WWW.ATLAS-ELITE-MAGAZINE.COM
I N T E R N A T I O N A L
MORE LUXURY, MORE MOROCCO AEMI
2017
La Mamounia
Editorial Othman Cherif Alami President of Group Atlas Voyages
T
ime is a friend. Morocco is the land of time. It has drawn there unforgettable landscapes, between mountains, deserts and seas, it has built splendid cities and their picturesque medinas, it has given this country a unique culture, age-old traditions and worldwide admired handicraft. It has written its legends, its myths. It has made a land of tolerance, where people like to host, share, and build relationships. Morocco is man’s best friend. In its third edition Atlas Elite International Magazine demonstrates this special relationship to time, nature and men. In the scenario of our film, we will find the North and its azure Mediterranean coast, the South and its corners of paradise, the Medinas listed among the Unesco world heritage sites, Tangier past and present, decorative arts, Berber jewelry, the film industry adventure, Moroccan or universal music performed in vibrant festivals, the faithful Jacques Majorelle, the legendary Mamounia... Following its motto «More luxury, More Morocco», Atlas Elite continues its
beautiful mission of promoting a high end tourism. Its quality, availability, and creativity were recently rewarded by Traveller Made, the international network community of Luxury Travel Designers, as «Best DMC content provider.» Atlas Elite teams are involved with passion and enthusiasm but never forget to give time to time.
Already 3 years old! Déjà 3 ans d’âge!
L
e temps est un ami. Le Maroc est le pays du temps. Il y a dessiné des paysages inoubliables, entre montagnes, déserts et mers, construit des villes splendides et leurs médinas pittoresques, il lui a donné une culture unique, des traditions séculaires et un artisanat admiré dans le monde entier. Il a écrit ses légendes, ses mythes. Il en a fait une terre de tolérance, où l’on
aime accueillir, partager et tisser des liens. Le Maroc est l’ami des hommes. Pour sa troisième édition Atlas Elite International Magazine se fait le témoin de cette relation spéciale au temps, à la nature et aux hommes. Au générique de notre film, Le Nord et son littoral méditerranéen azuré, le Sud et ses coins de paradis, les Médinas inscrites au Patrimoine universel de l’Unesco, Tanger d’hier et d’aujourd’hui, les arts décoratifs, les bijoux berbères, une aventure cinématographique, la musique marocaine ou universelle donnée dans des festivals dynamiques, le fidèle Jacques Majorelle, une légendaire Mamounia… Suivant son slogan « More luxury, More Morocco », Atlas Elite continue sa belle mission de promoteur d’un tourisme haut de gamme avec une qualité, une disponibilité et une créativité récemment récompensées par Traveller Made, réseau international de designers de voyages de luxe, au titre de « Best DMC content provider ». Les équipes d’Atlas Elite s’engagent avec passion et ferveur mais en sachant toujours donner du temps au temps.
CONTENTS SOMMAIRE
03 34
14 03
Editorial Edito
08
PORTRAIT OF PERSONNALITY
14
52
42
52
56
Jacques MAJORELLE An Unknown Celebrity Un Inconnu Célèbre
EXCEPTIONAL HOTELS Eternal Youth / L’éternelle Jeunesse Life In Blue / La Vie En Bleu
UNIQUE EXPERIENCES Concours De Beaute / Beauty Contest The Dream City / La Ville Des Rêves
HEALTH & WELLNESS
On The Clouds Sur Les Nuages
GASTRONOMY Harmony At The Table La Table D’harmonie
60
76
87
ADVENTURE & DISCOVERY Love Story Beyond The Mirages Au dela des Mirages
CULTURE & LIFESTYLE
Craftmen’s Song I feel pretty Le Chant Des Artisans Je Ris De Me Voir Si Belle
EVENTS
www.atlas-elite-magazine.com
Let’s Sing Together Chantons Ensemble
Edition
Atlas Elite by Atlas Voyages
93
98
NEWS BY ATLAS ELITE
www.atlas-elite.com cmarchand@atlas-elite.com +212 524 33 72 00
News & Events Nouveautés et Événements
EXCEPTIONAL SERVICES Fly Me To / Envole-Moi National Aviation Services
60
87
Othman Cherif Alami CEO Cyndie Marchand Brand Director
70
Directeur de la publication Nabil Mokhtari Direction artistique Laila Elfateh Relations publiques Cyndie Marchand Conception et Infographie Grafix Arts +212 (0) 524 331 286 Commercial et publicité Cyndie Marchand Atlas Elite Webmaster - Edition Numerique Grafix arts Redacteurs Lénaïck Gicquel Colin Kilkelly Traduction Meriam Benachenhou Imprimerie Itba3 Ont collaborés Soa Faneva Laura Revillard Tota Mokhtari Distribution Atlas Elite Atlas Voyages Crédit photos
Royal Mansour, La Mamounia, Banyan Tree, La Sultana Marrakech, Serout Jenna, Selman, Namaskar, Sofitel Essaouira, Sofitel Marrakech, Palais Amani, Azalai Desert Lodge, Villa Dyafa, Royal Palm Marrakech, Sahrai Fes, Grafix arts.
Thank you for your feedback on Facebook
facebook.com/atlaselitemagazine
S
ilence immediately imposes itself. Only a few birds’ chirps and the gentle water lapping seem to rock the place. It is imbued with calm which is naturally respected by everyone. Even the groups of tourists, walking slowly, speak in a low voice. The children, who might be tempted to run in the alleys seem to be seized by the same bewitching charm. This symphony of green and blue resonates, bringing appeasement in the souls. You are in the enchanting Majorelle gardens. «Majorelle», of course, this name rings a bell and you finally see with your eyes the intense ‘Majorelle blue’! Yet, when we talk about this garden, we think of Yves Saint-Laurent, the well-known French fashion designer, who died in 2008. His memorial stands now in a corner of the park. Obviously the artist Jacques Majorelle (1886-1962) is less famous than his eponymous garden and blue color. Although considered by specialists as a major painter in his artistic movement his name is still not universally recognized.
Orientalism
Jacques MAJORELLE The contrast is striking. As soon as you walk through the Garden Gate, you leave behind the chaotic noise of the city. Le contraste est saisissant. Dès que l’on franchit la grille du jardin, on laisse derrière soi la rumeur chaotique de la ville.
8 | Atlas Elite Magazine International
In the 17th century Molière already made fun of the Mamamouchi’s (Monsieur Jourdain) “turqueries”, but the impact of Napoleon’s Egyptian campaign and the conquest of Algeria by 1830 will impose the Orient as a recurring theme in the Western literature and visual arts. For the artists, that means a salutary renewal of the subjects, the discovery of untraveled landscapes, scenes of swarming and colourful crowds, liberated sensuality, the fascination for the desert and for the mysterious harem... and fantasy stimulated by the stories of the settlers. Technically, colors, perspectives and contents change and show a different aesthetic very much in vogue again in the 20th century. Its most illustrious representatives include Eugène Delacroix, Eugène Fromentin, Dominique Ingres, Henti Regnault and of course Jacques Majorelle.
Portrait of personnality | Jacques Majorelle
U
n grand silence frappe d’emblée le visiteur. Seuls quelques pépiements d’oiseaux et les doux clapotis de l’eau bercent les lieux, en pointillés. L’endroit est imprégné de ce calme qui s’impose à chacun et qui est respecté naturellement. Les groupes de touristes déambulent lentement et s’ils parlent, c’est à voix basse. Les enfants, qui pourraient être tentés de s’égayer en courant dans les allées semblent être saisis par le même charme envoûtant. Cette symphonie verte et bleue enveloppe et son chant semble résonner en distillant de l’apaisement dans les âmes. Vous êtes au Jardin Majorelle. « Majorelle», oui bien sûr, ce nom vous dit quelque chose et puis ce fameux
«bleu Majorelle» que vous voyez enfin de vos yeux ! Pourtant, quand on parle de ce jardin, on évoque surtout Yves Saint-Laurent, le célébrissime couturier français mort en 2008, et dont le mémorial s’élève dans un recoin du parc. Il est vrai qu’ici la réputation du jardin a largement dépassé voire occulté celle de son créateur et propriétaire d’origine. On connaît moins l’artiste Jacques Majorelle (1886-1962) que le jardin ou la couleur bleue éponyme. Ce peintre ne jouit pas d’une reconnaissance universelle même si son œuvre picturale est considérée par les spécialistes comme tout à fait majeure dans son mouvement artistique : l’Orientalisme. Si les Européens s’amusent de quelques « turqueries » dès le XVIIe siècle avec le Mamamouchi Monsieur Jourdain,
ce n’est qu’avec la campagne d’Egypte napoléonienne et surtout la conquête de l’Algérie vers 1830 que l’Orient devient un thème récurrent dans les arts littéraires ou plastiques. Pour les artistes cela signifie un renouvellement salutaire des sujets, la découverte de paysages inédits, la vision de scènes de foules grouillantes et colorées, l’attrait de la sensualité libérée et des fantasmes alimentés par les récits des colons, la fascination des déserts, le monde mystérieux du harem… Techniquement et de façon logique, les couleurs, les perspectives et les matières évoluent et font apparaître une esthétique différente et un nouveau courant artistique très en vogue encore au XXe siècle. Parmi ses représentants illustres citons Eugène Delacroix, Eugène Fromentin, Dominique Ingres, Henri Régnault et notre ami Jacques Majorelle.
An Unknown Celebrity Un Inconnu Célébre
Atlas Elite Magazine International | 9
He was born in Nancy in 1886, son of the famous decorator and furniture designer Louis Majorelle, one of the distinguished founders of the Ecole de Nancy with Emile Gallé. The Art Nouveau style has no secrets for him. He began studying architecture, but he chose painting as a mode of expression. His travels will nourish his mind and works. Spain, Italy, Venice… and then in 1910, he discovers Egypt, stayed there a few years, and arrives in Morocco in 1917. Love at first sight for Marrakech where he decides to settle permanently with his wife. From 1921, he explores, travels across the country, including the South, takes many pictures, he writes: « More and more wild mountains. Mineral landscapes are interrupted around the villages by clumps of almond trees. These flowers in this desert! What a strange vision. By far trees seem to be powdered or frosted. We walk on the shadows of flowers which lose their nacreous petals on
10 | Atlas Elite Magazine International
the pebbles of the path. I’m going through a succession of natural circuses, their whimsical ridges seeming to be drawn by an alcoholic. »
He observes: ‘How amazing are the visions of these colorful groups of people, gathered on the square, in the streets and in the courtyards of the houses, on the stairs and on the terraces. Women, wearing large spotless white dresses and scarves in screaming colours, move like puppets in front of the dark tone of the houses and the mountains. The sky is red-purple and the only light in this scene comes from these white people...»
He paints. For that purpose he gathers enough stuff to be able to publish travel stories under the title ‘Road trip diary of a painter in the Atlas and the Anti-Atlas’ and shows a series of paintings exhibited in Paris in 1922 and in Casablanca in 1929. From 1930
he develops a new theme, that of the naked black women, exhibited in Paris in 1934. After the Second World War, he also travels across Black Africa, and finds there another topic of creativity. As a decorator, we can see the influence of his father but his personal language is marked by the formal traditions of the Berber culture. He opens handicraft workshops in Marrakech, using different materials, and is involved in various projects for the hotel La Mamounia, the lobby of the Moroccan Pavilion for The International Exhibition of Modern Decorative and Industrial Arts in Paris 1925 and focuses on the development of his Bou Saf Saf villa. Its construction had started in 1923 on a land he had just acquired and gradually extended The artist’s Studio Pavilion will be completed in 1933 with the collaboration of the architect Paul Sinoir. But the garden of the property will prove to be his masterpiece.
Portrait of personnality | Jacques Majorelle
Ce dernier, né à Nancy en 1886, est le fils du fameux ébéniste Louis Majorelle, éminent fondateur de l’Ecole de Nancy avec Emile Gallé. « L’Art nouveau » et les milieux artistiques n’ont donc pas de secrets pour lui. Il entreprend des études d’architecture mais c’est la peinture qu’il choisira comme mode d’expression. Ses voyages restent indissociables de son œuvre picturale. Espagne, Italie, Venise puis en 1910, il découvre l’Egypte, y séjourne quelques années puis arrive au Maroc en 1917. Un coup de foudre pour Marrakech le décide à s’y établir définitivement avec sa femme. A partir de 1921, il explore, voyage à travers le pays, notamment le sud, il photographie, il écrit : « Montagnes de plus en plus sauvages. Paysage minéral rompu aux environs des villages par des bouquets d’amandiers. Ces fleurs dans ce désert ! Quelle étrange vision. De loin les arbres semblent poudrés ou
givrés. On circule dans l’ombre des fleurs qui effeuillent leurs pétales de nacre aux cailloux du chemin. Je traverse une succession de cirques dont les crêtes fantasques semblent dessinées par un alcoolique. »
Il observe : «Quelles scènes admirables que cette populace multicolore, groupée sur la place, dans les rues et les cours des maisons, sur les escaliers et sur les terrasses. Les femmes vêtues d’amples costumes d’un blanc impeccable, et coiffées de foulards aux couleurs hurlantes, se meuvent comme des marionnettes, devant l’obscure tonalité des maisons et des montagnes. Le ciel est d’un violet rougissant, et la seule lumière de ce tableau émane de ces blanches personnes…»
Il peint. Il rassemble donc suffisamment de matière pour publier des récits de voyage sous le titre « carnet de route d’un peintre dans l’Atlas et l’Anti-Atlas » et une série
de peintures exposées à Paris en 1922 et à Casablanca en 1929. A partir de 1930, il s’attache à développer un nouveau thème, celui des nus de femmes africaines, exposés à Paris en 1934. Après la deuxième guerre mondiale, il parcourt aussi l’Afrique noire, et en fait un autre sujet de prédilection. En tant que décorateur, il trouve son langage personnel hérité de son père mais marqué par la grammaire formelle des cultures berbères. Il ouvre à Marrakech des ateliers de fabrication de pièces d’artisanat utilisant différents matériaux et s’attèle à différents projets pour l’hôtel La Mamounia, le hall de la section Maroc à l’Exposition des Arts Décoratifs de Paris 1925 et sa villa Bou Saf Saf, commencée en 1923 sur un terrain qu’il venait alors d’acquérir et qui s’agrandira progressivement. Le pavillon-atelier de l’artiste sera achevé en 1933 avec la collaboration de l’architecte Paul Sinoir. Mais l’œuvre maîtresse va se révéler dans le jardin même de la propriété. Atlas Elite Magazine International | 11
In a visionary manner he claims. « This garden is a terrible task, to which I entirely devote myself. It’ll take me my last years and I’ll fall exhausted under its branches after having given all my love. » Jacques Majorelle is passionate about botany. He will collect and import trees and plants from around the world. Then he will compose his largest painting over time. He creates its harmony, lights and shadows for his cherished palm trees, bamboo, hibiscus, Cypress, geraniums, willows, Gaboon, bougainvillea, carob
12 | Atlas Elite Magazine International
trees, agaves, jasmines, laurels, and water lilies... and thousand cacti. He draws the flowerbeds and alleys, then he creates contrasts with this so deep cobalt blue, we call nowadays the Majorelle Blue. But the game is expensive! In 1947, the garden has to be opened to the public with an admission fee. The ups and downs of a life as an artist, financial difficulties, divorce and serious accidents will undermine his will. His property will be partly sold and the artist died in Paris in 1962. He is buried in Nancy, near his father. The willow trees will really weep
because the garden is dying too. Just a few sad souls come to visit it. In 1980 Yves Saint-Laurent and Pierre Bergé discover it and buy it with the house, saving it from oblivion and from total disappearance that a hotel project would have caused. And this marks the beginning of a beautiful rebirth and a new chapter for the extraordinary garden. Already another story, at the crossroads between history and personal destinies.
Portrait of personnality | Jacques Majorelle
Quelque peu visionnaire, il clame « Ce jardin est une tâche terrible, à laquelle je me donne tout entier. Il me prendra mes dernières années et je tomberai épuisé, sous ses branches après lui avoir donné tout mon amour. » Jacques Majorelle se passionne pour la botanique. Il va collecter et importer des arbres et des plantes du monde entier. Puis il va composer son plus grand tableau au fil du temps. Il harmonise et met en lumière et en ombres ses palmiers, bambous, hibiscus, cyprès, géraniums, saules, daturas, lauriers, bougainvilliers, caroubiers, agaves, jasmins, et nymphéas… et mille
cactées, il dessine les parterres et les allées, puis il crée les contrastes avec ce bleu cobalt si intense que l’on nommera le bleu Majorelle. Mais la danseuse coûte cher ! En 1947, le jardin est ouvert au public, moyennant un droit d’entrée. Les aléas d’une vie d’artiste, les difficultés financières, un divorce, de graves accidents auront raison de la propriété (qui se trouve vendue en partie) et de l’homme qui meurt à Paris en 1962. Il repose depuis à Nancy, près de son père. A l’état d’abandon, les saules pleurent vraiment car le jardin se meurt aussi. De rares âmes viennent s’y promener.
C’est ainsi que le découvrent Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé et qu’ils l’achètent avec la maison en 1980, le sauvant in extremis d’une disparition définitive prévue dans le cadre d’un projet hôtelier. Et ceci marque le début d’une belle renaissance pour le jardin extraordinaire. Déjà une autre histoire, une autre croisée des chemins et des destins …
Atlas Elite Magazine International | 13
T H E MAMOUNIA ETERNAL YOUTH L’ETERNELLE JEUNESSE 14 | Atlas Elite Magazine International
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
Atlas Elite Magazine International | 15
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
“Ma-Mou-Nia”… Three Soft Syllables For A Soft Word. So Feminine! It Is Not Certain That «The Mamoun», Actually The Masculine Name Of The Historical Garden’s Owner, Would Have Met A Similar Destiny! In a premonitory dreamlike vision a poet seems to evoke it :
Doux vocable en trois douces syllabes. Et tellement féminin! Si l’on avait gardé le nom masculin du propriétaire du jardin originel, «Le Mamoun» eût-il connu un semblable destin ? Dans une vision onirique un poète semble déjà l’évoquer :
«Gleaming furniture, Polished by the years, Will ornament our bedroom; The rarest flowers Mingling their fragrance With the faint scent of amber, The ornate ceilings, The limpid mirrors, The oriental splendor, All would whisper there Secretly to the soul In its soft, native language. There all is order and beauty, Luxury, peace, and pleasure.»
« Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale Tout y parlerait A l’âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. » Atlas Elite Magazine International | 17
O
f course, Charles Baudelaire never stayed at La Mamounia’s. But his lines were maybe resonating in Prost’s and Marchisio’s memory, the two architects who conceived it in the 1920s? There was once a fascinating country, Morocco, the sacred land of the setting sun. There was once a red city that was still hiding its mysteries and gardens behind its crenellated ramparts. There was as once a peaceful and secret garden, Arsat al Mamoun. For many decades, Orientalism had been nurturing the artists’ minds. The painters with their colorful street scene or erotic subjects, the poets with their exotic stanzas, the writers with their evocative travel diaries, the composers with their captivating melismas. The Mamounia designers wished to meet the visitors’ needs for change of scenery and satisfy 18 | Atlas Elite Magazine International
their thirst for a fantasized elsewhere. But not only. In this attraction which the Orient exerts, there is a search for something more essential, more universal, leading back to the origins. Prost and Marchisio will respect the codes and the spirit of the place. Thus the first hotel with 50 rooms on one floor, will be certainly modern but its architectural and decorative style will be firmly anchored in Moroccan tradition. The letter and the spirit! In the beginning it’s a bit like being home! Some travelers staying there bring their own furniture. Success came quickly. As the reputation of the hotel grew, the World Elite could meet in the lounges decorated by Jacques Majorelle, and in the paths of the Park where the old olive trees could easily spread their branches. The green and the snow-capped peaks of the Atlas Mountains in the background offer a striking contrast. In the 1930s an
emblematic figure used to stay there and relax, a bit tired of dealing with the uncertainties of his stressful political activity. Sir Winston Churchill, never without his cigar, enjoyed sitting his easel somewhere in the park. His hat on his head, wearing his white artist smock, the painter holding his brush would not allow anyone to disturb him, except maybe Mrs Agatha Christie greeting him for a chat. He will be a regular and spoiled guest of the hotel and will experience its successive transformations. For him Marrakech is the most beautiful place in the world. In January 1943, he decided to leave the Casablanca Conference and insisted Roosevelt to accompany him to the red city. “You cannot come all the way to North Africa without seeing Marrakesh,” Churchill told a sceptical Roosevelt. Together they witnessed a magical Moroccan sunset.
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
N
on, bien sûr, Charles Baudelaire n’a pas connu La Mamounia. Mais ses vers résonnaientils encore dans les mémoires des architectes Prost et Marchisio qui la conçurent dans les années 20? Il y avait un pays fascinant, le Maroc, terre sacrée, celle du couchant. Il y avait une ville rouge qui lui avait donné son nom et qui cachait encore bien des mystères et des jardins derrière ses remparts crénelés. Il y avait un jardin paisible, Arsat al Mamoun, tel un secret attendant l’heure de sa révélation! L’époque est encore à l’Orientalisme. Depuis des décennies, les créateurs en ont nourri les esprits. Les peintres par leurs représentations colorées, foisonnantes ou lascives, les poètes par leurs strophes exotiques, les écrivains par leurs récits de voyage si évocateurs, les musiciens par leurs mélismes envoûtants. Les concepteurs de la Mamounia souhaitent
répondre aux besoins de dépaysement des visiteurs, à leur soif d’un ailleurs fantasmé. Mais pas seulement. Il y a dans cette attirance, cette recherche de cet Orient sublimé, quelque chose de plus essentiel, de plus universel, de l’ordre des origines. Prost et Marchisio respecteront les codes, l’âme des lieux. Ainsi le premier hôtel, d’une cinquantaine de chambres sur un étage, sera certes moderne mais son vocabulaire architectural et décoratif volontairement et solidement ancré dans la tradition marocaine. La lettre et l’esprit! Au début, c’est donc un peu comme à la maison, une très belle maison ! Quelques voyageurs s’installent parfois avec leur propre mobilier. Le succès ne se fera pas attendre longtemps. La réputation est telle que bientôt le gotha mondial se rencontre dans les salons décorés par Jacques Majorelle et dans les allées du parc retracées pour que les oliviers centenaires s’y déploient à leur aise. La
verdure luxuriante s’offre en toile de fond les sommets de l’Atlas parfois enneigés et le contraste est saisissant. Dans les années 30 un personnage resté emblématique depuis lors, vient s’y ressourcer, las des aléas d’une vie politique déjà bien remplie. Sir Winston Churchill n’abandonne jamais son cigare, même lorsqu’il est assis devant son chevalet. Chapeau sur la tête, le peintre amateur revêt sa blouse blanche, et ne se laisse distraire, ne lâche ses pinceaux, que pour saluer peut être Madame Agatha Christie. Des années durant, il sera un hôte régulier et particulièrement choyé de l’établissement dont il connaîtra les transformations successives. Marrakech est pour lui le plus bel endroit du monde. En Janvier 1943, il quittera un sommet des alliés à Casablanca, entraînant avec lui dans la ville ocre le président américain Franklin Roosevelt pour lui montrer le spectacle du soleil couchant.
Atlas Elite Magazine International |
19
There all is order and beauty, Luxury, peace, and pleasure ...
Maurice Ravel is another regular of the place. He can converse there with his friends Colette, Coco Chanel, Joséphine Baker or Bela Bartok... In March 1935, he was ill and depressed. His best friend Ida Rubinstein suggested that a stay at la Mamounia’s would be a good solution to alleviate its suffering. The sculptor Léon Levritz travelled with him. In a letter the obvious benefits of the cure are related. The famous composer and pianist recovers his energy and his natural good mood. His senses are stimulated and he is able to think about his Opera project, Morgiane, based on a tale from The Arabian nights. He whistles a few tunes and reconsiders the staging... Invited by the Pasha of Marrakech, he sits at the piano and plays his «Water games» and «Mirrors” in front of another unbelieving listener... Sir Winston Churchill! In 1946 the hotel is extended and then redesigned a few times. From the postwar period until today the most iconic personalities will rush to this place. It would probably be easier to list those who have set foot on its fluffy carpets. In 1946 the hotel is extended and then redesigned a few times. From the postwar period until today the most iconic personalities will rush to this place. It would probably be easier to list those who have set foot on its fluffy carpets. The best Champagne and roasted partridges would satisfy the taste buds of the famous guests or rich anonymous people. Big parties with orchestra and gala dinners were the opportunity to wear the most elegant haute couture dresses, the most sumptuous jewelry adornments. Safe from prying eyes, the
20 | Atlas Elite Magazine International
biggest names in music, film, literature, fashion, politics could rest, have fun and quietly elaborate their projects. Edith Piaf and her friends Marlène Dietrich, Jean Cocteau or Charles Aznavour, Jacques Brel, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni, Rita Hayworth, Kirk Douglas, Charlton Heston, Gary Cooper, Charlie Chaplin, Pierre Balmain, Yves Saint Laurent, Omar Sharif, Yul Brynner, the two eternal lovers in Luchino Visconti’s “The leopard” Alain Delon and Claudia
Cardinale, the writers Marguerite Yourcenar and Marguerite Duras... The rock stars, the Rolling Stones, Crosby Stills Nash and Young composing their «Marrakesh express», Elton John... A few crowned heads of course, a few great political men like General De Gaulle and his made to measure bed, Ronald Reagan, Helmut Kohl, Jacques Chirac, without forgetting the Nobel Peace prize winners like Nelson Mandela and Desmond Tutu.
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech Maurice Ravel est un autre habitué des lieux. Il peut y converser avec son amie Colette, Coco Chanel, Joséphine Baker, Bela Bartok… En mars 1935, alors que la maladie et une certaine dépression le gagnent, sa complice Ida Rubinstein n’envisage qu’une seule solution pour alléger ses souffrances ; un séjour à la Mamounia accompagné de son ami le sculpteur Léon Levritz. Une lettre témoigne des bienfaits évidents du remède. Le pianiste compositeur vénéré retrouve son énergie, sa bonne humeur. L’esprit et les sens à nouveau stimulés, il repense à son projet d’opéra Morgiane, basé sur un conte des Mille et une nuits, en sifflote quelques airs et pense déjà à la mise en scène…Invité chez le pacha de Marrakech, il se remettra au clavier et égrènera les notes de ses « Jeux d’eau » de
ses « Miroirs » pour les oreilles incrédules d’un autre invité…Sir Winston Churchill ! L’hôtel est agrandi en 1946 puis réaménagé à plusieurs reprises. De cet après-guerre à nos jours tout ce que le monde compte de personnalités se presse dans ce haut lieu. Il serait plus simple de dresser la liste de ceux qui ne sont pas venu fouler ses tapis moelleux. Champagne et perdreaux rôtis régalent les hôtes célèbres ou riches anonymes, bals avec orchestre et dîners de gala sont l’occasion de porter les plus belles robes, les plus somptueuses parures de bijoux. A l’abri des regards indiscrets, les grands noms de la chanson, du cinéma, de la littérature, de la mode, de la politique s’y prélassent, s’y amusent, se ressourcent et y peaufinent calmement leurs projets. Edith Piaf et ses amis Marlène Dietrich,
Jean Cocteau ou Charles Aznavour, Jacques Brel, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni, Rita Hayworth, Kirk Douglas, Charlton Heston, Gary Cooper, Charlie Chaplin, Pierre Balmain, Yves Saint Laurent, Omar Sharif, Yul Brynner, les amoureux éternels du « Guépard » Alain Delon et Claudia Cardinale, les deux Marguerite de la littérature Yourcenar et Duras…Les stars du rock, Les Rolling Stones, Crosby Stills Nash et Young qui composent leur tube « Marrakech express », Elton John…Quelques têtes couronnées bien sûr, quelques puissants parmi lesquels le Général de Gaulle et son lit sur mesure, Ronald Reagan, Jacques Chirac, Helmut Kohl, les Rockfeller, sans oublier des prix Nobels de la paix comme Nelson Mandela ou Desmond Tutu.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ...
Atlas Elite Magazine International |
21
«What will be will be» the Mamounia was and the Mamounia still is!
The Pearl of the South and its famous palace offer natural film decors for the cameras of some great directors, Jean Devaivre and Eric von Stroheim for ‘Alert in the South’ in 1953, Yves Allégret for ‘Oasis’ in 1955 with the most beautiful eyes of French cinema Michèle Morgan, or Alfred Hitchkock for his unforgettable «the man who knew too much.» Who does not remember Doris Day in her room, twirling in her floral dress and singing to her little boy “Que sera sera” ? The stars, at any given time, are of course part of the legend, but they are not legends. A myth has something irrational and is inexorably spread beyond the centuries, in the memories of men, and their unconscious mind. Africa, East, Morocco, Marrakech, Mamounia combine here. Stay as faithful as possible to the legend! That was Jacques Garcia’s difficult challenge when commissioned for the last restoration of the palace, between 2006 and 2009. The reopening of La Mamounia in 2009 was widely commented, sometimes enthusiastically, sometimes controversially. The hotel now offers 135 rooms, 71 suites among which 6 exceptional ones, 3 threebedroom riads.
22 | Atlas Elite Magazine International
« Que sera sera… » Que la Mamounia soit et la Mamounia fut !
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
La perle du Sud et son célèbre palace offrent des décors naturels, déjà prêts pour les caméras de quelques grands réalisateurs, Jean Devaivre et Eric von Stroheim pour « Alerte au sud » en 1953, Yves Allégret pour « Oasis »en 1955 avec les plus beaux yeux du cinéma français Michèle Morgan, ou Alfred Hitchkock pour son inoubliable « L’homme qui en savait trop ». Qui ne se souvient de Doris Day dans sa chambre, tournoyant dans sa robe fleurie et chantant à son petit garçon « Que sera sera… » ?
des siècles, dans les mémoires des hommes, aux confins de leurs désirs et de leurs inconscients. Afrique, Orient, Maroc, Marrakech, Mamounia, tout se mêle ici. Rester fidèle à ce mythe ! Quel challenge pour le décorateur Jacques Garcia missionné pour la dernière restauration du palace, mise en œuvre entre 2006 et 2009 ! A la réouverture, les commentaires vont bon train. Enthousiastes souvent, polémiques parfois.
Les stars de telle ou telle époque font, certes, partie de la légende mais ils ne sont pas la légende. Un mythe touche à l’irrationnel et se répand inexorablement dans le temps, hors
Après trois ans de fermeture, l’établissement offre 135 chambres, 71 suites dont 6 d’exception, 3 riads de trois chambres…
Atlas Elite Magazine International | 23
Hundreds of craftsmen and their masters, have recomposed the symphony of colors, forms, lines, and arabesques with a virtuosity inherited from generation to generation. The story of the Arab-Andalusian decorative tradition is told in a perfectly modulated voice, always smooth and never shrill. It has been reinvented to fit the contemporary comfort. Noble materials and coatings, fine fabrics join together in a quest for perfection, refinement, elegance and serenity. Carrara marbles, carved or painted Cedar wood, Moroccan embroidered or studded leather, velvet, taffeta,
24 | Atlas Elite Magazine International
French brocatelle silk, tadelakt, polychrome zellij, sculpted gypsum... The color palette creates a harmony between the spaces with subtle touches. It also evokes the four elements of nature, the essential balance. Earth lies in the vegetal green or in the ochre of the clay, Water in the transparent blue, Fire in the saffron, the orange and red of the setting sun, Air in the white, color of purity. But these ceilings, these columns, these walls, these pavements, these courtyards, this cozy furniture are never showy or artificial. A delicate and sophisticated lighting indicates
them gently. It plays in a poetic way with the darker zones, with the filtered sun rays, with a few halos of light. Scenography can be perceived in the lobby with its discreet reception desks, but also in the Majorelle Gallery with its new perspective leading to the Park, in the Mamounia Gallery and the intimacy of its lounges. In the Churchill bar, black and leopard velvet seem to cover the long jazz score performed there by the greatest musicians, Nat King Cole, Louis Armstrong, Buddy Johnson, Sony Rollin here. Their photos on the walls are whispering all the vibrations.
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
Des centaines d’artisans, de maîtres d’œuvre, ont recomposé la symphonie de couleurs, de formes, de lignes, d’entrelacs et d’arabesques avec cette virtuosité héritée de génération en génération. Le récit de la tradition décorative arabo-andalouse est perpétué d’une voix assurée, idéalement modulée, toujours bien posée, calme, jamais stridente. Il se réinvente aussi pour se glisser dans le confort contemporain. Noblesse des matières et des revêtements oblige, leurs alliances s’harmonisent pour un raffinement essentiel et une élégance toute en sérénité. Les marbres de Carrare, les bois de cèdre ciselés, peints ou marquetés, les cuirs marocains brodés ou cloutés, les velours, les taffetas,
les brocatelles de soie françaises, le tadelakt impénétrable, les mosaïques de zelliges polychromes, les dentelles de gebs sculpté… La palette des couleurs unit les espaces de ses ponctuations subtiles. Elle nous parle des quatre éléments de la nature, de l’équilibre primordial. La terre dans les verts du végétal ou dans les ocres de l’argile, l’eau dans les bleus limpides, le feu dans les safrans, les oranges et les rouges des soleils couchants et de l’énergie vitale, l’air dans les blancs de la pureté. Mais ces plafonds, ces colonnes, ces parois, ces sols, ces patios, ce mobilier douillet échappent à l’ostentation et à l’artifice grâce à la mise en lumière sophistiquée qui les nimbe et les indique délicatement.
Artistiquement recherchée et dosée, elle se joue avec poésie des pénombres créées, des rais de soleil filtrés, des halos suggestifs. La scénographie est perceptible dès le hall d’entrée et ses discrets guichets de réception latéraux, dans la galerie Majorelle dont la perspective menant au parc a été restituée, dans la galerie Mamounia et l’intimité de ses salons. Dans le bar Churchill, les velours noirs et léopard recouvrent la grande partition jazz qu’ont fait sonner ici les plus grands interprètes, Nat King Cole, Louis Armstrong, Sony Rollin, Buddy Johnson. Leurs photos susurrent encore toutes les vibrations.
Atlas Elite Magazine International | 25
In the Tearoom, softened by the Iraki glass with green red yellow and blue stains, the clear sound of the khanoun-zither, playing Arab Andalusian music makes the afternoons enchanting. A few steps away a patio with its black and white zellij colonnade leaves you speechless. The rooms and suites of the Mamounia are like movements of the General Symphony. With a surface area from 30 to 200 sq. meters, with marble ensuite bathrooms, their balconies open up to the gardens and Atlas Mountains or to the medina with its emblematic Koutoubia
26 | Atlas Elite Magazine International
minaret. Each bedroom is unique, carefully furnished with attention to every detail. Of course comfort, sophistication, color contrasts, beauty of the materials make it a cozy nest, a romantic cocoon, a Baroque theatre, a princely house, a Palace of the Arabian nights! The Koutoubia Suite is mysterious, the Churchill Suite is subtly English, the Suite Marqueterie is really precious, the Baldaquin Suite is so romantic, the Majorelle Suite is obviously intensely blue and the Al Mamoun Suite is just somptuous.
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
Dans le salon de thé, tamisé par le verre Iraki aux traits bleus jaunes rouges verts, c’est le son limpide du khanoun-cithare qui se répand les après-midis pour des heures de musique arabo-andalouse. A quelques pas un patio et sa colonnade aux zelliges noirs et blancs laisse sans voix. Les chambres et suites de la Mamounia sont autant de mouvements de la symphonie générale. D’une superficie de 30 à 200 m2, dotées de salles
de bains en marbre, elles s’ouvrent, de leurs balcons, sur les jardins et les montagnes de l’Atlas ou sur la médina dominée par l’emblématique minaret de la Koutoubia. Chacune a fait l’objet d’une attention unique, où le soin du moindre détail, la sophistication, les contrastes de couleurs, la finesse des matières, le confort absolu, ont présidé. Elles sont nids douillets, cocons romantiques, théâtres baroques, demeures princières, palais
des mille et une nuits, certaines tout cela à la fois ! Mystérieuse comme la suite Koutoubia, subtilement anglaise comme la suite Churchill, précieuse comme la suite Marqueterie, romanesque comme la suite Baldaquin, évidemment bleutée comme la suite Majorelle, somptueuse comme la suite Al Mamoun.
Atlas Elite Magazine International | 27
Four restaurants offer a variety of the finest dining experiences. Their chefs, steeped in tradition, also conjugate the verb “cook” in the present tense to ensure that their passion and art will delight the most demanding palates. Their richly ornate interior spaces, their velvet armchairs, damask or silk walls, are an invitation to perfect gastronomic journeys through Italy, France or Morocco, their lands and their seas. Let’s celebrate with a “Homard bleu de nos côtes sauce bordelaise, risotto aux
légumes verts”, a “Volaille rôtie, artichauts sautés aux fruits secs et champignons”, a “Risotto Aquerello, langoustines poêlées, citron et pistou de menthe”, the “Orecchiette au ragout léger de brocoli, palourdes et oursins juste relevés”, a “Pastilla Mamounia, homard épinards coulis de poivrons rouges”, a « Tagine de langouste d’Agadir, à la tradition de Fès», an « Agneau au thé vert, pomme granny Smith et figues » Spices, herbs, vegetables and fruits
are lovingly grown in the gardens. The Mamounia would not be as magical without its legendary gardens where jacarandas, olive trees, orange trees, date palms and fig trees, cactus, bougainvillea, agaves, roses, geraniums, periwinkles and the mesc el lil can be jealous of each other... The Menzeh Pavilion has been admiring them for centuries and nowadays lets the shadows of the proud palm trees dance in the blue waters of the main pool, which evokes the Menara basin.
Quatre restaurants accueillent les hôtes du palace. Leurs chefs, pétris de tradition conjuguent cependant à l’indicatif présent leur passion, leur art, pour conquérir les gourmets les plus exigeants. Leurs espaces cossus, richement ornés, veloutés, damassés et soyeux, sont une invitation rêvée à des voyages gastronomiques à travers l’Italie, la France ou le Maroc, leurs terres et leurs mers. Soyons à la fête avec un «Homard bleu de nos côtes sauce bordelaise, risotto aux légumes verts», une «Volaille rôtie, artichauts sautés aux fruits secs
et champignons», un «Risotto Aquerello, langoustines poêlées, citron et pistou de menthe», les «Orecchiette au ragout léger de brocoli, palourdes et oursins juste relevés», la «Pastilla Mamounia, homard épinards coulis de poivrons rouges», un « Tagine de langouste d’Agadir, à la tradition de Fès », un «Agneau au thé vert, pomme granny Smith et figues». Les épices, les herbes, les légumes et les fruits seront amoureusement cultivés et cueillis dans les jardins potagers aux mille plantes aromatiques.
La Mamounia ne serait pas aussi magique sans son écrin de jardins légendaires où dialoguent et se jalousent confusément les oliviers, les jacarandas, les orangers, les dattiers et figuiers, les cactus, les bougainvilliers, les amarantes agaves, les rosiers, les géraniums, les pervenches et le mesc el lil… Le pavillon Menzeh les admire depuis des siècles et laisse danser les ombres des palmiers altiers dans les eaux bleutées de l’immense piscine principale, qui évoque le bassin de la Ménara.
28 | Atlas Elite Magazine International
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
Atlas Elite Magazine International |
29
Water is everywhere. Murmuring here, pouring there, it irrigates, it refreshes, it sings its gentle lapping in the 27 fountains or pools of the hotel. In the SPA water is the Queen: its benefits provide the total sensory experience. On 2500 square meters the best SPA in North Africa according to the American magazine SpaFinder, is dedicated to well-being and beauty. Majorelle blue tadelakt warms the soul, so thatyou can abandon yourself
30 | Atlas Elite Magazine International
and let yourself be pampered. Orange stimulates the senses and announces the pleasure. Ghassoul, black soap, orange flower, argan oil, rose water, wrap and lubricate the body. Softly, softly, close your eyes, shh‌ How could the top current stars, getting the royal treatment at La Mamounia’s, resist the temptation? Attending the International Film Festival in Marrakech or the Mamounia Literary Awards, Gwyneth Paltrow,
Salma Hayek, Juliette Binoche, Marion Cotillard, Orlando Bloom, Keenu Reeves, Isabelle Huppert, Francis Ford Coppola, Steven Spielberg, Sharon Stone, Douglas Kennedy, and many others allow themselves to be rocked by the gentle evening breeze. When the Moon diffuses its silver light above the golden city, when dreams are floating, one could still hear your piano, Mister Ravel.
Exceptional Hotels | La Mamounia Marrakech
L’eau est partout. Elle murmure ici, se déverse là, elle irrigue, elle rafraîchit, elle chante son doux clapotis dans les 27 fontaines ou bassins de l’établissement. C’est dans le SPA qu’elle est reine et que ses bienfaits font vivre l’expérience sensorielle totale. Sur 2500 m2 les espaces du meilleur SPA d’Afrique du Nord pour le magazine américain SpaFinder, sont voués au bien-être, au lâcher prise absolu et à la beauté. Le tadelakt bleu Majorelle domine, réchauffe l’âme pour mieux s’abandonner et
se laisser choyer. L’orange stimule les sens et annonce le plaisir. Le ghassoul, le savon noir, la fleur d’oranger, l’huile d’argan, l’eau de rose enveloppent et lissent les corps. Doucement, doucement, on ferme les yeux, chut… Comment les stars de notre époque résisteraient-elles à toutes ces attentions, à ce traitement royal prodigué à la Mamounia. Dans le sillage du Festival international du cinéma de Marrakech ou du Prix Littéraire annuel Gwyneth Paltrow, Salma Hayek, Juliette Binoche,
Marion Cotillard, Orlando Bloom, Keenu Reeves, Isabelle Huppert, Francis Ford Coppola, Steven Spielberg, Sharon Stone, Douglas Kennedy, et tant d’autres se laissent bercer le soir par le souffle de la brise dans les branches des arbres centenaires. Lorsque la lune déploie sa lueur argentée au-dessus de la ville nuitamment dorée, lorsque les rêves flottent, on croit encore entendre votre piano, Monsieur Ravel.
Atlas Elite Magazine International | 31
A
nd the beautiful picture book is now open…telling the chapters of the long history of la Trattoria. Vegetation wraps the lounge garden and on the cosy sofas one can unwind with delight. Then appear the indoor bar areas which would like to be hidden behind light Murano glass curtains. In this journey back through the Art Deco period we can only feel softness and intimacy. Under the amazing glasshouse, palm trees, yuccas, banana trees spread their branches around the blue and green water of a peaceful basin…In the evenings, romantic candlelight dinners can take place in this illuminated theatre. In the Bill Willis eating rooms, the arches, domes, zellige decors, striped tadelakt tell about the Yves Saint-Laurent’s glorious Marrakech. From the very beginning La Trattoria has always celebrated Italian gastronomy. The lunches, garden lounge afternoons and dinners are a true feast. The delicate cuisine echoes the refinement of the place. And on the menu, words can sing.
U
n beau livre d’images s’ouvre... Chacune révèle un chapitre de l’histoire de La Trattoria. On y voit d’abord un jardin, des salons enveloppés de verdure où l’on s’abandonne avec délice. Apparaissent ensuite les espaces intérieurs du bar qui aimeraient se cacher derrière les rideaux de perles de Murano. Il n’y a que douceur et intimité dans ce voyage Art Déco. Sous la serre grandiose les palmiers, les yuccas, les bananiers se déploient autour des eaux bleues-vertes d’un bassin apaisant. A la lueur des chandelles des dîners romantiques, c’est un théâtre qui s’illuminera. Dans les salles Bill Willis les arches, les coupoles, les zelliges, le tadelakt strié racontent le Marrakech des années Saint-Laurent. A La Trattoria c’est la gastronomie italienne que l’on célèbre depuis toujours. Les déjeuners, les après-midis Lounge Garden et les dîners sont toujours une fête. Au raffinement de l’endroit fait écho la délicatesse de la cuisine. Et sur la carte, les mots chantent.
Exceptional Hotels | Banyan tree
Banyan tree LIFE IN BLUE LA VIE EN BLEU
S
ometimes on a postcard you can see the blues of the sky and of the sea melting together to form a unique and intense shade. But the blue seems… too blue to be true. A smile on the face, you think that the photo editors made a great job. One day, in real life, standing on a beach, you feel captivated by the immensity of the sea. Its deep blue and that of the sea are just one, just like on the postcard. Another smile appears, telling yourself that nature has its own photo editing software! And what about this dreamlike fine sand beach, is it real? Look at that perfect crescent-shaped bay, as if it were drawn by a master. Facts speak for themselves, these things exist here. You are on Tamouda Bay, along Alboran sea coastline… yes, but again, where exactly?
P
arfois sur des cartes postales les bleus du ciel et de la mer se confondent. Mais le bleu semble… trop bleu pour être vrai. On sourit devant une telle perfection, en pensant que les retoucheurs ont fait du beau travail. Un jour, dans la vraie vie, on se retrouve face à la mer, toujours aussi ébahi devant son immensité. Son bleu profond se perd dans celui du ciel, ils ne font plus qu’un, comme sur certaines cartes postales. On sourit encore, la nature aurait donc son propre logiciel de retouche d’image ! Et cette plage paradisiaque de sable fin estelle réelle? Et que dire de l’arc de cercle de cette baie, dessiné de main de maître? Il faut se rendre à l’évidence, tout cela existe ici. Nous sommes à Tamouda Bay, le long du littoral de la mer d’Alboran…oui, mais encore ? Atlas Elite Magazine International |
35
You are in the north of Morocco, along the Mediterranean, between Cabo Negro and Fnideq. That’s for sure, this region has been long ignored by tourists and kept secret by the fishermen of the nearby villages. The travellers were then attracted by a few other pearls like Tetouan and its medina which is listed as a Unesco world heritage. Surrounded by ramparts from the 15th century, the city has maintained its Andalusian identity and its specific culture. It is also the summer residence of King Mohammed VI himself, enchanted by its intact charm. The little city of Chefchaouen, perched at an altitude of 600 meters between two horn-like big rocks, is a flagship destination in the Rif Mountains, adding poetry to its breath taking natural site. No one knows exactly the reason why the inhabitants started to use this mixture of lime and blue pigments to paint their houses and the little steep streets. But it is for certain that these various subtle shades of indigo blue give the picturesque medina a unique character, full of mystery, which inspires the artists. In the surroundings hikers and trekkers can also find many wonderful spots. In Tamouda Bay, the setting was ideal for the beginning of a romance between Banyan Tree, and the Kingdom. As in other countries that have seduced it, the Singaporean brand can here offer a luxury romantic nest, respectful of the environment as well as a sanctuary for a rejuvenation of the mind, body and soul. 92 huge all-pool villas are sheltered on 25 hectares of lush vegetation, between the green Rif Mountains and the blue mirror of the Mediterranean Sea. Even under the proud arches and the long majestic porticos, the resort’s architecture remains sleek and transparent. The immaculate white highlights the cobalt blue of the pools, the azure sea and sky. 36 | Atlas Elite Magazine International
Exceptional Hotels | Banyan tree
Nous sommes dans le Nord du Maroc, sur sa côte méditerranéenne, entre Cabo Negro et Fnideq. Il est vrai que la région fut longtemps ignorée des touristes, comme gardée secrète par les pêcheurs des villages alentours. D’autres perles attiraient alors les visiteurs comme Tétouan qui est un pôle d’attraction de par sa médina inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Cette ville, ceinturée de remparts du XVème siècle, a su préserver son identité andalouse et sa culture singulière et garder un charme intact auquel le Roi Mohammed VI est sensible puisqu’il en a fait sa ville de résidence estivale. La petite cité de Chefchaouen, perchée à 600 mètres est sans conteste, la
destination phare de ce rif intérieur. A son site naturel grandiose aux pieds de deux massifs cornus elle a ajouté de la poésie. On ne connaît pas exactement la raison qui a poussé les habitants à utiliser prioritairement les pigments bleus mélangés à de la chaux pour peindre les murs des maisons, le dédale des ruelles en escaliers. Ce qui est certain c’est que ce camaïeu de bleus indigo, donne à cette médina un caractère unique au monde, propice au mystère et inspire les artistes. Les environs regorgent également de lieux de randonnées et de trekking. A Tamouda Bay, le cadre était idéal pour que naisse et s’épanouisse une romance entre la chaîne hôtelière singapourienne Banyan Tree et le
royaume. Comme dans les autres pays qui l’ont séduite, elle peut ici offrir un nid luxueux et romantique, propice à la détente absolue, respectueux de l’environnement et un sanctuaire pour une régénérescence de l’esprit, du corps et de l’âme. Sur 25 hectares de végétation luxuriante, entre monts verdoyants du Rif et miroir bleuté de la mer, 92 immenses villas privatives sont posées en bord de mer. L’architecture générale des lieux favorise l’épure et la transparence, même sous les arches altières et les portiques les plus majestueux. Le blanc immaculé souligne les bleus cobalts des piscines, les bleus azurs du ciel et de la Méditerranée.
Atlas Elite Magazine International |
37
Make of every moment a present
The interior spaces bring touches of gold, beige, pearl, amber, tobacco. The light is filtered through mysterious moucharabieh panels subtly underlining traditional Moroccan crafts. Each villa, whose privacy is absolutely guaranteed, offers high-end comfort in its elegant living rooms, spacious and soothing bedrooms, princely bathrooms, terrace and private pool. Contemporary furniture is inspired by the best of Moroccan tradition. The banyan tree, an Asian and sacred tree which gave its name to the hotel chain, is like the philosophy master teaching in the spas, yoga pavilion, health centres, beauty and fitness facilities. In this sanctuary for the senses, the famous high touch, low tech approach emphasizes the human touch and the use of herbs, plants and natural spices. The guests will unplug and recenter in finding a perfect physical, mental and spiritual harmony. In luxuriously designed areas with vitality pool, treatment rooms, hammam, the menu, based on traditional Asian healing therapies also includes hydrotherapy, massages, fitness, yoga‌
38 | Atlas Elite Magazine International
Exceptional Hotels | Banyan tree exceptional hotes | michlifen Les espaces intérieurs apportent des touches dorées, beiges, perle, ambre, tabac. La lumière est filtrée à travers les moucharabiés mystérieux mettant subtilement en valeur les objets d’artisanat marocain. Chaque villa, dont l’intimité est absolument préservée, offre salon élégant, chambres spacieuses et apaisantes, salles de bains princières, terrasse et piscine privée dans un confort haut de gamme. Le mobilier contemporain s’inspire du meilleur de la tradition marocaine. L’arbre sacré d’Asie, le banian, qui a donné son nom au groupe hôtelier, est le maître de philosophie des spas, centres de soins, de beauté et de remise en forme de ses établissements. Véritables sanctuaires des sens, leur fameuse approche «high touch, low tech» met en exergue le toucher humain et l’emploi d’herbes, de plantes et d’épices naturelles. Les bénéficiaires se trouveront recentrés, en parfaite harmonie spirituelle, mentale et physique. Les espaces luxueusement aménagés comprennent des aires de traitement, d’hydrothérapie, de massages, de vitalité, de fitness, de cardio, de yoga, hammam et piscine.
Atlas Elite Magazine International |
39
40 | Atlas Elite Magazine International
Exceptional Hotels | Banyan tree Food is also a crucial element of the hotel’s health concepts. Everyone knows that it can be the best friend of the body and senses. Dining options are numerous. At “The Saffron” restaurant, in a refined and warm wooden décor, you will enjoy the finest Thai cuisine. Red basil, coriander, lemongrass and curry give their unique flavors to sophisticated soups, seafood, meat, vegetables, noodles and rice. «Tingitana» carefully prepares and keeps an eye on its Moroccan tagines or lets Mediterranean cuisine sing on the plates, using show cooking to whet its guests’ curiosity and excite their taste buds. If that wasn’t enough the “Azura Beach” is a spectacular seaside grill where you can enjoy barbequed meats and seafood and superb sea views. Romantic diners under the starry skies can last… Private events, birthday or wedding parties can be, on request, organized in the villas or under Berber tents. The budding chefs can attend Thai, Moroccan or Levantine cuisine workshops and, back home, will be able to impress their friends around the dinner table. These friends, in the meanwhile, might have received a postcard. They probably smiled, seeing the unreal blue on it. You will have to tell them that this is not a dream, an idealized picture. Well, next time they will come with you and see for themselves.
Les nourritures terrestres ne sont pas absentes du concept santé de l’hôtel. Chacun sait qu’elles peuvent être les meilleures amies du corps et des sens. Les expériences sont multiples au Banyan Tree de Tamouda Bay. Le restaurant «Saffron» propose, dans son cadre boisé raffiné, le meilleur de la cuisine thaïlandaise. Curry, citronnelle, basilic rouge, coriandre donnent toute leur saveur en épiçant les préparations sophistiquées de potages, fruits de mer, viandes, légumes, nouilles et riz. Le «Tingitana» surveille avec attention ses tagines marocains et fait chanter sa cuisine méditerranéenne sous les yeux curieux des hôtes à la gourmandise ainsi aiguisée. Les produits de la mer juste grillés seront naturellement en vedette à «l’Azura Beach club» aux abords de la piscine. Sous un coin de ciel étoilé, les dîners romantiques pourront se prolonger. Des événements privés, des célébrations d’anniversaire, de mariage seront, à la demande, servis dans les villas ou sous des tentes berbères. A ceux qui se sentent l’âme d’un chef, les ateliers de cuisine thaïlandaise, marocaine ou levantine leur permettront d’épater ultérieurement les amis. Ceux-ci auront peut-être reçu, entre temps, une carte postale. Ils souriront en voyant les bleus irréels. Il faudra leur raconter que ce n’est pas un rêve, une image idéalisée. Pour s’en rendre compte, il ne leur restera qu’à vous accompagner la prochaine fois.
Atlas Elite Magazine International |
41
Beauty Contest... Concours de Beauté …
Unique Experiences | Beauty Contest
H
ow could we define a medina? We could say it is just the ‘old town’, like the historic centres of most European cities. But we would then forget the essential nature of this urban perimeter. Deriving from the name of the city Medina, it is the ideal place and the ‘city’, par excellence. Historically, most medinas are walled. The ramparts protect from the outside world, from the rural world and from nomads who are assumed less subject to religious law. Only those who have been allowed can walk through the doors A medina is divided into several districts, including a Jewish one called Mellah. There we find mosques, madrasah, hammams and traditional public ovens.
Each district is a stone of the common building. The impression of a totally disorganized and chaotic world we can feel when getting lost in a maze of alleys is an illusion. Geographic areas are actually well organized according to the lifestyles and needs of the inhabitants. In the center of the medina food markets can be found. In the past the Centre also housed the Caravanserais (foundouks) where the traveling merchants could not only rest and recover from their journey but also make lucrative deals. Precious goods such as spices, jewelry, fine fabrics, religious items, rugs, books would be purchased. In the outskirts, the less noble activities like tannery, pottery and blacksmithing are gathered. The Kasbah is the seat of Political power.
Private personal territory is hidden behind high walls and only the decorative doors allow to guess if a humble home or a sumptuous Riad lies beyond them. Fortunately, the medinas in Morocco were fairly well preserved. During the Protectorate, noticeably thanks to Marshal Lyautey, they were saved from radical changes and extinction by the construction of more modern cities. Aware of their architectural beauty, he wished to avoid hazardous urban developments, and therefore leave them follow their own evolution. In fact, for centuries most medinas have been keeping their first appearance. Five Moroccan medinas are inscribed on the list of Unesco World Heritage sites.
Atlas Elite Magazine International |
43
D
éfinir une médina? On pourrait dire qu’elle est la «vieille ville», le «centre historique» et on trouverait vite les éléments de comparaison avec les cœurs historiques des cités européennes. Mais on négligerait un pan essentiel du fondement même de ce périmètre urbain. Le terme médina vient du nom de Médine, et elle est la «Ville» par excellence. Historiquement, une médina, la plupart du temps entourée de ses remparts, se protège de l’extérieur, du monde rural et nomade supposé moins soumis. Pourront franchir les portes ceux qui auront été admis. Une médina est divisée en quartiers auxquels s’ajoutent les Mellah (quartier juif). Mosquées, hammams, Medersas, fours publics les composent. Chaque quartier est une pierre de l’édifice commun.
44 | Atlas Elite Magazine International
L’impression d’un monde chaotique que l’on peut ressentir en parcourant le dédale des ruelles n’est qu’apparente. Les espaces géographiques sont organisés au gré des modes de vie et des besoins des habitants. Au centre de la médina, sur les voies principales d’un quartier, on trouvera l’activité économique avec les souks, les marchés alimentaires. Autrefois les centres abritaient aussi les caravansérails (foundouks) où se traitaient les juteuses affaires. On y échangera des matières nobles comme les épices, les bijoux, les beaux tissus, les objets religieux, les tapis, les livres… A la périphérie, se regroupent les métiers moins valorisants comme les tanneurs, les potiers, les forgerons… Le pouvoir politique est logé dans la Kasbah, collée à la ville. Le territoire privé est caché derrière les
murs et bien malin qui pourra deviner si c’est une humble maison ou un palais-riad qui se niche au-delà des portes décorées. Les médinas du Maroc ont été, fort heureusement, assez bien préservées. La période du Protectorat, grâce notamment au Maréchal Lyautey, a sauvé de transformations radicales la plupart de ces médinas en créant, dans leur prolongement, des cités modernes. Conscient de la beauté architecturale des médinas, il souhaitait empêcher des évolutions urbanistiques hasardeuses, et les laisser suivre leur évolution propre. De fait, une médina d’aujourd’hui a, peu ou prou, le même visage depuis des siècles. Cinq médinas du Maroc ont été inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco pour leur authenticité et la richesse de leur paysage urbain, ayant valeur universelle.
Unique Experiences | Beauty Contest
T
he largest medina in Morocco. The chapters of its long history of more than ten centuries can be read on every street corner. It is often considered as the best preserved medina of the Arab and Muslim world. Strolling in its labyrinth one realizes its cultural supremacy and influence. Its universities (Al Quaraouiyine University) its mosques, its magnificent palaces, its doors and its emblematic squares bear witness of its prestigious destiny as a former capital city. The refined decorative arts in the Fassi houses fit the magnificence of the city. Fez is also a crossroads of Andalusian, Oriental and African influences. Activity is still vibrant and one can still imagine the life of the thriving medieval city.
U
Fez
ne histoire de plus de dix siècles dont on peut lire les chapitres à chaque coin de rue. Cette médina, très étendue, est souvent considérée comme la médina la mieux préservée du monde arabo-musulman. Quand on se promène dans ce véritable labyrinthe on réalise la suprématie culturelle et le rayonnement de cette ville-capitale, avec ses universités (Université Al Quaraouiyine) et ses mosquées historiques, ses palais magnifiques, ses portes et ses places emblématiques. L’architecture et les arts décoratifs des maisons fassi est à la hauteur de la magnificence de la cité. C’est aussi la croisée d’influences andalouses, orientales et africaines. L’activité est encore si vibrante et l’on voit vivre sous nos yeux la cité médiévale florissante. Atlas Elite Magazine International |
45
A
few kilometers from Fez, the masterful gate Bab Mansour, one of the most beautiful in the world, opens on the Imperial City of Meknes. Walls, reaching up to 15 meters high, surround and define a monumental territory composed with a Kasbah and a medina. The city-palace, designed in the 18th century by the Alaouite Sultan Moulay Ismail, offers gardens, colonnades, a mausoleum, water basins, mosques, grain stores, old jails and horse stables, combining a sophisticated Moorish style ad an elegant rusticity. The medina which cannot architecturally compete with the Royal enclosure, has kept a hectic life with its picturesque market. In the evening, on the square El Hedim along the walls, the jugglers, storytellers and the fire breathers perform their best show.
46 | Atlas Elite Magazine International
A
Meknes
quelques kilomètres de Fès, la porte magistrale Bab Mansour, une des plus belles au monde, ouvre sur la cité impériale de Meknès. Des remparts pouvant atteindre 15 mètres de haut encerclent et délimitent un ensemble monumental constitué de la Kasbah et de la médina. La ville-palais conçue par le Sultan Alaouite Moulay Ismaïl au XVIIIème siècle offre aux yeux ébahis du visiteur des jardins, colonnades, mausolées, bassins, mosquées, prisons, greniers à gains, écuries. La sophistication du style hispano-mauresque et une rusticité élégante s’y mêlent. Si elle ne peut rivaliser architecturalement avec l’enceinte royale, la médina a gardé une vie trépidante avec son marché pittoresque et le soir sur la place El Hedim, le long des murailles, les bateleurs, les conteurs et les cracheurs de feu jouent leurs plus grands numéros.
Unique Experiences | Beauty Contest
P
Tetouan
our être une des petites médinas du Maroc, celle de Tétouan n’en est pas moins une des plus intéressantes sur le plan architectural. Adossée à la montagne du Rif, elle est enclose dans ses remparts et accessible à travers ses sept portes. Elle est le reflet le plus remarquable de la fusion entre le Maroc et l’Andalousie. Tétouan était un point de rencontre incontournable entre ces deux civilisations mais aussi entre les deux continents, européen et africain. Remodelée par les Andalous chassés d’Espagne, son développement important comme port de premier ordre sur la côte méditerranéenne s’est accru aux XVII et XVIIIe siècles. Très préservée, subissant peu d’influences extérieures, son tracé urbain, les divers monuments, les quartiers commerçants et ses maisons sont pratiquement intactes.
T
his small walled medina is accessible through its seven gates. Built by the Spanish refugees, it remarkably reflects the link between Morocco and Andalusia. Located at the foot of the Rif mountains, Tetouan was a meeting place between these two civilizations but also between the two continents, Europe and Africa. During the 17th and 18th centuries the city expanded widely, becoming an important harbor on the Mediterranean coast. Well preserved, with few outside influences, its urban layout, the various monuments, its houses, its shopping areas and little squares seem intact.
Atlas Elite Magazine International |
47
Essaouira
L
a médina d’Essaouira ne date que du XVIIIe siècle. Elle naît de la volonté du Sultan alaouite Sidi Mohamed Ben Abdallah (1757-1790) qui fait appel à un architecte français, très influencé par le style de Vauban, pour bâtir cette cité fortifiée et dorer le blason d’un petit port royal. MogadorEssaouira sera un carrefour maritime essentiel pour développer les échanges entre l’Afrique saharienne et l’Europe. Malgré les assauts permanents de la houle salée et des vents, l’ensemble urbain est remarquablement conservé. La ville a toujours brassé des populations
T
he medina is only from the 18th century. Its construction was decided by the Sultan Alawi Sidi Mohamed Ben Abdallah (1757-1790) who commissioned a French architect, very much influenced by the style of Vauban to build this fortified city and embellish a small royal harbor. Mogador-Essaouira will be a crucial maritime crossroads to develop trade between sub-Saharan Africa and Europe. Despite the permanent attacks of the salted sea waves and the winds, the city is remarkably preserved. Its inhabitants of various origins (Berber, Arab, African, Jewish Spanish, European) lived in perfect harmony, respecting each other’s customs and religions. This melting pot can still be seen in the architecture, the monuments, and the decorative elements of this city. The Ocean and its squawking seagulls, the still active fishing harbor add an irresistible charm to the city of winds. Letting the soft breeze caress their cheeks, lovers always enjoy a romantic weekend there.
48 | Atlas Elite Magazine International
de diverses origines (Berbères, Arabes, Africains, Juifs espagnols, Européens) qui vivaient en parfaite harmonie, dans le plus grand respect des coutumes et des religions des uns et des autres. Ce creuset de civilisations est visible dans l’architecture, le tracé, les monuments, les éléments décoratifs de cette ville. L’Océan et ses mouettes rieuses ainsi que le port de pêche toujours aussi actif ne font qu’ajouter au charme irrésistible de la Cité des Alizés. Sous les caresses des embruns, les amoureux adorent y passer un weekend romantique.
Unique Experiences | Beauty Contest
Marrakech
Y
es, Marrakech Medina continues to exert a powerful and somehow universal fascination. It is like an outdoor museum that offers its crenellated ramparts, its numerous monuments dating back to the Almohad dynasty (1147-1269), its monumental gates, its green gardens, its amazing palaces and riads, a spectacular Ben Youssef madrasah, so many mosques and minarets, the splendid Bahia Palace, the
O
ui, la fascination qu’exerce la médina de Marrakech a quelque chose d’universel. Elle est d’abord un véritable musée extérieur qui laisse admirer, dans l’enceinte de ses remparts crénelés, des monuments remontant à l’époque Almohade (1147-1269), des portes monumentales, des jardins verdoyants, des palais majestueux, une médersa Ben Youssef grandiose, des mosquées et
romantic Menara basin and Pavilion, the Saadian tombs... But Marrakech wouldn’t be Marrakech without many other assets. Let’s talk about the breathtaking beauty of its natural site when proud palm trees dance at the feet of the snowy Atlas Mountains. Let’s talk about the permanent and cheerful theater show that animates the indescribable Jemaa El Fna square, the beating heart of the city. Let’s talk
about its colorful and overflowing souks, where trade and bargaining can make one feel dizzy. Finally let’s talk about those who are the soul, the smile and the contagious energy of the medina: its inhabitants, the Marrakchis. They could be the only motive for a visit of this vibrating medina.
leurs minarets, le splendide Palais Bahia, le bassin et le pavillon romantiques de la Ménara, les tombeaux Saadiens… Mais Marrakech ne serait pas Marrakech sans bien d’autres atouts. Parlons de la beauté de son site naturel qui fait danser les palmiers devant le rideau montagneux des sommets de l’Atlas. Parlons du théâtre permanent, bruyant et joyeux qui se joue sur l’indescriptible Place Jemaâ El Fna,
cœur vibrant de la ville. Parlons de ses souks colorés et débordants, animés par la fièvre du commerce et du marchandage. Parlons enfin de ceux qui en font l’âme et l’énergie contagieuse, de ceux qui font le sourire de la médina : ses habitants, les Marrakchis. C’est aussi pour les rencontrer que l’on visite la médina vibrante de Marrakech.
Atlas Elite Magazine International |
49
THE DREAM CITY LA VILLE DES REVES
«Tangier is the prognostic pulse of the world, like a dream extending from past into future, a frontier between dream and reality--the ‘reality’ of both called into question.» wrote William Burroughs. The White City is no more just nostalgia, it is waking up and looking toward a promising future. Its assets are considerable. A envied geographical location, an amazing natural site and a spectacular Bay, a Mediterranean climate, a picturesque medina, an international aura, resort potential, and many myths that maintain its legend. In a letter to his friend Allen Ginsberg, Burroughs writes: «There is no town like Tanger town. The place relaxes me so... I can spend three hours looking at the bay with my mouth open like a Kentucky Mountain Boy.» For a long time the White City has attracted artists, writers, and other historical figures. In the nineteenth century 50 | Atlas Elite Magazine International
Eugène Delacroix wanders through its streets and its places, a sketchbook in hand, later on Matisse, De Staël, Bacon will do the same. Alexandre Dumas, Pierre Loti or Mark Twain register at the top of a long list of writers who will celebrate it, who will be subject to dissolve, who will seek to understand the unspeakable. As Mark Twain describes it “…Tangier is a foreign land if ever there was one, and the true spirit of it can never be found in any book save The Arabian Nights.” In the 1950s it becomes Bowles’s ‘dream city’. The writer will carry in his wake an American «beat generation», Jack Kerouac, William Burroughs, Allen Ginsberg, Truman Capote but also Roland Barthes, Joseph Kessel and Jean Genet. The city becomes a crossroads of international communication, ready to be reborn and eager to experience a new dynamic in contemporary culture. Authors such as Daniel Rondeau, but also
the Moroccan novelists Mohamed Mrabet, Tahar Ben Jelloun, Noureddine Sail, Mohammed Azzedine Tazi and Mohamed Choukri, give the impetus for a new era. Every year an International Book Fair takes place. The legendary places have not changed in the city or in the medina. The famous Soccos, the Grand one and the Small one, where everyone can stroll at any time, the Kasbah, the Es Siaghine Street, the Café de Paris, the Museum of the American Legation, worth a visit, the Boulevard Pasteur and its Terrace of the lazy, the Cervantes Theatre, even if Caruso would probably cry looking at it. And in the Marshan district, the Café Hafa, opened in 1921 has resisted all temptations to keep original its terraces overlooking the port and the sea and not disappoint its clients, the famous and the anonymous ones. Holding a glass of mint tea, staring into the distance the Spanish coast…Isn’t this “ne plus ultra”?
Unique Experiences | The Dream City
« Tanger est vraiment le pouls du monde, comme un rêve s’étendant du passé au futur, une frontière entre le rêve et la réalité remettant en question la « réalité « de l’un comme de l’autre… » écrivait William Burroughs. La ville blanche n’est plus seulement nostalgie, elle se réveille et regarde vers des lendemains prometteurs. Ses atouts sont considérables. Une situation stratégique enviée, un site naturel et une baie spectaculaire, un climat méditerranéen, une médina pittoresque, une aura internationale, un potentiel balnéaire, et depuis toujours des mythes qui entretiennent sa légende. Dans une lettre à Allen Ginsberg, Burroughs écrit : « Aucune autre ville ne ressemble à Tanger. L’endroit est tellement relaxant…Je peux rester trois heures à contempler la baie la bouche ouverte comme un garçon des montagnes du Kentucky » De tous temps la ville blanche a attiré les
artistes, les écrivains et autres personnages historiques. Au XIXème siècle Eugène Delacroix parcourt ses rues et ses places, carnet de croquis à la main, plus tard Matisse, De Staël, Bacon feront de même. Alexandre Dumas, Pierre Loti ou Mark Twain s’inscrivent en tête d’une longue liste d’écrivains qui la chanteront, qui s’y perdront, qui chercheront à comprendre l’indicible. Mark Twain la décrit ainsi : «Tanger est une ville étrangère s’il en fut jamais, et on ne peut trouver son âme véritable dans aucun autre livre que les Mille et Une Nuits. » Elle devient la « dream city » de Bowles qui entraîne dans son sillage toute une « beat generation » américaine dans les années 1950, Jack Kerouac, William Burroughs, Allen Ginsberg, Truman Capote mais aussi Roland Barthes Joseph Kessel et Jean Genêt. Mais la culture peut renaître dans une nouvelle dynamique bien contemporaine. Des auteurs comme
Daniel Rondeau, mais aussi les marocains Mohamed Mrabet, Tahar Ben Jelloun, Noureddine Saïl, Mohammed Azzedine Tazi et Mohamed Choukri, permettent un nouveau regard salvateur. Un important Salon du Livre s’y tient chaque année. Les lieux mythiques n’ont pas changé ni dans la ville ni dans la médina. Les légendaires Soccos, Grand et Petit, pour flâner à toute heure, la Kasbah, la rue Es Siaghine, le Café de Paris, Le Musée de la Légation Américaine à visiter, le Boulevard Pasteur et sa Terrasse des Paresseux, le Théâtre Cervantès devant l’agonie duquel pleurerait sûrement Caruso. Et dans le quartier Marshan, le Café Hafa, ouvert en 1921 et qui a résisté à toutes les tentations pour garder à l’état brut ses terrasses surplombant le port et la mer et ne pas trahir ses clients de toujours, illustres ou inconnus. Un verre de thé à la menthe à la main, le regard perdu vers l’Espagne, n’estpas le « nec plus ultra » ! Atlas Elite Magazine International |
51
ON THE CLOUDS SUR LES NUAGES
52 | Atlas Elite Magazine International
Health & Wellness | Spa La Sulatana
T
he first caress is for your soul. The sweet sound of the nay already warms the heart, hypnotizes and soothes. As an invitation to fly, this oriental flute plays a lullaby which makes you feel you can float in the air. To lie down on a bed of cotton ball clouds and take a nap? The relaxation room evokes a small Corinthian atrium. Reopening your eyes, you admire the tadelakt arches and the tender ochre beige marble of the elegant colonnades. The clear water of a small Jacuzzi pool cools down the space. A very subtle darkness helps to let go. You left behind the bustle of the city, its picturesque and colorful streets. Now resting in the pink marbled room of the Hamman you feel your body getting purified. Notions of time disappear in the heat. Rose petals spread their naturally reassuring fragrance.
L
a première caresse est pour l’âme. Le doux son du nay réchauffe déjà le cœur, hypnotise et apaise. Comme une invitation à l’envol, la berceuse de cette flûte orientale vous rend léger et vous fait flotter. S’allonger sur un matelas de nuages de coton et faire un petit somme ? La salle de relaxation évoque un petit atrium corinthien. En rouvrant les yeux, on s’attarde sur les voûtes en tadelakt et l’élégante colonnade de marbre beige ocre tendre. Un bassin-jacuzzi d’eau claire rafraîchit l’endroit. Une pénombre toute subtile aide au lâcher prise. On a laissé derrière soi l’agitation de la ville, de ses rues pittoresques et colorées. Au repos dans la salle marbrée rosée du hammam, tandis que le corps se purifie, c’est aussi la notion du temps qui se dilue dans la vapeur. Les pétales de rose diffusent leur fragrance naturellement rassurante.
Atlas Elite Magazine International |
53
The body scrub with black soap and eucalyptus ideally prepares the skin for the coming massage. That’s for sure, the experience will be like a dream. Sultana spa offers a great choice of signature body and face care. Will you get a relaxing massage with essential oils of Ylang Ylang, verbena, orange blossom, or pure argan oil? Everyone knows their amazing benefits with various purifying, balancing, calming, invigorating or therapeutic effects. Those who find it difficult to unwind completely will not resist long thanks to the four-hand massage. A candle massage with argan oil, prickly pear oil and shea butter provides absolute softness. A special care for the back or legs will bring release to these body areas often prone to tensions. The menu also includes deep tissue massages applied with variations in techniques and intensity. Slimming massages with firming effects 54 | Atlas Elite Magazine International
use lemon, cedar or grapefruit and leave a refined silhouette. Natural skin and facial care prove again, if needed, that black soap and a seven- plant mask, rose and argan oil, prickly pear oil prove again are wonderful cleansers giving your skin a new great texture and tone. In all the wet areas of the spa, in the single or double massage rooms, magic hands are so happy to pamper you with delicacy, attention and kindness. In the beauty salons, hair and make-up, manicure and pedicure, the ultimate secrets of feminine beauty are supposed to be shared. After this journey to the sky, not to leave the clouds too soon will the hardest issue. But La Sultana’s golden door remains wide open. Now you know the way, so just come back.
Health & Wellness | Spa La Sulatana Le gommage au savon noir à l’eucalyptus prépare idéalement la peau pour le massage à venir. L’expérience s’annonce onirique. Le Spa de La Sultana propose une large gamme de soins signature du corps et du visage. Choisirez-vous un massage relaxant aux huiles essentielles de Ylang Ylang, de verveine, de fleur d’oranger ou d’huile d’argan pure ? Chacun sait que leurs étonnantes vertus purifiantes, équilibrantes, calmantes, tonifiantes ou thérapeutiques font merveille. Un massage à quatre mains pourra même faire perdre toute résistance à ceux qui peinent à s’abandonner totalement. Le massage à la bougie à base d’huile d’argan, d’huile de figue de Barbarie et de beurre de karité offre la douceur absolue. Un traitement spécial est aussi proposé pour le dos ou les jambes, zones du corps si sujettes aux tensions. A la carte également, le massage tonique, variant les techniques et leur intensité,
qui procure une décontraction en profondeur et le massage amincissant au citron, cèdre ou pamplemousse pour affiner les lignes du corps. Pour les différents soins du visage, le savon noir et le masque aux sept plantes, l’huile d’argan à la rose, l’huile de figues de Barbarie, prouvent encore, s’il en était besoin, leur efficacité pour détendre, tonifier la peau et lui redonner son éclat. Dans les espaces aquatiques, les cabines de massage, individuelles ou doubles, Aziza, Meriem ou leurs consœurs très professionnelles sont heureuses de vous choyer avec délicatesse, attention et gentillesse. Dans les salons de coiffure, de maquillage, de manucure et pédicure les ultimes secrets de beauté féminine sont partagés. Après ce petit voyage dans le ciel, le plus difficile sera de ne pas quitter trop tôt les nuages. Mais la porte d’or de La Sultana reste grande ouverte, vous connaissez le chemin, il suffira de revenir.
Atlas Elite Magazine International |
55
Palais Namaskar
Har m o n y
At t h e Ta b l e !
S
aying “Namaskarâ€? (derived from Sanskrit), with folded hands and a slight bow, is a traditional respectful form of greeting in Hindu custom. Then you get into universal harmony‌ Yes, of course, the journey will be quiet, between Yin and Yang, as prescribed in another culture. Water will be the supreme guide. Sometimes smooth and silent, sometimes gently flowing and
56 | Atlas Elite Magazine International
murmuring. The large basins reflect the colonnades, in the fountains the little birds from Marrakech are chirping while drinking a few drops of water. Between the porticos, one naturally walks slowly, admiring the elegance and the lightness of their multifoil arches that the Andalusian people already liked to draw a long time ago. Appeasement and serenity wrap you, smiles softly appear on every
face. Vegetation also seems to smile. Of course palm trees are proud, even cocky, but the old olive trees, always feeling at ease, can tease them. The high summits of the Atlas Mountains and their white caps greet them quietly. The natural surroundings are just stunning, undoubtedly we are in Morocco. However at the entrance of the restaurant, we could possibly hear an Italian Concerto.
Gastronomy | Namaskar
Heavy satin curtains seem to open on to a theatre stage. Their floral motifs swirl as if they were dancing a tarantella. Murano glass chandeliers sparkle and their reflexions in the mirrors and in the large windowed bays, overlooking some other mysterious porticos and colonnades, evoke a baroque feast or an elegant grand ball room. The furniture with its contemporary design, dispalys a warm and attractive colour palette of red brick, mustard yellow, cigar brown, pearl yellow, slate grey. The atmosphere is festive but nevertheless intimate and soft. The most demanding gourmets can now sit comfortably and rejoice. On the menu of the restaurant “Le Namaskar”, France, Morocco and a few Italian notes blend together. So many temptations cannot be resisted!
The “Duck foie gras, pear poached with liquorice”, the “Lobster from Oualidia in ‘pastilla”, the “Seabass carpaccio, French caviar, lemon confit-saffron” open the ball. The next dance already tickles the taste buds. The “Best course of the meal Contest” can start. The “Sweetbreads, baby spinach and ricotta raviolis, morels mushrooms” would like to outcompete the “Quails in soft spices, cooked two ways, wild mushrooms from our forests” but the “Sea bass tajine, chermoula spices, seasonal vegetables” is another real contender. Finally the “Crushed lemon, crumble of coconut and ginger” gets everyone to agree. The dinner was a genuine royal banquet and they all won. “La table” is the outdoor eating area by the refreshing pool and gardens. Its
light and inventive cuisine will seduce everyone. The “Homemade salmon gravlax”, the “Rack of lamb and rosemary potatoes”, the “Homemade farfalle with morels” or the “Pineapple gazpacho, coconut sorbet” are welcome for lunches under the Marrakech sun and blue sky. On Sundays, a luxurious brunch with a thousand flavours is served in the gardens. Salads, lobster, seafood pastillas, cockerels and lemon confit, couscous, tajines, lamb barbecue, homemade pasta and risotto, cheese and a huge selection of desserts sing in joyful rounds. Isn’t all that mere happiness? The “Namaskar” greeting has fulfilled its promises. In giving the keys of a little paradise, it has also offered balance and absolute tranquillity.
Atlas Elite Magazine International |
57
La Table
d’Harmonie!
L
es deux mains se joignent en signe de salut, « Namaskar », en sanscrit. Et l’on entre en harmonie… oui le voyage sera tranquille, comme entre Yin et Yang, dans une autre culture. L’eau en est le guide suprême. Parfois lisse et silencieuse, parfois frétillante et joyeuse. Dans les bassins se mirent les colonnes, dans les fontaines les petits oiseaux de Marrakech pépillent en se rafraîchissant, comme dans une chanson de Nougaro. Entre les longs portiques, le pas se fait naturellement lent. On admire l’élégance et la légèreté de leurs arcs brisés et polylobés que l’Andalousie aimait dessiner il y a déjà longtemps. Apaisement et sérénité vous enveloppent, le sourire gagne les visages tout en douceur. La végétation est tout aussi riante, jamais envahissante. Certes les palmiers sont
58 | Atlas Elite Magazine International
un peu orgueilleux, mais les oliviers, toujours bien à l’aise, les taquinent. Les sommets de l’Atlas et leurs chapeaux presque toujours blancs les saluent de toute leur hauteur. Le décor naturel est grandiose, le doute n’est pas permis, nous sommes au Maroc. En franchissant le seuil du restaurant, c’est pourtant un air de concerto italien que l’on pourrait entendre résonner. Les lourds rideaux satinés semblent devoir s’ouvrir sur une scène de théâtre. Leurs motifs de volutes florales dansent leur tarentelle. Les lustres en verre de Murano scintillent de mille feux. Leurs reflets répétés dans les miroirs et les larges baies vitrées donnent le ton d’une fête baroque ou d’un bal élégant dont la grande salle se prolongerait au dehors entre d’autres portiques mystérieux, entre d’autres colonnades. Le mobilier,
aux lignes subtilement contemporaines, diffuse des tons chauds et attirants, brique, moutarde, cigare, perle, ardoise. Pour être festive, l’atmosphère n’en est pas moins douce et intime. Les réjouissances vont pouvoir commencer pour les plus fins gourmets assis douillettement. France, Maroc et accents italiens se conjuguent sur la carte du restaurant « Le Namaskar ». Les tentations sont nombreuses, à se damner ! Le « Homard de Oualidia en pastilla», le « Foie gras de canard au torchon, poire pochée à la réglisse », le « Carpaccio de bar sauvage caviar d’Aquitaine, condiment citron confit et safran » ouvrent le bal.
Gastronomy | Namaskar
La danse suivante excite encore les papilles. Au « Concours du meilleur mets de la soirée » le « Ris de veau, fines ravioles de jeunes pousses d’épinards et ricotta, morilles mijotées » voudrait bien surpasser le « Tagine de bar sauvage braisé aux petits légumes façon chermoula » mais les « Cailles aux épices douces cuites en deux façons, champignons sauvages de nos forêts » se posent en rivales sérieuses. A la fin du repas le « Croustillant de citrons pilés Crumble de noix de coco et gingembre »
met tout le monde d’accord. Le festin fut royal et tout le monde a gagné. D’autres espaces de restauration accueillent la clientèle. Aux abords de la piscine, pour les déjeuners à «La Table» on se laissera facilement séduire par une cuisine légère, riante et inventive. Le «Saumon gravlax mariné cette nuit» les « Farfalle aux morilles », le « Carré d’agneau pommes sautées au romarin », le « Gaspacho d’ananas, sorbet coco » sont bienvenus sous le soleil et les cieux bleutés de Marrakech. Les dimanches,
c’est un brunch luxueux aux mille saveurs qui est servi dans les jardins verdoyants. Assortiments de salades, homard, pastillas de la mer, coquelets aux citrons confits, agneau méchoui, brochettes, couscous, tajines, pâtes fraîches, risotto, fromages et chariots de desserts enchantent en faisant leur joyeuse ronde. N’est-ce pas que du vrai bonheur tout cela ? Le salut indien « Namaskar » a tenu ses promesses. En donnant les clefs d’un petit paradis, il a aussi offert l’équilibre et une quiétude absolue.
Atlas Elite Magazine International |
59
LOVE STORY Close to the Bahia Palace the picturesque and charming district of Riad Zitoun Jdid is bursting today with excitement! The local inhabitants are not only curious but they joyfully take part in the event. A few shops and their stalls have been redesigned, more colorful mountains of spices have been stacked, hanging rugs form a shimmering picture and artisanal baskets have been carefully piled up. Water flows abundantly from the
fountain. Even the grocer’s bike has been cleaned to become a prop in a scene. We are talking about a film shooting that no one wants to miss. The Extras make fun of their period costumes, taking pictures of each other and selfies. The technical team is now adjusting the last settings until the film director says “Quiet on set, action!” The two main characters appear, a duo from a famous facetious Franco-Belgian comic strip. Shooting will start early in the
morning and will end late in the evening. On the next day the streets are back to their usual aspect but the locals keep on sharing the most amusing anecdotes. Several cities in Morocco are filming locations. Quite recently “Spectre”, the 24th installment in the James Bond film series, was shot in Tangier and in the desert of Erfoud. In 2014, “Mission: impossible” took its spies to Tangier, Rabat and Marrakech.
The love story between Morocco and the seventh art is not that recent «Play it, Sam, Play As time goes by»
60 | Atlas Elite Magazine International
Adventure & Discovery | Love Story
La romance entre le Maroc et le septième art ne date pas d’hier. “Play it, Sam, Play As time goes by”
Le pittoresque quartier de Riad Zitoun Jdid qui jouxte le Palais Bahia est en effervescence ! Une curiosité enthousiaste a gagné les habitants qui collaborent volontiers et avec joie à l’entreprise. Quelques magasins et leurs étals ont été réaménagés, des montagnes d’épices colorent encore davantage les rues, les tapis suspendus forment un tableau chatoyant et des accumulations de paniers artisanaux ont été savamment construites. La fontaine du quartier coule à flot. Même la bicyclette du jeune épicier a été retouchée pour devenir
un accessoire majeur d’une scène. Car nous parlons bien d’un tournage de film. Les figurants s’amusent de leurs costumes d’époque, éclatent de rire en se photographient mutuellement. L’équipe technique s’affaire pour les derniers ajustements jusqu’à ce que le réalisateur impose le silence et prononce la formule consacrée «Moteur, action». On voit alors surgir les personnages principaux, deux héros aventuriers et facétieux d’une célèbre bande dessinée franco-belge. Le tournage commencera tôt le matin pour s’achever tard le soir.
Dès le lendemain les rues ont retrouvé leur aspect habituel mais les habitants continuent de raconter avec délectation les anecdotes vécues la veille. Ces expériences ne sont pas rares dans les différentes villes du Maroc. Assez récemment les aventures de James Bond dans le dernier volet « Spectre » ont eu pour cadre Tanger et le désert d’Erfoud. En 2014, c’est « Mission impossible V » qui offrait ses poursuites infernales et cascades spectaculaires entre Tanger, Rabat, Marrakech.
Atlas Elite Magazine International |
61
And Dooley Wilson at the piano starts the song in a slightly raspy voice, so filled with nostalgia: « You must remember this, a kiss is still a kiss, a sigh is still a sigh the fundamental things apply as time goes by...» So many legendary scenes, characters and songs in a legendary film Casablanca! Many tourists have probably looked for the Rick’s Cafe in the streets of this city. In 1942, the film’s producers chose Casablanca to tell the romance of Ilsa and Rick. Their adaptation of the play Everybody comes to Rick’s would be there more exotic, mysterious, intense, somehow romantic. The Oscar-winning film is a masterpiece. Thanks to its worldwide success Casablanca, as a film and a city, is etched in our collective memory. Isn’t it an irony of history that this film was entirely shot in the Warner studios? This was not the case for Alfred Hitchkock’s thriller in 1956 for his thriller The man who knew too much shot in 1956 mainly in Marrakech, on Jemma El Fna Square, at la Mamounia hotel and inside the restaurant Dar Essalam. The dinner scene starring a clumsy James Stewart is irresistibly funny. The song Que sera sera, performed by Doris Day in a suite of the Palace, will be popular around the world. In recent years the wonderful idyll between Morocco and film industry seems to get a fresh start. In the 1960s, after the release of Lawrence of Arabia, shot in Ait Benhaddou and its surroundings, Ouarzazate became a favorite location for the film directors. Sodom and Gomorrah, The man who would be King, Oedipus the King, Patton, or Greed in the sun, all these box office hits, boasting all-star casts, will follow. At that time, it is not always easy for a location manager to organize the shooting. Just one hotel can accommodate the teams. But the exceptional quality of light, generous 62 | Atlas Elite Magazine International
amounts of sunshine (300 days in a year), the variety of landscapes, not to mention the commitment and the friendliness of the local people make the difference. Ouarzazate was an old French garrison town that was a little asleep. Only a few tourists on their way to the Sahara desert make short stops there. Mohammed Belghmi, a hotel chain owner, will wake up the city and its region. Passionate about cinema and accomplished business man, he sees the flaws, understands the challenges and the needs of the film industry and realizes it is time to move up a gear. He builds studios, set construction workshops and offices. He offers the teams the latest equipment, acres of land, a mobile workforce, Extras, effective stewardship... The Atlas Corporation studios were born and consequently, the local economy is boosted. American and international productions follow on from each other.
Among the most famous ones; The jewel of the Nile, Harem, Kudun, The sheltering sky, The last temptation of Christ, The Mummy, Gladiator, Asterix and Obelix, Alexander, Spy game, Kingdom of heaven, Babel, Indigènes, The hills have eyes, Body of lies, The way back... Thus the greatest directors celebrate Morocco and through the beauty of their pictures, these southern Morocco landscapes become magical spots in Egypt, Mongolia, Tibet, Palestine, California, Rome and ancient Greece, Viet Nam, Persia... Producers are also happy. Studios rental prices are extremely competitive, tax benefits and other exemptions are offered, accommodation and transport make good deals as well. Besides security issues are guaranteed. The involvement of the authorities is total, they make everything as quick and easy as possible, allowing to save time and time…is money, especially in the cinema industry!
Adventure & Discovery | Love Story Et Dooley Wilson au piano entonne le couplet avec une voix empreinte de nostalgie : « You must remember this, a kiss is still a kiss, a sigh is still a sigh, the fundamental things apply, as time goes by…» Images, personnages et chanson cultes pour un film légendaire Casablanca. Plus d’un touriste a dû partir à la recherche du Rick’s Café dans les rues de la ville devenue, elle aussi, mythique grâce au film. En 1942, les producteurs du film décident de transposer l’action de la pièce qu’ils adaptent Everybody comes to Rick’s à Casablanca. Ils trouvent la ville exotique, mystérieuse et romantique à souhait pour abriter les amours renaissantes d’Ilsa et de Rick. Le film oscarisé est un chef-d’œuvre, le succès est planétaire et Casablanca film et ville entrent dans la mémoire collective. L’ironie de l’histoire est que ce film a été tourné entièrement dans les studios américains et que le réalisateur Michael Curtis ne déplaça jamais une caméra au Maroc. Ce ne fut pas le cas d’Alfred Hitchkock en 1956 pour son thriller L’homme qui en savait trop (The man who knew too much) tourné essentiellement à Marrakech sur la Place Jemma El Fna, dans l’hôtel La Mamounia et dans le restaurant Dar Essalam. La scène du dîner avec un James Stewart maladroit est irrésistible de drôlerie. Le refrain Que sera, sera, chanté par Doris Day dans une suite du
Palace, fera aussi le tour du monde. L’idylle entre le Maroc et le cinéma connaît depuis quelques années une nouvelle embellie. Dès les années 1960, le site de Ouarzazate devient très prisé par les réalisateurs après la sortie de Lawrence d’Arabie tournée dans ses environs et notamment à Aït Benhaddou. Dans la foulée suivront Sodome et Gomorrhe, L’homme qui voulut être roi, Oedipe roi, Patton, ou encore Cent mille dollars au soleil. A cette époque, l’intendance est compliquée, un seul hôtel peut accueillir les équipes. Mais la qualité exceptionnelle de la lumière, un ensoleillement de près de 300 jours par an, la variété des paysages, sans oublier la disponibilité, l’engagement et la gentillesse des populations locales font la différence. Ouarzazate est alors une ancienne ville de garnison française qui sommeille quelque peu. Les touristes de passage en route vers le désert du Sahara n’y font que de brèves haltes. C’est un propriétaire de chaîne hôtelière, Mohammed Belghmi, qui va réveiller la ville et sa région. Visionnaire, passionné de cinéma et hommes d’affaires accompli, il voit les failles, comprend les enjeux et les besoins de l’industrie du cinéma pour passer à une vitesse supérieure. Il fait ériger des studios, des ateliers de construction de décors et des bureaux.
Il met à disposition des réalisateurs du matériel dernier cri, des hectares de terrains, une main-d’œuvre mobile, des figurants, une intendance efficace… Les studios Atlas Corporation sont nés et, avec eux, c’est toute l’économie locale qui se trouve dynamisée. Les productions américaines et internationales enchaînent les tournages. Pour ne citer que les plus connus ; Le diamant du Nil, Harem, Kudun, Un thé au Sahara, La dernière tentation du Christ, La Momie, Gladiator, Astérix et Obélix, Alexandre, Spy game, Kingdom of heaven, Babel, Indigènes, La colline a des yeux, Mensonges d’état, Les chemins de la liberté… Ainsi les plus grands metteurs en scène consacrent le Maroc et par le miracle de leurs prises de vue, ces terres du Sud marocain deviennent Egypte, Mongolie, Tibet, Palestine, Californie, Rome et Grèce antiques, Vietnam, Perse… Les producteurs y trouvent aussi leur compte. Les prix des studios sont extrêmement compétitifs, des avantages fiscaux et autres exonérations sont consentis, les prestations d’hôtellerie et de transports s’alignent. Le climat de sécurité rassure les investisseurs. L’implication des autorités est totale, ce qui facilite bien des démarches et fait gagner du temps, et le temps…c’est de l’argent, surtout dans le cinéma !
Atlas Elite Magazine International |
63
The artistic teams can also count on the growing technicity and the availability of Moroccan workers and artisans. But the lack of qualified staff is still too obvious. To overcome obstacles, several film schools open, such as the School of Visual arts in Marrakech (Esav) or even the Institute of Audiovisual and Cinema Crafts in Ouarzazate (ISMC). A new generation of storyboard artists, directors, assistants, script supervisors, editors, set decorators, camera operators, costume designers, makeup and hair designers, lighting technicians, film editors, sound mixers... arrives on the labour market every year and can easily find their jobs. Universities are also involved: The Faculty of Arts and Humanities of Tetouan offers a specialized master’s degree in film studies on documentary films. Other faculties, especially in Casablanca, offer training in communication and audio visuals as well.
64 | Atlas Elite Magazine International
Concerning extras, many locals behave like professionals on the film sets. Students, camel drivers, craftsmen, housewives and their daughters, taxi drivers and grocers become for a while Gladiators, Roman soldiers, Tibetan monks, earning much than their usual income. Who knows if, among them, a few ones will become professional actors? Cinema and Morocco are «historically» connected. The first pictures shot in Morocco were those of Moroccan goat shepherd by Louis Lumière, in 1897, two years after the first screening in Paris of their documentary Workers Leaving the Lumière Factory! In the 1920s and following decades the most famous directors, French, Germans, Americans (Von Sternberg, Duvivier, Clouzot, Hathaway, Welles) will tell us their exotic stories staging legionaries, spahis, dancers, harems, pilots, Sheiks
and Moors (Othello). The greatest film stars like Marlène Dietrich, Jean Gabin, Tyrone Power, Gary Cooper, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Edwige Feuillère, Harry Baur, Pierre Fresnay, Daniel Gélin... will play the parts of these tormented characters. At the time the most concerned cities are Marrakech, Tangier, Fez, Mogador (Essaouira), Rabat and the South of the country. What about a “nouvelle vague”? In terms of foreign productions lensed in Morocco, the country continues to be widely sought after. Recently they include Ang Lee’s Billy Lynn’s long halftime walk, Michael Bay’s The tempest, Alexandre Moor’s The yellow bird and TV series like Odissey or Galavant. Future seems to be promising and bright for Moroccan studios. Events like the International Marrakech Film Festival help boost the reputation of the country and the sector.
Adventure & Discovery | Love Story
Les équipes artistiques peuvent également compter sur la technicité grandissante et la disponibilité des artisans et ouvriers marocains. Mais le manque en personnel qualifié est encore trop flagrant. Pour le pallier, un certain nombre d’écoles se sont lancées dans l’aventure de la formation aux métiers du cinéma, comme l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech (Esav) ou encore l’Institut Spécialisé des Métiers du Cinéma d’Ouarzazate (ISMC). Nouveaux perchmen, monteurs, maquilleurs, machinistes, cameramen, mixeurs, décorateurs…arrivent sur le marché du travail chaque année et trouvent facilement leurs emplois. Les facultés se sont aussi mises au cinéma avec l’ouverture d’une licence professionnelle d’études cinématographiques et audiovisuelles à la faculté des Lettres de Tétouan. Pour ce qui est de la figuration, les habitants sont maintenant aguerris et se comportent en véritables professionnels sur les plateaux. L’étudiant, le chamelier, l’artisan, la ménagère et ses filles, le chauffeur de
taxi, l’épicier se font gladiateurs, soldats romains, moines tibétains, patriciennes pour quelques scènes et surtout quelques cachets de figurants ou de silhouettes bien supérieurs à leurs revenus habituels. Qui sait si parmi eux ne naîtront pas des vocations d’acteurs professionnels? Cinéma et Maroc sont « historiquement » liés. Les premières images tournées au Maroc furent celles du Chevrier marocain de Louis Lumière, en 1897, soit deux ans seulement après la première projection avec leur cinématographe de leur documentaire La sortie de l’usine Lumière à Lyon ! Les années 1920 et les décennies suivantes verront les plus fameux réalisateurs français, allemands, américains (Von Sternberg, Duvivier, Clouzot, Hathaway, Welles) nous conter leurs histoires exotiques de légionnaires, de spahis, de danseuses, de harems, de pilotes, d’âmes perdues et autres Scheiks et Maures (Othello). Les plus grandes vedettes de l’écran (Marlène Dietrich, Jean Gabin,
Tyrone Power, Gary Cooper, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Edwige Feuillère, Harry Baur, Pierre Fresnay, Daniel Gélin…) camperont tous ces personnages au destin tourmenté. Les villes les plus sollicitées à l’époque sont Marrakech, Tanger, Fès, Mogador (Essaouira), Rabat et le Sud du pays. Une nouvelle vague ? Pour ce qui est des productions étrangères tournées au Maroc, le pays est toujours très prisé. Les tournages récents comprennent le film de Ang Lee Un jour dans la vie de Billy Linn, La tempête de Michael Bay, The yellow birds d’Alexandre Moors, ainsi que des séries pour la télévision comme L’Odyssée et Galavant. Pour l’instant, l’avenir est prometteur et semble radieux pour les studios marocains. Des événements comme le Festival International du film de Marrakech contribuent à dynamiser le secteur et le renom du pays.
Atlas Elite Magazine International |
65
Since film loving King Mohamed VI ascended to the throne, Moroccan cinema has received more significant state support making it one of the most dynamic national film industries in the Arab world. A new generation of talented filmmakers (including several women) has emerged and many Moroccan movies are selected and awarded in international festivals; Nabil Ayouch (Mektoub, Whatever Lola wants, A minute of sun, God, Much loved , God’s horses ), Narjiss Nejjar (Wake up Morocco, Cry no more), Laila Marrakchi (Marock, Rock the Casbah), Faouzi Bensaidi (What a wonderful world, A thousand months, Death for sale ), NourEddine Lakhmari (Casanegra, Zero), Hicham Lasri (Starve your dog, The sea is behind) are the leading artists of the sector. They really are to be taken seriously, and that is just as well! Hollywood will surely soon call them!
66 | Atlas Elite Magazine International
Avec l’accession au trône du Roi Mohammed VI, lui-même grand amateur de cinéma, le soutien financier de l’état s’est accru et l’industrie cinématographique marocaine compte parmi les plus dynamiques d’Afrique du Nord. Une nouvelle génération de cinéastes très talentueux (dont plusieurs femmes) a émergé et nombre de films marocains se trouvent sélectionnés et primés dans des festivals internationaux ; Nabil Ayouch (Mektoub, Whatever Lola wants, My land, Les chevaux de Dieu, Much loved ), Narjiss Nejjar (Wake up Morocco, Les yeux secs, l’amante du Rif), Laïla Marrakchi (Marock, Rock the Casbah), Faouzi Bensaïdi (What a wonderful world, Mort à vendre ), Nour-Eddine Lakhmari (Casanegra, Zéro), Hicham Lasri (The sea is behind, Affame ton chien) sont les fers de lance du septième art. Il faudra désormais compter avec eux et chacun s’en réjouit ! Hollywood leur fera sûrement bientôt les yeux doux !
ROYAL MANSOUR MARRAKECH « Sublime, extraordinary, absolute perfection… »
T
here was no end to the superlatives for the opening of the Royal Mansour in 2010. Its designers wanted to create the most precious and luxurious jewel in Marrakech but it is much more and already a legendary palace. 53 three-story riads nestle in the midst of the gardens and fountains, each one with its magnificent rooms,
lounges, marble bathrooms, hammam, little garden, terrace and swimming pool. In this recreated medina, the common or private areas are a true Ode to Moroccan handicraft at its peak. One remains speechless discovering that every detail hides another one. Excellence reigns everywhere. The restaurants “La Grande Table Française”
and “La Grande Table Marocaine” , run by their prestigious chefs, collect stars. The spa and Beauty Center is like a diaphanous cage adjusted by light, but no one wishes to get out of it. The Royal Mansour is not the idea of luxury, it is its actual incarnation.
« Sublime, extraordinaire, perfection absolue… »
U
n déluge de superlatifs célèbre l’ouverture du Royal Mansour en 2010. Les concepteurs du palace voulaient en faire la luxueuse pépite hôtelière de Marrakech mais il est devenu bien plus et sa légende court déjà. Dans cette médina reconstituée, au milieu des jardins et fontaines, se nichent 53 riads indépendants, tous sur trois niveaux, avec chambres, salons, salles de bains de marbre, hammam, jardinet, terrasse et piscine. Les espaces conviviaux ou privés sont une véritable
ode à l’artisanat marocain dans ce qu’il a de meilleur et d’exceptionnel. On reste sans voix et chaque détail en cache un autre. L’excellence règne ici partout. Les restaurants, « La Grande Table Française», « La GrandeTable Marocaine » collectionnent les étoiles sous l’égide de leurs chefs prestigieux. Le spa, centre de beauté, est une cage de dentelle blanche et de lumière mais dont personne ne souhaite s’échapper. Le Royal Mansour n’est pas une idée du luxe, il en est l’incarnation.
Beyond Mirages Au dela des Mirages
T
he day Mother Nature set her easel in the South of Morocco, she painted one of her most inspired masterpieces. From West to East, the traveler’s eyes can contemplate the beautiful seashore, amazing deep valleys, Argan tree forests, stone villages, red earth fortified Kasbahs, lush palm groves, vertiginous gorges and the endless sand dunes of the Sahara desert. The High Atlas and the Anti Atlas seem to compete in a beauty contest. In the hilltop villages the locals greet you joyfully. Everyone knows that hospitality is something sacred for the Berbers.
L
e jour où Dame Nature a posé son chevalet dans le sud marocain, elle a peint un de ses chefs d’œuvre les plus inspirés. D’ouest en est, les yeux ébahis du voyageur peuvent contempler la magnifique côte, les vallées profondes, les forêts d’arganier, les villages de pierre, les Kasbahs de terre rouge, les palmeraies foisonnantes, les gorges vertigineuses et les étendues infinies de sable du désert du Sahara. Le Haut Atlas et l’Anti Atlas font un véritable concours de beauté. Dans les villages escaladant les roches, les habitants vous saluent gaiement. Chacun sait que l’hospitalité est un mot sacré pour les berbères.
Adventure & Discovery | Beyond The Mirages
The Atlantic coast from nor th of Agadir to the far south can no longer count its kilometers of white sandy beaches. Sur fers come from around the world and dance on the moving waves. Agadir has become a major sea resor t . Today its inhabit ants and tourists can stroll along its elegant treebordered avenues, water front promenades and welcoming mari nas. Two fishing por ts, a cargo por t and a yacht harbor complete the city facilities. You will find ever y thing you need whether you wish to just bask in the sun, prac tice water spor ts, or enjoy thalassotherapy. Getting off the beaten track in its hinterland is like discovering paradise.
Le littoral Atlantique du nord d’Agadir jusqu’à l’extrême sud ne peut plus compter ses kilomètres de plages de sable fin. Les surfeurs du monde entier viennent danser sur les crêtes de leurs vagues en rouleaux. Agadir est devenue une station balnéaire incontournable. Aujourd’hui ses habitants et les touristes peuvent s’égayer le long de ses élégantes avenues arborées, de ses promenades sur mer et de ses marinas accueillantes. Deux ports de pêche, un port de commerce et un port de plaisance complètent des infrastructures importantes. L’offre est généreuse que vous soyez lézard sur la plage, adepte d’activités nautiques, surfeur ou curiste en établissements de thalasso ou balnéothérapie. Son arrièrepays recèle aussi certains paradis hors des sentiers battus.
Atlas Elite Magazine International |
71
Souss-Massa National Park is a wildlife natural reserve stretching over 33 800 hectares and located south of the city on a critical bird migration route. It hosts more than 275 ornithological species including the famous bald ibis, flamingos, purple herons, cormorants, larks, bustards, black headed tchagras, hawks... Mammals, mongooses, jackals, wild boars, antelopes, gazelles, ostriches, amphibians and reptiles, fishes, share a territory made of cliffs, rivers, steppes, sand dunes and forests. Visiting this nature sanctuary, going on foot or on donkey back, is an exhilarating experience. Of course the National Park plays a crucial role in developing ecotourism and in raising awareness of environmental problems and biodiversity.
72 | Atlas Elite Magazine International
Celui des oiseaux se situe au sud de la ville dans une exceptionnelle réserve de 33 800 ha. Le Parc National de Souss-Massa, situé sur une importante voie de migration, abrite plus de 275 espèces d’oiseaux et s’offre comme un site exceptionnel d’observation des ibis chauves, des flamants, des hérons pourprés, des cormorans, des alouettes, des outardes, des faucons… Mammifères, mangoustes, chacals, sangliers, antilopes, gazelles, autruches, amphibiens et reptiles, poissons, se partagent un territoire de falaises, de rivières, de steppes, de dunes et de forêts. A pied, à dos d’âne, la visite du site est grisante. Le Parc joue naturellement un grand rôle dans le développement de l’écotourisme du pays et pour la sensibilisation à l’environnement et à la biodiversité.
Adventure & Discovery | Beyond The Mirages Hikers also find their paradise in the middle of argan tree or Acacia tree forests, or admiring Euphorbia bushes, juniper trees, almond trees, olive trees, cacti and palm trees. In the little village of Azrarag, La Maison des Arganiers, a white stone house, offers an ideal shelter to relax in the company of the shepherds. Clinging to the hillside its terrace overlooks the argan tree Valley. The view is absolutely striking and slowly helps you fill this infinite with peaceful thoughts. Further to the South, in the heart of Tighmert Palm Grove, La Maison de l’Oasis is a Berber nest, made of earth and wood, which local textiles and weaves gently wrap. A true moment of softness and serenity. Wherever in the South, time stands still, just like following the camel’s walk. Actually the glorious period of the great caravans does not seem so long ago. Trans-Saharan trade was also very lively in Zagora, the gateway to the desert. Riding a dromedary in the sand dunes of Erg Chigaga, inevitably makes you feel like a caravan master on the trail to Timbuktu. And in the evening,
you greet the stars that still guide the Blue Men. The experience is always unique, the one of a lifetime. M’Hamid, Foum Zguid, Agdz, Iriki, Ouarzazate, Fint, Skoura, Ait Benhaddou, Telouet... all these names create dreamlike images and catch the imagination. Mirages appear from all sides. A Saharan lake, a heavenly oasis, a Pasha Kasbah, a red earth brick village, a lush palm grove and…its Maison des Rêves , which is so aptly named. This is Moroccan South but there’s much more! Many other untraveled paths, many unsuspected mysteries hidden and protected by the Atlas Mountains. Who has once experienced the beauty of its landscapes has the desire to come back to this bewitching part of the world. To this must be added the pleasure to see again its inhabitants and their sparkling eyes, their kindness, their pride, and their so contagious smile. Atlas Elite Magazine International |
73
Dans ce sud-ouest marocain, les randonneurs trouvent aussi leur paradis au milieu des forêts d’arganiers, d’acacias, des buissons d’euphorbes, entre les genévriers, les amandiers, les oliviers, les cactus et les palmiers. Une maison de pierre blanche, La Maison des Arganiers, offre un abri idéal pour se ressourcer en compagnie des bergers du village d’Azrarag. Adossée à la colline, sa terrasse surplombe la Vallée des Arganiers. La vision, d’abord saisissante, entraîne doucement les pensées vers un infini rassurant. Plus au Sud, au cœur de la palmeraie de Tighmert, la Maison de l’Oasis est un nid berbère fait de terre et de bois, qu’enveloppent délicatement tissages et voilages du pays. Une pause toute de douceur et de sérénité. Partout le temps semble suspendu, comme lentement rythmé par le pas du dromadaire. D’ailleurs, l’époque des grandes caravanes ne semble plus si lointaine. Les échanges commerciaux transsahariens animaient alors tout ce sud jusqu’à Zagora qui ouvre les portes du désert, de l’océan de sable. A dos de dromadaire dans les dunes de l’erg de
74 | Atlas Elite Magazine International
Chegaga, on devient immanquablement ce caravanier, à la croisée des mondes, sur les pistes vers Tombouctou. Et le soir, on rencontre les étoiles qui guident encore les Hommes Bleus. L’expérience est toujours unique, celle d’une vie. M’Hamid, Foum Zguid, Agdz, Iriki, Ouarzazate, Fint, Skoura, Ait Benhaddou, Telouet… tous ces noms font rêver et convoquent l’imaginaire. Les mirages semblent apparaître de tous côtés. Un lac saharien, une oasis onirique, une casbah seigneuriale, un village sculpté dans la terre rouge, une palmeraie luxuriante et…sa Maison des Rêves qui porte si bien son nom. C’est tout cela le Sud marocain mais bien d’autre choses encore, d’autres sentiers encore inconnus. Qui a goûté à la beauté de ses paysages, à ses mystères encore insoupçonnés que gardent et protègent les sommets de l’Atlas, n’a qu’une seule envie, celle de revenir dans ce bout de monde envoûtant. S’y ajoute toujours le plaisir d’y retrouver ses habitants, leurs yeux pétillants, leur gentillesse, leur fierté, et leur sourire si contagieux.
Villa Diyafa est un établissement de luxe, situé dans le quartier Les Ambassadeurs, un des plus beaux quartiers résidentiels de Rabat, à 5 minutes du Royal Golf Club Dar Es Salam. Avec 10 suites et une villa, l’hôtel se propose à la clientèle affaires exigeante, les touristes individuels et la clientèle diplomatique en visite officielle à la Capitale du Royaume. Notre Hôtel offre une expérience qui est la référence de qualité, de confort et de stimulation mentale. L’Hôtel offre un restaurant gastronomique et un bar ainsi que un salon-bibliothèque, une salle de réunion, une piscine semi-olympique, spa et salle de gym en plus d’un beau jardin, service personnalisé, majordome, service limousine, wifi haut débit gratuit, sécurité 24/24 et parking privé. L’Hôtel est géré, par un couple d’hôteliers suisses, à l’égard de ses clients, le personnel et l’environnement local.
Villa Diyafa : Vivez l’exception !
Angle Rues Bani Yadder et Jebala, Quartier Les Ambassadeurs, 10220 Rabat, Maroc Tel : +212 (538) 005 632 Fax : +212 (538) 051 800 Poursuivez la découverte sur www.villadiyafa.com
Craftmen’s Song Le Chant des Artisans
76 | Atlas Elite Magazine International
Culture & Lifestyle | Craftmen’s Song
E look at that!
“
“ Wow,
xclamations of surprise and amazement arise in the various rooms of a palace, in a riad, in a madrasa... Tourists are admiring the extraordinary colour palette of the zillij, the chiseled plaster friezes, the carved wooden stalactites. They take many pictures and look more closely at the interlacing forms, discovering new perspectives. All crafts are customs and colours of civilization. Moroccan decorative arts reached their zenith during the Arab-Andalusian period but the skill of craftsmen has miraculously survived though the ages. Connected to their ancestors, Moroccan artisans
are still able to adorn palaces or mosques, private houses, riads… Many restorations of houses in the medinas have contributed to the revival of traditional materials and techniques. The maallems (master craftsman) were patiently waiting for the right hour, a new era full of new songs. Greatly respected for their knowledge, they can today teach young apprentices and reopen workshops. A dynamic sector, boosted at the same time by the respect of the historical legacy and by the new possibilities that contemporary architects or designers create.
Atlas Elite Magazine International |
77
D
es « Oh ! » d’émerveillement fusent dans les diverses salles d’un Palais, d’une Médersa, ou d’une riche demeure privée. Les touristes restent ébahis devant les décors colorés de zellige, la dentelle des frises de stuc, les stalactites de bois sculpté. Les appareils photos crépitent et l’on regarde encore sous tous les angles les entrelacs, découvrant à chaque instant de nouvelles perspectives. L’artisanat est le reflet des mœurs et des couleurs de la civilisation. Si l’apogée de la décoration mauresque
78 | Atlas Elite Magazine International
remonte à la période arabo-andalouse, il est remarquable de constater que les siècles n’ont, miraculeusement, pas effacé le vocabulaire et les techniques de l’art décoratif islamique. La plupart des métiers qui lui étaient propres, semblaient menacés de disparition mais le regain d’intérêt pour les demeures anciennes dans les médinas du Maroc a fait renaître le secteur. Les nombreuses restaurations de maisons, entamées depuis quelques années, ont eu comme conséquence heureuse la redécouverte de matériaux traditionnels et des
savoir-faire ancestraux. Les maâllems (maîtres d’œuvre) attendaient l’heure du réveil, du chant nouveau. Grandement respectés pour leur savoir, ils sont aujourd’hui comblés de pouvoir reformer de jeunes apprentis, de rouvrir des ateliers. La dynamique se poursuit non seulement grâce au souci d’authenticité assez communément partagé par les nouveaux propriétaires dans le cadre d’une restauration mais aussi par le réemploi de ces mêmes techniques adaptées à des esthétiques contemporaines.
Culture & Lifestyle | Craftmen’s Song
Zellij
“
“
C’est un élément essentiel de la décoration hispano-mauresque, sans doute inspiré de la mosaïque romaine. Il est toujours fascinant de voir le « zelligeur » tailler délicatement en biseau, marteau (menqach) à la main, ses petits carreaux d’argile émaillés, qui proviennent souvent de Fès, en carrés, en triangles, en octogones ou en étoiles. Ils seront posés
It is an essential art form of the Moresque décor, probably inspired by the Roman mosaic. It is always fascinating to see the zillij master delicately cutting with his small hammer (menqach) the glazed clay tiles (often coming from Fez), into tiny individual shapes, squares, triangles, octagons, or stars. They will be placed one by one on a bed of plaster. The artist’s eye will then create simple or extraordinary intricate mosaic design to decorate the walls, friezes, table tops, fountains. New colours have been gradually added
to the traditional spectrum. Blue, green, honey, yellow, red, black, white…In order to restore and replicate a damaged pattern, the craftsman can trace it on kraft paper by rubbing leaves of mint on the surface. You can sometimes easily feel dizzy when you enter into these endlessly repeated geometric figures. Precision versus confusion, disturbing vision.
un à un sur un lit de plâtre. L’œil de l’artiste créera des compositions de mosaïques, simples ou excessivement complexes, qui décorent les murs, les frises, les plateaux de table, les fontaines. La gamme des couleurs s’est enrichie progressivement. Bleu, vert, miel, jaune, rouge, noir, blanc…Pour restaurer et reproduire un motif ancien endommagé,
l’artisan peut le décalquer sur papier kraft en frottant des feuilles de menthe sur la surface. On est parfois pris de tournis devant les figures géométriques se répétant à l’infini. Précision et confusion s’y conjuguent et perturbent la vision.
Atlas Elite Magazine International |
79
“
Carved plaster (Gypsum) Stuc (Gebs) “
The floral and vegetal scrolls, the arabesques, the calligraphy signs, the embroidered lace-like patterns leave everyone speechless. Like a virtuoso violinist, the plaster carver’s skill seems to have no limits and his creative expression twirls endlessly. To produce this plaster, the craftsman lays down a layer of stucco. It is carefully smoothed before being traced. A unique stencil is used to mark the design. When the stilldamp stucco has begun hardening the craftsman meticulously gouges out the
unique design using a small hammer and narrow chisels. On the column capitals, in the cornices, under arches we can find Muqarnas, a very complex pattern evoking stalactites. To the question: Why are the old stucco works thicker? Just one answer: because craftsmen were paid according to the amount of plaster dust produced in a day’s work!
Les volutes florales et végétales, les arabesques, les caractères calligraphiques, les dentelles laissent sans voix. Tel un violoniste virtuose, l’artisan ciseleur semble ne pas connaître de limites à son art et son expression créative tournoie sans fin. Le travail de ciselage direct du stuc commence par l’application de la pâte de plâtre sur les parois murales ; une fois lissée, le ciseleur trace les lignes générales de la composition. Dès que le plâtre commence à durcir, l’artisan cisèle minutieusement ses motifs à l’aide d’un jeu de pointes et de petits burins. Sur les chapiteaux de colonnes, dans les angles de niches, sous les arcs on trouve un motif très complexe dit Muqarnas inspiré des stalactites. A la question : Pourquoi les stucs anciens montrent-ils une taille plus profonde ? Une seule réponse : les artisans étaient payés selon la grosseur du tas de poussière de plâtre dégagé en une journée de travail ! 80 | Atlas Elite Magazine International
Culture & Lifestyle | Craftmen’s Song
Tadelakt
“
“
The word Tadelakt derives from the Berber verb «dlleq» meaning to knead or caress. Thus, it is not surprising that it is the traditional seamless coating of hammams and bathrooms of the restored riads in Morocco. Only a great patience allows to obtain this “golden plaster” and its rustic and sensuous appearance. It is a unique blend of marble dust, limestone sand from the area around Marrakech that creates a decorative, durable, very high polished, slightly wavy and velvety smooth finish. The age-old traditional application passed from master to apprentice involves the plaster, once set, being polished with a flat river stone then painted with a glaze of egg whites and polished again with a natural soft, black olive oil soap at once hard as stone and soft as silk. Natural pigments can be added. The effect is always magical! Le mot Tadelakt vient du verbe berbère « dleq » qui signifie masser, caresser. Il n’est pas étonnant que cette préparation homogène traditionnelle recouvre les murs des hammams ou des salles de bains des riads restaurés au Maroc. Une patience infinie permet d’obtenir le « plâtre d’or » et son apparence rustique et si sensuelle. Un mélange savant de poussière de plâtre, de sable à la chaux des environs de Marrakech crée ce fini décoratif, permanent, poli, doux, aux ondulations veloutées. La recette de cette « pâte » ancestrale, passée de maîtres en apprentis, implique aussi qu’une fois appliquée, elle soit polie avec un galet de rivière puis recouverte d’un glacis de blancs d’œufs et enfin enduite de savon noir à l’huile d’olive. On peut y ajouter des pigments de couleur naturels. Le tadelakt sera dur comme la pierre et doux comme la soie. L’effet est toujours magique ! Atlas Elite Magazine International |
81
“
Wood Bois “
82 | Atlas Elite Magazine International
The woodworkers’ guild is particularly respected in Morocco. The profession of woodworking has been organized with strict codes and rules to control working practices. These corporations often pass membership through families from generation to generation. The craftsmen work with indigenous woods like cedar, white cedar, lemon, walnut, Orange, pine, apricot, and imported woods like ebony, oak, beech or mahogany. In the region of Essaouira, thuya wood is used to make different objects while cedar wood reigns in the palaces or in the riads in Marrakech or Fez. There are various specialized masters in woodworking. The carver will use a gouge and a chisel to create his previously drawn ornaments on the doors, the friezes, furniture and ceilings. The inlayer or marketer assembles various materials including ivory, tortoiseshell, mother-of-Pearl, ebony or metal and precious woods according to the proposed design to create mosaics. The turner knows the secrets behind the ornate screens, known as, mushrabiyahs, formed by a series of turned wooden bobbins glued or nailed into a grid. Mushrabiyas adorn the windows, balconies, loggias, and once allowed women to see without being seen. The word derives from the name of cooled water jugs, the michraba (chrab means drink), usually hidden and kept cool by the shade of these screens. Last but not least the zouaq artist draws and paints his cedar wood panels of spiralling and interlaced foliage mingled with geometric motifs as seen in many domed and vaulted ceilings, on doors. He holds his brush made from donkey hair. His wrist is supported by the other hand stuck to the table. The ornamental vocabulary has been established for centuries of tradition with its polychromic codes.
Culture & Lifestyle | Craftmen’s Song
La corporation des menuisiers est particulièrement respectée au Maroc. Des règles et des codes stricts ont régi la profession et les savoirs ont souvent été transmis de génération en génération. Les bois les plus travaillés sont les bois locaux comme le cèdre, le thuya, le citronnier, le noyer, l’oranger, le pin, l’abricotier, et les bois importés comme l’ébène, le chêne, le hêtre ou l’acajou. Dans la région d’Essaouira, le thuya est particulièrement apprécié pour l’élaboration de nombreux objets tandis que le cèdre est roi dans les palais ou les riads des médinas de Fès ou de Marrakech. Il existe plusieurs spécialistes et maîtres
dans les arts du bois. Le sculpteur qui cisèlera à l’aide d’un clou taillé et d’un marteau son motif préalablement tracé en ornements des frises, des portes, du mobilier, des plafonds. L’incrusteur qui enchâsse dans le bois creusé des matières selon le dessin proposé. Le marqueteur pourra élaborer des mosaïques en assemblant des bois précieux, et des éléments d’ivoire, d’écaille, de nacre, d’ébène ou de métaux. Le tourneur, connaît les secrets cachés derrière les paravents ornés que sont les moucharabiehs, formés de bobines tournées et ouvragées fixées sur une grille. Les moucharabiehs ornaient les fenêtres, les balcons, les loggias, et
permettaient aux femmes de voir sans être vues. Le mot dérive du nom des cruches d’eau rafraîchie, les michraba (chrab signifie boire), posées à l’ombre de ces paravents où l’on se désaltérait. Admirable enfin l’art du zouaq, la peinture sur bois et sur le cèdre particulièrement. Le décorateur tient un pinceau en poils d’âne. Son poignet est soutenu par l’autre main calée sur la table. Le pochoir en place, l’artiste exécute ou improvise ses ornements selon un vocabulaire établi depuis des siècles de tradition et qui entrelace les polygones étoilés, les écritures coufiques, les rosaces dans une polychromie festive.
Atlas Elite Magazine International |
83
I FEEL PRETTY … Je ris de me voir si belle …
A
Berber proverb says: «With tender words you have less luck with a woman than with silent jewels.» Does it mean that Berber women greatly distrust men’s promises when they wear so many jewels? Is it a subliminal message among others? Women play and important role in Amazigh culture. They nurture their identity by means of a number of art forms and handicrafts. Handmade rugs, ceramics and jewelry tell us about earth, sky and asters, water, fecundity and fertility, birth, fate, wisdom, perfection. Jewels have a symbolic and mystical meaning besides their practical and ornamental use, as they are used as charms and talismans to protect against evil spirits and influences. Magical powers are attributed to jewlery, which enhances its emotional value. Besides, an Amazigh woman’s jewelry is her private property. She may buy, and then later sell it to support her family in dire economic times. Berbers traditionally hand down jewelry from mother to daughter and is part of her dowry.
84 | Atlas Elite Magazine International
U
n proverbe berbère dit: «Les paroles les plus douces ont moins de prise sur les femmes que les bijoux silencieux.» Est-ce à dire que les femmes berbères se méfient grandement des promesses des hommes pour arborer autant de bijoux? Message subliminal parmi d’autres? Elles ont en effet l’habitude d’exprimer leur identité à travers les symboles qui ornent les objets artisanaux de la culture Amazigh traditionnellement féminins. Les tapis, les céramiques et bien sûr les bijoux nous parlent de la terre, du ciel et de ses astres, de l’eau, de la fécondité et de la fertilité, de la naissance, du destin, de la sagesse, de la perfection. Le bijou a une signification symbolique et mystique au-delà de sa fonction pratique et ornementale. Il est aussi porté comme talisman pour se protéger des mauvais esprits et des influences nuisibles. Ses pouvoirs magiques transcendent sa valeur affective. En outre, le bijou appartient à la femme et peut lui conférer un pouvoir économique décisif au sein de la famille quand des difficultés surviennent. Il se transmet de mère à fille et fait partie de la dote.
Culture & Lifestyle | I Feel Pretty The fibula is a very important and emblematic aspect of Berber adornment. Fibula are generally worn in pairs, these are often connected by ornate chains. There are many different styles, forms and sizes. The plate on which the fibula is fixed can be made in a number of ways. Big or small, round, oval or square, massive or chased, enameled or decorated with gemstones or glass. Their designs have talismanic properties and symbolize magic, protection, and good luck. In practice the fibula serves as a clasp but its symbolic meaning, fertility, and its decorative function are essential. Chains, coins, pendants and amulet boxes sometimes hang. Another very popular and sought after jewelry piece is the Louban necklace. The word evokes amber and its protective qualities. These strings of large amber beads, little coral sticks, copal beads, silver pendants, glass beads, bone circles are always striking. Their profusion of colors, their apparent simplicity and the vibrating sensuality of the stones seduce and fascinate intensely. On an old photograph, a Berber woman shows her jewels. Her look is proud, almost defiant, magnified by the dark Kohl lines. Among dozens of pendants, one is an absolute eye catcher: A small silver medallion on which a spiral seems to revolve endlessly. Yes, beautiful lady, you are sending us a message of eternity.
In recent years the interest of the general public for this Berber art of adornment is growing. Jewelry shops appear in every street of Moroccan cities and amazed tourists rush in. The worst and the best can be found there, magnificent old pieces (always difficult to date) as well as their more or less interesting contemporary replicas. Indeed, the traditional manufacturing process continues in forges of the south of the country, especially Tiznit, Inezgane, Taroudant. In these regions, many specialized souks attract travelers from around the world.
For a feast, at a wedding, the Berber woman exposes her finest pieces. Forehead diadems, chest ornaments, fibulas, chains, bracelets, brooches, necklaces, earrings, pendants. Necessarily feeling their weight of silver and stones, the women nevertheless keep carrying their heads high with pride and radiant smiles. In the rural world goldsmiths work with silver according different techniques such as engraving, niello, filigree, inlays. Amber, coral, turquoise, enamels, glass paste punctuate the precious metal with their blue, green, black, red, Orange tones.
Atlas Elite Magazine International |
85
Depuis quelques années l’intérêt du grand public pour cet art berbère de la parure va grandissant. Dans les rues des villes marocaines les boutiques de bijoux se multiplient et les touristes médusés s’y pressent. On y trouve le pire et le meilleur, de magnifiques pièces anciennes (toujours difficiles à dater) côtoyant leurs répliques contemporaines plus ou moins intéressantes. En effet, la tradition de fabrication se perpétue dans les forges du sud marocain notamment du côté de Tiznit, Inezgane,Taroudant. Dans ces régions, de nombreux souks spécialisés attirent les voyageurs du monde entier. A l’occasion d’une fête, d’un mariage, la femme berbère arbore ses plus belles pièces. Les bijoux de tête, couronnes ou diadèmes, les ornements de poitrine, les frontaux, les bracelets, les fibules, les colliers, les boucles d’oreilles et anneaux, les bagues, les pendentifs et breloques pèsent forcément de tout leur poids d’argent et de pierres. Pourtant les ports de têtes des femmes restent altiers et les sourires radieux. Dans le monde rural c’est plutôt l’argent que l’on travaille, essentiellement selon les techniques du ciselage, du niellage, du filigrane ou du cloisonnage. L’ambre, le corail, la turquoise, les émaux, la pâte de verre ponctuent le métal précieux de leurs tons bleus, verts, noirs, rouges, orangés. Les fibules sont emblématiques de l’orfèvrerie berbère. De taille variable, de forme circulaire, ovale, carrée ou triangulaire, elles sont portées par paire sur chacune des épaules et souvent reliées par une chaîne. En pratique la fibule est une agrafe mais sa signification symbolique, la fécondité, et sa fonction décorative sont essentielles. Sa plaque peut être simplement gravée, ou ciselée et souvent agrémentée de cabochons de corail, de pâte de verre, d’émaux cloisonnés. Les motifs agissent comme protection, talisman, et bonne fortune. La femme peut y accrocher
86 | Atlas Elite Magazine International
des chaînes, des pièces, des amulettes et des pendeloques. L’autre objet incontournable et très prisé de nos jours est le grand collier Loubane. Le mot évoque l’ambre et sa vertu protectrice. Sur le cordon s’accumulent des perles d’ambres auxquelles peuvent se mêler des baguettes de corail, des boules de copal, parfois des cercles d’os et des pendentifs d’argent. La profusion des couleurs, la simplicité apparente et la sensualité vibrante des matières séduisent et fascinent intensément. Sur une photo ancienne, une femme
berbère présente toutes ses parures. Le regard est fier, presque défiant, magnifié par les traits de khôl. Au milieu des dizaines de pendentifs, l’un attire l’œil inexorablement : Sur un petit médaillon d’argent une spirale semble tourner à l’infini. Oui, belle dame, c’est un message d’éternité que vous nous transmettez.
Events | Let’s Sing Together
Let’s Sing Together Chantons Ensemble
M
usic is filling the big square, reaching the hearts of those who came to listen to it. Artists at their best performance. Some are regulars, others come from far away. But they are all here to perform, share their stories, and
L
a musique résonne sur une grande place. Elle atteint les cœurs de ceux qui sont venus l’écouter. Les artistes donnent le meilleur d’eux-mêmes. Certains connaissent bien les lieux, d’autres sont venus de loin. Mais ils sont tous là pour s’exprimer, partager leurs univers, et se transcender devant un public gourmand d’émotions et de découvertes. Ces moments de communion entre les
transcend the borders. The audience is eager for emotions. Moments of intense communion between men is the sign of a successful festival. Real mean for spreading peace and Openmindedness. These unique hours tell about a plural and tolerant world,
without any hierarchy of cultures. A festival should not be just an event at a given time but also reflect the dynamics to imagine a better future. Therefore each host town must also speak of itself and its heritage in order to forge its own paths towards creation.
hommes sont le propre d’un festival réussi. Véritables véhicules de la paix, œuvrant pour l’ouverture et le décloisonnement des pensées, ils tissent des ponts entre les hommes par le langage universel de la musique. Moments de rassemblements uniques nous parlent d’un monde pluriel, sans hiérarchie des cultures, ouvert et tolérant. La découverte de l’autre, des deux côtés de la scène, est le diapason
d’un soir pour accorder les hommes entre eux mais sa résonnance se fait entendre longtemps après le concert. Un festival ne doit pas être qu’un moment ponctuel, mais aussi le reflet d’une dynamique pour imaginer l’avenir meilleur. Ainsi chaque ville qui l’organise et l’accueille doit aussi parler d’elle, de son patrimoine et de sa mémoire afin d’inventer son futur et faire naître en son cœur des chemins de création. Atlas Elite Magazine International |
87
Fez Festival of world sacred music Festival des musiques sacrées du monde de Fes The Fez Festival of world sacred music, first held in 1994 is part of the artistic and spiritual tradition of the city. In 2001 it was appointed by the U.N. as one of the key events contributing to the dialogue between civilizations. The magical stages of this annual event welcome worldwide famous artists such as Barbara Hendricks, Jessie Norman, Joan Baez, Jordi Savall and Montserrat Figueras, Paco de Lucia, Björk, Mounir Bachir, Teresa Berganza, Patti Smith. Ravi Shankar Youssou n Dour, Salif Keita, Ben
Harper. William Christie... So many artists from around the world with different musical languages, Opera, pop, folk, baroque or Renaissance, rock, ethnic but who uniteDurin in universal harmony. The theme of the 23rd edition is water symbolism. Source of life, universal mystical, artistic and poetic sign, water also became a major environmental issue for most countries of our blue planet. It has inspired the big opening night show «Spirit on the water» which brings together a large number of artists, musicians and
poets. They evoke the fountains in Fez, Amazonia, the language of the Amazigh High Atlas whistlers, the Canaries Islands, Noah’s Ark and the desert’s oasis in Sufi poetry. The inflexions of magical voices, the sounds of lyres, pipa lutes, flamenco guitars, accordions, the tanpuras, Bazouks, guembris, ouds, take the listeners to the banks of the Mediterranean world, Sardinia, Crete, to the far Japanese islands, Ganges River, Morocco, China. What an extraordinary voyage!
Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde créé en 1994 s’inscrit dans la tradition savante, artistique et spirituelle de la ville. Il fut désigné en 2001 par l’O.N.U. comme l’un des événements marquants contribuant au dialogue des civilisations. Les scènes magiques de ce rendez-vous annuel ont vu se produire des artistes de notoriété internationale comme Barbara Hendricks, Jessie Norman, Joan Baez, Jordi Savall et Montserrat Figueras, Paco de Lucia, Björk, Mounir Bachir, Teresa
Berganza, Patti Smith. Ravi Shankar Youssou N’Dour, Salif Keita, Ben Harper. William Christie…Autant d’artistes venus du monde entier, aux langages musicaux si différents, lyrique, pop, folk, baroque ou Renaissance, rock, ethnique mais qui se sont retrouvés en harmonie universelle La 23ème édition est placée sous la symbolique de l’eau. Source de vie, signe universel mystique, artistique et poétique. Elle est le sujet d’inspiration de la grande création pluridisciplinaire d’ouverture
«Spirit on the water» qui réunit un grand nombre d’artistes musiciens et poètes. Ils évoquent les fontaines de Fès, l’Amazonie, le langage des siffleurs amazigh du Haut-Atlas et des Canaries, l’Arche de Noé et l’oasis du désert de la poésie soufie. Les accents des voix, des lyres, du luth pipa, de la guitare flamenca, de l’accordéon, des tanpuras, des bouzouks, des guembris, des ouds, portent les auditeurs sur les différentes rives du monde, un voyage extraordinaire !
88 | Atlas Elite Magazine International
Events | Let’s Sing Together
Tanjazz Tangier’s swing, Tangier’s vibration, Tangier’s jazz! The White City is proud of its strong cosmopolitan tradition, nourished by a long American presence. 18 years ago it started, almost naturally, its Festival glancing at the other side of the Atlantic. Today Tanjazz is a major meeting for jazz lovers. Fidelity to the pioneers and curiosity for new musical directions could be the festival motto. Thus notes of a cappella vocal jazz, ballads, soul music, electro music, rock, free jazz, soul, swing, blues, smooth jazz float in the air and the sea spray of the Bay. Laughing gulls cannot not believe their ears! This year’s line-up is dedicated to the «New Jazz voices» and include various talented artists.
Tanger swingue, Tanger vibre, Tanger jazze. La Ville Blanche, fière et forte de sa tradition cosmopolite, longtemps nourrie par une forte présence américaine, a presque naturellement créé son Festival il y a dix-huit ans en regardant au loin l’Outre-Atlantique. Aujourd’hui Tanjazz est un rendez-vous incontournable pour les aficionados du genre. Entre fidélité aux pionniers et classiques, et curiosité envers les nouvelles tendances, les notes de jazz vocal a cappella, ballades, soul, électro-jazz, rock, free, soul, swing, blues, smooth, cool, flottent dans l’air et les embruns de la baie. Les mouettes rieuses n’en croient pas leurs oreilles ! Cette année l’événement veut consacrer «Les nouvelles voix du Jazz».
Atlas Elite Magazine International |
89
Festival Mawazine Rabat Salé - world beats Festival Mawazine Rythmes du monde Rabat - Salé Each year since 2001, the two banks of Bouregreg river sing together in a choir. The two twin cities Rabat and Salé form the soloist duo. Mawazine Festival is a true celebration for more than two million and a half music lovers. The audience can attend the performances of the most famous artists of Arab, African, Moroccan and international music. Mawazine is also an opportunity
to discover the young generations. Traditional music from all over the world can be heard in Chellah site, listed on Unesco world Heritage. There, in a mesmerizing setting, poetry, dream and universal language join in the ancestral and thus eternal songs of humanity. Finally Mohammed V National Theatre, a major venue of Rabat cultural life hosts renowned artists for legendary
performances in its warm and cozy atmosphere. This year again, the Festival will shine brightly and music stars will twinkle in the skies of Rabat. Among them, Alpha Blondy, Rod Steward, Charles Aznavour, Calypso Rose, La Fouine, Lauryn Hill, Don Bigg, Sami Yusuf, Badr Rami, Saida Charaf, Booba, Nick Jonas, Anouska Shankar, Mehdi Nassouli, Elida Almeida, Najwa Karam. Who else!
Chaque année depuis 2001, les deux rives du fleuve Bouregreg s’unissent pour chanter en chœur. Les deux villes sœurs Rabat et Salé forment le duo soliste, Le Festival Mawazine est une véritable fête pour plus de deux millions et demi de passionnés de musique. S’il est vrai que l’on peut
y entendre les plus grands noms de la musique arabe, africaine et internationale et les meilleurs artistes de la scène marocaine, Mawazine est aussi l’occasion de découvrir les jeunes générations de musiciens. Cette année encore, le Festival brillera de mille feux et les étoiles de la
musique scintilleront dans les cieux de Rabat. Parmi elles, Alpha Blondy, Rod Steward, Charles Aznavour, Calypso Rose, La Fouine, Lauryn Hill, Don Bigg, Sami Yusuf, Badr Rami, Saida Charaf, Booba, Nick Jonas, Anouska Shankar, Mehdi Nassouli, Elida Almeida, Najwa Karam. C’est peu dire !
90 | Atlas Elite Magazine International
Events | Let’s Sing Together
Gnaoua World Music Festival in Essaouira Festival Gnaoua et des Musiques du Monde Essaouira «C’est le premier festival de jam session de la planète ! Mon histoire d’amour avec Essaouira a d’ailleurs commencé par un “bœuf” inoubliable de plusieurs heures, il y a une quinzaine d’années, avec un certain Abdeslam Alikane. Grâce à cette rencontre, un nouveau monde s’est ouvert à moi. C’est sûrement le festival le plus passionnant où il m’a été donné de me produire». dixit Louis Bertignac. Pour la petite cité d’Essaouira, la Perle du Maroc, commence chaque année au mois de Juin le compte à rebours, afin de se préparer pour aller danser et vibrer
aux sonorités insolites et aux rythmes enfiévrés des musiciens venus de toute la planète et accueillir dans ses murs quelques 500 000 festivaliers. Au départ, l’événement était presque confidentiel et voulait être le rendez-vous des meilleurs musiciens gnaouas, groupés en confrérie. Pendant les concerts ritualisés, la puissance répétitive et obsédante des sons mêlés des qraqeb, sorte de crotales métalliques, des trois cordes du guembri et des tambours, vise la transe. Très vite, leur univers a fasciné tout le monde et le festival s’est ouvert à l’échange pour
devenir l’un des plus grands moments annuels mondiaux de world music, de jam session et de folk universel. Un pont s’est ainsi créé avec un chapitre de l‘histoire de la citadelle et son passé musical quelque peu « hippie » lorsque Jimmy Hendrix, Mick Jagger ou Cat Stevens déambulaient dans ses ruelles. C’est dire que diversité culturelle, symbiose et passion sont toujours au rendez-vous des concerts imaginés chaque année en de multiples lieux de la cité. Cette année l’événement célèbre son bel âge, ses 20 ans !
«This is the first jam session festival on the planet! My love affair with Essaouira began 15 years ago with a long and unforgettable improvisation session with Abdeslam Alikane. Thanks to this meeting, a new world opened to me. It’s probably the most exciting festival where I performed!” Louis Bertignac says. In the small city of Essaouira, Pearl of the Morocco, the countdown begins every year in June, in order to get ready for dancing and vibrating to the unusual sounds and
wild fevered rhythms of musicians from all over the world. About 500 000 festivalgoers will attend the concerts. Initially, the event was almost confidential and wanted to be a meeting point for the best Gnaoua musicians. During the ritualized concerts, repetitive and haunting sounds of krakeb, sort of steel clappers, the three strings of the guembri and drums, aim entering into trance. Their fascinating world attracted everyone then The Gnaoua and World Music Festival became one of the most
important annual event devoted to fusion music, jam session and universal folk. That was a logical issue, considering a chapter of the town’s history and musical past, somewhat ‘hippie’, when Jimmy Hendrix, Mick Jagger or Cat Stevens used to stroll down its alleys. That is to say that the concerts, happening in various venues mostly free and accessible for all, still reflect cultural diversity and passion. This year, the event celebrates its 20th anniversary. What a wonderful age! Atlas Elite Magazine International |
91
T
he corolla-shaped water fountain sings a sweet melody, sprinkling onto its eight multicolored intricate tiled petals. Orange trees are thankful for the freshness it provides. They can spread their branches, being proud and aware of enhancing the supreme elegance of the house. The Amani Palace rises in the historical heart of Fez. The former family home has kept its splendor throughout the centuries. At the end of the day, when it dresses up in its eveningwear and robe of lights, it is an absolute enchantment. A candlelit dinner under the lemon trees, a drink on the terraces overlooking the eternal Fez, become unforgettable romantic hours. The palace offers fifteen sumptuous rooms and suites and the guests are delighted to be actors in the prestigious history of this house with an ineffable soul. For a total sensory experience, simply let you be pampered by skilled hands in the luxurious Hamman and spa rooms and abandon yourself to the ritual of purification of the body and mind. Morocco, Fez and the Amani Palace gave you their grace, so keep it preciously.
Palais Amani
L
a fontaine en corolle chante une douce mélodie en arrosant ses huit pétales de zelliges multicolores. Les orangers la remercient de la fraîcheur ainsi offerte. Ils peuvent déployer leurs branches, conscients et fiers de rehausser encore l’élégance suprême des lieux. Le palais Amani s’élève dans le cœur historique de Fez. A travers les siècles, l’ancienne demeure a gardé toute sa superbe. A la tombée du jour, quand elle revêt ses habits de soirée et de lumière, l’enchantement est total. Un dîner aux chandelles sous les citronniers, un verre sur les terrasses
92 | Atlas Elite Magazine International
qui surplombent Fez éternel, se vivent comme des heures romantiques inoubliables. Quinze chambres et suites somptueuses s’offrent aux hôtes, comblés de devenir les acteurs de l’histoire prestigieuse d’une maison à l’âme ineffable. Pour une expérience sensorielle totale, il suffira de se laisser choyer par des mains expertes dans les salles du luxueux hammam et spa et de s’abandonner lors d’un véritable rituel de purification du corps et de l’esprit. Le Maroc, Fez, le Palais Amani vous ont donné toute leur grâce, gardez-la précieusement.
News by atlas elite
Ladies & Gentlemen
Celebrities Golf Tournament
This year the famous golf tournament by Atlas Elite became the LADIES & GENTLEMEN CELEBRITIES GOLF TOURNAMENT, a still dazzling but even more glamorous event. For its 4th edition, from 23 to 26 March 2017, VIPs and celebrities like master Zine, President of the Royal Moroccan Federation of Golf, Da Silva Anderson, Leila Bekhti, Ramzy, Tahar Rahim, DJ Abdel, Ismael Bouabdellah Bein chain sport have graced the tournament of their presence. The event, organized in Marrakech in partnership with the Royal Palm Marrakech and Dream Day, and sponsored by the Royal Moroccan Golf Federation, was a great success. The «More Luxury» cocktail in an awesome jazz ambiance, the dinner «More Morocco», the colourful Arabian nights scenery in the park made a
deep impression on everybody’s minds. 80 golf enthusiasts enjoyed the sumptuous golf course during the ‘Qatar Airways’ Cup on 24 March and ‘Ladies & Gentlemen’ Cup on 25 March. The winners of the tournament received fabulous gifts, including Atlas Elite Experiences and Qatar Airways Business Class tickets, two of which being auctioned to support Al Karam, a children’s aid society, for the sum of 50,000 MAD. Atlas Elite especially thanks its partners Dream Day, Qatar Airways, KNA Estate, Audi, Brasseries du Maroc and Silvers Tours for their participation in the success of this annual event. The fifth edition of the Ladies & Gentlemen Celebrities Golf Tournament in March 2018 is already in the diaries!
Une touche Glamour est venue faire briller davantage le célèbre tournoi de golf d’Atlas Elite devenant ainsi LE LADIES & GENTLEMEN CELEBRITIES GOLF TOURNAMENT. Pour sa 4ème édition, du 23 au 26 Mars 2017, des Vip et célébrités comme Maitre Zine, président de la Fédération Royale Marocaine de Golf, Da Silva Anderson, Leila Bekhti, Ramzy, Tahar Rahim, DJ Abdel, Ismael Bouabdellah de la chaîne Bein sport ont honoré le tournoi de leur présence. L’événement, organisé à Marrakech en partenariat avec le Royal Palm Marrakech et Dream Day, et parrainé par La Fédération Royale Marocaine de Golf, a connu un vif succès. Le cocktail « More Luxury » dans une ambiance jazzy et le dîner « More Morocco », véritable fête des mille et une nuits dans le parc du Royal Palm ont marqué joyeusement les esprits. 80 passionnés de golf ont pu apprécier le somptueux parcours du Royal Palm, lors des coupes ‘Qatar Airways’ le 24 mars et ‘Ladies & Gentlemen’ le 25 mars De superbes lots expériences Atlas Elite ont été offerts aux vainqueurs du tournoi ainsi que des billets Qatar Airways Business Class, dont deux vendus aux enchères au profit de l’association Al Karam, Enfance en Difficulté, à hauteur de 50 000 MAD. Atlas Elite remercie tout particulièrement ses partenaires Dream Day, Qatar Airways, KNA Immobilier, Audi, Brasseries du Maroc et Silvers Tours pour leur participation au succès de cet événement annuel. Nous vous donnons rendez-vous pour la cinquième édition du Ladies & Gentlemen Celebrities Golf Tournament en Mars 2018 !
Atlas Elite Magazine International |
93
Essence Of Luxury Traveller Made
Traveller Made, the network community of Luxury Travel Designers with more than 272 Agencies in 56 countries, held its Awards Ceremony during the Gala Dinner in Deauville at the Essence of Luxury Travel show on 27 February 2017. An opportunity to reward Hotel and DMC Partners who have delivered outstanding services to Member Agents and to their clients. More than 500 travel designers, hotels, tourist offices, took part in the event. Atlas Elite was proud to be nominated this year again in the category ‘Best DMC Content Provider’. In March 2016, Cyndie Marchand, Director of Atlas Elite had been elected as ‘The Best DMC Content Provider’ 2016. Selection criteria were: Available, creative, presentation savvy, bespoke, friendly.
94 | Atlas Elite Magazine International
Traveller Made, le réseau international de designers de voyages de luxe regroupant plus de 272 agences réparties dans 56 pays a tenu ses assises annuelles à Deauville en février 2017. Le 27, la cérémonie Essence of Luxury Award et le dîner de gala furent l’occasion pour ce label de célébrer l’excellence de ses membres à travers le monde. Cette année, plus de 500 créateurs de voyages, hôtels, réceptifs et offices de tourisme ont pris part à cet événement unique. Atlas Elite était nommée pour la deuxième année consécutive dans la catégorie ‘The Best DMC Content Provider’. Rappelons qu’en 2016, Cyndie Marchand, directrice d’Atlas Elite, avait remporté ce prix dont les critères de sélection sont : disponibilité, créativité, pertinence de la présentation, sur mesure, convivialité.
I
n a small corner of the world, you’ll find the whole world opening its gates to its continents and its suns. Asia, Europe, Africa and of course the Orient. The sky there shows all the colors of the universe and the earth is abundantly and joyfully fed with so many plants, flowers and fruits. Two steps from Marrakech, Tigmiza spreads its grandiose suites and exotic pavilions in an Eden greenery. The «dining room», the «Lallati», and the «Colosseum» are the friendly and gastronomic areas where the finest palates can go on a gourmet journey. They will enjoy delicious dishes from sea and land, mixing Moroccan and world flavors. It goes without saying that the plates will be full of bright colors. The sensory stopover will be made in a cocoon of well-being. In the luxury spa “Couleur menthe à l’eau”, just relish the healing properties of Argan oil and black soap. One travel and a thousand trips !
96 | Atlas Elite Magazine International
D
ans un petit coin de monde, c’est le monde entier qui ouvre les portes de ses continents et de ses soleils. L’Asie, l’Europe, l’Afrique et bien sûr tout l’Orient. Les cieux y ont toutes les couleurs de l’univers, la terre y nourrit avec allégresse tant de plantes, de fleurs et de fruits de la création. A deux pas de Marrakech, Tigmiza déploie ses suites grandioses et pavillons exotiques dans un Eden de verdure. Les papilles des plus fins palais voyageront elles aussi entre la « Salle à manger », le « Lallati », et le « Colisée », espaces conviviaux et gastronomiques, où se rencontrent les saveurs terre et mer du Maroc et d’ailleurs, en colorant vivement les assiettes, cela va de soi ! Pour l’escale sensorielle il faut se poser dans le cocon « Couleur menthe à l’eau », et profiter pleinement des bienfaits du savon noir et de l’huile d’argan. En un seul voyage vous en ferez mille !
News by atlas elite
Getaway in the Kingdom of the thousand and o n e n i g h t s , b y At l a s E l i t e S p e c i a l P u r e Escapade au Royaume des Mille et Une Nuits’ par Atlas Elite Spéciale Pure
A high-end travel made of unique and emotional experiences which can transform lives. The lives of the privileged travellers but also those of the fully involved locals. All Pure Life Experiences partners share this concept. It is an honour for Atlas Elite to be a member of this global community. These ‘PUREists’ gather once a year in Marrakech for a week of ideas, and innovation. In 2016 Atlas Elite not only took part in the event as an exhibitor but was also responsible for welcoming 800 travel agents from “Travel Designers” at the airport. Its concierge team took care of every need and offered welcome gifts and orange blossom napkins. The next edition from 10 to 14 September is eagerly awaited.
Le voyage haute couture, constitué d’expériences uniques et émotionnelles, de celles qui changent les vies. Celles des voyageurs privilégiés mais aussi celles des acteurs locaux fortement impliqués. Le concept est partagé par tous les partenaires de Pure Life Experiences. Atlas Elite s’honore de faire partie de cette communauté globale. Les « PUREists » se réunissent une fois l’an à Marrakech pour échanger des idées et innover encore et toujours. En 2016, parallèlement à sa participation à l’événement en tant qu’exposant, Atlas Elite a également assuré l’acceuil VIP de 800 agents de voyages ‘Travel Designers’ à l’aéroport avec fast-track, stand d’accueil avec guests services en uniformes, cadeaux de bienvenue, petites serviettes à la fleur d’oranger. L’édition du 10 au 14 septembre 2017 est attendue avec impatience.
Atlas Elite Magazine International |
97
FLY ME TO … Envole-moi …
S
pread your wings over and over, feel free and never mind the time. A romantic break, a night in the desert, a breath of fresh sea breeze…Air Ocean Maroc’s birds love to show you their sharp noses and take you to the little corner of the world of your choice. This Moroccan air charter company, specializing in leisure or business aviation, will become your best friend, making your vows and getaway dreams come true, or be your valued partner for your professional needs. 24 hours a day, 7 days a week, a King Air 200 (8 passengers), for instance, will be waiting for you on the airport tarmac. It will be the ideal place for you to relax, have fun with your friends or work. Two experienced pilots accompany you. A princely comfort and luxurious tailor-made service are offered combining safety and flexibility. It is so easy, just fly away!
98 | Atlas Elite Magazine International
D
éployer ses ailes à l’envi. Se sentir libre et ne plus compter le temps. Une pause romantique, une nuit dans le désert, une bouffée d’air marin… Les oiseaux d’Air Ocean Maroc adoreront vous montrer le bout de leur nez pointu et s’envoler pour vous vers le petit bout du monde où vous aurez choisi de vous poser. Cette compagnie d’aviation privée marocaine, spécialisée dans les voyages d’affaires ou d’agrément, devient votre meilleure alliée, complice de vos envies, de vos rêves d’escapades ou collaboratrice avisée pour vos besoins professionnels. 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, un King Air 200 de huit places, par exemple, vous attend sur le tarmac. Il deviendra salon de détente et de convivialité ou salle de réunion. Deux pilotes expérimentés vous accompagnent. Confort princier et prestations personnalisées haut de gamme sont offerts en toute sécurité et avec une flexibilité totale. Envolez-vous, c’est aussi simple que cela !
Exceptional Services
National Aviation Services National Aviation Services will now be able to provide its high end airport passenger handling in several Moroccan airports. From departure to journey’s end the NAS Passenger Services team, available 365/24/7, will ensure well-being to its customers. Passengers on the ground in unfamiliar airport environments often need personal attention and a friendly atmosphere. NAS frontline and behind-the-scenes teams
deliver unparalleled services with a smile: Pre-flight editing, check-in services, queue management, baggage tags, excess baggage collection, arrival and transit services includes directing travellers from gate to immigration, baggage claim and customs… Pearl Assist offers an unsurpassed level of comfort whether you are arriving, departing or transiting. From the moment you get to the airport, the concierge team
takes care of your every need, including hotel or office or private transfers to and from your destination. The Pearl Lounges at airports afford great comfort. In addition to the exceptional quality of its tailor-made service, NAS is now being recognized for its knowledge of the local culture and traditions. Just like a fairy with a magic wand, NAS fixes everything for you. Travelling will be nothing but fun !
National Aviation Services va pouvoir désormais proposer ses services haut de gamme dans plusieurs aéroports marocains. Une équipe d’assistants, disponible 365 jours par an et 24 heures sur 24, assurera à ses clients le bien être absolu du départ à l’arrivée à destination. Les passagers au sol, parfois déstabilisés par un environnement peu familier, ont besoin d’une attention personnelle et amicale. Le sourire aux lèvres, tous les agents de NAS Passenger Services se
mobilisent pour fournir des prestations incomparables et répondre à tous les besoins. Edition des billets, services ckeck-in, file accélérée aux différents contrôle, aide aux bagages, transits, formalités d’immigration, douanes… La marque Pearl Assist offre une quiétude totale à ses clients en situation de départ, d’arrivée ou en attente de transit. Un concierge veillera également à la facilité de tous les transferts vers les hôtels, lieux de réunions ou domiciles.
Les Pearl Lounges dans les aéroports ont été aménagées avec le souci d’un confort douillet. L’équipe Pearl est désormais reconnue non seulement pour ses services, mais aussi pour sa connaissance des cultures et traditions locales et de leurs besoins uniques. Comme le ferait une bonne fée d’un coup de baguette magique, NAS résout le moindre souci. Et le voyage n’est plus que pur plaisir !
Atlas Elite Magazine International |
99
100 | Atlas Elite Magazine International