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DECIDEUR-IT EDITORIAL

Le

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e-mag qui met l’entreprise à l’heure du numérique

Et si le numérique était une nouvelle arme commerciale pour les entreprises ?

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Les 9 tendances qui marqueront l’année 2015 des TIC en Afrique, selon Deloitte

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La difficile émergence du NFC (Near Field Communication)

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Passage à l’économie numérique en Côte d’Ivoire

DOSSIER

Le Cloud, accelerateur de Sebusiness réinventer... LES ENTREPRISES A L’HEURE DU NUMERIQUE

ou disparaître !

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ENJEUX


SOMMAIRE

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ENJEU Et si le numérique était une nouvelle arme commerciale pour les entreprises ?

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ACTUAL-IT

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ECLAIRAGE Les 9 tendances qui marqueront l’année 2015 des TIC en Afrique, selon Deloitte

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE Se réinventer... ou disparaître !

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TECHNLOGIES La difficile émergence du NFC (Near Field Communication)

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PAROLE D’EXPERT Les TIC en Côte d’Ivoire : un levier de développement pour un pays en pleine reconstruction

EDITO TIC et entreprises ne font pas souvent bon ménage et les freins à cette transformation numérique sont connus : coût , résistance au changement, manque de compétence, manque de volonté managériale, risque de sécurité , plus étonnant, Grebo Gilles absence d’offre adaptée sur Redacteur en chef le marché. Pourtant, il serait temps que la donne change. Encore faut-il que les dirigeants, qui doivent les premiers comprendre les enjeux en cours, reçoivent le message. Un message d’autant plus complexe, qu’il n’y a aucune méthode éprouvée pour réussir sa transformation numérique. Car le numérique change tout, le rapport aux clients, aux fournisseurs, mais aussi et surtout le rapport au travail, la manière d’innover, voire de s’organiser. Nous tenterons de répondre à toutes les questions que se pose , pour l’entreprise, l’omniprésence du numérique.

COMITE REDACTINNEL Patrick M’BENGUE, Vice-président de la Commission TIC de la CGECI, Président du GOTIC Claude ETTY, Directeur Général DATA CONSULTING GROUP SIMON PIERRE SOUROU Consultant Expert Projets TIC Habib BAMBA, Senior Manager, Consulting & Risk Services Deloitte Côte d’Ivoire Joas SE Directeur ISNA

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ENJEUX

Et si le numérique était une nouvelle arme commerciale pour les entreprises ? Patrick M’BENGUE, Vice-président de la Commission TIC de la CGECI, Président du GOTIC, PDG d’Inova, société de services et d’ingénierie digitale (SSID)

Le numérique devient un véritable accélérateur de croissance pour les entreprises : une révolution à la fois organisationnelle et culturelle. La mondialisation du marché, la concurrence accrue et l’environnement en perpetuel changement impliquent en effet aujourd’hui pour les entreprises une réactivité, une adaptabilité et une agilité sans précédent. Le changement est donc indispensable et urgent. Plus concrètement, ne pas entrer dans le numérique génère un risque important qui peut se traduire, à terme, par des pertes de parts de marché et de clients, qui privilégieront les produits et services des concurrents.


Accélérateur de business La bonne nouvelle, c’est que le nu-

mérique donne ce temps d’avance

nécessaire. C’est une arme redoutable, véritable accélérateur de bu-

siness. L’usage de solutions numé-

riques dans une entreprise peut en

effet s’avérer être un levier de croissance et de compétitivité, quel que soit le secteur d’activité. Ces solu-

tions apportent agilité et souplesse aux équipes, qui deviennent plus

de nouveaux marchés. Dans une

Enfin, l’équipement des salariés

vient plus rapide et le savoir est

haitent de plus en plus utiliser leurs

entreprise, la prise de décision de-

mieux partagé. D’ailleurs, les décideurs des entreprises numériques s’accordent à dire que le numérique a grandement facilité les échanges

avec leurs clients, leurs prestataires et partenaires.

Transformation à tous les étages

change aussi. Ces derniers souordinateurs, téléphones ou tablettes

personnelles, ou des outils tiers (comme le stockage de données en

ligne de type Dropbox ou d’autres

applications accessibles via Internet) au sein de l’entreprise, souvent moins bien équipée. On parle alors du phénomène de «consumérisa-

tion», qui rebat les cartes à tous les niveaux: les salariés attendent une

productives. C’est aussi un booster

S’il ouvre de nouvelles perspectives

qualité de service en interne équiva-

tion des technologies, et leur coût

veaux débouchés, le numérique mo-

leur vie personnelle, alors que la so-

n’est plus réservé aux grandes en-

fondeur, dans ses structures et ses

ou sur le service souhaité! Autant de

d’innovation. Avec la démocratisa-

en termes d’innovations et de nou-

lente à celle qu’ils connaissent dans

de plus en plus réduit, le numérique

difie cependant l’entreprise en pro-

ciété n’a pas la main sur le matériel

treprises. Les petites et moyennes

modes d’organisation.

challenges que l’entreprise doit dé-

tégrer ces nouveaux outils et usages

La conduite du changement passe

de la valeur. Il existe suffisamment

tage des informations, au-delà des

Une révolution aussi culturelle

gner sans trop d’encombre la trans-

tières communément admises. Pas-

Pour réussir sa mutation vers le nu-

nouveaux horizons.

silos, car ces derniers peuvent être

changer d’état d’esprit. La réussite

Et les bénéfices sont à la clé. Grâce

numérique implique aussi une muta-

kage en ligne, outils de partage, ou

fait d’attentes différentes entre les

sées en mode Cloud, le numérique

de l’entreprise. Les jeunes généra-

ficacité : gain de temps, réduction

naux mobiles, constamment sur les

travail et de la gestion quotidienne,

le travail en entreprise de la même

entreprises peuvent, elles aussi, in-

dans leurs processus afin de créer

notamment par l’ouverture du par-

d’offres qui permettent d’accompa-

hiérarchies établies, et des fron-

formation des entreprises vers ces

ser au numérique, c’est casser les des freins à la transformation. Le

aux smartphones, tablettes, stoc-

tion complexe sur le plan humain, du

encore aux solutions métiers propo-

générations qui cohabitent au sein

permet réellement de gagner en ef-

tions, sur-connectées via des termi-

des coûts, meilleure organisation du

réseaux sociaux, ne conçoivent plus

fidélisation des clients et conquête

manière que leurs aînés.

«L’usage de solutions numériques dans une entreprise peut en effet s’avérer être un levier de croissance et de compétitivité, quel que soit le secteur d’activité.»

sormais relever.

mérique, l’entreprise doit avant tout

est d’ailleurs conditionnée à la capacité de faire évoluer son person-

nel: savoir attirer et maintenir les hommes compétents et faire évo-

luer l’ensemble du personnel vers ces nouveaux usages. Un exercice

difficile, qui implique de remettre en cause les positions, les pouvoirs et

les influences au sein de l’entreprise. Tout sera donc lié à la prise

de conscience et la volonté des di-

rigeants de bousculer les choses et de se remettre en cause. Mais les décideurs semblent désormais impliqués et se sentent investis dans

les décisions liées au numérique au sein de leur entreprise.

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ACTUAL-IT

Le nouveau Président de la commission NTIC de la CGECI invite ses collaborateurs au travail treprises, en synergie avec les actions du gouvernement dans les domaines des TIC, par le Cercle d’échanges et de réflexion sur le secteur des TIC (CERTIC). On a aussi le renforcement direct des capacités des entreprises, des associations et des organisations sectorielles, avec l’organisation d’un workshop sur l’économie numérique, organisé le 18 novembre 2014 à Abidjan et la 1ère édition de la Journée des entreprises numériques (JEN), organisé du 05 au 06 décembre 2013 à Abidjan. Et la promotion de la commission et le renforcement des capacités de ses membres, avec les Assises de la transformation du Digital à Paris, tenu du 30 au 31 avril 2014.

Le nouveau Président de la Commission NTIC de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, Hamed Cissé, PCA de MOOV-CI et Président de UNETEL, a invité vendredi 30 janvier au sein de la Maison de l’Entreprise au Plateau (Abidjan), l’ensemble des 15 membres que compte sa commission, à avoir un esprit fraternel et à plus d’ardeur dans le travail. «Je suis très heureux de faire votre connaissance. Je constate que j’ai des collaborateurs de qualités. Je vous exhorte à un esprit fraternel et l’implication de chacun dans le travail», a lancé M. Cissé, lors de la réunion de lancement du plan d’action 2015 de la commission NTIC de la CGECI. Selon M. Cissé, cette première réunion de l’année et de son mandat révèle un caractère particulier en ce sens que la commission changera radicalement tant au niveau stratégique que de l’organisation, afin d’impulser

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et orienter le domaine des NTIC pour le Patronat ivoirien. Il a également invité ses collaborateurs à prendre conscience du rôle qui leur est assigné. Pour le Président du Groupement des Opérateurs du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire (GOTIC), Patrick MBengue, vice-président de la Commission NTIC de la CGECI, ce sont quatre personnes au niveau de la CGECI, qui vont diriger les travaux de la commission, notamment, Arsène Guy Gounongbé, secrétaire permanent de ladite commission, Blanche Gnamba, Loukou N’Goran et Serges M’Bra. Le secrétaire permanent de cette commission de la CGECI, Arsène Guy Gounongbé, a quant à lui donner les trois axes qui ont meublé les activités de l’année 2014, notamment, l’identification, l’analyse et la définition stratégiques pour la promotion et la vulgarisation des TIC auprès des en-

Concernant le plan d’activité de l’année 2015, ce sont entre autres, le renforcement des capacités des membres de la commission NTIC, la création d’une commission d’échange et de réflexion Secteur privé et le Ministère des postes et des TIC (MPTIC) et la vulgarisation des TIC au niveau du secteur privé. Des évènements sont prévus, notamment les Journées des entreprises numériques (JEN), du 09 au 10 avril, les Journées des TIC (JNTIC) du 19 au 20 mai. Notons que le lancement de la 2ème édition des JEN aura lieu le 06 février au sein de la Maison de l’Entreprise. La commission NTIC de la CGECI a pour mission entre autres, de promouvoir et vulgariser les NTIC au sein des entreprises membres de la CGECI, de positionner la CGECI comme interlocuteur crédible des pouvoirs publics sur les questions relatives aux NTIC et de consolider les relations entre les pouvoirs publics du domaine des TIC, évaluer et améliorer le niveau d’implication du secteur privé dans le processus de développement des TIC au plan national.



ACTUAL-IT

LANCEMENT RÉUSSI POUR LA 2ÈME ÉDITION DES JOURNÉES DE L’ENTREPRISE NUMÉRIQUE « La transition numérique n’est plus une option, mais plutôt un impératif pour nos entreprises ». Ces mots de M. Patrick M’BENGUE, Vice-président de la Commission TIC de la CGECI résument la causerie-débat qui a animé la cérémonie de lancement officiel de la 2ème édition des Journées de l’Entreprise Numérique, ce vendredi 06 février 2015, à l’am-

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phithêatre de la Maison de l’Entreprise. La ComTIC – Commission TIC du Patronat ivoirien -, a réuni pour l’occasion une bonne centaine d’invités dont madame Eugénie ATTIA, Présidente du Réseau ivoirien des Gestionnaires des Ressoures humaines (RIGRH), ainsi que monsieur Mamadou NAON, Président du Club des DSI

de Côte d’Ivoire. La cérémonie a été réhausée de la présence de M. Éric CONTAYON, Conseiller Technique au Ministère de la Poste et des TIC de Côte d’Ivoire et de M. Jean-Marie ACKAH, Administrateur de la CGECI, représentant du Président DIAGOU, en mission au Forum Franco-africain sur la croissance partagée à Paris. Il s’agissait de donner le top départ


Interview de M. Patrick M’BENGUE, Vice-président de la Commission TIC de la CGECI Quel enjeu représente le numérique pour les entreprises ?

Le numérique représente un enjeu capital et déterminant pour les entreprises. A l’heure du developpement accéléré des échanges , de la compétition mondiale et du comportement de plus en plus exigeant des consommateurs, aucune stratégie durable et gagnante de developpement d’entreprise peut se concevoir sans la prise en compte de la transformation digitale de l’entreprise.

Quel bilan faites-vous de la première édition ?

Le bilan de la première Edition des JEN est très positif en ce sens qu’il a mobilisé et sensibilisé tous les acteurs du monde de l’entreprise sur la nécessaire transition digitale à opérer comme facteur d’accélérateur de croissance , de productivité et de developpement durable

Quels sont les innovations pour la prochaine édition ?

Les innovations seront multiples : - Du point de vue des contenus et du programmes, nous utiliserons tous les outils digitaux pour informer , échanger avec les différents participants avant , pendant et après l’évènement quelque soit leur localisation géographique. - Plusieurs acteurs locaux et internationaux viendront présenter et échanger leur solutions , retours d’expérience et débattre sur les concepts à fort enjeux pour nos entreprises et administration AFRICAINES En plus des workshop et ateliers thématiques, nous aurons des présentations et expositions de solutions d’éditeurs locaux et internationaux, afin de permettre aux entreprises de se projette dans ce nouveau monde digital des Journées de l’Entreprise Numérique (JEN) prévues les 09 et 10 avril 2015 et de booster la participation active des différents acteurs du numérique de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. Pour cela, la Commission TIC a présenté les différents outils web proposés pour communiquer et informer sur les Journées à venir.

Quels ont les partenaires attendus ?

Les Membres du GT EXPORT Numérique France , les professionnels Tunisiens , Marocains , Sénégalais , Burkinabè et Maliens des TIC , une délégation des PATRONS de l’Afrique de l’Ouest regroupés au sein du FOPAO, et biens d’autres partenaires en cours de validation. Tous les acteurs locaux de l’écosystème des TIC

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ECLAIRAGE

1. Les objets connectés, marché prometteur pour 2015 En 2015, plus de 60% du milliard d’objets connectés existants seront achetés principalement par les entreprises. Véritable manne financière, on estime la valeur du marché des objets connectés à 10 milliards de dollars US, tandis que les services qui y sont associés auraient une valeur d’environ 70 milliards au niveau mondial. En 2015, le développement des objets connectés en Afrique concernera essentiellement l’usage intelligent et optimisé des infrastructures d’énergie et de transport. Plusieurs projets commencent à voir le jour notamment dans l’optimisation de la consommation électrique en période de pic ou de l’usage de transports grâce aux objets connectés.

2. Le BtoB constituera un des premiers débouchés pour le secteur de la technologie Alors que traditionnellement les produits technologiques étaient d’abord adoptés par le marché grand public (smartphones et tablettes notamment), en 2015, la tendance s’inverse. Avec les imprimantes 3D, les drones et les objets connectés, ce sont désormais les entreprises qui deviendront les précurseurs en

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équipements technologiques. Le marché BtoB africain des TIC représente aujourd’hui plus de 12 milliards de $ dont 80% concernent une dizaine de pays. Ce marché devrait croître de plus de 25% en 2015 grâce à une population de plus en plus équipée et connectée. La capacité en data center devrait tripler d’ici 2016 en Afrique. . L’usage des imprimantes 3D en Afrique en 2015 restera limité et constituera un marché de niche compte tenu du prix demeurant encore trop élevé.

3. Le «Click and Collect» très prometteur en Afrique Le nombre d’emplacements de «Click and Collect» en Europe atteindra un demi-million en 2015, en hausse de 20%. Environ 320 000 de ces emplacements seront des boxes de dépôt individuels, 140 000 seront chez des tiers et 40 000 seront en boutiques. L’un des freins majeurs au développement de l’eCommerce en Afrique est la difficulté d’acheminement postal des produits au consommateur final. La majorité des pays africains n’ayant pas d’adresse postale normalisée et par conséquent numérisée, la livraison des produits demeure peu fiable. Le concept de

«Click and Collect» permettra, dans les prochaines années l’expansion de l’eCommerce en Afrique.

4. Les batteries de smartphone: une amélioration mais pas de révolution Les nouveaux smartphones devraient bénéficier d’une autonomie augmentée de 15% notamment grâce à l’amélioration de l’efficacité des composantes, aux logiciels et à l’augmentation des dimensions moyennes des smartphones vendus.

5. La vidéo en ligne n’est pas prête de remplacer les chaînes TV Les vidéoclips et émissions vidéo courtes en ligne (de moins de 20 minutes) représenteront moins de 3 % des vidéos regardées cette année dans le monde, soit un marché de 5 milliards de dollars US. En comparaison, le contenu audiovisuel de la télévision génère plus de 400 milliards de dollars US de recettes publicitaires et d’abonnements seuls. Cependant, les publicités intégrées aux vidéos de courte durée pourraient générer de meilleures ventes avec un public plus attentif. La forte augmentation des utilisateurs de smartphones et des réseaux sociaux en Afrique favorisera,


Les 9 tendances qui marqueront l’année 2015 des TIC en Afrique, selon Deloitte Deloitte a dévoilé son étude sur les tendances 2015 du secteur des TIC en Afrique. Pour le cabinet de consulting, 2015 sera l’année de l’accélération des ventes de smartphones, associée à un fort développement de l’accès au haut débit ainsi qu’à une prolifération de la consommation des technologies et contenus numériques tels que le commerce électronique, le paiement mobile et la numérisation des contenus.

en 2015, la visualisation de plus en plus fréquente des vidéos courtes ce qui impactera sûrement le profiling et le ciblage publicitaire.

6. La génération Y, peu dépensière, effectuera ses principaux achats de contenus La génération Y, pourtant peu dépensière, consacrera son budget le plus important aux technologies, médias et télécoms. Elle déboursera en moyenne 750 $ par an mondialement pour la télévision payante, la musique, les jeux vidéo, les livres, les sports en direct, du contenu vidéo sur Internet et des journaux papier.

En Afrique, le taux de pénétration des smartphones est actuellement aux alentours de 15%, mais la région devrait connaitre une très forte croissance durant les prochaines années grâce à l’émergence des smartphones low-cost, au contexte de croissance économique favorable, à la réduction des prix de connectivité et au développement de la couverture haut débit mobile. Le marché africain des smartphones devrait croître de plus de 40% en 2015 avec plus de 70 millions de smartphones vendus. Le nombre de smartphones en Afrique devrait doubler d’ici 2017 pour atteindre plus de 350 millions de smartphones connectés.

7. Le marché des smartphones, un marché de renouvellement

8. L’accès au haut débit se développe mais de façon très inégale

En 2015, 1,35 milliard de smartphones seront vendus dans le monde dont 1 milliard seront des renouvellements de téléphones. En hausse de 12 % par rapport au 1,2 milliard de téléphones vendus en 2014, le marché n’est toujours pas arrivé à saturation. Bien que le cycle de remplacement des smartphones soit de plus en plus long, ce sont le design, la taille des écrans, la vitesse, la capacité de stockage, et les fonctionnalités qui stimuleront les ventes.

À l’échelle mondiale, le nombre de foyers possédant une connexion Internet haut débit augmentera d’environ 2 %, pour atteindre un total de 725 millions. La vitesse moyenne de ces connexions augmentera de 20 % dans la plupart des pays. En revanche, la qualité des débits et les expériences clients seront de plus en plus disparates.

9. Les paiements mobiles en magasin vont (enfin) décoller

Au cours de l’année 2015, environ 10 % des 600 millions de smartphones dans le monde seront utilisés pour régler des achats en magasin au moins une fois par mois, ce qui représente une augmentation de plus de 1000 % par rapport à 2014. En 2015, les nombreuses exigences des institutions financières, des commerçants, des consommateurs et des fournisseurs d’équipements seront enfin réunies pour une adoption généralisée. Le continent africain occupe actuellement la première place mondiale pour les transactions par téléphone avec plus de 52% des transactions mondiales de paiement via le mobile. Au Kenya et en Tanzanie, plus de la moitié des utilisateurs de téléphones mobiles, effectuent régulièrement des paiements via leurs mobiles. Plus d’un quart en Afrique du Sud et au Sénégal. Avec une base d’utilisateurs de téléphones mobiles de plus en plus large et un smartphone de plus en plus accessible, le paiement mobile constitue une véritable alternative au système bancaire traditionnel. En Tunisie, à partir de 2015, 2 millions de personnes devraient être bancarisées grâce au paiement via le mobile.

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ECLAIRAGE

TRANFORMATION NUMERIQUE

Se réinventer... ou disparaître ! 12

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Etes-vous prêt pour être un leader de la prochaine décennie ? Le monde change. Internet est venu bouleverser les habitudes des individus : maxi informations sur mini objets, disponibles à tout endroit à toute heure. Le numérique pour certains, ou le digital pour d’autres, est désormais partout. Il constitue un défi majeur que les entreprises doivent relever. Leur périmètre s’est élargi et leurs relations à leur entourage se sont complexifiées : les frontières entre concurrent et partenaire ne sont plus aussi nettes, le collaborateur est devenu un ambassadeur, voire un client et le prospect influe sur la profitabilité de l’entreprise sans qu’il soit client. Comme toute transformation, il s’agit de comprendre les enjeux de l’entreprise numérique pour mieux les décliner à votre contexte, au regard de votre maturité numérique. Des chantiers qui semblent de grande ampleur, certes, mais largement réalisables, avec des retours sur investissement rapides.

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE

Qu’est-ce que l’entreprise numérique ? C’est une entreprise « connectée »

Elle interagit en permanence avec l’ensemble d’un écosystème élargi : clients, collaborateurs, fournisseurs, partenaires,... Elle a aussi commencé à transformer ses produits et ses services pour les rendre plus connectés.

C’est une entreprise « collaborative »

Elle fait évoluer ses modes de travail et de collaboration pour devenir plus flexible, plus ouverte. La prise de décision y est plus rapide, le savoir mieux partagé et l’innovation encouragée. Elle a mis en œuvre des projets collaboratifs en interne, par exemple au niveau de son intranet, et en externe, dans le cadre d’un extranet ou d’un processus d’open innovation, qui lui permettent de mieux interagir avec son écosystème.

C’est une entreprise « sociale »

(active sur les réseaux sociaux) Elle est présente sur les réseaux sociaux, là où sont dorénavant ses clients et ses collaborateurs. Elle les écoute, communique avec eux, participe à leurs discussions, veille à sa réputation. Elle tire profit de leurs avis pour améliorer ses produits et services.

C’est une entreprise « mobile »

Elle s’adapte au comportement « mobile » de ses clients et collaborateurs qui ont de plus en plus l’habitude, grâce à leur tablette ou leur smartphone, d’être connectés quand ils veulent, où qu’ils soient. Elle propose donc de nouveaux services en ligne, gratuits ou payants, adaptés à ces usages avec une capacité de géolocalisation. Ainsi, la voiture communicante signale sur un réseau social privé une révision imminente. L’application géo-localise le véhicule, identifie le concessionnaire le plus proche qui peut se mettre en contact avec le propriétaire sur son smartphone pour lui proposer ses services. Conjuguer ces 4 approches, c’est retrouver une position privilégiée dans ses relations avec l’ensemble de son écosystème.

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5 bonnes raisons d’aller au numérique En partant des citations d’Héraclite sur le changement et de Darwin sur la survie des espèces qui sont les plus aptes à s’adapter et en citant successivement Bill Gates, Jack Welch et Mark Zuckerberg, le nouveau paradigme qui devra permettre aux entreprises de « survivre » tout en pérennisant leur savoir-faire ou à celle qui vont naître de conserver un avantage concurrentiel durable est d’amorcer au plus tôt leur transformation numérique à partir des 5 leviers suivants : L’organisation, les technologies et l’innovation, le personnel, Les produits et services, et l’environnement.

Interview de Mr OUATTARA Lakoun, Directeur Général de la CGECI QUELS SONT LES ENJEUX DE LA TRANSFORMATION NUMERIQUE ?

Claude ETTY, Directeur Général DATA CONSULTING GROUP

Le numérique permet des échanges dynamiques et fait intervenir des connaissances multiples. L’organisation de l’entreprise deviendra donc plus réactive en se montrant apte à résoudre rapidement les problèmes complexes qui se présentent à elle. Avec le numérique la performance de l’entreprise reposera donc sur quatre piliers : - RESPONSIVENESS (Capacité de réaction à l’environnement) - COMPETENCY (gestion par compétences) - QUICKNESS (capacité à prendre des décisions rapides) - FLEXIBILITY (précipiter les changements organisationnels et les modifications internationales).

Actionner le levier technologies et innovation permet à l’entreprise de choisir la bonne technologie qui lui permettra d’acquérir de l’expertise afin d’atteindre une efficacité opérationnelle pour ensuite innover. Le numérique au service du personnel par une capitalisation du savoir explicite et implicite doit permettre à l’entreprise de faire un meilleur usage de son capital humain et une optimisation du temps de travail en favorisant les échanges par une limitation des canaux de communication. Le numérique par une identification précise des différentes expertises favorise aussi la fidélisation du salarié car chacun travaille dans un environnement qu’il apprécie. Avec le numérique, le levier produits et services permettra un meilleur ciblage des clients, une diminution du time to market et une veille commerciale et technologique. La caractéristique majeure du monde de l’entreprise est qu’il est très changeant et épouse l’idée d’Héraclite pour qui la seule constante est le changement. L’entreprise doit plus que jamais prendre en compte la mutabilité de son environnement. S’occuper du levier environnement est donc un gage de prise en compte des nombreuses opportunités qui se présenteront à l’entreprise. Le virage numérique doit s’amorcer en tenant compte des risques inhérents à cet environnement et aussi en adaptant la gestion des ressources humaines aux générations familière à l’usage des TIC et en les intégrants à celles qui le sont moins, mais dont l’expérience est capitale pour la stabilité de l’entreprise.

Le facteur compétitivité est la vraie problématique de notre économie et de nos entreprises en ce sens que nos offres produits et services doivent non seulement correspondre aux attentes du marché local mais également pouvoir répondre aux exigences des consommateurs de toute la sous-région ouest africaine; notre ambition étant bien entendu de capter toute la dynamique de croissance du marché régional. Dans ce contexte, le numérique est un élément-clé de la compétitivité. En effet, il nous aide à optimiser notre productivité dans un environnement hyperconcurrentiel par le biais de changements structurants dans nos modes de fonctionnement, notre façon de concevoir les produits, notre façon de communiquer avec le marché, notre façon de nous organiser et de pouvoir interagir avec le marché et nos partenaires. Ne pas intégrer maintenant cette donne, risque de nous faire passer à coté d’une révolution et rester en marge de l’évolution de l’économie mondiale.

QUEL EST LE PLAN D’ACTION DE LA CGECI POUR AIDER A LA TRANSFORMATION NUMERIQUE ? Tout d ‘abord, il s’avère nécessaire d’effectuer de la veille afin d’observer les mutations résultant de la transformation digitale de nos entreprises et de notre économie. Ensuite créer des cadres de concertation et de réflexion entre les entreprises pour organiser et faciliter leur transition digitale par le partage d’expériences, l’aide à la construction de nouveaux modèles de croissance. Pour réussir à relever en permanence le pari de répondre de manière satisfaisante et optimale à la demande du marché local et régional, il nous faudra en somme relever des défis majeurs tels que : - la création d’expertises pour accompagner les changements internes des entreprises, - l’élaboration de mécanismes de financements novateurs pour faciliter l’acquisition d’équipements par exemple, - la mise en place de systèmes de veille et de modèles de partenariats pour faire face à la concurrence, etc.

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE

Évaluer sa maturité numérique pour se transformer de manière agile Des initiatives de transformation numérique sont lancées, le plus souvent par un choc exogène (menace de perte de marché). Elles peuvent être poussées par le décalage usage privé ou usage professionnel. Parfois, elles viennent de dirigeants visionnaires. Rarement, elles sont menées à terme. Évaluer la maturité numérique de ses collaborateurs Les collaborateurs sont les premiers acteurs de la transformation numérique de l’entreprise ; sans eux, rien n’est possible. Il faut alors savoir sur qui s’appuyer pour opérer cette transformation, mais aussi comment faire évoluer ses populations. Généralement, 4 types de profil se distinguent: Les Digital Ambassadors Ils sont les véritables chevilles ouvrières de la transformation numérique. Souvent en avance sur le reste de l’entreprise, ils sont prêts à s’investir dans le processus de transformation ; Les Visionnaires Ils ont un pouvoir d’anticipation sur les enjeux de la transformation numérique, ils en sont les moteurs et propulseurs, capables d’emmener leur entourage avec eux ; Les Opportunistes Ils développent des initiatives isolées sans forcément les inscrire dans une vision moyen/long terme ; Les Observateurs Ils observent les phénomènes de transformation, en veille passive.

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Bâtir un plan d’action Cette évaluation, que l’on peut réaliser de façon plus ou moins profonde, permet de se positionner dans le monde numérique, mais surtout de définir par où commencer. Trouver les domaines à prioriser pour mener sa transformation, et dans quel ordre mener ces chantiers... Chaque secteur d’activité a ses spécificités, et les enjeux de la transformation numérique y diffèrent. Pas de recette miracle et uniforme, mais des évolutions générales qui permettent d’amorcer la réflexion sur une mise en œuvre éclairée et éclairante sur la trajectoire à mener... pour « à terme >> devancer ses concurrents.

Mettre en place une Démarche Apprenante Quel que soit son positionnement sur chacun des domaines de maturité (entreprise, collaborateur, et secteur), mener sa transformation numérique passe par la mise en place d’une démarche facilitante : une démarche apprenante, qui permettra à chaque entreprise de trouver les clés et les éléments distinctifs de sa propre transformation numérique. Résolument basée sur l’humain, une telle démarche permet la mobilisation et la fédération de son écosystème autour de cet objectif, facteur clé du succès essentiel de toute transformation numérique. Pour y arriver, il est essentiel que le (top) management soit entièrement mobilisé, qu’il laisse droit à l’erreur, et capitalise sur ces er-


reurs. Il s’agit d’apprendre à apprendre, dans une perspective d’évolution progressive. Les premières étapes ayant permis de définir les domaines de transformation numérique sur lesquels se concentrer en priorité, la démarche apprenante à mettre en œuvre consiste en plusieurs étapes, lors desquelles la conduite du changement permanente est un facteur clé de réussite : - Brainstorming sur les actions possibles et leurs impacts potentiels - Choix de quelques actions à initier - Sensibilisation et réflexion autour d’un premier pilote - Retour d’expérience - Poursuite ou abandon, correctifs si nécessaires - Adoption d’un business model plus large, déploiement du modèle managérial, des processus organisationnels, des technologies avec conduite du changement.

Savoir se situer pour définir ses enjeux et sa stratégie Sept axes permettent d’estimer son avancement dans les domaines touchés par le numérique. Des questions spécifiques doivent-être posées pour pouvoir réaliser cette évaluation.

Axe 1 - Produits numériques

Existe-t-il une déclinaison numérique de ses produits ? Est-ce que l’on sait vendre ses produits en ligne, mais aussi en parler et en faire la promotion directement sur les réseaux ?

Axe 2 - Services numériques

Existe-t-il une déclinaison numérique de ses services? Des services numériques ont-ils été spécifiquement créés ou sont-ils complémentaires à ses services traditionnels ?

Axe 3 - Clients numériques

Les clients sont-ils en recherche d’actions sur Internet et les médias sociaux ? Sont-ils des consomma­teurs acteurs qui se renseignent avant d’acheter, que ce soit en ligne ou pas ? Leur volatilité est-elle importante ?

Axe 4 - Empowerment des collaborateurs

La valeur ajoutée étant créée par les collaborateurs, l’entreprise leur donne-t-elle les moyens d’agir en mettant en place des espaces collaboratifs, des outils internes qui leur permettent de mettre à profit leurs usages et habitudes du numérique ?

Axe 5 - Gestion numérique des connaissances

L’entreprise possède-t-elle un ensemble de pro­cessus et d’outils qui permet la capitalisation des connaissances en facilitant l’accès et le partage de celles-ci ?

Axe 6 - E-réputation

Est-ce que l’entreprise surveille, agit et réagit sur ce qui se dit sur elle sur Internet ?

Axe 7 - Ouverture numérique aux partenaires

Existe-t-il des outils numériques spécialement utilisés avec mes partenaires pour faciliter nos échanges d’informations et répondre aux besoins de nos clients finaux rapidement ?

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE

Le retour sur investissement de la transformation numérique Augmenter son chiffre d’affaire, améliorer sa marge, accroître la valeur de l’entreprise, avec la transformation numérique c’est possible. Et on peut le démontrer, ce qui est nécessaire pour convaincre des investisseurs, des patrons, des actionnaires souvent réfractaires à des investissements risqués. Par ailleurs, c’est un fait avéré aujourd’hui, ne pas lancer une transformation numérique peut entraîner la disparition de la transformation numérique, peut-être la disparition pure et simple de l’entreprise. Les analyses traditionnelles de retour sur investissement ne sont pas bien adaptées à ces phénomènes d’un genre nouveau. Le numérique génère-t-il des revenus supplémentaires ? Oui. Parce qu’il donne accès à des potentialités inexplorées jusqu’alors. Il permet : - D’élargir son marché en atteignant grâce au web des populations nouvelles, - De vendre plus de produits et de services à fort potentiel de revenu en utilisant des informations données par les clients, les collaborateurs, les acteurs économiques (Open Data), - D’améliorer la facilité d’accès aux produits et services en particulier en développant le volume d’achats impulsifs, - De raccourcir les circuits de la relation client ce qui peut permettre de doubler la concurrence. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi pour partie de transferts de revenus d’un mode de consommation «clas­sique» vers un mode de consommation« numérique».

Le numérique est-il un facteur d’amélioration de la rentabilité ? Oui. L’entreprise à forte maturité numérique dirige ses investissements et ses efforts plus directement vers les activités à forte génération de valeur. Un accès économique et rapide à des données de marché pertinentes Avec le Social Media Marketing, le sens de la

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relation Client-Fournisseur s’inverse : le produit n’est plus poussé par l’entreprise à coup de promotion, marketing, publicité. Il est tiré par le client, via Internet et les réseaux sociaux, qui donne son avis, présente des suggestions, exprime sa satisfaction ou son mécontentement de manière claire, précise et factuelle. Quand le client n’est pas satisfait, il décrit clairement les aspects de son insatisfaction, et il exprime aussi sa satisfaction de façon ciblée. Une utilisation optimisée des talents Les réseaux sociaux internes permettent à tout collaborateur de s’exprimer en temps réel sur les meilleurs moyens d’améliorer le produit, la relation client, l’économie des actions et des processus. Certains talents cachés ou mal exprimés se révèlent sur les réseaux plus facilement (sentiment de protection à l’exposition, possibilité de traverser les barrières hiérarchiques, soutien rassurant des communautés). La possibilité de réduire les gâchis Connaître les besoins, les évolutions de ses clients, l’opinion et la réaction de ses collaborateurs le plus en amont possible par rapport à une initiative ou à un investissement en vue, permet de réorienter ses efforts vers de l’utile et de l’efficace. C’est en quelque sorte une opportunité de pilotage en continu du retour sur investissement.


Le numérique a-t-il un impact sur la valeur de l’entreprise ? Oui. En plus de son impact sur ses revenus et sa rentabilité, la transformation numérique donne à l’entreprise un avantage en termes d’innovation, image et qualité. L’innovation générée par le marché Grâce à l’interaction continue avec les consommateurs, les entreprises peuvent détecter les nouveaux comportements des clients et leurs envies ou besoins. Elles peuvent ainsi mieux orienter leurs innovations. Le client devient alors un acteur dans la création du produit ou du service : c’est le «consom-acteur». Une diffusion d’image démultipliée De plus en plus, l’image véhiculée par Internet et les internautes prime sur la promotion faite par l’entreprise. À titre d’illustration, un des acteurs les plus avancés sur le commerce numérique, Burberry, a décidé de calquer le look de ses magasins sur celui de son site Inter-

net, familier à tous ses clients. Aujourd’hui, la recherche d’un hôtel, d’un billet d’avion, d’un restaurant, passe par les comparateurs sur Internet. Les clients croient plus à leur propre expérience et aux expériences des autres clients, qu’aux brochures et autres discours commerciaux proposés par les entreprises. Un concept qui est « adopté » peut très rapidement créer le buzz et générer un afflux d’activité. Des idées pour apporter la qualité la plus « juste » Toutes les données fournies naturellement et clairement par le client, sont une source inépuisable d’idées et d’amélioration continue pour les entreprises. Elles leur permettent de mieux identifier les problèmes pour les résoudre, de mieux connaître les bons aspects de leurs produits pour les préserver et les amplifier, et de mieux comprendre les modifications de comportements des clients pour innover vers les produits qui vont se vendre. Le marché informe sur le niveau de qualité attendu : ni plus ni moins.

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE

Les facteurs clés de succès Se transformer en une entreprise numérique ne doit pas être une fin en soi mais constituer un moyen pour atteindre un objectif stratégique identifié: augmenter la part de marché via les réseaux sociaux; se différencier des concurrents, via de nouveaux services sur smartphones, ou en impliquant directement le client final dans le processus de création... Le premier facteur clé de succès c’est que la transformation numérique permette d’atteindre ces objectifs. CLE 1

Servir la stratégie de l’entreprise

La transformation numérique d’une entreprise doit se faire dans un but bien précis, intrinsèque à l’entreprise, sa rai­son d’être, ses objectifs, son business plan, avec une estimation du retour sur investissement. Ce sont le besoin réel et la stratégie de l’entreprise qui doivent pousser vers la transformation numérique, et non l’inverse.

CLE 2

Fonctionner par étape

Il n’est pas recommandé de tout changer en même temps : trop lourds et trop conséquents, des changements massifs ou multiples augmenteraient le risque de perte de cohérence et de non-alignement sur la stratégie. En revanche, un fonctionnement par étape permet une capitalisation et un accroissement progressif de l’efficacité à chaque étape: on diminue les temps de mise en œuvre, les coûts et la qualité. À chacune des étapes de la transfor­mation, un Business Case comprenant un ROI quantifié sur les résultats attendus ou un ROI d’image de l’entre­ prise et sa réputation doit être clairement défini. Les effets de la transformation doivent être mesurables.

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CLE 3

Mettre en place une culture de l’amélioration continue/ entreprise apprenante

Indissociable d’un fonctionnement par étape, une culture de l’amélioration continue doit être mise en place pour s’adapter et faire évoluer l’entreprise, les produits, les services, les employés. l:entreprise numérique supprime la notion d’espace et de temps, il faut réagir vite et en continu. Une étape primordiale de la transformation numérique réside donc en la bonne prise en compte de la culture de l’entreprise et de son niveau d’adaptation, que ce soit sa capacité d’adaptation aux changements, ou son adaptation effective. La stratégie numérique n’est pas seulement la digitalisation d’un produit ou d’un service, elle touche également les processus, l’organisation, les compétences, les employés, et leur adhésion au projet est primordiale pour sa réussite. Et pour ce faire, ne pas avoir peur de l’erreur et favoriser la prise d’initiative sont primordiaux. Au sein d’un grand constructeur automobile par exemple,« l’erreur est une opportunité d’amélioration».


CLE 4

S’appuyer sur la conduite du changement

Indissociable d’un fonctionnement par étape, une culture de l’amélioration continue doit être mise en place pour s’adapter et faire évoluer l’entreprise, les produits, les services, les employés. l:entreprise numérique supprime la notion d’espace et de temps, il faut réagir vite et en continu. Une étape primordiale de la transformation numérique réside donc en la bonne prise en compte de la culture de l’entreprise et de son niveau d’adaptation, que ce soit sa capacité d’adaptation aux changements, ou son adaptation effective. La stratégie numérique n’est pas seulement la digitalisation d’un produit ou d’un service, elle touche également les processus, l’organisation, les compétences, les employés, et leur adhésion au projet est primordiale pour sa réussite. Et pour ce faire, ne pas avoir peur de l’erreur et favoriser la prise d’initiative sont primordiaux. Au sein d’un grand constructeur automobile par exemple,« l’erreur est une opportunité d’amélioration».

CLE 5

CLE 6

Travailler la transparence sur laquelle la confiance se bâtit

La plupart des projets de transformation numérique implique une plus grande ouverture : ouverture aux partenaires, partage de l’information, libre et circulante, dé-silotage, etc. Mais qui dit ouverture dit aussi transpa­rence : il importe de travailler sur la transparence, tant en interne qu’en externe, car c’est grâce à elle que des relations de confiance entre les différents partenaires pourront s’établir. La transparence est loin d’être innée dans nos entreprises. Il y a beaucoup de travail d’accom­pagnement pour la faire accepter, sécuriser les col­laborateurs et les managers pour qu’ils l’adaptent.

Penser en permanence aux impacts de l’interne sur l’externe et vice-versa

Que l’on choisisse de commencer à transformer son entreprise par l’interne, ou par l’externe, il faut bien comprendre qu’il s’agit d’un phénomène interactif. Une transformation par l’interne aura un impact sur l’externe, et vice-versa. Reste à en connaître la teneur,et l’ampleur, qu’il faut qualifier, mesurer et accompagner. Tout dépend donc des domaines par lesquels on commence : si l’on choisit de mettre un œuvre un CRM performant où les données clients seront unifiées, alors l’expérience client pourra s’en trouver améliorée face à un commercial par exemple, qui n’aura dès lors plus à demander pour la n-ième fois au client de renseigner ses informations.

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE

Stratégie MTN Business pour la transformation numérique des entreprises Interview de Mme Dominique Remarck, Directrice de MTN Business, qui se positionne comme le partenaire privilégié des entreprises en mettant à leur disposition la palette de ressources la plus complète : compétences, systèmes, logiciels, services, technologies.

Bonjour Mme REMARCK. Vous dirigez depuis 3 années l’entité MTN BUSINESS de l’opérateur de télécommunications MTN. Quelle analyse faite vous de l’évolution du marché Entreprises en terme d’usages des NTIC ? MTN BUSINESS accompagne, en effet, depuis sa création toutes les Entreprises Ivoiriennes (Grandes Entreprises, Collectivités régionales et communales, Organisations gouvernementales, PME/PMI) dans le choix et la mise en œuvre de leurs solutions de télécommunications (Voix et Données). Depuis plus de deux ans, nous sommes devenus un opérateur Global de Services : Tout en continuant à fournir nos solutions réseaux (Interconnexion de Sites, VPN) nos solutions pour la téléphonie Fixe et Mobile, nos solutions d’Internet en Fibre Optique/Wimax, nous accompagnons également nos clients dans l’adoption de solutions ICT et métiers sur notre réseau maitrisé. Au quotidien, en opérant non seulement leurs infrastructures réseaux mais également en leur conseillant les meilleures solutions et services ICT adaptés à leur Business, nous nous rendons compte que leurs besoins évoluent. D’abord, préoccupées par l’acquisition des services réseaux de « première nécessité » telle que la téléphonie d’entreprise, les liens d’interconnexion ou liens d’Accès Dédié à Internet, les entreprises comprennent de plus en plus l’intérêt de mettre en place des solutions de communications unifiées ( ToIP, VoIP, VideoConférence, Messagerie instantanée professionnelle) et d’exploiter nos solutions Machine-to-Machine pour gagner en productivité, favoriser la collaboration entre salariés d’entreprises et fluidifier les relations avec leurs clients.

«Depuis plus de deux ans, nous sommes devenus un opérateur Global de Services...» 22

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Quels ont été les évènements les plus marquants de votre activité en 2014 ? L’année 2014, quand j’y repense, fut une année pleine de rebondissements et forte en actions de concrétisation de nos engagements auprès de nos clients Entreprises. Elle fut marquée par la mise en service du Data Center « nouvelle génération » de Yopougon en mai dernier et le démarrage de la construction du deuxième « eCentre » de Côte d’Ivoire. Ces deux DataCenters, en plus de celui que nous avons déjà, sont habilités à être certifiés Tiers-III. Ils nous permettent fondamentalement de rejoindre les Entreprises au cœur de leurs préoccupations. Dans un monde marqué par les usages du numérique, nos partenaires clients doivent comprendre que le Business de demain se développera essentiellement autour des données, notamment les données issues des objets connectés, du comportement des consommateurs. Un autre fait marquant et non des moindres en 2014 a été le dépassement du seuil de huit millions d’abonnés mobile par MTN CI. Nous sommes aujourd’hui reconnus comme le leader du marché en téléphonie mobile et ceci constitue également une grande fierté pour MTN BUSINESS. Enfin, l’extension de notre réseau de fibre optique (qui atteint aujourd’hui les 5000 km), l’extension de nos réseaux 2 G et 3 G, la modernisation de notre réseau d’accès en réseau IP/MPLS et de notre cœur de réseau sont autant de réalisations qui ont marqué l’année

2014 et dont nous nous réjouissons pour les services à valeur ajoutée qu’ils apporteront à nos clients. MTN BUSINESS est un acteur incontournable des services informatiques et télécom auprès des entreprises. En tant que partenaire de référence, reconnue pour la qualité de ses prestations, le professionnalisme dans la gestion de la relation client, en quoi vos produits et services font la différence ?

Inauguration du nouveau data center, le jeudi 5 juin 2014. Cet « eCentre », d’une superficie de 336 m2 et implanté dans la zone industrielle de Yopougon sur une superficie de 2 000 m², a été installé par MTN pour répondre à la demande croissante de transmission de données. Il permettra en outre d’offrir des services innovants à sa clientèle.

MTN BUSINESS fournit l’ensemble de ces services en apportant un soin tout particulier à la satisfaction client et en proposant la meilleure expérience client possible. La numérisation des usages avec l’adoption exacerbée du mobile en Côte d’Ivoire, la prépondérance de l’IP dans les services télécommunications mais également la mise à disposition du haut débit, a fortement influencé le positionnement de MTN BUSINES. Dans son rôle d’être à l’avant-garde d’un audacieux nouveau monde numérique, c’est tout naturellement que nous sommes passés d’Opérateur de Services Réseaux à Fournisseur de plateformes globales de services réseaux et ICT. Nous avons donc organisé notre portefeuille d’offres autour de trois grandes familles de produits et services : • les offres de téléphonie, de transformation IP, d’accès internet, de conférence audio et de relations clients ; • les offres réseaux, assorties de niveaux de garanties de service (connectivité des

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DOSSIER TRANFORMATION NUMERIQUE

accès mobiles et fixes, transport des données) ; • les offres de Services ICT Les solutions ICT visent à accompagner les entreprises dans leur transformation numérique et rationnaliser leurs coûts et dépenses IT. Les services de Communication unifiées dont nous disposons sont : • Solutions de Vidéoconférence en mode Cloud ou en standalone • Solutions de ToIP/ VoIP Nous nous positionnons sur le segment de l’infrastructure IT notamment avec les services Cloud tel que : • Colocation / Hosting et Serveurs Virtuels • Sauvegarde de données (Backup) • Stockage (Storage) de données • Gestion et l’hébergement des plateformes de développement Web • Gestion de la Sécurité

cloud4africa.net est une offre de solutions de gestion d’entreprise en mode SAAS et personnalisable à souhait (Achats, vente, comptabilité, Ressources Humaines etc ...)

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Nous mettons à la disposition des PME/PMI des solutions de gestion d’entreprises hébergées en mode Cloud, accessibles au besoin et facturables à l’usage : • Gestion de la relation client/Fournisseur avec une base de données de leurs clients • Gestion de leur comptabilité, Paie, Ressources humaines … Les solutions Cloud de Gestion d’Entreprise

proposées via notre espace « Cloud4Africa. net » sont customisées pour être en conformité avec à la législation OHADA en vigueur dans nos pays africains de la sous-région. Aucun développement supplémentaire, ni coût additif (comme c’est généralement le cas lors d’acquisition de solutions propriétaires ERP) n’est à prévoir par les structures qui souscrivent. C’est du ‘’plug and play !’’ Enfin, nous envisageons au-delà de la fourniture de SIM, de mettre à disposition des solutions Machine To Machine avec des usages sectoriels directement exploitables par les entreprises. Dans un contexte économique qui se met en ordre de marche pour une CI émergente à horizon 2020, paradoxalement les PME/PMI ivoiriennes présentent plusieurs dysfonctionnements et lacunes qui peuvent à bien des égards freiner ce développement. Et quelle stratégie avez-vous adopté au sein de votre organisation pour redresser cette « scoliose » socio-économique ? En effet, les PME/PMI ivoiriennes présentent souvent un manque d’accompagnement dans la gestion de leur Business et une répartition, par moment, non adaptées des responsabilités du fait de leurs petites tailles. Cela empêche l’apprentissage de la compétitivité.


A mon sens, le seul moyen de développement et d’accroissement de compétitivité des PME/ PMI, est un accompagnement technique et financier. La formation des entrepreneurs aux techniques de management, de gestion de leurs activités par des outils informatiques sont autant de clés pour favoriser la mise à niveau des PME/PMI ivoiriennes. Nous avons analysé attentivement ces différents points de frottement et y avons répondu respectivement par des actions : • Une restructuration de notre organisation était essentielle : Nous avons décidé d’accompagner différemment une PME/PMI (< 50 salariés), une entreprise du segment « Business » ( Entre 50 et 250 salariés), et une Entreprise « Large Corporate » ( Plus de 250 salariés). Il est évident qu’elles n’ont pas la même maturité sur les solutions IT, les mêmes budgets informatiques et les mêmes attentes en termes de retour sur Investissement dans leurs activités. • La mise en place de partenariats avec les acteurs de l’écosystème ICT ( entreprises du monde IT à travers le GOTIC) ainsi que les regroupements d’entreprises pour soutenir et apporter une garantie sur la pérennité et la bonne gestion des entreprises PME/PMI par la fourniture de Packs de solutions Réseau, Fixe, Internet, Solution de Gestion d’Entreprise. La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a organisé le 18 novembre 2014, un workshop sur l’économie numérique autour du thème : « Booster sa productivité grâce au numérique ». Plus concrètement, que devons-nous comprendre par la transformation numérique ? Et, en quoi cette transition digitale sert les intérêts Business d’une entreprise ? Aujourd’hui, nous avons plus tendance à parler de « numérique » que d’usages. En réalité, l’ère du numérique correspond à une nouvelle évolution des usages des SI. Toutes les activités dans l’entreprise ont connu des mutations qui n’ont été possibles que par le développement d’applications, d’outils qui ont permis de développer de nouvelles formes de travail. Le numérique recouvre à la fois le système transactionnel d’une entreprise, les systèmes de gestion des processus métiers inhérents à l’entreprise avec, en outre l’arrivée du collaboratif, le développement de l’informatique à distance qui suppose une ouverture du

«...nous souhaitons continuer à accompagner de façon toujours efficace les entreprises à atteindre leurs objectifs Business...» système d’information pour des usage privés pour les salariés, les usages pour les partenaires, les clients et les sous-traitants. Ces nouvelles manières de communiquer, en ayant un système d’information « collaboratif ouvert » en plus des usages nomadisme et mobile, sont en train de transformer non seulement la façon dont les entreprises se développent et offrent leurs produits et services, mais transforment aussi le rôle que joue la technologie au sein même des organisations. On assiste donc à l’apparition de nouvelles tendances technologiques (notamment le S.M.A.C.) qui deviennent le nouveau moteur de compétitivité de l’entreprise et transforment le modèle de l’entreprise lui-même. Une entreprise « S.M.A.C » est Sociale, Mobile, Analytique et Cloud. Pour finir, que pouvons-nous vous souhaitez, Mme REMARCK, pour cette nouvelle année 2015 bien entamée ? 2015 s’annonce forte en innovations majeures et nous mettons tout en œuvre pour continuer à construire un audacieux nouveau monde numérique pour nos clients. Dans le cadre de la marche vers l’émergence en 2020 pour notre pays, nous souhaitons continuer à accompagner de façon toujours efficace les entreprises à atteindre leurs objectifs Business en les emmenant à se concentrer sur le développement de leur marché que sur la gestion de leur infrastructure IT et réseaux. Nous réaffirmons notre engagement auprès de nos clients, à toujours être à leur écoute durant cette année 2015. Pour nous, chaque client est un partenaire et nous remercions l’ensemble de nos partenaires pour leur confiance sans cesse renouvelée.

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HIGH TECH

En quoi l’Apple Watch est vraiment révolutionnaire l’Apple Watch impressionne. Au poignet, elle se révèle légère et confortable. Les finitions sont exemplaires, le choix de la taille (38 ou 42 mm) est adapté à ceux qui préfèrent des modèles plus discrets ou plus voyants. Le cadran carré arrondi confère une vrai douceur à l’écran tactile, tandis qu’un bracelet en cuir ou en métal donne immédiatement un sentiment de luxe. Les choses se compliquent dans l’usage. A nouveau produit, nouvelle gestuelle. Tandis que les montres connectées ont essentiellement opté pour un fonctionnement proche 26

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du smartphone, Apple choisit de bousculer le porteur. Sa montre connectée se voit dotée d’un bouton et d’une couronne digitale. Le premier sert à accéder, à tout moment, à ses contacts favoris pour, d’un geste, les appeler ou leur envoyer un message. Tout le reste de la navigation se fait avec le reste de la molette : on appuie en son centre pour accéder au menu principal, on la tourne pour zoomer et dézoomer. Dans une liste (de contacts, de morceaux de musique, etc.), on la tourne pour faire défiler vers le haut

ou vers le bas. Combinée avec l’écran tactile, elle permet de passer rapidement d’un écran à l’autre. On tâte, on se perd, on confond les deux boutons, on glisse sur l’écran au mauvais moment... L’apprentissage semble plus complexe que la première fois qu’on touche un iPhone ou un iPad. Mais, à force de répétition, on apprend à utiliser la montre. La bête se laisse finalement manipuler sans grande difficulté.


Le Galaxy S6, le réveil de Samsung dans les smartphones Avec le Galaxy S6, présenté en préambule du Congrès international du mobile, Samsung rejoue la recette qui a fait son succès: coller rapidement aux dernières tendances, tout en s’autorisant quelques prises de risque. Alors que ses smartphones étaient critiqués pour leur matériau plastique, peu conforme à leur positionnement tarifaire, il fait le choix d’un habillage de métal et de verre, plus précieux. Le nouveau smartphone de Samsung réaffirme un positionnement haut de gamme. «Aucun autre smartphone ne peut rivaliser avec le Galaxy S6», a lancé JK Shin.

Duel de tablettes : Microsoft Surface 2 / Samsung Galaxy Note 10.1 Rares sont les tablettes tactiles à proposer, dans leur postulat de départ, une orientation quelque peu professionnelle et/ou proposant des usages plus poussés que le cœur de l’offre grand public du marché des ardoises.

Microsoft Surface 2

Samsung Galaxy Note 10.1

Descendante de la Surface RT, cette tablette de 10,6 pouces avec écran Full HD tourne sous Windows RT 8.1 et doit absolument porter haut les couleurs d’un système d’exploitation «light» que de nombreuses marques ont lâché de puis un an. Pour cela, elle compte sur une puce mobile quadri-cœur Tegra 4, une mémoire vive de 2 Go et 32 ou 64 Go de stockage, extensible

De phablette à tablette, le concept Galaxy Note reste inchangé : proposer le dernier cri technologique ou presque de la marque en y associant un stylet conçu par Wacom. La Galaxy Note 10.1 propose ainsi un écran 10,1 pouces (2560 x 1600 px), une puce mobile Exynos 5 Octa, 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage, extensible via microSD. Elle tourne sous Android 4.3, avec interface Samsung TouchWiz.

via une carte microSD.

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TECHNOLOGIES

La difficile émergence du NFC (Near Field Communication) Aujourd’hui, dans le secteur bancaire, le domaine des moyens de paiement est l’un des plus prometteurs, grâce notamment aux avancées technologiques et à la démocratisation du Smartphone. En effet, si aujourd’hui nous payons globalement comme hier, il ne fait aucun doute que nous payerons différemment demain. Pour l’heure, nous sommes face à un certain nombre d’évolutions, prémices d’une révolution. Si quelques étapes ont été franchies, il reste encore du travail à accomplir en matière de certification des terminaux et de variétés des usages. Une certification chronophage Il reste néanmoins du travail à accomplir. « si le standard existe, il faut certifier les terminaux pour qu’ils soient capables de gérer plusieurs applications comme le transport ou le paiement ».

Les usages se développent Après le standard et les terminaux, le développement des usages s’est focalisé autour de deux axes : les transports et le paiement. Il faut donc laisser du temps au temps pour que l’adoption massive arrive et que les services s’installent.

SIMON PIERRE SOUROU Consultant Expert Projets : TIC, Coaching, Management, Commercial, Marketing, Stratégie de Développement

L’histoire du NFC qui est séquencée en 4 étapes : - la standardisation, - les terminaux et la carte SIM, - le développement des services - l’adoption massive. Aujourd’hui, les deux premières parties semblent en partie réglées. « Le standard a été adopté à la fin de l’année 2011 et fait référence dans plusieurs pays dans le monde (Corée, Etats-Unis, Chine, etc.) et pour les terminaux, l’offre commence à s’étoffer avec 200 millions de mobiles NFC dans le monde ».

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Une révolution du paiement mobile qui se fait attendre Le paiement mobile sans contact NFC suscite de nombreux espoirs dans le secteur bancaire , particulièrement en termes de nouveaux usages et de services à valeur ajoutée : fidélité, couponing, offres dédiées géolocalisées, etc. Pourtant, celui-ci tarde à s’imposer, car il se heurte encore à un certain nombre de freins. En premier lieu, des problématiques d’ergonomie du parcours client lors de l’enrôlement, ainsi que des problématiques d’interopérabilité ont vu le jour, notamment concernant le TSM (Trusted Services Manager), «fournisseur de services de confiance» pour le paiement mobile. Ensuite, un écosystème peu lisible et un positionnement flou de certains acteurs sur la chaîne de va-

leur qui ont mis en lumière un business model complexe et encore peu rémunérateur. Côté technique, on observe un environnement qui se cherche, avec une multitude de technologies qui coexistent : microSD, SIMcentric, Secure Element, QR Code, BLE (Bluetooth Low Energy), HCE (Host Card Emulation), etc. À ce jour, aucune d’entre elles n’a émergé en tant que standard de marché. Enfin, on constate qu’un certain nombre de pilotes et d’expérimentations ne revêt pas un caractère suffisamment universel pour permettre le succès et l’adoption à grande échelle d’un nouveau mode de paiement.

L’espoir d’un décollage du NFC sous l’impulsion d’Apple Apple, numéro 2 mondial derrière Samsung sur le marché des Smartphones, mais dont la notoriété et l’influence sur ce marché sont extrêmement fortes avait, jusqu’à l’iPhone 5, toujours refusé d’inclure la technologie NFC dans ses mobiles. L’arrivée de l’iPhone 6, doté de cette technologie, laisse penser que le virage NFC est en passe d’être pris. Néanmoins, il convient de rester prudent et de noter que des points d’interrogation subsistent à propos d’Apple Pay et de son Touch ID. Quoi qu’il en soit, le nouveau choix stratégique d’Apple concernant


le NFC va dynamiser le marché du paiement mobile en forçant les autres acteurs à proposer des solutions concurrentes rapidement. En outre, ces acteurs vont devoir se montrer créatifs face à Apple qui a les moyens de devenir un acteur majeur sur la chaîne de valeur du paiement. Grâce à ses 800 millions de comptes iTunes et données associées, Apple a une longueur d’avance dans la course aux données clients, clé des services à valeur ajoutée.

Aujourd’hui, plusieurs facteurs freinent la démocratisation du NFC mobile Premièrement, l’application reste quasi-figée à l’univers du paiement. Le NFC promet pourtant des horizons fonctionnels plus larges au travers d’univers adjacents (couponing, programmes de fidélité, etc.) ; mais aussi avec des activités différentes comme la culture ou la santé. Par exemple, la présence de bornes NFC dans les hôpitaux permettrait la consultation du dossier médical via le mobile. Deuxièmement, l’écosystème des acteurs, aujourd’hui très fragmenté, n’offre ni rationalisation des normes ni vision claire de la chaine de valeur : opérateurs télécoms bien sûr, mais aussi les banques ou encore les acteurs « Over-the-Top ». Du côté des constructeurs, même constat : aucune marque n’a réussi à faire

décoller le NFC mobile. Ni Nokia, ni Blackberry, ni même Samsung, qui ont équipé leurs smartphones de puces NFC, n’ont réussi à faire sensiblement décoller le marché. Le sud-coréen a même signé un partenariat avec Visa, dans le but d’accélérer les usages en s’adossant à une marque forte. Google s’y est également aventuré avec son portefeuille électronique sans contact Google Wallet, repositionné depuis sur le paiement en ligne.

A quand la généralisation du NFC ? Le NFC, technologie dérivée du RFID permet l’échange de données entre deux puces de façon intuitive et sécurisée, en utilisant la gamme de fréquence 13,54 MHz sur une distance limitée. Concrètement, le NFC mobile représente l’utilisation de la technologie au travers d’un smartphone, via la présence d’un composant supplémentaire au cœur du terminal. Les retours sont positifs, 90 % des clients se montrant très satisfaits des usages d’après le Forum Services Mobiles Sans Contact. Utilisable dans différents domaines, le NFC mobile présente des avantages incontestables. Le consommateur voit son expérience utilisateur simplifiée, entrainant un gain de temps significatif dans différents types de transactions. Grâce

à son mobile, l’utilisateur pourra en une fraction de seconde payer ses achats, valider son titre de transport ou encore s’identifier au bureau. En sus, l’utilisateur pourra bénéficier de services informatifs, en badgeant par exemple sur la borne d’un transporteur pour avoir des informations en temps réel sur l’état du trafic, ou encore des services de partage avec des fonctionnalités d’appairage (musique, applications,…). Des avantages se présentent aussi pour les fournisseurs. La réduction de coûts issue de la dématérialisation de supports (tickets, coupons,…) est prometteuse. De plus, les fournisseurs peuvent accroitre leurs interactions/‘touchpoints’ avec les clients en offrant plus d’informations sur les produits via des affiches équipées de tags. Enfin, c’est l’occasion rêvée pour cumuler des données sur les usages et comportements des clients, données qui pourront être utilisées afin d’améliorer les services existants ou, le cas échéant, monétisées vis-à-vis des tiers.


PAROLES D’EXPERTS

Les TIC en Côte d’Ivoire : un levier de développement pour un pays en pleine reconstruction Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont souvent présentées comme la passerelle que l’Afrique doit emprunter pour impulser son développement. La Côte d’Ivoire, en pleine reconstruction après plusieurs années de crise politique l’a bien compris : si son ambition est de devenir « un pays émergent à l’horizon 2020 », elle ne pourra y arriver sans le développement des TIC.

Jean-Michel Huet, associé BearingPoint

Avec plus de 22 millions d’habitants et un PIB de plus de 30 milliards de dollars en 2013, la Côte d’Ivoire compte 19,7 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration d’environ 84 % et un taux de couverture de plus de 94 %. Le secteur des télécoms a d’ailleurs généré plus de 1 000 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires en 2013 pour des investissements sur la période estimés à plus de 130 millions FCFA et plus de 5400 emplois directs et 100.000 indirects. D’ailleurs, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (TIC), Bruno Koné, a annoncé en février dernier que le marché de la téléphonie mobile contribuait à hauteur de 300 mil-

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Après avoir affiché une croissance négative en 2011 (-4,7 %), suite à la crise post-électorale, la Côte d’Ivoire a su rebondir et affiche aujourd’hui une croissance parmi les plus élevées d’Afrique, estimée à 8.8 % en 2013 (9.8 % en 2012). Le FMI prévoit pour les 10 années à venir une croissance autour des 10 %. Cette reprise économique, la Côte d’Ivoire la doit en partie aux grands projets de travaux publics et à la reprise des investissements privés. Mais de nombreux défis demeurent pour rendre cette croissance durable et le développement des TIC en est un. Le gouvernement ivoirien est convaincu que les TIC est une véritable opportunité pour atteindre plus rapidement et plus efficacement les objectifs qu’il s’est fixés en termes notamment de création de richesse et de réduction de la pauvreté. liards de FCFA au budget de l’État, soit presque 10 % des ressources de l’État. Ces résultats font donc de la Côte d’Ivoire l’un des marchés les plus attractifs en Afrique occidentale francophone pour les entreprises de télécommunication. Le pays affiche néanmoins un retard important en termes de maturité numérique, car si chaque ivoirien a pratiquement accès à la téléphonie mobile seulement 3 % de la population utilise Internet et à peine 2 % de ces utilisateurs ont un abonnement haut débit. Les efforts à faire pour combler ce retard sont importants. Ils vont consister d’une part à mettre en place le cadre nécessaire, en termes notamment d’infrastructure (couverture réseau internet) qui reste encore

faible; d’autre part à former à l’utilisation des TIC la population ivoirienne qui a du mal à utiliser les technologies et qui a aujourd’hui une faible culture des TIC; et enfin à créer des contenus numériques propres au pays. Mais les freins ne se limitent pas à cela : ils sont aussi économiques. En effet, les tarifs et les coûts d’accès restent relativement élevés alors que la population continue de s’appauvrir. Le taux de pauvreté qui était de 10,1 % en 1985 est passé à 42,7 % en 2008. Les entreprises du secteur des TIC se trouvent également en Côte d’Ivoire dans un environnement peu propice. Tout d’abord, la Côte d’Ivoire a montré au cours de ces dernières années une forte instabilité politique avec une succession de crises qui ont à chaque


fois eu de lourdes conséquences pour les entreprises : insécurité, destruction des infrastructures, mobilité excessive des équipes de mise en œuvre, remise en cause et perte des acquis, pertes économiques, etc. Par ailleurs, le poids des taxes sur les produits informatiques mais aussi la récente augmentation de l’impôt sur les bénéfices qui est passé de 25 % à 30 % en 2014 pour le secteur des TIC constituent un véritable goulot d’étranglement au développement des TIC. Enfin, le fort taux de cybercriminalité en Côte d’Ivoire lui donne une très mauvaise réputation à tel point qu’elle se retrouve sur les listes rouges de certains sites Internet. C’est le cas du site PayPal, leader mondial de la transaction sécurisée sur Internet, qui a tout simplement exclu la Côte d’Ivoire de son réseau. Ces freins, le gouvernement ivoirien en a bien conscience et ils nourrissent d’ailleurs ses plus grandes préoccupations car comme l’a déclaré le ministre ivoirien de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Bruno Koné, « il est en effet aujourd’hui indéniable que les technologies de l’information et de la communication et la généralisation de leurs usages sont un des facteurs de développement, de création d’emplois, de diffusion du savoir et d’amélioration de la fourniture des services publics aux populations ».

C’est donc dans cette perspective que le gouvernement ivoirien a initié un vaste programme de développement des TIC à travers sept axes principaux. Tout d’abord, pour stabiliser l’environnement légal, l’élaboration et la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire adapté au développement des TIC. Dans cette optique le gouvernement a adopté quatre nouvelles lois : le Code des Télécommunications/TIC; les transactions électroniques; la protection des données à caractère personnel; et la lutte contre la cybercriminalité. En 2012, par décret, l’identification de tous les utilisateurs des terminaux d’accès

aux réseaux de télécommunication / TIC a été engagé et en mars 2013 ce volet a été réalisé. Ensuite, le développement d’une infrastructure large bande en adéquation avec les enjeux de l’émergence numérique. Ce développement passe tout d’abord par le maillage du territoire national en fibre optique d’une longueur totale de 7000 km destiné à relier tous les pôles administratifs et économiques du pays. Puis, a été engagé la réalisation de deux nouvelles infrastructures transatlantiques en fibre optique qui a été confiée à des opérateurs privés (Connectivité à WACS, SAT-3, ACE). En 2012, le basculement vers la 3G a fait entrer la Côte d’Ivoire dans le monde moderne de la téléphonie mobile dit de « Large bande ». De nombreux points d’échanges Internet sont mis en place afin d’améliorer la bande passante, d’augmenter la robustesse du système, et d’en réduire le coût. Troisième axe, l’accessibilité de tous les utilisateurs au service TIC. Afin de favoriser l’accessibilité des populations aux équipements TIC, le gouvernement ivoirien lance le projet « un Ivoirien, un ordinateur ». Il travaille également à la réduction des coûts liés à la téléphonie et à l’Internet fixe et mobile. C’était d’ailleurs l’un des objectifs de la politique de libéralisation du secteur des télécommunications lancé par le gouvernement. En effet, en permettant l’agrément de 6 compagnies de téléphonie mobile, la Côte d’Ivoire a su créer un environnement concurrentiel favorisant la baisse du coût des communications. Bruno Koné annonce aujourd’hui que « La Côte d’Ivoire est redevenue compétitive en matière de tarification ». Elle présenterait même l’une des meilleures tarifications de la sous-région. Ces 6 opérateurs téléphoniques sont de plus aujourd’hui les moteurs de l’investissement et de l’extension du réseau national. Enfin, afin de faciliter l’accès à Internet, le gouvernement prévoit la construction de 5 000 cyber centres communautaires dans les zones rurales et péri urbaines qui permettront de favoriser l’inclusion numérique des populations cibles.

Deux axes, ensuite, favorisent l’essor d’un écosystème local. L’incitation au développement de contenus locaux au profit des populations. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en œuvre le projet de la gouvernance électronique dénommé projet « E-gouv ». Par la mise en place de ce service, le gouvernement souhaite impulser le développement de la culture des TIC au sein de la population. Le développement d’une expertise nationale en matière de TIC poursuit cette logique. Dans le souci de doter la Côte d’Ivoire d’une structure de formation qui répond aux enjeux majeurs du secteur des TIC, le gouvernement a créé l’École Supérieure Africaine des Technologies de l’Information et de la Communication (ESATIC). Il s’agit non seulement de former la population, mais et ainsi d’améliorer sa capacité d’employabilité. Avant dernier axe, la mise en place d’une zone franche pour attirer les entreprises du secteur des TIC. Afin de créer un espace économique attractif au service des entreprises et des multinationales du secteur des TIC, la Côte d’Ivoire a lancé un vaste chantier de création d’une Zone franche de la Biotechnologie, des Technologies de l’Information et de la Communication (ZBTIC).

Les entreprises qui seront installées dans cette zone franche de 120 ha située à Grand Bassam, bénéficieront d’un régime fiscal plus qu’avantageux : 0% de droit de douanes; 0 % d’impôts pendant les cinq premières années; 1 % à partir de la 6ème année

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PAROLES D’EXPERTS

avec possibilité de remise d’impôt ; 0 % de Taxes (TVA); liberté de transfert de fonds émanant des salaires et des dividendes distribués ; visa à long terme et permis de travail pour les étrangers et leurs familles ; aucune limite sur les investissements étrangers et locaux.

La Côte d’Ivoire nourrit d’autres ambitieux projets pour le développement des TIC.

pansion remarquable en Côte d’ivoire. Avec une croissance de plus de 10 % par an, le marché des TIC contribue aujourd’hui à hauteur de 6% du PIB, selon la Banque Mondiale. Cette part serait en partie réalisée par la forte activité des 6 opérateurs téléphoniques présents aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Pour Bruno Koné, ministre de la Poste et des TIC, ce secteur a réalisé un investissement élevé d’environ 2000 Mds FCFA depuis la libéralisation du secteur télécoms dont plus de 700 milliards de FCFA sur les cinq dernières années. En juillet 2014, Monsieur DA ROSA, commissaire de la CEDEAO, n’a pas hésité à féliciter la Côte d’Ivoire pour le travail accompli qui a permis la mise en place d’un environnement propice au développement des TIC et permettant aux populations d’en tirer le meilleur profit. Le développement des TIC est donc réel et prometteur en Côte d’Ivoire, il est de plus soutenu par une véritable volonté politique.

Elle a par exemple amorcé sa transition vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) avec le soutient notamment de Canal Plus Overseas. Elle prévoit également l’adoption d’un plan national de migration vers l’IPv6. Grâce aux nombreuses initiatives mises en place, les TIC ont connu au cours de la dernière décennie une ex-

Il y a bel et bien une volonté politique d’avancer dans le domaine des TIC. Cependant, ce développement ne doit pas se faire de manière cloisonnée et coupée du monde, mais en concertation avec les partenaires internationaux. Il y a en effet nécessité d’harmoniser et d’intégrer ces sujets aux politiques de développe-

Enfin, dernier axe, la mise en place d’une plateforme de lutte contre la cybercriminalité. Afin d’effacer sa réputation de capitale de la cybercriminalité que la Côte d’Ivoire traine depuis quelques années, le gouvernement a mis en place une plateforme de lutte contre la cybercriminalité. Une autre action pour la lutte contre la cybercriminalité sera l’identification des utilisateurs de la téléphonie mobile et d’Internet.

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ment dans la sous-région et avec la communauté internationale, ceci afin de créer des synergies entre les différents acteurs dans la sphère des TIC. La question des droits de douanes pour les « devices » électroniques, de roaming international ou de taxation sur les échanges internationaux s’inscrivent par exemple dans cette dynamique. La place du pays et sa relation avec les organismes internationaux sont également à anticiper.

Enfin, la Côte d’Ivoire, doit coordonner ses efforts avec ceux entrepris par les tiers financeurs internationaux, comme la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. Les autorités ivoiriennes

ont en effet un ambitieux programme d’investissement (le Plan national de développement) de près de 22 Mds € pour la période allant de 2012 à 2015. Le président Alassane Ouattara se félicitait d’ailleurs dès 2012 d’avoir obtenu 8,6 milliards de dollars. Parmi les projets attendus, certains couvrent des projets de transformations institutionnelles portant sur les aspects e.Gouv comme la signature électronique ou la cyber sécurité. Ce sont autant de secteurs connexes qui seront amenés à se développer prochainement en Afrique et dont la Côte d’Ivoire devrait profiter.



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