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COUPE CIRCUIT

Une Dition 2022 Audacieuse Et R Ussie

Après une édition 2020 marquée par les confinements successifs, l’édition 2022 a été revue en profondeur, sans pour autant renier l’ADN du projet. En effet, créer un festival online en 2015 et le poursuivre en 2022 sont deux choses tout à fait différentes. Nouveauté en 2015, nous devons aujourd’hui garder cette spécificité, tout en l’adaptant à la numérisation forcenée de la société.

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Les soirées d’ouverture et de clôture ont chacune regroupé dans leurs temps forts une soixantaine de personnes. Les émissions débats étaient des moments d’échange en public, retransmis en direct sur le web et qui se poursuivaient dans un moment d’échange informel. Pendant les 3 semaines, le lieu d’exposition était ouvert au public du lundi au jeudi de 10h à 18h et le vendredi de 10h à 20h. Nous y avons accueilli beaucoup de groupes issus d’associations, de curieux, de réalisateurs… Le membre du GSARA qui assurait la permanence expliquait le principe du festival et les pièces présentées dans le cadre de l’exposition, distribuait du matériel promotionnel et offrait une boisson chaude. Toutes les émissions-débats sont accessibles ici : https://www.coupecircuit.be/evenements/

Retour Sur Nos Objectifs

La promotion, la diffusion et la mise en valeur d’œuvres peu vues, singulières et engagées est un objectif qui a été de nouveau pleinement accompli cette année, comme en témoigne le palmarès du festival (un prix pour Les Madrés et un autre pour Aux Confins tous deux réalisés par l’équipe citoyenne et militante de Zin TV asbl, un prix pour Ceux de Clabecq fin d’études de l’École de Recherche Graphique et trois prix pour J**** réalisé par trois artistes bruxellois dans le cadre d’un challenge filmique lancé par l’Atelier Jeunes Cinéastes de Bruxelles).

Pour cette édition, nous avons décidé de concentrer le festival sur 3 semaines (au lieu d’un mois) et de réduire le nombre d’œuvres présentées à 12 (au lieu de 24 les années précédentes). Ainsi nous pouvons effectuer un travail plus fin d’accompagnement de chacune des œuvres et afficher un programme plus clair, plus digeste. De plus, les programmes d’activités d’éducation aux médias pour les comités et jurys citoyens ont été évalués, revus et améliorés.

Un second objectif est de susciter le débat sur des enjeux citoyens. Cette année, les membres des comités de sélection ont travaillé ensemble pour dégager trois thématiques au festival (Générations, Témoignages et Immersion). Ensuite, les membres du pôle éditorial ont décliné ces trois thèmes en trois émissions-débats où ont été invités associations, universitaires, réalisateurs, activistes, membres d’O.N.G.… Ces émissions étaient accessibles au public, retransmises en direct sur notre site web puis mises en ligne, ce qui a permis à énormément de personnes intéressées de revivre les débats en différé. De plus chacune de ces émissions en direct était suivie d’un moment d’échange convivial. La mission de médiation culturelle que nous nous sommes fixée avec le festival a aussi de nouveau été pleinement accomplie. Publics associatifs, participants aux ateliers d’éducation permanente, professionnels de l’image et du son et auteurs se sont de nouveau rencontrés, ont échangé autour de leurs œuvres, que ce soit physiquement ou en ligne. De nouveau, les retours à cet égard ont été particulièrement positifs, les réalisateurs étant étonnés et char- més des questions de ce public si inhabituel à leurs yeux, et nos publics socialement fragiles se sentant partie prenante dans un événement culturel duquel ils sont d’ordinaire éloignés.

Soulignons aussi ici que Coupe Circuit est une formidable opportunité pour créer et consolider de nouveaux partenariats. Notamment dans le cadre de notre « jury partenaires » qui a remis un prix cette année et qui était constitué de travailleurs de Point Culture, la Maison du livre, EYAD asbl, CPAS de Schaerbeek, Télévision Du Monde asbl et le CPAS de Charleroi.

LES VOIX DU DOC : LA RADIOCITOYENNE DU MOIS DU DOC

Les 10 et 24 novembre 2022, les deux premières émissions LES VOIX DU DOC ont été retransmises en direct et enregistrées. Deux fois une heure de radio à laquelle ont participé, chacune dans leur province, trois antennes régionales du GSARA (celles de Charleroi, de Bruxelles et de la Province de Luxembourg). En amont, chacune de ces antennes avait réuni quelques participants (affiliés du CPAS habitués du Service d’Insertion Sociale Nemesis à Charleroi, adultes volontaires réunis à l’initiative de notre animatrice à Marche-en-Famenne, élèves de 7e préparatoire aux écoles supérieures d’art de l’Institut Saint-Luc secondaire à Bruxelles). Lors d’ateliers préparatoires, chacun de ces trois groupes a participé à des ateliers d’éducation aux médias lors desquels ils ont visionné et analysé des documentaires programmés dans le cadre du MOIS DU DOC. Sur base de ces films, ils ont préparé leurs interventions derrière les micros ou encore débattu des thématiques citoyennes abordées par les cinéastes à travers leurs films.

Cette première tentative convaincante des VOIX DU DOC est une édition expérimentale. Cette activité accomplit un programme d’éducation au cinéma do- cumentaire, d’expression citoyenne, d’initiation à la pratique radiophonique, tout en créant un dialogue interculturel et intergénérationnel. Une activité qui se déploiera davantage dans les années à venir. Une réussite qui n’est pas le fruit du hasard et qui a dû essuyer quelques revers avant de trouver cette forme.

Gen Se

Depuis la première moitié des années 2010, l’antenne régionale du GSARA Bruxelles a acquis un savoir-faire, une expérience et une réputation grandissante dans le domaine des ateliers radiophoniques. Naturellement, les coordinateurs en éducation permanente du GSARA se sont évertués à implanter ces bonnes pratiques dans les autres antennes régionales. Misant sur la mise au point d’une pratique collective, nous avons réalisé trois expériences précédentes de RADIO CITOYENNE en 2019 et en 2020, trois émissions de deux heures chacune auxquelles ont participé divers groupes bruxellois, louviérois et marchois. Malgré leur pertinence en termes pédagogiques et de construction participative, le bilan de ces expériences restait mitigé, trop laborieux dans l’organisation, peu ludique, peu visible du fait de leur déconnexion à un événement d’actualité…

Rem Diation

La crise sanitaire nous a donné l’opportunité de tester de nouveaux outils de travail en ligne mais aussi de prendre le temps de remettre en perspective certaines de nos pratiques. Progressivement, nous avons décidé d’équiper nos antennes régionales de matériel adapté à la création d’un premier studio radiophonique. Des formations en ligne ont été organisées pour que nos animateurs puissent prendre en main des logiciels de montage son et de mixage. Lorsque les contraintes se sont assouplies, les travailleurs de la régionale de Bruxelles ont délivré en interne une formation à l’utilisation de l’outil radiophonique à vocation pédagogique dans un contexte socio-culturel. Nous avons tiré parti de ces moments d’échanges entre praticiens pour revoir en profondeur notre projet radiophonique commun.

Primo, nous avons décidé de nous inscrire dans le cadre d’un événement pré-existant. Ainsi le MOIS DU DOC s’est imposé naturellement. En effet, sa volonté de frapper l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles est commune à notre projet initial de créer un projet qui touche l’ensemble de notre territoire d’action. D’autre part, la production, réalisation et diffusion du cinéma documentaire sont historiquement indissociables de notre structure, l’analyse de ce medium est une des lignes directrices de notre action d’éducation aux médias et, évidemment ce cinéma vivant et polymorphe ouvre des débats vers de nombreuses thématiques de société.

Secundo, les nouvelles technologies, l’expérience du travail en ligne et les investissements en matériel ont permis d’apporter beaucoup plus de légèreté dans le dispositif. Chaque antenne régionale est devenue indépendante techniquement, chacun reste sur son territoire et les premiers échanges se font directement via les ondes, ce qui n’empêche pas que des rencontres physiques puissent être organisées, notamment à l’occasion de l’évaluation commune du projet, souvent organisée autour d’un moment convivial.

Bilan

Drôles, pertinentes et agréables à l’écoute, les deux émissions réalisées dans le cadre du MOIS DU DOC 2022 nous encouragent à poursuivre et améliorer l’activité. Les participants ont apprécié la souplesse du projet, ses espaces de liberté et de création (ils ont choisi certains films traités, réalisé des habillages, collaboré à des interviews ou à la programmation musicale). Les animateurs responsabilisés et indépendants vis-à-vis de la technique ont mis en pratique leurs nouvelles compétences acquises au cours des mois précédents. Malgré la distance géographique et l’apparente complexité du processus, LES VOIX DU DOC s’est révélé un véritable espace d’échange interculturel et intergénérationnel, les films documentaires constituant les référentiels communs desquels émergent naturellement des sujets de société (l’accueil des migrants, l’implication des jeunes dans la vie politique, l’égalité des sexes), autant de prémisses possibles d’un travail d’action citoyenne à venir.

Les émissions sont à retrouver ici : https://gsara.be/ateliersmedias/les-voix-du-doc/

II - ACTIVITÉS D’AXE3 – OUTILS PÉDAGOGIQUES ET PRESTATIONS DE SERVICE

Introduction

L’axe 3 est l’axe dédié à la production d’outils à vocation pédagogique et de prestation de services en soutien du monde associatif. Tout naturellement nous donnons aux activités sous cet axe une forme audiovisuelle, on y retrouve donc une série de productions et de services audiovisuels qui dépassent la simple assistance technique et s’accompagnent des méthodes d’animation, de co-construction avec les publics, basés sur la philosophie et l’éthique de l’éducation permanente, avec une visée de réflexion, de mobilisation politique et de changement.

D’une année à l’autre, au gré des rencontres, des thèmes que nous souhaitons aborder, des partenariats associatifs que nous cherchons à consolider ou qui viennent à nous pour la première fois, nous produisons des vidéos, des podcasts, des films longs métrages et courts métrages (principalement documentaires), pour la plupart accompagnés par des dossiers pédagogiques et rendus visibles sur notre catalogue online.

En parallèle de cette intense activité de production et co-production, qui mobilise à la fois des animateurs, des groupes, des partenaires, des techniciens, des coordinateurs, nous avons une toute aussi intense activité de diffusion, qui mobilise notre équipe communication et diffusion et bien entendu implique toujours les groupes, les partenaires, les animateurs et les techniciens.

L’année 2022 a donc vu la production de 16 outils / services pour l’axe 3 de l’éducation permanente. Et la poursuite en parallèle de la diffusion de 7 autres productions issues des années précédentes. Un tableau récapitulatif de l’activité axe 3 donne un aperçu d’ensemble pour l’année 2022.

PROJETS AXE 3 ACTIONS TRACES

COLLECTIF 21 (série de conférences débat filmées)

Captations / REC / montage conférences

Outil numérique - @bcd#EPN Écriture tournage & post prod.

On fait des choses qu'on aurait jamais osé - Outil ATD 4 MONDE Écriture tournage & post prod.

PAS SANS ELLES (ZINTV) Post-prod. son

BILLETS D’ÉCRITS (avec CIE GAMBALO asbl, et la foire du livre)

Écriture, lecture, écoute, enregistrement, post-prod.

Biennale Education Nouvelle (Captation débat) Captations / REC / montage conférences en Novembre 2022

Service COMMEDIA Atelier création vidéo son Paroles Partagées Capsule audio

Prélude au SkatePark de nos rêves Viroinval Reportage vidéo

Champs D’actions - avec SOS Faim Série de podcasts

Aliment'air - avec SOS FAIM Web radio du Festival

Sauvage - avec Natagora Série de podcasts

Bulle d'air - avec la Plateforme du Volontariat Série de podcasts

Trop chère la vie - avec Esquisse asbl Émission radio https://www.collectif21. be/2022/04/30/save-the-datejournee-de-synthese-des-travaux/ https://gsara.tv/lenversdudecor/ podcasts/ https://gsara.be/catalogue/projet/ on-fait-des-choses-quon-naurait-jamais-ose/62/ https://zintv.org/video/pas-sanselles/ https://www.youtube.com/ watch?v=823qgBtGyww https://convergences-educnouv.org/ la-seance-douverture-de-la-biennale-2022-a-bruxelles/

CATALOGUE ONLINE Ressource online

En marche film long / outil pédagogique 2021

Ne dis pas d'où tu viens film court / outil pédagogique 2021

Auprès d'Elle film long / outil pédagogique 2021

De l’autre côté des mères film long / outil pédagogique 2021

Caoutchouc Rouge, Rouge Coltan film d’animation / outil 2019

Travailler dans la machine expo multimédia / outil 2020

II.1.LES SUJETS ABORDÉS PAR LES OUTILS ET PRESTATIONS DE SERVICES

A R Flexion Sur Le Num Rique Et Les M Dias

https://www.youtube.com/ watch?v=YQL1QEs6WhI https://www.youtube.com/ watch?v=Lf3C4YQ_Q4E https://www.sosfaim.be/podcasts/ https://festivalalimenterre.be/webradio/ https://www.natagora.be/sauvage https://soundcloud.com/user778935333/sets/bulle-dair https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/tropchere-la-vie/

Faut Doser - avec Comme un lundi asbl Mixage (service) En cours de mise en ligne

S’il est vrai que le choix des sujets et des thèmes varie d’une année à l’autre, il est aussi vrai que ce choix ne manque pas de poursuivre le fil rouge qui fait l’ADN du GSARA : à savoir l’analyse des représentations médiatiques et la déconstruction des stéréotypes à travers le langage audiovisuel. A côté de ce fil rouge, nos productions se laissent aussi inspirer par les opportunités qui viennent à nous, les demandes que nous recevons de collaborations avec le milieu associatif, car la vocation de l’axe 3 de l’éducation permanente, est justement celle d’être au service de l’action associative.

Compte tenu de cette variété de possibilités, nous avons regroupé nos productions et services pour l’année 2022 sous les chapitres thématiques suivant :

• Réflexion sur le numérique et les médias

• Engagement et mobilisation dans l’action sociale et culturelle

• Paroles des femmes : déconstruire les stéréotypes

• Alternatives démocratiques

• Populations Invisibles

En 2022, tout comme les années précédentes, nous avons continué à produire des outils qui visent à stimuler la réflexion autour de l'audiovisuel et du numérique en tant qu’instruments de représentation du monde. Quelle place pour la liberté d’expression et pour une représentation digne? Quel rapport entre la dimension narrative et son impact politique? Quel rôle dans la mobilisation et l’activation des droits? A Titre d’exemple nous citons ici deux projets qui ont marqué l’année 2022, donnant le tempo de ces questions:

1 • LE PODCAST @BCDEPN :

Développé dans le cadre de la campagne de sensibilisation du GSARA 2022 “L’envers du décor”, cette mini série de podcast a pour but d’aborder les enjeux de la numérisation des services publics et passant par le point de vue très spécifique des opérateurs/ animateurs des EPN (Espace Public Numérique) qui voient défiler dans leurs salles une population de plus en plus fragilisée, en manque de repères et en perte d’autonomie quant à l’activation de leur droits. Il est donc question ici de donner la parole aux experts de vécus, et plonger dans les histoires toutes singulières de Paul, Monique et Shadia.

2 • COMMEDIA :

Il s'agit d'une prestation de service en soutien à l’action des différents associations impliquées dans le projet Commedia (Maison de la laïcité de La Louvière, Centre Indigo, Latitudes J, GSARA). Commedia est un jeu de rôle autour de l’information et des médias. Ainsi des groupes de citoyens sont amenés à jouer à réaliser des supports numériques afin de véhiculer l’info.

Dans ce cadre, le GSARA effectue des prestations de service pour animer un jeu d’immersion visant la création de contenu pour un blog d’information. L’animation vise à la réflexion citoyenne autour d’un sujet choisi. Les participants peuvent ainsi s’exercer à la communication, l’argumentation et l’échange autour d’un projet et de leur implication citoyenne, sociale et politique autour de celui-ci. Comment argumenter ? Comment construire un point de vue ? Comment s’approprier de l’espace numérique ? Ce sont en partie les questions abordées.

B ENGAGEMENT ET MOBILISATION DANS L’ACTION SOCIALE ET CULTURELLE

Cela nous semble une évidence de continuer à nous interroger tant sur ce que veut dire faire association, que sur ce que veut dire le faire en éducation permanente. Des questions importantes, d’autant plus qu’en 2022 la pandémie de Covid, toujours d’actualité, vient secouer nos sociétés, en posant le défis de continuer à “faire association” malgré les distances, les restrictions aux espaces de liberté, les incertitudes.

Nos outils pédagogiques et services sont un bon moyen pour traverser ces questions, sans s’isoler, en restant en lien avec l’effervescence associative. En 2022, nous avons donc “fait le point” sur ce qui nous motive, nous mobilise et nous engage encore.

3 • « CENT ANS D’ASSOCIATIF » (COLLECTIF21) :

Une série de débats filmés permettant de rendre compte d’un an d’acharné travail battu par les membres du Collectif21, qui réunit plusieurs acteurs de terrain, praticiens du social et du culturel, chercheurs académiques autour des questions de importantes et controversés de la vie associative

Nous nous rappelons qu’en 2019 le C21 nous a réunis au sein du collectif, pour interroger la spécificité, la légitimité et la nécessité du fait associatif à la veille du centenaire de la loi sur les asbl (27 juin 1921) et au lendemain de leur enterrement dans le Code des Sociétés et des Associations (23 mars 2019). Trois ans plus tard, en mars 2022, nous avons documenté, filmé et gardé la trace de ce cheminement, culminant en journée de travaux de synthèse : moment cathartique animé par des échanges vifs autours de questions telles que : “100 ans d’associatif, et demain ?” “Pourquoi un secteur de la culture associatif ?”; “Quelles craintes et quelles issues ?”.

4 • BIENNALE DE L’ÉDUCATION

NOUVELLE :

Une série de débats filmés et d’interventions autour de l’histoire politique et sociale de l’Éducation Nouvelle, revisitant à la fois l’origine des mouvements d’Éducation Nouvelle et leur portée pédagogique et politique. Ce projet nous a amenés à interroger le rapport au savoir et à l’école, la finalité de l’éducation et surtout de nous interroger sur ce que veut dire faire éducation notamment en milieu populaire, analyser quelles perspectives existent pour les zones d'éducation prioritaires et la territorialisation des politiques éducatives. La splendide séance d’ouverture du pédagogue Jean-Luc Cazaillon, auteur entre autres de “Éducation ou Barbarie”, nous a livré un précieux exposé sur la dialectique entre désir et norme qui fonde la construction du sujet : “... il n’y a pas de sujet sans désir, parce que sans désir il n’y a pas d’impulsion de la vie. Mais il n’y a pas de sujet sans norme, parce que sans norme le sujet n'est pas libre, il est fou. La question de l’éducation est donc la question de la régulation du désir par la norme, qui se fonde historiquement sur une certaine représentation de l’être humain …” Cette question de la représentation de l’être humain est donc aujourd’hui plus que jamais centrale et confrontée à une quête de sens, d’identifications, de modèles.

5

• PODCAST « BULLE D’AIR »

: En partenariat avec la Plateforme Francophone du Volontariat, nous avons accompagné la création d’une série de podcasts qui propose – en 10 épisodes – d’entendre les paroles de bénévoles, de leurs responsables et d’autres expertes au sein de la Plateforme du Volontariat. Ces sont des partages de souvenirs récents et d'histoires, des pépites brèves autour de cinq émotions : enthousiasme, inquiétude, étonnement, frustration, joie. Un condensé en sons des expériences qui touchent et nous lient même à distance. Des hauts et des bas qui donnent des idées pour mieux prendre soin de son engagement. Des anecdotes qui redonnent de l’énergie et font sourire malgré nos liens sociaux chamboulés.

C PAROLES DES FEMMES : DÉCONSTRUIRE LES STÉRÉOTYPES

Dans le prolongement du travail des années précédentes consacré aux productions qui revendiquent une place pour la parole des femmes, nous avons cette année-ci collaboré au projet “Pas sans Elles”. Trouver une place, un espace, une écoute pour une parole féminine, cela n’a rien d’évident encore aujourd’hui, il est essentiel, pour nous comme pour tant d’autres associations, d' accompagner les initiatives qui donnent à voir le travail, l’engagement, la place des femmes. Continuer à déconstruire en somme un discours patriarcal qui nous empêche de faire de notre société un laboratoire d’égalité et de liberté respectueux des différences.

6 • PAS SANS ELLES (UN FILM DE ZIN TV, EN COPRODUCTION AVEC LE GSARA) :

Il s’agit d’un film collectif de 37 minutes réalisé par des femmes féministes bruxelloises (journalistes, militantes et réalisatrices). Pour ce film, les militantes sont allées à la rencontre de ces femmes qu’elles ne côtoyaient pas – ou pas assez – dans les actions féministes, afin de donner à voir des parcours de combattantes particulièrement invisibilisées. Le film veut questionner dans quelle mesure ces femmes, souvent confrontées à de lourdes difficultés au quotidien, ont la possibilité de mener ou participer à des actions pour s’exprimer sur ce qui les concerne, partager leurs expériences avec d’autres, et ainsi prendre part à la défense de leurs droits.

D Alternatives D Mocratiques

Ne pas baisser les bras face au constat d’un monde inégalitaire, d’une société traversée par des crises sociales, économiques, politiques, identitaires… La question des alternatives finit toujours par venir à nous, car au-delà des constats amers, nous voulons aussi faire résonner les pistes de solutions, les possibilités, les options, les tournants à prendre, les rêves fous, ce qu’il faudrait tester et ce qu’il faudrait abandonner. Les alternatives en somme, qu’elles soient poétiques, politiques, citoyennes, individuelles ou collectives. Sous ce chapitre nous abordons ces laboratoires d’expériences qui naissent un peu sur les côtés, en marge du reste, et que nos productions audiovisuelles proposent de ramener au centre du débat.

7 • SAUVAGE :

Un podcast réalisé par Natagora en collaboration avec le GSARA. Que reste-t-il du sauvage, ici, à Bruxelles ? Pour en parler, on vous propose une balade sonore dans les coulisses du sauvage en ville !

8 • TROP CHÈRE

LA VIE :

Émission spéciale en direct du Centre Culturel Bruegel : la dette s’invite de plus en plus dans nos vies : dans les murs de nos maisons, dans nos téléphones, dans notre alimentation, dans nos soins, dans l’éducation qu’on veut donner à nos enfants… Comment ça se fait ? Comment ça se passe ? D’où ça vient ? Qu’est-ce que ça a comme conséquences ? Qu’estce qu’on imagine pour ne pas laisser s’installer ce processus destructeur ?

9 • CHAMPS D’ACTION :

Réalisé par SOS FAIM, en collaboration avec le GSARA, cette série de podcasts radiophoniques présente des actualités, des enquêtes, des entretiens et témoignages pour mettre en lumière les questions liées à l’agriculture et aux systèmes alimentaires. Quelles alternatives durables pour nos systèmes?

10 • PRÉLUDE AU SKATEPARK DE NOS RÊVES (À VIROINVAL) :

Une vidéo documentaire réalisée par et pour les jeunes qui grandissent en milieu rural. Comment imaginent-ils l’avenir ? Comment se sentent-ils dans l’espace public ? Quel avenir dessineraient-ils pour leur ville si on leur donnait un pinceau ?

L’occasion ne manque pas, l'ancien site de la piscine de Viroinval va être transformé en autre chose.

L’occasion pour leurs jeunes de faire entendre leur vision de la ville, de l’espace public, du rapport à la mobilité, à l'environnement… Un projet éminemment politique.

E Populations Invisibles

Faire de l’audiovisuel à notre échelle c’est surtout faire le constat de toutes ces tranches de la population, catégories de personnes et de sujets, qui finissent par être classées parmi les grands exclus du discours médiatique qu’on appelle “mainstream”, un discours qui tend à ne parler des choses que lorsqu’elles font actualité, sensation, en les oubliant toute suite après. Ainsi de grands thèmes de fond de notre société comme la pauvreté, la crise du logement, les conditions de vie en milieu pénitentiaire, le travail, la santé mentale, se trouvent souvent relégués à la place des sujets “invisibles” dans le paysage médiatique, lorsqu’ils ne font pas la une de l’actualité.

C’est avec bonheur, acharnement, conviction que nous continuons à donner la parole à celles et ceux qu’on appelle les “invisibles” : les détenus, les gens des quartiers populaires, les gens pauvres dans des zones rurales, les étrangers, les familles, les seniors, les gens au CPAS, au chômage, hommes et femmes ouvrières, soignantes, artistes, étudiantes… Toutes celles et ceux, sur qui les médias plaquent un discours, une étiquette, tous ces gens qu’on voudrait entendre parler de leur voix.

11 • ON FAIT DES CHOSES QU’ON

AURAIT JAMAIS OSÉ :

Ce film court documente une question précise : « Mais à quoi ça sert ce que vous faites ? ». Pour répondre à cette question, le groupe ATD Quart Monde du Pays des Vallées s’est lancé dans un processus d’évaluation de ses 10 années de rassemblement et d’action. Le film ON FAIT DES CHOSES QU’ON N’AURAIT JAMAIS OSÉ constitue une trace de ce processus. Les membres du groupe reviennent sur ce qu’ils ont appris et les actions dans lesquelles ils se sont engagés pour que les choses changent. Ce documentaire permet donc de mieux comprendre ce qui fait l’identité du groupe, et ce qui permet au groupe de s’affirmer dans un environnement qui tend à les rendre invisibles et s’engager pour « que les choses changent », pas seulement pour eux-mêmes mais aussi pour les autres et en particulier pour les générations futures.

12 • BILLETS D’ÉCRITS :

Avec la Cie Gambalo, la CAAP (Concertation des Associations Actives en Prison) et la Foire du Livre, nous avons réalisé une série de capsules audio pour faire passer la voix des personnes détenues dans les prisons qui vivent un double confinement. Ce travail réunit les textes, les témoignages, des personnes détenues. Le but est de susciter une réflexion par rapport aux conséquences de la détention, de la perte de droits fondamentaux, accentuée en période de pandémie. Le partenariat avec la Foire du Livre est particulièrement essentiel pour la visibilité du projet.

13 • PAROLES PARTAGÉES : 1 AN SANS

CULTURE, 1 AN SANS LIEN SOCIAL, 1 AN

D’EXPRESSION CONFISQUEE :

Une série de témoignages donnant la parole aux citoyens qui ont participé aux Ateliers menés par le Centre Culturel Ourthe et Meuse à Sclessin, afin de témoigner de l’impact du confinement sur leur rapport à la culture et au lien social. Leurs points de vues touchants, revendicateurs, parfois très simples sont la preuve, s’il en fallait encore une, que les citoyens ont été sécoués par la pandémie, par la privation de liberté et de liens sociaux, et que cela re-active quelque part une prise de parole publique et mobilisatrice.

II.2.LE VOLET DIFFUSION DE NOS PRODUCTIONS D’ÉDUCATION

PERMANENTE

Parler de diffusion en 2022 n’est pas chose aisée car le post-pandémie nous a bien obligés à faire avec un paysage très complexe : pendant deux ans les cinémas, les théâtres, les lieux culturels fermés ont vu s’accumuler à leur porte l’immense file de projets en attente. Projets suspendus. Projets avortés. Projets prêts qu’on voudrait montrer mais qu’on doit reporter.

L’année 2022 a donc été surtout une année de grand embouteillage pour la diffusion de nos productions. Cependant, une énergie toute particulière de part et d’autre de la scène s’est emparée du calendrier : tout le monde sans exception a eu envie de retour à la normale, le public, les diffuseurs, les producteurs de contenus.

En superposant les rendez-vous, en croisant les agendas, une série de projections a été mise en place, dans le désordre, mêlant les films qu’on venait de produire aux productions de l’année d’avant, voire de celles d’il y a deux ans ou même plus. Rendre compte de ce foisonnement serait trop long… Les réseaux sociaux faisant office de plateforme de partage d’information et archivage des événements, offrent une bien plus précise vision calendaire.

Ici juste quelques chiffres pour l’éducation permanente : 7 films en diffusion sur moins d’un an, une équipe très réduite à la manœuvre, en moyenne pour chaque film une dizaine de projection publiques (pour certains films plus que vingt), à côté de ces projections-débats dans des lieux culturels, nous avons aussi connu des diffusions sur BX1, télévision locale bruxelloise, et des sélections en Festivals, des prix, des couvertures de presse (comme l’article sur Mediapart), et nous sommes même allés jusqu’à Paris… une fois, un soir !

Pour donner une image imprécise de cette effervescence, difficile à restituer ici, nous voulons nous rappeler dans le désordre (en essayant de ne pas en oublier) quelques noms de ceux qui nous ont accueillis :

L’allée du Kaai, Le centre culturel Archipel, le Cinéma Aventure, le Cinéma Palace, Le Cinéma Vendôme, Le centre culturel Jacques Franck, Le centre culturel Maritime, Le Cine Coop, Le Centre Bruegel, Le CFS, Le DK, Le NOVA, le Kinograph, Le Centre Helmet, La Fonderie, Le Lieu Documentaire de Strasbourg, ULB, Psynéma, l’UCL, Espace Magh, La Maison de Laicité de Soignies, Les MidiCiné de Verviers, La Maison des Cultures de Arlon, La Cinematek de Nantes, Le Plaza

Art House Cinéma Mons, le TriPostal, L’Alter d’en face à LLN, le Planning Familial “Aimer”, La Bulle - Maison de Naissance, Atrium57, Cinema l'ECRAN ATH, Point Culture (bxl, Ulb, Charleroi, Namur), Scharbeek - Ciné sur Court, LE MONTY Espace Culturel GENAPPE, Haute École HELBA - sociologie du travail, Haute école sociologie Montigny, Casa Nova Schaerbeek,

La Station des Reveurs, Planning familial des Frameries, La Maison de l’Image à Strasbourg, Le Cinéma Noé à Fécamp, La vieille Chéchette, La Tricoterie, Le CBO, le Forum des images à Paris.

Parmi les Festivals qui ont accueilli nos films : Festival l’Acharnière, Festival Maintenant, Mois du Doc.

III - ACTIVITÉS D’AXE 4 : CAMPAGNES D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

« NUMÉRISATION DES SERVICES

PUBLICS : L’ENVERS DU DÉCOR »

III.1 - CONTEXTE ET ENJEUX

Nous assistons à une numérisation accélérée des services publics et d’intérêt général.

Et pourtant aucun débat public n’existe à ce sujet. Pire, une absence quasi totale de prise en compte du corps social dans ce déploiement, si ce n'est celle en bout de course, d'ordre quasi anecdotique, qui intervient -au mieux- au moment des questions d’ergonomie de telle application ou site web développé. Rarement voire jamais n’est questionné, en amont, le choix ou la pertinence de la numérisation de tel ou tel service.

Parce que les effets de la numérisation dépassent de loin leurs simples usages techniques, nous ne nous intéresserons pas ici à autre chose qu’aux questions sociales, culturelles et politiques que ce phénomène impose.

La numérisation est toujours présentée comme une facilitation de la vie du citoyen. Bien souvent pourtant, il en voit les effets contraires : des démarches plus compliquées, selon un formatage qui ne correspond ni à ses besoins, ni à ses capacités. A cet égard, s'il s'agit aussi de lui permettre de développer ces dernières, nous avons aussi vu les limites de la chose lors de la campagne précédente, portant sur les inégalités socio-numériques.

Le second argument majeur qui accompagne ce mouvement est l’économie de coût réalisée. Face à la fermeture des guichets, souvent ce sont d’autres acteurs de première ligne qui reprennent le relais de l’accompagnement, quand celui-ci n’est pas le fait de canaux encore plus informels, plus invisibles encore. Ce sont eux, secteur associatif, proches, familles, qui, face à la déshérence de l’État, permettent encore à la machine de tenir, alors que le dernier baromètre pour l’inclusion numérique montre que les personnes touchées par la fracture numérique sont en augmentation, dépassant la moitié de la population belge, tous âges confondus.

Parmi ces acteurs de première ligne, toute une série de métiers, de natures différentes, des assistants sociaux aux animateurs des espaces publics numériques en passant par les informaticiens publics. En plus d’être le plus souvent relégués à entreprendre des démarches administratives « à la place de », ils sont aussi de plus en plus souvent assujettis à un financement via des appels à projets. Au sentiment de déclassement professionnel s’ajoute alors une précarisation de leur statut qui rend d’autant plus fragile leur propre situation. Dans un même mouvement, sont liées précarisations individuelles et associatives. Se pose alors la question de savoir si les économies faites à un endroit ne sont pas source d’un déficit finalement plus grand encore.

Si les politiques prescriptrices de la numérisation continuent d’associer progrès social et progrès technique, il s’agit de rendre enfin visible ses effets sur le terrain, où les cas de non-recours aux droits fondamentaux sont de plus en plus nombreux, contrairement aux mots entendus dans les discours sur la numérisation, promesses souvent vides de tout sens effectif.

Nous l’avons déjà dit. Insistons de nouveau : le paradoxe est de plus en plus criant. En même temps que l’écart continue de se creuser entre les modali- tés actuelles de la numérisation du social d’un côté, et les réalités de terrain de l’autre, où l’on note sans ambiguïté possible un accroissement des inégalités sociales, les politiques de numérisation continuent malgré tout d’accélérer dans le même sens. C’est pourquoi nous avons voulu travailler à partir de ces deux points de départ apparemment opposés, de les analyser au plus près afin de mettre en lumière cet écart.

C’est dans cette optique que nous sommes allés interroger Périne Brotcorne, co-autrice du Baromètre de l’inclusion numérique, mais aussi co-autrice d’études sur les modalités de la numérisation au sein des services d’intérêt général.

Ensuite, nous avons aussi voulu éclairer les conséquences sur le terrain. Pour cela, nous avons suivi le travail de deux animateurs d’EPN (espaces publics numériques), à partir duquel nous avons réalisé un podcast dont nous présentons ici les deux premiers épisodes.

Enfin, nous avons tenu une série d’ateliers depuis le mois de juin, intitulés « Reprendre la main face à la digitalisation du monde », qui a réuni de nombreux collectifs, associations, citoyens et universitaires, et qui a permis, entre autres, de mesurer l’étendue des constats que chacun voit et vit localement. A cet égard, une des conclusions a porté sur le travail à faire sur l’ordonnance ‘Bruxelles numérique’ en préparation à la Région de Bruxelles-Capitale.

Il ne fait pas de doute que nous sommes de plus en plus nombreux à nous emparer de ces enjeux, qu’il s’agit de se réapproprier et de réinvestir d’un sens collectif, afin d’imaginer et d’arpenter ensemble de nouveaux chemins.

III.2 - OBJECTIFS

Sensibiliser sur l’actualité et l’ampleur de la numérisation des services d’intérêt général ;

• Interroger l’action des pouvoirs publics dans ce cadre ;

• Passer d’une conception technique du numérique à sa conception culturelle ;

• Former des alliances avec d’autres acteurs des secteurs associatifs et universitaires afin de devenir un interlocuteur légitime dans le débat public.

III.3 - ACTIONS

Malgré les circonstances de l’année (année ‘blanche’ et incertitude quant à la possibilité d’organiser des évènements dans l’espace public), nous avons tout de même décidé d’organiser une campagne en 2022. Celle-ci a consisté en la tenue d’ateliers/journées de formations/débats, la production de podcasts et d’interview vidéo, d’une infographie et la mise en ligne d’un site web dédié : https://gsara.tv/lenversdudecor/

III.3.A ATELIERS

III.3.A ATELIERS ATELIER / FORMATION / DÉBAT :

NUMÉRIQUE DE TERRAIN –REPRENDRE LA MAIN FACE À LA DIGITALISATION DU MONDE, ORGANISÉ LE 14 JUIN 2022,EN PARTENARIAT AVEC LE COLLECTIF PUNCH

Dans le cadre de la campagne du GSARA, le collectif PUNCH (Pointculture, Action Cinéma Média Jeunes, Centre Librex, Cesep, Culture & Démocratie, La Concertation ASBL, PAC, La Revue Nouvelle et CFSep) a proposé une journée pour comprendre, parfois décortiquer ou même découvrir, comment le numérique modifie nos vies. Mais aussi proposer des pistes de travail pour que le numérique ne colonise pas nos vies.

Parmi les différents effets de la numérisation du social qui s’est accélérée autour des confinements liés au covid, un changement important s’opère dans ce qu’on pourrait appeler « la première ligne ».

Beaucoup de guichets ont été réduits ou simplement fermés. C’est ainsi que toute une série d’acteurs, EPN (espaces publics numériques), ateliers numériques, écrivains publics numériques, bénévoles en tout genre, etc. se sont retrouvés en première ligne du travail social. Ils sont, depuis, confrontés à un public qui ne peut plus s’occuper de ses démarches administratives : contacter la mutuelle, le CPAS, remplir sa fiche d’impôts, demander un document.

Cette numérisation a aussi un impact sur d’autres acteurs, notamment les assistants sociaux, qui étaient déjà en première ligne, mais qui deviennent maintenant le point d’accès indispensable pour les services nouvellement digitalisés.

Gérer des boîtes mails, jongler avec des répondeurs téléphoniques (si… tapez 1, si … tapez 2…), tenter de joindre un interlocuteur, remplir des questionnaires automatiques qui se bloquent dès qu’il manque une information… Cet aspect qui constitue pourtant le quotidien de la digitalisation n’est jamais évalué ni pris en compte. Aucun responsable ne voit autre chose qu’un désagrément minime et passager. Peu d’actions vont au-delà du financement de l’achat d’ordinateurs.

À ce constat qui existe depuis plus d’un an s’ajoute un autre, bien plus intéressant : un peu partout sur le terrain, il est question d’initiatives pour reprendre la main. Actions, réflexions, revendications en tout genre foisonnent. Ce sont ces initiatives qui ont occupé notre journée. Connaître ces initiatives souvent très locales, tirer les enseignements qu’elles offrent, les développer, fabriquer des liens entre elles.

ATELIER / FORMATION / DÉBAT :

NUMÉRIQUE DE TERRAIN –REPRENDRE LA MAIN FACE À LA DIGITALISATION DU MONDE (2), ORGANISÉ LE 7 OCTOBRE 2022, EN

PARTENARIAT AVEC LE COLLECTIF

PUNCH

Suite à la journée de formation du 14 juin dernier « Numérique de terrain – Reprendre la main face à la digitalisation du monde » proposée en partenariat avec le collectif PUNCH (Pointculture, Action Cinéma Média Jeunes, Centre Librex, Cesep, Culture & Démocratie, Gsara, La Concertation ASBL – Action Culturelle Bruxelloise, La Maison du Livre, CFS-ep asbl, PAC et La Revue Nouvelle), nous avons proposé une nouvelle journée d’atelier. Nous avions entamé la journée précédente avec des actions en cours. Nous constatons en effet qu’il y a beaucoup d’initiatives et d’expérimentations : différentes mobilisations pour des accueils en présentiel, des tentatives de d’amener des codes et des règles à la numérisation, des discours très construits sur ce qui ne peut pas se numériser, des recherches à partir des expériences directes.

Celles-ci permettent un savoir précis et plus local sur comment les choses sont modifiées, mais aussi d’établir un rapport plus actif avec ces changements. Non plus les subir passivement parce que c’est le progrès, ni même se contenter de les déplorer, mais tenter d’avoir une place dans ceux-ci, les contradictions de plus en plus criantes entre promesses et annonces d’un côté, et réalité de l’autre.

Nous continuerons à apporter une attention particulière aux nombreuses mobilisations et actions en cours et à venir prochainement sur le terrain et à la pluralité des revendications que chacune d’entre elles portent, de l’importance de rendre visible le travail humain qui, derrière les fermetures des guichets, permet de continuer à faire fonctionner les choses, au financement approprié à apporter aux structures de première ligne.

Alors que le très officiel Baromètre de l’inclusion numérique montre dans sa toute nouvelle parution que la continuation des politiques publiques vers une numérisation accrue ne fait qu’aggraver les inégalités sociales, et alors que la Région de Bruxelles-Capitale, via le cabinet du Ministre Clerfayt se prépare à faire passer son ordonnance ‘Bruxelles numérique’, entérinant le ‘Digital first’, et préparant ainsi le ‘Digital only’ à venir, il s’agit enfin d’imposer la problématisation du numérique : élargir la trop simple considération technique pour la faire apparaître dans ce qu’elle induit et modifie au-delà de ses usages, c’est-à-dire dans sa dimension entière, sociale, culturelle et politique.

Ces trois axes ne résument pas l’ensemble du travail réalisé et à réaliser. Par ailleurs ils sont bien entendu interconnectés et ne peuvent être isolés les uns des autres. Pour s’en occuper il faut aller au-delà de nos fonctions, nos missions, nos places. C’est une des données du problème : si chacun reste à sa place, la numérisation se fait avec une relative passivité. Mais si on sort un peu du cadre strict de nos missions, il devient possible de penser cette numérisation mais aussi tout un monde bâti autour de l’état social actif et d’autres politiques néolibérales qui rendent possible la numérisation telle qu’elle s’impose à nous aujourd’hui. Alors il pourrait être question non pas de demander de garder un peu les choses comme avant, mais d’emprunter d’autres chemins.

Du point de vue de l’organisation, la matinée a été divisée en deux parties.

Nous avons d’abord voulu aller le plus loin possible dans la compréhension de ce qui nous arrive, en donnant la parole à cinq expériences en cours qui s’attachent à avoir leur mot à dire dans la numérisation. Penser ensemble les expériences en cours. La deuxième partie de la matinée a été consacrée a un exposé des politiques publiques en matière de numérique.

L’ après-midi, nous avons continué dans l’élaboration et la rédaction des pistes de travail déjà entamées. Formuler le problème, qui est loin de se résumer à un manque d’ordinateurs. Proposer des pistes d’action, des lieux, des moments, des domaines… non numérisables. Imaginer aussi d’autres manières de numériser. Travailler un plaidoyer, mais aussi des actions sur le terrain, ensemble.

Du point de vue du bilan, nous pouvons signaler l’enthousiasme suscité par ces journées. Un public nombreux a répondu présent, avec pour chaque journée plus de 60 participants. De plus, ce public était très varié, autant en âge, que d’un point de vue socio-culturel : étaient présents des travailleurs des terrains associatifs et sociaux, des citoyens, venus seuls ou à plusieurs, travailleurs d’autres secteurs, ainsi que des universitaires, confrontés chacun et chacune à leur façon à cette numérisation. Le croisement des regards a été particulièrement riches d’enseignement et ouvre des perspectives très porteuses pour la suite. De nouvelles journées sont déjà prévues pour 2023, afin de continuer ce qui ne semble être qu’un début.

III.3.B CONTENU VIDÉO

Interview de Périne Brotcorne, La démocratie au défi de la numérisation des services publics

Périne Brotcorne, sociologue au CIRTES (Centre Interdisciplinaire de Recherche Travail, État et Société) a répondu à nos questions sur les modalités actuelles de la numérisation des services d’intérêt général.

Au programme : Quel est le contexte de la numérisation des services publics ? ; Quelles sont les motivations qui poussent à cette numérisation ? ; Qui est en charge de la numérisation dans ces services ? ; Qu’en est-il de la participation citoyenne ? ; Quelles sont les conséquences sur le terrain ? ; Et pour la suite, à quoi doit-on s’attendre ?

III.3.C CONTENUS AUDIO/PODCASTS

Paul et Shadia travaillent dans un Espace Public Numérique (EPN). Entre apprentissage technique et urgence sociale, ils répondent aux besoins des citoyens face aux conséquences de la simplification administrative. Trouver un formulaire, un emploi, un logement. Créer ou débloquer un compte. Scanner, imprimer. Payer son abonnement, ses impôts, ses factures…. Chaque épisode d’@bCd#EPN* est une photographie radiophonique de la numérisation de nos vies quotidiennes.

Deux épisodes du podcast @bCd#EPN* ont été réalisés dans le cadre de la campagne du GSARA 2022. Au total, une série documentaire en 10 épisodes sortira en 2023.

Ce travail a été rendu possible par une collaboration entre axes 3 et 4 au sein du GSARA, rencontrant par là l’un des objectifs d’une plus grande synergie interne, objectif fixé par le plan quinquennal actuel

III.3.D CONTENUS VISUELS

En plus de l’identité visuelle très marquée et aboutie de la campagne, ce qui a permis une plus grande réception auprès du public, la campagne a pu profiter d’une infographie conçue par le graphiste du GSARA, Clément Hostein.

Celui-ci a permis de présenter les différents éléments de réflexion qui ont mené à la création du visuel de cette campagne, et d’identifier très clairement les enjeux de la thématique abordée : la smart city, la fermeture des guichets, la simplification administrative, les équipes en interne, les GAFAM, et enfin les Data servers.

III.4 - PUBLICS VISÉS

• Public touché par la fracture numérique (+ ou50% de la population, tous âges et classes confondus)

• Public de l'éducation permanente (aussi bien ses publics propres que ses travailleurs et travailleuses)

• Public des partenaires, associatifs et médias (collectif PUNCH, Medor, ...)

• Pouvoirs publics de la FWB

III.5 - COMMUNICATION ET PROMOTION

La communication s’est faite de façon digitale et via notre réseau de partenaires associatifs et autres.

Période de promotion de la campagne : Sur les réseaux sociaux : du 17 octobre au 12 décembre.

Site internet (support de communication) :

Un site dédié à l’information et à la sensibilisation sur la numérisation des services publics.

Les plateformes de streaming :

• Diffusion des contenus vidéo et audio sur les comptes Spotify et YouTube du GSARA asbl.

Les réseaux sociaux :

• Promotion de la campagne et des différents contenus sur les comptes Facebook, Twitter, Instagram et YouTube du GSARA asbl.

• Sur Facebook, la communication est limitée aux abonnés de la page. Il est nécessaire de sponsoriser certains contenus sur Facebook (visuels et extraits) afin de toucher une audience plus large.

• Ciblage plus spécifique sur Twitter au sein du réseau logiciel libre, hacker. Twitter est aussi très utilisé par les journalistes.

• Instagram posts + stories

Mailing (support de communication) :

• Envois de différents mailings pendant la durée de la campagne (un mailing pour le lancement + mailings sous-thématiques)

Présence dans les médias :

La campagne de sensibilisation a reçu un écho de la part de différents médias, si bien qu’il a mené à l’organisation d’une rencontre supplémentaire autour du sujet, en partenariat avec l’un d’eux.

• Le journal Medor, après une première approche lors de la première journée d’atelier organisée avec le collectif PUNCH, nous a contactés suite à la diffusion des podcasts en nous proposant l’organisation d’une soirée à ce sujet, un numéro de leur côté étant prévu sur le même sujet. La soirée a eu lieu à Bruxelles durant le mois de janvier 2023 et a réuni plus de 80 personnes de tous horizons.

• La revue associative Ensemble, publication du Collectif Solidarité contre l’exclusion, s’est fait l’écho de la campagne dans un article dédié, en reprenant, entre autres nos visuels.

• Différents comptes Twitter très suivis dans la sphère technocritique ont relayé la campagne, y compris en France.

Aussi, d’autres associations et universités se sont aussi faits relayeurs de notre campagne.

Invitations suite à la campagne :

Soirée avec Medor (v. plus haut) Émission radio à l’Ère libre, podcast des CEMEA Belgique (à venir)

Invitation par les CEMEA Belgique au projet européen ECHO NETWORK, piloté par les CEMEA (France) et FRAMASOFT (France), débuté en janvier 2023 à Paris

Université de Compiègne, auprès d’étudiants en ingéniorat informatique pour présenter les enjeux éthiques et culturels du numérique (à venir)

Université de Namur, auprès d’étudiants en ingéniorat informatique pour présenter les enjeux éthiques et culturels du numérique (à venir)

Université de Louvain-La-Neuve, auprès d’étudiants inscrits au cours Effets éducatifs des médias. Par ailleurs, il est prévu que l’un des contenus de la campagne devienne à la rentrée prochaine un sujet d’études dont s’empareront les étudiants au sein du cours. La finalité de ceci, telle qu’elle nous a été présentée, est un « travail de groupe où les étudiants sont amenés à proposer une méthode d’évaluation des effets éducatifs d’une campagne (ou d’un fragment de campagne) de communication à visée sociétale. »

FOYER SOCIOCULTUREL D’ANTOING, 21/12/22

Damien Seynave, notre animateur régional du Gsara Tournai a été invité par le ciné club du Foyer socio Culturel Antoing, qui organise chaque année une séance accompagnée d’un repas. Pour l’édition 2022, le choix des films s’est porté sur quatre courts-métrages, en résonance avec le festival tournaisien Ramdam qui allait se dérouler début janvier 2023. Quatre films aux scénarios et à la forme différents mais avec pour point commun de faire réagir. Chaque projection a été suivie d’un débat animé par Damien. Cela a aussi permis de donner de la visibilité aux actions de la régionale du Gsara Tournai. Par ailleurs, il y eut un beau succès de foule avec plus de 80 personnes présentes.

RADIOPANIK, 5/6/22

Olivier Grinnaert, coordinateur EP, a été invité sur Radiopanik à l’occasion de l’émission Fin de saison à surprise du 5 juin dernier. Il y a parlé de la 5è édition du Festival Coupe-Circuit, qui s’est vu marquer par le fait qu’a été « décidé d’ajouter de l’humain, de la rencontre, du physique, et pour la première fois, d’incarner physiquement le festival dans un lieu unique, inattendu, ouvert et chaleureux en plein cœur de Saint-Josse. Pendant les trois semaines du festival, le « Quartier Général » accueillera une exposition, des ateliers, des projections, des rencontres et autres joyeusetés » https://www.radiopanik.org/emissions/screenshot/ fin-de-saison-a-surprises-1/

SIÈGE DE LA FWB, 19/12

Nadid Belaatik, coordinateur EP, a été invité lors du colloque organisé par l’atelier des Droits Sociaux Quelle sécurité sociale pour demain ? https://ladds. be/projet-cocof-2022/. Il y a animé le débat, qui concluait la journée, et qui réunissait plusieurs personnalités politiques, Emmanuel De Bock (Défi), Zoé Genot (Ecolo) et Cédric Norré (PS). L’évènement a réuni plus d’une soixante de participants.

FESTIVAL LONGUEUR D’ONDES À BREST, 30/01/22

Accompagné par Guillaume Abgrall, Thibault Coeckelberghs, notre coordinateur de la régionale du Gsara Bruxelles, a présenté la conférence Réinventer les ateliers radio. Depuis une dizaine d’années, ils mènent des ateliers radio auprès de différents publics en Belgique francophone. À partir de 2016, ils ont commencé à théoriser leur expérience au travers du « Guide de l’atelier radio ». Mais quelles sont leurs méthodes, leurs inspirations ? Le Festival Longueur d’ondes est réputé pour être le festival le plus important dans le monde francophone du podcast, et brasse chaque année plusieurs milliers de visiteurs.

III.6 - BILAN

Le choix d’aborder ce sujet, malgré qu’il ait pu paraître dans un premier temps assez technique et loin de l’intérêt du ‘grand public’, s’est révélé très pertinent. Pertinence confirmée en ce que nous avons pu mesurer la reconnaissance et l’impact de notre campagne auprès du terrain associatif, d’universités, ainsi que de la société civile dans son ensemble. À cet égard, si le sujet a pu paraître niche, il convient de noter à présent que de nombreux acteurs, en Belgique et ailleurs, s’en emparent. Ceci nous donne une place privilégiée et reconnue en termes d’interlocuteurs et de sources d’informations, d’analyses, sous la forme de contenus pédagogiques et de plaidoyers auprès de ceux-ci.

Lors de la seconde journée d’ateliers,l’un des groupes présents a abordé la question de l’ordonnance ‘Bruxelles numérique’ à venir. Grâce à ce travail, une stratégie a pu être mise en place, et une action débuter, coordonnée par Lire et Écrire, qui a donné lieu à une manifestation publique de plus de 1000 personnes, ainsi qu’en la publication d’une carte blanche publiée dans La Libre Belgique, et signée par plus de 200 associations.

D’un point de vue de l’organisation du travail en interne, il s’agit de souligner la collaboration entre les axes 3 et 4 qui a permis l’élaboration, la réalisation, la production et la diffusion des podcasts présents au sein de la campagne. Après la campagne précédente qui avaient vu des régionales devenir productrices de la campagne, c’est une nouvelle étape dans la convergence des différentes dimensions de l’EP au sein du Gsara dont il s’agit. Convergence, qui, tout en respectant les cahiers des charges respectifs, nous permet de mutualiser le travail, d’augmenter notre capacité de production et d’impact, tout en donnant plus de sens au travail en interne. Notre action en EP ne peut que se renforcer de ce travail produit ainsi en concertation.

Malgré l’année blanche, une nouvelle campagne a pu être menée, dans la continuité de la précédente, ce qui permet de nous identifier auprès de l’extérieur encore plus clairement en tant qu’expert et interlocuteur légitime, et remplissant par là un des objectifs de notre plan quinquennal.

IV - CAUSES TOUJOURS : LA PUBLICATION TRIMESTRIELLE

Le Causes toujours est le trimestriel de liaison du GSARA. Cette année a été l’occasion d’entreprendre un travail de refonte de notre revue, travail qui aboutira courant 2023. En effet, il s’agit de resserrer la ligne éditoriale autour des enjeux portés par le Gsara dans son ensemble aujourd’hui. C’est pourquoi nous continuerons à insister sur les enjeux audiovisuels, comme nous l’avons toujours fait, selon les modalités qui sont les nôtres, c’est-à-dire à la fois à travers notre travail de post-production, mais aussi en Éducation Permanente, tout en continuant de se pencher sur les enjeux numériques, comme nous le faisons depuis de nombreuses années, pôle qui a été renforcé récemment par nos dernières campagnes. De plus, notre revue sera aussi le reflet de notre travail en insertion socio-professionnelle. Pour toutes ces catégories, il s’agira pour nous de pouvoir réfléchir sur nos pratiques, et faire montre de cette réflexion à travers la publication d’articles à destination du grand public.

Cette revue est publiée de manière complètement virtuelle et comprend contributeurs du GSARA et contributions externes. En 2022, nous avons publié trois numéros. Le manque d’un numéro a été compensé par la quantité d’articles, qui, est restée constante.

Ci-après, le détail du sommaire des numéros de l’année :

NUMERO 63 / Printemps 2022

SOMMAIRE :

• [Interview] Auprès d’elle : Filmer un travail invisible

• [Interview] Conversation avec Guillermo Kozlowski, co-auteur d’Art infirmier et numérisatio

• [Analyse] L’inclusion numérique, un écosystème complexe

• [Interview] Reprendre contact avec les espaces publics

• [Analyse] Vers un numérique responsable avec Nubo

• [Débat] Deux ans d’éducation permanente à distance, et maintenant ? Échanges avec Jean Blairon (vidéo)

NUMERO 64 / Automne 2022

SOMMAIRE :

[Interview] Isabelle Detournay: "Entre bien faire dormir le public et respecter les gens que je filme, mon choix est fait"

• [Débat] Quelle valeur historique et/ou journalistique pour les images tournées à l'aide de smartphones ? (vidéo)

• [Analyse] Les enjeux numériques dans le secteur de l’insertion socio-professionnelle

NUMERO 65 / HIVER 2022

SOMMAIRE :

• [Interview] Le Comité Humain du Numérique: "Face aux problèmes de santé mentale liés au numérique par défaut, le monde politique va devoir bouger"

• [Interview] Sur le fil d’Ariane, "ce n'est pas un film sur Ariane Bergrichter, plutôt un film avec elle"

• [Interview] Le bouleversement de la relation citoyen-état à l’ère du numérique

• [Analyse] Les Voix du Doc, un cas d'école

Retrouvez tous ces articles : https://www.causestoujours.be/

Atelier De Production

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