VOLUME XI, AUTOMNE 2016
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INFORMATIQUE D’AUJOURD’HUI : PROGRAMMES
BRANCHÉS
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EMBAUCHE ET DIVERSITÉ
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TOUTE LA
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Jetez un coup d’œil aux nouvelles réalités des carrières en informatique! page 10
Le dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. Pendant que vous y êtes, profitez-en pour naviguer sur le reste de notre site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articlesvedettes de numéros antérieurs de la revue. magazineoptionscarrieres.com
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ENSEIGNEMENT COOPÉRATIF : TOUTE LA DIFFÉRENCE! Beaucoup de jeunes Canadiens qui font partie de la génération Y ont du mal à franchir le fossé entre l’université et le monde du travail
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LEARTIC RE RTU COUVE
MYTHES ET NOUVELLES RÉALITÉS EN INFORMATIQUE : Programmes multidisciplinaires et carrières créatives sympas Par Michelle Brandes
Par Allison WIlliams
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EMBAUCHE ET DIVERSITÉ Initiatives des chefs de file de divers secteurs de l’industrie
D onnez le coup d’envoi à votre carrière avec un programme COOP page 4
Par Allison Williams
NOUS DÉSIRONS REMERCIER NOS ANNONCEURS… 2 Commission de la construction du Québec 6 HortiCompétences (Comité sectoriel de main-d’œuvre en horticulture ornementale) 13 Institut de technologie agroalimentaire 14 Les Syndicats des métiers de la construction du Canada 4 Salon Carrière Formation de Québec OC pour les étudiants de niveau secondaire 3
La revue Options Carrières est publiée une fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9.
Rédactrice en chef | CACEE Lisa Russell Rédactrice en chef adjointe | gordongroup Melanie Williams Gestion de projet | gordongroup Melanie WIlliams Direction artistique / Gestion de l’impression | gordongroup Leslie Miles Conception et montage | gordongroup Leslie Miles Directeur des ventes publicitaires | gordongroup Kirill Kornilov Ventes publicitaires | gordongroup Colleen Hayes
Pour toute information sur la publicité et l’abonnement, veuillez contacter Kirill Kornilov, directeur des ventes publicitaires chez gordongroup : Téléphone : 613-288-5363 Télécopieur : 613-722-6496 Courriel : kkornilov@gordongroup.com magazineoptionscarrieres.com ISSN : 1712-1183
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L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services. NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.
Coordinateur de la distribution | gordongroup Kirill Kornilov Collaborateurs Michelle Brandes Allison Williams
Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com
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Par Allison Williams
ENSEIGNEMENT COOPÉRATIF : TOUTE LA DIFFÉRENCE!
Beaucoup de jeunes Canadiens qui font partie de la génération Y ont du mal à franchir le fossé entre l’université et le monde du travail
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es jeunes d’aujourd’hui en quête d’un emploi sont aux prises avec un taux de chômage qui est le double de celui des générations précédentes1. Et le phénomène du sous-emploi est encore plus répandu, alors que beaucoup d’entre eux doivent se contenter de postes qui sont bien en deçà de leur niveau d’instruction ou de leurs compétences2. Pourquoi est-il si difficile pour cette jeunesse talentueuse de trouver de bons emplois? Ce n’est certainement pas parce que les entreprises canadiennes n’embauchent pas. Mais plutôt parce que les employeurs recherchent des personnes ayant une expérience ou des compétences que ne possèdent pas la plupart des nouveaux diplômés3. Et alors que de nombreuses sociétés sont disposées à offrir une prime aux candidats qui possèdent les qualifications recherchées, elles sont de moins en moins désireuses d’investir dans la formatio n de ceux pour qui ce n’est pas le cas4. Néanmoins, certains employeurs canadiens se sont donné comme mission d’outiller les diplômés en leur permettant d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour réussir sur le marché du travail. Dans le cas de l’enseignement coopératif (alternance travail-études), ce processus commence bien avant que les étudiants obtiennent leur diplôme.
L’enseignement coopératif combine l’enseignement théorique et la formation en milieu de travail, comblant ainsi le fossé entre connaissances théoriques et mise en application. Lorsqu’il est dispensé de la bonne manière, l’enseignement coopératif permet aux étudiants d’acquérir l’expérience et les compétences voulues pour réussir dans leur champ d’intérêt après leurs études. Dans une récente étude, 82 pour cent des employeurs ont déclaré avoir offert un poste à un étudiant ou un interne d’un programme d’enseignement coopératif qui avait déjà fait un stage dans leur entreprise5. Et une fois qu’ils sont embauchés, ces diplômés obtiennent généralement une meilleure rémunération, gagnant de 2 à 3 dollars l’heure de plus que leurs collègues6. Ce qui n’est pas surprenant, étant donné que plus de 80 pour cent des employeurs croient que l’enseignement coopératif est profitable pour l’acquisition et le développement de compétences dans leur industrie7. Les excellents programmes coopératifs font bien plus que doter les étudiants d’une expérience sur le terrain; les meilleurs leur offrent également une plateforme qui leur permet d’explorer d’éventuels cheminements de carrière, de devenir des apprenants plus conscients et plus réfléchis, et d’atteindre un certain niveau de développement personnel8. Les plus grands employeurs participant à des programmes coopératifs
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Programmes coopératifs en chiffres9 >> Les étudiants des programmes universitaires coopératifs déclarent un montant moyen de dettes inférieur à celui de leurs collègues (19 000 $, comparativement à 23 000 $) et ils sont beaucoup moins susceptibles d’avoir un niveau d’endettement supérieur à la moyenne. >> Deux ans après avoir obtenu leur diplôme, les diplômés universitaires ayant terminé un programme coopératif gagnaient en moyenne 8 000 $ de plus annuellement que les autres diplômés10. >> 69 % des diplômés de programmes coopératifs croient que leur expérience a été déterminante pour trouver un emploi une fois leur diplôme obtenu11. Diplômés universitaires par programme coopératif
Pourcentage des diplômés universitaires de programmes coopératifs
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allient tous les éléments d’une expérience d’apprentissage qui apporte de réelles transformations, enracinées dans une culture élargie du milieu de travail qui fait place à la jeunesse. De plus en plus d’employeurs canadiens offrent des programmes d’enseignement coopératif dans diverses industries qui affichent tous les ingrédients du succès : mentorat, travail significatif, rétroaction et évaluation constantes, rémunération généreuse et possibilités d’avancement dans l’organisation. Ces employeurs offrent aux étudiants les outils qu’il faut pour faire le lien entre la salle de cours et le monde du travail. N’oubliez pas de vérifier les programmes coopératifs offerts par les écoles et les employeurs qui vous intéressent. OC
Sciences sociales
Affaires
Santé et Arts et sciences services sociaux humaines
1. http://www.td.com/document/PDF/economics/special/ YoungAndRestless.pdf 2. http://www.td.com/document/PDF/economics/special/ YoungAndRestless.pdf 3. http://www.minerandminer.ca/data/Miner_March_2014_final(2).pdf 4. http://www.ousa.ca/wordpress/wp-content/uploads/2013/09/OUSA-YouthEmployment-Submission-Sept-2013-Final1.pdf 5. Work-integrated learning in Ontario’s Postsecondary Sector: Survey of Employer Impressions 6. Work-integrated learning in Ontario’s Postsecondary Sector: Survey of Employer Impressions 7. Work-integrated learning in Ontario’s Postsecondary Sector: Survey of Employer Impressions 8. http://www.heqco.ca/SiteCollectionDocuments/WIL_Experience_ON_ Graduates_ENG.pdf
ALLISON WILLIAMS a étudié les sciences de la vie à l’Université Queen, où elle a été présidente du gouvernement des étudiants de premier cycle. Elle écrit sur les tendances dans le milieu de l’éducation supérieure.
9. http://www.heqco.ca/SiteCollectionDocuments/WIL_Grad%20Followup%20ENG.pdf 10. http://www.heqco.ca/SiteCollectionDocuments/WIL_Grad%20Followup%20ENG.pdf 11. http://www.heqco.ca/SiteCollectionDocuments/WIL_Experience_ON_ Graduates_ENG.pdf
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EMBAUCHE et DIVERSITÉ Initiatives des chefs de file de divers secteurs de l’industrie Par Allison Williams
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a diversité a toujours été au cœur de l’identité nationale du Canada, réalité qui pourrait désormais être plus tangible que jamais auparavant. De nos jours, les populations qui font partie de la diversité profitent d’un niveau de scolarité et de soutien législatif sans précédent. La Colline du Parlement abrite actuellement le cabinet le plus diversifié de son histoire. En effet, le Canada se classe parmi les nations les plus multiculturelles de la planète1 et, en même temps qu’il travaille à la reconnaissance de l’histoire des autochtones, il se prépare à accueillir de nouveaux réfugiés. Et lorsque la main-d’œuvre reflète la diversité de la population, invariablement, l’industrie canadienne y trouve son profit. Les études confirment un phénomène intuitif : les entreprises sont plus fortes et plus innovantes quand elles comptent une diversité de points de vue et de voix. À l’échelle organisationnelle, une base d’employés diversifiée signifie que l’entreprise a accès aux sujets les meilleurs et les plus brillants pour chaque poste. Et bâtir une main-d’œuvre diversifiée est également un atout important qui permet de rehausser la concurrence du pays à l’échelle mondiale, en jouant un rôle essentiel pour améliorer le bassin national de compétences, tant en nombre qu’en qualité. Statistique Canada prévoit que la totalité de la croissance nette de la population active après 2011 sera alimentée par les nouveaux immigrants2 et s’attend à ce que le pourcentage des minorités visibles augmente du double3. Au sein d’une population active vieillissante, la population autochtone est exceptionnellement jeune et contribue à la croissance du marché du travail deux fois plus rapidement que la moyenne.
MAIS QU’EST-CE QUE LA DIVERSITÉ EN MILIEU DE TRAVAIL, AU JUSTE? Bien que de nombreux facteurs contribuent à la diversité d’une société, l’équité en matière d’emploi met l’accent sur les groupes dont la participation a été limitée en raison d’obstacles historiques, culturels ou systémiques. Les groupes diversifiés comprennent les néo-Canadiens, les minorités visibles, les peuples autochtones, les femmes, les membres de la communauté LGBTQ (gais, lesbiennes, bisexuels, transgenre et queer), et les personnes handicapées4. Dans un effort pour réduire les obstacles que ces groupes ont rencontrés historiquement, de nombreuses organisations mettent en place des politiques, des stratégies et des initiatives axées sur le recrutement et le maintien d’employés provenant de ces populations. 8
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Quoique dans l’industrie on reconnaisse désormais l’importance de la diversité, il reste bien du chemin à parcourir aux entreprises canadiennes. En effet, encore aujourd’hui, les employés qui font partie de la diversité sont trois fois plus susceptibles de quitter leur emploi en raison du manque de soutien de la part de leur employeur5. Et bien que les personnes handicapées demeurent grandement sous-employées, un sondage de Statistique Canada révèle que 90 % des personnes handicapées réussissaient aussi bien ou mieux que leurs collègues non handicapés6. De plus, la mise en place durable de personnel provenant des groupes minoritaires est encore moins uniforme d’un secteur à l’autre. Pour certains secteurs de l’industrie, embrasser ce changement signifie aussi de surmonter tant une absence historique de diversité que les effets envahissants de leur réputation à cet égard, ce qui pourrait ralentir les progrès à ce chapitre. C’est pourtant dans certains de ces secteurs historiquement réputés être des bastions d’unité que sont nées quelquesunes des meilleures initiatives au Canada en matière de diversité.
TECHNOLOGIE Au cours des dernières années, le secteur de la technologie a attiré les projecteurs des médias en raison de son manque de diversité. Bien que les statistiques canadiennes ne soient pas encore disponibles, des rapports américains sur la diversité nous fournissent un aperçu de la situation. Par exemple, parmi le personnel technologique de Google, 94 % des employés sont blancs ou asiatiques et 82 % sont des hommes, tendances encore plus marquées dans les postes de direction16. Les géants mondiaux de la technologie, notamment Facebook et Google, reconnaissent qu’il y a là un défi, puisque les gouvernements comme les dirigeants de l’industrie élaborent des politiques et des programmes afin de combattre le manque de diversité. Il est donc essentiel d’ouvrir les portes à la diversité, et plus particulièrement dans une industrie dont on prévoit que la croissance ira s’augmentant. Plusieurs entreprises au Canada prennent les devants, et la diversité dans les pratiques d’embauche ne fera qu’améliorer ce secteur.
SECTEUR BANCAIRE17 Le manque de diversité dans le secteur bancaire est notoire tout au long de son histoire. Cependant, malgré leur ancienne réputation, les banques ont été parmi les premières entreprises à adopter des pratiques d’embauche équitable généralisées, devenant rapidement des chefs de file de l’initiative visant à mettre sur pied une main-d’œuvre
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plus représentative de la population. De nos jours, les banques s’enorgueillissent de compter parmi leurs rangs les effectifs les plus diversifiés. Il est néanmoins encore possible de faire mieux, car, malgré l’augmentation de la diversité dans ce secteur, il existe certains domaines des pratiques bancaires où les postulants qui font partie de la diversité peinent toujours à percer. Par exemple, bien que les femmes constituent 62 % des effectifs dans les six plus grandes banques du Canada, seuls 32 % des agents de sécurité, des agents de change et des courtiers sont des femmes. DONNÉES SUR LA DIVERSITÉ DANS LE SECTEUR BANCAIRE CANADIEN (2014, LES SIX PLUS GRANDES BANQUES DU CANADA)18 • En 2014, les femmes constituaient 62 % de la main-d’œuvre dans les six plus grandes banques canadiennes. • Des femmes occupaient 34,5 % des postes de direction. • La représentation des minorités visibles atteignait 29,6 % en 2014. • Des membres des minorités visibles occupaient 12,1 % des postes de direction. • Représentation des personnes handicapées : 4,1 %. Reconnaissant les bienfaits à long terme de l’embauche de personnes provenant des différents groupes minoritaires sur le marché du travail, les banques ont mis en œuvre un certain nombre de programmes afin de recruter et de retenir des employés provenant de divers milieux.
CONSULTATION ET SERVICES PROFESSIONNELS EN GESTION De nombreux domaines du monde des affaires possèdent une réputation de longue date d’embauche d’effectifs homogènes, et le secteur de la consultation et des services professionnels en gestion ne font pas exception à cette règle. Cela dit, de nombreuses entreprises au Canada ont consacré des efforts concertés pour mettre sur pied une culture de la diversité au sein de leur organisation; c’est le cas maintenant, et cette tendance se perpétuera.
La diversité canadienne en chiffres7 FEMMES 50,4 % de la population du Canada8 48,0 % de la population active9 37,0 % des personnes embauchées à des postes de gestion10 MINORITÉS VISIBLES 19,1 % de la population du Canada 17,8 % de la main-d’œuvre11 PEUPLES AUTOCHTONES 4,3 % de la population du Canada12 3,5 % de la main-d’œuvre13 PERSONNES HANDICAPÉES 5 % de la population du Canada (15 à 64 ans) 4,9 % de la main-d’œuvre14 NÉO-CANADIENS 10,2 % de la population du Canada 15,5 % de la main-d’œuvre15
1 http://www.pewresearch.org/fact-tank/2013/07/18/the-most-and-least-culturally-diverse-countries-in-the-world/ 2 http://hrcouncil.ca/hr-toolkit/diversity-workforce-matters.cfm 3 http://hrcouncil.ca/hr-toolkit/diversity-workforce-matters.cfm 4 Although the primary focus of this article will be diversity policies specifically pertaining to these aforementioned groups, it is important to recognize that diversity encompasses a wide range of identities and backgrounds, and can consider many additional factors such as geography, language, politics and beliefs. 5 http://hrcouncil.ca/hr-toolkit/diversity-workforce-matters.cfm 6 http://hrcouncil.ca/hr-toolkit/diversity-workforce-matters.cfm
DOMAINE JURIDIQUE Le visage de la profession juridique au Canada est en train de changer considérablement. En effet, un grand nombre des jeunes avocats proviennent de communautés diverses dans cette industrie, où, jusqu’à tout récemment, ils étaient essentiellement blancs et de sexe masculin. L’augmentation du nombre d’avocates, un groupe qui ne représentait que 5 % des avocats en Ontario au début des années 1970, est au premier rang de ce changement. Par leur participation accrue dans ce secteur, les peuples autochtones, les personnes handicapées et les minorités visibles ont eux aussi emboîté le pas19. Bon nombre des cabinets d’avocats sont entrés dans la foulée et ont ouvert la porte à une main-d’œuvre plus diversifiée. OC
7 Data based on reports from 2011 National Household Survey 8 http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11475-eng.htm 9 https://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/as-sa/99-012-x/99-012-x2011002eng.cfm 10 http://www.swc-cfc.gc.ca/rc-cr/stat/wic-fac-2012/sec7-eng.html, based on 2009 data. 11 http://www.labour.gc.ca/eng/standards_equity/eq/pubs_eq/eedr/2011/report/ page03.shtml 12 http://www.labour.gc.ca/eng/standards_equity/eq/pubs_eq/eedr/2011/report/ page03.shtml 13 http://www.labour.gc.ca/eng/standards_equity/eq/pubs_eq/eedr/2011/report/ page03.shtml 14 http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang= E&Geo1=PR&Code1=01&Data=Count&SearchText=Canada&SearchType=Begin s&SearchPR=01&A1=All&B1=All&Custom=&TABID=1 15 http://www.statcan.gc.ca/pub/71-606-x/2012006/t043-eng.pdf 16 http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/small-business/talent/ technology-community-facing-an-ethnic-diversity-problem/article27434180/
ALLISON WILLIAMS a étudié les sciences de la vie à l’Université Queen, où elle a été présidente du gouvernement des étudiants de premier cycle. Elle écrit sur les tendances dans le milieu de l’éducation supérieure.
17 http://www.cba.ca/en/media-room/50-backgrounders-on-banking-issues/120banks-as-employers-in-canada 18 http://www.catalyst.org/knowledge/women-canadian-us-and-global- financial-services 19 http://www.canadianlawyermag.com/912/LSUC-report-shows-major-demographic-shift-in-profession.html
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MYTHES EN INFORMATIQUE : ET NOUVELLES RÉALITÉS
PROGRAMMES MULTIDISCIPLINAIRES ET CARRIÈRES CRÉATIVES SYMPAS
Par Michelle Brandes
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uelle est la première image qui vous vient à l’esprit lorsque vous entendez les mots « programmeur informatique »? Vous pensez à un gars – peut-être un bollé des mathématiques, socialement maladroit, qui passe son temps seul dans une pièce sombre devant un écran d’ordinateur? Ça, c’est le stéréotype, et, malheureusement, il est si généralisé que ce sont des images de ça justement que génère une recherche Google sur le sujet. Pourtant, la réalité est que, non seulement la connaissance de l’informatique et de la programmation devient de plus en plus nécessaire pour les emplois de l’avenir, mais aussi que des carrières incroyablement enthousiasmantes, collaboratives, créatives et socialement significatives s’offrent aux personnes qui ont des antécédents en programmation et en science informatique.
des carrières incroyablement enthousiasmantes, collaboratives, créatives et socialement significatives s’offrent aux personnes qui ont des antécédents en programmation et en science informatique.
Oui, c’est vrai, la programmation a traditionnellement été considérée comme étant réservée au « club des garçons » et beaucoup d’encre a coulé au sujet de la pénurie de femmes dans les domaines des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), mais le temps est venu de démystifier la science informatique, les compétences requises pour accéder à ce domaine et les carrières qui s’offrent aux diplômés. Comme vous le lirez ci-dessous, l’informatique offre de vastes possibilités aux jeunes femmes et aux jeunes hommes. Les images erronées que nous avons des programmeurs informatiques sont alimentées en partie par le manque de modèles féminins visibles dans le domaine. L’une des quelques images de femmes générées par la même recherche Google mentionnée plus haut est celle d’Ada Lovelace, qui a vécu dans les années 1800, et qui a été la première programmeuse informatique. Les femmes font partie intégrante du monde de l’informatique depuis le début, mais, pour une diversité de raisons, ces images n’ont pas réussi à se frayer un chemin dans notre conscience collective. Heureusement, nous avons désormais dans ce domaine une pléthore de femmes inspirantes qui encouragent activement les jeunes femmes à s’inscrire à des programmes en sciences informatiques. Faites connaissance avec Brittany Melnyk, l’un de ces modèles de rôle. À l’école secondaire, Brittany s’intéressait aux arts et à l’athlétisme et ne concevait aucunement de poursuivre une carrière en informatique. Elle est maintenant coordonnatrice des programmes d’études et du programme d’extension du département de sciences informatiques de l’université de la Saskatchewan, où elle obtenu son baccalauréat en sciences informatiques et où elle effectue maintenant le MBA. La passion de Brittany est d’encourager les femmes et les jeunes filles à explorer la science informatique et, en tant que spécialiste du sujet, elle en a beaucoup à dire sur ces mythes déplorables qui envahissent le domaine de l’informatique.
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MyTHE no1
Il faut être un génie des maths pour réussir en informatique.
Sortez-vous tous ces « 1 » et ces « 0 » de l’esprit, parce que, l’informatique, ce n’est pas juste une question de calculs. Bien que vous ayez besoin de certaines compétences en mathématiques (dans bien des cas, les critères d’admission exigent d’avoir réussi les mathématiques de base de la cinquième secondaire), la voie que vous choisissez en informatique dicte le niveau de mathématiques que vous devez atteindre. Selon Brittany, les compétences en mathématiques nécessaires pour réussir en informatique sont des choses comme de bonnes habiletés analytiques, de la logique, le raisonnement déductif et le souci du détail. Comme les mathématiques, le codage est une habileté qui s’améliore avec la pratique, alors ne laissez pas les maths vous intimider et vous empêcher de poursuivre une carrière en informatique!
MyTHE no2
L’informatique n’est pas créative.
En fait, le monde de l’informatique est une discipline très créative où les programmeurs se servent de leur imagination (et de leurs compétences techniques) pour créer de nouveaux produits, comme des costumes de réalité virtuelle, pour concevoir les jeux branchés les plus récents (pensez à Pokemon, Candy Crush ou Subway Surfers) ou pour utiliser la technologie et le codage comme moyen d’expression artistique dans le monde du cinéma et de la télévision ou dans les arts visuels.
MyTHE no3
Les professions axées sur la relation d’aide sont incompatibles avec l’informatique.
Notre monde devient de plus en plus technique à mesure que nous interagissons avec les systèmes informatiques dans tout ce que nous faisons, que ce soit lorsque nous utilisons notre téléphone intelligent ou que nous payons nos factures. Des technologies innovantes permettant de sauver des vies tirent profit de ces systèmes informatiques pour faire une différence dans le monde. De nombreux projets novateurs de recherche et développement sont en cours à l’université de la Saskatchewan. Parmi ceux-ci, l’utilisation d’analyse assistée par ordinateur pour déterminer les gènes qui sont touchés par les médicaments contre le cancer et la numérisation des caractéristiques agronomiques désirées pour créer des plantes cultivées plus saines et plus stables.
MyTHE no4
L’informatique est antisociale.
Maintenant, retournons à cette image du programmeur qui travaille seul dans son sous-sol, et jetonsla par la fenêtre. La science informatique est très collaborative et elle permet de trouver des solutions aux dilemmes humains comme la manière d’empêcher la propagation de maladies infectieuses ou de diffuser en continu la meilleure musique. Les solutions proviennent d’équipes formées de gens ayant des ensembles de compétences différents et provenant de diverses disciplines qui travaillent ensemble pour atteindre des résultats.
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Alors, maintenant que nous savons qu’il y a de la place en informatique pour des gens qui sont sociaux, créatifs, artistiques, altruistes (et non des génies des maths), jetons un coup d’œil à certains des programmes en sciences informatiques les plus sympas dans les campus universitaires de partout au Canada. UNIVERSITÉ YORK Pour Lalaine Ulit-Destajo, une étudiante de quatrième année du baccalauréat spécialisé en médias numériques de l’université York, le monde de l’informatique était un total mystère lorsqu’elle a commencé ses études. Comme pour bon nombre de ses collègues, l’initiation de Lalaine à la programmation et au codage a eu lieu lors de la première journée de cours. Lalaine, qui réussissait très bien en arts à l’école secondaire, croyait que l’informatique était une discipline ennuyante où l’on ne faisait que des calculs. C’est la partie artistique du programme de York qui l’a attirée. Le programme en médias numériques est un programme interdisciplinaire en partenariat offert par l’entremise de la School of the Arts, Media, Performance & Design et de la Lassonde School of Engineering. Ce programme est le seul en son genre en Ontario et il offre la possibilité d’allier l’ingénierie et l’informatique à une diversité de cours en arts visuels, médiatiques ou de la scène. Le meilleur de deux mondes! Le programme est relativement restreint, seuls 50 étudiants étant admis chaque année, avec un ratio de 55:45 entre les étudiants masculins et féminins. La taille du programme est l’une de ses nombreuses caractéristiques intéressantes, puisque le bassin d’étudiants et le corps enseignant offrent soutien et encouragement. On incite les étudiants à atteindre de nouveaux sommets, à essayer de nouvelles choses et à ne pas craindre l’échec. Les diplômés du programme deviennent développeurs de jeux, architectes d’expérience utilisateur, artistes du codage créatif, stratèges des médias numériques et graphistes. UNIVERSITÉ DE LA SASKATCHEWAN Le programme de conception de système interactif (Interactive Systems Design) à l’université de la Saskatchewan est un autre programme pluridisciplinaire qui combine des cours en arts et en histoire de l’art, en psychologie et en informatique. Les diplômés issus de ce programme ont en main un baccalauréat en arts et un baccalauréat en sciences. Les étudiants du programme apprennent la conception et le développement de systèmes interactifs comme ceux dont nous nous servons quotidiennement avec nos ordinateurs ou nos téléphones intelligents. La formation combinée qu’obtiennent les étudiants en arts, en psychologie et en informatique les prépare à une variété de carrières comme la conception de sites Web et de jeux, les essais d’utilisabilité, le développement d’interface et l’analyse des exigences préliminaires. UNIVERSITÉ SIMON FRASER Alida Horsley est diplômée du programme de la School of Interactive Arts & Technology (SIAT) de l’université Simon Fraser. Avec son diplôme de bachelière en arts en main, elle travaille actuellement à l’Office national du film en design interactif. Alida, tout comme Lalaine, ne se voyait pas au départ dans le monde de l’informatique. À l’école secondaire, sa passion était les arts et c’était le domaine où elle excellait, plutôt qu’en maths et en sciences. Après son cours secondaire, Alida désirait obtenir un diplôme dans un domaine où elle pourrait mettre à profit son talent et sa créativité, mais où elle pourrait également développer des compétences qui lui permettraient d’obtenir un emploi après ses études. L’école des technologies
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et des arts interactifs de SFU s’est révélé être le programme idéal pour Alida. Il s’agit d’un programme interdisciplinaire qui prépare les étudiants à une carrière de création de nouveaux médias et de conception de technologies inventives. Selon le site de la SIAT, « La formation offerte par la SIAT combine la science de l’expérience humaine, l’analyse des médias et de la culture, la création d’œuvres d’art originales et expérimentales, et la mise en application de nouvelles technologies ». Avec une population à 52 % féminine, c’est nettement un programme qui attire les femmes. Dans cet environnement de collaboration et de soutien, les étudiants s’encouragent les uns les autres et sont encouragés par les professeurs à essayer de nouvelles choses, à expérimenter et à ne pas se retenir de peur de l’échec. Alida s’est retrouvée dans une carrière à laquelle elle n’aurait jamais imaginé aspirer, et elle croit que « les méthodes et le jargon qu’utilisent les gens pour parler de l’informatique rendent cette discipline beaucoup moins accessible qu’elle ne l’est en réalité1 ». C’est peut-être une chose que nous devrions tous avoir à cœur lorsque nous pensons au langage que nous utilisons lorsque nous parlons de la science informatique. ORGANISMES SANS BUT LUCRATIF : Il semble de plus en plus évident que le domaine de l’informatique soit en train de changer, alors que les étudiants sont exposés à divers moyens d’intégrer la programmation informatique à leurs autres champs d’études. Mais ce n’est pas suffisant pour les nombreuses femmes passionnées qui ont mis sur pied des organismes à but non lucratif partout au pays afin d’encourager les jeunes filles et les jeunes femmes, et de les accueillir dans le domaine. Avec des événements de réseautage dans les classes et une occasion pour les jeunes femmes de prendre contact avec des modèles féminins, ces organismes contribuent à ouvrir aux filles de huit ans et plus les portes de l’informatique. Voici quelques-uns des organismes incroyables qui inspirent les femmes de partout au pays : Ladies Learning Code (et Girls Learning Code) Dames Making Games Chic Geek Girl Geek Dinner Tech Girls Canada FITC Girl Force L’organisme Ladies Learning Code possède même une division distincte, Girls Learning Code, et avec ses camps et ses programmes scolaires, il ouvre les portes de la programmation informatique aux petites filles de huit ans. Selon Brittany Hemming, réalisatrice Web, et l’une des instructrices chez Girls Learning Code, les filles aiment comprendre le « pourquoi » derrière la programmation. C’est pourquoi, lors des camps
et des cours, on commence par leur faire choisir une cause sur laquelle elles vont se concentrer et, par la programmation, elles créent un site Web consacré à cette cause, qu’il s’agisse de la protection des animaux ou de la pauvreté. Les élèves apprennent comment la connaissance de la programmation peut aider les gens à changer le monde. Brittany Melnyk, qui défend la cause de l’éducation en informatique et qui croit fermement à la valeur de cette éducation, considère l’informatique comme un outil de base, tout aussi fondamental que la nécessité de savoir lire et écrire! Elle encourage les étudiants de niveau postsecondaire à essayer de suivre au moins un cours en informatique et à songer à la possibilité de faire une mineure en science informatique, qui peut si naturellement être combinée à toute autre discipline des sciences de la santé aux sciences humaines, aux affaires, à l’art ou à la psychologie. Nous avons tous entendu parler de la pénurie de travailleurs compétents en TI à laquelle le Canada sera confronté dans un avenir rapproché. Sachant cela, songer à intégrer l’informatique à leurs études postsecondaires semble se révéler un sage investissement pour les jeunes d’aujourd’hui. Avec une telle variété de carrières enthousiasmantes, créatives, collaboratives et socialement responsables sur le marché, il pourrait bien y avoir quelque chose d’attrayant, même pour les technophobes les plus endurcis! OC 1 http://www.sfu.ca/siat/about/siat_spotlight/AlidaHorsley.html
MICHELLE BRANDES est une spécialiste en développement de carrière établie à Toronto qui met toute sa passion à aider les gens à découvrir la voie qui leur convient pour trouver bonheur et succès dans leur carrière.
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