Ghisain Rabeil Paysagiste-Concepteur DPLG CARNET DE PROJETS
CV - Exposé des compétences
Paysagiste-concepteur DPLG Apports du diplôme : Maîtrise des processus de conception et de présentation des projets (Projets d’ateliers) Compréhension et discours avec les acteurs d’un projet de paysage (Politique publique, maîtrise d’ouvrage, participation des habitants et écocitoyenneté) Diversité de connaissances théoriques en botanique, histoire et culture du paysage, géographie, écologie et politique. Initiation à la recherche : Production d’un mémoire écrit sur la digue des Alliés de Dunkerque. Projet de diplôme : La restructuration du Bois des Forts, agglomération dunkerquoise. (Planches de projet, mémoire de conception et de réflexion sur le sujet, maquette et présentation)
Compétences Ghisain Rabeil Paysagiste-Concepteur DPLG 27 / K 02 rue Jean-Jaurès Lille-Moulins 06.35.16.67.84 gh.rabeil@gmail.com Permis B et A1 véhiculé - peugeot 806
Participation à la réalisation de deux journaux de l’atelier public de paysage. (2014 et 2015).
Capacité à construire et à représenter l’espace en plans, coupes, perspectives et schémas.
Production d’un mémoire de recherche (2015).
Conception de projet à différentes échelles.
dessins de plans
rédactions
Pratique du dessin depuis l’enfance.
Participations diverses à des réunions de COPIL et COTECH. (école, stages et Lisières(s))
Élabore des carnets de croquis en voyage et lors des visites de terrain.
Conception de projets en partenariat.
Diplômé des Arts Appliqués (BAC STI).
Montage de projet en association. (Lisière(s))
dessins et croquis
travail en équipe
Suite Adobe (Photoshop, Illustrator, In Design) (depuis 2010).
Membre fondateur et actif de l’association Lisière(s) et volontaire en Service Civique dans l’association.
Sketchup (depuis 2010).
Membre du CA de l’association des anciens étudiants de l’ENSAPL : BOOM les Lillois.
Qgis (en cours d’apprentissage depuis 2015) (autodidacte).
infographie et représentation 3D
Réalisation d’un rapport de présentation du projet de diplôme (2016).
Moniteur Reprographie à l’ENSAPL (2016). Fabrication de maquettes pour les projets
actions bénévoles et volontaires
Bénévole à l’AFEV et participant au projet KAPS (colocation à projet solidaire) dans la résidence Trévise à Lille-Moulins, quartier prioritaire.
Expériences Professionnelles Publications Journal de l’Atelier Public de Paysage n°7 : Imaginer Armentières, au coeur d’un parc transfrontalier du Val de Lys, 2014 Journal de l’Atelier Public de Paysage n°8 : Infrastructure et paysage, les enjeux paysagers du futur bief de partage du Canal Seine-Nord Europe, 2015
Diplôme : Promenade en forêt poldérienne, le Bois des forts : Comment restructurer cette ressource boisée dans la plaine maritime flamande ?, 2016
Travail en association KAP’S (Colocation à Projet Solidaire) depuis novembre 2015
Action bénévole, rôle d’habitant relais à la résidence Trévise, Lille-Moulins
- Création d’ateliers d’échanges et de participation des habitants dans la résidence - Ateliers jardinage dans la résidence, participation au concours des Quartiers fleuris, fête des voisins - Travail d’équipe avec d’autres étudiants colocataires et les associations présentes sur le terrain (Pousse Pousse les plantes, Tous ensemble à Trévise, la vie de chantier, LSI) - Travail avec les gestionnaires des biens immobiliers (LMH)
Association Lisière(s) depuis juin 2015
Association de Paysagistes ayant pour objet d’aménager, de sensibiliser et de gérer les espaces urbains délaissés, en inscrivant ses actions dans la participation citoyenne et le tissu associatif existant.
- Gestion du Jardin écologique du Vieux-Lille dans la cadre du plan de gestion des jardins de la poterne, projet de sylviculture urbaine et de valorisation du patrimoine boisé. - Collectif Land’Art au Jardin Mosaïc, parc de la Deûle. - Projet «le Germoir», structure d’accueil des activités de l’association et des initiatives locales des habitants du Vieux-Lille. Projet de bâtiment écoconstruit par une dynamique participative en bois local et bilan carbone zéro dans la plaine de la Poterne. - Organisation workshop «Germoir» du 8 au 14 avril 2017.
Volontaire en Service Civique dans l’association Lisière(s) de novembre à avril 2017 Ambassadeur de la préservation de l’environnement et des gestes écocitoyens
- Missions de relation entre les activités de l’association et ses projets auprès des habitants du quartier du Vieux-Lille. - Animation du jardin et dessin d’un plan pour l’organisation des activités et des aménagements en y intégrant des chantiers participatifs.
Stages Stage en structure de maîtrise d’ouvrage (12 semaines) sept-nov 2015
AGUR Agence d’urbanisme et de développement de la région Flandres-Dunkerque, Pôle urbain avec Vincent Charruau, paysagiste DPLG et Nathalie Dominique, architecte-urbaniste - étude paysagère pour un dossier sur les entrées de l’agglomération dunkerquoise. - Création d’un outil cartographique et étude paysagère dans le cadre de la révision du SCOT de la région Flandres-Dunkerque.
Stage en maîtrise d’œuvre en paysage (4 semaines) juillet 2013
Agence «de long en large», Émeline Escats-Guillou Ingénieure-Paysagiste à Nantes
- Concertation et mise à jour du PLU de Gaillon-sur-Montcient (78) dans le respect de la charte du PNR du Vexin-Français. - étude d’impact d’un projet éolien dans la commune de Ligné (44).
Stage Paysage et Botanique (4 semaines ) juillet 2012 Jardin Camifolia à Chemillé (49)
- Travaux de jardiniers dans le jardin. - Création d’un inventaire botanique pour la collection de camomille du jardin.
dessins de plans
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N
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MATERIALI
dessins et croquis
isoasi
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terrazza
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prima edizione radicepura garden festival esperienze mediterranee
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1m
infographie et représentation 3D
Atelier public de paysage
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille Ville d’Armentières. Espaces Naturels Lille Métropole. Canton de Comines-Warnetton.
Aliénor Layet, Ghislain Rabeil, Alan Douchet - étudiants paysage 3ème année. Encadré par François-Xavier Mousquet, Jérôme Thomas, Bertrand Le Boudec, Isabelle Estienne
ières
ïle des flandres
Île belge habité et station d’épuration
Les prés entre deux eaux
Prairie /Zone Humide
Parcelle agricole d’inétrêt
Parc urbain
Espace industriel
Espace habité
e écologique des îles de la Lys
Renforcer les liens entre la Lys, les becques e et le
16
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L’occupation des polders et leur paysage .
Ghislain Rabeil TPFE Paysage / Juillet 2016 Travail suivi par Annie Tardivon et Philippe Thomas École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille
La plaine maritime flamande
C’est le polder dans lequel se situe le projet. Cette terre occupe une superficie de plus de 750 km2 soustraite à la mer. La pratique de ces terres est majoritairement agricole (65%)1. Le cordon dunaire quant à lui accueille l’agglomération dunkerquoise, le grand port maritime, les usines les dunes et les plages. L’agglomération englobe plus de 200 000 habitants contre 430 000 pour l’ensemble du polder. L’occupation agricole est vouée aux grandes cultures céréalières ainsi que la betterave à sucre. Il forme le paysage emblématique de ce qu’on appelle dans la région le «blootland», la terre nue. Il faut passer la frontière avec la Belgique pour voir le paysage agricole changer par une culture plus vouée aux prairies et au pâturage. L’usage agricole de la plaine maritime a une influence sur la qualité des eaux dans les canaux. Il a également entraîné une méconnaissance du rôle drainant de ces derniers, certains des fossés (les watergangs) ont été comblés ou bien busés. Le tout entraînant à la longue un oubli de la culture du polder face au paysage de production agricole (les agriculteurs par le passé étaient chargés de l’entretien des canaux qui est aujourd’hui délégué à l’Institut Interdépartemental des Wateringues)2. La remise en place d’une culture du polder est un des enjeux de la plaine maritime flamande, en terme de paysage, mais surtout en terme social vis-à-vis du réchauffement climatique dont les dégâts doivent être compris par les populations et usagers du sol afin de s’en prévenir.
source : urbis.lemag / AGUR
Les Bas-Champs Picards
Les renclôtures (terme local du polder) sont formées par de petites digues dont la vocation est de cultiver les terres. L’activité de la chasse a permis la formation de mares complétant le paysage de fossés formé dans la plaine. On y trouve, sur un espace relativement une diversité des usages possibles du polder.
rédactions
Les Pays-Bas
Le nom de ce pays est le plus évocateur dans la culture des polders, son territoire étant en grande partie dû aux conquêtes sur la mer. On peut y trouver une multitude de manières d’occuper ces territoires. Sa similarité et sa proximité avec la plaine maritime flamande, ainsi qu’une culture commune en fond l’un des espaces d’inspiration de description du territoire de projet.
Promenade en forêt poldérienne . La restructuration du Bois des Forts : comment restructurer cette ressource boisée dans la plaine maritime flamande ?
En France cependant, différents polders ont chacun fait l’objet d’une occupation particulière s’inspirant des conditions du milieu construisant ainsi des paysages atypiques. Vue aérienne du Bois des Forts source : CUD / auteur : Merlen
source : baiedesomme.org
source : hollande.over-blog.com
QUALITÉ
École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille Mémoire d’initiation à la recherche 2014/2015 Domaine Histoire et Archéologie de projet Enseignants : Marie-Céline Masson et Catherine Blain Ghislain Rabeil Formation Paysagiste DPLG 3ème Année
Le marais poitevin
Les moyens pour endiguer sont plutôt faible car il ne s'agit alors que de simples levées de terres subissants l'aléa des tempêtes et qui nécessitent des consolidations récurrentes.
Une terre gagnée sur la mer?
Alors que les digues sont entretenues par l'Office des Eaux des Pays-Bas depuis le XIIème siècle, au XVIème et XVIIème siècle, se développe un nouvel usage des digues. En effet, elles n'assurent plus seulement la défense des villages par rapport à la mer, elles deviennent un moyen pour conquérir de nouvelles terres. Ces terrains adoptent le nom de « polder », terme néerlandais désignant une terre endiguée. (cf. fig 4) Ce fait illustre l'action de ce pays sur son littoral, de sa dévotion dans le maintien des digues afin d'exploiter la richesse agricole de ces terres7. Ainsi aujourd'hui, les polder aux Pays-
Figure 4 : Un polder aux Pays-Bas
La digue des Alliés de Dunkerque, de l’ouvrage technique aux problématiques de l’aménagement du littoral.
Source iconographique : http://footage.framepool. com/shotimg/qf/769825931-ijsselmeer-polderpays-bas-prairie.jpg, http://footage.framepool. com/shotimg/qf/769825931-ijsselmeer-polderpays-bas-prairie.jpg
Figure 5 : Les terres poldérisées aux Pays-Bas
Source iconographique : http://www.lesechos. fr/24/05/2007/LesEchos/19924-042-ECH_ rechauffement-climatique---coup-d-arret-auxpolders-aux-pays-bas.htm
Bas représentent plus de 15% de son territoire, soit plus de 586 500 km2 se trouvant sous le niveau de la mer. Comme peuvent l'illustrer les cartes des polders et terres sous
Source iconographique : Victor Prévot, http://monde.ccdmd.qc.ca/ressource/?id=81189, 1979,
le niveau de la mer des Pays-Bas. (cf. fig 5)
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L’ATELIEr PUBLIC dE PAySAgE
l’ATELIER PUBLIC DE PAYSAGE
Bertrand Le Boudec, François-Xavier Mousquet et yves Hubert, enseignants
École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille
École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille
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Imaginer Armentières
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Infrastructure et paysage
au coeur d’un parc transfrontalier du Val de Lys
Les enjeux paysagers du futur bief de partage du Canal Seine-Nord Europe *
Un grand canal est en projet, il s’agit du canal Seine-Nord Europe, qui, comme son nom l’indique doit, à partir de 2024, relier le bassin de la Seine, au grand réseau fluvial du Bénélux et de l’Allemagne.
Questions
C’est une première ou pratiquement, puisqu’un seul canal a été réalisé en France au XXème siècle, le canal du Nord, et dans des conditions plus que difficiles. Ce projet-ci date de près de cinquante ans. Long de 107 km, il doit relier la vallée de l’Oise au canal de la Sensée. L’un de ses objectifs affiché est de réduire l’expansion galopante du transport routier, grand consommateur d’énergie fossile et à l’origine d’une majorité d’émissions de polluants. Or le transport par voie d’eau, on le sait, produit quarante fois moins de pollution atmosphérique que la route.
de paysage
Dessiner
de nouvelles perspectives
Retrouver la vallée de la Tortille L’ambition d’un canal vivant Révéler le socle du paysage Anticiper le futur paysage Le devenir du canal du Nord
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12 semaines, 6 schémas directeurs 17 projets de territoire
Un canal créateur de nouveaux espaces publics
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. . . . . .
L’ouvrage est coûteux et complexe. Son lancement a plusieurs fois été différé, mais il est aujourd’hui plus que jamais d’actualité, puisque l’ouverture de son chantier est programmée pour début 2018. Pour en arriver là, des économies ont été nécessaires, portant notamment sur son bief de partage* qui a fait l’objet d’une reconfiguration aboutissant à la suppression d’une écluse, et entrainant par voie de conséquence, d’importantes répercussions en termes de terrassement. La mission SeineNord Europe de VNF a accepté de saisir cette occasion pour entreprendre en partenariat avec l’Ensap’Lille, un nouvel Atelier public de paysage. L’opportunité est passionnante car l’aménagement d’un canal pose toute une série de questions majeures en termes de paysage :
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Imaginer un canal vivant L’identité d’un territoire Retrouver la Tortille Le devenir du canal du Nord L’enjeu des déblais-remblais Réinventer la mitoyenneté La reprise de la greffe Mobilité(s)
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L’aménagement d’un canal pose une série de questions majeures en termes de paysage
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N°7
Un canal est une immense infrastructure conçue avec le paysage Pour le tracer, Il faut organiser un escalier d’eau, implanter des écluses, éviter les terrains instables, s’écarter des itinéraires sinueux. Plus encore qu’une route, l’aménagement d’une voie d’eau ne peut ignorer la géographie, la topographie, l’occupation des sols.
Un canal est un paysage construit et sa conception associe une gamme d’échelles étonnamment large, depuis la dimension du territoire par la connexion des voies navigables, en passant par la spécificité des paysages de chaque bief, et jusqu’à l’échelle du détail dans le mode de constitution de l’étanchéité des berges, le traitement des lisières du domaine public fluvial ou l’aménagement des sites de dépôt. Un canal est un gigantesque ouvrage d’art unitaire. L’ensemble de ses parties forme un tout, et tout aménagement de détail s’inscrit dans une logique d’ensemble. Au final, chacun de ses éléments ne s’apprécie qu’en fonction de sa place et de sa hiérarchie au coeur d’un système. Un canal est un outil de développement des échanges et des territoires. Son aménagement favorise certains sites, mais à contrario, en isole d’autres. La relation liant un canal à son paysage invite à prendre conscience qu’une infrastructure de transport peut devenir un formidable élément fédérateur de projets de territoire. Aux côtés de ses besoins hydrauliques, et de ses exigences écologiques, la mise en relation du projet avec les territoires est l’un de ses enjeux fondamentaux. Au printemps 2015, dix-sept étudiants et neuf membres d’un comité de pilotage ont donc réfléchi ensemble pendant douze semaines, sur toutes ces thématiques liant infrastructure et paysage, témoignant à chaque étape et à chaque rencontre, de la richesse et de l’urgence d’aborder ces questions.
Deux projets
n°8
Le marais breton
terre gagnée L’occupation de ce polder est celle de Une la pâture et dusur la Lamer présence d’eau salée ou saumâtre forme le paysage bocage. Les canaux formant le réseau d’irrigation et de de ce polder. Le réseau est dense et marqué comme la drainage sont accompagnés de haies bocagères rivulaires plaine maritime flamande par l’absence de grands arbres. formant le paysage. L’activité est, comme les marais poitevins voués au pâturage de prairie salée ou bien à la pêche.
Qu’est ce que cela Armentières ? “Une petite ville sur la Lys
Je n’aurai qu’à traverser la rivière et je suis en pays étranger.” Alexandre DUMAS, Les trois Mousquetaires (Extrait d’un entretien entre Milady et Rochefort)
12 semaines entre frontières et rencontres
Un nouvel atelier public de paysage
Un moment important dans la formation de l’Ensap’L......2/3
Lire et interroger le territoire.......... 4/15
Paroles d’habitants, paroles de poètes Grand territoire et environnement Une ville construite par la Lys Voyage au coeur de la métamorphose Le projet Corrid’Or
4 équipes / 13 projets
.....................16/35 Voyage transfontalier de la gare au bout-du-monde Retrouver le socle géographique L’eau en préalable De la limite à l’écotone habité
Réunir nos propositions
......... 36 et préfigurer un schéma de cohérence global
La ville d’Armentières s’est engagée dans un programme de revalorisation post-industriel intitulé : Voyage au coeur de la métamorphose. Confrontée au poids d’un héritage textile qui a laissé un quart de son territoire communal en friche, la ville souhaite aujourd’hui retrouver une homogénéité en réfléchissant à la manière dont son territoire a évolué et la manière dont il pourrait se transformer. Pour ce faire, l’une des pistes étudiées serait de remettre en scène les paysages de la Lys. La rivière Lys a fait tout à la fois le malheur et la fortune d’Armentières. Elle a ponctué l’histoire de la ville d’une très longue liste de crues, d’inondations et d’épidémies. Dans le même temps, elle a permis à la ville de devenir dès la fin du Moyen-Age l’un des grands centres de l’industrie drapière, avant de lui faire connaître un essor considérable sous la Révolution industrielle. Les usines de filage, de tissage, puis les brasseries se sont alors multipliées en bord de Lys, apportant prospérité et renommée à la ville, mais la coupant progressivement de tout contact avec l’eau. Suite à la grave crise textile qui a laissé un quart de son territoire en friche, Armentières souhaite aujourd’hui mettre en scène la reconquête architecturale paysagère et urbaine de ses territoires. L’enjeu majeur serait notamment de réfléchir au rôle de la Lys dans la formation de ses paysages et d’étudier les possibilités de reconquête territoriale que pourrait structurer une réflexion transfrontalière à l’échelle du Val de Lys. Placer la Lys au centre du projet de requalification territorial suppose d’élargir le regard et de placer Armentières-sur-la-Lys au centre de plusieurs thèmes : les enjeux environnementaux et écologiques de ce territoire, le thème de la rivière-frontière, et bien sûr, les réflexions autour des équilibres du développement de l’eurométropole.
1.1.3. Gagner la terre sur la mer, histoire de la plaine maritime flamande. L'histoire de la plaine maritime flamande, ou « blootland » en néerlandais,
Anticiper le futur paysage témoigne du rapport de ce paysage particulier, entre la terre et l'eau, le marais et le delta ghislain Rabeil, Julien Truglas
source : PNR marais-poitevin
source : http-_p4.storage.canalblog.com
de l'Aa. Les procédés d'endiguement font également partie de l'histoire de la plaine maritime flamande qui partage la culture des Pays-bas, autant dans la langue que dans la manière dont elle a été aménagée par l'homme.
La reprise de la greffe sur la commune de Ruyaulcourt ghislain Rabeil 1 Les wateringues, hier, aujourd’hui et demain, Institut Interdépartemental des Wateringues, 2014 2 http://www.institution-wateringues.fr
Le projet du Canal Seine-Nord Europe traverse le territoire de la commune de Ruyaulcourt en empruntant en partie le tracé du canal du nord. Le franchissement des collines de l’Artois, impose ici, une passage en tranchée spectaculaire qui va s’accompagner de la nécessité de trouver une place dans le paysage, à d’énormes quantités de déblais qu’il va falloir situer, modeler et gérer dans les limites de la bande de DUP. L’autoroute A2 crée déjà une césure dans le paysage au sud de Ruyaulcourt. L’ajout de la tranchée du Canal Seine Nord et de ses remblais risque de renforcer cet enclavement du village et restreindre plus encore les liaisons qu’il entretient avec les communes voisines. Travaillant sur le long terme, ce projet propose de restaurer sur cinquante ans les différents flux historiques, humains et naturels contraints par le chantier du canal. Pour cela, il propose d’intégrer les dépôts en harmonie avec les structures géomorphologiques et géographiques du site. Dans un second temps, il prévoit une étape de reboisement et de gestion pour restaurer et renforcer les passages de la faune entre les différents bois de chasse. Enfin, il prescrit de soigneusement reconnecter les chemins et les sentiers ruraux sectionnés par le tracé du canal de façon à en faire le support de parcours de randonnées, invitant à découvrir les différents patrimoines naturels et historiques de ce paysage.
Naturation des talus 0/10 ans
Naturation des talus 15/25 ans
De manière plus générale, aujourd'hui en France, ce sont 135 000 ha de terres qui sont polderisées. On compte parmi elles les îles de Ré, d'Oléron et de Noirmoutier et chronologie de restauration des paysages les côtes picardes et du Nord, ces dernières représentant la plus grande part de terres
Naturation des talus à plus de 50 ans
3. L’enclavement devient un site emprunté par les animaux, un itinéraire pour les usagers quotidiens ou les randonneurs 2. Les boisements éparses forment progressivement une forêt pionnière
Pour ouvrir cette réflexion, la ville d’Armentières a eu l’audace de faire appel à une Ecole de Paysage. Pendant douze semaines, 13 étudiants ont donc découvert et analysé ce territoire. Travaillant en équipes, ils ont conçu 4 grands schémas directeurs, s’attachant à retrouver le socle géographique, à transformer les limites en écotones habités, à imaginer des voyages transfrontaliers, ou à placer l’eau en préalable, avant de développer 13 propositions individuelles qui pourraient préfigurer à terme, un schéma de cohérence global.
7 : Bertrand Frédéric, Goeldner Lydie. Les côtes à polders. Les fondements humains de la poldérisation. In: L'information géographique. Volume 63 n°2, 1999. p. 80. « Les enjeux agricoles : depuis deux millénaires, les conquêtes sur la mer ont pour fondement majeur l'augmentation de la production agricole, à des fins à la fois vivrières et commerciales. Cette finalité agricole s'est pourtant développée sans connaissances particulières sur la valeur agronomique des sols Du chemin aux lieux Julien Truglas conquis : poldériser servait en premier lieu à agrandir les surfaces exploitables. Les épisodes guerriers, synonymes de déficits alimentaires, se traduisent souvent par une intensification du processus de poldérisation. » 1. Les dépôts deviennent des mouvements de sols intégrés et associés à la géographie
* Bief : section de canal comprise entre deux écluses. Bief de partage: bief situé au sommet du relief que franchit le canal
40 hectares de reboisement Des liaisons écologiques en créant des habitats à partir du canal
clairière Des chemins en surplomb, le long de l’eau
La reprise de la greffe sur la commune de Ruyaulcourt
Lors de la phase diagnostic, nous avions identifié de forts enjeux écologiques et touristiques entre les communes de Moislains et d’Etricourt-Manancourt, du fait de la présence sur cette section du canal, d’un des rares massifs forestier qu’il soit amené à traverser. L’ensemble est constitué par trois petits bois: le bois des Sapins, le bois des Vaux et le bois Saint Pierre-Vaast, mais les cartes anciennes consultées montrent que ces masses boisées ont évolué : pendant la première guerre mondiale, le bois Saint-PierreVaast a été amputé d’une trouée d’environs 200 hectares, et entre les deux guerres, le creusement du canal du Nord a d’une part détourné le lit de la Tortille du fond de vallée au lieu dit le Grand Marais, et d’autre part séparé le bois des Vaux, (espace boisé classé), du bois des Sapins, (répertorié en ZNIEFF).
Membre fondateur de l’association Lisière(s) en Mai 2015, alors en Troisième année à l’école d’architecture et de paysage de Lille.
Depuis, je participe régulièrement aux activités de l’association :
- Dossier de demande de subvention - Comptabilité de l’association - Travail collaboratif avec le service Parcs et Jardins de la ville pour la gestion du jardin et de ses espaces boisés - Membre du comité de gestion de la plaine de la poterne de Lille (Fortification Front Nord)
travail en équipe
Et participe à un projet d’architecture éco-construite issu des matériaux du jardin et des abatages prévus par la ville dans la plaine environnante: «Le Germoir»
- Participation aux concertations avec le public visiteur du jardin et les habitants du quartier pour élaborer le programme architectural. - Encadrant du Workshop d’avril 2017, réflexions des esquisses architecturales et paysagères par des étudiants d’architecture, de design et de paysage pour le bâtiment.
KAP’S colocation à projet solidaire Résidence Trévise, Lille-Moulins Bloc HLM du bailleur LMH.
actions bénévoles et volontaires
Atelier Jardinage à la résidence Trévise.
Les membres actifs de Lisière(s) au jardin écologique
Workshop «Germoir» Avril 2017, présentation devant les élus des projets d’étudiants. À gauche O. Adalberon (Dir Parcs et jardins) Au centre M. Bodiot (Adjoint au Maire de Lille, président de la mairie de quartier du Vieux-Lille) À droite, Olivia, étudiante en Design d’Espace à l’ESAAT Roubaix présentant la maquette de son groupe.
Paysages résilients Densifier un quartier en zone d’inondations récurrentes Les problématiques de l’aménagement des espaces littoraux Un espace naturel urbain résilient?
Densifier un quartier en zone d’inondations récurrentes La ville de Wroclaw dans le Sud-Ouest de la Pologne est une ville qui opère une reconversion d’envergure métropolitaine. Cette ville est jumelée avec la ville de Lille, ce qui m’a conduit à faire un voyage là bas dans le cadre d’un projet de territoire organisé par l’ENSAPL. C’est à l’ouest de la ville, non loin de son nouveau grand stade, dans le quartier de Kozanow que se déploie une partie de ce projet de reconversion. Le projet d’étude s’attache à ce quartier de grand ensemble datant de l’ère soviétique, soumis depuis de nombreuses années à des inondations récurrentes. L’enjeu est concerne le développement de ce quartier qui s’est dégradé avec le temps, en proie à une désertion progressive entre le manque d’attrait pour les populations jeunes et les risques d’enclavement liés aux inondations de l’Oder. C’est en groupe qu’une réflexion a été menée autour de la restructuration du quartier sur les vestiges des lignes géologiques et topographiques sur lesquelles est venu se construire le quartier. Entre les côtes du lit majeur, écarté des inondations et les quartiers pavillonnaires traditionnels, implantés eux à l’abri des inondations.
Réflexions sur les typologies d’habitats
L’observation des formes d’habitat a révélé différentes organisations de l’espace public. Les hautes barres d’immeubles ont libéré une belle emprise au sol qui avec le temps a été comblé de différentes fonctions : espaces collectifs, équipements de quartier et parking. Les espaces ouverts sont soumis aux aléas de l’Oder, car ils sont en temps normal l’interface de vie pour les habitants du quartier (récréations, mobilités, vie de tous les jours). Il faut alors joindre au projet la question de la subsistance HABITER de LEsesQUARTIER DEépisodes K O Zclimatiques A N O W dont la durée peut s’étendre à activités lors des plusieurs semaines. LES CŒURS D’ILOTS DE KOZANOW Situation du quartier en zone inondable EVOLUTION DE KOZANOW, DE 1934 À AUJOURD’HUI : CRÉATION D’UN QUARTIER 1934 : Présence d’un bourg, le long des voies de circulation
Crue exceptionnelle ref 2010 (centennale)
Crue moyenne
Lit mineur de l’Oder
Wroclaw
2013 : L’implantation des constructions hautes dans les années 70, s’est effectué suivant les voies de circulation présentes et dans les zones inondables.
3 typologies au sein du quartier, distinctes par leur rapport entre les espaces publics et privés, et leur distribution de l’espace GRAND COLLECTIF DZIELNA : - R+12, RDC dédié aux parkings et aux logements - Présence d’une passerelle, au-dessus des parkings, qui dessert les étages. A protégé les logements lors de l’inondation de 1997. - Linéaire de la barre : 550m - Jardins privés en RDC PETIT COLLECTIF GOLEZYCKA : - R+4, RDC dédié aux logements - Linéaire de l’ensemble : 220m - Jardins privés pour les logements du RDC - Jardin public au coeur de l’ensemble de 0.4ha
GRAND COLLECTIF DOKERSKA :
UN ENTRE-DEUX PEU QUALIFIÉ ET UNE APPROPRIATION DES JARDINS AU RDC
- R+11, RDC dédié aux parkings et commerces - Présence d’une passerelle, au-dessus des parkings, qui dessert les étages. A protégé les logements lors de l’inondation de 1997. - Linéaire de l’ensemble : 480m
A’
PETIT COLLECTIF SIELSKA : - de R+2 à R+4, RDC dédié aux logements - Linéaire de l’ensemble : 210m LOGEMENT INDIVIDUEL :
îlot portuaire à l’abri des inondations
- Jardin privé - Maisons du bourg originel, conservées lors de la construction des grands ensembles
B
PLAN TYPE DES LOGEMENTS A
UN COEUR D’ILOT COMPOSÉ D’UN CENTRE COMMERCIAL, DE PARKINGS, DE JEUX POUR ENFANTS... UNE VOLONTÉ D’ATTIRER LES POPULATIONS
N
B’
PLAN TYPE DES LOGEMENTS
TOURS JUMELÉES KOLISTA : - R+11, RDC dédié aux commerces - Etage (800m2) en demi-niveaux, 3 logements par tour - Situées au sein d’un grand espace public de 5.7 ha
LA PASSERELLE AU-DESSUS DES PARKINGS : UNE PROTECTION LORS DES INONDATIONS
UN ESPACE PUBLIC VASTE, SANS REPÈRE SPATIAL
Des espaces de transition entre les différentes typologies de bâtis, et au sein du coeur d’ilot Coupe transversale AA’ - 1/1000e
Coupe transversale BB’ - 1/1000e
Voyage d’étude pour l’Atelier Master Territoire et Paysage S7-S9 Du 17 au 21 septembre 2013 Panneau n°II.6
Aménagement des nouveaux quartiers
Le développement de l’ouest de la ville s’accompagne d’une densification du quartier. C’est à l’abri des inondations, sur le plateau que seront faites les opérations de plus fortes densités. En suivant les conditions géologiques, et géographiques, ces nouveaux quartiers seront aménagés avec un soin apporté sur la gestion des eaux de ruissellement et de leur maintien sur place. Deux avantages, l’un évite la surcharge de la partie aval du site, le second permet de préserver la ressource sur place pour l’entretien des espaces publics.
Les problématiques de l’aménagement des espaces littoraux La recherche a commencé avec une question : quel matériau serait le plus adapté au milieu littoral? Le sujet développé pointe le doigt sur les digues en tant que procédé emblématique des aménagements liés à l’eau. Il démontre par ailleurs les adaptations multiples qu’elles ont su faire preuve face aux nombreuses contraintes du littoral. Les Trente Glorieuses ayant été une période marquante en France pour l’aménagement de son territoire. Il convient alors d’étudier l’impact de ces digues sur le paysage et de mesurer l’évolution de ce dernier durant cette période. Le tout afin de mieux comprendre les enjeux qui concernent l’aménagement actuel des territoires littoraux. En effet, la progression du réchauffement climatique, l’accumulation des infrastructures et une densité de population supérieure à la moyenne nationale sur ce territoire restreint réclament une attention très particulière de la part des aménageurs. Cette recherche intervient donc dans une perspective d’un aménagement du littoral résilient, au service du milieu naturel, mais aussi des hommes vivants sur ce territoire. Les Trente Glorieuses ont marqué une époque très dynamique dans l’aménagement du territoire français, en témoigne l’histoire des intentions marquantes de sa transformation, en particulier sur les côtes auparavant exclues des grands aménagements. On constate notamment que le soin porté sur les digues, que ce soit en termes de réflexions structurelles propres aux ingénieurs ou en termes de paysage évolue durant la période des Trente Glorieuses jusqu’à la promulgation de la loi littoral en 1986. Cette loi marquant une nouvelle aire dans l’aménagement des territoires littoraux. En effet, les digues évoluent ou n’évoluent pas suivant le regard que l’on porte sur le paysage littoral. Ce dernier est tantôt un territoire dont il faut se défendre, tantôt convoité, tantôt à protéger. Comment les aménageurs du territoire interprètent-ils ce littoral et quelles marques persistent alors dans le paysage? Quelle est la place des digues littorales dans cette histoire? Les digues littorales, comment de leurs adaptations aux contraintes naturelles sont-elles devenues un éléments déterminant de l’aménagement du paysage littoral?
les espaces de polders en france Reconstruction et modernisation de la France
Le littoral Français profondément aménagé
tempête de 1949 Sortie de la Guerre
1945-1962
tempête de 1953
1965 IVe Plan
Grands Projets sur le littoral
1962-1986
Le temps change sur le littoral?
1975
1986 Loi littoral
2014-2015
Contradiction géographique
DUNKERQUE
BOIS DES FORTS ALTITUDE -1 / 17 m 350 ha BERGUES
WATTEN
La plaine maritime flamande, topographie et réseau hydraugraphique
FORÊT ROYALE DE WATTEN +5/67 M 100 HA
FORÊT D’EPERLECQUES +20/84 M 900 HA
BOIS DU HAM +15/70 M 400 HA
CASSEL
Avis de tempête sur le littoral !
L’avenir de la digue SAINT-OMER
0
2 km
10 km
Et après?
Promenade à la découverte du territoire
Prévention
FORÊT DOMANIALE DE RIHOULT-CLAIRMARAIS +19/53 M 1200 HA
Janvier 2014 : Loi MAPAM
Adaptation
Résilience
Janvier 2018 : application de la compétence GEMAPI
Réchauffement climatique Montée des océans Accroissement des tempêtes
Dans la zone de loisir du Fort Louis
Usure des ouvrages de défense Aménagement du trait côte Maintien du polder
Au bord des fortifications de Bergues
Rapport à l’eau La Voix du Nord 11 janvier 2014
http://histoiresdunord3.blogspot.fr/2015/02/quand-la-mer-du-nord-vient-lecher-la.html
Quelles peuvent être les perspectives d’adaptations aux contraintes du paysage littoral?
Un espace naturel urbain résilient? Ce fut l’une des questions portées par le projet de diplôme de paysage. Il prend sa source dans les recherches effectuées l’année précédente lors du mémoire de recherche sur la digue des Alliés de Dunkerque. Ce fut la porte d’entrée du sujet pour mener ma propre réflexion sur l’aménagement des polders en général et plus précisément sur le site du Bois des Forts, un espace boisé de 600 ha jouxtant l’agglomération dunkerquoise. Ce bois est un espace de récréation et de loisirs en nature créé de toute pièce après à l’implantation du vaste complexe Usinor dans les dunes formant le cordon protecteur de la région face aux inondations. 2 AN AL Y S E P AY S A G È RE DU B O I S D ES FO R T S R EFL E TS DE S C O NTR ADI C TI O NS
Réflexion en diagrammes
m B o is e
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Réflexion en maquette
Identifier les espaces bordant et faisant socle au bois pour en définir les qualités et les usages.
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G o lf Pat ri
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Ce qui le compose
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plaine agricole
Ce qui le traverse
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Mer
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Partie sous le niveau moyen des mers
Ce qui fait socle 0
1
5 km 2
Caractériser les traversées
La forêt naturelle, colonne vertébrale du Bois des Forts
Elle révèle la nature du socle, joue un rôle dans l’écologie du territoire tout en offrant aux promeneurs un espace naturel boisé préservé.
Définition des paysages sur le plan
Vers la mer
Bois inondable
Ferme urbaine pédagogique
LégendeZone
de Loisir du Fort Louis
Il forme une lisière entre le bois naturel et les espaces agricoles, il rassemble les activités économiques liées au bois. (Sylviculture, agroforesterie, pépinière, prairies bocagères)
Elle préserve les fonctions récréatives du site dans un contexte urbain.
Le projet consistait en la restructuration du Bois des Forts, et cette restructuration fait l’objet Photographies à Rotterdam, le Kralince Bos dans le projet d’une attention portée sur la vraie nature du polder en le confrontant à sa propre histoire naturelle (le bois marécageux) et sur l’anticipation des aléas climatiques à venir (montée des océans). La proposition est faite d’un bois dont les paysages changeraient Comme ressource au gré des épisodes climatiques (inondations) et des structures géologiques du polder, des 1 coteaux au cordon dunaire passant par la plaine du plat pays. Le tout devant permettre de Composer avec les franges répondre aux aléas à venir, mais aussi de renseigner les habitants de l’agglomération sur le paysage de la région en général.
Composition du plan directeur Vers le centre-ville
La colonne d’équipements Le bois ressource en contact avec le paysage communautaire le long de l’axe de rapport urbain de culture agricole
agroforesterie Liaison entre les villages
u r b a in
e
Populiculture dans le Nord-Pas-de-Calais
agrico
le
Voir le paysage évoluer
agroforesterie
Schéma directeur
sylviculture
a g r ic o
pépinière
le
u r b a in
Bois des wateringues
Liaison entre les villages
e Bocage du Marais poitevin
Comme milieu naturel
Pr
Révéler le socle naturel
om en ad e le lo n
Les wateringues prennent place dans le paysage boisé
gd es qu a is
Parc urbain du Fort Vallières
Inondation : le bois devient marécageux, la promenade se fait sur des levées qui compartimentent le bois.
Au cœur du Kralince Bos à Rotterdam
Bois inondé
prairies bocagères
Bocage inondable
Situation normale référencée par le niveau actuel des eaux.
Ouverture des écluses pour les marées d’équinoxes. Chargement du bassin, écluses fermées en cas de fortes intempéries en amont du polder. Forêt endémique des bassins alluviaux, NPDC
Le Bois des Fortsl’influence : une relationdes entre contexte et naturel Comprendre marées enurbain coupe COTEAUX
BERGUES
Points de vue
COUDEKERQUE-VILLAGE
COUDEKERQUE-BRANCHE
DUNKERQUE
DIGUE DES ALLIÉS
MER DU NORD
BOIS DES FORTS
Lieux d’affluence ciblés
Parc urbain des fortifications
Entrées du bois Routes départementales Voies ferrées
Jardins familiaux des fortifications
Ville
Bois/Polder
Ville 0
1km 2 km
0
200 m
1 km 400m
Le paysage, patrimoine et société «La métamorphose d’Armentières» À la redécouverte d’un patrimoine oublié Le Canal Seine-Nord Europe Paysage d’infrastructure, une gestion pour paysage en préalable
Coupe CC’
Coupe BB’
Végétaux et matériaux
alix fragilis
Populus nigra italica
Populus tremula
Acer Sycomore
Carpinus betulus
Alnus glutinosa
Abies
Populus alba
Salix vinimalis
Salix cenera
Ulmus laevis
Spiraea salicifolia
Rue d
«La métamorphose d’Armentières» À la redécouverte d’un patrimoine oublié Armentières est une ville qui s’est développée, à l’instar de Tourcoing et Roubaix grâce à l’industrie textile le long de la Lys, fleuve frontalier entre la France et la Belgique. Au fort de son essor industriel d’entre-deux-guerres, la ville a peu à peu oublié la source majeure de son développement, la Lys et ses méandres. La chute de l’industrie textile dans les années 70 entraîna le déclin de cette ville jusqu’alors prospère. La «métamorphose» fait partie d’un programme dont l’objet est de redévelopper la ville. Dans ce cadre, une réflexion est menée sur le territoire environnant, le bassin de la Lys vecteur de l’identité et de l’histoire de la ville. L’EAU EN PREALABLE
Atelier public de paysage
L’eau : une mécanique de fabrication du territoire
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille Ville d’Armentières. Espaces Naturels Lille Métropole. Canton de Comines-Warnetton.
Aliénor Layet, Ghislain Rabeil, Alan Douchet - étudiants paysage 3ème année. Encadré par François-Xavier Mousquet, Jérôme Thomas, Bertrand Le Boudec,
la Lys canalisée
Un réseau hydaulique éffrité
Champs urbains
la Lys naturelle
arrière pays agricole
principaux becques
zone urbaine
rau, ruisseaux, courants
zones humides
fossés
le lit majeur
Mise en relation d’espaces de loisirs autour d’Armentières
Un territoire structuré par l’eau
UN BECQUE : un becque est un fossés de drainage utilisé dans les plaines agricoles des Flandres, ou certaines petites rivières rectifiées ou recreusées pour améliorer leurs capacités de drainage. Ils servent aussi de limite parcellaires. Les becques se jettent dans la lys. L’aménagement des becques date du XII° siècle.
Nord
Différente natures de becques - Mettre en place une mécanique d’aménagement du territoire qui s’appuit sur la logique de la gestion des eaux.
UN FOSSE : Fosse creusée en long pour délimiter des parcelles de terrain, pour faciliter le drainage, l’écoulement et la gestion des eaux.
- S’appuyer sur l’intelligence du réseau de becques et de gestion des eaux pour composer le paysage. - Utiliser les becques pour proposer des limites à l’étalement urbain.
LA LYS CANALISEE : 1850 : premier tronçon canalisé. 1970 ; canalisation d’une grande partie de la Lys.
la Lys canalisée
Nord
Réseau actuel : éffritement du réseaux
- S’appuyer sur les becques pour reconnecter la ville à la campagne.
Objectif : reconstruir les continuitées
Nord
L’agriculture péri-urbaine
CHAMPS URBAINS
la Lys naturelle
Les « champs urbains », espaces agronaturels et/ou forestiers qui ont vocation à le rester durablement, ont donc deux fonctions essentielles:
réseaux de becques et fossés
> ils protègent les sites agricoles et naturels les plus convoités (soumis à une pression urbaine plus importante qu’ailleurs du fait de la proximité urbaine) pour les pérenniser et les conforter dans leur espace et dans leurs fonctions, principalement celle de production de biens et services agricoles ; > ils favorisent le développement des usages de loisirs verts intercommunaux de proximité, compatibles avec l’activité agricole et les enjeux écologiques (gîtes, fermes auberges, chemins, activités équestres, etc.), au cœur des réseaux de communes qu’ils contribuent ainsi à renforcer. Ils participent ainsi fortement à la « ville des proximités ».
nouvelles continuités
Le SCoT prévoit également que les champs urbains puissent être mis en réseau par le développement de grandes liaisons vertes et de loisirs pour les déplacements en modes « doux » http://territoires2040.datar.gouv.fr/spip.php?article71 Nord
la Lys canalisée
Nord
Reconquête végétale des becques.
Une logique retrouvée
la Lys naturelle
- Remise en fonction et nettoyage des becques. - Revaloriasation des becques. - Prolifération de la végétation deouis la Lys. - Dépollution des eaux polluées par les plantes.
ruisseau longée d’une promenade piétonne et cyclable structure végétale
Réseaux des becques principaux avec promenades
- La Lys s’étend par «capilarité» jusque dans l’arrière pays agricole. - Structure d’un réseau de liaison verte pour les circulations «douces».
Réseaux des becques secondaire, petit chemin de campagne
réseau de fossés
0
5 ans
15 ans
Route de campagne
T0
T1
T2
T1
T2
T1
T2
La frontière
route du lit majeur - RECONQUIR LES BECQUES - VEGETALISER - DEPOLLUER L’EAU
T0
- EPAISSIR LA LYS - DRAINER L’EAU - EVACUER L’EAU
- Hiérarchiser les becques selon leur nature.
- Developper un mailage qui perment de recoudre Armentières et sa campagne.
La route du lit majeur
- STRUCTURER LE TERRITOIRE
- Redevelopper une logique ancestrale de la gestion de l’eau dans la plaine de la Lys.
- HIERACHISER LE RESEAU DE BECQUES - BIODIVERSITE Nord
- INTELLIGENCE ET RESILIENCE DU RESEAU
T0
Le bras de l’ancienne Lys, entre ressource écologique et structure urbaine Composition de l’axe de la Lys
Les Prés du Hem
écologie / circulation / patrimoine
Confluence des Lys
Parc Quai de la dérivation Anciens bords de la Lys Espaces sportifs
Quai de Beauvais Centre-ville
Etablir une continuité écologique le long de l’ancienne Lys
Ouvrir la Lys en créant des percées dans ses limites (Parcellaires, topographiques, bâties)
Créer un circuit pour les circulations douces
La Lys séquencée entre les équippements et son histoire, son rapport à la ville
Concept de la ripisylve urbaine
Plan de projet 1/2000
Implantation du projet Suite aux différentes réflexions faites en groupe, le projet final se porte sur un ancien bras de la Lys qui a été comblé le siècle dernier. Il s’agit ici de reconstituer une partie du méandre manquant et de rappeler la présence de l’eau en souterrain. Une véritable ouverture de la Lys serait ici démesurée en termes de coût, mais également dans l’usage, car il conduirait à la création d’une rupture supplémentaire dans la ville. Rappeler la trace de la rivière est plus propice à l’ambition portée par le terme de métamorphose. En effet, le projet propose de décaisser quelques portions du linéaire afin de retrouver certaines parties anciennes qui ont été enfouies. Les quais seront par exemple révélés près des espaces industriels tandis que la végétation rivulaire prendrait place près des grandes places historiques, des habitations ou en abord de l’eau. L’ensemble apporterait cohérence au paysage actuels et historiques tout en proposant aux habitants et usagers de l’espace publics des espaces de qualités. La Lys et ses traces reprendraient ainsi le rôle de générateur urbain qu’elle avait par le passé.
Coupe AA’
Coupe CC’
Coupe BB’
Végétaux et matériaux
Salix fragilis
Populus nigra italica
Populus tremula
Acer Sycomore
Carpinus betulus
Alnus glutinosa
Abies
Populus alba
Salix vinimalis
Salix cenera
Ulmus laevis
Spiraea salicifolia
Rue de Weppes à Lille
Vestige des quais en soubassement
Schéma directeur
Canal Seine-Nord Europe II. LeAnticiper le futur paysage Ghislain Rabeil, Julien Truglas
Paysage d’infrastructure, une gestion pour paysage en préalable I. Anticiper le futur paysage pour assurer la reprise de la greffe. Le schéma directeur est une étape importante du projet de paysage. C’est une phase qui assure la transition du diagnostic vers le projet. Il prolonge notamment les questionnements abordés lors du diagnostic et les affines et les transforme en piste annonçant les futurs projets. Le diagnostic a posé les bases qui ont servi à l’élaboration de notre schéma directeur. Anticiper ce que pourrait être le paysage après l’implantation du canal à grand gabarit a permis de déterminer les grandes lignes qui ont servis d’appui pour ce projet de paysage. Ainsi, par le biais de ce travail d’anticipation, nous avons tiré deux grandes pistes d’aménagement et de gestion du paysage. Ainsi on a choisi pour cette phase de nous appuyer sur un travail de gestion des patrimoines naturels et humains présents.
La ligne de crête avec les chemins, les forêts et le canal
La prise en compte des éléments patrimoniaux assure à notre équipe de paysagistes une articulation cohérente entre l’infrastructure et le paysage traversé. Cette articulation entre les éléments de patrimoines et l’infrastructure est pour nous le fondement d’une reprise de la greffe, l’assurance d’une pérennité possible pour l’ouvrage.
II. Le choix de deux sites clés
La ligne de crête avec les chemins, les forêts et le canal
Deux sites ont particulièrement retenu notre attention lors de l’élaboration du Schéma Directeur. La ligne de crête du bief comprenant les communes d’Ytres, Ruyaulcourt, Havrincourt et Hermies. Le second site sur lequel s’appuie ce Schéma est le versant sud du bief de partage qui s’étend vers la Somme, grande entité paysagère de ce territoire. Ces deux sites ont la particularité d’exprimer les notions de patrimoines humains et naturels évoqués en amont.
III. Les interventions envisagées Ainsi, sur le site de la ligne de crête, le Schéma directeur propose de répondre aux problèmes des enclavements provoqués par l’arrivé du Canal Seine-Nord Europe en proposant une gestion des talus, un reboisement et le renforcement des continuité écologiques présentes et qui seraient perturbées. Des chemins de randonnée sont prévus autours du canal et ses chemins de halage, les sentiers entre les villages et les cimetières militaires témoignants de l’histoire de la Grande Guerre. Le second site quand à lui se rattache à la coexistence entre le patrimoine urbain et naturel en vue d’un développement urbain de Péronne. Le schéma propose de créer des continuité écologique entre les bois existants, des extension hydraulique afin de renforcer les qualités halieutiques du canal. En lien avec les zone urbaine et le contexte touristique de la vallée de la Somme, des chemins de randonnée sont proposé le long du canal et plus loin dans le territoire. De cette manière, le schéma directeur propose ainsi d’intégrer la greffe dans le paysage par un projet de gestion des talus, des voies de communications humaines et naturelles qui assurent le développements cohérents et respectifs du canal et du paysage à venir.
Anticiper le futur paysage ghislain Rabeil, Julien Truglas
La reprise de la greffe sur la commune de Ruyaulcourt ghislain Rabeil Le projet du Canal Seine-Nord Europe traverse le territoire de la commune de Ruyaulcourt en empruntant en partie le tracé du canal du nord. Le franchissement des collines de l’Artois, impose ici, une passage en tranchée spectaculaire qui va s’accompagner de la nécessité de trouver une place dans le paysage, à d’énormes quantités de déblais qu’il va falloir situer, modeler et gérer dans les limites de la bande de DUP. L’autoroute A2 crée déjà une césure dans le paysage au sud de Ruyaulcourt. L’ajout de la tranchée du Canal Seine Nord et de ses remblais risque de renforcer cet enclavement du village et restreindre plus encore les liaisons qu’il entretient avec les communes voisines. Travaillant sur le long terme, ce projet propose de restaurer sur cinquante ans les différents flux historiques, humains et naturels contraints par le chantier du canal. Pour cela, il propose d’intégrer les dépôts en harmonie avec les structures géomorphologiques et géographiques du site. Dans un second temps, il prévoit une étape de reboisement et de gestion pour restaurer et renforcer les passages de la faune entre les différents bois de chasse. Enfin, il prescrit de soigneusement reconnecter les chemins et les sentiers ruraux sectionnés par le tracé du canal de façon à en faire le support de parcours de randonnées, invitant à découvrir les différents patrimoines naturels et historiques de ce paysage.
Naturation des talus 0/10 ans
Naturation des talus 15/25 ans
Naturation des talus à plus de 50 ans
chronologie de restauration des paysages
3. L’enclavement devient un site emprunté par les animaux, un itinéraire pour les usagers quotidiens ou les randonneurs 2. Les boisements éparses forment progressivement une forêt pionnière
La reprise de la greffe sur la commune de Ruyaulcourt
1. Les dépôts deviennent des mouvements de sols intégrés et associés à la géographie
40 hectares de reboisement Des liaisons écologiques en créant des habitats à partir du canal
Un maillage de communes développant des lisières forestières et agricoles
clairière Des chemins en surplomb, le long de l’eau
chaîne des lacs 1 kilomètre de berges lagunées
Du chemin aux lieux
Julien Truglas
Lors de la phase diagnostic, nous avions identifié de forts enjeux écologiques et touristiques entre les communes de Moislains et d’Etricourt-Manancourt, du fait de la présence sur cette section du canal, d’un des rares massifs forestier qu’il soit amené à traverser. L’ensemble est constitué par trois petits bois: le bois des Sapins, le bois des Vaux et le bois Saint Pierre-Vaast, mais les cartes anciennes consultées montrent que ces masses boisées ont évolué : pendant la première guerre mondiale, le bois Saint-PierreVaast a été amputé d’une trouée d’environs 200 hectares, et entre les deux guerres, le creusement du canal du Nord a d’une part détourné le lit de la Tortille du fond de vallée au lieu dit le Grand Marais, et d’autre part séparé le bois des Vaux, (espace boisé classé), du bois des Sapins, (répertorié en ZNIEFF). Ces boisements morcelés constituent aujourd’hui des espaces de nature reconnus pour la qualité de leurs milieux, et des zones de relai importantes pour la grande faune. En seconde phase, notre schéma directeur s’était donné pour objectif la gestion des lieux de vie liés au canal, avec une doctrine d’aménagement fondée sur la prise en compte de l’héritage des lieux et l’anticipation de leurs développements. Dans la continuité de cette démarche, la stratégie de ce projet se fonde sur le potentiel des chemins comme lieux de vie. Il propose d’ouvrir des chemins en lisière forestière, accompagnant la mise en place de liaisons écologiques de part et d’autre du canal. L’objectif est de développer des sites favorables à la biodiversité, puis d’enclencher le développement d’une politique de reboisement qui réponde aux manques reconnus à l’échelle régionale. La seconde idée est d’aménager une liaison Nord-Sud en requalifiant les emprises du canal Nord en chaîne des lacs qui permette, là encore, de développer un maillage de chemins entre les communes contribuant à renforcer leurs relations. À terme, ces chemins sont conçus pour peu à peu, infuser le territoire et proposer des chemins de traverse qui ouvrent des continuités depuis les bois ou les berges du canal. Bois communal
cheminer sur les lisières Belvédère
Des liaisons avec la véloroute passant par les Grands Marais
Du chemin aux lieux JNC international Le parc ade la Deûle
Deux projets
V
Verger public
N 0
250 m
36 37
Paysages de nature en ville Le bois des Forts à Dunkerque, Comment restructurer la ressource boisée? La gestion du Jardin Écologique de Lille Lisière(s)
Cartographie GHIRARDI Raymond, Marais et estuaires du littoral français, ed. Belin, 2005 CÔTE BELGE
Le delta de l’Aa
Le bois des Forts à Dunkerque, Comment restructurer la ressource boisée?
DUNKERQUE
WATTEN
CALAIS
FORÊT ROYALE DE WATTEN +5/67 M 100 HA
FORÊT D’EPERLECQUES +20/84 M 900 HA
BOIS DU HAM +15/70 M 400 HA
CASSEL
ESPACES INDUSTRIELS
Le Bois des Forts, lors du diplôme, m’a également permis de concevoir un projet sur la gestion forestière. Ce site planté à partir de 1974 a pris place dans une plaine qui est naturellement inhospitalière à ce type de formation végétale. Ce bois correspondait en partie à une attente sociale des populations venues s’installer dans le Dunkerquois pour travailler dans les usines. Cette attente a abouti sous la forme d’un plan global de ceinture verte autour de l’agglomération. Les boisements et les essences choisies découlent de cette ambition. C’est du peuplier qui a en grande partie été planté pour sa croissance rapide. Il devait permettre également à des essences plus intéressantes de s’installer par la suite. 40 ans après les plantations, se pose la question de la sénescence de ces peupliers qui constituent aujourd’hui encore une des essences les plus présentes sur le site sans pour autant être la plus adaptée aux conditions du littoral, déjà controversé par les prévisions du réchauffement climatique. Le projet s’est donc intéressé aux moyens de transformer cet espace forestier à la fois dans le respect des contraintes 3 VE R S U N E R E S TR U C TU R AT I O N D U B O I S D E S F OR TS du site (les inondations et l’usage public expliqué précédemment) et en proposant des méthodes de gestions issues des métiers du paysagistes et des directions présentes dans les intercommunalités. F ORbois, MU L ATIdes O N DUurbanistes, PR O JE T
SAINT-OMER
ESPACES URBANISÉS
FORÊT DOMANIALE DE RIHOULT-CLAIRMARAIS +19/53 M 1200 HA
LES FORÊTS 0
0
30 km
6 km
10 km
2 km
P R O ME N A DE D AN S L E B O I S E XI S T A N T
Remplacement du bois
6
Promenade à la découverte du territoire
M U L T I PL I C IT É D’ U S A GE S E T DE P A Y S A GE S
L E BOI S ET S E S L I SI È R E S Composition du bois depuis ses franges
pépinière du village
bois inondé
canal de coudekerque
belvédère sur la plaine promenade des quais
voie ferrée
île boisée
le fort ouvert au public belvédère
passerelle du fort
R ÉFÉ R EN CES FOR E S TIÈR ES Comme espace public
S C HÉ M A DI R EC T EU R
I N TE N TI ON S D E P RO JE T Caractériser les traversées
La forêt naturelle, colonne vertébrale du Bois des Forts
Elle révèle la nature du socle, joue un rôle dans l’écologie du territoire tout en offrant aux promeneurs un espace naturel boisé préservé.
Dans l’Île des Forts
Dans la zone de loisir du Fort Louis
Franges du Bois des Forts
Rapport à l’eau
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la g e
le b o is
La colonne d’équipements Le bois ressource en contact avec le paysage communautaire le long de l’axe de rapport urbain de culture agricole Il forme une lisière entre le bois naturel et les espaces agricoles, il rassemble les activités économiques liées au bois. (Sylviculture, agroforesterie, pépinière, prairies bocagères)
A’
Au bord des fortifications de Bergues
Elle préserve les fonctions récréatives du site dans un contexte urbain.
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A
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Photographies à Rotterdam, le Kralince Bos
Comme ressource
Matériaux et végétaux
Depuis la route D72 située à l’est du bois
Le Canal de Coudekerque-Branche
Au bord du Fort Vallières
Composer avec les franges massette près des berges aménagées
u r b a in
e
Populiculture dans le Nord-Pas-de-Calais
a g r ic o
pavage brique près du fort
Révéler le socle naturel
u r b a in
gestion différenciée dans la plaine
pontons en bois en franchissement des fossés
Aulnaie
pépinière
depuis les bunkers
centre équestre
le
COUDEKERQUE-VILLAGE
île boisée
depuis Dunkerque
le a g r ic o
sentiers principaux en sentier de promenade en stabilisé stabilisé et bordure brique
e Bocage du Marais poitevin
jardin du canal plaine du fort
Comme milieu naturel
bois inondable
Au cœur du Kralince Bos à Rotterdam
bois marécageux
passerelle du fort
0 Forêt endémique des bassins alluviaux, NPDC
100 m
20 40
relais des forts
depuis Bergues
7
MI S E paysages E N P L AC E Dboisés E L A FO multiples, R Ê T PO L DÉ R I Eusages N NE des différents, des gestions différentes - Les espaces de clairières et de lisières correspondent à des usages de détentes, de poses à l’ombre ou au soleil. La gestion se Ipréoccupe D EN TI T ÉS , ÉVOL U T ION E T GE S T IO Ndu fleurissement et des tontes pour l’accueil du public. particulièrement - Les espaces sylviculture, Cheminements et de formations végétalesplus réservés, le paysage est plus rythmique, rangé, industriel. La gestion est forestière et sera le point Peuplierset inspiré par les études géographiques. de départ de la transition vers un paysage plus naturel -Peuplier L’ensemble doit conduire à un compromis entre les espaces laissés à la nature, ceux pour l’usage du public et à une sylviculture raisonnée au service des Frêne espaces urbains et agricoles présents aux alentours du site du Bois des Forts. Complexe alno-ulmion
Espace Public
gestion CUD espaces verts 0
2m
10 m
Espace public gestion CUD espaces verts et gestionnaire des réseaux
Sylviculture productive
Saule pleureur
Bois inondable
gestion partagée (CUD / producteur)
Aulne
Bois marécageux
gestion sylvicole (CUD / ONF)
gestion écologique (écologues / associations)
4m
Transition d’un bois à un autre remplacement
boisement actuel
T0 2016
remplacement et début de gestion
gestion
premières coupes et plantations des nouvelles essences
premières interventions sur les plantations
le nouveau bois est installé
comment péreniser la ressource ?
T1 (0 à 15 ans)
T2 (15 à 25 ans)
T3 (25 à 40 ans)
Nouveau cycle
Gestion du bois... comme espace public ?
phase 1 plus de 40 ans 33 ha
phase 3 moins de 15 ans 128 ha
forme spécifique aux usages Espaces verts en ville résilience cadre de vie
51 ha
comme ressource ?
phase 2 plus de 30 ans 105 ha
bien commun local
sylviculture
phase 1 plus de 35 ans
agroforesterie
35 +15 ha phase 1 plus de 40 ans 140 ha
comme espace naturel ?
réserve de biodiversité
Vers la forêt poldérienne.
0
200 m
1 km 400m
La gestion du Jardin Écologique de Lille L’association Lisière(s) Le projet du jardin écologique fut le point de départ de l’association Lisière(s) en mai 2015. Alors étudiants, nous nous sommes réunis afin de proposer des idées pour que ce jardin rouvre ses portes, fermées depuis la cessation d’activités de l’ancienne association fondatrice du jardin en 1986, l’association PPJEG. À ce moment même, la ville de Lille lançait un appel à projets pour la gestion et l’animation de ce jardin, auquel nous avons répondu. Après plusieurs échanges avec la ville, des dossiers complémentaires, nous reçûmes les clés du jardin en février 2016. Dès la réception de ces dernières, nous commencèrent la remise en état du jardin et de ses chemins afin d’en assurer l’ouverture le 22 mai 2016. http://lisieres.org facebook : Association Lisière(s)
Jardin Écologique de Lille
Le bois comme culture
Le jardin offre toutes les saisons une ambiance forestière remarquable à deux pas du centre de Lille. Les promeneurs et habitants intéressés par la nature sont ravis de pouvoir accéder à un tel lieu. Lille est une ville en manque d’espace vert, le devant à son histoire de ville flamande vouée au commerce. La forêt urbaine telle qu’on la nomme devient support pédagogique autour de la nature en ville, différentes animations sont proposées au fil de l’année, contes, observation de la nature, explication des méthodes de gestion.
«Le Jardin Écologique se trouve sur le parcours de la Promenade des Remparts reliant le Parc de la Citadelle au parc Henri Matisse. En s’inscrivant dans cette continuité végétale, le Jardin Écologique participe à l’identité culturelle du Front Nord lillois en étant propice aux activités liées à la Nature, aux loisirs, aux échanges et aux expressions artistiques.», extrait de l’appel à projet Subvention de France Nord, avril 2
L’arbre comme ressource
Ci-contre, le projet de la mathériauthèque dans le jardin écologique. Première expérimentation de la construction en bois issu des abatages de la ville dans la plaine de la poterne environnante au jardin. Depuis Novembre 2016, divers chantiers ont été mis en place pour la construction de cet ouvrage. Des habitants ont participé à la plupart de ces chantiers découvrant ainsi différentes techniques de construction manuelles. Ils ont également pu prendre connaissance de la gestion de cette ressource, apprendre sur le matériau bois, sa matière et ses propriétés mécaniques, mais aussi son vécu.
«Le Jardin Écologique constitué d’habitats forestiers offre l’opportunité de développer un lieu d’expérimentation pour des projets de plus grande ampleur en ce qui concerne les ressources potentielles d’une forêt (plantes comestibles, bois énergie, artisanats…). Des projets ont été amorcés afin de montrer les potentiels de la sylviculture urbaine avec notamment l’architecte François Lacoste, travaillant au sein du LACTH, Nord Picardie Bois et Michel Déom scieur du Chênelet.» , extrait de l’appel à projet Subvention de France Nord, avril 2017.
L’arbre comme bien commun
Outre l’aspect du bois comme ressource ou comme lieu de culture, le discours de Lisière(s) au sein du jardin écologique s’attache sur la valeur de l’arbre pour bien commun. Dans le bois ressource, il s’agit d’expliquer l’avenir d’un arbre abattu et d’en proposer des alternatives telles que démontré dans le projet du germoir. L’association s’attache également à faire partager la connaissance de l’arbre comme élément fondateur d’un écosystème comme celui du jardin écologique, sous couverts des peupliers.
«Le Jardin Écologique, bien que localisé sur un périmètre de 2,5 hectares, participe plus largement aux services écosystémiques rendus au cadre urbain et à la région. Situé le long du boulevard périphérique, le potentiel des recherches est fort sur l’utilité d’une Forêt Urbaine : qualité de l’air, gestion des eaux, préservation des sols lutte contre le réchauffement climatique, développement de la biodiversité, santé physique et bien être psychique.», extrait de l’appel à projet Subvention de France Nord, avril 2
La gestion du Jardin Écologique de Lille Un projet conçu sur différentes échelles Le projet associatif s’est développé depuis sa création, de la réunion d’amis originelle est né un projet plus ambitieux. Faire du jardin écologique un pôle d’excellence en termes de développement durable, de gestion écologique et d’échanges autour des questions de la nature et de l’arbre en ville. Il donnera naissance par la suite à l’idée du «Germoir», un lieu où citoyens, habitants du quartier, simples visiteurs curieux, jardiniers et associations pourront échanger autour des questions de nature en ville. Ce germoir est en cours d’élaboration depuis septembre 2016 et donne lieu à divers temps de rencontre entre les habitants, les élus et les services de la ville, en somme, il s’agit d’un projet transdisciplinaire qui se met en place où le rôle du paysagiste est de faire le lien entre les différentes échelles décisionnaires.
L’inauguration du jardin écologique le 22 mai 2016
Les élus de la ville et les membres de Lisière(s) avant la découpe du ruban.
Pour ma part, j’ai participé à différentes étapes dans ce projet, suivant plusieurs échelles de conception : - D’abord du côté des habitants via une mission de service civique où j’ai pu intervenir dans les écoles du quartier, être présent au jardin pour parler des transformations du site auprès des habitants et visiteurs. J’ai participé également à divers chantiers participatifs, parlant du bois ressource et comme bien commun et voir les pour et les contres de la gestion de l’arbre en ville. - Du côté de la maîtrise d’ouvrage, en travaillant en collaboration avec les services des parcs et jardins de la ville de Lille. La direction avec qui en groupe de paysagiste nous avons pu concevoir un projet qui prend en compte les préoccupations de la ville en termes de gestion des arbres. La question de la gestion a même été élargie sur la matière productive présente lors des abatages programmés au nom de la sécurité des usagers ou encore de la nécessité des renouvellements des boisements. D’autre part, nous participions régulièrement à différents COPIL avec la mairie, les services et les associations présentes sur le terrain. - Du côté du maître d’œuvre, c’est en qualité de paysagiste DPLG que l’ont réagissait au divers propos, que ce soit auprès des usagers du site ou face aux maîtres d’ouvrages avec un souci de faire ressurgir la question du paysage au plus près du terrain possible.
Intervention auprès de l’école Diderot
Temps de rencontre au jardin
Construction de la première graine du Germoir
Première session d’un cours sur le biomimétisme auprès d’une des classes de CM2. Après l’AG de février 2017, rencontre entre les membres de l’association, les Structure légère pour informer le public, passant ou habitant sur l’avenir de Les enfants ont ensuite participé à un atelier sur l’architecture naturelle dans le jardin. partenaires et les habitants venus participer à un événement festif. la future parcelle qui accueillera le Germoir.
Workshop «Germoir» organisé par Lisière(s)
Vue en maquette de l’une des propositions faites par les groupes d’étudiants participants au workshop.
Workshop «Germoir»
Restitution des travaux d’étudiants à la mairie de quartier du Vieux-Lille devant les habitants et les élus.
Ghisain Rabeil Paysagiste-Concepteur DPLG 27 / K 02 rue Jean-Jaurès Lille-Moulins 06.35.16.67.84 gh.rabeil@gmail.com Permis B et A1 véhiculé - peugeot 806