement : la carrière ne possède plus sa forme initiale en découpant des collines, en créant des falaises et surtout en créant des trous profonds en plaine. Les habitants se sont adaptés à cette topographie, ils ont construit leurs maisons et les rues entre les courbes de niveaux et ils ont créé des escaliers urbains pour la liaison entre le quartier haut et bas.
Figure 34 : La carte Topographique de site d’étude.
55
2. Morphologie urbain La morphologie urbaine de Hay Hlel et Essaida Manoubia a évolué de façon anarchique. On a identifié deux types de forme urbaine dans mon terrain d’étude :
Forme orthogonale : perpendiculaire aux deux rues principales (quartier bas)
Forme organique : irrégulière adaptée au site « relief accidenté » (quartier haut)
Forme orthogonale : Quartier bas
Forme organique : Quartier haut
Figure3 5: la morphologie de quartier haut et le quartier bas.
Figure : 36: coupe sur les 2 quartiers.
56
3. Typologie urbain 3.1.
Typologie du quartier
On distingue deux types d’espaces bâtis à Hay Hlel et Essaida Manoubia, identifiables par leurs organisations spatiales.
Le quartier haut (Essaida Manoubia) ne suit pas des formes géométriques, il est adapté à la topographie où on trouve des lots sous forme de différents modèles et de différentes dimensions.
Le quartier bas (Hay Hlel) se caractérise par un plan orthogonal : les lotissements sont bornés par les deux rues principales et séparés par des ruelles. Les habitants ont choisi de réduire l’espace de circulation afin de gagner des espaces constructibles.
Quartier Bas
Quartier Haut
Figure : 37 : Structure urbain des deux quartiers
57
Coupe sur le rue principale (3001) :
Figure 38 : Coupe sur la rue 3001
Dans cette rue, nous constatons que la construction est divisée sur deux parties : Au rez-de-chaussée, on trouve des commerces tels que des cafés, des fast-foods, mécanicien, épicier, kiosque, salle de jeu, forgerons etc…et les étages sont destinés à l’habitation. Ces mainsons peuvent atteindre jusqu’à trois étages et même plus et les ilots sont separés par des ruelles de largeur variabale.
Coupe sur la rue principale et une ruelle :
Figure 39 : Coupe sur la rue principale et une ruelle
Dans cette coupe nous remarquons des contrastes entre la rue principale et la ruelle au niveau de la surpopulation, de la présence de l’éclairage public et de la largeur de la rue et les ruelles. Le rez-de-chaussée dans la rue principale est réservé au commerce et dans les ruelles et les impasses il est destiné aux habitants.
58
Coupe sur une ruelle :
Figure 40 : Coupe sur les ruelles
Au niveau de cette coupe, nous remarquons une faible densité des ruelles, une absence de l’eclariage public et une séparation des lots par des ruelles qui sont reservées uniquement aux habitations. Ces ruelles sont considérées comme un prolongement des maisons pour les habitants, pour eux c’est un espace privé pour les familles et un lieu de divertissement pour leurs enfants.
Coupe sur une ruelle :
Figure 41: Coupe sur le quartier haut
la topographie a joué un rôle-clé dans l’aménagement des bâtiments, ils sont collés les uns sur les autres. Dans le quartier haut, nous trouvons uniquement des habitations et les ruelles ne suivent pas des formes géométriques, ils sont adaptés à la topographie. Nous remarquons également une absence d’éclairage public et une présence d’escaliers urbains reliant le quartier haut au quartier bas.
59
3.2.
Typologie et l’évolution des maisons :
La figure 32 montre l’évolution des maisons ou «Houch » à Hay Hlel et Essaida, le patio (en rouge figure ci-dessous) sert à la fois comme un espace de circulation et de distribution à la différente pièce de la maison et assure l'éclairage, le chauffage et l'aération du bâtiment. Les logements de type 1 et 2 sont généralement à deux ou trois pièces et les logements de type 3 et 4 sont les plus courants.
Figure 42 : Evoluions du haouche et les différents types
L’accroissement du nombre de familles à Hay Hlel et Essaida a conduit à une forte demande en logement, à cause de la pauvreté la 2éme et la 3éme génération se retrouvent obligés de partager leurs locaux avec leur famille. Les logements de types 5 sont la mutation de logements de type 4, où nous trouvons des familles néo-patriarcale (couple, enfants célibataires et mariés, petits-enfants) partageant le même lieu de résidence. Les logements du type 6 contiennent dans chaque étage une famille et les logements du type 7 nous trouvons des croisements entre la rue 3001 et les ruelles.
Figure 43 : Les logements les plus courantes en Hay Hlel et Essaida.
60
3.3. Type A
Type C
Les types d'implantation entre les 2 quartiers :
Type B
Type D
Figure 44 : Les types d’implantation entre les deux quartiers
61
V. les activités du quartier: La rue 3001 est l’artère locale de Hay Hlel, elle est bornée du nord et du sud par deux pontes qui rejoignent l’intercommunal sud. Tous les services publics se trouvent dans la rue 3001. On a deux écoles et deux dispensaires sur l’ensemble du quartier, dont la population est plus de 25.000 habitants, une seule maison de jeunes très fréquentée qui est incapable de satisfaire à la forte demande des visiteurs. Cette rue dispose également d’un marché. Sur la longueur de 1.91km nous trouvons des activités commerciales : petits marchands de légumes et fruits, cafés, dépôts, petits commerces
boulangerie,
kiosque, petit épicier, fastfood, salle de jeu etc…), des ateliers (forgerons, menuisiers mécanicien etc…). La rue 41783 est moins importante que la rue 3001, car nous trouvons des activités plus polluantes
comme
les
mécaniciens, les ateliers de poterie (la fabrication des Kanoun traditionnel tunisien), les
dépôts
de
barbéchas
(collecteurs des bouteilles en plastique et les canettes en aluminium usagées) et les ateliers
de
Tabouna (four
traditionnel en terre cuite utilisé pour la cuisson du pain). Figure 45 : les activités commerciales et les équipements du quartier
62
1. Les ateliers de potières (Kanoun et Tabouna) :
Une trentaine de femmes âgées de 17 à 70 ans pratiquent la poterie, c’est ainsi que cette activité est devenue le pilier économique pour leurs familles. Leurs ateliers sont implantés à la lisière du Hay Hlel entre leur logement et Sebkha Essijoumi et ils sont construits à partir d’objets récupérés (tôle, des frigos font offices de
Figure 46 : Les marchandises finies
poteaux porteurs et bois récupérés…). Ces femmes travaillent dans des conditions défavorables : absence de réseaux
d’assainissement,
d’accès
à
l’eau
et
à
l’électricité. Le processus de production de Kanoun :
Figure 47 : Les ateliers
Les déchets de brique rouges sont déposés au sol sur la principale voie publique afin d’y être broyés par les véhicules ensuite mélangée à l'argile et l'eau pour modeler le Kanoun et après les poteries doivent être séchées et elles se cuites 40 min dans des fours rudimentaires. La marchandise finie est exposée à la
Figure 48 : modélisation dun kanoun
vente soit par pièce soit par quantité.
Figure 49 : Exemple d’un atelier de potières.
63
2. Barbéchas : Les Barbechas sont les collecteurs de bouteilles en plastique et les canettes en aluminium ou encore du pain et du cuivre, ils recueillent quotidiennement entre 10 et 12kg pour environ 8 dinars journaliers. Selon l’Agence Nationale de Gestion des Déchets, 8 000 personnes travailleraient dans le secteur des déchets, en assurant les
Figure 50 : un collecteur de déchets
deux tiers du recyclage du pays. Malheureusement ils n’ont
aucun
statut
ou
protection
sociale,
ni
reconnaissance, ils vivent dans une grande précarité, ils occupent l’espace qui sépare l’intercommunale sud et le rue 41783 comme montre la figure 41.
Figure 51 : l’espace de dépôts
3. Stade de Hay Hlel : Le stade de Hay Hlel est dans état très délabré (absence de la pelouse, la clôture et les mesures de sécurité) malgré que le football est la seule passion qui rassemble toutes les tranches d’âge. Ce stade est situé entre les logements et la Sebkha Essijoumi. Figure 52 : stade de Hay Hlel
4. Le Marché :
Les deux marchés hebdomadaires et quotidiens ne sont pas bien aménagés, les commerçants exposent leurs marchandises sur des vieilles planches en bois et même par terre protégées par des bâches en plastique comme montre la figue 43.
Figure 53 : Manque d’aménagement et stands en mauvais état
64
5. Maison jeune : La maison de jeunes est très fréquentée, elle compte
annuellement
un
nombre
d’adhérents
important, qui atteint les 450 entre filles et garçons, elle attire les différentes tranches d’âge par les activités offertes : dessin, graffiti, danse, sculpture, théâtre, pétanque… Mais le manque d’espace constitue un obstacle au niveau de l’organisation et des activités.
Figure 54 : Façade de la maison jeune
Les animateurs se retrouvent obligés de partager l’espace ou d’annuler certaines activités. L’organisation spatiale de la maison de jeunes est un peu spéciale car il s’agit d’un espace renfermé sur lui-même : mur de clôture, absence de relation intérieur et extérieur, organisation autour d’un couloir qui est censé être à la fois un espace d’accueil et un espace de circulation permettant la communication Figure 55 : Accueil de la maison jeune entre les pièces.
Figure 56 : Plan de la maison jeune
65
Le forte demande sur la maison de jeune rend incapable de satisfaire les besoins, les responsables sont obligée d’annuler des activités et de partager l’espace comme : le terrain de sport partagé entre football et handball, la pétanque et d’autres activités pour les enfants (figure 47), la salle de langue sert en même temps à un lieu de réunion pour les responsables (figure 48), l’atelier d’arts plastiques et de dessin fréquenté généralement par les filles qui sont en manque de matérielle et des équipements (figure 49), la salle polyvalente consacrée principalement à la pratique du tennis de table, la danse, le théâtre et d’autres évènements culturels et sportifs (figure 50 et 51) et la salle d’informatique est incapable d’accueillir le grand nombre des adhérents (figure 52). Les adhérents de la maison de jeunes, souhaitent avoir autres espaces pour les activités sportives il faut noter qu’il n’y a pas des vestiaires et l’atelier de technologies est inactif à cause du manque de personnel spécialisé.
Figure 57: terrain de sport
Figure 60 : la salle polyvalente
Figure 58 : la salle de langue
Figure 61 : la salle polyvalente
Figure 59 : Atelier d’arts plastiques
Figure 62 : Salle d’informatique
5. Les Activités commerciales : Sur le long de la rue 3001 et le boulevard 9 avril on trouve que les petites activités commerciales : fast-food, les cafés (le principal lieu de rencontre), salle de jeu, kiosques… Un fort pourcentage des habitants exploitent leur rez-de-chaussée soit par la location soit par ouvrir leur propre commerce. Dans les ruelles et les impasses c'est rare de trouver des activités commerciales parce que ils ont un parcours privé réservé aux habitons.
66
VI. La carrière 1. Présentation de la carrière La carrière est située entre Hay Hlel et Essaida Manoubia, selon Paul Sebag, un faubourg de Tunis; Saida Manoubia page 126. La carrière a
été exploitée par la
société RICANO qui extrait la pierre et fournissait les briques aux chantiers du centre-ville
de
Tunis.
La
société
a
abandonné la carrière après l’indépendance et l’exode rural a continué à s’étaler sur la partie haute et basse de la carrière sans prendre en compte les mesures de sécurité. Figure 63 : L’emplacement de la carrière
Le quartier en 2010
Le quartier en 2019
Figure 64 : plan de l’évolution de l’exploitation de la carrière avant et après 2010
67
2. La limite de la carrière Les constructions se répartissent sur notre terrain d’étude en 4 lieux comme le montre les figures 55 et 56 : Essaida Manoubia située sur le djebel, Hay Dar Chabeb situé en-dessous de la colline, Guerich
située
Hofret
en-dessous
la
colline et au-dessus d’Hay Hlel. Le quartier Kandahar quant à lui se situe en-dessous de la colline et Hofret Guerich et est limitrophe du Hay Dar Chabeb et Hay Hlel. La zone tampon
est
assez
accidentée et difficile à urbaniser elle lie et sépare les deux entités (quartier haut et bas ).
Figure 65 : les composantes du quartier d'étude
Figure Y : l’évolution du quartier
Figure 66 : 3D du site et des différents quartiers
68
3.1. Analyse de composante de la carrière 3.1.1. Djebel Le djebel, ou encore la carrière, était exploitation pendant les années de la colonisation par une société française «Ricano» qui fournit de la pierre aux chantiers de la ville de Tunis, il a été abandonné après l’indépendance. Aujourd’hui la carrière peut être divisée en deux grandes entités: Hofret Guerich et la Zone Tampon.
Figure 67: Plan de deux entités du djebel
Figure 68: Des coupes montrent la zone non constructible et la topographie dans le djebel
69
3.1.1. Zone Tampon La zone tampon est située entre le quartier haut et le bas qui lie et sépare les deux zones résidentielles. L’objectif de cette
zone est
de protéger les deux
quartiers contre certains risques naturels tels que les inondations, glissements de terrain…mais
cette
zone
n’est
pas
uniforme. (Figures 58 et 59). Figure 69: la zone tampon
Figure 70: Front de taille : ce sont les faces
Figure 71 : Montre que les habitants construisent
verticales de la carrière, leur hauteur peut
sur l’éboulis 2
dépasser parfois 50m.
calcaires, ils creusent et construisent leurs abris.
malgré les grosses pierres
Figure 72 : montre comment les maisons sont très
Figure 73 : les habitants profitent de l'absence
proches et parfois s’intègrent partiellement dans
du contrôle de l’État pour construire sur
l’éboulis 1
l’éboulis 2
70
3.1.2. Hofret Guerich Les habitants de Hay Hlel ont nommé cette partie de la carrière Hofret Guerich en l’honneur de la famille Guerrich qui possédait une grande partie des terres du quartier.
Figure 74 : Hofret Guerich
Figure 75 : Cette photo est prise du haut du quartier ‘‘Essaida Manoubia’’, elle montre le vide à l’intérieur de Hofret Guerich et les parois rocheuses ainsi qu’une vue sur Sebkhet Essijoumi
Figure 77: itinéraire des habitants
Figure 76: itinéraire quotidien parcouru par les
Figure 78: montre la décharge sauvage dans le
habitants malgré la forte pente
trou et les maisons, ils sont limitrophes au quartier Hofret Guerich
71
3.2 Hay Dar Chabeb ou Hay El Chouhada Après 2011 l’insécurité était la préoccupation essentielle de l’État tunisien, les citoyens de Hay Dar Chabeb ont profité de cette situation pour bâtir leurs abris en creusant l’ancienne carrière auparavant exploitée par la société française “ RICANO“. Pour se protéger et donner une légitimité
aux
constructions,
les
nouvelles habitants
ont
construit une mosquée en plein milieu de leur quartier (figure 70). Le
nombre
de
nouvelles
constructions estimé entre 65-68 au sein
d’une
zone
interdite
de
construction, pour des raisons de sécurité ou d’inflation résidentielle, continue d’augmenter.
Figure 79: plan de Hay Dar Chabeb
Figure 80 : 3D du site + des photos
72
Hay
Hay
Dar
Chabeb est accessible au sud par la rue 3001 mais ce quartier est limité au Nord et à l’Est et l’Ouest par des fronts de taille de l’ancienne carrière. A la périphérie (NordEst) du quartier on trouve la
zone
tampon
de
largeur variable qui est un
espace
inhabité
(figure 71 et73). Figure 81 : plan de Hay Dar Chabeb
Figure 82: coupe sur Hay Dar Chabeb
Figure 83 : le plan montre les distances non construites entre Hay Dar Chabeb et les fronts de taille
73
3.3. Kandahar Kandahar est situé en-dessous du djebel. Ce quartier est accessible par la rue 3001. Le nombre de constructions ayant vu le jour après 2011 est faible par rapport à Hay Dar Chabeb, il ne dépasse pas les
20
constructions
(figure 74). Ce site est très accidenté, il est de plus accessible par des ruelles très étroites et dangereuses comme montre la (figure 75),
ce
qui
n’a
pas
empêché les habitants de construire leurs abris. Figure 84: plan de Kandahar
Figure 85: 3D du site + des photos
74
Figure 86: Plan de Kandahar
Figure 87: Coupe sur Kandahar
Figure 88: Ce plan montre les distances non construites entre Kandahar et la Zone Tampon
75
3.4. Hay Djebel Les habitants ont profité de l’absence de contrôle par l’état après 2011 pour bâtir tout le quartier de Hay Djebel (figure 79), malgré le fait que le terrain soit très accidenté les citoyens ont construit leurs abris sur le long des escaliers urbains qui desservent de Hay
Hlel
Manoubia Aujourd’hui
à
Essaida
(figure
80).
le nombre de
constructions dépasse les 50 abris
et
leur
nombre
augmente tous les jours. Figure 89: Plan de Hay Djebel
Figure 90: 3D du site + des photos
76
Figure 91: Plan de Hay Djebel
Figure 92 : Coupe sur Hay Djebel
Figure 93 :Ce plan montre les distances non
Figure 94: Coupe sur L’escalier
construites entre Hay Djebel et la Zone Tampon
77
3.5. Essaida Manoubia Essaida Manoubia, communément appelé Essaida, est un quartier situé sur le nordouest de la colline de Montfleury. Ce quartier est borné au sud et à l’ouest par le djebel et à l’est par une forte pente qui dépasse 40%. Au nord, il est borné par le quartier de Montfleury et les bâtiments de la SNIT. Le quartier est accessible soit par un véhicule au nord, soit par des escaliers urbains qui relient
Hay Dar
Chabeb
et
Essaida au sud-est, ou encore d’autres escaliers urbains situés à l’ouest qui desservent Hay djebel (figure 80). Figure 95: Plan de Essaida Manoubia
Figure 79: Plan de Hay Djebel Figure 96: 3D du site + des photos
78
Figure 97: Plan de Essaida Manoubia
Figure 98: Coupe sur Essaida Manoubia
Figure 99: Ce plan montre les distances non construites entre Djebel et Essaida Manoubia
79
VIII. Enquête réalisée :
1) Personnes interrogées : Les habitants qui ont participé à l’enquête sont : Zahi 52 ans, habite à Hay Hlel, travaille à la STEG. Sami 53 ans, habite à la rue 3019, travaille comme agent de sécurité au marché de gros de Bir el Kassaâ. Souad 44 ans, habite à Essaïda, femme de ménage dans une maison à Mont Fleuri. Sousane 38 ans, habite Kandahar, travaille dans l’épicerie de son père. Mohamed Ali 17 ans, habite Hay Hlel, travaille pour un mécanicen. Mehrez 43 ans, habite à Hay Hlel, travaille comme contrôleur au marché de gros de Bir el Kassaâ. Mohamed 55 ans, habite Hay Djbel, travaille comme coursier à la faculté des sciences. Monji 26 ans, habite à Hay el Intilaka (visiteur), travaille comme louagiste.
2)
Questions posées : Quelles sont les choses qui vous intéressent dans votre quartier ? Que pensez-vous de l’impact du RFR sur le quartier ? Votre avis sur l’infrastructure ? Que signifie la Sebkha pour vous ? Que signifie la carrière pour vous ? Que connaissez-vous sur la carrière ? Comment été-elle ? Depuis quand habitez-vous à Essaïda ? Quelle rue prenez-vous chaque jour ? Quels sont les obstacles rencontrés pendant votre parcours ? La normalisation d’eau, d’électricité, voirie etc… a-t-elle aboutit à la suffisance des habitants ? De quoi avez-vous le plus besoin ? Que vous manque-t-il le plus ? Est-ce-que un centre socioculturel va-t-il répondre au besoin des habitants ?
80
Quelle est le site le plus approprié pour selon-vous ? La carrière ferait-elle un bon site ? Citez le(s) point(s) fort(s) et les point(s) faible(s) de votre quartier.
3) Conclusions tirées : La plupart des habitants de Hay Hlel et Essaïda Manoubia ont un avis mitigé par rapport à leurs quartiers, entre haine et amour. Ils se plaignent de plusieurs choses : mauvaise infrastructure, manque de sécurité due à l’absence de commissariat depuis la révolution (vols, braquages, meurtres..), pollution auditive (mariages, bagarres…), visuelle et olfactive (déversement des eaux usées dans la Sebkha…). Par contre, ils sont fiers de leur appartenance, les habitants y sont solidaires, amicaux et il y existe une bonne ambiance etc… La Sebkha leur rappelle leur enfance, où ils jouaient au foot. Elle représente aujourd’hui une source de nuisance : odeurs nauséabondes et nid à moustiques. La carrière quant à elle ne représente aucun intérêt aux personnes interrogées. Ce dont ont besoin les personnes interrogées c’est la sécurité et l’implantation d’un espace socioculturel pour les jeunes afin qu’ils ne tombent pas dans la délinquance. Le site approprié selon les personnes interrogées est le local de l’ancien régime rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Ils ne sont pas contre l’idée d’implanter ce centre socioculturel au niveau de la carrière.
81
82
I. Méthodologie d’intervention Suite à de nombreuses analyses et un travail de terrain affiné, nous avons dégagé certains points importants qui peuvent être support de projet. Notre proposition se divise en deux axes de réflexion, à l’échelle urbaine puis à l’échelle architecturale. Premièrement, notre intervention urbaine portera sur la réhabilitation des quartiers Essaida et Hay Hlel, pour garantir une meilleure intégration de notre proposition architecturale dans le site d’intervention. La réponse architecturale à la problématique posée pourrait être matérialisée dans un
« Centre
socio-culturel »
qui
mettra
en
action
la
démarche
de
projet
« intergénérationnel ». L’analyse a révélé l’importance accordée à l’unique Maison de jeune du quartier par les habitants, qui utilisent cet espace pour diverses activités, peu importe leur âge ou leur besoins. Les jeunes ne trouvent de l’encadrement que dans cet espace, qui leur permet d’intégrer la vie en société. Le déficit en espaces publics correctement aménagée est remarquable dans ce quartier dont les habitants se caractérisent par un fort sentiment d’appartenance à leur « Houma ». De ce fait, l’intervention urbaine qui vise à améliorer le confort de vie et de mobilité dans le quartier pourrait intéresser les usagers et les inciter à intégrer le processus de réhabilitation, en apportant des idées nées du contexte local, ou en investissant leur effort physique dans les travaux. Par la suite, nous avons choisi d’implanter le centre socioculturel au milieu de la carrière, pour faire revivre cet espace délaissé et utiliser le projet comme moyen de liaison entre le quartier haut et le quartier bas. L’approche conceptuelle s’est basée sur une étude et une analyse de projets de référence qui traitent de : -
La réhabilitation d’une ancienne ville pour améliorer son développement économique
-
L’importance d’une intervention urbaine minime sur la revitalisation d’un quartier
-
La réhabilitation d’une ancienne carrière
-
Intégration d’un projet dans son milieu naturel, sa conservation et sa mise en valeur
83
II. Projets de référence urbaine 1
ère
Projet : La requalification de TOURNUS
1. Présentation de la ville Tournus est une commune française située dans
le département de Saône-et-Loire
qui
correspond au département 71 et qui fait partie de la région Bourgogne. La commune, traversée par un
important
axe
autoroutier
qui
relie Lyon à Paris et à l'est de la France, compte un grand nombre de monuments historiques. En 2020, Tournus compte environ 5,372 habitants pour une superficie de 24.63 km2, ce qui représente une densité de 218 habitants/km2.
Figure 100 : Situation administrative de Saône-et-Loire
2. Objectif de projet L’équipe municipale a lancé un programme dont l’ambition est de transformer la ville de Tournus, de la rendre attractive aux yeux des touristes, de permettre à de nouveaux habitants de s’y installer mais également améliorer le cadre de vie des Tournusiens. Cette ambition passe par une pluralité de facteurs : créer des emplois, offrir des logements adaptés et un cadre de vie attractif, proposer des services et des équipements, mettre en valeur le patrimoine naturel et architectural etc…
84
3. Carte des grands projets :
Figure 101 : CARTE DES GRANDS PROJETS
85
4. Transformation quartier du Pas Fleury
Occupé
par
d’anciennes
friches
industrielles, le quartier du Pas Fleury, situé à l’entrée sud de la ville, est destiné à devenir un nouveau
pôle
d’activités
multiples.
La
transformation du quartier du Pas fleury se manifeste par :
✔ La création d’un espace multifonctionnel (Une salle de cinéma de 140 places et une salle de spectacles
300 places) qui va
développer le rayonnement économique. ✔ Une maison des associations (Grande salle lotos, spectacles, cours de gym, etc…, Bar, Salle de réchauffe) afin de moderniser les équipements culturels, et accompagner les associations.
Figure 102 : C Transformation quartier du Pas Fleury
86
ESPACE MULTIFONCTIONNEL
Figure 103 : 3D de l’espace multifonctionnel
ESPACE MULTIFONCTIONNEL
Figure 104 : 3D de l’espace multifonctionnel
87
5. Aménagement des quais + le Port de plaisance Dans la continuité des travaux d’aménagement de la ville le quai va être entièrement rénové. Une première tranche de travaux a déjà eu lieu, une seconde va suivre. L’objectif de ces travaux est de revaloriser le patrimoine fluvial, valoriser la Saône et améliorer le cadre de vie et développer le tourisme. La rive sera transformée en boulevard urbain et des surfaces confortables pour les mobilités douces et les usages conviviaux avec 3 appontements bateau grand gabarit (130 m max.) De l’autre côté de la rive, le port de plaisance va accueillir des bateaux de plaisance (résidents ou itinérants) et des espaces de loisirs aquatiques
Figure 105 : Aménagement des quais + le Port de plaisance
Figure 106 : Aménagement des quais + le Port de plaisance
88
6. Aménagement des abords l’abbaye L’abord de l’abbaye s’étale sur 4 500 m2. Les objectifs de l’aménagement sont de : -Signaler la présence de l’Abbaye depuis l’avenue Gambetta. -Développer une image identitaire, assurer un souvenir qualitatif des lieux. -Pacifier la circulation et le stationnement, simplifier les parcours des piétons. -Profiter de l’attrait du lieu pour rayonner sur l’ensemble de la ville de Tournus.
Figure 107 : A Aménagement des abords l’abbaye
Figure 108 : A Aménagement des abords l’abbaye
89
7. Pôle économique L’objectif de ce pôle économique est de créer des emplois, répondre aux besoins de consommations, et ce, par la création d’entreprises industrielles. Les artisans, et les organismes qui font partie du pôle économique peuvent avoir leurs propres objectifs et méthodes, et peuvent bénéficier de nombreux avantages. Les idées de recherches et les nouvelles technologies issues des universités peuvent être commercialisées et employées par les entreprises pour renforcer leur compétitivité au niveau mondial. L’adoption d’innovations par de grandes entreprises bien établies peut favoriser la croissance des jeunes entreprises et des petites et moyennes entreprises. Les collèges et les universités forment les talents et les employés compétents dont ont besoin les entreprises locales. Dans les plans de développement des pôles économiques, on peut se pencher sur :
les compétences,
la technologie,
les chaînes logistiques,
les marchés.
Figure 109 et 110 : Pôle économique
90
8. Route départementale 906 8.1. Présentation de la RD 906 Le premier enjeu est de domestiquer la RN6, en lui conférant un caractère plus urbain. Il s’agira, notamment, de traiter les entrées de ville Nord et Sud et améliorer le carrefour entre la place de l’esplanade et la RN6 et augmenter la capacité de stationnement du centre-ville. Le PLU a pour objectif de favoriser le développement des cheminements piétons entre le centre-ville et l’Ouest de la ville, d’aménager une liaison douce en bords de Saône entre les quais urbains et les futurs quartiers proposés au nord de l’agglomération, afin d’améliorer les relations entre l’axe commerçant et les quais de Saône. Il s’agit d’offrir un maillage de cheminements doux permettant de lier le centre ancien, recueillant les commerces, services, équipements, avec les quartiers résidentiels, localisés en périphérie. Figure 111 : pacification de la RD 906
91
8.2. L’intervention sur la RD 906 L’intervention se manifeste sur la route départementale 906 par la création de Rondpoints figure 113 et terre-pleins paysagés figure 114. L’objectif d’embellir et donner à la RD 906 un caractère plus urbain est de ralentir la circulation des 14 000 véhicules quotidienne, sur les 1 300 mètres de route
Légende :
Figure 112 : Plan Local d’Urbanisme de Tournus Projet d’Aménagement et Développement Durable
Figure 113 : Rond-point au nord de la ville
Figure 114 : Parvis de la gare (hôtel Terminus)
92
9. Valorisation du Centreville Le centre-ville de Tournus se caractérise par des rues et ruelles étroites, cœur historique, commerces
etc....
Les
rues
sont
fortement
dégradées et les trottoirs sont en mauvais état. Les commerçants craignent pour leur activité et souhaitent que la commune améliore la qualité du centre. En 2008 la municipalité a
commencé la
réhabilitation de la ville. La priorité était de faciliter les cheminements piétons en améliorant leur confort et leur sécurité. Le deuxième objectif visait quant à lui la mise en valeur de la ville au travers du réaménagement des lieux. Ces aménagements répondent à la volonté de dynamiser le centre-ville en attirant des commerçants nouveaux et en fortifiant la présence des commerces existants. Figure 115 : Axe principal aménagé.
9.1. L’axe commerçant
Cet axe en coeur de centre-ville.
La rue de la République (1.5 km) est piétonne de façon permanente tous les samedis matins le marché requiert la fermeture à la circulation automobile des sections complémentaires des rues concernées.
La
commune
envisage
de
faire
communiquer la rue de la République avec les quais, dans un but de réappropriation des berges de la Saône et d’un développement du maillage des cheminements piéton de la ville. Figure 116 : Axe principal aménagé. Cet axe en coeur de centre-ville.
93
9.2. Le marché Le marché a lieu tous les samedis matin sur la rue du docteur Privey, la rue de la République et la rue Mathivet (Figure XX). Ces rues sont alors fermées à la circulation commerçants
automobile. et
leurs
Les
étals
véhicules
des sont
installés sur la partie chaussée et sur la partie stationnement. L’objectif du marché est favoriser la fréquentation du centre-
Figure 117 : Rue du Docteur Privey : trottoirs surélevés par rapport à l’espace de circulation ; peu de mobilier urbain.
ville, renforcer le commerce et la polarité commerciale. Les étals des commerçants sont disposés en alternance du côté des numéros pairs les jours pairs et du côté des numéros impairs les jours impairs afin que les commerces permanents soient chacun Figure 118 : Alternance de l’étal des commerçants leur tour le long du chemin de déambulation le long de la rue de la République. des piétons.
9.3. Piétonisation de l’axe commerçant La rue de la République est piétonne de façon permanente à l’axe commerçant, en effet, elle est dédiée aux piétons dans sa totalité. A noter que la commune envisage d’élargir encore le périmètre de la zone piétonne. Figure 119 : Partie de la rue de commerçant fonctionnant en aire piétonne.
94
9.4. Stationnement La commune a réalisé deux parkings importants de part et d’autre de l’ancienne RN6 (à 200m de la rue de la République) : le Champs de Mars et le Champs de Foire. Lors
du
réaménagement
de
l’axe
commerçant, il a été choisi de maintenir des places de stationnement sur la rue de la République. Le stationnement est payant avec horodateur et une durée maximale d’une heure. Des places de stationnement
Figure 120 : Neutralisation d’une place de stationnement pour réaliser un prolongement de terrasse de café
dix minutes ont été créées devant certains commerces, pharmacie ou boulangerie par exemple. Afin de les faire respecter, les services de police circulent dans la rue et sanctionnent si besoin. Les samedis matin les rues sont fermées à la circulation automobile.
Les
véhicules
des
commerçants sont installés sur la partie chaussée et sur la partie stationnement. Les
Figure 121 : Matérialisation à l’aide de pavés d’une place de stationnement “10 minutes” devant la pharmacie.
véhicules sont disposés en alternance du côté des numéros pairs les jours pairs et du coté des numéros impairs les jours impairs afin que les commerces permanents soient chacun leur tour le long du chemin de déambulation des piétons. Figure 122 : Utilisation des matériaux et du contraste visuel pour définir des espaces et des cheminements privilégiés.
95
9.5. Mobilier urbain Le
mobilier
implanté
sur
l’axe
commerçant (barrières, potelets etc.) est essentiellement présent au niveau des places ou parvis et en limite de démarcation entre l’espace dédié aux seuls piétons et les espaces
ouverts
à la
circulation
des
véhicules. Par contre l’espace piéton entre stationnement et façades est complètement
Figure 123 : Utilisation de jardinières pour délimiter l’espace et maîtriser le stationnement
libre. Ce mobilier vise à limiter le stationnement anarchique.
9.6. Du végétal par petites touches Le végétal est peu présent sur l’aménagement. On retrouve sa présence ponctuellement sous forme de jardinières. Les jardinières permettent de garantir une absence de stationnement. Les pots sont également utilisés comme signal, par exemple pour marquer l’entrée de la rue piétonne.
Figure 124 : Petits espaces à planter en bordure.
9.7. Matériaux Trois types d’espaces sont différenciés sur les rues par l’utilisation de matériaux: Les espaces dédiés spécifiquement aux piétons sont en pavés calcaire. Les espaces dédiés au stationnement, caniveaux et pour marquer certaines zones spécifiques sont en pavés porphyre et les espaces de circulation ouvert à la circulation motorisée sont réalisés en enrobé sur une largeur de 3 m, en contraste visuel avec les espaces dédiés aux piétons.
96
Ces matériaux sont utilisés sur l’ensemble des
rues
réaménagées
permettant
une
cohérence et une lecture claire. Ce principe a été mis en œuvre même sur les rues les plus étroites sur lesquelles un espace latéral a été matérialisé afin de ne pas laisser un espace de circulation trop important. Depuis
la
fin
du
municipalité
a
d’immeubles
riverains,
réaménagement,
remarqué
la
la
rénovation
l’implantation
Figure 125 : Voirie distribuant un quartier plus résidentiel, une voirie étroite et un espace de circulation partagé et apaisé.
de
nouveaux commerces etc... En effet, même avec un statut différent de la rue selon les endroits, l’utilisation par les piétons et automobilistes de cet aménagement reste identique sur ses différentes parties avec une priorité aux piétons et une vitesse de circulation faible Figure 126 : Espace libre et plus large est proposé devant l’église.
10. Conclusion Le réaménagement de la rue commerçante a favorisé une évolution des comportements des usagers. Un apaisement de la circulation et le fonctionnement en aire piétonne apporte satisfaction aux habitants. La partie où l’espace-rue est tout à niveau fonctionne mieux. A travers ce projet la municipalité a garanti la mixité au travers d’un développement urbain maîtrisé et le fonctionnement urbain et la fluidifier les déplacements et promouvoir les modes de déplacements doux et Amélioration de fonctionnement et développement les équipements publics et le développement économique et touristique et la préservation du paysage urbain et naturel.
97
2 ème Projet : L’ancienne carrière romaine de Saint Margarethen
Emplacement : Rio de Janeiro, Brésil
Année : 1990
Artiste : Jorge Selarón
Nombre de marche : 215
1. Situation : L'escalier, situé entre la rue Joaquim Silva à Lapa et la rue Pinto Martins dans le quartier de Santa Teresa, est à seulement cinq minutes de l'Arcos da Lapa (un aqueduc construit au XVIIIe siècle pour apporter l'eau la ville actuellement il supporte une voie du tramway)
Figure 127 : situation des escaliers
2. Présentation de l’artiste Jorge Selarón : Jorge Selarón (1947-10 janvier 2013) était un artiste peintre et céramiste chilien. Il a voyagé, vécu et travaillé comme peintre et sculpteur dans plus de 50 pays à travers le monde avant d'arriver et de décider de s'installer à Rio de Janeiro en 1983. Il a vendu plus de 25 000 portraits, tous représentant la même femme enceinte. Il était en grande partie imperturbable par l'attention qui lui était accordée par les curieux et les touristes. En 1990 il a commencé à rénover les marches.
Figure 128 : Jorge Selarón
98
3. L’histoire de la rénovation de l’escalier : En 1990, Selarón a commencé à rénover des marches délabrées qui longeaient le devant de sa maison. Au début, les voisins se moquaient de lui pour son choix de couleurs alors qu'il couvrait les marches de fragments de carreaux bleus, verts et jaunes, les couleurs du drapeau brésilien. Cela a commencé comme un projet parallèle à sa passion principale. Il a constaté qu'il était constamment à court d'argent, alors Selarón a vendu des peintures pour financer son travail. Ce fut un travail long et épuisant mais il continua et finit par couvrir l'ensemble des marches en carreaux, céramiques et
Figure 129 : photo de l’escalier
miroirs.
4. Présentation d’escalier : Il y a 215 marches mesurant 125 mètres de long qui sont recouvertes de plus de 2000 tuiles collectées dans plus de 60 pays à travers le monde environ 300 sont des peints à la main par Selarón représentant une femme
africaine
enceinte
(il
n'a
fait
aucun
commentaire à ce sujet, sauf pour dire qu'il a été d'un "problème personnel de mon passé"). À l'origine, les carreaux des travaux ont été récupérés sur divers chantiers de construction et des déchets urbains. Dès qu'une section des étapes a été «terminée», Selarón a commencé à travailler sur une autre section. Selarón considérait l'œuvre comme "jamais terminée" et elle
Figure 130 : la femme africaine
finit que le jour de ma mort.
99
Les marches, Selarón a également couvert plusieurs murs et murs de maisons qui s'étendent le long des escaliers, ainsi que des rampes très raides qui existent en plusieurs points de la pente raide. Quelques vieilles baignoires ont également été placées à certains points de l'escalier, qui servent de lits de plantes. Les différents symboles représentés par ces azulejos font références à une partie du patrimoine de nombreux pays (Finlande, Irlande, Portugal, Inde, Afrique du Sud, Iran, Pakistan, Kazakhstan, Nigéria etc…), dénoncent quelques travers de la société et donnent d’une certaine manière un caractère très hétéroclite à l’œuvre. Selarón disait même que « derrière chaque azulejo se
Figure 131 : les escaliers
cache une histoire ».
5. La renommée internationale L'œuvre a figuré dans de nombreux magazines, journaux, émissions de voyage, documentaires et publicités célèbres au National Geographic Channel, American Express, Coca-Cola, Kellogg's Corn Flakes ne sont que quelques-uns des médias sur lesquels les sont apparues.
Il a également figuré dans de
nombreux clips tels que (Beautiful de Snoop Dogg, ainsi que dans U2) qui y tourne également. Il est considéré
comme
une
attraction
touristique
emblématique de Rio de Janeiro avec des voyageurs du monde entier qui le visitent tous les jours. En 2009, les étapes ont été présentées dans la vidéo de candidature olympique de Rio de 2016.
Figure 132: les escaliers
100
6. Martiaux : Selarón disait même que « derrière chaque
azulejo se cache une histoire » et qu’ayant utilisé plus de 4000 azulejos depuis le début de la décoration de cet escalier, il aurait ainsi « plus de 4000 histoires à raconter ». Les matériaux utilisés par l’artiste : la céramique est fabriquée des poteries et des objets en terre cuite dont Figure 133 : la femme enceinte il maîtrise l’art. Les azulejos sont des carreaux de faïence décorés servant à recouvrir les murs pour les embellir. Ces carreaux sont ornés de motifs géométriques ou de représentations diverses. La faïence est
l’une
des
techniques
utilisées
en
céramique. Hétéroclite est constitué de choses ou de personnes différentes, de provenances ou de styles différents.
Figure 134 : les motifs sur les escaliers
7. Conclusion Les escaliers Selarón sont un véritable chef d’œuvre. Ils sont l’un des monuments les plus dynamiques et frappants de Rio, marquant la frontière entre les quartiers de Lapa et Santa Teresa. Les marches emblématiques sont devenues l’une des pièces les plus célèbres du monde du Street art, attirant des millions de visiteurs et paraissant dans les publicités internationales, les vidéos de musique et les divers magazines partout dans le monde entier. Cette œuvre est rapidement devenue la fierté du peuple brésilien.
101
3 ème Projet : Montagne de Bueren Emplacement : Liégé, Belgique
Année : 1875-1880
Maitre d'oeuvre: conseil communal
Nombre de marche : 374
1. Situation : L’escalier de
la montagne de
Bueren Considérée par certains comme l’un des escaliers les plus extrêmes du monde. Il est un escalier de 374 marches (avec une pente de 30 %) de la ville de Liège reliant le quartier Féronstrée et Hors-Château au
Péri et
à
la citadelle traversant les Coteaux. Figure 135 : Situation des escaliers
2. Historique Ce chemin, établi au départ de l'impasse du Thier des Begards tennant sur HorsChâteau, est terminé en 1880 à la suite d'une décision prise par le conseil communal
en
permettre
un
mars 1875. accès
Il
doit
rapide
de
la garnison stationnée à la citadelle vers le centre de la ville en cas d'invasion ou de soulèvement
populaire et,
plus
prosaïquement, interdiction est faite à cette d'encore passer par la rue Pierreuse où nombre
d'estaminets et
où
Figure 136 : Les escaliers de la montagne de Bueren
garnison sont établis
œuvrent
des prostituées.
102
3. Présentation de l’évènement
Avec ses 374 marches et une inclinaison qui atteint 30%, la montagne de Bueren est reconnue comme l'un des dix plus extraordinaires escaliers au monde.
Ce site est
constamment ouvert au public et est au centre de grands événements, comme "la Nocturne des Coteaux de la Citadelle" et "Bueren en fleur".
3.1. La Nocturne des Coteaux de la Citadelle
Chaque année, le 1er samedi d'octobre, depuis 1994, lors de la Nocturne, des Coteaux de la Citadelle, l'escalier plongé dans l'obscurité, se voit éclairé par plusieurs milliers de bougies présentant au public un spectacle chatoyant.
Figure 137 : Les escaliers de la montagne de Bueren en 2016.
Figure 138 : Les escaliers de la montagne de Bueren en 2008
103
3.2. Bueren en fleur Depuis 2010, un autre événement spectaculaire particulièrement prisé s'y déroule tous les deux ans (années paires) et au mois de juin : Bueren en Fleurs. Une magnifique fresque florale, très photogénique, composée par environ 25 000 plants et imaginée par le Service des Plantations de la Ville de Liège, est installée sur les marches par le personnel de ce Service communal.
Figure 139 : Les escaliers de la montagne de Bueren en 2010.
Figure 140 : Les escaliers de la montagne de Bueren en 2014.
4. Conclusion 5. Les responsables n’ont rien changé dans ces escaliers mais ils ont exploité les points forts pour qu’il soit un lieu attirant des touristes par :
La création des événements le long de l’année : culturels ou challenges sportifs etc… L'ascension est devenue facile par la création, à intervalles, de paliers , où quelques bancs permettaient autrefois de regarder la ville.
104
III. Intervention urbaine aux quartiers Essaida Manoubia et Hay Hlel a. Présentation de lieu d’intervention Notre intervention urbaine va être répartie sur quatre grands axes que j’ai identifiés :
Autoroute
Boulevard
Rue
Ruelles et impasse
Nous proposons un aménagement de l’espace public on se basant sur les références citées précédemment (1èr projet : La requalification de TOURNUS, 2ème projet : L’ancienne carrière romaine de Saint Margarethen et le 3ème Projet : Montagne de Bueren), afin de Figure 141 : Les structurant au quartier répondre aux besoins des habitants des quartiers en matière d’infrastructures. Cette réhabilitation va être adapté aux technologies modernes (assainissement, accessibilité à l’automobile, éclairage etc.).
Tableau 6 : Quelques données sur les axes d’intervention : Intercommunale sud
Boulevard
Rue
Ruelle et impasse
Longueur
23,2 km
3.15km
1.57 Km / 1.89 km
Distance d’intervention
1,8 km
1,2 km
1.57 Km / 1.89 km
Longueur variable 3m-25m Tous
105
2.2.
Intercommunale sud
L’intercommunale sud est une voie rapide réservée à la circulation des véhicules et dont les croisements sont réduits, aménagés avec des rond-point qui servent à éviter les arrêts de circulation et à assurer une certaine fluidité. L’intercommunale sud deux chaussées séparées, créant une rupture
entre
est à
la Sebkha Essijoumi et Hay Hlel.
Les rives de la Sebkha est devenue un endroit pour les décharges sauvages des habitants.
Figure 142 : état actuel de l’intercommunal sud
106
Avant réaménagement
Figure 143 : avant la réhabilitions
Proposition de réaménagement
Figure 144 : proposition de réhabilitions
107
2.3.
Boulevard 9 avril
Le boulevard 9 avril s’entend sur 3.15km. Il représente une limite entre Hay Hlel et Essaida Manoubia (qui sont représentés en rouge) et El Gorgani (représenté en vert), la jonction du boulevard et notre terrain s’est effectuée par plusieurs moyens tels que des escaliers urbains, des rues étroites, des rues piétonnes et des ruelles.
Figure 145 : état actuel de 9 avril
108
Avant réaménagement
Figure 146 : avant la réhabilitions
Proposition de réaménagement
Figure 147 : proposition de réhabilitions
109
2.4.
Rue 3001 et Rue 41 873
Les rues 3001 et 41783 seront transformées en rues à sens unique, afin de faciliter la circulation. Les ruelles qui les traversent représentent les points de liaison. L'aménagement de ses rues intégrera une piste cyclable et sera ponctué par des arbres d'alignement pour créer une sorte d'ambiance agréable et pour donner plus d'ombre et de protection.
Figure 148 : état actuel de 3001 et 41 873
110
Avant réaménagement
Figure 149 : avant la réhabilitions
Proposition de réaménagement
Figure 150 : proposition de réhabilitions
111
2.5.
Ruelles
Les ruelles seront également touchées par le nouveau plan de circulation du quartier, elles seront à sens unique. Leurs largeurs variables assurent une diversification des ambiances (entre 2.5m et 6m). Les ruelles les plus larges présenteront des places de stationnement et le traitement du sol sera fait avec de différents revêtements pour les usages de l'espace public partagé entre piéton, automobiliste et cyclistes.
Figure 151 : état actuel de ruelles
112
Avant réaménagement
Figure 152 : avant la réhabilitions
Figure 153 : proposition de réhabilitions
Proposition de réaménagement
Figure 154 : avant la réhabilitions
Figure 154 : avant la réhabilitions
113
IV. Projets de références architecturales 1ère Projet : L’ancienne carrière romaine de Saint Margarethen Emplacement : Burgenland, Autriche
Année : 2008
Architectes : Alles Wird Gut Architektur
Surface: 5 580 m²
6. Concept : L'idée de base de ce projet est de reconvertir une partie abandonnée de la carrière en lieu de spectacle, de la faire cohabiter avec une partie toujours en activité (fig. 99) et d'en faire une expérience visuelle et palpable pour les visiteurs du site.
2. Analyse de l’historique du projet : 2.1 Histoire de site : Il y a 20 à 30 millions d’années, la carrière faisait partie du fond marin. Ses roches calcaires sont riches en fossiles marins. Elle est l’une des plus anciennes carrières d’Europe. Au XVIIe, la carrière, devint la propriété de la famille Esterházy, responsable de la gestion et de la préservation. En 1958, le sculpteur Autrichien Karl Prantl a travaillé dans la carrière de St. Margarethen. En 1959, Friedrich Czagan et Heinrich Deutsch lancèrent un évènement, qui consistait à vivre et à travailler ensemble dans la carrière trois mois par an. Entre 1959 et 1977, 110 artistes internationaux ont laissé un témoignage durable de leur travail à la carrière, qui comprenait plus de 159 sculptures. En 1977 la carrière de St. Margarethen avec le lac de Neusiedl situé à la frontière entre l'Autriche et la Hongrie, a été classée comme une zone protégée par l’UNESCO puis en tant que patrimoine mondial en 2001. Figure 155 : Sculpture des artistes à saint Margarethen
114
2.2. Les raisons qui ont mené à la construction : En 1996, la Fondation Esterházy, étant propriétaire de la carrière, organise un festival des amateurs internationaux d’opéra en plein air, elle constituait un forum naturel pour le peuple de l'Est et de l'Ouest de la ville dans la partie romaine. Ce festival a eu du succès et est devenu annuel. En 2005 la fondation a réalisé un concours pour un programme multifonctionnel : un centre culturel, des théâtres en plein air, des salles de concerts et d'expositions dans la partie romaine abandonnée. En 2006 le groupement des architectes viennoises ALLES WIRD GUT (tout sera bien) a remporté ce concours.
2.3. Présentation de Alles Wird Gut et leur méthode de travail : Alles Wird Gut (AWG), est un bureau d’architecture international dont le siège est à Vienne avec un deuxième bureau à Munich. Fondé en 1999 par Andreas Marth, Friedrich Passler, Herwig Spiegl et Christian Waldner, le Bureau compte actuellement environ 80 employés. Ce groupe a déjà réalisé plus de 60 projets dans le monde entier, parmi leur projet (le centre de technologie et design à St. Pölten, Basse-Autriche; les locaux du festival d'opéra en plein air dans l'ancienne carrière romaine de St. Margarethen, le civil Centre de défense de San Candido, en Italie…). La méthode de travail d’AWG part d’une analyse des spécificités du site et le programme fonctionnel du projet est de tirer le meilleur parti des moyens disponibles. L'idée première de leur concept est de créer des espaces de représentations qui fusionnent avec le paysage rocheux pittoresques de la carrière. Ils veulent mettre en avant la rencontre du visiteur avec le site, en rendant son expérience plus visuelle, plus palpable.
115
3. Etude de site : 3.1 Localisation du site : La carrière de St. Margarethen est située au sein du district Burgenland, à la frontière Austro-hongroise entre les collines de Leithagebirge et le lac de Neusiedl (séparant et reliant l’Autriche et la Hongrie). La carrière située à environ 65 km de Vienne, constitue un forum naturel pour réunir les habitants de la ville de l’Est Rust et la ville de l’Ouest saint Margarethen (figure 90). Le long du chemin qui menait à la carrière des commerces ont été créés (fleuriste, restaurant, boutiques, parc d'attractions etc…). Cette région abrite aussi d’impressionnants châteaux autour du lac de Neusiedl et des palais d’expositions…
Figure 156 : Cette figure montre l’emplacement de la carrière de saint Margarethen entre les deux villes.
3.2 Caractéristique de la zone : La carrière de St. Margarethen est une des plus anciennes carrières romaines d'Europe dans laquelle on a extrait du grès. La particularité de ce lieu est de faire cohabiter une partie abandonnée avec trois autres parties toujours en activité (figure 91). La carrière abandonnée est naturellement
protégée
des
nuisances
occasionnées par les routes environnantes et de la même façon, les parois de la carrière protègent à leur tour les habitants du voisinage de la carrière des émissions sonores.
Figure 157 : Cette figure montre la carrière abandonnée
et les trois carrières en
activité et leur situation par rapport la route.
116
4. Analyse architecturale : 4.1 Analyse général : La carrière de St. Margarethen est l’une des plus anciennes en Europe. Pendant 2 000 ans elle a été un site industriel exploité juste pour l’extraction du grès. Aujourd’hui la carrière est parmi les grandes scènes en plein air en Europe. L'idée des concepteurs est de créer des espaces de spectacle qui fusionnent avec le paysage rocheux de la carrière. Maintenant, le festival attire des stars internationales d'opéra et des musiciens de premier plan, plus de 200.000 visiteurs par an. Cette carrière comprend un programme multifonctionnel (centre culturel, des théâtres en plein air, des salles de concerts et d'expositions, un restaurant, vignerons). On a deux espaces de spectacle dans la carrière romaine, le premier espace peut accueillir près de 5 000 places et le deuxième 2 300 places comme indiqué la figure ci-dessous 92.
Figure 158 : Vue aérienne de la carrière du saint Margarethen
117
4.2 Plan général : L'idée de base du projet est de créer des espaces de représentations qui fusionnent avec le paysage rocheux de la carrière et d'étendre l'ambiance à toutes les parties de la carrière. L'aménagement de la carrière comprend tout un ensemble d'équipements: un bâtiment d'accueil, un restaurant, un espace VIP, des coulisses, des toilettes, plusieurs gradins, une rampe d'accès et des escaliers… Les espaces de spectacle sont situés en contre-bas du niveau de la plaine qui offre une protection naturelle par ces murs de pierre monumentaux contre les nuisances occasionnées par les routes entourant la carrière. De la même façon, les parois de la carrière protègent à leur tour les voisinages des émissions sonores. Le visiteur a donc le choix entre différents chemins pour relier le point haut du site qui est le parking (+20,0m) au point le plus bas qui est la scène (+0,0m) en passant par l'accueil (+16,0m).
Figure 159 : Plan général des diffèrent pièces.
118
4.3 Organisation du projet : Le principe du concept est de laisser toutes les parties du théâtre et de la visite du théâtre faire partie du pittoresque paysage rocheux. Il est impératif de visualiser le jeu d'acteur et de le faire vivre au visiteur.
4.3.1 Accessibilité : Le chemin qui mène le visiteur du parking au siège et le retour au parking est tout simplement trop direct. D’abord le visiteur est accueilli sur le parking (+ 20,00 m) en passant par l'accueil, les escaliers ou la rampe pour les P.M.R pour arriver à l’espace d’accueil (+16,00m), on trouve le guichet et une boutique. Ensuite le visiteur franchi un tunnel pour sortir au coin de visualisation.
Figure 160 : Organisation spatiale de l’accueil
119
4.3.2 Rampe : La rampe est composée de deux parties :
La première est le coin de visualisation on le trouve dans la sortie de l’espace d’accueil (+ 16,00 m).
La deuxième est la rampe d’une longueur d’environ 400 m, elle mène le visiteur au foyer (-3,00 m).
Les artistes et le personnel de bureau ont leur propre accès séparé depuis le parking. Il conduit directement par un escalier d’espace libre à un parvis qui marque la Figure 161 : Plan de la rampe. fin du tunnel du boulevard.
Figure 161 : Coupe sur la rampe.
Figure 162: Photos de la rampe prise
Figure 163: Photos de la rampe prise du foyer
du coin de visualisation
120
4.3.3 Espace de loisirs : a. Foyer : Le visiteur entre dans le foyer (-3,00 m) à l'est qui a été conçu pour accueillir jusqu'à 6 000 spectateurs. Cette place a plusieurs utilités, il est à la fois une promenade avant le début du spectacle, une terrasse pour le restaurant et le vigneron, c’est également un espace de repos pour les rechercher de calme et de détente. On trouve également entre les deux côtés, le long du rocher occidental, les toilettes.
Figure 164: Vue sur le foyer depuis les escaliers
Figure 165: Cette photo montre les deux espaces
qui mènent vers la salle de spectacle.
d’évacuation, l’importance du nombre s’explique par des raisons de sécurité.
b. Restaurant : Dans le restaurant
de la carrière
Saint Margarethen on trouve des spécialités
régionales et internationales qui sont servies avec des menus élaborés pour chaque nouvelle production. Avant le spectacle et pendant l'entracte, les visiteurs
peuvent
déguster de délicieux repas chauds et les desserts avec un café ou du vin.
Figure 166: Ces photos montrent l’exploitation de la toiture et du foyer comme une terrasse du restaurant.
121
Les
restaurants
sont
disposés
de
manière linéaire et cachés sous une bordure artificielle construite dans les locaux situés à la frontière ouest du site. Cet arrangement offre le meilleur stockage de toutes sortes de délices et est similaire à l'architecture typique des caves à vin.
Figure 167: Plan Rez-de-chaussée.
La terrasse panoramique du restaurant est un lieu élégant pour divertir des amis ou des
partenaires
commerciaux
lors
d’évènements prestigieux, ou pour organiser des réceptions et des célébrations pouvant contenir jusqu'à 200 personnes. Figure 168: Plan de Terrasse.
Figure 169: Coupe AA’
Figure 170: Coupe BB’
4.3.4 Espace de spectacle : a. Salle principale : Les spectateurs doivent enjamber un immense escalier pour accéder aux sièges de la place du foyer qui est à une hauteur d’environ 3m. Cette salle principale de concert en plein air couvre une superficie 7 000 m², elle peut accueillir 4 700 spectateurs. Figure 171: La salle principale pendant un spectacle
122
b. Opéra des enfants : Les visiteurs de l’opéra des enfants doivent plonger dans un tunnel de la place de foyer pour rejoindre les tribunes. Cette 2ème salle est plus petite que la principale, elle couvre 3425 m² et peut accueillir 2 000 spectateurs, en 2011 les organisateurs ont agrandit les tribunes pour qu’ils atteignent les 2 300 Figure 172: La salle d’opéra des enfants. places.
c. Loge 1 : Les artistes et le personnel administratif ont leur propre accès séparé depuis le parking. Ils conduisent directement par un escalier d’espace libre à un parvis (figure 108). Les loges et les bureaux administratifs se cachent derrière le rocher de la scène naturelle, (figure 109). Ils apparaissent uniquement avec des coins supérieurs derrière la scène.
Figure 173: Cette photo montre les escaliers
Figure 174: L’exploitation de la roche comme un
réservée au personnel et artistes
rideau de scène et l’intégration du bâtiment au site.
123
4.4. Traitement de la façade : La roche est utilisée comme matériau de construction. Posée naturellement en tant que façade, la paroi rocheuse réduit la partie visible car le bâtiment d'entrée est intégré dans cette dernière, (+16,00) caché sous le niveau de stationnement (+20,00).
5. Matériaux utilisée : En raison des différentes conditions régionales, de diverses matériaux et méthodes sont utilisées pour la construction de l’opéra. La roche de la carrière est utilisée comme matériau de construction, on la retrouve en tant que mur près du parking ou délimitant l'espace VIP. L'acier oxydé est également très présent
Figure 175: L'acier oxydé dans la rampe.
sous forme de plaques, il rappelle l'histoire de la carrière. Les surfaces en contact direct avec les visiteurs sont en fibrociment blanc (matière en contraste avec la rugosité du grès et l'acier oxyde). La rampe et les toilettes sont complétées
par
une
structure
en
acier
conventionnelle. Toutes les autres zones (restauration, zone d'entrée, coulisse) sont réalisées en béton apparent.
Figure 176: Cette figure montre la structure en pilier et l’harmonie avec de la rampe avec la carrière .
6. Traitement de la lumière : L’éclairage principal de toute la région est atteint par l’accentuation des parois et des bords de roche existants. L’objectif est d’empêcher le ciel d’être éclairé par des spots ou des lanternes et d’offrir une vue imprenable sur le ciel nocturne étoilé.
124
7. Acoustique : Les parois rocheuses avec la situation de ce site, en contre-bas du niveau de la plaine, offrent une protection acoustique naturelle contre la zone de restauration, l’espace de spectacle et les nuisances occasionnées par les routes entourant la carrière. De la même façon, les rochers de la carrière protègent à leur tour les habitants du voisinage des émissions sonores résultant des représentations (les deux opéra travaillent séparément, l’activité de l’opéra des enfants occupe l’après-midi et l’opéra principale la soirée).
8. Conclusion :
Les architectes ont répondu à la commande initiale par la création des espaces de représentations qui fusionnent avec le paysage rocheux. Ils veulent mettre en avant la rencontre du visiteur avec le site et découvrir son programme multifonctionnel.
Le festival a donné une seconde vie à ce patrimoine abandonné, c'est l'exemple européen le plus important de reconversion d'une carrière de pierres en lieu de spectacle qui accueille plus que 200 000 visiteurs chaque année.
La carrière a été valorisée à travers les âges.
125
2 ème Projet : Académie Royale de Conservation de la Nature Emplacement : Ajlun, Jordanie
Année : 2013
Architectes : Khammash Architect
Surface: 3 600² Xm
1. Concept : L'architecte a basé la conception de l'académie sur une série de lectures du site. Il a exploré les possibilités architectoniques et symboliques de la carrière en créant une architecture contemporaine en béton armé recouverte de pierre du calcaire encastrée dans le paysage. La falaise devient une base symbolique, esthétique et physique à travers les volumes exposés verticalement et par les deux volumes suspendues horizontalement.
Figure 177 : façade ouest du l’académie
Figure 178 : façade nord du l’académie
2. Analyse de l’historique du projet : 2.1 Histoire et raisons qui ont mené à la construction : Al Zammar groupe était l'entreprise exploiteuse de la carrière entre 1973-2006, fournissant de la calcaire. En 2008 la société royale pour la conservation de la nature RSCN (crée en 1966 pour mission de protéger et de gérer les ressources naturelles de la Jordanie), demande de construire un nouveau centre vu que ces activités ont augmenté.
Figure 55 : logo de société royale pour la conservation de la nature
126
2.2 Présentation de Khammash Architect et leur méthode de travail : Khammash
Architect,
est
un
bureau
d’architecture international dont le siège est à Oman fondé à la fin des années 80. Les premiers projets étaient axés sur la restauration et la rénovation de sites historiques. Ensuite le bureau s’est agrandi et s'est impliqué dans de nombreux projets en Jordanie, Égypte, et aux Émirats arabes unis. Les Figure 179 : Dana Guest House, 1996, projets sont différents et comprennent des hôtels, Situé à l’ouest du Jordanie projets résidentiels, bâtiments institutionnels allant jusqu'à la planification générale et la conception urbaine. Le
cabinet
d’Amar
Khammash
a
été
profondément impliqué dans les projets du RSCN depuis Années 90. Ils ont conçu une série de bâtiments : Dana Guest House, 1996, Située à l’ouest de la Jordanie ; Wild Jordan Nature Bâtiment, en 2001 à Oman. Dans les projets antérieurs pour le RSCN,
Figure 180 : Wild Jordan Nature Bâtiment,
l’architecte avait remporté des concours, mais grâce 2001 au à Oman à ces relations avec la direction du RSCN, un comité choisi par Amar Khammash a été formé pour faire le centre.
2.3 Méthode de travail de Khammash Architect: La méthodologie de Khammash Architect base sa conception sur une série de lectures du site, la compréhension multidisciplinaire de l'intervention humaine et regardant au-delà de l'unidimensionnalité du visuel et englobe divers domaines tels que l'histoire, la géologie, l'archéologie, l'écologie et la socio-économie. Ils cherchent une meilleure lecture du paysage et une compréhension plus approfondie de son anatomie et de sa complexité.
127
3. Etude du site : 3.1 Localisation du site : L'Académie
est
située
à
la
périphérie de la réserve naturelle d'Ajlun sur une colline au sommet des hauts plateaux au-dessus d'une carrière de calcaire abandonnée au nord de la Jordanie. La topographie de ce site montagneux contient principalement collines et vallées avec une biodiversité végétale et animale.
Figure 181 : situation de la ville d’Ajlun.
3.2 Caractéristiques de la zone : L'Académie est située à la périphérie de la réserve naturelle d'Ajlun, qui est une région de collines couvertes de petites parcelles agricoles entre les forêts. Cette région est composée d’un certain nombre de maisons dont l’architecture est traditionnelle en calcaire et ses environs ont disparu par les maisons en béton armé (certaines maisons utilisent les carreaux du calcaire sur leur façade). La carrière mesure environ 30 mètres de large et 100 mètres de long et creusée pour révéler le calcaire en dessous. L'Académie se trouve au nord-ouest long côté de la carrière
Figure 182 : situation du centre dans la région.
128
4. Analyse architecturale : 4.1 Analyse général : La réserve forestière couvre 13 km² et abrite une grande variété de plantes et d'animaux sauvages. Elle est dominée par les forêts de chênes verts, de pins et de pistaches. Le bâtiment est basé sur son adaptation à l'environnement et l’intervention architecturale qui utilise le calcaire comme continuation de la géologie du site, unifiant l'homme et la nature.
L'académie est située de façon spectaculaire sur le sommet de la colline. Sur le côté nord-ouest, le long de la carrière abandonnée. La forêt arrive directement sur le côté nord du bâtiment (toutes les dispositions ont été prises pour éviter que la forêt soit touchée) en poursuivant la surface rugueuse et escarpée jusqu'à sa façade principale de la carrière. La transition entre la façade de la carrière et l'académie n'est pas très claire à distance, apparaissant comme un seul volume et la distinction entre les deux ne parait que lorsqu'on arrive au bâtiment. La voie de service et le parking sont également construits sur des parties existantes de la carrière.
Figure 183 : vue aérienne de la carrière académie royale de conservation de la nature
129
4.2 Plan général : 4.2.1 Rez-de-chaussée : Le site est accessible par une route du village d'Umm Al-Yanabi menant au parking d'une capacité de 50 véhicules. L'entrée de l'Académie se fait par un pont 30 mètres pour diriger vers hall. La voie de service est située au sud du bâtiment. On trouve dans la partie nord-est toutes les salles de formation et les bureaux du personnel qui sont conformes aux normes
Figure 184: Terrasse du restaurant
internationales. Dans la partie sud-est on trouve les espaces de service (restaurant, cuisine, salles de stockage et de service). Les terrasses extérieures du restaurant sont aménagées avec un mélange de pergolas en acier et en bois. La forêt arrive directement sur ce côté nord du bâtiment, permettant une vue depuis les salles de formation et la terrasse du
Figure 185: Salle de formation
restaurant.
Figure 186: Plan rez-de-chaussée
130
4.2.1 Premier étage : On trouve dans la partie nord-est de l’étage une bibliothèque avec des petites salles de recherche et une clinique médicale pour l'enseignement des premiers secours sur le terrain avec des bureaux du personnel. Dans la partie sud-est on trouve un magasin. La chose la plus remarquable dans l’étage est les deux
réservoirs d’eau pluie qui occupent
presque 1/3 de la surface.
Figure 187 Vue sur la bibliothèque
Figure 188 : Plan de l’étage
Figure 189: Coupe sur le couloir
131
4.3 Aménagement du projet : L’architecte a utilisé des parties de la nature qui ont été blessées dans le passé en proposant un bâtiment qui suit la ligne de coupe de falaise de carrière et créant une addition linéaire de pierre construite.
4.3.1 Accessibilité : Le pont de l’entrée est l’un des plus longs dans la région, il mesure 30 mètre. Cette entrée spectaculaire combine une variance architectonique et expressive des techniques de construction. Il
est composé de couches
imbriquées de calcaire intégré avec un renfort en béton armé au-dessus et soutenu par une voûte structurelle en maçonnerie.
Figure 190 : le pont de l’entrée.
4.4. Traitement de la façade : La stratégie de conceptions utilisées par l’architecte dans l’académie est d’insérer les murs porteurs en béton armé directement dans le socle rocheux et unifier la façade en pierre naturelle avec la carrière abandonnée à l'exception de la terrasse du restaurant en bois. La finition extérieure du bâtiment est revêtue de calcaire beige. La façade sud visible au loin est la plus spectaculaire par les deux grands volumes. Elle
absorbe la majeure partie de la
lumière du soleil et ponctuée de très petites ouvertures. La côte nord de l’Académie est cachée par la forêt.
Figure 191 : Façade nord de l’académie
132
5. performance climatique : Ajlun est l'un des endroits les plus chauds en été et froids en hiver. Pour cela l’architecte a pris en considération les conditions climatiques dans sa conception afin de trouver des solutions efficaces. Il a construit à double paroi avec une cavité d'air interne remplie de foin qui
limite la chaleur
pénétrant à l'intérieur du bâtiment et vice versa. Il a profité des vents dominants d’ouest et adopte un système géothermique pour fournir du chauffage, du refroidissement et de l'eau chaude au bâtiment. Il existe également une disposition pour le chauffage solaire et des ventilateurs placés dans les chambres et les couloirs.
Figure 192 : l’intérieure de l’académie
6. Traitement de la lumière : La façade est de 90 cm absorbant la majeure partie de la lumière du soleil pénétrant dans le bâtiment. Elle
est cassée par quelques fenêtres
profondément coupées, avec des fissures dans les couloirs, qui laissent pénétrer la lumière naturelle. À l’intérieur du bâtiment on trouve des luminaires montés en surface et l'éclairage extérieur est minimal et n'est utilisé que pour éclairer les zones d'entrée.
Figure 193 : fissures du couloir qui laisse pénétrer la lumière naturelle
133
7. Matériaux utilisée : Le bâtiment est construit en béton armé composé en grande partie d'une série de murs porteurs qui se retrouve principalement sur les périmètres du bâtiment et des carreaux de calcaire sont utilisés pour le revêtement extérieur du bâtiment. Des murs en pierre, plâtre et même en béton sont utilisés pour séparer les volumes et l'intérieur. Le calcaire est le principal matériau de finition
Figure 194 : Vue sur la face nord-est
des murs et sols. Le bois et l’acier sont utilisés dans les terrasses extérieures du restaurant (pergolas). Le choix du béton armé et le calcaire pour le revêtement extérieur, intérieur et le revêtement du sol représentent une union idéale pour la durabilité du bâtiment et la plupart du calcaire provenait de la carrière. Lors d’un entretien, que fait l’agence du réseau de développement Aga Khan. L’architecte et l'entrepreneur étaient fiers du fait que seulement deux arbres du foret ont été abattus construction.
Figure 195 : Vue sur la face sud-est
8. Conclusion :
La carrière de calcaire abandonnée est protégée contre toute nouvelle exploitation, destruction et progrès dans la gestion environnementale de la région d'Ajlun.
La durabilité et la viabilité ont été assurées grâce à l'utilisation de matériaux simples et robustes comme la pierre et le béton.
L’académie représente une fusion avec le paysage rocheux.
La construction a donné une seconde vie à carrière abandonnée.
134
V.
Projet architecturale : centre socio-culturel à la carrière
1. Programme qualitatif : 1.1. L’objectif du Centre socioculturelle : Le centre socioculturel crée des liens sociaux à travers le travail participatif en organisant et accompagnant les initiatives individuelles et/ou collectives dans les domaines éducatifs, culturels, sociaux, sportifs et loisirs pour favoriser l’échange, la mixité sociale, le travail en groupe et investir le temps libre.
1.2.
Pour qui :
Le centre socioculturel est un lieu de mixité sociale et rencontres, ouvert à toutes tranches d’âge de la petite enfance aux personnes âgées en passant par la famille. L’équipement propose des activités diverses animées par des professionnels salariés et des bénévoles issus de différents milieux sociaux et professionnels. Ils sont venus au centre et devenus des acteurs et des décideurs de la gestion et fonctionnement des activités par trois valeurs principales : la démocratie, la solidarité et la dignité.
Figure 196 : les différentes tranches d’âge
135
1.3.
Les activités du centre :
Le Centre est un équipement polyvalent de proximité ouvert à l’ensemble de la population, où chacun peut trouver des activités (sport, services et loisirs etc…) dans des domaines variés
dans la limite de la neutralité politique, religieuse et sociale, sans
distinction d'âge ou de race et sans but lucratif en tenant compte des caractéristiques du territoire (son histoire, sa culture, ses besoins, son économie, sa démographie, ses problèmes sociaux, les potentialités du quartier etc…). L’équipement offre un espace d’accueil, d’écoute et ouvert à tous.
1.3.1. Les activités de loisir et sportive : Le centre offre aux habitants pendant leur temps libres des activités sportives et des loisirs qui permettent de libérer l’esprit des préoccupations quotidiennes. Ces activités proposées sont très variées et accessibles à tous.
Figure 197 : les activistes de loisirs
136
1.3.2. Les activités culturelles : Le centre valorise les talents artistiques et les pratiques culturelles locales. Il couvre le maximum des domaines de la vie culturelle et permet aux artistes amateurs d'exprimer leur talent dans des conditions professionnelles.
Figure 198 : les activistes culturelles
1.3.3. Atelier vie sociale : L’atelier de la vie sociale vise à faire des actions à la société par l’aide des personnes ou des groupes les plus fragiles et défavorisés. Les activités
sociales
tendent
à
l'amélioration des conditions de bienêtre, aident des projets individuels ou collectifs
et
accompagnent
les
associations dans la réalisation de leurs projets. Figure 199 : les activistes sociaux
137
2. Programme quantitatif : Le programme fonctionnel du centre Socioculturelle de Hay Hlel et Essaida va être réparti sur 6 zones : Des espaces publics, des espaces non publics, des espaces publics collections permanentes, un espace public collections temporaires, l’Administration et Théâtre en plein air: Zone A
Espaces publics Entrée (SAS) Hall (dont 30% en double hauteur) Accueil/Information/ consignes Cafétéria /Restaurant Salle polyvalente (évènements, exposition, réceptions, activités etc…) Salle de projection (100 places) Bibliothèque/Salle de lecture Atelier de jeu (Tennis de table, jeux de société, billards etc…) + Atelier multimédia Sanitaires hommes Sanitaires femmes
Sous total zone A Zone B
Espaces non publics Ateliers d’arts plastiques + Ateliers créatifs Ateliers de sensibilisation et d’éducation Ateliers de vie sociale + Ateliers familial Stockage Archives Local d’entretien et maintenance Local technique et sécurité Autres (bureaux, toilettes etc…)
Sous total zone B Zone C
Sous total zone C
Espaces publics collections permanentes Salle d’expositions permanentes (dont 10% en double hauteur)
Surface (m²) 20 80 60 80 140 150 150 60 25 25 790
100 120 120 40 20 10 40 30 480
200 200
138
Zone D
Espace public collections temporaires Salle d’expositions temporaires (dont 20% en double hauteur)
Sous total zone D Zone E
200 Administration Bureau x3 Bureaux directeur Bureaux secrétaire
Sous total zone E Total centre socio-culturelle
Zone F
Sous total zone F
200
Théâtre en plein air Théâtre en plein air (évènement culturelle, projection, festival etc…) Scène, loge régie, accueil etc…
60 40 15 115 1835
988 482 1 420
139
3. Choix du site : Le centre socioculturel sera conçu dans l’ancienne carrière qui a été exploitée pendant les années de la colonisation par la société française "Ricano" et
a été
abandonnée après l’indépendance. Cette carrière qui date plus que 61 ans est devenue un espace marquant du paysage de grand Tunis. Ce terrain accidenté se caractérise par sa forte pente qui dépasse les 18% et par son positionnement en plein milieu du quartier haut et bas. Ce choix du site est basé sur plusieurs critères : -
Cette partie relie les deux quartiers par des itinéraires fréquentés quotidiennement par les habitants de deux quartiers (figure 66 page 45)
-
Le seul terrain encore vierge malgré l’explosion urbaine après la révolution en 2011 (figure X).
-
Facilement accessible aux visiteurs de l’extérieur du quartier.
-
Potentiel paysager très fort (vue sur Sebkha).
-
Proximité du centre-ville.
Figure 200 : Le site d’intervention
Figure 201 : Évolution de bâtir autour de la carrière
140
4. Accessibilité : Le site que nous avons choisi est accessible uniquement pour les piétons à cause de la topographie accidentée et les ruelles étroites. Le site est accessible pour les visiteurs qui viennent du quartier haut à travers des ruelles piétonnières qui sont perpendiculaire avec la rue du Sahel et pour les visiteurs du quartier bas, il est accessible par plusieurs ruelles qui découlent de la rue 3001.
Accessibilité du quartier bas Accessibilité du quartier haut
Site d’intervention
Figure 203 : Accessibilité au site d’intervention
141
5. Réparation spatiale : Le projet architectural sera conçu entre Hofret Guerich et la zone tampon dont les caractéristiques et les potentialités ont été présentées dans la 2ème partie page (47-58). Il s’agit d’un équipement socio-culturel et un théâtre en plein air qui répond aux besoins et attentes des habitants de Hay Hlel et Essaida Manoubia.
Figure 204 : Réparation spatiale :
6. Le théâtre en plein air : Il s’agit de créer un théâtre en plein air qui fusionne le paysage rocheux et la carrière sans modifier la roche existante. Cette roche va être utilisée comme un matériau de construction qui offre une protection acoustique naturelle contre les nuisances occasionnées par les quartiers entourant la carrière. Notamment, ces rochers empêchent les émissions sonores résultants des représentations théâtrales et musicales à l’extérieur du site.
142
6.1.
Accessibilité :
Suite à nos visites au site et le travail d’observation et d’analyse, nous avons constaté une relation très forte entre le quartier haut et bas. Cette relation se reflète sur le grand nombre des pistes piétonnières reliant les deux quartiers, C’est pour cette raison que nous proposons une rampe sur les roches, des escaliers urbains et un ascenseur destiné aux personnes à mobilité réduite, offrant une vue panoramique sur les rives de la Sebkha. Ces éléments feront l’objet d’un lien entre les deux quartiers et permettront d’accéder au théâtre. Nous nous sommes référé de l’idée de l’ancienne carrière romaine de Saint Margarethen, Académie Royale de Conservation de la Nature. Figure 205 : la rampe proposée
Figure 205 : les escaliers urbains proposés
143
6.2.
Les différents compartiments de théâtre :
Le théâtre sera composé de trois principales parties : -La partie siège : elle est la plus grande d’une surface de 988m², présentant les sièges des spectateurs. -La partie scène : elle est plus petite d’une surface de 222m² présentant la scène destinée aux acteurs. -La partie loge : cette partie est mise au fond derrière la scène d’une surface de 260m², ce lieu sert de refuge à de prestigieux locataires le temps d’une pièce.
Figure 206 : les différents compartiments de théâtre
144
7. Centre socioculturel : 7.1. Accessibilité L’accès au centre socio-cultuel se fera par l’intermédiaire de rue 3001 du quartier bas. L’accès pour le quartier haut se fera à travers la ruelle la plus espacée et qui est perpendiculaire à la rue Sahel. Une rampe sera construite sans modifier la topographie existante de l’éboulis. Cette rampe aura une importance capitale
puisqu’elle
permettra non seulement, la jonction entre Hay Hlel et Essaida mais aussi l’accès aux différents compartiments du centre. Elle facilitera aussi la mobilité des PMR19.
Figure 207 : l’accessibilité par la rampe
Figure 208 : l’accessibilité par la rue 3001
19
PMR : Personne à Mobilité Réduite
145
7.2.
La Répartition spatiale :
Le centre sert aussi comme escalier urbain à l’intérieur. Les activités seront réparties sur trois zone : -
La première est réservée aux personnes âgées
-
La deuxième aux adultes et aux adolescents
-
La troisième pour les enfants
Les espaces qui relient et séparent ces trois entités seront réservées aux activités intergénérationnelles, où les usagers des différentes tranches d’âge pourront se confronter, échanger leurs idées et apporter leur savoir-faire.
Figure 209 : coupe schématique
146 Figure 210 : réparation spatiale
147
148
149
7.3.
L’ensoleillement et les vents dominants :
Figure 211 et 212 : L’ensoleillement sur le bâtiment et la proposition de protection
150
7.4. Distribution des fonctions : 7.4.1. Plan rez-de-chaussée (+42.00) :
7.4.2. Plan première étage (+46.00) :
151
7.4.3. Plan deuxième étage (+50.00) :
7.4.4. Plan troisième étage (+54.00)
152
7.4.5. Coupe : 7.4.5.1. Coupe AA :
7.4.5.1. Coupe BB :
7.4.5.3. Coupe CC :
153
7.4.6. Façades :
154
7.4.7. Plan masse
155
7.4.8. 3D Intérieure et Extérieure
156
157
7.4.9. Martiaux et traitement de façades Le bâtiment sera construit en béton armé avec une série de murs porteurs qui se retrouve principalement sur les périmètres du bâtiment qui vont protéger de soleil et le grès sera le principal matériau de finition des murs et sols. Le bois et l’acier seront utilisés dans les parties qui relient les 3 entités. Les façades séré en revêtement en grès pour les façades unifiées avec la carrière et pour absorber la majeure partie de la lumière du soleil.
7.4.10 Vidéo 3D : https://www.youtube.com/watch?v=zLsrJd2aw1w https://www.youtube.com/watch?v=j4LwBX1Lei8 OU Chaine youtube : Ghaith Metoui Nom de la video : Video d’animation : PFE 01 Video d’animation : PFE 02
158
1. Conclusion : Le travail serait d’une intention d’améliorer le cadre de vie des occupants des quartiers informel Hay Hlel et Essaida Manoubia car : Le centre vise, par son programme, à améliorer le niveau intellectuel et créatif et à trouver des espaces d’expression, d’échange et de récréation. Il vise aussi à favoriser la mixité sociale, tout en considérant le sentiment d’attachement historique de la population à son quartier et environnement. Le centre socioculturel proposé va être fusionné avec le paysage rocheux et donné une seconde vie à cette carrière abonnée et le mettre en valeur. Le projet architectural va
protéger la carrière
contre l’étalement urbain.
L’aménagement va répondre aux besoins des habitants des quartiers en matière d’infrastructures qui vont être complémentaire avec le projet architectural
159
Table des illustrations
Figure
Nom :
Source :
Page
Figure 1
Plan de Tunis en 1860.
l’ingénieur Pierre Colin, copie conservée à l’Association de Sauvegarde de la Medina de Tunis, échelle du doucement original 1/5000.
Figure 2
Plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1899.
Plan de l’ingénieur M.Moullot échelle du document originale 1/10.000, source archives municipales de Tunis
Figure 3
plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1929. Gourbivilles de Tunis 1916.
Ministre de la défense nationale
14
carte postale ; Date 6 juillet 1916 ; Pays de fabrication Tunisie ; Origine anciennes colonies françaises ; Lieu de livraison WorldWide ; lieu où se trouve Touloun. D’après des photographies aériennes prise en 1948.
14
catalogue IBLA, Tunis. Extrait du plan de Tunis et ses environs levé par l’office topographique, service géographique de l’arme au1/50 .000 en 1953. Travail personnel
16
13
14
Figure 4
Figure 5
plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1948.
Figure 6
plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1953.
Figure 7
Échelle du temps des opérateurs publics Plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 1985.
Figure 8
16
17
Figure 9
Plan de Hay Hlel et Essaida Manoubia en 2008.
Ministre de la défense nationale (centre nationale de la cartographie et de la télédétection) Echelle 1 :25000 Office de la Topographie et du Cadastre
Figure 10
tente
au
Internet
24
Figure 11
Habitat du Mésolithique Ain Mallaha (Palestine)
Internet
24
Figure 22 Figure 13
Habitat du Néolithique. Fondations de logements
Internet Internet
24 25
en
hutte
20
20
Paléolithique
découverts à Jéricho
160
Figure 14
Reconstitution
du village
Internet
25
de Çatal Hüyük Figure 15
Reconstitution de Talianky
Internet
25
Figure 16
reconstitution 3D d’une
Internet
27
Internet
28
Internet
29
Internet
29
ville égyptienne près de Nil Figure 17
Plan de Milet vers 470 av. J.-C avec des îlots (16/7, 9/5 ou 4/3)
Figure 18
Vue à vol d'oiseau de l'ancienne Carthage
Figure 19
Vue à vol d'oiseau de la ville de Rome
Figure 20
L’emplacement de Sebkha Essijoumi dans le grand Tunis.
D'après les cartes topographiques au 1/25000 (1985) et une image satellite SPOT (2002).
43
Figure 21
Le bassin versant de Sebkha Essijoumi.
44
Figure 22
les rejets sur les rives de la Sebkha.
D'après les images satellites SPOT (2002) et LANDSAT (1981, 1996), la carte de protection des terres agricoles au 1/25000 levée pour le Ministère de l'Agriculture et des photographies aériennes (2002). Eude de Walid CHOUARI (Tunisie nord-orientale).
Figure 23
Analyse des paramètres physico-chimiques et bactériologiques
Source : Les analyses de N. BEN CHEIKH (2000).
Figure 24
L'étalement Urbain autour de la Sebkha Essijoumi
Agence d'urbanisme grand Tunis (AUGT) et direction générale de l'aménagement du territoire (DGAT) et H. Ben Othman et F. Troin CITERES|EMAM 2008
45
45
46
47
161
Figure 25
Les gouvernorats du grand Tunis
Travail personnel
Figure 26
Les délégations de Tunis.
Travail personnel
Figure 27
Les Secteurs de Séjoumi et Sidi El Béchir
Travail personnel
Figure 28
plan de Situation de mon
47
48
49
terrain d’étude
Travail personnel
Figure 29
3d de l’intercommunale Sud.
Travail personnel
Figure 30
3D du Boulevard 9 Avril.
Travail personnel
50
50
3d de deux rues principales. Figure 31
51 Travail personnel 51
Figure 32
Plan
de
ruelle
et
des
Travail personnel
impasses
52 Figure 33
Carte des moyenne de
Travail personnel+ Une carte
transport qui traverser mon
d’office de la topographie et du
terrain d’étude
cadastre Tunisie (OTC) 53
Figure 34
La carte Topographique de
Travail personnel+ Office de
site d’étude
la Topographie et du cadastre
Figure 35
La morphologie de quartier haut et le quartier bas.
Travail personnel
54
Figure 36
Coupe sur les 2 quartiers.
Travail personnel
54
Figure 37
Structure urbain des deux
Travail personnel
55
quartiers. Figure 38
Coupe sur la rue 3001
Travail personnel
56
Figure 39
Coupe sur la rue principale et une ruelle
Travail personnel
56
162
Figure 40
Coupe sur les ruelles
Travail personnel
57
Figure 41
Coupe sur le quartier haut
Travail personnel
57
Figure 42
Evoluions du haouche et les différents types Les logements les plus
Travail personnel
58
Travail personnel
58
Figure 43
courantes en Hay Hlel et Essaida. Les types d’implantation
Travail
entre les deux quartiers
personnel Travail personnel
60
Figure 46
les activités commerciales et les équipements du quartier Les marchandises finies
Photo personnel
61
Figure 47
Les ateliers Figure
Photo personnel
61
Figure 48
modélisation d’un kanoun
Photo personnel
61
Figure 49
Exemple d’un atelier de
Travail personnel + aide de
61
potières.
l’association
Figure 44
Figure 45
personnel+
photos
59
«DAAME» Figure 50
un collecteur de déchets
Photo d’internet
62
Figure 51
l’espace de dépôts
Photo personnel
62
Figure 52
stade de Hay Hlel
Photo personnel
62
Figure 53
Manque d’aménagement et
Photo personnel
62
stands en mauvais état Figure 54
Façade de la maison jeune
Photo personnel
63
Figure 55
Accueil de la maison jeune
Photo personnel
63
Figure 56
Plan de la maison jeune
Travail personnel
63
Figure 57
Terrain de sport
Photo personnel
64
Figure 58
La salle de langue
Photo personnel
64
Figure 59
Atelier d’arts plastiques
Photo personnel
64
Figure 60
La salle polyvalente
Photo personnel
64
Figure 61
la salle polyvalente
Photo personnel
64
Figure 62
Salle d’informatique
Photo personnel
64
Figure 63
L’emplacement
la
Travail personnel
65
de
Travail
de
carrière Figure 64
plan
de
l’évolution
l’exploitation de la carrière
personnel+
65
Earth
avant et après 2010
163
Figure 65
Les composantes du
Travail personnel
66
Travail personnel
66
Travail personnel
67
Travail personnel
67
quartier d'étude Figure 66
3D du site et des différents quartiers
Figure 67
Plan de deux entités du djebel
Figure 68
Des coupes montrent la zone non constructible et la topographie dans le djebel
Figure 69
La zone tampon
Travail
personnel+
68
Earth Figure 70
Front de taille
Travail personnel
68
Figure 71
l’éboulis 2
Travail personnel
68
Figure 72
l’éboulis 1
Travail personnel
68
Figure 73
Les
Travail personnel
68
constructions
sur
l’éboulis 2 s Figure 74
Hofret Guerich
Travail
personnel+
69
Earth Figure 75
Photo de Hofret Guerich
Photo personnel
69
Figure 76
itinéraire quotidien
Travail personnel
69
Figure 77
itinéraire des habitants
Photo personnel
69
Figure 78
Décharge sauvage dans le
Photo personnel
69
Figure 79
Plan de Hay Dar Chabeb
Travail personnel
70
Figure 80
3D du site + des photos
Travail
personnel+
Photo
70
personnel+ Google Earth Figure 81
plan de Hay Dar Chabeb
Travail personnel
71
Figure 82
Coupe sur Hay Dar Chabeb
Travail personnel
71
Figure 83
plan montre les distances
Travail personnel
71
72
non construites entre Hay Dar Chabeb et les fronts de taille Figure 84
plan de Kandahar
Travail personnel
Figure 85
3D du site + des photos
Travail
personnel+
Photo
72
personnel+ Google Earth Figure 86
Plan de Kandahar
Travail personnel
73
Figure 87
Coupe sur Kandahar
Travail personnel
73
164
Figure 88
plan montre les distances
Travail personnel
73
74
non construites entre Kandahar et la Zone Tampon Figure 89
Plan de Hay Djebel
Travail personnel
Figure 90
3D du site + des photos
Travail
personnel+
Photo
74
personnel+ Google Earth Figure 91
Plan de Hay Djebel
Travail personnel
75
Figure 92
Coupe sur Hay Djebel
Travail personnel
75
Figure 93
Plan montre les distances
Travail personnel
75
non construites entre Hay Djebel et la Zone Tampon Figure 94
Coupe sur L’escalier
Travail personnel
75
Figure 95
Plan de Essaida Manoubia
Travail personnel
76
Figure 96
3D du site + des photos
Travail
personnel+
Photo
76
personnel+ Google Earth Figure 97
Plan de Essaida Manoubia
Travail personnel
77
Figure 98
Coupe sur Essaida
Travail personnel
77
Photos d’internet
77
Photos d’internet
83
Photos d’internet
84
Manoubia Figure 99
Sculpture des artistes à saint Margarethen
Figure 100
Situation administrative de Saône-et-Loire
Figure 101
CARTE DES GRANDS PROJETS
Figure 102
Transformation quartier du Pas Fleury
Photos d’internet
85
Figure 103:
3D de l’espace multifonctionnel
Photos d’internet
86
Photos d’internet
86
Photos d’internet
87
Photos d’internet
87
Figure 104 Figure 105
Aménagement des quais + le Port de plaisance
Figure 106
Aménagement des quais +
165
le Port de plaisance Figure 107:
Aménagement des abords
Photos d’internet
88
Photos d’internet
88
l’abbaye
Figure 108
Aménagement des abords l’abbaye
Figure 109
Pôle économique
Photos d’internet
89
Figure 110
Pôle économique
Photos d’internet
89
Figure 111
pacification de la RD 906
Photos d’internet
90
Figure 112
Plan Local d’Urbanisme de Tournus Projet d’Aménagement et Développement Durable
Photos d’internet
91
Figure 113
Rond-point au nord de la
Photos d’internet
91
Photos d’internet
91
Photos d’internet
92
Photos d’internet
92
ville Figure 114
Parvis de la gare (hôtel Terminus)
Figure 115
Axe principal aménagé. Cet axe en coeur de centre-ville.
Figure 116
Axe principal aménagé. Cet axe en coeur de centre-ville.
Figure 117
Rue du Docteur Privey : trottoirs surélevés par rapport à l’espace de circulation ; peu de mobilier urbain.
Photos d’internet
93
Figure 118
Alternance de l’étal des commerçants le long de la rue de la République.
Photos d’internet
93
Figure 119
Partie de la rue de commerçant fonctionnant en aire piétonne.
Photos d’internet
93
Figure 120
Neutralisation d’une place de stationnement pour
Photos d’internet
94
166
réaliser un prolongement de terrasse de café Figure 121
Matérialisation à l’aide de pavés d’une place de stationnement “10 minutes” devant la pharmacie.
Photos d’internet
94
Figure 122
Utilisation des matériaux et du contraste visuel pour définir des espaces et des cheminements privilégiés.
Photos d’internet
94
Figure 123
Utilisation de jardinières pour délimiter l’espace et maîtriser le stationnement
Photos d’internet
95
Figure 124
Petits espaces à planter en bordure.
Photos d’internet
95
Figure 125
Voirie distribuant un quartier plus résidentiel, une voirie étroite et un espace de circulation partagé et apaisé.
Photos d’internet
96
Figure 126
Espace libre et plus large est proposé devant l’église.
Photos d’internet
96
Figure 127
situation des escaliers
Photos d’internet
97
Figure 128
Jorge Selarón
Photos d’internet
97
Figure 129
photo de l’escalier
Photos d’internet
98
Figure 130
la femme africaine
Photos d’internet
98
Figure 131
les escaliers
Photos d’internet
99
Figure 132
les escaliers
Photos d’internet
99
Figure 133
la femme enceinte
Photos d’internet
100
Photos d’internet
100
Photos d’internet
101
Figure 134
Figure 135
les motifs sur les escaliers
Situation des escaliers
167
Figure 136 :
Les escaliers de la
Photos d’internet
101
montagne de Bueren Figure 137
Les escaliers de la montagne de Bueren en 2016.
Photos d’internet
102
Figure 138
s escaliers de la montagne de Bueren en 2008.
Photos d’internet
102
Figure 139
Les escaliers de la montagne de Bueren en 2010.
Photos d’internet
103
Figure 140:
Les escaliers de la montagne de Bueren en 2014.
Photos d’internet
103
Figure 141
Les structurant au quartier
Photos d’internet
104
Figure 142
état actuel de l’intercommunal sud
Travail personnel
105
Figure 143
avant la réhabilitions
Travail personnel
106
Figure 144
proposition de réhabilitions
Travail personnel
106
Figure 145
état actuel de 9 avril
Travail personnel
107
Figure 146
avant la réhabilitions
Travail personnel
108
Figure 147
proposition de réhabilitions
Travail personnel
108
Figure 148
état actuel de 3001 et 41 873
Travail personnel
109
Figure 149
avant la réhabilitions
Travail personnel
110
Figure 150
proposition de réhabilitions
Travail personnel
110
Figure 151
état actuel de ruelles
Travail personnel
111
Figure 152
avant la réhabilitions
Travail personnel
112
Figure 153
proposition de réhabilitions
Travail personnel
112
168
Figure 154
avant la réhabilitions
Travail personnel
112
Figure 154
proposition de réhabilitions
Travail personnel
112
Figure 155
Cette figure montre
Travail
l’emplacement de la
Earth
personnel+
115
personnel+
116
personnel+
Photos
116
carrière de saint Margarethen entre les deux villes. Figure 156
Cette figure montre la
Travail
carrière abandonnée et les
Earth.
trois carrières en activité et leur situation par rapport la route. Figure 157
Figure 158
Figure 159
Vue aérienne de la carrière
Travail
du saint Margarethen
d’internet
Plan général des diffèrent
Plan du site official Alles Wird
pièces.
Gut Architektur.
Organisation spatiale de
Travail personnel+ Plan du site
l’accueil
official Alles Wird Gut
117
118
Architektur. Figure 160
Plan de la rampe.
Plan du site official Alles Wird
118
Gut Architektur. Figure 96
Coupe sur la rampe.
Plan du site official Alles Wird
118
Gut Architektur. Figure 161
Photos de la rampe prise
Photos d’internet
119
Photos d’internet
119
Photos d’internet
119
Photos d’internet
120
Photos d’internet
120
du coin de visualisation Figure 162
Photos de la rampe prise du foyer
Figure 163
Vue sur le foyer depuis les escaliers qui mènent vers la salle de spectacle.
Figure 164
Cette photo montre les deux espaces d’évacuation, l’importance du nombre s’explique par des raisons de sécurité.
Figure 165
Ces
photos
montrent
169
l’exploitation de la toiture et du foyer comme une terrasse du restaurant.
Figure 166
Plan Rez-de-chaussée.
Plan du site official Alles Wird
122
Gut Architektur. Figure 167
Plan de Terrasse.
Plan du site official Alles Wird
120
Gut Architektur. Figure 168
Coupe AA’
Coupe du site official Alles
121
Wird Gut Architektur. Figure 169
Coupe BB’
Coupe du site official Alles
121
Wird Gut Architektur. Figure 170
Photos d’internet
121
des
Photos d’internet
122
les
Photo du site official Alles
122
au
Wird Gut Architektur.
La salle principale pendant un spectacle
Figure 171
La
salle
d’opéra
enfants. Figure 172
Cette
photo
escaliers
montre
réservée
personnel et artistes
Figure 173
L’exploitation de la roche
Photo du site official Alles
comme un rideau de scène
Wird Gut Architektur.
122
et l’intégration du bâtiment au site. Figure 174
Figure 176
Figure 177
L'acier
oxydé
dans
la
Photo du site official Alles
123
rampe.
Wird Gut Architektur.
Cette figure montre la structure en pilier et l’harmonie avec de la rampe avec la carrière. Figure 177 : façade ouest
Photos d’internet
123
Photos d’internet
125
du l’académie
Figure 178
façade nord du l’académie
Photos d’internet
125
Figure 179
Dana Guest House, 1996,
Photos d’internet
126
Situé à l’ouest du Jordanie
170
Figure 180
Wild
Jordan
Nature
Photos d’internet
126
Bâtiment, 2001 au à Oman
Figure 181
situation de la ville d’Ajlun
Photos d’internet
127
Figure 182
situation du centre dans la
Travail individuel
127
Photos d’internet
128
région. Figure 183
vue aérienne de la carrière académie royale de conservation de la nature
Figure 184
Terrasse du restaurant
Photos d’internet
129
Figure 185
Salle de formation
Photos d’internet
129
Figure 186
Plan rez-de-chaussée
Photos d’internet
129
Figure 187
Vue sur la bibliothèque
Photos d’internet
130
Figure 188
Plan de l’étage
Photos d’internet
130
Figure 189
Coupe sur le couloir
Photos d’internet
130
Figure 190
le pont de l’entrée
Photos d’internet
131
Figure 191
Façade nord de l’académie
Photos d’internet
131
Figure 192
l’intérieure de l’académie
Photos d’internet
132
Figure 193
fissures du couloir qui
Photos d’internet
132
laisse pénétrer la lumière naturelle Figure 194
Vue sur la face nord-est
Photos d’internet
133
Figure 195
Vue sur la face sud-est
Photos d’internet
133
Figure 196
les différentes tranches
Travail personnel
134
d’âge Figure 197
les activistes de loisirs
Travail personnel
135
Figure 198
les activistes culturelles
Travail personnel
136
Figure 199
les activistes sociaux
Travail personnel
136
Figure 201
Le site d’intervention
Travail personnel
139
Figure 202
Évolution de bâtir autour de
Travail personnel
139
Travail personnel
140
la carrière Figure 203
Accessibilité au site d’intervention
Figure 204
Réparation spatiale :
Travail personnel
141
Figure 205
la rampe proposée
Travail personnel
142
Figure 206
les escaliers urbains
Travail personnel
142
171
proposés Figure 207
les différents compartiments
Travail personnel
143
de théâtre Figure 208
l’accessibilité par la rampe
Travail personnel
144
Figure 208
l’accessibilité par la rue
Travail personnel
144
3001 Figure 209
coupe schématique
Travail personnel
145
Figure 210
réparation spatiale
Travail personnel
145
Figure 211
L’ensoleillement sur le
Travail personnel
146
et 212
bâtiment et la proposition de protection
Tableau 1:
Quelques données sur les
travail personnel
opérateurs publics.
Chiha, N. «Cinquante ans Tableau 2
Production des logements
d’effort pour satisfaire aux
par la SNIT entre 1957-
besoins des ménages tunisiens
2010.
en logement ». Conférence de Réseau Habitat et Francophonie, n.37, Tunis, 2007.
Tableau 3
Logements formels et informels dans le parc des logements en Tunisie
Institut national de la statistique
La densité de population de
Institut national de la
Tableau 4
notre terrain d’étude.
statistique
Tableau 5
Comparaison de la densité
Travail personnel + Institut
entre mon terrain d’étude et
national de la statistique
d’autres quartiers de Tunis.
172
Bibliographie
HATEM BOURIAL, Quelques grandes places du Tunis, Edition : Maison sud éditions ; Collection. Histoire de Tunis. Tunis.2009. Page 38
2
13
Institut national de la statique Ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire (MEAT),
Tunisie. « Schéma National d’Aménagement du Territoire, rapport de première et deuxième phase », 1996.
14
Malouche, S. « Requalification des quartiers d’habitation urbaine». Conférence
de Réseau Habitat et Francophonie, Tunis, n.37, 2007».
17
Ministère du Transport «les orientations stratégiques du secteur du transport
terrestre durant le Plan de Développement 2016/2020».
Le processus de production de Kanoun nous sources pour ces informations sont «DAAME» est une association tunisienne créée en 2016 par des architectes urbanistes, dont l'objectif est d'aider à l'amélioration des conditions urbaines, en collaboration avec les habitants et les pouvoirs publics dans les quartiers d'habitations informels du Grand Tunis page 40.
Les Barbechas : source l’Agence Nationale de Gestion des Déchets, Page 42
Maison jeune page 43 et 44 nous source des chiires sont les personnel de la Maison jeune :
Paul Sebag : un faubourg de Tunis, Saida Manoubia : enquête social presses universitaire, 1960
Abbes I. Réinvention d’une carrière en un marché hebdomadaire. Mémoire de Fin d’Etudes, ENAU. - Aroui N. (2007)
Vue sur les carrières ou le paysage réinventé. Mémoire de Fin d’Etudes, ENAU.
Ecole nationale supérieure de paysage (2011)- Versailles Marseille, Guide pratique d’aménagement paysager des carrières, UNPG.
Lafarge : aménagement des carrières, Lafarge Granulats
Invention paysagère des carrières de Mahdia, Les Presses de l'Université de Montréal. - Sebag P., (1960) Un faubourg de Tunis : Saida Manoubia, publication
173
de la faculté des lettres deTunis - Sebag P., (1998)- Tunis : histoire d’une ville, l’harmattan.
Studi Groupe Huit, (1978)- Réhabilitation De Quartier de Saida Manoubia, Municipalité de Tunis. - Détails de paysage contemporain
Virginia Mc Leod – Ed. Le Moniteur. - Aménager les espaces publics
Le mobilier urbain – Ed. Le Moniteur.
174
Contact : Ghaith Metoui
Dora ben yedder
+216 58199258
Ghaithmetoui92@gmail.com
dora.benyedder@gmail.com
Ghaith Metoui
dora ben yedder
Ghaith.metoui.7
dora.yedder
175