LA VALLÉE DES SAINTS COVID-19
La propagation fulgurante d’un virus
D’ une idée folle à un site touristique des plus attractifs
Dr JORDAN METZL
Une passion pour la médecine du sport
ABDUL MAJID MAJZOUB
Une icône des années d ’ or du cinéma arabe www.glamourfashionandbeauty.com
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Abdul Majid Majzoub 3
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Editorial Par l’amour et le dévouement, nous vaincrons l’épidémie gation du port d’un masque protecteur, en attendant le vaccin salvateur qui tarde à voir le jour. Mais malgré le siège prolongé du coronavirus et ses pressions qui ne sont pas prêtes, jusque-là, à s’estomper, il faut dire que cette pathologie a eu quand même quelques effets positifs notamment sur notre planète et son écosystème.
Hayet Medjdoub
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epuis des lustres, les peuples du monde n’ont eu de cesse de vivre de nombreuses catastrophes naturelles et épidémies mortelles qui ont anéanti des millions de personnes. La peste noire, le choléra, la fièvre allemande, l’Ebola, la grippe aviaire et porcine sont autant de pandémies qui ont ravagé, par le passé, des populations entières sur notre planète «Terre».
Toutes ces épidémies et autres virus dévastateurs sont devenus par, conséquent, un véritable cauchemar hantant la mémoire humaine, tant ils ont laissé stigmates douloureuses et traces indélébiles dans le cœur de millions de personnes. Aujourd’hui encore, l’histoire semble se répéter puisque le monde entier a du mal à faire face à ce nouveau virus, la Covid 19, qui a coûté la vie, en l’espace de quelques mois, à des milliers de personnes dans les quatre coins de la planète. Cette énième épidémie dévastatrice dont on ne connait que le nom «Coronavirus», a surpris scientifiques et chercheurs par ses effets néfastes et ravageurs. C’est une véritable hécatombe qui a jeté des populations entières dans un isolement social (confinement) avec, en sus, l’obliwww.glamourfashionandbeauty.com
En effet, en dépit de toutes les pertes humaines et matérielles engendrées, ce virus a été, sous une autre optique, plus indulgent que l’homme sur la planète dans la mesure où il lui a épargné un véritable désastre. La terre, avec ce confinement imposé par le vilain virus Covid-19, a eu enfin une halte inespérée pour respirer et se régénérer. L’isolement de milliards de personnes, l’arrêt du trafic routier et aérien, le gel de l’activité pétrolière et industrielle ont donné l’occasion, en effet, à notre planète «Terre» pour s’en remettre après des décennies de pollution ayant touché jusqu’aux deux choses les plus précieuses de l’environnement, à savoir l’air et l’eau. Les grands nuages polluants se sont dissipés pour laisser transparaitre la beauté des horizons dans de nombreuses contrées de la planète. Et les écorchures dont souffrait la couche d’ozone ont fini par se cicatriser. La terre fut ainsi sauvée puisque ces blessures qui ont longtemps entrainé un réchauffement climatique des plus étouffants, ont failli causer un véritable désastre au globe terrestre. Le coronavirus aux effets dévastateurs et cruels sur l’humain a permis, par ailleurs, de dissiper les haines, de raviver les consciences et de susciter les plus beaux sentiments pour retrouver enfin le monde que l’on aime. Des centaines de riches et d’hommes politiques, de nombreuses stars de sport et d’art et des milliers de simples citoyens se sont tous unis pour venir en aide aux malades et aux personnes nécessiteuses dans un élan de solidarité sans précédent. Leur
mobilisation est on ne peut plus admirable et dénote d’une volonté sincère pour faire face au virus qui n’a épargné aucun pays ni aucune couche sociale. Des dons qui se chiffrent en milliards de dollars pour l’approvisionnement en nourriture et médicaments, des actions de bienfaisance pour prendre en charge les familles nécessiteuses durant les périodes de confinement sanitaire, la distribution de provisions et de masques de protection, les campagnes de sensibilisation lancées par les associations à l’adresse des populations et des particuliers, via les réseaux sociaux…, bref une solidarité sans précédent a gagné tous les pays du monde sans exception. Tout cela n’aurait été possible sans la crise du «Covid-19». Une crise qui a suscité compassion et union de tous les humains, et permis de peindre l’un des tableaux les plus beaux que l’humanité n’ait jamais réalisé. Un tableau que l’on pourrait, du reste, intituler «La Covid de toutes les compassions». Ces belles actions et initiatives qui se sont multipliées à travers le monde entier, dénotent également d’une croyance en la vie, en l’amour et en l’élévation de l’âme. L’être humain, s’il se montre réceptif aux cris de cœur, est capable de se départir de son égoïsme pour ne répandre que de nobles sentiments d’entraide et de solidarité. La lueur de beauté et d’espoir a fini par illuminer une scène artistique de haute qualité, incarnée par les anges gardiens de la planète «Terre» dont les héros ne sont, entre autres, que les médecins, les infirmiers, les agents de la protection civile, mais aussi les hommes d’affaires, les artistes et célébrités du cinéma et des millions de personnes simples et anonymes qui se sont tous mobilisés dans un élan empreint de sentiments nobles pour vaincre le cruel et tyrannique virus Covid-19.
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Tourisme
Contenu
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Evénements
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24 La Covid-19
Au commencement, on pensait qu’il s’agissait d’une histoire insolite ou d’un simple fait divers survenu dans la lointaine république chinoise. La Covid-19 était en effet perçu ainsi, avant que le monde ne réalise qu’il est plutôt face à l’une des épidémies les plus mortelles et les plus fulgurantes puisque ce virus s’est vite propagé pour atteindre, en quelques semaines, les quatre continents de la planète.
8 Le Liban
Le pays de tous les arts sous le choc
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60 Abdelhalim Kebieche S’exprime sur le drame de Beyrouth
16 Abdul Majid Majzoub
64 Le Grand Canyon
24 Covid-19
70 Qabr al-Rûmiyya
44 Sir Thomas Moore
80 Ghazaouet
46 Cinéma
82 La Vallée des Saints
52 Ron Romano
92 Dr Jordan Metzl
54 Nacer Chellou
94 Ruth B Ginsburg
Une icône des années d’or du cinéma arabe
La propagation fulgurante d’un virus
Un dévouement inlassable à la patrie
Sous l’emprise du virus Covid-19
L’histoire d’un être humain remarquable
Un génie créateur
Une merveille de la nature
Histoire d’un amour impérissable
l’histoire des «Ad Fratres» en pierre
Un site touristique des plus attractifs
Une passion pour la médecine du sport
La petite femme aux grandes convictions
58 Salah Djebbar
Un portrait à l’origine d’un amour impérissable
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Glamour Fashion and Beauty Magazine américain Socio Culturel Anglais. Arabe. Français Directrice de publication : Hayet Medjdoub Rédacteur en chef : Halim Maouchi Relations publiques USA «New York» : Flo Medjdoub Relations publiques France «Paris» : Alain Cotellon Directeur de la photographie : Anh Viet Chau Maquillage/Coiffure : Stéphanie Villey Maquette/Illustration : Amine M Layati Credits photos : Glamour Fashion and Beauty Shutterstock Traducteurs Relecture Anglais : Flo Medjdoub Relecture Français : Salim Guettouchi Relecture Arabe : Faiza Ragdi Site Web. www.glamourfashionandbeauty.com Faire de la publicité dans le magazine Bureau de New York. Tél 0016466456226 E-mail : flo@glamourfashionandbeauty.com Bureau de Paris. Tél 0033611658203 E-mail : alain@glamourfashionandbeauty.com Bureau d'Algerie. Tél 00213791914291 E-mail : faiza@glamourfashionandbeauty.com © 2020 - Glamour Fashion And Beauty - All rights reserved 3
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Le Liban le pays de tous les arts sous le choc Au commencement ce n’était qu’un rêve, mais à force d’y croire, de persévérer et de multiplier les tentatives, le cinéma arabe libanais est né. Il fallait donc rêver mais surtout nourrir de grandes ambitions pour lancer ce 7ème art dans un pays sous protectorat étranger et connaissant de nombreuses difficultés de développement.
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C
e projet ou cette idée de produire des œuvres cinématographiques dans ce petit pays moyen-oriental a germé dès les années 1930. A l’époque, de nombreuses actions individuelles ont été entreprises pour inaugurer cet art méconnu dans la région, mais elles ont toutes échoué à cause d’un contexte défavorable dû au conflit mondial de 1939-1945. Il fallait donc attendre la fin de cette grande guerre pour revenir à la charge et relancer, encore une fois, le cinéma arabe par la porte du Liban, un pays qui respirait l’art dans toutes ses facettes. En effet, le pays du cèdre était le plus à même de lancer le 7ème art, étant donné son histoire riche et sa civilisation millénaire. Le pays des Phéniciens ne peut donc que réussir dans son œuvre et enfanter les meilleurs artistes du monde arabe de l’époque aussi bien dans le domaine du cinéma et de la musique qu’en littérature et poésie. Le Liban est donc bien parti pour être le porte flambeau d’une région arabe déchue par les vicissitudes de l’histoire. Bien plus, il est devenu, dans le domaine des arts, le pays phare d’où rayonnera désormais la culture arabe. Ainsi, les premières prémices du renouveau culturel ont vu le jour à Kafr Shima, où l’artiste Melhem Barakat a mis en avant ses talents pour conquérir un public visiblement assoiffé d’art et de musique. Cet artiste était très jeune quand il a commencé à composer et à chanter, ce qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt de la presse libanaise de l’époque. Ce fut ainsi le début d’une carrière d’un génie qui est considéré aujourd’hui comme le précurseur, voire le symbole de l’art libanais et de la 10
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musique authentique orientale. Parallèlement à ce chanteur qui a berné durant des années des générations entières, un autre créateur se frayait un chemin sur la scène artistique libanaise. Il s’agit en l’occurrence de Marcel Khalifé qui enchantait par sa voix tendre et fraiche. Cet autre artiste de la musique libanaise se singularisa toutefois par une thématique engagée qu’il met au service de la cause palestinienne. Il mobilisa tout dont il disposait comme atouts pour défendre ce peuple longtemps opprimé : le texte, la mélodie et la voix, à tel point qu’il est devenu, à l’époque, l’icône de la résistance palestinienne. Mais la mémoire libanaise ne peut oublier, par ailleurs, l’autre monstre du chant et de la musique arabe, l’inusable Wadih Al-Safi. Ce chanteur au riche répertoire
musical a défié jusqu’à la nature humaine en refusant de vieillir malgré le poids de l’âge. Tout au long de sa longue carrière, cet artiste hors pair a réussi à préserver sa puissante voix surnommée d’ailleurs « la voix du Liban ». Il a également su comment associer les plus beaux textes à une mélodie envoûtante pour en faire des œuvres éternelles que l’on fredonne, jusqu’à nos jours, dans tous les foyers du monde arabe. Bien qu’il soit mort aujourd’hui, ses chansons lui ont survécu car elles sont souvent écoutées et reprises par la postérité. Mais la voix n’est pas, découvre-t-on, nécessaire uniquement au domaine de la musique, elle est tout autant importante dans les autres arts comme le cinéma, le théâtre, les séries télévisées, les émissions radiophoniques… etc. Abdel Majid Majzoub, le grand acteur des années 70 et 80, a réussi © Photography by Elena Veselova
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d’ailleurs dans le monde du cinéma et de la télévision grâce en partie à sa voix mélodieuse. Certes l’acteur détient d’autres qualités artistiques qui lui ont permis de devenir une star du cinéma arabe mais il faut dire que la singularité de sa voix a contribué dans une large mesure à conquérir le cœur de millions de fans aussi bien au Liban que dans le monde arabe. Revenons à la musique orientale. Selon beaucoup de critiques d’art musical, le succès du chant libanais est associé notamment au génie et à la créativité des «Rahbani» qui ont tant contribué à l’éclosion et à la mise sur scène de nombreuses stars libanaises. Cette famille artistique connue au Liban sous le nom «Les Frères Rahbani» s’occupait de tout : des compositions, des orchestrations et mêmes des paroles. Leur œuvre est prolifique et leur apport au succès de la chanson orientale est on ne 12
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peut plus considérable. D’ailleurs ce sont eux qui découvrirent et lancèrent la diva de la chanson arabe, Fairuz en l’occurrence. Cette célèbre artiste est d’ailleurs, avec Oum Koulthoum, celle qui a vendu le plus de disques dans l’histoire de la musique arabe. Elle a chanté l’amour, la patrie, la Palestine, le nationalisme arabe. Elle a à son actif aujourd’hui plus de 800 chansons qu’elle a réalisées avec les frères Rahbani. Fairuz a sillonné le monde. Elle a chanté en effet dans de nombreux pays, ce qui lui a valu d’être adulée par un large public et honorée, à plusieurs reprises, par de nombreux responsables politiques. La dernière distinction a été une médaille de mérite que lui a décernée le président français Emmanuel Macron à l’occasion de sa visite au Liban suite à la tragédie du port de Beyrouth. Cette tragédie qui a endeuillé Beyrouth en ce 4 août 2020 a fait, faut-il le rappeler, des dizaines de morts et des centaines de blessés. Selon les premières informations, il s’agirait d’une explosion survenue dans un stock de nitrate d’aluminium sis dans l’un des quartiers du port de la capitale.
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L’explosion était d’une telle puissance qu’elle a transformé, en quelques instants, la ville de l’art et du bonheur en un tas de gravats et de décombres, si bien que l’on se croirait dans une scène de guerre ou d’apocalypse. Cette catastrophe a ému plus d’un aussi bien au Liban que dans le monde entier. Elle a suscité la réaction de nombreux artistes, écrivains, poètes, chanteurs et mêmes blogueurs qui ont exprimé, chacun à sa manière, leur soutien et leur solidarité avec leurs frères de Beyrouth. Faiza Ragdi Traduit par Salim Guettouchi
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Entretien avec la star libanaise
Abdul Majid Majzoub Une icône des années d’or du cinéma arabe Réalisé par Faiza Ragdi Il est considéré comme l’une des icônes de l’âge d’or de la production cinématographique et télévisuelle arabe. Abdul Majid Majzoub, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fut en effet l’un des acteurs libanais les plus connus sur la scène artistique durant les années fastes du cinéma et de la production audiovisuelle arabes. D’aucuns le considèrent même comme un géant, voire une légende du petit écran dans les années 70 et 80. Cette image positive que l’on se fait, jusqu’à présent, de cet homme hors pair est somme toute légitime puisque Majzoub a, à son actif, un riche palmarès en productions artistiques. Il a œuvré, toute sa vie durant, à enrichir la scène culturelle arabe aussi bien dans le domaine du cinéma que dans celui de la radio et la télévision. Il faut dire que l’homme était un artiste complet doté d’un savoir-faire fécond et éclectique. Aussi, ses talents nombreux et variés débordaient-ils du simple cadre de l’audiovisuel pour aller explorer d’autres horizons et enrichir d’autres genres artistiques telles que le théâtre, la littérature… Mais malgré ses dons, Majzoub tient souvent à affiner ses connaissances et à s’instruire continuellement. C’est un lecteur avide et accro à la littérature notamment la poésie, car il sait que le talent, à lui seul, ne suffit pas pour briller sur la scène artistique. C’est son tempérament à aller de l’avant et à parfaire ses connaissances qui a fait de lui, semble-til, une star de la télévision que le public arabe n’est pas prêt à oublier. Il est aujourd’hui connu et reconnu dans tout le monde arabe, non seulement pour sa tendre et chaleureuse voix, mais surtout pour tous les rôles qu’il a joués avec tant de succès dans de nombreuses productions audiovisuelles. Glamour Fashion and Beauty est allée à la rencontre de ce grand acteur libanais pour qu’il nous parle de sa vie et surtout de son parcours artistique des plus riches et des plus accomplis.
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Portrait de l'artiste Abdul Majid Majzoub réalisé par l'artiste peintre Ould Mouhamed Mekhaissi. © Photography by Rachid Ayadi Glamour fashin & beauty 15
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GF&B :
Tout d’abord, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Glamour Fashion and Beauty est à la fois honorée et ravie de partager avec vous ce moment d’échange convivial. C’est un réel plaisir de nous entretenir avec le grand artiste que vous êtes Mr Majzoub !
Abdul Majid Majzoub : Je vous en prie ! Mais tout d’abord, je tiens à saluer, de tout mon cœur, tous les lecteurs et lectrices de votre magazine. Bien au contraire, tout le plaisir et tout le bonheur d’un artiste, quel qu’il soit et quelle que soit sa notoriété, est de participer à des entretiens avec les médias en vue d’informer continuellement son public. C’est donc moi qui vous remercie pour cette invitation. Espérons seulement que notre échange sera aussi fructueux que bénéfique pour le lectorat de votre magazine.
vous raconter la moitié de ma vie personnelle. Mais soyons objectif. Le nom bien sûr, comme tout le monde le sait, est Abdul Majid Majzoub. Je suis né dans la ville de Tripoli au nord du Liban, le 11 avril 1940, d’un père nommé «Mahmoud Majzoub» et d’une mère qui s’appelle «Hafiza Rostom». Nous sommes censés appartenir à la grande tribu « des Majzoub » dont le territoire s’étend sur tout le littoral libanais «Sidon, Beyrouth, Tripoli» jusqu’au nord de la côte syrienne «Tartous, Lattaquié». Ceci dit, les «Majzoub» trouvent toutefois leurs origines dans le Grand Maghreb. L’un des petits-fils de notre arrière-grand-père, Sidi Abdel-Rahman Al-Majzoub, a bien résidé dans la ville de Meknès au Maroc. Il s’est trouvé toutefois qu’un de ses petits-enfants soit venu, il y a très longtemps, s’installer au Liban. C’est ce qui explique la présence ici des «Majzoub» qui se sont par la suite essaimés tout au long de la côte libanaise. J’ai grandi dans une famille religieuse assez conservatrice. J’ai ouvert les yeux dans une maison qui disposait d’une riche bibliothèque constituée toutefois principalement de livres qui traitent de la religion, y compris les livres d’exégèse et d’explication.
Famille de l'Acteur : Zineb, Khaled et Khouloud
GF&B :
Bien sûr ! Mais il ne fait aucun doute que nos lecteurs apprécieront les propos de l’idole et la star que vous étiez durant les années d’or du cinéma arabe. Mais commençons, si vous permettez, par les présentations, Qui est Abdul Majid Majzoub? La question semble certes assez embarrassante mais elle reste utile dans la mesure où elle permettra à mettre à jour les nouvelles générations qui ne connaissent pas, peut-être, la star de la télévision que vous étiez.
Abdul Majid Majzoub : En principe, se présenter sous-entend de dire qui je suis. Qui est mon père, ma mère ? Cela pourrait être une réponse courte, simple et brève. Comme elle pourrait toutefois nécessiter une réponse assez exhaustive, requérant une heure de temps pour 18
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GF&B :
Puisque nous parlons de naissance et d’origine, comment Abdul Majid Majzoub a-t-il passé son enfance et sa jeunesse dans un contexte historique des plus difficiles, un contexte caractérisé par une insécurité générale, surtout que votre naissance coïncide avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale ?
Abdul Majid Majzoub : En effet, mais par la grâce de Dieu, c’était une enfance joyeuse et innocente. J’en garde surtout comme souvenir l’image d’un enfant à la mémoire très vive. J’avais en effet une véritable mémoire d’éléphant. Je racontais des événements passés notamment à ma mère avec une telle précision qu’elle en restait étonnée. Je lui décrivais, par exemple, en détails près, l’endroit où je suis né et grandi jusqu’à l’âge de six ans. Il faut dire que l’endroit était d’une telle beauté, d’une telle originalité qu’il est
resté gravé dans ma mémoire. Quant au jeune Abdel Majid, j’étais, à vrai dire, une personne fougueuse et bienveillante, dont les parents étaient amplement satisfaits. Puis, comme bon nombre de jeunes, j’ai choisi mon propre chemin dans la vie. J’ai suivi alors des études qui n’ont rien à voir avec l’art. J’ai dû même partir en RFA (Allemagne de l’Ouest) pour peaufiner mes connaissances et préparer un diplôme dans l’exploration pétrolière en haute mer. Une fois la formation acquise, j’ai dû travailler pendant 5 ans dans l’un des pays du Golfe.
GF&B :
Vous avez dit une coïncidence. Nous supposons qu’il s’agit bien d’une heureuse coïncidence qui vous a permis de faire une intrusion dans les studios de la radio et la télévision. Vous avez réussi par la suite à conquérir le cœur d’un grand public grâce à vos talents. Voulez-vous nous raconter comment s’est produite cette coïncidence qui vous a amené au monde du micro et du petit écran.
Je n’ai jamais pensé, à l’époque, faire de l’art jusqu’au jour où je me retrouve, par hasard, dans ce métier qui a bouleversé totalement ma vie. Il faut dire que c’était le destin qui a voulu ainsi. Je n’ai jamais choisi l’art, c’est plutôt l’art qui m’a choisi parce que je suis, peut-être, une personne chanceuse, désintéressée et bienfaisante. Voici en bref l’histoire de ma vie avant que je n’atterrisse sur le terrain de l’art pour exercer notamment à la radio et la télévision. C’est à travers ces deux canaux que j’ai pu participer à l’œuvre artistique, ce qui m’a valu aujourd’hui d’être connu dans tout le monde arabe.
Abdul Majid Majzoub :
Je répondrais en deux volets à votre question. D’abord, comme je l’ai dit précédemment, j’ai commencé ma carrière professionnelle dans la pétrochimie, précisément dans l’exploration pétrolière en haute mer, où j’occupai un poste de premier ordre. Nous sommes appelés, de par la nature de cette profession, à travailler durant de longues périodes en haute mer, loin de nos familles. C’est donc un métier à la fois périlleux et harassant, surtout que l’on n’avait droit qu’à un congé de dix jours tous les six mois. Personnellement, j’ai travaillé dans de nombreux pays arabes et même au-delà, en Turquie, en Grèce et à Chypre. Nous attendions avec impatience les périodes de congé où nous pourrions retrouver nos familles et nos proches. Personnellement, j’avais souvent hâte de retrouver ma mère dont la santé était à l’époque assez fragile. Je saisissais également la période du repos pour me rendre à Beyrouth pour me divertir comme tous les jeunes de l’époque. Un jour, en voulant me déplacer à la capitale, je suis allé à la place du Tal à Tripoli, pour prendre un taxi. Sur place et par pur hasard, j’ai rencontré un ami qui s’appelait Issam et qui s’apprêtait, lui aussi à partir sur Beyrouth. Il m’a proposé de m’emmener avec lui dans sa voiture. Sur la route, pendant
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que nous bavardions, il me demanda de l’accompagner pour aller voir une course de chevaux. Je m’en suis excusé car, à vrai dire, ni la course ni les paris ne m’attiraient à l’époque. Il a insisté toutefois surtout, me dit-il, qu’il devait rencontrer, après la course, des amis respectables, dont une femme chic et séduisante. Elle était chanteuse au Koweït et s’appelait Wadfa. En entendant le nom de cette femme, je n’en revenais pas et je lui ai posé aussitôt la question, non sans un grand étonnement. « La chanteuse koweitienne ! celle qui chante et vit au Koweït ? ». « Mais non, me répondait-il, Wadfa est plutôt libanaise et son vrai nom est Assia Ghandour. ». A ce moment-là, j’ai été emporté par l’idée. J’ai été même enthousiasmé par cette rencontre, car j’étais fan de cette grande et belle artiste. Dès que la course des chevaux eut pris fin, nous nous sommes rendus chez cette femme. J’ai eu ainsi l’occasion de discuter avec elle ; et il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle remarque que j’avais une belle voix. Elle me demanda alors de lui chanter quelque chose de son répertoire. J’ai pris le luth et j’ai commencé à chanter. Elle était ravie de m’écouter répéter ses chansons. Je crois qu’elle a aimé, ce jour-là, ma voix…, mais aussi ma personnalité.
GF&B :
Très belle coïncidence ! une coïncidence qui a permis ainsi de vous réunir avec une star dont vous n’avez jamais rêvé auparavant. Et bien sûr, vous étiez curieux autant que nous maintenant pour connaître la suite des événements. Mais comment, à travers cette rencontre, êtes-vous venu au monde de l’art ?
Abdul Majid Majzoub :
Ce qui s’est passé, c’est qu’après cette rencontre, s’est établie entre nous deux une belle relation. J’ai été épris d’elle, c’était le premier amour de ma vie. Nous sommes restés en contact en échangeant beaucoup de lettres et de correspondances. Loin d’elle, j’éprouvais un désir ardent de la revoir. Un jour, ne supportant plus cette situation d’éloignement, j’ai demandé un congé exceptionnel à mon patron. Celui-ci refusa en raison de la charge du travail qui ne permettait pas mon absence surtout que j’étais actif et dévoué dans mon poste 20 Glamour fashin & beauty
de travail. J’ai dû même mentir affirmant que ma mère était malade et que je devais être auprès d’elle le plus tôt possible à Tripoli. Le patron ne voulait rien savoir et refusa catégoriquement de m’accorder ce congé. J’ai alors décidé d’abandonner mon poste malgré tous les avantages pécuniaires que je tirais de cette profession. Je suis rentré ainsi au Liban, ne se souciant guère des conséquences qui en résulteraient. Le jour même de mon arrivée à Beyrouth, j’ai rencontré le professeur Hassan Ghandour, le frère de Wadfa. Il était aussi un homme d’art et un grand compositeur au Liban. Et sans même réfléchir, je lui ai demandé la main de sa sœur et le mariage a été conclu le jour même. Avec du recul, je n’en reviens pas, mais cela s’est passé ainsi. Après avoir commis ce délit de mariage à la va-vite, je suis parti à Tripoli pour informer ma mère. Au début, elle avait mal pris la nouvelle, surtout que j’avais agi seul sans même la consulter ni lui demander son avis. Mais l’amour de la mère était plus fort et elle a fini par m’accompagner pour rencontrer ma femme. Cela s’était bien passé bien que j’aie eu un sentiment ce jour-là qu’elle avait toujours un pincement au cœur à cause de cette affaire rocambolesque. Un jour, j’ai accompagné ma femme au studio de l’Union des artistes. Elle avait rendez-vous pour un enregistrement dans le cadre de son travail. Sur place, j’ai rencontré par hasard trois grands réalisateurs qui ont beaucoup contribué à l’époque dans le développement des techniques de la mise en scène
télévisuelle. Il s’agit en l’occurrence de Soubhi Abu al-Ghad, Abdul Majid Abou Laban et Ghanem al-Dajani. Ce sont ces trois-là qui ont enrichi les bibliothèques des radios en disques et autres productions radiophoniques au Liban et dans tout le monde arabe. Pendant que j’attendais dans la salle mitoyenne, quelqu’un a soulevé la question du revers de l’armée arabe dans la guerre des six jours (1967). S’ensuivit alors un débat auquel je n’ai pas pu résister malgré ma discrétion. Je suis alors intervenu pour dire mes vérités sur la question, en vidant tous les beaux sentiments de nationalisme enfouis en moi à l’époque et que partageaient presque tous les jeunes de ma génération. Tout à coup, le professeur Soubhi Abu al-Ghad, m’interpella et me demanda sans préavis : « Voulez-vous entrer au studio pour me faire écouter votre voix sur le micro, s’il vous plait ? ». J’étais étonné par sa demande un peu impertinente et j’ai dit : « Oui, pourquoi pas ! ». Nous sommes entrés et il me remit un livre, le fameux livre de « Kalila wa Dimna ». Il me montra du doigt ce que je devais lire. A ce moment-là, j’ai été pris d’un sentiment grave, celui d’un candidat s’apprêtant à effectuer un examen. C’était un sentiment décisif et plein de responsabilité. J’ai pris alors le livre et j’ai commencé à lire. Puis il m’interrompit pour me dire : « Monsieur «Abd», vous avez une belle voix ! Voulez-vous travailler avec nous à la radio ? ».
A l’issue de cette séance examen, le grand professeur Soubhi Abu al-Ghad est venu vers moi et m’a demandé de m’asseoir. Il m’a dit qu’il appréciait beaucoup mes qualités, surtout ma sérénité et mon désintéressement. « Quand vous parlez, me dit-t-il, vous le faites poliment mais surtout avec tant de retenue et d’élégance ». Je crois que l’homme m’a aimé, ce jour-là, et a fini ainsi par m’adopter. Il m’a invité d’ailleurs chez lui pour me former personnellement afin de commencer le travail avec lui. Il m’a proposé de participer, en plus, à une œuvre télévisée dont le réalisateur n’est autre que M. Abdel Majeed Abu Laban. J’ai été aux anges et j’ai vite accepté sa proposition. Dès le lendemain, je suis allé au studio où j’ai rencontré le réalisateur et l’équipe des acteurs dont notamment «Jihad Al-Atrach» et «Khaled Boutari». Je me suis présenté au professeur Abdel Majeed qui m’a bien accueilli et j’ai commencé ainsi à travailler. Après seulement trois mois, on m’a confié le rôle principal d’une autre série télévisée, ce qui n’a pas été sans provoquer la jalousie de certains de mes collègues acteurs. Ils ne comprenaient pas comment un jeune homme novice à la radio pouvait-il prendre le rôle principal de cette série ? Mais depuis, c’était devenu une habitude et j’ai été
J’ai été surpris par sa proposition ; et inconsciemment, j’ai accepté en hochant ma tête sans dire un mot. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans la radio et, par-là, dans le monde de l’art d’une manière générale.
GF&B :
C’est une belle coïncidence, mais aussi une belle histoire d’amour et un beau destin que seul un jeune homme audacieux et confiant dans ses capacités peut réaliser. Vous étiez ainsi adopté et encouragé par les plus grands réalisateurs de l’Union des artistes de l’époque. Ensuite, comment avez-vous atteint le succès en devenant ce grand artiste dont on parle jusqu’à nos jours ?
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souvent sollicité pour jouer les principaux rôles dans les différentes productions radiophoniques et télévisuelles. J’ai joué ainsi dans de nombreuses séries telles que « La main blessée », « Le secret de l’étranger », « Le cavalier cagoulé », « Les chamelles », « Le masque blanc », « Leila et El-Bouraq »…etc. J’ai interprété également, dans d’autres feuilletons, le rôle de certaines personnalités historiques ou d’hommes célèbres comme celui du grand écrivain Mahmoud El-Akkad.
GF&B : Monsieur, ne pensez-vous pas que «Le masque blanc», «La main blessée», «Les procès littéraires» et les nombreuses autres productions auxquelles vous avez participé, vous ont ouvert la voie à la série télévisée qui a connu le plus grand succès, en l’occurrence «Autour de ma chambre». Ce chef d’œuvre était pour ainsi dire le prélude à une véritable carrière d’une star dans le monde de l’art et la télévision. Vous avez par ailleurs excellé dans « Emrou’l Qays », « Al-Moutanabi » et sans oublier bien entendu « Allo Hayati », qui était une suite du merveilleux feuilleton «Autour de ma chambre». Vous y avez formé avec Hind Abi Al-Lamaâ un duo impressionnant. Quel est votre commentaire là-dessus et comment décrivez-vous la performance de ce duo avec la regrettée Hind qui a marqué les téléspectateurs à l’époque ?
Après une hospitalisation suivie d’une longue convalescence, j’avais hâte de revenir sur la scène. Ma première décision était de réunir toute l’équipe d’acteurs ayant participé à la 2ème partie du feuilleton « Autour de ma chambre ». Nous avons donc décidé de reprendre cette série mais sous une autre appellation « Allo Hayati » avec la participation de nouveaux acteurs comme Ibrahim Merâcheli et Georgette Naboulsi qui ont apporté un plus à cette nouvelle production qui a connu tout autant un grand succès. Durant les trois années qui ont suivi, nous avons fait un travail formidable en réalisant une douzaine de séries, aussi réussies les unes que les autres, comme « Lara et la mer », « La maison des portes ». Puis, j’ai voulu passé à un autre stade. J’ai alors fondé ma propre entreprise que j’ai appelée «Kholoud Productions», du nom de ma fille bien-aimée Kholoud. C’est ainsi que j’ai fait mon entrée dans le monde de la production cinématographique et télévisuelle.
Abdul Majid Majzoub : Absolument, mais il faut dire que j’étais assez chanceux tout au long de ma carrière d’acteur. Je formais en effet un beau duo avec la regrettée Hind (Paix à son âme). D’ailleurs, on était souvent sollicités pour partager les principaux rôles. Je me rappelle plus particulièrement de la série «The Night Musician» réalisée par Antoine Rémy. Cette production a connu un grand succès car, dès la diffusion de son premier épisode, elle a réussi à capter l’intérêt des millions de téléspectateurs dans tout le monde arabe, aussi bien au Moyen-Orient qu’en Afrique du nord.
GF&B : La série télévisée «Allo Hayati» constituait, pour vous, un retour en force sur la scène après une longue absence due à une hospitalisation. Parlez-nous, si vous permettez, de cette production artistique.
Abdelghani Benhariza
GF&B :
Vous avez donc créé cette entreprise après une longue expérience en tant qu’acteur. Et c’était le point de départ d’un autre travail de créativité, vous qui êtes devenu désormais producteur. Parlez-nous succinctement de cette nouvelle expérience.
Abdul Majid Majzoub : En réalité l’idée de créer cette entreprise a germé durant ma présence au Qatar où j’étais invité par des amis pour participer à une émission culturelle que l’on diffusait durant le mois de Ramadhan. 22
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Après mon retour au Liban, j’ai mis en pratique cette idée en créant « Kholoud Productions », et le premier travail réalisé par cette entreprise a été «Les ultimes jours». C’était un grand projet audiovisuel qui a requis d’énormes moyens mais surtout la participation de nombreux acteurs qui sont venus de différents pays arabe, tels que l’Egypte, le Maroc, la Syrie, la Jordanie, le Kuwait…etc. De nombreuses histoires anecdotiques se sont produites durant le tournage de ce travail, mais Dieu soit loué, tout le monde fut satisfait car tous les acteurs qui y ont pris part ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Puis, j’ai enchainé avec un autre travail « Le maitre interdit ». Ce nouveau feuilleton composé de trente épisodes avait pour but notamment de répandre les belles valeurs de la morale. J’ai choisi délibérément ce titre pour dire que le faux pas est désormais interdit dans ce genre de question. Dans cette série, j’ai partagé les rôles principaux avec les acteurs Nabil Badr et Shereen.
GF&B :
GF&B :
Nous arrivons au terme de l’entretien. Comme évaluez-vous, Monsieur Majzoub, tout votre parcours artistique ? Et quel est le secret de tous ces succès successifs qui vous ont accompagné tout au long de votre vie d’acteur?
Abdul Majid Majzoub :
En plus de la chance qui m’a toujours souri, je crois que, tout au long de ma vie, je me suis montré très rationnel dans les choix des œuvres et des séries auxquelles j’ai eu à participer. J’ai beaucoup de respect pour mon public et je veille donc toujours à ce que mon comportement, sur et en dehors de la scène, soit correct et respectable. Le choix des œuvres artistiques et des rôles est tout autant déterminant pour maintenir cette forte relation qui m’unit au public. Je n’ai jamais accepté un rôle qui puisse écorcher mon image ou soulever un quelconque reproche de la part de mes téléspectateurs. J’ai appris et appliqué une chose : il faut toujours se respecter assez pour pouvoir gagner le respect du public.
Monsieur Majzoub, même si «« Les ultimes jours» et « Le maitre interdit » ont réalisé un grand succès, il n’en demeure pas moins que les téléspectateurs ne sont pas prêts d’oublier le duo de charme que constituait Abdul Majid et Hind. Qu’en pensez-vous ?
GF&B :
Abdelghani Benhariza
Nous vous laissons le soin de conclure. Que direz-vous aux lecteurs de Glamour Fashion and Beauty ?
Abdul Majid Majzoub : C’est vrai ! D’ailleurs, nous avons reçu de nombreux messages et appels du public nous demandant de reprendre ce duo qui a fait rêver, par le passé, des milliers de téléspectateurs et autres admirateurs. J’ai décidé alors de reprendre du service avec l’adorable Hind dans une nouvelle série intitulée « Ne dis pas adieu ! » Le feuilleton était composé de 13 épisodes et relatait une belle histoire d’amour. J’ai participé même dans l’écriture de son scénario notamment celui des épisodes 12 et 13. Le tournage s’est déroulé toutefois dans des conditions difficiles à cause de l’insécurité qui prévalait à l’époque au Liban. www.glamourfashionandbeauty.com
Abdul Majid Majzoub : Au terme de cet agréable entretien, je vous remercie du fond du cœur pour m’avoir donné l’occasion pour communiquer avec le public. Enfin, je veux dire tout mon amour et tous mes remerciements à tout le staff de votre magazine, ainsi qu’à tous vos lecteurs et lectrices. Je souhaite tout le bien à tous les humains du monde entier. J’espère seulement que vos lecteurs seraient satisfaits de ce que nous lui avons offert dans cet échange sur l’art. Plein succès à vous et à Glamour Fashion and Beauty ! Réalisé par Faiza Ragdi Traduit par S. Guettouchi
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La Covid-19 CAF La propagation 2019 fulgurante d’un virus L’Algérie
A prend
u commencement, on pensait qu’il s’agissait d’une histoire insolite ou d’un simple fait divers survenu dans la lointaine république chinoise. La Covid-19 était en effet perçu ainsi, avant que le monde ne réalise qu’il est plutôt face à l’une des épidémies les plus mortelles et les plus fulgurantes puisque ce virus s’est vite propagé pour atteindre, en quelques semaines, les quatre continents de la planète. En effet, de Wuhan la ville chinoise où il est apparu pour la première fois à la fin du mois de décembre, ce virus dévastateur s’est répandu, telle une trainée de poudre, pour envahir tous les pays du monde entier, causant une grave crise sanitaire sans précédent. Au début, on avait beau penser que les médecins chinois sauraient isoler et endiguer ce virus dans son propre foyer de cette province asiatique, mais force est de constater par la suite que c’est lui, c’est la Covid-19 qui a fini par mettre le monde entier dans une grave crise et dans un confinement des plus tragiques. Les effets dévastateurs de ce virus ont débordé ainsi du pays de Mao pour toucher désormais tous les peuples de la planète, notamment ceux des grandes nations qui ont été touchées de plein fouet dès l’apparition de cette épidémie. La gravité de la Covid-19 et ses capacités fulgurantes de transmissibilité n’ont pas tardé à faire sortir de ses gants l’Organisation mondiale de la santé OMS qui déclara, le 11 mars 2020, une pandémie mondiale aux conséquences dangereuses sur la santé des citoyens. La réaction de cette organisation fait suite à la propagation du virus dans de nombreux pays, tels que le Vietnam, la Thaïlande, le Japon, la Corée du Sud et Taïwan, puis les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne, la France et les Émirats Arabes Unis et ce, durant le mois de janvier seulement. La Covid-19 ne s’en est pas arrêté là puisqu’elle a continué à envahir ensuite le reste du monde pendant les mois (février et mars) qui suivirent.
la part du lion
Salim Guettouchi 24
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Un virus transfrontalier
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ace à l’ampleur de l’épidémie, les réactions des états étaient, le moins que l’on puisse dire, disproportionnées. Certains pays par exemple ont vite pris des mesures pour se prémunir contre ce virus ravageur, alors que d’autres ne s’en sont guère souciés, pensant vraisemblablement qu’ils étaient à l’abri de cette tragédie mondiale. Cette situation n’a fait qu’à aggraver les choses puisque ce virus «microscopique» a fini par gagner toute la planète en l’espace de quelques semaines. Les états «négligents» n’ont fait que constater les dégâts puisque cette Covid-19 est désormais dans chaque ville, dans chaque rue et dans chaque foyer familial. Pour se rattraper et contenir un tant soit peu l’épidémie, les responsables des différents pays ont pris des mesures nécessaires mais tardives, telles que la mise en quarantaine des personnes atteintes, l’interdiction des rassemblements et la fermeture des écoles, des universités, des jardins publics et tous les centres et locaux commerciaux. Le virus, quant à lui, a continué, malgré ces mesures, à ramper et à gagner du terrain, à telle enseigne que le nombre
d’infections dans le monde a dépassé, le 9 juillet, les 12 millions dans le monde, dont près d’un demi-million de citoyens ont succombé à la suite de cette épidémie dévastatrice. L’absence d’une stratégie anticipative et le retard pris dans la prise de décisions sont, peut-être, les principales raisons qui ont permis à ce virus de commettre ce véritable carnage. Cela est d’autant plus visible notamment dans certains pays développés comme la Grande-Bretagne et l’Italie où les victimes se comptent en milliers de personnes. Le coronavirus est devenu ainsi une véritable hécatombe. Et les citoyens, pour s’en prémunir, n’en trouvent comme planche de salut que de se confiner chez eux, en attendant des mesures urgentes et radicales de la part de leurs gouvernements. Ces derniers débordés visiblement par l’ampleur de la crise n’arrivent pas à prendre les décisions idoines pour stopper l’avancée du virus. Ils sont ballotés entre deux politiques : lutter avec des mesures draconiennes contre cette pathologie mortelle ou accepter le fait accompli en laissant faire cet inextricable virus pour créer une situation d’immu-
nité collective. La situation semble donc compliquée notamment dans les pays où les systèmes de santé sont si fragiles et si inaptes pour contenir le flux de malades qui s’accroit de jour en jour. Les populations, quant à elles, ont fini par réaliser l’ampleur du coronavirus et l’impuissance de leurs gouverneurs, attendant avec impatience un vaccin pour endiguer ce vilain virus qui n’a épargné ni riches ni pauvres, ni forts ni faibles sur toute la planète Terre. En effet, rares sont les pays et les contrées qui n’ont pas été atteints par ce virus. Même l’Afrique, ce pauvre continent, n’a pas été du reste puisqu’elle a commencé, elle aussi, à enregistrer ses premières victimes, suite à leur contamination par des concitoyens revenus récemment d’Asie et d’Europe. Décidément, rien ne peut arrêter cette Covid-19 qui continue à faire des milliers de victimes sans distinction de races ou de couches sociales. N. Boubir Traduit par S. Guettouchi
Wuhan : Point de départ de la tragédie
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e Wuhan la province chinoise, a commencé la tragédie du coronavirus qui a envahi et bouleversé aujourd’hui le monde entier. Cette maladie appelée par les scientifiques la Covid-19 n’est guère une grippe ordinaire. C’est un virus inconnu formé à partir d’un noyau similaire au virus «SRAS» qui s’est propagé, faut-il le rappeler, en 2013. Sauf que le nouveau virus est surmonté d’une couronne, d’où son appellation «coronavirus». L’apparition de ce virus à la fin du mois de décembre 2019 a inquiété les autorités chinoises qui ont vite informé l’Organisation Mondiale de la Santé sur son existence avec comme conséquence immédiate une pneumonie inconnue ayant touché notamment les commer26
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çants de poissons dans la ville économique de Wuhan. Et comme première mesure, les marchés de poissons ont été vite fermés dès le premier janvier de la nouvelle année. Mais cela n’a guère empêché pour autant le virus Covid-19 de passer entre les filets et de créer une situation pandémique touchant aussi bien la Chine populaire que le reste du monde. Ni la mise en quarantaine (23 jours) des personnes atteintes, ni l’annulation des célébrations du nouvel an chinois coïncidant avec le 24 janvier, n’ont enrayé ce virus destructeur qui a fini par se propager en dehors du pays pour affecter, en un temps record, toute la planète.
A Wuhan, des centaines d’habitants se sont vu infectés et des dizaines d’entre eux ont succombé rapidement à ce virus. Les premières mesures de prévention et les traitements prodigués se sont donc révélés vains et inefficaces pour endiguer cette maladie. Surtout que le virus, avant même qu’il ne soit identifié et repéré, a réussi à se répandre très vite en affectant des milliers de personnes. Wuhan, la province chinoise est devenue ainsi le foyer central d’une épidémie dangereuse qui va bouleverser le monde entier. Nouara Boubir Traduit par Salim Guettouchi
Le coronavirus fait des milliers de victimes en Italie et en Grande Bretagne
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es cadavres sont transportés sur des blindés militaires et déversés en masse dans des cimetières transformés, à l’occasion, en des fosses collectives. Telles sont les images diffusées par les nombreuses chaines de télévision qui couvrent, depuis quelques jours, les derniers développements de la tragédie de la Covid-19.Ces images choquantes car dénuées de toutes marques d’humanité, ont bouleversé le monde entier. Mais que faire face à l’ampleur de la tragédie et le nombre élevé des victimes humaines ?
En Italie par exemple, ces scènes sont quotidiennes renvoyant ce pays de 60 millions d’habitants aux époques des grandes guerres mondiales. La situation y est, en effet, calamiteuse et le gouvernement italien semble impuissant face à la tragédie du coronavirus, surtout que l’on enregistre ici entre 4000 et 5000 personnes atteintes par jour de ce virus. Selon les observateurs, les raisons de ce bilan effrayant sont à incriminer, dans une large part, aux responsables italiens qui ont sous-estimé la dangerosité de ce virus ravageur notamment durant les premières semaines de l’épidémie. Ils n’ont pas pris, en temps opportun, les mesures nécessaires pour décréter le confinement et fermer les espaces de rassemblement, tels que les stades, les jardins publics, les salles de cinéma, les théâtres et les centres commerciaux. Cette situation a fait que l’Italie est devenue l’un des pays les plus touchés par l’épidémie dans la mesure où le nombre de décès a dépassé, au 25 juin 2020, le chiffre de 34000 avec en sus 239000 de personnes atteintes de ce virus qui se trouvent dans les différents centres hospitaliers. Aujourd’hui, la situation semble être relativement maitrisée puisque les chiffres enregistrés, depuis quelque temps, connaissent une baisse considérable aussi bien en nombre de décès qu’en www.glamourfashionandbeauty.com
personnes affectées par cette maladie virale. Même sort en Grande-Bretagne où le gouvernement a fait preuve, lui aussi, d’une négligence inexpliquée pour contrer la pandémie. Les responsables de ce pays nordique n’ont pas mesuré à priori les capacités fulgurantes de ce virus à se propager vite et partout. Certains ont même prôné, entre-autres politiques, l’inaction en vue de laisser leur peuple s’armer d’une soi-disant «immunité collective» ! A ce sujet, la déclaration du conseiller scientifique auprès du chef du gouvernement britannique Sir Patrick Vallance est éloquente pour ne pas dire choquante. Il propose de « permettre à cette épidémie d’étendre sa propagation pour créer une espèce d’immunité de groupe qui s’étendra sur plusieurs générations ». C’est ce qu’on appelle dans un autre langage « l’immunité collective ». Pour y parvenir, ce responsable suggère cette mesure tout en prédisant toutefois de grands dégâts collatéraux allant jusqu’à sacrifier 60 % des citoyens du Royaume Uni, soit près de 40 millions de personnes. Cette proposition, pour le moins insensée, même si elle n’a pas été prise au sé-
rieux, renseigne néanmoins sur le grand désarroi dans lequel se sont retrouvés les responsables britanniques pour lutter contre ce virus. L’épidémie, quant à elle, a continué, au fil des jours et semaines, à rafler plus de victimes humaines jusqu’à atteindre le plus haut des responsables du Royaume Uni, à savoir le premier ministre Boris Johnson. En effet, ce responsable, âgé de 55 ans, n’a pas été non plus épargné par la Covid-19 puisqu’il a été admis en urgence le 27 mars en soins intensifs dans un hôpital londonien, suite à son infection par ce virus. Selon la presse britannique, la Covid-19 a fini par atteindre le premier ministre puisque ce dernier ne s’embarrassait pas, lors de ses visites aux hôpitaux au début du mois de mars, à serrer la main à tout le monde, y compris aux personnes infectées. Désormais personne n’est à l’abri de cette épidémie, fait remarquer Boris Johnson qui appela, à l’occasion, ces concitoyens et toutes les familles britanniques à « se préparer à perdre leurs proches
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car le virus continuera à se propager et à faire plus de morts dans le pays ». Les prévisions du premier ministre, bien que décourageantes, ont été confirmées sur le terrain puisque le nombre de personnes atteintes par le virus a dépassé les 55000 dont 7000 ont trouvé la mort dans les différents hôpitaux du Royaume. Mais le pic de la tragédie anglaise a été enregistré au soir du 7 avril avec le décès de 983 personnes des suites de leur infection par le vilain virus. L’ampleur de ces chiffres ont fait réagir le groupe de 229 scientifiques des universités du Royaume-Uni qui a monté au créneau pour critiquer le gouvernement britannique quant à sa stratégie de lutte contre la Covid-19. Les scientifiques reprochent aux gouverneurs leur manque d’actions mais surtout leurs atermoiements et hésitations dans la prise des mesures urgentes. Ils en ont pour preuve la décision tardive de confinement des populations qui n’a été prise que le 23 mars, après que le virus ait gagné du terrain dans tout le Royaume. Face à la gravité de cette situation et aux attaques de l’opinion publique, le gouvernement semble incapable de riposter ou de trouver les solutions idoines pour contenir un tel drame, surtout que ses membres n’ont pas été épargnés, à l’image de Johnson, par l’épidémie.
En effet, après le premier ministre, c’est au tour de son conseiller en chef Dominic Cumminger et de son ministre de la santé Matt Hancock de contracter le virus. Ce dernier a déclaré d’ailleurs, après son rétablissement, que la Grande Bretagne vit une situation sans précédent, elle fait face aujourd’hui à de nombreuses difficultés, tel que le manque d’équipements et de moyens nécessaires pour affronter la crise sanitaire. C’est pourquoi il ne s’est pas embarrassé de demander l’aide à l’Allemagne, le seul pays en Europe qui parvient à dépister 80000 cas de Covid-19 par jour, avec en plus des résultats d’analyses obtenus en 24 heures. Alors qu’en Angleterre, les résultats trainent et ne sont connus qu’après quatre jours pour des opérations de dépistage ne dépassant guère les 8000 échantillons par jour, rapporte le journal britannique «The Sun».
sont multipliés à son encontre notamment de la part des organisations mondiales. Dans ce registre, Margaret Harris la porte-parole officielle de l’OMS accuse directement les responsables britanniques de laxisme. Elle doute même de la stratégie adoptée dans ce pays, laquelle a montré toute son inefficacité en raison, estimet-elle, d’une méconnaissance du virus. Elle appelle au demeurant à se concentrer beaucoup plus sur les actions que sur les approches théoriques. Quant aux populations, elles ont fini par se résigner car elles ne font désormais que constater les dégâts. Selon le dernier bilan enregistré le 25 juin, il y a eu au Royaume-Uni 306862 personnes hospitalisées à cause du virus et 43081 décès. N. Boubir Traduit par Salim Guettouchi
Selon les derniers bilans, le nombre de victimes dans ce Royaume ne cesse d’augmenter, jusqu’à atteindre le chiffre de 15.400 décès. Une véritable hécatombe pour l’un des pays les plus développés de l’Europe, ce qui n’est pas sans soulever le mécontentement des populations. Et comme conséquence, le gouvernement britannique est mis aujourd’hui au banc des accusés et les critiques se
Souveraineté sanitaire Echec français et réussite allemande
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ébut avril, l’ex-ministre français de la santé, le professeur Philippe Douste-Blazy, lance, en compagnie d’un groupe de médecins spécialistes, une pétition sur les réseaux sociaux intitulée « Non à la perte de temps !».
corps humain. L’appel de ce groupe de spécialistes est intervenu après que l’on ait constaté que ce traitement n’est utilisé que pour des cas précis, alors que le pays enregistre au quotidien des centaines de décès à cause du coronavirus.
Ce document électronique a vite fait le tour de la toile et réussi à recueillir, en moins de huit heures après sa publication, plus de 200 signatures. Il exige au gouvernement français de prescrire rapidement le traitement «chloroquine», dont les études ont montré qu’il est capable de réduire la puissance et l’activité du virus au sein du
Il est à noter que Douste-Blazy avait auparavant déclaré à Al-Jazeera Net le 6 avril passé que son pays est face à une crise sanitaire sans précédent en raison de la pandémie de la Covid-19, estimant que le confinement et la mise en quarantaine des malades étant les meilleures solutions pour se prémunir, en ce moment, contre
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Docteur Maillet
cette pathologie virale. L’appel de l’ex-ministre français de la santé est intervenu, faut-il le souligner, au moment où son pays a atteint plus de 5000 décès. Les hôpitaux se trouvent, constate-t-il, débordés par le nombre croissant de personnes atteintes par ce virus ravageur avec, en sus, un manque flagrant en équipements de protection sanitaire et en appareils de réanimation. L’ex-responsable français appelle à plus d’efforts et de mobilisations pour faire face à cette épidémie dévastatrice. Contrairement à la France, l’Allemagne, semble maitriser la situation. Sa souveraineté sanitaire n’a pas été ainsi écorchée dans cette crise www.glamourfashionandbeauty.com
mondiale et sa supériorité européenne a été, encore une fois, confirmée par ses capacités à faire face à l’épreuve de la Covid-19. Le pays de Merkel ne connait pas en effet de manque en matériel médical et sanitaire, ce qui lui permet d’analyser plus de 80000 échantillons par jour avec, en plus, des résultats obtenus en 24 heures. Le pays dispose, par ailleurs, d’environ 28 milles lits équipés en appareils de respiration artificielle et pas moins de 40 milles lits destinés aux soins intensifs, rapporte le site «That Shaw» de la première chaîne publique allemande. Ce qui dénote des grands moyens dont dispose ce géant de l’Europe.
L’agence «L’Associated Press» a rapporté, d’ailleurs, que l’Allemagne a réussi à mener des opérations de dépistage à grande échelle, avec près d’un demi-million d’échantillons analysés durant une seule semaine. Un véritable record lorsque l’on compare avec les chiffres des autres pays européens. « Tous ces efforts déployés ont longuement contribué à réduire le nombre de décès par le virus dans le pays », fait remarquer le grand spécialiste et virologue allemand Christian Drosten. Nouara Boubir Traduit par S. Guettouchi
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Le monde arabe face à la Covid-19
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algré les mesures préventives prises dès l’annonce de l’épidémie par les différents gouvernements, le virus Covid-19 a fini par trouver son chemin pour atteindre pratiquement tous les pays de la planète, y compris ceux du monde arabe. L’infiltration de ce virus dans cette région précise a créé une situation de peur au sein des populations, surtout que les systèmes de santé de ces pays sont si fragiles, se débattant quotidiennement dans des problèmes inextricables. Que faire alors face à cet inconnu virus microscopique dont on n’a jamais eu à faire par le passé ? Le gouvernement irakien prit immédiatement des mesures en fermant ses frontières avec l’Iran, un pays touché de plein fouet par le virus. Il a décidé en plus de surseoir, en concertation avec les autorités iraniennes, à toute délivrance de visas touristique entre les deux pays. Cette décision est intervenue après la propagation de l’épidémie dans les villes iraniennes notamment Qom et Mashhad. A noter que l’Iran est devenu, selon les observateurs, le deuxième foyer important de la Covid-19 après la Chine. Mais malgré ces mesures, le pays de l’Euphrate a enregistré son premier cas de personnes atteintes par le virus le 24 février. Les Émirats arabes unis n’ont pas été du reste puisqu’elles ont dépisté, elles aussi, leur premier cas, le 29 janvier, au sein d’une famille en provenance de Wuhan, la ville chinoise. Idem pour le Bahreïn qui a enregistré, lui aussi, son premier cas le 24 janvier. Au Koweït, la situation est bien plus grave puisque les cas de personnes atteintes par le virus se sont multipliés. Ce qui a fait réagir son ministre de la santé qui a annoncé que l’Iran était la principale source de propagation du virus dans son pays et dans toute la région du Golf. Quant au Qatar, le premier cas a été enre30 Glamour fashin & beauty
gistré le 29 février. Il s’agit d’un citoyen qatari atteint du virus rapatrié récemment de la république iranienne. Face à la propagation de l’épidémie dans la région, le ministère des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite est sorti de sa réserve pour annoncer la suspension temporaire de l’entrée de toute personne sur les territoires de son pays, y compris pour ceux désirant effectuer une Omra ou visiter des lieux saints. Comme il a été décidé de suspendre l’entrée aux titulaires de visa de tourisme en provenance de tous les pays où des infections au virus ont été enregistrées et ce, pour éviter la transmission du virus sur les lieux saints. Mais malgré toutes ces mesures draconiennes, le royaume saoudien n’a pas été non plus épargné, et la Covid-19 a fini par s’y infiltrer. Le premier cas infecté dans ce pays a été enregistré le 2 mars, et l’épidémie a commencé depuis lors à se répandre pour affecter au soir du 25 avril 166299 citoyens saoudiens avec 13 cas de décès. Dans les pays du Maghreb, le premier cas a été enregistré en Algérie le 25 février, puis en Tunisie le 2 mars, le Maroc le 3 mars, la Maurétanie et la Libye respectivement le 13 et le 24 du même mois. Toutefois le nombre de personnes atteintes par le virus dans cette région reste relativement faible. Mais au fil des jours et des semaines, la situation épidémiologique s’est vite dégénérée notamment au Sultanat d’Oman, le Maroc, la Palestine, l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Irak et l’Égypte en raison de l’insouciance et l’indiscipline des citoyens qui font fi, parfois, des mesures de confinement décidées par les différents gouvernements. Nouara Boubir Traduit par S. Guettouchi
Après sa propagation, la Covid-19 impose désormais son dictat à la planète
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’épidémie de coronavirus, après avoir envahi le monde et fait des millions de victimes, a réussi par ailleurs à faire tomber les masques et dévoiler le vrai visage inhumain du monde dans lequel nous vivons. En effet, cette tragédie sanitaire a dépouillé le monde de tous ses effets d’accoutrement et de tous ses procédés cosmétiques de déguisement. Elle a montré ainsi sa véritable réalité : un monde cupide et sans scrupules qui ne se soucie que par le cumul d’argent que l’on entasse jalousement dans des banques. Quant à la préservation de l’environnement et de la santé publique, celle-ci constitue le dernier de ses soucis. La crise sanitaire du virus Covid-19 a fait sonner et éveiller les consciences. On a découvert enfin l’importance de la vie et les bienfaits de la santé et du bien-être. La simple bouteille d’oxygène peut valoir, ces jours-ci, une importante somme d’argent car elle est à même de sauver une vie humaine. Les riches et les pauvres deviennent paradoxalement égaux car il n’est pas exclu aujourd’hui qu’ils soient admis dans un même lit de réanimation et pour les mêmes raisons de santé. Ainsi, toutes les fortunes du monde et toutes les faveurs de largesse ne serviraient à rien pour départager les couches sociales ni pour sauver, ne serait-ce qu’une vie humaine. La Covid-19 a fini donc par bouleverser l’ordre établi. Elle a mis à nu la vulnérabilité de l’être humain et de ses
structures de santé qui n’arrivent plus à contenir le flux des malades atteints par ce virus, y compris dans les plus grands pays de ce monde. Face à cette épidémie, on se sent aujourd’hui impuissant. On ne fait ainsi que constater les dégâts, surtout qu’ils sont des milliers d’êtres humains sur la planète à être fauchés par ce simple virus microscopique. Aujourd’hui, les yeux sont, tout le temps, braqués sur la mort. Ils guettent la moindre personne atteinte sans exception aucune, puisque le virus Covid-19 fauche désormais des vies humaines sans discernement. Il fait tomber aussi bien les hommes que les femmes, autant les personnes âgées et malades que les jeunes costauds jouissant d’une bonne santé. Bref l’épidémie a provoqué le sinistre dans tous les foyers et mis en isolement des milliards de personnes pour une période indéterminée. Tout cela a fini par susciter beaucoup de compassion et de solidarité chez tous les peuples de la planète. Cette réaction se ©31Photography by Tomas Ragina www.glamourfashionandbeauty.com
traduit aujourd’hui par ces milliers de dons offerts aussi bien par des personnes fortunées que par de simples travailleurs en vue de venir en aide aux victimes atteintes par cette tragédie mondiale. Les initiatives caritatives se multiplient dans tous les pays et les efforts sont déployés sans cesse pour acheminer argent, nourriture et médicaments aux personnes malades ou en détresse. Les compagnes de stérilisation des routes et des lieux publics battent leur plein et la distribution des masques de protection se fait sans relâche et quotidiennement. Tout le monde se démène pour apporter sa contribution. Riches, célébrités, fonctionnaires et même les travailleurs journaliers sont mobilisés dans cette guerre totale contre la Covid-19. Par ailleurs, les compagnes de sensibilisation n’en finissent pas sur les chaines de télévision et les réseaux sociaux. Il faut vite informer les citoyens sur l’obligation de prendre des mesures de prévention pour que la situation ne se dégénère pas et sauver ainsi le maxi-
mum de vies humaines. Mais malgré toutes ces actions, le puissant virus maintient son siège et ses pressions sur les populations. La crise est loin, semble-t-il, de connaitre son épilogue. Toutefois, elle a eu paradoxalement quelques effets positifs notamment sur notre planète «Terre» et son écosystème. La planète, avec ce confinement imposé par le vilain virus Covid-19, a eu enfin une halte inespérée pour respirer et se régénérer. L’isolement de milliards de personnes, l’arrêt du trafic routier et aérien, le gel de l’activité pétrolière et industrielle ont donné l’occasion, en effet, à notre «Terre» pour s’en remettre après des décennies de pollution ayant touché jusqu’à sa couche d’ozone. Une couche qui a commencé, l’espace d’un temps, à se rétablir des suites du réchauffement climatique causé par l’activité humaine. Faiza Ragdi Traduit par S. Guettouchi
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Les anges gardiens de la solidarité
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ace au virus Covid-19, nous avons assisté à de nombreuses scènes de solidarité et de compassion dans de nombreux pays du monde. L’humanité a compris enfin que le temps est aujourd’hui à la mobilisation et à l’union pour faire face à cette tragédie sans précédent. En Chine par exemple et dès l’apparition des premiers signes de l’épidémie, un jeune de 36 ans a mis à profit son restaurant, nouvellement inauguré, pour préparer et offrir gracieusement des repas au personnel soignant des hôpitaux de sa région. Malgré les conséquences économiques désastreuses que cela lui pourrait engendrer – sachant qu’il s’est fait endetter pour ouvrir son projet de restaurant -, ce jeune n’a pas hésité un instant à être de la partie pour soutenir tous les efforts de solidarité pour vaincre le vilain virus. Par son geste, il a contribué ainsi à aider les personnels médicaux pour qu’ils puissent tenir bon dans leur guerre contre la Covid-19, sans se soucier outre mesure de son avenir personnel. Un autre exemple de solidarité, il s’agit de celui d’un villageois de Shandong, une province chinoise qui a connu, au début de l’épidémie, un manque flagrant en masques de protection. Ce citoyen s’est ainsi porté volontaire pour confectionner et mettre à la disposition des autorités locales 15 000 masques pour les distribuer aux pauvres et 32
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aux nécessiteux de sa région. Ces initiatives se sont multipliées un peu partout en Chine et dans le monde entier. Les gestes de solidarité ont gagné en effet toutes les provinces, voire tous les pays de la planète. A Taiwan, un grand rassemblement de citoyens a eu lieu pour collecter des dons pour un pays qui n’est pas le leur, l’Italie en l’occurrence. Cette initiative a été décidée pour rendre la pareille à ce pays qui a été touché de plein fouet par l’épidémie. Ainsi, plus de trois millions de dollars ont été amassés à l’issue de ce rassemblement et remis aux responsables italiens, en guise de reconnaissance et de gratitude envers les prêtres italiens qui ont contribué, par le passé, à construire des hôpitaux et autres structures sanitaires dans cette province, durant la période ayant suivi la 2ème guerre mondiale. D’autres images de cohésion et de solidarité sociales ont été captées par les caméras de télévision et autres réseaux sociaux, telle que cette scène où l’on voit une vieille femme italienne s’appliquer pour confectionner autant de bavettes pour les distribuer aux citoyens de sa ville. Malgré son âge, cette dame s’est donnée à cœur joie à son initiative puisqu’elle a réussi à coudre des masques aux couleurs vives qui inspirent joie et optimisme.
En Algérie, les citoyens n’ont pas été du reste puisque l’on a enregistré de nombreuses actions de bienfaisance et de solidarité dans les différentes villes du pays. Qu’elles soient l’œuvre d’associations ou de particuliers, ces actions ont permis d’offrir nourritures et médicaments aux plus nécessiteux de la société algérienne. Par ailleurs, d’autres citoyens sont allés prêter main forte aux autorités pour stériliser de nombreux lieux et structures publiques et coudre le maximum de bavettes que l’on distribue gratuitement aux populations. Les médecins, eux, qui étaient aux premières lignes de la bataille contre la Covid-19 ont été, le moins que l’on puisse dire, admirables. Ils ont travaillé en permanence et sans relâche, malgré tous les risques qu’ils pourraient encourir. Certains, quand bien même retraités, ont refilé leur blouson et repris le travail pour participer à la sauvegarde des vies humaines. D’autres ont mis carrément leurs numéros de téléphone au service de tous les citoyens pour que l’on puisse les contacter en cas d’urgence ou pour leur fournir, le cas échéant, des renseignements précieux sur le développement de leur maladie. F. Ragdi Traduit par S. Guettouchi
Lutte conte la Covid-19 : Les riches de ce monde à la rescousse
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écidément, personne n’est resté de marbre face à la tragédie mondiale du coronavirus. Tout le monde s’est mobilisé, en effet, pour apporter son soutien à la guerre que se livre l’Humanité toute entière contre la Covid-19. Dans ce registre, les riches de ce monde et les hommes politiques de toute la planète ont été, peut-être, les plus visibles sur cette scène de solidarité. Ils ont, en effet, multiplié les initiatives et les actions caritatives pour soutenir les familles atteintes par ce virus mortel, à l’instar du président américain Donald Trump qui a décidé, selon un tweet posté sur le net, de faire don de tout son salaire annuel à son pays pour lutter contre l’épidémie. Et au-delà du monde politique, les hommes d’affaires et les riches de ce monde ne sont pas restés non plus inactifs face à l’hécatombe humaine. Ils ont marqué, eux aussi, de leur présence la longue chaine de solidarité et d’action citoyenne. Ainsi le richissime homme d’affaires et fondateur de l’entreprise «Amazon.com» Jeff Bezos a fait don d’une somme de 100 millions de dollars à la fédération bancaire qui regroupe plus de 200 banques alimentaires et ce, en vue de fournir de la nourriture à environ 46 millions de personnes. De son côté, Jack Ma gérant du site «Ali Baba» et néanmoins l’homme le plus riche de la Chine a déboursé environ 100
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millions de yens pour soutenir les efforts du corps médical afin d’accélérer les recherches pour trouver, au plus vite, un vaccin contre le coronavirus. Au même moment, l’homme le plus fortuné de Hong Kong Li Ka-shing a fait don d’une somme estimée à 13 millions de dollars au profit du personnel soignant de Wuhan, la ville chinoise qui fut le premier foyer de ce virus mortel Covid-19. Idem pour Mark Zuckerberg président-directeur général du Facebook qui a fait de même en offrant près de 720 000 masques de protection aux travailleurs du secteur de la santé. Au Maroc, les fortunés du pays n’ont pas été du reste. Deux richissimes hommes d’affaires, Aziz Akhannouch propriétaire de la société «Africa Gas» et Othman Benjelloun patron du groupe «Bank of Africa» ont fait don chacun d’une somme de 100 milliards de centimes (l’équivalent de 100 millions en dollars américains) au profit du fonds spécial créé récemment au Royaume pour lutter contre cette épidémie mondiale. Dans le pays voisin, les opérateurs économiques algériens ont, eux aussi, marqué de leurs empreintes les compagnes de solidarité, avec des dons chiffrés en milliards de dinars destinés à acquérir du matériel médical sophistiqué pour équiper les structures sanitaires et soutenir ainsi l’armée blanche (médecins et personnels soignants) dans leurs efforts pour
faire face à cette tragédie humaine. On peut citer encore ici l’initiative de M. Abdelkrim Marouk, ancien maire de Batna, une ville de l’intérieur du pays, qui a exhorté des hommes d’affaires pour lancer des campagnes ouvertes pour collecter le maximum de dons au profit de l’hôpital des maladies thoraciques. Selon cet ex-responsable, plus de 120 millions de centimes ont été ainsi collectés à l’issue de ces compagnes pour équiper cet hôpital en équipements médicaux des plus sophistiqués. Mr Marouk a annoncé également le succès de leurs efforts consistant à réaménager et équiper l’Ecole nationale des technologies de transport terrestre pour en faire un centre du dépistage du coronavirus, pour un coût de plus de 300 millions de centimes. Il faut noter enfin que l’Algérie fut l’un des premiers pays à apporter son aide à la Chine, en particulier à la ville de Wuhan, dès les premiers jours de l’apparition de cette épidémie. La présidence algérienne avait d’ailleurs annoncé à l’époque l’envoi d’une cargaison de dons de solidarité composée de 500 milles masques à trois couches, 20 milles lunettes de protection et 300 milles gants pour les besoins de la protection sanitaire dans ce pays ami.
Faiza Ragdi Traduit par S. Guettouchi
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Les stars de cinéma au rendez-vous
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es stars du cinéma et de l’art n’étaient pas en dehors de l’élan de solidarité qui a gagné, ces jours-ci, le monde suite à la propagation de l’épidémie Covid-19. En effet, ces célébrités qui a avaient l’habitude d’égayer et divertir le public, ont décidé d’agir mais, cette fois-ci, pour contribuer activement aux compagnes de solidarité pour lutter contre ce virus dévastateur sans précédent. Elles ont donné, à l’occasion, les meilleurs exemples de générosité et d’engagement pour sauver l’humanité de l’hécatombe du coronavirus.
Normal, dira-t-on, puisque un artiste ou une star est foncièrement un être sensible. Il ne peut donc assister sans réagir à cette Faucheuse dénommée la Covid-19 qui fait, chaque jour, des ravages dans les quatre coins de la planète. Et cela a été confirmé sur le terrain et d’une très belle manière, puisqu’ils étaient des centaines de célébrités à répondre à l’appel et à faire don d’importantes sommes d’argent aux gouvernements et aux associations pour venir en aide aux personnes atteintes par l’épidémie. Rihanna, la chanteuse américaine à la voix exceptionnelle, a été l’une des premières artistes à être de la partie dans cette compagne de solidarité. Elle a fait don d’une somme de 5 millions de dollars à son association caritative pour soutenir les efforts des organismes de bienfaisance, tels que «Direct relief», «Feeding America», «Partners Health» ainsi que le fonds de solidarité créé récemment par l’OMS et le comité du salut international.
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Dans le même registre, le couple Blake Lively et Ryan Reynolds ont annoncé, sur Instagram, qu’ils avaient remis un chèque d’un million de dollars aux organisations «Feeding America» et «Food Banks Canada» pour aider les personnes les plus vulnérables et les plus nécessiteuses durant cette période de crise sanitaire. La presse américaine a fait part également du geste de l’actrice Kristen Bell et ses filles qui ont remis un autre chèque d’une valeur de 150 000 $ à l’association «No Kid Hungry». © Photography by
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Quant à la pop star Ciara et son mari le célèbre joueur Russell Wilson, ils ont décidé, eux, d’offrir un million de repas à «Food Live Line». Cet élan de bienfaisance et de solidarité ne s’en est pas arrêté là, puisque la société des produits cosmétiques «Haus Labs» dont la propriétaire n’est autre que Lady Gaga, la star américaine, a annoncé qu’elle ferait don de 20 % de ses ventes aux banques alimentaires locales de Los Angeles et New York.
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A son tour, Justin Bieber le grand compositeur anglais a versé directement sa contribution de 29 000 dollars à une association caritative chinoise «Pékin Chun Miao». Justin Timberlake n’a pas été du reste lui aussi. Il a fait don d’une grande somme d’argent, dont le montant n’a pas été révélé au public, à «Mid-South Foodbank», une filiale de l’organisation «Feeding America» de Memphis, une région relevant de l’état de Tennessee.
Anh Viet Chau
Au même moment, la chanteuse, Rita Ora a lancé une collection de vêtements comprenant un ensemble de T-shirts, chemisiers et casquettes de baseball portant un logo de paix cousu sur l’image d’un virus représentant la Covid-19. Les bénéfices de cette initiative seront versés à la Fondation des Nations Unies ainsi qu’à l’Organisation mondiale de la santé pour lutter contre la pandémie du coronavirus. www.glamourfashionandbeauty.com 37
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La grande star du cinéma américain Angelina Jolie ne peut rester, de marbre en ces moments de grande crise. Cette icône de la bienfaisance, connue dans le monde entier, a toujours été sensible aux détresses des enfants et des orphelins. Elle contribua ainsi avec un montant d’un million de dollars pour soutenir «No Kid Hungry» dans ses efforts pour assister les enfants atteints par l’épidémie. 3
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Leonardo DiCaprio l’autre grand acteur de Hollywood a, lui aussi, été de la partie dans cette longue chaine de solidarité. Le héros du film Titanic a eu carrément l’idée géniale de créer une banque qu’il dénomma « Banque alimentaire américaine ». Cette institution financière s’attellera, selon lui, à assurer les besoins alimentaires des Américains en ces moments de récession économique qui frappe aussi bien son pays que les grandes nations de la planète. www.glamourfashionandbeauty.com
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Dans le monde de la musique, les stars de la chanson se sont, eux aussi, mobilisés dans la guerre contre le vilain virus Covid-19. La chanteuse américaine Taylor Swift a pris part ainsi à la compagne de solidarité avec une grande somme d’argent mais dont le montant n’a pas été révélé au public. Son aide financière contribuera, selon quelques indiscrétions, à payer les salaires d’un groupe de travailleurs exerçant dans l’un des plus grands magasins de disques aux États-Unis. La chanteuse s’est acquittée également de leur assurance maladie pendant trois mois complets. Tous ces gestes de bienfaisance ne sont qu’un échantillon d’une multitude d’actions menées par de nombreuses stars d’Hollywood et autres célébrités du monde de l’art. La participation de toutes ces vedettes a permis de répandre l’esprit de solidarité et d’union dans toute la planète, surtout que l’objectif en est le même partout. Lutter ensemble contre l’épidémie et réduire, par tous les moyens, ses effets dévastateurs, car il y va désormais de la vie de toute l’Humanité !
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F. Ragdi Traduit par S. Guettouchi
Les sportifs ont été de la partie Loin des feux de la rampe et des scoops médiatiques, les sportifs de l’élite mondiale se sont mobilisés, eux aussi, dans les différentes compagnes de solidarité avec les victimes du coronavirus. La réaction de ces athlètes n’a, au demeurant, surpris personne puisque le sport est avant tout éthique et fairplay avant qu’il ne soit une pratique physique de compétition. Les célébrités du sport ne peuvent donc rater un tel rendez-vous pour participer avec des dons et autres contributions pour faire face au virus destructeur de la Covid-19. Il y va de la santé, voire de la vie de populations entières, et le sportif en est à ce sujet très sensible. Ainsi, le célèbre entraineur de Manchester City Pep Guardiola a été le premier à réagir à l’hécatombe de coronavirus, en faisant don d’un million d’euros pour équiper l’hôpital de Barcelone en équipements médicaux et autres moyens de prévention pour le personnel soignant de cet établissement sanitaire. Au même moment, les grandes stars du football mondial Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont fait de même pour soutenir cette lutte contre le vilain virus. Selon le site Mundo Deportivo, la star barcelonaise Messi a fait don d’un million d’euros à deux hôpitaux, un à Barcelone et l’autre en Argentine son pays natal. Idem pour Ronaldo qui a déboursé la www.glamourfashionandbeauty.com
même somme d’argent au profit de trois structures de soins intensifs relevant des hôpitaux de Lisbonne et de Porto. La goleador bavarois et vedette de l’équipe nationale de Pologne Robert Lewandowski n’a pas été du reste. Il a mis, lui aussi, la main à la poche pour faire don d’un million d’euros pour appuyer les efforts de guerre que se livre l’Allemagne contre la Covid-19. Il faut dire ici que, au-delà des pertes humaines causées par ce virus, les footballeurs ont réagi de la sorte car ils ont vécu très mal les conséquences de cette épidémie, avec l’annulation de quelques compétitions sportives et surtout l’interdiction aux supporters d’accéder aux stades pour voir jouer leurs stars préférées. La participation de tous ces monstres du football mondial à la lutte contre cette tragédie sanitaire a suscité, par ailleurs, un immense élan de solidarité, puisqu’ils étaient des centaines d’autres athlètes à se joindre aux différentes compagnes de solidarité pour venir en aide aux personnes touchées par l’épidémie, dans l’espoir de s’en débarrasser totalement et de revenir ainsi, le plus tôt possible, à la vie normale. F. Ragdi Traduit par S. Guettouchi
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Glamour Fashion and Beauty se joint à la chaine de solidarité
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e virus mortel Covid-19 qui s’est propagé dans tous les pays de la planète a suscité autant de sentiments de sympathie et de solidarité chez des millions de citoyens de par le monde. En effet, personne n’est resté indifférent face à cette tragédie mondiale. Politiciens, hommes d’affaires, célébrités de cinéma, stars du sport ainsi que des organismes de bienfaisance et des associations caritatives se sont tous mobilisés dans un élan de compassion et d’humanisme pour participer à la lutte conte le vilain coronavirus. Glamour Fashion and Beauty ne peut non plus rester de marbre face à cette tragédie sans précédent. Elle s’est jointe, dès la propagation du virus, aux compagnes de solidarité, en faisant écho des souffrances et malheurs qu’engendre ce coronavirus et en saluant tous les gestes de bienfaisance et toutes les actions de solidarité entreprises dans ce contexte pour soulager les victimes de cette tragédie. Elle ne s’en est pas arrêtée là, puisqu’elle s’est attelée également à confectionner et distribuer, grâce à son entreprise, de grandes quantités de masques de protection conçus avec autant de finesse par des stylistes ayant choisi
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les meilleurs types de tissus aux couleurs variées qui inspirent espoir et optimisme. La dextérité et l’élégance que Glamour Fashion and Beauty a mises dans la fabrication de ces masques est à même de donner, à celui qui les porte, une énergie supplémentaire lui permettant d’affronter les effets néfastes du virus et de renforcer un tant soit peu son immunité psychologique. Ces masques conçus aussi bien pour les adultes que pour les enfants ont été distribués gratuitement à des centaines de citoyens de différentes couches sociales aux États-Unis d’Amérique et en France. Ils ont été ainsi portés par le médecin, l’infirmier, l’avocat, l’ingénieur, l’agent de sécurité, le cuisinier, l’administrateur, le vétérinaire, le professeur d’université, l’agent immobilier, le serveur, l’athlète et même le sans-abri. La distribution de ces moyens de protection est intervenue à un moment où beaucoup de pays connaissent une pénurie en masques et en matériels médicaux pour se prémunir contre la Covid-19. Le geste donc de Glamour Fashion and Beauty est louable à plus d’un titre, puisqu’il apporte une bouffée d’oxygène aux organismes chargés de la santé des populations.
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Mais cet apport n’est, en fait, qu’une action somme toute ordinaire car elle s’inscrit – et les lecteurs du magazine le savent - dans sa ligne éditoriale qui prône, faut-il le rappeler, esthétisme et élégance mais aussi et surtout amour, compassion et solidarité entre tous les humains de la planète. Il n’est donc pas surprenant que le magazine soit au rendez-vous de l’histoire et rejoigne cette chaine de solidarité qui s’est constituée spontanément à travers le monde pour soustraire notre humanité des griffes d’un virus mortel et impitoyable. Glamour Fashion and Beauty se veut, par ses initiatives, un phare d’amour illuminant les chemins de ses lecteurs pour qu’ils puissent avancer tous ensemble vers un monde meilleur. C’est la raison même de l’existence aujourd’hui de ce magazine qui continuera à remplir sa mission première d’information mais sans pour autant se désengager de ses responsabilités, en étant toujours partie prenante de toutes les nobles actions de solidarité, d’entraide et de fraternité. Faiza Ragdi Traduit par Salim Guettouchi
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Sir Thomas Moore : Un dévouement inlassable à la patrie
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ir Thomas Moore, dit aussi Tom Moore, est un ancien capitaine de l’armée royale britannique. Cet officier qui s’est distingué tout au long de sa carrière militaire par son engagement héroïque et son abnégation pour défendre sa patrie, est considéré aujourd’hui en Angleterre parmi les plus anciens vétérans de l’armée toujours en vie. D’ailleurs, il doit boucler cette année son centième anniversaire, puisqu’il est né un jour du 30 avril 1920. Mais plutôt que de s’affairer à fêter cet événement, ce vieil soldat est allé à la veille de son anniversaire collecter de l’argent pour appuyer les efforts de son pays dans cette nouvelle guerre mondiale contre le coronavirus. Et quelle fut sa surprise ! Une cagnotte de 33 millions de livres sterlings qu’il a réussi à récolter, alors qu’initialement il ne tablait que sur la bagatelle somme de 1000 livres. Mais comment a-t-il fait pour amasser cette mirobolante somme d’argent ? Le 6 avril 2020, Thomas Moore qui avait encore 99 ans décide de relever le défi en faisant une série de marches au profit d’une association caritative engagée dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Le principe consistait à réaliser, avant son centième anniversaire, cent traversées 44 Glamour fashin & beauty
dans son jardin, long de 25 mètres. Et en échange, il empochera mille livres qu’il versera à cette association. Cette action généreuse a eu toutefois un écho dans tout le pays et l’officier vétéran a réussi, grâce à une importante couverture médiatique, à atteindre la somme de 30 millions de livres au soir du 30 avril, soit le jour même de son anniversaire. Il faut dire que l’action de ce centenaire si courageuse et si louable au demeurant, a fait réagir l’opinion publique qui s’est mobilisée ainsi pour aider l’homme dans son œuvre de bienfaisance. Par ce geste, le capitaine vétéran a montré qu’il est bel et bien un homme exceptionnel ne voulant ni se reposer ni rester indifférent face à un virus destructeur qui fait des ravages parmi ses compatriotes. Il semble que la fibre patriotique de l’homme, qui avait consacré auparavant toute sa jeunesse pour défendre par les armes sa patrie, est si forte, si vivace… En effet, Thomas Moore qui est né et grandi au Royaume-Uni a consacré toute sa vie au service de son pays. Il s’est engagé très tôt dans l’armée et a été de tous les combats pour défendre sa patrie. Son héroïsme est tel qu’il s’est vu, plusieurs fois, honorer et décorer de titres comme les médailles de guerre « Yorkshire Regiment Medal » et « Star War Medal 1939- 945 ».
Ainsi, ni ses nombreuses décorations ni son âge avancé ne l’ont découragé pour prendre à nouveau l’initiative et être du côté de son peuple dans cette épreuve tragique. Le soldat qu’il était ne pouvait donc rester de marbre, alors que des milliers de ses compatriotes périssent sous les assauts incessants d’un virus impitoyable. Il décide - dans un dernier sursaut peutêtre – de relever le défi en se livrant à ce pénible exercice physique pour participer à la collecte de dons destinés aux soignants du NRH pour qu’ils tiennent bon devant les avancées ravageuses de cette machine meurtrière qu’est la Covid-19. Ce renfort pour prêter mains forte aux soldats des hôpitaux a été salué dans tout le pays, y compris par les responsables politiques. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a proposé d’ailleurs, le 19 mai 2020, de le décerner du titre de «Knight» (le chevalier). Une nomination qui a été aussitôt agréée par la reine Elizabeth II le 20 mai et officialisée sept jours plus tard. Faiza Ragdi Traduit par S. Guettouchi
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La scène cinématographique sous l’emprise du virus Covid-19 Depuis l’apparition de la Covid-19 et sa propagation dans le monde avec comme conséquences des milliers de victimes humaines et une mise en isolement de populations entières, les craintes se sont accentuées quant à une organisation possible des différentes manifestations internationales aussi bien sportives que culturelles programmées pour l’année 2020. A noter que ce festival qui a atteint cette année sa 73ème édition n’a été annulé, depuis sa création, qu’à deux reprises : la première fois en raison de la 2ème guerre mondiale et la deuxième en 1968 suite aux grandes manifestations des étudiants qui ont secoué à l’époque l’Hexagone. C’est donc pour la troisième fois de son histoire qu’il se voit annuler à cause, cette fois-ci, d’une épidémie sans précédent qui frappe présentement le monde entier. Pourtant, les organisateurs ont tout fait pour maintenir le festival, quitte à recourir aux moyens électroniques les plus sophistiqués pour que cette grande rencontre cinématographique se tienne à la date prévue. Certains ont suggéré, en effet, de diffuser les films via You Tube ou d’autres sites internet. Mais le délégué général du festival Terry Frimio a rejeté en bloc cette idée, en faisant remarquer qu’il est hors de question d’organiser de la sorte un événement si riche par son histoire et si important dans les forums internationaux du cinéma. « Comment organiser, argumente-t-il, un festival en l’absence des grands acteurs et autres critiques du cinéma mondial ? Et pouvons-nous visionner et apprécier des films comme celui Wes Anderson ou les dernières œuvres de Pixar sur un minuscule écran d’un ordinateur ? ».
Le festival de Cannes annulé Le festival de Cannes n’a pas eu lieu cette année. Cette grande rencontre cinématographique mondiale qui devait se dérouler entre le 12 et le 23 mai a été annulée suite aux mesures draconiennes (confinement, arrêt du trafic routier et aérien…etc.) prises par les responsables français pour faire face à l’épidémie du coronavirus. Il était donc impossible de tenir ce festival dans de telles conditions caractérisées par un climat morose des plus sinistrés. Et pourtant la direction du festival avait espéré, au début de la crise, le reporter aux mois de juin et juillet. Mais force est de constater que les conditions ne se sont guère améliorées et ses espoirs ont fini par s’évaporer. Ainsi, la façade du palais qui a l’habitude d’abriter cette prestigieuse rencontre a été décorée, à défaut de l’affiche officielle du festival, d’une grande bannière portant les remerciements des organisateurs aux équipes médicales qui luttent, depuis quelques mois, contre la Covid-19. Cannes 2020 a préféré donc honorer ces soldats des hôpitaux qui ont ravi, cette année, la vedette aux grands acteurs et célébrités du 7ème art.
Cannes refuse de se muer en un événement virtuel 3
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Cette idée de «virtualiser» l’événement a été également rejetée par les partenaires du marché des films. Seules quelques productions cinématographiques mises en vente ont été autorisées par les organisateurs à être diffusées sur le Net. Une mesure qui s’inscrit, de surcroit, chaque année dans les activités ordinaires du festival et ce, dans le but d’encourager le 7ème art à travers le monde.
Une annulation aux moindres coûts
Etant donné que le festival de Cannes a de grandes retombées sur le monde du cinéma dépassant la simple compétition entre les films, les organisateurs de cet événement ont décidé d’attribuer le « Palme de Cannes » à tous les films sélectionnés pour remporter le prix de l’édition de cette année, afin de permettre à ces œuvres cinématographiques de capter l’intérêt des médias et des amoureux du 7ème art. Ces films, au nombre de 56 sur un total de 2067 participants à cette édition, pourraient ainsi porter ce logo dans les autres rendez-vous cinématographiques, en signe d’une participation au prestigieux festival de Cannes 2020. Quant aux films arabes qui avaient été choisis pour participer cette année au festival de Cannes – et dont le sort en a décidé autrement -, il faut noter l’œuvre cinématographique «Souad», une production égypto-tunisienne réalisée par le metteur en scène tunisien Aiten Amin, ainsi que le film libanais «Broken Keys» de Jimmy Keyrouz.
« We are one ! » Malgré toutes les péripéties qu’il a vécues cette année à cause de la pandémie mondiale, le festival de Cannes a tenu quand même à participer, à titre symbolique et en compagnie de 21 autres festivals
internationaux, à une rencontre cinématographique organisée par « le Tribeca Film Institute » de New York. Ce rendez-vous outre atlantique tend, selon ses organisateurs, à unir tous les grands festivals cinématographiques du monde sous le slogan « We are one » (on ne fait qu’un). Il faut seulement noter que l’édition de cette année s’est déroulée à distance grâce à l’utilisation des moyens électroniques de la toile. Mais malgré cette noble mission et les efforts de son fondateur le célèbre acteur Robert Deniro pour faire participer le plus grand nombre de réalisateurs, cette rencontre newyorkaise n’a reçu en tout et pour tout que 13 nouveaux films. Ce qui a obligé par conséquent les responsables de programmer comme autres activités d’anciens films ou des conférences sur le cinéma. Cette maigre participation a fait réagir la star hollywoodienne Deniro qui dira: « Convaincre d’autres festivals pour rejoindre ce projet n’a pas été chose facile. Mais quand ils ont réalisé que nous vivons une crise sans précédent, cela est devenu possible. Notre initiative est bien plus qu’un simple festival mais un acte de solidarité entre toutes les civilisations et sociétés humaines ».
Festival de Venise : ni report ni annulation Le festival de Venise, le plus ancien événement du cinéma mondial - car fondé par Giuseppe Volpi en 1932 - a annoncé qu’il maintient, quant à lui, ses activités et ne connaîtra aucun report surtout qu’il sera organisé dès le mois de septembre prochain dans l’île de Lido à Venise. Ainsi, ce rendez-vous sera le premier grand festival international à échapper au spectre des annulations et des reports. La direction de cette rencontre cinématographique a précisé, toutefois, que des mesures seront prises en fonction de l’évolution de la situation pandémique du coronavirus. Le festival connaitra toutefois une baisse de participation par rapport à l’édition précédente, avec seulement 77 films qui entreront ainsi en lice pour gagner le fameux prix du festival italien. Selon les organisateurs, les films seront projetés, en plus des salles habituelles, dans deux autres grands espaces la Gardeni della Biennale de Venise et la patinoire de Lido, mais suivant un protocole strict de sécurité.
Les Oscars reportés : une aubaine pour terminer les films en chantier La soirée des Oscars, cette rencontre de renommée mondiale a fait, elle aussi, les frais de la tragédie mondiale du coronavirus. Elle a été reportée par les organisateurs au 25 avril 2021. Cette décision a étonné toutefois plus d’un puisqu’elle était programmée à une date relativement éloignée le 28 février 2021, soit une année entière après le début de la propagation de la Covid-19. Il semble que ce report décidé par l’Académie des sciences et des arts cinématographiques est motivé par d’autres facteurs. Il www.glamourfashionandbeauty.com
vise entre autres à réunir toutes les conditions pour réussir cette manifestation en donnant plus de temps aux films en chantier connaissant un retard de réalisation en raison de la situation pandémique qui prévaut dans le monde. Les réalisateurs auront le loisir de terminer leurs projets cinématographiques et rejoindre ainsi la course aux Oscars, à l’instar du film «The Last Duel» de Ridley Scott. Selon les observateurs, le report de la soirée des Oscars est somme toute logique puisqu’elle est liée voire tributaire des autres festivals qui alimentent chaque année l’évènement en films couronnés, comme l’a été, il y a deux ans, le film « Roma » qui a réussi à remporter l’Oscar du meilleur film étranger après avoir gagné auparavant la Mostra de Venise. Il en est de même pour « Parasit » qui a remporté l’Oscar du meilleur film, après qu’il ait décroché, quelque mois plus tôt, la Palme d’Or de Cannes. Tous ces reports et changement de dates a entrainé un effet domino puisque l’Académie britannique des arts cinématographiques et télévisuels a décidé de différer sa soirée du mois d’avril au 15 juin 2020. Idem pour le festival de Santa Barbara qui a vu, lui aussi, son édition reportée au 17 juin de la même année.
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Festivals arabes : prononcer le report ou maintenir l’événement ? Dans le monde arabe, on a du mal, semble-t-il, à prendre des décisions définitives quant à l’organisation des différentes rencontres cinématographiques. Les organisateurs n’arrivent pas en effet à se prononcer tant la situation de leur pays est instable aussi bien sur le plan politique que sanitaire avec cette nouvelle donne, la pandémie mondiale du virus Covid-19. Les décisions sont donc prises tardivement et à la légère comme celle relative au festival du film de la mer Rouge. Les responsables ont décidé à la dernière minute de reporter l’événement sans pour autant donner une date précise pour la tenue prochaine de ce festival. Il en est de même du festival international de Carthage qui se tient habituellement entre les mois de juillet et août de chaque année et ce, depuis sa création en 1964. Le ministère des Affaires culturelles de Tunisie a fini par annuler l’événement. « Au vu des derniers développements de la crise mondiale (la pandémie Covid-19), le «Festival international de Carthage» a été reporté à l’année 2021 », lit-on dans le communiqué diffusé par cette institution qui indique, toutefois, que le retour des activités artistiques et les différents concerts se fera progressivement.
Netflix : A quelque chose malheur est bon
Le festival international du film du Caire maintenu
48 Le festival du Caire est parmi les rares rencontres cinématographiques dans le monde arabe à être maintenu. Les responsables ont décidé en effet de l’organiser à la date prévue, soit au mois de novembre prochain. Cette décision a été difficile à prendre étant donné la situation difficile que traverse le monde aujourd’hui à cause de la pandémie. Le commissaire du festival Mohamed Hefzy a déclaré d’ailleurs : « Malgré les conditions difficiles imposées par le coronavirus à l’industrie cinématographique dans le monde, nous avons décidé de tenir cette 42ème édition de ce festival. Il s’agit pour nous d’un véritable défi et d’un message important adressé au monde pour signifier qu’il n’y a de vie sans culture ni art. ».
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Cet adage peut si bien s’appliquer à Netflix qui a su ainsi tirer profit de la grande crise sanitaire que vit aujourd’hui le monde entier. La fermeture des magasins et autres grands espaces dans tous les pays du monde a profité en effet à cette entreprise qui fournit, faut-il le signaler, des services à domicile, en faisant prospérer ses affaires et engranger ainsi des bénéfices considérables. Dans le domaine du cinéma, Netflix a saisi également l’occasion pour augmenter ses chiffres d’affaires. Sa valeur marchande est passée ainsi, rien que pour ce créneau juteux, de 142,2 milliards à 188,8 milliards, soit une différence de 46,6 milliards de dollars. L’expérience réussie de Netflix a soulevé, toutefois, cette question effrayante maintes fois posée par les cinéphiles et les amoureux du 7ème art. Vivons-nous les dernières années des films en salles de cinéma et sur de grands écrans ? Adel Mohcen Traduit par S Guettouchi
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Des célébrités sous l’emprise de la Covid-19
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ne ambiance de peur et de stupéfaction plane sur le monde entier. Les habitants de la planète sont paniqués voire désarçonnés suite à la propagation fulgurante de l’épidémie Covid-19, engendrant des milliers de victimes de par le monde. On vit au quotidien le spectre de la mort puisque aucune couche sociale n’est désormais épargnée par le vilain virus, y compris les célébrités de ce monde. Cette catégorie que l’on croyait à l’abri des épidémies et autres calamités de ce monde, a eu, elle aussi, ses victimes à cause de ce virus qui frappe désormais sans discernement. Certains ont même succombé à l’épidémie, alors que d’autres ont réussi à s’en sortir de justesse. On peut citer là, à titre d’exemple, le réalisateur et acteur américain Tom Hanks et sa femme l’artiste Rita Wilson qui ont annoncé, via les réseaux sociaux, avoir été infectés par le coronavirus. Selon la presse, le couple de stars a ressenti les premiers symptômes de cette maladie à leur arrivée en Australie. Les analyses qu’ils ont effectuées sur place ont montré qu’ils étaient bel et bien porteurs du virus. Ce qui a nécessité leur hospitalisation dans ce pays pendant cinq jours, avant qu’ils ne regagnent leur domicile pour s’y
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soumettre à un isolement total. De leurs côtés, la star anglaise Idris Elba et le grand acteur Christopher Hefjo, héros de la série populaire américaine «Game of Thrones», ont fait part, eux aussi, de leur infection par le virus Covid-19. Hefjo a écrit d’ailleurs sur son compte Instagram qu’il avait fait des tests et que les résultats ont bel et bien confirmé son infection par le virus. Il a ajouté néanmoins pour assurer ses fans qu’il se rétablit peu à peu. « Nous sommes, précise-t-il, en bonne santé. Je n’ai, en ce moment, que quelques symptômes bénins d’un rhume. Il y a par contre des gens qui sont beaucoup plus exposés à ce virus dévastateur.» Quant à Mark Bloom, il n’a pas été, lui, aussi chanceux que les autres stars du cinéma américain. Le site «Hollywood Reporter» a annoncé d’ailleurs sa mort à l’âge de 69 ans des suites de son infection par le vilain virus. La Covid-19 a eu aussi à atteindre une autre personnalité, et non pas des moindres, le célèbre acteur, réalisateur et producteur espagnol Antonio Banderas. Ce monstre du cinéma, nominé de surcroit cette saison pour un Oscar pour le film «Pain and Glory», a annoncé en effet sur sa page facebook qu’il est obligé de fêter ses 60 ans en isolement à son domicile,
après avoir été testé positif à l’infection de coronavirus. Mais, ajoute-t-il très confiant, qu’il se porte bien en ce moment et qu’il saura surmonter cette épreuve pour revenir très bientôt à la vie normale. Dans le même registre, la presse indienne a fait part de l’état de santé inquiétant de la star de Bollywood, Amitabh Bachchan, en annonçant son infection ainsi que celle de trois membres de sa famille. L’épidémie ne s’en est pas arrêtée là puisqu’elle a touché également la famille d’Abhishek Bachchan où sa femme Aishwarya Rai Bachchan et sa fille de 8 ans ont été, elles aussi, affectées par le coronavirus. Les artistes du monde arabe n’ont pas été, eux aussi, épargnés par la maladie virale. Les médias ont annoncé dans ce contexte la nouvelle de la mort de l’actrice égyptienne Rajaa Al-Jeddawi. A noter que la défunte avait contracté le virus à la fin du mois d’avril et a fini par y succomber quelques jours plus tard et ce, malgré tous les soins intensifs qu’on lui avait prodigués, a annoncé sa fille unique Amira Moukhtar sur son compte Facebook. Mohamed Hamadi Traduit par S. Guettouchi
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Le coronavirus impose son dictat au monde du sport
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epuis la 2ème guerre mondiale, jamais le monde du sport n’a été face à une situation aussi difficile, aussi confuse que celle qu’il vit aujourd’hui. Et pour cause cette épidémie de la Covid-19, qui a non seulement fait des ravages dans le monde, mais aussi bouleversé tous les domaines de la vie, y compris celui des compétions sportives de la saison 2019/2020. Ce virus dévastateur et imprévisible a fini par avoir raison de toutes les activités sportives organisées dans le monde, en décrétant un couvre-feu à tous les athlètes dans les quatre coins de la planète. Ainsi, aucune compétition nationale ou internationale, de quelque discipline qu’elle soit, n’a pu se soustraire aux dictats de cette maudite Covid-19 qui a réussi à imposer ses restrictions à tous les acteurs du sport mondial. Entre report et annulation, les organisateurs n’ont pas d’autres choix face aux injonctions de ce virus qui continue à causer désagrément sur désagrément aux organisateurs sportifs qui ont du mal, ainsi, à mettre au point (ou à respecter) les calendriers des différentes compétitions nationales ou internationales. Le premier grand rendez-vous qui en a pâti a été incontestablement les jeux olympiques qui devaient se tenir à Tokyo le 24 juillet. Cette grandiose manifestation qui réunit d’ailleurs les grands athlètes de ce monde a été finalement reportée par le CIO. S’ensuivit alors une série d’annulations et de reports dans tous les pays du monde. La chine par exemple a décidé de suspendre, dès le mois de mars, toutes les compétitions qui se dérouleraient sur son sol. Ce pays frappé de plein fouet par ce virus destructeur, a mis fin ainsi à la Super League chinoise 2020. Comme il a annulé sa participation aux compétitions de l’AFC (championnat et coupe asiatiques), aux jeux d’hiver de l’Arctique ainsi qu’aux activités sportives organisées par l’Association des nations du Sud-Est asiatique. Parallèlement à ces mesures prises par l’instance chinoise, les fédérations internationales de football «FIFA» et «AFC» ont annoncé, 3 51
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à leur tour, le report des éliminatoires de la coupe du monde 2022 qui devraient avoir lieu au cours des mois de mars et juillet. L’UEFA, la puissante fédération européenne, n’a pas été du reste. Elle a pris, elle aussi, des mesures urgentes en reportant ses différentes compétitions, telles que la Champions league, l’Europa league, la finale de la Ligue des champions féminine qui devait se tenir en mai ainsi que la grand rendez-vous continental, en l’occurrence la coupe d’Europe des nations «Euro 2020» qui aura lieu désormais en été 2021. En Afrique, la situation n’est pas non plus reluisante. Le président de la confédération africaine de football (CAF) Ahmed Ahmed a annoncé, à son tour, le report de la phase finale de la coupe d’Afrique des nations qui aura lieu, faut-il le rappeler, au Cameroun. Initialement prévue du 9 janvier au 6 février 2021, cette compétition continentale a été repoussée d’un an et se tiendra donc en janvier 2022. Les compétitions locales n’ont pas été également épargnées par la guigne des reports. Les grandes ligues européennes telles que celles d’Italie d’Espagne, d’Angleterre, de France, d’Allemagne ont toutes suspendu leurs compétitions footballistiques. Dans les autres disciplines c’est le même constat, la même désillusion. Dans les sports mécaniques par exemple, la Covid-19 a réussi à barrer la route au championnat du monde de formule 1 qui devait normalement débuter le 15 mars dernier en Australie. La compétition a fini par être annulée. Idem pour le basket-ball puisque les différentes ligues de cette discipline ont annoncé la suspension de toutes leurs activités sportives. Les fans du basket doivent ainsi attendre la saison prochaine pour pouvoir revoir des matchs notamment ceux du NBA, le championnat le plus populaire de la planète, à condition bien sûr que d’ici là le virus ait levé son siège sur les compétitions sportives. En Afrique, la saison inaugurale de la ligue africaine de basket-ball qui devait se tenir en mars 2020 a été ajournée. Il en est de même en Asie et en Europe où les compétitions continentales ont été soit reportées soit carré-
ment suspendues. Le gouvernement turc a fait de même, lui aussi, en astreignant sa ligue de basket-ball à suspendre, dès le 19 mars, toutes ses activités sportives, tandis que les clubs écossais ont refusé de reprendre la compétition à la prochaine rentrée sociale, mettant fin ainsi à une saison chaotique. Mais malgré tous ces coups qu’elle a fait subir au monde du sport, la Covid-19 ne s’en pas arrêté là. Elle a continué à sévir pour atteindre jusqu’à la petite balle jaune. Ainsi le tournoi de Roland Garros en France, prévu entre le 25 mai et le 7 juin, s’est vu reporter au 20 septembre et celui de Wimbledon a été, lui, carrément annulé. Quant aux autres compétitions organisées aussi bien par l’Association mondiale des joueurs de tennis professionnels que l’Association mondiale de tennis féminin, elles ont été tout bonnement suspendues jusqu’au 13 Juillet. Comme il a été décidé également de reporter la phase finale de Fed Cup pour les équipes féminines de tennis programmée du 14 au 19 avril à Budapest en Hongrie. D’autres disciplines ont été obligées, elles aussi, à se mettre à l’arrêt à cause de la pandémie. On peut citer entre autres le baseball, le cricket, le cyclisme, l’athlétisme en salle, le golf et même les courses de chevaux, le hockey sur glace, le rugby et le ski. C’est dire tous les dommages occasionnés au monde du sport par un virus aussi invisible qu’imprévisible. La saison 2020 restera dans les annales de l’histoire, non pour les records et les prouesses des sportifs, mais pour le nombre indéterminé des compétitions annulées ou reportées.
Une reprise «conditionnelle» des grands championnats du monde Le virus qui a frappé avec autant de cruauté et sans discernement le monde sportif, a fini par susciter indignation et résistance. Il n’est plus question désormais de se résigner et d’abdiquer devant cette calamité qui veut caler toute la machine humaine et geler toute la planète.
Certaines disciplines ont décidé donc de réagir et relever le défi en reprenant les compétitions malgré la gravité de la situation. Leur décision s’apparente à une forme de résistance que l’on doit désormais opposer à ce virus sans scrupules qui ne veut plus reculer. C’est ainsi que les responsables de l’UEFA ont annoncé, lors d’une conférence de presse tenue le 17 juillet, la reprise des compétitions de la Champions league pour la saison 2019/2020 entre le 12 et le 23 août. Les joueurs du Real Madrid, de Barcelone, de l’Atletico Madrid et des autres clubs espagnols ont d’ailleurs repris les entraînements en mai en prévision de cette coupe européenne et, du coup, préparer la Liga de la prochaine saison. Reste que cette reprise se fera sous haute surveillance des autorités sanitaires et dans le respect strict des protocoles établis par le comité de la ligue et du conseil suprême des sports espagnol, telle que l’obligation du port de gants et de masques de protection. En chine, épicentre de la pandémie, la ligue nationale de football a renoué, elle aussi, avec ses activités le 25 juillet dans un climat empreint de compassion mais surtout de volonté des joueurs qui voulaient tant défier l’impitoyable virus, malgré tous les dangers qu’ils pourraient encourir. De son côté, la première ligue anglaise a fixé la fin du mois de mai pour la reprise des matchs et compétitions en insistant toutefois sur l’application stricte des mesures de prévention, tel que le huis clos imposé aux clubs durant les 92 matchs restants. En Afrique, le ministre égyptien de la jeunesse et des sports a également annoncé à la mi-juin la date du 25 juillet 2020 pour la reprise des différentes compétitions nationales. Auparavant, les clubs australiens avaient renoué avec les activités sportives le 16 juillet. Mais ce retour un peu précoce à la compétition a fait malheureusement élargir la liste des blessés parmi les joueurs, malgré toutes les mesures de prévention prises par les organisateurs.
Des noms tombent et d’autres trébuchent face au coronavirus www.glamourfashionandbeauty.com
Ni la condition physique ni la force mentale n’ont pu immuniser l’athlète sportif contre la pandémie qui sévit, depuis quelques mois, dans le monde entier. Le virus Covid-19 est, semble-t-il, si puissant, si dévastateur qu’il a fini par faire tomber des victimes, y compris dans le monde du sport. Et parmi les athlètes qui ont été atteints par la Faucheuse, on peut citer Vitor Raphael Bastos, ce talentueux joueur portugais de futsal considéré comme le plus jeune sportif à avoir succombé à cette maladie mortelle. Il n’avait que 14 ans. L’épidémie a eu raison également de Abdelkader Mohamed Farah la légende du football somalien, du gardien de but de l’Atlético Madrid Jose Luis Capone et de la joueuse de futsal iranien Ilham Sheikhi. Il faut signaler, dans ce contexte, le décès du président du Real Madrid entre 1995 et 2000, Lorenzo Sanz et de la légende du football irakien Ahmed Radi qui avait inscrit, faut-il s’en souvenir, l’unique but de son pays lors de la coupe du monde 1986.
football anglais et camerounais, respectivement Wayne Roony et Samuel Eto’o. Il a aussi frappé certains dirigeants de la balle ronde, à l’image du président de l’Association japonaise de football Kozo Tashima. Le virus a réussi donc à atteindre toutes les catégories d’athlètes et déstabiliser presque toutes les fédérations sportives dans le monde. Il a imposé ainsi, l’espace d’une épidémie, sa couronne d’un roi invincible et cruel infligeant peines et cartons rouges à tous les acteurs du sport mondial. Nouara Boubir Traduit par Salim Guettouchi
Dans le même contexte, un grand nombre de joueurs a été affecté par l’épidémie. Certains d’entre eux ont rendu publique leur infection par ce virus, alors que d’autres ont préféré taire leur maladie. On peut citer ici, à titre d’exemple, le meilleur joueur de la CAN 2017, le Camerounais Christian Mougang Bassogog qui a contracté la Covid-19 au championnat chinois où il évolue depuis quelques années. Idem pour Omar Zakari du club tunisien d’Ittihad Ben Guerdane qui a été, lui aussi, atteint par le coronavirus. Selon la presse locale, il est le premier joueur tunisien à être infecté par cette pathologie, au même titre que Mikel Arteta, le jeune entraîneur de l’équipe anglaise d’Arsenal. Quant aux clubs, c’est la grande équipe de Juventus de Turin qui tient, semblet-il, le plus grand nombre de joueurs atteints par l’épidémie dont Paulo Dybala, Daniele Rugani et Blaise Matuidi. Le virus Covid-d 19 ne s’est pas contenté de ce bilan, très lourd déjà, puisqu’il s’en est pris également à d’anciennes vedettes du football mondial, comme Kenny Dalglish, la légende de l’équipe de Liverpool des années 80, Paolo Maldini l’ex-capitaine du Milan et de la Squadra Azzura, ainsi que les anciennes stars du
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L’histoire d’un être humain remarquable
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on Romano travaille dans la technologie des soins de la santé. Il est chargé d’acheminer le petit-déjeuner aux travailleurs de ce secteur durant la période de la pandémie. Il s’adonne à cœur joie à ce job. Il redouble même, ces jours-ci, d’efforts étant donné la crise sanitaire qui frappe aujourd’hui le monde entier. Mais malgré cet activisme, Romano estime qu’il devait faire beaucoup plus pour lutter contre ce virus dévastateur qui fait des ravages parmi les populations. Il décide alors de mettre à profit ses aptitudes physiques – C’est un habitué de sport d’endurance, notamment le marathon – pour collecter de
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l’argent au profit des hôpitaux. En effet marcher et courir c’est ce qu’il fait de mieux. Aussi a-t-il décidé de participer à six marathons pour gagner, en six semaines, une cagnotte de 4000 dollars destinée à soutenir les efforts de solidarité contre cette tragédie mondiale. En plus de cet argent, Romano a fait don d’une autre somme de 8000 dollars pour subventionner les repas du matin qu’il livrait au personnel soignant dans les différentes structures sanitaires. Au-delà de ce geste de bienfaisance, Romano a contribué à apporter soin et sourire à des centaines de travailleurs de la santé qui ont exposé leur vie en danger pour aider, eux aussi, les victimes du virus Covid-19.
Il est devenu ainsi un exemple car si les étoiles éclairent bien le ciel, Romano, lui, s’est donné corps et âme pour soutenir et égayer la vie des autres. Salim Guettouhi
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Nacer Chellou : Du tumulte de la pandémie jaillit un génie créateur Le virus Covid-19 a réussi, en quelques jours, à se propager dans le monde entier, semant la mort et la désolation dans chaque terrain, dans chaque parcelle et dans chaque coin de la planète Terre.
L’enfant turbulent aux talents prometteurs
En effet, aucune nation, aucune race humaine, aucune couche sociale n’a été épargnée par la déferlante de cette pathologie virale qui a créé un climat de stupeur et une phobie qui hantera à jamais l’Humanité. On s’en souviendra, en effet, et pour longtemps car jamais la planète n’a enregistré autant de morts causés par une épidémie que ceux qui sont tombés en cette année 2020.
Un enfant arrive dans ce monde entouré d’attentions d’un père ayant consacré toute sa vie pour accomplir la noble mission d’instituteur dans l’une des écoles primaires de la région de Chlef.
Mais malgré l’ampleur de cette tragédie et ses milliers de victimes, force est de constater qu’elle n’a pas réussi pour autant à venir à bout de l’espoir à s’agripper à la vie, ni de la détermination à lutter par tous les moyens contre ce virus destructeur. Bien au contraire, l’Humanité n’a, à aucun moment, fléchi ni lâché prise dans son combat contre la Covid-19. Elle a redoublé d’efforts et de sacrifices, et cela a été bien perceptible dans tous les pays et à tous les niveaux, à travers une mobilisation et une solidarité sans précédent. Mais au-delà de cette réaction salutaire, il faut dire que cette tragédie sanitaire a permis, par ailleurs, de mettre à jour des compétences longtemps marginalisées et de libérer des initiatives que l’on doit aujourd’hui capitaliser pour le bien de nos sociétés et pour plus de progrès sur notre planète. Parmi ces nombreuses compétences sorties de l’ombre à la faveur de cette tragédie, il convient de citer ce jeune créateur devenu aujourd’hui une icône dans son pays, lequel n’a pas cessé, depuis la propagation du virus Covid-19, d’étonner par ses inventions impressionnantes. Ce jeune qui réside en Algérie précisément dans la wilaya (département) de Chlef à l’Ouest du pays est parti pour devenir un éminent ingénieur, tant ses inventions ont surpris plus d’un. Il s’agit en l’occurrence de Nacer Chellou chez qui Glamour Fashion and Beauty a bien voulu rendre visite.
Nacer a grandi ainsi auprès d’un père éducateur dans une famille conservatrice connue dans toute la région pour sa haute moralité, et tournée vers le savoir et la connaissance scientifique. Il était certes un enfant turbulent voire difficile dans son enfance mais cela n’a pas pour autant affecté son parcours scolaire ni influé sur ses résultats à l’école. Il a su, bien au contraire, mettre à profit cette fougue un peu débordante pour être toujours le meilleur de la classe en obtenant, à chaque fois, d’excellentes notes aux examens. Reste qu’il était toujours resté insatiable car il avait un tempérament de celui qui en voulait toujours et encore plus. Aussi s’est-il adonné à d’autres activités comme le dessin et la peinture pour exprimer vraisemblablement tous ses talents enfouis. Il apprit ainsi à dessiner, à colorer et à peindre dès sa tendre enfance. Il réussit même à vendre quelques-uns de ses dessins aux enfants de son école. Et l’argent qu’il gagnait avec, lui servait à acheter des livres et autres fournitures scolaires. Nacer réussit avec brio son premier certificat d’enseignement BEM (Brevet d’enseignement moyen). Il a obtenu d’ailleurs, dans cet examen, la meilleure moyenne de toute la circonscription administrative dont dépendait son collège. Toutefois, il ne s’en est pas arrêté là puisque, au lycée, il a continué sur la même lancée en réalisant d’aussi bons résultats. Son passage dans ce nouvel établissement lui a fait encore découvrir une autre passion, celle pour les sports de combat. Il pratiqua ainsi le Kung-fu et le Wushu avec tant de passion qu’il réussit à remporter le titre de champion en Taolu en 2006.
Une paralysie corporelle totale : serait-ce la fin ? Au lycée, Nacer était inscrit dans la filière des sciences expérimentales. Et comme à l’accoutumée, le jeune adolescent excellait dans ses études en réalisant toujours les meilleurs notes de sa classe. Il était donc bien parti pour décrocher sans difficultés son bac, mais le destin en a décidé autrement. Nacer fut atteint, à quelques mois de cet examen, d’un virus qui lui a rongé de façon exponentielle la colonne vertébrale si bien qu’il est devenu complètement paralysé. Il a beau voir les médecins pour le soigner de ce mal mais tous ont été catégoriques. L’état de santé du jeune passionné est grave et il ne pourrait plus, selon eux, se rétablir. Les espoirs de Nacer de décrocher ainsi ce sésame de bac lui permettant d’entamer des études universitaires - un rêve qu’il a tant caressé - se sont alors évaporés des suites de cette vilaine maladie. 54
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Pis encore, l’hypothèse qu’il succomberait à cette maladie est hautement probable ; et quand bien même il arriverait à survivre, il ne pourrait jamais se remettre debout et resterait ainsi cloué au lit toute sa vie. Ces mauvaises nouvelles le terrassèrent ainsi que tous les membres de sa famille. Les jours et les mois passent sans aucune amélioration et sans un brin d’espoir. Nacer est toujours étendu dans son lit, figé par la paralysie. Son corps en proie au virus s’est affaibli et il commençait à perdre beaucoup de poids. Cette situation désespérante n’a pas néanmoins affecté son moral. Le jeune passionné s’agrippait avec force à la vie en espérant qu’un jour un miracle se produirait.
première déception depuis qu’il a commencé à fréquenter les lieux du savoir. Mais cela n’a nullement altéré sa volonté de fer. En effet, l’athlète de sports de combat qu’il était ne lâcha pas prise. Il décida de retrousser ses manches et travailler pour aider sa famille, sans pour autant laisser tomber les études. Il trima dur, très dur pour réussir sur les deux fronts. Mais la guigne des maladies semble ne pas le lâcher. Encore une fois, il a été victime d’une malencontreuse chute qui lui causa une méchante fracture au genou et le cloua au lit durant plusieurs jours. Il perdit ainsi son gagne-pain.
Une ambition remise aux calendes grecques La situation de la famille Chellou devient peu reluisante. Nacer est désemparé, voire outragé puisqu’il est désormais perçu par ses pairs et ses parents comme un garçon trainant l’échec et la malchance. Ce regard l’a tant affecté qu’il a failli sombrer dans une dépression intense.
De la volonté naissent des miracles Une année complète de paralysie et de souffrances est passée et rien ne présageait que l’état de Nacer va s’améliorer. Mais un jour, le miracle tant attendu se produisit.
Découragé et frustré, il se mit à l’écart en s’isolant, quelques jours, dans la forêt avoisinante au milieu de la nature et à l’ombre des arbres. Mais le jeune homme de 19 ans devait se ressaisir très vite. Il décida ainsi de reprendre, après de longues heures de méditation, les études et relever de nouveau le défi. Il faut absolument qu’il revienne à son niveau initial. Il redoubla ainsi d’efforts jusqu’à ce qu’il ait obtenu une licence avec, cette foisci, une bonne mention. Mais ironie du sort, sa mère rechuta encore une fois et Nacer dut donc se plier en quatre pour concilier entre ses études et les besoins de sa famille.
Ce jour-là, alors que Nacer était plongé dans un sommeil profond, il se réveilla brusquement à la suite d’une voix terrifiante lui ordonnant de se lever immédiatement. « Cette voix horrifiante, témoigne-t-il, m’a tellement fait peur que j’ai sauté de mon lit sans m’en rendre compte. Je me suis alors retrouvé sur mes jambes qui, paradoxalement, tenaient bon. Je ne réalisais pas, jusqu’à aujourd’hui, ce moment qui m’a permis de retrouver, Dieu merci, l’usage de mes jambes ». Le jeune Nacer reprit, sans tarder, le chemin du lycée. Il passa le baccalauréat et l’obtint mais sans toutefois réaliser la bonne mention qu’il méritait. Il semble que son éloignement de l’école et sa maladie ont fini par laisser des séquelles chez l’excellent élève qu’il était. Mais qu’importe, son diplôme même avec la mention obtenue lui permit de faire son entrée à l’université. Il suivit assidument les cours à la faculté, ne ratant aucune séance. Il s’appliquait ainsi à l’université pour, semble-t-il, réapprendre à vivre, lui le miraculé d’une maladie aussi incurable que mortelle. Mais encore une fois, un autre aléa vint ralentir l’élan du jeune passionné. Sa mère tomba gravement malade et il était ainsi obligé de prendre soin d’elle et de veiller sur ses frères et sœurs qui étaient encore mineurs. Il assumait donc le rôle de la mère et du grand frère, une mission qui l’éloigna un peu des bancs de l’université. Cette situation encombrante a précipité ainsi son échec à l’université. C’était là sa www.glamourfashionandbeauty.com
Le master : le défi de la survie Il avait du mal à joindre les deux bouts. Il était ainsi contraint de rater beaucoup de séances durant sa formation universitaire. Et comme conséquence, il n’a pas pu passer l’écueil de la première année théorique du master. Mais dès que sa mère s’était rétablie, Nacer reprit de l’espoir mais aussi de l’énergie. Il s’adonna corps et âme aux études en soutenant avec brio son mémoire de master dont le thème traitait de la» technique du dessalement de l’eau de mer» avec des coûts de consommation électrique des plus rationnels. Il a réussi, en effet, dans sa recherche en collaboration avec la société américaine ERI Energy Recovry, à baisser les frais électriques à 70 %, ce qui lui a valu une excellente note du jury 18,50.
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Tomens : le début de la réussite Ainsi, il lança une entreprise d’ingénierie, un projet qui paraissait au départ difficile à réaliser dans un pays où souvent les compétences sont soit traquées soit bloquées. Il s’associa avec son ami de toujours Sid Ali Nacer qui était impressionné par l’idée de ce projet consistant à exploiter la technologie pour trouver les meilleures solutions en vue de réduire les coûts de fabrication. C’est le début d’une aventure qui promettait beaucoup. Les deux amis passèrent près d’une année à travailler et à offrir leurs services gratuitement aux différentes institutions et laboratoires afin de vulgariser et diffuser leurs idées dans les milieux industriels algériens.
Autant d’obstacles pour un jeune plein d’espoir Nacer quitta l’université algérienne armé d’un diplôme. Il était enfin content de pouvoir réaliser ses rêves notamment dans le domaine de la recherche et des inventions scientifiques. Une université hongroise ayant pris connaissance de ses capacités à travers son mémoire de master présenté et mis sur le net, lui offrit une bourse d’études. Le jeune Algérien était aux anges pour partir continuer ses études sous d’autres cieux. Il prépara ainsi tous les documents nécessaires pour s’envoler à Budapest mais la réalité bureaucratique algérienne le rattrapa malheureusement. Sa demande de poursuivre ses études en Hongrie fut refusée par l’administration sans aucune justification valable. Cette décision n’a pas non plus affecté le moral du jeune passionné et il décida, depuis lors, de s’envoler de ses propres ailes en saisissant tout seul les opportunités qui s’offraient à lui pour réaliser ses rêves.
A l’issue de cette première étape, ils se sont fait connaître et leur entreprise dénommée Tomens (technical office for mechanical engineering and numerical simulation) commença à intéresser les opérateurs économiques. Les prestations de cette entreprise, unique dans le pays, ont permis de sauver de nombreuses entreprises en proie à la faillite. Tomens est devenue ainsi connue et sollicitée par de nombreux partenaires. Nacer décida alors de porter à quatre le nombre de travailleurs de son entreprise qui activait jour et nuit pour satisfaire tous les besoins. Par ailleurs, l’entreprise réussit à établir des relations et des contrats avec des institutions et des sociétés étrangères. L’une de ses conventions signées avec une entreprise tchèque consistait à développer une machine sophistiquée servant à découper du plasma numérique. Une invention cent pour cent algérienne pour un coût de 320 millions de centimes et qui est entrée en service en décembre 2019.
Tomens défie la Covid-19 Dès la propagation du virus Corona dans le monde, y compris dans son pays, Nacer Chellou et son équipe se sont mis de la partie pour lutter, eux aussi, avec leur savoir contre cette épidémie. Ils ont conçu ainsi un appareil de respiration artificielle et une machine destinée à la fabrication de masques de protection 56
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à un coût bien inférieur que celui qu’on débourse pour les importer de l’étranger. Cependant, l’absence de certains composants électroniques en Algérie et l’annulation de toutes les transactions commerciales d’importation en raison des mesures d’isolement international, ont empêché le projet de se concrétiser. L’équipe de Tomens n’est pas restée pour autant inactive en assistant à la déferlante qui fait de plus en plus de victimes dans le monde entier. Aussi a-t-elle eu l’idée de concevoir un autre projet consistant à réaliser des tunnels de stérilisation de haute qualité aux normes internationales qui serviront à réduire considérablement le risque d’infection. Ils ont mis sur pied un premier tunnel qu’ils ont installé à l’entrée de l’hôpital de la ville de Chlef. Cette invention d’une hauteur de 3,7 m et de longueur de 3.5 m permet de stériliser toute personne s’apprêtant à accéder à l’établissement hospitalier. La réussite de ce projet a encouragé Tomens à en produire encore sept autres modèles qui ont été tous distribués dans les wilayas de Chlef, Tiaret, Tlemcen, Oran, Alger et même au centre pénitencier d’El Harrach.
automatique aux normes internationales et un partenariat avec une entreprise tchèque sont autant d’actions qui ont été réalisées par cette jeune entreprise. Mais Tomens ne s’était pas arrêtée là, tant ses ambitions étaient si grandes. L’entreprise compte ainsi aller vers d’autres projets. Elle nourrit même l’espoir de fabriquer une voiture électrique destinée aux grandes entreprises afin de leur faciliter les déplacements internes entre leurs différentes unités de production. Selon Nacer, l’équipe travaille sur ce projet ambitieux sans relâche en promettant que ce véhicule Made in Algeria verra le jour très bientôt. Cet ingénieur créateur a tenu enfin à Emmanuelr, à travers Glamour Fashion and Beauty, un message à la jeunesse algérienne et au monde entier, dans lequel il invite tout un chacun à être patient, persévérant, pugnace et à ne jamais céder face aux turbulences de la vie. Pour atteindre nos objectifs, « il ne faut surtout pas prêter attention aux voix du désespoir et de la défiance », nous dit-il. Au contraire, il faut croire en soi-même et ne jamais perdre de vue ses rêves. « Mon expérience personnelle, renchérit-il, m’a appris qu’il ne faut jamais capituler devant l’adversité car le chemin du succès est toujours semé d’embûches ».
Des projets en perspective La fabrication d’équipements, la mise au point de stratégies d’ingénierie pour gérer d’une manière rationnelle différents projets économiques, l’installation de tunnels de stérilisation www.glamourfashionandbeauty.com
Faiza Ragdi Traduit par Salim Guettouchi
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Salah Djebbar, histoire d’une vie :
Un portrait à l’origine d’un amour impérissable à l’origine d’une liaison forte et d’un amour impérissable. Elle a été ainsi bouleversée, elle aussi, par son séjour algérois durant lequel une rencontre avec l’art a changé complètement sa vie. Mais comment le destin a-t-il réuni ces deux personnages dans un conte de fée bien réel ? Lors de sa présence dans la capitale algérienne, Anne qui était une férue d’arts plastiques, s’est rendue un jour à une exposition organisée au palais de la culture de la ville d’Alger. C’était durant l’année 1990. Sur place, alors qu’elle regardait les œuvres exposées, un portrait attira plus particulièrement son attention. Elle est restée longuement devant ce tableau, ne faisant aucun geste comme si elle était hypnotisée par le regard de la personne dépeinte. Elle était, en fait, surprise par la ressemblance frappante qu’il y avait entre sa propre personne et le personnage qui y est dessiné. Le même visage, le même teint, les mêmes traits, la même expression…, on dirait qu’elle se regardait dans une glace. Elle était ravie mais aussi étonnée et éberluée. Comment un artiste peintre a-t-il pu faire pour réaliser un portait qui lui ressemblait à s’y méprendre ? A-t-elle un sosie ici en Algérie que l’auteur a reproduit dans ce portrait ?
Qui aurait pu croire que des sentiments éternels naissent de la seule source de l’imaginaire pour dessiner des personnages et relater de nouveaux récits avec, au final, une belle histoire d’amour dont le coup de foudre est parti d’un tableau dessiné par un talent imprégné d’art et d’esthétique ? L’artiste n’imaginait pas que son tableau qu’il avait peint certes avec beaucoup de passion serait le prélude à une rencontre amoureuse qui bouleversa sa vie et l’emmena loin de son pays natal. Il ne savait pas non plus qu’un simple dessin fait de formes, de traits et de couleurs taperait dans le cœur d’une femme au point où elle n’hésita pas à se lier à son destin pour l’éternité.
Autant de questions qui taraudaient son esprit, surtout qu’elle n’était ni connue ni médiatisée par des magazines ou autres chaines de télévision. Comment se fait-il que son image s’est retrouvée là pour garnir les murs d’une exposition dans un pays qui n’est pas le sien ? Il existe certes des peintures inspirées de l’imaginaire qui pourraient renvoyer à des personnes bien réelles. Mais là dans ce portrait, la ressemblance est telle que l’on croirait plutôt à une photographie qu’à une œuvre réalisée par des mains, fussent-elles habiles et professionnelles. Elle devait avoir des explications. Elle est allée alors rencontrer Salah l’auteur de ce portait pour essayer de comprendre comment a-t-elle existé dans son imaginaire alors qu’il ne l’a jamais croisée auparavant.
Il savait qu’un mot, un regard ou un parfum peuvent attirer une femme mais il était loin de penser qu’une nature morte aurait autant d’impact et de séduction sur l’être sensible qui deviendrait, un peu plus tard, la partenaire et la conjointe de toute une vie.
C’était simplement une coïncidence mais une coïncidence heureuse car elle s’est vite transformée en une relation amoureuse. Ainsi une simple œuvre d’art a scellé le sort de ces deux personnes qui sont parties pour vivre ensemble le restant de leur vie.
L’homme dont il est question ici est Salah Djebbar. Cet enfant de Kais, une ville située dans les Aurès (Algérie), est l’artiste peintre qui a connu ce destin fabuleux grâce à des coups de pinceau donnés à une toile à dessin.
L’événement anodin qui a bouleversé un destin
L’autre personnage de cette histoire amoureuse bien réelle s’appelle Anne. Cette jeune fille, de nationalité française, qui est venue rendre visite à sa sœur résidant à Douéra dans la banlieue algéroise, est celle qui a fait cette intrusion fracassante dans la vie de Salah pour devenir sa femme bien-aimée.
Salah Djebbar avait participé auparavant à la première semaine culturelle organisée par la direction de la culture de Khenchela à Alger en 1988. Plusieurs de ses œuvres y ont été exposées suscitant l’admiration d’un public connaisseur. On voulait tous le rencontrer et discuter avec lui, tant ses peintures ont impressionné plus d’un. Mais Salah n’y était pas présent, il n’a pas pu faire le déplacement à la capitale en raison d’ennuis de santé.
Elle ne savait pas non plus qu’un événement artistique anodin serait
Ses amis artistes Djaâfri, Bouzidi et Naceri qui ont participé égale
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ment à cette manifestation culturelle, n’ont pas manqué, de retour à Khenchela, de l’informer de l’impact de ses œuvres qui ont grandement séduit le public algérois. Ainsi, sans qu’il ne fût là, il avait ravi la vedette à ses collègues peintres durant cette activité artistique. En 1990, il a été invité, encore une fois, à Alger mais cette fois-ci pour participer à une autre exposition organisée au palais de la culture de la capitale. Et c’est là que l’une de ses œuvres a fini par bouleverser complètement sa vie. Ce tableau représentant un portrait a été, en effet, l’élément essentiel qui le rapprocha de la femme de ses rêves. C’était grâce à cette œuvre qu’il rencontra l’être bien-aimé avec qui il vivra désormais et pour l’éternité. Cet être sensible c’était Anne. Cette jeune femme décida, après avoir été séduite par le portrait, de l’acheter à un prix extrêmement avantageux. En plus, elle invita Salah à venir en France pour exposer ses œuvres. Celui-ci accepta et s’y rendit dès l’année suivante. Mais auparavant et pour réunir l’argent du voyage, il a vendu, selon le témoignage de son élève et néanmoins professeur d’arts plastiques Bouzidi, un de ses précieux tableaux à un richissime homme d’affaire de Khenchela pour un montant de 10000 dinars, un prix très élevé à l’époque.
En effet, depuis sa naissance le 7 janvier 1954 à Kais, Salah n’a pas reçu l’attention que méritait un artiste de son talent. Mais il faut reconnaître que la nouvelle de sa mort a suscité un émoi considérable dans tous les Aurès. Ses proches, ses amis et tous ses admirateurs dans la région ont été affligés par la perte de cet artiste, et ils ont même émis le vœu pour qu’il soit enterré chez lui dans sa ville natale Kais. Mais Anne, sa femme, s’y opposa fermement. Elle refusa de se séparer de la dépouille de son mari. Et il fut mis sous terre pas loin de la maison où elle habite. Anne voulait, par cet acte, lui rester fidèle dans la vie comme dans la mort. C’est elle qui l’a aimé tant et qui l’a soutenu beaucoup dans les moments où personne ne s’en souciait. Elle lui a ouvert les portes pour exercer ses talents, en l’aidant à organiser de nombreuses expositions dans toute l’Europe. Elle était tellement attachée à lui qu’elle décida d’acheter son sanctuaire près de lui, comme pour lui dire: «Je serai à tes côtés, Salah, même dans la tombe.»
Il est donc parti pour être auprès de celle avec qui il partagerait désormais ses rêves et ses sentiments. Anne lui proposa, dès son arrivée, le mariage, et ils se sont unis quelques semaines plus tard. De leur liaison, ils n’ont pas eu d’enfants mais ils sont restés fidèles l’un à l’autre jusqu’à ce que la mort les séparent un jour de l’année 2018.
Témoignages émouvants des amis La disparition de Salah Djebbar a suscité une immense tristesse et une grande consternation parmi ceux qui l’ont connu, surtout que son décès est intervenu loin des siens dans un pays étranger. On était même affligé par la perte de cet homme, tant il était apprécié de tous pour sa grande humilité et son amour qu’il portait à son peuple. Le dramaturge Ammar Keddach a écrit à son sujet le jour de sa disparition : « Adieu Salah, adieu mon ami ! Tu laisseras un vide que personne ne pourra combler dans une ville où l’on a toujours attenté à tout ce qui est beau. Je me souviendrai et pour longtemps de la semaine culturelle à Kais au lieu-dit «Le duc» où tu as participé pour la première fois avec tes amis Djaâfri, Bouzidi, Amarani, Naceri, Attia et autres… Je n’oublierai pas non plus tes écrits pertinents dans le magazine Foum El-Qais ainsi que tous les moments agréables que nous avons passés ensemble. Repose en paix mon ami, tu nous manqueras à Jamais ! ».
Elle refuse de se séparer de la dépouille de son mari L’artiste peintre Salah Djebbar a beaucoup souffert durant sa vie de jeunesse en Algérie. Selon certains de ses amis, il a été victime plusieurs fois de la marginalisation et de l’exclusion. Et pourtant, témoignent-ils, il a toujours répondu présent à l’appel, en contribuant souvent à garnir, par ses tableaux et fresques, les murs de nombreux endroits et enceintes administratives à Khenchela, le chef-lieu de sa wilaya. www.glamourfashionandbeauty.com
Son voisin, Cheikh Ali abonde dans le même sens : « Je suis ému par la disparition de Salah. Que Dieu tout puissant lui accorde toute sa miséricorde ! Il était quelqu’un de bien et un artiste talentueux. Je l’ai connu à la fin des années 60. On fréquentait le même collège à Kais. C’était un artiste peintre autodidacte. Je crois que c’est son cousin Hammoudi, artiste lui aussi mais plus âgé que lui, qui lui a transmis le goût du dessin et de la peinture et qui l’a encouragé à emprunter le chemin de l’art… Je me rappelle, quand on était enfant, on allait souvent lui demander de nous peindre. Certains anciens de la ville gardent toujours des portraits réalisés par le défunt Salah Djebbar » N. Boubir Traduit par S. Guettouchi
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L’artiste peintre Abdelhalim Kebieche s’exprime sur le drame de Beyrouth : « J’ai été tellement affecté que j’ai extériorisé et portée ma douleur dans une œuvre artistique »
© Photography by Abdelhalim Kebiech
Le 4 août 2020, Beyrouth est secouée par une forte explosion dans le port de la ville, faisant plus de 170 morts et des centaines de blessés. Cette catastrophe dont a été victime la capitale libanaise a ému et bouleversé le monde entier, tant le souffle de l’explosion était si grandiose et si ravageur. Mais malgré les grands moyens déployés par les services de sécurité pour connaitre l’origine et les motifs de ce drame qui a touché du surcroit le cœur de la ville, il faut dire que l’on ignore, jusque-là, les causes de cette puissante déflagration qui a endeuillé de nombreuses familles et occasionné de grands dégâts à Beyrouth. Face à cette nouvelle tragédie, les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Plusieurs pays se sont en effet empressés pour aider le Liban dans cet énième drame qui a ému et étonné le monde entier. L’Algérie n’était pas, bien sûr, en reste. Ce pays frère a été parmi les premières nations à réagir vite en envoyant tout un hôpital de campagne avec, en sus, des équipes de protection civile, du matériel médical ainsi que d’importantes marchandises de matériaux de construction. Ce geste de solidarité a été tant apprécié par bon nombre de frères libanais, dont la grande artiste Elissa qui a exprimé d’ailleurs, à travers les médias, toute sa gratitude pour la réaction oh ! combien honorable et fraternelle du grand pays maghrébin. Mais au-delà de cette compagne de solidarité, il faut dire que cette catastrophe a bouleversé tous ceux qui ont vu les images de l’explosion. C’était pour ainsi dire une véritable bombe atomique ayant suscité une grande émotion dans le monde entier notamment chez les personnes sensibles comme les artistes. 60 Glamour fashin & beauty
Aussi, avons-nous décidé dans cette édition de réserver les colonnes du magazine à l’artiste peintre Abdelhalim Kebieche pour nous faire part de ses sentiments quant à cet événement tragique qui a endeuillé la capitale artistique du monde arabe Beyrouth. A noter que cet artiste a, lui aussi, réagi vite mais à sa manière, en réalisant un tableau artistique représentant cette catastrophe, en signe de solidarité et de compassion avec le peuple libanais. Mais qui est Abdelhalim Kebieche ? C’est un artiste algérien qui a fait des études à l’Ecole supérieure des beaux-arts, à l’issue desquelles il a obtenu un diplôme de troisième cycle en arts plastiques. Aujourd’hui, il est parmi les artistes les plus prolifiques sur la scène artistique algérienne. Glamour Fashion and Beauty est allé donc à sa rencontre pour nous parler plus particulièrement sur les raisons de la réalisation de cette belle œuvre de peinture dédiée au Liban, et qui porte d’ailleurs le nom « Fragments de Beyrouth ».
GF&B :
Tout d’abord, merci beaucoup d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. La première chose, comment avez-vous reçu cette triste nouvelle de la catastrophe de Beyrouth, et quel en a été l’impact sur vous en tant qu’humain, mais surtout en tant qu’artiste ?
Abdelhalim Kebieche :
Je vous en prie. Je vous remercie également pour votre intérêt pour ce pays frère le Liban. En fait, j’ai vu comme tout le monde ce grave incident sur les réseaux sociaux et j’ai été terriblement choqué, tant l’explosion était aussi forte qu’apocalyptique. J’ai eu, à vrai dire, beaucoup de peine en voyant des cadavres jonchés à même le sol, surtout que j’entretiens personnellement des relations assez particulières avec ce pays. J’ai beaucoup d’amis sur place, étant donné les différentes expositions que j’organise périodiquement dans ce pays. En plus Beyrouth, la ville de l’art et de la culture, m’est très chère et je m’y rends assez souvent.
tout un chacun a ses propres façons pour s’exprimer et réagir à l’événement et ce, selon le métier et l’activité qu’il exerce. En tant qu’artiste peintre, j’emploie souvent les couleurs pour exprimer la tristesse et autres sentiments. C’est pourquoi dès l’instant où j’ai vu les images du drame, j’ai eu une terrible envie de peindre, de colorer. Et j’ai commencé ainsi à réaliser cette œuvre non sans une grande anxiété et un profond tourment.
GF&B :
Abdelhalim, vous avez commencé à peindre aussitôt sans réfléchir, en ne suivant que vos sentiments suscités par le drame. Vous étiez emporté, si je ne me trompe pas, par cette promptitude à réagir vite mais avec enthousiasme et peutêtre avec une immense douleur. Voulez-vous nous en dire plus sur cette étape d’inspiration et vos rituels personnels pour vivre et reproduire ce moment créatif.
La première chose que j’ai faite c’est de contacter tous mes amis libanais pour m’enquérir de leur état de santé. Et Dieu merci ! Tout le monde est sain et sauf. Bien entendu, ils sont toujours bouleversés par l’horreur du drame, ce qui m’a profondément attristé. Je suivais quotidiennement, à travers les médias, les développements de cette tragédie, ce qui a généré en moi une vive émotion et une grande douleur. Comme vous le savez, nous, les Algériens, nous avons vécu et enduré ce genre d’événements tragiques et nous connaissons très bien l’impact et la douleur que pourrait entrainer ce genre de drame.
GF&B :
Parlons-en de votre réaction instantanée à cet incident. vouliez-vous nous la décrire et nous dire comment avez-vous ressenti cette triste nouvelle ?
Abdelhalim Kebieche :
Bien entendu, en tant que plasticien exerçant dans le domaine des arts, j’ai eu instantanément une «réaction picturale» si l’expression le permet, car il faut dire que www.glamourfashionandbeauty.com
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Abdelhalim Kebieche :
Il est vrai que c’était un moment de créativité assez exceptionnel et assez intense. Je ne ressentais que de la douleur, et mes échanges avec l’œuvre ont été tout autant douloureux et dramatiques. Mais nonobstant l’événement tragique en soi-même, j’éprouve souvent personnellement de la douleur au moment de la créativité, quelle que soit la peinture que j’envisage de réaliser. D’autres artistes ressentent, peut-être, du plaisir voire de l’extase. Chacun vit, à sa façon, ce moment qui, du reste, est indispensable à l’artiste peintre.
GF&B :
Avant de nous parler de l’œuvre et de son contenu chargé visiblement d’émotion et de tristesse, parlez-nous s’il vous plait de la technique que vous avez utilisée pour exprimer vos sentiments dans cette œuvre exceptionnelle.
Abdelhalim Kebieche :
Moi, je suis un adepte féru du style expressionniste dans l’art plastique. J’ai même réussi à gagner des prix internationaux grâce à des tableaux peints dans ce style. Je pense que l’on ne peut exceller que dans ce que l’on aime. Concernant maintenant cette œuvre « Fragments de Beyrouth », je n’ai pas donc dérogé à la règle que je me suis imposée et j’ai utilisé le même style, d’où ces coups de pinceau, ces lignes et ces couleurs…etc. Techniquement, j’ai utilisé un tableau mesurant un mètre et demi sur deux ainsi que les mêmes outils de dessin : peintures à l’huile, et quelques matériaux…
GF&B :
En effet, c’est ce que nous avons remarqué. Mais sur la photo, nous avons bien noté que vous étiez allongé devant le tableau. Est-ce une idée pour se représenter dans ce travail artistique, en étant l’un des éléments constitutifs de cette œuvre ?
Abdelhalim Kebieche :
Quand j’ai porté mes dernières retouches au tableau, il m’a semblé qu’il y a un manque à combler pour que l’œuvre soit parachevée. J’ai décidé alors d’y introduire un corps - le mien - comme élément du travail réalisé. J’apparais ainsi dans ladite photo sous forme d’un corps ensanglanté, autour duquel des outils de dessin sont éparpillés par-ci par-là, comme si les éclats de l’explosion m’auraient atteint également. L’utilisation, en tant qu’artiste plasticien, de mon corps est une façon, pour moi, d’exprimer un sentiment et de partager cette tragédie avec nos frères de Beyrouth. Et c’est peut-être la raison qui est derrière le succès de l’œuvre et les impressions positives qu’elle a suscitées 62
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auprès du public aussi bien dans le monde arabe que dans d’autres pays de la planète.
GF&B :
Vous paraissez comme l’une des victimes de l’explosion de Beyrouth, et vous vous considérez, semble-t-il, comme directement concerné. C’est ce que suggère du moins votre tableau « Fragments de Beyrouth »?
Abdelhalim Kebieche :
Ce que je voulais dire, à travers la conception de cette œuvre, c’est un message de solidarité que je veux adresser aux Libanais. Je voudrais leur exprimer toute ma compassion et tout mon amour. Les éclats de cette explosion m’ont tout autant atteint, quand bien je me trouve loin, très loin de la scène du drame. Il faut reconnaître que la puissance de l’explosion nous a tous sonnés et choqués. Personnellement, j’ai été tellement affecté que j’ai extériorisé et porté ma douleur dans une œuvre artistique. Mais, faut-il le préciser, quand je réagis ainsi, c’est que je le fais en tant qu’Algérien car je veux dire aussi aux Libanais que tout le peuple algérien ressent et partage leur douleur.
GF&B :
Nous arrivons au terme de l’entretien. Nous vous félicitons, encore une fois, pour votre louable initiative et vous remercions de nous avoir éclairé sur cette belle œuvre d’art «Fragments de Beyrouth» dédiée au peuple libanais. Mais avant de vous laisser le dernier mot, nous nous devons signaler, aux lecteurs de Glamour Fashion and Beauty, que vous avez remporté récemment la médaille d’or dans le concours consacré aux différentes tendances de l’art plastique, ainsi que la médaille d’argent pour l’art expressif contemporain. A noter que ce concours mondial des professionnels de l’art a été organisé par l’Académie internationale des arts de France durant l’année 2019, et a connu une grande participation d’artistes peintres du monde entier.
Abdelhalim Kebieche :
Mais c’est moi qui vous remercie pour l’intérêt que vous portez à mon travail et surtout pour avoir mis en lumière cette œuvre « Fragments de Beyrouth » qui traite de la tragédie d’un pays frère le Liban. Je vous souhaite plein succès à vous et à Glamour Fashion and Beauty pour tous vos efforts à valoriser l’art, la culture et le monde de l’esthétique d’une manière générale. Mohcène Adel Traduit par S. Guettouchi
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Le Grand Canyon Une merveille de la nature Glamour Fashion and Beauty vous emmène, dans ce numéro, dans un voyage en Arizona pour découvrir l’un des sites les plus connus et les plus fabuleux des Etats Unis d’Amérique. Il s’agit en l’occurrence de cette merveille naturelle connue sous le nom du «Grand Canyon». En effet, ce site ou plutôt ce territoire est fascinant par la diversité de son paysage géologique. Lorsqu’on le découvre pour la première fois, on est frappé voire subjugué par sa magnificence tant il est grandiose et vertigineux. C’est un endroit unique et spectaculaire qui donne indubitablement envie de voir et d’explorer.
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Le Grand Canyon est une sculpture somptueuse réalisée par le seul génie de la nature. Creusé par le fleuve Colorado, il s’étend sur une distance de plus de 394 km au milieu de gigantesques rochers et affiche une profondeur de 1 749 mètres avec une largeur variant entre 7 à 29 km. Selon les géologues, la formation de cette faille terrestre remonte à plus de 40 millions d’années. Aujourd’hui, le canyon est considéré parmi les plus merveilleux chefs-d’œuvre naturels qui puissent exister sur la planète. Il est d’ailleurs classé Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis 1979. © Photography by
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Dans ce site arizonien, tout est démesuré, tout est spectaculaire : les hauteurs, les largeurs et même les couleurs puisque ses falaises affichent une palette de couleurs éclatantes (blanc, beige, orange, rouge, etc.) se heurtant au vert de la végétation pour donner une belle mosaïque qu’aucun peintre au monde ne peut reproduire avec son pinceau. Autrefois, les autochtones amérindiens lui donnèrent le nom de « Kayo Avoy», qui signifie «montagne couchée». Selon les historiens, ce sont précisément les Païutes indiens qui lui choisirent cette appellation.
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Quant aux premiers Européens qui ont mis le pied dans cette région, il s’agirait vraisemblablement d’envahisseurs espagnols qui sont venus à la recherche de richesses et de mines d’or vers 1540. Ils ont fini ainsi par découvrir le site. Ces premiers chercheurs blancs y sont restés trois jours. Ils ont beau, raconte-t-on, inspecter les lieux pour trouver un chemin qui les conduirait à la rivière qui se trouve au milieu des profondeurs de la rainure, mais en vain. Impossible d’accéder à ladite rivière qui renferme, dit-on, des passages menant à des cavités secrètes.
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Aujourd’hui le Grand Canyon est l’un des lieux les plus visités dans le monde. Plus de cinq millions de touristes s’y rendent chaque année. Il faut dire que la magie de ses décorations naturelles, la hauteur de ses falaises, ses terrasses rocheuses aux formes étranges et impressionnantes sont autant d’attraits qui font de ce site une destination touristique de premier plan. Le visiteur sur place ne se lassera pas d’admirer une variété de vues pittoresques. F. Ragdi Traduit par S. Guettouchi
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Qabr al-Rûmiyya : Histoire d’un amour impérissable Le «Mausolée royal numide», situé à 70 km à l’ouest d’Alger dans une zone archéologique relevant de la commune de Sidi Rached dans la wilaya de Tipaza, est classé, depuis 2002, Monument national et Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce tombeau connu également sous le nom arabe «Qabr al-Rûmiyya» (tombeau de la romaine) ou par le «Mausolée royal mauritanien», a été construit en forme circulaire au sommet d’une colline, à 261 m au-dessus du niveau de la mer.
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elon les historiens, c’est Juba II (52 av. J.-C, 23 après. J.-C) le roi numide qui eut l’idée d’ériger ce monument funéraire dans cette zone appelée autrefois la «Mauritanie Césarienne». Mais derrière son idée se cache, en fait, toute une histoire passionnante et rocambolesque d’un homme qui voulait, par l’édification de ce tombeau, immortaliser la femme qu’il a tant aimée et dont il n’a pas supporté visiblement la séparation. L’histoire remonte à l’époque de son descendant Juba I. Celui-ci voulant vraisemblablement réaliser le rêve de son grand-père Jugurtha a tenté, par une action militaire, d’unifier toutes les dynasties numides sous une même bannière. Mais son œuvre ambitieuse s’est heurtée hélas au dictat de la puissante et hégémonique Rome qui ne voulait surtout pas de cette unification, de crainte que 74
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sa suprématie dans la région ne soit remise en cause. La devise des Romains était connue à l’époque : « Diviser pour régner » ; et ils l’appliquaient à toutes leurs colonies notamment en Afrique du Nord pour maintenir les redoutables Numides sous leur domination. Juba I échoua donc dans son œuvre fédératrice puisqu’il a été vaincu et tué par les troupes romaines dirigées par Jules César aux environs d’Hippone (Annaba aujourd’hui). Son fils et successeur Juba II, qui n’avait pas dépassé à l’époque les cinq ans, fut emmené par le général romain pour être élevé dans une sorte de captivité dorée à Rome. L’enfant numide grandit ainsi au palais de Jules César selon © Photography by
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les préceptes et une éducation purement romaine. Après la mort de celui-ci, il fut pris en charge par le successeur au trône, Auguste en l’occurrence qui lui enseigna les arts, les sciences et les affaires de la cité dans des écoles et instituts de Rome et Athènes. Mais auparavant, Jules César avait, avant sa mort, détrôné et éliminé Cléopâtre, la célèbre reine d’Egypte. Il lui
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prit également sa fille Séléné qu’il confia à sa sœur Octavia pour l’adopter elle aussi. La princesse égyptienne fut ainsi élevée dans le même palais impérial de Rome. Sa proximité avec Juba II s’est transformée, au fil du temps, en une belle histoire d’amour qui s’est couronnée d’ailleurs par son mariage avec le roi numide exilé.
Au fil des ans, Juba II devint un homme fort et perspicace grâce aux connaissances qu’il a acquises. L’éducation romaine qu’il a reçue et sa loyauté envers Rome a encouragé César Octavius à le nommer gouverneur de la Mauritanie Césarienne dont Césarée (Cherchell aujourd’hui) fut la capitale. Il y régna pendant cinquante ans.
Mais Séléné, sa femme bien-aimée n’a pas vécu assez longtemps pour voir cette promotion et ce triomphe royal de son mari. Elle décéda très jeune, ce qui a plongé des années durant Juba II dans une longue et profonde tristesse. Et comme pour ne pas oublier sa femme chérie, l’inconsolable roi numide décida alors de construire un édifice en sa mémoire dans la région de Tipaza. «Qabr al-Rûmiyya» serait donc le tombeau
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de cette princesse aux origines égyptiennes. Il a été construit par Juba II avec beaucoup d’adresse et d’une telle manière qu’il puisse survivre aux vicissitudes du temps. C’est dire à quel point ce roi numide était affecté par la perte de sa femme partie à la fleur de l’âge. Le Mausolée est dédié donc à la jeune princesse disparue. Il a été érigé en forme d’un tumulus de pierre d’environ 60,9 mètres de diamètre et 32,4 m de hauteur. Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre de 60 colonnes surmon-
tées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche. Devant le tombeau, on peut remarquer les vestiges d’une construction de 16 mètres de long et 6 mètres de large. Il s’agirait vraisemblablement d’un temple jouxtant l’édifice de la princesse égyptienne. Le mausolée dispose également de quatre fausses portes situées aux points cardinaux. Ce sont des panneaux de pierre de 6,9 m de haut, encadrés sur un chambranle et partagés au centre par des moulures disposées en croix. C’est ce qui explique peut-être l’autre appellation traditionnelle
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«Tombeau de la Chrétienne» que l’on donne souvent à cet édifice. Certains archéologues pensent également qu’il s’agirait d’un bâtiment chrétien. D’où le nom arabe Qabr al-Rûmiyya qui est tiré du mot arabe «Rumi» signifiant certes «byzantin» ou «romain» mais se confondant aussi, dans la tradition arabo-musulmane, avec le mot « chrétien ». Reste que la majorité des chercheurs archéologues affirment que ce mausolée berbère n’a aucun lien avec la civilisation chrétienne. De l’intérieur, lorsque l’on y accède par la porte principale, le visiteur se retrouve dans un couloir d’accès très bas qui donne sur le vestibule des lions. Il est ainsi appelé parce qu’on y voit un lion et une lionne sculptés en relief au-dessus de l’accès au couloir intérieur. De ce vestibule, on accède en gravissant sept marches à une galerie circulaire de 80 m2 située au cœur du monument.
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En 1865, le paléontologue et archéologue français Adrien Berbrugger effectua, à la demande de Napoléon III, des fouilles à l’issue desquelles il a découvert une porte inférieure étroite située sous la porte arrière sur le côté est. Cette autre issue pourrait vraisemblablement servir de passage secret menant vers le sanctuaire. Mohcen Adel Traduit par Salim Guettouchi
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Ghazaouet ou l’histoire des «Ad Fratres» en pierre
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n soir, la directrice de «Glamour Fashion and Beauty» m’a appelé pour me montrer une belle photo qu’elle vient de découvrir et où l’on pourrait voir deux imposants rochers émergeant au sein des flots. Elle semblait émerveillée par ce paysage fascinant situé vraisemblablement non loin d’une côte algérienne. Et elle voulait en savoir plus. Aussi, me demanda-t-elle de rédiger un article sur ce merveilleux site en vue de le publier dans les colonnes de notre magazine. La photo en question a été prise, en fait, à Ghazaouet, une ville balnéaire située sur le littoral ouest algérien. A vrai dire, j’ai beaucoup appréhendé, au départ, la tâche qu’elle m’a confiée, surtout que je n’ai jamais vu auparavant ces deux mystérieux rochers, ni mis les pieds d’ailleurs dans cette ville située au nord-est de la wilaya de Tlemcen. Reste que la beauté du paysage et le spectacle qu’offrent ces deux grands rochers sis face au large, ne m’a pas étonné outre mesure. Je savais que notre grand pays aux dimensions d’un continent regorge de sites fabuleux et d’endroits touristiques des plus attractifs. En effet, l’Algérie avec sa superficie de plus de deux millions Km2 et un littoral long de mille deux cents kilomètres, dispose d’attraits touristiques exceptionnels : un climat ensoleillé, des paysages contrastés et envoûtants, des endroits aussi originaux que fabuleux et des sites historiques variés. C’est l’un des rares pays au monde qui jouit d’une trilogie de paysages : mer, montagne et désert. Rien que sur sa côte, on trouve d’immenses plages de sable fin et une multitude de criques escarpées avec, en sus, une mer plus chaude qu’aux pays de la rive nord méditerranéenne, propice aux baignades et aux sports aquatiques. Quant au beau paysage ayant suscité l’intérêt de la directrice, il s’agit bel et bien d’un site se trouvant à Ghazaouet, une ville située sur la côte ouest algérienne, à 75 km du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen. Lorsque nous y sommes rendu, nous avons été frappé par la situation topographique de la région où est implantée cette ville portuaire. Sa nature géographique se confond directement avec celle de la chaîne montagneuse avoisinante Trara. Et la ville est 80 Glamour fashin & beauty
entourée par Oued (rivière) Sifter d’un côté et les montagnes Qumqum et Al Sarru de l’autre côté. L’émergence de Ghazaouet en tant que centre important sur la côte ouest algérienne a débuté, semble-t-il, avec la colonisation française puisqu’elle n’était, auparavant, qu’une petite crique presque inhabitée. Les occupants français y ont construit, en 1844, un port pour servir de passage stratégique entre la côte ouest-sud de Marseille et la nouvelle colonie africaine.
L’existence assez étrange de ces deux imposants blocs de pierre suscite enchantement mais aussi curiosité chez celui qui découvre pour la première fois le site. Une curiosité qui a fini, semble-t-il, par construire au fil des siècles de nombreuses histoires et légendes autour de ces « Ad Fratres ».
« Ad Fratres » Mais selon les historiens, la ville a existé bien avant cette période. Elle était, si l’on croit leurs écrits, de tout temps un centre important de navigation, étant donné qu’elle jouit d’une situation stratégique sur la côte ouest algérienne.
On y raconte qu’autrefois, il y avait deux frères qui faisaient paître leur troupeau de moutons au sommet d’une montagne qui entourait la région de Ghazaouet. Soudain, surgit de nulle part un grand serpent qui voulait les attaquer.
Son rayonnement sur la Méditerranée remonte donc bien plus loin dans l’histoire de la région. Ce sont d’ailleurs les Romains qui lui donnèrent ce nom latin « Ad Fratres » connu aujourd’hui et qui veut dire (les deux frères) en référence aux deux rochers situés à quelques encablures de la rive, lesquels semblent là comme deux vigiles veillant, depuis des millénaires, sur la ville portuaire. Les deux frères rochers se trouvent précisément à 300 mètres au large de la ville, avec une superficie d’environ 0,05 hectare et une hauteur de 25 mètres. Aujourd’hui, ces deux petites îles sont surmontées d’un magnifique phare accessible grâce à des escaliers creusés à même la roche.
La plus connue parmi ces histoires assez fabuleuses au demeurant est ce mythe hérité de la période romaine qui explique l’apparition de ces petites îles rocheuses au large de Ghazaouet.
Pour s’en défendre, les deux frères réagirent et tentèrent alors de le tuer. Mais avant d’atteindre leur but, le reptile s’est transformé subitement en une vieille et maléfique femme aux pouvoirs surnaturels qui les réduisit en statues de pierre. Depuis et à chaque fois que les deux frères se mettaient à pleurer leur sort, la mer se déchaîna en s’agitant jusqu’à entrainer un tsunami. Aujourd’hui, les deux frères sont toujours là debout face au port. Mais à défaut de surveiller des moutons, ils veillent désormais sur toute la ville de Ghazaouet. Mohcen Adel Traduit par Salim Guettouchi
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La Vallée des Saints : D’une idée folle à un site touristique des plus attractifs
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La «Vallée des Saints» est d’abord une idée aux dimensions religieuses, artistiques et culturelles qui a longtemps mûri avant de devenir aujourd’hui une association, puis un site visité par des milliers de touristes. L’initiateur de cette association n’est autre que Philippe Abjean. Ce professeur de philosophie, fervent catholique et admirateur de l’art simple, a réussi ainsi à transformer cette idée qui lui tenait à cœur en un site culturel et touristique connu aujourd’hui dans toute la France, voire dans le monde entier. Selon ce militant associatif, l’idée a commencé à germer depuis que l’on a célébré le 1500ème anniversaire de Saint-Pol-de-Léon en 1990. Il décida alors de la proposer, peu après, à un employé de banque, Sébastien Minguy et au juriste bretonnant Philippe Hajas.
Selon les historiens, ils étaient environ cinquante moines ayant quitté l’Irlande, le pays de Galles et l’Angleterre pour venir s’installer dans cette région française et répandre la parole de Dieu. Chaque année, leur mémoire est honorée par de nouvelles créations (statues) réalisées par différents sculpteurs. Il est à noter qu’au début du projet, plusieurs communes se sont proposées d’accueillir ce site historique mais, après moult réflexions, le choix a été porté sur Carnoët. Cette décision a été annoncée le 18 septembre
Ces derniers se sont aussitôt souscrits à l’idée et ont commencé, avec Philippe Abjean, à la mise en œuvre du projet, autrement dit à réunir toutes les conditions pour lancer cette association qu’ils dénommèrent du reste « Association de la Vallée des Saints ». Le projet a vu ainsi le jour en juillet 2008. Il s’est fixé entre autres objectifs la sculpture et la mise en place d’un grand nombre de statues à la mémoire des célèbres Saints venus jadis en Bretagne pour prêcher la religion chrétienne. 84 Glamour fashin & beauty
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2009 par Philippe Abjean qui a estimé que cette localité étant l’endroit idéal pour accueillir le site car, en plus de l’austérité et la simplicité de ses lieux, Carnoët est située au centre de la région bretonne. En plus, l’association « la Vallée des Saints » pourrait, avec ce choix, exploiter la ferme de Quénéquillec
mitoyenne du site, en vertu d’un acte de location pour une durée de 49 ans signé conjointement avec les responsables municipaux de la localité. La ferme s’étend sur 35 hectares de terres situées sur un site chargé d’histoires. C’est l’endroit parfait pour la mise en place de cette « Vallée des saints » surtout que les lieux sont d’une grande symbolique catholique
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racontant des mythes de fondation et des légendes sur les exploits de ces personnages historiques. Il est aussi le berceau d’immenses et magnifiques sculptures alignées près d’une chapelle datant du XVIe siècle. Les travaux de construction ont débuté en juillet 2009 avec la mise en place de grandes statues en granit de 3 à 4 mètres de hauteur à l’effigie des sept Saints fondateurs de la Bretagne : Pol Aurélien, Tugdual de Tréguier, Brieuc, Samson de Dol, Malo, Patern de Vannes et Corentin de Quimper. Cette première érection offre une magnifique vue panoramique sur la colline de Poher. Le projet commence ainsi à prendre forme et attire de plus en plus des touristes qui affluent de toutes parts pour admirer ce site fabuleux. L’association ne s’en est pas arrêtée là. Elle a lancé d’autres travaux notamment après l’inauguration du site le 19 mai 2012. Ainsi 50 sculptures ont vu le jour en 2014, 57 statues en 2015, 80 en 2016 et 90 autres en août 2017. Quant à la statue de Saint Piran, ramenée directement par bateau de la Cornouailles anglaise, elle a été mise en place en juillet 2018. Mais toutes ces statues ne sont pas les seules à émerveiller le visiteur, puisque celui-ci peut également admirer sur les lieux cette belle fontaine dont les eaux auraient, croit-on, un pouvoir de guérir les animaux. Le paysage qu’elle offre est, on ne peut mieux, splendide surtout que son eau coule sous une chapelle et traverse
le site au milieu des saints en pierre. Il y a également une majestueuse colline formée de rejets de terre considérables et de fossés, surplombant toute la vallée. Cela témoigne que ce lieu fut jadis un point stratégique d’observation et de défense. Surtout que de ces hauteurs, la vue embrasse un vaste horizon où s’élèvent les Monts d’Arrée et où s’étend la belle forêt de Fréau. Tous ces attraits naturels ont contribué également à faire du site une destination pour de nombreux vacanciers et touristes. Ainsi plus de 40 000 personnes ont visité « la Vallée des Saints » dès la première année de son inauguration. Le nombre s’est élevé ensuite pour atteindre 100 000 personnes en 2014, 230 000 en 2016 et 336900 visiteurs en 2017. C’est dire toute la réussite du projet qui, outre le volet historique et artistique, a permis de remettre de l’activité économique au centre de la Bretagne. M. Adel Traduit par S. Guettouchi
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CRÊPERIE DES MYRTILLES
Après cette virée de rêves à la Vallée des Saints, Glamour Fashion and Beauty vous propose une escale dans ce lieu de délices «Crêperies les Myrtilles». Vous y découvrirez une variété de crêpes gustatives et délicieuses.
CRÊPERIE DES MYRTILLES Adresse : 26 Place Aristide Briand, 29690 Huelgoat, France Téléphone : +33 2 98 86 47 12 www.glamourfashionandbeauty.com
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Le Dr Jordan Metzl :
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Une passion pour la médecine du sport
ordan Metzl est docteur en médecine sportive. Il est aujourd’hui largement connu pour sa passion pour cette spécialité médicale ainsi que pour le fitness, une activité très en vogue depuis quelques années notamment dans les pays développés. Appelé également «gymnastique de forme» ou «entraînement physique», le fitness désigne, en fait, un ensemble d’activités physiques permettant au pratiquant d’améliorer sa condition physique et son hygiène de vie dans un souci de bien-être. Mais qui est Jordan Metzl ? Qui est cette personnalité connue aujourd’hui dans le monde entier pour son dévouement et sa passion sans limites pour le sport et la médecine ? Jordan est un américain qui s’est toujours intéressé aux sciences médicales avec toutefois une passion particulière pour le sport et l’exercice physique. Cet intérêt a fait qu’il s’est orienté, très jeune, vers cette spécialité en décrochant très vite un diplôme du centre médical de Boston. Mais cette première distinction n’a pas pour autant assouvi sa soif du savoir, puisqu’il a continué à faire des études approfondies en suivant des programmes de formation en médecine du sport à l’université Vanderbilt, ainsi qu’à la faculté des sciences médicales Harvard Medical School. 3 Glamour fashin & beauty
Il est devenu ainsi aujourd’hui parmi les grands spécialistes de cette discipline dans le monde. Jordan a choisi, au début de sa carrière, la ville de New York comme lieu pour pratiquer sa passion, c’est-à-dire la médecine
sportive. Au bout de quelques années, il est devenu un médecin brillant ayant une grande réputation aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. C’est pourquoi il est sollicité souvent et partout pour faire des
tion des performances et la prévention contre les risques de blessures.
conférences sur le sport, la santé et surtout le fitness. Des conférences qui attirent plus particulièrement les jeunes puisqu’elles traitent surtout des approches et autres moyens pour se prévenir des blessures résultant des activités sportives. Jordan a traité plus de 20 000 patients. Il est devenu, avec cette riche expérience, l’un des grands connaisseurs de cette spécialité, mais aussi le conseiller médical le plus médiatisé par les chaines télévisuelles et radiophoniques et www.glamourfashionandbeauty.com
même par la presse écrite. En effet, ce spécialiste des sports apparaît régulièrement dans de nombreux programmes d’information à l’instar de l’émission Today Show et du grand journal New York Times. Son but est de faire profiter les jeunes de son expérience dans le domaine de la médecine sportive et du fitness. Sa présence dans les médias lui a permis, par ailleurs, de créer un programme «Ironst Strength Workout» spécialisé dans l’améliora-
Son programme est aujourd’hui enseigné et suivi dans bon nombre de pays dans le monde. Surtout qu’il est diffusé et partagé gratuitement sur le Web où près de neuf millions d’internautes le suivent et en appliquent les principes. Certains disent même réaliser des résultats impressionnants grâce à ce programme qui suscite de plus en plus un intérêt grandissant. Le médecin vedette ne s’en est pas arrêté là. Il a publié également de nombreux livres et ouvrages ayant connu un grand succès tels que «Vigorous Running and Exercise Therapy» et «Home Remedies for Athletes». Il collabore par ailleurs avec une chronique médicale dans le célèbre magazine «Triathlete Magazine». Il est à noter enfin que Mitzl a pratiqué le football et participé 33 fois dans différents marathons. Il est aussi un passionné de cette dure et harassante discipline qu’on appelle aujourd’hui « Ironman » et auquel il s’adonne jusqu’à nos jours. Faiza Ragdi Traduit par Salim Guettouchi Glamour fashin & beauty 2
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La petite femme aux grandes convictions tire sa révérence
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’Amérique est sous le choc suite à la disparition de la célèbre juge Ruth Bader Ginsburg. La mort de cette femme aux grandes convictions a provoqué, en effet, un séisme à Washington, tant elle était aimée et respectée par tout un peuple. D’ailleurs, dès l’annonce de la triste nouvelle, des milliers de citoyens américains se sont empressés de se rendre devant l’édifice de la cour suprême des États-Unis pour y déposer des fleurs en hommage à cette grande dame qui mérite tous les honneurs. Ruth Bader Ginsburg, qui exerçait comme juge associée dans cette cour, était connue 94 Glamour fashin & beauty
et appréciée dans tout le pays de l’Oncle Sam. Sa disparition constitue ainsi une grande perte puisqu’elle était à la fois une éminente juriste mais aussi une ardente militante pour le droit des femmes, l’égalité raciale et l’environnement. Personne ne peut oublier ses propos qui résonnent encore aujourd’hui : « Si vous voulez être un vrai professionnel, dit-elle un jour, vous ferez quelque chose en dehors de vous-même, quelque chose pour réparer les larmes de votre communauté. Œuvrons pour rendre la vie un peu meilleure pour les personnes moins fortunées que vous. C’est ce que je pense de la vie ayant un sens, où tout un chacun vivra
non pas pour soi, mais pour sa communauté. ». Ruth s’est appliquée, tout au long de sa vie, à concrétiser, avec force et conviction, ses propos et ses principes dont elle n’a jamais renoncé. Elle était animée d’une grande volonté et d’une farouche détermination pour défendre ses idéaux et ce, depuis son jeune âge. En effet, malgré une enfance difficile et tumultueuse avec la perte de sa mère et de sa sœur aînée, RBG - comme on la surnommait - a pu, grâce à son tempérament, transcender tous les obstacles de la vie en réussissant aussi bien dans ses études que dans sa riche carrière professionnelle.
Fearless Girl
donc inapte à avoir les mêmes droits que l’homme. Elle mena de grands combats pour changer ce système et ses lois désuètes et archaïques. Elle s’est battue, durant toute sa vie, pour l’égalité des sexes mais aussi pour une autre cause, celle de soutenir les personnes les plus démunies et les laissés-pour-compte.
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Elle avait du caractère et jouissait d’une grande intelligence et d’une forte personnalité. Mais cela ne l’a jamais tenté à le montrer ou à intimider ses détracteurs. Elle est restée toujours humble face à ses pairs de la cour suprême et à ses adversaires politiques. Durant son parcours scolaire et universitaire, elle excellait dans ses études. Elle fut même première de sa promotion aux facultés de droit de Harvard et de Columbia. Son intérêt aux études ne la désengagea pas toutefois de ses www.glamourfashionandbeauty.com
responsabilités familiales. Elle était tellement dynamique qu’elle réussit à concilier entre les deux missions : faire des études et prendre soin de sa famille en élevant ses enfants et en s’occupant d’un mari malade. Ruth Bader Ginsburg, voulait devenir avocate mais elle s’est vu refuser l’accès à cette profession parce qu’elle était femme, ce qui l’a profondément affectée. Elle décida alors de se battre dans une Amérique où la femme est considérée à l’époque comme une personne moins forte et moins intelligente,
Ainsi et malgré sa disparition, Ruth Bader Ginsburg restera gravée dans les mémoires comme une femme unique en son genre car elle était, tout au long de sa vie, une militante altruiste, dévouée à la justice et surtout sensible aux problèmes de discrimination et d’égalité des sexes. S. Guettouchi
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Glamour Fashion And Beauty : N° 003 Octobre 2020 - Magazine Américain Socio Culturel : Anglais, Arabe et Français. 3 Glamour fashin & beauty
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