Actualité & finance N°25

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Actualité & finance

La lettre d’information financière trimestrielle du Groupe AGRICA / Novembre 2012 / n°25

Diversification ?

L

orsqu’on évoque la gestion financière, le principe incontournable de la diversification est le premier qui vient à l’esprit. Peut-être devrait-on le rappeler à nos dirigeants, hommes politiques et présidents des banques centrales. Ils mettent en œuvre, à travers le monde, la même politique : taux bas, rachat massif de dettes par les banques centrales, rigueur budgétaire, démantèlement des services publics et de la couverture sociale, mondialisation sans contrainte. Quand on mesure les résultats au Royaume-Uni, pays le plus engagé dans ces actions, on se dit qu’il serait peut-être utile que quelques-uns s’essaient à autre chose pour voir ce que cela pourrait donner, ou pour le moins, que des idées nouvelles soient évoquées.

Jean-Claude Guimiot Directeur général délégué d’AGRICA ÉPARGNE

Tendances Les étés se suivent et ne se ressemblent pas Si l’année passée avait été marquée par la brutale prise de conscience de la réalité d’une crise plus profonde que prévue, nous n’observons rien de tout cela cette année. Les informations confirment ce que tout le monde savait déjà et que les marchés avaient brutalement anticipé un an auparavant. Ce que les marchés détestent le plus, c’est l’incertitude, et d’incertitude, il y en a de moins en moins. La récession ou la croissance faible sont l’avenir à court terme des pays développés et, probablement, à moyen terme aussi. La croissance se modère dans les pays émergents : la Chine passe d’une croissance annuelle de 10 % à 7 %, le Brésil n’est qu’à 2 % ; ce qui ne permet pas à la croissance mondiale d’être supérieure à 3,5 %. Au niveau politique, l’Europe a joint le geste à la parole et après avoir longtemps évoqué un soutien de la zone Euro, le patron de la BCE a été plus loin en précisant comment il allait intervenir. Tout ceci se traduit par des taux à court terme très faibles, et sans doute pour longtemps, pendant que les interventions des banques centrales entraînent et maintiennent les taux à long terme à des niveaux inconnus jusqu’alors, sauf au Japon. Amélioration également sur le front des pays périphériques, grâce au soutien annoncé de la BCE.

Regain d’intérêt pour les marchés actions… Pendant ce temps, les entreprises continuent à afficher des résultats généralement conformes aux attentes et confirment la déconnexion entre bénéfices et conjoncture. L’ensemble de ces éléments rend les marchés actions attrayants. Ils ont connu, depuis quelques mois, une embellie significative qui demande, toutefois, à être confirmée.

les choix d’agrica épargne « Nos investissements obligataires sont plutôt orientés vers les titres émis par les entreprises. » Les idées fortes qui président à la mise en place des choix d’AGRICA Épargne sont au nombre de trois : • les pays développés vont avoir, pour une période plutôt longue, une croissance faible ; • les banques centrales vont continuer à apporter leur soutien à l’économie et au secteur bancaire et financier ; • la déconnexion entre les résultats des entreprises et les économies nationales se poursuit. Des emprunts d’État à la merci des banques centrales Dans ces conditions, la trésorerie continuera d’être très faiblement rémunérée pendant que les emprunts d’État rachetés massivement

par les banques centrales ne procurent que des rendements modestes. Pour obtenir une rémunération plus conséquente, il faut investir dans les emprunts émis soit par des entreprises, soit par des États périphériques. Mais ces investissements sont par nature risqués, le surplus de rémunération étant le prix du risque. Même si les taux devaient rester à des niveaux bas, les niveaux atteints sont tellement faibles que la détention d’obligations ne présente pas d‘autre intérêt que la recherche de sécurité. En effet, les déficits budgétaires sont toujours là et les emprunts d’État ne sont pas une denrée rare. Par conséquent, nos investissements sont plutôt orientés vers les obligations émises par les entreprises.

Focus sur les valeurs prometteuses Pour les actions, les investissements sont concentrés vers celles qui profitent de la mondialisation ou qui ont un réel savoir-faire industriel ou commercial. Nous continuons à être méfiants sur les valeurs domestiques, télécom, “utilities” ou trop proches des États. Quant au secteur financier et bancaire, après son “sauvetage”, le “business model” reste à écrire.


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