OSO House Program May 2014

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SAISON SEASON



Whirlwind Cyclone National Arts Centre Centre national des Arts Salle Southam Hall May 12 / 12 mai 2014



PROGRAMME Music Director / Directeur musical David Currie Whirlwind Cyclone

Robert Rival (b./né en 1975)

Carmen Fantasy Fantaisie de concert sur « Carmen »

Pablo de Sarasate (1844-1908)

Yehonatan Berick, Violin / Violon

INTERMISSION / ENTRACTE Symphony No. 5 Symphonie no5

Sergei Prokofiev (1891-1953) Andante Allegro marcato Adagio Allegro giocoso

With support from / avec le soutien de Borden Ladner Gervais LLP / s.r.l.

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PROGRAM NOTES NOTES EXPLICATIVES Whirlwind Robert Rival

Cyclone Robert Rival

Robert Rival, originally from Alberta, received his M.Mus. in composition and theory (having studied with the composer Steven Gellman) from the University of Ottawa in 1998. He gained an M.F.A. from New York University in 2002, and a Ph.D. from the University of Toronto in 2010, winning the John Weinzweig Graduate Scholarship given annually to a composition graduate student “who exhibits extraordinary musical talent”. He is currently the composer-in-residence with the Edmonton Symphony Orchestra. His music ranges from the light to the deep – from children to the rest of us – from symphonies to symphonic poems about loons. In addition to composing Rival is active as a music writer and scholar, with publications on Shostakovich and Nielsen to his credit. The composer has supplied the following program note for Whirlwind: “During my first winter in Edmonton I witnessed a remarkable natural phenomenon right outside my front door: a large flock of Bohemian Waxwings – hundreds! – swirling rapidly in the sky above. Henceforth, whenever I heard the distinct whirring produced by their collective chirping, I eagerly looked up to admire the cloud of birds making razor-sharp turns in nearperfect synchronicity. “This avian aerial dance inspired my work’s opening gesture, a whirling effect built on a progression of chords animated by rapid scales that, like the birds’ flight patterns, abruptly change directions. Two contrasting themes follow: one lively, exuberant and syncopated, constructed on

Originaire de l’Alberta, Robert Rival, détient une maîtrise en musique (M.Mus.) décernée par l’Université d’Ottawa en 1998, après des études auprès du compositeur Steven Gellman. Il obtint par la suite, en 2002, une maîtrise en beaux-arts (M.F.A.) de New York University, puis, en 2010, un doctorat (Ph.D.) de l’Université de Toronto, où il remporta également la bourse d’études supérieures John-Weinzweig, décernée annuellement à un candidat « faisant preuve d’un talent musical exceptionnel ». Robert Rival est, à l’heure actuelle, compositeur en résidence auprès de l’Orchestre symphonique d’Edmonton. Sa musique se déploie sur une fourchette qui s’étend de la légèreté à la profondeur – d’œuvres destinées aux enfants jusqu’au reste d’entre nous –, de symphonies à des poèmes symphoniques portant sur des huards. En plus de son travail de compositeur, Rival est actif en tant qu’écrivain sur des questions d’ordre musical, et comme un érudit portant dans sa besace des publications consacrées à Chostakovitch et à Nielsen. Le compositeur a fourni la note de programme suivante pour Cyclone : « Durant mon premier hiver à Edmonton j’ai été témoin d’un phénomène naturel remarquable juste au-delà de mon pas-deporte : un énorme vol de Jaseurs boréals – des centaines ! – qui tourbillonnaient dans le ciel au-dessus de ma tête. Par après, chaque fois que j’entendais le bruissement distinct provenant de leur pépiement collectif, je regardais avec empressement vers le ciel pour admirer ce nuage d’oiseaux qui tournoyaient avec la précision d’un rasoir en une synchronisation presque parfaite. 7


fragments and variations of itself, the other lyrical and expansive. “The three themes are continually recycled, varied each time – transposed, rhythmically altered, reharmonized, reorchestrated, fragmented, or some combination creating an impression of cycling repeatedly through familiar material. It is like observing changes in the scenery while riding a merry-go-round: that man with the straw hat stroking his goatee is now gone; in his place a toddler throws a tantrum. The work’s title alludes to its spiraling structure, its almost unrelentingly fast tempo, and to the tremendous sweep of the waxwings in flight (the first theme). “As I worked out variations on my themes, there was one in particular that stood out. By ‘flattening’ the rhythm of the chipper tune into even quarter-notes while retaining pitch order, it suddenly came to resemble strikingly the closing number of Stravinsky’s ballet The Firebird. So I had a choice to make: drop it (damn, it’s been taken!) or play it up. I chose the latter by borrowing some of Stravinsky’s own orchestration. I don’t think the Russian master, who said that ‘a good composer does not imitate, he steals’, would have minded one bit.”

« Cette danse aérienne aviaire a inspiré le geste initial de mon œuvre, un effet de tournoiement construit d’accords animés en gammes rapides qui, comme les schèmes de vol des oiseaux, changent abruptement de direction. Deux thèmes contrastants suivent : l’un plein d’entrain, exubérant et syncopé, construit sur des fragments et des variations de lui-même, l’autre lyrique et chaleureux. « Les trois thèmes sont sans cesse recyclés, chaque fois, cependant, variés — transposés, modifiés en ce qui concerne le rythme, réharmonisés, réorchestrés, fragmentés, ou autrement rassemblés en une combinaison quelconque qui crée une impression de rouler en vélo de façon répétée à travers un matériel familier. L’effet donne l’impression d’observer des changements dans un paysage quand l’on tourne sur un manège : cet homme en chapeau de paille qui caresse sa barbiche est maintenant disparu ; à sa place, un bambin fait une colère. Le titre de l’œuvre fait allusion à sa structure en spirale, à son tempo rapide presque acharné, et à l’extraordinaire trajectoire des Jaseurs boréals en vol (le premier thème). « Alors que je travaillais aux variations de mes thèmes, il y en avait un, en particulier, qui se distinguait des autres de façon tout à fait particulière. En “aplanissant” le rythme de l’air joyeux à l’aide de noires tout en retenant l’ordre de hauteur, le rythme en vint soudainement à ressembler de façon frappante à la dernière scène du ballet de Stravinski, L’oiseau de feu. J’avais donc un choix à faire : abandonner la partie (bon sang ! j’ai été coiffé au poteau), ou poursuivre dans la voie où j’étais engagé. Je choisis donc la deuxième option, empruntant quelque peu à l’orchestration de Stravinski lui-même. Je ne crois pas le grand maître russe, qui disait qu’“un bon compositeur n’imite pas, il vole” ne m’en aurait pas voulu le moins du monde. »

Carmen Fantasy Sarasate

The Spanish violinist Pablo de Sarasate (1844-1908) was one of the nineteenthcentury’s violin virtuoso successors to the great Paganini. As technique outpaced available compositions to display the latest violin pyrotechnics, it was up to the violinists to provide vehicles to show off their latest wizardry. Sarasate understood this need and challenge and alighted upon Bizet’s increasingly popular opera Carmen as his source material. Sadly, Bizet had died in June 1875 after the failure of Carmen’s première at the Opéra-Comique in Paris in March, 1875. It was the production in Vienna in October, 1875 that led to the world-wide triumph from which Carmen

Fantaisie de concert sur « Carmen » Sarasate

Le violoniste espagnol Pablo de Sarasate (1844-1908) comptait, au dix-neuvième 8


has never looked back. Even such opposites as Queen Victoria and Bismarck; Brahms and Wagner; Puccini and Stravinsky; Tchaikovsky and Busoni; and John Galsworthy and James Joyce have agreed that Bizet’s Carmen is a masterpiece. It certainly caught the attention of Sarasate, busy astonishing audiences between 1860 and the turn of the twentieth century. There are even a few very early recordings he made in 1904 where we can still hear the magic of his playing! Liszt, among other piano virtuosos, created sensations with operatic paraphrases which made nineteenth-century audiences faint with ecstasy. Paganini had set the flame of violin virtuosity alight in 1831 and 1832 when he gave concerts in Paris (which inspired Liszt to create his own transcendental piano technique). Now it was Sarasate’s turn. His Carmen Fantasy is designed to delight and astonish in equal

siècle, parmi les virtuoses qui avaient pris la relève du grand Paganini. La technique dépassant les compositions disponibles pour mettre de l’avant la virtuosité de leur instrument, ce furent les violonistes eux-mêmes qui durent prendre le taureau par les cornes et faire valoir les pièces d’artillerie dont leur instrument était capable. Comprenant le besoin qui existait et le défi que posait la situation, Sarasate tomba sur l’opéra de plus en plus en vogue de Bizet, Carmen, qui allait lui servir de source d’inspiration. Hélas, Bizet était mort en juin 1875 après l’échec de la première de Carmen à l’Opéra-Comique, donnée à Paris en mars 1875. C’est la production de Vienne, en octobre de la même année, qui transforma l’œuvre en un triomphe mondial qui ne s’est plus jamais démenti. Même des adversaires tels la reine Victoria et Bismarck ; Brahms et Wagner ; Puccini et Stravinski ; Tchaïkovski

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© Kathi Robertson

et Busoni ; de même que John Galsworthy et James Joyce étaient tous d’accord pour se porter garants de la qualité de chef-d’œuvre de Carmen. L’œuvre retint certainement l’attention de Sarasate qui, entre l’année 1860 et le tournant du siècle, en éblouit les auditoires. On trouve encore quelques rares enregistrements qu’il en fit en 1904, où l’on peut goûter la magie de son interprétation. Liszt, parmi d’autres virtuoses du piano, créa une sensation avec des paraphrases d’opéra qui faisaient se pâmer les auditoires du dix-neuvième siècle. C’est Paganini qui avait allumé la flamme de la virtuosité du violon en 1831 et 1832, à l’occasion de concerts donnés à Paris (concerts qui devaient inspirer à Liszt sa propre technique pianistique transcendantale). C’était maintenant le tour de Sarasate. Sa Fantaisie de concert sur « Carmen » est destinée, en parts égales, à enchanter et à stupéfier. On était alors en 1883, juste au moment où Carmen commençait à acquérir une popularité croissante après une naissance qui avait failli se transformer en fausse couche. La Fantaisie de concert de « Carmen » comporte cinq sections. Après une brève introduction donnée par l’orchestre (Allegro moderato), le violon se lance dans l’Aragonaise, qui sert d’entracte au quatrième acte et qui nous éblouit à gogo par des glissandi, des harmoniques, des pizzicatos et des jeux en doubles cordes. Le Moderato qui suit est basé sur la lourde Habanera, à laquelle s’ajoute ici une ornementation libéralement appliquée. Sarasate porte alors son attention sur le traitement désobligeant que l’on impose, au premier acte (Lento assai), au lieutenant Zuniga. Puis vient la Seguidilla, elle aussi tirée du premier acte (Allegro moderato), avec son air de bravoure, alors que le finale (Moderato) est basé sur le début du deuxième acte, où Carmen et ses amies Frasquita et Mercédès divertissent Zuniga et d’autres officiers. La Fantaisie se termine sur un éblouissant et bruyant spectacle pyrotechnique. Ajustez vos stimulateurs cardiaques !

proportions. He composed it in 1883 just as Carmen was beginning to gain popularity after its near stillborn beginning. The Carmen Fantasy is in five sections. After a short orchestral introduction (Allegro moderato), the violin plays material from the Aragonaise which is the entr’acte to Act 4 and delivers glissandos, harmonics, pizzicatos and double-stops galore. The succeeding Moderato is based on the sultry Habanera from Act 1 with extra ornamentation liberally applied. Sarasate then fixes his attention on the mocking treatment of Zuniga in Act 1 (Lento assai). Next (Allegro moderato) is the Seguidilla from Act 1 which is well laced with bravura, while the finale (Moderato) is based on the beginning of Act 2 where Carmen and her friends Frasquita and Mercédès are entertaining Zuniga and other officers. The Fantasy ends with accelerating pyrotechnical fireworks. Adjust your pacemakers! 10


Symphony No. 5, Opus 100 Prokofiev

Symphonie no5, op. 100* Prokofiev

Prokofiev later wrote of his Symphony No. 5: “I have thought of it as a work glorifying the human soul ... In the Symphony No. 5 I wanted to sing the praises of the free and happy man – his strength, his generosity and the purity of his soul. I cannot say I chose this theme; it was born in me and had to be expressed.” It was certainly a worthy, if not especially remarkable, sentiment until we remember that Prokofiev wrote Symphony No. 5 while evacuated with several other composers to Ivanovo, outside of Moscow. This was the summer of 1944. The war was not going particularly well, yet Prokofiev’s muse demanded music to celebrate the human spirit – and did so, astonishingly, in one mere month. The serendipity of this prescience became unbelievably powerful when

Prokofiev allait écrire plus tard de sa 5e symphonie : « Je l’ai perçue comme une œuvre glorifiant l’âme humaine… Dans cette œuvre j’ai voulu chanter la louange de l’homme libre et heureux, sa force, sa générosité et la pureté de son âme. Je ne peux pas dire que j’ai choisi ce thème. Il était né en moi et devait tout simplement être exprimé. » Il s’agissait certes d’un noble sentiment, quoiqu’il n’avait rien en soi de remarquable sauf si l’on se rappelle que Prokofiev écrivit cette symphonie alors qu’il était évacué à Ivanovo, à l’extérieur de Moscou, avec plusieurs autres compositeurs. C’était durant l’été de 1944 alors que la guerre n’allait pas particulièrement bien, mais pourtant la muse de Prokofiev exigeait de lui une musique qui célèbre l’esprit humain, ce que étonnamment il réussit à faire en un seul mois.

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on January 13th, 1945, just as Prokofiev was about to raise his baton to begin the première of his Symphony No. 5 in the Grand Hall of the Moscow Conservatory, he was forestalled by artillery cannonades on the outskirts of Moscow. Once the noise had subsided, Prokofiev began. At the end the audience yelled and cheered. His symphony had miraculously captured the sentiment of this very moment – when hope was finally rewarded – for those cannons were celebrating the success of the Soviet Army as they finally managed to push the invading Nazi Army over the Vistula River back into Poland. That Muscovite audience may have had an extra reason to cheer and yell, but Prokofiev’s Symphony No. 5 was received with equal enthusiasm, and without the cannonade, when Koussevitzky gave the North American première with the Boston Symphony later that year. It has retained popular enthusiasm to this day. Not since his equally popular Symphony No. 1 (the Classical) had Prokofiev written anything so traditional in terms of symphonic structure. Haydn would have had no difficulty in recognizing the structural signposts – though he might have raised an eyebrow or two at Prokofiev’s soundscape. And it is as romantic in concept as Brahms or Tchaikovsky. Yet the mood of Symphony No. 5 is undeniably heroic-Soviet, and the instrumental colour undeniably from Prokofiev. The first movement is in traditional sonata form, though it is an Andante rather than the more usual Allegro. The first theme (flutes and bassoons) immediately displays the uplifting, optimistic mood that pervades the complete symphony (though we will hear some sharper, less contented moments along the way). The even more lyrical second theme is introduced by the flute and oboe. The development section is introduced sotto voce by the cellos and basses. This begins more of a wander through the already presented melodic material than a really radical exploration of the themes. The development rises to a

Ce pressentiment allait devenir une révélation d’une incroyable puissance alors que le 13 janvier 1945, au moment où il levait son bâton pour diriger la première de son œuvre dans la salle d’honneur du Conservatoire de Moscou, il était interrompu par une canonnade en banlieue de la ville. Une fois le calme revenu, Prokofiev commença. À la fin la salle frémissait de cris et de hourras : sa symphonie avait miraculeusement capté le succès de l’armée soviétique qui venait finalement de repousser l’envahisseur nazi en Pologne, au-delà de la Vistule. Certes l’auditoire moscovite avait des raisons particulières de s’exalter, mais la 5e Symphonie de Prokofiev fut reçue avec un enthousiasme non moindre, même s’il n’y eut pas de canonnade, lorsque Koussevitsky la dirigea en première nord-américaine au cours de la même année, à la tête de la Symphonie de Boston. Depuis ce jour la ferveur du public ne s’est jamais démentie. Prokofiev n’avait en fait rien écrit d’aussi traditionnel en terme de structure symphonique depuis sa Première Symphonie (la Classique). Même Haydn n’éprouverait aucune difficulté à en reconnaître les traits structurels quoique le paysage sonore le ferait sans doute sourciller. De conception aussi romantique qu’une œuvre de Brahms ou Tchaïkovski, la 5e Symphonie n’en est pas moins marquée d’un patriotisme héroïque et la couleur instrumentale est indubitablement celle de Prokofiev. Le premier mouvement épouse la forme sonate traditionnelle quoiqu’il s’agisse d’un Andante plutôt que de l’Allegro habituel. Le thème original affiche immédiatement le mode optimiste exaltant qui prévaudra dans toute la symphonie, encore que nous soyons témoins d’étapes plus âpres en cours de route. La flûte et le hautbois proposent ensuite un second thème plus lyrique encore que le premier que suivra la section du développement introduite sotto voce par les violoncelles et les contrebasses. Ainsi s’amorce ce qui est plutôt une promenade à travers le matériel mélodique déjà présenté qu’une exploration vraiment radicale des 12


great climax that marks the beginning of the recapitulation. A coda concludes the movement with a mighty flourish. The orchestral colours are echt-Prokofiev – special and characteristic blends of woodwinds, sharp use of the trumpet and flute, special effects from the percussion (especially the tam-tam), and great reliance on fortification of the harmonic underpinning by the tuba. The scherzo scampers with such exuberance that I defy you to keep still. It is motoric, tuneful, eminently danceable and very reminiscent of Prokofiev’s wonderful Romeo and Juliet ballet. Not that it matters, but the theme of the trio section is the countermelody played by the muted violins at the end of the scherzo section. The scherzo returns, accelerates, and whips this invigorating movement to a wild toccata-esque fortissimo end. It is

thèmes. Le développement va alors s’élever jusqu’à un puissant climax qui marquera le début de la récapitulation tandis qu’une coda mettra fin au mouvement de façon retentissante. Les couleurs orchestrales sont du Prokofiev authentique, soit un mélange exclusif des vents, un apport intelligent de trompette et de flûte, des effets spéciaux des percussions, notamment du tam-tam, et un recours constant à un renforcement de la basse harmonique par le tuba. Le scherzo folâtre avec une telle exubérance que nous sommes mis au défi de ne pas bouger. C’est un mouvement dynamique, mélodieux, entraînant et qui rappelle étrangement son merveilleux ballet Roméo et Juliette. Notons en passant que le thème du trio représente la contre-mélodie jouée par les violons en sourdine à la fin du scherzo. Mais ce dernier revient en force, prend de la vitesse et porte ce mouvement vivifiant jusqu’à un

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fortissimo en forme de sauvage toccate. Bref, un mouvement léger, arrogant, sardonique et secoué par un rire contagieux, un mouvement simplement des plus charmant. Il sera suivi – et quel contraste – par la beauté déchirante et soutenue de l’Adagio. C’est ici que réside l’âme de la symphonie encore que nous trouvions aussi dans cette partie une section centrale plus agitée qui nous lance en quelque sorte son poing à la figure avant de retourner à l’apaisement de la vaste mélodie initiale. C’est dans ce mouvement que nous retrouvons vraiment le paradoxe inhérent à l’existence. Avant que ne commence le finale proprement dit, les violoncelles divisés rappellent le thème d’ouverture du premier mouvement, mais les altos ont tout fait de se manifester avec un rythme de leur cru. La clarinette joue un thème giacoso et nous nous retrouvons dans certains lieux musicaux favoris de Prokofiev où alternent grotesque, parodie, rire moqueur, énergie effervescente et merveilleuses mélodies, le tout lié par la magie de rythmes dynamiques. Il n’est pas surprenant que les auditeurs soient si empressés de se lever et d’acclamer à tout rompre alors qu’explose finalement la coda en fortissimo : c’est tout simplement irrésistible. Sans aucun doute est-ce la musique, à la fois barbare et sophistiquée, du cœur de notre siècle et peut-être aussi une épitaphe appropriée pour exprimer cet âge du violent et du tendre. Et pourtant un coup d’œil rapide sur l’histoire nous apprend que ce pourrait être l’épitaphe de n’importe quel siècle depuis l’avènement du récit historique. Ce mélange d’émotions incompatibles a toujours été au cœur de l’humanité depuis les débuts. C’est effectivement de ces tensions même que naît si souvent la flamme de la créativité humaine. C’est bien ainsi que nous sommes. « Je l’ai perçue comme une œuvre glorifiant l’âme humaine. » Nous en convenons.

light-hearted, arrogant, sardonic, filled with infectious laughter – just simply great fun. And then the aching vaulted beauty of the Adagio – such a contrast. This is where the soul of this symphony lies. But we will also find here a more restless central section that waves its powerful fist in our faces, before subsiding back to the arching opening melody. This movement indeed marks the paradoxes inherent in our existence. Before the Finale proper begins, the divided cellos recall the opening theme of the first movement – but then the violas surge ahead with a rhythmic device, the clarinet plays a giocoso theme and we are off to visit with Prokofiev to some of his most favourite musical haunts – filled with grotesqueries, parodies, effervescent energy, mocking laughter, and wonderful tunes – all held together with mesmerising motoric rhythms. No wonder audiences can’t wait to hop out of their seats and yell and cheer as the fiery coda finally explodes, fortissimo. It is altogether quite irresistible. Unmistakably this is music from the heart of the twentieth century – both barbaric and sophisticated – maybe a fitting epitaph for an age which mixes the violent with the tender. Yet a quick glance at history reveals that this could be the epitaph of every century since recorded time; this mix of incompatible emotions has been at the heart of the spirit of humanity since the beginning. In fact it is these very tensions that so often heat the crucible of human creativity. That is the way we are. “I have thought of it as a work glorifying the human soul.” It is. © David Gardner

© David Gardner Traduction : © Michel Gaulin * © Maurice Pépin 14



David Currie Ottawa Symphony Orchestra Music Director Directeur musical d’Orchestre symphonique d’Ottawa

© Sophimage Photography

David Currie vit à Ottawa depuis 1971, année où il se joignait à l’Orchestre du Centre national des Arts à titre de contrebasse solo adjoint. En 1990 il devenait contrebasse solo, mais quittait l’Orchestre du CNA à la fin de la saison 1990-1991 dans le but d’élargir ses horizons en qualité de chef d’orchestre. Professeur titulaire au département de musique de l’Université d’Ottawa, David Currie y dirige également, depuis 1982, l’orchestre de l’université. Il a étudié la direction d’orchestre avec deux réputés pédagogues dans cette discipline, le professeur Okabe, à Tokyo, et le maestro Ferrara, à Sienne. En plus de ses tâches d’enseignement, David Currie s’est produit en tant que chef invité avec plusieurs orchestres, dont l’Orchestre du Centre national des Arts, l’Orchestre symphonique de Toronto, et l’orchestre de l’interlochen Arts Academy. En 1998 il a dirigé à Prague, Washington et Los Angeles les représentations de l’opéra de Viktor Ullmann, L’empereur d’Atlantis, présenté par le groupe lyrique ARBOS, basé en Europe. David Currie a été nommé directeur musical de l’Orchestre symphonique d’Ottawa à l’été de 1992.

David Currie has been a resident of Ottawa since 1971 when he joined the National Arts Centre Orchestra as Assistant Principal Bass. In 1990 he became Principal Bass but left the NAC Orchestra at the end of the 1990/91 season to expand his career as a conductor. Appointed Professor of Music at the University of Ottawa, he has been a member of the faculty and conductor of the University Orchestra since 1982. David Currie studied conducting with two of the most renowned pedagogues of conducting, Professor Okabe in Tokyo and Maestro Ferrara in Sienna. In addition to his teaching and conducting duties in Ottawa, he has guest conducted many orchestras including the National Arts Centre Orchestra, the Toronto Symphony, and the Interlochen Arts Academy Orchestra. During 1998 David Currie conducted the European-based music theatre company ARBOS in performances of Viktor Ullmann’s opera The Emperor of Atlantis in Prague, Washington, D.C., and Los Angeles. David Currie was appointed Music Director of the Ottawa Symphony Orchestra in the summer of 1992.

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Alana Gralen

© Edward E Nixon

General Manager, Ottawa Symphony Orchestra La directrice générale Orchestre symphonique d’Ottawa Salutations à tous et toutes, et bienvenue à l’Orchestre symphonique d’Ottawa ! Nous espérons que vous prenez plaisir à ce concert.

Greetings and welcome to the Ottawa Symphony Orchestra! We hope you are enjoying tonight’s performance.

Saviez-vous que les activités de l’Orchestre symphonique d’Ottawa ne s’arrêtent pas aux concerts stimulants qu’il présente ici au Centre national des Arts, mais s’étendent également à deux programmes à caractère éducationnel uniques en leur genre, soit le Programme de mentorat de l’Orchestre symphonique d’Ottawa et le programme Musique symphonique à l’école ? Le Programme de mentorat, établi en partenariat avec l’Université d’Ottawa, permet à de talentueux étudiants en musique de grade supérieur, inscrits à l’Université d’Ottawa, d’auditionner, puis de se produire avec l’OSO. D’anciens étudiants et étudiantes qui ont participé à ce programme détiennent des postes de musiciens d’orchestre ou de professeurs tant au Canada qu’à l’étranger.

Did you know that there is a lot more to the Ottawa Symphony than the exciting concerts we present here at the National Arts Centre? The OSO also runs two unique educational programs: the Ottawa Symphony Orchestra Mentorship Program and Symphony for Schools. The Mentorship Program, run in partnership with the University of Ottawa, gives talented senior music students from the University the opportunity to audition and perform with the OSO. Alumni who have participated in this program now hold orchestral and teaching positions throughout Canada and internationally.

Le programme Musique symphonique à l’école propose des concerts gratuits donnés dans les deux langues officielles. Par l’entremise de ce programme, plus de 6 000 élèves de 5e et de 6e année de la région de la capitale nationale ont l’occasion de vivre chaque année l’expérience d’un concert de musique classique donné en direct.

Our Symphony for Schools program offers concerts free of charge in both official languages. Through this program, more than 6,000 Grade 5 and 6 students from the National Capital Region have the chance to attend a live symphony orchestra concert each year.

Votre présence à nos concerts apporte déjà un soutien au travail que nous accomplissons au sein de la collectivité. Toutefois, les revenus que rapporte la vente de billets de concert ne représentent que le quart du coût du maintien de l’OSO en activité. Nous vous invitons à envisager l’éventualité de faire un don à l’Orchestre symphonique d’Ottawa en communiquant avec nous par téléphone, au 613-231-7802. Nous apprécions votre appui !

Your attendance at our concerts supports the good work that we do out in the community; however, ticket revenues only cover about 25% of the cost of running the OSO. We ask that you consider making a donation to the Ottawa Symphony Orchestra by calling us at 613-231-7802. Thank you for your support!

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Meet the Soloist / Faites connaissance avec le soliste

Yehonatan Berick In high demand internationally since becoming a prizewinner at the 1993 Naumburg Violin Competition, Yehonatan Berick enjoys a busy concert schedule as soloist, recitalist, chamber musician, and pedagogue, throughout North America, Europe and Israel. He has collaborated with many world renowned artists, including pianists Menahem Pressler, James Tocco, Gilbert Kalish, and Awadagin Pratt; violists Michael Tree, Paul Neubauer and Kim Kashkashian; cellists David Soyer, Peter Wiley, Stephen Isserlis, David Finckel, Michel Strauss, and Yehuda Hanani; clarinetists Wolfgang Meyer and James Campbell; flutist Julius Baker, and many others from a long list of internationally renowned artists. Berick is currently a member of the Los Angeles Piano Quartet. He previously held the position of co-artistic director of the Quebec Chamber Music Society. Touring as a chamber musician with Musicians from Marlboro, the Lortie-Berick-Lysy Piano Trio, the Huberman String Quartet, Concertante Chamber Players, the Walden Chamber Players, and other chamber ensembles, he has been featured in the world’s most important music centers: in Europe (London’s Wigmore Hall, Paris’s Musee du Louvre, Milan’s Sala Verdi), the U.S. (New York’s Carnegie Hall and Metropolitan Museum, Washington’s Kennedy Center, Freer Gallery and the Phillips Collection) and Canada (Toronto’s Glenn Gould Studio and St. Lawrence Centre, North York’s Ford Centre and Quebec City’s Grand Theatre and Palais Montcalm). On CD, Berick has recorded for the Centaur, Summit, Gasparo, Acoma, JMC and Helicon labels. His recording with the Amici ensemble, entitled Contrasts, has won rave reviews in the Canadian press. Other

Très en demande sur le plan international après avoir, en 1993, décroché un prix au concours de violon de Naumburg, Yehonatan Berick est assujetti à un horaire chargé en tant que soliste, récitaliste, chambriste et pédagogue partout en Amérique du Nord, en Europe et en Israël. Monsieur Berick a collaboré avec de nombreux artistes de réputation mondiale, y compris les pianistes Menahem Pressler, James Tocco, Gilbert Kalish et Awadagin Pratt ; les altistes Michael Tree, Paul Neubauer et Kim Kashkashian ; les violoncellistes David Soyer, Peter Wiley, Stephen Isserlis, David Finckel, Michel Strauss et Yehuda Hanani ; les clarinettistes Wolfgang Meyer et James Campbell ; le flûtiste Julius Baker, et de nombreux autres au sein d’une longue liste d’artistes renommés sur le plan international. À l’heure actuelle, monsieur Berick est membre du Los Angeles Piano Quartet. Il a été précédemment, codirecteur artistique de la Société de musique de chambre de Québec. Ayant eu l’occasion de se produire en tournée comme chambriste, il a travaillé avec des musiciens de Marlboro, avec le trio de piano Lortie-Berick-Lysy, le quatuor à cordes Huberman, les Concertante Chamber Players et les Walden Chamber Players et autres ensembles de chambre. Il s’est produit en vedette dans quelques-uns de plus importants centres musicaux du monde : en Europe (le Wigmore Hall à Londres, le Musée du Louvre à Paris, la Sala Verdi à Milan) ; aux États-Unis : à New York, Carnegie Hall et le Metropolitan Museum ; à Washington, le Kennedy Centre, la Freer Gallery et la Phillips Collection ; et au Canada, à Toronto, le Glenn Gould Studio et le St. Lawrence Centre, le Ford Centre de North York et, à Québec, le Grand Théâtre et le Palais Montcalm. Sur disque audionumérique, monsieur Berick a gravé des enregistrements pour Centaur, Summit, Gasparo, Acoma, JMC et Helicon. L’enregistrement qu’il a réalisé avec l’Ensemble Amici, intitulé Contrasts, a suscité 23


CD features include the Grand Concert for violin, piano and string quartet by Chausson; The Complete Bartok and Berio Violin Duos; Chamber Music by Paul Ben Haim; The Impossible Dream by Gerhard Samuel; and Mordechai Seter’s unaccompanied violin sonata. Many of his concerts are broadcast on Radio and TV in Canada, Europe and Israel. As a teacher, Berick is equally sought after as violin teacher and chamber music mentor. Prior to his current appointment as Professor of Violin at the University of Ottawa, he served on the faculties of the University of Michigan, McGill University, as well as University of Toronto and the Eastman School of Music. He has been invited as teacher and artist-in-residence at Bowdoin Music Festival (Maine), Killington Music Festival (Vermont), The Shouse Institute (MI), The Beethoven Seminar (New York), Music@Menlo (CA), Keshet Eilon, Sounds in the Valley, and the JMC Young Players’ Unit (Israel), and has been featured in masterclasses worldwide. Many of his students hold positions in leading orchestras, ensembles, and universities. Yehonatan Berick started his musical education at the age of six. Having graduated from high school at 16, he entered the Tel Aviv University’s Music Academy, and completed his studies at the CollegeConservatory of Music at the University of Cincinnati, earning a full tuition and a Summa cum Laude. His principal violin teachers were Ilona Feher, Henry Meyer, Kurt Sassmanshauss, and Dorothy Delay, as well as Yair Kless. He had theory teachings with composer Sergiu Natra, and attended masterclasses with such artists as Isaac Stern, Henryk Szeryng, Max Rostal and Josef Gingold. One of the brightest talents of Israel, Berick won several Clairemont Awards, and received yearly stipends from the America-Israel Cultural Foundation.

des commentaires très élogieux dans la presse du Canada. D’autres CD comprennent le Grand concert pour violon, piano et quatuor à cordes de Chausson; les duos complets pour violon de Bartók et de Berio ; de la musique de chambre de Paul Ben Haim ; The Impossible Dream de Gerhard Samuel ; et enfin la sonate non accompagnée pour violon de Mordechai Seter. Plusieurs des concerts de monsieur Berick sont transmis à la radio et à la télé au Canada, en Europe et en Israël. En tant que pédagogue, monsieur Berick est en grande demande comme professeur de violon et guide d’ensembles de chambre. Avant d’occuper le poste de professeur titulaire de violon à l’Université d’Ottawa, monsieur Berick a enseigné à l’Université du Michigan, à l’Université McGill, de même qu’à l’Université de Toronto et à l’Eastman School of Music. En qualité de professeur et d’artiste en résidence il a été l’invité de divers festivals : Bowdoin (Maine), Killington (Vermont), The Shouse Institute (Michigan), The Beethoven Seminar (New York), Music@Menlo (Californie), Keshet Eilon, Sounds in the Valley, et le JMC Young Players’ Unit (Israël). Il a donné des cours de maître partout à travers le monde. Plusieurs de ses élèves détiennent des postes au sein d’orchestres de premier plan, d’ensembles et d’universités. Yehonatan Berick a entrepris sa formation musicale à l’âge de six ans. Ses études secondaires achevées dix ans plus tard, il s’inscrivit à l’Académie de musique de Tel-Aviv et acheva sa formation au Collègeconservatoire de musique de l’Université de Cincinnati, dispensé de frais de scolarité, et décrochant à la fin de ses études la mention Summa Cum Laude. Ses principaux professeurs de violon furent Ilona Feher, Henry Meyer, Kurt Sassmanshauss et Dorothy Delay, de même que Yair Kless. Il étudia la théorie avec le compositeur Sergiu Natra et suivit des cours de maître avec des artistes tels Isaac Stern, Henryk Szeryng, Max Rostal et Josef Gingold. L’un des plus brillants talents d’Israël, Berick a remporté plusieurs prix Clairemont et reçu annuellement une aide financière de l’America-Israel Cultural Foundation.

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Symphony for Schools Musique symphonique à l’école An auditorium filled with laughter, cheer, and students dancing in their seats was proof of the success of our recent Symphony for Schools concerts. This spring, a string ensemble from the Ottawa Symphony Orchestra, led by Music Director David Currie, performed a series of four interactive and experiential concerts for over 2,500 students. We will repeat the concerts in the spring with a string ensemble. Our Symphony for Schools program offers a series of up to ten free concerts each year for Grade 5 and 6 students in the National Capital region. The program, which is offered in both official languages, is designed to expose young people to orchestral music while reinforcing the Ontario curriculum. This truly invaluable experience would not be possible without the support of our donors, Doug and Cheryl Casey, and our sponsors: Star Motors, the Musicians’ Performance Fund, and an Anonymous Fund at the Toronto Community Foundation. We would also like to thank the Ottawa-Carleton District School Board for the use of their facilities.

Un auditorium rempli de rires, d’acclamations, d’élèves dansant dans leurs sièges, telle est la preuve du succès de nos récents concerts du programme de Musique symphonique à l’école. En octobre, un ensemble de vents et de cuivres de l’Orchestre symphonique d’Ottawa, dirigé par le Directeur musical, David Currie, a présenté quatre concerts interactifs et d’apprentissage expérientiel à l’intention de plus de 2 500 élèves. Ces concerts seront répétés au printemps avec un ensemble de cordes. Notre programme de Musique symphonique à l’école propose chaque année une série pouvant aller jusqu’à dix concerts gratuits, destinés aux élèves des cinquième et sixième années de la région de la capitale nationale. Ce programme, qui est offert dans les deux langues officielles, est destiné à faire connaître aux jeunes la musique orchestrale et, ainsi, à renforcer le curriculum de l’Ontario. Cette expérience très précieuse ne serait pas possible sans l’appui de nos donateurs, Doug et Cheryl Casey, et nos commanditaires : Star Motors, le Musicians’ Performance Fund, et un fonds anonyme à la Toronto Community Foundation. Nous tenons également à remercier le Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton qui nous a permis d’utiliser ses installations pour la tenue de ces concerts.

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2013-14 Season Supporters Nos appuis, saison 2013-14 THE OTTAWA SYMPHONY ORCHESTRA L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’OTTAWA acknowledges with gratitude the substantial support received from / exprime sa gratitude pour l’appui substantiel reçu de Anonymous Fund of the Toronto Community Foundation

Danbe Foundation

Crabtree Foundation

MAJOR SPONSORS / GRANDS COMMANDITAIRES ($10,000+) Mentorship Program Sponsors / Commanditaires, programme de mentorat

SPONSORS / COMMANDITAIRES ($5,000-$9,999) Students at the Symphony Sponsor / Commanditaire, programme « Élèves au concert »

Symphony for Schools Sponsor / Commanditaire, programme « Musique symphonique à l’école »

Concert Sponsor / Commanditaire du concert

Fête Champêtre Sponsor / Commanditaire de la Fête Champêtre

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ASSOCIATE SPONSORS / COMMANDITAIRES ASSOCIÉS ($2,500-$4,999) Concert Sponsor / Commanditaire du concert

Fête Champêtre Sponsor / Commanditaire de la Fête Champêtre

Borden Ladner Gervais LLP/s.r.l.

Jaguar and Land Rover Ottawa

CORPORATE DONORS / SOCIÉTÉS COMMANDITAIRES Major Benefactors / Grands Bienfaiteurs ($1,000-$2,499) Conversant Intellectual Property Management McMillan LLP McKeen Metro Glebe

Morguard TELUS

Benefactors / Bienfaiteurs ($500-$999) McGarry Family Chapels Presentey Engineering Products Limited

Reitmans (Canada) Limited Trillys Systems

Patrons / Mécènes ($200-$499) Allegra Printing & Imaging Drummond’s Gas

Minto Foundation Community Fund

SEASON PARTNERS / PARTENAIRES DE LA SAISON Official Marketing Partner / Partenaire officiel, Marketing

Official French Radio Station / Station radio française officielle

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INDIVIDUAL DONORS / DONATEURS INDIVIDUELS Sustaining Donors / Donateurs(trices) de soutien ($3,000+) Anonymous / Anonyme (3) Will Allen David Beattie

Dr. Michel Gaulin Kathy M. Haycock David & Allison Scott

Major Benefactors / Grands Bienfaiteurs(trices) ($1,000-$2,999) Peter & Susan Annis Cathy Beehan Mike Bell & Mary Jean Duncan Maureen Boyd & Colin Robertson Cheryl & Doug Casey Nancy & David Currie The Deaton Family Jim & Allison Dingle Ruth & A.J. Freiman Mary & Ian Glen Lois & Don Harper George & Martha Hynna

Gerard Lavelle & Paul Schaub Joyce Lowe Gloria & Alex Macklin Hon. John & Judith Manley Louise Mortimer Gilles Patry & Ruby Heap Andy & Marjory Patterson Christine & Stephen Richards David & Susan Rose Fund Irma N. Sachs Ken Simpson

Benefactors / Bienfaiteurs(trices) ($500-$999) Anonymous / Anonyme (5) Dr. Norm & Myrna Barwin Judith Burrows Michael Casey Elisabeth Chatillon J.H. Currie Norman Dahl & George Wilkes Ann Diamond Fund Alan & Sevilla Gill Catherine W. Graham Alana Gralen & Don Schultz In memory of Alexandra P. Hollins William & Virginia Houston Christine & Joe Irvine

Gordon Jackson & Elizabeth Kane Sandra & Gerald MacGarvie Louis Majeau Tony & Judy Maxwell Joan E. Milliken Christian Perry Jenny & Rennie Regehr In memory of Janet Ritchie Vernon & Beryl Turner David Van Dine Leslie & David Wake Douglas Ward Jane Yaraskavitch

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Patrons / Mécènes ($250-$499) Anonymous / Anonyme (2) Frank M. Anglin John Armstrong & Lori Burns Russell Banta & Susan Bell Nigel Bell S. Brillon & L. Thériault Walter Burgess Russ & Valerie Butler Marjory Cornett Susannah Dalfen B.H. Davidson, M.D. V.F. Donnelly In memory of Gérald A. Dubé François Gauthier

Dianne & Murray Ferguson Ann & Robert Frederking Dr. & Mrs. Alan Gillmor George & Donna Haynal Jacquelin Holzman & John Rutherford Andrea Jones Adalbert Köntés Snookie Lomow Annaline Lubbé Stuart & Evelyn MacKinnon Michel-Olivier Matte Ellen & John McLeod Jim & Margaret Mitchell

Susan Morse H.T. Murphy Lisa Hunt & Malcolm McCullough John & Vera-Lee Nelson Doris M. Smith Mrs. Florence Sutcliffe Hiroshi Tanaka Anne Taylor & Mark Stiles Solange Tremblay Hyacinthe Wade James Whitridge David Wright Richard & Jean Van Loon

Friends / Ami(e)s ($150-$249) Anonymous / Anonyme (2) Mary Asselstine John & Maria Barker Helen Bukosky Dr. Jean Carberry Hans & Alice Foerstel Christopher and Elizabeth Fournier Sylvia Gazsi-Gill Steven & Cheryl Gellman John & Lynn Graham Sheila Hellstrom

Henry & Margaret Jacques Peter Kilpatrick Joe & Barbara Konst Janice Leclair Mary A. Mahoney Mahesh Mani Ellen & John McLeod Donald McMaster & Sigrid Johnson K.J. Mikoski Norman Miles Helen & Frank O’Leary

Edith Orton Barbara Reid W.N. Roberts Jaap & Maria Schouten James Shearon Bob & Dinah Showman Jeffrey & Wendy Simpson JoAnne & Andrei Sulzenko Jill A. Thompson Dr. S. Verma Diane Weber Dolores Young

Donors / Donateurs(trices) ($75-$149) Anonymous / Anonyme (5) Dr. L. & Mrs. Ainsworth Stephanie Amos John Beedell Barbara Clark Graham Clark Alfred Cormier Brian Crane Ann Cronin Kathleen G. Dean Carol Devanny & Grant McDonald Gilles Dupuis Glen & Patricia Fox Raph Girard & Sylvie Doucet Peter & Valerie Hall Jim and Mary Holmes Eric Jarvlepp

Sandy & Doreen Keir Barbara Laskin Erlene Leslie Mary Mackay Roy & Rosemary Matthews Dr. Peter & Mrs. Janet McLaine Robert & Joanne Nelson Joe & Michelle O’Brien Sonny & Nini Pal L. Kathleen Philips Alan Pickersgill Peter Rapson Jennifer & David Ross Dorothy M. Rowat Cindy & Tim Ryley James Saskaki Pauline Scott Blair Seaborn

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Dick & Catherine Seaborn George & Shirley Simpson N. Ann Smith Faith Stewart Judith R. Stoler Mr. V. E. Tant Joy Tilsley S.G. Tomlinson Carol Towe Marjory Tyler Jonathan Wade In memory of D’Arcy Willans Susan Wilson John & Joyce Wright Marie-Laure Wagner


OTTAWA SYMPHONY ORCHESTRA L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’OTTAWA Board of Directors / Conseil d’administration

President / Présidente Martha Hynna Vice-President / Vice-présidente Maureen Boyd Vice-President (Orchestra Relations) / Vice-président Stephen Richards Secretary / Secrétaire Monica Podgorny Treasurer / Trésorier Mahesh Mani Chair, Development / Présidente, développement Myrna Barwin Chair, Fundraising / Présidente, financement Allison Dingle Chair, Special Events / Présidente, événements spéciaux Snookie Lomow Chair, Marketing / Présidente, marketing Alice Lafferty Chair, Symphony for Schools / Présidente, Musique symphonique à l’école Elisabeth Châtillon Board Members / Membres du conseil Nigel Bell Daniel Boivin David Henry G. Alexander Macklin, QC George Stathopoulos Ottawa Symphony Orchestra Conductor’s Circle / Orchestre symphonique d’Ottawa, Cercle du chef d’orchestre Mayor Jim Watson, Chair Sarah Jennings Sandy Smallwood Elisabeth Châtillon Marc Jolicoeur Ian Sterling Susannah Dalfen Judith Manley Sarah Vered Liz Fournier Jim Nininger Howard Whittaker Ian Glen Gilles Patry Oliver Javanpour David Scott General Manager / Directrice générale : Alana Gralen Box Office Manager / Gestionnaire de la Billetterie : Christine Irvine Marketing Coordinator / Coordonnatrice du marketing : Christine Séguin Auditors / Vérificateurs : Collins Barrow Cover photo of David Currie / Photo de la couverture – David Currie : Sophimage Photography Cover photo of orchestra / Photo de la couverture – Orchestre : Kathi Robertson Ottawa Symphony Orchestra Office: 250-2 Daly Avenue, Ottawa ON K1N 6E2 / Tel: 613 231-7802 For subscription tickets, gift cards and special events, please contact the Ottawa Symphony Orchestra Box Office at 613 231-7802, extension 200. Purchase Ottawa Symphony Orchestra concert tickets at the NAC Box Office (Monday to Saturday 10 a.m. to 9 p.m.) or through Ticketmaster (1-888-991-2787). Bureau de l’Orchestre symphonique d’Ottawa : 2, avenue Daly, bureau 250, Ottawa (Ontario) K1N 6E2 / Tél : 613 231-7802 Pour les abonnements, les cartes-cadeau et les événements spéciaux, veuillez-vous adresser à la billetterie de l’Orchestre symphonique d’Ottawa, au 613 231-7802, poste 200. Pour l’achat de billets de concert de l’Orchestre symphonique d’Ottawa, s’adresser à la billeterie du CNA (du lundi au samedi, de 10 h à 21 h), ou à Ticketmaster (1-888-991-2727). Charitable Organization Registration No. / Enregistrement d’organisme de charité no : 0328591-22-10



THE OTTAWA SYMPHONY ORCHESTRA L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’OTTAWA Conductor and Music Director / Chef d’orchestre et directeur musical David Currie Strings / Cordes

1st Violins / 1ers violons Ameline Chauvette-Groulx (Guest Concertmaster / Violon solo invité) Kathryn Koch* Stelth Ng* Alana Gralen Hoorig Poochikian* Gillian Carrabre* Brigit Knecht Jonathan Crombie* Matthieu Deveau* Kyle Burghout* Maria Nenoiu Galina Rezaeipour Solange Tremblay Natalie Deschesnes Noah Waters* 2nd Violins / 2es violons Sarah Williams*(Acting Principal / Principal par intérim) (William Robson Chair) Pauline McCombe (Assistant Principal / Principal Assistant) Shomang Kim* Aurélie Thériault-Brillon* Lotta Lundsten Micheline Kinsella Marie-Pier Vézina Brigitte Amyot Evan Runge Carolyn Ho Laura Telford* George Stathopoulos Jennifer Francis Cathy Beehan Violas / Altos Rennie Regehr (Principal) Sarah Ross Emmanuel Beaudet Olivier Philippe-Auguste* David Endemann Jolani Domitrovits* Hillary Fay* Caren Abramoff Gunnar Foerstel Kathryn Cobbler* Cellos / Violoncelles Thaddeus Morden (Principal) (Pupitre David R. Gardner Chair)

David Wright Peter Rapson Roland Gjernes* Jean-François Marquis Evan Buttar* David Gardner (Principal Cello Emeritus / violoncelle solo émérite) Louise Mortimer Jan Jarvlepp Jim Dingle

Trumpets / Trompettes John Ellis (Principal) Travis Mandel Christopher Lane

Basses / Contrebasses Paul Mach (Principal) (Pupitre Ed Hounsell Chair) Ben du Toit* Andrew Lawrence Dominique Trudel* Andrew Roberts Peter Kilpatrick Mark Trecarten Adalbert Kontes

Percussion

Woodwinds / Bois

Flutes / Flûtes Jeffrey Miller (Principal) Susan Morse Isabelle Brassard Oboes / Hautebois Susan Morris (Principal) Marat Mulyukov English Horn / Cor anglais Frederic Hodgson Clarinets / Clarinettes Shauna McDonald (Principal) Pascale Lafrance Sean Rice Isabella Czyrnyj* Bassoons / Bassons Ben Glossop (Principal) Orlando Corabian Gordon Slater

Brass / Cuivres

Horns / Cors Nigel Bell (Principal) (Pupitre Maurice Haycock Chair) Cresta Degraaf Nicholas Hartman Olivier Brisson* Jennifer MacDonald

Trombones Angus Armstrong (Principal) Julien Simard Leonard Ferguson Tuba Martin Labrosse Timpani / Timbales Jonathan Wade (Principal) Percussion Kennneth Simpson Andrew Harris Zachary Pulak* Dominique Moreau* Harp Caroline Leonardelli Piano / Celeste Frédéric Lacroix Librarian / Bibliothécaire Angus Armstrong Concert Manager / Régisseur Malcom Elliot Orchestra Manager / Administrateur de l’orchestre Eric Rupp

*Students in the Department of Music, University of Ottawa / Étudiant(e)s du départment de musique, Université d’Ottawa. The Ottawa Symphony Orchestra acknowledges the support of the National Arts Centre and the Musicians’ Association of Ottawa-Gatineau. / L’Orchestre symphonique d’Ottawa est reconnaissant envers le Centre national des Arts et l’Association des musiciens d’Ottawa-Gatineau.




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