Mémoire d'architecture Boufaden ghassen

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Remerciement

Ce modeste travail est un essai de rescousse d’un paysage qui a marqué mon enfance je le dédie à tous les habitant de Korbous. Je tiens à remercier Mme Amira Naoui qui a suivi ma formation dès mes premières lignes dans cette école. Merci pour votre engagement, encouragement et surtout patience. Je remercie aussi madame Hajer Mnaja et monsieur Mohamed Idoudi pour leur remarques et assistance au pré jury. Mes remerciements s’adressent également à toute personne qui a contribué à la réalisation de ce travail. Enfin, je tiens à remercier mes parents pour leurs soutiens.

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À la mémoire de Hayfa

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Avant-propos

j

’étais, je suis et je serai toujours attiré par l’architecture sans architectes, une architecture qui parait semé dans la nature comme si elle a été toujours là

comme si elle fait partie du paysage… Le choix de l’atelier l’architecture bioclimatique et l’éco construction m’a permis de découvrir plusieurs techniques de construction mettant en premier objectif l’intégration du projet dans son site ainsi que la diminution de son impact sur l’environnement. J’étais particulièrement touché par les œuvres de Glenn Mercutt1. En outre le séminaire de l’architecture vernaculaire m’était aussi d’un apport estimable ou l’architecture est présentée, comme une synthèse harmonieuse de l’esprit des lieux qu’elle occupe, une intégration parfaite dans la nature générant des ambiances et des sensations uniques ! J’ai compris alors l’importance de s’imprégner de l’essence du lieu, de le vivre pour comprendre sa logique, ses composantes inaltérables pour fournir une réponse architecturale digne du paysage qui l’entoure. Ainsi la réponse est avant tout une mise en scène d’un paysage, un déploiement ! Quel paysage traiter ! Le choix du site est aussi dicté par un attachement à un lieu où j’ai passé mon enfance, le village de Korbous dont l’esprit m’occupe, un lieu où le paysage se défigure de plus en plus par des constructions anarchiques où l’architecture domine la nature…où les constructions sont dépourvues de tout âme et esprit.

1

Architecte australien, récipiendaire du prix Pritzker d'architecture en 2002. Tout au long de sa carrière, il élabore des constructions écologiques en harmonie avec le climat et le paysage, en utilisant des matériaux « simples » (métal, bois, verre, brique). Murcutt appelle ceci le fonctionnalisme écologique.

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Résumé

L

e présent travail interroge le paysage en tant que cadre physique de l’architecture mais aussi en tant qu’espace fondamental ou l’immatériel est

composante essentiel d’une architecture émotionnelle. Mettre en scène un paysage naturel, c’est aussi penser ce que pourrait accueillir cette scène comme dimension vue et cachée… de l’esprit d’un lieu. Imaginer et mettre en forme un circuit récréatif à Ain el Kannassira (Korbous) est un essai de redonner vie à un paysage à caractère ayant des potentialités naturelles et culturelles d’exception et le déployer en potentiel architectural où le souci majeur n’est pas le bâti mais la cohérence d’un tout qui a de l’Esprit.

Abstract

T

he present work questions the landscape as a physical framework of architecture but also as a fundamental space where the immaterial is an

essential component of an emotional architecture. To stage a natural landscape is also to think what this scene could conceive as a hidden dimension of the spirit of a place. Imagining and shaping a tourist circuit in Ain el Kannassira is an attempt to revive a landscape characterizing the natural and cultural potentialities of exception and to deploy it in architectural potential where the major concern is not the building but the coherence of A whole that has a Spirit.

Mots clefs : paysage, génie du lieu, le lieu, atmosphère, espace fondamental, Korbous, Ain el Kannassira, circuit, mise en scène…

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Sommaire

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Introduction

L

’homme est doté de besoin de créer son cosmos, son propre monde rassurant et clos doté d’ordre harmonieux où il occupe une place essentielle. Dès les

premières tentatives et le mythe de la cabane2, ce système était en correspondance avec son contexte a toutes les échelles. En effet le contexte et le besoin humains ont façonnés l’architecture pendant des décennies. Cependant la modernité a permis à l’homme de prendre du recul sur son milieu, l’acousmie (par opposition à la cousmie) aboutit à l’inauthentique de par une tendance au contrôle sur les chose. La nature fait ainsi l’objet de consommation et de transformation paysagère. La relation entre l’homme et le paysage est déterminante de la qualité offerte par l’espace créé. Cette relation subtile constitue la matrice d’une architecture existentielle ou le confort de l’homme est l’objectif majeur. Le ressenti du plaisir dans

2 Dès l’Antiquité, la cabane est considérée comme un modèle à l’origine de l’architecture. Mais c’est au 18e et au 19e siècle que se développe le mythe de la cabane, symbole de l’état de nature cher au philosophe Jean-Jacques Rousseau.

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l’espace varie suivant les cultures et les époques il ne se borne pas au seuls donnés rationnelles, ce que nous renvoie à Interroger l’architecture au-delà du jeu savant et magnifique des volumes sous la lumière. L’architecture est ainsi représentative de l’homme et de son rapport à son contexte. De ce fait La dimension paysagère est aujourd'hui un constituant essentiel de l'architecture contemporaine. La nature a toujours eu la capacité d'infiltrer l'architecture, et l'inverse est vrai. Constater que les phénomènes de végétalisation et de minéralisation sont récurrents dans les projets laisse à définir les fondements idéologiques du déploiement du paysage dans l’architecture. Cette dernière est constituée-comme le paysage-de couches, de strates, d’épidermes dont il faut souder la mémoire. Retrouver cette dernière et les failles qui la nourrissent, conduisent l’architecte à concevoir chaque projet dans un mouvement de déploiement, de fluidité, ininterrompu entre son ancrage dans un site précis et sa réalité constructive. Ainsi chaque projet joue sur l'oscillation entre paysage et sa construction, par renvoi permanent de différents paramètres (matières, de formes échelle…) L'un ne prenait jamais le dessus sur l'autre. On ne peut

parler

ni

de

camouflage

de

l'architecture

par

le

paysage,

ni

d'instrumentalisation du paysage par l'architecture. Tout est question d'aller-retour entre le vrai et le faux, le lisible et l'opaque, le caché et le manifeste. Le paysage n'est pas un alibi esthétique ou idéologique qui vient parer, orner l'architecture. La modernité a bien coupé l'homme de sa culture ambiante, il est ici question de repenser ce un lien entre l'homme et son contexte via une pensée autour du paysage et son déploiement en architecture.

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Problématique

L

Architecture modifie façonne, constitue, dégrade, met en valeur un paysage. En effet quel que soit l’architecture produite un nouveau paysage prendra

forme grâce à elle. Le paysage est une richesse et l’architecture n’est que son ornement. Dans ce sens F.L Wright avance que l’architecture ne peut s’affirmer qu’au dépend du paysage et que les deux ne font qu’un pour « vivre ensemble

chacun plus heureux pour l’autre » (F.L.Wright) De nos jours, cette cohésion entre architecture et nature se trouve menacé. En effet la multiplication d’architectures basées sur un vide résiduel et portant leurs propres identités artificielles est remarquable. Ces architectures sont en coupure avec l’existant et avec l’identité du lieu. De par son manque d’identité, le projet peut s’implanter n’importe où dans le monde. Une fois confronté à son contexte, il se trouve en décalage. Cette crise de l’identité architecturale est ainsi liée à la perception et conception des lieux de l’architecture. Cette première n’est pas seulement esthétique mais aussi et surtout d’appropriation (aliénation du paysage) Comment concevoir alors des lieux via une logique paysagère assurant une réconciliation et épanouissement ? Si nous abordons cette réflexion sur le rapport de l’architecture au paysage en premier lieu c’est par ce que nous assistons aujourd’hui à un vrai problème de dégradation des paysages Tunisien (naturel, architectural…). Chaque jour des squelettes en briques rouges naissent dans des milieux classés (montagnes, forets et littoraux…). Différents paysages naturels sont massacrés et défigurées, a jamais avec un système constructif unique qui a réussi en 60 ans à s’imposer dans un pays en rasant ses spécificités locales. Dans cette perspective le choix de conception s’est orienté vers Korbous : un petit village avec un potentiel paysager d’exception. Néanmoins reste inexploité, défiguré jour après jours par les constructions anarchiques. Comment peut-on mettre en valeur le potentiel paysager de la région par le biais de l’architecture ?

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Nous serons ainsi amenés à réfléchir sur une structure fonctionnelle symbolique à différents volets où le paysage est le paramètre essentiel d’une conception architecturale de l’esprit du lieu. Penser paysage ici ne se limite point à une réflexion ponctuelle en projet architectural mais touche essentiellement une vision d’ensemble, un parcours ou circuit qui véhiculera un parti d’ensemble. Nous pensons circuit qui mettra en scène le paysage environnant une source d’eau à Ain el Kannassira (Korbous). Cette mise en scène sera en faveur de la réanimation d’un paysage d’exception délaissé, visant une effervescence sociale, touristique… Quels seront les différentes scènes de cet espace ? Comment déployer le paysage naturel en faveur de sa mise en scène par l’architecture ? La réponse est à la fois réflexion sur les activités qui définissent ce parcours ainsi que la manifestation de cette architecture en tant qu’image.

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Démarche Pour répondre à la problématique de départ et faire aboutir le projet en conséquence, le travail s’articule autour de deux parties renvoyant au processus de la réflexion. La première partie, composée de deux chapitres expose une réflexion sur le paysage et son rapport -déploiement- en architecture. Le premier chapitre est consacré à la compréhension théorique de la notion du paysage. Nous déterminons ainsi différents paramètres qui le composent et les facteurs de sa perception par l’homme. Le deuxième chapitre traite la relation architecture-paysage et la position de l’homme dans ce système en se référant aux écrits des architectes (Nurberg Shulz, Tadao Ando, Peter Zunthor). Nous évoquons aussi quelques projets matérialisant une symbiose harmonieuse avec les paysages -cadres et expression- de l’architecture. La deuxième partie se compose aussi de deux chapitres. Elle représente l’exploration de Korbous en tant que matériau générateur d’idée de projet en. Effet un troisième chapitre est consacré à l’analyse du contexte d’intervention, une analyse qui met l’accent à la fois sur la richesse paysagère et le vécu riche de sens et de signification. Le quatrième chapitre développe méticuleusement l’approche conceptuelle suivant laquelle nous positionnons par rapport à l’état de l’art. Cette partie sera couronnée par l’énumération des phases de la genèse ainsi qu’à l’élaboration des esquisses de projet. Concevoir un projet est alors un processus où des paramètres de départ se manifestent en architecture produite.

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

Introduction de la partie Cette étude se veut une réflexion autour d’une matière première de l’architecture à savoir le paysage. Si nous évoquons le terme de matière première c’est pour appuyer l’idée que le paysage est un champ d’entrée pour penser et concevoir l’architecture. Peut-on concevoir ce que le paysage pour l’architecture ! Cette partie présente alors un essai de définir ce que pourrait être un paysage pour l’architecture et de sa manifestation en (et, dans) l’objet architectural. Nous essayons dans un premier chapitre de définir la notion du paysage d’une manière générale en essayant de comprendre la relation entre Homme et paysage qui dépend essentiellement du degré d’appréciation et de perception de ce dernier. Le deuxième chapitre consiste à mettre le point sur le rôle de l’architecture comme médium entre l’homme et le paysage. L’architecture est ainsi une mise en forme de ce système existentiel. Cette réflexion est argumentée par un choix référentiel d’un nombre de projets dont le rapport au paysage est pertinent. Le paysage n’est pas seulement des paramètres physiques qui nous entourent mais il reflète l’expérience humaine toute riche.

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

I- Le paysage une dynamique I-1-Introduction Le terme paysage présente une infinité de sens propres et figurés qui correspondent à des démarches différentes les définitions des dictionnaires hérités des âges des lumières l’exhibe comme « partie d’un pays que la nature présente à un observateur » (Petit Robert) ou encore une « étendue du pays qui s’offre à la vue » (petit Larousse illustré). Jon Robert Pitte le définit comme : « La pellicule de la réalité géographique, la partie émergée de l’iceberg.

L’organisation de l’espace s’imprime à la surface de la terre comme sur un papier photographique. C’est autrement dit ; ce qui est perceptible par les sens et pas seulement par la vue qui garde toute fois une place prééminente d’appréhender les paysages et même pourquoi pas le gout (…) Exprimant les besoins matériels des hommes à travers leurs techniques plus ou moins efficaces de transformer la nature. Le paysage reflète aussi leurs cultures (au sens d’instruction, savoir, et au sens d’imagination) c’est-à-dire faculté de se présenter un objet par l’esprit » (Fayard 1983) Le paysage est donc à la fois structure matérielle et objet culturel. Il est ce qu’on regarde et en même temps le produit d’une représentation mentale de ce que les sens perçoivent. Il désigne dès lors deux types de réalités. D’une part, il regroupe les réalités matérielles constituées par des éléments naturels et de l’autre part, sa représentation que ne prend forme que lors de la présence du percepteur. Dans ce chapitre, nous essayons de puiser les fondements d’une réflexion autour du paysage et ce en fouillant la culture scientifique à la recherche d’un essai de définition de la notion du paysage et de ses différents paramètres.

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

I-2- le paysage une double dimension « Le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le

caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations » (convention européenne du paysage 2000). En outre la plupart des auteurs s’accordent aujourd’hui à dire que le paysage se compose d’une partie objective et d’une autre partie subjective, fondée sur la sensibilité de l’observateur. Issue d’une réflexion longue de plusieurs années et d’un large consensus. I-2-1-la dimension objective Le paysage, dans l’objectivité est un paysage in situ, construit, bâti ou naturel. Il est perceptible, existant sans observateur. Il est question d’une posture qualifiée de « réalité » (Thémines, 2001). La connaissance permet d'approcher la réalité des choses, les lois de la genèse des paysages. Il faut se débarrasser de toute subjectivité en fondant son approche sur la séparation entre l'observateur et le monde qui l'entoure. L’observateur s'efforce ainsi d’appliquer une grille de lecture du paysage observé à partir des modèles d'organisation spatiale qu'il connaît. Il se contente de le cerner grâce à des protocoles d'observation précis, de le nomenclaturer et le classer grâce à des typologies rigoureuses. Telle perception cognitive vise à produire une connaissance scientifique dépourvue de tous les effets de sens. Ce regard objectivant le paysage le présente comme réalité qui se détache du subjectif. I-2-2- la dimension subjective Au sen premier, commun répondu du terme le paysage « c’est ce que je vois » (Neuray 1982) c’est à dire la « partie d’un espace qu’on embrasse du regard ou celle

d’une contrée que l’on traverse, parcourt ou survole » (Nouir Falise 1988) Le plus simple et le plus banal des paysages est comme L’affirme Bertrand,1996 à la fois social, naturel, culturel, réel et symbolique. Le paysage, nous le percevons, nous l’interprétons et nous communiquons à son propos. Ce paradigme de la subjectivité remet en cause les théories classiques fondées sur l’existence d’une réalité figée. Cette reconnaissance de la dimension subjective de notre relation au paysage est au cœur de notre propos.

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

La reconnaissance et conception des paysages sont souvent tributaire de l’angle de perception c’est pourquoi elle varie selon les populations et les individus.

Figure 1 : diffèrent visions du paysage source www.lmg.ulg.ac.be/articles/paysage/paysage_concept.html

Le paysage est perçu par l’agriculteur comme terrain à planter tandis que le promoteur appréhende le même paysage comme vide à édifier.

I-3-le paysage objet ou représentation mentale Le paysage est-il une réalité, un objet qui existe en dehors de nous ? ou est-il une image, une représentation mentale toute entière marqué de la subjectivité de notre perception ou de notre interprétation de ce qui nous entoure ? I-3-1-le paysage réel Le paysage réel est celui isolé de son environnement social et biophysique n’est qu’une apparence, qu’un décor plus ou moins éthéré. Inscrit dans le territoire, le paysage devient reflet d’une société sur un espace. Dès lors, il ne désigne pas uniquement les sites dont on dirait spontanément qu’ils sont remarquables, mais l’ensemble des espaces, des territoires qui font notre quotidien, ou ce que l’on appelle paysage ordinaire (entrée de ville, plaine agricole jalonnée de pylônes électriques.) Ce paysage ne dépasse pas la réalité visuelle détectable au premier contact.

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

I-3-2-le paysage, représentation mentale Le paysage "représentation mentale" n'est pas le réel. Il est le produit d’une interprétation de ce que nous percevons avec nos sens. Représentant un point de vue intellectuel ou une abstraction, il mobilise des référents culturels et des procédés. Il implique un point de vue situé dans l'espace et le temps, un cadrage et des processus de construction mentale de l'image. La représentation est nécessairement incorporée à un individu socialement et culturellement situé. Ce paysage n'existe pas sans observateur, il en est tributaire. (fig 2) Cette une posture dite "interactionniste" (Thémines, 2001) accorde une place à l'attente, la recherche et la production de signification propre aux "interlocuteurs" avec le paysage, ainsi qu'à leurs déterminants individuels, sociaux, culturels. Cette approche va changer fondamentalement le regard sur le paysage et sur sa représentation ou sa description. Elle « nous informe dès lors surtout sur l'observateur

qui regarde ce paysage, sur la manière dont cette réalité parle aux sens de celui qui la découvre, entre en harmonie avec ses états d'âmes ou contrarie ses humeurs » (Claval, 2000), renouant d'une certaine façon avec le discours romantique.

Figure 2 : filtres de perception source auteur

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

I-4- le paysage, un système complexe Nous avons déjà évoqué la richesse de la notion du paysage, surtout que sa perception reste tributaire des acteurs et usagers particuliers. Cette situation a l'avantage de mettre en évidence la pluralité des points de vue qui peuvent être adoptés, selon lesquels chacun pourrait produire une définition du paysage orientée en fonction de ses préoccupations. Le terme "acteurs" fait référence ici à l'approche systémique, où il désigne les acteurs sociaux (individus, groupes d'individu, institutions, entreprises) qui interviennent ou sont concernés d'une manière ou d'une autre dans le système considéré, en l'occurrence le paysage. Ces acteurs ont chacun leurs besoins (de sécurité, d'identité, d'appartenance, de consommation...), leurs projets et leurs systèmes culturels de référence pour les voir, les évaluer, les produire, les aménager, les gérer... Cette démarche peut nous aider à comprendre les causes et les motivations de toute intervention sur le paysage. I-4-1- le paysage, cadre de vie À tout instant, l’homme vit dans un paysage décor avec lequel il se trouve intimement et constamment en interaction, physiquement et psychiquement, le plus souvent de manière inconsciente. Qu'il soit bucolique ou artificiel, des liens multiples se créent sans cesse, se renforcent, s'enrichissent, racines et radicelles qui contribuent à forger l’être des individus. Ils se sentent bien ou mal dans leurs cadres-paysages. Ils s’y sentent "chez eux" ou "étrangers". Ils peuvent porter un jugement esthétique ou même de valeur ; ils sont affectés par les changements induisant un questionnement profond et affectant les décisions avec ou sans conscience. De ce fait toute transformation d’un paysage est une responsabilité pouvant influencer directement la vie humaine (touchant même le coté caché et lattant de cette dernière). I-4-2- le paysage, nature Le

paysage-nature,

se

définit

comme

un

paysage-milieu

physique

des

géomorphologues. Il reflète les conditions écologiques autorisant la mise en place et la reproduction des ensembles naturels, ce dernier est considérés dans les religions sémiques, comme un " donné " séparé de l'homme, qu'il convient de soumettre et de dominer et d’en profiter le maximum pour assurer ses besoins.

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Chapitre I

Le paysage une dynamique

La consommation des paysages naturels est aujourd’hui à son apogée à cause du développement technologiques qui ont permis à l’homme de prendre un contrôle total sur ces paysages. Ainsi toute intervention est possible c’est pourquoi le manque de conscience peut causer des catastrophes. I-4-3-le paysage, héritage Le paysage est plein des signes et des traces du passé. Toute intervention doit prendre en considération « les souvenirs recélés dans les lieux nous sont relevés pour

que nos actions puissent les modifier en fonction de notre avenir » (giancarlo de carlo ;2004 p 57) Ces traces ne sont pas seulement de l’ordre du quantifiable mais peuvent inclure toute connaissance, savoir-faire, rituels, …Elles sont souvent bien cachés dans les formes naturelles ou architecturales et leur interprétation est tributaire de la sensibilité de l’observateur.

« Il y est des événements qui bien qu’ils n’apparaissent pas dans les archives, sont pourtant inscrits dans les formes et témoignent des dépôts d’alluvions au cours des siècles » (Idem ;2004 p 57) La connaissance des traces concrètes et figées est décisive lors de la conception dans un paysage. Ces détails négligés par le courant moderne sont à l’origine de l’échec de ce dernier. Le souci de standardisation de la production architecturale a été certes aux dépens de l’âme et l’esprit de chaque paysage ! I-4-4-le paysage, territoire Les données territoriales des paysages sont associées souvent aux paramètres qui figurent sur une carte. Cette dernière est le témoin du regard démultiplié que l’on peut porter au niveau géographique (les réseaux fluviaux, les forêts, le type des sols, les établissements humaines et leurs types, le cadastre, le réseau routier) …Elle peut aussi situer des évènements quotidiens ou historiques et encore témoigner du paysage

« elle est de de même non exhaustive car le paysage contient beaucoup plus que la carte ne veut bien le montrer, tandis que la carte reste malgré tout ce qu’elle est une abstraction ,il lui manque ce qui par excellence caractérise le territoire, son étendu ,son épaisseur et sa perpétuelle métamorphose » (Corboz André ,2001 ,P211) 21


Chapitre I

Le paysage une dynamique

I-5-Conclusion La notion du paysage est plus vague qu’une simple capture visuelle. Il présente le chevauchement de plusieurs facteurs matériels et immatériels. En effet ce premier est le support de toutes les activités humaines. Il représente l’objet de consommation et de dégradation. Il porte les traces de l’histoire et il est la source de toute Représentation et croyance. En dépit de la richesse de la notion du paysage sa perception ne dépend que des facteurs propres à l’homme. De ce fait certains penseurs considèrent que le paysage n’existe seulement qu’a la présence de l’homme capable de penser le ses différentes modalités pour le transformer.

Figure 3 : les différentes représentations du paysage source auteur aauteuraauteurauteurhttp://www.lmg.ulg.ac.be/articles/paysage/pays

L’histoire de l’architecture témoigne de plusieurs façons d’exploitation et de modification des paysages. Aujourd’hui le développement technologique a accéléré le rythme de consommation de ces derniers. Face à cette situation, l’intervention dans le paysage doit être pensé en faveur d’une action pertinente, réfléchie et dosée. Alors quel rapport s’entretient-t-il entre l’architecture et le paysage ? Comment l’architecte peut-il déployer le paysage sans pour autant les altérer ? Cette action de déploiement se manifeste dans et aussi par l’architecture ou le paysage est objet et enjeu.

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

II-Le paysage comme palimpseste II-1-Introduction Le paysage représente le palimpseste3 de l’architecture du fait qu’il est riche de traces et de significations.Ce présent chapitre assure le saut vers le déploiement arrchitectural du paysage .Le souci est de -justement- saisir des modes et des modalités de transformation du paysage en faveur de l’espace architectural.pour dégader comment une perception du paysage et meme de sa definition s’incarne et se manifeste dans le produit architecturale voire l’espace de l’architecture !Ainsi des experiences et réferances comme celles de shulz ,Zunthor et Tadao Ando apportent une compréhenssion d’une conception architecturale en forme de mise en scène d’un paysage !

3

Manuscrit dont on a fait disparaître l'écriture pour y écrire un autre texte. Au moyen âge, la rareté du parchemin rendit commun l'usage des palimpsestes. En faisant reparaître la première écriture des palimpsestes, on a retrouvé plusieurs fragments d'auteurs anciens

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -2- le paysage des lieux subordonnés II -2-1- le Genius loci, l’esprit du lieu(Schulz) Norberg Schulz considère l’architecture comme un phénomène concret qui traduit une prise existentielle où l’habitation est le but majeur. Il définit le paysage comme l’ensemble des donnés indispensables dans la création du lieu. Mais qu’entend-il par lieu ? Schulz donne une définition spécifique du lieu le présentant comme Un espace doté de caractère qui le distingue. Il n’est que la condensation des donnés du milieu et c’est en cela qu’il est identitaire et caractéristique. Il relève l’importance de l’attachement de l’homme au milieu. L’habitation4 implique que les espace ou la vie se déroule soient des vrais lieux.

« L’homme habite lorsqu’il réussit à s’orienter dans un milieu et à s’identifier à lui ou tout simplement lorsqu’il expérimente la signification d’un milieu » (Schulz, 1981, p 5).

Figure 4 : l’architecture comme médium entre l'homme et la nature selon Schulz

De ce fait le’ lieu’ se définit comme un lien entre le milieu et l’homme ou l’architecture est directement impliquée dans la création de ces lieux et elle est l’instrument capable de donner à l’homme une prise de conscience de son existence.

4

Schulz se réfère à la philosophie de Heidegger ou Habiter est synonyme d’être

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

Schulz démontre l’importance en architecture de créer des vrais lieux

« Faire de l’architecture signifie visualiser le Genius Loci : le travail de l’architecte réside dans la création des lieux signifiants qui aident l’homme à habiter » (Idem, p 5)5 Il présente le milieu comme ensemble de facteurs matériels et immatériels dont l’homme essaye à s’y identifier pour créer des espaces signifiant qui le permettent de prendre une prise existentielle du milieu. « Appartenir à un lieu signifie avoir un

point d’appui existentiel dans un sens quotidien concret » (Idem, p 23). Donc l’analyse du milieu ne doit pas se limiter aux éléments concrètes mais doit prendre en compte la dimension humaine, phénoménologique qui permet de satisfaire cette prise existentielle. Les ambiances et les émotions sont les composantes cachées du lieu. Ils sont essentiels dans cette recherche de prise existentielle où le lieu se compose d’un ensemble de substance matériels, formes, textures, couleurs… Tout cet ensemble définit un caractère, une atmosphère qui est l’essence de ce lieu. L’espace pour Schulz est l’ensemble des éléments matériels qui doivent être agencés d’une manière harmonieuse pour entrer en résonnance avec le milieu générant des lieux à caractères. Ses lieux peuvent être protecteurs, efficaces, festoyant, solennels, accueillants, menaçants…

Figure 5 : Le génie du lieu schéma de synthèse source auteur

* Cette dimension existentielle des milieux est héritée dès l’antiquité les romains attribuent un esprit à chaque lieu, un dieu protecteur qui caractérise chaque territoire.

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

« Il n’existe pas de types différents d’architecture, il existe uniquement des

situations différentes qui pour satisfaire aux exigences physiques et psychiques de l’homme amènent des solutions différentes » (Idem ,p 5). Donc chaque intervention doit naitre à partir des qualités du milieu et non pas suivant des styles architecturaux prédéfinis. « Lorsqu’une ville nous fascine pour son caractère particulier cela veut dire en

général que la plus grande partie de ces édifices entretiennent un rapport analogue avec la terre et avec le ciel, ou plutôt elle semble exprimer une forme de vie commune, des affinités de la manière d’être au monde : un Genius loci nait de cela, ce qui permet d’identification humaine » (Idem, p17). En outre, le lieu se définit par sa constitution matérielle (l’ancrage au sol, frontières, limites, échelles, relation au ciel…). Pour chacun de ces relations l’homme reçoit le milieu et le focalise sur les édifices et sur les choses. On s’installe là où le paysage se concentre. On trace un chemin là où il semble s’ouvrir. L’homme libère ainsi la signification immédiate pour créer un objet culturel.

Figure 6 : schéma du processus de création des lieux selon Schulz source auteur

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -2-2-le Genius loci, l’espace fondamental Toute la réflexion sur l’espace fondamental de Tadao Ando, est centrée sur la relation entre l’homme et l’architecture. IL considère que l’espace ne peut prendre vie qu’avec la présence de l’homme. Ainsi il part du principe que l’homme est un élément naturel et présente la notion d’espace fondamental « Un espace pour aider l’homme à reprendre conscience de lui-

même » (Ta dao Ando ; 1994) L’architecture est l’apport d’un l’homme à la nature. Il ne veut pas associer l’architecture et la nature, il considère que l’architecture est une manifestation des capacités et besoins de l’homme à rentrer en harmonie avec cette dernière. Par cette considération il attribue à l’architecture un statut essentiel dans le développement humain sur terre. La beauté d’un projet n’est pas essentiellement esthétique, mais réside dans ce qu’elle représente pour l’homme et dans ce qu’elle manifeste pour lui. Tadao Ando a sa propre vision de la notion de génie du lieu qui diffère de celle présenté par Shulz :

« Le genius loci fait résonner le lieu Le genius loci est la vie, iI est vie,pouls et rythme Le genius loci est un courant de force Pour cette raison on ne peut le rendre visible Pareil au vent il est imperceptible Pareil à l’eau, il est insaisissable Le genius loci ne reste jamais inerte change continuellement de place, il change d’itinéraire. Les formes qu’il prend confèrent sa spécificité au lieu Il transforme le lieu » (Yann Nussaum 1994 p257-258) Le genius loci est ici une force universelle en mouvement perpétuel, on ne peut pas le capter directement même si l’histoire humaine est pleine d’essais de fixation de son mouvement. En dressant des piliers de pierre, en édifiant des temples ou en consacrant une église l’homme souhaite le rattacher à un lieu. Cependant arrêter le mouvement du genius loci signifie pour Ando le tuer.

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

Cette philosophie est exprimée dans l’architecture de Tadao Ando ou il entretenait une relation assez spécifique avec les éléments naturels. Pour lui « Capter le Genius loci revient à mettre en évidence la spécificité du lieu et avant

tout les éléments naturels (lumiére,vent,eau) et a les sublimer par l’intermédiaire de son bâtiment, c’est-à-dire a leur confier le rôle de fusion entre le lieu réel et la nature déifiée » (Yann Nussaum,p27,1994) Pour créer cet espace fondamental Ando tend vers l’abstraction des éléments naturels.Il introduit dans la plupart de ces bâtiments une vue sur le ciel « Le ciel est un

élément naturel avec lequel les citadins d’aujourd’hui n’ont que de rare contact » (Idem 1994,p27)

Figure 7 : exemple de la relation avec le ciel le musée d'art Chichu A photo de la cour à ciel ouvert source http://benesse-artsite.jp/en/art/chichu.html, B exemple d’ouverture zénithale, source http://www.hellotrixie.com/chichu-art-museum/, C schéma du parcours du musée source auteur

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Chapitre II

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

A part l’ouverture sur le ciel, la lumière est considérée par Ando comme composante essentielle du projet. En plus, l’utilisation du béton brut sombre est aussi un essai d’abstraction, dans le but d’effacer les limites du bâtiment devant le flux de lumière. Ainsi le projet est composé de lumière plutôt que des murs.

Figure 8:abstraction entre Lumière et béton dans l’architecture de Tadao Ando source A,C la maison Kushino house source http://www.distylight.com/architecture-et-lumiere,B musée Chichu http://voyagevoyagedeuxmilletreize.blogspot.com/2013/03/

« Avec le temps la lumière change les apparences, je crois que les matériaux de

l’architecture ne se limitent pas au bois et au béton, qui adoptent des formes tangibles, mais vont au-delà pour inclure également la lumière et le vent qui font appel à nos sens » (Idem,P, 2006) 

Ando introduit composante essentielle dans l’architecture japonaise à savoir l’eau. Cet élément naturel marque sa forte présence dans ses bâtiments appuyant le même esprit de purification et d’abstraction.

Figure 9 : l'utilisation de l'eau dans les projets d'Ando source A musée d’art Noashima source,B musée d’art de worth,texas source http://weburbanist.com/2016/06/27/reflecting-on-a-master-architect-10-watercentric-works-by-tadao-ando/

29


Chapitre II 

Le paysage comme palimpseste de l’architecture

Cette abstraction se traduit aussi dans la création des espace tampons où Ando déploie des éléments naturels purifiés qu’il confie le rôle de transition entre la nature chaotique et ses bâtiments.

Figure 10 : exemples d'espaces intermédiaires crées par Ando entre l’espace intérieur et la nature chaotique A temple boudiste https://www.cadblocksdownload.com/products/tadao-ando-templo-budista , B,Kushino house source http://freedux.deviantart.com/art/koshino-house-exterior-2-193519673, C house in Utsobo park sourcehttp://test.japanarchitect.co.jp/en/works/

L’architecture de Tadao Ando se caractérise par ses formes géométriques simples intégrés parfaitement dans le paysage. Il tend à atteindre une dimension mystique dans tous ses projet en introduisant des éléments naturels notamment l’eau et la lumière purifiés pour créer des espaces fondamentaux. Ces derniers captent le génie du lieu et le présente à l’usager dans une forme purifié cet espace fondamental ou unigawa6 est le résultat de l’abstraction entre l’architecture de formes et textures simples et les éléments naturels purifiés introduits dans le bâti

Figure 11 : schéma de synthèse de l'espace fondamental selon Ando source auteur

6

Espace fondamental en japonais

30


Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -2-3-l’atmosphere d’un lieu (Zumthor) Zumthor dessine les premiers plans et les premières coupes de ses projets selon la représentation de l’objet qui marque un lieu dans une infinité. Il s’efforce de voir les volumes qu’il imagine comme des points précis dans l’espace. Son intérêt se dirige sur la façon dont le projet arrive à délimiter un espace intérieur. Cette délimitation se fait soit à partir de l’infinité de l’espace qui l’entoure, ou à l’inverse, il arrive à capturer l’infinité de l’espace à la manière d’un réceptacle. Un bâtiment dont on accepte le vieillissement et le passage du temps se révèle dans son authenticité. Capable d’absorber les traces de la vie humaine, Il peut acquérir une certaine richesse et susciter un bagage d’émotions. Les indices qui se dessinent et s’accumulent dans l’architecture nous font prendre conscience de l’écoulement du temps. Le fait de lire le vécu sur un bâtiment relève tout autant d’un plaisir visuel, d’un souvenir que d’une satisfaction intellectuelle. Peter Zumthor insiste sur l’importance de ressentir la vie humaine qui s’accomplit dans les lieux et dans les espaces qu’elle chargés de sens ou de vécu significatif. En effet une bonne architecture doit accueillir l’être humain, le laisser vivre et habiter sans tenter de le tromper. L’architecture entretient avec la vie une relation particulièrement physique. « Selon l’idée que je m’en fais, l’architecture n’est en premier lieu ni un message,

ni un signe, mais une enveloppe, un arrière-plan pour la vie qui passe, un subtil réceptacle pour le rythme des pas sur le sol, pour la concentration au travail, pour la tranquillité du sommeil » (Zumthor, 2010 ; P12).

Figure 12 : Gugalun House source source https://www.mimoa.eu/projects/Switzerland/Versam/House%2 0Truog%20Gugalun/?utm_expid=3171585-

La maison de Gugalun est un exemple de l’architecture de Zumthor malgré son apparence modeste elle offre une qualité intérieure exceptionnelle grâce à l’utilisation des matériaux de recyclage.

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

L’architecte tente de doter ses projets de propriétés qui auront la capacité d’entrer en rapport de tension avec l’existant et qui auront le potentiel de se lier au contexte du lieu.Ce qui permet d’avoir« La possibilité de concevoir des bâtiments qui pourront

avec le temps faire ainsi corps avec la forme et avec l’histoire d’un lieu me passionne » (idem , p 17) Zumthor construit alors dans le paysage avec l’idée que les matériaux de construction doivent s’harmoniser avec l’historique du lieu. Pour lui, les matérialités de la construction et du site doivent se combiner et s’accorder, à l’image d’une mélodie harmonieuse, car autrement, le paysage n’accepterait pas le nouvel édifice. Les constructions devraient pouvoir vieillir dans le paysage avec beauté.

Figure 13 : intégration paysagère des projets de Zumthor A musée des mines Norvége source http://abirkeland.tumblr.com B Burder Klaus chapel source https://danakhutbeeva.tumblr.com/post/111096271914/bruder-klaus-chapelpeter-zumthor, C les thermes de Valls source https://fr.wikipedia.org/wiki/Thermes_de_Vals

« L’objet que nous percevons ne cherche pas à s’imposer par un message, il est simplement là » (Idem, p16) La part rationnelle et objective qui mène à la structure claire et logique d’un bâtiment, est non négligeable, et ce même si la finalité se veut un environnement sensible. Au processus de conception objectif vient se greffer une série d’interruptions d’idées plus subjectives et irréfléchies. La reconnaissance et l’acceptation de ces couches qui se superposent au projet intègrent la sensibilité personnelle du concepteur. Ces précieux instants où remonte une image intérieure peuvent transformer et reformer tout le bâtiment en une fraction de seconde. Le processus tire sa richesse d’une interaction constante entre le sentiment et la raison. En fin de compte, c’est le sentiment qui aura le pouvoir de valider la justesse des réflexions abstraites qui auront surgi à l’esprit de l’architecte tout au long de sa démarche.

32


Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

« Concevoir un projet c’est en grande partie comprendre et ordonner. Mais, je pense

que c’est l’émotionnel, l’inspiration qui donnent naissance à la substance fondatrice propre de l’architecture » (Idem, P21)

L’architecture de Peter Zumthor évoque immédiatement des notions d’atmosphère ou d’ambiance, un état d’âme de l’espace construit qui interagit avec l’homme. Pour lui, l’atmosphère relève de la dimension esthétique et lui attribue un rôle clé au sein de ses projets. Dans sa quête de cet atmosphère spécifique, il évoque le dépliement de plusieurs éléments naturels. 

Le son

L’approche sensible de l’architecture appelle à ressentir la différence des sons. Comment percevoir le son, comment travailler avec lui, comment l’imaginer et le vivre. Selon Zumthor, chaque espace fonctionne comme un grand instrument qui rassemble les sons, les amplifie et les retransmet. Son approche par rapport au son est d’imaginer le bâtiment à partir du silence. Parfois, beaucoup de choses doivent être faites ou pensées pour que les espaces deviennent calmes. Dans son processus de création, il s’imagine les sons que pourraient donner tels matériaux selon leurs proportions et leurs assemblages.

La température de l’espace

Chaque bâtiment a une température déterminée. Sachant que les matériaux tirent plus ou moins de chaleur du corps. L’architecte, dans son processus de création, cherche la bonne température pour le corps et l’esprit. Il cherche à tempérer aussi bien dans le sens littéral qu’abstrait. Il s’intéresse à comment le bâtiment est ressenti ; ce qui est vu, ce qui est senti ou ce qui est touché.

33


Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Figure 14 : la différence des températures dans le projet des thermes de Valls source auteur

La tension entre intérieur et extérieur :

La notion du construit fait apparaitre une distinction entre intérieur et extérieur qui intéresse particulièrement le concepteur. Sachant qu’on peut être dedans ou être dehors. Comment les seuils, les passages, les transitions entre ces deux mondes se vivent, comment surgit la sensation du lieu à ces points de changement ? Comment on ressent soudainement une enveloppe autour de nous qui est celle de la construction ? Ces pistes de réflexion font partie du travail de Peter Zunthor dans sa conception d’espaces. L’enveloppe nous tient, nous rassemble individuellement ou collectivement. La façade décide de ce qu’elle veut montrer de l’intérieur du bâtiment. Chacun de ses projets se questionne toujours sur ce qui veut être montré de l’intérieur ou de l’extérieur du bâtiment.

Figure 15 : cadrage de vue, les thermes de Vals source http://www.myswitzerland.com/fr/thermes-de-vals.html

La lumière

Chaque matériau ou surface réagit différemment à la lumière. C’est de là l’importance de choisir les matériaux pour aboutir au résultat adéquat. L’approche de Peter Zumthor se résume dans le fait de penser, dès le début de la conception, aux moyens utilisés pour éclairer le bâtiment. Il imagine le milieu bâti comme une masse d’ombre dans laquelle progressivement, on laisse la lumière y pénétrer selon les intentions conceptuelles du projet.

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

« Le langage de l’architecture n’est pas à mes yeux une question de style. Chaque

maison est construite en vue d’une destination particulière, et un lieu particulier, pour une certaine société. Dans mes réalisations, j’essaie de répondre aux questions que soulèvent ces simples faits, avec toute l’exactitude et le sens critique dont je suis capable » (Idem, p 27)

Figure 16 : traitement de la lumière dans l’architecture de Zumthor source A burder Klaus chapel sourcehttp://www.archdaily.com/106352/bruder-klaus-field-chapel-peter-zumthor, B musée Kulomba source https://fr.pinterest.com/pin/176273772888499316/ ,C thermes de Valls source

L’architecture de peter zunthor est basé essensiellement sur le ressenti de l’espace. Les choix architecturaux (formes,echelle,limites…) sont déploiés pour créer un atmosphére unique dont tous les sens sont provoqués . Ses batiments offrent ainsi une panoplie d’expériences tributaires du niveau de perception et sensibilité de l’utilisateur. L’atmosphére est une experimentation de la vie dans un éspace !

Figure 17 : schéma de synthèse de l'atmosphère du lieu source auteur

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -3-l’architecture un déploiement du paysage L’intervention architecturale dans un paysage dépasse le simple degré de l’intégration visuelle, le projet est le produit d’une mise en cohérence d’un système de paramètres et de leurs déploiements en espaces architecturaux. En effet l’espace conçu n’est pas qu’objet physique mais et surtout objet culturel. Il entre en résonnance avec son entourage pour provoquer les sens de son occupant ! Nous essayons dans ce qui suit explorer un référentiel de projets qui présentent plusieurs modes et modalités d’intervention dans le paysage. Nous estimons qu’ils matérialisent la force du paysage qu’ils délivrent à l’Homme, la vocation du projet n’est point critère de choix. Ce qui importe, dans ce qui suit est le déploiement -à travers-l ’architecture du paysage en faveur de l’expérience architecturale du projet.

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -3-1-Juvet landscape hôtel Le choix de cet hôtel est dicté par la pertinence de son insertion, dans un paysage spectaculaire à Valldal,le site présente une réserve naturelle avec une cascade et un terrain en pente.

Figure 18 : photo d'une unité du projet source https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvetlandscape-hotel/?lp=true 

Parti

L'hôtel est situé dans un endroit spectaculaire à Valldal, en Norvège. Le site de l'hôtel est une réserve naturelle avec un Terrain et cascade à proximité. L’inspiration vient des Camps militaires, la protection la plus simple possible des météos. L'idée est d'être une partie de la nature, Cœur de celui-ci. Le concept architectural était de minimiser l'empreinte sur la nature, Donc les chambres de l'hôtel n'ont pas été mis en place dans Un bâtiment, mais étalé et construit avec l'utilisation de l'acier Perches forées dans la roche. La végétation naturelle et les Topographie ont été préservées et l'hôtel a pu être Construit dans une zone protégée. 28 chambres individuelles ont différentes conceptions ; Ils sont tous orientés à saisir une grande vue, en maximisant L'intimité des maisons debout à côté d'eux. Foncé Et laconique solution intérieure offre aux visiteurs de tout Essentiels pour la détente, en les concentrant sur la nature

Figure 19 : plans des chambres de l'hôtel auteur

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Chapitre II 

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Intégration paysagère

Les chambres sont éparpillées sur la colline pour diminuer l’impact sur le paysage et bénéficier de la vue sur la rivière. L’hôtel est ainsi conçu sous forme de petites entités camouflées dans la nature.

Figure 20 : plan masse du projet auteur

Les chambres sont surélevées du sol et posés sur un socle métallique afin de limiter l’impact sur la nature.

Figure 21 : coupe montrant le principe constructif des unités source auteur

Le projet parait comme un camps militaire camouflé dans le paysage nordique

Figure 22 : vue d'ensemble du projet dans le paysage source https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvet-landscapehotel/?lp=true

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Chapitre II 

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Matériaux

L’utilisation de deux types de parois : le bois comme matériaux local qui renforce l’intégration paysagère du projet, et les parois vitrées qui permettent à la nature de s’infiltrer dans les chambres.

Figure 23 : A paroie opaque,B paroie transparente source https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvet-landscape-hotel/?lp=true 

Mise en scène

L’espace intérieur est immergé par la lumière grâce au parois vitrés qui efface la limite entre intérieur et extérieur en mettant l’utilisateur en confrontation directe avec le paysage ce qui craie une atmosphère de méditation unique.

Figure 24 : photos de l'atmosphère intérieur du projet sources https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvet-landscape-hotel/?lp=true

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -3-2-La maison Ubatuba Le paramètre de choix de ce spécimen est la topographie accidentée du terrain, s’implanter par rapport à une falaise est la situation concrète de la conception.

Figure 25 : vue d'ensemble de la maison Ubatuba sourcehttp://www.plataformaarquitectura.cl/cl/0250914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos 

Parti

Le projet est conçu par un système de volumes suspendus supportés par une structure en béton alors la maison parait comme un pont habité.

Figure 26 : schéma montrant le système constructif du projet source auteur

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Le site est assez exceptionnel avec une une vue sur la mer et végétation dense.

Figure 27 : plan masse du projet source http://www.plataformaarquitectura.cl/cl/02-50914/casa-enubatuba-spbr-arquitetos

Intégration paysagère

La maison est détachée complètement du sol et repose sur la structure de béton caché par la couverture végétale dense du site. Ainsi cette maison a l’air de flotter sur le paysage et parait comme un volume qui orne le paysage.

Figure 28 : photo de la maison dans son paysage source idem 

Matériaux

Malgré la structure massive du projet en béton

la

maison

se

conjugue

parfaitement dans le paysage grâce à l’utilisation des parois en bois local et des

grandes

parois

vitrées.

Cette

directive permet de mixer l’espace intérieur dans le paysage.

Figure 29:materiaux de construction de la maison source idem

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture Figure 30 photo montrant les matériaux de construction de la maison

Mise en scène

Les volumes suspendus de la villa se chevauchent générer

une

avec la

nature

atmosphère

pour

unique.

Séquences végétales succession de plateformes et volumes présente la manifestation d’un parcours animé dans l’architecture Figure 31 : schéma montrant la relation entre le bâti et le paysage

La transition entre les différents volumes est assurée par une série de passerelles et escalier extérieurs qui permettant de profiter des vues panoramiques est des jardins suspendus qui entourent le projet.

Figure 32 : photos montrant les dispositifs de transition de la maison source http://www.plataformaarquitectura.cl/cl/0250914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos

Les espaces intérieurs sont complétement perméables et envahis par la nature grâce à la forme éclatée des volumes et aux dimensions généreuses des parois vitrées ce qui garantit un contact maximal avec la nature dans tous les coins de la maison.

Figure 33 : ambiances intérieurs dans la maison sourcehttp://www.plataformaarquitectura.cl/cl/0250914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -3-3-la mosquée Sancaklar Ce choix parait incompatible à première lecture. Nous avons signalé au départ que notre réponse architecturale est en faveur d’un circuit mettant en scène un paysage Ce projet nous a paru intéressant à évoquer dans le sens où la repense architecturale-toute minimaliste.

Figure 34 : photo de la mosquée Sanacaklar source http://www.binyen.com/2014/06/mosquee-sancaklar/

Parti

Ce projet déploie les potentialités du site pour concevoir une mosquée semi enterré, le projet n’est qu’un réaménagement des éléments présentes dans le site, les espaces composant la mosquée sont réinterprétés

pour

concevoir

une

mosquée qui garantit une atmosphère de méditation.

Le complexe est composé de trois entités principales des murs massives qui délimitant

l’espace

profane

de

l’extérieur, un bassin d’ablution et une salle de prière semi enterrée. Figure 35 : plan masse de la mosquée source auteur

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Chapitre II 

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Intégration paysagère

La conception de ce projet n’est que réaménagement des éléments naturelles. Les traces du site sont déterminantes des entrées, d’escaliers et des espaces intérieurs. La mosquée est repérable dans son environnement grâce à son minaret de forme géométrique simple qui se dresse comme une sculpture dans le paysage.

Figure 36 : photo du projet dans son site source http://www.binyen.com/2014/06/mosquee-sancaklar/ 

Matériaux

Le projet s’intègre parfaitement s’intègre parfaitement dans son paysage. Comme s’il fait partie de la topographie du terrain, cette étonnante symbiose est matérialisée par l’utilisation de la pierre locale pour la construction de l’enveloppe du projet avec des dalles en béton. L’espace intérieur se caractérise par une texture unique du béton brute.

Figure 37 : photos des montrant les matériaux utilisés dans le projet source http://www.binyen.com/2014/06/mosquee-sancaklar/

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Chapitre II 

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Mise en scène

L’espace profane est séparé de l’extérieur par une série de murs massives en pierre.

Figure 38 : photo de l'entrée du projet source idem

La cour intérieure est conçue suivant les

éléments

traditionnelles

de

l’architecture islamique on trouve la triade architecture, verdure et eau présente

avec

moderne

et

une interprétation

minimaliste

ce

qui

caractérise cette architecture. Figure 39: photo de la mise en scène du paysage existant source idem

La salle de prière est plongée dans l’ombre avec une ouverture zénithale tout le long du mur du ‘quibla’. Le projet se démarque par l’absence du mihrab qui a été remplacé par la lumière qui immerge ce mur pour créer une atmosphère de méditation.

Figure 40 : photos montrant l'ambiance intérieure source idem

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -3-4-la maison d’hôtes de Wa Shan Ce projet parait intéressant dans le sens qu’il déploie une forme architecturale traduisant en premier lieu un parcours séquentielle car une manifestation des configurations (suite à des scénarios) déploiement des espaces événementiels dans le

projet

est

aussi

marquante

et

ce

par

l’aménagement

des

coins,

jardins…d’intérieurs

Figure 41 : photo d'ensemble de la maison d’hôtessource Arte - La maison d'hôtes Wa Shan

Parti

La maison d’hôtes occupe une position

intermédiaire

entre

la

rivière et la montagne de Wa Shan. Cette

position

déterminante conceptuels.

des L’idée

s’avère choix consiste

à

concevoir un bâtiment qui s’intégré dans son paysage tout en assurant la liaison entre la montagne et la rivière Figure 42 : plan du site d'intervention sourceArte - La maison d'hôtes Wa Shan

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Chapitre II 

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Intégration paysagère

La maison d’hôtes de Wa Shan est située dans un site envahi par l’étalement urbain. L’utilisation des formes traditionnelles est une forme de

résistance

standardisation

qui

contre

la

a

le

détruit

paysage urbain et rural chinois. Malgré son échelle et sa forme compact Figure 43 : photo de la façade du projet©Arte - La maison d'hôtes Wa Shan

harmonie

le

bâtiment

totale

est

avec

en son

environnement et ce grâce au chevauchement de la nature et Bâti

dans le projet ainsi que l’utilisation des matériaux locaux. Ce recours au source véhicule l’esprit d’un lieu 

Matériaux

Figure 44 : photos montrant les différentes combinaisons de matériaux dans le projet Architectures source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan

Ce projet se caractérise par ses différents matériaux de construction qui sont mis en place d’une manière harmonieuse dévoilant la magie des textures et couleurs. Wang Shu utilisé différentes combinaisons entre matériaux vernaculaires et le béton, ainsi il déploie (la pierre brute, la technique de Wa pan, jars, des briques et des bennes) avec, la toiture en bois, le bambou et les terres crue pour les murs massifs.

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Chapitre II 

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Mise en scène

Des murs parallèles garantissant la communication

visuelle

entre

la

montagne et la rivière. Le bâtiment s’efface ainsi devant le paysage et devient même une liaison entre la montagne et la rivière. Figure 45:schéma des percés de la maison d'hôtes source Arte La maison d'hôtes Wa Shan

Figure 46 : photos montrant les percées du projet source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan

Le

projet

met

en

scène

le

paysage avec un système de circulation labyrinthique invitant le visiteur à déambuler dans tous le projet afin de découvrir tous ses coins et surtout les jardins et les Figure 48 : schéma montrant le système de circulation complexe dans le projet sourceArte - La maison d'hôtes Wa Shan modifié

bassins

à

l’intérieur

qui

enrichissent le parcours.

Figure 47 : photos montrant l'intégration des éléments naturels dans le projet source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan Figure 49:intégration de la nature dans le projet source idem

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

II -4-conclusion La problématique du paysage dépend à la fois de sa perception objective et subjective. Agir sur un paysage par l’architecture est ainsi déployer des éléments (matériels et immatériels). En effet concevoir une mise en scène du paysage par le biais de l’architecture n’est pas seulement une question de forme ni d’image mais un ensemble de paramètres qui définissent un positionnement réflexif et aussi conceptuel par rapport à la matrice reliant Homme-Paysage-Architecture. Nous définissons les enjeux relatifs à notre problématique que nous avons retrouvé dans les supports référentiels, appuyant notre réflexion sur le paysage et son déploiement en architecture 

Le rapport au site naturel ou urbain est le moteur de la conception, tous les gestes et les intentions émergent de ce premier. L’intégration au site devient le souci majeur pour l’architecte qui essaye de concevoir des sculptures architecturales, comme faisant partie du paysage.

Une dimension phénoménologique qui privilégie l’expérience personnelle sensorielle ou mystique. Ces projets ont tendance à capter le génie des lieux, le concentrer, et confronter l’usager avec ce génie pour générer des expériences inédites dans chaque coin du projet.

La matérialité des projets dépend directement du site au point que quelques projets sont un réagencement des composants naturel du site. L’utilisation des matériaux locaux donne un ancrage au projet dans son paysage. Ainsi L’utilisation du béton brut, bois, verre permet de fusionner le bâti dans le paysage au point de les confondre. En effet l’inspiration de l’architecture vernaculaire est bien apparente dans ces projets sans pour autant copier l’existant on assiste à une réinterprétation moderne de cette architecture.

Une architecture de “lumière“ bien que cette dimension appartienne à la dimension phénoménologique cité précédemment. Or le traitement de la lumière favorise une dimension plastique ou climatique. Cette dimension est plus importante celle matérielle du, les parcours et les zones de transition sont définies de la lumière plutôt que des murs et des parois.

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Synthèse Nous venons donc de voir qu’on peut travailler avec le paysage en réinterprétant ses éléments essentiels et spécifiques qu’ils soient couleurs formes, topographie, mémoires, textures pour créer des lieux signifiants comportant des atmosphères spécifiques, en condensant les éléments du milieu dans le projet et en cela il est y devient identitaire et caractéristiques. Le projet est alors le lien entre l’individu et son milieu. En pratiquant ses lieux l’homme a le sentiment de faire partie d’un tout, d’être en résonnance avec son paysage au sens large. Ceci donne donc toute la pertinence au projet et permet d’établir une base aux fondements de l’établissement humain. Cette prise en compte d’un discours qui est déjà présent sur le site permet aussi de faire advenir et de valoriser le paysage. Mettre en scène un paysage par l’architecture c’est déployer des éléments matériels et immatériels en faveur de l’expression de ce paysage via les dispositifs architecturaux. Ainsi les perceptions subjectives et objectives définissent un processus d’accès à la lecture(analyse) et bien sûr écriture (conception) d’un paysage

Figure 50 : schéma de synthèse source auteur

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

Les interventions réalisées seront issues des activités du paysage destinés à ses habitants inscrits dans sa propre logique, répondant à ses besoins mais pour redonner ce second souffle il est souvent nécessaire d’avoir un regard extérieur et de porter des innovations, des réinterprétations et des changements. Cela nécessite une remise en question de nos modes de vie et de nos manières de penser qui ne sont pas enracinées. Mais c’est l’occasion de trouver une nouvelle référence commune pour créer et innover tout en respectant l’esprit du lieu. De ce fait l’intégration et le respect de l’existant dans l’innovation est le souci majeur accompagnant notre réflexion ainsi que la projection de ce positionnement architectural dans le projet. Les transformations qu’implique inévitablement le geste fort de construction d’un bâtiment doivent être maitrisés en faveur de son paysage et sa mise en scène pour qu’il reflète l’esprit du lieu.

Figure 51:shéma de synthèse de l'intervention dans le paysage source auteur

Dans cette perspective nous nous intéresseront dans la deuxième partie à un lieu spécifique, le village de Korbous. Ce village caractérise par un potentiel paysager énorme qui reste inexploités à cause du manque d’infrastructure et d’établissement capable d’accueillir les visiteurs. Il souffre comme le cas de plusieurs sites spécifiques en Tunisie de la construction anarchique qui a pu raser les spécificités de la région et défigurer le paysage. Cette situation de crise a causé l’aversion des touristes et le déclin de la région en général. Projeter un circuit pour les visiteurs est une alternative pour donner un second souffle à la région tout en respectant ses spécificités. Ce circuit permet au visiteur de vivre le site et entrer en harmonie avec le paysage en offrant une expérience, au-delà du caractère folklorique qui a banalisé la région.

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Chapitre II

le paysage comme palimpseste de l’architecture

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

Introduction de la partie Dans cette partie nous entamons une immersion dans le village de Korbous afin de mettre la lumière sur le potentiel paysager de la région. Nous essayons d’exposer les éléments qui présentent l’esprit du lieu pour enfin proposer dans le quatrième chapitre une réponse architecturale adapté aux paysage et besoins locaux.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III-Korbous,un potentiel paysager III-1-Introduction Après avoir analysé la notion du paysage et sa relation avec l’architecture nous allons essayer dans ce troisiéme chapitre de focaliser notre travail sur le village de Korbous. En effet ce petit village du cap bon n’est qu’un échantillon des paysages sublimes en Tunisie qui sont en train de subir une destruction massive à cause du manque de planification et de l’inconscience des différents acteurs de l’importance du paysage et son influence sur notre quotidien. Le site de korbous a été fréquenté dès l’antiquité par les romains et les carthaginois ces derniers l’appellent Aquae Calideae Carpitanae (Eaux de Carpis) pour ses sources d’eau chaudes jaillissant a plus de 50 °C. Le site a été oublié pendant des décennies à cause de la difficulté d’accès. Et c’est grâce aux travaux élaborés par les ingénieurs de la période coloniale que le village a pu se placer sur la carte des premières destinations touristiques tunisiennes et même considère au début du 19éme siècle comme la première destination touristique luxueuse en Tunisie. Aujourd’hui le village souffre d’un déclin sur tous les niveaux, avec une infrastructure de la période coloniale. Le village a perdu ses atouts et même les stratégies de développement de la région risquent d’effacer le caractère original qui a été le point d’attraction des touristes. Nous exposons dans ce chapitre, le potentiel paysager de Korbous tout en dévoilant les changements radicaux du paysage qui sont à l’origine de déclin du secteur touristique. Notre approche se concentre sur l’expérience et le vécu du touriste au sein de ce paysage et des établissements installés à la région pour essayer de comprendre les défaillances qu’on doit dépasser de la conception de notre projet d’application. Un projet qui se veut un second souffle au secteur touristique, en favorisant un meilleur vécu tout en respectant les spécificités locales. Le projet est alors vitrine et miroir mettant en scène à la fois les dimensions matérielles et immatérielles du paysage.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III-2-korbous, un territoire

Figure 52 : vue panoramique du massif du Korbous source auteur

III-2-1-situation géographique Korbous (‫ )قربص‬est une station thermale tunisienne située dans la région du cap Bon. Cette petite ville borde le golf de Tunis se situe à 60 kilomètres de la capitale. Rattachée au gouvernorat de Nabeul, le périmètre municipal s'étendant sur une superficie de 5 000 hectares, pour une population de 3 550 habitants.

Figure 53 : la position du Korbous source auteur

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III-2-2-géomorphologie Korbous représente une chaine montagneuse qui longue une grande partie du littoral sud du golf du Tunis. Ce massif montagneux se présente sous la forme d’un dôme allongé moyennement élevé sur une longueur d’environ 10 km et une largeur qui ne dépasse pas le 3 km.la ligne de crête est presque parallèle au littoral et présente des altitudes variées de 200 mètres à 300 mètres au nord en atteignant des pics de plus de 400 mètres.

Figure 54 : coupe schématique du massif du Korbous source auteur

Cette ligne de crête permet la distinction de deux versants de pentes différents le premier de pente moyenne vers la terre agricole de Takelsa et le deuxième de pente aigu vers la mer. Le paysage est marqué par des différentes formation géologique qui résultent de l’interaction entre la mer et la montagne et l’effet d’érosion des vents dominants.

Figure 55 : vue aérienne du massif de Korbous

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III 2-3-Climat Le village de Korbous est situé sur les rivages ouest du golf de Tunis. Il se caractérise par un climat côtier avec une pluviométrie moyenne qui ne dépasse pas les 300 mm/an avec une température moyenne de 15 degrés pendant l’hiver cela est dû à l’exposition du village au vents dominants venant du ouest et qui ont un rôle important dans la création du paysages les parties hautes du massif montagneux sont soumis à des vents dominants de vitesses important surtout durant la période hivernale.En été la température moyenne est de l’ordre de 30 degrés grâce à la fraicheur fournie par la mer. III 2-4-secteur socio-économique Le secteur thermal est dominant dans le village avec l’installation de deux établissements publics qui représentent la source principale d’attraction des visiteurs. En effet, Korbous reste un site touristique important en Tunisie grâce à ces sources d’eaux et à sa proximité de la capitale. Elle demeure la destination préférée d’une clientèle de classe moyenne ainsi pour des touristes libyens et algériens. Le secteur hôtelier est le principal employeur dans le village mais la médiocrité des services proposés et de l’infrastructure a contribué au déclin du secteur touristique. La troisième source de revenues est la mer, la présence d’un petit port de pêche à Ain el Fakroun qui abrite quelques pécheurs. Ce secteur n’a pas connu du développement à cause de l’exposition de la cote au vents dominants venant du côté ouest Les richesses des côtes rocheuses et la présence de plusieurs espèces maritime ces richesses sont peu exploités à cause de l’infrastructure modeste du port.

Figure 56 : photos du port de pêche de Korbous source A : http://www.nachoua.com/AnciennesPhotos/Anciennes-,B: auteur

Nous trouvons aussi d’autres activités comme le commerce des dérivés des sources comme les argiles, aussi la vente de quelque plante naturelle.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III -3-korbous, la nature III -3-1-la domination de la montagne et la mer Le paysage est caractérisé par la domination de la montagne et de la mer dont les érosions ont sculpté des formations géologiques inédites. Ainsi on assiste tous le long du massif de Korbous a plusieurs cadres paysagers qui oscillent entre caves, criques, bassins naturels. Ces sites éparpillés tous le long du massif montagnard reste inexploité à défaut d’accessibilités et manque de promotion.

Figure 57 : photos des formations géologiques de Korbous source auteur

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III -3-2-l’eau Les point de jaillissement des sources naturelles sont des évènements spécifiques qui ponctuent le massif de Korbous. La plupart des sources sont exploités par les établissements thermales mais on peut vivre une expérience balnéaire inédite dans trois sources qui ont gardé plus ou moins leur caractère naturel. Ain el Atrous : présente le point d’attraction

principal. Elle se verse dans la mer après avoir passé par deux petits bassins aménagés avec une vitesse de jaillissement important, cette source attire les visiteurs durant toute l’année, l’eau chaude versée dans la mer craie un bassin chaud sur la cote ce qui favorise une expérience balnéaire inégale

Figure 58 : photo du ain el Atrous

Ain el Kanassira : est la seule a gardé son

caractère naturel originaire. Elle jaillit dans un bassin naturel entouré par quelque palmier et présente un point d’attraction des visiteurs malgré la difficulté d’y accéder. L’argile prélevé de cette source est vendue au visiteur et présente une source de vie de plusieurs

Figure 59 : photo de ain el Kannassira

familles. Ain el Fakroun : Quant à elle jaillit dans un petit

tunnel sous la rue principale et se verse directement dans la mer. Cette source n’est pas

exploitée

convenablement,

la

composition de son eau est riche en éléments minéraux pourtant elle est délaissée et n’attire même pas les visiteurs de la région.

Figure 60 : photo du Ain el Fakroun

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III -3-3-les criques La cote du korbous est traversée par plusieurs talwegs7 qui ont formé au fils du temps des criques isolés de différents aspects on trouve des côtes rocheuses et des rares plages de sable.

Figure 61 : schéma montrant les différentes criques de Korbous source google earth modifié

La fréquentation des criques est tributaire de l’accés à ces plages ainsi Korbous offre des multiples possibilités d’experiences balnéaires. Néamoins le flux des visiteurs est souvent entassé à Ain el Atrous qui reste le point d’attraction principal gràce à sa source d’eau chaude jallissant directement dans la mer.

Figure 62 : photos de la plage Ain el Atrous source auteur 7

Un talweg (ou thalweg) correspond à la ligne qui rejoint les points les plus bas soit d'une vallée, soit du lit d'un cours d'eau. Par analogie, en météorologie, un talweg correspond à la ligne de basses pressions entre deux zones de hautes pressions.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

La crique de Ain el Kannassira est le deuxième point d’attraction durant la période estivale malgré le manque quasi-total de tout équipement d’accueil des visiteurs

Figure 63photos de la plage Ain el Kanassira source auteur

Même les criques dont l’accès est très difficile trouvent leurs chances en matière de fréquentation grâce à leurs aménagements par des initiatives privées des locaux. La crique de Robinson8 est un exemple de l’exploitation adéquate des ressources naturelles de la région tout en respectant l’environnement.

Figure 64 : photo de la crique du Robinson source auteur

Cette initiative a été recopiés dans des autres plages dont l’exemple de la crique de Ras fartas accessible par voie maritime et qui a resté oublié pour longtemps.

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La crique du Robinson est une plage de sable aménagé par des constructions légères qui a pu attirer des touristes étrangers

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

Figure 65 :photos de la crique Ras Fartas source auteur

III -2-4-la forêt

Figure 66 : schéma montrant les différents circuits du massif du Korbous source google earth modifié

Le massif de Korbous est caractérisé par la présence d’un couvert végétal dense dans la partie dorsale de la montagne.Une couverture très variés constitue une mosaïque de formes et de couleurs. Le couvert végétal est moins dense dans la partie côtière exposé au vents dominants Nord-Ouest.

Figure 67 : photo du couvet végétale de Korbous

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III -4-Korbous un cadre de vie III -4-1-le cadre bâti Les constructions de Korbous sont édifiées autour des points de jaillissement de l’eau. Malgré l’importance de ces emplacements et leur capacité d’attraction des touristes, nous ne pouvons pas les qualifier de vraie agglomération. Nous notons la présence de quelque équipement en dégradation hérités de la période Coloniale ou des constructions spontanées éparpillées tout le long du massif.

Figure 68 : vue aérienne du massif du Korbous source google earth modifié

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Chapitre III 

Korbous un potentiel paysager

Ain el Atrous

Malgré son potentiel paysager et son statut de deuxième point d’attraction après le village de Korbous, elle souffre de manque d’équipements capables d’accueillir le flux important des visiteurs.

Figure 69 : photos de l'infrastructure de Ain el Atrous source auteur

Ain el fakroun

Cette région est occupée par un quartier anarchique bâti sur une ancienne carrière de pierres qui n’a pas cessé de s’élargir surtout après la révolution. Les constructions en briques naissent dans la montagne en défigurant le paysage, exposant les habitants au risque de chute des pierres avec l’absence de tout système de protection.

Figure 70 :photos du quartier anarchique de Ain el Fakroun source auteur

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Chapitre III 

Korbous un potentiel paysager

Ain Oktor

C’est un autre exemple du déclin touristique dans la région avec un hôtel de luxe (en rénovation depuis dix ans) et une usine de mise en boite des eaux de la sources isolés du monde extérieur à cause de la rupture de l’artère principale reliant Ain Oktor au village de Korbous. La région est en attente de lever son siège.

Figure 71 photos de Ain Oktor source auteur

Le village de Korbous

L’occupation du village a connu trois périodes principales. La première est caractérisé par l’installation de quelque habitats des pécheurs autour des trois sources d’eau rapproches (Ain Sbia,Ain Echfa,Ain el Arraga) et l’édification des premiers établissements thermaux notamment ( le hamam arabe el Arraga puis le pavillon édifié par Ahmed bey qui exploite Ain echfa).

Le premier pavillon construit par Ahmed Bey

Maisons des pécheurs

Le hamam traditionnel El Araka

Terrasse aménagé autour de ain Sbia Figure 72 noyau initial du village de Korbous source http://www.nachoua.com/Anciennes-Photos/Anciennesphotos.html

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

La deuxième période est marquée par l’aménagement du village avec les grands travaux réalisés par un les ingénieurs français. Ainsi un grand axe est tracé au cœur du village, avec un canal d’évacuation des eaux pluviales. En plus les travaux hydrauliques réalisés dans cette période ont permis la récupération des eaux des sources naturelles permettant une meilleure exploitation de ses sources.

Figure 73 :photo de la grande avenue de Korbous source http://www.nachoua.com/Anciennes-Photos/Anciennes-photos.html

Le village est conçu avec un urbanisme bien organisé suivant un axe qui occupe un talweg dans la montagne avec une vue directe sur la mer.

Figure 74 : schéma de l'urbanisme du Korbous durant la période coloniale

Cette période marque l’apparition d’un nouveau style architectural avec le ‘boom touristique’ et la construction du premier hôtel (l’hôtel des sources) et les premiers immeubles pour accueillir les visiteurs qui ont commencé à remplacer les constructions traditionnelles existantes. La période de l’indépendance a connu la densification du centre du village avec l’apparition des immeubles résidentiels, et les extensions des hôtels et des

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

établissements thermaux ces nouvelles constructions ont effacé complètement le style traditionnel du village tout en bloquant la perspective sur la mer ainsi une nouvelle maniérée d’extension anarchique vers la montagne est apparue.

Figure 75 l'extension anarchique de Korbous source auteur

Figure 76 : extrait du PAU de Korbous source PAU modifié

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

Figure 77 : vue panoramique du Korbous source auteur

Les immeubles édifiés au flanc de la montagne bloquent la vue de plus leurs formes massives s’imposent dans le

paysage

malgré

l’essai

de

camouflage par la couleur orangé Figure 78 : photo de l'hôtel des sources auteur

Les immeubles occupant le littoral bloquent

complètement

la

perspective et privent tout le quartier de Sidi Amara d’un échappé visuelle sur la mer

Figure 79 : photo des résidences de Korbous source auteur

Figure 80:le blocage des échappés visuelles dans le village source auteur

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

L’examen du cadre bâti tous le long du massif de Korbous dévoile le manque d’un caractère commun. Chaque agglomération est caractérisée par un style dont l’anarchisme est le dominant. Les constructions sont régies par les conditions naturelles, où toute opération de construction est précédée par un aménagement du terrain. Une portion de la montagne est coupée, une protection par des murs de soutènement puis l’installation de la bâtisse.

Figure 81 : procédure de construction a Korbous source auteur

De ce fait les murs de soutènements sont les seuls points communs entre les agglomérations et qui ont gardé leur aspect authentique, malheureusement ces structures sont remplacées par des murs en béton et des structures métalliques.

Figure 82 : photos des différents murs de soutènements a Korboussource auteur

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III-3-2- le vécu Avec un socle paysager extraordinaire et un cadre bâti en dégradation Korbous n’offre pas une expérience touristique favorable. Néanmoins la région garde son statut de destination touristique grâce au paysage sublime qu’elle offre. Nous analysons les différents scénaris et ambiances offertes afin de dégager les carences qui sont à l’origine du déclin du secteur touristique. 

Infrastructure

Le problème de l’infrastructure est la première cause du déclin du secteur touristique. Avec une seule ruelle datant de la période coloniale coincée entre la mer et la montagne, Inaccessible par les bus touristiques, le village perd une gamme importante des visiteurs. En plus le problème de circulations sont récurrents surtout à Ain el Atrous dont les équipements sont en déphasage total par rapport au nombre des visiteurs. Cette saturation rend l’accès aux eaux chaude de la source très difficile.

Figure 83 : problèmes de circulations source auteur

Hamam

Les établissements thermaux de Korbous sont alimentés par les eaux chaudes des sources naturelles riches en éléments minéraux. Deux choix sont offerts. Le premier, le hammam Arabe nommé Araga (source d’eau qui alimente le hamman) offre des services traditionnels avec un bâtiment datant de la première génération et dont l’infrastructure ne peut supporter qu’une dizaine d’utilisateurs eu même temps. Ce hammam a gardé son caractère original à l’intérieur malgré l’édification des immeubles résidentiels à proximité. Avec un bassin d’eau chaud souterrain, creusé dans la roche, ce hammam offre une expérience unique.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

Figure 84 : vue de l'entrée modeste du hammam avec la résidence au-dessus source auteur

Le deuxième choix est la station thermale de Korbous qui offre des services de soins moderne et des bains privées. Cette station occupe un bâtiment datant de la période beycale et qui a subi plusieurs extensions. Cette station a l’air d’un hôpital de la période coloniale avec des couloirs très longues desservant des petites cabines closes avec une décoration en faisances traditionnelles. Malgré son emplacement au bord de la mer et son occupation du domaine public maritime le bâtiment offre des qualités spatiales médiocres. Sa clientèle est composée essentiellement des personnes âgées qui ont vraiment besoin des soins thermaux.

Figure 85 : photo de la station thermale dans son environnement source auteur

Figure 86 : vues intérieures de la station thermale source auteur

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Chapitre III 

Korbous un potentiel paysager

La villégiature

La composante villégiature est la source principale des revenues des habitants à Korbous. Ce phénomène est à l’origine de la saturation du village et de la construction en hauteur. Le moindre espace est exploité pour la construction des appartement alimentés avec de l’eau de la source naturelle Ain el Kebira ( la plus grande source d’eau exploité par-là SONED).Ces appartements sont occupés durant toute l’année. Mais ces bâtiments n’offrent pas des bonnes qualités spatiales à part les immeubles situés au bord de la mère et qui bloquent les perspectives le reste sont des sous-sols inscrits dans la montagne.

Figure 87:Photos des résidences de Korbous source auteur

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Chapitre III 

Korbous un potentiel paysager

La Crique de Robinson

Figure 88 : photo prise à la crique du Robinson source https://allevents.in/soliman/randonn%C3%A9ecrique-de-robinson/846763552096065

C’est une initiative privée d’aménagement d’une crique reculée difficilement accessible. Des locaux légers en matériaux de récupération sont installés. Un restaurant et quelque chambres privées en bois ont pu se transformer en une destination de luxe et attirant des touristes étrangers (plus que tous le village de Korbous). Ce projet modeste prouve que l’aire du tourisme de masse est dépassée.

Figure 89 : photos des ambiances dans la crique du Robinson source auteur

Le projet est écologique par excellence. Il est construit avec du bois de récupération, il offre des produits locaux. Ce crique était une vraie catastrophe écologique avec des déchets de plastiques qui ont envahi le rivage avant l’intervention de Robinson qui a transformé ce lieu en une destination de luxe avec des moyens modestes.

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Chapitre III 

Korbous un potentiel paysager

La dégradation du paysage

Malgré la taille réduite de du village de Korbous, l’impact de la concentration du centre du village est énorme sur le paysage. Les constructions anarchiques ont défiguré le paysage montagnard et les points spécifiques (ayant une grande signification surtout pour les locaux). Ces derniers sont irradiés au profit de la construction des immeubles par exemple les travaux de protection du village et le projet de corniche de Korbous ont détruit la terrasse de Ain Sbia (source de fertilité).

Figure 90 : photos de Ain Sbia Avant et Après l'intervention source A http://www.nachoua.com/AnciennesPhotos/Anciennes-photos.html,B auteur

De même la Zerziha9 de Korbous situé entre le village et le mausolée de sidi Amara10(le saint de Korbous) a été encerclée de bâtiments et le chemin de la montée au mausolée est dérivé Figure 91 photo montrant la zerziha de Korbous source auteur

pour l’extension de l’hôtel.

Même le saint protecteur du village Sidi Amara dont le mausolée occupe le point le plus haut du village n’a pas échappé à cet anarchisme, son mausolée Figure: 92 photo du mausolée sidi Amara source auteur

a

été

brulé.et

des

nouvelles constructions sont en train d’apparaitre

dans des points plus

culminants.

9

Des roches dont les locaux croient qu’ils ont des pouvoir fertilisant Le saint de Korbous

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

Le point de collecte des déchets ménagères installé à l’entrée de Korbous est un autre exemple du manque total de respect du paysage. Ce fait à une influence sur toute la région. Les déchets ménagers brulés génèrent des odeurs et des fumées nocifs pour les touristes et le couvert végétale.

Ces indices démontrent l’absence de stratégie touristiques et d’une volanté de développer le secteur touristique dans le village de Korbous.

Figure 93 : photo des déchets dans le foret de Korbous source auteur

Alors qu’elles sont les stratégies de développement mise en place à Korbous ? Un état des lieux est aussi un passage pour se positionner par rapport au différentes directives et stratégies mise en place ou en perspective pour répondre à notre problématique de réanimation du lieu.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III-5-les stratégies de développement de Korbous III-5-1-strategie élaboré par COMET ingeneeiring La zone de Korbous – Sidi Raies a fait, l’objet d’une série d’études, dans le but de réaliser un aménagement de toute ou partie de la zone concernée. Après plusieurs tentatives, il s’est avéré que ces études démontraient plusieurs signes de nonconformité entre elles mettant ainsi en cause un aménagement rationnel et cohérent. C’est donc dans le cadre, d’une action d’actualisation et de mise en cohérence de ces documents de planification d’une part, et de valorisation du site d’autre part que se justifie la présente étude lancée par la Compagnie de Développement du Grand Korbous et confiée à COMETE Engineering. 

Présentation du projet

La première phase de l’étude a consigné une reconnaissance de la zone en plus de la définition des orientations générales d’aménagement et de la proposition de 3 scénarios. La deuxième phase de l’étude a développé la variante retenue, en fonction de plusieurs aspects (le projet et le programme, les impacts sur l’environnement du projet, l’étude des infrastructures, la rentabilité du projet, le règlement d’urbanisme, …) 

Les orientations de l’aménagement

Les principales orientations de l’étude de l’aménagement de la zone sont : -Renforcer l’intérêt de la zone de Korbous-Sidi Rais. -Intégrer cette même zone dans son environnement régional, à savoir le Cap Bon d’une part et la région tunisoise d’autre part ; -Valoriser la zone à l’échelle nationale à l’instar d’autres régions bénéficiant de spécificités telles que mer-montagne-sources thermales. -Afin d’atteindre ces objectifs, la partie d’aménagement développe les actions suivantes : -Préserver les écosystèmes terrestres et marins présents dans le site. -Dynamiser l’activité touristique relative à la villégiature et aux cures thermales.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

-Renforcer l’activité thermale par l’amélioration des unités existantes et de la qualité des services offerts, et aussi par la création d’unités supplémentaires. -Promouvoir une dynamique de loisir basée sur la création d’une variété d’activités récréatives et culturelles. -Améliorer et/ou développer la desserte routière de la zone en général ainsi que les autres types de réseaux (dessertes intra-muros et extra-muros – RR128, Rl587, route des crêtes…-, assainissement, électrification, …). Les principales composantes de l’aménagement de la zone de Korbous – Sidi Raies se résume en : -La composante thermale, paramètre important de l’aménagement du site. -La composante « hébergement touristique » à travers l’hôtellerie thermale et classique ainsi que l’appart-hôtellerie. -La composante de l’animation qui acquiert ici une importance tout aussi capitale. -La composante résidentielle et de villégiature qui a fait la réputation du site. -La composante « circuits » qui développe à la fois l’infrastructure routière et le circuit récréatifs de promenade ou de randonnée.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III-5-2-le méga projet la perle du Tunis 

Présentation du projet

Le méga projet la perle de Korbous prévoit la construction de plusieurs unités hôtelières, des pôles thermales, un pôle sportif une zone flottante abritant des habitats de luxe et des immeubles de grandes hauteurs.

Figure 94 : plan de cohérence du projet el Khomsa source www.pearloftunisia.com/#composants modifié

Bien que la réalisation de ce type

de

projet

paraisse

utopique, mais son édification peut changer radicalement la région et générer un nouveau paysage artificiel. Figure 95 photo de synthèse du projet source www.pearloftunisia.com/#photos

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Chapitre III 

Korbous un potentiel paysager

Critique du projet

Ce projet est un vrai risque sur le paysage et l’écosystème forestier et

maritime. Il

présente le contre-exemple parfait de l’exploitation de la région de Korbous même s’il prévoit l’édification d’un parc naturel et d’un centre d’observation. Le projet s’inscrit dans une démarche touristique classique, un tourisme de masse qui peut être très nocif pour l’écosystème de la région. La prévention des zones résidentielles denses avec des tours de grandes hauteurs dans des zones montagnards et sur des terrains avec des pentes aigus est le témoin d’un non-respect du projet au spécificités paysage qui l’entoure, cette démarche de zoning, largement adoptée dans les plans d’aménagements en Tunisie est la cause principale de la rupture entre le projet architectural et son site ce qui. Les structures résultantes essayent de s’imposer dans le site, et finissent par la création d’un nouveau paysage artificiel qui élimine complètement l’existant. La création d’une ile artificielle devant le littoral peut détruire complétement l’écosystème marin de la région, la source de vie de plusieurs familles, cette ile est un autre exemple de l’architecture que nous avons dénoncé dès le début de cette réflexion…, une architecture qui essaie d’effacer le paysage pour s’imposer avec des éléments artificiels n’ayant rien à voir avec les spécificités du site et de la région. Nous avons choisi de présenter ce projet puisqu’il représente le contre-exemple parfait d’une intervention dans un paysage spécifique, ce projet montre parfaitement comment le manque de sensibilité par rapport au paysage engendre une architecture en décalage total avec l’existant au point que sa projection dans ce paysage est impossible.

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Chapitre III

Korbous un potentiel paysager

III -6-conclusion Le site de Korbous est un "site-paradoxe" dans la mesure où il allie la mer, la montagne, la forêt et les eaux thermales. En effet, malgré une côte hostile avec ses falaises et ses éboulis rocheux, le site offre une nature accueillante et un paysage panoramique. La difficulté de maitrise du relief a induit une densification d’une petite zone autour du noyau initial de la vile qui a été lui-même irradié pour construire des immeubles capables d’accueillir le flux important des villégiatures. Alors que le village a perdu son caractère vernaculaire au profit d’une architecture plutôt anarchique dépourvue de toute âme du lieu (le cas de plusieurs villages en Tunisie). Nous devons poser la question sur la maniéré de construire dans ces zones spécifiques surtout que la région est sujette de plusieurs études qui ont pour objectif l’exploitation de son potentiel naturel et paysager. D’autre part les différentes stratégies de développement de la région élaboré sont en décalage avec la réalité du fait que leur application assez absurde. La difficulté des reliefs et le manque de stabilité des sols rendent l’investissement dans des grandes zones hôtelières très risqué. Le tourisme alternatif s’impose alors avec la richesse de la zone en sites naturels (criques, sources, et circuits de randonnés…). Dans cette perspective quelques initiatives privées ont réussi à élargir la palette touristique de la région en nettoyant et aménageant des criques abandonnées. Alors quel projet compensera le manque quasi-total d’infrastructure capable d’accueillir les visiteurs ? Comment peut-on promouvoir le potentiel paysager de la région ? Ainsi nous pensons plutôt parcours, circuit ou l’architecture est surtout une mise en scène d’un paysage à caractère le paysage est donc reflet et déploiement.

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

IV-déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kanassira IV -1-Introduction La lecture et l’analyse de Korbous nous a dévoilé la richesse de son paysage et les carences au niveau de son infrastructure. Ainsi nous avons dégagés des défaillances qui constituent le point de départ de la réflexion de notre projet d’application. Le choix d’intervention se concentre dans la zone de Ain el Kanassira,un potentiel paysager vierge. Cette région, comme la plupart des sites du massifs de Korbous est sujette de plusieurs études qui ont proposé des différents aménagements dont la dernière élaborée par le Cabinet Bouzgenda en 2010.

Figure 96 : images de synthèse du projet de la grande Ain el Kannassira www.bouzguendaarchitectes.com/page.asp?table=sous&id=51&langue=1

Ce projet prévoit la construction d’une grande unité hôtelière-thermale sur la source Ain el Kannassira à la manière de l’hôtel de Ain Oktor. Ce projet s’inscrit dans une démarche touristique classique qui a prouvé son échec face à l’émergences des nouvelles pratiques touristiques. Ces derniers prennent de plus en plus place et relais et ce comme le prouve le projet de la crique du Robinson. Même les stratégies de développements de Korbous prévoient l’orientation vers la composante « circuits » qui développent à la fois l’infrastructure routière et le circuit récréatifs de promenade ou de randonnée. Nous nous alignerons, dans ce qui suit aux stratégies d’ensemble et ce en projetant une infrastructure capable d’accueillir le flux important des visiteurs en offrant une expérience du lieu à Ain el Kannassira. Pour ce faire nous devons en premier lieu analyser notre contexte d’intervention, et se référer à des exemples d’interventions similaires qui présentent un passage obligatoire pour aborder la conception.

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

IV -2-Contexte d’intervention IV -2-1-Le circuit touristique Ain el Kannassira Le circuit de Ain el Kanassira a été aménagé depuis les années 70 avec deux parkings et une rue qui descend jusqu’à la source d’eau chaude, à défaut de manque d’entretien et de l’exposition aux vents dominants ces équipement sont en dégradation totale. Et même des parties de circuit se sont effondré.

Figure 97 plan de cohérence du projet el Khomsa

Figure 98:schéma du circuit dans le contexte général source google earth modifié

Figure 99:schéma montrant le circuit touristique et les différents terrains constructibles source google earth,PAU du Grand Korbous

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Le circuit est riche de scènes naturelles sublimes, on assiste à un changement de paysages entre montagne, couvert végétal plus au moins dense qui cache parfois la vue panoramique, ce circuit se termine à la source de l’eau chaude qui représente un point d’attraction principal dans la région.

Figure 100:séquences visuelles du circuit source auteur

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

IV -3-réflexion sur le projet IV -3-1-Référence : La route nationale touristique Trollstigen (Norvége) Nous avons déjà analysé des projets pour démontrer que le paysage est une matière première de l’architecture. Cette dernière se manifeste en déployant le paysage. Dans ce qui suit notre souci est plutôt centré sur la vocation du projet et la directive générale de conception dans le paysage. L’exemple de la route nationale touristique de Trollsteigen parait un exemple parfait de mise en scène des paysages spécifiques par le biais de l’architecture. En effet la route nationale touristique trollsteigen, fait partie d’un programme national de promotion des paysages nordiques norvégien. Malgré le caractère reculé de la région et la difficulté d’accès surtout en hiver. Les structures installées ont pu transformer la région en zone touristique par excellence. Une série de terrasses panoramique de différents usages et évènements qui représentent des points d’escale pour les escaladeurs de la montagne, avec un centre du visiteur dressé au sommet de la montagne sur le lac Trollsteigen.

Figure 101:schéma montrant les différents composants du circuit touristique de trollstigen source google earth modifié

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Chapitre IV 

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Le centre des visiteurs de Trollstigen

Figure 102:schéma de présentation du centre des visiteurs de Tollstigen source http://www.reiulframstadarchitects.com/trollstige n-visitor-centre/

Le centre des visiteurs de Trollstigen est composé d’une structure principale en béton qui présente un abri convenable dans une zone reculée. Cette structure est occupée par des équipements touristiques (restaurants, cafés, shops…). Ce centre

est prolongé par une série de terrasses extérieures qui offrent des vues panoramiques sur le paysage de Trollstigen. La placette dégagée en face du centre est un point de rencontre et d’animation dans la région.

Figure 103:schéma des différents composants du centre des visiteurs de Trollstigen source auteur

Le centre est construit avec une architecture moderne en utilisant des matériaux tel que le béton et le verre, dans le but de créer un évènement architectural dans la région qui joue principalement le rôle de promotion de la zone de Trollstigen. Cet objectif est surement atteint puisque cette structure a réussi à attirer des touristes de tous les coins du monde.

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 104:les différents espaces du centre des visiteurs A : placette d'animation, B accueil, C restaurant, D : shops et espace d’exposition, source http://www.reiulframstadarchitects.com/trollstigen-visitorcentre/

Le centre de camping de Trollstigen

Figure 105:schéma de présentation du centre de camping de Trollstigen source

Le centre de camping de Trollstigen est composé d’une structure d’acceuil qui offre des services basiques pour les visiteurs (restaurant, boutiques de vente des produits alimentaires, buanderie…) , des cabines individuels en bois ,et une zone de camping protégé par une ceinture végétale. Le centre se caractérise par les son style architecturale vernaculaire avec l’utilisation du bois locale est des terrasses végétalisées pour une protection maximale contre la nature froide de la région.

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 107 : plan des composants du centre de camping source auteur

Figure 106 : l'architecture vernaculaire nordique déployé dans le centre de camping source https://www.fjordnorway.com/planning-your-trip/accommodation/trollstigen-camping-and-guesthousep786163

Les terrasses panoramiques

Le paysage de Trollstigen est mis en scène grâce à une série de terrasses panoramique offrant plusieurs échappées visuelles.

Figure 108: échapés visuelles mises en scéne par les terraces de trollstigen source https://static.dezeen.com/uploads/2012/07/dezeen_Trollstigen-by-Reiulf-Ramstad-Architects_ss_17.jpg

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Chapitre IV

dÊploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 109: mise en scène de la nature par le biais de l'architecture source idem

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

IV -4-2-Programme La zone de Ain el Kannassira allie une combinaison d’éléments naturelles qui forment un paysage magnifique, qui est à l’origine d’attraction des touristes. En effet le flux important des visiteurs de la région trouve des grandes difficultés d’accès à la plage et à la source d’eau chaude en plus l’absence d’une structure d’accueil de ce flux a causé un déclin de la région. Notre but est de doter la région d’un circuit touristique pointu de structures d’accueils et de divertissements en déployant les richesses naturelles présentes sur site en faveur d’une expérience architecturale mettant en valeur ces richesses paysagers. Dans une zone aussi vierge le moindre équipement peut transformer la région, et l’exemple des dalots oubliés dans la nature dans la région de Ain oktor prouve que la région a une grande capacité d’attraction des touristes mais le manque d’équipement et son problème majeur. Face au manque total d’équipement ces égouts se sont transformé a des points d’attraction des pique-niqueurs et aux visiteurs de la région.

Figure 110:photos des dalots dans la nature

Notre

programme

va

aussi

dépendre

du

plan

d’aménagement de la région qui détermine trois zones constructibles, une première zone aménagée pour accueillir une terrasse panoramique, cette zone sera dotée de centre des visiteurs, la deuxième zone hôtelière va abriter un hôtel paysager et la troisième zone d’animation sera consacré à la piscine qui va mettre en valeur la source d’eau chaude.

90


Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 111 : schéma des objectifs de l'intervention dans le circuit de Ain el Kannassira source auteur

Le centre des visiteurs

Figure 112:diagramme fonctionnel et tableau des surfaces du centre des visiteurs source auteur

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Chapitre IV 

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Le centre de camping

Figure 113: diagramme fonctionnel et tableau des surfaces de chambre type

La piscine de la source

Figure 114: digramme fonctionnel de la piscine

Les trois zones seront reliées par une série d’escaliers et de rampes aménages de terrasses panoramiques et des abris mettant en valeur les richesses paysagères du site.

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

IV -4-3-Parti architectural Notre intervention dans le paysage de Ain el Kannassira est en faveur de garantir une meilleure expérience du site pour ce faire nous devons dépasser les carences du plan d’aménagement. En effet l’échec d’application des PAU est le résultat de la négligence des traces existantes sur site. Nous allons essayer de repérer les traces de l’utilisation humaine du site ainsi que les traces naturelles tout en respectant le PAU à projeter. Ainsi nous allons repérer des points importants dans notre parcours avec des évènements naturels (végétation dense, compositions rocheuse, vues panoramiques) pour les déployer en faveur de mise en scène du paysage, en créant des terrasses et des abris offrants des différentes ambiances. De même, le centre des visiteurs est le point le plus important dans ce circuit, c’est la structure d’accueil et de promotion de la région pour cela nous allons essayer de concentrer l’esprit du lieu de Korbous dans cette structure d’accueil en offrant un contact maximal avec les éléments naturels (roches, eau, végétations, air…) en faveur d’une atmosphère intérieur digne de ce paysage. En plus nous allons essayer d’utiliser des éléments architecturaux de la région et surtout ses murs de soutènement de pierre qui présente les derniers vestiges témoignant de l’architecture vernaculaire de Korbous. IV -4-4-Genèse du projet 

Le centre des visiteurs de Korbous

Ce centre va occuper un terrain particulier qui présente le point d’intersection de plusieurs chemin (circuit descendant à la source d’eau, circuit montagnard et la rue principale menant à Korbous). Ce terrain présente une pente trais aigu

Figure 115:terrain d'intervention Zone 1 source auteur

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 116:vue panoramique sur la montagne à partir du terrain source auteur

La placette publique crée dans le projet va être un point de rencontre et d’animation dans une région qui manque d’espaces publique surtout qu’elle occupe un point stratégique (point d’intersection de plusieurs circuits). Ainsi une portion du terrain sera enlevée pour créer un vide protégé par des murs de soutènement contre les vents dominants intenses. Cette placette offrant une vue panoramique sur la montagne, va assurer aussi la transition entre les différents composants du projet.

Figure 117:schéma de la placette principale

La pente aiguë du terrain va être aménagé avec un théâtre en plein air en déployant le mur de soutènement existant sous forme de mur de scène. Ce théâtre va compenser le manque quasi-total d’espace culturelle dans la région de même ses gradins offrant une vue panoramique sur la montagne et sur la mer peuvent etre un pint de rencontre et de repos.

Figure 118:schéma montrant le théâtre en plein air dans le terrain

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 119:vue panoramique sur la mer a partir du terrain source auteur

le projet va etre enterré dans la pente de la montagne les vides décapés seront protégeés par des murs de soténnement en pierre.Ces murs vont concentrer la vue vers la direction de la mer pour

offrir

principeaux le

trois

cadres

pemier vers la

source d’eau,le deuxiéme vers

Figure 120:schéma de la genèse du projet source auteur

le village de Korbous et le troisiéme vers la mer. Le projet représente une exposition des différents murs de soutènements. Ainsi on va essayer de déployer plusieurs types et techniques de construction des murs en pierre qui sont en voie de dégradation dont les murs en gobions et les murs en pierre massive et les murs en pierre banchées…

Figure 121: exemple de mur en gobion source http://www.archidiap.com/opera/dominus-winery/

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 122: différents types de mur en pierre,A mur en pierre massive source https://elisabethpolzella.com/project_item/chai-viticole-nizas/,B mur en pierre banché source http://www.nouvellesrichesses.fr/fr/projets/linvention-mesuree/

Les parties saillantes des projets vont cadrer le paysage de korbous et créer une image architecturale caractéristique du projet. Cette image peut promouvoir la région en générale comme le cas du centre des visiteurs de Trollstigen. Ces parties vont être construit avec du béton brut qui s’intègre parfaitement avec la nature rocheuse du terrain.

Figure 123:shéma des parties saillantes du projet et le projet de référence le look out point de Las Crutes conçue par Alejandro Aravena source A, auteur,Bhttp://images.adsttc.com/media/images/5281/7aeb/

La paroi rocheuse du terrain est intégrée

dans

le

projet

afin

d’assurer un contact maximal avec la nature.

Figure 124:croquis de l'ambiance intérieure du projet, source auteur

96


Chapitre IV 

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Le centre de camping

Le terrain présérvé au centre de camping présente une pente de 25 %, et offre une vue panoramique sur toute la crique de Ain el Kanassira. Figure 125:coupe sur le terrain de la zone 2 source auteur

Les logements vont etre concues avec le

meme

principe

des

murs

de

souténnement qui vont delimité un espace semi enterré offrant une vue dégagé sur la mer.

Figure 126:plan des chambre source auteur

L’exposition directe de ces chambres au vents dominants du nord-ouest, avec l’absence de toute protection nous oblige à adopter une manière de construction écologique ainsi l’utilisation des murs en pierre massive et des terraces végétalisé peut protéger ces modules isolés et diminuer leurs déperditions thermiques.

L’utilisation de ouvertures inspiré des “manson window “ pour garantir l’aération des chambres tout en profitant de la vue sur panoramique

Figure 127:schéma de la fenêtre manson source https:www.akdn.org/architecture/pdf3291

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Chapitre IV 

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

La piscine de la source

La zone d’animation réservé pour la piscine présente une pente très aigue

ce

qui

nous

oblige

à

concevoir notre bassin principal sous forme de terrasses ce qui nous permet de créer une cascade d’eau qui

enrichi l’expérience

balnéaire.

Figure 128:coupe sur la zone 3 source auteur

On va adopter l’exemple de la piscine de Leca Palmeira concue par Alvaro Siza en exploitant les éléments naturels du site.

Figure 129 : shéma de la piscine de la mer de leca palmeira source la sensibilidad topograficas em Alvaro Siza

Pour créer une piscine qui s’intègre parfaitement dans la roche avec l’utilisation des plateformes en béton qui complète la nature pour créer la piscine.

98


Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

La piscine est bordée par la paroi naturelle du terrain pour augmenter le contact physique avec le site

Figure 130:croquis de la piscine de la mer source auteur 

Le circuit récréatif

Le circuit qui présente l’aménagement du chemin de descente vers la mer empreinte par les utilisateurs de la zone. Ainsi des zones spécifiques avec des évènement particuliers (vue sur mer, végétation dense, formation rocheuses spécifique, intersection avec la rue projetée dans le Plans d’aménagement). Seront doté de structure convenable mettant en scène le paysage.

Figure 131:croquis du circuit source auteur

IV -4-5-Esquisse Nous avons essayé de projeter notre parti avec l’utilisation des murs en pierre le long du circuit, en assurant un contact maximal avec les éléments naturels pour garantir une expérience touristique riche de séquences et échappés. Cette intervention peut donner un second souffle a la région tout en respectant le paysage de Korbous.

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Chapitre IV

déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kannassira

Figure 132:planche de présentation du projet (phase du pré jury)

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Conclusion générale

La problématique de dégradation des paysages Tunisiens (Naturels et urbains) a surgi de nouveau après la révolution. En effet le pays a épuisé une grande partie de ses richesses paysagères en faveur d’une architecture anarchique. Notre engagement pour l’architecture authentique enracinée dans son paysage nous a mené à questionner les fondements de la relation Homme et paysage par l’architecture. La perception sensible du paysage est le point de départ de notre conception de ce système complexe. En effet la pertinence de la réponse architecturale tire toute sa force de la relation qu’entretien un bâtiment avec son entourage. Concevoir un projet nécessite dès lors une perception profonde des éléments matériels essentiels à sa lecture, sa compréhension et son appréhension comme lieu riche doté d’âme. Dans cette perspective notre intervention dans le massif de Korbous est un essai de rescousse d’un paysage à caractère massacré par l’étalement anarchique et menacée par des stratégies d’ensemble qui risquent d’anéantir à jamais son authenticité. Néanmoins ce socle paysager reste inexploité à cause de manque quasi-total d’équipements publics. Nous avons essayé de projeter un programme d’animation d’une zone délaissée sur un parcours existant. Un projet qui tire sa force du paysage avec une architecture sensible intégrant le local, l’échelle humaine et la mémoire.

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Références bibliographiques 

Livres

Christian Norberg-Schulz (1981), Genius loci : paysage, ambiance, architecture. Edition mardaga. kenneth frampton (1981) ,towards a critical regionalism Six points for an architecture of resitance. the new art edition. Korboz André (2001). Le territoire comme palimpseste et autres essais,edition de l’imprimerie Livia Moraes Nobréga (2012) .La sensibilidad topographica em Alvaro siza .Recife. Michel Devigne (2008).Le paysage de Michel Denvigne, . Edition du Pavillon de l’arsenal. Peter Zumthor (1998) Penser l’architecture.Edition Birkhauser. Peter Zumthor (2006) Atmosphères,EditionBirkhauser. Yann nussaume (1999) Tadao Andô et la question du milieu : réflexions sur l'architecture et le paysage. Edition de la maison individuelle.

Références webographiques 

Articles

http://www.lmg.ulg.ac.be/articles/paysage/paysage_concept.html definissant le paysage https://www.arc.ulaval.ca/files/arc/Peter-Zumthor_Bregenz.pdf article Pdf de l’architecture de Zumthor. http://manualzz.com/doc/5156979/l-approche-du-paysage-revisitée-à-la-lumière-des 

Mémoires

Le territoire comme fondement de l’etablissement humain,mémoire d’architecture ,Benjamin Chavonand ,ENSAG, 2014 https://issuu.com/benjamin.chavonand/docs/m__moire_benjamin_chavonand_21-06-1 Entre architecture et paysage ,mémoire d’architecture,Valentin Sambardi,ENSAG,2013 https://issuu.com/valentinsambardy/docs/res6-sambardy_valentin-final Le cadrage,mémoire d’architecture d’Anais vignoran ,ENSAG 2016https://issuu.com/anaisvigneron/docs/me__moire_anais_vigneron_11_01_16_o L’enfouiement comme dispositif poétique ,master de Flausserier Flavien ENSAG 2013https://issuu.com/flavienfaussurman/docs/m__moire_6.12.13_r__duit Where art meets nature,Skagen Odde visitor center ,Natalia Okulus 2016https://issuu.com/manastudio/docs/msc04ark32 En quete de l’esprit du lieu,une architecture a Toujanemémoire d’architecture Emna Zribi ENAU 2016 https://issuu.com/emnazribi1/docs/emna_zribi_en_qu__te_de_l_esprit_d_

102


A la rescousse du patrimoine et de l’environnement en dÊgradation :Shusira un centre de formation en technique de construction en pierre,Hassen Jelejli, ENAU 2016https://issuu.com/hassenejeljeli/docs/shu

103


Table des figures Figure 1 : diffèrent visions du paysage source www.lmg.ulg.ac.be/articles/paysage/paysage_concept.html ................................................... 18 Figure 2 : filtres de perception source auteur ............................................................................ 19 Figure 3 : les différentes représentations du paysage source auteur aauteuraauteurauteurhttp://www.lmg.ulg.ac.be/articles/paysage/paysage_concept.html .... 22 Figure 4 : l’architecture comme médium entre l'homme et la nature selon Schulz .................. 24 Figure 5 : Le génie du lieu schéma de synthèse source auteur .................................................. 25 Figure 6 : schéma du processus de création des lieux selon Schulz source auteur .................... 26 Figure 7 : exemple de la relation avec le ciel le musée d'art Chichu A photo de la cour à ciel ouvert source http://benesse-artsite.jp/en/art/chichu.html, B exemple d’ouverture zénithale, source http://www.hellotrixie.com/chichu-art-museum/, C schéma du parcours du musée source auteur .............................................................................................................................. 28 Figure 8:abstraction entre Lumière et béton dans l’architecture de Tadao Ando source A,C la maison Kushino house source http://www.distylight.com/architecture-et-lumiere,B musée Chichu http://voyagevoyagedeuxmilletreize.blogspot.com/2013/03/ ...................................... 29 Figure 9 : l'utilisation de l'eau dans les projets d'Ando source A musée d’art Noashima source,B musée d’art de worth,texas source http://weburbanist.com/2016/06/27/reflecting-on-amaster-architect-10-water-centric-works-by-tadao-ando/ ........................................................ 29 Figure 10 : exemples d'espaces intermédiaires crées par Ando entre l’espace intérieur et la nature chaotique A temple boudiste https://www.cadblocksdownload.com/products/tadaoando-templo-budista , B,Kushino house source http://freedux.deviantart.com/art/koshinohouse-exterior-2-193519673, C house in Utsobo park sourcehttp://test.japanarchitect.co.jp/en/works/ ........................................................................................................... 30 Figure 11 : schéma de synthèse de l'espace fondamental selon Ando source auteur ............... 30 Figure 12 : Gugalun House source source https://www.mimoa.eu/projects/Switzerland/Versam/House%20Truog%20Gugalun/?utm_exp id=31715851.kxbr9OawRfy04t4GsK0WyQ.0&utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.tn%2F ........... 31 Figure 13 : intégration paysagère des projets de Zumthor A musée des mines Norvége source http://abirkeland.tumblr.com B Burder Klaus chapel source https://danakhutbeeva.tumblr.com/post/111096271914/bruder-klaus-chapelpeter-zumthor, C les thermes de Valls source https://fr.wikipedia.org/wiki/Thermes_de_Vals ........................... 32 Figure 14 : la différence des températures dans le projet des thermes de Valls source auteur 34 Figure 15 : cadrage de vue, les thermes de Vals source http://www.myswitzerland.com/fr/thermes-de-vals.html ........................................................ 34 Figure 16 : traitement de la lumière dans l’architecture de Zumthor source A burder Klaus chapel sourcehttp://www.archdaily.com/106352/bruder-klaus-field-chapel-peter-zumthor, B musée Kulomba source https://fr.pinterest.com/pin/176273772888499316/ ,C thermes de Valls source https://fr.pinterest.com/pin/546765210981873658/ ........................................... 35 Figure 17 : schéma de synthèse de l'atmosphère du lieu source auteur ................................... 35 Figure 18 : photo d'une unité du projet source https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvetlandscape-hotel/?lp=true ........................................................................................................... 37 Figure 19 : plans des chambres de l'hôtel auteur ....................................................................... 37 Figure 20 : plan masse du projet auteur ..................................................................................... 38 Figure 21 : coupe montrant le principe constructif des unités source auteur ........................... 38 104


Figure 22 : vue d'ensemble du projet dans le paysage source https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvet-landscape-hotel/?lp=true ............................. 38 Figure 23 : A paroie opaque,B paroie transparente source https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvet-landscape-hotel/?lp=true ............................. 39 Figure 24 : photos de l'atmosphère intérieur du projet sources https://www.pinterest.com/kaatbloemen/juvet-landscape-hotel/?lp=true ............................. 39 Figure 25 : vue d'ensemble de la maison Ubatuba sourcehttp://www.plataformaarquitectura.cl/cl/02-50914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos 40 Figure 26 : schéma montrant le système constructif du projet source auteur .......................... 40 Figure 27 : plan masse du projet source http://www.plataformaarquitectura.cl/cl/0250914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos.................................................................................... 41 Figure 28 : photo de la maison dans son paysage source idem sourchttp://www.plataformaarquitectura.cl/cl/02-50914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos . 41 Figure 29:materiaux de construction de la maison source idem................................................ 41 Figure 31 : schéma montrant la relation entre le bâti et le paysage .......................................... 42 Figure 32 : photos montrant les dispositifs de transition de la maison source http://www.plataformaarquitectura.cl/cl/02-50914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos .......... 42 Figure 33 : ambiances intérieurs dans la maison sourcehttp://www.plataformaarquitectura.cl/cl/02-50914/casa-en-ubatuba-spbr-arquitetos 42 Figure 34 : photo de la mosquée Sanacaklar source http://www.binyen.com/2014/06/mosquee-sancaklar/ ........................................................... 43 Figure 35 : plan masse de la mosquée source auteur................................................................. 43 Figure 36 : photo du projet dans son site source http://www.binyen.com/2014/06/mosqueesancaklar/ .................................................................................................................................... 44 Figure 37 : photos des montrant les matériaux utilisés dans le projet source http://www.binyen.com/2014/06/mosquee-sancaklar/ ........................................................... 44 Figure 38 : photo de l'entrée du projet source idem .................................................................. 45 Figure 39: photo de la mise en scène du paysage existant source idem ................................... 45 Figure 40 : photos montrant l'ambiance intérieure source idem ............................................... 45 Figure 41 : photo d'ensemble de la maison d’hôtessource Arte - La maison d'hôtes Wa Shan . 46 Figure 42 : plan du site d'intervention sourceArte - La maison d'hôtes Wa Shan ...................... 46 Figure 43 : photo de la façade du projet©Arte - La maison d'hôtes Wa Shan ........................... 47 Figure 44 : photos montrant les différentes combinaisons de matériaux dans le projet Architectures source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan ............................................................ 47 Figure 45:schéma des percés de la maison d'hôtes source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan. 48 Figure 46 : photos montrant les percées du projet source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan . 48 Figure 48 : photos montrant l'intégration des éléments naturels dans le projet source Arte - La maison d'hôtes Wa Shan ............................................................................................................. 48 Figure 49 : schéma montrant le système de circulation complexe dans le projet sourceArte - La maison d'hôtes Wa Shan modifié ............................................................................................... 48 Figure 47:intégration de la nature dans le projet source idem .................................................. 48 Figure 50 : schéma de synthèse source auteur........................................................................... 50 Figure 51:shéma de synthèse de l'intervention dans le paysage source auteur ........................ 51 Figure 52 : vue panoramique du massif du Korbous source auteur ........................................... 56 Figure 53 : la position du Korbous source auteur ...................................................................... 56 Figure 54 : coupe schématique du massif du Korbous source auteur ........................................ 57 Figure 55 : vue aérienne du massif de Korbous .......................................................................... 57

105


Figure 56 : photos du port de pêche de Korbous source A : http://www.nachoua.com/Anciennes-Photos/Anciennes-,B: auteur ........................................ 58 Figure 57 : photos des formations géologiques de Korbous source auteur .............................. 59 Figure 58 : photo du ain el Atrous............................................................................................... 60 Figure 59 : photo de ain el Kannassira ........................................................................................ 60 Figure 60 : photo du Ain el Fakroun............................................................................................ 60 Figure 61 : schéma montrant les différentes criques de Korbous source google earth modifié 61 Figure 62 : photos de la plage Ain el Atrous source auteur ...................................................... 61 Figure 63photos de la plage Ain el Kanassira source auteur ...................................................... 62 Figure 64 : photo de la crique du Robinson source auteur ......................................................... 62 Figure 65 :photos de la crique Ras Fartas source auteur ........................................................... 63 Figure 66 : schéma montrant les différents circuits du massif du Korbous source google earth modifié ........................................................................................................................................ 63 Figure 67 : photo du couvet végétale de Korbous ...................................................................... 63 Figure 68 : vue aérienne du massif du Korbous source google earth modifié ........................... 64 Figure 69 : photos de l'infrastructure de Ain el Atrous source auteur ....................................... 65 Figure 70 :photos du quartier anarchique de Ain el Fakroun source auteur.............................. 65 Figure 71 photos de Ain Oktor source auteur............................................................................. 66 Figure 72 noyau initial du village de Korbous source http://www.nachoua.com/AnciennesPhotos/Anciennes-photos.html .................................................................................................. 66 Figure 73 :photo de la grande avenue de Korbous source http://www.nachoua.com/Anciennes-Photos/Anciennes-photos.html .................................... 67 Figure 74 : schéma de l'urbanisme du Korbous durant la période coloniale ............................. 67 Figure 75 l'extension anarchique de Korbous source auteur .................................................... 68 Figure 76 : extrait du PAU de Korbous source PAU modifié ....................................................... 68 Figure 77 : vue panoramique du Korbous source auteur .......................................................... 69 Figure 78 : photo de l'hôtel des sources auteur ......................................................................... 69 Figure 79 : photo des résidences de Korbous source auteur...................................................... 69 Figure 80:le blocage des échappés visuelles dans le village source auteur................................ 69 Figure 81 : procédure de construction a Korbous source auteur .............................................. 70 Figure 82 : photos des différents murs de soutènements a Korboussource auteur .................. 70 Figure 83 : problèmes de circulations source auteur ................................................................. 71 Figure 84 : vue de l'entrée modeste du hammam avec la résidence au-dessus source auteur . 72 Figure 85 : photo de la station thermale dans son environnement source auteur .................... 72 Figure 86 : vues intérieures de la station thermale source auteur https://www.tayara.tn/fr/tunis/t%C3%A9l%C3%A9phones/S7-edge_7313926.htm ................ 72 Figure 87:Photos des résidences de Korbous source auteur ...................................................... 73 Figure 88 : photo prise à la crique du Robinson source https://allevents.in/soliman/randonn%C3%A9e-crique-de-robinson/846763552096065 ........ 74 Figure 89 : photos des ambiances dans la crique du Robinson source auteur ........................... 74 Figure 90 : photos de Ain Sbia Avant et Après l'intervention source A http://www.nachoua.com/Anciennes-Photos/Anciennes-photos.html,B auteur ..................... 75 Figure 91 photo montrant la zerziha de Korbous source auteur ................................................ 75 Figure: 92 photo du mausolée sidi Amara source auteur ........................................................... 75 Figure 93 : photo des déchets dans le foret de Korbous source auteur ..................................... 76 Figure 94 : plan de cohérence du projet el Khomsa source www.pearloftunisia.com/#composants modifié ........................................................................ 79 Figure 95 photo de synthèse du projet source www.pearloftunisia.com/#photos ................... 79 106


Figure 96 : images de synthèse du projet de la grande Ain el Kannassira www.bouzguendaarchitectes.com/page.asp?table=sous&id=51&langue=1 .......................................................... 82 Figure 98:schéma du circuit dans le contexte général source google earth modifié ................. 83 Figure 99:schéma montrant le circuit touristique et les différents terrains constructibles source google earth,PAU du Grand Korbous .......................................................................................... 83 Figure 100:séquences visuelles du circuit source auteur ........................................................... 84 Figure 101:schéma montrant les différents composants du circuit touristique de trollstigen source google earth modifié ....................................................................................................... 85 Figure 102:schéma de présentation du centre des visiteurs de Tollstigen source http://www.reiulframstadarchitects.com/trollstigen-visitor-centre/ ........................................ 86 Figure 103:schéma des différents composants du centre des visiteurs de Trollstigen source auteur .......................................................................................................................................... 86 Figure 104:les différents espaces du centre des visiteurs A : placette d'animation, B accueil, C restaurant, D : shops et espace d’exposition, source http://www.reiulframstadarchitects.com/trollstigen-visitor-centre/ ........................................ 87 Figure 105:schéma de présentation du centre de camping de Trollstigen source..................... 87 Figure 106 : l'architecture vernaculaire nordique déployé dans le centre de camping source https://www.fjordnorway.com/planning-your-trip/accommodation/trollstigen-camping-andguesthouse-p786163 .................................................................................................................. 88 Figure 107 : plan des composants du centre de camping source auteur ................................... 88 Figure 108: échapés visuelles mises en scéne par les terraces de trollstigen source https://static.dezeen.com/uploads/2012/07/dezeen_Trollstigen-by-Reiulf-RamstadArchitects_ss_17.jpg ................................................................................................................... 88 Figure 109: mise en scène de la nature par le biais de l'architecture source idem .................... 89 Figure 110:photos des dalots dans la nature .............................................................................. 90 Figure 111 : schéma des objectifs de l'intervention dans le circuit de Ain el Kannassira source auteur .......................................................................................................................................... 91 Figure 112:diagramme fonctionnel et tableau des surfaces du centre des visiteurs source auteur .......................................................................................................................................... 91 Figure 113: diagramme fonctionnel et tableau des surfaces de chambre type ......................... 92 Figure 114: digramme fonctionnel de la piscine ......................................................................... 92 Figure 115:terrain d'intervention Zone 1 source auteur ............................................................ 93 Figure 116:vue panoramique sur la montagne à partir du terrain source auteur...................... 94 Figure 117:schéma de la placette principale .............................................................................. 94 Figure 118:schéma montrant le théâtre en plein air dans le terrain .......................................... 94 Figure 119:vue panoramique sur la mer a partir du terrain source auteur................................ 95 Figure 120:schéma de la genèse du projet source auteur .......................................................... 95 Figure 121: exemple de mur en gobion source http://www.archidiap.com/opera/dominuswinery/ ........................................................................................................................................ 95 Figure 122: différents types de mur en pierre,A mur en pierre massive source https://elisabethpolzella.com/project_item/chai-viticole-nizas/,B mur en pierre banché source http://www.nouvellesrichesses.fr/fr/projets/linvention-mesuree/ .......................................... 96 Figure 123:shéma des parties saillantes du projet et le projet de référance le look out point de Las Crutes conçue par Aravena source A, auteur,Bhttp://images.adsttc.com/media/images/5281/7aeb/ ................................................ 96 Figure 124:croquis de l'ambiance intérieure du projet, source auteur ...................................... 96 Figure 125:coupe sur le terrain de la zone 2 source auteur ....................................................... 97 Figure 126:plan des chambre source auteur .............................................................................. 97 107


Figure 127:schéma de la fenêtre manson source https:www.akdn.org/architecture/pdf3291 97 Figure 128:coupe sur la zone 3 source auteur ............................................................................ 98 Figure 129 : shéma de la piscine de la mer de leca palmeira source la sensibilidad topograficas em Alvaro Siza ............................................................................................................................. 98 Figure 130:croquis de la piscine de la mer source auteur .......................................................... 99 Figure 131:croquis du circuit source auteur ............................................................................... 99 Figure 132:planche de présentation du projet (phase du pré jury).......................................... 100 Page de garde : © de Richard long ART MADE BY WALKING IN LANDSCAPES . Page de garde de la première partie : © Peter Zeglis tour Island II. Page de garde de la deuxième partie : © Auteur.

108


Table des matières Remerciement .............................................................................................................................. III Avant-propos................................................................................................................................ VI Résumé........................................................................................................................................ VII Sommaire ................................................................................................................................... VIII Introduction .................................................................................................................................. 9 Problématique............................................................................................................................. 11 Démarche .................................................................................................................................... 13 Introduction de la partie ............................................................................................................ 15 I- Le paysage une dynamique.................................................................................................. 16 I-1-Introduction ................................................................................................................... 16 I-2- le paysage une double dimension ................................................................................ 17 I-2-1-la dimension objective ........................................................................................... 17 I-2-2- la dimension subjective ........................................................................................ 17 I-3-le paysage objet ou représentation mentale ................................................................ 18 I-3-1-le paysage réel ........................................................................................................ 18 I-3-2-le paysage, représentation mentale....................................................................... 19 I-4- le paysage, un système complexe ................................................................................ 20 I-4-1- le paysage, cadre de vie......................................................................................... 20 I-4-2- le paysage, nature ................................................................................................. 20 I-4-3-le paysage, héritage................................................................................................ 21 I-4-4-le paysage, territoire .............................................................................................. 21 I-5-Conclusion ..................................................................................................................... 22 II-Le paysage comme palimpseste .......................................................................................... 23 II-1-Introduction .................................................................................................................. 23 II -2- le paysage des lieux subordonnés .............................................................................. 24 II -2-1- le Genius loci, l’esprit du lieu(Schulz) .................................................................. 24 II -2-2-le Genius loci, l’espace fondamental .................................................................... 27 II -2-3-l’atmosphere d’un lieu (Zumthor) ........................................................................ 31 

Le son .................................................................................................................. 33

La température de l’espace................................................................................ 33

La tension entre intérieur et extérieur : ............................................................ 34

La lumière ........................................................................................................... 34

II -3-l’architecture un déploiement du paysage .................................................................. 36 109


II -3-1-Juvet landscape hôtel ........................................................................................... 37 

Parti ................................................................................................................................. 37

Intégration paysagère ..................................................................................................... 38

Matériaux ........................................................................................................................ 39

Mise en scène.................................................................................................................. 39 II -3-2-La maison Ubatuba ............................................................................................... 40

Parti ................................................................................................................................. 40

Intégration paysagère ..................................................................................................... 41

Matériaux ........................................................................................................................ 41 ..................................................................................................................................... 42

Mise en scène.................................................................................................................. 42 II -3-3-la mosquée Sancaklar .......................................................................................... 43

Parti ................................................................................................................................. 43

Intégration paysagère ..................................................................................................... 44

Matériaux ........................................................................................................................ 44

Mise en scène.................................................................................................................. 45 II -3-4-la maison d’hôtes de Wa Shan ............................................................................. 46

Parti ................................................................................................................................. 46

Intégration paysagère ..................................................................................................... 47

Matériaux ........................................................................................................................ 47

Mise en scène.................................................................................................................. 48 II -4-conclusion .................................................................................................................... 49

Synthèse ...................................................................................................................................... 50 Introduction de la partie ............................................................................................................ 54 III-Korbous,un potentiel paysager ......................................................................................... 55 III-1-Introduction ................................................................................................................. 55 III-2-korbous, un territoire .................................................................................................. 56 III-2-1-situation géographique ........................................................................................ 56 III-2-2-géomorphologie ................................................................................................... 57 III 2-3-Climat .................................................................................................................... 58 III 2-4-secteur socio-économique ................................................................................... 58 III -3-korbous, la nature....................................................................................................... 59 III -3-1-la domination de la montagne et la mer ............................................................. 59 III -3-2-l’eau ..................................................................................................................... 60 Ain el Atrous ............................................................................................................................ 60 110


Ain el Kanassira ....................................................................................................................... 60 Ain el Fakroun ......................................................................................................................... 60 III -3-3-les criques ............................................................................................................ 61 III -2-4-la forêt ................................................................................................................. 63 III -4-Korbous un cadre de vie ............................................................................................. 64 III -4-1-le cadre bâti ......................................................................................................... 64 

Ain el Atrous ........................................................................................................ 65

Ain el fakroun ...................................................................................................... 65

Ain Oktor ............................................................................................................. 66

Le village de Korbous .......................................................................................... 66

III-3-2- le vécu.................................................................................................................. 71 

Infrastructure ...................................................................................................... 71

Hamam ................................................................................................................ 71

La villégiature ...................................................................................................... 73

La Crique de Robinson......................................................................................... 74

La dégradation du paysage ................................................................................. 75

III-5-les stratégies de développement de Korbous ............................................................. 77 III-5-1-strategie élaboré par COMET ingeneeiring .......................................................... 77 

Présentation du projet .................................................................................................... 77

Les orientations de l’aménagement ............................................................................... 77 III-5-2-le méga projet la perle du Tunis ........................................................................... 79

Présentation du projet .................................................................................................... 79

Critique du projet ............................................................................................................ 80 III -6-conclusion ................................................................................................................... 81

IV-déploiement du paysage, mise en scène de Ain el Kanassira .......................................... 82 IV -1-Introduction ................................................................................................................ 82 IV -2-Contexte d’intervention ............................................................................................ 83 IV -2-1-Le circuit touristique Ain el Kannassira ............................................................... 83 IV -3-réflexion sur le projet ................................................................................................. 85 IV -3-1-Référence : La route nationale touristique Trollstigen (Norvége) ...................... 85 

Le centre des visiteurs de Trollstigen .............................................................................. 86

Le centre de camping de Trollstigen ............................................................................... 87

Les terrasses panoramiques............................................................................................ 88 IV -4-2-Programme.......................................................................................................... 90 

Le centre des visiteurs ........................................................................................ 91 111


Le centre de camping .......................................................................................... 92

La piscine de la source......................................................................................... 92

IV -4-3-Parti architectural................................................................................................ 93 IV -4-4-Genèse du projet ................................................................................................. 93 

Le centre des visiteurs de Korbous ................................................................................. 93

Le centre de camping ...................................................................................................... 97

La piscine de la source .................................................................................................... 98

Le circuit récréatif ........................................................................................................... 99 IV -4-5-Esquisse ........................................................................................................... 99

Conclusion générale .......................................................................................................... 101 Références bibliographiques..................................................................................................... 102 

Livres ............................................................................................................................. 102

Références webographiques..................................................................................................... 102 

Articles........................................................................................................................... 102

Mémoires ...................................................................................................................... 102

Table des figures .................................................................................................................. 104 Table des matières .............................................................................................................. 109

112


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