Carla au Laos

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Les aventures de

Carla au Laos

- Laurie -


Les aventures de Carla au Laos D’après une histoire vraie. Enfin presque.

Edition originale parue au Laos sous le titre Carla noïe yu Lao Version française First published: January 2010 ©2010 Laurence Thouvenin pour le texte et les illustrations Auteur, illustrations: Laurence Thouvenin Design: Greendesign, Laos ISBN en attente Printed in Laos Dépôt legal (Loi 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées a la jeunesse)

A Carla


- Laurie -

Les aventures de Carla au Laos


Au moment de dire au revoir a sa tata qui partait vivre dans un lointain pays, Carla se sentait très triste. “Ne t’inquiète pas, lui dit sa tata en la serrant fort dans ses bras. Nous allons nous revoir très bientôt. Tu vas venir me voir dans mon lointain pays, n’est-ce pas ?” C’est ainsi que commencèrent les aventures de Carla...



La tata de Carla habitait dans un lointain pays que l’on appelle le Laos. Pour se rendre au Laos, il fallait parcourir de longues distances, traverser des rivières, des fleuves, des mers, gravir des montagnes et passer a travers de dangereuses forêts. Heureusement, depuis que l’on avait inventé les avions, tout cela était beaucoup plus facile. “Et dans le ciel, pas de danger de croiser un loup affamé !” se dit Carla,




Les premières maisons que vit Carla étaient de toutes petites maisons aux toits pointus, décorées de mille fleurs délicieusement parfumées. “Les gens qui habitent dans ce lointain pays doivent être bien petits pour habiter ces maisons”, se dit Carla. “Ha ! ha ! ha ! rigola sa tata qui avait tout entendu. Personne ne peut habiter dans ces maisons, elles sont bien trop petites. Personnes, sauf... Un esprit peut être !” Ici, dans ce pays très lointain, les gens construisent ces petites maisons et les décorent de mille fleurs pour qu’un gentil esprit protecteur vienne s’y installer.



A sa grande surprise, Carla remarqua vite que tout n’était pas si petit et que certaines choses étaient même plus grandes que d’habitude. Les feuilles, par exemple, étaient si larges qu’on pouvait s’en servir comme couvertures, quant aux fleurs, elles faisaient de parfaits chapeaux ! “C’est vraiment un drôle de pays ou vit ma tata”, se dit Carla.



“Regardez-moi ce ciel”, s’exclama la mamie de Carla émerveillée en voyant les lanternes de la fête s’envoler dans le ciel. Carla n’écoutait pas vraiment. Elle venait d’apercevoir un marchand de ballons volants. “Oh, le ballon-chat, c’est mon préféré ! J’aimerai tellement qu’il devienne mon ami. Je peux l’avoir, s’il te plait ?” demanda Carla. C’était un jour de fête dans ce lointain pays, et Carla n’avait pas fait de bêtise depuis bien longtemps. “C’est d’accord, lui dit sa tata, mais dépêchons-nous, c’est le dernier ballon-chat”



HÊlas, ce qui devait arriver arriva et le beau balon s’envola !


Au détour d’une forêt, Carla entendit de petits pleurs qu’elle reconnut aussitôt : “On dirait ma petite sœur Héloïse quand elle a faim.” Ce qu’elle découvrit derrière un bananier en fleur était bien plus gros que sa petite sœur Héloïse. “Bonjour, dit Carla, qui es-tu ? Pourquoi pleurs-tu ?” “Bon... bon... bonjour, répondit une grosse chose grise en étouffant un sanglot. Je suis un bébé éléphant et je pleure car j’ai très faim.” Carla lui donna des bananes et demanda : “As-tu vu mon ballon-chat ?” “Dans les forêts du Laos, répondit l’éléphanteau, il y a des éléphants, des singes, des ours, des tigres, de beaux oiseaux multicolores mais pas de chat.” Carla continua son chemin.




“Bonjour”, dit Carla. *

“Sabaïdee” , répondirent les jeunes moines du Laos qui se protégeaient du soleil avec de larges parapluies. “Avez-vous vu mon ballon-chat”, demanda poliment Carla. “Oh des chats nous en avons plein, répondirent les moines. Nous recueillons les chatons perdus dans notre temple et nous leurs donnons a manger. Si tu veux tu peux en prendre un !" “Ca n’est surement pas mon ballon-chat, se dit Carla. Merci !” et elle continua son chemin.


Dans le parc des Bouddhas géants, Carla rencontra trois serpents à la langue bien pendue. Sans trop s’approcher, elle leur demanda : “Avez-vous vu mon ballon-chat ?” Les trois serpents à langue bien pendue ne répondirent pas. Carla s’approcha un peu et répéta plus fort : “M’entendez-vous ? Avez-vous vu mon ballon volant ?” Mais les trois serpents à la langue bien pendue ne pouvaient pas répondre. Comme les géants, ils étaient faits de pierres et de ciment : C’étaient des statues ! Carla continua son chemin.




“Pauvre ballon-chat, il est monté si haut dans le ciel que je ne vais jamais le retrouver, soupira Carla. Tiens, s’étonna Carla en regardant un arbre pas comme les autres, ce tronc gris est plein de poils ! C’est vraiment un drôle de pays ou vit ma tata !”



“Ha ! ha ! ha !” rigola sa tata qui avait tout entendu. “Ce n’est pas un tronc d’arbre, c’est Grande Cacahuète, mon chien ! Il est tellement grand que sa tête touche les nuages.” Et devinez ce que Grande Cacahuète trouva dans les nuages ? Un peu dégonflé mais pas complètement crevé... Le ballon-chat de Carla !


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