Options Carrières Automne 2011

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options carrières pour les étudiants des cégeps, collèges et universités

www.magazineoptionscarrieres.com automne 2011 / Volume 25 No 2

12 Emplois dans

le secteur des technologies propres

28 Les employeurs

envahissent le royaume des médias sociaux

34 Un pas dans la porte

La NOUVELLE RÉALITÉ de l’emploi aujourd’hui

les nombreux

outils et compétences dont vous avez besoin pour prospérer page 24

Téléchargez gratuitement un lecteur de code barres QR pour votre téléphone cellulaire à www.i-nigma.mobi



options carrières automne 2011

« A pplication

de la théorie du chaos au développement de carrière : l’avenir n’est pas toujours prévisible ou mesurable, mais c’est pas grave ! page 36

4 Sachez exploiter

votre bagage d’études Par Amanda Sage

12 Emplois dans

28 Les employeurs

38 Damon Allen

Par Mike Gregor

Par Kathleen Clark

envahissent le royaume des médias sociaux

32 Des employeurs

le secteur des technologies propres

innovent pour recruter sur les campus

Par Hillary Lutes

16 Le rattrapage

Par Paul D. Smith

34 Un pas dans la porte

des TIC

Par Maria Church

Par Laura Jakubschuk, avec la contribution de Serge Gagné

20 De la machine à

écrire au réseautage en ligne, la recherche d’emploi a bien changé Par Kristy Wright

24 LA NOUVELLE RÉALITÉ

à propos des études, des rêves et de la réussite

40 Le travail des

conseillers en emploi… …d’hier à aujourd’hui Par Amélie Bédard

42 Le nouveau visage des industries traditionnelles Par Jordan Adams

36 Appliquer la

théorie du chaos au développement d’une carrière Par David Lindskoog

du MARCHÉ DU TRAVAIL Par Erin Jackson, avec la contribution de Michèle Cyr Lemieux et Mélance Gahungu

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« Voici ce que vous propose magazineoptionscarrieres.com

[encore plus] options carrières

Le dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. Pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste du site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes qui vous aideront à passer des études au marché du travail.

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NOUS AIMERONS REMERCIER NOS ANNONCEURS... 15

Association canadienne de la paie

22

33, 46

Association de l’industrie de la langue (AILIA)

49 Jobillico

9, 48

Association des chemins de fer du Canada

41

NAV Canada

50

Association des courtiers d’assurances du Canada

29, 48

Office nationale de l’énergie

20

ASSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec

39

Ordre des chiropraticiens du Québec

14

Centre national d’animation et de design (NAD)

30

Ordre des ingénieurs du Québec

27

Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages

45

Rio Tinto

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Salon national de l’éducation de Montréal

37

Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal

6

Société de Transport de Montréal (STM)

18

Comité sectoriel de main d’œuvre en technologies de l’information et des communications (TECHNOCompétences)

8

Université de Sherbrooke

10

Université du Québec à Rimouski (UQAR)

26

Université Laval

47

Université McGill, Campus Macdonald

44

Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines (CSMOMINES)

23, 48

Énergie renouvelable Brookfield Inc.

ii

Entente 3R Conférence régionale des élu(e)s de la Côte-Nord

11, 48

Enterprise Rent-A-Car

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Financière Sun Life

1 Urgences-santé 7

Xstrata Nickel – Mine Raglan

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mot du rédacteur

options carrières Rédacteur en chef

La « nouvelle réalité » : réussir le passage des études à la carrière

Paul D. Smith DIRECTRICE DE LA RÉDACTION | gordongroup

D

Kathryn Young Gestion de projet | gordongroup

ans la présente édition, Options Carrières explore « la nouvelle réalité », thème du dernier Congrès national de l’ASCEE. Un grand nombre des articles offerts dans cette édition présentent des personnes qui ont participé à notre événement à titre de conférenciers et, dans tous les cas, ces personnes ont été choisies parce qu’elles ont des idées novatrices et des choses intéressantes à dire au sujet des tendances émergentes en matière de recrutement et de sélection de nouveaux diplômés. Je pense que ces pistes de réflexion vous seront utiles, en particulier à vous tous qui êtes sur le point de vivre l’expérience d’être de nouveaux diplômés et de nouveaux employés.

Andrea Migchelsen Direction artistique / Gestion de l’impression | gordongroup

Leslie Miles Conception et montage | gordongroup

Kelly Read-Lyon Laura Willsher Alina Oliveira Directeur, Marketing direct | gordongroup

Thomas Krayer Gestionnaire des ventes publicitaires | gordongroup

Kirill Kornilov Chaque promotion, chaque diplômé, d’une année à l’autre, fait face à une nouvelle réalité quand vient le temps d’effectuer le passage des salles de classe au marché du travail. Ils doivent aussi développer et utiliser leurs propres tactiques pour réussir ce passage, et ce n’est pas toujours facile selon les conditions du moment. Mais quiconque a vécu cette expérience sait qu’elle est unique et fertile en surprises. Avec le recul cependant, la plupart des années nous semblent semblables; les mêmes processus et les mêmes tactiques se répètent, seule l’intensité paraît différente.

VENTES PUBLICITAIRES | gordongroup

Pauline de Gonzague Colleen Hayes Andrew Moore Chris Wolski

Jordan Adams Amélie Bédard Maria Church Kathleen Clark Graham Donald Christine Frigault Sara Frizzell Serge Gagné Mélance Gahungu Mike Gregor Erin Jackson Laura Jakobschuk Michèle Cyr Lemieux David Lindskoog Hillary Lutes Patricia Poirier Amanda Sage Paul D. Smith Kristy Wright

Collaborateurs

La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9. Pour toute information sur l’abonnement,

Ceux d’entre nous qui sont dans le milieu depuis assez longtemps savent que le changement est cyclique : les mauvaises années succèdent aux bonnes années, puis l’optimisme refait surface lorsque la conjoncture économique s’améliore. Mais cette fois, ça pourrait être différent. Mes collègues me disent qu’ils sentent l’imminence d’une grande transformation, d’un changement structurel plus profond qui se répercutera non pas seulement sur le nombre de recrutements, mais modifiera aussi comment et où se fera le recrutement. La cuvée de diplômés de 2012 pourrait très bien vivre une « réalité » qui sera « nouvelle » pour elle, comme pour tous ceux qu’elle touchera.

veuillez contacter Paul D. Smith :

Téléphone : 416-929-5156 ext. 223 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : pauls@cacee.com Site Web : magazineoptionscarrieres.com Pour toute information sur la publicité, veuillez contacter Kirill Kornilov, Gestionnaire des ventes publicitaires chez gordongroup :

Téléphone : 613-288-5363 Télécopieur : 613-722-6496 Courriel : kkornilov@gordongroup.com Site Web : www.gordongroup.com ISSN: 0835-3921 L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeursrecruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services. La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par l’intermédiaire des centres de carrières. NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.

Trois facteurs expliquent ce changement : les technologies, l’économie et l’évolution des effectifs. Chacun de ces facteurs exerce une pression sur le recrutement – certains plus que les autres, selon les conditions locales. Les articles de la présente édition traitent des divers éléments de ces pressions et présentent des solutions novatrices pour répondre aux nouveaux besoins créés par ces pressions. Si des personnes peuvent faire la lumière sur cette « nouvelle réalité », ce sont bien les collaborateurs à la présente édition d’Options carrières. J’espère bien que vous apprécierez cette édition. L’équipe de rédaction et moi-même sommes confiants que vous y trouverez des choses utiles pour vous aider à réussir votre passage au monde du travail. Bonne chance! Paul D. Smith est le directeur général de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs. Écrivez à Paul à pauls@cacee.com

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : magazineoptionscarrieres.com

Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 www.acsee.com

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Sachez exploiter votre Par Amanda Sage

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es étudiants et étudiantes du Canada sont depuis longtemps attirés par les études universitaires et la promesse d’une embauche rapide et d’une carrière enrichissante une fois leurs études terminées. D’une année à l’autre cependant, plusieurs diplômés universitaires se trouvent sans emploi ou sous-employés et ont l’impression que leur université les a mal préparés. Mais est-ce le cas?

étudiants doivent prendre d’autres moyens pour se préparer au marché du travail au-delà des réussites académiques. »

L’objectif des universités n’est pas de préparer les diplômés à un marché du travail précis. Ou du moins ça ne l’était pas avant, remarque Paul Smith, directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE). « Le but visé par les études universitaires n’est pas l’obtention d’un emploi, mais plutôt l’approfondissement des connaissances et la découverte de soi. »

Se connaître d’abord – se faire connaître des autres ensuite Se connaître – et connaître ce qu’on a à offrir aux employeurs – est la clé pour un passage réussi des études au marché du travail. Trop souvent, les étudiants avec un diplôme en arts généraux plutôt qu’un grade légal, comme un diplôme en affaires ou en génie, ont l’impression qu’ils sont « inemployables » ou qu’ils n’ont pas de compétences en demande. Mais ce n’est pas du tout le cas. Les études en arts libéraux confèrent aux étudiants une pensée critique et la capacité d’aborder les problèmes complexes selon différents points de vue – deux atouts dans n’importe quel milieu de travail.

Il explique que les générations précédentes de diplômés universitaires avaient de bien meilleures chances de se trouver un emploi, ce qui a alimenté l’idée qu’un degré universitaire mène à un emploi. Mais bon nombre oublient qu’avant c’était plutôt rare d’avoir un diplôme universitaire, alors que c’est bien plus courant aujourd’hui.

Comme l’explique M. Smith, le problème n’est pas que les diplômés en arts libéraux ou en sciences sociales ne possèdent pas de compétences en demande, c’est que ces mêmes étudiants ne savent pas montrer aux employeurs comment leurs compétences peuvent être exploitées dans le cadre du travail.

« Avant, le simple fait d’avoir un baccalauréat rendait une candidature plus intéressante pour les employeurs, ajoute M. Smith. En 2011, un diplôme universitaire n’est plus aussi rare et le marché s’est ajusté. Nombre d’étudiants croient qu’ils trouveront automatiquement un emploi après leur graduation, mais ce n’est pas le cas. Des innovations dans le perfectionnement professionnel, dont des programmes éducatifs expérientiels et la venue de nouvelles technologies, ont amélioré le parcours menant à la population active, mais le but essentiel des études universitaires n’a pas vraiment changé. Aujourd’hui, les universités offrent exactement ce qu’elles ont toujours offert – c’est le marché qui a changé. Aujourd’hui plus que jamais, les

« Les étudiants inscrits dans des programmes professionnels ou appliqués, comme les affaires, le génie ou l’enseignement, voient un lien beaucoup plus direct avec le marché du travail et discernent plus facilement les avenues qui mènent au marché du travail, ajoute M. Smith. Un grand nombre de ces étudiants sont inscrits dans des programmes coopératifs ou de stages, et voient donc le chemin à parcourir plus clairement. C’est un immense avantage pour ces étudiants, car ils apprennent comment formuler leurs expériences en des termes que les employeurs peuvent comprendre. Les étudiants inscrits en arts ou en lettres et sciences doivent faire des efforts supplémentaires pour déterminer les meilleures avenues pour eux et les employeurs

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Se connaître – et connaître ce qu’on a à offrir aux employeurs – est la clé pour un passage réussi des études au marché du travail. qu’ils favorisent. Énumérer des postes, comme vice-président d’un club ou d’un organisme, ne veut pas dire pas grand-chose pour un employeur éventuel. L’étudiant doit plutôt mettre l’accent sur ce qu’il peut offrir à l’employeur. » Par exemple, un jeune qui a été vice-président d’une association étudiante pourrait faire valoir ses compétences en matière de leadership, d’organisation et sa capacité à mener plusieurs tâches de front. Kevin Bolen, directeur, Placement et engagement des étudiants, du Centre de carrières de l’Université de Regina, est parfaitement d’accord. M. Bolen et son personnel travaillent avec les étudiants pour les aider à présenter leurs connaissances acquises à l’université d’une façon qui soit éloquente pour les employeurs. L’un des meilleurs moyens consiste à préparer un curriculum vitae axé sur les compétences, qui traduit sous forme de concepts les connaissances acquises en classe par l’étudiant. « Si votre seule expérience est en classe, vous pouvez vous servir d’anecdotes pour montrer comment vos projets de recherche ou vos exposés en classe vous ont permis d’acquérir des compétences utiles pour le marché du travail », ajoute M. Bolen. Aplanir le passage des études au travail Savoir formuler ce qu’on a à offrir aux employeurs est un bon départ. Mais selon Lauren Friese, fondatrice de TalentEgg, il y a d’autres obstacles qui peuvent compliquer la transition étudestravail. Le problème, croit-elle, est systémique et autom n e 2 0 1 1

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ne pourra être résolu que par la coopération entre tous les intéressés : les étudiants et les parents, bien entendu, mais aussi les spécialistes en emploi, les employeurs et le gouvernement.

« Environ 75 pour cent des étudiants canadiens sont inscrits dans des programmes et des institutions qui sont considérés par à peu près seulement 10 pour cent des employeurs dans leur processus d’embauche. » Lauren Friese, fondatrice de TalentEgg

« Environ 75 pour cent des étudiants canadiens sont inscrits dans des programmes et des institutions qui sont considérés par à peu près seulement 10 pour cent des employeurs dans leur processus d’embauche, ajoute Mme Friesen. C’est là un très, très gros problème systémique. Seul un bassin incroyablement petit d’étudiants est recruté des programmes de premier cycle. Mais nous continuons d’encourager les étudiants à poursuivre leurs études postsecondaires en pensant qu’ils pourront se trouver un emploi valorisant lorsqu’ils auront gradué… Nous devons prendre des mesures pour mieux harmoniser les objectifs des étudiants, des enseignants et du gouvernement. » Mme Friesen a pris conscience de l’ampleur du problème lorsqu’elle a obtenu un diplôme en économie de l’Université Queen’s en 2005 et a été incapable de se trouver un emploi dans son domaine – malgré ses bons résultats scolaires

et sa longue liste d’activités extrascolaires. Ne sachant trop quoi faire, elle s’est inscrite à une maîtrise en histoire de l’économie à la London School of Economics. Mme Friese a été renversée

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quand, un diplôme « encore plus artistique » en poche, elle a immédiatement trouvé un emploi en Angleterre. « Le passage d’étudiante à travailleuse s’est fait facilement et en douceur », dit-elle. Une



fois rentrée au Canada, elle a mis en application l’expérience qu’elle avait acquise à l’extérieur du pays pour aider les jeunes Canadiens à trouver leur place dans le monde du travail – elle a fondé TalentEgg, un site internet de recherche d’emploi et de ressources professionnelles pour les étudiants et nouveaux diplômés. Se faire entendre Une des plus récentes additions au site TalentEgg, la rubrique « Student Voice », lancée en mars 2011, offre aux étudiants « une plateforme pour partager leurs expériences en matière de recherche d’emploi – les bonnes comme les mauvaises – et leurs idées pour améliorer le recrutement sur les campus », explique Mme Friesen. Depuis le 4 avril, le quotidien Metro présente chaque semaine un témoignage tiré de « Student Voice » dans sa section portant sur l’éducation. « Notre objectif est de sensibiliser les gens aux problèmes auxquels font face les étudiants [dans leur transition au monde du travail] pour provoquer des changements, en commençant par les gens qui ont la capacité de changer les choses, comme le gouvernement et les employeurs », dit-elle.

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Selon elle, le plus important changement que peuvent faire les employeurs est de commencer à recruter « entre les lignes » – c’est-à-dire de considérer l’embauche d’étudiants qui ne correspondent pas nécessairement à tous les critères qu’ils recherchent, mais qui ont des compétences intéressantes et peuvent apprendre à l’interne les connaissances spécialisées requises.

contradictoires. M. Smith explique que les données du Conseil des universités de l’Ontario démontrent que les diplômés de l’Ontario ont un taux de placement de 95 pour cent. Cependant, des données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indiquent que le Canada a un taux anormalement élevé de diplômés universitaires sous-employés.

M. Smith, de l’ACSEE, ne croit pas qu’il s’agit d’un très grave problème, mais il convient que les employeurs auraient avantage à élargir leurs critères d’embauche. L’attention presque exclusive portée aux programmes de formation professionnelle semble n’exister qu’au Canada. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les gens avec des diplômes d’études générales sont recrutés pour travailler côte à côte avec leurs collègues professionnels. Par contre, le problème ne se réglera pas uniquement par un changement de comportement, parce que cela n’augmentera pas le nombre de diplômés embauchés.

« Bien qu’il soit difficile de déterminer le taux réel de diplômés universitaires sans emploi ou sous-employés, on ne peut pas nier que le phénomène existe – et qu’il est bien trop courant », ajoute M. Smith.

Le nombre précis de diplômés sans emploi ou sous-employés est très difficile à déterminer avec certitude à cause du grand nombre de données

Amélioration garantie M. Bolen et son personnel du Centre de carrières de l’Université de Regina sont déterminés à aider les étudiants en arts libéraux à se trouver un emploi lié à leur carrière, et ils obtiennent de très bons résultats. Le taux de placement d’étudiants prouve la validité de la théorie de Mme Friesen et de M. Smith, à savoir que les diplômés d’études générales sont de merveilleux atouts au milieu de travail et ne devraient pas être mis de côté en raison simplement de leurs programmes d’études.

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« À la fin de leurs études secondaires, les étudiants devraient comprendre les objectifs des différents cheminements d’études, Et ils devraient faire leur choix avec discernement. »

« Nous avons des cas de diplômés en arts libéraux qui ont été embauchés à des postes de comptabilité et de ressources humaines, dit M. Bolen. Nous avons découvert qu’ils sont très concurrentiels par rapport à nos diplômés en gestion – si on leur en donne la chance – grâce à leur capacité d’envisager les choses sous différents angles. » Il précise que l’apprentissage de connaissances spécialisées, comme en gestion ou en génie, est important pour certains postes, mais que les compétences de pensée critique et analytique acquises dans le cadre d’un programme d’arts libéraux sont tout aussi importantes. M. Bolen a instauré une nouvelle initiative novatrice, née de son désir d’aider les étudiants à réussir après leur graduation, qui a été lancée à l’Université de Regina en septembre 2010. L’UR Guarantee Program (Programme de garantie de l’Université de Regina) offre aux étudiants de première année l’option de s’inscrire à une gamme d’activités – comme des activités extrascolaires ou du travail communautaire – pendant leurs études de premier cycle, de façon à enrichir leur expérience scolaire et de mieux les préparer au marché du travail. Si les participants au programme n’ont pas trouvé d’emploi lié à leur carrière dans un délai de six mois après leur graduation, l’Université lève les droits et frais de scolarité l’année suivante pour 30 heures de crédits supplémentaires en cours de premier cycle. M. Bolen s’attend à ce que nombre d’étudiants soient enthousiastes à l’idée de profiter d’un emploi garanti ou de la possibilité de poursuivre leurs études gratuitement. Mais pour lui, le plus emballant est que les étudiants auront accès à des activités extrascolaires qui accroîtront fortement leur aptitude au travail. « Le réel avantage de ce programme est qu’en participant à ces activités, les étudiants seront mieux préparés pour le monde du travail », explique M. Bolen. Près de 25 pour cent des nouveaux étudiants se sont inscrits au programme en 2010 et M. Bolen souhaite voir ce chiffre grimper dans les années à venir. Tout indique qu’en participant à ce programme qui leur assurera une expérience universitaire plus équilibrée, les étudiants en tireront de gros dividendes après leur graduation. M. Bolen et son équipe ont récemment effectué un sondage auprès d’employeurs de la Saskatchewan afin de déterminer quelles compétences ceux-ci recherchent dans leurs employés. Il a été heureux d’apprendre que les employeurs recherchent des personnes dotées d’un bagage d’aptitudes bien équilibré. « Les employeurs affirment qu’il est plus important [pour l’employé éventuel] d’être ouvert d’esprit et polyvalent que d’avoir un ensemble donné de compétences, souligne M. Bolen. Leur préférence est d’engager

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des candidats qui ont de vastes aptitudes… Nous avons constaté que les employeurs qui accordent une entrevue à des personnes ayant une formation scolaire différente de celle qu’ils avaient à l’esprit au départ ont été agréablement surpris des candidats qu’ils ont rencontrés. » De meilleures mesures incitatives pour de meilleurs résultats Selon les propos de M. Bolen, plusieurs employeurs de la Saskatchewan commencent à changer leur mentalité à l’égard de leurs pratiques d’embauche, et c’est là un pas important dans la bonne direction. Par contre, Mme Friesen croit qu’il ne revient pas seulement aux employeurs de faire tout le travail. Selon elle, le gouvernement devrait offrir des mesures incitatives aux employeurs pour que ceux-ci envisagent un plus large éventail de diplômés, dont des diplômés de programmes professionnels et d’études générales, afin d’atténuer le fardeau de la formation à l’interne. M. Smith convient qu’une grosse partie de la solution passe par du financement et du soutien pour aider les employeurs à former les nouveaux employés et pour aider les spécialistes en emploi à faciliter le passage entre les études et le marché du travail. « Nous devons aider les étudiants, non seulement pour qu’ils puissent aller à l’université, mais pour qu’ils se trouvent un emploi lorsqu’ils en sortent, dit-il. Énormément d’efforts sont déployés pour permettre l’accès à l’université, mais cela ne suffit pas; il faut aussi aider les étudiants à passer à la prochaine étape après la graduation. » D’après lui, le meilleur moyen de préparer les étudiants au marché du travail serait d’introduire le concept de planification de carrière beaucoup plus tôt dans leur parcours scolaire. « À la fin de leurs études secondaires, les étudiants devraient comprendre les objectifs des différents cheminements d’études, dit-il. Et ils devraient faire leur choix avec discernement. » Il souligne qu’il n’a pas encore lu d’énoncé de mission d’une université qui contenait les mots « emploi », « carrière », ou « travail ». Néanmoins, les étudiants se font dire par leurs parents, par leurs enseignants et par les politiciens qu’un diplôme universitaire mène à un emploi. M. Smith encourage les étudiants à s’inscrire au programme qui les intéresse, que ce soit un programme professionnel ou d’études générales. Les diplômes en arts – économie, sciences politiques ou langues – sont toujours intéressants. Ils permettent aux étudiants d’acquérir des compétences universelles applicables dans un large éventail de carrières et ils occupent une place importante sur le marché du travail au même titre que les diplômes en gestion ou en génie. M. Smith suggère fortement aux étudiants d’être réalistes quant à ce qu’ils peuvent s’attendre d’un diplôme universitaire. « L’université n’est pas une préparation au travail, précise-t-il. Elle est une préparation à la vie. » OC

Amanda Sage est une journaliste indépendante.

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S

i l’environnement vous passionne et que vous vous intéressez aux communications, au génie ou au design, vous serez heureux d’apprendre que toute une gamme de nouvelles technologies et de nouveaux emplois ont vu le jour dans le secteur « vert » au cours des 20 dernières années. « Les gens qui se passionnent pour l’amélioration de notre mode d’utilisation des ressources, qui aiment travailler sur des marchés mondiaux et qui tolèrent bien l’ambiguïté sont attirés par l’industrie des technologies propres, dit Céline Bak, qui a produit le rapport 2011 de l’industrie canadienne des technologies propres, et qui est co-directrice de la Coalition canadienne des technologies propres. Cette industrie est déjà un important employeur au Canada. » Beaucoup de changements sont survenus depuis 20 ans dans le domaine des carrières liées à l’environnement. Alors que les emplois dans ce secteur étaient autrefois considérés comme marginaux et attirant principalement des « écolos », ils sont devenus aujourd’hui plus « grand public ». Ainsi, l’industrie des technologies propres est devenue un secteur bien distinct, désignant les nouvelles technologies de portée internationale qui permettent de fournir des solutions aux problèmes du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources à l’échelle mondiale – qu’il s’agisse de l’énergie solaire, des biocarburants, de la valorisation des déchets, ou des véhicules à faibles émissions. L’industrie des technologies propres vise également l’élaboration de nouvelles politiques destinées à favoriser les initiatives vertes. Le marché des technologies propres est en expansion rapide, ce qui se traduit par l’émergence de passionnantes nouvelles possibilités, puisque la protection de l’environnement et l’utilisation durable des ressources deviennent de plus en plus une priorité tant pour les entreprises que les gouvernements. La sensibilisation à l’environnement n’est plus un luxe pour les compagnies – elle est devenue « un impératif opérationnel », déclare Robert Orlovski, directeur des activités pour la société de communications, de marketing et de stratégies de marque, Green Living; ce qui a entraîné une augmentation massive du nombre d’emplois dans cette industrie. »

April Schaly, gestionnaire de la stratégie de sensibilisation aux carrières d’ECO Canada, explique que le conseil du secteur sans but lucratif a été créé au début des années 1990 afin de garantir le maintien de la prospérité de l’industrie de l’environnement. « La croissance rapide de l’industrie de l’environnement combinée à l’émergence des nouvelles technologies s’est traduite par une hausse de la demande en praticiens qualifiés dans le domaine », dit-elle. En fait, un grand nombre de secteurs de pointe et de secteurs émergents de l’« économie verte » au Canada manquent encore de nouveaux travailleurs et de travailleurs d’expérience. Selon le rapport d’ECO Canada, 14 pour cent de la main-d’œuvre dans le secteur de l’environnement atteindra l’âge de la retraite au cours des 10 prochaines années, libérant environ 100 000 emplois. Les branches émergentes du secteur de l’économie verte sont ceux du carbone et de l’atténuation des changements climatiques, et des énergies renouvelables et de remplacement. Peu d’emplois sont actuellement offerts dans ces domaines, mais au fur et à mesure qu’ils gagneront en popularité, les besoins en travailleurs qualifiés croîtront vraisemblablement, d’expliquer Mme Schaly. ECO Canada indique que les principales industries dans le domaine de l’environnement sont actuellement concentrées dans des secteurs traditionnels tels que l’agriculture, la pêche, la chasse, la construction de « bâtiments verts », la gestion et la valorisation des déchets, et la prestation de services scientifiques professionnels. M. Orlovski explique que les carrières dans les domaines de la construction ou du bâtiment exigent des études postsecondaires, par exemple en design industriel ou en architecture; et que le programme d’arboriculture de l’Université de Toronto est par ailleurs bien adapté à l’exercice d’emplois dans les domaines de l’agriculture ou de la foresterie. Un autre volet du secteur de l’environnement à connaître un essor rapide est celui des communications et des relations publiques, toutes deux nécessaires

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technologies propres et écotechnologies

»

Les technologies propres visent trois grands objectifs, à savoir la réduction des répercussions négatives sur l’environnement, la prestation d’un rendement concurrentiel et l’utilisation de moins de ressources qu’avec les technologies conventionnelles.

Le secteur des technologies propres investit dans la recherche et le développement afin de demeurer concurrentiel.

Le secteur des technologies propres connaît une expansion de 12 pour cent par année, si bien que sa taille aura triplé dans 10 ans.

pour faire connaître les initiatives vertes des compagnies et soutenir les employés d’autres compagnies dans la mise en œuvre des politiques. Les travailleurs dans le secteur de l’environnement – qu’il s’agisse des ingénieurs qui conçoivent les turbines éoliennes ou des travailleurs qui nettoient les déversements de pétrole – ont tous un point en commun, soit le fait de devoir disposer de la formation et des compétences voulues. « L’industrie de l’environnement regroupe une main-d’œuvre très instruite », mentionne Mme Schaly. Plus de gens de ce secteur que dans les autres secteurs ont terminé des études postsecondaires – 36 pour cent d’entre eux ont au moins un baccalauréat, comparativement à 22 pour cent pour l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne. Il s’agit donc d’une bonne idée que de considérer de suivre l’un des nombreux nouveaux programmes d’études postsecondaires offerts dans le secteur de l’environnement, tel le programme en génie de l’environnement de l’Université Carleton. Mme Schaly estime que des études en sciences ou en génie sont les mieux adaptées aux emplois dans le secteur de l’environnement, bien qu’il s’agisse d’un secteur multidisciplinaire qui fait appel à des gens de toutes formations. 14

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Le secteur de l’environnement a une croissance constante, alignée sur celle du PIB du Canada.

M. Orlovski coordonne le Salon Green Living de Toronto, destiné à fournir aux consommateurs soucieux de l’environnement toute une gamme d’options vertes depuis les voitures hybrides jusqu’aux vêtements en coton biologique. Un groupe de spécialistes issus de l’industrie de l’environnement ont discuté des emplois verts dans le cadre d’un nouveau forum organisé au Salon, auquel ont assisté 450 personnes. On a demandé à chaque panéliste de répondre à cinq questions, notamment de fournir la définition d’un emploi vert et de décrire la recherche d’un emploi dans ce secteur. Cette discussion a été suivie d’une période de questions à l’intention du public. M. Orlovski souligne que l’intérêt manifesté à l’égard de ce forum et les sujets abordés constituent un bon indicateur de l’évolution du secteur – il est en expansion constante et revêt de plus en plus d’importance. Si l’environnement vous intéresse et que vous envisagez une carrière dans ce secteur, il existe quelques moyens de vous y préparer. Mme Bak, Mme Schaly et M. Orlovski recommandent tous trois aux jeunes attirés par l’environnement de commencer par travailler comme bénévoles dans une branche qui les intéresse, afin d’explorer les possibilités de carrières qui y sont offertes.

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Source : Céline Bak

Les emplois dans le domaine de l’environnement sont habituellement axés sur les marchés locaux, tandis que les emplois dans le secteur des technologies propres se retrouvent généralement dans des entreprises d’envergure internationale.


Il est également recommandé de consulter le site Web d’ECO Canada (eco.ca), qui renferme une mine d’informations et d’outils utiles. On y trouve par exemple un outil interactif qui permet d’arrimer vos intérêts et les emplois potentiels dans le secteur de l’environnement, pour avoir une meilleure idée des options disponibles.

Toutefois, la majorité des étudiants optent pour un emploi vert parce qu’ils sont passionnés par l’environnement. « La majorité des praticiens disent avoir choisi de travailler dans le secteur de l’environnement parce qu’ils souhaitaient améliorer l’environnement. C’est généralement une affaire de passion », dit Mme Schaly.

Les emplois ayant un lien avec l’environnement sont nombreux, mais il peut être difficile de les trouver ou de déterminer s’il s’agit d’emplois dans le domaine des technologies propres. Le site Web d’ECO Canada est également le plus important site d’emplois au Canada, sur lequel les chercheurs d’emplois peuvent afficher leur curriculum vitae gratuitement et entrer en communication avec d’éventuels employeurs partout au pays.

Si vous êtes à la recherche d’un emploi vert, vous devez demeurer à l’affût de certains titres clés – les titres de « directeur du développement durable », « gestionnaire des activités de sensibilisation » et « coordonnateur de projets » désignent tous des emplois dans le domaine de l’environnement, explique M. Orlovski.

Bon nombre des nouveaux secteurs sont justement… nouveaux, et peuvent par conséquent être moins visibles sur le marché de l’emploi. « Vous devez généralement vous adresser vousmême à ces compagnies. Elles ne recrutent pas sur les campus. Vous ne devez pas avoir peur de manifester clairement votre intérêt », dit Mme Bak.

Bien que l’expression « emplois verts » fasse automatiquement penser aux nouvelles technologies ou à des fonctions au sein d’entreprises œuvrant dans le secteur de l’environnement, il est possible de trouver ou de créer des emplois verts au sein d’organisations traditionnelles, explique M. Orlovski. De nombreuses organisations traditionnelles font appel aux compétences transférables – compétences acquises dans une autre sphère d’emplois pouvant être utilisées dans le secteur des technologies

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propres. Par exemple, les électriciens peuvent mettre à profit leurs compétences spécialisées dans la fabrication de panneaux solaires. Et étant donné qu’un très grand nombre de travailleurs du secteur des technologies propres ont choisi ce domaine en raison de leur passion pour l’environnement, beaucoup des emplois qu’on y trouve sont issus des idées des employés. « De nombreuses initiatives vertes ont été proposées par le personnel local, mentionne-t-il, ajoutant que le secteur de l’environnement est très dynamique et en plein essor. Les possibilités ne cessent d’augmenter. » OC Hillary Lutes est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : eco.ca, canadiancleantechnologycoalition.ca, greenlivingenterprises.ca, magazineoptionscarrieres.com

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TIC Par Maria Church

Le rattrapage des

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L

es carrières en informatique ont évolué à pas de géant depuis l’époque où les jeunes programmaient des jeux innovateurs tels que Pac-Man dans le sous-sol de leurs parents. Pourtant, le marché des technologies de l’information et des communications (TIC) demeure un domaine plutôt jeune en constante évolution. Pour les gens qui font carrière dans le domaine, cette réalité se traduit par un niveau d’emploi qui fluctue au gré du marché. Bien que la demande de main-d’œuvre hautement qualifiée demeure élevée, les employeurs recherchent maintenant des nouveaux diplômés en TIC qui maîtrisent d’autres connaissances en plus des connaissances informatiques. Parfait exemple Frais émoulu du Collège Sheridan en 1999, armé de son diplôme en multimédia interactif, Andrew Smyk a vécu intimement la frénésie des offres d’emplois en TIC qui a suivi « l’essor d’Internet » de la fin des années quatre-vingt-dix. « En 1999, je n’avais qu’à afficher mon curriculum vitae sur des sites de recherche d’emploi comme Monster et en moins de trente minutes mon téléphone commençait à sonner, dit M. Smyk. Peu importe ce que l’on créait, tout semblait avant-gardiste, pourtant le travail ne reposait presque jamais sur des stratégies commerciales. » Aujourd’hui, M. Smyk croit que la profession a gagné en maturité et a évolué considérablement depuis cet essor, mais, comme le savent les étudiants en économie, ce qui monte finit par redescendre. Aux alentours de 2001, « l’effondrement de la bulle Internet » a fait chuter le taux d’inscriptions aux programmes des TIC. « Internet n’a pas

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disparu, c’est simplement l’engouement qui s’est complètement dissipé, explique M. Smyk, qui enseigne et coordonne maintenant le programme de multimédia interactif à Sheridan. Les gens créaient un peu n’importe quoi sans se préoccuper du cycle de vie du produit, des stratégies de marque ou du message transmis. C’est cette absence de stratégie commerciale qui a provoqué l’effondrement. » De fil en aiguille, les entreprises ont perdu confiance dans les travailleurs des TIC. Les inscriptions aux programmes de TIC se sont écroulées. C’est alors qu’est arrivé le iPhone. Selon M. Smyk, l’arrivée du iPhone sur le marché en 2007 a provoqué un nouvel essor dans l’industrie des TIC. Cette fois, les employeurs avaient raffiné leurs exigences envers la nouvelle main-d’œuvre. « Les choses ont changé depuis cinq ou six ans. Fini le temps où l’on cognait aux portes des entreprises en leur disant : “Voici un site Internet que nous aimerions construire pour vous!” De nos jours, il faut offrir des mesures de performances commerciales, expliquer comment l’achalandage augmentera, démontrer l’ampleur de l’expansion du bassin de la clientèle en plus de développer leur marque en ligne », explique M. Smyk. La nouvelle réalité En plus des avancements technologiques, quelles sont les répercussions de cette évolution du marché des TIC sur les candidats à la recherche d’un emploi?

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« Les entreprises sont à la recherche de qualités humaines : la motivation, l’autodidactisme, ainsi que des bases solides en programmation, en planification et en stratégie ou en conception, explique M. Smyk. Les entreprises sont prêtes à former elles-mêmes leurs employés pour qu’ils acquièrent toutes les compétences dont elles ont besoin. » Paul Swinwood, président du Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC), un organisme à but non lucratif, souligne que la nouvelle réalité dans le monde des TIC oblige les travailleurs à faire preuve de talents multiples dans le marché des TIC. « Le marché des TIC d’il y a vingt ans – et je parle d’expérience – avait besoin de gens pouvant coder et programmer, le reste importait peu, dit-il. Il suffisait de confier un problème à 50 ou 60 personnes qui s’acharnaient sur les codes pour trouver une solution. » De nos jours, un seul travailleur en TIC doit accomplir la tâche de ces 50 ou 60 personnes en adaptant un programme « générique » aux besoins précis de son entreprise, explique M. Swinwood. C’est ce qu’il nomme « l’implémentation » des TIC. Afin que les étudiants développent les aptitudes et aient les connaissances pratiques requises pour cette implémentation, les universités doivent adapter leurs programmes en intégrant de nouveaux volets comme la gestion des affaires, la cybersanté ou l’environnement. Le CTIC travaille de concert avec les universités et collèges afin d’actualiser leurs programmes de TIC en vue de satisfaire aux nouvelles exigences des

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employeurs et d’attirer de nouveaux étudiants. M. Swinwood indique que le CTIC a récemment conclu un partenariat avec l’Université Dalhousie pour revitaliser le diplôme en informatique en le combinant avec des programmes des autres facultés de l’université. Dans le même ordre d’idées, l’Université Simon Fraser compte introduire un programme de maîtrise en technologie des affaires qui combinerait les TIC et les études commerciales dans un même diplôme.

« l’arrivée du

iPhone sur le marché en 2007 a provoqué un nouvel essor dans l’industrie des TIC.

Des chiffres à l’appui Une étude publiée récemment dans le cadre du mandat du CTIC prédit que le marché canadien aura besoin de plus de 100 000 travailleurs qualifiés en TIC durant les quatre prochaines années. Ces chiffres, compilés dans une étude intitulée La Perspective, sont fondés sur des données provenant de tous les secteurs des TIC, y compris le gouvernement, les hôpitaux, les transports et les mines. Le manque de main-d’œuvre est lié à l’effondrement de la bulle Internet, qui a fait chuter le nombre d’étudiants envisageant une carrière dans les TIC au début des années 2000, et à l’évolution des exigences professionnelles vers un alliage de compétences en TIC, de compétences en gestion et de connaissances du domaine Internet. Ces facteurs sont à la source de la pénurie actuelle de travailleurs qualifiés dans les TIC. Le gouvernement fédéral est conscient du problème et a lancé une « stratégie sur l’économie numérique » en 2010 afin d’évaluer l’avenir de l’économie numérique au Canada. L’an dernier, le CTIC a obtenu des fonds gouvernementaux pour financer la première année de salaire des nouveaux diplômés qui participent à des programmes travail-études dans des entreprises des TIC. « Nous savons à quel point il est difficile de décrocher un premier emploi, et c’est donc là-dessus que nous mettons le plus d’efforts, affirme M. Swinwood. Cette année, nous avons pu compter sur un financement d’un million de dollars pour y travailler. Maintenant nous l’avons dépensé et nous nous demandons si ces fonds seront renouvelés en 2012. »

l’expérience, car, bien entendu, les entreprises veulent des gens avec de l’expérience, ils auront de la difficulté à percer. D’où l’importance de participer à un tel programme. » Souvent, les entreprises qui embauchent des étudiants dans le cadre d’un programme travail-études leur offrent un poste permanent à l’issue de leur stage. Les bonnes nouvelles Une fois dans le premier emploi, les diplômés en TIC ont accès à de nombreux et souples cheminements de carrière, selon M. Swinwood. « Les compétences acquises par ceux qui se tiennent à jour et à niveau dans le secteur se transposent facilement », explique-t-il.

Avec plus d’incitatifs financiers, le CTIC espère que les étudiants auront envie d’une carrière dans les TIC. Ces incitatifs font partie du train de stratégies qu’il a mis de l’avant pour s’attaquer à la forte demande de travailleurs dans le marché des TIC. Sages conseils « La demande est présente, mais les entreprises doivent rapidement faire preuve de productivité et c’est pourquoi il est si difficile de dénicher un premier emploi, explique M. Swinwood. En embauchant des employés qui ne connaissent ni leurs opérations ni leurs processus, les entreprises doivent consacrer beaucoup de temps à leur formation. » Contradictoire, n’est-ce pas? Malgré la demande élevée de travailleurs des TIC, les nouveaux diplômés éprouvent des difficultés à entrer dans la roue. Selon M. Swinwood, « les entreprises cherchent toujours la crème de la crème, les meilleurs de tous, car autrement ils peuvent confier le travail à l’étranger pour la moitié du coût. » Quel est le meilleur conseil à donner aux nouveaux diplômés? Participer à un programme travail-études. « Si les diplômés ne possèdent pas le bagage d’informations et de connaissances requises – en plus de

Pour sa part M. Smyk croit que, grâce au bouche-à-oreille, les étudiants découvriront les attraits d’une carrière en TIC. Selon lui, la pénurie de main-d’œuvre s’explique par le décalage entre le nouvel essor du marché des TIC et le moment où les étudiants ont choisi de faire carrière dans le secteur. Néanmoins, avec autant de partenaires travaillant à accroître la main-d’œuvre dans les TIC, il pense que les étudiants saisiront rapidement l’occasion et commenceront à réintégrer les programmes des TIC. OC Maria Church est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton.

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : ictc-ctic.ca, sheridanc.on.ca, magazineoptionscarrieres.com

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De la machine à écrire au réseautage

Par Kristy Wright

en ligne la recherche d’emploi a bien changé

P

etite, je savais déjà qu’il me faudrait officiellement devenir adulte à un moment précis : en 2012. Ce serait l’année de ma graduation de l’université et, comme je n’avais aucune intention de poursuivre au deuxième cycle, je devrais théoriquement posséder tous les outils pour démarrer ma carrière et ne plus avoir à compter sur le coup de pouce financier de mes parents.

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En 1978, lorsque mes parents ont obtenu leur diplôme aux États-Unis, l’économie était florissante et le taux de chômage reculait.

La formule miracle de leur génération ne répond plus à la réalité d’aujourd’hui.

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Après avoir cherché quelques noms d’entreprises à la bibliothèque de son école, mon père avait rédigé son curriculum vitae et sa lettre de présentation à la machine à écrire et les avait envoyés par la poste. Quelques lettres, et hop, on lui offrait un poste dès la fin de ses études. Pas surprenant que mes parents aient pu passer directement de locataire étudiant à propriétaire de maison, impatients de commencer leur vie d’adulte. J’imagine que mes parents ont toujours pensé que mes sœurs et moi en ferions autant. Mais nous sommes loin de 1978. Avec le taux de chômage en hausse constante depuis la fin de mes études secondaires, je doute de rééditer un tel succès. J’ai beau avoir l’âge de quitter le nid familial, les limites du marché du travail actuel me poussent à croire que je devrai occuper ma chambre d’adolescente jusqu’à ce que j’aie les moyens de voler de mes propres ailes. Je ferai donc comme a fait l’une de mes sœurs lorsqu’elle a obtenu son diplôme : elle a dû attendre quelques mois avant de se trouver un emploi et prendre son envol. D’ailleurs, ma situation n’a rien d’unique, puisque bon

nombre de mes pairs sont revenus à la maison jusqu’à ce qu’ils se bâtissent une fondation solide pour leur carrière. Pour moi, c’est une sage solution à long terme, mais pour mes parents, c’est une situation gênante de dernier recours. Au mois de mars de chaque année scolaire, je revis plus ou moins la même conversation téléphonique avec mes parents : « Maman, papa, je suis tellement stressée! J’ai trois travaux à rédiger, en plus je dois faire la promotion des événements pour lesquels je me suis portée bénévole! » « Fais de ton mieux ma chérie. En passant, as-tu fait tes demandes de stage? » « Mais mes travaux — » « Et ton compte de banque? As-tu téléphoné à la banque aujourd’hui? As-tu ajouté des minutes à ton forfait de téléphone? » Je sais qu’ils me veulent le plus grand bien, mais j’ai parfois l’impression qu’ils ne réalisent pas à quel point la recherche d’emploi n’est plus ce qu’elle était. La formule miracle de leur génération ne répond plus à la réalité d’aujourd’hui.

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Voici l’exemple parfait : mes parents croient que le processus de recherche pour un emploi à temps partiel sert d’exercice pratique pour acquérir un certain professionnalisme. Vendre ma salade sur un formulaire de candidature, serrer la main du responsable et toujours offrir une performance impeccable en entrevue devraient m’aider à saisir le sens du réseautage. Pendant des années, ma mère me tendait les clés de sa voiture, m’ordonnait de changer mon T-shirt pour un chemisier convenable et me poussait hors de la maison afin que je consacre ma journée à « réseauter » avec les gérants de grands magasins et de restauration rapide. Elle ne saisit pas qu’aujourd’hui, cette façon de faire est devenue presque une perte de temps. Si je demandais à parler au responsable, l’employé adolescent à l’avant me demanderait pourquoi. Si je lui disais : « c’est pour une demande d’emploi », il me répondrait sûrement : « tous nos formulaires de candidature sont disponibles en ligne », sur le ton de la réplique trop souvent répétée. Je devrais alors rebrousser chemin avec mon maigre butin de deux formulaires dans mon

sac après avoir visité plus d’une douzaine de magasins. À la maison, je n’ai qu’à démarrer mon ordinateur portable et à cliquer sur les petites cases du formulaire électronique de candidature parfaitement organisé, mais totalement dépourvu de toute personnalité. Cette méthode plaît sûrement aux gérants, car ils n’ont pas à endurer vos longues réponses préparées d’avance et n’ont pas à gérer le contact en face à face. C’est d’autant plus facile pour eux de vous ignorer. Depuis que je me suis trouvé un appartement en ville cet été, mes parents et moi nous appelons pour prendre des nouvelles. Je l’avoue, lorsque je ne travaille pas, mes yeux sont rivés à mon écran d’ordinateur, l’onglet Facebook ouvert en tout temps. Même au téléphone, je peux entendre mes parents s’échanger un regard désapprobateur. Ils ne savent pas que, pour moi, c’est aussi du travail. Facebook n’est pas un substitut pour les méthodes de réseautage de mes parents, c’est un supplément. Ajouter des collègues de travail à ma liste d’amis Facebook équivaut à une

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lettre de remerciement. Lorsque je partage des liens vers des blogues ou des sites Internet qui ont publié mes articles, j’augmente le nombre de visiteurs sur la page et, par le fait même, le bassin de gens qui me suivent. Lorsque « j’aime » la page d’une entreprise, elle me permet de suivre ses progrès au cas où je déciderais d’y postuler un emploi un jour. Je ne pourrai peut-être pas prétendre jouir de mon entière indépendance financière d’ici 2012. Pourtant, même si mes parents considèrent que je passe un peu trop de temps sur Facebook, je sais que négliger les tendances des réseaux sociaux en ligne nuirait à ma carrière. De toute façon, j’ai toujours préféré les T-shirts aux chemisiers. OC Kristy Wright est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton.

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LA NOUVELLE RÉALITÉ du

MARCHÉ DU TRAVAIL Par Erin Jackson, avec la contribution de Michèle Cyr Lemieux et Mélance Gahungu

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Rares sont les élèves qui terminent leurs études secondaires sans avoir entendu une phrase qui commence par « quand j’avais votre âge… » À cette phrase, souvent prononcée par les parents ou les mentors, s’ajoute une longue liste de commodités qui n’existaient pas il y a vingt ans. En effet, il fut une époque où les gens étaient plus « intelligents » que leur téléphone, où un petit « i » placé devant un mot était de toute évidence une erreur grammaticale et où « Apple » ne désignait rien d’autre qu’une pomme. L’expansion et l’harmonisation des liens d’interdépendance entre les nations, communément appelées « mondialisation » a amené les pays à considérer la sphère mondiale comme un lieu de compétition. En plus de multiplier les choix qui s’offrent aux consommateurs et de faciliter la mobilité des candidats à l’emploi, la mondialisation amène une connexion obligée entre les acteurs. Ce qui se passe ici influence aussi ce qui se passe ailleurs; dans une certaine mesure, c’est «l’effet papillon». En ce sens, les variations monétaires, les fusions et les relocalisations d’industries et les nouveaux types d’entreprises (multimédia, électronique, environnement, technologies de l’information, etc.) sont tout autant de facteurs qui ont influé sur le marché du travail, au Québec comme partout ailleurs dans le monde. Les entreprises cherchent aussi à augmenter leur capacité à s’adapter rapidement aux aléas du marché ; une quête de flexibilité qui se traduit, entre autres, par une refonte de l’emploi. Au poste temps plein, régulier et permanent, communément appelé « emploi typique », les employeurs semblent favoriser le travail à temps partiel, contractuel, faisant même davantage appel au secteur privé. La montée de l’emploi atypique est aussi conjuguée à une réingénierie de l’emploi par l’augmentation de la polyvalence des employés et des exigences en termes de scolarité. Il devient

progressivement important d’obtenir un diplôme; celui de cinquième secondaire devenant une exigence minimale. En fait, comme l’affirme Mme Lee-Anne McAlear, directrice de programme au Centre d’excellence Schulich de l’Université York, « les études offrent une porte d’entrée sur le terrain de jeu ».De plus, les employeurs veulent recruter des personnes passionnées par leur domaine et le perfectionnement, faisant transiter l’appartenance des employés de l’entreprise vers une appartenance d’expertise. Dans ce contexte, les entreprises et les candidats à l’emploi se doivent donc de posséder les moyens de leurs ambitions afin de rester compétitifs dans un marché mondialisé. Le monde a donc évolué à une vitesse foudroyante, et le marché du travail n’y a pas échappé. Les chercheurs d’emploi et nouveaux diplômés doivent cependant surmonter un obstacle de taille : trouver une nouvelle manière de gravir les échelons professionnels. Décidément, les conseils d’autrefois ne semblent plus nous aider à réussir aujourd’hui… Selon M McAlear, les entreprises ont changé, elles veulent maintenant des employés avec des habiletés multiples. « Elles veulent que leurs employés puissent apprendre à se servir des systèmes existants, mais qu’ils soient également aptes à innover lorsque c’est nécessaire », explique-t-elle. Qu’on le veuille ou non, les entreprises cherchent des candidats qualifiés qui savent aussi exercer leur créativité. me

Saisir l’occasion : comment bien se positionner Comme la plus importante tranche de population, les baby-boomers, approche de la retraite, nous devrions voir une foule de postes se libérer dans la prochaine décennie. On dirait que c’est une bonne nouvelle, mais elle comporte une attrape. Selon Andrew Cardozo, directeur général de l’Alliance des conseils sectoriels, les nouveaux diplômés peuvent difficilement décrocher un poste de débutant, car les employeurs ont besoin de travailleurs d’expérience pour combler le manque.

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De plus, nous faisons face à une « surenchère des titres de compétences » dans le marché du travail, dit-il. Comme le nombre de diplômés universitaires augmente, les employeurs peuvent aisément exiger une plus haute scolarité pour un poste, vu le bassin impressionnant de candidats. Voici quelques moyens faciles qui vous aideront à mieux vous positionner sur le marché du travail selon M. Cardozo.

» Toujours se trouver un emploi d’été : diversifier ses emplois pour développer plus d’aptitudes.

» Bénévolat : l’initiative et l’engagement auprès de la communauté font bonne impression sur les employeurs.

» Faire un stage : profiter de son expérience en offrant plus que ce qui est demandé.

» Faire preuve d’engagement : même dans les emplois peu spécialisés, les engagements à long terme paraissent bien dans un curriculum vitae.

» Prendre des cours supplémentaires : élargir son éducation en suivant d’autres cours collégiaux ou universitaires après avoir obtenu un diplôme.

» Surveiller son curriculum vitae : ce bout de papier est ce qui vous décrira au cours des prochaines années. A noter qu’au Québec, des structures facilitantes offrent de l’aide aux chercheurs d’emploi. Environ 230 organismes spécialisés en employabilité sont au service de toutes les catégories de clientèles : jeunes, adultes, décrocheurs, étudiants, etc. Parmi ces organismes figurent les 110 Carrefours jeunesse-emploi (CJE) du Québec qui offrent des services et activités d’employabilité, d’entrepreneuriat et de retour à l’école, à de jeunes adultes de 16 à 35 ans résidant dans leurs territoires de service. autom n e 2 0 1 1

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Dix emplois

qui n’existaient pas il y a vingt ans Internet : quoi faire et quoi éviter dans les réseaux sociaux Vous connaissez le fonctionnement : vous sortez pour une soirée en ville avec vos amis et, dès le lendemain matin, les photos de votre soirée se retrouvent sur Facebook, votre nom bien identifié dans chacune d’elles. Même si vous voulez partager tous les détails de votre vie personnelle avec vos amis, sachez que toute l’information peut aussi être vue par un employeur potentiel, voilà le problème avec les réseaux sociaux.

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Stratège des médias sociaux

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Bio-informaticien

Coordonnateur de l’apprentissage à distance

Coordonnateur des services aux aînés Conseiller de vie

« Les jeunes se croient invincibles et ne pensent pas que leurs gestes peuvent revenir les hanter, explique M. Cardozo. Il est préférable de considérer toute l’information que vous publiez en ligne comme si elle faisait partie d’une entrevue. »

6 Blogueur 7 Analyste de l’expérience utilisateur 8 Développeur de logiciel numérique 9 Contrôleur de la gestion de l’énergie 10 Coordonnateur du développement durable

en ligne pour en savoir plus à propos de la carrière qu’ils souhaitent entreprendre. Le site Internet du conseil sur le secteur bioéconomique offre une ressource intitulée la banque d’emploi PetriDish – un guide en ligne qui expose les qualités recherchées par les employeurs selon un type d’emploi précis.

Internet offre aussi son lot de bonnes nouvelles. Siobhan Williams, chef du marketing et des communications chez BioTalent Canada, encourage les étudiants à utiliser les ressources

Lorsque vous faites des recherches sur les employeurs et les opportunités, le truc est de dénicher l’information qui s’applique à vos ambitions de carrière.

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Rester ouvert Bien qu’il soit utile de se concentrer sur des habiletés précises associées à la carrière qui vous intéresse, il faut éviter un écueil. En effet, selon M. Cardozo, il ne faut surtout pas être trop précis dans son choix de carrière. « Ne soyez pas catégorique dans votre choix de carrière, dit-il. Gardez une ouverture d’esprit, envisagez des plans de rechange et pensez toujours aux autres possibilités qu’offre l’industrie. » Il est intéressant de savoir que, au Québec, la restructuration du marché du travail a modélisé les domaines d’emploi. Sous l’impact des facteurs technologiques, socioéconomiques, politiques et culturels, on remarque un recul plus ou moins marqué des secteurs primaire et secondaire quant aux emplois disponibles, tandis que le secteur tertiaire, touchant notamment les services, a connu un regain. Les domaines d’expertise qui devraient marquer le monde du travail d’ici 2016 sont, entre autres,

le secteur de la santé, les sciences naturelles et appliquées et le domaine des arts et de la culture. Le plus fort taux de croissance sera cependant senti dans les emplois où une formation technique collégiale est normalement exigée. La notion de réseautage L’expression « l’important n’est pas ce que tu sais, mais bien qui tu connais » peut sembler clichée, mais elle comporte encore un brin de sagesse pour les chercheurs d’emploi d’aujourd’hui. La clé est de savoir réseauter efficacement, affirme Mme McAlear en ajoutant qu’elle n’a jamais obtenu un emploi sans l’entremise d’une connaissance. Lorsque vous trouvez votre champ d’intérêt, tout repose sur « qui vous rencontrez, à quelle fréquence et ce que vous apprenez en leur présence, dit Mme McAlear. Les gens ont un

personnelles peuvent donc faire toute la différence entre vous et les autres. Qui sait, dans vingt ans, peut-être dirons-nous également « dans notre temps… ». D’ici là, concentrons notre énergie à nous trouver un bon emploi. OC

Erin Jackson est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton. Michèle Cyr Lemieux est agent régional de sensibilisation à l’entrepreneuriat jeunesse pour la Table des Carrefours jeunesse emploi de l’Ile de Montréal. Mélance Gahungu est conseiller en emploi et directeur-adjoint au Carrefour jeunesse emploi Côtes-des-Neiges.

bagage scolaire, mais aussi un bagage de vie. » Le monde change si rapidement que, selon les prévisions, 60 p. 100 des enfants présentement en garderie occuperont des postes qui n’existent pas encore aujourd’hui. Vos expériences

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Les employeurs

envahissent

Par Mike Gregor

le royaume des médias sociaux

Saluer. Gazouiller. Identifier …cogner? Pour les étudiants comme moi, la terminologie des médias sociaux nous vient tout naturellement. On pourrait même dire qu’elle appartient à notre langue maternelle et, comme avec toute langue maternelle, nous créons un lien sentimental avec notre « cyberhéritage ». C’est notre langue! Nous avons modelé sa syntaxe et son symbolisme. Sa culture est exclusive à notre génération. Derrière la grande sphère des sites de médias sociaux, de Facebook à Twitter et YouTube, se cache le royaume des adolescents et jeunes adultes qui partagent des pensées, des photos et des rires avec leurs amis.

Les réseaux sociaux nous appartiennent entièrement et incontestablement, n’est-ce pas? Absolument pas!

les étudiants, étions en fait en minorité? Comment cette invasion a-t-elle pu nous glisser sous le nez?

Voyons plutôt les faits concrets. Aujourd’hui, le groupe qui domine les réseaux sociaux est âgé de 35 à 44 ans. L’utilisateur Facebook moyen a 38 ans, tandis que la moyenne d’âge sur Twitter est de 39 ans. Soixante et un pour cent de tous les utilisateurs Facebook sont âgés de plus de 35 ans. Étonnant de constater l’inexactitude de notre perception d’exclusivité dans les cybercommunautés. Qui aurait cru que nous,

Et c’est loin d’être terminé. Selon vous, qui mènera la prochaine invasion-surprise du royaume social? Quel groupe démographique peuplera nos fils de nouvelles et de sujets tendance? Nul autre que les employeurs!

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Les entreprises utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour créer un contact direct avec leurs clients et employés potentiels. En tant que


représentant au Centre de perfectionnement professionnel de l’Université Wilfrid-Laurier, j’ai mené un sondage informel des dizaines d’employeurs partout au pays à propos des médias sociaux et de l’utilisation qu’ils en font dans leur processus de recrutement. Des multinationales du domaine des technologies, aux établissements d’enseignement privés, en passant par les œuvres de charité régionales, toutes leurs réponses dépeignaient le même tableau. Voici mes résultats : Les employeurs vous ont à l’œil Près de 90 pour cent des entreprises sont actifs sur au moins un site Web de médias sociaux. Des goûts semblables Les sites de médias sociaux qui intéressent le plus les employeurs sont (dans l’ordre) : LinkedIn, Twitter, Facebook et YouTube. La tendance est actuelle… Étonnant de constater que l’an dernier, 35 pour cent des entreprises se sont tournées vers les sites de réseautage social pour embaucher le quart de leurs nouveaux employés. …et la tendance se poursuit La majorité des employeurs s’attendent à augmenter le taux « d’embauche par médias sociaux » dans les cinq prochaines années par rapport aux données de 2010. Surveillez votre langue clavier Un taux alarmant de 20 pour cent des employeurs admettent avoir rejeté une candidature pour manque de professionnalisme dans les images ou les messages affichés sur la page de profil d’un média social quelconque. Certains diront que ce ne sont « que des chiffres », qu’ils croiront bien que les employeurs s’attardent aux médias sociaux lorsqu’ils en seront les témoins. Eh bien, il est déjà trop tard. Vous n’avez qu’à penser au septième match de la finale de la Coupe Stanley 2011 à Vancouver. Si vous vous souvenez bien, les batailles, les coups ou les buts ne faisaient pas les manchettes. Les manchettes annonçaient plutôt les émeutes et le rôle joué par les réseaux sociaux pour retrouver certains coupables. Les médias sociaux ont envahi Vancouver d’une manière indéniablement réelle. Dan Relihan, responsable des initiatives de recrutement et d’emploi au sein de l’Association des comptables généraux licenciés de la ColombieBritannique, admet que les employeurs ont porté une grande attention aux émeutes (et, plus précisément, aux émeutiers). Il reconnaît que la rapidité et la disponibilité des renseignements alimentés par les médias sociaux permettent aux entreprises d’en apprendre plus que jamais auparavant à propos de leurs employés actuels et futurs. « Les réactions observées après les émeutes prouvent que nous avions tort de nous croire aussi anonymes, explique M. Relihan. En tout temps, les gestes que nous posons ou les mots que nous prononçons peuvent se graver éternellement à notre dossier. Les émeutes sont un exemple parfait de gestes idiots posés lors d’une soirée qui peuvent marquer la vie de quelqu’un à tout jamais. » L’invasion des employeurs est déjà bien entamée. Une ère de changement se pointe à l’horizon des communautés virtuelles à une vitesse foudroyante. En

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Voici quelques-uns des commentaires faits par des employeurs au pays

»

tant qu’étudiants et chercheurs d’emploi, force est de reconnaître les statistiques et de nous préparer à intégrer un tout nouveau marché du travail : « le marché du travail social ». Nous n’avons aucune raison de nous inquiéter. Il faut garder son calme (les invasions réussissent mieux si les gens paniquent). Donc, démarrez votre ordinateur, ouvrez votre session et restez à l’avant-garde. La seule précaution à prendre serait de « faire preuve de jugement ». Évitez d’afficher sur votre profil tout contenu que vous ne souhaiteriez pas révéler à votre employeur (ou votre grand-mère).

« Pensez à ce que vous

rendez public. Utilisez une adresse courriel professionnelle et soyez conscient de l’image que vous projetez. »

« Faites preuve de

professionnalisme, mais faites aussi attention de ne pas divulguer n’importe quel type d’information personnelle. »

médias sociaux pour découvrir votre caractère professionnel. Isabelle Morin, directrice de l’attraction des talents, stratégie de marque des employeurs pour KPMG au Canada, aide à élaborer des stratégies pour consolider la présence du cabinet comptable dans les médias sociaux comme Facebook, Twitter et YouTube. La stratégie de KPMG à l’égard des médias sociaux vise à « créer des relations avec les candidats, à offrir des renseignements et à présenter un aperçu du cabinet », dit-elle, et non à scruter vos photos du vendredi soir publiées sur Facebook.

« Soyez vigilant avec ce

que vous publiez sur les sites de médias sociaux, vous pourriez projeter une image négative aux yeux des employeurs. »

étudiants de continuer à utiliser les médias sociaux : « c’est un excellent outil, toutefois, il ne faut pas négliger l’efficacité des liens que l’on crée en rencontrant les recruteurs en personne. » Somme toute, la morale de cette histoire est simple : si vous voulez saluer, gazouiller ou identifier, soyez certain de ne pas le regretter. OC

Mike Gregor est conseiller auprès de ses pairs à l’Université Wilfrid Laurier.

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : lauriercc.ca/career/home.htm, magazineoptionscarrieres.com

Les employeurs n’embauchent pas des enquêteurs privés ou des détectives virtuels pour dérober vos secrets. Ils utilisent simplement les

« Pour les candidats potentiels, [les médias sociaux] facilitent et accélèrent l’accès opportun aux offres de stages et de travail d’étudiant », explique Mme Morin. Elle recommande aux

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Par Paul D. Smith

Des employeurs innovent pour

recruter sur les campus

L

es diplômés ont bien changé. C’est du moins ce que prétend un rapport publié par la firme Work Group PLC établie au Royaume-Uni. Si c’est vrai, et c’est très probable, ceux qui recrutent les nouveaux diplômés devraient changer également, s’ils veulent être efficaces. On constate des différences expérentielles et générationnelles entre les membres de la génération Y et leurs parents de la génération du baby-boom. Il existe aussi des écarts entre les intentions des recruteurs et les attentes des nouveaux diplômés. Afin de pouvoir recruter des diplômés de la cuvée de 2012, il faut savoir gérer ces enjeux et de nombreux autres. Graham Donald, président de Brainstorm Strategy Group, a identifié un ensemble de nouveaux défis comprenant la diversité dans l’embauche, une concurrence accrue, la communication avec des jeunes branchés et bien autres. Voici quelques-uns des principaux défis que doivent relever les employeurs et les moyens novateurs qu’ils prennent pour le faire.

Défi »

la transformation démographique. La démographie exercera une influence majeure sur le marché de l’emploi en émergence. Le taux de natalité est actuellement en baisse au Canada, le groupe d’âge le plus présent en milieu de travail est celui du baby-boom et les plus âgés d’entre eux ont atteint l’âge de la retraite. Au cours des prochaines années, on comptera davantage de personnes quittant le marché du travail que de personnes y entrant. Il en résultera inévitablement une pénurie de compétences.

Solution »

recruter de nouveaux employés qualifiés et devenir un employeur de choix. Les employeurs novateurs élaborent des programmes afin de recruter plus efficacement de jeunes Canadiens et d’inciter des travailleurs qualifiés de l’étranger à venir vivre et travailler au Canada. Une telle approche exige bien sûr 32

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du temps et de l’argent. C’est pourquoi les employeurs avisés protègent leur investissement en participant à des programmes d’apprentissage en milieu de travail, comme des programmes de stages et d’enseignement coopératif. Les étudiants qui ont fait leur apprentissage dans une entreprise ont tendance à y demeurer beaucoup plus longtemps que les autres. « Ces employeurs se concentrent sur des éléments qui distinguent clairement la valeur de leur offre d’emploi, souligne M. Donald : de bons programmes de stages et de travail-études, une bonne formation générale des responsables du recrutement et à l’égard des attentes de

la génération Y, une recherche de l’inclusion intergénérationnelle et interculturelle, ainsi que des programmes efficaces de mentorat. »

Défi »

le marché du travail exige des compétences différentes. La nature du travail se transforme au fil des nouveaux moyens adoptés par les personnes pour communiquer et collaborer entre eux. La technologie évolue plus rapidement que les institutions. Par conséquent, nombre des compétences exigées par le marché du travail actuel ne font pas partie des programmes scolaires, même au niveau postsecondaire.

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Solution » examiner les dossiers cocurriculaires. Les facultés et les départements s’efforcent de préparer leurs étudiants à bien expliquer toutes les compétences qu’ils peuvent offrir à un employeur. Le dossier cocurriculaire ou parascolaire d’un étudiant permet de rendre compte de l’expérience acquise et des habiletés développées parallèlement au programme officiel : bénévolat, activités parascolaires, emplois à temps partiel, et ainsi de suite. Les employeurs qui comprennent la valeur d’un dossier cocurriculaire savent qu’il indique souvent le potentiel d’un étudiant, particulièrement dans les disciplines non traditionnelles. Comme l’explique Christine Frigault, coordonnatrice des services de planification de carrière à l’Université Mount Saint Vincent, « le dossier cocurriculaire est un document universitaire officiel qui authentifie les activités et l’engagement parascolaires d’un étudiant. Il peut être soumis à un employeur pour une demande d’emploi ou être ajouté aux dossiers utilisés en entrevue. »

Défi »

les chercheurs d’emplois sont en réseau. Les diplômés forment plus que jamais des réseaux, et le bouche-à-oreille se répand très rapidement à travers les médias sociaux. La bonne expérience d’un étudiant auprès d’un employeur peut circuler rapidement. Mais une mauvaise peut circuler encore plus rapidement.

Solution » adapter les stratégies de recrutement aux nouvelles attentes des diplômés. Les employeurs s’intéressent grandement aux avis des étudiants et des diplômés lorsqu’il s’agit de recruter. L’Université Memorial organise l’événement « Toast to Hire Learning », au cours duquel des employeurs interrogent un panel d’étudiants sur les préférences de leur génération en matière de recrutement et d’emploi. Les succès remportés par l’événement ces dernières années témoignent du vif intérêt des employeurs pour ces points de vue qui leur servent à orienter leurs stratégies de recrutement et d’embauche. « Les employeurs savent que chaque nouvelle génération exige une nouvelle approche pour le recrutement de travailleurs qualifiés et talentueux, affirme Patricia Poirier, coordonnatrice du développement des employeurs à l’Université Memorial. En connaissant les attentes et les besoins de la génération qui arrive sur le marché du travail, les employeurs peuvent adapter leur stratégie d’embauche afin de les séduire. » Si vous lisez le présent article, vous faites probablement partie des candidats recherchés par ces employeurs. Lorsque vous rencontrez un employeur, observez s’il est à l’aise avec l’innovation. Vous saurez ainsi s’il comprend la nouvelle réalité du recrutement. OC

Paul D. Smith est le directeur général de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs.

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : www.careeredge.ca, msvu.ca/en/home/studentservices/careerplanning services, mun.ca/cdel/career, magazineoptionscarrieres.com

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Un pas dans la

Porte

Par Laura Jakubschuk, avec la contribution de Serge Gagné

I

l y a des choses qu’on ne peut pas apprendre en classe. Les programmes coopératifs et les stages sont des trésors méconnus. Pourtant, les étudiants ont tout intérêt à participer à ces programmes, à des stages et à d’autres programmes de travailétudes, car ces programmes leur permettent d’acquérir des compétences et une expérience qui enrichissent leur bagage de connaissances.

de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), estime que, selon plusieurs études, les diplômés qui font des stages réussissent mieux la transition sur le marché du travail, ils obtiennent de meilleurs salaires de départ et restent plus longtemps en poste.

offerts sont des postes à temps partiel, non rémunérés dans le secteur à but non lucratif. L’Université de Sherbrooke a été la première université au Québec, et la deuxième au Canada, à instaurer un régime coopératif dans ses programmes. Selon Serge Gagné, le directeur de la section placement du Service des stages et du placement de l’Université de Sherbrooke, le régime offre aujourd’hui 40 programmes coopératifs, pour une moyenne de 4 000 stages par année et affiche un taux de placement de 98 pour cent.

Les stages représentent une expérience d’une valeur inestimable pour les étudiants de tous les programmes. Paul D. Smith, directeur exécutif

Les programmes coopératifs et stages sont définis différemment d’une école à l’autre, mais dans tous les cas, il s’agit d’une expérience d’apprentissage liée à la carrière d’un étudiant ou d’un diplômé récent. La plupart des stages

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Depuis sa fondation en 1966, le régime coopératif a su s’adapter aux besoins des employeurs et aux attentes des nouvelles générations d’étudiants. L’Université de Sherbrooke n’a pas hésité à mettre les technologies à contribution. Par exemple, en 2010, l’Université a développé une application Web, le Plan de développement individuel des stagiaires ou PDI. Cette application permet d’archiver les réflexions de l’étudiant et lui permet de mieux s’évaluer tout au long du stage. Grâce au PDI, le coordonnateur du stage et l’employeur ont aussi un accès virtuel aux progrès de l’étudiant, créant ainsi un lien continu entre l’étudiant, le coordonnateur et l’employeur. Les outils Web, tels que le PDI de l’Université de Sherbrooke, et les services d’affichage d’offres d’emploi constituent des ressources essentielles pour les programmes de placement canadiens. Ils appuient le placement des étudiants, facilitent l’évaluation des stages et offrent aussi des occasions d’emploi aux finissants. L’Université de Colombie-Britannique (UBC) et l’Université de Windsor ont aussi mis sur pied d’excellents programmes de stages non rémunérés dans le secteur à but non lucratif et le secteur financé par les gouvernements. Le programme de stages de la faculté des arts de l’UBC a été lancé en 2009. Classé parmi les activités hors programme, il ne donne pas droit à des crédits, mais les étudiants participants qui réussissent le stage reçoivent un certificat du doyen de la faculté. Jusqu’ici, 250 étudiants ont profité de ces stages. Les étudiants s’adressent à des organismes de la région de Vancouver pour poser leur candidature à un stage, comme ils le feraient pour un emploi, et ils sont choisis par les organismes. Stages en journalisme, en planification d’événements, développement des affaires, les possibilités sont nombreuses et très diverses. Les étudiants ont l’occasion de voir les applications pratiques de leurs études et d’avoir une idée du choix de carrière qui s’offre à eux. La plupart y développent également des réseaux et des contacts qui les aideront à lancer leur carrière à la fin de leurs études. « Cela permet d’avoir un pied dans la porte et d’élargir son réseau de connaissances », explique

Quels sont les avantages de participer à un stage ou à un programme coopératif?

»

Explorer les choix et les préférences en matière de carrièree

Développer un réseau de contacts et de recommandations d’emploi

Déterminer ses principales habiletés et forces

Améliorer sa confiance en soi et son professionnalisme

Karly Pinch, coordonnatrice du programme de stages de la faculté des arts d’UBC.

s’étonne que les étudiants ne soient pas particulièrement attirés par les stages.

Kate Minson, ancienne étudiante à l’UBC et stagiaire, est d’accord. Elle a obtenu son baccalauréat en théâtre en 2011 et elle a pu se trouver un emploi directement lié aux compétences et aux expériences qu’elle a gagnées dans le cadre de son stage dans le service de perfectionnement de « The Clutch », le centre culturel de Vancouver Est.

« Un tas d’étudiants reçoivent des courriels sur les programmes disponibles, mais ne s’inscrivent pas parce qu’ils n’ont pas compris à quel point ils sont utiles, lance Zachary, heureux du stage qu’il a fait au centre d’action pour les travailleurs de Windsor. Ce programme est un joyau méconnu des étudiants de mon université. »

Aujourd’hui coordonnatrice des activités de financement pour le Festival international des arts de Vancouver, Kate estime que ce poste était la suite logique de son cheminement professionnel – non seulement, elle peut mettre en pratique les compétences acquises pendant son stage, mais elle en retire un salaire!

Karen Benzinger, directrice du centre d’éducation au choix de carrière de l’Université de Windsor, souligne qu’environ 350 étudiants participent au VIP chaque année. Certains postes sont plus populaires que d’autres, comme les postes dans les écoles ou les établissements correctionnels, mais le nombre de stages offerts est toujours supérieur au nombre de participants.

Pour sa part, l’Université de Windsor a créé son Programme de stages bénévoles (Volunteer Internship Program – VIP) il y a 20 ans. Il est offert à tous les étudiants du premier cycle. Le VIP est une activité parallèle au programme et une note est inscrite sur les relevés de notes des étudiants qui font les 40 heures de stage prévues au cours d’un semestre. La moitié des étudiants qui participent au programme étudient à la faculté des arts et des sciences sociales de l’Université, car ce sont eux qui ont souvent le moins de chance d’acquérir une expérience de travail pendant leurs études. Les étudiants font leur stage dans des institutions publiques à but non lucratif. Les employeurs transmettent les descriptions de tâches à l’Université, et le VIP se charge du jumelage. Zachary Gerard, qui est en quatrième année d’anglais et d’histoire à l’Université de Windsor,

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Tous s’accordent à dire que, partout au Canada, les stages jouent un rôle incontournable en permettant aux étudiants de découvrir le marché du travail et en offrant aux employeurs une solution de recrutement rentable et efficace. OC

Laura Jakobschuk est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton. Serge Gagné est Directeur de la section placement Service des stages et du placement Université de Sherbrooke.

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : uwindsor.ca/ cce, careers.ubc.ca, usherbrooke.ca, magazineoptionscarrieres.com

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Cha Appliquer la théorie du

Par David Lindskoog

au développement d’une carrière

V

ous avez peut-être entendu parler de la théorie du chaos, une théorie mathématique utilisée, entre autres, en météorologie. Cette théorie est à l’origine de l’effet papillon – un film porte ce titre – qui décrit comment des causes anodines peuvent entraîner des bouleversements. Il y a même un spécial d’Halloween des Simpsons qui illustrait ce phénomène à l’aide d’un grille-pain qui permettait de voyager dans le temps. Robert Pryor et Jim Bright associent aujourd’hui la théorie du chaos et le développement des carrières dans leur livre The Chaos Theory of Careers : A New Perspective on Working in the Twenty-First Century (La Théorie du chaos professionnel : nouveau point de vue sur le travail au 21e siècle). Quel est le lien entre les deux? Et, surtout, qu’estce que cela signifie pour les étudiants? L’analogie que je préfère pour illustrer la théorie du chaos est la suivante : imaginez que vous laissez tomber un balle de ping-pong dans une pièce vide et fermée. Vous pourrez facilement établir et calculer tous les facteurs qui influenceront la trajectoire de la balle afin de prévoir où elle terminera sa course. Cet exemple décrit un système linéaire mesurable et prévisible.

considèrent qu’il suffit de bien mesurer tous les facteurs pertinents (intérêts, habiletés, traits de personnalité, caractéristiques des emplois et des milieux de travail) afin de bien les marier entre eux. Malheureusement, la vie n’est pas ainsi faite. En réalité, notre vie compte davantage de facteurs imprévisibles que de facteurs prévisibles. On ne peut prévoir avec certitude ce qui pourrait modifier soudainement la trajectoire de notre vie. C’est que la vie humaine n’est pas linéaire; elle ne suit pas une ligne bien droite.

il lorsque vous laissez tomber la balle de ping-pong? Cette fois, il y a tant de facteurs dynamiques dans ce système non linéaire, qu’il devient beaucoup plus difficile de prévoir où la balle terminera sa course. Le moindre changement dans l’un de ces facteurs peut modifier considérablement le point d’impact de la balle (si toutefois elle s’arrête). Appliquer une théorie statique à un environnement aussi dynamique et mouvant que celui du travail est tout aussi impossible. Malgré tout, nous n’aimons pas l’incertitude. Nous voulons savoir.

Peut-être croyez-vous que votre plan de carrière soit également mesurable et prévisible. Certaines théories du développement professionnel

Revenons à la balle de ping-pong dans la pièce. Cette fois, il ne s’agit plus d’une pièce vide et fermée. C’est un gymnase où vous courez sur un tapis roulant. Des gens y circulent, des ventilateurs tournent, les fenêtres sont ouvertes, etc. Qu’arrive-t-

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Est-ce si important de savoir? N’est-il pas plus important d’avoir d’abord le courage de laisser tomber la balle, puis la souplesse de la laisser suivre sa trajectoire en acceptant qu’elle soit en majeure partie hors de notre contrôle.


Voici d’autres lectures sur le sujet:

You Majored in What? Mapping Your Path from Chaos to Career (Quelle est votre domaine de spécialité? Tracer son itinéraire du chaos à la carrière), par Katherine Brooks The Adventures of Johnny Bunko: The Last Career Guide You’ll Ever Need (Les aventures de Johnny Bunko : le dernier guide professionnel dont vous aurez besoin), par Daniel Pink

Que peut-on faire face au chaos, lorsque rien n’est certain et que tout peut arriver?

1

/ Transformer l’indécision en ouverture d’esprit – L’indécision encourage une attitude passive : attendre que les choses nous tombent tout cuit dans la bouche. L’ouverture d’esprit stimule l’exploration et une attitude plus proactive.

2 / Être curieux – Qu’avez-vous manqué?

La curiosité à l’endroit de la nouveauté – même si elle peut paraître effrayante – permet d’ouvrir les premières portes vers de nouvelles possibilités de carrière.

3

/ Rechercher les indices – Sur le coup, on ne voit pas toujours tous les liens qui nous

paraissent si évidents après coup. Soyez l’artisan de votre chance! En tentant de nouvelles choses, vous augmentez la probabilité d’événements positifs imprévus. Si vous sentez à l’aise de suivre une piste, allez-y!

4 / Poser plusieurs petits gestes –

Concentrez-vous sur les petits gestes que vous pouvez faire aujourd’hui ou très prochainement : faire du bénévolat, participer à des groupes, échanger avec des professionnels d’un domaine qui vous intéresse.

5

/ Faire le point – Les choses paraissent chaotiques et imprévisibles lorsqu’on les regarde de trop près. Avec un peu de recul, on peut souvent dégager un modèle ou une tendance. Les

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théoriciens du chaos parlent alors d’autosimilarité, mais le plus simple est de se rappeler qu’il faut se donner de temps à autre une vue d’ensemble. C’est plus facile de le faire lorsqu’on regarde d’où l’on vient. En réfléchissant aux tendances qui se dégagent de notre vie, on peut identifier très clairement quelles sont nos forces. OC David Lindskoog est conseiller en orientation professionnelle à l’Université Simon Fraser.

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : sfu.ca, magazineoptionscarrieres.com

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Damon

Allen

Par Kathleen Clark

à propos des études, des rêves et de la réussite

L’

activité sportive ne sert pas seulement à développer la masse musculaire. Damon Allen, ancien joueur de football professionnel devenu conférencier spécialiste de la motivation, en est la preuve vivante. Sa passion précoce pour le football – il a débuté à l’âge de six ans à San Diego - l’a mené à une carrière de 23 ans comme quart-arrière dans la Ligue canadienne de football (LCF) au cours de laquelle il a pu découvrir l’importance de l’apprentissage, de l’adaptation et de la réussite. Aujourd’hui, M. Allen aime partager avec les étudiants et nouveaux diplômés les quatre grandes leçons suivantes. L’éducation, c’est la clé Préparez-vous, car personne ne peut aborder l’avenir les mains vides. Pour M. Allen, l’éducation et le football allaient de pair. Il a mené ses équipes de l’école secondaire à la victoire et a joué dans l’équipe de football de l’Université de l’État de la Californie sans jamais compromettre sa réussite scolaire.

études, j’ai pu plonger tête première dans ce qui me passionnait vraiment. » Pour M. Allen, l’école est l’environnement par excellence pour découvrir ses rêves. Il faut réaliser ses rêves tout en s’appuyant sur une base de connaissances. « Lorsque les étudiants trouvent leur voie, ils peuvent concentrer leur énergie et leurs études à développer des stratégies qui les pousseront et les motiveront à atteindre leur but », déclare-t-il. Puis, qui sait? Peut-être auront-ils une influence favorable sur leurs confrères et consœurs. « Il faut éviter de se trouver dans une situation où l’on croit avoir franchi la ligne d’arrivée, dit-il. Ayez la volonté de poursuivre votre apprentissage peu importe le nombre d’années d’expérience accumulées. »

Au cours de sa longue carrière dans le sport professionnel, M. Allen a fait partie de cinq équipes de la LCF, sans oublier son incursion dans les ligues majeures de base-ball. Les déplacements d’une ville à une autre et l’arrimage de ses talents avec ceux de nouveaux coéquipiers lui ont appris à gérer le changement, des leçons de vie qu’il n’est pas prêt d’oublier. Il est toujours parvenu à s’adapter rapidement en se concentrant sur son désir de réussir, désir qui l’a aidé à guider quatre de ses équipes jusqu’à la Coupe Grey. « Le changement est partout. Nous sommes tous confrontés au changement à un moment ou un autre, dit-il, mais avec un peu de pratique, on apprend à le gérer plus efficacement. En pratiquant jeune différents sports, on en vient à s’habituer au changement et à s’y adapter facilement. »

« L’éducation est un aspect fondamental de l’être humain, dit-il. Selon moi, le choix de carrière représente la plus grande décision qu’auront à prendre les jeunes. Grâce à mes

L’ouverture au changement – c’est inévitable À un très jeune âge, convaincu de son désir de faire carrière dans le sport, M. Allen s’est lancé corps et âme dans le football et le baseball. « Je voulais me donner des choix et avoir la chance de pratiquer l’un ou l’autre de ces sports le moment venu », explique-t-il.

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En 1994, M. Allen décide d’un nouveau changement et revient au football pour s’y consacrer entièrement. Il quitte le camp d’entraînement de printemps des Pirates de Pittsburgh, « même si le baseball est bien plus payant », dit-il en riant.


Positivisme et passion Au moment de sa retraite de la LCF en 2008, M. Allen détenait le record chez les passeurs au football professionnel, avec 72 381 verges. « Mon but était-il d’établir des records et autres exploits? Absolument pas, j’adorais tout simplement le football et je carburais à la compétitivité », dit-il. Pourtant, il aurait bien pu ne jamais établir ce record. Sa carrière de joueur de football aurait pu se terminer en neuvième année, n’eût été de l’encouragement qu’il a reçu. Lors de sa première année à l’école secondaire, M. Allen avait laissé tomber le football. « Je me croyais trop petit pour le jeu, dit-il. Le manque de confiance en soi peut nous mener à laisser tomber notre passion. Je doutais de ma taille et de mon jugement. » L’entraîneur de son école secondaire a pourtant réussi à le convaincre de son talent, et il a regagné le terrain pour pratiquer le sport qu’il aimait. Pour M. Allen, ce geste d’encouragement a été un tournant décisif dans sa vie : « je ne serais probablement pas ici aujourd’hui sans cet entraîneur ».

Pour acquérir une bonne confiance en soi, il faut savoir s’entourer de gens qui nous soutiennent et nous encouragent, dit-il. Mais attention, car personne ne se souciera de votre succès autant que vous. « Ne faites pas attention à ceux qui doutent de vous », ajoute M. Allen. Une fois cette confiance acquise, « vous réalisez ce que vous pouvez accomplir, dit-il. Vous comprenez alors votre passion et votre dévouement pour votre métier. » L’importance de miser sur les petites choses M. Allen a toujours fondé sa relation avec les sports sur quelques principes de base : le dévouement, la passion, la confiance en soi et le désir d’apprendre. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, dont Joueur par excellence de la LCF, Joueur par excellence de la Coupe Grey et Joueur sur l’équipe étoile de la LCF. Pourtant toutes ces grandes réussites découlent de ces quatre « simples principes » qui l’ont toujours guidé. « Je me suis toujours fixé des buts modestes, dit-il. Si l’on réalise de petites choses, l’on

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saura s’y prendre lorsque surviendront de grandes occasions. » Depuis que le quart-arrière a pris sa retraite du football professionnel il y a trois ans, il n’a jamais été aussi occupé. Animateur d’une émission de radio en ligne, organisateur d’écoles de quart-arrière pour les jeunes du secondaire, conférencier, il ne cesse d’apprendre et cherche toujours à saisir de nouvelles occasions. « J’apprends à faire plusieurs choses à la fois et à me garder occupé, dit-il. C’est en restant occupé qu’on a le plus de chance de découvrir de nouvelles possibilités. De nos jours, il est de plus en plus difficile de se satisfaire d’une vie unidimensionnelle. » OC Kathleen Clark est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton.

Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : damonallen.ca, magazineoptionscarrieres.com

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Le travail des conseillers en emploi…

…d’hier à aujourd’hui Par Amélie Bédard


A

ider les étudiants et les diplômés à se tailler une place sur le marché du travail fait partie du quotidien des conseillers en emploi des centres de carrière. Depuis leurs débuts, les centres de carrière évoluent constamment pour s’adapter à la population étudiante et aux demandes du marché de l’emploi. Les conseillers en emploi ont dû, eux aussi, adapter leurs façons de faire. Des conseillers d’expérience de l’Université Laval témoignent des transformations qui ont marqué ce domaine.

La vision d’un conseiller en emploi René Beaulieu est conseiller en emploi et en gestion de carrière au Service de placement de l’Université Laval depuis plus de 20 ans. Il a donc été aux premières loges de l’évolution des centres de carrière au cours deux dernières décennies. Ce qui le frappe d’abord lorsqu’il regarde en arrière, c’est combien les relations avec les étudiants et les employeurs ont changé. Les nouvelles technologies sont venues modifier des rapports autrefois axés sur les contacts suivis et les échanges personnalisés. Aux échanges téléphoniques réguliers avec les employeurs et aux rencontres avec les candidats se sont substitués les courriels et l’utilisation de l’Internet pour afficher un poste sur plusieurs sites d’emploi. « Je revois les nombreuses piles de dossiers avec cinq copies de CV et mes notes d’entrevues écrites à la main qui me servaient à faire la présélection des candidats, raconte M. Beaulieu. Nos clients employeurs nous appelaient pour que nous leur recommandions trois à cinq candidats disponibles et intéressés. Je me souviens même d’avoir rejoint un finissant à l’aéroport de Chicago, avec l’aide de sa mère, pour lui faire une courte entrevue et savoir s’il était intéressé par un certain poste! L’informatisation a modifié tout cela. Les échanges se font plus rapidement, et les rapports humains sont différents. » Selon M. Beaulieu, du côté des étudiants et les finissants, c’est autre chose. Il y a toujours eu des étudiants qui peuvent se passer de notre aide pour trouver un emploi : comme hier, ils utilisent leur réseau de contacts, mais ce réseau est devenu étonnamment vaste avec Internet et les médias sociaux. Par contre, les consultations sont toujours aussi nombreuses. Encore aujourd’hui, M. Beaulieu estime que les rencontres durent une heure. Comme autrefois, les étudiants ont besoin d’aide pour rédiger leur CV, corriger des lettres, se préparer à une entrevue ou, comme c’est souvent

le cas, connaître de bonnes techniques de recherche d’emploi. Ces dernières ont d’ailleurs changé radicalement. Comme beaucoup de ses confrères, M. Beaulieu a maintenant un compte Facebook, LinkedIn et Twitter, car c’est le mode de communication des jeunes. L’ère du Web et du simultané Le processus de recherche d’emploi a profité grandement de l’avènement du numérique. En quelques clics, il est possible de nos jours de transmettre son CV à plusieurs entreprises à la fois. Grâce à Internet, les portes du marché de l’emploi semblent grand ouvertes. Toutefois, il faut savoir s’y prendre pour développer une stratégie proactive et efficace. Les conseillers en emploi s’efforcent de faciliter la tâche aux étudiants et aux diplômés. Richard Buteau, directeur du Service de placement de l’Université Laval, souligne qu’avec l’arrivée du Web et des réseaux sociaux, il a fallu adapter les services offerts aux étudiants qui cherchent un emploi et aux employeurs qui souhaitent recruter la relève.

courriel et nous avons utilisé Skype pour faire une simulation d’entrevue. J’ai été heureux d’apprendre qu’il avait obtenu le poste. Et je suis heureux que la technologie me permette maintenant d’offrir du soutien dans toutes sortes de situations. » Les centres de carrière continueront à évoluer avec les nouvelles technologies. Si ces dernières changent la manière de travailler et les rapports entre les gens, il reste que la mission des conseillers en emploi restera toujours la même : aider les étudiants et les diplômés à atteindre leurs objectifs professionnels et accompagner la relève dans sa réussite. OC Amélie Bédard est chargée de communication au Service de placement de l’Université Laval Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : ulaval.ca, magazineoptionscarrieres.com

« Pour offrir un service maximal et de haute qualité, explique M. Buteau, nous devons être partout et à l’affût de tout : nous offrons un portail Web personnalisé aux étudiants, diplômés et employeurs. Nous nous sommes également doté d’un Webfolio, un outil unique pour aider les étudiants à réfléchir à leur avenir professionnel; nous utilisons les réseaux sociaux; nous offrons un calendrier interactif où les gens peuvent s’inscrire aux activités en ligne; nous avons même une application iPhone. Bref, nous avons pris les moyens pour être en contact constant avec nos clients, parce que nous estimons que c’est très important ». La popularité croissante des services à distance représente un autre changement majeur. En plus d’utiliser les nombreux services Web, notamment les formations vidéo, les étudiants communiquent par courriel avec leur conseiller en emploi. Ainsi, Jean Poirier, conseiller en emploi au Service de placement de l’Université Laval, peut-il maintenant offrir ses services à des étudiants situés aux quatre coins du monde. « Cet hiver, j’ai aidé un étudiant en chimie – qui étudie en Europe dans le cadre du profil international – à préparer son dossier de candidature pour un stage d’un an débutant cet automne, raconte M. Poirier. J’ai corrigé son curriculum vitae et sa lettre de présentation par

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Le nouveau visage des

industries

Par Jordan Adams

traditionnelles

D

e loin, il peut sembler que les industries traditionnelles, telles que l’exploitation minière, la transformation du bois et la construction, n’ont pas beaucoup changé depuis 20 ans. Pourtant, rien n’est plus loin de la vérité. Avec l’arrivée des nouvelles technologies et de multiples innovations, les emplois dans ces industries se transforment rapidement, et de nouveaux emplois y sont créés à chaque jour. Examinons certaines des idées fausses au sujet des emplois dans ces industries.

mentionne Courtnay Bush, qui travaille pour le Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (RHiM). Je crois que beaucoup de gens s’imaginent que les mineurs travaillent encore avec des pics et de pelles et d’autres outils très rudimentaires, mais ce n’est pas du tout le cas. » Saviez-vous par exemple que les foreuses de haute technologie ressemblent plutôt à des jeux vidéo? Qu’il est possible de faire de l’extraction minière dans l’espace et sur le plancher océanique? Et nul ne peut dire que nous réserve l’avenir dans ce domaine, parce que les technologies ne cessent d’évoluer.

Le mythe : l’industrie minière est une industrie dangereuse. La réalité : « La sécurité est très importante et constitue la toute première priorité sur tous les sites d’exploitation minière, dit M. Cunningham. Des plans sont établis pour tous les scénarios possibles. » Il existe de nombreux règlements et lois visant à garantir la sécurité dans l’industrie minière, soit 19 lois fédérales et 14 règlements fédéraux, et encore davantage à l’échelle provinciale, selon le RHiM. L’industrie minière est maintenant considérée comme l’un des secteurs industriels les plus sûrs. Pour plus d’information sur les carrières dans cette industrie, veuillez consulter le www.acareerinmining.ca/fr/

Le mythe : les emplois dans l’industrie minière forcent à travailler loin des villes. La réalité : C’est sûr que certaines activités se déroulent dans des endroits éloignés, mais les citadins n’ont pas à trop s’inquiéter.

minière

Le mythe : l’industrie minière est une « vieille » industrie qui n’a pas beaucoup changé. La réalité : La technologie a énormément transformé la façon de travailler des mineurs. « [La technologie a permis] d’accroître la productivité, l’efficacité et la sécurité, et de réduire les répercussions sur l’environnement,

« Les fournisseurs d’équipement et de produits chimiques, les sociétés d’experts-conseils, les sociétés de recherche et les sièges des entreprises sont situés dans les grandes villes, signale Ryan Cunningham, un étudiant au doctorat au Département de génie des mines et des matériaux de l’Université McGill. Au début, il faut être prêt à travailler dans une mine pendant un certain temps, mais cela ne signifie pas que l’on passera notre carrière entière dans les mines, loin des villes. »

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Construction

Le mythe : il n’existe pas de progression de carrière dans l’industrie de la construction. La réalité : Il existe beaucoup de métiers différents dans l’industrie de la construction et la possibilité d’atteindre différents niveaux de compétence au sein de chacun. autom n e 2 0 1 1

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« On croit à tort qu’une fois qu’on devient un ouvrier qualifié, on exercera cette fonction jusqu’à la retraite, dit Rosemary Sparks, directrice principale de la planification et du développement pour le Conseil sectoriel de la construction (CSC). Vous pouvez commencer par être apprenti, puis obtenir votre certificat de qualification de compagnon. Puis vous pouvez devenir superviseur et finalement avoir même votre propre compagnie de construction. » Le mythe : il n’ya pas d’emplois dans le secteur de la construction actuellement. La réalité : Le vieillissement de la population entraînera la création de plus en plus d’emplois. « Les gens doivent savoir qu’il existe des possibilités extrêmement intéressantes dans l’industrie de la construction, dit Mme Sparks. C’est un secteur très actif, où les choses bougent, et qui comporte par conséquent beaucoup de possibilités d’emploi. » La moyenne d’âge des travailleurs de la construction est dans la quarantaine, selon le CSC, et des emplois se libèrent déjà en raison

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du départ à la retraite des baby-boomers. Pour plus d’information, veuillez consulter www.careersinconstruction.ca/accueil

Transformation du bois

Le mythe : les emplois dans ce secteur sont salissants, poussiéreux et monotones. La réalité : Les emplois dans la transformation du bois font de plus en plus appel à la haute technologie et sont de plus en plus spécialisés. « Il existe une bonne diversité d’emplois dans le domaine, qu’il s’agisse d’emplois en ingénierie, en informatique, opérateurs de machinerie,

en conception et développement de produits, ou dans les secteurs de l’assemblage et de la logistique, dit Richard Lipman, président du Conseil des fabricants de bois (CFB). Vous pouvez entrer dans le secteur avec différents bagages. Nous avons besoin de travailleurs débutants qui viennent de terminer leur formation, de diplômés du collégial et de l’université, ainsi que d’apprentis. » Le mythe : il n’y a pas d’emplois disponibles dans le secteur de la transformation du bois. La réalité : On prévoit une croissance de l’industrie, et de nombreux postes sont disponibles, dit M. Lipman. Des rapports montrent qu’il n’y a pas suffisamment d’étudiants inscrits aux programmes d’études collégiales axés sur ce secteur pour répondre à la demande en nouveaux employés dans les différents domaines. « Les possibilités de trouver un emploi dans cette industrie sont extrêmement bonnes, bien meilleures que dans d’autres secteurs de la fabrication », dit-il. Pour plus d’information sur les carrières dans l’industrie de la transformation du

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Ryan Cunningham voulait au départ être ingénieur en biomatériaux, et il a étudié dans ce domaine à l’Université McGill. Après avoir assisté à des conférences sur l’industrie minière et s’être entretenu avec des gens qui travaillaient dans ce secteur, il s’est rendu compte que c’était ce qui l’intéressait.

profil de l’étudiant » bois, veuillez consulter le www.careersinwood.ca – vous y trouverez le profil de travailleurs dans ce secteur, un site d’emplois et des lignes directrices à l’intention de ceux qui souhaitent faire carrière dans ce domaine. Le mythe : l’industrie de la transformation du bois est néfaste pour l’environnement parce qu’elle nécessite l’abattage des arbres pour la fabrication des produits. La réalité : Le bois est le seul matériau de construction véritablement durable – avec les

« J’ai constaté que l’industrie était immense et qu’elle offrait des possibilités de projets très intéressants, et j’ai eu l’impression de

techniques appropriées et le développement durable comme principal objectif, les arbres peuvent êtres cultivés et récoltés comme toute autre plante en agriculture, dit M. Lipman. On indique sur le site Web du CFB qu’« avec les progrès accomplis dans les domaines des sciences, du génie et des technologies, nous avons maintenant des usines et des procédés modernes, qui nous permettent de transformer 95 pour cent de toutes les billes en produits commercialisables ». Toujours d’après le CFB, ce haut taux de récupération s’explique par le

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faire partie d’une famille », dit-il. Il termine maintenant son doctorat à McGill et travaille à temps partiel chez Met-Chem Canada, une société-conseil dans le secteur des mines. « Je termine mes études tout en accumulant une très précieuse expérience, dit-il. J’ignore ce que je ferai ensuite, car trop de choix s’offrent à moi pour que je puisse décider dès maintenant. Toutes les options me passionnent! »

fait que le secteur peut maintenant transformer en produits des matières autrefois considérées comme des déchets, comme les copeaux et la sciure. OC Jordan Adams est une étudiante en journalisme de l’Université Carleton. Pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : mihr.ca, acareerinmining.ca, wmc-cfb.ca, csc-ca.org, magazineoptionscarrieres.com

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« un diplôme… et après? » « vos études vous procureront-elles un emploi? » « où pensez-vous en être dans cinq ans? »

au secours! pas de panique, consultez le nouveau

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