Chorizos braquague à l'espagnole lissez quelques pages

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CHORIZOS

BRAQUAGE À L’ESPAGNOLE

RICARDO VILBOR - RICAR GONZÁLEZ


<je dois reconnaître, josé, que ton homme de main, ici présent, m’a agréablement surpris.>*

*en français.

<je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse être capable de mener à terme un plan aussi délirant.>

<pour avoir fait ce que qu’il a fait, faut avoir des couilles, du sang froid et n’éprouver aucune honte.>


<je bois à votre santé, josé. à vous tous !> <comme vous dites chez vous…>

<je te l’avais dit – pff –, mon vieil ami : la chance sourit aux audacieux.>

balaise le mec !

<de vladimir, de george, de jalid, de bill, de xiao…>

<ils pensent qu’avec l’excuse de cette putain de crise ils peuvent réduire ma commission…>

<putain ce que je donnerais pour voir la tronche à vladimir en ce moment…>

<eh ben non, salopards, on ne peut pas !>

messieurs, vous voudrez bien m’excuser…

ha, ha, ha, ha!

ha, ha, ha, ha!

<si vous voulez blanchir votre argent sale, va falloir payer le prix que je dirai, merde alors !>


oui, je dois me rendre au registre. …je dois prendre un bus pour l’espagne.

enfin bref, tu as ce qui me revient ?

déjà ? si vite ?

<hi, hi, ça je l’ai pigé.> <paie, josé. paie et ne sois pas radin, il l’a mérité son flouze.>

eh ben voilà. jolie vue, pas vrai ?

ah, oui, j’oubliais.

tout a été prévu. demain elle sera publiée au journal officiel.

parfait. merci pour tout, champion.

divine. et la remise de peine ?

merci à toi, tu es un crack.

<alors, sa majes…>

<juste un détail, mon ami.> <il y a quelque chose qui m’intrigue…>

<tout le plaisir a été pour moi, l’ami. et appelezmoi tito, tout le monde m’appelle ainsi.>


<je ne suis pas naïf, je sais que vous avez fait ça d’abord pour l’argent…>

<on ne trahit pas ses amis, ses compatriotes seulement pour l’argent…>

<mais mon instinct me dit qu’il y a autre chose.>

<alors, dites-moi...>

<pourquoi l’avez-vous fait ?>

<…>

?

!

<par amour.>

<ha, ha, ha! par amour, dit-il !>

<ha, ha, ha! ce mec-là est un petit rigolo !>

<c’est ce que je te dis, un parfait petit rigolo !>


voilà le 79 !

martita, lève la main car, ce connard de conducteur est capable de ne pas s’arrêter.

poussez pas j’étais là avant !

faites attention madame!

vos coudes, faites attention madame, vous pourriez blesser quelqu’un !

mais ouais, mémé, mais ouais, arrête de me prendre la tête…

je l’ai vu le premier !

si on n’avait pas levé la main tu ne te serais pas arrêté, hein ?

c’est pas permis ce genre de truc : vous vous êtes arrêté à un mètre de l’arrêt de bus…

u fais grève ou quoi ? putain, qu’est-ce qu’il est lent ce bus…

un minimum de respect pour le 3ème âge, pardieu !

vous l’avez p’êt’e vu avant, mais c’est moi qui m’suis achis l’premier.

je l’ai vu le premier !


une demi-heure, une demi-heure en train d’attendre le bus !

vraiment vous n’avez aucune honte…

madame!

gloups, mais quelle tête en l’air ! hi, hi, hi.

pardon, madame.

vous avez « oublié » de payer votre billet.

où donc avais-je la tête.


on aura tout vu, faire payer sa propre mère. fils indigne, voilà ce que tu es.

ni liens du sang ni rien du tout, maman. ça fait toute la semaine que tu fraudes. j’y ai bon si un contrôleur monte dans le bus.

de quel bon parlestu, mauvais fils ? tout le monde vole dans ce fichu pays sauf toi.

eh, attendez !

quel débile ! j’ai engendré un débile mental !

attendez j’arriiive !

il ne manquait plus que lui : le fils du vent.

argll ! argll !

argll, ne – argll – démarrez pas !

c’qui faut pas voir…


…quelle jeunesse.

il n’y a plus de respect.

moi, à leur âge j’aurais cédé ma place à la dame ipsos fastos.

mon roudoudou ! mon charleshubert !

j’arrive !

et parce que je rentre du gymnase fatiguée, sinon…

haan, haan. vous pourriez m’aider à monter, non ?, je suis trop vieux pour les triathlons, l’étalon a perdu de sa vigueur…

allez, carl lewis, monte on y va.

un moment s’il vous plaît laissez-moi finir mon cigare – pff –

descendez au moins la rampe pour – pff – handicapés en attendant…

vrouuuuuuuuum...

aloooooors tu attends le dégel ou quoi ? on y va ?

quelle rampe ? et puis quoi encore ? allez, monte – keuf, keuf – on y va – keuf –, maintenant.


* (il parle l’espagnol très mal)

pourquoi me racontez-vous tout ça ? qu’est-ce que ça peut me foutre les vieux, l’arrêt de bus ou votre très chère mère ?

ça suffit !*

je ne pige que dalle. vous ne m’avez pas dit qu’il fallait que je commence par le début ?

<ok c’est bon, avocaillon de mes deux, ça va.>

<écoutez, mon client est en train de collaborer, je vous demande donc…>

oui, mais il faisait référence à…

<et vous, le traducteur, diteslui qu’il me parle du braquage. faut croire que mon espagnol est un peu vieillot et il ne me comprend pas.>

je reviens dans 15 minutes et, lorsque je reviendrai…

<excusez-moi, inspecteur martinez, mais mme le commissaire rustow désire vous voir dans son bureau.>

j’espère que vous serez disposé à chanter, merlin le chanteur.

merlin l’enchanteur ? c’est pas le nom d’un personnage de dessin animé ça ?


<oui, martinez, je sais que le suspect a consenti à déclarer ici et non pas dans les tribunaux…>

<quoi ? ces franchouillards stupides ? ça c’est du ressort de la police de monaco, pas de…>

<…mais là j’ai les mains liées : dans 5 heures c’est la dcri* qui se chargera des prisonniers.>

*direction centrale du renseignement intérieur.

<même comme ça, ce n’est pas assez...> <il s’agit de 7 détenus et celui qui semble être le leader est un type malin, commissaire.>

<ils me font vraiment chier ces franchouilles, mais les ordres sont les ordres.>

<ça ne va pas être facile de lui soutirer des informations.>

<i know, martínez.>

<dites merci d’avoir obtenu quelques heures pour résoudre ce braquage.>

<c’est qui, le voleur ?>

<quoi ? cassecouyes, ce bizut ?>

<je le sais, ce pourquoi je vous ai assigné un coéquipier qui s’est déjà mis au boulot.>

<mais c’est un jeunot, il n’a aucune expérience !>

<vous avez 5 heures pour obtenir les aveux complets de ces pouilleux d’espagnols.>

<cessez vos conneries, martinez.>

<non.>

<usurier ?>

<quand les franchouilles arriveront, je veux que l’affaire soit classée, ok ?>

<non. c’est cassecouyes.>

<ok?!>


<je ne sais pas si mme le commissaire rustow vous a informé de…> <oui, cassecouyes, me l’a dit.>

<inspecteur Martínez!>

<je voulais vous dire que j’y laisserai la peau, inspecteur. je vais donner 150 % de…>

<fantastique, je vais le noter dans mon journal.>

<hem, oui.>

<je suis à jour avec tout ce que nous savons, monsieur.>

<mais pour l’instant dites-moi où vous en êtes…>

<jusqu’à présent nous avons 7 détenus, 5 hommes et 2 femmes.>

<une des femmes est à l’hôpital, et n’a toujours pas été identifiée.>

<l’autre, l’asiatique, refuse de coopérer. nous lui avons pris les empreintes digitales et nous attendons les résultats d’interpol.>

<sur les 5 hommes, 4 d’entre eux avaient leur carte d’identité, ce pourquoi nous avons leurs noms.>


CHORIZOS. BRAQUAGE À L’ESPAGNOLE Ricardo González et Ricardo Vilbor

Album format papier, uniquement en espagnol . 130 pages. 17x24 cm. Couverture rustique avec rabats. Intérieur et couverture en couleur. Tout album est accompagné de 3 superbes cadeaux : - Un journal à sensation. - Un dessin signé par les auteurs. - Les programmes électoraux des stars du bipartisme : le POPÓ et le PASOTA.

C’est l’histoire grotesque d’un conducteur de bus qui perd son emploi à cause de la crise et qui, par nécessité, se verra embarqué dans un braquage délirant. Il sera accompagné au cours de son périple, entre autres, d’un ex-politique condamné pour corruption, de 2 retraités obsédés par la Guerre Civile Espagnole, d’une immigrée et d’un gauchiste à la sauce caviar. Notre antihéros entreprendra un voyage saugrenu à la recherche de la terre promise : le Casino de MonteCarlo (et ses millions). Ce voyage ne sera nullement éducatif, ni initiatique, ni édifiant, ni instructif, et encore moins révélateur, mais il sera, sans l’ombre d’un doute, ubuesque. Et dangereux. Et amusant. Et… Et c’est tout. Grafito Editorial est fière de vous présenter cette BD des auteurs valenciens (et experts, car, victimes euxmêmes de la corruption politique) Ricar González (dessinateur) et Ricardo Vilbor (scénariste), lesquels prouvent que s’il est quelque chose dont les Espagnols ne sont pas exempts, c’est bien de la capacité à satiriser jusqu’aux pires et vils de leurs maux. 130 pages qui bousculent et mettent tout sens dessus-dessous. CHORIZOS, un livre graphique traitant de la corruption.

Commandez votre album en PDF et en couleur, en espagnol, anglais ou français pour

2.50 € www.grafitoeditorial.com/shop/chorizos-braquage-a-lespagnole/

marketing@grafitoeditorial.com


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