14.4.2016 > 26.6.2016
Francis Olin « VIBRATIONS » Retrospective works
Francis Olin « VIBRATIONS » Retrospective works
Francis Olin
« VIBRATIONS » Une rétrospective de Francis Olin (1928 -1997) En proposant cette rétrospective de Francis Olin (1928 -1997), la Schiller Art Gallery souhaite valoriser son œuvre et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’abstraction géométrique en Belgique depuis 1945. L’artiste n’a plus fait l’objet d’une telle exposition depuis celle organisée au Grand-Hornu en 1988. La Schiller Art Gallery a entrepris de rassembler une vingtaine d’œuvres retraçant l’évolution artistique de Francis Olin, de la peinture de chevalet au relief. Francis Olin, natif de Nimy en Hainaut, appartient à la seconde génération d’artistes abstraits belges soucieuse de renouveler le langage plastique d’après-guerre. Après des études à l’Académie royale des beaux-arts de Mons, il tente l’aventure parisienne. En 1952, Il suit à Paris les cours de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts et fréquente l’atelier libre de la Grande Chaumière. Il lie connaissance avec Luc Peire, Michel Seuphor, Georges Folmer et Leo Breuer. Dès 1955, il participe au « Salon des Réalités Nouvelles » dévolu aux artistes non figuratifs et, en 1961, adhère au groupe « MESURE » (également dit « Groupe expérimental de recherches plastiques ») dont il fut un des fondateurs. Comme le souligne Luc Peire, il répondait parfaitement à l’esprit du groupe dont l’objectif visait l’intégration des arts dans l’architecture. Il fera également partie du « Groupe expérimental de Lille », du groupe « Co-Mo » dont l’acronyme renvoie à Construction et Mouvement, et se manifestera dans de nombreuses expositions collectives d’art contemporain en France, en Belgique et dans divers pays européens. Tout au long de son parcours artistique, il exposera aux côtés d’artistes tels que Luc Peire, Michel Seuphor, Georges Folmer, Leo Breuer, Aurélie Nemours, Julio Le Parc, Soto, Tomasello, Vasarely pour n’en citer que quelques uns.
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“ la puissance enchanteresse de la lumière ” Luc Peire
Ses premiers travaux relèvent de l’abstraction géométrique, maîtrisée par la raison, héritée de Mondrian et Malevitch. Déjà loin de tout académisme, il recherche la profondeur au moyen de formes élémentaires, en aplats, lévitant ou se stabilisant dans un espace imaginaire. Les recherches formelles qu’il entame ensuite le démarquent des influences premières lorsqu’il explore de façon inventive de nouveaux médiums. C’est ainsi qu’au cours des années 1955-1960, il se libère du carcan du tableau de chevalet en réalisant ses premiers « reliefs », selon l’expression même de l’artiste, à michemin entre peinture et sculpture. Il s’agit de modules de bois blancs ou noirs agencés sur des panneaux avec lesquels il s’attaque au problème de la lumière et à l’ombre portée. Cette technique l’inscrit dans la génération des plasticiens que l’on a qualifiés d’assembleurs. Luc Peire écrit en 1958 qu’il est frappé par la « puissance enchanteresse de la lumière » dans l’œuvre d’Olin. Elle joue, en effet, un rôle essentiel dans la révélation de l’œuvre grâce à ses effets cinétiques et elle conditionne le positionnement des modules sur le panneau. Le déplacement du spectateur engendre également un mouvement par des effets rétiniens allant de la clarté à l’obscurité. Olin délivre les pleins pouvoirs au regardeur qui assiste à une véritable métamorphose de l’œuvre en adoptant le point de vue le plus adéquat. Avec le recul historique, on mesure l’importance de son apport à l’art optique et cinétique, mouvement polymorphe qui suscite un regain d’intérêt de nos jours et dont le représentant le plus connu est Vasarely. L’aspect sériel des modules suggère un dépassement subjectif du cadre de la composition, abordant ainsi la question du temps et de la répétition. L’agencement des modules crée un rythme dans le dialogue ombre-lumière auquel Olin, amateur de musique de jazz, devait être sensible. L’artiste propose une œuvre interactive, une partition dont le spectateur ressentira les vibrations en fonction de ses propres lectures et affinités. Au-delà de son aspect mathématique, il s’agit bien là de créations intuitives.
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Ses reliefs sont généralement monochromes : blancs ou noirs. Le blanc, symbole de lumière, permet de décliner celle-ci en une infinité de gris tandis que le noir, symbole de materia prima, l’absorbe. L’art de Francis Olin consiste à apprivoiser la lumière qui confère à l’œuvre son épiphanie. L’apport d’une autre couleur (jaune, bleu) doit avoir une justification rythmique. Cette volonté de faire vibrer ses surfaces sculpturales au moyen de la lumière l’amène à sortir de l’isolement du relief et à la création d’environnements, voie vers laquelle le conduisait la logique de sa démarche d’art construit. Ainsi, il pousse jusqu’au bout sa réflexion sur la relation entre l’art et l’espace avec des réalisations monumentales à Grenoble, Brehal, Licques. En 1993, sur la recommandation de Luc Peire, il achève la décoration de la station de métro Albert à Bruxelles. En intégrant ses œuvres dans des centres éducatifs et dans des lieux fréquentés par une large couche de population, il défend l’idée d’un art accessible à tous. L’intention de l’œuvre d’Olin n’est donc pas des moindres : rechercher l’unité à partir de formes élémentaires et ordonner le chaos du monde quotidien. Ses reliefs sont des objets de méditation sur l’espace et le temps, des « retables abstraits » à la puissance évocatrice intacte. Il nous livre une œuvre résolument moderne dont l’envergure mérite d’être redéployée. Xavier Van den Broeck, Licencié en Histoire de l’Art.
Francis Olin « VIBRATIONS » Retrospective works
« VIBRATIONS » A Francis Olin Retrospective
The Schiller Art Gallery proposes this major retrospective of Francis Olin’s work to rehabilitate him in the history of the Belgian Geometric Abstraction since 1945. The artist (1928-1997) had not been the subject of such an extensive exhibition since 1988 (Grand-Hornu) so the gallery gathered a few dozen of his works that illustrate his artistic itinerary, from canvas to three dimensional paintings (reliefs). Francis Olin, born in Nimy (Mons, Hainaut), belongs to the second generation of Belgian abstractionists, eager to elaborate a new postwar plastic language. After studies at the Mons Academy of fine arts, he tries Paris (Ecole nationale supérieure des beaux-arts / atelier libre de la Grande Chaumière, 1952). He becomes acquainted to Luc Peire, Michel Seuphor, Georges Folmer and Leo Breuer. In 1955 he takes part in « le Salon des Réalités Nouvelles », devoted to non figuration, and in 1961 integrates the movement « Mesure » (an experimental group for plastic research) as a founder member. As Luc Peire once pointed out, Francis totally embraced the group’s ideology, integrating art into architecture. He will also be active in the “Groupe Expérimental de Lille” and “Co-Mo” (for Construction and Movement) and appear in many collective contemporary art exhibitions in France, Belgium and across Europe. All along his artistic career, he will exhibit alongside such artists as Luc Peire, Michel Seuphor, Georges Folmer, Leo Breuer, Aurélie Nemours, Julio Le Parc, Soto, Tomasello, Vasarely , to name only a few.
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“ The enchanting power of light ” Luc Peire
Francis Olin‘s early geometric abstraction work derives naturally from Mondrian and Malevitch’s rationale. Far from any form of academism, he seeks depth through elementary flat forms, levitating, hovering in imaginary space. Those formal experiments help him find his own, original way, singularising from his predecessors, exploring new media inventively. In the years 1955-1960, he gets liberated from canvas and finalises his first “reliefs”, as he called them, halfway between painting and sculpture. They are made of black or white wooden modules placed on panels as Olin explores shapes made of light and shade, a technique that affiliate him to the generation of artists known as “assemblers”. In 1952, Luc Peire writes that he’s been struck by the “enchanting power of light” in Olin’s work. Light plays a capital part in the work’s revelation thanks to kinetic effects and conditions the modules’ positioning on the panel. As the watcher moves, optical effects generate movement from bright to dark. Francis grants full power to choose the most adequate point of view and thereby be an actor as well as a spectator of the work’s metamorphosis. Historical hindsight takes the measure of his contribution to optical and kinetic art, a polymorphic movement that has recently recaptured interest and whose undisputed herald is undoubtedly Vasarely. The serial aspect of the modules implies to subjectively overcome the frame of composition, questioning repetition and time. As Olin was a keen jazz enthusiast, module placement creates rhythm in the conversation between light and shade. The artist proposes interaction, a music score the observers will feel vibrate with their own reading and sensitivity. Beyond its mathematical aspect, the work is actually intuitive.
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Olin’s “reliefs” are usually monochromic, black or white. White, the symbol of light, allows an infinity of greys through shade, whereas black, symbol of materia prima, absorbs light. The art of Francis Olin tames light to confer his work its own epiphany. Other colours (yellow, blue) occasionally appear for rhythmical purposes only. The intention to make three dimensional surfaces vibrate through light will bring Francis out of his confinement to “reliefs” to create monumental pieces, a path where his logic of a constructed form of art naturally took him. Therefore, he will give his reflection on the relation between art and space its full extent with massive pieces in Grenoble, Brehal, Licques. In 1993, Luc Peire recommends him for the decoration of the Albert underground station in Brussels. As he integrated pieces in educational centres or places visited by all kinds of public, he defended an art form accessible to all. Olin’s intention is not to be underestimated as he seeks unity through elementary shapes and gives everyday chaos a kind of order. His “reliefs” are objects of meditation on space and time, contemporary abstract retables with intact evocative power. Francis delivers a decidedly modern art form whose wingspan deserves to be spread again. Xavier Van den Broeck, Master of Arts. Translation: Laurent Willemart.
58 x 93 cm 1958
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100 x 53 cm circa 1950
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67 x 52 cm 1963, Published *
* Francis Olin rétrospective 1952-1988, 3-15 juin 1988, site industriel du Grand-Hornu.
37 x 80 cm circa 1950
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60 x 60 cm 1980
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81 x 81 cm 1968 Page 11
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85 x 85cm circa 1990
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75 x 77 cm 1989 Page 13
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72 x 129 cm 1978
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102 x 100 cm 1990 Page 15
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87 x 87 cm 1967, Published * * Francis Olin rétrospective 1952-1988, 3-15 juin 1988, site industriel du Grand-Hornu.
84 x 84 cm 1992
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65 x 108 cm 1956
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100 x 104 cm 1989
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60 x 82 cm 1956
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88 x 100 cm 1961, Published *
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* Francis Olin rétrospective 1952-1988, 3-15 juin 1988, site industriel du Grand-Hornu.
80 x 80 cm circa 1960
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75 x 75 cm circa 1960
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100 x 94cm 1982, Published *
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Francis Olin « VIBRATIONS » Retrospective works
70 x 117 cm 1962, Published *
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* Francis Olin rétrospective 1952-1988, 3-15 juin 1988, site industriel du Grand-Hornu.
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Peintures et Reliefs
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Dessins
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Principales expositions : Groupe « MESURE » (1962, 1965) – Salon des Réalités Nouvelles, Paris (1955, 1960, 1962, 1964, 1965, 1968, 1971-1976) – Groupe expérimental de Lille (1965) – Exposition d’art cinétique, Toulouse (1968) – Co-Mo (1970) – Salon Grands et jeunes d’aujourd’hui ,Paris (1973, 1976-79, 82,84-87, 95-96) – Salle Allende, U.L.B., Bruxelles (1986-1988) – Rétrospective du Grand - Hornu (1988) – Exposition posthume, Salle Saint-Georges, Mons (2000). Nombreuses expositions personnelles en Belgique, France, Allemagne, Angleterre.
Collections : Collection de la Province de Hainaut, Ministère de la Communauté française de Belgique, Collection Dexia, Musée des Beaux-arts de Mons, Fondation pour l’Art Belge Contemporain (Musée de Louvain-la-Neuve), Fondation Luc Peire, divers musées français, collections privées.
Œuvres monumentales : • • • •
Lycée technique Jean-Bart à Grenoble, un bas-relief en bois de forme géométrique (1968). C.E.G. à Brehal, 3 groupes d’éléments cylindriques en acier inoxydable (1968). C.E.S. à Licques, structure orientable constituée d’éléments modulaires en P.V.C (1970). Station Albert, métro de Bruxelles Niv. – 2, Décor de briques émaillées (1993).
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Le galeriste et le commissaire de l’exposition tiennent à remercier vivement : La famille Olin pour sa confiance et son soutien, Jean-Paul Vanderborght pour ses conseils, Laurent Willemart pour son aimable collaboration, Dominique Brisaer & Sophie Musette pour leurs encouragements. Nos remerciements s’adressent aussi à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cette exposition.
Gregory Verdonck Gallery Manager Mobile : +32 496 23 88 54 Email : gregverdonck@gmail.com Xavier Van den Broeck Commissaire de l’exposition Mobile : +32 471 10 30 75 Email : viscum@hotmail.be Follow us : www.facebook.com/schiller.gallery
All items were exhibited during 2016 Copyright : Images by Nicolas Clobert / Graphic Design : Arnaud Beelen
Gregory Verdonck (gallery manager) depuis la fin de ses études à l’ULB et l’ICHEC, il partage son temps entre l’industrie des médias, l’économie, la politique internationale, les archives audiovisuelles et l’art. En 2013, il ouvre la Schiller Art Gallery, lieu de rencontre entre l’art moderne belge et l’art tribal. Passionné par le marché de l’art et la gestion d’entreprise, la Schiller Art Gallery lui permet de lier ses deux passions. Actif sur le marché de l’art dans des domaines comme la fiscalité, la négociation et le marketing, il conseille les ayants droit et les collectionneurs privés dans la valorisation de leur patrimoine artistique.
Xavier Van den Broeck (commissaire de l’exposition) est licencié en Histoire de l’Art et en Langues et Littératures romanes de l’Université libre de Bruxelles. Sous la direction de Michel Draguet, il a présenté, en 2002, un mémoire intitulé “Léon Frederic, constat social et élan philanthropique : une poétique entre naturalisme et symbolisme”. Professeur de français, il se passionne pour l’art belge du 19e et 20e siècle. Il suit l’actualité du marché de l’art belge et s’intéresse principalement à l’abstraction géométrique en Belgique depuis 1945. Très bien documenté sur Francis Olin, il mène actuellement des recherches sur son oeuvre, sa place et son originalité au sein de l’abstraction belge.
Opening hours : Thursday - Saturday : 11AM-6PM Sunday : 1PM - 6PM 12 rue van Moer - 1000 Brussels (Sablon area)