Pattes sur le podium

Animalium

By: Nathan MacNevin

Bonjour les élèves, J’ai le grand plaisir de savoir que vous lisez ce livre avec vos enseignants et vos camarades de classe. Nathan MacNevin, un élève de la 6e année à l’école West Royalty Elementary, a partagé avec nous cette histoire importante au sujet de la démocratie.

La démocratie signifie que chacun d’entre nous participe au choix de notre gouvernement. Les membres du gouvernement doivent travailler ensemble pour prendre des décisions qui aident tous les citoyens.

L’Île-du-Prince-Édouard est une démocratie, et c’est par le processus de démocratie que je suis devenu le premier ministre.

Chaque personne a une voix, ce qui veut dire que vous en avez une aussi! Nathan a utilisé sa propre voix pour partager son histoire en créant ce livre. Peut-être qu’un jour vous serez premier ministre ou que vous contribuerez à votre collectivité d’une différente façon.

Peu importe la carrière que vous choisissez, n’oubliez jamais qu’il est important de faire entendre votre voix.

J’espère que vous aurez du plaisir à lire ce livre et que vous apprendrez quelque chose de nouveau grâce à votre lecture!

L’honorable Dennis King Premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard

Les animaux provenant de toutes parts du Royaume s’assemblèrent. Les animaux de toutes les formes et de toutes les tailles venus de près et de loin s’attroupèrent au sol de la forêt tropicale.

Peu de temps après, le roi Lion et la reine Lionne apparurent de derrière le rideau de vignes de la canopée qui surplombait la forêt tropicale. Ils levèrent chacun une de leurs immenses pattes, réclamant le silence. La foule se tut. La reine se racla la gorge. « Animaux du Royaume, annonça-t-elle, nous sommes d’avis que nous devons cesser de gouverner le Royaume. » Des cris de surprise s’échappèrent de la foule. « Qu’en est-il de vos héritiers? N’avez-vous pas un lionceau qui deviendra le nouveau souverain? », demanda un guépard. « En effet, dit le roi Lion, nous avons décidé que le système de monarchie actuel n’était pas le plus avantageux pour les animaux de ces terres. Cela signifie que nous allons instaurer un nouveau système pour veiller à ce que les animaux du Royaume possèdent une meilleure façon de régler leurs problèmes, sans roi ni reine. » 2

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« En quoi consiste ce nouveau système? » demanda un perroquet. « Voici une oratrice qui vous l’expliquera. » À ce moment-là, un singe sortit des vignes.

C’était Sami, l’oratrice royale. « Le nouveau système se nomme la démocratie, expliqua Sami. Cela signifie que nous allons élire un premier ministre ou une première ministre au lieu d’avoir un roi et une reine. Le premier ministre ou la première ministre sera choisi par vote parmi les animaux qui se présentent pour le poste. » Les animaux stupéfaits se mirent à remuer, puis certains se mirent à hocher de la tête. « En effet, cela semble être une bonne idée », s’écria un ours noir.

Bientôt, tous les animaux comprirent le nouveau système, et pour clore la réunion, Sami s’exclama : « Demain, nous déterminerons qui présentera sa candidature pour être le meneur des animaux. Chaque région, soit le Sahara, la Forêt tropicale, la Forêt et la Ville – choisira un animal qui se présentera au poste de meneur des animaux. »

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« Après avoir choisi l’animal qui représentera chaque région, nous voterons pour l’animal qui deviendra le meneur des animaux. » Le lendemain, après avoir choisi les meneurs pour leur propre région, les animaux se remirent en route vers la forêt tropicale. Pour la région de la Forêt tropicale, c’est Polly le perroquet qui a été choisie. Les animaux de la région de la Ville choisirent Charles le chien, et les animaux du Sahara choisirent Elias l’éléphant. Enfin, les animaux de la Forêt optèrent pour Olivia l’ourse.

Tous les candidats montèrent sur le podium et s’installèrent à un lutrin.

Sami, l’oratrice royale commença à parler. « Chers animaux des quatre régions, je vous souhaite la bienvenue au débat. Les candidats qui se présentent au poste de meneur des animaux nous expliqueront ce qu’ils feront pour les quatre régions et leurs habitants. » Sami pointa à Elias l’éléphant, lui faisant signe qu’il était temps de parler. Elias était couché le visage sur le lutrin, en train de ronfler.

Polly le perroquet se posa sur l’énorme oreille d’Elias, prit un grand souffle, et s’écria : « RÉVEILLE-TOI! »

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Elias sursauta et s’agita de façon erratique, renversant des bannières et des drapeaux, ainsi que son précieux pot d’arachides avant de dire : « Euh, euh, fondamentalement… je… d’autres arachides? » Les éléphants dans la foule lancèrent un puissant barrissement d’approbation.

Sami plaça un doigt sur sa bouche, exigeant le silence des éléphants. Polly le perroquet sauta sur son lutrin et se mit à parler : « Je promets de veiller à ce que la nourriture dans la Forêt tropicale soit la meilleure et qu’il y ait amplement de graines pour mes collègues perroquets. Est-ce qu’il y a des questions? » « Oui! », intervint une minuscule voix à l’arrière. C’était Sonia la souris. « Qu’en est-il des animaux de la Ville, et des régions autres que la Forêt tropicale? » C’était en effet une très bonne question.

Le visage de Polly afficha de la confusion, puis elle réalisa ce qu’elle avait manqué et se trouva bien embarrassée. Elle s’excusa d’avoir oublié les autres régions. « Euh, oui pour toutes les autres régions aussi », corrigea-t-elle.

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Ensuite, ce fut le tour de Charles le chien représentant la région de la Ville. Il se redressa au maximum de sa taille de petit chien, et se rendit au lutrin d’un pas lourd. Il grimpa dessus et s’éclaircit la gorge. « Par la présente, je, Charles le chien, promets de… UN ÉCUREUIL! », et Charles fila vite comme l’éclair, bondissant après Elliott l’écureuil qui grimpa dans un arbre. Les animaux observaient tranquillement la scène pendant que Charles tentait vainement de grimper dans l’arbre à son tour.

Il finissait toujours par tomber.

Pendant que les animaux regardaient avec grand amusement les tentatives échouées de Charles, Olivia l’ourse se racla la gorge bruyamment. Les animaux se détournèrent rapidement du spectacle et écoutèrent avec attention.

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« Je vous promets, chers animaux aux modes de vie différents, d’entendre vos appels à l’aide et de passer à l’action pour remédier aux problèmes.

Je promets d’ouvrir le commerce avec les royaumes voisins en veillant à obtenir et à maintenir un commerce stable pour toutes les cultures que nous pratiquons. Cela signifie que les pilleurs et les cueilleurs auront davantage de nourriture pour leurs contributions au fonds de commerce », annonça-t-elle à la foule d’animaux ébahis. Les pilleurs et cueilleurs du royaume frappèrent des pattes et claquèrent du bec.

Olivia l’ourse continua. « De nombreux animaux n’ont pas de maison et dorment sous la pluie. Cela m’attriste autant que vous. Pour cette raison, je m’engage à lancer un projet qui permettra de construire des maisons et des abris pour ces animaux afin de leur offrir un endroit chaud et sûr où vivre.

Après tout, quelle est notre devise? Simul et semper, qui signifie « toujours unis, jamais seul ». N’est-ce pas là notre mode de vie? Aider les autres comme ils nous aident? Le Royaume a été fondé sur ce principe, et ce sera le principe fondateur de notre gouvernement et de notre pays nommé Animalium! » Un rugissement sourd retentit de la foule d’animaux en état d’euphorie suite au discours. Des centaines de rhinocéros, d’éléphants, de singes, d’oiseaux, de tigres, de souris, d’aigles et de toutes les différentes sortes d’animaux du monde poussèrent des cris de joie et d’encouragement. Olivia l’ourse sourit et descendit du podium.

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« N’oubliez pas de voter aux bureaux de vote demain matin », s’écria Sami le singe pour se faire entendre au-dessus du bruit.

Le lendemain, les animaux se rendirent aux urnes en grand nombre pour voter. Les éléphants, trop larges pour passer par la porte, se firent livrer des bulletins de vote par les plus petits animaux. Éventuellement, lorsque minuit sonna, le dernier vote fut déposé. Les blaireaux purent finalement se mettre au travail pour compter les nombreux bulletins de vote.

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Les blaireaux passèrent deux jours à compter tous les bulletins de vote.

Au troisième jour, l’animal premier ministre d’Animalium fut nommé, le premier meneur de tous les animaux. Ce jour-là, on convoqua une autre réunion officielle, et tous les animaux d’Animalium s’entassèrent de nouveau dans la forêt tropicale. Les candidats, à l’exception de Charles le chien qui courrait encore après l’écureuil, se placèrent sur le podium. Un tumulte excité emplissait l’air. Après quelques minutes, le Roi, la Reine et Sami traversèrent le rideau de vignes et s’assirent.

Le blaireau principal, Breton, passa par le rideau de droite et s’éclaircit bruyamment la voix. Le bruissement des animaux cessa progressivement, puis le silence régna. « Merci, marmonna Breton avant de lever la voix. Nous sommes assemblés ici en cette journée historique pour annoncer l’animal qui a été élu premier ministre d’Animalium. Nous en sommes à nos premières élections, donc nous marquerons cette journée comme étant la première étape dans l’histoire d’Animalium en tant que nation.

Sans plus tarder, annonçons notre premier ministre élu. »

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« Avec un total de 12 187 votes, soit presque 80 % de la population, l’animal premier ministre est… Olivia l’ourse! » Les animaux lâchèrent des cris jubilants et Olivia l’ourse se joignit à eux.

Les autres candidats vinrent la féliciter, et même Charles le chien cessa de tenter de grimper dans l’arbre. La fête continua jusqu’à dans la nuit.

Depuis cette journée sacrée, tous les animaux sont heureux à Animalium. Animalium fut le premier des royaumes à adopter le système de démocratie, mais pas le dernier. D’autres nations suivirent son exemple, et éventuellement, la plupart des royaumes établirent une démocratie. Pour le millénaire suivant, Animalium fut une démocratie et sa croyance en la démocratie n’a jamais été remise en question.

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Nathan MacNevin est né et vit à Charlottetown, à l’Îledu-Prince-Édouard. Il aime jouer au base-ball l’été, lire en hiver et étudier le violon à longueur d’année. Nathan dit que ce sont ses parents qui l’ont encouragé à aimer la lecture et l’écriture.

La fin Conception du livre : Kwunsuk Lee

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