La sève de kitul, le vrai-faux sucre 21 juillet 2014 - 15:16 - Encyclopédie- Par Noémie Kant
Celui-ci parvient cependant à fixer les vitamines, oligo-éléments et minéraux propres à la sève : B12, B1, C, fer et calcium sont donc parfaitement assimilés. La sève de kitul est extraite d’un arbre tropical appelé Caryota unrens ou encore palmier à sucre, qui pousse dans les régions humides du Sri Lanka et au Sud de l’Inde, le long des côtes. Pourtant rien au départ ne prédestinait cet arbre à être exploité : ses fruits rouges contiennent de l’acide oxalique. Ils doivent être manipulés avec précaution car l’acide brûle la peau et s’avère extrêmement toxique quand les fruits sont ingérés. Le métier de récolteur est donc très respecté par la population du Sri Lanka. La récolte de la sève s’effectue durant la saison des pluies d’août à mars. Le récolteur monte à l’arbre qui peut atteindre jusqu’à 30 mètres, pour couper les tiges des fleurs de kitul qui regorgent du jus sucré. Il sera ensuite porter à ébullition jusqu’à donner un sirop de couleur brune. La population locale apprécie également le jus pour ses qualités euphorisantes, puisqu’une fois fermenté, il se transforme en une boisson alcoolisée, le toddy qui atteint 40° ! Présentée sous forme de sirop liquide, légèrement caramélisé, la sève de kitul égaillera naturellement les tisanes et relèvera les desserts tels que les crêpes, les yaourts, les salades de fruits. Des études révèlent que nous consommons en moyenne 34,8 kg de sucre blanc par an. Il semble donc difficile de ne pas finir un repas sur une petite note sucrée. Mais on reste avec un goût amer quand on sait que le sucre blanc n’a aucune qualité nutritive et que les édulcorants de synthèse entraînent le déclenchement de maladies lourdes comme, le cancer, la maladie de Parkinson…