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Une hypothèse sur le dessin du cadastre napoléonien
Grâce à la précision du dessin du relevé cadastral et du changement de couleur des zones de végétations, il est possible d'identifier l'emplacement des anciens méandres de la Seine et de reconnaître un des deux types de chenal décrit dans la partie des alluvions actuelles et subactuelles de la carte géologique pour la vallée de la Seine.
"Les alluvions actuelles et subactuelles occupent des chenaux creusés dans la partie supérieure de la nappe alluviale Fy ou dans le complexe Kqui la recouvre. Plus ou moins larges, ces chenaux correspondent aux parties basses, généralement submergées lors des inondations. Certaines dépressions marécageuses sont en communication avec la Seine; il s'y développe une végétation hygrophile, tels les roseaux. Ailleurs, ces chenaux très humides sont occupés par des prairies et des peupleraies. Il est possible de distinguer deux types de chenaux. Les uns, larges, harmonieux, sont d'anciens méandres de la Seine; les autres, étroits, irréguliers, ramifiés et anastomosés, sont d'anciennes «noues» ou des chenaux d'inondation."
Sources : Carte géologique Montereau-Fault-sur-Yonne - A 1/500 000 - XXV-17 Bureau de recherches géologiques et minières - Service Géologique National (BRGM)
Sur ce dessin, sur le cadastre napoléonien, les bandes colorées en "vert d'eau" clair peuvent faire penser à deux bras de la Seine, anciennes méandres de la Seine ou chenal..
"D'un côté, plus ou moins larges, ce sont des dépressions marécageuses en communication avec la Seine où il s'y développe une végétation hygrophile, tels les roseaux, ou bien ceux très humides qui sont occupés par des prairies et des peupleraies."
Les 2 types de chenaux correspondant à la description des dépressions marécageuses occupées par des alluvions actuelles et subactuelles dans la partie de la carte géologique sont:
- les uns larges et harmonieux sont d'anciens méandres de la Seine
- Et les autres étroits et réguliers, ramifiés et anastomosés, sont d'anciennes noues ou des chenaux d'inondation.
2 chenaux anciens méandres de la Seine (définis spatialement, en 3 dimensions) comme étant en forme de dépression marécageuse en communication avec le cours d'eau et occupée par un développement de plantes hydrophiles comme les roselières et d'une strate arborée comme le peuplier.
Montois rebord du plateau de la Brie
Forêt de Saint-Martin
Chenaux anciens méandres de la Seine
Chenaux anciens méandres de la Seine
Zone expansion des crues (Parc des Noues)
Vallée de la Seine
Commune de Montereau-Fault-sur-Yonne Carte des types de paysages et milieux représentés sur le cadastre Napoléonien - début XIXème Représentation des hydrosysthemes de types : chenaux, anciens méandres et noues
Une ville se construit sur les 3 rives de la confluence Seine et Yonne
"Au bord du quai d'Yonne, en aval du pont, des bateaux de bains et des bateaux lavoirs connaissent une joyeuse animation et résonnent du bruit des abattoirs et des conversations. Sur la table de la rive, les brouettes vides attendent leur chargement de linge. Arrivant par l'Yonne, un train de blois flotté venant du Morvan s'apprête à passer le pont, conduit par deux hommes qui se sont, pour la durée du trajet jusqu'à Paris, aménagé une cabine rudimentaire sur ce modeste radeau."
Source - La vie à Montereau de 1880 à 1920 Paule Fievet – page 19 et 20
La carte de l'état-Major (1820 - 1866)
La ville s'installe sur les rives de la confluence Seine et Yonne. De tout temps les confluences attirent les populations pour le caractère stratégique du site pour le développement des activités économiques. La navigation fluviale permet le transport des marchandises, le commerce et les échanges et la présence de l'eau à la fois force et danger permet l'installation de certaines activités métallurgiques et de tanneries. En complément de l'arrivée du train tracée sur la carte d'état major, les conditions sont réunies à Montereau-Fault-sur-Yonne pour l’essor industriel du XIXème siècle.
Légende carte de l'État-major
Montois rebord du plateau de la Brie
Forêt de Saint-Martin
Les parcelles de cultures et en prairies sont installées en terrasses serrées sur la pente des collines du rebord du plateau. La colline Saint-Martin n'est pas encore couverte de forêt.
Seine
Chenaux anciens méandres de la Seine
Chenaux anciens méandres de la Seine
Parc du château de Motteux
Parc des Noues
Yonne
Vallée de la Seine
Les terres alluvionnaires de la vallée sont disponibles comme zones d'expansion des eaux en cas de crue et pour le stockage dans les noues et les chenaux.
Commune de Montereau-Fault-sur-Yonne Carte des types de paysages et milieux représentés sur la carte d’État-major - XIXème Représentation des chenaux, anciens méandres et noues, ripisilve et parcs
Arriver à Montereau par le train
"...L'avenue de la Gare, par contre, vous paraît bien fatiguée. L'eau des pluies s'y accumule, étalant ses mares sur le parcours des diligences qui assurent le service de la gare, et transforme en bourbier les bas-côtés réservés aux piétons, les rendant ainsi impraticables. Il paraît même que la nuit c'est encore pis, car sur les dix huit becs de gaz prévus pour éclairer l'avenue, six seulement fonctionnent jusqu'à minuit. Il semble que ce soit pour l'instant le grand scandale de Montereau et le sujet de risée des voyageurs débarquant des trains de nuit. "
L'arrivée du train en 1848 sur le territoire
Montereau dans l’aire d’attraction de Paris
L'arrivée du train à Montereau-Fault-sur-Yonne favorise son développement économique
La carte d’état-major matérialise la voie de chemin de fer qui traverse le territoire au milieu du XIXème siècle. Les terres autour des bourgs Montereau et Varennes dessinent un paysage rural avec un large place laissée aux zones d'’expansion des eaux des rivières en cas de crues.
" En 1848, la ligne de Montereau Troyes est mise en service par la compagnie du chemin de fer de Montereau à Troyes. Mais la ligne de Paris à Tonnerre n'étant pas achevée à cette date, la compagnie du Montereau-Troyes est autorisée de janvier à août 1849, à assurer temporairement l'exploitation de la portion de ligne entre Melun et Montereau permettant ainsi une liaison directe de Troyes à Paris par transbordement à Melun, par un coche d'eau, pour rejoindre Corbeil le chemin de fer menant à Paris. En 1849, la ligne Paris - Lyon par Melun, Montereau et Tonnerre est mise en service. Le 30 septembre 1888 il en est de même pour la ligne de chemin de fer secondaire du réseau départemental de Seine-et-Marne de Souppes - Egreville - Montereau. En juin 1890, la locomotive à chaudière Flaman bat un record du monde de vitesse sur rail avec 144km/h entre Sens et Montereau.
Au cours du XIXème siècle, Montereau devient un petit centre industriel, avec outre la faïencerie industrielle, des usines de produits chimiques, des verreries...Ce développement se poursuit durant le XXème siècle."
Source - Wikipédia - Montereau-Fault-sur-Yonne
Carte des zones de déplacements en train et en transports en commun pour des trajets d’une durée de 2h en Île-de-France.
Avant le remembrement foncier de 1965 zones humides protégées et terres agricoles composent les paysages de la vallée de la Seine et Montereau-Fault-Yonne
Première moitié du XXème siècle, suspendus au-dessus des prairies, des parcelles en chenaux, anciens méandres de la Seine, et noues en fond de vallée, les coteaux agricoles dessinent le rebord du plateau. Les terres cintrées par les rives de la Seine et de l’Yonne étaient encore protégées et réservées à la préservation des zones humides utiles au moment des crues comme zones d'expansion de crues.
L'eau présente dans le mouvement des deux cours d'eau qui coulent d'amont en aval, les affluents et les ruissellements venant du bassin versant depuis les collines immergent régulièrement les terres du lit majeur.
Montois rebord du plateau de la Brie
Forêt de Saint-Martin
Les parcelles cultures et prairies installées en terrasses sur la pente des collines du rebord du plateau dessinent encore une trame serrée. La colline Saint-Martin se couvre d'arbres.
Montereau-Fault-sur-Yonne
Les rives s'urbanisent
Chenaux anciens méandres de la Seine Parc des Noues
Gare
Voieferrée
Vallée de la Seine
Seine
Chenaux anciens méandres de la Seine
Parc du château de Motteux
Yonne
Les terres alluvionnaires de la vallée sont toujours disponibles comme zones d'expansion des eaux et pour le stockage de l'eau dans les noues et les chenaux, anciens méandres de la Seine.
Commune de Montereau-Fault-sur-Yonne Carte des types de paysages et milieux représentés sur la photo aérienne 1955 - 1960 Représentation des chenaux, anciens méandres et noues, ripisilve et parcs
Les rives de la Seine et de l'Yonne et la confluence de Montereau-Fault-surYonne marquées par l'activité d'extraction de sables et des gravières.
Début du XXIème siècle, les prairies humides et des parcelles maraîchères ont pratiquement disparues des terres autour de Montereau. Les rives de la Seine et de l’Yonne sont occupées par les gravières et des industries métallurgiques.
Développement urbanistique et technologique : l'étalement urbain à Montereau-Fault-Sur-Yonne va de pair avec l'arrivée des infrastructures comme la ligne TGV et l'autoroute A5
La colline St Martin" ou montagne" de Surville
Sur le plateau de Surville, les grands ensembles construits au milieu du XXème siècle sont des figures emblématiques d’une forme urbaine dont les bâtiments ont été construits en lisière des terres du plateau agricole.
Début du XIXème siècle l’activité économique liée au commerce fluvial développe la ville sur les berges des fleuves, et progressivement la ville s'étend: sur les 3 rives: La ville basse sur les terres entre la rive Sud de la Seine et la rive Ouest de l'Yonne, la ville haute sur le rebord du plateau de la Brie et les terres de la plaine alluviale formée spar la confluence.
Les caves Saint-Nicolas (XIVème siècle) ont été construites en grès sous la falaise et offrent une diversité d'habitats naturels ou semi naturels.
L'archéologie des sols de la vallée de la Seine permet l'étude des matériaux et des formations pour la gestion et le stockage de l'eau.
"Aujourd'hui sur, bon nombre de sites archéologiques importants des vallées de la Seine et de l'Yonne disparaissent au fur et à mesure de l'avancement des exploitations de sable et gravier."
Sources : Carte géologique Montereau-Fault-sur-Yonne - A 1/500 000 - XXV-17 Bureau de recherches géologiques et minières - Service Géologique National (BRGM)
Montois rebord du plateau de la Brie
Forêt de Saint-Martin
Le quartier de Surville est perché sur le rebord du plateau et des quartiers résidentiels sont construits sur le coteau en terrasses sur la pente des collines du rebord du plateau. La colline Saint-Martin se transforme en petit bois et côtoie la réserve ornithologique des Rougeaux.
Colline
Quartier de Surville
Saint-Martin
Les chenaux anciens méandres de la Seine disparaissent Parc des noues
Gare Voieferrée
Seine
Les chenaux anciens méandres de la Seine disparaissent
Parc du château de Motteux
Vallée de la Seine
Les terres alluvionnaires de la vallée sont toujours disponibles comme zones d'expansion des eaux et pour le stockage dans les noues et les chenaux anciens méandres de la Seine.
Commune de Montereau-Fault-sur-Yonne Carte des types de paysages et milieux représentés sur la photo aérienne 1955 - 1960 Représentation des chenaux, anciens méandres et noues, ripisilve et parcs
PPRI - Vallée de la Seine - Montereau-Fault-sur-Yonne les zones rouges d’aléa très fort où les nouvelles constructions sont interdites, les zones bleues (centres urbains) où les nouvelles constructions sont autorisées sous réserve de respecter certaines prescriptions, tels qu'ils sont connus à ce jour. Le présent plan a pour objet la prévention du risque d'inondation fluviale lié aux crues de la Seine, de l'Yonne et du Loing sur les communes de Montereau-fault-Yonne, Varennes-sur-Seine, La GrandeParoisse, Vernou-la-Celle-sur-Seine, Thomery, Champagnesur-Seine, Veneux-les-Sablons, SaintMammès, Écuelles et Moret-sur-Loing. Son établissement a été prescrit par l'arrêté préfectoral DAI 1 URB n° 99-119 du 7 juillet 1999. les zones blanches où aucune restriction n’est imposée
Les inondations fluviales de l'aire d'étude sont des phénomènes lents même pour les phénomènes d'occurrence centennale." Source : Texte réglementation PPRI.
Le PPRI - Plan de Prévention des Risques d'Inondation
"Le cadre réglementaire du PPRI
"Le cadre réglementaire des plans de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) sont établis en application des articles L.562-1 à L.562-9 du code de l'environnement. Leur contenu et leur procédure d'élaboration ont été fixés par le décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995.
Les plans de prévention des risques sont élaborés par l’État et ont valeur de servitude d'utilité publique, après avoir été soumis à l'avis des conseils municipaux des communes concernées, à la procédure de l'enquête publique et avoir été approuvés par arrêté préfectoral. Ils sont opposables à tout mode d'occupation ou d'utilisation des sols. Ils doivent être annexés aux plans locaux d'urbanisme conformément à l'article R.126-1 du code de l'urbanisme.
Les plans de prévention des risques traduisent pour les communes, dans leur état actuel, l'exposition aux risques
Notion d'hydrologie du PPRI
Les inondations de la Seine, de l'Yonne ou du Loing sur le secteur d'étude, sont liées directement aux pluies tombées sur le bassin versant, même si l'état du sol et du sous-sol influe sur l'importance du ruissellement.
Des deux sous-bassins versants Seine-amont et Yonne, c'est celui de l'Yonne qui contribue en général le plus au débit de pointe constaté à l'aval de la confluence. Le sous-bassin Yonne a également le temps de réaction le plus court puisque la pointe de la crue de l'Yonne passe à Courlon environ six jours avant celle de la Seine à Marolles. Ainsi les débits de pointe des deux sous-bassins se succèdent dans le cas d'une crue simple. Dans l'hypothèse d'une crue multiple pour laquelle au moins deux longs épisodes pluvieux se suivent à cinq ou six jours d'intervalle, la concomitance des débits de pointe des sous-bassins Seine-amont et Yonne peut alors conduire à des crues exceptionnelles, comme ce fut le cas en 1910.
Les barrages réservoirs du bassin de la Seine (Aube, Crescent, Bois de Chaumeçon, PannecièreChaumard et Seine en ce qui concerne le secteur d'étude) assurent une fonction de soutien d'étiage essentielle pour l'alimentation en eau potable et pour l'irrigation et jouent également un rôle d'écrêteur de crue (c'est à dire diminuer le débit maximum de la rivière pendant une crue)."
Source : http://sigr.iau-idf.fr/amfphp/services/visiaurif_ risques/aides/pdf/ppr/ppri/presentation_7720.pdf