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options carrières pour les étudiants des cégeps, collèges et universités
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magazineoptionscarrieres.com hiver / printemps 2013 / Volume 27 No 1
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l’ABC * des PME
Les emplois se cachent dans les petites et moyennes entreprises! Des développeurs indépendants canadiens de jeux vidéos marquent des points avec Sound Shapes pour PlayStation de Sony p. 12
14 Le marché secret de l’emploi : Comment trouver les PME qui recrutent
28 Étudier les pieds dans le sable à l’étranger
31 NOUVELLE Rubrique D’OC : Tournant professionnel
hiver / printemps 2013
options carrières 14
Cherchez un peu plus loin… les PME regorgent d’emplois intéressants!
Les jeunes à l’œuvre dans des PME
entreprises L’épine dorsale de l’économie canadienne
26 Jobillico
La PME au succès assuré Par Mireille Rioux
28 Étudier sous le soleil
12 Un tout autre niveau Le génie au service de développeurs indépendants de jeux vidéo P ar Simon Osborne 18 De Mad Men au microciblage La publicité au XXIe siècle
Par Danielle Klassen
Par Jordan Adams
31
23 Des résultats musclés dans le secteur de la santé et du conditionnement physique
16 Au secours, je cherche un
Tournant professionnel Mon travail, mon moi
Par Daniel McDonald
Par Grace Kennedy
14 Le petit monde caché
des PME Comment y décrocher un emploi
emploi dans une PME? LinkedIn à la rescousse!
des Caraïbes
Par Danielle Klassen
Nouvelle rubrique
Par Allison Whalen
Par Lisa Dalla Vecchia
20 Une bonne chimie
Les PME offrent un bon cocktail d’avantages aux étudiants en sciences Par Laura Jakobschuk
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Sur la couverture : Jonathan Mak et Shaw-ham Liem (à droite); Photo : Mark Rabo
6 Les petites et moyennes
Section SpÉcialE
3
options carrières RÉDACTEUR EN CHEF
Paul D. Smith DIRECTEUR DE LA RÉDACTION | GORDONGROUP
Simon Osborne GESTION DE PROJET | GORDONGROUP
Matei Savulescu RÉVISEURE | GORDONGROUP
Jordan Adams
[encore plus] options carrières Le dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. Pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste de notre site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes de numéros antérieurs de la revue.
DIRECTION ARTISTIQUE | GESTION DE L’IMPRESSION | GORDONGROUP
Leslie Miles CONCEPTION ET MONTAGE | GORDONGROUP
Kelly Read-Lyon, Alina Oliveira, Renée Depocas Directeur DES VENTES PUBLICITAIRES | GORDONGROUP
Kirill Kornilov VENTES PUBLICITAIRES | GORDONGROUP
Pauline de Gonzague, Colleen Hayes, Andrew Moore REPRÉSENTANTE De Distribution | GORDONGROUP
Denise Damecour COLLABORATEURS
Jordan Adams Lisa Dalla Vecchia Laura Jakobschuk Grace Kennedy Danielle Klassen Daniel McDonald Simon Osborne Mireille Rioux Allison Whalen La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an, en janvier et en septembre, par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 POUR TOUTE INFORMATION SUR L’ABONNEMENT, VEUILLEZ CONTACTER PAUL D. SMITH :
Téléphone : 613-634-2359 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : pauls@cacee.com Site Web : magazineoptionscarrieres.com POUR TOUTE INFORMATION SUR LA PUBLICITÉ, VEUILLEZ CONTACTER KIRILL KORNILOV, directeur DES VENTES PUBLICITAIRES CHEZ GORDONGROUP :
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Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com 4
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NOS ANNONCEURS... 3 24 16 11 2, 33 32
Access MBA Association canadienne de la paie Carrières gagnantes Centre NAD Collège Pro Collèges de comptabilité de secrétariat du Québec (CCSQ) 27 Commission scolaire Kativik 34 Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (RHiM) 33, 35 Enterprise location d’autos 33 L’Événement Carrières 15 Fédération des cégeps 5 Fonction publique québécoise 33 Forces AVENIR 34 Innovation et développement Manicouagan (CLD) 34 Institut québécois de planification financière (IQPF) 17 Jobillico 34 Ordre des conseillers et des conseillères d’orientation du Québec 8, 33 Revenu Québec 36 Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) 9, 33 Université de Montréal, Faculté de l’éducation permanente 19 Université de Sherbrooke 30 Université des Antilles et de la Guyane (UAG) 21 Université Laval
mot du rédacteur
Les PME : Un monde à découvrir
L
es petites et moyennes entreprises (connues sous l’acronyme « PME ») sont le segment le plus important de l’économie canadienne. Elles représentent en effet 40 pour cent du produit intérieur brut. À elles seules, elles créent davantage d’emplois que les grandes sociétés et le gouvernement, et ces emplois offrent souvent plus de flexibilité, sont plus attrayants et plus inspirants qu’ailleurs. Les PME pourraient être la cible des chercheurs d’emploi dotés d’imagination, quelle que soit leur formation, mais il y a un hic – les PME sont pratiquement absentes des activités de recrutement organisées sur les campus. Pendant la saison du recrutement, les campus sont littéralement pris d’assaut par des centaines d’employeurs cherchant à embaucher de nouveaux diplômés et des stagiaires ou des participants à des programmes coopératifs. Ces employeurs proviennent des grands secteurs de l’économie et exploitent des sociétés dans des villes partout au pays. Pourtant, malgré cette diversité, la plupart de ces sociétés ont une chose en commun : leur taille importante, du moins du point de vue canadien. Ce phénomène est principalement dû à la manière dont sont menées les activités de recrutement sur les campus. Les sociétés qui participent aux campagnes de recrutement sur les campus investissent l’équivalent de plusieurs semaines de travail et des milliers de dollars pour transmettre leurs messages aux étudiants. Les recruteurs commencent à visiter les campus aux alentours de la Journée du travail, et signent des offres d’emploi jusqu’au jour du Souvenir. Pour chaque personne embauchée, il faut compter en moyenne 10 000 $. Autant dire que l’exercice peut revenir très cher, en temps et en argent – deux choses plutôt rares parmi les PME. La plupart des gros employeurs cherchent à doter quelques postes par des étudiants inscrits à un nombre restreint de programmes. En d’autres mots, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Au terme de leurs études universitaires ou collégiales, la grande majorité des diplômés doivent donc chercher l’employeur qui va s’intéresser à ce qu’ils ont à offrir. Ces étudiants, dont vous faites peut-être partie, devraient pourtant être des candidats intéressants pour de nombreuses PME – mais le défi est de se trouver mutuellement. Alors, que faire? D’abord, les étudiants doivent s’assurer d’être au courant des possibilités qu’offrent les petites entreprises, et y être réceptifs. Cela signifie chercher à créer des contacts ailleurs que sur les campus, lors d’activités de recrutement. Il est fort probable que parmi vos proches, famille et amis, plusieurs travaillent dans de petites entreprises – parlez-en avec eux. À quoi ressemble leur carrière? Comment ont-ils fait pour travailler là? Y a-t-il des occasions pour un jeune comme vous? Ces amis et membres de votre famille connaissent aussi des gens – parlezleur également. Pendant ces échanges, soyez à l’écoute de possibilités autres. Les PME tendent à aller d’un projet à un autre et embauchent souvent du personnel pour un projet particulier. Votre première expérience dans une PME sera probablement à court terme et axée sur un projet. Toutefois, si vous déployez bien vos atouts, ce projet pourrait déboucher sur un autre, voir sur un emploi plus stable et à plus long terme. Il faut un peu de culot et beaucoup de patience pour commencer votre vie professionnelle de cette façon, mais les récompenses sont nombreuses. Que faire d’autre? Vous en saurez davantage en parcourant ce numéro d’Options Carrières, mais vous y êtes déjà, alors vous êtes sur la bonne voie. OC Paul D. Smith est le directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs et rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Vous pouvez adresser un courriel à Paul à pauls@cacee.com. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : acsee.com, magazineoptionscarrieres.com
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Les petites et moyennes Par Danielle Klassen
L’épine dorsale de l’économie canadienne
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u’est-ce que les Canadiens respectent encore davantage que leurs écoles publiques, leurs systèmes juridiques, leurs institutions bancaires et même leurs systèmes de soins de santé? Ils tiennent pardessus tout à leurs petites entreprises, car elles font rouler l’économie du pays. Selon un sondage d’opinion publique réalisé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), les Canadiens placent les petites entreprises au deuxième rang de ce qu’il y a de plus important au pays, immédiatement après l’industrie agricole. Selon Statistique Canada, les petites et moyennes entreprises (PME) comptent moins de 500 employés, mais ensemble, elles emploient 64 pour cent de la population active du Canada. Les PME représentent environ 40 pour cent du produit intérieur brut du Canada, selon Industrie Canada – ce qui signifie qu’à elles seules, elles forment le fondement de la diversité économique du pays. Martine Spence, professeure à l’Université d’Ottawa, confirme ce que la plupart des Canadiens savent déjà : « Sans les PME, notre économie ne serait ni diverse, ni novatrice, ni relativement florissante comme elle l’est actuellement. » Les PME sont souvent très spécialisées et desservent des créneaux bien précis du marché canadien. Les marchés spécialisés, que ce soit sur le plan régional ou sectoriel, ont peu d’intérêt pour les firmes plus importantes, car les recettes qu’ils génèrent ne seraient pas suffisantes pour couvrir les coûts fixes élevés. En revanche, les petites compagnies peuvent desservir une plus petite clientèle tout en restant rentables, car leurs coûts d’exploitation sont moindres. « Les produits et les services novateurs proviennent des PME. Elles n’ont pas les mêmes budgets que les grosses entreprises, par conséquent, elles veulent sans cesse se perfectionner dans divers domaines pour rester concurrentielles. Cela s’appelle la dynamique globale de l’innovation », explique Mme Spence. Davantage de possibilités d’emploi et des expériences variées Les PME offrent une vaste gamme d’occasions d’emploi aux nouveaux diplômés – un autre avantage par rapport aux grandes entreprises, où le choix de postes au bas de l’échelle est très limité. « Vous pouvez décrocher un poste que
vous ne pourriez normalement pas décrocher ailleurs juste après vos études », ajoute Mme Spence. Au lieu de travailler dans un domaine en particulier comme c’est généralement le cas dans une grande entreprise, les employés d’une PME sont souvent invités à assumer une vaste gamme de fonctions. François Brouard, professeur en commerce à l’Université Carleton, estime que dans une petite entreprise, « un diplômé sera davantage appelé à miser sur ce qu’il a appris pendant ses études ». Les nouveaux diplômés sont plus susceptibles de mettre immédiatement à profit les fruits de leur éducation, précise-t-il. Madame Spence convient que les plus petites compagnies offrent un milieu plus dynamique aux étudiants. « Je parle à d’anciens étudiants qui me disent que c’est vraiment fantastique pour eux de se voir offrir tant d’occasions à un si jeune âge, dit-elle. Ils s’attaquent à des tâches qu’ils n’imaginaient même pas faire un jour au sein de grandes sociétés. » Les deux professeurs pensent que dans une PME, les nouveaux employés auront plus de chances de prendre des décisions ayant des répercussions sur le déroulement des affaires que ceux qui commencent dans une grande entreprise. Les employés sont attirés par les PME pour d’innombrables raisons – aussi diverses que la compagnie elle-même – mais certaines tendances se dégagent. Selon un rapport de la FCEI, près de la moitié des employés de PME disent avoir choisi de travailler dans une petite entreprise, car ils appuient sa mission d’affaires. La possibilité d’avoir un horaire souple et l’occasion de contribuer au fonctionnement de l’entreprise faisaient partie des autres attraits. Bon nombre préféraient les petites entreprises, car la bureaucratie y est moins lourde que dans les grandes organisations. Selon la Banque de développement du Canada, en 2011, 63,7 pour cent des employés du secteur privé travaillaient dans des PME. Les PME existent dans presque toutes les grandes industries, les chercheurs d’emploi sont donc certains de trouver des entreprises qui correspondent à leurs intérêts respectifs. On trouve des PME partout au Canada, mais elles sont surtout situées dans des villes et dans des zones métropolitaines. Comme on pouvait
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Quelle est la définition d’une
Une entreprise de moins de 500 employés se classe dans la catégorie d’une petite ou moyenne entreprise.
Ventilation
MICRO-
ENTREPRISE
5 employés PETITE
ENTREPRISE
100 employés MOYENNE ENTREPRISE
100-499 employés Source : Industrie Canada.
s’y attendre, la plupart des PME canadiennes sont en Ontario, la province la plus peuplée, suivie par le Québec et la Colombie-Britannique. Il est généralement plus facile pour une PME de s’installer dans une région densément peuplée, car elle peut compter sur une plus nombreuse clientèle. hi v e r / p ri n t emps 2 0 1 3
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« Sans les PME, notre économie ne serait ni diverse, ni novatrice, ni relativement florissante comme elle l’est actuellement. »
Comment les PME survivent et deviennent florissantes Les PME profitent de la proximité physique des entreprises avec lesquelles elles s’associent, explique M. Brouard. Elles sont particulièrement tributaires des partenariats. « Les entreprises créent des partenariats les unes avec les autres pour échanger des services et pour miser sur les compétences qu’elles ne peuvent trouver qu’à l’extérieur de leur propre compagnie », précise Mme Spence.
limitées et leur marge d’erreur est plus grande. Seulement 51 pour cent des firmes qui ont pénétré le marché en 2005 ont survécu cinq ans, selon Industrie Canada. Ce taux de survie reflète la productivité, l’innovation et l’ingéniosité d’une compagnie, mais également sa capacité de s’adapter aux conditions changeantes du marché. Pour celles qui s’adaptent, les gains sont élevés. Les firmes les plus rentables, du point de vue du rendement sur les actifs, sont plutôt celles qui emploient cinq à 19 personnes, selon Statistique Canada. En moyenne, ces sociétés ont un rendement de sept à huit pour cent. Par opposition, les firmes comptant 500 employés ou plus ont tendance à enregistrer le rendement le plus bas sur les actifs, et ces chiffres diminuent et chutent sous la moyenne avec un rendement inférieur à 6 pour cent.
Selon Mme Spence, les PME sont plus fragiles que les grandes sociétés, car elles ont des ressources
Les professionnels et les universitaires sont unanimes pour dire que les entreprises les plus prospères ont une vision claire, une grande capacité d’adaptation et elles savent négocier avec le changement, souligne Mme Spence.
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Dans ces entreprises, la direction a généralement confiance en l’identité de la société et en son orientation, et elle planifie la croissance bien avant d’en tirer des bénéfices. Selon le FCEI, la plupart des Canadiens savent qu’il n’est pas facile de se lancer en affaires. Pour M. Brouard et Mme Spence, concilier le sens des affaires avec le sens de l’innovation susceptible de captiver un marché est le plus grand défi qui se pose à un chef d’entreprise. OC
Danielle Klassen est en quatrième année de journalisme à l’Université Carleton.
RENÉE DEPOCAS est inscrite en troisième année du programme de design, au Collège Algonquin. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : bdc.ca, ic.gc.ca, cfib-fcei.ca, magazineoptionscarrieres.com
Les petites entreprises en chiffres
nombre d’emplois créés par de petites entreprises en 2011
le nombre moyen de petites entreprises créées chaque année
1,000,000+ le nombre de petites entreprises au Canada
nombre de Canadiens travaillant dans de petites entreprises
le pourcentage d’entreprises canadiennes ayant moins de 100 employés.
le pourcentage de petites entreprises contribuant au PIB du Canada. Source : Industrie Canada.
Ventilation par secteur : Où sont les emplois? Soins de santé Grandes
Services professionnels
Moyennes
10 %
Moyennes
Grandes
1,8 %
15,2 %
26,5 %
Petites
Petites
58,3 %
88,2 %
Construction Grandes
12,6 %
Moyennes
14,5 %
Petites
72,9 %
D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada.
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Les meilleures entreprises de taille moyenne
Principaux canadiennes pour les quelles travailler en 2012 secteurs des petites entreprises
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SaskCentral
Commerce au détail
PROtegRa
Habañero Consulting Group
Coopérative de crédit située en Saskatchewan
Concepteurs de logiciels Spécialistes en et conseillers en affaires technologie créant des sites Web internes et externes pour des entreprises
97 97
51
L.V. Lomas Limited Distributeurs de produits chimiques fournissant des matières premières à des entreprises au Canada
Intelex Technologies Inc. Spécialistes en gestion de logiciels
Hébergement et alimentation
Construction
Fabrication
Services professionnels
employees employés
employees employés
87
employees employés
D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada.
Nombre d’employés du secteur privé par taille des entreprises Grandes
36,3 %
Moyennes
Contribution au PIB Grandes entreprises
15,9 % 34,4 %
9,3 %
hiver / printemps 2013
25 %
Petites entreprises
47,8 %
10
employees employés
Secteur public
Petites
D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada.
160
Entreprises de taille moyenne
31,4 %
D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada.
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220 employés employees
Source : Great Place to Work Institute.
Les jeunes à l’œuvre dans des PME
Un tout autre niveau : le génie au service de développeurs indépendants de jeux vidéo Par Simon Osborne
« F
aites d’abord ce que vous aimez, et l’argent viendra tout seul. » C’est là une maxime encourageante pour tous ceux qui aiment créer, mais l’expérience de Shaw-han Liem montre aussi que la maxime dit vrai. Évidemment, dans son cas, le travail de création portait sur un produit très « cool » lancé sur un marché valant des milliards de dollars. Monsieur Liem et son associé, Jonathan Mak, sont les deux créateurs du jeu vidéo Sound Shapes, conçu pour les consoles de jeux Sony et Sony Vita. L’originalité du produit? La musique. En effet, le but du jeu est bien sûr de franchir différents niveaux et différents mondes, comme dans n’importe quel autre jeu du genre, mais Sound Shapes a cela de particulier : plus on évolue dans le jeu, plus la bande sonore rythmique prend forme. Les joueurs peuvent même concevoir leurs propres niveaux et les mettre en ligne. Dur à expliquer – le démo du jeu, que vous trouverez sur soundshapesgame.com, vous y aidera. Sound Shapes a été très bien coté lors de manifestations d’envergure organisées par l’industrie, par exemple E3, une foire commerciale mondiale qui a lieu chaque année à Los Angeles. Sound Shapes a également reçu de très bonnes critiques depuis sa sortie estivale, en 2012. Mais la plus grande satisfaction, raconte M. Liem, est de voir l’engouement que le jeu suscite : « Dès les premiers mois
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du lancement, nos utilisateurs avaient déjà créé plus de 10 000 niveaux et chansons, et les ont partagés avec le reste de la communauté virtuelle des utilisateurs sur notre site. Pour nous, ça, c’est un immense succès! » Mais avant de récolter ces récompenses, M. Liem, un créateur de musique électronique ayant plusieurs albums à son actif, dont I Am Robot and Proud, et M. Mak, un concepteur de jeux vidéo qui s’était déjà associé à Sony pour sortir son premier titre, Everyday Shooter, ont parcouru un long chemin dont le point de départ remonte à 2007, à Toronto. « On travaillait les nuits et les fins de semaine, pour donner vie à des idées et tester des prototypes, explique M. Liem. Nous avons déposé une demande de subvention pour la production auprès de la Société de développement de l’industrie des médias de l’Ontario, et nous l’avons obtenue. J’ai ainsi pu quitter mon emploi et travailler avec Jonathan à temps plein sur le projet. À ce momentlà, Sound Shapes n’existait pas encore – l’idée nous est venue un an plus tard. » Cette situation précaire – M. Liem explique que la subvention couvrait à peine les frais de subsistance de base, et qu’ils ont mangé beaucoup de Poulet frit Kentucky et de mets chinois – est ce qui distingue les concepteurs indépendants (« indie ») de jeux vidéo de grandes sociétés comme celles qui ont créé Call of Duty et Madden NFL, et
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qui emploient des milliers de personnes. Leurs produits rapportent davantage que les plus gros succès d’Hollywood. Les concepteurs « indie », eux, travaillent généralement seuls à concrétiser leur vision, ou au sein de petites équipes, puis ils concluent des ententes avec de grosses compagnies pour distribuer leur jeu à grande échelle. Lorsque M. Liem et M. Mak ont réussi à vendre Sound Shapes à Sony, lors du congrès des concepteurs de jeux vidéo tenu en 2009, à San Francisco, le projet est passé de la planche à dessin à l’étape du développement – et les deux associés sont devenus des hommes d’affaires. « Techniquement, j’étais le premier employé de Queasy Games [la société que M. Mak avait déjà créée] dans le cadre de ce projet, explique M. Liem. Toutefois, Jon et moi avons procédé ensemble au recrutement d’autres employés, et nous administrons le studio ensemble. » Une fois le marché conclu avec Sony, il fallait assumer de nouvelles responsabilités. « Ce sont mes compétences en musique qui m’ont d’abord amené à faire ce projet, poursuit M. Liem. Mais au fil du temps, Jon et moi avons appris les ficelles du métier et maintenant, nous faisons rouler la boîte ensemble. Je m’occupe donc aussi de prendre des rendez-vous, de gérer des projets, de rencontrer des éditeurs, des agents d’artistes et des programmeurs. »
Plus Sound Shapes remportait de succès, plus il était crucial d’embaucher des gens. « Au cours de la dernière année, tout s’est accéléré. Nous avions une équipe de cinq personnes à E3, en 2011. Par la suite, les gens ont réagi avec un tel engouement que nous avons fonctionné à plein régime et nous avons ajouté du contenu et de nouvelles fonctions au jeu. Au point culminant de nos activités, 15 personnes travaillaient sur le projet », précise M. Liem. Outre le soutien de Sony, pour ce qui est de l’aide technique et des encouragements, M. Liem et Queasy comptent sur la communauté des concepteurs de jeux indépendants de Toronto, qui est « tricotée serré ». « Nous sommes une petite entreprise qui travaille au sein d’une communauté de compagnies ayant les mêmes intérêts... Par exemple, Capy Games est dans le même édifice que nous, et nous sommes bons amis. »
En 2012, Capy a remporté beaucoup de succès avec la sortie de son jeu Sword and Sworcery, également axé sur la musique, ce qui donne lieu à une concurrence amicale entre les deux compagnies, comme l’admet M. Liem. « Dans d’autres industries, on espère que nos concurrents vont échouer, mais dans le monde des concepteurs de jeux « indie », du moins à Toronto, c’est plutôt le contraire, précise-t-il. Nous sommes tous amis et sortons ensemble après le travail, et nous échangeons avis et expertise. »
qui aimeraient se lancer dans l’industrie des jeux vidéo. Passez tout votre temps à inventer des jeux, à apprendre le plus de choses possible, et à mettre à exécution vos idées les plus folles. Si vous désirez grossir les rangs d’une entreprise, cela vous rendra plus attrayant aux yeux des éventuels employeurs; si vous désirez travailler à votre compte, c’est ainsi que vous pourrez créer quelque chose de vraiment novateur et intéressant. Quelle que soit la formule que vous choisirez, vous vous amuserez beaucoup en chemin. » OC
Simon Osborne est le directeur de la rédaction d’Options Carrières. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : soundshapesgame.com, theesa.ca, magazineoptionscarrieres.com
Pour l’instant, M. Liem et Queasy travaillent au soutien de Sound Shapes, tout en préparant l’avenir : « On s’occupe de régler les problèmes qui peuvent surgir, mais aussi de trouver de nouvelles idées pour mettre au point un jeu qu’il suffira de télécharger pour y jouer. » « Le meilleur conseil que je puisse donner est assez simple : créez des jeux, lance M. Liem à ceux
Faits saillants sur l’industrie canadienne des jeux vidéo Nombre de personnes travaillant dans ce secteur. . . . . . . . . 16 000 Nombre de compagnies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348 Nombre moyen d’employés par compagnie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Salaire moyen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40 000 $ à 73 000 $ Contribution à l’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,7 milliard $ en 2011
Une industrie en pleine croissance Pourcentage d’entreprises embauchant de nouveaux diplômés Nombre moyen de nouveaux diplômés embauchés par entreprise Nombre moyen de nouveaux diplômés embauchés dans des entreprises de taille moyenne ou grande
60 % 77 %
2011 2013
2011 2013
2011 2013
3
8
10–16 24–26
(À gauche) Shaw-han Liem (De haut en bas) Images et niveaux de Sound Shapes.
Source : The Entertainment Software Association of Canada, 2011
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Le petit monde caché des PME
Par Jordan Adams
Comment y décrocher un emploi l’annuaire des entreprises, disponible dans les centres de carrière des différents campus. « Vous pouvez obtenir une liste des organisations à partir des codes de l’industrie, mais vous pouvez aussi faire une recherche par lieu géographique, ajoutet-il. C’est une bonne façon de découvrir plusieurs petites et moyennes organisations dont la marque de commerce n’est pas très connue. »
S
i la concurrence et les procédures longues et fastidieuses de demandes d’emploi dans de grosses compagnies vous fatiguent, pourquoi ne pas vous brancher sur le petit monde caché des PME? Les offres d’emploi n’apparaissent pas toujours sur le radar, mais de grandes récompenses vous attendent. Beaucoup d’étudiants ne savent pas combien de PME les attendent – et réciproquement, les PME ont de la difficulté à se faire connaître auprès des étudiants qu’elles désirent recruter. Leur identité commerciale est moins connue, et elles ont moins de ressources pour l’embauche, les PME tentent donc de joindre les étudiants par des moyens autres que ceux employés par les grandes organisations.
Lors des activités de recrutement organisées sur les campus, les petites compagnies ont plus de mal à attirer du monde que les grandes entreprises. « Il leur est parfois difficile d’attirer des participants à une seule séance d’information. Les étudiants ne savent tout simplement pas qu’elles ont beaucoup à offrir, et le marché de l’emploi est concurrentiel pour les employeurs », précise Ian Ingles, gestionnaire, services aux employeurs du centre de développement de carrière et d’emploi de l’Université Ryerson. Par conséquent, il est plus simple et plus rentable pour les PME d’afficher leurs offres d’emploi sur des babillards que de se déplacer.
La plupart des PME recrutent des étudiants sur les campus, par l’entremise de babillards, explique Karen Fast, gestionnaire au centre de carrière du Collège Humber.
Les étudiants auraient donc tout intérêt à communiquer directement avec les PME pour savoir si elles recrutent – car parfois les postes ne sont tout simplement pas annoncés. « Vous devrez peut-être faire une recherche un peu plus approfondie pour trouver une PME », ajoute M. Ingles. Il suffit pour cela de consulter
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Des procédures à échelle humaine Quand vous aurez trouvé l’entreprise qui vous intéresse, déposez votre candidature. Vous allez vous rendre compte que les procédures de demande d’emploi sont plus humaines que dans les grandes compagnies. Vous n’aurez pas à remplir un long questionnaire en ligne ni à vous rendre à plusieurs entrevues avec les différents gestionnaires de la compagnie, le processus est plus court et plus direct. « On vous donne l’adresse électronique d’une personne plutôt qu’une adresse générique comme Info@ ou Recrutement@. Généralement, on vous fournit aussi un numéro de téléphone, alors téléphonez à la personne-ressource et bavardez un peu avec elle », explique Mme Fast. « De plus, il est beaucoup plus probable – de l’ordre de 80 à 90 pour cent – que l’employeur regarde votre curriculum vitae. Vous devez donc vous assurer que votre curriculum vitae est impeccable », souligne Mme Fast. Il est toujours important d’adapter votre curriculum vitae à l’entreprise que vous ciblez quand vous faites une demande d’emploi, mais c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’une PME. « Ces employeurs m’ont souvent dit qu’un curriculum vitae générique ne les intéresse pas. Il faut le personnaliser et adapter
le curriculum vitae au profil de la compagnie et de l’industrie, insiste Mme Fast. Ils ne veulent pas seulement connaître vos compétences techniques, mais aussi votre personnalité. » Une autre façon de recruter Madame Fast estime que les PME sont moins enclines à passer par les médias sociaux pour recruter. Elles ont tendance à s’en tenir aux courriels et aux télécopies. Toutefois, si une petite entreprise se sert des médias sociaux, c’est probablement un réseau comme LinkedIn (voir l’article « Au secours, je cherche un emploi dans une PME? LinkedIn à la rescousse! », p. 16). Les activités de recrutement organisées sur les campus sont normalement un moyen très couru de se renseigner sur le marché de l’emploi, mais ce n’est pas efficace lorsqu’il s’agit des PME, s’accordent à dire Mme Fast et M. Ingles. Elles n’ont souvent qu’une poignée de postes à offrir, et n’ont pas les ressources pour envoyer des représentants à ces activités. Mais elles participent parfois à des salons de l’emploi, explique Daniel Levesque, président de National Job Fair. Il précise que lorsque des PME assistent
à ces salons de l’emploi, l’expérience est plus humaine pour les étudiants. « Souvent...le président est là et s’occupe du recrutement. Donc, si vous parlez au président luimême, impossible d’aller plus loin pour décrocher un emploi », déclare M. Levesque. Il ajoute aussi qu’un candidat peut être recruté et commencer à travailler beaucoup plus vite dans une PME que dans une grande organisation. « Il n’y a pas beaucoup d’étapes à suivre jusqu’à l’embauche une fois que la première étape du processus d’embauche a été franchie », précise-t-il. Moins de concurrence « Je dirais que 90 pour cent des étudiants préfèrent les grandes compagnies, celles qui sont connues, explique Mme Fast. Étant donné que 98 pour cent des entreprises sont des PME, pourquoi continuer à ne penser qu’aux grandes compagnies alors que vous auriez beaucoup plus de chances de décrocher un emploi dans une plus petite entreprise? » Monsieur Ingles est d’accord pour dire que la concurrence est moins féroce dans les PME et
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qu’il suffit de creuser un peu pour trouver des offres d’emplois qui n’attirent pas des tonnes de candidats. Le jeu en vaut la chandelle, car il y a beaucoup d’avantages à travailler dans une PME. « Il y a des avantages uniques. Dans beaucoup de cas, les fonctions sont plus variées, car vous avez un plus grand éventail de tâches et de responsabilités », explique-t-il. Madame Fast est d’accord : « Les employés ont l’occasion de développer des compétences et de devenir plus « commercialisables ». C’est l’une des meilleures décisions que pourrait prendre un nouveau diplômé. » OC
Jordan Adams est titulaire d’un diplôme en journalisme de l’Université Carleton.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter : careers.humber.ca, ryerson.ca/career, thenationaljobfair.com, magazineoptionscarrieres.com
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Au secours, je cherche un emploi dans une PME?
Par Lisa Dalla Vecchia, gestionnaire, communications avec les anciens et orientation professionnelle, école de commerce Beedie de l’Université Simon Fraser
LinkedIn à la rescousse!
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élicitations! Vous avez décidé que vous voulez laisser votre marque dans une PME. Mais comment savoir quelles sont les PME qui embauchent? Avec LinkedIn, rien de plus simple. Il suffit de suivre quelques étapes :
1 / Sur la barre de menu
horizontale en haut de l’écran, choisissez la rubrique « Compagnies » [Companies] > « Cherchez des compagnies » [« Search Companies »]
2 / Raffinez votre recherche par : » Lieu : Décidez si vous voulez travailler dans votre région, au Canada ou à l’étranger. » Industrie : Faites une sélection à partir des choix qui vous sont donnés ou saisissez le nom d’un secteur, p. ex. « comptabilité ». » Taille de la compagnie : C’est capital. Par définition, les petites entreprises ont moins de 50 employés; les entreprises de taille moyenne, moins de 500 employés. Choisissez l’option correspondant à la définition d’une PME. » Offres d’emploi : Choisissez les compagnies affichant des offres d’emploi sur LinkedIn. Facile n’est-ce pas? Toutefois, avant d’utiliser LinkedIn pour chercher un emploi, rendez votre profil attrayant – pour les bonnes raisons. Il devrait être facile à trouver et vous distinguer. Voici quelques-uns des trucs que vous pourriez mettre en application : » Appliquez les conseils et les suggestions de LinkedIn et remplissez toutes les rubriques de votre profil. 16
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»C réez un titre annonçant vos qualifications et ce que vous cherchez (p. ex., « finissant spécialisé en comptabilité, nom de votre université, cherche stage dans une entreprise de taille moyenne »). » Choisissez une photo de vous tout seul, avec un bon éclairage et de finition professionnelle. Un sourire chaleureux ne fait pas de mal. » En style télégraphique, faites un résumé de vos objectifs professionnels, de l’expérience pertinente que vous avez accumulée, et de la manière dont vous pouvez aider un employeur à résoudre ses problèmes (professionnels). Si ce que vous faites vous passionne, montrez-le! » Recourez aux mots clés compétences, spécialisations et expertise que les recruteurs pourraient saisir dans un moteur de recherche. Ne vous contentez pas d’inscrire une chaîne de mots clés, parsemez-les plutôt dans les différentes sections de votre profil. Consultez les offres d’emploi qui vous intéressent, elles sauront vous aider à trouver les mots clés qui conviennent à votre profil. C’est le moment de vanter vos études, votre expérience et votre dur labeur. Bonne chance! OC
Les jeunes à l’œuvre dans des PME
De Mad Men au microciblage : La publicité au XXIe siècle
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e monde de la publicité a complètement changé au cours des dernières années. Fini l’époque des années 1960 de Mad Men, quand les agences de publicité n’avaient qu’à compter combien il y avait d’impressions d’une même publicité, et combien de personnes y seraient probablement exposées. Avec l’intégration généralisée des médias sociaux aux stratégies de vente et de marketing, les entreprises d’aujourd’hui peuvent – et doivent – évaluer beaucoup plus de paramètres. Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux permettent d’avoir une rétroaction mesurable montrant avec précision le taux de réussite d’une campagne publicitaire selon la réaction du public visé. Par exemple, si une vidéo ne devient pas virale, un analyste doit en expliquer les raisons. Les publicitaires d’aujourd’hui sont tenus absolument responsables des résultats obtenus. C’est pourquoi les spécialistes en publicité ayant une expertise en technologie numérique et
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Par Daniel McDonald
comprenant bien le fonctionnement des médias sociaux sont de plus en plus recherchés.
Twitter et à établir des contacts en ligne », raconte M. Simmonds. Il a vite récolté un travail permanent.
Ross Simmonds est l’un de ces professionnels. Il travaille à titre de stratège numérique chez Colour, une agence de marketing et de publicité située à Halifax et Toronto. Ross est l’un des 32 employés de cette agence.
Le travail de M. Simmonds en ligne a piqué la curiosité de Colour. Après un café avec le vice-président de la compagnie, on lui a proposé un emploi d’expert-conseil dans son domaine. Colour semble lui offrir ce qui correspond le mieux à ses compétences et à sa vision du réseautage au moyen des médias sociaux, qui est directement fondée sur les tendances observées et à partir desquelles il a agi. Colour a compris combien il est important d’intégrer les médias sociaux aux campagnes de marketing traditionnelles.
Après avoir fait une double spécialisation en marketing et en ressources humaines/ relations industrielles à l’Université St. Mary, à Halifax, M. Simmonds a fait un stage de six mois à la CBC. Son travail consistait à mettre en œuvre des stratégies de médias sociaux dans les Maritimes. Conscient de l’importance croissante que prenaient les médias sociaux, M. Simmonds a sauté sur l’occasion et a eu le coup de fouet dont il avait besoin pour se faire un nom. Après son passage à la CBC, Ross a fondé sa propre agence de médias sociaux, Altego, et s’est vu confier des mandats par plusieurs clients de la région. Il bâtit la réputation de son agence au moyen de Facebook, de Twitter et de LinkedIn, et en rédigeant un blogue sur sa passion pour la technologie et les médias sociaux. « Je me suis installé à mon compte dans l’optique d’avoir de plus importants clients, alors je me suis mis à suivre stratégiquement des personnes sur
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Monsieur Simmonds a commencé sa carrière chez Colour à titre de coordonnateur du numérique, puis a ensuite été promu au rang de stratège en numérique. Il s’occupe de tout, de la gestion des comptes, des clients et de leurs attentes, du respect des budgets pour chaque projet. Il veille également à ce que les clients de Colour obtiennent des résultats satisfaisants dans le cadre de leurs activités de réseautage sur les médias sociaux. Par exemple, si un client veut mettre en marché un produit ou un service au moyen de Facebook, Simmonds analyse les données recueillies d’après les commentaires publiés sur Facebook pour s’assurer que le public cible remarque le produit ou le service. Il travaille aussi avec une équipe créative d’experts en marketing, qui élaborent des concepts pour produire une expérience particulière chez les utilisateurs, puis qui les concrétisent.
Les journées de M. Simmonds commencent par une bonne dose de caféine, et par une vérification de ses courriels pour voir si l’un des nombreux clients de Colour veut traiter d’une question en toute urgence. Ensuite, il passe en mode planification, et réfléchit de manière stratégique aux moyens que peut prendre Colour pour réaliser ce dont chaque client a besoin et combien de temps il faudra pour y parvenir. Il élabore des documents de stratégie et des fiches de définitions mettant en évidence la manière dont certaines applications pourraient servir les besoins des clients. Il explique aux clients ce que Colour a mis au point jusquelà, les progrès enregistrés grâce aux applications actuelles et aux campagnes de marketing, et les améliorations stratégiques qui pourraient être faites. Monsieur Simmonds anime également des ateliers de formation, Média sociaux 101, destinés à de petits groupes, par exemple trois personnes, mais également à des auditoires plus importants allant jusqu’à 150 personnes. Les participants veulent apprendre quelles sont les pratiques exemplaires en matière de médias sociaux – comment obtenir des résultats efficaces sur Facebook, Twitter et LinkedIn. Monsieur Simmonds leur montre comment rester au courant des
se perfectionner à rythme beaucoup plus rapide que dans une grande organisation.
Ross Simmonds
tendances numériques tout en réalisant leurs objectifs d’affaires. Du point de vue de M. Simmonds, il y a sans aucun doute des avantages à travailler pour une PME plutôt que pour une grande société. Dans une petite agence, il est possible d’assumer plusieurs fonctions en même temps au lieu de rester cantonner à un seul rôle. Cela signifie qu’un jeune professionnel peut participer à tous les aspects des affaires, et peut gagner très rapidement différents types d’expériences. Chaque employé peut avoir recours à toute la palette de ses compétences, en plus d’en acquérir de nouvelles. Il peut également
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La question des gens compte également pour beaucoup. Quand on travaille pour une PME, on peut aussi faire un saut dans le bureau du PDG ou du VP et avoir des échanges spontanés. La structure horizontale d’une PME permet d’établir plus facilement de nouveaux contacts, d’avoir de nouvelles occasions d’affaires et d’en apprendre davantage auprès de professionnels chevronnés. Les employés d’une PME travaillent tous dans un même esprit passionné en vue de mener l’organisation vers de nouveaux sommets. L’énergie et l’enthousiasme semblent toujours être au rendez-vous. « Vos collègues sont toujours enthousiastes, raconte M. Simmonds. Je suis toujours heureux de venir au travail. » OC Daniel McDonald est rédacteur à la pige et blogueur pour Options Carrières.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter : colour.ca, magazineoptionscarrieres.com
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Une bonne L chimie
a variété, c’est le piquant de la vie, et les étudiants en sciences qui cherchent une avenue professionnelle intéressante pourraient trouver plus stimulant de travailler dans une petite entreprise.
Les PME offrent un bon cocktail d’avantages aux étudiants en sciences
Par Laura Jakobschuk
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Dans beaucoup de domaines, les petites et moyennes entreprises (PME) offrent aux diplômés entrant sur le marché du travail davantage de possibilités que les grandes compagnies. Le travail y est généralement plus varié et moins répétitif, les horizons de formation et d’expérience professionnelle sont donc plus vastes. Les jeunes travailleurs trouvent aussi qu’ils ont plus de prise sur les activités courantes d’une petite entreprise. Bruce McLeod est vice-président des ressources humaines de Bioniche Life Sciences, une société biopharmaceutique canadienne comptant 240 employés dans trois différents pays. Ses employés, dit-il, trouvent très avantageux de travailler pour une petite société. « Nos employés nous répètent souvent que grâce à notre taille, il y a beaucoup d’occasions de participer à plusieurs aspects des opérations », ajoute M. McLeod.
Bioniche fait de la recherche, du développement et fabrique des produits destinés aux marchés de la santé humaine ou animale, ses employés doivent donc déployer une vaste gamme de compétences. Monsieur McLeod ajoute que les grandes entreprises exploitant ces marchés ont généralement des rôles bien définis, voire spécialisés. « Dans les plus petites compagnies, vous avez la chance de pouvoir endosser plusieurs rôles, et de recevoir une formation dans une variété de domaines liés à votre secteur d’activité », dit-il. Bioniche embauche souvent de jeunes bacheliers issus d’une vaste gamme de programmes d’études. Les candidats peuvent être embauchés pour un poste technique ou de gestion, mais ils peuvent appliquer leurs compétences à plusieurs choses, de l’assurance de la qualité à la fabrication d’un produit. « Nous croyons fermement à l’importance de promouvoir les gens travaillant déjà au sein de l’entreprise, par conséquent, lorsque nous embauchons quelqu’un, nous ne pensons pas seulement aux besoins immédiats d’un poste, mais également à l’avenir », précise M. McLeod. Beaucoup de diplômés en sciences pourront acquérir une variété de compétences au sein
d’une PME, car on leur confiera probablement plus d’une tâche, explique Mandi Crespo, étudiante en sciences et agente d’aide à la réussite à l’Université Carleton. « C’est fantastique pour un nouveau diplômé d’avoir une expérience variée, car cela peut un jour déboucher sur une profession en particulier », ajoute-t-elle. Beaucoup d’étudiants en sciences choisissent de faire des études supérieures, mais Mme Crespo estime que les étudiants dont les résultats sont élevés trouveront tout de même beaucoup d’occasions intéressantes sur le marché du travail, surtout dans de petites entreprises. Dans les PME, les employés débutants ont généralement plus d’occasions de rencontrer les cadres supérieurs. « Bien des gens ont vraiment l’impression qu’ils sont davantage en contact avec ce qui se passe dans l’entreprise et qu’ils ont leur mot à dire », ajoute Mme Crespo. Ce type d’interaction, conjuguée au fait que les effectifs sont plus petits, peut aussi donner aux employés une chance de gravir plus rapidement les échelons de l’organisation. Toutefois, il peut également y avoir des inconvénients à travailler dans une PME. Madame Crespo souligne que, dans certains cas, il peut être
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plus risqué d’intégrer une PME, car la rémunération ou les avantages sociaux y sont moindres que dans une grande organisation. Les plus petites compagnies n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour offrir aux employés des avantages sociaux ou des plans de retraite intéressants. Les diplômés en sciences choisissent généralement de faire carrière au sein du gouvernement, dans le système d’éducation ou dans le secteur privé, explique Fred Michel, professeur en sciences environnementales à l’Université Carleton. Ceux qui désirent intégrer le secteur privé et travailler dans une PME doivent choisir parmi des centaines de petites entreprises de consultation partout au pays, dit-il. « Contrairement au milieu qu’offrent les grandes entreprises bien établies, les petites entreprises ont tendance à être plus souples quant au type et aux heures de travail », affirme-t-il. Elles permettent aussi d’être plus autonome; dans une grande entreprise, vous êtes une personne parmi tant d’autres au sein d’équipes importantes. Les étudiants en sciences environnementales ont un avantage de plus dans ces milieux de
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travail, car c’est un programme d’études plus interdisciplinaire qu’un programme traditionnel de sciences, explique M. Michel. Ainsi, les étudiants peuvent assimiler des connaissances sur différentes matières, ou exceller dans une variété de postes une fois sur le marché du travail. Toutefois, M. Michel exhorte les petites entreprises à être plus dynamiques lorsque vient le moment de gagner des contrats et de prospérer. Si elles ne le font pas, elles risquent de passer par des périodes creuses quand le travail arrive au compte-gouttes, et les employeurs peuvent alors décider de réduire les heures de travail. « Tant qu’il y a du travail, ça va. Mais quand les activités ralentissent, les petites entreprises ont la vie dure », ajoute-t-il. Quel que soit l’endroit où les diplômés en sciences atterrissent, Mme Crespo les encourage à d’abord prendre de l’expérience en recherche, par exemple
en faisant du bénévolat dans un laboratoire sur le campus, car beaucoup d’employeurs sont à l’affût de ces compétences-là. Elle suggère également aux étudiants de travailler leurs compétences en rédaction s’ils veulent être concurrentiels dans le milieu de travail; pour ce faire, ils peuvent par exemple suivre un cours intensif en rédaction. « La rédaction pourrait vraiment les aider à décrocher un emploi. Il y a beaucoup de possibilités en rédaction technique et scientifique », signale Mme Crespo. Dans l’ensemble, les employeurs veulent des étudiants fiables, se livrant à des activités parascolaires et qui récoltant de bonnes notes. Madame Crespo conclut ainsi : « Les employeurs veulent des gens qui savent trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, et qui peuvent obtenir de bonnes notes tout en se livrant à d’autres activités. » OC
Cinq carrières intéressantes pour ceux qui ont les diplômes suivants… Spécialisation en biologie : • Diététicien/Nutritionniste • Biologiste de la faune • Analyste du risque biologique • Chercheur en génie génétique • Illustrateur médical Spécialisation en chimie : • Maître-brasseur • Rédacteur technique • Analyste – Laboratoire médico-légal • Contrôleur de la pollution • Agent de sécurité chimique Spécialisation en sciences de l’environnement : • Urbaniste • Chercheur en environnement • Gestionnaire des déchets dangereux • Conservateur des ressources naturelles • Technologue en agriculture Source : Programme coopératif et services en orientation de carrière de l’Université Carleton
Laura Jakobschuk est étudiante en journalisme à l’Université Carleton. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : bioniche.com, magazineoptionscarrieres.com
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Les jeunes à l’œuvre dans des PME
Des résultats musclés dans le secteur de la santé et du conditionnement physique Par Grace Kennedy
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indsay Goetz a toujours été active. Danse, soccer, hockey sur gazon, volleyball, natation ou Crossfit, elle est toujours en mouvement et elle mène sa carrière dans l’industrie de la santé et du conditionnement physique avec le même enthousiasme contagieux. En plus d’être diplômée du programme de loisirs et de sports du Collège Conestoga (en 2010), et du programme de santé et de forme physique (en 2012), elle a une certification d’entraîneur personnel et d’enseignante en conditionnement physique.
« J’ai la chance de puiser quotidiennement dans les connaissances que j’ai acquises lors de mes études, et je puis sincèrement affirmer que j’adore ce que je fais », déclare Mme Goetz au sujet de son emploi chez Tri Fit, une petite entreprise située en Ontario. « À la fin de chaque journée de travail, on devrait partir le sourire aux lèvres – c’est mon cas. » L’industrie vue de l’intérieur Tri Fit emploie des consultants en promotion de la santé, des entraîneurs personnels, des diététiciens et des nutritionnistes ayant une approche holistique. Ces spécialistes travaillent avec des entreprises ayant recours à Tri Fit pour offrir un service particulier dans le domaine de la santé et du bien-être. Ces services favorisent l’engagement des employés et permettent de créer un milieu de travail plus sain, explique l’une de ces entreprises. La majorité des 62 employés de Tri Fit offrent leurs services à plus d’une entre-
prise, et leurs fonctions varient de l’une à l’autre. En plus de travailler chez Tri Fit, Mme Goetz est consultante en conditionnement physique et bien-être chez Toyota Motor Manufacturing Canada (TMMC), à Woodstock, consultante en bien-être chez Corporate Benefits Analysts (CBA), à Kitchener, et entraîneur personnel et enseignante en conditionnement physique chez Studio Energi, à Waterloo. Son travail chez Studio Energi lui permet de se concentrer davantage sur la formation et l’enseignement personnalisés. Elle offre notamment trois camps d’entraînement par semaine, dont l’un à une équipe de soccer féminine. Chez TMMC, sa journée est divisée entre plusieurs activités : séances d’entraînement, évaluations de la forme physique, consultations en nutrition auprès des employés, mais aussi planification et programmes de conditionnement physique, par exemple préparation de conseils et de recettes santé affichés sur le babillard de l’entreprise, mais aussi animation de concours de mise en forme. Chez CBA, ses tâches consistent davantage à diffuser son savoir sur le bien-être. Par exemple, elle organise des pauses d’étirement, des consultations individuelles, et des capsules éclair d’information auprès de petits groupes ou au poste de travail des employés. « Mon travail consiste essentiellement à renseigner les employés sur des choses qu’ils ne savent peut-être pas au sujet de la santé et du conditionnement physique, explique Mme Goetz. Par exemple, j’ai récemment animé une clinique sur les maux de dos
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et leur origine – j’ai parlé du manque de musculation, des postures incorrectes et du déséquilibre musculaire. Ensuite, j’ai proposé aux participants des solutions, des exercices de musculation des abdominaux et du dos et des exercices d’étirement qui peuvent être faits assis, au poste de travail, ou sur un ballon stabilisateur. J’ai aussi fait une capsule éclair axée sur des exercices avec des pommes. J’ai apporté différentes sortes de pommes pour leur donner des exemples. Les capsules éclair portent généralement sur des sujets plus stimulants, enseignés de façon interactive. Les clients ont alors l’occasion de relaxer, de faire tomber le stress et de s’amuser tout en apprenant comment améliorer leur forme physique générale. » Toutefois, cela ce n’est pas la partie la plus importante de son travail. « Peu importe ma liste de chose à faire – si un employé vient me voir et me dit qu’il aimerait faire des exercices avec moi, ou qu’il a des questions ou a besoin d’aide, je mets tout de côté pour lui consacrer du temps », précise-t-elle. Avantages d’une petite entreprise Naturellement, dans une petite entreprise comme Tri Fit, il règne au sein de l’équipe une atmosphère de chaleureuse camaraderie qui favorise l’entraide. Les présidents de la compagnie vont aux réunions des employés, leur racontent des anecdotes ou leur font part de leurs connaissances, raconte Mme Goetz. « Je n’étais ni inquiète ni intimidée, même si j’étais nouvelle, raconte-elle au sujet
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de sa première conversation avec les présidents. Ils voulaient vraiment mieux me connaître, et ils appréciaient mon travail. » Tri Fit s’est également doté d’un programme d’accompagnement, dans le cadre duquel les nouveaux employés sont jumelés à des membres de l’équipe, qui leur prodiguent du soutien et s’assurent qu’ils vont bien.
« La possibilité d’avoir ce genre de contact avec un autre employé de Tri Fit m’a donné une bonne dose de confiance dans le cadre de mon travail... J’ai l’impression que dans les grandes compagnies, on a plutôt tendance à vous traiter comme un numéro parmi tant d’autres, alors que chez Tri Fit, qui est une petite société, je sais qu’on m’apprécie. Pour eux, il est important que je réussisse », ajoute-t-elle. Passer par la petite porte Il est essentiel de créer un réseau quand on veut travailler dans le secteur de la santé et du conditionnement physique – et d’avoir des petites entreprises dans son réseau. Madame Goetz a décroché son emploi chez Tri Fit grâce au service de placement de son collège, et elle s’est présentée à la compagnie, c’est une étape importante, explique-t-elle. Elle recommande également de décrocher le plus de diplômes et de certifications possibles dans le domaine. Si vos connaissances sont variées, vous serez qualifié pour un plus grand nombre de postes et vous vous distinguerez des autres candidats.
Lindsay Goetz aide à un développé verticale chez TMMC.
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Votre personnalité compte également pour beaucoup dans une entreprise comme Tri Fit. « Il faut avoir de l’entregent et être plein d’entrain – c’est à votre avantage. Il faut aussi être passionné, et aimé
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aider les autres. Tous les employés de Tri Fit ont ces qualités. C’est extrêmement important dans ce domaine », insiste-t-elle. Une fois que vous êtes embauché, le travail est vraiment intéressant. « On m’a remis mon diplôme il y a seulement cinq mois. Je ne pensais pas être déjà rendue là si peu de temps après la fin de mes études. Je travaille vraiment pour une compagnie formidable, et j’ai travaillé d’arrache-pied pour être là où je suis… et travailler dans le secteur de la santé et du conditionnement physique est très valorisant. Vous avez des échanges privilégiés avec les gens, et vous améliorez vraiment leur qualité de vie. C’est très satisfaisant. » OC
Grace Kennedy est étudiante en journalisme à la University of King’s College, à Halifax.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter : conestogac.on.ca, trifit.com, magazineoptionscarrieres.com
Richard Buteau,
Directeur du Service de placement de l'Université Laval et également membre de l’ACSEE depuis 6 ans Témoignage «Ê tre membre de l’ACSEE me permet de tisser des liens avec des professionnels qui exercent le même métier que moi et de rencontrer des employeurs qui aiment partager
Je vous invite à devenir membre de l’Association pour profiter de ce de bonnes pratiques.
fantastique réseau d’employeurs et d’employés de collèges et d’universités. Les activités et les échanges sont pertinents et enrichissants; tout le monde en sort gagnant! »
Collaboration UL et OC «E n tant que directeur du Service de placement de l’Université Laval, je suis heureux de collaborer avec Options Carrières par le biais de ses deux supports, le magazine et le site Web (blogue), en y faisant publier des articles en lien avec l’employabilité, rédigés par des employés du Service. C’est une belle visibilité et une bonne façon de joindre les étudiants des cégeps, des collèges et des universités canadiennes! »
Pour plus d’informations sur l’ACSEE, veuillez consulter www.acsee.com ou contacter M. Paul Smith par courriel au pauls@cacee.com.
Jobillico la PME au succès assuré
Par Mireille Rioux
« E
ntre 2009 et 2013, il est prévu que 640 000 postes seront à pourvoir au Québec, dont 490 000 attribuables au remplacement lié au départ à la retraite » : c’est ce qu’affirme un article du Centre d’étude sur l’emploi et la technologie. Ainsi, le recrutement prend de plus en plus de place dans les grandes entreprises, mais les PME possèdent rarement les ressources nécessaires pour embaucher efficacement. Jobillico peut les y aider. C’est une entreprise qui tient à acquérir de nouveaux talents et qui se démarque par son professionnalisme et ses idées novatrices. Fondée en 2007 par Nicolas Chabot et Serge Lavallée, Jobillico se spécialise dans les relations employeurs/employés. L’entreprise se positionne sur l’ensemble du Québec et, à moyen terme, compte conquérir l’ensemble du marché
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canadien. À ce jour, la plateforme de Jobillico regroupe plus de 4 000 employeurs, offre plus de 40 000 occasions de carrières et enregistre plus de 7 500 000 visites par année. Selon Jacky Simard, directeur du service aux entreprises chez Jobillico, le succès de l’entreprise se résume « à la fois à son concept novateur et à son service à la clientèle hors pair. Le service client est une valeur profondément ancrée dans notre entreprise et je pense que cela contribue largement à notre croissance constante ». Visionnaire, Jobillico se distingue par ses techniques de travail et son accessibilité. L’entreprise s’adresse tant à la micro, qu’à la grande entreprise. Ceux qui auront recours à l’expertise de Jobillico sont assurés de se démarquer de la concurrence et d’augmenter l’efficacité de leur recrutement. Collaborer avec
Jobillico est un avantage pour les entreprises qui recrutent parce que « dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est essentiel aujourd’hui de se distinguer et de véhiculer sa marque d’employeur. Jobillico permet de le faire tout en offrant un service à la clientèle de qualité, ce qui est extrêmement important pour nous », affirme M. Simard. Toujours en évolution, l’entreprise dégage un dynamisme et une passion indéniables. Accessible pour les chercheurs d’emplois, Jobillico offre un service clé en main aux candidats qui veulent se trouver un emploi dans leur domaine. Nous avons demandé à la direction de Jobillico pourquoi les candidats à la recherche d’un emploi devraient aller vers eux? « Parce que c’est LA plateforme qui leur permettra de trouver l’emploi de leur rêve et parce que plus de 4 000 entreprises font appel à nos services. Nous offrons donc une belle diversité dans les offres d’emploi que nous diffusons. » En quelques clics, les chercheurs d’emplois ont accès à une foule de services, notamment un service d’encadrement pour créer leur profil professionnel. Le portail présente une liste d’employeurs de choix dans différents domaines, allant de la restauration à l’ingénierie. Jobillico a réussi à « combiner simplicité et efficacité, dans un cadre professionnel et humain », dit M. Simard. Ce que fait l’entreprise pour les chercheurs d’emplois est remarquable et l’équipe de Jobillico souligne d’ailleurs que « les candidats reçoivent des alertes à leur adresse courriel, ce qui leur permet de rester à l’affût des nouvelles offres dans leur domaine respectif. Souvent, les candidats nous remercient de les avoir aidés à trouver le travail idéal pour eux et d’avoir créé Jobillico », ajoute-t-il. La maturité et les performances d’une si jeune entreprise sont impressionnantes. De plus, Jobillico étant également une PME, elle connaît les difficultés auxquelles les PME peuvent se heurter, elle n’hésite donc pas à s’engager considérablement pour leur venir en aide. Contrairement à une PME, une grande entreprise a les moyens d’avoir une division des ressources humaines qui gère et assure le recrutement. Avoir recours aux services de Jobillico permet donc aux petites entreprises d’avoir à leur disposition différents outils de recrutement et un nombre impressionnant de candidats réunis sous un seul et même « toit ». Selon le directeur du service aux entreprises de Jobillico, ce qui est important pour bien asseoir sa PME c’est d’abord de « ne jamais abandonner ». Il est aussi primordial pour tout entrepreneur de constamment garder son objectif en tête et de ne « jamais tenir une réalisation pour acquise ». La plus belle réalisation de l’équipe de Jobillico? Ils ont réussi à regrouper près de 4 000 entreprises partenaires, et ce, en seulement deux ans. Avec tous les projets à venir, il est certain que Jobillico n’a pas fini de nous impressionner! OC
Mireille Rioux est finissant en relations publiques à l’Université Laval. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : jobillico.com, magazineoptionscarrieres.com
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Par Danielle Klassen
Étudier sous le soleil des Caraïbes
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maginez que votre salle de classe donne sur l’océan et que vous marchez sur du sable pour vous rendre au campus, pas sur du béton. Imaginez faire vos travaux en vous faisant dorer au soleil. Les Caraïbes offrent de nombreuses possibilités aux étudiants canadiens désirant rester plus qu’une semaine dans une station balnéaire avec formule « tout compris » – voilà un aperçu de ce qui pourrait vous attendre. « L’expérience typique des Canadiens dans les Caraïbes est assez courte et plutôt touristique, explique Bronwen Tucker. Il n’y a rien de mal à ça, mais si vous étudiez ici pendant quatre mois, il est certain que vous aurez l’occasion de mieux connaître le pays. » Madame Tucker a passé le trimestre d’automne à Holetown, à la Barbade. Elle a passé des après-midi à observer des singes, 28
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à se baigner dans la mer avec des poissons tropicaux et à suivre des cours de surf sur la côte sud. Et malgré tout, elle a trouvé le temps d’accumuler des crédits. Madame Tucker est d’abord venue à la Barbade dans le cadre de son programme d’études au Bellairs Research Institute – un établissement de sciences faisant partie de l’Université McGill. Mais elle est rapidement tombée amoureuse des plages, de la faune et de la plongée sous-marine. « Étudier à l’étranger, que ce soit n’importe où dans le monde, est toujours une aventure intéressante, mais les Caraïbes sont à bien des égards aux antipodes du Canada, alors il y a toujours un nouveau truc à essayer », raconte-t-elle. Dans le cadre de son diplôme en arts et en sciences, elle a choisi de faire une concentration maga zineopt ion sca rrieres.com
en environnement sous un angle, dit-elle, qu’il aurait été impossible d’adopter au Canada. Avec leurs écosystèmes plus fragiles, les pays des Caraïbes subissent immédiatement les effets des changements climatiques, explique-t-elle. « Les problèmes environnementaux n’ont pas de frontières, alors je crois qu’il est crucial de les observer sous divers angles. » Quand elle n’était pas sur un banc d’école, Mme Tucker se promenait sur l’île dans des autobus bondés, chauds et saturés de reggae. Elle affirme que se déplacer ne coûte pas cher, et qu’elle a ainsi pu explorer chaque coin de l’île. « La côte est de la Barbade n’est pas aussi développée que le reste de l’île, et les stations balnéaires et les hôtels y sont rares, mais c’est également là que j’ai vu les endroits les plus beaux », souligne-t-elle.
Avec toutes ces tentations, il est extraordinaire que les étudiants soient tout de même arrivés à abattre tant de travail, explique Mme Tucker, mais c’est parce que chacun encourageait les autres. « Tout le monde avait envie d’aller découvrir ces merveilles. Nous nous motivions les uns les autres et planifions les moments de travail et les moments de plaisir », raconte-t-elle. Pour les deux étudiantes, découvrir c’est également apprendre. Dans le cadre de son programme, Mme Tucker a également trouvé un stage qui lui a permis de travailler avec le centre durable de recyclage de la Barbade. À la Barbade, dit-elle, il n’y a pas de camions consacrés à la cueillette des matières recyclables. Le gouvernement a donc conclu un marché avec le centre pour filtrer les matières réutilisables avant qu’elles ne se retrouvent dans un dépotoir. « C’est vraiment important sur un si petit territoire, car il n’y a pas beaucoup de place pour les déchets », ajoute-t-elle. En complément à ses études en développement international, Mme McNeill a pu trouver un stage dans l’industrie de la sécurité alimentaire. Cette expérience est un atout professionnel incroyable, car l’organisme pour lequel elle travaille est étroitement lié à l’employeur idéal pour elle : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. « J’aime l’approche pratique de ce programme d’études, expliquet-elle. Ça fait vraiment du bien d’avoir une expérience pratique dans ma discipline. » Pour Mme McNeill, l’adaptation la plus difficile a été d’apprendre à travailler au « rythme Bajan ». Dans cette culture où rien ne presse, la rapidité est rarement une priorité, ce qui va à l’encontre du facteur temps de son projet. « Amener les gens à remplir nos évaluations n’a pas été chose facile, raconte-t-elle. Mais on apprend à vivre avec ces différences et à s’adapter. »
Principaux pays des Caraïbes (d’après le nombre d’habitants)
1 / Cuba
G o l f e d u M e x i q u e
2 / République dominicaine 3 / Haïti
4 / Jamaïque
M e r
d e s
O c é a n
A t l a n t i q u e
C a r a ï b e s
Selon le site Ranking Web of Universities, il y a 152 collèges et universités dans les Caraïbes. Visitez webometrics.info pour en savoir plus.
5 / Trinidad et Tobago
Le Programme de coopération en recherche entre le Canada, l’Amérique latine et les Antilles a été créé pour renforcer les liens entre le Canada et les pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Il offre du financement aux chercheurs s’intéressant au développement international. Veuillez consulter le site de l’AUCC (aucc.ca) pour en savoir plus.
Jodi McNeill
Madame Tucker et Mme McNeill affirment toutes deux que le fait d’étudier dans les Caraïbes leur a permis de goûter à la culture côtière de manière tout à fait unique. « C’est vraiment un endroit merveilleux, et c’est fantastique d’être dans la région même dont vous parlez en classe. Ça permet de comprendre pleinement la dynamique du pays et son style de vie », confie Mme McNeill.
tous les goûts, c’est une région marquée par la diversité », conclut Mme Tucker. Il y a sûrement une île correspondant à vos goûts, alors pourquoi ne pas la trouver? OC
Avec ses 30 territoires, les Caraïbes offrent aux étudiants des occasions illimitées d’explorer et d’apprendre. « Chaque pays des Caraïbes a sa propre personnalité. Je connais bien la Barbade, mais je dirais qu’il y a probablement des îles pour
Pour plus de renseignements, veuillez consulter : mcgill.ca/bellairs, webometrics.info, aucc.ca, magazineoptionscarrieres.com
O p t ion s Ca rri ères
Danielle Klassen est en quatrième année de journalisme à l’Université Carleton.
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Photos : Lou-Anne Daoust-Filiatrault
La camarade de classe de Mme Tucker à l’Institut Bellairs, Jodi McNeill, avoue qu’étudier à la Barbade est une expérience vraiment unique. « Étant donné que la Barbade est une petite île, nous avons vraiment eu l’occasion de nous mêler à la culture… Étudier et découvrir la culture d’un pays, c’est vraiment un bon équilibre. » Les jours de congé, on pouvait voir le groupe de 22 étudiants profitant de la culture Bajan dans la rue, à l’occasion de la fête du « poisson frit », ou encore déambuler dans les « échoppes de rhum », que Mme Tucker qualifie de commerce hybride entre le dépanneur du coin et le bar du coin.
Publireportage
Entretien avec Monsieur Pascal Saffache Président de l’Université des Antilles et de la Guyane Pourquoi les étudiants canadiens décident-ils d’aller étudier aux Antilles ? Les étudiants canadiens viennent à l’UAG pour plusieurs raisons. Premièrement, il ne faut pas s’en cacher, ils viennent en raison du climat. L’environnement tropical leur offre un dépaysement important. Le deuxième élément, c’est que l’UAG possède tous les avantages du système français sans avoir les inconvénients d’aller jusqu’en France. Nous sommes des départements et des territoires français et notre système d’éducation est un calque exact de ce qu’on retrouve en France, mais beaucoup plus proche du Canada. Quels programmes d’étude sont les plus populaires dans votre université ? Dans notre université, nous avons plusieurs programmes d’études qui sont populaires. Il faut d’abord savoir que notre université s’étend sur trois territoires différents : la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Chacun de ces territoires a des programmes qui attirent un peu plus les étudiants. Par exemple, en Martinique ce sont les études littéraires et particulièrement tout ce qui tourne autour de la culture créole… Toujours en Martinique, nous avons des programmes en science politique qui attirent beaucoup puisque nous sommes dans une région qui a des particularités à ce niveau. Nous avons à la fois des États indépendants, des États associés et des départements d’outre-mer… En Guadeloupe, ce sont les études scientifiques qui sont populaires, particulièrement la biologie marine… En Guyane, ce qui attire, c’est notre institut universitaire et technologique qui forme aux sciences de l’ingénierie, puisqu’il est basé juste à côté du centre spatial de Kourou où la fusée Ariane décolle. Ainsi, plusieurs ingénieurs du centre spatial interviennent chez nous pour dispenser des cours. Dans quelle mesure les programmes d’étude de votre université sont-ils basés sur les spécificités locales des Antilles ? À côté des enseignements académiques, qui nous sont imposés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mathématique, Français, Espagnol, etc.), nous avons des enseignements qui sont vraiment spécifiques et axés sur la culture créole. Nous avons par exemple une filière Langue et culture régionale à travers laquelle nous étudions la culture créole sous ses dimensions langagières, historiques, politiques, etc. Les cours dispensés sont axés sur nos réalités spécifiques. Par exemple, au département de Géographie nous avons des cours d’environnement propres aux contextes caribéens dont les sujets variés touchent les problématiques de sismicité, la volcanologie et la météorologie. Bien évidemment, les étudiants en Biologie marine ont la possibilité de faire de la plongée sur différentes barrières de corail. Nous essayons, à côté de l’enseignement académique, d’octroyer un enseignement spécifique aux problématiques territoriales et régionales qui englobent toutes les régions des Caraïbes. Pourquoi recommanderiez-vous aux étudiants d’aller étudier dans les Antilles ? Pour faire simple, je dirai simplement que c’est une expérience inoubliable, dans un climat particulier où le dépaysement est certain. De plus, il est possible d’obtenir la rigueur du système universitaire français dans les Antilles et la Guyane. Enfin, c’est la possibilité, pour les étudiants, de découvrir un monde qui est complètement différent de la réalité nord-américaine, mais qui présente quand même de nombreux avantages par sa situation de carrefour qu’il représente. Pour plus de renseignements, veuillez consulter : www.univ-ag.fr. Pour plus d’informations sur les études aux Antilles Françaises, veuillez retrouver l’entrevue complète sur www.magazineoptionscarrieres.com.
Tournant professionnel
Par Allison Whalen
Mon travail, mon moi uand j’étais à l’université, j’enviais souvent ceux qui, parmi mes amis, faisaient des études débouchant sur une profession, par exemple avocat ou physiothérapeute – ils avaient un objectif concret, un but précis. Leur avenir était tout tracé, une fois leur diplôme obtenu, ils entreraient sur le marché du travail pour pratiquer leur métier, alors que moi, j’avais l’impression de flotter d’une classe à l’autre, désireuse de bien faire dans mes cours de littérature anglaise, mais dépourvue de motivation. Tandis que ma date de remise des diplômes approchait, je cherchais toujours une réponse à la question qui me hantait depuis longtemps : « Et maintenant, je fais quoi? »
Retour à la réalité : nous ne sommes pas des enfants. Nous devons tous payer des factures, et la phase d’apprentissage semble beaucoup plus ardue lorsque votre supérieur compte sur vous. On n’a pas nécessairement le temps de se poser des questions ou d’avoir des idées originales quand on essaye juste de garder la cadence. Même lorsque j’avais une idée ou envie de faire une suggestion au travail, mon principal souci était de n’irriter personne – je faisais mes huit heures par jour en échange d’un chèque aux deux semaines et d’avantages sociaux, et je ne voulais pas sacrifier cela. Mais après environ douze mois à ce rythme dans un bureau, ma petite voix intérieure s’est encore manifestée, cette fois plus aiguë et plus frustrée : Et maintenant, je fais quoi?
J’ai terminé ma maîtrise, mais trouver du travail ici, à Ottawa, sans une bonne expérience dans un bureau n’était pas évident. J’étais déterminée à gagner cette expérience et à me joindre au rang de ces nombreux amis qui avaient franchi le seuil de l’âge adulte en ayant une adresse se terminant par « gc.ca ». Combien j’enviais leur carrière, dans un cubicule ou un bureau à eux tous seuls, avec des collègues qu’ils rencontraient autour d’un café chez Starbucks (vous pouvez vous permettre Starbucks quand vous avez une carrière!). J’y suis finalement parvenue, mais, adulte sur le tard, je me suis vite rendu compte que la carrière dont je rêvais s’était transformée en fumée. Jour après jour, je m’asseyais dans mon cubicule, sous un néon bourdonnant, et souriais poliment à ma collègue qui ne se lassait pas de faire les éloges de son chien saucisse, et pour toute tâche, je réservais des salles de réunion. Quel cauchemar, me disais-je. Et maintenant, je fais quoi?
Et c’est là que le bât blesse. Il m’a fallu un an de plus pour trouver un équilibre entre ma frustration et mon désir de donner mon plein rendement et avant de passer à autre chose.
Petite digression : vous souvenez-vous de l’école primaire, quand l’enseignante faisait une petite séance de remue-méninges, craie en main? Par exemple, on demande à des élèves de cinquième année à quoi ils associent le mot « politique » écrit au tableau. La petite lèchebotte de la classe lève la main et lance « premier ministre ». L’enseignante écrit le mot au tableau tandis qu’une autre main se lève : « Obama ». Quelques minutes après, toute la classe s’y met : « Voter! » « Colline parlementaire! » Chacun a son idée, stimulé par les trouvailles des autres. Quelqu’un lance : « Ennuyeux! » et tout le monde éclate de rire, mais l’enseignante écrit quand même le mot au tableau – le gamin n’a pas tort. Là où je veux en venir? Les enfants apprennent que leurs idées sont raisonnables et acceptables. Mieux encore : que réfléchir est amusant!
J’ai atteint un tournant quand mes idées ont pris le dessus sur ma frustration. J’ai commencé à demander l’avis d’entrepreneurs prospères et de présidents-directeurs généraux pour comprendre comment ils s’y étaient pris pour réussir. J’ai aussi commencé à me rendre compte que certaines de mes idées étaient assez bonnes pour que je les partage, même si elles n’avaient rien à voir avec mon milieu de travail. J’ai commencé à rédiger un blogue, à rédiger des articles qui étaient publiés dans des journaux locaux. Cela m’a permis de satisfaire mon désir de création et de gagner quelques dollars de plus. Quand je n’étais pas au bureau, je peignais, j’écrivais, j’ai même appris à faire ma propre musique numérique, et je m’entourais des gens que je préférais. Cette grande qualité de vie à la maison m’a permis de prendre conscience d’une chose très importante : au fin fond de moi, je suis une artiste. Mais étant donné que les artistes ne gagnent généralement pas beaucoup d’argent (surtout dans une ville de fonctionnaires comme Ottawa), j’avais depuis longtemps fait une croix là-dessus. Je ne m’étais pas rendu compte qu’en éliminant la possibilité de faire carrière dans le milieu des arts, j’avais renoncé à ma propre identité. J’ai quitté mon emploi quand j’ai décidé de ne plus m’autocensurer. À ce tournant de ma carrière, j’ai lancé ma petite entreprise de rédaction et révision; j’ai créé mon site Web et dessiné mon logo; j’ai appris le design graphique; créé un nouveau logo original pour un groupe de
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recherche en santé du milieu universitaire; lancé ma propre boutique de cadeaux sur Etsy.com; obtenu un contrat d’écriture me permettant d’être plus visible auprès d’une nouvelle clientèle; mis au point une ressource Web pour les femmes et sorti mes premiers morceaux de musique sur Soundcloud.com. La liste est longue. Je m’éveille le matin excitée à l’idée de créer, de combiner mes compétences de femme d’affaires à une bonne dose de créativité. Le chèque de paye n’arrive plus aux deux semaines, et des fois c’est très insécurisant, mais la peur et la négativité ne sont pas productives, alors j’ai choisi de me faire confiance. J’adore ce que je fais, et même si j’évolue dans le monde des travailleurs autonomes, la passion et la joie m’habitent. Je fais du bon travail. Vous en avez aussi la possibilité. Avec du recul, « mon diplôme en arts sans issue » était une bonne chose. Certaines choses doivent mijoter longtemps avant d’être à point, c’était le cas de ma confiance en moi. Le fait d’avoir travaillé dans des milieux dépourvus de toute stimulation a eu l’effet de piquer ma créativité. Par exemple, je passais mon heure de lunch à créer des affiches avec un programme de design graphique, ou je montais un dossier contenant un échantillonnage de mes écrits. De quelle manière pourriez-vous occuper votre heure de lunch pour vous propulser vers de nouveaux horizons professionnels? Vous aussi, vous pouvez devenir entrepreneur, c’est-à-dire une personne ayant la confiance et l’intelligence nécessaires pour avoir une idée originale, l’évaluer et la concrétiser. Pas la peine d’avoir un diplôme prestigieux ou un groupe d’investisseurs derrière vous. Il faut juste du courage. Oui, le jeu comporte un certain risque, mais ce risque est atténué par une bonne dose d’initiative et de passion, un entêtement à n’être autre chose qu’un inlassable ouvrier s’adonnant au projet le plus grandiose. Si vous êtes dans une impasse et que vous occupez un emploi que vous ne pourriez vraiment qualifier de « carrière », je vous mets au défi de jouer à l’adulte pendant une seconde et de vous poser les questions suivantes :
Qu’est-ce qui est important pour moi?
Qu’est-ce que j’aime Qu’est-ce faire? que je fais bien?
Le tournant de votre carrière se cache là, dans ces réponses. Un grand « ah! » de soulagement vous attend au bout du tunnel, comme une fête surprise. Et vous serez peut-être réellement surpris par cette illumination soudaine. Oc Tournant professionnel est une nouvelle rubrique qui apparaîtra régulièrement dans OC pour les gens traversant une période de transition professionnelle. Elle vise les personnes qui viennent de perdre leur emploi, qui viennent d’arriver au Canada ou celles qui veulent se recycler. On y présente des conseils et différentes avenues possibles pour prendre un nouveau départ professionnel. Allison Whalen est rédactrice à la pige et blogueuse pour Options Carrières.
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