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Chapitre 3 : Etat initial Volet 2 : Milieu naturel 1. Cadre général ........................................................................92 1.1. Les espaces protégés au titre du patrimoine naturel ..................................92 1.2. Les espaces inventoriés au titre du patrimoine naturel...............................92 1.2.1. Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) .........................................92 1.2.2. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) .......................................................................................................................92 1.2.3. Le réseau Natura 2000...................................................................................................................................................93
1.3. Les liaisons entre les milieux naturels............................................................95 1.3.1. Les liaisons naturelles entre milieux.............................................................................................................................95 1.3.2. Les liaisons vertes..............................................................................................................................................................95
1.4. Une étude ornithologique dans le cadre du projet de Tangentielle Nord.......................................................................................98
2.2. Les milieux dans l’aire d’étude rapprochée.................................................103 2.2.1. Le Parc de la Bergère .....................................................................................................................................................103 2.2.2. Le Parc Départemental de l’Ile Saint-Denis.............................................................................................................104 2.2.3. Le Parc Départemental de Villetaneuse....................................................................................................................106
2.3. Les milieux adjacents au projet ....................................................................107 2.3.1. Les terrains laissés à l’abandon...................................................................................................................................107 2.3.2. Les Berges de la Seine...................................................................................................................................................108 2.3.3. Le Parc Départemental de la Courneuve.................................................................................................................108
3. Synthèse et hiérarchisation des enjeux liés au milieu naturel...................................................................117
2. Description des différents milieux traversés.........................100 2.1. Les milieux dans l’aire d’étude éloignée......................................................100 2.1.1. Les glacis du Fort de Noisy-Le-Sec...........................................................................................................................100 2.1.2. Le Fort de Romainville....................................................................................................................................................101 2.1.3. Les Buttes de Cormeilles...............................................................................................................................................102 2.1.4. La Butte Pinson................................................................................................................................................................102
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Introduction La zone d’étude se situe dans un milieu fortement urbanisé. Cependant, des milieux naturels sont rencontrés ponctuellement, et les espaces ruraux et naturels représentent 6 % de la zone d’étude des 300 m d’après les données de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile de France (IAURIF). L’espace vert en milieu urbanisé est un lieu de détente et de loisirs essentiel qui remplit une fonction sociale importante. Les espaces verts peuvent également être synonymes de revalorisation des quartiers. Malgré l’urbanisation alentour, ils peuvent aussi receler une faune et une flore variées ou d’intérêt patrimonial. L’objet de ce chapitre est de mener une analyse de ces “espaces naturels” au sens large du terme, c’est à dire aussi bien les espaces verts très investis par l’homme que ceux où la nature a su reconstituer des communautés végétales et animales plus riches. En ville, les milieux naturels forment un réseau, un maillage entre les différents micro-espaces naturels nécessaires au maintien de la biodiversité. Une première analyse des espaces naturels de l’aire d’étude élargie a été effectuée à partir de l’étude des photos aériennes (orthophotoplans). Cela permet d’identifier l’ensemble des espaces naturels de la zone d’étude, même un peu éloignés des voies, car ils peuvent avoir un rôle, par exemple de liaison verte. Une distinction a été réalisée entre : > les espaces éloignés de la grande ceinture : il s’agit du glacis du fort de Noisy-Le-Sec, du fort de Romainville, des Buttes Cormeilles et de la Butte Pinson ; > les espaces proches de la grande ceinture : le Parc de la Bergère, le Parc Départemental de l’île Saint-Denis et le Parc Départemental de Villetaneuse ; > les espaces adjacents à la grande ceinture : terrains vagues laissés à l’abandon sur les communes de Villetaneuse et Pierrefitte, les Berges de la Seine et le Parc de la Courneuve. En effet, de par leur proximité, les terrains situés le long de la voie ferrée et les plus susceptibles d’être perturbés méritent une attention soignée. Dans l’hypothèse d’une possible rupture d’un lien biologique1, les espaces éloignés ont aussi été étudiés.
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Nom
Localisation
Distance à la Grande Ceinture
Protection réglementaire et/ou zones naturelles d’intérêt
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Superficie
Vocation principale
Eloignés 2 arrêtés de protection de biotope ZNIEFF de type 1 Espace Naturel Sensible ZNIEFF de type 1 Espace Naturel Sensible
Glacis du fort de Noisy-Le-Sec
Noisy-Le-Sec (93), Romainville (93)
1 300 m
Fort de Romainville
Romainville (93)
800 m
Domaine Régional des Buttes de Cormeilles
Argenteuil (95), Franconville (95), Cormeilles-en-Parisis (95), Montignylès-Cormeilles (95), Sannois (95)
700 m
Domaine Régional de la Butte Pinson
Pierrefitte-sur-Seine (93), Villetaneuse (93), Montmagny (95), Groslay (95)
400 m
Espace Naturel Sensible
Bobigny (93)
300 m
Espace Naturel Sensible
15 ha
Accueil du public
L’Ile Saint-Denis (93)
100 m (séparé par la Seine)
Espace Naturel Sensible Entité comprise dans le projet de site NATURA 2000 “Sites de Seine-SaintDenis”
23 ha
Accueil du public
Villetaneuse (93)
50 m
Espace Naturel Sensible
12 ha
Accueil du public
Villetaneuse (93) et Pierrefitte (93)
adjacent
4 ha environ
Potentiel d’aménagement
Berges de la Seine
Epinay-sur-Seine (93), Argenteuil (93)
adjacent
10 ha
Milieu naturel
Parc Départemental de la Courneuve
La Courneuve (93), Dugny (93), Stains adjacent (93) et Saint-Denis (93)
400 ha
Mixte : Naturelle
Proches Parc de la Bergère (Bords du canal de l’Ourcq) Parc Départemental de l’Ile Saint-Denis Parc Départemental de Villetaneuse Adjacents Terrains laissés à l’abandon
Accueil du public
25 ha
Milieu naturel
25 ha
Milieu naturel
256 ha (dont 244 ha acquis par l’Agence des Espaces Verts) 111 ha (dont 39 ha acquis par l’Agence des Espaces Verts)
1 ZNIEFF de type 2 6 ZNIEFF de type 1 Entité comprise dans le projet de site NATURA 2000 “Sites de Seine-Saint-Denis”
Paysagère
Paysagère
Tableau 1 : Principaux “espaces naturels” rencontrés dans l’aire d’étude.
Les terrains éloignés et proches ont fait l’objet d’une étude bibliographique. Les terrains adjacents à la voie ferrée ont été étudiés sur le terrain et des inventaires floristiques ont été réalisés. Il s’agit de terrains vagues et laissés à l’abandon, des bords de Seine et du Parc de La Courneuve (voir la carte des milieux naturels de la zone d’étude). Une attention particulière a été portée sur le Parc de La Courneuve car il est traversé par les voies et possède une richesse écologique certaine. La Grande Ceinture présente une végétation de bord de voie à certains endroits de son tracé.
Cette végétation est localisée sur la carte des espaces naturels. Le tableau 1 présente la liste de l’ensemble des milieux naturels de la zone d’étude, des plus éloignés aux plus proches de la Grande Ceinture (voir carte pages 96 et 97). Certains milieux font l’objet de protections réglementaires ou sont inscrits dans des inventaires de protection des milieux naturels.
1. Lien biologique : relation entre deux écosystèmes dont l’existence permet de subvenir à certains besoins biologiques des espèces présentes.
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1. Cadre général 1.1. Les espaces protégés au titre du patrimoine naturel Arrêté de protection de Biotope L’arrêté de protection de biotope est un outil réglementaire en application de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Il poursuit deux objectifs : > la préservation des biotopes ou toutes autres formations naturelles nécessaires à la survie (reproduction, alimentation et repos) d’espèces protégées. (article L211-2 et R211-12 du Code Rural) ; > la protection des milieux contre des activités pouvant porter atteinte à leur équilibre biologique. (article L211-2 et R211-14 du code Rural). La création de l’arrêté de protection de biotope est à l’instigation du préfet de département souvent sur propositions d’associations de protection de la nature. Afin de préserver les habitats, l’arrêté édicte des mesures spécifiques qui s’appliquent au biotope lui-même et non aux espèces. Il peut également interdire certaines activités ou pratiques pour maintenir l’équilibre biologique du milieu. Le glacis du fort de Noisy-Le-Sec constitue le seul espace placé sous arrêté préfectoral de protection de biotope (sur une superficie de 7,7 ha).
1.2. Les espaces inventoriés au titre du patrimoine naturel 1.2.1. Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) L'inventaire des Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique ou floristique est défini par la circulaire du 14 mai 1991 du ministère chargé de l'environnement. L'inventaire ZNIEFF vise les objectifs suivants : > le recensement et l'inventaire aussi exhaustifs que possible des espaces naturels dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème, soit sur la présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares ou menacés ; > la constitution d'une base de connaissance accessible à tous et consultable avant tout projet, afin d'améliorer la prise en compte de l'espace naturel et d'éviter autant que possible que certains enjeux environnementaux ne soient trop tardivement révélés. La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique ou floristique de type 1 (ZNIEFF1) Il s'agit d'une zone d'inventaire, définie par son contenu (espèces - faune et flore - ou milieu). Ce type de ZNIEFF correspond généralement un secteur d'une superficie en général limitée, caractérisée par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional. La prise en compte d'une zone dans l'inventaire ZNIEFF ne lui confère aucune protection réglementaire. Toutefois, les ZNIEFF de type 1 doivent faire l'objet d'une attention toute particulière lors de l'élaboration de tout projet d'aménagement ou de gestion.
La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique ou floristique de type 2 (ZNIEFF2) Il s'agit d'une zone d'inventaire. Ce type de ZNIEFF correspond généralement à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. La prise en compte d'une zone dans l'inventaire ZNIEFF ne lui confère aucune protection réglementaire. Toutefois, les ZNIEFF de type 2 doivent faire l'objet d'une pris en compte systématique dans les programmes de développement afin de respecter la dynamique d'ensemble des milieux. L’ensemble du glacis du fort de Noisy-Le-Sec se trouve en ZNIEFF de type 1, de même que le fort de Romainville. Le Parc de La Courneuve bien que n’ayant aucun statut réglementaire comporte une ZNIEFF de type 2 de 125,18 ha et six ZNIEFF de type 1 d’une superficie totale de 24,46 ha.
1.2.2. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) Créé en 1959 pour préserver des “fenêtres vertes sur le littoral provençal”, le concept d’Espace Naturel Sensible a été généralisé à tous les départements à partir de 1961. La loi n085-729 du 18 juillet 1985, modifiée par la loi du 2 février 1995, a affirmé la compétence des départements dans l’élaboration et la mise en oeuvre d’une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles. En l’absence d’une définition réglementaire, on entend par Espace Naturel Sensible, un site présentant des qualités certaines, compte tenu de l’intérêt des biotopes présents, ou de ses caractéristiques paysagères ou esthétiques. Il peut s’agir également de terrains sans réelle valeur intrinsèque, mais considérés comme fragiles, parce que soumis à des pressions extérieures, telles que l’urbanisation ou un tourisme intensif. Les espaces ainsi identifiés peuvent être inclus dans des zones de préemption, ou bénéficier de financements au titre de la Taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS). Quelles que soient les raisons pour lesquelles un terrain devient Espace Naturel Sensible, l’objectif fondamental affiché par la loi est son ouverture au public, ce qui suppose éventuellement la réalisation de certains aménagements. Selon l’article L.142-10 du code de l’urbanisme, ces aménagements doivent être compatibles avec “la sauvegarde des sites, des paysages et des milieux naturels”, ce qui autorise seulement des “équipements légers d’accueil du public ou nécessaires à la gestion des terrains, ou à leur mise en valeur à des fins culturelles ou scientifiques”.
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Cependant, la loi du 2 février 1995 introduit une exception à l’obligation d’ouverture au public, si la fragilité du milieu naturel en cause le justifie. Les départements de la zone d’étude ont identifié de nombreux Espaces Naturels Sensibles : > en Seine Saint-Denis et dans la zone d’étude, le Parc de La Courneuve, le Parc Départemental de Villetaneuse, le Parc de La Bergère et le Fort de Romainville présentent des Espaces Natures Sensibles ; > dans le Val d’Oise, 23 sites ont été identifiés comme Espaces Naturels Sensibles, dont la butte Pinson dans la zone d’étude ; > dans les Yvelines, 700 hectares ont été identifiés comme Espaces Naturels Sensibles. Le “Plan Vert Régional d’Ile-d de-FFrance” pour la couronne rurale cherche à concilier l’ouverture d’espaces aux visiteurs et la protection des milieux fragiles, par le maintien d’une armature verte, constituée des espaces les plus riches d’un point de vue écologique. Publié en 1994, il s’agit d’un document d’orientation, réalisé par l’IAURIF, pour la mise en œuvre des politiques régionales et locales de mise en valeur des espaces verts, urbains et ruraux. Ses objectifs sont : > La protection de la “Ceinture verte” de l’agglomération parisienne, composée de tous les espaces naturels et agricoles situés entre 10 et 30 km du centre de Paris ; > La création, dans l’agglomération centrale et ses abords, de parcs et de jardins de proximité, en particulier dans les secteurs présentant une carence en espaces verts ; > L’acquisition de forêts en vue de leur ouverture au public ; > La protection des zones agricoles péri-urbaines ; > L’aménagement de grandes liaisons et de coulées vertes, promenades pour piétons-cycles, pour relier la ville à la campagne et les grands espaces verts entre eux ; > La mise en valeur et la sauvegarde de milieux naturels remarquables telles que les ZNIEFF. Le “Plan vert Régional d’Ile-de-France” intègre les milieux de la zone d’étude.
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1.2.3. Le réseau Natura 2000 La directive communautaire Natura 2000 pour la protection de la nature L’implication de l’Union Européenne en matière de protection de la nature est articulée autour de la directive du 2 avril 1979 (Directive européenne n0 79/409/CEE) concernant la conservation des oiseaux sauvages et de la directive du 21 mai 1992 (Directive européenne n0 92/43/CEE) concernant la conservation des habitats naturels. Ces directives prévoient respectivement la désignation de zones de protections spéciales (ZPS) et de zones spéciales de conservation (ZSC) formant un réseau d’espaces protégés dit réseau Natura 2000. Certaines ZSC et ZPS ont été désignées. Le réseau Natura 2000 est en cours de constitution ; il fait suite à l’adoption par l’Union Européenne de la convention de Rio (juin 1992) au “Sommet de la Terre”, ratifiée par la France en 1996. Natura 2000 a pour mission de maintenir la diversité biologique des milieux constitutifs du réseau en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales.
La déclinaison de Natura 2000 en France Désignation des sites En France, des sites répondant à des critères spécifiques de rareté et d’intérêt écologique ont été désignés par le Muséum d’Histoire Naturelle (pSIC : projets de Sites d’Importance Communautaires). Afin d’être désignés site Natura 2000, ils sont proposés à l’Union Européenne qui est chargée d’évaluer leur importance scientifique par rapport aux 6 grandes régions biogéographiques européennes. Le dispositif transposant en droit français les directives “Oiseaux et Habitats” est désormais au complet : avec l’ordonnance Natura 2000 et ses deux décrets d’application, la France dispose d’un cadre juridique consolidé pour la construction du réseau Natura 2000.
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Le document d’objectifs Pour mettre en œuvre la directive Habitat, la France a choisi d’engager la réalisation, pour chaque site, d’un plan de gestion appelé “Document d’Objectif” ou “DOCOB”. Ce document définit les orientations de gestion, de conservation et indique les mesures réglementaires à mettre en œuvre. Pour sa réalisation, une concertation est menée avec l’ensemble des acteurs locaux du territoire concerné, réunis au sein d’un comité de pilotage installé pour chaque site Natura 2000. C’est à partir de ce DOCOB, approuvé par arrêté préfectoral, que seront établis les Contrats Natura 2000. Le contrat Natura 2000 Ces contrats seront signés entre les acteurs qui ont en charge la gestion et l’entretien des milieux naturels localisés sur le site et l’Etat, pour une durée minimum de 5 ans. Basés sur les mesures figurant dans les DOCOB, ils comprennent un descriptif des tâches à accomplir pour conserver ou rétablir les habitats naturels et espèces du site Natura 2000. En contrepartie, les signataires seront rémunérés pour ces travaux d’entretien. Les contrats conclus par des exploitants agricoles seront inscrits dans le cadre des mesures spécifiques du Programme de Développement Rural mis en œuvre par le Ministère de l’Agriculture (MAE et leurs déclinaisons françaises).
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Les milieux naturels de l’aire d’étude et Natura 2000
Textes de références Directive européenne n079/409/CEE dite “Oiseaux”. Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 modifiée concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, directive dite “Habitats”. Ordonnance n02001-321 du 11 avril 2001 (J.O. du 14/04/01) relative à la transposition de directives communautaires et à la mise en œuvre de certaines dispositions du droit communautaire dans le domaine de l’environnement (en particulier son titre III relatif au réseau Natura 2000), correspondant aux articles L. 414-1 à 414-17 du code de l’environnement. Décret n0 2001-1031 du 8 novembre 2001 (J.O. du 9 novembre 2001, p. 17826) relatif à la procédure de désignation des sites Natura 2000 et modifiant le code rural. Arrêté du 16 novembre 2001 du ministre chargé de l’environnement relatif à la liste de types d’habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages qui peuvent justifier la désignation de zones spéciales de conservation au titre du réseau écologique européen Natura 2000 selon l’article L. 414-1-1 du code de l’environnement. Arrêté du 16 novembre 2001 du ministre chargé de l’environnement pour l’application du II de l’article L. 414-1 du code de l’environnement, fixant la liste des oiseaux sauvages qui peuvent justifier la mise en œuvre de la procédure de désignation des zones de protection spéciale. Décret n02001/1216 du 20 décembre 2001 relatif à la gestion de sites Natura 2000 et modifiant le code rural (J.O. du 21/12/2001).
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Le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis a lancé une démarche de création d’une Zone de Protection Spéciale qui a abouti à l’inscription du site au réseau européen Natura 2000. Le site Natura 2000 FR1112013 «Sites SeineSaint-Denis» couvre une superficie de 1115 ha sur le département de la Seine-Saint-Denis (93). Le Conseil Général a fait le choix d’un zonage multi-sites, réunissant la majorité des espaces verts de la Seine-Saint-Denis. Le site serait composé de 14 grandes entités (ce découpage peut encore évolué, il est en cours de validation) : 1. Parc départemental de la Courneuve, 2. Parc départemental de l’Ile Saint-Denis, 3. Parc départemental du Sausset, 4. Bois départemental de la Tussion, 5. Parc départemental de la Fosse Maussoin, 6. Parc départemental Jean Moulin les Guilands, 7. Parc départemental de la Haute Ile, 8. Promenade départementale de la Dhuis, 9. Parc intercommunal du Plateau d’Avron, 10. Parc communal des Beaumont à Montreuil, 11. Bois communal de Bernouille à Coubron, 12. Forêt régionale de Bondy, 13. Parc national forestier de la Poudrerie de Sevran, 14. Bois des Ormes.
L’objectif du Conseil Général de la Seine Saint-Denis est de mettre en place une gestion pour l’ensemble des sites qui prend en compte la biodiversité. Plus largement, le Conseil Général à l’ambition à travers ce classement de: > faire reconnaître les espaces et leurs intérêts, > mieux gérer les espaces pour protéger les espèces, > développer le partenariat entre les gestionnaires, > partager les connaissances et les pratiques entre les gestionnaires des parcs mais également l’ensemble des partenaires européens du réseau Natura 2000, > créer des liaisons vertes. A ce jour, le document d’objectif (DOCOB) n’est pas encore approuvé. Le parc de la Courneuve et le Parc de l’Ile Saint-Denis sont les deux parcs situés dans l’aire d’étude qui pourraient faire l’objet d’un classement au titre du réseau NATURA 2000.
Le parc de la Courneuve est le seul espace naturel du site NATURA 2000 traversé par la ligne de la Grande Ceinture, à ce titre la réalisation d’une étude d’incidence au regard de la Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la flore et la faune sauvages dite Directive “Habitats” a été mené par le maître d’ouvrage. Cette étude a été réalisée par le bureau d’étude BIOTOPE est présentée en annexe de la présente étude d’impact. Les résultats de l’état initial sont exposés dans le paragraphe 2.3.3. “ Le Parc Départemental de la Courneuve. “
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1.3. Les liaisons entre les milieux naturels Les différents espaces naturels de la zone d’étude se situent dans un milieu très urbanisé. Il s’agit donc d’écosystèmes relativement fermés fonctionnant plus ou moins “en vase clos”, certains pouvant cependant être reliés par des corridors biologiques. Un corridor biologique est un ensemble de strutures généralement végétales en milieu terrestre ou humide qui relient entre eux les habitats de la flore, les sites de reproduction, de nourrissage, de repos et de migration de la faune. Ce sont de fait des continuums biologiques ou physiques, matériels ou non, réellement continus ou en “pointillés” (on parle parfois de structures en gué), permanents ou non, différents selon les espèces ou les groupes d’espèces. Ils permettent les dispersions animales et végétales entre différents habitats (massifs forestiers, zones humides…).
1.3.1. Les liaisons naturelles entre milieux La Seine constitue le corridor biologique principal de l’aire d’étude. Elle sert d’ailleurs de milieu d’hivernage et de nourrissage à une communauté d’oiseaux importante au niveau de l’Ile-Saint-Denis. La végétation de bord de voie de la Grande Ceinture peut aussi être considérée comme une liaison naturelle. Des liaisons entre les espaces naturels de la zone d’étude peuvent aussi exister par les déplacements de l’avifaune. Nombre d’espèces observées sur les 6 sites Nombre d’espèces observées sur 5 des 6 sites
24
44 15
10
7
7
Nombre d’espèces observées sur 4 des 6 sites Nombre d’espèces observées sur 3 des 6 sites Nombre d’espèces observées sur 2 des 6 sites Nombre d’espèces observées sur un seul site
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Sur les 107 espèces rencontrées sur l’ensemble des sites de l’étude ornithologique réalisée dans le cadre du projet de Tangentielle Nord par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO)2, de nombreuses espèces sont observées sur plusieurs sites (voir le graphique figure 6). Parmi les espèces rares ou peu communes en Ile-de-France, les données d’observations de la LPO permettent d’avancer les éléments suivants : > La fauvette babillarde (Sylvia curruca, nicheuse estivante peu commune en Ile-de-France et inscrite sur la liste rouge régionale) est observée sur 2 sites : au Parc de La Courneuve et au Parc de la Bergère ; > Le héron cendré (Ardea cinerea, non-nicheur peu commun en Ile-deFrance et inscrit sur la liste rouge régionale) est observé sur 3 sites : le Parc de La Courneuve, le Parc de la Bergère et les Berges de Seine ; > Le martin pêcheur (Alcedo atthis, non-nicheur rare en Ile-de-France et inscrit sur la liste rouge régionale) est observé sur 3 sites : le Fort de Romainville, le Parc de La Courneuve et les Berges de Seine. Ainsi, l’avifaune est susceptible de se déplacer d’un milieu naturel à l’autre de la zone d’étude.
1.3.2. Les liaisons vertes Dans la zone d’étude, des liaisons vertes existent ou sont en projet. Ainsi, les bords du Canal de l’Ourcq constituent une liaison verte aménagée pour les promenades. Plusieurs projets de liaisons vertes existent (voir les cartes pages suivantes) : > La liaison Berges de Seine, Butte Pinson et Parc de La Courneuve. Cette liaison est indiquée au Plan Vert Régional. Son rôle structurant est particulièrement important en raison de la liaison qu’elle établirait entre ces grands espaces verts départementaux et les Berges de Seine ; > La liaison Paris - Cergy. Cette liaison, dont l’itinéraire longe le canal Saint-Denis puis les bords de Seine, traverserait ensuite la commune d’Argenteuil, sur laquelle deux variantes d’itinéraires sont aujourd’hui prévues : par les Buttes de Cormeilles, ou bien par le centre-ville, selon un parcours plus urbain.
Figure 2 : Nombre d’espèces d’oiseaux observées sur 1 ou plusieurs sites. Source : Etude ornithologique de la Ligue de Protection des Oiseaux.
2. LPO : La Ligue pour la Protection des Oiseaux est une association reconnue d’utilité publique créée en 1912. Forte de plus de 30 000 membres, la LPO a pour but la protection des oiseaux et des écosystèmes dont ils dépendent. La LPO est le représentant officiel de BirdLife International en France.
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1.4. Une étude ornithologique dans le cadre du projet de Tangentielle Nord Une étude ornithologique dans le cadre du projet de Tangentielle Nord a été réalisée par la LPO en janvier 2003 en utilisant sa base de données d’observations de 1999 à 2002 en Ile-de-France. L’objectif de cette étude était d’apporter des indices d’évaluation de la qualité ornithologique de sites près desquels passera le projet, et d’évaluer le degré de vulnérabilité des oiseaux qui peuplent ces sites à l’égard d’un projet tel que celui-ci. Six sites de la zone d’étude et à proximité ont été identifiés dans le cadre de l’étude comme devant faire l’objet d’une attention particulière et ont conduit à la réalisation de fiches comparatives. Il s’agit des sites suivants, qui correspondent aux milieux naturels les plus importants de la zone : > le Fort de Romainville ;
Nombre d’espèces totales et nombre d’espèces nicheuses Le nombre total d’espèces (ou diversité totale) apporte des informations sur la richesse totale du site. Le nombre d’espèces nicheuses (espèces fréquentant le site pendant la période de reproduction) est un des éléments révélateurs de l’importance d’un site pour les oiseaux. Le site peut être considéré comme primordial pour ces espèces.
Les conditions de sa présence sur un site doivent être préservées. Il est de la responsabilité des acteurs locaux et des gestionnaires du site concerné de tenir compte du patrimoine naturel irremplaçable qu’ils ont entre leurs mains. Des espèces rares nicheuses sont observées au niveau des Berges de Seine, du Parc de La Courneuve et du Fort de Romainville (voir figure 2). Des espèces rares non nicheuses ont été observées principalement dans le Parc de La Courneuve.
> la Butte Pinson ; > le Parc Départemental de Villetaneuse ; > le Parc Départemental de la Bergère ; > les Berges de Seine à Epinay et l’Ile Saint-Denis ; > le Parc Départemental de La Courneuve. L’ensemble des données ornithologiques présentées dans la suite de ce chapitre sont issues de cette étude. Les graphiques suivants présentent les synthèses des observations par site. Ils permettent : > d’évaluer l’intérêt avifaunistique (partie de la faune constituée par les oiseaux) de chaque site ; > de comparer les sites entre eux. Quatre critères ont été retenus : > le nombre total d’espèces et le nombre d’espèces nicheuses ; > le statut d’abondance des espèces ; > le statut de protection des espèces ; > la phénologie (espèces sédentaires, estivantes, hivernantes ou de passage migratoire).
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Figure 1 : Nombre d’espèces, nicheuses et non-nicheuses, sur chaque site. Source : Etude ornithologique de la Ligue de Protection des Oiseaux.
Le Parc de La Courneuve présente le plus grand nombre d’espèces observées (voir figure 1). La proportion d’espèces nicheuses est très importante pour chacun des sites. Ce critère est ici à relativiser car le Parc de La Courneuve est un site très observé en région parisienne.
Statut d’abondance d’une espèce Le statut d’abondance d’une espèce permet d’affiner encore la réflexion sur la valeur d’un site pour la vie des oiseaux. Un certain nombre d’espèces accusent en effet une diminution sensible, voire dramatique, de leurs effectifs à l’échelle de l’agglomération parisienne, de la région ou même du pays. Une population d’oiseaux en déclin du fait des activités humaines doit être soutenue et renforcée. Une espèce rare n’a cependant pas forcément un grand intérêt écologique. Lorsqu’elle se trouve en limite ou en dehors de son aire habituelle de distribution, il est normal qu’elle ne soit pas fréquente. Elle est alors considérée comme occasionnelle ou accidentelle, et son observation relève plus de l’anecdote que de l’information capitale. Si en revanche cette espèce se situe bien dans son aire naturelle de répartition et qu’elle y subit une régression, alors un enjeu de conservation très fort pèse sur elle.
Figure 2 : Nombre d’espèces nicheuses et non-nicheuses, rares ou peu communes selon les sites. Source : Etude ornithologique de la Ligue de Protection des Oiseaux.
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Statut de protection des espèces
intéressant pour une espèce à une saison donnée et le devenir à une autre période. Ce paramètre donne des indications sur les saisons auxquelles il est possible par exemple d’effectuer des travaux en limitant le dérangement sur l’avifaune. Les observations ont été réparties en 4 classes : les sédentaires, les estivants, les hivernants et les oiseaux de passage migratoire. Les estivants s’envolent vers le sud en automne, ils sont remplacés par les hivernants qui ne fréquentent nos contrées qu’à la mauvaise saison. Enfin, les espèces en transit migratoire ne s’observent en Ile-de-France qu’à l’occasion d’une halte pour le repos et l’alimentation. La majorité des espèces observées sur chaque site est sédentaire, et environ 20 % est estivante. Le Parc de La Courneuve et les Berges de Seine accueillent des espèces hivernantes. Des espèces en passage migratoire sont observées essentiellement au niveau du Parc de La Courneuve, et quelquesunes dans le Parc Départemental de La Bergère (voir figure 4).
Trois types de textes sont considérés : 1 : ce code cite “la destruction > Le Code de l’Environnement Art L 411-1 ou l’enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation d’animaux de ces espèces ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ; la destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales” ; > L’annexe II de la Convention de Berne : La Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe est entrée en vigueur en France le 1er août 1990. Elle a pour objet d’assurer la conservation de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats naturels. Elle accorde une attention particulière aux espèces (même migratrices) menacées d’extinction et vulnérables énumérées dans les annexes. Elle est ouverte à la signature des membres du Conseil de l’Europe et des États non-membres qui ont participé à son élaboration, ainsi qu’à celle de la Communauté économique européenne. Les Parties s’engagent à prendre toutes mesures utiles pour la conservation de la flore et de la faune sauvages en particulier lors de l’élaboration de la politique nationale d’aménagement et de développement, ainsi que dans la lutte contre la pollution. A ce jour, 45 pays adhèrent à cette convention ; > La liste rouge nationale et la liste rouge régionale : les Listes Rouges indiquent la vulnérabilité et les degrés de menaces qui pèsent sur certaines espèces. Ces documents n’ont pas de valeur juridique mais ils précèdent bien souvent l’application des textes de loi. Les Listes Rouges sont déclinées à différentes échelles géographiques, c’est pourquoi il existe la Liste Rouge mondiale, la Liste Rouge française et la Liste Rouge d’Ile-de-France. La présence sur un terrain d’une espèce nicheuse inscrite en Liste Rouge, même si elle ne bénéficie pas d’un statut de protection intégrale, doit conduire les acteurs locaux à une grande prudence dans leurs interventions. Dix-huit espèces inscrites sur la liste rouge régionale sont présentes dans le Parc de La Courneuve, tandis que plus de 20 espèces protégées au titre de la loi de 1976 sont observées sur chaque site (voir figure 3).
Figure 3 : Nombre d’espèces inscrites sur les listes rouges nationale et régionale et nombre d’espèces protégées par la Loi française et la Convention de Berne selon les sites. Source : Etude ornithologique de la Ligue de Protection des Oiseaux.
Phénologie (espèces sédentaires, estivantes, hivernantes ou de passage migratoire) Les oiseaux se déplacent parfois sur de longues distances en fonction des saisons. Certains migrent, d’autres sont sédentaires. Les migrateurs peuvent être partiels ou erratiques, estivants ou hivernants. L’étude de l’influence des saisons sur les animaux et les végétaux est appelée phénologie. Afin de visualiser l’intérêt des sites tout au long de l’année, le critère de la phénologie des oiseaux a été pris en compte. Un site peut ne pas être
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Figure 4 : Taux d’espèces sédentaires, de passage, estivantes et hivernantes selon les sites. Source : Etude ornithologique de la Ligue de Protection des Oiseaux.
L’ensemble des milieux naturels de l’aire d’étude présente donc un intérêt avifaunistique notable, surtout de par leur situation en petite couronne parisienne. Utilisés comme un indicateur, les oiseaux dénotent de la qualité des milieux naturels étudiés. Le Parc Départementale de La Courneuve dépasse largement les autres sites, tous critères confondus. Les sites sont très favorables à l’avifaune car ils représentent tous un site de nidification pour au moins trente espèces : ce critère est révélateur de l’importance de ces sites pour les oiseaux. De plus, cet intérêt est d’autant plus à souligner que des espèces rares ou peu communes y nidifient, tous les sites étant concernés.
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L’importance de ces sites est aussi à mettre en relation avec la présence d’espèces protégées au titre de la législation française et de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe. Or une majorité des oiseaux présents est protégée. Plus spécifiquement, 4 sites sur 6 accueillent des espèces inscrites sur les Listes Rouges régionales ou nationales. La diversité avifaunistique semble la plus faible pour le site du Fort de Romainville, qui accueille 35 espèces. Bien que faible, elle reste honorable pour la petite couronne parisienne. Au niveau des Berges de Seine, cette diversité se révèle importante et supérieure à la moyenne régionale. Le Parc Départemental de La Courneuve, où 101 espèces sont répertoriées, se démarque particulièrement des autres sites. Le détail par site ayant fait l’objet de l’étude LPO est présenté ci-après. Pour chaque site, la liste des espèces répertoriées sera présentée sous forme de tableau reprenant, pour chaque espèce observée, les critères présentés dans le tableau 2. Critère
Abondance
Nidification Liste Rouge rég. Loi de 1976 Convention de Berne
Phénologie
Abréviation TR R O PC AC C A N X X II III S E H M
Traduction Très rare Rare Occasionnelle Peu commune Assez commune Commune Abondante Nicheur Inscrit sur la Liste Rouge régionale Couvert par la Loi de 1976 Couvert au titre de l’annexe II de la Convention de Berne Couvert au titre de l’annexe III de la Convention de Berne Sédentaire Estivant (migrateur) Hivernant (migrateur) De passage migratoire
Tableau 2 : Critères de description d’une espèce.
2. Description des différents milieux traversés 2.1. Les milieux dans l’aire d’étude éloignée 2.1.1. Les glacis du Fort de Noisy-LLe-S Sec Le Fort de Noisy-Le-Sec est situé à environ 1 300 mètres de la voie ferrée de la Grande Ceinture.
100
Le fort est entouré d’un espace naturel qui comprend : > Une ZNIEFF de type 1 de 25 ha, déterminée par la présence de mares à crapauds et de prairies humides ; > Deux sites concernés par des arrêtés préfectoraux de protection de biotope s’étendant sur 7,7 ha. L’un concerne des mares à batraciens et l’autre, une zone d’Alisiers de Fontainebleau (Sorbus latifolia), espèce protégée au niveau national et dont la présence détermine en général une ZNIEFF en Ile-de-France. De nombreuses espèces animales ont été observées sur ce site par l’Association des Amis Naturalistes des Coteaux d’Avron (ANCA) : > Batraciens : Crapauds calamites (Bufo calamita) espèce endémique en Ile-de-France(voir la présentation paragraphe 3.3.3. sur le Parc de la Courneuve), Triton ponctué (Triturus vulgaris), Triton palmé (Triturus helveticus), Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans). Ces 4 espèces bénéficient d’une protection totale au titre de la loi 76-629 du 10 juillet 1976 ; > Avifaune : 80 espèces observées dont 49 nicheuses et 31 migratrices ; > Insectes : de nombreuses espèces de Lépidoptères (papillons) ont été recensées. On note la présence de la Mante religieuse (Mantis religiosa) et du grillon d’Italie (Oecanthus pellucens) ; > Mammifères : 2 espèces protégées, le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) et la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), espèce de chauve-souris. Ces deux espèces sont protégées au niveau national par l’arrêté ministériel du 17 avril 1981. Cependant, le hérisson d’Europe est considéré comme abondant en Seine-Saint-Denis.
Exclusivement insectivore, la pipistrelle commune peut chasser partout, du sol à la canopée, appréciant les allées forestières, les sous-bois, les points d'eau, mais aussi les lampadaires qui attirent les insectes (mouches, moustiques et papillons de nuit) qu'elle affectionne. Omniprésentes en zone urbaine, ces chauves-souris sont encore abondantes, mais leurs populations ont régressées depuis quelques années. Le Hérison d’Europe Cet insectivore de grande taille fréquente de préférence les forêts, les haies, les bocages, les jardins, les parcs et les prairies. Il a la particularité d'avoir le dos et les flancs recouverts de plus de 5 000 piquants de 2 à 3 cm de long à l'état adulte. Photo 2 : Hérisson d’Europe / Source : www.animalpicturesarchive.com
Souvent crépusculaire et nocturne, peu sociable et généralement solitaire, la femelle hérisson est sédentaire alors que le mâle vagabonde. Malgré son corps massif, le hérisson court vite, grimpe avec agilité et sait nager avec talent par nécessité. Quant il perçoit du danger, ce petit mammifère s'immobilise et se roule en boule. De ce fait il paie souvent un lourd tribut à la circulation routière. Le Crapaud accoucheur C'est un petit batracien au teint terreux mesurant moins de 5 cm de long. Doté de surprenants yeux dorés à la pupille verticale, il a le corps trapu et très pustuleux. Il affectionne les lieux humides et frais comme le dessous des pierres, les trous dans les vieux murs ou les gravières à proximité des points d'eau.
La pipistrelle C'est la plus petite espèce de chauve-souris d'Europe et l'un des plus petits mammifères européens, avec une longueur tête et corps n'excédant pas 5 cm et une envergure d'environ 20 cm. La pipistrelle commune est une espèce anthropophile qui vit principalement dans les villages et les grandes villes. Elle se rencontre aussi dans les parcs, les jardins, les bois et les forêts. Les colonies occupent toutes sortes de gîtes, qu'ils soient arboricoles (trous de pic, fentes, fissures ou autres arbres creux) ou anthropiques (nichoirs, habitations).
La particularité de ce crapaud réside dans son mode de reproduction qui est unique en Europe : après être monté sur le dos de sa partenaire, le crapaud accoucheur la stimule à pondre un chapelet d'œufs. Une fois la ponte terminée, le mâle féconde immédiatement les œufs avec son urine. Ensuite, avant que la masse visqueuse des œufs ne se solidifie, le mâle y plonge ses pattes postérieures afin de fixer l'ensemble autour de ses chevilles. Ce comportement lui a valu d'être également nommé " Alyte " qui vient du grec alutos qui signifie enchaîné. Photo 3 : Crapaud accoucheur / Source : www.batraciens-reptiles.com
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2.1.2. Le Fort de Romainville Le Fort de Romainville se situe à environ 800 mètres de celle-ci. Une ZNIEFF de type 1 a été instaurée : il s’agit d’un milieu ouvert ou fermé selon les secteurs, on y rencontre des pelouses et friches pionnières calcicoles et des boisements (pré-bois à chêne pubescent).
Données ornithologiques D’après les données collectées par la LPO, le Fort de Romainville et les terrains attenants (Parcs départemental et communal de Romainville) accueillent 35 espèces d’oiseaux pour une diversité avifaunistique restant honorable en petite couronne (voir tableau 3). D’autres inventaires permettraient probablement de déceler la présence d’autres espèces. Parmi ces 35 espèces toutes nicheuses on distingue : > 1 espèce rare : le Martin pêcheur (Alcedo atthis) ; > 3 espèces peu communes : la Mésange huppée (Parus cristatus), le Moineau friquet (Passer montanus) et le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) ; > 18 espèces communes ; > 13 espèces abondantes. Seul le Martin-pêcheur appartient à la Liste Rouge régionale. 26 espèces sont protégées par la Loi nationale (1976) et 22 par l’Annexe II de la Convention de Berne. Le Martinpêcheur, la Mésange huppée, le Moineau friquet et le Pouillot fitis présentent la plus grande valeur patrimoniale, compte tenu de leur tendance géographique nationale et de leur situation locale. D’après la phénologie des espèces listées, 26 sont sédentaires et 9 sont estivantes. Là encore, il convient de rester prudent face à l’éventualité que d’autres oiseaux aient pu échapper aux recensements à d’autres périodes de l’année. Photo 4 : Martin pêcheur / Source : LPO
Nom français 1
Accenteur mouchet
2
Chardonneret élégant
3
Corneille noire
4
Etourneau sansonnet
5
Fauvette à tête noire
6
Fauvette des jardins
7
Geai des chênes
8
Gobemouche gris
9
Grimpereau des jardins
10
Grive musicienne
11
Hirondelle de fenêtre
12
Martinet noir
13
Martin-pêcheur
14
Merle noir
15
Mésange bleue
16
Mésange charbonnière
17
Mésange huppée
18
Moineau domestique
19
Moineau friquet
20
Pic épeiche
21
Pic épeichette
22
Pic vert
23
Pie bavarde
24
Pigeon biset
25
Pigeon ramier
26
Pinson des arbres
27
Pouillot fitis
28
Pouillot véloce
29
Roitelet huppé
30
Rouge gorge familier
31
Rouge queue noir
32
Serin cini
33
Tourterelle turque
34
Troglodyte mignon
35
Verdier d’Europe
Nom latin
Abondance
Nidification
Prunella modularis Carduelis carduelis Corvus corone Sturnus vulgaris Sylvia atricapilla Sylvia borin Garrulus glandarius Muscicapa striata Certhia brachydactyla Turdus philomelos Delichon urbica Apus apus Alcedo atthis Turdus merula Parus cæruleus Parus major Parus cristatus Passer domesticus Passer montanus Dendrocopos major Dendrocopos minor Picus viridis Pica pica Columba livia Columba palumbus Fringilla coelebs Phylloscopus trochilus Phylloscopus collybita Regulus regulus Erithacus rubecula Phoenicurus ochruros Serinus serinus Streptopelia decaocto Troglodytes troglodytes Carduelis chloris
A
Statut légal Régional, National et Européen
C. Berne Phénologie
Liste rouge nat
Liste rouge rég.
Loi de 1976
N
-
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x
II
S
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N
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-
x
II
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S
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III
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III
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II
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Tableau 3 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour le Fort de Romainville sur la période 1999 - 2002.
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2.1.3. Les Buttes de Cormeilles
Nom français
Les Buttes de Cormeilles, situées à environ 700 mètres de la voie ferrée, ont un caractère très boisé mais il s’agit d’arbres jeunes (d’environ 50 ans), issus de rejets de souches et il y a peu de diversité dans les essences : châtaignier, robinier et érable. Les Buttes de Cormeilles, de même que la Butte Pinson, présentent des qualités paysagères et offrent des vues exceptionnelles sur la région parisienne. De plus ces deux espaces s’insèrent dans le tracé de la couronne verte3 autour de Paris. C’est pour ces deux raisons que l’Agence des Espaces Verts4 de la Région Ile-de-France (Établissement public régional créé en 1976) a entrepris de les acquérir afin de les préserver de l’urbanisation. Cependant, ces espaces ne possèdent pas de caractéristique floristique remarquable.
2.1.4. La Butte Pinson La Butte Pinson, située à environ 400 mètres de la voie ferrée, au nord du Parc Départemental de Villetaneuse, est composée d’anciens vergers en friche dans sa partie nord et de boisements qui se sont développés sur le sol d’une carrière remblayée. Ce site est en cours d’aménagement par l’Agence des Espaces Verts.
Données ornithologiques Source : DIREN Ile-de-France, décembre 1999. Données ornithologiques.
Avec 40 espèces observées (voir tableau 4), la Butte-Pinson et ses alentours accueillent une diversité d’oiseaux très honorable en petite couronne parisienne. Parmi ces 40 espèces, une seule, le Martinet noir (Apus apus), ne peut pas nicher sur le site. Il faut donc souligner la potentialité du site pour la nidification des oiseaux. L’avifaune nicheuse (39 espèces) semble globalement assez ordinaire. Seuls la Mésange nonnette (Parus palustris), le Moineau friquet (Passer montanus) et le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) apparaissent comme des espèces peu communes. Les autres sont communes (23 espèces) voire abondantes (13 espèces) en Ile-de-France. Aucune ne figure sur les Listes Rouges.
3. Couronne verte ou Ceinture Verte d’Ile-d de-FFrance : située entre 10 et 30 km du centre de la capitale, c’est une zone périurbaine qui a vocation à lier des espaces urbains et ruraux dans un paysage de grande qualité. Selon le Plan Vert Régional, la Ceint ure Verte représente une couronne de 300 000 hectares, dont 60 % constitués d’espaces verts et ruraux, boisés et agricoles. Agrandi par rapport à celui de l’étude “Ceinture verte” de 1987, son périmètre englobe la totalité des 5 villes nouvelles, 410 communes et 5 millions d’habitants. 4. L’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-dde-FFrance est un établissement public régional à caractère administratif créé en 1976. Elle a pour mission d’étudier, de proposer et de mettre en œuvre la politique de la Région Ile-dde-FFrance en matière d’espaces verts, de forêts, de promenades, d’espaces agricoles périurbains et de milieux naturels. Ce programme est intégré au plan vert régional d’Ile-dde-FFrance. L’agence des Espaces Verts possédait en 2002, 32 435 ha.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Accenteur mouchet Bouvreuil pivoine Chardonneret élégant Corneille noire Etourneau sansonnet Faucon crécerelle Fauvette à tête noire Fauvette des jardins Fauvette grisette Geai des chênes Gobemouche gris Grimpereau des jardins Grive draine Grive musicienne Hirondelle de fenêtre Linotte mélodieuse Martinet noir Merle noir Mésange bleue Mésange charbonnière Mésange nonnette Moineau domestique Moineau friquet Pic épeiche Pic épeichette Pic vert Pie bavarde Pigeon biset Pigeon ramier Pinson des arbres Pouillot fitis Pouillot véloce Roitelet huppé Rouge-gorge familier Rouge queue noir Serin cini Sittelle torchepot Tourterelle turque Troglodyte mignon Verdier d’Europe
Nom latin
Abondance
Nidification
Prunella modularis Pyrrhula pyrrhula Carduelis carduelis Corvus corone Sturnus vulgaris Falco tinnunculus Sylvia atricapilla Sylvia borin Sylvia communis Garrulus glandarius Muscicapa striata Certhia brachydactyla Turdus viscivorus Turdus philomelos Delichon urbica Carduelis cannabina Apus apus Turdus merula Parus cæruleus Parus major Parus palustris Passer domesticus Passer montanus Dendrocopos major Dendrocopos minor Picus viridis Pica pica Columba livia Columba palumbus Fringilla colebs Phylloscopus trochilus Phylloscopus collybita Regulus regulus Erithacus rubecula Phoenicurus ochruros Serinus serinus Sitta europaea Streptopelia decaocto Troglodytes troglodytes Carduelis chloris
A C C C A C A C C C C C C C C C C A C A PC A PC C C C A A A A PC C C A C C C C A A
N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N
Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat
Liste rouge rég.
Loi de 1976
-
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x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x
C. Berne Phénologie II III II II II II II II II III III II III III III II II II III II II II III III II II II II II II II III II II
S S S S S S E E E S E S S S E S E S S S S S S S S S S S S S E E S S E E S S S S
Tableau 4 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour la Butte Pinson sur la période 1999 - 2002.
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Nom français 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42
Accenteur mouchet Canard colvert Chardonneret élégant Corneille noire Etourneau sansonnet Faucon crécerelle Fauvette à tête noire Fauvette babillarde Geai des chênes Grimpereau des jardins Grive draine Grive musicienne Héron cendré Hirondelle de fenêtre Hirondelle de rivage Hypolaïs polyglotte Linotte mélodieuse Martinet noir Merle noir Mésange à longue queue Mésange bleue Mésange charbonnière Moineau domestique Moineau friquet Mouette rieuse Pic épeiche Pic épeichette Pic vert Pie bavarde Pigeon biset Pigeon ramier Pinson des arbres Pouillot fitis Pouillot véloce Roitelet huppé Rouge-gorge familier Rouge queue noir Serin cini Sterne pierregarin Torcol fourmilier Troglodyte mignon Verdier d’Europe
Nom latin
Abondance
Nidification
Prunella modularis Anas platyrhynchos Carduelis carduelis Corvus corone Sturnus vulgaris Falco tinnunculus Sylvia atricapilla Sylvia curruca Garrulus glandarius Certhia brachydactyla Turdus viscivorus Turdus philomelos Ardea cinerea Delichon urbica Riparia riparia Hippolais polyglotta Carduelis cannabina Apus apus Turdus merula Aegithalos caudatus Parus cæruleus Parus major Passer domesticus Passer montanus Larus ridibundus Dendrocopos major Dendrocopos minor Picus viridis Pica pica Columba livia Columba palumbus Fringilla colebs Phylloscopus trochilus Phylloscopus collybita Regulus regulus Erithacus rubecula Phoenicurus ochruros Serinus serinus Sterna hirundo Jynx torquilla Troglodytes troglodytes Carduelis chloris
A C C C A C A PC C C C C PC C C C C C A PC C A A PC C C C C A A A A PC C C A C C PC R A A
N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N
Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat Liste rouge rég. Loi de 1976 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x
C. Berne
Phénologie
II III II II II II II III III III II II II III III III II II II III III II II II III III II II II II II II II II II II
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Vingt-neuf d’entre elles sont protégées par la Loi de 1976 et 24 par l’annexe II de la Convention de Berne. Étant donné le contexte, les nidifications de la Mésange nonnette (photo 6)et du Moineau friquet sont tout à fait remarquables et méritent une attention particulière. Ces deux espèces ont la plus grande valeur patrimoniale sur le site. La ButtePinson présente 10 espèces estivantes et 30 sédentaires. Photo 5 : Mésange nonnette (Parus palustris). / Source : LPO
2.2. Les milieux dans l’aire d’étude rapprochée 2.2.1. Le Parc de la Bergère Le Parc de La Bergère se situe à environ 300 mètres de la voie ferrée de la Grande Ceinture le long du canal de l’Ourcq et constitue un rare espace de verdure dans cette zone fortement urbanisée.
Données ornithologiques De nombreuses espèces d’oiseaux ont été observées au niveau du Parc de la Bergère (voir tableau 5) et notamment : > Nicheurs : Canard Colvert (Anas platyrhynchos), qui figure dans l’annexe II de la directive oiseaux 5, Bergeronnette grise (Motacilla alba), Grimpereau brachydactyle (Certhia brachydactyla), Moineau friquet (Passer montanus) ; > Passages et occasionnels : Grèbe castagneux (Podiceps griseigena), Poule d’eau (Gallinula chloropus) inscrite à l’annexe II de la directive oiseaux, Sterne Pierre-Garin (Sterna hirundo) inscrite à la liste I de la directive oiseaux, Pipit maritime (Anthus petcosus), Hypolais polyglotte (Hippolais sp.), Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), Roitelet huppé (Regulus regulus), Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus). Les données ornithologiques du Parc de La Bergère ressemblent à celles de la Butte-Pinson et du Parc Départemental de Villetaneuse, avec 42 espèces observées. 5. Directive de la Communauté européenne pour la protection des biotopes et des oiseaux n0 79/409 du 2 avril 1979. Liste I : l i s t e d e s e s p è c e s q u i f o n t l ’ o b j e t d e m e s u r e s d e c o n s e r v a t i o n s p é c i a l e c o n c e r n a n t l e u r h a b i t a t , a f i n d’assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution. Il est tenu compte: des espèces menacées de disparition, des espèces vulnérables à certaines modifications de leurs habitats, des espèces considérées comme rares (faibles populations ou répartition locale restreinte), d’autres espèces nécessitant une attention particulière en raison de la spécificité de leur habitat. Liste II : liste des espèces qui, en raison de leur niveau de population, de leur distribution géographique et de leur taux de reproductivité dans l’ensemble de la Communauté, peuvent être l’objet d’actes de chass e dans le cadre de la législation nationale. Les États membres veillent à ce que ces pratiques respectent les principes d’une utilisation raisonnée et d’une régulation équilibrée du point de vue écologique des espèces d’oiseaux concernées.
Tableau 5 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour le Parc départemental de La Bergère sur la période 1999 - 2002.
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Au-delà des chiffres bruts, 75 % des espèces vues sur ce site ont également été observées dans les deux autres. Accenteur mouchet (Prunella modularis), Corneille noire (Corvus corone), Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), Mésange charbonnière (Parus major), Pic épeiche (Dendrocopos minor) et Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) illustrent cette homogénéité. La plupart des représentants habituels de l’avifaune de Seine-Saint-Denis, espèces ubiquistes en général, vivent dans ce parc. Cinq espèces nicheuses sur 30 sont considérées comme peu communes dans la zone de référence (la région parisienne). A ce titre, la nidification prouvée de la Fauvette babillarde et celle soupçonnée de la Sterne Pierre-Garin méritent une mention particulière ; ce sont des oiseaux assez spécialisés dans le choix de leur habitat. Ils sont inscrits sur la Liste Rouge régionale. La Photo 6 : Sterne Pierre-Garin reproduction de la Mésange à longue queue, (Sterna hirundo). / Source : LPO du Moineau friquet et du Pouillot fitis ne peut pas être négligée non plus. Vingt-trois nicheurs bénéficient de la Loi de 1976, et 19 de la Convention de Berne. Douze espèces fréquentent le site sans s’y reproduire. Dix d’entre elles sont qualifiées de communes mais une, le Torcol fourmilier (Jynx torquilla), est rare. Neuf sont protégées par la Loi de 1976 sur la Protection de la Nature et 6 par la Convention de Berne. Le Moineau friquet, le Faucon crécerelle, la Fauvette babillarde et la Sterne pierregarin sont les indicateurs essentiels de la valeur patrimoniale de l’avifaune du site. Enfin, 29 espèces, soit près de la moitié, sont sédentaires, 11 sont estivantes, une seule passe en migration et une seule hiverne sur place.
2.2.2. Le Parc Départemental de l’Ile Saint-D Denis Le Parc Départemental de l’Ile Saint-Denis est situé à environ 100 m de la Grande Ceinture ; il est séparé des voies par la Seine. L’Ile Saint-Denis est aménagée en espaces verts : le Parc Départemental de l’Ile Saint-Denis s’étend sur 23 hectares. Le parc en lui-même est très fréquenté et pauvre sur le plan écologique. L’extrémité de l’Ile comporte des friches plus naturelles mais qui restent assez pauvres du point de vue floristique.
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Photo 7 : L’extrémité Nord de l’Ile Saint-Denis / Source : SNCF
Le point fort environnemental de l’Ile est constitué par les bords de Seine à l’extrémité nord-ouest de l’île. Cette partie est naturelle et non artificialisée : elle accueille une colonie importante d’oiseaux (voir tableau 6), notamment des oiseaux d’eau qui y trouvent un espace encore naturel (strate arborée assez claire sur berges à Robinier faux acacia) servant de refuge. Les données ornithologiques présentées ci-dessous concernent le Parc Départemental de l’Ile-Saint-Denis, l’extrémité Nord de l’Ile et les berges de Seine au niveau d’Epinay-sur-Seine.
Données ornithologiques D’après les données transmises à la LPO sur la période 1999 - 2002, 53 espèces au total ont été observées sur les berges de Seine au niveau d’Épinay et de L’Île-Saint-Denis (voir tableau 6), y compris dans le Parc Départemental. La diversité de ce site se révèle en effet assez importante par rapport à la diversité régionale, en raison de son étendue et de l’hétérogénéité des milieux (berges, fleuve, boisements et friches). Quarante-trois espèces sont enregistrées comme nicheuses probables ou certaines. La plupart sont jugées communes (23), voire abondantes (12) en région parisienne, mais 6 sont peu communes et 2 sont rares. Signalons par exemple la nidification du Martin-pêcheur (Alcedo athis) (voir la photo 5) ; il s’agit probablement des premiers couples sur la Seine en aval de Paris. Cette espèce subit une diminution de ses effectifs en France, en raison de la pollution de l’eau et de l’artificialisation de son habitat. La Sterne pierregarin (Sterna hirundo) et le Héron cendré (Ardea cinerea), 2 espèces en Liste Rouge régionale, nichent très certainement dans le secteur. Chez les passereaux, notons la reproduction dans le parc du Moineau friquet (Passer montanus), moins connu et moins fréquent que son cousin le Moineau domestique (Passer domesticus). La Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) utilise également les berges de Seine pour assurer sa descendance. Trente-trois oiseaux nicheurs sont intégralement protégés par la Loi de 1976 et 26 sont inscrits à l’Annexe II de la Convention de Berne.
Chez les oiseaux non-nicheurs, on trouve 10 espèces dont 2 peu communes : le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus) et la Bergeronnette printanière (Motacilla flava). Le site présente donc un intérêt pour des oiseaux non-reproducteurs en quête de nourriture ou d’une halte migratoire. La pointe avale de L’Île Saint-Denis, à partir du pont de chemin de fer, héberge de septembre à mars l’une des plus importantes colonies de Grands Cormorans en hivernage en région parisienne. En moyenne, 200 individus stationnent sur les grands arbres des rives pendant tout l’hiver, mais le groupe peut rassembler ponctuellement 600 cormorans. Cette espèce connaît une tendance démographique assez positive ; le maintien de la tranquillité de ce dortoir n’en reste pas moins très souhaitable. Trois espèces non-nicheuses figurent sur la Liste Rouge nationale, et 2 sur la Liste régionale. Neuf sont intégralement protégées par la Loi de 1976, et 5 par la Convention de Berne (Annexe II). Du point de vue du nombre d’oiseaux protégés, les Berges de Seine à Épinay et L’Île Saint-Denis se placent en deuxième position parmi les 6 sites analysés. La valeur patrimoniale des oiseaux observés concerne surtout le Martinpêcheur, le Héron cendré, le Grand Cormoran (photo 8) et le Moineau friquet. Ces quatre espèces trouvent localement des conditions propices à leur établissement. En ce qui concerne la phénologie des oiseaux présents, l’attractivité du site en tant que halte migratoire reste à démontrer puisqu’il n’a été rapporté aucune espèce en transit simple, mais il y a de nombreuses espèces estivantes et d’espèces hivernantes.
Il se trouve seulement en 5ème position pour les oiseaux sédentaires (58 % des oiseaux sont présents toute l’année). En revanche, avec 32 % d’espèces estivantes et 9 % d’espèces hivernantes, il se situe respectivement en 1ère et en 2ème place sur ces deux critères. Photo 8 : Grand cormoran (Phalacrocorax carbo). Source : LPO.
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Accenteur mouchet Bergeronnette grise Bergeronnette printanière Canard colvert Chardonneret élégant Chevalier guignette Corneille noire Coucou gris Cygne tuberculé Etourneau sansonnet Faucon crécerelle Fauvette à tête noire Fauvette des jardins Fauvette grisette Foulque macroule Gallinule poule-d’eau Gobemouche gris Goéland argenté Grand cormoran Grimpereau des jardins Grive musicienne Héron cendré Hirondelle de fenêtre Hirondelle rustique Hypolaïs polyglotte Linotte mélodieuse Loriot d’Europe Martinet noir Martin-pêcheur Merle noir Mésange à longue queue Mésange bleue Mésange charbonnière Moineau domestique Moineau friquet Mouette rieuse Oie cendrée Pic épeiche Pic épeichette Pic vert Pie bavarde Pigeon colombin Pigeon ramier Pinson des arbres Pouillot fitis Pouillot véloce Rouge-gorge familier Rouge queue noir Serin cini Sterne pierregarin Tarin des aulnes Troglodyte mignon Verdier d’Europe
Nom latin
Prunella modularis Motacilla alba Motacilla flava Anas platyrhynchos Carduelis carduelis Actitis hypoleucos Corvus corone Cuculus canorus Cygnus olor Sturnus vulgaris Falco tinnunculus Sylvia atricapilla Sylvia borin Sylvia communis Fulica atra Gallinula chloropus Muscicapa striata Larus argentatus Phalacrocorax carbo Certhia brachydactyla Turdus philomelos Ardea cinerea Delichon urbica Hirundo rustica Hippolais polyglotta Carduelis cannabina Oriolus oriolus Apus apus Alcedo atthis Turdus merula Aegithalos caudatus Parus cæruleus Parus major Passer domesticus Passer montanus Larus ridibundus Anser anser Dendrocopos major Dendrocopos minor Picus viridis Pica pica Columba oenas Columba palumbus Fringilla colebs Phylloscopus trochilus Phylloscopus collybita Erithacus rubecula Phoenicurus ochruros Serinus serinus Sterna hirundo Carduelis spinus Troglodytes troglodytes Carduelis chloris
Abondance Nidification A C PC C C O C AC R A C A C C C C C C C C C PC C C C C PC C R A PC C A A PC C O C C C A PC A A PC C A C C PC C A A
N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N
Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat rare rare vulnérable rare -
Liste rouge rég. x x x x x -
Loi de 1976 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x
C. Berne Phénologie II II II III II II III III II II II II III III II III II III III II II II III II III II III II II II III III III II II II III III II II II II II II II II II
S S E S S E S E S S S E E E S S E H H S S S E E E S E E S S S S S S S H H S S S S S S S E E S E E E H S S
Parmi les oiseaux les plus vulnérables aux perturbations de leur habitat, il faut citer le Martin-pêcheur (Alcedo atthis) et le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo). Pour conforter cet aperçu avifaunistique, un inventaire ornithologique réalisé par le Centre Ornithologique Ile-de-France 6 (CORIF) en décembre 2001 fait état de vingt et une espèces nicheuses 7 dont les plus remarquables sont le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis), la Fauvette grisette (Sylvia communis) et le Moineau friquet (Passer montanus). Le Martin-pêcheur d’Europe est considéré comme espèce nicheuse rare en Ile-de-France et ses effectifs sont en régression. La Fauvette grisette est, elle, commune mais elle connaît une érosion importante de ses effectifs au niveau national, de l’ordre de 20 à 50 % depuis 1970. De même, les effectifs du Moineau friquet, espèce commune, ont connu une forte régression. Dix huit espèces non nicheuses et migratrices fréquentent l’île. Parmi cellesci on peut distinguer le Grand cormoran (Phalacrocorax carbo) pour qui l’île constitue le principal dortoir en Ile-de-France, le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) et le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe). Ces trois dernières espèces ne sont pas des espèces rares ou protégées mais leurs effectifs en Ile-de-France ont beaucoup diminué depuis quelques années.
6. CORIF : Centre Ornithologique Ile-dde-FFrance est une association Loi 1901 dont les buts sont la connaissance et la protection des oiseaux sauvages en Ile-dde-FFrance. 7. Espèce nicheuse : Espèce fréquentant le site y compris pendant la période de reproduction.
Tableau 6 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour les berges de Seine à Épinay et L’Île Saint-Denis sur la période 1999 - 2002.
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2.2.3. Le Parc Départemental de Villetaneuse Le Parc Départemental de Villetaneuse se situe à environ 50 mètres de la Grande Ceinture, de l’autre côté de la rue Pasteur. Parc de 12 hectares, il se situe en continuité du domaine de la Butte Pinson et possède un plan d’eau artificiel. Sa petite taille et sa forte fréquentation ne favorisent pas la mise en place d’écosystèmes riches.
Données ornithologiques L’avifaune du Parc de Villetaneuse ressemble beaucoup à celle de la ButtePinson, présentée précédemment. Plus des quatre-cinquième des espèces sont communes aux deux sites. Il a été recensé sur le Parc de Villetaneuse 39 espèces d’oiseaux (voir tableau 7), dont 34 nicheuses. A l’instar de la Butte-Pinson, 3 d’entre elles sont peu communes : la Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus), la Mésange huppée (Parus cristatus) et le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos). 18 sont communes, 13 sont abondantes. Là encore, les données analysées ne font apparaître aucune espèce en Liste Rouge nationale ou régionale, mais 24 sont protégées par la Loi sur la Protection de la Nature de 1976 et 21 par la Convention de Berne. Peu d’hivernants et de migrateurs ont été observés sur ce site. Cependant la LPO ne disposait que de peu d’informations en dehors du printemps et de l’été, si bien que les migrateurs d’automne et les hivernants ont très bien pu échapper aux observations. 28 oiseaux sédentaires ont été identifiés sur place. Nous pourrons retenir comme enjeu principal la préservation du Rossignol Philomèle, qui devient de plus en plus rare en pénétrant dans l’agglomération. Cet oiseau craintif a besoin de tranquillité et de milieux broussailleux bien exposés, autant de caractéristiques peu fréquentes en Seine-Saint-Denis. La nidification de la Mésange huppée mérite aussi d’être valorisée.
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Nom latin
Accenteur mouchet Prunella modularis Bergeronnette grise Motacilla alba Bergeronnette printanière Motacilla flava Chardonneret élégant Carduelis carduelis Corneille noire Corvus corone Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Faucon crécerelle Falco tinnunculus Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Fauvette grisette Sylvia communis Geai des chênes Garrulus glandarius Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Grive draine Turdus viscivorus Grive musicienne Turdus philomelos Hirondelle de fenêtre Delichon urbica Hirondelle rustique Hirundo rustica Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Martinet noir Apus apus Merle noir Turdus merula Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Mésange bleue Parus cæruleus Mésange charbonnière Parus major Mésange huppée Parus cristatus Moineau domestique Passer domesticus Pic épeiche Dendrocopos major Pic vert Picus viridis Pie bavarde Pica pica Pigeon biset Columba livia Pigeon ramier Columba palumbus Pinson des arbres Fringilla colebs Pouillot véloce Phylloscopus collybita Roitelet huppé Regulus regulus Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos Rouge-gorge familier Erithacus rubecula Rouge queue noir Phoenicurus ochruros Serin cini Serinus serinus Tourterelle turque Streptopelia decaocto Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Verdier d’Europe Carduelis chloris
Abondance
Nidification
A C PC C C A C A C C C C C C C C C C A PC C A PC A C C A A A A C C PC A C C C A A
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Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat
Liste rouge rég.
Loi de 1976
-
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C. Berne
Phénologie
II II II II II II II II III III II II II III III III II II II II II II III III II II II II II II III II II
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Tableau 7 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour le Parc Départemental de Villetaneuse sur la période 1999 - 2002.
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2.3. Les milieux adjacents au projet Les espaces observés le long des voies sont deux terrains laissés à l’abandon (sur les communes de Villetaneuse et Pierrefitte), les Bords de Seine qui sont longés par la voie dans le secteur d’Argenteuil et d’Epinay-sur-Seine et le Parc de La Courneuve. Ce dernier a été étudié de façon privilégiée car il constitue le principal enjeux environnemental important sur le tracé de la voie ferrée actuelle. Ces espaces ont fait l’objet d’un relevé faunistique et floristique entre mars et juin 2002 par la société Gaudriot.
2.3.1. Les terrains laissés à l’abandon Il s’agit de terrains situés en bordure de voie (voir la carte des milieux naturels de l’aire d’étude) et qui ne sont actuellement pas entretenus. Aucune valorisation de ces espaces n’est pour le moment effectuée et des décharges sauvages sont observées. Le relevé floristique a permis de cataloguer les arbres, arbustes, lianes et herbacées présentés ci-après.
Terrain en bordure des jardins ouvriers face à l’Université Paris XIII Il s’agit du terrain situé à l’ouest de la commune de Villetaneuse. Aucune espèce rare ou protégée n’est à signaler. On rencontre des espèces communes de ce type de terrain. Les arbres fruitiers se trouvent pour la plupart en bordure de voie.
Photo 9 : Arbres fruitiers en bordure de voie./ Source : Gaudriot, juin 2002.
• Arbres Erable Sycomore - Acer Pseudo-Platanus L. ; Prunier - Prunus ; Pommier - Malus communis Poir. ; Cerisier - Cerasus ; Robinier Faux-Acacia - Robinia pseudacacia.
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• Arbustes Sureau noir - Sambucus nigra L. ; Aubépine - Crataegus Oxyacantha. • Lianes Gaillet gratteron - Galium Aparine L. ; Liseron - Convolvulvus ; Fraisier - Fragaria. • Herbacées Coquelicot - Papaver Rhaeas L. ; Grande Consoude - Symphytum officinale L. ; Euphorbe épurge - Euphorbia lathyrus L. ; Ortie dioïque - Urtica dioïca L. ; Benoite commune - Geum urbanum L. ; Anthrisque sauvage - Anthriscus vulgaris Pers. ; Mauve sylvestre - Malva sylvestris L. ; Douce-amère - Solanum Dulcamara ; Mouron rouge - Anagallis arvensis L. ; Epilobe d’Amérique - Epilobium adenocaulon Haussknecht ; Trèfle jaune - Trifolium campestre Schreber ; Brome érigé - Bromus erectus Hudson.
Ancien terrain militaire à Pierrefitte Il est situé essentiellement sur Pierrefitte, un petit peu sur Villetaneuse et pas du tout sur Stains. Aucune espèce rare ou protégée n’est à signaler et des arbres fruitiers se trouvent en bordure de voie, de même que pour l’autre terrain de Villetaneuse. Cet espace sert aussi de décharge sauvage (matériaux de constructions, Photo 10 : L’ancien terrain militaire de Pierrefitte : omnitraverses…). présence des lianes et décharges sauvages. / Source : Gaudriot, juin 2002. L’évolution naturelle à prévoir est la fermeture du milieu et la lignification (apparition d’arbustes et d’arbres). Aucune sensibilité notable n’est à signaler, mais il est à noter l’absence de gestion écologique de cet espace.
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• Arbres Cerisier des oiseaux - Cerasus avium DC ; Erable sycomore - Acer Pseudo-Platanus L. ; Robinier Faux-Acacia - Robinia pseudacacia. • Arbustes Sureau noir - Sambucus nigra L. ; Buddleia de David - Bluddleja davidii Franchet ; Aubépine - Crataegus Oxyacantha L. ; Rosier rubigineux - Rosa rubiginosa L. ; Genêt des teinturiers - Genista tinctoria. • Lianes Liseron - Convulvus ; Ronce - Rubus fruticus ; Clématite des Haies - Clematis Vitalba L. • Herbacées Ortie dioïque - Urtica dioïca L. ; Pâturin commun - Poa trivialis L. ; Tanaisie commune - Tanacetum vulgare L. ; Coquelicot - Papaver Rhoeas L. ; Trèfle blanc - Trifolium repens L. ; Pois de senteur - Lathyrus odoratus ; Luzerne cultivée - Medicago Sativa L. ; Rumex Oseille - Rumex Acetosa L. ; Plantain lancéolé - Plantago lanceolata L. ; Achillée millefeuille - Achillea millefolium ; Millepertuis perforé - Hypericum perforatum L. ; Brome érigé - Bromus erectus Hudson ; Grande consoude - Symphytum officinale ; Matricaire inodore - Matricaria inodora L. Ce terrain ne présente pas, sur le plan floristique, d’espèces particulières, remarquables ou protégées. De ce point de vue, le milieu est donc peu sensible. Aucune espèce d’intérêt faunistique n’a été observée lors des relevés. Ce terrain représentent cependant un potentiel pour un aménagement éventuel ou une reconstitution d’un espace naturel à part entière non négligeable dans le contexte urbanisé.
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2.3.2. Les Berges de la Seine Il s’agit des bords de Seine jouxtés par la voie ferrée qui s’étendent d’Argenteuil à Epinay-sur-Seine. La voie ferrée est située sur les coteaux de la Seine, à une vingtaine de mètre au-dessus de la Seine. A ce niveau, les berges ne sont pas aménagées pour l’accueil du public. La RN 311 et l’autoroute A15 passent au-dessus de la Grande Ceinture.
• Herbacées Ortie dioïque - Urtica dioïca ; Ronce (aussi bien présente) - Rubus fruticosus L. ; Phragmites - Phragmites Australis ; Tanaisie commune - Tanacetum vulgare L. ; Moutarde blanche - Sinapsis alba ; Achillée millefeuille - Achillea millefolium ; Grande mauve - Malva sylvestris ; Luzerne - Medicago sativa L. ; Geranium des colombes - Geranium colombinum L. Il s’agit d’espèces communes, ayant une aire de distribution large, représentées par des populations abondantes et qui sont fréquemment rencontrées. On note une omniprésence de la Clématite des haies (Clematis Vitalba L.) qui s’enroule autour des arbustes et des arbres.
Photo 11 : Vue aérienne des Berges de la Seine. Grande ceinture, coteaux de Seine et pointe de l’Ile Saint-Denis. / Source : SNCF.
Le relevé floristique a permis de cataloguer les arbres, arbustes, lianes et herbacées suivants : • Arbres Robinier Faux-Acacia - Robinia pseudacacia ; Peuplier blanc - Populus alba ; Saule Marsault - Salix caprea ; Aulne glutineux - Alnus glutinosa ; Figuier - Fucus sp. ; Erable sycomore - Acer Pseudo-Platanus L. • Arbustes Sureau noir - Sambucus nigra L. ; Aubépine - Crataegus Oxyacantha L. ; Buddleia de David - Buddleja Davidii Franchet. • Lianes Liseron - Convolvus ; Clématite des haies - Clematis Vitalba L.
Les Berges de la Seine offrent un refuge à de nombreux oiseaux et l’observation faunistique souligne la présence de canards, pies et cygnes tuberculés (Cygnus olor). Pour de plus amples détails sur ce site, on se rapprochera du paragraphe relatif au Parc Départemental de L’Ile Saint-Denis évoqué précédemment. En effet ce sont des sites proches, au faciès homogène dans leur structure paysagère, et qui ont été regroupés au sein de l’étude de la LPO. Ainsi les espèces remarquables sont le Martin-pêcheur (Alcedo atthis) et le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo). Les Bords de Seine ne présentent pas un grand intérêt floristique mais sont fréquentés par de nombreux oiseaux qui y trouvent refuge toute l’année et se situent sur le corridor biologique de la Seine. Ce milieu doit donc rester le plus naturel possible afin de conserver une avifaune riche et diversifiée.
2.3.3. Le Parc Départemental de la Courneuve Situé sur quatre communes (La Courneuve, Dugny, Stains et Saint-Denis), le Parc de La Courneuve est un espace vert essentiel en Seine-Saint-Denis. Sa superficie est de 400 hectares, ce qui en fait le troisième espace vert aménagé de la région parisienne par sa superficie, après le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes. C’est un parc très fréquenté avec près de deux millions de visiteurs par an.
Historique et caractéristiques principales Un espace vert sauvé de l’urbanisation Le projet du Parc de La Courneuve est né en 1920 et l’aménagement a débuté en 1956. En 1967 il est racheté par le Conseil Général de SeineSaint-Denis, qui en assure la gestion et qui l’inscrit dans une politique globale de préservation des espaces verts dans cette zone fortement urbanisée. Une extension du parc est d’ailleurs actuellement en cours. Il s’agit d’un espace relativement bien connu et suivi sur le plan de la faune et de la flore grâce notamment à un inventaire de toutes les espèces en 1999, complété par deux suivis ornithologiques en 2000 et 2001 qui ont été réalisés par le bureau d’étude Espace Faune Flore. Outre les visites effectuées sur le terrain, le présent chapitre s’inspire des inventaires suivants : > Espace Faune Flore, Etude de la biodiversité du Vallon sur le Parc de La Courneuve, 2001 ; > Espace Faune Flore, Inventaire ornithologique du Parc de La Courneuve, 2001 ; > Conseil Général de Seine-Saint-Denis, Biotope, Inventaire faunistique et floristique des Parcs du Sausset et de La Courneuve, décembre 1995. Un milieu intéressant sur le plan floristique et faunistique Le Parc de La Courneuve comporte des milieux variés : des boisements de feuillus et de conifères, des prairies entretenues et des massifs d’arbustes à la façon d’un parc horticole à part entière, ainsi que des espaces beaucoup moins anthropisés dont des prairies non entretenues (en bordure de la voie ferrée), une zone marécageuse nommée le Vallon, cinq lacs artificiels d’une superficie totale de 14,5 ha et un étang naturel, l’“étang des brouillards”. La composition floristique et faunistique est détaillée ci-après. Les ZNIEFF de type 1 représentent 24,46 hectares et correspondent à des milieux humides 8 : la roselière du grand lac, qui est d’ailleurs protégée du public par des grillages, le Vallon, l’étang des brouillards et un des lacs supérieurs sont ainsi classés. Situé dans le prolongement du parc le long de la voie ferrée, le bassin d’orage de l’autoroute A1, bassin à ciel ouvert dont les berges sont végétalisées, est également classé ZNIEFF de type 1.
8. Anthropisé : Terme qui qualifie les phénomènes qui sont provoqués ou entretenus par l’action consciente ou inconsciente de l’homme en parlant d’un paysage, d’un sol, etc.
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Les accès sont mieux aménagés au sud (entrées et parkings). La voie ferrée limite en effet les accès du public au nord (deux franchissements seulement au dessus de la voie).
Une ZNIEFF de type 2 représente 125 ha et est séparée en 2 parties : > une au nord de la Grande Ceinture, et qui englobe notamment les ZNIEFF de type 1 du Parc ; > une partie au sud de la Grande Ceinture, qui correspond au Grand Lac. Le classement en ZNIEFF est basé sur les critères suivants : > présence d’espèces animales intéressantes, oiseaux, amphibiens et insectes ; > des fonctions d’habitat, d’étape migratoire (surtout en hivernage) et de zone de reproduction pour des oiseaux ; > existence d’un support pour une activité pédagogique. Ici, le classement en ZNIEFF est dû à la présence du Blongios nain (Ixobrychus minutus), espèce en voie de raréfaction dans toute l’Europe occidentale, ainsi que du Crapaud calamite (Bufo calamita), espèce rare présente dans le Vallon. Les populations de lapins (Oryctolagus cuniculus) et de renards (Vulpes Vulpes) sont régulées, notamment par furetage et capture pour les lapins et par piégeage pour le renard. Les gros mammifères tels que les sangliers et les chevreuils sont absents du site. Par contre, une petite faune de mammifères fréquente les lieux : Fouine (Martes foina), Belette (Mustela nivalis), Hermine (Mustela erminea). Par ailleurs, dans l’inventaire effectué par Espace Faune Flore en 1999, 2000 et 2001, plusieurs espèces remarquables ont été identifiées : > 4 espèces d’Amphibiens en plus du Crapaud Calamite ; > 58 espèces d’oiseaux inventoriées en 1999, 60 en 2000 et 66 en 2001 (voir au paragraphe 6.3.3. les données ornitologiques) ; > 3 espèces d’oiseaux relativement rares mais fidèles au parc depuis plusieurs années en plus du Blongios nain : le Tarier pâtre (Saxicola torquata), la Tourterelle des bois (Spreptopelia turtur), le Chevalier guignette (Acitis hypoleucos). Cette richesse faunistique et floristique justifie aussi que le Parc de la Courneuve fasse partie du site Natura 2000 FR1112013 «Sites de SeineSaint-Denis» (Voir paragraphe 1.2.3.) Un espace naturel déjà scindé en deux entités par la voie ferrée La voie ferrée divise le parc en deux unités : la partie nord et la partie sud. La partie sud est la plus étendue. Elle est relativement artificialisée, tous les espaces sont entretenus. La partie nord est plus naturelle avec l’étang des brouillards et le Vallon. Cinq des six parties de la ZNIEFF de type 1 se situent dans la partie nord. Il faut aussi noter une grande différence de fréquentation : la partie sud est nettement plus fréquentée par le public que la partie nord.
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Afin d’accueillir le public, de nombreux aménagements ont été réalisés sur le site. Ainsi on retrouve de multiples allées et parcours, 9 aires de jeux, un Théâtre de Verdure, un port, un restaurant, un boulodrome, un centre équestre, une roseraie… Cependant il existe des liaisons entre les deux parties : la faune des milieux humides et notamment l’avifaune assure cette connexion en passant de la roselière du grand lac aux autres lacs de la partie Nord et inversement. D’autre part l’ouvrage hydraulique principal (photo 12) s’insérant sous la Grande Ceinture peut constituer une voie de passage de la faune. Cependant, la rivière qui passait autrefois par cet ouvrage hydraulique, la Vieille Mer, a été canalisée et est désormais souterraine. Ce passage ne constitue pas aujourd’hui un lien entre les milieux humides de la partie Nord et de la partie Sud.
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Le Crapaud calamite (Bufo Calamita)
Photo 12 : Point de vue 1 : l’ouvrage hydraulique sous la voie ferrée : un passage possible pour la faune. / Source : Gaudriot, juin 2002.
Photo 14 : Crapaud calamite (Bufo Calamita). / Source : www.aaff.org (Photo : Eric Walravens).
Ce crapaud mesure 6 à 9 cm. Il affectionne les terrains sablonneux. En période de reproduction, il fréquente des flaques peu profondes ou des bords d’étang. Son activité est crépusculaire et nocturne. Dans la journée il s’enfouit dans les sols meubles et sableux ou il se cache sous des pierres. La principale menace qui pèse sur cette espèce est la destruction de ses milieux de reproduction. Le Crapaud calamite est présent dans la zone marécageuse du Vallon du Parc de La Courneuve.
Photo 15 : Point de vue 2 : le zone marécageuse du Vallon : le point fort environnemental du Parc de la Courneuve. / Source : Gaudriot, juin 2002.
Le Blongios nain (Ixobrychus minutus) Le Blongios nain est un petit échassier de la famille des Ardéidés. A peine plus gros qu’un pigeon domestique (sa taille varie de 33 à 38 cm), ce petit héron vit dans les roselières et les saules sur les rives d’étangs et de rivières encore à l’état sauvage et se nourrit de poissons. Autrefois très commun, le Blongios nain figure à présent parmi les 11 oiseaux les plus menacés en Europe. Son déclin catastrophique est généralement attribué à la dégradation des zones humides et à la sécheresse qui sévit en Afrique où il passe l’hiver. C’est une espèce protégée en France où on Photo 13 : Blongios nain (Ixobrychus minutus). / Source : LPO. compte 242 à 300 couples nicheurs. Il niche en colonie sur les arbres ou dans les roseaux. Cet oiseau affectionne la zone marécageuse du Vallon du parc de La Courneuve où il vient en hivernage.
Photo 16 : Point de vue 3 : l’étang des Brouillards : une entité naturelle en milieu urbanisé. / Source : Gaudriot, juin 2002.
Photo 17 : Point de vue 5 : le bassin de l’autoroute A1 : une entité écologiquement intéressante située dans la continuité du Parc de la Courneuve. / Source : Gaudriot, juin 2002.
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Les différents milieux du parc : faune et flore associées Le Parc de La Courneuve présente une diversité de milieux, et donc d’habitats, exceptionnelle pour un parc urbain de ce type. Il s’agit des milieux suivants : > Les milieux humides, situés de part et d’autre des voies ; > Les coteaux calcaires, situés le long du Vallon ; > Les prairies non entretenues, situées le long des voies ; > Les ourlets forestiers, situés de même le long des voies. Les milieux très artificiels ne sont pas traités ici, comme les espaces horticoles. Chaque milieu fait l’objet d’une fiche descriptive reprenant : > La présentation générale du milieu ; > Son intérêt faunistique et floristique (valeur du milieu par rapport à son originalité ou sa rareté notamment ; cette valeur est fonction de la présence ou absence de certaines espèces, de sa richesse spécifique et écologique, de son fonctionnement,…) ; > Son évolution ; > Sa sensibilité ; > La gestion de cet espace. Les milieux humides du Parc de La Courneuve Sources : Espace Faune Flore, Etude de la biodiversité du Vallon sur le parc de La Courneuve, 1999 ; Conseil Général de Seine Saint-Denis, Biotope. Inventaire faunistique et floristique des parcs du Sausset et de la Courneuve, 1995.
Présentation générale Il s’agit des pièces d’eau, de la zone marécageuse du Vallon du parc de la Courneuve et du bassin de l’autoroute A1 qui, situé dans le prolongement du Parc, appartient au même ensemble écologique, c’est à dire celui des milieux humides. Le Parc de La Courneuve possède cinq lacs : le grand lac (8 ha) et le “lac modélisme” (2 ha), les trois lacs supérieurs dans la partie nord, l’étang des brouillards et la mare du vallon qui s’est formée naturellement. Photo 18 : Point de vue 4 : le Grand Lac : un milieu plus artificialisé accueillant une avifaune riche. Source : Gaudriot, juin 2002.
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Intérêt faunistique et floristique Tous les plans d’eau du parc représentent un intérêt écologique puisqu’ils possèdent une flore remarquable comme la Massette à feuilles larges (Typha latifolia), le roseau austral (Phragmites australis), le jonc-des-tonneliers (Schoenoplectus lacustris), la renouée amphibie (Polygonium amphibium). Signalons aussi la présence de l’Utricaire vulgaire (Ultricularia vulgaris), de saules (Salix tortuosa) et d’aulnes (Alnus glutinosa). L’inventaire de biotope de 1995 a permis de mettre en évidence que les lacs supérieurs apparaissent floristiquement plus intéressants que le grand lac, en particulier pour les plantes aquatiques et palustres (plante originaire des marais qui vit et/ou croît dans les marais). Le lac supérieur nord et le lac supérieur sud-est abritent une flore tout à fait remarquable tant sur le plan de la structure des ceintures de végétation que sur le plan de certaines espèces. Le lac supérieur nord est un modèle en ce qui concerne les ceintures de végétations des rives et des eaux. Ses rives en pentes douces, une alimentation en eau courante par un petit ruisseau et sa forme complexe créent un contexte particulièrement favorable au développement de la végétation aquatique et palustre. L’intérêt du site du Vallon réside, selon cette même étude, dans son aspect vraiment sauvage, dans une flore très diversifiée formant des groupements végétaux qui n’existent nulle part ailleurs dans les parcs. Ces formations sont tout à fait remarquables pour un site si proche de Paris, notamment pour sa végétation de plantes lacustres et palustres associées (Renouée amphibie, Polygonum amphibium ; Renoncule scélérate, Ranunculus sceleratus). Ces formations sont aussi remarquables par le contrastequ’elles imposent avec la partie sud du site qui est très jardinée et anthropisée. Les lacs du parc présentent, comme tous les milieux aquatiques, une faune abondante et diversifiée, bien que les berges soient abruptes et le milieu assez artificiel. L’inventaire de 1999 a notamment permis d’observer, pour l’avifaune, le fuligule milouin (Aythya ferina) et le morillon (Aythya fuligula) en période d’hivernage et pour les insectes, l’Anax empereur (Anax imperator), de l’ordre des odonates. Photo 19 : Renouée amphibie (Polygonum amphibium). Source : www.environnement.gouv.fr.
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Il s’agit de distinguer la faune observée récemment et la flore autour des pièces d’eau. • Faune observée récemment Grèbe Huppé - Podiceps cristatus ; Grèbe castagneux - Trachybaptus ruficollis ; Grand cormoran - Phalacrocorax carbo ; Blongios nain - Ixobrychus minutus ; Héron cendré - Ardea cinerea ; Cygne tuberculé - Cygnus olor ; Canard siffleur - Anas penelope ; Canard colvert - Anas platyrhynchos ; Gallinule poule d’eau - Gallinula chloropus ; Foulque macroule - Fulica atra ; Photo 18 : Renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus). Grenouille verte - Rana esculenta ; Source : www.environnement.gouv.fr. Tortue de Floride - Emys sp. ; Crapaud Calamite - Bufo calamita ; Triton à crête - Triturus cristatus ; Fuligule milouin - Aythya ferina ; Morillon - Aythya fuligula ; Anax empereur - Anax imperator ; Rousserolles effarvatte - Acrocephalus scirpaceus ; Martin pêcheur - Alcedo atthis. • Flore : ceintures de végétation autour des pièces d’eau Saule - Salix tortuosa ; Aulne glutineux - Alnus glutinosa ; Peuplier - Populus ; Scrofulaire aquatique - Scrofularia aquatica ; Spirée ulmaire - Spirae Ulmaria L. ; Salicaire commune - Lythrum Salicaria L. ; Chanvre d’eau - Bidens tripartitta L. ; Carex - Carex Vulpina ; Jonc - Juncus communis ; Phragmite - Phragmites communis ; Massette à feuilles larges - Typha latifolia L. ;
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Iris Faux Acore - Iris pseudacorus ; Myriophylle - Myriophyllum verticillatum ; Roseau austral - Phragmites australis ; Jonc-des-tonneliers - Schoenoplectus lacustris ; Renouée amphibie - Polygonium amphibium ; Utricaire vulgaire - Ultricularia vulgaris. Les espèces floristiques citées ci-dessus sont des espèces communes des milieux humides qui ne possèdent aucun statut remarquable. Le Blongios nain, oiseau estivant qui séjourne de mai à septembre dans le Parc de La Courneuve, et le Crapaud calamite sont des espèces rares qui valent à ces milieux humides une classification en ZNIEFF. Ces milieux humides ont une importance particulière pour l’avifaune qui y trouve un refuge rare dans la région parisienne et constitue une étape migratoire importante, pour les espèces estivantes mais aussi hivernantes. Des espèces estivantes, hivernantes ou de passage ont été observées. Il faut noter que le Vallon et l’Etang des brouillards sont des entités entièrement naturelles, exceptionnelles dans un milieu si urbanisé. L’avifaune passe d’une pièce d’eau à une autre.
Sensibilité du milieu Comme tout milieu humide, ces espaces sont sensibles à leur alimentation en eau. Le Grand Lac est alimenté par la nappe phréatique située à 40 m de profondeur. Le trop plein est déversé dans le ru de la Vieille Mère, rivière aujourd’hui souterraine qui traverse le parc. Les lacs supérieurs sont alimentés par l’eau du grand Lac, tandis que l’alimentation des étangs des brouillards et du Vallon se fait naturellement par la nappe phréatique. Si l’alimentation en eau de ces milieux venait à être perturbée, leur intérêt écologique serait fortement menacé. La connexion entre les différentes pièces d’eau joue également un rôle important et ne doit pas être perturbée. De plus, d’autres espèces introduites comme le poisson chat (Ictalurus melas) et la perche soleil (Lepomis gibbosus), présentes dans le milieu, créent aussi des déséquilibres écologiques au niveau piscicole. Gestion Les lacs supérieurs possèdent une étanchéité, ils sont entretenus par fauchage sous la surface de l’eau de la végétation hydrophile et introduction de bactéries. L’étang des brouillards est lui en relation avec la nappe phréatique, il est entretenu par faucardages pratiqués moins fréquemment que dans le cas des lacs supérieurs. Le Vallon est une zone entièrement naturelle non entretenue. Le faucardage permet de limiter le développement de la végétation hydrophile pouvant devenir très envahissante et monospécifique en réouvrant le milieu et en favorisant ainsi la diversité spécifique. Aussi, l’exportation des matières issues du faucardage et
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l’introduction de bactéries permettent de réduire le comblement naturel des étangs en limitant l’apport de matières organiques et en favorisant la minéralisation de ces dernières. La tortue de Floride (Trachemys scripta), originaire d’Amérique centrale, est relâchée par des particuliers en raison des désagréments qu’elle occasionne dans les aquariums une fois grande. Cette tortue, qui affectionne les marais et étangs à fonds boueux, est présente dans les milieux humides du Parc de La Courneuve. Très vorace, cette tortue consomme des alevins, des larves de batraciens et divers insectes. Les problèmes écologiques ainsi engendrés ont nécessité une régulation de cette population. Ainsi, au cours de l’années 2000, 106 tortues ont été capturées en utilisant des nasses. Les coteaux calcaires
Présentation générale Il s’agit des coteaux présents le long de la zone marécageuse dite île Vallon” du Parc de La Courneuve, parallèlement à la voie ferrée. Ce type de milieu est susceptible d’accueillir des orchidées (nature du sol, ouverture du milieu), mais aucune n’a été observée lors des relevés de 2002.
Evolution Milieu ouvert pour l’instant évoluant vers la fruticaie (très riche en fruits et graines pour les oiseaux). Sensibilité La sensibilité de ces coteaux calcaires est grande car ce type de milieu peut receler des espèces d’orchidées même si aucune n’a été détectée les jours d’intervention. En effet, l’étude de 1995 révèle la présence d’un pied d’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis). Ceci montre que le site à de grandes potentialités, dans l’hypothèse où ces formations évolueraient vers des pelouses calcaires sèches (milieu très favorable aux orchidées). Par contre, l’étude de 1999 montre que cette orchidée et que l’Ophrys abeille (Ophrys apifera) ont disparu du site au profit des épineux. Gestion Aucune gestion écologique n’est mise en œuvre. Les prairies non entretenues
Présentation générale Il s’agit de prairies situées le long de la voie ferrée. Elles sont le plus souvent pentues.
Photo 20 : Les coteaux calcaires, un milieu susceptible d’accueillir des orchidées, (Point de vue 6). / Source : Gaudriot, juin 2002.
Intérêt faunistique et floristique
Intérêt floristique • Les arbustes Aubépine - Crataegus Oxyacantha L. ; Eglantine - Rosa canina L. ; Cornouiller sanguin - Cornus sanguinea L. • Les herbacées Vesce cracca - Vicia cracca L. ; Silène enflée - Silene inflata Sm. ; Brome des champs - Bromus arvensis L. ; Lotier corniculé - Lotus corniculatus L. ; Orobanche sp. ; Trèfle douteux - Trifolium dubium Sibthorp ; Geranium fluet - Geranium pusillum L. Il s’agit d’espèces très communes, aucune espèce rare ou protégée.
Photo 21 : Les prairies ouvertes, principal terrain de chasse du Faucon crécerelle, (Point de vue 7). Source : Gaudriot, juin 2002.
• Les herbacées : Brome érigé - Bromus erectus Hudson ; Ray-gras anglais - Lolium perenne L. ; Dactyle aggloméré Dactylis glomerata L. ;
Brome stérile - Bromus sterilis L. ; Pâturin commun - Poa trivialis ; Phléole des prés - Phleum pratense L. ; Plantain lancéolé - Plantago lanceolata L. ; Trèfle blanc - Trifolium repens L. Il est à noter une dominance du Brome érigé (Bromus erectus Hudson). En général, il s’agit d’espèces très communes, aucune espèce rare ou protégée n’a été identifiée. Cependant ces prairies non entretenues présentent un intérêt certain de par la présence du faucon crécerelle (Falco tinnunculus) nichant sur le site.
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La présence d’un nid à proximité de ces prairies, sous la passerelle principale, nous a d’ailleurs été signalée. Le crécerelle est en Ile-de-France le rapace diurne le plus répandu mais ses effectifs connaissent depuis 1970 une forte régression. Cette baisse ressentie au niveau européen place l’espèce en SPEC 91 signifiant son statut défavorable sur le continent. La présence de cet oiseau dépend de sites de ponte et de sites de chasse. Dans les zones urbanisées comme la petite couronne parisienne, la disparition des milieux semi-ouverts et ouverts (friches, pelouses…) qui constituent des terrains de chasse entraîne une baisse de densité de couples nicheurs. La présence de telles prairies sur le site est donc essentielle au maintien du Faucon crécerelle.
Evolution Espace pouvant évoluer vers la fruticaie s’il y a un manque d’entretien à long terme. Sensibilité A ce jour la sensibilité du milieu est liée à la présence du faucon crécerelle. Gestion La pie bavarde (Pica pica) affichait une population assez forte sur le Parc de La Courneuve. Cet oiseau classé nuisible pille notamment énormément de nids et nuit à la reproduction de certaines espèces d’oiseaux. Une campagne de reprise de ces animaux par “cage à pie” (piège nécessitant un affolant vivant) a été préconisée par Espace Faune Flore. Les ourlets forestiers
Présentation générale Ces ourlets forestiers sont implantés sur les bords pentus de la voie ferrée, après les prairies non entretenues.
Intérêt floristique • Strate arborée Frêne - Fraxinus excelsior L. ; Bouleau - Betula alba L. ; Erable sycomore - Acer Pseudo-Platanus L. ; Robinier Faux-Acacia Robinia pseudacacia ; Photo 22-2 : Les ourlets forestiers : une fonction d’écotone à préserver, (Points de vue 8 et 9). Source : Gaudriot, juin 2002.
• Strate arbustive Sureau noir - Sambucus nigra L. ; Cornouiller sanguin - Cornus sanguinéa L. ; Erable champêtre - Acer campestre L. ; Eglantier - Rosa canina L. ; Aubépine - Crataegus Oxyacantha ; Troëne - Ligustrum vulgare L. ; Buddleia de David - Buddleja Davidii Franchet. • Strate herbacée Ortie dioïque - Urtica dioïca ; Vesce cracca - Vicia cracca ; Benoite commune - Geum urbanum L. ; Cardere sauvage - Dipsacus sylvestris L. ; Herbe à Robert - Geranium robertianum ; Grande consoude - Symphytum officinale L. ; Berce Spondyle - Heracleum Spondylum L. ; Bardane commune - Lappa communis L.
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Il s’agit toujours d’espèces communes qui se développent dans un milieu moins fréquenté que les autres du fait de la pente et de la proximité de la voie. Cet écosystème met en place un effet de lisière qui constitue un écotone 10, c’est à dire une interface entre deux milieux, et assure de ce fait des fonctions importantes qui pourraient être perturbées si ces ourlets forestiers étaient modifiés. L’étude Espace Faune Flore de 1995 a notamment relevé la présence de deux espèces d’orchidées (l’helleborine commune - Epipactis helleborine et la grande listère - Listera ovata) dans les hêtraies.
Évolution Le site s’oriente vers un boisement à part entière. Les espèces s’apparenteront à celles rencontrées dans les milieux boisés adjacents comme les érables qui semblent les mieux représentés, les frênes, charmes, hêtres ou chênes. Sensibilité Ce milieu est peu sensible. Gestion Aucune gestion écologique n’est mise en œuvre.
Synthèse des milieux et espèces remarquables du Parc de La Courneuve Le Parc de La Courneuve est donc l’espace vert le plus sensible de la zone d’étude. En effet il comporte des formations naturelles rares au sein de la petite couronne parisienne. Les formations naturelles les plus sensibles situées en bordure de voie sont les coteaux calcaires le long du Vallon, susceptibles d’accueillir des orchidées, les milieux humides qui communiquent entre eux de part et d’autre de la voie et possèdent une avifaune et une faune batracienne riche, et les prairies non entretenues qui constituent des terrains de chasse pour les oiseaux et notamment le Faucon crécerelle.
• Lianes
Photo 22-1 : Les ourlets forestiers : une fonction d’écotone à préserver, (Points de vue 8 et 9). / Source : Gaudriot, juin 2002.
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Bryone dioïque - Bryonia dioïca Jacq. ; Liseron - Convolvus ; Gaillet gratteron - Galium aparine L. ; Clématite - Clematis Vitalba L. ; Ronce - Rubus fruticosus L.
Photo 23 : Faucon crécerelle (Falco tinnunculus). / Source : LPO.
9. Définition des catégories SPEC : Rocamora Yeatman, Oiseaux menacés et à surveiller en France, 1994. SPEC 1 : espèce menacée à l’échelle planétaire. SPEC 2 : espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe. SPEC 3 : espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population se trouve hors d’Europe. SPEC 4 : espèce à statut européen non défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe. 10. Ecotone : Interface entre deux écosystèmes voisins présentant une identité suffisante pour se différencier entre eux et avoir un fonctionnement écologique particulier. Cette zone de transition est caractérisée par une richesse et une diversité spécifique plus importante que les deux communautés qu’il sépare.
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Données ornithologiques du Parc de La Courneuve De par sa superficie relativement importante (400 hectares) et la diversité de ses habitats, le Parc départemental de La Courneuve dépasse de loin ses homologues, dans toutes les catégories. Il y a été répertorié 101 espèces d’oiseaux sur les 3 années couvertes par les données, dont 62 nicheuses et 38 non-nicheuses (voir tableau 8). La pression d’observation particulièrement élevée et la quantité d’informations dont dispose la LPO sur ce site expliquent également ces caractéristiques. Outre la quantité, les 62 oiseaux nicheurs sont loin d’être inintéressants si l’on considère leur classe d’abondance : 16 espèces sont peu communes, 2 sont rares, 1 est très rare. L’espèce très rare, c’est le Blongios nain, un petit échassier migrateur de la famille des hérons. Il résiste mal aux effets conjugués de la destruction des marais en Europe et de la sécheresse sur ses lieux d’hivernage en Afrique sub-sahélienne. Sa population en France a subi une chute spectaculaire au cours des trois dernières décennies, passant de 2000 à 300 couples nicheurs en France sur cette période. A titre indicatif, il est devenu aussi rare dans notre pays que l’Aigle royal. Or le Blongios nain a trouvé dans les plans d’eau artificiels du Parc de La Courneuve un habitat de substitution. Chaque printemps (présence potentielle de mai à septembre) depuis une douzaine d’années, un à deux couples s’installent et élèvent leurs nichées. Tous les étangs du parc sont fréquentés, notamment le Grand Lac, les Lacs Supérieurs, l’Etang des Brouillards, le Vallon écologique et le Bassin de La Molette situé à proximité du parc. Le blongios se déplace très fréquemment entre son nid et ses lieux de pêche, parfois distants de quelques kilomètres. Au Parc de La Courneuve, ses trajets longent la voie de chemin de fer et, parfois, la traversent. Il a pour habitude de voler à basse altitude, ce qui le rend vulnérable au passage des véhicules. Cet oiseau discret et rarissime s’accommode de la proximité de promeneurs mais n’apprécie guère les dérangements provoqués par des engins mécaniques entre autres… L’examen du statut légal des oiseaux nicheurs du parc fait ressortir que 48 espèces sont sous couvert de la Loi nationale de Protection de la Nature et 37 sont incluses à l’Annexe II de la Convention de Berne. Sur les 6 sites analysés dans le présent document, le Parc de La Courneuve est le seul qui possède des espèces nicheuses inscrites en Liste Rouge nationale (Blongios nain et Cygne tuberculé, Cygnus olor). Deux sont sur la Liste Rouge régionale (Blongios nain et Fauvette babillarde). Le cas du Cygne tuberculé (Cygnus olor) doit être relativisé par le fait qu’il s’agit en Ile-de-France d’une espèce issue d’élevage et retournée à l’état sauvage.
Nom français 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Accenteur mouchet Alouette des champs Bécassine des marais Bergeronnette grise Bergeronnette printanière Blongios nain Bouvreuil pivoine Bruant des roseaux Butor étoilé Canard colvert Canard siffleur Chardonneret élégant Chevalier culblanc Chevalier gambette Chevalier guignette Choucas des tours Combattant varié Corbeau freux Corneille noire Coucou gris Cygne tuberculé Epervier d’Europe Etourneau sansonnet Faucon crécerelle Fauvette à tête noire Fauvette babillarde Fauvette des jardins Fauvette grisette Foulque macroule Fuligule milouin Fuligule morillon Gallinule poule-d’eau Geai des chênes Gobemouche gris Gobemouche noir Goéland argenté Goéland cendré Grand cormoran Grèbe à cou noir Grèbe castagneux
Nom latin
Prunella modularis Alauda arvensis Gallinago gallinago Motacilla alba Motacilla flava Ixobrychus minutus Pyrrhula pyrrhula Emberiza schoeniclus Botaurus stellaris Anas platyrhynchos Anas penelope Carduelis carduelis Tringa ochropus Tringa totanus Actitis hypoleucos Corvus monedula Philomachus pugnax Corvus frugilegus Corvus corone Cuculus canorus Cygnus olor Accipiter nisus Sturnus vulgaris Falco tinnunculus Sylvia atricapilla Sylvia curruca Sylvia borin Sylvia communis Fulica atra Aythya ferina Aythya fuligula Gallinula chloropus Garrulus glandarius Muscicapa striata Ficedula hypoleuca Larus argentatus Larus canus Phalacrocorax carbo Podiceps nigricollis Tachybaptus ruficollis
Abondance Nidification A A R C PC TR C C TR C PC C PC R O C R C C AC R PC A C A PC C C C PC PC C C C PC C R C TR PC
N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N
Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat
Liste rouge rég.
Loi de 1976
en danger en danger vulnérable rare rare rare vulnérable -
x x x x x x x x x x x -
x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x
C. Berne
Phénologie
II III III II II II III II II III III II II II II III III III II II II II II II III III III III II II III III III III
S S H S E E S S H S M S M M E S M S S E S S S S E E E E S H H S S E M H H H M S
Tableau 8 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour le Parc Départemental de la Courneuve sur la période 1999 - 2002.
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Nom français 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80
Grèbe huppé Grimpereau des jardins Grive draine Grive litorne Grive mauvis Grive musicienne Gros-bec casse-noyaux Héron cendré Hibou moyen-duc Hirondelle de fenêtre Hirondelle de rivage Hirondelle rustique Hypolaïs polyglotte Linotte mélodieuse Martinet noir Martin-pêcheur Merle à plastron Merle noir Mésange à longue queue Mésange bleue Mésange charbonnière Mésange huppée Mésange nonnette Milan royal Moineau domestique Moineau friquet Mouette rieuse Petit Gravelot Phragmite des joncs Pic épeiche Pic épeichette Pic noir Pic vert Pie bavarde Pigeon colombin Pigeon ramier Pinson des arbres Pinson du Nord Pipit des arbres Pipit farlouse
Nom latin
Podiceps cristatus Certhia brachydactyla Turdus viscivorus Turdus pilaris Turdus iliacus Turdus philomelos Coccothraustes cocco. Ardea cinerea Asio otus Delichon urbica Riparia riparia Hirundo rustica Hippolais polyglotta Carduelis cannabina Apus apus Alcedo atthis Turdus torquatus Turdus merula Aegithalos caudatus Parus cæruleus Parus major Parus cristatus Parus palustris Milvus milvus Passer domesticus Passer montanus Larus ridibundus Charadrius dubius Acrocephalus schoen. Dendrocopos major Dendrocopos minor Dryocopus martius Picus viridis Pica pica Columba oenas Columba palumbus Fringilla colebs Fringilla montifringilla Anthus trivialis Anthus pratensis
Abondance Nidification PC C C C C C PC PC PC C C C C C C R O A PC C A PC PC O A PC C R R C C R C A PC A A PC PC PC
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Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat
Liste rouge rég.
Loi de 1976
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C. Berne
Phénologie
III II III III III III III III II II II II II III III II III III II II II II II III III III II III II II II II III III III III II
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Dans la liste des 38 non-nicheurs se trouvent 2 espèces très rares : la bécassine des marais (Gallinano gallinago) et la sarcelle d’été (Anas querquedula), 10 rares et 13 peu communes en Ile-de-France (voir le tableau de l’ensemble des espèces observées ci-après). Ces chiffres reflètent l’excellente qualité du patrimoine ornithologique du parc. Il offre en effet des sources de nourriture riches aux oiseaux installés à proximité. Il constitue également une escale très appréciée par de nombreuses espèces peu fréquentes en région parisienne et au-delà. Les limicoles, oiseaux des milieux limoneux et vaseux, profitent des bords d’étangs et des bassins qui parsèment le secteur. Ce type d’habitat n’a pratiquement pas d’équivalent sur ce département très urbanisé. Dans le même ordre d’idée, 8 espèces non-nicheuses font partie de la Liste Rouge nationale, et 16 de la Liste Rouge régionale. Il s’agit surtout d’oiseaux aquatiques : Bécassine des marais (Gallinano gallinago), Butor étoilé (Botaurus stellaris), Chevaliers guignette, Fuligule morillon, Martin-pêcheur et Sarcelles d’été et d’hiver. Chez les passereaux, le Tarier des prés et le Gobemouche noir utilisent le parc comme étape au cours de leur migration. En dehors des considérations démographiques et législatives, de nombreuses espèces du Parc de La Courneuve bénéficient d’une valeur patrimoniale importante. Il s’agit par exemple de l’Alouette des champs, du Coucou gris, du Moineau friquet et du Gros-bec, sans compter celles citées précédemment. Le potentiel du site en tant que lieu d’hivernage et de passage migratoire se distingue bien : 16 % des espèces recensées sont de simples migrateurs, et 13 % trouvent des conditions favorables à leur hivernage. L’écart important entre le Parc de La Courneuve et les 5 autres sites doit cependant être pondéré par le fait que ce site bénéficie d’une forte pression d’observation. En considérant les limites d’appréciation énumérées précédemment, il semblerait que le Parc de La Courneuve possède le plus riche cortège ornithologique des sites échantillonnés, sur le plan tant qualitatif que patrimonial. Il existe donc un biais dans l’interprétation dû au manque d’homogénéité de la prospection selon les sites.
Tableau 8 : Ensemble des espèces recensées par la LPO pour le Parc Départemental de la Courneuve sur la période 1999 - 2002.
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Etude d’incidence sur les milieux naturels du Parc de la Courneuve
Les espèces figurant sur la liste rouge régionales et rares observées Le tableau 9 reprend les espèces inscrites sur la liste rouge régionale ainsi que les espèces considérées comme rares en Ile-de-France observées dans le Parc de La Courneuve et les Berges de Seine. 6 espèces, surlignées dans le tableau 9, sont observées dans le Parc de La Courneuve et sur les Berges de Seine. Toutes les espèces rares des Berges de Seine ont aussi été observées dans le Parc de La Courneuve.
Source : Etude d’incidence sur les milieux naturels du Parc d ela Courneuve réalisée par le bureau d’étude BIOTOPE
Seules les espèces d’oiseaux pour lesquelles le site est proposé au réseau Natura 2000 sont considérées dans l’état initial. L’étude distingue les espèces nicheuses sur le site des espèces en halte migratoire ou d’hivernage. Remarque importante : toutes les espèces mentionnées au FSD ne seront pas traitées dans cette étude d’incidence. Seules celles faisant l’objet d’observations régulières en période de reproduction ou de migration/hivernage sur le Parc de la Courneuve le seront. Les espèces nicheuses
Nom français 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104
Bécassine des marais Blongios nain Butor étoilé Chevalier guignette Combattant varié Cygne tuberculé Fauvette babillarde Fuligule milouin Fuligule morillon Gobemouche noir Goéland cendré Grand cormoran Grèbe à cou noir Grive litorne Héron cendré Martin-pêcheur Petit Gravelot Phragmite des joncs Pic noir Râle d’eau Sarcelle d’été Sarcelle d’hiver Sterne pierregarin Tarier des prés
Nom latin
Gallinago gallinago Ixobrychus minutus Botaurus stellaris Actitis hypoleucos Philomachus pugnax Cygnus olor Sylvia curruca Aythya ferina Aythya fuligula Ficedula hypoleuca Larus canus Phalacrocorax carbo Podiceps nigricollis Turdus pilaris Ardea cinerea Alcedo atthis Charadrius dubius Acrocephalus schoenobaenus Dryocopus martius Rallus aquaticus Anas querquedula Anas crecca Sterna hirundo Saxicola rubetra
Abondance Nidification R TR TR O R R PC PC PC PC R C TR C PC R R R R R R PC PC R
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Statut légal Régional, National et Européen Liste rouge nat
Liste rouge rég.
Loi de 1976
en danger en danger vulnérable rare rare rare vulnérable en danger rare -
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C. Berne Phénologie III II II II III III II III III II III III III III III II II III II III III III II II
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Parmi les espèces d’intérêt communautaire (inscrites à l’annexe I de la directive européenne Oiseaux) à l’origine de la désignation de la Zone de Protection spéciale en Seine-Saint-Denis, seul le Blongios nain a été observé nicheur sur le Parc de la Courneuve depuis 2000. La présence de l’espèce sur les plans d’eau du Parc est par ailleurs confirmée par l’expertise de terrain menée dans le cadre de cette étude d’incidence. Les observations n’ont révélé aucune autre espèce d’intérêt communautaire nicheuse sur le Parc. Seul cet oiseau fera l’objet d’une évaluation des incidences du projet de Tangentielle Légère Nord. Le tableau ci-dessous présente une synthèse des observations de Blongios nain sur le Parc de la Courneuve : Concernant les espèces nicheuses, la présente étude d’incidence ne portera que sur le Blongios nain. Observations de Blongios nain au Parc de la Courneuve BIOTOPE, 2005 Date
23/05/05
23/05/05
24/05/05
Heure de l’observation
Localisation
Contacts
8h00
Etang des brouillards
Observation du mâle au niveau de la grande 1 couple roselière située à l’est de l’étang, puis en vol vers l’îlot central
10h45
Lac supérieur nord
10h15
Etang des brouillards
1 mâle
Observations
Observation en vol rasant en provenance du Lac Supérieur sud vers la roselière au nord du Lac Supérieur nord
Observation du mâle en vol en provenance du sud (Vallon écologique) puis posé au niveau de 1 couple l’îlot central Observation de la femelle au niveau de l’îlot central
24/05/05
11h45
Vallon 1 mâle écologique
Observation d’un mâle en vol haut vers l’Etang des Brouillards
Tableau 9 : espèces inscrites sur la liste rouge régionale et/ou espèces considérées comme rares en Ile-de-France observées dans le Parc de La Courneuve et les Berges de Seine.
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Les espèces en halte migratoire ou d’hivernage. Parmi les espèces en halte migratoire ou d’hivernage, l’étude ne portera que le Butor étoilé (Botaurus stellaris) et la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio).
3. Synthèse et hiérarchisation des enjeux liés au milieu naturel La zone d’étude est un milieu très urbanisé, mais sur lequel sont présents de nombreux milieux naturels et espaces verts. L’étude de ces milieux permet de les hiérarchiser en fonction des enjeux qu’ils représentent. Ces milieux naturels ou espaces versts font l’objet d’une protection ou d’un inventaire au titre du patrimoine naturel. Certains présentent un intérêt écologique majeur, de par les espèces rencontrées, mais aussi de par la fonction écologique qu’ils peuvent avoir. D’autres présentent un enjeu en terme d’accueil du public. L’analyse de ces milieux à travers ces différents filtres, combinée à la prise en compte de la distance de ces milieux par rapport à la Grande Ceinture nous a conduit à distinguer trois niveaux d’enjeux. Les milieux à enjeux forts associent fonction écologique importante, valeur patrimoniale spécifique, protection ou inventaire au titre du milieu naturel, accueil du public pour certains, et sont proches de la Grande Ceinture. Il s’agit du Parc de La Courneuve et des Berges de Seine. Le Parc de La Courneuve présente des caractéristiques naturelles notables ce qui lui donne, dans l’environnement urbain très marqué de la zone d’étude, une valeur patrimoniale forte. La sensibilité du parc s’exprime par la proximité des espaces naturels d’intérêt par rapport à la voie, notamment le vallon écologique. La conservation de ces milieux naturels et le maintien de la communication entre les milieux humides de la partie nord et de la partie sud sont primordiaux. Du point de vue floristique, seules des espèces communes ont été identifiées lors des relevés. Au niveau des milieux humides et surtout des plans d’eau du parc, des espèces remarquables pour un parc en milieu urbain ont été identifiées. Néanmoins, ces espèces ne bénéficient pas d’un statut de protection particulier.
Le parc présente également de nombreuses espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire qui sont à l’origine de la désignation de la Zone de Protection Spéciale en Seine Saint-Denis. L’étude d’incidence réalisée a montré que seul le Blongios nain a été observé nicheur sur le Parc de la Courneuve depuis l’année 2000. De nombreuses espèces en halte migratoire ou d’hivernage ont aussi été observées comme le Butor étoilé et la Pie grièche écorcheur. Un enjeu fort du milieu naturel de la zone d’étude est la préservation de l’avifaune par la conservation de son habitat et la limitation des nuisances au niveau du Parc de la Courneuve. Les Berges de la Seine, que la voie ferrée longe d’Argenteuil à Epinay-surSeine, accueillent de nombreuses espèces d’oiseaux, en liaison avec les berges de l’Ile-Saint-Denis : c’est le corridor biologique de la Seine. Ce milieu refuge doit rester le plus naturel possible. Les milieux à enjeux moyens ont un intérêt écologique moindre mais possèdent des qualités paysagères qui font l’objet d’une protection ou d’un inventaire au titre du patrimoine naturel et ont un potentiel d’accueil du public. Les milieux concernées sont les suivants : le Parc départemental de Villetaneuse, les promenades du canal de l’Ourcq ou des Berges de Seine. Enjeux forts
Les milieux à enjeux faibles ont un intérêt écologique peu important, font l’objet d’un inventaire ou d’une protection au titre du patrimoine naturel et peuvent ou non avoir une fonction d’accueil aujourd’hui. Les milieux naturels éloignés de la ligne de la Grande Ceinture sont aussi considérés comme des milieux à enjeux faibles. Il s’agit des terrains laissés à l’abandon sur les communes de Villetaneuse et Pierrefitte, et de l’ancien terrain militaire de Villetaneuse, qui peuvent constituer, malgré l’absence de gestion écologique, un potentiel pour un aménagement éventuel ou la reconstitution d’un espace naturel à part entière. Les parcs publics suivants : Buttes de Cormeilles, Butte Pinson, Parc de l’IleSaint-Denis, Parc de la Bergère. Le Glacis du Fort de Noisy le Sec et le Fort de Romainville bien que faisant l’objet d’une protection réglementaire (arrêté de protection de biotope et ZNIEFF de type 1 et 2) peuvent être classés dans les milieux à enjeu faible au vue de leur éloignement de ligne de la Grande Ceinture.
Enjeux moyens
Enjeux faible
Protection au titre du milieu naturel
> Arrêté de protection de Biotope contiguës à la voie ferrée
> Arrêté de protection dans l'aire d'étude
> Arrêté de Biotope éloigné de plus de 1 km du projet
Inventaire au titre du milieu naturel
> ZNIEFF de type 1 et 2 traversée par le projet > ENS traversé par le projet > Site NATURA 2000 traversé par la voie ferrée
> ZNIEFF de type 1 et 2 dans l'aire d'étude > ENS dans l'aire d'étude > Site NATURA 2000 et qui est dans la zone d'étude
> ZNIEFF de type 1 et 2 à la limite de l'aire d'étude > ENS à la limite de l'aire d'étude > Site NATURA 2000 à la limite de l'aire d'étude
Fonctions du milieu
> Milieu à fonction écologique importante et valeur patrimoniale spécifique traversé par le projet
> Milieu naturel d'intérêt local (intérêt écologique moyen mais fonction d'espace vert et potentiel d'accueil du public)
> Friches urbaines
> Parc départemental de l'Ile-Saint-Denis > Canal de l'Ourcq > Parc départemental de Villetaneuse > Les berges de la Seine > Le Parc de la Courneuve
> Fort de Romainville > Glacis du Fort de Noisy-Le-Sec > Délaissés en bord de voie ferrée sur les communes de Villetaneuse et Pierrefitte et ancien terrain militaire de Villetaneuse > Buttes de Cormeilles > Butte Pinson > Parc de la Bergère
Sites concernés
Tangentielle Nord
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> Le Parc de la Courneuve - Vallon écologique > Les berges de la Seine situé su les coteaux d’Argenteuil et d’Epinay-sur-Seine
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