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à la confluence de la Seine et de l'Yonne à fin du XIXème siècle

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Remerciements

Remerciements

" Sortant de la pénombre colorée de l'église, vous continuerez votre promenade en direction des ponts. L’Yonne et la Seine poussent tranquillement leurs eaux limpides sous les arches patinées, accueillant le soleil jusque dans leurs profondeurs transparentes, une transparence que des années de pollution diverse vous avait fait oublier. L’Yonne est, à cet endroit, plus large que la Seine ; aussi le pont qui l'enjambe possède-t-il six arches alors que celui de la Seine n'en possède que trois.

Sur la pointe du confluent, Napoléon n'a pas bougé, un peu plus neuf peut-être puisque sa statue n'a pas quinze ans ; il est question de l'enfermer dans une grille pour protéger son socle des dégradations continuelles que lui font subir les gamins.

Au loin sur la Seine, un toueur à chaîne crache sa fumée. Plus près des ponts, des bateaux amarrés se balancent dans le léger remous du fleuve, tandis que de la berge, quelques pêcheurs pleins d'espoir trempent leur fil dans l'eau. Qui sait s'ils ne vont pas aujourd'hui renouveler l'exploit d'un habitant de Cannes qui pêcha dernièrement dans l'Yonne un saumon pesant 10 livres. On dit aussi que dans l'île aux loups, près du pont de Moscou, on a pêché un brochet de 10 kg et 200g qui fut exposé et livré à la curiosité du public au café de Seine-et-Marne. Et chacun rêve en regardant les tressaillements de son bouchon..."

Source : La vie à Montereau de 1880 à 1920 Paule Fievet – page 19 et 20

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