La chambre de Marie
Charline Giffard
Pour toi Marie Pour vous Marie Les Marie de la Gaspésie Les Marie de ce pays Je visite le temps Le secoue à grands vents Et… je vous entends Vous, les pionnières Vous, les bâtisseuses. Je vous regarde Dans votre quotidien Multifemmes Multitâches De la maison au jardin Je sens les bonnes odeurs Du pain Du braisé Du grain Des pâtés
Je ressens Vos joie et peine Fatigue, lassitude Appréhensions Qu’arrivera-t-il demain? Audacieuse Courageuse Vous tenez bon l’espoir Portant la vie à bout de bras Vous avancez pas à pas Marchant vers l’avenir De génération en génération Vos actions parleront Parleront de vous les Marie Se souviendront de vous les Marie Danièle Rail
Introduction Mon père est originaire de Val-d’Espoir, un village situé à l’intérieur des terres, derrière Percé. Ma grand-mère, Marie Bourget, a élevé neuf enfants dans le 6e rang de Val-d’Espoir après avoir défriché la terre et construit une maison avec son mari Charles-Eugène Giffard. Vers la fin des années soixante-dix, plusieurs rangs ont été fermés en Gaspésie, dont le leur, et mes grand-parents ont été expropriés de leur terre et de leur maison. Je n’ai jamais connu cette maison. Je n’y suis jamais allé, elle fut démolie. Mes grands-parents ont été relocalisés à Gaspé où je passais mes vacances d’été avec ma grand-mère, Marie. Tout le monde disait que je ressemblais à ma grand-mère et on me surnommait « petite Marie ». Marie c’était un bouquet de poésie. Elle aimait les fleurs, les oiseaux, la dentelle et le tricot. Elle aimait aussi cuisiner, surtout des desserts. Quand on allait la visiter, il y avait toujours au moins quatre plats à dessert fraichement préparés qui nous attendaient sur le comptoir. Et bien sur, ses fameux carrés aux dattes, parce qu'ils étaient les préférés de papa. Elle avait des mains de fée, elle cousait, tissait, tricotait et crochetait les yeux fermés. Bas, mitaines, bonnets, chandails, cravates, couverture, robes et habits, mais aussi poupées ! Au grand bonheur de toute sa famille qu’elle tenait bien au chaud et de ses petits-enfants à qui elle
transmit la plus belle des facultés : celle de rêver. Elle aimait dessiner et aussi écrire dans des cahiers. L’écriture était sa fidèle compagne (avec le bon Dieu) à travers la solitude des longs et durs hivers gaspésiens. Elle écrivait pensées, poèmes, prières, température, recettes, patrons de tricots, énumération de tous ces travaux d’aiguilles (une vraie manufacture sur deux pattes !), les noms de ses enfants, des siens et des souvenirs d’antan… Quel bel héritage elle nous a laissé ! Avec seulement une sixième année, elle écrivait très bien avec une belle main d’écriture. Dans sa maison ça sentait bon. Ça sentait, la douceur, la sécurité, la gourmandise et bien entendu, la propreté ! En fait ça sentait le bonheur. Oui le bonheur ! car Marie était si attachante et elle avait et a toujours - une place bien particulière dans mon cœur. C’est elle qui m’a appris à tricoter, à dessiner, à lire et à écrire des poèmes, à cueillir des fleurs sauvages et des petites fraises des champs et à aimer les desserts… En fait elle a laissé une grosse empreinte dans mon âme d’artiste. Et je sens que quand je crée, je continue un peu son œuvre à elle aussi.
La chambre de Marie
La chambre de Marie est un lieu conceptuel intime où se trouve une partie de mes états d’âme. Le mot chambre renvoie à la rêverie et réfère à l’intériorité. Le prénom Marie est le prénom de ma grand-mère de qui mon projet est inspiré, mais aussi probablement le prénom féminin le plus universel qui soit. Mon deuxième prénom est Marie et le prénom de ma fille est Molly, l’équivalent gaélique de Marie. Plusieurs femmes portent ce deuxième prénom et il forme souvent un prénom composé : Rose-Marie, AnneMarie, Marie-Pierre… Le prénom Marie a des résonances universelles historiques, maternelles et affectives et même spirituelles dans la conscience et l’inconscience collectives. L'installation présente des objets transformés et des artéfacts exprimant des états d’âme et des fantaisies qui pourraient être ceux de toutes les femmes. Un mélange éclectique de l'affect féminin, les travaux d'aiguilles revisités, des artéfacts universelles et intemporelles de la vie de la femme.
La chambre de Marie est un hommage à ma grand-mère et au legs artistique qu’elle m’a fait comme il est un hommage à toutes les femmes.
Présence: Représentation de la femme, d’une femme, du féminin, le cintre, le collier et le collet suggérant le corps absent transposé par la fleur représentant toute l’énergie féminine non visible de la femme. La présence d’une femme ne tient pas seulement de sa présence physique, mais de l’énergie qu’elle dégage et également des traces qu’elle laisse dans les âmes, dans l’espace, dans les objets.
États d'âmes: Série de cerceaux à broderie représentant des états d'âmes, des souvenirs, etc. Le rocher d'Antoinette: peinture du Rocher Percé faite par la soeur ainée de ma grandmère Marie, Antoinette Bourget. La maison rose de Marie: aquarelle sur papier faite par la soeur ainée de mon père, Fernande Giffard.
Je suis faite de tous mes ancêtres: La tresse faite de cheveux de toutes les couleurs, brun, blond, noir, blanc, roux et de racines recueillies au bord de la mer, représente les origines et tous les ancêtres et le fait que nous portons leur vécu à l’intérieur même de nos cellules, de nos viscères, de notre ADN et notre mémoire. La tresse est installée avec une brosse à cheveux et un miroir. Le miroir nous reflète l’image de soi qui est ce savant mélange de l’ADN et du vécu de tous nos ancêtres qui forment qui nous sommes avec une nouvelle entité à la fois unique et universelle qui est notre âme.
La vie n’est pas un conte de fée… à moins de décider que s’en est un: Couronne faite de dentelle, de fleurs et de pierres. Dans la vie on a souvent des déceptions et des désillusions surtout quand on arrive à l’âge adulte et que tout n’est pas comme nous l’avions rêvé. Par contre, nous avons le pouvoir de se choisir, de choisir de faire de notre vie un petit conte de fée à notre mesure, à notre hauteur, à notre image, par de simple choix et gestes, parfois même par de simples pensées et état d’esprit. La couronne de fortune, artisanale, symbolise de faire le choix de voir la vie en couleur et en fantaisie et de se considérer soi-même comme la personne la plus importante de sa vie à soi, se considérer comme la princesse, la souveraine, voire la Reine de sa propre vie.
Magie et nostalgie: Boîte de papillons que j’ai renommés magie et nostalgie qui représentent les deux sentiments qui m’habitent le plus quand je vais en Gaspésie ou quand je pense à la Gaspésie et à tous mes souvenirs s’y rattachant
Quand je pense à la Gaspésie, je ressens quelque chose de bien spécial et profond. C'est la même sensation qu'être en amour au début d'une relation. Comme une grande joie et excitation plus grande que soi avec chatouillies accompagné par un espèce de vertige ou d'angoisse. Quand j'arrive en Gaspésie, mon coeur et mon âme se remplissent de toute la majestuosité du paysage, sa grandeur, sa beauté, sa magie. Je deviens alors plus grande, plus légère, plus belle, et complètement émerveillée, même submergée de bonheur.
VulnĂŠrable: se laisser envahir par des sentiments nĂŠgatifs lors de situation difficile. Sentiment d'impuissance que nous vivons parfois.
Bienveillance: Cette Madone m’inspire la bienveillance comme la bonté et la bienveillance que ma grand-mère avait pour ses enfants et ses petits-enfants. J’ai entouré cette Madone de fleurs oubliées cueillies dans le cimetière de mon village, elles étaient éparpillées au gré du vent et usées par les intempéries. Ces fleurs oubliées dans ce lieu de recueillement et d’hommage aux défunts (probablement pour quelques mères et grand-mères) portent une charge affective d’amour et de dévotion qui combinée avec la Madone bienveillante dégage une énergie d’amour et de paix hors du commun. Ma grandmère trouvait aussi beaucoup de paix et de recueillement dans la prière et la foi. Cette pièce exprime la reconnaissance en la bienveillance de ma grand-mère, mais aussi un profond respect pour sa spiritualité.
Voix intérieure: une guirlande d’artéfacts de la nature et de la femme munit d’une petite cloche minuscule au son doux et bienveillant qui représente l’instinct féminin qu’on nomme souvent petite cloche ou petite voix intérieure et qui nous aide et nous guide à travers la vie.
Je te cueille comme une fleur là où mes pas ne t'attendaient pas Tu me cueilles comme une fleur là où mon corps ne t'attendait pas Tu me cueilles comme une fleur une fleur fannée une fleur fatiguée fatiguée qui n'a plus rien à offrir plus rien à fleurir Tu m'accueilles comme une amie de toujours Tu m'accueilles pour partager un moment présent un moment d'éternité
Harmonie: un scalpe de cerf avec bois, orné de petites et délicates fleurs rosées. Cette pièce représente l’équilibre entre l’énergie masculine et l’énergie féminine ainsi que l’amour de soi ou entre deux êtres. Poésie pour dîner: Petites assiettes sur lesquqlles sont transcrits des poèmes comme pour les manger, les ingérer, les intégrer.
Au fil du temps: Guirlande faite de petites pièces de coton crochetées. Un souvenir marquant que j’ai de ma grand-mère est de la voir assise sur sa chaise berçante à regarder la télévision en crochetant à une vitesse incroyable sans même regarder ce qu’elle faisait. Elle aurait pu le faire les yeux fermés! Cette image m’a tellement impressionnée et m’impressionne toujours, comment peut-on faire un travail si minutieux et complexe sans regarder. Dans ses cahiers il y a parfois quelques pages qui énumèrent l’inventaire de ses travaux d’aiguilles de l’année ou des derniers mois. Des productions colossales en des temps record! Aussi dans ces cahiers, elle décrit des patrons de tricot, de tissage et de crochet. Je suis toujours impressionnée par l’ampleur de ce travail. J’ai toujours trouvé ma grand-mère vaillante et talentueuse. Ces travaux d’aiguille étaient son passe-temps, son moyen d’évasion et l’expression de sa créativité. C’était sa pratique artistique à elle. C’était surement aussi j’imagine une activité pour l’occuper l’hiver, alors que ces enfants étaient loin. Un moyen de continuer à les materner. Chaque pièce crochetée de la guirlande représente une année, un hiver, rempli de travaux d’aiguille et de créations.
Vous est-il déjà arrivé d'entendre la chanson du vent dans les feuilles? L'été passé, je suis allée aux fraises avec mon mari. Après la cueillette de l'avant-midi, nous avons pris un petit repas tout en se reposant sous l'ombre de nos peupliers. La journée était magnifique, la brise dans les feuilles une véritable chanson de bienvenue et moi, dans mon coeur, je remerciais le Seigneur pour tant de bonheur. Marie
La berceuse: Une chaise berçante sans accoudoir que les femmes utilisaient autrefois pour tricoter et bercer les enfants. Des écouteurs sont ajoutés à la chaise dans lesquels on peut entendre les souvenirs de Marie, les sons qui ont meublés sa vie au quotidien à travers le tic-tac de son horloge de cuisine qui amplifiait le silence et le temps.
Un oiseau me construit brindille par brindille avec des milliers de rêves, des petits secrets et quelques chagrins: Cette pièce représente le destin de la vie ou l’ange-gardien qui met tout en place sur notre chemin pour nous construire et nous faire évoluer.
Curiosités affectives: Collection d’artéfacts de la nature et de l’affect féminin rassembler dans un énorme pot de verre, comme un univers unique en soi, un univers de poésie de la mémoire, de la beauté, du féminin, de la vie et de la mort. Exprime ce besoin de cueillir, de récolter le beau sur notre chemin, le touchant, tout comme on récolte dans la vie les expériences, les rencontres qui constituent le bagage qui nous forme.
Tout laisser Laisser sa maison, son pays, ses amis Laisser la maison qui a vu naître et grandir ses enfants C’est mourir un peu avant de mourir vraiment Laisser la terre qui nous a nourri Les arbres qu'on a vu croître et s’épanouir C’est souffrir et languir plutôt que de vivre pleinement Laisser sa paroisse, ses amis avec qui on avait des affinités C'est se priver d’amitiés et en souffrir longtemps Laisser ses immenses champs verts Ses montagnes mystérieuses et sauvages C'est se déraciner de la nature après en avoir vécu vraiment Laisser l’air pur de la campagne son silence profond et reposant C’est perdre un trésor qu'on regrette indéfiniment.
Marie
Déracinée: un mouchoir de lin et de dentelle sur lequel est attaché un papillon dont la queue est raboutée d’une racine nue qui est reliée à la porte de la maison de Marie. Cette pièce représente le déracinement qu’a vécu Marie lors de leur expropriation. Le texte Tout laisser a été écrit par Marie à cette époque.
Le King: un dessin de ma grand-mère représentant un cheval. Mon grand-père avait un cheval qui s’appelait « le King ».
Fleur bleue: Ma grand-mère Marie qui écrivait des poèmes signait souvent ses poèmes par le nom Fleur bleue. Ces poèmes traitent souvent d’amour, de romantisme et de mélancolie alors ce pseudonyme lui convient parfaitement. L’utilisation d’un pseudonyme permet souvent à l’artiste de se transposer dans une autre identité lui donnant ainsi plus de liberté d’expression et ce souvent face à soi-même. Ce collage est une photo de Marie avec une fleur bleue qui cache partiellement son visage, comme l’artiste qui se cache derrière un pseudonyme.
Il y a des endroits que j’aime tellement j’aimerais les mettre dans une bouteille et les apporter avec moi Je t’aime tellement je t’ai mise dans une bouteille et je te garde près de moi Mémoire d’elle: Vieux pots massons à l’intérieur desquelles sont glissés une photo d’un lieu que j’aime, un poème et une photo de ma grand-mère découpée sur sa silhouette comme pour symboliser le fait de vouloir conserver l’état d’âme particulier que nous procure le fait de se trouver dans un lieu que nous aimons ou avec une personne que nous aimons. Cette pièce en particulier fait écho au projet d’œuvre d’art public de Gaspé, En mémoire d’Elle.
Boîte à souvenirs: Marie écrivait dans des cahiers des recettes, des patrons de travaux d'aiguille, des paroles de chanson, le nom des gens qu'elle aimait, les dates de fête... Mais surtout, elle écrivait des poèmes sur l'amour, sur la vie. Cette collection d'écrits est une mine intarrissable de surprises, de perles, de réconfort et de questionnements. Je conserve aussi une lettre et une carte qu'elle m'avait envoyé quand j'étais enfant. Ce patrimoine familiale constitue un véritable trésor en soi.
c’est ici que je cultive mes rêves: Comme plusieurs femmes que je connais, quand j’ai un rêve, un vœu, une demande, une aspiration, une prière, je me tourne vers l’Univers. Je formule clairement la demande et je l’envoie dans l’Univers avec la foi que l’Univers fera ce qui faut pour m’aider. J’en fais même de la visualisation. Cela m’apparaît comme une forme de spiritualité moderne et très féminine, puisque je partage souvent des discussions sur ces concepts avec des femmes, mais curieusement, jamais avec des hommes. L’image de l’Univers entre aussi dans la méditation et dans différentes pratiques spirituelles plus larges. Cette pièce est donc une fenêtre sur une nouvelle spiritualité féminine que je vis et que je perçois autour de moi, influencée un peu de bouddhisme et d’ésotérisme, mais largement libre et modulée au gré de l’imagination et des besoins de chacune.
Si je compare l’image de l’Univers comme une force comparable à celle du Dieu qui est souvent personnifier par une image humanoïde mâle, par un nuage ou par un rayon de lumière, comme le soleil. Je trouve la forme de l’Univers plus féminine, plus féconde, libre, malléable, transformable, comme une poche infinie remplie de possibles et d’énergie prête à recevoir et à faire germer les idées, les rêves, les projets un peu comme l’est un utérus.
Cocon: Vieille courte-pointe en laine du pays et sur laquelle j’ai écrit le mot « cocon » en soie piquée, la soie faisant référence au cocon d'un papillon. Cette couverture est mon cocon et représente le besoin de douceur, de réconfort enveloppant, de recueillement.
La poupée de chiffon: Une poupée faite par ma grandmère Marie. La poupée réfère au jeu de petite fille qui joue à la maman, qui materne, qui berce, qui nourrit, qui soigne. La poupée a également plusieurs références dans l’affect féminin. La poupée comme l’ourson, est une compagne, une confidente, un réconfort, une valeur sûre en terme d’amitié et de loyauté.
Bouquet de poésie: Un sachet d’odeurs qui sent la Gaspésie. Chaque fois que j’arrive en Gaspésie, je suis saisie par l’odeur particulière et unique des lieux. Il s’agit d’un savant mélange de parfums de fleurs sauvages, notamment les fameux rosiers rugueux qui sont solidement agrippés sur le sol gaspésien contre vents et marées et également un mélange d’odeur de mer, de sel, d’algues et de poissons.
Améthyste jeudi Jupiter Poisson Bélier Sagittaire plexus solaire acceptation évolution apaisement plénitude calme élévation divin désintoxification purifie intuition initiation clairvoyance transformation réincarnation tempérance beaux rêves bon sommeil
Améthyste: Pierre de naissance de ma grand-mère et moi
Ma bonne étoile: Depuis le décès de Marie, j’ai toujours imaginée qu’elle était maintenant ma bonne étoile et qu’elle faisait parti de mes guides avec d’autres êtres chers. De plus, Marie est née un 10 mars et moi un 21 février, toutes deux sous le signe astrologique du Poisson, ce qui doit bien expliqué nos affinités et notre esprit artistique. J’ai voulu illustrer ce lien par le châle crocheté (Marie faisait beaucoup de crochet) qui représente la protection et le réconfort et y ajouter la constellation du poisson avec des pierres de lune provenant d’un collier que Marie m’a offert lorsque j’étais enfant.
Je pense souvent à ma grand-mère. Comme j'aurais aimé la connaître mieux et passer plus de temps avec elle. On dirait que chaque jour, je cherche sa présence. Souvent je lui parle, lui demande de m'aider à être une bonne personne, à être heureuse. Et oui, sa présence, je la trouve dans les fleurs, les papillons, dans le vent, dans la beauté du monde, dans les femmes sages sur ma route qui me guident, dans mon jardinpotager, dans mon art, dans mes rêves. Au fond elle est toujours là, avec moi... Au fond, je la connais bien!
Remerciements Je tiens à remercier les personnes et organisations suivantes: Mon père, Jean-Guy Giffard, ainsi que mes oncles et mes tantes pour avoir nourri mon imaginaire de leurs histoires d'antan et pour leur collaboration au projets; Marianne Coineau pour son support et sa confiance envers le projet; L'École internationale d'été de Percé pour l'opportunité de création, la résidence d'artiste 2012; Danièle Rail pour son poème d'introduction et son support; Valérie Potvin, modèle sur les photographies; Les Jardins de Métis pour leur appui; Le comité En mémoire d'Elle pour leur appui; Le Musée de la Gaspésie pour leur appui; Ainsi que toutes les personnes qui m'ont supporté, appuyé et encouragé dans ce projet.