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Expos
PHOTOGRAPHIES À la redécouverte du monde
En famille
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Après Steve McCurry, c’est au tour d’un autre photographe globe-trotter, le Franco-brésilien Sebastião Salgado, d’investir les murs de la Sucrière avec son exposition Genesis. Mais cette fois, place au noir et blanc puissant et élégant, qui révèle autant les contrastes des paysages que les âmes de ces habitants du monde rencontrés par l’artiste humaniste. On connaissait l’immense portraitiste Salgado, à travers ses grandes expos qui lui prennent chaque fois sept à huit ans de préparation. Mais après la dernière d’entre elles, Exodes, qui témoignait déjà à l’époque du sort des migrants, le photographe a dû poser son appareil. Ses yeux en avaient trop vu. En profonde dépression, il s’est retiré, avec sa femme, dans la ferme héritée de ses parents au centre du Brésil. En travaillant cette terre au départ aussi malade que lui, en y replantant des arbres, en voyant revenir peu à peu les animaux et les insectes qui l’avaient désertée, Salgado a repris goût à la vie et à la photographie. C’est là qu’est né Genesis: sauvé par cette nature
Manchots à jugulaire sur un iceberg. Îles Sandwich du Sud. 2009. © Sebastião Salgado
à la capacité de régénération étonnante, l’artiste a voulu aller à sa rencontre partout sur la planète. Pour rejoindre ses recoins les moins accessibles et rendre compte de leur beauté inentamée, il est même monté dans une montgolfière pour photographier un troupeau de buffles en transhumance. À côté des paysages époustouflants et des portraits, ces clichés d’animaux ne manqueront pas d’attirer l’œil des enfants à qui on remettra un petit livret-jeu (dès 6 ans) réalisé par Little Beaux-Arts. Manchots, baleine, panthère, éléphant… témoignent eux aussi de cette nature salvatrice que le photographe nous appelle à protéger pour ne pas sombrer.
Genesis, du jeudi 20 février au dimanche 10 mai, à la Sucrière, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2 e . expo-salgado.com Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 10h à 19h. Ouvert tous les jours pendant les vacances scolaires de 10h à 19h. Tarifs: de 8 à 17€, pack famille (2 adultes + 2 enfants) 36€, gratuit pour les - 6 ans.
HISTOIRE NATURELLE Tomber sur un os
En famille
Jamais en reste pour concocter des sujets d’exposition originaux, comme avec Mini-Monstres, encore visible jusqu’en mai, le musée des Confluences revient cette fois à ses racines avec une nouvelle proposition plus traditionnelle qui fleure bon le museum d’histoire naturelle. Traces du vivant s’intéresse aux ossements pour raconter les animaux et les sociétés humaines, via une collection impressionnante de plus de 200 nonos et autres squelettes: oiseaux, singes, girafe ou narval, dont une bonne partie est mise en scène dans une grande vitrine centrale. Bien sûr, on peut compter une nouvelle fois sur le musée pour dépoussiérer le sujet avec une mise en scène immersive (ambiance sonore, vidéos pédagogiques) et une approche globale (scientifique, culturelle, artistique…). On y apprend
comment le squelette permet de classifier les espèces, que les os sont une matière vivante qui se régénère au cours de la vie ou encore d’où viennent les vanités dans l’art. Loin d’effrayer les enfants, ces traces du vivant se révèlent au contraire fascinantes. Les plus jeunes sont même invités à manipuler de faux crânes colorés et à toucher les différentes matières d’un os. Et tous les week-ends, les plus curieux d’entre eux, accompagnés d’un parent, pourront jouer les archéologues-détectives et enquêter sur le squelette de la fameuse baleine, star du musée.
Traces du vivant, jusqu’au dimanche 6 décembre au musée des Confluences, 86 quai Perrache, Lyon 2 e . Du mardi au vendredi de 11h à 19h (jeudi jusqu'à 22h), samedi et dimanche de 10h à 19h. Tarifs: de 5 à 9€, gratuit pour les - 18 ans. museedesconfluences.fr