Rapport de développement durable

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Rapport de dĂŠveloppement durable 2014


Période de reporting Les informations fournies dans ce rapport couvrent les années 2011 – 2013. Pour certains indicateurs, une période plus longue est illustrée afin de permettre une meilleure compréhension des tendances. Les chiffres mis en exergue se rapportent à 2013 sauf indication contraire.

Standard pour le reporting Pour la préparation et la rédaction de ce rapport, Genève Aéroport s’est basé sur les « Critères essentiels des lignes directrices G4 » de la Global Reporting Initiative (GRI) ainsi que sur certains éléments spécifiques d’information pertinents. La GRI est le standard de référence pour le reporting en matière de développement durable et est largement utilisé dans l’industrie aéronautique. L’index GRI et des informations complémentaires se trouvent en annexe.


Rapport de développement durable | 2014

Sommaire Editorial Un engagement porté par tous

Promouvoir une culture de la sécurité 2

Carte d’identité

40

Maintenir des relations de qualité avec ses partenaires du site

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Mener une politique d’achats responsable

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Une interface majeure avec le reste du monde

4

Au service de la région

6

Société civile

Performance économique

8

Contribuer au développement de la région

44

Promouvoir le rayonnement de la région

46

Des aides et des contributions de diverses natures

48

Dialogue avec les riverains et les divers publics

50

Des activités réparties entre divers acteurs

10

Gouvernance, engagement, dialogue Consolider son rôle d’entreprise moderne

12

Règles de gouvernance

14

Interaction avec de nombreuses parties prenantes

17

Pertinence des sujets

22

Ressources humaines Un engagement dans la durée Quelque 900 collaborateurs. Des femmes et des hommes engagés Un accent mis sur la gestion des compétences Gestion systématique de la santé et sécurité au travail

24 26

Gestion de l’environnement Améliorer continuellement la performance environnementale

52

Système de management environnemental

54

Lutte contre le bruit

56

Qualité de l’air et changements climatiques

61

Une politique énergétique ambitieuse

65

30

Gestion des eaux de ruissellement

67

32

Maîtriser la consommation des ressources naturelles

69

Favoriser le tri des déchets

70

Concilier sécurité et milieux naturels

72

Annexes

74

Clients, fournisseurs et concessionnaires La qualité des services comme enjeu stratégique

34

Servir les clients dans un souci permanent de qualité

36


Editorial

Un engagement portĂŠ par tous

2


Atout majeur pour la prospérité de la région, Genève Aéroport s’est engagé depuis des années dans une démarche de développement durable. Cette politique se traduit par de nombreuses mesures concrètes sur le plan environnemental, sociétal et économique. Elle est aujourd’hui résumée dans ce premier rapport de développement durable, qui vient remplacer et compléter les rapports environnementaux et sociaux afin de pouvoir traiter l’ensemble des facettes du développement harmonieux que vise Genève Aéroport. Chaque jour, les collaborateurs de Genève Aéroport sont à la recherche de solutions innovantes pour offrir la meilleure qualité de service aux passagers, aux partenaires et aux différents publics avec lesquels ils sont en relation pour que l’aéroport puisse continuer à contribuer au rayonnement international de Genève et de sa région. Dans ce contexte, il adapte ses infrastructures afin d’être capable de répondre à la demande – défi majeur pour l’aéroport – et de maintenir une offre aérienne de qualité. La stratégie de Genève Aéroport est d’accompagner cette tendance d’une politique forte en matière environnementale, sociale et de sécurité afin que ce développement soit le plus équilibré possible. Limiter l’impact sur l’environnement constitue en effet une des priorités de Genève Aéroport, qui doit parallèlement tenir compte des contraintes opérationnelles, de sûreté et de sécurité. Les actions prises en la matière sont nombreuses et décrites dans ce rapport. On peut ainsi citer les insonorisations des logements riverains, les quelque 10’000 mètres carrés de panneaux solaires installés, la politique de mobilité mise en place, la baisse des volumes de déchets incinérés et la volonté que toute nouvelle infrastructure soit pensée en vue de diminuer son empreinte écologique.

Robert Deillon, Directeur Général et Pierre Maudet, Conseiller d’Etat, Président du conseil d’administration

Pour les années à venir, Genève Aéroport s’engage à poursuivre ses efforts en faveur des riverains et de l’environnement. La construction d’un amortisseur de bruit, la réalisation d’infrastructures de gestion des eaux recevant les produits de dégivrage, la politique énergétique ambitieuse qu’il s’est engagé à tenir en constituent quelques exemples. Genève Aéroport est mû par la volonté d’être un acteur socialement responsable. Ses politiques de recrutement, de formation continue, de rémunération et de santé au travail sont là pour en témoigner ; les distinctions et labels reçus également. Là aussi, le gestionnaire de la plateforme aéroportuaire a la ferme intention de poursuivre sur cette voie. Par ailleurs attaché à la paix sociale, Genève Aéroport exige de toutes les entreprises actives sur le site et celles participant aux appels d’offre qu’elles respectent la réglementation en matière de protection des travailleurs. Quant au dialogue avec les différentes parties prenantes, il revêt un caractère important pour Genève Aéroport qui vise à le développer encore. Il convient enfin de relever que la préparation même d’un rapport de développement durable a aussi comme effet de sensibiliser encore davantage l’entreprise à ses diverses responsabilités et à la pousser à un auto-examen critique lui permettant de renouveler et d’améliorer son engagement envers ses différentes parties prenantes. Genève Aéroport assume ainsi son rôle d’acteur majeur dans le dynamisme de la région, en prenant très au sérieux ses responsabilités envers ses différents publics et en ayant en point de mire la durabilité de ses activités. 3


4


Carte d’identité

Une interface majeure avec le reste du monde Genève Aéroport est une infrastructure majeure permettant de relier la région au reste du monde. Il doit concourir au développement de la vie économique, sociale et culturelle de son bassin de chalandise. Il s’efforce d’offrir à ses clients des prestations sûres, performantes et adaptées à leurs attentes dans le respect des principes du développement durable.

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Carte d’identité

Au service de la région L’aéroport de Genève est une interface majeure permettant de relier la région au reste du globe. Pour reprendre les premiers mots de sa charte, il se veut ouvert sur le monde pour promouvoir le rayonnement de sa région et favoriser la rencontre entre les personnes, les cultures et les marchés. Offrant des liaisons directes avec plus de 40 pays, il joue un rôle de premier plan dans la santé économique de la région et le rayonnement international de Genève. Il répond avant tout aux besoins en transport aérien des cantons romands et des départements français de l’Ain, de la Haute-Savoie et de la Savoie, à quoi s’ajoute encore le nord de l’Italie, soit en tout un bassin de chalandise de quelque 6 millions d’habitants vivant à moins de deux heures de route. Il a la taille d’une petite ville, puisque environ 10’000 personnes travaillent sur le site aéroportuaire.

Destinations

6

Europe

89 %

Moyen-Orient - Asie

4,7 %

Amériques

3,1 %

Afrique

2,7 %

En 2013, 57 compagnies aériennes ont desservi 132 destinations directes, principalement en Europe (107). La grande majorité des passagers empruntent des vols européens. Suivent les destinations moyen-orientales et asiatiques (4,7 % des voyageurs), américaines (3,1 %) et africaines (2,7 %).

Etablissement public autonome L’aéroport est exploité par l’Aéroport International de Genève, établissement public autonome qui appartient à l’Etat de Genève et qui est généralement désigné par son logo : Genève Aéroport. Ce dernier possède les bâtiments, installations et aménagements extérieurs compris dans le périmètre aéroportuaire, tandis que les biens-fonds sont la propriété de l’Etat de Genève.


Mission

Règlement d’exploitation

Selon la mission donnée par la Confédération, les aéroports nationaux sont soumis au Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique. Il y est indiqué qu’ils doivent pouvoir être développés pour répondre à la demande, en accord avec les principes du développement durable.

L’établissement jouit d’une concession fédérale (renouvelée en mai 2001). Son règlement d’exploitation régit l’ensemble de ses activités, en particulier opérationnelles. Il fixe notamment la priorité du trafic de ligne sur les autres vols et rappelle que l’aéroport est ouvert en permanence sous réserve des prescriptions applicables aux vols de nuit (qui sont décrites dans l’Ordonnance sur l’infrastructure aéronautique, OSIA, art 39a). La mise en œuvre d’un système de management environnemental (SME), dont les objectifs sont fixés d’entente avec la Commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic aérien, figure également dans ce règlement d’exploitation.

Au niveau cantonal, Genève Aéroport est soumis à la Loi sur l’Aéroport International de Genève qui décrit ainsi sa raison d’être : « L’établissement a pour mission de gérer et d’exploiter l’aéroport et ses installations en offrant, au meilleur coût, les conditions optimales de sécurité, d’efficacité et de confort pour ses utilisateurs. Dans toute son activité, qui doit concourir au développement de la vie économique, sociale et culturelle, l’établissement tient compte des intérêts généraux du pays, du canton et de la région qu’il dessert, ainsi que des objectifs de la protection de l’environnement. » Le rôle de Genève Aéroport est ainsi de mettre à la disposition des compagnies aériennes, des passagers et des opérateurs de fret des installations performantes et des services répondant à leurs besoins, ce qui implique notamment d’adapter régulièrement l’infrastructure aéroportuaire et de diligenter les nécessaires travaux d’entretien et de développement. Pour mener à bien cette fonction, il peut s’appuyer sur de nombreuses sociétés et entités présentes sur le site (voir « Des activités réparties entre divers acteurs », pages 10 et 11).

14,4 millions 75’000 132 188’768 de passagers

tonnes de fret destinations

mouvements d’avions

44 pays

reliés à Genève en vol direct 7


Carte d’identité

Performance économique Une gestion saine pour un établissement pérenne. La pérennité figure en première place des valeurs de l’aéroport. Ne touchant pas de subventions, Genève Aéroport assure son avenir en s’appuyant sur le financement de son activité par ses revenus propres et sur une saine gestion. Un business plan à 10 ans lui donne la visibilité nécessaire et garantit une santé financière équilibrée. Réactualisé tous les ans, ce processus itératif constitue le fil rouge de sa vision financière, permettant d’apporter les nécessaires correctifs et cadre dont notamment les plans d’investissement. Par ailleurs, Genève Aéroport a intégré dans ses processus financiers toutes les bonnes pratiques relatives à la gestion financière des aéroports édictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). La solidité de son modèle financier a été démontrée durant tous les derniers exercices et profite à la région. Non seulement, cette solidité permet d’avoir un aéroport qui répond aux besoins de son bassin de chalandise, mais elle se répercute aussi financièrement sur le canton, qui perçoit au moins la moitié du bénéfice de l’aéroport, soit CHF 33,3 millions en 2012 et CHF 45,8 millions en 2013. Concernant les revenus de Genève Aéroport, ils sont constitués à part presque égales par les recettes aéronautiques et les recettes non aéronautiques (respectivement 51,7 % et 48,3 % en 2013). Ensembles, ces rentrées ont généré un chiffre d’affaires de CHF 364,2 millions en 2012 et de CHF 376 millions en 2013. En termes de contrôles des résultats financiers, il convient de relever que ces derniers sont soumis au système de contrôle interne ainsi qu’à des audits externes. En outre, chaque année, ils sont révisés par une société indépendante d’auditeurs professionnels et sont approuvés par le Conseil d’Etat. Les résultats financiers sont détaillés dans le rapport annuel et le rapport financier, tous deux consultables sur le site internet de Genève Aéroport (www.gva.ch).

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Distinctions Entre 2011 et 2013, Genève Aéroport a obtenu plusieurs prix, certificats et labels dans les domaines environnementaux, sociaux, touristiques et économiques. La liste détaillée figure en annexe (page 78).


340 hectares

surface du site aéroportuaire

3,9 km

longueur de la piste béton

889 collaborateurs 376 millions

de chiffre d’affaires

10’000 personnes

environ travaillent sur le site aéroportuaire

121 millions 72,3 millions 45,8 millions d’investissements

de bénéfice opérationnel

de bénéfice versé à l’Etat

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Carte d’identité

Des activités réparties entre divers acteurs Prestations

Genève Aéroport

étatiques

❱ Contrôle aérien ❱ Police ❱ Gardes-frontière

❱ Vétérinaire cantonal ❱ Douane ❱ Météo

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❱ Adaptation et rénovation des infrastructures ainsi que des bâtiments

❱ Accueils protocolaires ❱ Service de piste (entretien de la piste et transport des passagers)

❱ Contrôle du trafic au sol des avions

❱ Exploitation des parkings voiture

❱ Sûreté (avec l’aide d’employés de sociétés partenaires, notamment pour l’accueil des passagers avant les points de sûreté, le contrôle du personnel aéroportuaire et des bagages)

❱ Promotion de l’aéroport ❱ Exploitation de l’aéroport et coordination des activités aéroportuaires

❱ Gestion de l’environnement ❱ Systèmes informatiques ❱ Gestion des concessions commerciales


Sociétés tierces

❱ Gestion des parkings avions

INFIRMERIE

❱ Sécurité ❱ Infirmerie et nurserie

❱ Fret ❱ Chargement des bagages dans les avions

❱ Entretien et réparation des avions

❱ Avitaillement (fuelling) ❱ Nettoyage des avions

❱ Prévention du péril animalier

❱ Catering

SHOP CHEK-IN

❱ Check-in (enregistrement des passagers et des bagages)

❱ Location de voitures ❱ Compagnies aériennes

❱ Commerces (boutiques, restaurants, bars) et services (banque, poste, agences de voyages…)

Les sociétés tierces sont liées par des contrats qui les contraignent à suivre certaines exigences fixées par Genève Aéroport (en termes sociaux et environnementaux notamment). Par ailleurs, elles doivent – de même que les prestataires étatiques – suivre les règles et directives prévalant sur le site aéroportuaire édictées par l'Office fédéral de l'aviation civil (OFAC). 11


Gouvernance, engagement, dialogue

Consolider son rôle d’entreprise moderne Genève Aéroport a formalisé ses valeurs et principes dans des chartes et politiques qui sous-tendent ses actions. La composition de son conseil d’administration répond à des règles strictes. L’établissement entretient un dialogue avec ses différentes parties prenantes.

12


13


Gouvernance, engagement, dialogue

Règles de gouvernance

Une vision, des valeurs, des missions. Pour guider sa politique, Genève Aéroport a formalisé ses principes fondamentaux dans une charte. La pérennité, la qualité, le respect, l’équité, la responsabilité figurent ainsi parmi les valeurs cardinales de l’établissement. Les trois piliers du développement durable y sont inscrits, la charte évoquant notamment le « maintien d’une gestion saine », son engagement pour « reconnaître la dignité de toute personne » et « agir de manière équilibrée », ainsi que sa volonté de « limiter et diminuer les impacts environnementaux ». Outre cette charte, l’établissement a pris par écrit des engagements sous forme de politiques qui sous-tendent ses actions dans divers domaines : environnement, énergie, santé et sécurité au travail, formation continue… Elles sont toutes signées par la direction générale et publiées sur son site Intranet, voire sur son site Internet (politique environnementale). Enfin, Genève Aéroport se conforme bien entendu aux règlementa14

tions le concernant, quel que soit le secteur (sécurité, sûreté, opérationnel, santé, environnement, financier…).

Structures Genève Aéroport est placé sous la haute surveillance et le contrôle de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) et du Conseil d’Etat. Ce dernier approuve par ailleurs ses budgets ainsi que ses comptes, présente chaque année au Grand Conseil un rapport sur la gestion de l’établissement et approuve la nomination du directeur général. Jouissant de la pleine personnalité juridique, l’établissement compte trois organes : le conseil d’administration, le conseil de direction et l’organe de contrôle.

Nomination du Conseil d’administration Constituant le pouvoir supérieur de l’établissement, le conseil d’administration est chargé, en conformité avec la concession fédérale, de gérer l’établissement. Sa composition est régie par la Loi sur l’Aéroport


Les valeurs de Genève Aéroport

• Servir Œuvrer en faveur des collectivités et de la clientèle dans un souci permanent de qualité

• Etre proactif

• Equité

Agir de manière équilibrée et proportionnelle en prenant en compte l’ensemble des intérêts en jeu

Anticiper les évolutions des marchés et des techniques

• Pérennité • Identité

Assurer l’avenir de Genève Aéroport en s’appuyant sur la rentabilité de ses activités et sur sa compétitivité

• Respect

Cultiver la fierté d’appartenance du personnel et l’image publique de Genève Aéroport

Reconnaître la dignité de toute personne, notamment en favorisant la concertation et la communication

• Responsabilité Assurer à tous les niveaux ses devoirs et assumer les conséquences de ses actes

International de Genève (LAIG). Y siègent notamment un membre par parti représenté au Grand Conseil, des personnes désignées par le Conseil d’Etat, un membre du conseil administratif du Grand-Saconnex, ainsi que de Meyrin, un représentant du canton de Vaud, d’un autre canton romand et d’un département français limitrophe, ainsi que trois représentants du personnel.

a annoncé en mai 2014 qu’il se retirerait de la présidence, avec effet au 31 décembre 2014. Il restera toutefois membre du conseil d’administration jusqu’à ce que la loi sur l’organisation des institutions de droit public (LOIDP) soit modifiée par le Grand Conseil et entre en vigueur.

Les quelque 20 administrateurs sont élus pour cinq ans et sont rééligibles deux fois de suite. Ils touchent une rémunération qui est déterminée par le Conseil d’Etat.

Le Conseil d’Etat a nommé Madame Corine Moinat Vité, à la présidence dès le 1er janvier 2015. Après avoir dirigé le centre commercial de Balexert et passé de nombreuses années d’activité au service de Migros Genève, Madame Moinat Vité quittera à fin 2014 la direction de Migros Genève.

Pour éviter tout conflit d’intérêt, la LAIG précise que les membres du conseil d’administration ne doivent pas être fournisseurs de l’établissement ou chargés de travaux pour le compte de celui-ci. Afin de se conformer aux règles de bonne gouvernance, le Conseil d’Etat a décidé de ne plus intervenir directement dans les conseils d’administration dont il exerce la haute surveillance. Dès lors, Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge du département de tutelle de l’aéroport,

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Comité et délégations Le comité de direction, composé de cinq membres du conseil d’administration, pourvoit notamment à l’exécution des décisions du conseil d’administration, veille à la bonne marche de l’établissement et prépare les délibérations du conseil d’administration. Pour gérer les questions spécifiques, le conseil d’administration a nommé trois délégations composées de quelques-uns de ses membres : finances, personnel &

administration et infrastructures. L’organe de contrôle est nommé par le conseil d’administration après un appel d’offre auprès des professionnels de la révision. Son mandat est d’une année, renouvelable au maximum sept fois.

Direction L’établissement est dirigé par Robert Deillon, directeur général. Font également partie de la direction générale Pierre Germain (directeur finances, commercial & développement ; Adjoint du directeur général), Xavier Wohlschlag (directeur opérations) et Nicolas Gaspoz (directeur Infrastructure & Planification). La direction est quant à elle composée de 10 membres.

Gestion des risques d’entreprise Pour pouvoir répondre à ses missions et pallier les risques pouvant l’empêcher d’atteindre ses objectifs à court, moyen et long-terme, Genève Aéroport tient à jour un portefeuille de risques d’entreprise. Ces derniers identifient les dangers majeurs auxquels l’aéroport est exposé et définissent les stratégies ainsi que les mesures d’atténuation et de précaution. Afin de coordonner les différents processus permettant de gérer les menaces principales dans chaque domaine et d’établir une cartographie consolidée des risques pesant sur l’exploitation de l’entreprise, Genève Aéroport a désormais entrepris de réactualiser l’évaluation des risques dans le cadre de son système de gestion des risques d’entreprise. Cette démarche globale vise à chapeauter les systèmes existants et à fournir ainsi à la direction générale un outil décisionnel supplémentaire qui vient en appui des tableaux de bord actuels. Elle lui permettra également de disposer d’un instrument visant à identifier des opportunités à saisir et à prendre ainsi des décisions stratégiques pour l’entreprise.

Les membres de la direction dans le nouvel espace enfants En haut, de gauche à droite Xavier Wohlschlag, Directeur Opérations • Pierre Germain, Directeur Finances, Commercial & Développement, Adjoint du Directeur Général • Denis Mastrogiacomo, Exploitation • Jean-Claude Bitz, Sécurité • Massimo Gentile, Technologies de l’information et de la communication • Valérie Bourquard, Finances et administration • Ruben Jimenez, Sûreté • Yves-Daniel Viredaz, Marketing et Communication

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En bas, de gauche à droite Olivier Deletraz, Ressources Humaines • Thomas Romig, Airport Steering • Aline Yazgi, Relations Extérieures • Robert Deillon, Directeur Général • Nicolas Gaspoz, Directeur Infrastructure & Planification • Marc Mounier, Environnement et Affaires Juridiques


Gouvernance, engagement, dialogue

Interaction avec de nombreuses parties prenantes Salariés, clients, partenaires économiques, collectivités publiques, riverains… Genève Aéroport est en interaction avec de très nombreux publics, ses parties prenantes. Ces dernières sont les acteurs internes et externes (entités, ou individus) qui peuvent influencer la capacité de Genève Aéroport à mettre en œuvre sa stratégie et à atteindre ses objectifs ou qui sont influencés par les activités de l’aéroport. Concrètement, il s’agit : > des entreprises et personnes directement impliquées dans les activités aéroportuaires et avec lesquelles Genève Aéroport est lié par des contrats et conventions (employés, partenaires, concessionnaires, locataires, fournisseurs)  > des entreprises et personnes qui jouissent des infrastructures et services fournis par l’aéroport (compagnies aériennes, passagers, visiteurs)

L’intégration des parties prenantes figure au centre des démarches de développement durable et fait partie de la stratégie de Genève Aéroport. L’intégration de leurs attentes permet une pesée des différents intérêts en jeu afin d’agir de manière équilibrée et proportionnelle dans le cadre de la réalisation de la mission de Genève Aéroport (voir page 7). Ces échanges permettent de mieux comprendre les attentes et préoccupations de chacun, d’identifier des risques et opportunités et de renforcer la confiance réciproque des différents acteurs. Genève Aéroport maintient un dialogue avec ses principales parties prenantes, notamment à travers des commissions consultatives (commission du personnel, commission pour la lutte contre les nuisances du trafic aérien), des comités d’entreprises (environnement, santé et sécurité au travail, sécurité des opérations, etc.) des groupes de travail, des séances d’informations et réunions ou encore par l’intermédiaire d’enquêtes et sondages.

> des entités et individus qui bénéficient des retombées socio-économiques ou qui sont impactés par les activités aéroportuaires de par leur proximité (société civile)  > des entités qui fixent les règles et le cadre pour la réalisation des activités aéroportuaires (autorités)  > des entités qui permettent à Genève Aéroport de financer ses projets et infrastructures (partenaires financiers)

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Gouvernance, engagement, dialogue Les parties prenantes avec lesquelles Genève Aéroport entretient un dialogue

Partenaires / fournisseurs Société civile ’ Milieux économiques et organisations internationales ’ Secteur du tourisme ’ Riverains, communes riveraines et associations les représentant ’ ONG ’ Médias

’ Concessions aéronautiques : > assistance en escale, > catering, > fuelling, > entretien d’aéronefs

’ Prestataires (services, biens, construction)

’ Concessions commerciales : > commerces > restauration et bars > services

’ Police

’ Sous-traitants ’ Navigation aérienne ’ Douanes ’ MétéoSuisse

Autorités ’ Confédération ’ État de Genève

Partenaires financiers ’ Banques ’ Etablissements financiers

Employés ’ Salariés ’ Associations syndicales

Clients ’ Compagnies aériennes ’ Passagers, accompagnants et visiteurs ’ Transitaires ’ Aviation privée

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> transitaires

Partenaires/ fournisseurs

Société civile

Autorités

Partenaires financiers

Périodicité

triennal

bisannuel

annuel

fréquent

permanent

Conférences, salons

Site internet (formulaire de contact)

Groupes de travail

Séances d’informations, réunions

> compagnies aériennes Comités d’entreprises (sécurité, environnement, AOC...)

> passagers Conseil d’administration

Clients Commissions consultatives

Employés Enquête, sondage, interview

Visite de l’aéroport

Communiqués de presse

Magazine plateforme (23/05)

Lettres information (GVA News..)

Dépliants, livrets (accès, commerces, etc)

Espace environnement (accueil, information)

Bilan financier (rapport)

Bilan social (rapport)

GVAenvironnement (bulletin info. enviro.)

Rapport environnement (rapport DD)

Rapport annuel

Extranet

Intranet

Site internet et réseaux sociaux

Moyens d’information aux parties prenantes

Employés

Clients

> passagers

> compagnies aériennes

> transitaires

Partenaires/ fournisseurs

Société civile

Autorités

Partenaires financiers

Modes de consultation et dialogue

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Gouvernance, engagement, dialogue

Réponses aux attentes des parties prenantes Attentes et préoccupations

Réponses de Genève Aéroport

Employés

〉 conditions de travail (développement carrière, salaire, congé, pénibilité, formations, retraite) 〉 santé et sécurité au travail (SST) 〉 transparence quant aux objectifs et résultats de l’entreprise et de son développement

〉 études, enquêtes, plans d’actions 〉 label friendly workspace 〉 politique SST 〉 politique dévelop. compétences et formation continue 〉 communications diverses

Clients

Passagers 〉 signalétique 〉 confort, propreté, sécurité 〉 courtoisie du personnel de sûreté

Passagers 〉 comité de pilotage et groupe de travail pour la mise en place d’actions 〉 charte service à la clientèle, airport angels

Compagnies aériennes 〉 adéquation des infrastructures 〉 fluidité et sécurité des opérations 〉 contribution à leur compétitivité (redevances aéro.) 〉 soutien marketing de Genève Aéroport 〉 informations générales (statistiques de trafic)

Compagnies aériennes 〉 développement et rénovation des infrastructures 〉 politique de sécurité et SMS (Système de Management de la Sécurité) 〉 politique commerciale compétitive 〉 mise à disposition outils promo. (affiches, stand, foire) 〉 bulletin d’informations et rapports de trafic

Transitaires 〉 adéquation des infrastructures 〉 efficience des processus 〉 sûreté 〉 informations générales

Transitaires 〉 développement et rénovation des infrastructures 〉 optimisation des flux (assurer un enviro. propice) 〉 plan de sûreté 〉 newsletter

Concessions commerciales 〉 croissance du trafic (développement de leur CA) 〉 infrastructures de travail de qualité 〉 environnement commercial de qualité

Concessions commerciales 〉 politique commerciale dynamique 〉 développement et rénovation des infrastructures 〉 maintien du mix produits, veille et rencontres avec enseignes locales, nationales, internationales

Partenaires/ fournisseurs

Concessions aéronautiques : 〉 adéquation des infrastructures 〉 cadre contractuel clair 〉 environnement de travail sûr 〉 croissance du trafic Fournisseurs 〉 lisibilité de nos pratiques, valeurs et critères de sélection

Société civile

Concessions aéronautiques 〉 développement et rénovation des infrastructures 〉 conventions de concessions, cahier des charges 〉 politique de sécurité 〉 politique commerciale compétitive Fournisseurs 〉 politique d’achats 〉 application directive marchés publics et publication sur internet des conditions générales

Riverains et ONG 〉 impact environnemental (bruit, qualité de l’air et CO2) 〉 insonorisations 〉 transparence (informations)

Riverains et ONG 〉 politique environnementale et SME (Système de Management de l’Environnement) 〉 communication (communiqués de presse, rapports, bulletins d’informations, etc.)

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme 〉 réseau aérien performant et étoffé 〉 retombées socio-économiques 〉 développement de l’aéroport

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme 〉 politique marketing

Autorités

〉 conformité aux lois 〉 demandes d’informations

〉 veille légale, consultation, prises de position 〉 politique environnementale, sécurité, marchés publics 〉 gestion des risques 〉 manuel d’aérodrome et plan d’urgence 〉 transmission de rapports

Partenaires financiers

〉 performance économique 〉 perspectives

〉 bilan financier, ratios financiers 〉 business plan

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Moyens de consultations et dialogue 〉 commission du personnel 〉 conseil d’administration (représentants du personnel) 〉 séances d’information 〉 enquêtes de satisfaction 〉 entretiens de développement Passagers 〉 enquêtes de satisfaction et de qualité 〉 site internet Compagnies aériennes desservant Genève 〉 séances, réunions 〉 comités Compagnies aériennes non présentes à Genève 〉 conférences 〉 salons Transitaires 〉 conférences internationales 〉 commission fret aérien 〉 séances, réunions 〉 groupes de travail Concessions commerciales 〉 séances, réunions 〉 groupes de travail (intégration dans les projets)

Concessions aéronautiques 〉 groupes de travail 〉 séances, réunions 〉 comités d’entreprises

Riverains et ONG 〉 commissions consultatives 〉 séances, réunions 〉 groupes de travail Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme 〉 réunions, rencontres, workshops 〉 salons, conférences

〉 séances, réunions 〉 groupes de travail 〉 conseil d’administration (représentants du Canton)

〉 séances, réunions

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Gouvernance, engagement, dialogue

Pertinence des sujets Processus suivi pour la définition du contenu du rapport Le contenu du rapport a été défini en examinant les activités et les impacts significatifs de l’aéroport dans les trois domaines du développement durable ainsi que les attentes et intérêts des parties prenantes. Des discussions ont eu lieu à l’interne avec les personnes concernées au sein de l’entreprise qui entretiennent des échanges réguliers avec les principales parties prenantes. Un dialogue avec les différentes parties prenantes n’a toutefois pas été engagé spécifiquement afin de préparer ce rapport. Lors de ces discussions internes, les aspects et indicateurs proposés par les lignes directrices G4 et G3.1 (supplément sectoriel pour les aéroports) de la Global Reporting Initiative et étant applicables à Genève Aéroport ont été passés en revue, classés en catégorie et pondérés afin de les illustrer dans une matrice de pertinence pour Genève Aéroport et ses parties prenantes. Cette liste de sujets a été complétée avec d’autres thèmes spécifiques aux aéroports ainsi qu’à Genève et sa région. Ils ont pu être identifiés grâce à l’analyse de rapports de développement durable d’autres aéroports, l’analyse d’articles de presse traitant de l’aéroport de Genève et le système de management des risques d’entreprises de Genève Aéroport.

Afin de pondérer les différents thèmes, Genève Aéroport s’est basé sur l’importance des différentes parties prenantes pour Genève Aéroport ainsi que sur les critères ci-dessous. Le sujet : > est lié aux lois, normes, réglementations et accords internationaux applicables à Genève Aéroport > a une influence sur les valeurs, politiques, stratégies, cibles et objectifs essentiels de Genève Aéroport > affecte les parties prenantes ou influence leurs évaluations et décisions > constitue une préoccupation, une attente des parties prenantes ou fait l’objet de réclamations > constitue un risque ou une opportunité pour Genève Aéroport > constitue un enjeu sectoriel rapporté par les pairs et concurrents De cette analyse, il est ressorti que plusieurs sujets ont une très haute importance aussi bien pour Genève Aéroport que pour ses parties prenantes. Il s’agit de la sécurité et sûreté des opérations, de la qualité des services et de l’offre aérienne, de l’adaptation des infrastructures et de l’accessibilité de l’aéroport (voir matrice de pertinence ci-à-côté). Ces résultats ont été validés par la direction générale afin de vérifier leur exhaustivité. Dans un but d’amélioration continue, ce rapport sera soumis pour commentaires à un panel représentatif des parties prenantes de Genève Aéroport. Tout lecteur du rapport peut également faire part de ses commentaires sur l’exhaustivité et la clarté du document en contactant directement Genève Aéroport par courriel (developpement. durable@gva.ch). Lors de l’élaboration du prochain rapport, Genève Aéroport tiendra compte des remarques reçues.

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très haute

〉 Impacts économiques et globaux

〉 Transparence et dialogue

〉 Sécurité et sureté des opérations 〉 Offre aérienne 〉 Adaptation des infrastructures 〉 Qualité des services fournis 〉 Accessibilité de l’aéroport

haute

〉 Achats durables

〉 Gestion des émissions gazeuses

〉 Conformité aux réglementations

〉 Gouvernance

〉 Performance économique

〉 Efficacité énergétique

〉 Santé et sécurité au travail

〉 Pratiques d’emploi juste et éthique

〉 Performance opérationnelle 〉 Gestion du bruit 〉 Compétitivité de l’aéroport

〉 Gestion des milieux naturels moyenne

Importance pour les parties prenantes

Matrice de pertinence

〉 Gestion des ressources et des déchets 〉 Formation continue 〉 Gestion des eaux de ruissellement

moyenne

haute

très haute

Importance pour Genève Aéroport ■ ■ ■ ■

Responsabilité économique Responsabilité environnementale Responsabilité sociale Responsabilités multiples

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Ressources humaines

Un engagement dans la durée Genève Aéroport étoffe ses effectifs et accompagne ses collaborateurs dans le développement de leurs compétences. Il veille à leur offrir un environnement et des conditions de travail agréables et équitables. Il organise plusieurs séances d’informations par an et s’engage en faveur d’une gestion systématique de la santé et de la sécurité au travail.

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Ressources humaines

Quelque 900 collaborateurs. Des femmes et des hommes engagés Les collaboratrices et collaborateurs qui font Genève Aéroport Plus de 200 métiers différents. Un taux de rotation faible. Des fonctions impliquant un haut degré de spécialisation et des formations pointues. Des contraintes toujours plus nombreuses afin de répondre aux normes de sûreté et garantir la sécurité. Une population avec une moyenne d’âge relativement élevée qui s’explique par une grande fidélité. Une infrastructure en perpétuelle mouvance pour absorber la croissance et offrir aux passagers un service de qualité. Tels sont les facteurs clés sur lesquels se fonde la politique Ressources Humaines de Genève Aéroport. Celle-ci se concentre ainsi sur trois axes majeurs : le recrutement, la gestion des compétences et de la formation continue ainsi que la gestion de la santé et de la sécurité au travail.

Pratiques de recrutement Face à ces défis, les pratiques de recrutement se doivent d’être proactives, dynamiques et fortement orientées sur le maintien et le développement des compétences, et ce de manière continue. L’engagement de nouvelles ressources et la volonté de l’établissement d’être une entreprise citoyenne ont conduit Genève Aéroport à être récompensé en 2013 par le label « 1+ pour tous », obtenu déjà une première fois en 2012. En effet, l’entreprise s’investit

activement en faveur de l’emploi et de l’insertion à Genève. L’année passée, quatorze personnes ont ainsi été engagées par le biais de l’Office Cantonal de l’Emploi dans des domaines aussi variés que la sûreté, l’administration ou les opérations. Il convient également de relever que les pratiques de recrutement de Genève Aéroport garantissent l’égalité des chances selon le sexe, l’âge, la nationalité et la confession religieuse.

Femmes 26,3 % Hommes 73,7 % 26

Répartition hommes-femmes Un quart de l’effectif total de Genève Aéroport est constitué de femmes. En effet, si la gent masculine reste encore majoritairement représentée, c’est en raison du nombre important de fonctions à connotation masculine dans les domaines techniques et opérationnels. L’engagement de femmes à ces fonctions est toutefois vivement encouragé et a été couronné de résultats positifs. Encore absentes de certains services il y a moins d’une dizaine d’années, Genève Aéroport a engagé plusieurs ambulancières, agentes de piste et cheffes de projets dans divers domaines. Le service Mécanique a formé en 2013 deux jeunes femmes aux métiers de réalisatrice publicitaire et mécanicienne en véhicules légers. Pour sensibiliser les jeunes aux métiers aéroportuaires, Genève Aéroport s’occupe d’organiser la journée Futurs en tous genres (anciennement journée des filles), coordonnée par le Service pour la promotion de l’égalité, pour l’ensemble des sociétés de la plate-forme. A noter qu’en termes de salaires, l’égalité hommes-femmes est totalement respectée : à compétences et fonctions égales, les salaires sont parfaitement identiques.


Evolution des effectifs Depuis 2009, l’effectif de Genève Aéroport a continué à croître de manière significative avec une hausse de 3 % entre 2012 et 2013, atteignant ainsi un total de 889 membres du personnel au 31 décembre 2013 (personnel fixe, de durée déterminée et apprentis). Depuis dix ans, l’effectif du personnel fixe a augmenté d’environ trente personnes par année (équivalent plein temps), soit une croissance de 48 % entre 2003 et 2013. Genève Aéroport a engagé en 2013 un total de 110 personnes, dont 44 sous contrat de durée indéterminée, 28 sous contrat de durée déterminée et 38 auxiliaires

2009

2010

2011

2012

2013

EPT

Pers.

EPT

Pers.

EPT

Pers.

EPT

Pers.

EPT

Pers.

CDI

683.7

706

712.6

738

738.85

770

770.9

809

791.7

834

CDD

37.25

51

37.2

53

48.35

62

37.5

48

36.5

48

4

4

3

3

5

5

6

6

7

7

761

752.8

794

792.2

837

814.4

863

835.2

889

APPRENTIS

TOTAL 724.95

EPT

Equivalent plein temps

CDI

Contrat à durée indéterminée

CDD

Contrat à durée déterminée

horaires et apprentis. Parmi ces 110 engagements, 63 avaient un âge inférieur à 30 ans, 40 un âge compris entre 30 et 50 ans et 7 plus de 50 ans. Enfin, 47 de ces 110 personnes étaient des femmes. C’est principalement le nombre de personnes au bénéfice d’un contrat de travail fixe qui a augmenté de manière significative, afin de répondre aux impératifs opérationnels et aux importants projets d’adaptation et de transformation de l’infrastructure aéroportuaire. Le nombre de personnes au bénéfice d’un contrat de travail de durée déterminée est resté stable par rapport à l’année 2012. Ces contrats sont nécessaires pour couvrir les renforts liés à la saison d’hiver d’une part et dans le cadre du renforcement de la sûreté aéroportuaire d’autre part.

Catégories de personnel Genève Aéroport comptait 124 cadres et cadres supérieurs au 31 décembre 2013, dont 78 % avec des responsabilités hiérarchiques. Les femmes en représentaient près de 20 %. Elles sont deux parmi les quatorze membres de direction.

Nationalité et domiciliation Plus de 80 % du personnel de Genève Aéroport possède la nationalité suisse et une large moitié de cette proportion réside sur le Canton de Genève. Cette tendance est restée stable depuis 2010.

NATIONALITÉS

Suisse

47,2 %

20,1 %

13,8 %

81,2 %

UE

8,3 %

1,0 %

8,8 %

18,1 %

Autres pays

0,8 %

0,0 %

0,0 %

0,8 %

GENÈVE

AUTRES CANTONS

HORS SUISSE

Genève Aéroport comptabilise 23 nationalités différentes.

27


Ressources humaines Pyramide des âges

Temps partiels

En 2013, l’âge moyen au sein de Genève Aéroport est de 42.2 ans, ce qui n’est pas sans avoir un impact majeur en termes de politique de recrutement. En effet, le personnel hautement spécialisé dans des fonctions clés se doit d’être remplacé dans les temps afin de garantir le maintien des acquis et d’assurer la relève de manière optimale.

Plus de 80 % du personnel de Genève Aéroport travaille à temps complet. Les taux d’activité partiels sont encouragés dans un souci de soutenir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, dès lors que la bonne marche d’un service n’est pas entravée. Les femmes en restent les principales bénéficiaires, sauf dans certains services où les engagements se font tous d’office à temps partiel pour mieux répondre aux impératifs opérationnels inhérents au flux des passagers. C’est pour cette raison que le taux partiel de 75 % est le plus largement représenté en 2013 après les temps complets.

Age

Femmes Hommes

61 et +

6 12

56 - 60

24 44

33 74

51 - 55

46 - 50

29 101

37 89

41 - 45

36 - 40

29 100

31 - 35

34 118

26 - 30

21 70

25 et -

6 7

Retraites et retraites anticipées Dix-sept collaborateurs et collaboratrices ont bénéficié en 2013 de leur droit à la retraite anticipée, soit un nombre deux fois supérieur à la moyenne des années précédentes. Ce phénomène s’explique par la fusion des caisses de pension CIA et CEH entrée en vigueur au 1er janvier 2014, et des conditions de retraite moins favorables au travers de la nouvelle caisse de pension CPEG. En matière de pré-retraite, Genève Aéroport a édicté son propre règlement (pont transitoire AVS) en remplacement du Plend (plan d’encouragement pour le départ à la retraite) qui s’appliquait par analogie au personnel de l’État de Genève et celui-ci est entré en vigueur au 1er janvier 2014. Les conditions prévues par la CPEG fixent à 2/3 la cotisation de la part employeur et à 1/3 la part employé. De plus, l’employeur prend à sa charge 2/3 du montant des rappels de cotisations. Le nombre total de départs en 2013 s’est monté à 84, soit 22 départs en retraites et retraites anticipées, 34 fins de contrat de durée déterminée, 17 démissions, 10 licenciements et 1 invalidité. 28

Seuls 4.7 % du personnel fixe travaille à un taux inférieur à 75 %.

Temps partiel

113 femmes

150 collaborateurs 18 % de l’effectif

37 hommes

106 femmes

Temps complet 684 collaborateurs 82 % de l’effectif

578 hommes

Personnel

834 collaborateurs

219 femmes 615 hommes

Avantages sociaux Le personnel de Genève Aéroport bénéficie d’une couverture en division privée pour les accidents ainsi que d’une participation financière mensuelle à l’assurance maladie d’un montant de CHF 115.50. Dans le cas de l’affiliation à l’assurance maladie collective de Genève Aéroport, ce montant est directement versé à l’assurance.


Tout membre du personnel ayant comptabilisé dix ans d’ancienneté peut faire valoir ses droits à la préretraite dès l’âge de 58 ans, sachant que le pont transitoire AVS est versé par l’entreprise pour une durée maximum de cinq ans.

Certains points restent néanmoins à améliorer, notamment en termes d’information interne, d’efficacité organisationnelle, de collaboration entre les divisions et de gestion des projets transversaux. Suite à ces constats, divers plans d’actions ont été élaborés et seront mis en œuvre durant les deux années à venir, jusqu’à la prochaine enquête.

Information et consultation Congé parental En 2013, Genève Aéroport a comptabilisé 37 naissances, impliquant 10 congés maternité d’une durée de 20 semaines et 27 congés paternité de deux jours. À ce titre, Genève Aéroport a adopté son nouveau règlement sur le congé paternité entré en vigueur le 1er janvier 2014 et qui octroie aux pères cinq jours de congé, avec possibilité d’un congé non payé de dix jours supplémentaires. L'année 2013 a également compté un congé d’adoption.

Deux organes permettent au personnel de faire entendre sa voix au niveau des instances dirigeantes. Tout d’abord, trois membres du personnel sont élus par leurs pairs au Conseil d’administration pour représenter les collaborateurs. Ensuite, la Commission consultative du personnel, dont les membres sont également élus par leurs collègues, constitue une cellule d’interlocuteurs et d’interlocutrices privilégié-e-s dans le cadre des relations entre la direction et l’ensemble du personnel. Cette commission, dont le fonctionnement figure dans le Statut du personnel, vise notamment à faire remonter à la direction générale diverses problématiques soulevées par les collaboratrices et collaborateurs. En cas de litige entre la direction et les employés ou de problème relatif à la gestion du personnel, cette dernière fait office d’interlocuteur principal. Cela dit, la direction de Genève Aéroport s’entretient également régulièrement avec tout autre syndicat qui en fait la demande. Le personnel auxiliaire sous contrat de travail d’une durée d’au moins un an et les personnes sous contrat de durée indéterminée bénéficient annuellement d’un entretien d’appréciation ou de développement qui découle, selon les résultats de l’entreprise et l’atteinte des objectifs individuels, sur le versement d’une prime à la performance.

Enquête d’engagement Pour avoir une image neutre et mesurable de l’état d’engagement de ses collaborateurs, Genève Aéroport a fait réaliser en 2013 une troisième enquête d’engagement (après celles de 2008 et de 2010) par la société indépendante Qualintra. Ces enquêtes s’inscrivent dans sa série de démarche visant à être un employeur attractif et à développer la qualité de vie au travail. Il est ressorti que

En plus de ces structures prévues par les statuts, la direction générale de Genève Aéroport organise quatre fois par an des séances d’informations. Destinées à l’ensemble du personnel, elles traitent des diverses actualités de la plate-forme (évolution du trafic, avancement des travaux, projets en cours…). Enfin, une formule de rencontre très informelle ouverte à tout membre du personnel sous forme de café-croissants a été lancée à fin 2012 pour favoriser le dialogue avec la direction générale.

le niveau d’engagement global reste très élevé, de même que l’orientation client, l’identification par rapport à l’activité, la confiance et l’optimisme envers l’avenir de l’aéroport. Ressortent également de l’enquête une grande fierté des collaborateurs envers la politique environnementale de Genève et une forte satisfaction de travailler pour Genève Aéroport. 29


Ressources humaines

Un accent mis sur la gestion des compétences Une fois le personnel engagé, il s’agit d’en gérer et d’en développer efficacement les compétences. La formation continue au sein de Genève Aéroport constitue ainsi une priorité. La grande spécialisation des fonctions, le recours à de nouvelles technologies et les contraintes opérationnelles toujours plus complexes obligent à une évolution continue des techniques de travail.

Budgets de formation En 2013, le budget alloué à la formation s’est monté à CHF 800’000, soit 1 % de la masse salariale, et CHF 70’000 supplémentaires ont été alloués au domaine informatique et bureautique.

Outre les formations techniques propres aux différentes fonctions, un effort particulier est porté sur les formations linguistique et managériale. En 2013, près de CHF 118’000 ont été investis pour parfaire les connaissances linguistiques du personnel (principalement l’anglais, que ce soit sous forme de cours collectifs ou privés). Des chèques-formation (CHF 8’000.du montant précité) à faire valoir auprès d’une école de langues ont également été attribués dans le cas où l’irrégularité des horaires n’était pas compatible avec des cours réguliers. Enfin, chaque année, des cours de préparation à la retraite sont organisés en collaboration avec la Fondation Force Nouvelle et proposés au personnel dès 55 ans.

Outils pour le management Côté management, des cours annuels de 4 et 6 jours sont dispensés respectivement aux chef-fe-s d’équipe et aux cadres nouvellement promus ou engagés. Les thématiques de la gestion de personnel, des entretiens annuels de développement, de la gestion et du suivi des absences et du temps de travail sont traitées afin de garantir une meilleure intégration des outils de gestion utilisés au sein de Genève Aéroport. Outre cette trame commune à l’ensemble des responsables d’équipe, un séminaire supplémentaire de trois jours consécutifs a été organisé à l’intention des 124 cadres et cadres supérieurs répartis en quatre groupes, dont le premier a été suivi en novembre 2013 et dont le dernier prendra fin à l’automne 2014.

30

Gestion des compétences Pour améliorer encore sa formation continue et l’ancrer véritablement dans sa stratégie d’entreprise, la division Ressources Humaines s’est attelée depuis 2012 à mettre sur pied un ambitieux projet de gestion des compétences, en s’adjoignant le soutien d’une collaboratrice supplémentaire chargée de le mener à son terme. Les objectifs visés s’inscrivent dans un processus d’amélioration continue et sur le long terme. La pénibilité physique liée à certaines fonctions, l’irrégularité des horaires, un taux de rotation faible laissant peu de latitude aux promotions internes et la moyenne d’âge relativement élevée nécessitent en effet la mise en place de mesures diverses. Celles-ci doivent permettre de préparer et de favoriser les transferts internes, de repérer et de développer les talents afin d’assurer la relève de manière anticipée, et de mettre à disposition des membres du personnel une offre de formation répondant aux impératifs liés à leur fonction, ainsi qu’à leurs souhaits de développement.

Dictionnaires des aptitudes La première étape s’est concrétisée par l’élaboration d’un référentiel recensant toutes les compétences (tant comportementales que métiers) nécessaires à la réalisation des missions de Genève Aéroport. Ce « dictionnaire des aptitudes » a permis de créer plus de 100 profils grâce à des dizaines d’ateliers réunissant notamment des titulaires des postes. Ces profils s’ajouteront aux descriptions de postes et donneront une vue d’ensemble des compétences nécessaires aux différentes fonctions et à leur évolution. En parallèle, un catalogue de formation continue référencera l’ensemble des actions de formation qui permettront de développer les talents de chacun.


Profil de compétences ❱ Compétences comportementales

Savoir-être

Dimension personnelle Ensemble des compétences propres à la personne et nécessaires à la réalisation de son travail

Ce projet stratégique nécessite le recours à un outil informatique performant au service des ressources humaines. C’est ainsi qu’en 2013, un Système d’Information Ressources Humaines (SIRH) comprenant notamment un programme de gestion de la formation a été choisi en vue d’un déploiement en 2014 et en 2015. L’outil retenu, qui permet notamment aux collaborateurs d’avoir accès à leurs propres données, a fait ses preuves dans plusieurs entreprises européennes.

Politique d’apprentissage La politique en matière d’apprentissage repose sur une optique qualitative et non quantitative. La formation d’apprentis se fait sur une base volontaire en ce sens qu’il n’est pas imposé aux services concernés d’accueillir et d’encadrer un-e apprenti-e compte tenu de la charge supplémentaire de travail que cela implique.

Dimension relationnelle

Dimension organisationnelle

Ensemble des compétences liées aux relations avec autrui et contribuant à la réalisation du travail d’un ensemble d’acteurs

Ensemble des compétences relatives à l’organisation et à la vision stratégique

En revanche, la formation d’apprenti-e-s est vivement encouragée et la division Ressources Humaines approche chaque début d’année les services potentiels afin de promouvoir ce type d’engagement. Ainsi, en 2013, deux nouvelles demandes formelles d’autorisation ont été déposées pour les métiers de menuisier et de constructeur métallique, deux collaborateurs à l’interne ayant manifesté leur intérêt pour les former et disposant des qualifications de formateur d’apprentis.

❱ Compétences métiers

Spécifiques : techniques propres à chaque métier Générales : bureautique, langues, etc.

Engagement d’apprentis Genève Aéroport a compté sept apprentis en 2013 dans les métiers suivants : constructeur métallique, électronicien en multimédia, informaticien, mécanicienne véhicules légers, menuisier, monteur-électricien et réalisatrice publicitaire. Les apprenti-e-s ont été engagé-e-s en 1ère année de chaque branche, à un âge compris entre 16 et 19 ans, à l’issue de leur scolarité obligatoire et de tests d’admission selon les branches requérant des examens d’entrée. Tous ont été engagés à l’issue d’un stage de trois jours au sein de Genève Aéroport.

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Ressources humaines

Gestion systématique de la santé et sécurité au travail Depuis des années, Genève Aéroport s’engage en faveur d’une gestion systématique de la santé et de la sécurité dans l’entreprise par le biais de mesures volontaires, pilotées par le Safety Office. Il dispose ainsi d’une politique formalisée et communiquée en la matière, et s’est doté d’un comité sécurité santé au travail (SST, comprenant des membres de la direction générale et de la direction) en charge d’en définir les objectifs stratégiques et opérationnels. Les mesures visant l’amélioration et le maintien de la santé du personnel au travail se multiplient et l’offre de formation en termes de prévention a été étoffée. La gestion du stress, la gestion du sommeil, l’alimentation en horaires irréguliers sont autant de thématiques proposées au personnel, au même titre que des campagnes de vaccination ou de prévention. Outre ces mesures, il convient de rappeler que Genève Aéroport dispose d’un médecin du travail sur le site aéroportuaire, qui collabore activement avec le Safety Office pour que ce dernier puisse déterminer les fonctions à risque et établir un portefeuille des phénomènes dangereux. Des visites médicales d’embauche sont effectuées de manière systématique, tout comme des visites médicales périodiques pour les fonctions le nécessitant, dans le but de garantir l’adéquation entre les postes de travail et la santé du personnel. Un partenariat de qualité a également été développé avec l’Office invalidité et les assurances perte de gain de l’entreprise dans le cadre du suivi des incapacités de travail de longue durée. Pour améliorer encore les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité au travail, le Safety Office est en train de déployer le projet PerCo. Une personne de contact (d’où le nom du projet) par service et/ou par site a été nommée et est en train d’être formée pour qu’elle puisse gérer la bonne transmission bidirectionnelle des problématiques (remontée des informations provenant du terrain et communication des informations provenant du comité santé et sécurité).

Label « Friendly Work Space » Ces divers points ont été relevés par Promotion Santé Suisse (fondation soutenue par les cantons et les assureurs) qui a décerné en 2013 le label « Friendly Work Space » suite 32

à un assessment pointu. Ce dernier distingue les sociétés qui considèrent la gestion de la santé en entreprise comme partie intégrante de leur gestion et qui mettent en œuvre avec succès des mesures en la matière. Cette démarche s’inscrit également dans un processus d’amélioration continue puisqu’une nouvelle évaluation sera de mise dans un horizon de trois ans.

Groupe sécurité et environnement Pour améliorer le partage d’informations et pouvoir traiter certaines problématiques véritablement dans leur globalité, un groupe de travail (Environment, Health and Safety GVA Group) regroupant les chargés de sécurité et responsables environnement des treize principaux partenaires de la plateforme (représentant ainsi la grande majorité des employés du site aéroportuaire) a été créé. Il traite des problématiques liées à la santé et sécurité des travailleurs, à la protection incendie et aux impacts environnementaux liés aux activités des entreprises œuvrant sur le site.

Accidents professionnels En 2013, Genève Aéroport a comptabilisé 227 accidents, 19 % professionnels et 81 % non professionnels. Les importants efforts de prévention se lisent dans les chiffres : les taux de fréquence (cas par 1’000 travailleurs à plein temps) et de gravité (jours indemnisés par 1000 travailleurs à plein temps) des accidents professionnels à Genève Aéroport restent inférieurs à la moyenne de la branche (entreprises de transport et d’entretien d’aéronefs). Avec 45 cas (soit 24 % du total), les chutes de plain-pied et dans les escaliers restent les principales causes d’accidents professionnels et non professionnels, ce qui correspond d’ailleurs à la


Accidents professionnels 42

Accidents non professionnels

« Pont entre la direction et l’ensemble du personnel »

185

Total 227 accidents moyenne suisse. Pour sensibiliser ses collaborateurs à cette problématique, Genève Aéroport débutera une campagne de sensibilisation sur ce thème au deuxième semestre 2014.

Sécurité de chantier

Antonio Angelo

Un système de management de la sécurité de chantier a été mis en place et la Directive pour les travaux sur le site de l’aéroport a été publiée sur le site internet de Genève Aéroport, afin de souligner les obligations légales et les modalités spécifiques au site aéroportuaire auxquelles doit se soumettre chaque prestataire. L’équipe de santé et sécurité au travail a effectué 295 visites de chantier afin de vérifier les ouvrages et établir quelles mesures devaient être prises pour en améliorer la sécurité. Celles-ci concernaient avant tout les travaux en hauteur et le port d’équipement de protection individuelle.

Président de la ComPers

Suivi des absences L’ensemble des cadres hiérarchiques bénéficie d’une formation spécifique en matière de suivi des absences afin de leur permettre de formaliser les entretiens menés avec leurs collaboratrices et collaborateurs. La commission consultative du personnel sert également de relai d’information auprès des employés, afin de faire remonter à la direction les attentes et besoins en matière de promotion de la santé et d’ergonomie des postes de travail. À ce titre, des membres du personnel seront formés dans le courant de l’année 2014 en tant que répondants afin d’optimiser encore le lien entre le Safety Office et le personnel, compte tenu de l’éclatement géographique des services de Genève Aéroport sur le site.

La commission consultative du personnel (ComPers) est la cellule d’interlocuteurs privilégiés entre la direction générale et l’ensemble du personnel. Constituée de délégués de chaque division pour être aussi représentative que possible de la diversité de Genève Aéroport, elle tient séance quatre fois par an avec la direction générale. Lors de ces réunions, les trois membres du Conseil d’administration élus par le personnel sont également présents, afin de faire le pont avec l’organe supérieur de l’établissement. Antonio Angelo est le président de la ComPers depuis l’automne 2012. Il en explique le fonctionnement : « Nous sommes 20 membres et nous nous réunissons tous les mois. » Pour mieux pouvoir traiter les sujets importants, celui qui est par ailleurs conseiller municipal s’est inspiré de la politique et a créé différents groupes de travail « à l’image des commissions dans les parlements » qui évoluent chacun en plus petits comités. « La ComPers a pour but de défendre le personnel. Mais je tiens à ce que cela se fasse par le biais d’un dialogue constructif avec la direction générale, car les relations de confiance sont primordiales, même lorsque, comme cela peut arriver, on est en désaccord. » Travaillant depuis 25 ans sur la plateforme et 10 ans pour Genève Aéroport, Antonio Angelo estime qu’une commission du personnel est importante pour une entreprise. « C’est un pont entre la direction générale et l’ensemble du personnel qui permet aux collaborateurs de mieux faire entendre leur voix et à la direction d’avoir une vision claire des questions qui intéressent les collaborateurs. Une commission du personnel peut également constituer un très bon canal de communication, et ce dans les deux sens : autant vers le sommet de la hiérarchie que vers sa base. » 33


Clients, fournisseurs et concessionnaires

La qualité des services comme enjeu stratégique Genève Aéroport entretient des relations avec de nombreux partenaires. Il doit mettre à disposition une infrastructure sûre et performante. En tant que prestataire de services, ses performances économiques et sociétales reposent sur la qualité de ses prestations vis-à-vis des passagers, des compagnies aériennes et des sociétés basées sur le site. Il mène par ailleurs une politique d’achats responsable qui intègre le développement durable dans ses processus.

34


35


Clients, fournisseurs et concessionnaires

Servir les clients dans un souci permanent de qualité Améliorer la satisfaction de ses clients constitue l’un des axes prioritaires de la stratégie de Genève Aéroport. En tant que véritable société de services, l’établissement s’efforce depuis des années d’améliorer en continu la qualité de ses services et de ses prestations envers les passagers, les compagnies aériennes, les visiteurs et les sociétés du site. Cette valeur, portée par la direction générale, est inscrite dans sa charte « service à la clientèle », aspect considéré comme « l’une des valeurs prépondérantes de Genève Aéroport ». C’est également dans cette optique que Genève Aéroport adapte certaines de ses infrastructures. Il va ainsi construire l’Aile Est, bâtiment à haute performance environnementale destiné aux long-courriers qui remplacera l’actuel pavillon gros-porteur afin notamment d’améliorer le service aux passagers et aux compagnies. Il envisage également d’avancer de quelques mètres les façades du hall d’enregistrement, afin de créer plus d’espace dans le hall check-in et augmenter ainsi le confort des passagers.

Le passager au cœur des activités Pour répondre à la volonté de placer le passager au centre des préoccupations, tous les collaborateurs de Genève Aéroport reçoivent une formation au service à la clientèle, de même que la grande majorité des employés des sociétés partenaires du site. Intitulée « Esprit », cette sensibilisation vise à rappeler les principes fondamentaux d’un accueil de qualité. C’est dans cette optique que Genève Aéroport a déterminé son objectif d’entreprise 2012, demandant à ses collaborateurs de consacrer 3 heures de leur temps de travail pour renseigner et aider les passagers dans le terminal. C’est ainsi que plus de 600 collaborateurs ont endossé le rôle de « Airport Angels ». 36

Cette notion « d’ange » a été pérennisée, des auxiliaires venant désormais en appui des collaborateurs travaillant dans le terminal notamment pour informer les passagers lors de périodes chargées. En 2014, l’objectif d’entreprise est une nouvelle fois consacré aux voyageurs, les collaborateurs venant à leur rencontre cette fois-ci en front d’aérogare pour les aiguiller et les informer, à l’heure où les travaux devant le terminal compliquent un peu l’orientation.

L’aéroport en version mobile Lancée en 2012, l’application gratuite et officielle GVApp (smartphones et tablettes numériques) s’est enrichie en 2013 afin d’offrir toutes les informations nécessaires aux voyageurs et à leurs accompagnants : accès à l’aéroport, données concernant les vols, cartes interactives de l’aérogare, renseignements sur le shopping. Primée à deux reprises, elle a été téléchargée par plus de 500’000 personnes à fin 2013.

Signalétique et informations Les passagers ayant besoin de trouver rapidement les cheminements et les informations qu’ils désirent, l’aéroport a procédé à plusieurs améliorations. C’est ainsi que les panneaux d’affichage des vols ont été changés en 2013 afin de les rendre plus agréables à lire. Par nature, un aéroport est un lieu où se superposent de très nombreuses informations visuelles. Pour aider le passager à trouver facilement les endroits qu’il cherche, Genève Aéroport a intégralement modifié sa signalétique en 2011, afin de la rendre plus moderne et plus claire. Un robot est également apparu l’an passé dans le hall de réception des bagages afin d’informer les passagers et de les guider à divers services très demandés (banque, toilettes, douches, distributeurs de billets de bus gratuits…). Enfin, pour aider le passager étranger arrivant à Genève et ayant des questions tant sur l’aéroport que les hôtels, les moyens de transports locaux ou les lieux touristiques, un Visitor’s Center a été créé au niveau des arrivées.

Services gratuits Genève Aéroport finance depuis plusieurs années des billets permettant aux voyageurs atterrissant à Genève de voyager gratuitement pendant 80 minutes dans les transports publics genevois (bus, train, bateau). Ce service


très apprécié des passagers (760’000 billets Unireso ont été offerts par Genève Aéroport en 2013) s’inscrit dans le cadre de la politique de mobilité de Genève Aéroport (page 62). Par ailleurs, les passagers de Genève Aéroport bénéficient d’une connexion wifi gratuite pendant une heure. Ce service offert depuis 2009 connaît une croissance exponentielle, avec plus de 2 millions de sessions et 47 millions de minutes utilisées en 2013.

Actions pour les familles Genève Aéroport dispose d’un espace enfants supervisé par une collaboratrice de l’aéroport et ouvert aux passagers de moins de 5 ans. Accueillant gracieusement plus de 8’500 enfants par an, cette garderie a bénéficié d’un sérieux coup de jeune et arbore désormais de nouveaux designs, couleurs et jouets. Il compte également un coin cuisine, une salle d’eau et une zone de repos aménagée de petits lits. Outre cette zone située à l’espace mezzanine, un coin enfants équipé de petites tables et de quelques jeux se trouve en salles d’embarquement. Des animations destinées aux enfants et aux familles sont régulièrement organisées, soit en collaborations avec les commerces du site, soit menées par Genève Aéroport, à l’image du concours de dessin qui a été organisé en été 2012 ou de l’atelier de fabrication d’avions en papier mis en place en été 2013.

500’000 760’000 téléchargements de GVApp

billets de transports publics offerts par Genève Aéroport aux passagers

8’500 7’400

enfants accompagnants et accueillis à la garderie

46,9 mio

de minutes utilisées via le wifi gratuit de l’aéroport 37


Clients, fournisseurs et concessionnaires

Voyageurs à mobilité réduite

Passages de sûreté

Genève Aéroport, au travers de GVAssistance, assure l’assistance des passagers à mobilité réduite dès leur arrivée et tout au long de leur parcours dans le terminal. Ce service est fourni gracieusement, mais doit être demandé au moins 48 heures avant le départ. Diverses infrastructures de l’aéroport ont été aménagées pour les personnes à mobilité réduite : places de parking adaptées, bornes d’appel pour la prise en charge à divers endroits hors du terminal, zone d’accueil et salle d’embarquement.

Elément incontournable d’un voyage en avion, les passages de sûreté doivent pouvoir offrir un service rapide et de qualité. Pour rendre ce moment aussi agréable que possible, Genève Aéroport met l’accent sur l’accueil aux points de contrôle (engagement de personnel, sensibilisation des collaborateurs à l’accueil) et sur la fluidité des procédures. C’est ainsi que le Contrôle de Sûreté Centralisé (CSC, à l’étage des départs) s’est enrichi de machines supplémentaires d’inspection filtrage. A noter que durant la formation des agents de

Accessibilité et parkings Facilement accessible en transports publics, l’aéroport entretient un dialogue continu avec les Transports Publics Genevois (TPG) et les Chemins de Fer Fédéraux (CFF) afin de garantir la meilleure desserte, notamment tôt le matin et tard le soir. Les travaux d’entretien et de renforcement du viaduc ainsi que des plates-formes en front d’aérogare ont quelque peu perturbé l’accessibilité de l’aéroport ces dernières années, mais étaient nécessaires en raison de l’âge des ouvrages qui présentaient des signes d’usure. Quant aux parkings, ils ont été l’objet de plusieurs nouveautés. Tout d’abord, Genève Aéroport a racheté en 2012 un parking à la Fondation des parkings, lui permettant ainsi de gagner un millier de places, apport bienvenu pour un aéroport souffrant d’une sous dotation en la matière. Ensuite, il a équipé tous ses parkings d’un système de gestion qui facilite le règlement par carte bancaire. Enfin, le service de réservation des parkings par Internet (resaPark) s’est étoffé avec une offre Economy, en plus de l’offre Premium.

sûreté, un accent est mis sur l’égalité de traitement des passagers quel que soit leur genre, religion ou origine.

A l’écoute des compagnies Les compagnies aériennes attendent d’un aéroport une écoute attentive, des prestations aéroportuaires de haut niveau à des tarifs compétitifs et des services de qualité envers leurs clients communs, les passagers. Genève Aéroport répond à ces attentes en s’appuyant sur la concertation et l’échange, par le biais de réunions régulières. Il a également inscrit dans sa charte son engagement « d’établir des conditions opérationnelles optimales » et « d’investir dans des infrastructures et des équipements à la hauteur des attentes des acteurs du transport aérien ». Les compagnies sont consultées lors de la sélection des concessionnaires aéronautiques.

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Redevances compétitives Une négociation tarifaire avec les compagnies a été menée à bien en 2013, avec effet au 1er avril 2014. Les recettes associées serviront à combler une partie du déficit aéronautique et permettront à Genève Aéroport de continuer la rénovation de ses infrastructures. Par ailleurs, les redevances bruit ont également été renégociées afin de tenir compte de l’évolution technologique des avions et de maintenir l’aspect incitatif (ce point est développé en page 58). A noter que les nouvelles redevances aéronautiques restent compétitives à un niveau international. Outre les éléments décrits précédemment en faveur des passagers, qui recoupent une bonne partie des attentes des compagnies, il convient de citer notamment le soutien apporté par l’aéroport lors de l’ouverture de nouvelles destinations (organisations d’événements communs, publicités, mise à disposition des outils de communication existants, etc…), la fidélisation des compagnies présentes à Genève ou encore l’appui aux compagnies basées à Genève.

57 compagnies (41 européennes et 16 non-européennes) Efficacité opérationnelle Genève Aéroport a créé, puis développé un « airport steering ». Ce centre de coordination des opérations aéroportuaires a pour mission d’assurer la ponctualité, la fluidité et l’efficacité des opérations, ainsi que la capacité opérationnelle de la plateforme aéroportuaire. Pour améliorer encore ces points-clés, cette centrale de conduite s’est progressivement ouverte en 2013 à des entreprises tierces pour inclure les principales entités opérationnelles de la plate-forme.

Démarche qualité renforcée Pour évaluer la satisfaction des clients et prendre ensuite les éventuelles mesures correctives, Genève Aéroport mène de nombreuses enquêtes de satisfaction depuis des années. Il a encore renforcé sa démarche qualité en passant de quelque 5’000 interviews de passagers en 2012 à plus de 7’000 en 2013. Il a également étendu son système permettant de suivre en continu la satisfaction des personnes fréquentant ses infrastructures et de prendre immédiatement des mesures correctrices en cas de besoin. Après l’avoir testé avec succès pour recueillir l’avis des utilisateurs sur la propreté des sanitaires, il a installé des « smiley boxes » dans divers endroit du terminal, dont à la sûreté. En 2013, 1,5 million d’appréciations en temps réel ont été envoyées par les utilisateurs et ont révélé de bons taux de satisfaction.

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Clients, fournisseurs et concessionnaires

Promouvoir une culture de la sécurité La sécurité au sens large figure en tête de liste des priorités de l’aéroport. Il faut dire qu’un haut niveau de sécurité de toutes les entreprises actives sur le site aéroportuaire constitue l’un des piliers d’une exploitation aéronautique sûre, efficiente et performante. La sécurité figure également parmi les principales attentes des clients de l’aéroport. Dans ce contexte, Genève Aéroport cherche à créer une véritable culture de la sécurité, en sensibilisant chaque collaborateur, en créant les procédures et structures adéquates, en organisant régulièrement des exercices et en engageant des spécialistes pour gérer les thématiques spécifiques (sécurité incendie, sécurité au travail…). Enfin, Genève Aéroport dispose de son propre service de sécurité (SSA) qui assure 365 jours par an, 24 heures sur 24 la sécurité du site aéroportuaire grâce notamment à une centaine de sapeurs avions professionnels. Pour s’assurer de son bon fonctionnement, l’Office fédéral de l’aviation civile procède régulièrement à des tests non annoncés, notamment sur la rapidité de l’intervention du SSA (temps réponse).

Plan d’urgence et plan de continuité des opérations En 2012 et 2013, un accent particulier a été mis sur le nouveau Plan d’Urgence de l’aéroport (PUR-GA). Cet outil de conduite et de gestion de crise permettant de faire face à toutes les situations d’exploitation dégradées est entré en vigueur en juillet 2013. Ce plan a pour objectif de permettre à Genève Aéroport de gérer tous les événements opérationnels dégradés ainsi que les incidents majeurs et situations d’urgence, sur la base d’une documentation structurée, de procédures standardisées et à l’aide d’un processus de conduite opérationnel normalisé. Il est assorti d’un plan de continuité des opérations (Business Continuity Plan) qui permet à Genève Aéroport de continuer à fournir malgré une perturbation des prestations et des services en continu, fût-ce sur un mode dégradé.

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Caméras de surveillance Pour contribuer à la bonne sécurité du site, de nombreuses caméras de surveillance se trouvent dans l’enceinte aéroportuaire, notamment dans le terminal principal. En tant qu’établissement public autonome, Genève Aéroport est soumis à la loi genevoise du 9 octobre 2008 sur l’information du public, l’accès aux documents et la protection des données personnelles (LIPAD). Ainsi l’aéroport a fait valider par la préposée cantonale à la protection des données et à la transparence la procédure visant à gérer, en accord avec ses obligations légales, l’ensemble du parc de caméras de vidéosurveillance sur site aéroportuaire.

Défibrillateurs Genève Aéroport a installé 25 défibrillateurs à divers endroits de la plate-forme. Afin de permettre à ses collaborateurs de se familiariser avec ces appareils qui peuvent sauver des vies, il a organisé des cours de premiers secours pour l’ensemble de son personnel.


Maintenir des relations de qualité avec ses partenaires du site Le site aéroportuaire compte quelque 200 sociétés et entités (tels la police, les douanes, la navigation aérienne, les services météorologiques…). Genève Aéroport entretient avec la plupart d’entre elles des relations régulières sur des thèmes généraux ou spécifiques (opérations, sécurité, sûreté, environnement, relations sociales…). Outre les réunions et séances, l’autorité aéroportuaire a développé un Extranet afin d’améliorer les échanges d’informations avec ses partenaires de la plate-forme.

escale à disposition des usagers (compagnies aériennes). Il leur fournit des infrastructures adaptées à leurs besoins, travaille en étroite collaboration avec eux et les intègre lors de la planification des adaptations des infrastructures. La grande diversité du réseau aérien genevois et la croissance qu’il a connue ces dernières années ont des impacts positifs sur le développement de leurs activités.

Politique commerciale dynamique

Protection des travailleurs

Le service des concessions commerciales de Genève Aéroport collabore étroitement avec les commerces du site aéroportuaire, en bilatéral ou par le biais de leur association faîtière, l’Aulca (Association des utilisateurs des locaux commerciaux de l’aéroport), afin d’offrir une palette étoffée de produits et services qui réponde aux différentes attentes de la clientèle, tant au niveau du prix que du positionnement. Ensemble, ils réalisent également de nombreuses animations tout au long de l’année et se concertent pour la rénovation des points de vente. Ils ont par ailleurs établi une nouvelle campagne de communication institutionnelle, étoffé leur présence digitale et pris des actions ciblées destinées aux clientèles chinoises ainsi que russes. Cette politique commerciale dynamique a permis d’augmenter le chiffre d’affaires des boutiques et restaurants de 4 % en 2013, de 4,4 % en 2012 et de 2,8 % en 2011.

Concessions aéronautiques Les activités concessionnées figurent dans la directive européenne en la matière et concernent les prestataires de services au sol. Genève Aéroport a pour rôle de mettre ces prestataires s’occupant de l’assistance en

Ces prestataires – qui ne paient pas de redevance d’accès au marché à Genève Aéroport – sont au bénéfice de contrats d’assistance établis par les compagnies aériennes. L’autorité aéroportuaire n’intervient pas dans les négociations entre les deux parties, mais exige le respect d’un certain nombre de clauses (voir ci-après).

Genève Aéroport exige de toutes les entreprises au bénéfice d’une concession d’exploitation et de celles participant à ses appels d’offres qu’elles respectent la réglementation en matière de protection des travailleurs. Les sociétés doivent ainsi soit être liées par une convention collective de travail applicable à Genève, soit avoir signé auprès de l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) un engagement à respecter les usages de sa profession en vigueur dans le canton. Un contrôle systématique des attestations y relatives est effectué préalablement à chaque étude d’offres, que cela soit en vue de la conclusion d’une convention de concession d’exploitation ou d’un contrat.

200 80 2 14’000 m

entreprises sur le site

boutiques et restaurants

de surfaces commerciales

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Clauses renforcées S’agissant de la protection des droits des travailleurs du site de l’aéroport, Genève Aéroport a renforcé en 2013 les clauses contenues dans les concessions commerciales et a procédé auprès de toutes les sociétés bénéficiaires d’une telle concession à un contrôle systématique de l’application des conventions collectives de travail applicables en collaboration avec l’OCIRT. À cet égard, Genève Aéroport peut exiger en tout temps des attestations actualisées prouvant l’intégrité sociale et fiscale des concessionnaires ou des contractants. En cas de doute, il peut réclamer toutes les explications ou pièces propres à prouver que les dispositions relatives aux conditions de travail de son personnel sont respectées. Au surplus, Genève Aéroport se réserve le droit de dénoncer le concessionnaire ou le contractant aux organes et autorités compétents si celui-ci, après un avertissement de Genève Aéroport, ne se conforme pas à ses obligations vis-à-vis de son personnel. Pour sa part, l’OCIRT a établi les usages en matière d’assistance au sol aux compagnies aériennes (UASCA 2013), lesquels s’appliquent à toutes les sociétés fournissant des services aux compagnies aériennes. Les UASCA 2013 sont entrés en vigueur le 1er novembre 2013. En sus de ce qui précède, la direction de Genève Aéroport, sous l’égide du Président de son conseil d’administration, a organisé au printemps 2014 des tables rondes réunissant des entreprises opérant sur le site aéroportuaire, leurs employés et les syndicats afin de favoriser le dialogue entre les différents acteurs concernés et contribuer à un bon climat social.

Politique environnementale S’agissant de la politique environnementale, le concessionnaire et le contractant s’engagent à suivre les exigences environnementales que Genève Aéroport lui communique. Ils respectent les directives environnementales applicables pour les prestations effectuées sur le site de l’aéroport de Genève. Le concessionnaire et le contractant s’engagent, en outre, à informer l’autorité aéroportuaire de leur stratégie environnementale respective, notamment en matière de recyclage et de gestion des déchets. 42

« Passerelle de communication »

Florence Clavier Présidente de l’Airline Operators Committee Outre les nombreuses rencontres bilatérales entre les compagnies aériennes et l’aéroport, des réunions ont lieu douze fois par an entre l’aéroport et l’AOC (Airline Operators Committee). Regroupant une trentaine de compagnies présentes à Genève et les deux agents d’assistance du site, l’AOC est présidé par Florence Clavier, par ailleurs Airport Services Manager de Emirates. « Cette organisation sert de passerelle de communication. C’est un lieu qui permet d’échanger des informations et des points de vue entre l’autorité aéroportuaire et les compagnies. Pour nous, chefs d’escales, il est très important d’être informés des changements le plus en amont possible », explique celle qui a été élue par ses pairs à ce poste en décembre 2013 et qui estime que cette fonction ne doit pas rester occupée trop longtemps par la même personne. « L’AOC permet également de faire part de problèmes que les compagnies pourraient rencontrer et de trouver, avec l’aéroport, des solutions qui soient satisfaisantes pour tous. » Car au final les objectifs de l’aéroport et de l’AOC se rejoignent. Comme l’explique Florence Clavier sur le site de l’organisation (www.aoc-gva.ch) : « Notre but est d’atteindre et de maintenir les plus hauts standards de sécurité et de qualité des services. »


Clients, fournisseurs et concessionnaires

Mener une politique d’achats responsable Genève Aéroport procède chaque année à d’importants volumes d’achats et compte près de 2’000 fournisseurs. Dans ce contexte, il est primordial qu’il s’assure de manière constante de la bonne utilisation de ses ressources, du maintien de sa santé financière et du respect des directives des marchés publics. Il vise en outre à l’intégration du développement durable dans ses processus d’achat. Toutes les entreprises signant un contrat avec Genève Aéroport doivent respecter ses conditions générales et leurs annexes. Ces dernières – publiées sur le site Internet de l’aéroport – contiennent notamment des articles concernant le respect des conventions collectives de travail, la santé et sécurité au travail, ainsi que l’environnement. Genève Aéroport évalue d’ailleurs de plus en plus systématiquement les offres selon des critères environnementaux (entreprises certifiées, qualité environnementale des produits ou services…) et sociaux (entreprises formatrices...).

Plans d’actions En raison des montants engagés, les achats sont soumis aux règles des marchés publics. Genève Aéroport a dès lors décidé de poursuivre la formalisation de son approche en publiant en 2012 une directive sur les marchés publics qui vise à documenter de manière détaillée la thématique et ses principes de base (tels l’éthique, l’égalité de traitement…). Ce document a été assorti de formations sur le management de projet et sur les marchés publics dispensées aux chefs de projet. Poursuivant sa voie vers une consolidation de ses bonnes pratiques, l’autorité aéroportuaire a engagé en 2013 une gestionnaire des processus d’achats, chargée de faire progresser l’harmonisation de ces derniers.

Politique d’achat intégrant le développement durable L’aéroport a également élaboré une politique d’achat visant à mettre en place, pour tous les actes d’achats, une structure et un processus. Publiée en mai 2014, cette politique, définie et mise en application par la direction générale de Genève Aéroport, vise notamment à contrôler au mieux les risques liés aux achats, à prendre en compte le cycle de vie complet du produit et à jouir d’une parfaite traçabilité. La nouvelle politique d’achat précise également les éléments jugés importants, tels le respect des règles éthiques et la mise en œuvre des trois domaines du développement durable à chaque étape du processus achat. Découlant de cette volonté de standardisation accrue, deux objectifs majeurs ont été fixés pour 2014 et 2015 : systématiser les réceptions d’achat pour consolider le processus et offrir une formation complète aux collaborateurs les plus actifs dans le processus achat.

Ethique des fournisseurs Les directives des marchés publics impliquent entre autres que toute entreprise répondant à un appel d’offre soit en règle avec les exigences de l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT). C’est ainsi qu’un contractant doit par exemple pouvoir prouver qu’il est à jour avec ses assurances et cotisations sociales et qu’il est lié par une convention collective de travail applicable à Genève ou qu’il respecte les usages de sa branche en vigueur dans le canton. Genève Aéroport effectue en outre des contrôles réguliers pour s’assurer que les fournisseurs respectent les usages dictés par l’OCIRT.

1’931 6’535

fournisseurs demandes d’achat 43


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Société civile

Contribuer au développement de la région Quelque 10’000 personnes travaillent sur le site aéroportuaire, auxquelles s’ajoutent les nombreux emplois indirects liés à l’activité de l’aéroport. Genève Aéroport joue un rôle majeur pour la solidité du tissu économique, touristique et diplomatique de la région. Il soutient activement de nombreux projets, événements et associations. Il entretient un dialogue avec la société civile, particulièrement avec les communes riveraines.

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Société civile

Promouvoir le rayonnement de la région L’aéroport contribue activement à la création de valeur pour la région. Cette dernière a besoin d’un aéroport performant en raison de ses caractéristiques socio-économiques. A titre d’exemple, on peut citer que plus de 3’000 entreprises multinationales sont établies sur les bords du Léman, deux tiers environ des nuitées dans les hôtels genevois proviennent de clients ayant pris l’avion et plus de 180’000 délégués de pays tiers se rendent chaque année à Genève dans le cadre d’activités diplomatiques. En outre, la région est très cosmopolite, recensant parmi ses habitants des personnes originaires de plus de 180 nations, qui comptent en bonne partie sur les liaisons aériennes pour rester proches de leur famille restée au pays. L’activité de la plate-forme a dès lors un impact direct sur le développement de l’économie et le cadre de vie de la région. L’aéroport répond véritablement aux besoins de cette dernière : 95 % des passagers utilisent les infrastructures genevoises comme point de départ ou d’arrivée de leur voyage, alors que 5 % à peine de ses passagers sont en transit.

Impact sur l’emploi La plate-forme aéroportuaire offre du travail à environ 10’000 personnes, au travers de près de 200 sociétés différentes, dont Genève Aéroport (qui comptait à fin 2013 près de 900 collaborateurs). Cette taille de quasi-ville en fait l’un des principaux pôles d’emplois de la région. Mais son impact dépasse largement le site lui-même. L’aéroport procure en effet du travail à de nombreuses sociétés de la région, qu’elles fournissent du matériel, qu’elles soient prestataires de services ou mandataires ayant remporté un appel d’offre pour réaliser une partie des importants travaux entrepris par l’aéroport. Des travaux qui ont nécessité près de CHF 300 millions d’investissements sur les trois dernières années (2011-2013) et qui ont été intégralement assumés par Genève Aéroport, sans recours aux finances publiques. Si l’on tient compte des emplois indirects, induits (dépenses des employés du secteur aérien) et catalytiques (notamment les dépenses des passagers étrangers en Suisse et les avantages d’avoir un réseau international développé),

quelque 44’000 emplois sont liés à l’activité de l’aéroport, selon une étude menée par le bureau de recherche et de conseil Infras, publiée en juin 2011. 46

Création de valeur ajoutée L’apport est également substantiel en termes de valeur ajoutée. D’après l’étude citée précédemment, la somme des effets directs, indirects, induits et catalytiques de l’aéroport équivaut à 7,2 milliards de francs. Les 132 destinations directes contribuent à la force du tissu économique. Elles rendent la région attractive, les entreprises pouvant facilement se déplacer auprès de leurs filiales ou clients étrangers. Ce réseau étoffé permet également de consolider le rayonnement international de Genève, en facilitant la venue des participants aux très nombreuses conférences ministérielles qui se tiennent autour du lac Léman. Genève Aéroport joue sur ce plan un autre rôle important, en réalisant plus de 4’000 opérations d’accueil par an. Son service dédié offre gracieusement notamment aux chefs d’Etat, ministres et directeurs des organisations internationales un accueil protocolaire. Enfin, l’aéroport soutient activement le secteur du tourisme tant en Suisse romande qu’en France voisine. Ces multiples et substantiels apports à l’économie expliquent pourquoi tant les organisations internationales, que les entreprises, les associations économiques et le secteur du tourisme appellent régulièrement de leurs vœux à davantage de lignes directes, facteur fondamental pour l’attractivité de la région. Il convient enfin de rappeler qu’en termes de finances publiques, Genève Aéroport joue un rôle non négligeable. Entre 2011 et 2013, il a versé à l’État de Genève CHF 110 millions grâce à sa capacité bénéficiaire, à quoi s’ajoutent les divers paiements de prestations fournies par le canton (telles certaines tâches de police) et rétrocessions (droit de superficie).


Motifs de voyage

« Un rouage essentiel de la place diplomatique »

Particularité genevoise : la plus grande proportion des passagers voyagent pour des questions professionnelles (près de 40 %, selon les sondages menés tout au long de l’année auprès des passagers), reflet du côté très international de l’économie de la région. Il s’agit aussi bien de personnes locales se rendant à l’étranger que d’hommes et de femmes d’affaires d’autres pays venant dans la région. 80 % des nuitées genevoises sont le fait de la clientèle d’affaires, selon les chiffres de Genève Tourisme & Congrès. Les touristes constituent la deuxième catégorie de passagers (environ 35 %). Enfin, ceux qui empruntent les infrastructures aéroportuaires afin de rendre visite à leur famille et à leurs proches représentent environ 25 % du traffic. En dehors de ces catégories, il convient également de relever que la plate-forme est régulièrement utilisée par des médecins devant prendre un avion pour aller prélever un organe à l’étranger et le rapatrier aussitôt pour pouvoir le transplanter. Elle est aussi utilisée quotidiennement pour les vols sanitaires et ambulance (plus de 1’200 par an).

Promotion de l’image Genève Aéroport met gracieusement à disposition des organisations internationales et de Suisse Tourisme les surfaces extérieures de ses bus roulant sur le tarmac. Ces institutions peuvent ainsi les habiller avec leurs couleurs et promouvoir ainsi l’image du pays ainsi que de la Genève Internationale. En effet, c’est souvent la première chose que les passagers verront en arrivant en Suisse et la dernière image qu’ils retiendront avant de repartir.

Amadeo Perez Ambassadeur suisse auprès des organisations internationales Responsable de la division Etat Hôte au sein de la Mission permanente de la Suisse auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, l’Ambassadeur Amadeo Perez a la charge d’incarner et de perpétuer la longue tradition d’accueil que la Suisse a développé à Genève. Or le destin international du canton est intimement lié à la présence de son aéroport. « Pour un diplomate, la première image du pays dans lequel il arrive, c’est l’aéroport. De ce côté-là, Genève dispose d’un atout remarquable du fait de la qualité du service protocole de l’aéroport reconnu et apprécié par ses utilisateurs, ainsi que de la proximité entre ce dernier et les organisations. Imaginez qu’à New York, la distance entre l’aéroport et l’ONU équivaut à un trajet Genève – Montreux ! Genève Aéroport constitue donc un rouage essentiel de la place diplomatique genevoise. » Le secteur revêt une importance dont on ne perçoit pas toujours l’ampleur. « Avec près de 2’800 réunions organisées chaque année à Genève, au nombre desquelles des conférences internationales majeures, Genève accueille plus de 180’000 délégués en moyenne par an, soit davantage que New York. Cela s’explique par le fait que le canton héberge un siège de l’ONU, l’OMC, la Conférence sur le désarmement et environ 35 organisations internationales. En outre, plus de 170 Etats et 250 missions sont représentés à Genève ». 47


Société civile

Des aides et des contributions de diverses natures Actions humanitaires

Les 4 domaines

Des vols humanitaires affrétés par des ONG (tel le Comité International de la Croix-Rouge) partent régulièrement de la plate-forme genevoise avec principalement du matériel logistique (véhicules, élévateurs, pompes à eau, …), médical (médicaments, pansements, matériel de soin, …) et d’urgence (structures pour hôpitaux de crise, par ex) destiné à venir en aide aux populations touchées par les crises ou les guerres. Des centaines de tonnes de marchandises sont ainsi parties ces dernières années pour Haïti, la Syrie, la Libye, le Sud-Soudan et la Centrafrique notamment. Pour de tels vols, Genève Aéroport offre la gratuité de ses redevances aéroportuaires et facilite la mise en place de ces opérations.

du sponsoring

Genève Aéroport met par ailleurs gracieusement à disposition de la Croix-Rouge genevoise plusieurs emplacements pour les tirelires géantes de l’association. Placées à l’aéroport – premier contact avec la région pour beaucoup de voyageurs étrangers – ces dernières constituent un symbole rappelant que Genève est le berceau de la CroixRouge. Ces tirelires ont permis de récolter plus de CHF 46’000 en 2013 (quelque CHF 40’000 en 2011 et en 2012).

Répartition géographique

Enfin, Genève Aéroport s’associe aussi aux collectes organisées au profit de populations touchées par des crises.

Sport Culturel Tourisme Humanitaire

du sponsoring

Riverains Genève Suisse romande et France

Services à la population Les collaborateurs du service de sécurité de Genève Aéroport (SSA) sont régulièrement présents sur des événements sportifs ou festifs de la région afin d’assurer un service de sauvetage et de mettre à disposition une brigade sanitaire, ainsi que des moyens logistiques. Entre 2011 et 2013, ils ont notamment été impliqués à chaque édition de la Lake Parade, des Feux de clôture des Fêtes de Genève, du Triathlon de Genève et de la Coupe de Noël. Genève Aéroport met également depuis 2011 deux fois par an à disposition une partie de son terminal charters afin que le Centre de Transfusion Sanguine puisse installer son matériel et procéder à des collectes de sang auprès des collaborateurs du site aéroportuaire, ainsi que des employés et des habitants de la région. Les hôpitaux manquant cruellement de sang particulièrement en été et avant Noël, ces journées ont lieu en août et à fin novembre. 48

Engagements principaux > Sport Lions de Genève, Genève Servette HC et l’ensemble des clubs de foot riverains, Team Genève, Centre Entraînement à la Régate > Culture Théâtre de Carouge, Forum Meyrin, Z’amis de l’OSR, Orchestre de Chambre de Genève (depuis 2014), NIFFF, Festival International du film d’animation d’Annecy, Caribana Festival… > Touristique, économique Forum des 100, Fêtes de Genève, Festival du Chocolat de Versoix, Passenger Terminal Expo > Caritatif Dons divers, Croix-Rouge genevoise, Terre des Hommes


Sponsoring Genève Aéroport mène une politique de sponsoring active, avec de nombreuses actions de soutien dans les quatre domaines d’activité qu’il a définis dans sa charte, à savoir le sport, la culture, l’économie et le tourisme, mais aussi le social, le caritatif et l’environnement. Il a réparti ses activités auprès des communes riveraines, du canton de Genève et de sa zone de chalandise qui inclut toute la Suisse romande et la France voisine. A travers le sponsoring, Genève Aéroport vise à entretenir et développer ses relations d’affaires, à renforcer son image et à témoigner de sa responsabilité envers la société en soutenant des actions humanitaires, sociales, environnementales et économiques. En tout, il consacre un budget de plus de CHF 800’000 à ses actions de sponsoring. Le choix des dossiers soutenus est effectué par un comité ad hoc selon des critères objectifs suivant les principes fixés dans sa politique de sponsoring.

Soutien à des associations Hors de sa démarche sponsoring, il apporte aussi d’autres types d’aide. C’est ainsi qu’il est l’un des parrains de Genilem Vaud-Genève, association à but non lucratif dont la mission est d’augmenter les chances de succès d’entreprises en démarrage, et donc de contribuer au renouveau de l’économie suisse. Il s’implique en termes financiers, mais aussi en temps, l’une de ses cadres supérieures présidant son comité de sélection.

Sensibilisation aux contrefaçons Genève Aéroport a soutenu à quelques reprises l’action de l’association d’utilité publique STOP A LA PIRATERIE visant à sensibiliser les voyageurs aux conséquences engendrées par l’achat et la consommation de produits contrefaits. Un stand d’information installé à l’étage des départs de l’aéroport a ainsi permis à l’association de mener pendant les vacances d’été des campagnes d’information sur ce fléau économique et social.

Plus de 7 tonnes de denrées alimentaires redistribuées Genève Aéroport a développé plusieurs partenariats avec des associations à buts caritatifs actives dans le domaine du développement durable afin de trouver des nouvelles filières pour ses déchets recyclables. Depuis 2011, l’association Partage collecte les denrées alimentaires invendues et encore consommables dans différents points de consommation de l’aérogare afin de les redistribuer à des associations et services sociaux venant en aide aux personnes en difficulté. Cette association est active dans le domaine de la réinsertion professionnelle par l’engagement de personnes en emplois de solidarités et utilise des triporteurs électriques pour le transport des marchandises.

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Société civile

Dialogue avec les riverains et les divers publics Pour avoir un dialogue avec diverses composantes de la société, Genève Aéroport organise de nombreuses présentations et visites, notamment avec les entreprises, les services de l’administration et le monde politique. C’est ainsi que ses dirigeants rencontrent régulièrement les membres des exécutifs des communes avoisinantes et ont organisé des visites pour plusieurs conseils municipaux. Genève Aéroport entretient également des relations avec la principale association de riverains et avec les associations de protection de l’environnement. A noter que quatre fois par an se tient en outre une séance avec notamment les communes et associations riveraines dans le cadre de la commission consultative CCLNTA (voir encadré page 55).

Espace pour les riverains Il convient de relever que Genève Aéroport vise à maintenir un dialogue transparent avec les habitants de la région. Il publie ainsi ses diverses statistiques, y compris des mouvements de nuit, sur son site internet et répond à toutes les questions qui lui sont posées. Il possède un espace pour les riverains, inauguré en automne 2010, qui se veut lieu d’information et d’échanges. Ayant pour vocation de renseigner les riverains sur les actions menées par Genève Aéroport dans le cadre de sa politique environnementale, ce lieu se prête également à l’organisation de forums de discussions, notamment entre partenaires de l’industrie du transport aérien, nécessaire pour la définition d’actions concertées en faveur de l’environnement, et les riverains. Genève Aéroport s’implique dans les actions entreprises par les communes riveraines. Il a ainsi participé en 2013 au premier Forum Economique de Meyrin (le « MEF ») en tenant un stand lui ayant permis d’aller à la rencontre de la population et de discuter avec les riverains.

Bénévolat d’entreprise En 2011, Genève Aéroport a offert 2’400 heures à la collectivité. Dans le cadre de son objectif d’entreprise, il a permis à tous les membres de son personnel de réaliser pendant quatre heures un projet social ou environnemental, principalement dans des communes proches de l’aéroport. Une manière de rendre service à la 50

collectivité et de se rapprocher d’elle, tout en renforçant l’esprit d’équipe. En tout, 602 collaborateurs ont participé à l’un des 48 projets proposés. Soit l’équivalent de 300 journées de travail qui ont permis aux associations et aux communes de réaliser des tâches qu’elles n’auraient pas pu effectuer autrement. En 2012, Genève Aéroport a encouragé le bénévolat d’entreprise, à une échelle plus modeste toutefois. Il convient également de noter qu’il a pérennisé son action concernant le don du sang, initiée en 2011 dans le cadre de son objectif d’entreprise (voir page 48).

Echanges avec les jeunes L’aéroport offre de très nombreuses visites de ses infrastructures, notamment aux écoles (une centaine par an, principalement de Suisse romande, mais parfois aussi de France voisine et de Suisse alémanique) et aux structures s’occupant de jeunes en été (tels les “Passeports-Vacances”). Des présentations sur des thèmes spécifiques sont également régulièrement effectuées, en particuliers pour des adolescents et les jeunes adultes. Des actions sont par ailleurs en cours de préparation afin de permettre aux jeunes de devenir des interlocuteurs privilégiés de l’aéroport.

Dialogue avec l’IATA L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui regroupe 240 compagnies aériennes et représente ainsi 84 % du trafic aérien, possède l’un de ses deux sièges à Genève, dans un bâtiment jouxtant l’aéroport. Genève Aéroport et l’IATA entretiennent un dialogue suivi sur de nombreux thèmes, notamment en termes de bonnes pratiques et de politique environnementale.


Insonorisation des logements riverains Genève Aéroport entretient depuis des années un dialogue avec les propriétaires d’immeubles et de maisons situés aux abords de l’aéroport dans le cadre de son programme d’insonorisation dans les communes riveraines. Après avoir concentré ses efforts sur Genève, il a entamé en 2010 une étroite collaboration avec la ville de Ferney-Voltaire, qui a débouché sur des insonorisations dès 2013. A ce jour, près de 3’000 logements ont été insonorisés, pour un coût total de quelque CHF 44 millions, intégralement supportés par Genève Aéroport, qui va poursuivre son action durant les prochaines années tant en Suisse qu’en France. Il convient de relever que de tels travaux ont des effets collatéraux positifs : le remplacement des vitrages améliore par la même occasion l’isolation thermique, générant ainsi de substantielles réductions sur le plan des émissions de CO2. En règle générale, il y a lieu de considérer que les émissions de CO2 sont réduites d’une tonne environ chaque année pour chacun des logements considérés.

Logements insonorisés (Cumul depuis 2003) Années

2011

2012

2013

Logements insonorisés

[nb]

2015

2552

2782

Montants investis par l’aéroport pour ces insonorisations

CHF

35 mio

41 mio

44 mio

51


Gestion de l’environnement

Améliorer continuellement la performance environnementale Genève Aéroport met en œuvre une politique environnementale pour limiter l’empreinte écologique des activités aéroportuaires ainsi que du trafic aérien et pour intégrer la dimension environnementale dans tous les projets. Il prend des mesures concernant la lutte contre le bruit, la qualité de l’air, la consommation de ressources, la gestion de l’énergie, des déchets et des milieux naturels. Il investit des sommes importantes en faveur de l’environnement et des riverains.

52


53


Gestion de l’environnement

Système de management environnemental Dans toute son activité, qui doit concourir au développement de la vie socio-économique et culturelle, Genève Aéroport tient compte des intérêts généraux du pays, du canton et de la région qu’il dessert, ainsi que des objectifs de la protection de l’environnement. Dans cette optique, Genève Aéroport met en œuvre une politique environnementale dont les buts sont de prévenir et limiter l’impact écologique du trafic aérien et des activités aéroportuaires ainsi que d’intégrer la dimension environnementale dans tous les projets (cahier des charges, appels d’offres, etc.). Afin de garantir le succès de cette politique, Genève Aéroport implique et motive les collaborateurs pour qu’ils jouent un rôle actif dans la limitation des impacts environnementaux et pratique une politique de concertation active avec ses partenaires. Afin d’améliorer continuellement la performance environnementale, Genève Aéroport poursuit des objectifs triennaux et annuels dans chaque domaine. Ces derniers sont discutés avec la commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic aérien (CCLNTA). Genève Aéroport applique à maints égards le principe du pollueur payeur. Des redevances environnementales sur le bruit et les émissions gazeuses sont notamment perçues auprès des compagnies aériennes en fonction de la performance de leurs avions et leur produit alimente un fonds permettant de financer en grande partie les mesures de protection de l’environnement et des riverains.

Investissements importants en faveur de l’environnement et des riverains

Investissements et dépenses 2011-2013

en CHF

Lutte contre le bruit

20 .2 mio

> Insonorisations Suisse

16 .5 mio

> Insonorisations France

1 .9 mio

> Autres projets lutte contre le bruit

1 .8 mio

Gestion de l’énergie

7 .1 mio

> Panneaux solaires

5 .8 mio

> Systèmes fixes de fourniture d’énergie aux avions

1 .3 mio

Plan de mobilité

6 .0 mio

> Navettes, subventions personnels

4 .2 mio

> Billets transports publics passagers

1 .8 mio

Gestion des déchets (Evacuation et traitement, hors déchets de chantier)

2 .4 mio

Qualité de l’air (instruments de mesures et participation à l’achat de véhicules écologiques)

270’000

De 2011 à 2013, Genève Aéroport a investi CHF 34 millions pour la protection de l’environnement et des riverains. L’insonorisation des logements en Suisse et en France représente le plus gros poste de dépense avec CHF 20 millions. Les dépenses pour le plan de mobilité s’élèvent à CHF 6 millions. Enfin, Genève Aéroport a investi CHF 5.8 millions dans l’achat de panneaux solaires et CHF 1.3 million dans des infrastructures d’alimentation en énergie des avions.

Gestion des eaux (études)

260’000

Protection des milieux naturels, surveillance des sols et prévention des risques majeurs (inventaire floristique, gestion des néophytes, études diverses)

100’000

Le détail des dépenses par domaine est illustré dans le tableau ci-contre.

Management environnementale (publications et certifications)

TOTAL

34 .1 mio

54

90’000


« La CCLNTA permet de traiter des sujets d’intérêt général »

Robert Beffa Président de la commission consultative La commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic aérien a pour but de permettre un échange d’informations et la concertation nécessaire entre Genève Aéroport, les autorités des communes avoisinantes, les associations de riverains et de protection de l’environnement ainsi que les compagnies aériennes. La commission donne son avis sur les actions environnementales mises en œuvre dans le cadre du système de management environnemental de Genève Aéroport et préavise l’utilisation du fonds environnement. La commission se réunit quatre fois par année. Les procès-verbaux des séances sont disponibles sur le site internet de Genève Aéroport. Robert Beffa, architecte acousticien, professeur d’acoustique à l’hepia (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture) et membre de la commission depuis 1994, a été élu en juin 2014 à sa présidence. « Les séances de la CCLNTA offrent la possibilité de traiter des sujets d’intérêt général comme les vols nocturnes et l’évolution des niveaux sonores pour les riverains de l’aéroport de Genève en présence de toutes les parties concernées et d’apporter les clarifications pouvant contribuer à l’apaisement des inévitables tensions liées à l’exploitation nocturne de la plateforme aéroportuaire. Il y a toujours un moyen de faire mieux et aucun résultat ne peut être satisfaisant sans qu’un certain consensus n’ait pu être atteint. Il s’agira de viser une optimisation des propositions d’amélioration environnementales, en tenant compte des avis de chacun et en réalisant une pesée des différents intérêts en jeu. » Comme exemple, M. Beffa cite les projets touchant à la piste qui permettent une optimisation des opérations et constitue une amélioration de la sécurité pour Genève Aéroport tout en réduisant les nuisances sonores pour certains riverains et en diminuant le roulage au sol des avions. Ce dernier point permet à son tour de réduire la consommation de kérosène pour les compagnies aériennes et les émissions gazeuses dans l’environnement. 55


Gestion de l’environnement

Lutte contre le bruit Différents moyens d’atténuation du bruit sont utilisés. L’aéroport incite notamment les compagnies aériennes à opérer à Genève avec des avions performants. Les aéronefs les plus modernes émettent jusqu’à 100 fois moins de bruit que les avions construits dans les années 70.

Différentes sources de bruit Les mouvements d’avion et les activités sur la plate-forme aéroportuaire (bruit d’exploitation) sont les principales sources de nuisances sonores. Le bruit des avions est directement lié au type de moteur utilisé ainsi que, durant l’approche, à des paramètres découlant de l’aérodynamisme de l’appareil. Les avions les plus modernes émettent jusqu’à 100 fois moins de bruit que les avions construits dans les années 70. Le bruit d’exploitation de l’aéroport inclut le bruit lié au déplacement des aéronefs au sol, à l’utilisation des moteurs auxiliaires des avions (Auxiliary Power Units - APU), au trafic de véhicules dans l’enceinte, aux essais moteur, aux ateliers de maintenance ainsi qu’aux éventuels travaux de chantier. Il existe des exigences légales (valeurs limites), aussi bien pour le bruit du trafic aérien que pour celui lié à l’exploitation sur la plate-forme, auxquelles s’ajoutent des contraintes spécifiques des autorités fédérales et cantonales. Le bruit durant la période nocturne est considéré avec une attention particulière tant par les autorités que l’exploitant de l’aéroport et les compagnies aériennes.

Le concept d’approche équilibrée Les différents moyens d’atténuation du bruit sont l’évolution de la technologie, la mise en œuvre de procédures de gestion du trafic aérien efficaces, l’utilisation et la planification judicieuse des aérodromes, ainsi que l’application de mesures d’incitations économiques.

En application du concept d’approche équilibrée de la gestion bruit de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), les objectifs stratégiques et les plans d’actions s’articulent autour des quatre éléments suivants : 1. Réduction du bruit à la source 2. Mesures d’aménagement du territoire 3. Procédures opérationnelles à moindre bruit 4. Restrictions opérationnelles

Les actions visent avant tout à quantifier correctement le bruit par la mesure et le calcul, puis à contenir le bruit par des actions compatibles avec les objectifs stratégiques d’adaptation de l’infrastructure aéroportuaire à la demande future. Durant la période nocturne (dès 22h), le bénéfice d’un nouveau vol est à considérer au regard de sa contribution à l’augmentation de la charge sonore durant cette période sensible. En complément, des mesures sont mises en œuvre pour protéger les populations riveraines concernées (programme d’insonorisation des habitations exposées, voir page 51). En outre, au terme de la période écoulée, les propriétaires ayants droit qui ont eu à souffrir des conséquences de l’exposition au bruit de leurs habitations ont été indemnisés. En parallèle, un effort conséquent est entrepris pour assurer une communication efficace avec les riverains (publication de statistiques, présentations dans les communes, gestion des plaintes et réponses aux demandes de renseignements). Plus globalement, il importe d’effectuer une pesée des intérêts entre le bruit et les autres nuisances occasionnées par le transport aérien (en termes d’impact sur l’environnement et la santé) et les bénéfices du transport aérien au départ et à destination de Genève (en termes d’emplois et d’apport économique, voir page 46).

56


Mesurer et identifier la source du bruit Genève Aéroport est équipé d’un système de mesure et d’identification automatique du bruit des aéronefs (MIABA). Organisé selon un réseau de 15 stations microphoniques fixes installées dans les communes proches de l’aéroport et relié aux radars des services de la navigation aérienne, le système permet d’enregistrer et d’analyser les trajectoires des avions, ainsi que d’identifier les événements sonores d’origine aéronautique. Ses applications concrètes sont le contrôle du respect des procédures, le support aux études ainsi que le traitement des demandes d’information et des plaintes.

Déterminer l’exposition au bruit des riverains En vertu des dispositions contenues dans la Loi sur la protection de l’environnement et l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB), les immissions de bruit des avions sur le territoire à proximité de l’aéroport de Genève sont déterminées par calcul. Ces calculs sont effectués chaque année par le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA) et conformément aux méthodes définies par l’Office fédéral de l’environnement. L’empreinte sonore du trafic aérien est représentée sous forme de courbes d’exposition au bruit, selon les valeurs limites de l’OPB et les degrés de sensibilité attribués aux territoires par les autorités cantonales. En comparant l’étendue des courbes et le nombre d’habitants exposés à un niveau de bruit déterminé entre différentes années, il est possible d’évaluer l’évolution de la charge sonore due au trafic aérien. Le bruit de l’exploitation sur la plate-forme est pour sa part assimilé au bruit causé par les installations industrielles et artisanales. Dans cette perspective, Genève Aéroport est en train d’établir un pronostic des immissions dues à l’ensemble des activités au sol de l’installation aéroportuaire. Ce pronostic permettra de déterminer l’exposition moyenne annuelle des zones d’habitation proches de l’aéroport aux nuisances sonores liées aux activités aéroportuaires.

Nombre d’habitants exposés au bruit Pour définir l’impact sonore du trafic aérien, il est nécessaire d’associer les immissions avec le nombre d’habitants exposés à un niveau de gêne sonore dépassant les valeurs limites d’immissions (VLI). En effet, le bruit n’a pas le même impact s’il arrive sur le lac ou en milieu urbain. Environ 20’000 personnes habitent sur des parcelles exposées à une gêne sonore. Entre 2010 et 2013, le nombre d’habitants exposés au bruit des avions est resté stable nonobstant une augmentation du trafic de 6 % illustrant les efforts réalisés par l’aéroport pour réduire l’impact sonore du trafic aérien. 2010

2011

2012

2013

Nombre d’habitants exposés à un niveau de gêne sonore > VLI

21’988

18’807

19’594

19’601

Nombre de mouvements (atterrissage + décollage)

177’400 189’121 192’944 188’768

Empreinte sonore du trafic aérien L’empreinte sonore du trafic aérien permet de suivre l’évolution des immissions sonores liées à ce trafic. Il se base sur le niveau de gêne sonore (Lr) et sur les périodes horaires définis dans la loi. Cet indicateur représente la surface en km2 des zones où le niveau de gêne sonore dépasse les valeurs limites d’immission (VLI) applicables pour les zones d’habitation (degré de sensibilité au bruit DS II). L’exposition après 23 heures a baissé de manière significative, notamment grâce à la réduction des retards et à la sensibilisation des compagnies aériennes, invitées à planifier des vols nocturnes avec retenue. Cette amélioration a toutefois pour conséquence une augmentation du trafic entre 22h et 23h. Pour la période diurne (6h - 22h), l’évolution de la surface est pour l’essentiel le reflet de l’augmentation du trafic total.

Surfaces (km2) pour lesquels le niveau de gêne sonore (Lr) > VLI DSII* 2010

2011

2012

2103

06h - 22h – Lr > 60 dB(A)

13.9

14.9

15.0

15.3

22h - 23h – Lr > 55 dB(A)

20.3

25.0

26.2

27.4

23h - 24h – Lr > 50 dB(A)

32.9

16.7

17.1

17.6

* Valeurs limites d’immission applicables pour les zones d’habitations (DSII) selon l’annexe 5 de l’OPB

57


Gestion de l’environnement Système d’incitation Afin d’inciter les compagnies aériennes à exploiter à Genève les avions les plus modernes et donc les moins bruyants, Genève Aéroport perçoit une redevance spécifique dont le montant est lié aux performances acoustiques des appareils. En outre, une redevance additionnelle et progressive est également perçue pour les décollages après 22h. Cette redevance vise à inciter les compagnies à planifier le moins possible de vols au départ de Genève après 22h. Actuellement, aucun décollage d’avion de ligne n’est planifié à l’horaire après 22h. En 2013, plus de 90 % des avions étaient dans la classe de bruit qui regroupe les appareils les moins bruyants. Cette situation témoigne des efforts consentis par les compagnies aériennes pour renouveler leur flotte et exploiter des avions modernes. Afin de maintenir l’effet incitatif de la redevance bruit, elle est réévaluée périodiquement pour tenir compte de l’évolution de la technologie. Une nouvelle mise à jour de la classification et de la redevance bruit a été introduite au 1er avril 2014, à l’issue d’un processus de négociation avec les compagnies aériennes portant sur l’ensemble des redevances aéroportuaires.

les pilotes qui auraient emprunté une trajectoire inhabituelle. Il peut arriver que des appareils survolent des zones habituellement non survolées. Dans la majorité des cas, ces trajectoires sont suivies sur demande spécifique des services de la navigation aérienne ou en cas d’atterrissage interrompu.

Mouvements nocturnes Un couvre-feu nocturne est en vigueur entre minuit et 6h afin de réduire les nuisances causées par les survols d’avions durant la nuit. À partir de 22h, les vols non commerciaux ainsi que les avions les plus bruyants ne peuvent pas décoller ou atterrir à Genève. Enfin, seuls les avions aux meilleures performances acoustiques peuvent décoller selon la procédure KONIL au-dessus du pays de Gex. Les avions les plus bruyants sont interdits à Genève Aéroport sauf exception (vols sanitaires, vols d’État, autres urgences).

Procédures de vol à moindre bruit Les compagnies aériennes respectent des procédures à moindre bruit optimalisées compte tenu de l’emplacement des localités à forte population ainsi que de la topographie du bassin genevois. À Genève, les départs sont effectués avec un taux de montée maximum afin d’éloigner la source de bruit le plus rapidement possible du sol. Pour les arrivées, les avions effectuent une approche en descente continue afin d’éviter des phases en pallier bruyantes. Les enregistrements du système de mesure et d’identification du bruit des avions permettent d’interpeller

Répartition de la flotte selon les classes bruit Les appareils opérant à Genève sont répertoriés en classes en fonction de leur niveau sonore (4 classes pour les avions à hélices et 5 classes pour les avions à réaction). Ces classifications sont périodiquement revues afin de tenir compte de l’évolution technologique et du renouvellement des flottes. La répartition des mouvements parmi les différentes classes de bruit est un indicateur des performances techniques et acoustiques des aéronefs. La classe I comprend les avions le plus bruyants, la classe V ceux avec les meilleures performances acoustiques. La nouvelle classification entrée en vigueur le 1er avril 2014 permet de maintenir l’effet incitatif de la redevance.

58

Classes bruit (jets) 2011

2014*

Classe I et II

0,5 %

3,0 %

Classe III

1,7 %

7,9 %

Classe IV

3,8 %

69,0 %

Classe V

94,0 %

20,1 %

* Période avril-juillet 2014 (nouvelle classification des aéronefs depuis le 1er avril 2014)


Mouvements nocturnes Moins de 5 % des mouvements annuels sont opérés après 22h. Cette part n’a pas beaucoup augmenté depuis plusieurs années. L’augmentation en 2013 du nombre de mouvements nocturnes par rapport au nombre de mouvements total est essentiellement due à des atterrissages (moins bruyants que les décollages) alors que les décollages ont tendance à diminuer. Entre 00h30 et 6h, seuls des mouvements spécifiques urgents sont autorisés comme les vols d’État (transport de chef d’État), les vols sanitaires (notamment transports d’organes), vols spéciaux autorisés par l’OFAC (vols humanitaires, calibration des instruments du contrôle aérien, etc). Outre ces mouvements qui ne sont soumis à aucune restriction en raison de leur nature, l’exploitant d’aérodrome a le droit d’autoriser des vols commerciaux au-delà de minuit trente lors de circonstances exception-

nelles et imprévisibles, conformément à la réglementation applicable aux mouvements nocturnes. En 2013, il en a autorisé quatre. Les mouvements opérés entre minuit trente et six heures du matin représentent moins de 1 pour mille des vols totaux annuels.

Répartition des mouvements entre le jour et la nuit 100 % 90 % 80 % 70 %

Jour 2013 - 95.1 % 2012 - 95.5 % 2011 - 95.6 %

60 % 50 % 40 %

2011 - 4.4 % 2012 - 4.5 % 2013 - 4.9 % Nuit

30 % 20 % 10 %

12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00 1:00 2:00 3:00 4:00 5:00 6:00 7:00 8:00 9:00 10:00 11:00 12:00

Détail de la répartition des mouvements de nuit par rapport au total 2011

2012

2013

Mouvements

%

Mouvements

%

Mouvements

%

8272

4,4 %

8707

4,5 %

9188

4,9 %

22:00 - 22:59

6391

3,4 %

6799

3,5 %

7208

3,8 %

23:00 - 23:59

1726

0,9 %

1778

0,9 %

1775

1,0 %

00:00 - 05:59

155

0,1 %

130

0,1 %

205

0,1 %

Total nuit

59


Réduire le bruit au sol

Nombre et répartition des essais moteurs

D’autres procédures ou restrictions opérationnelles visent à réduire le bruit émis au sol. Il s’agit de l’interdiction de l’utilisation des inverseurs de puissance à l’atterrissage (sauf raison opérationnelle ou urgence), de la limitation de l’utilisation des moteurs auxiliaires embarqués (APU), de la fermeture nocturne de l’aire nord du tarmac et de la limitation des horaires pour l’exécution des essais moteurs.

Les essais moteurs représentent une source d’émissions sonores importante du fait de leur durée et/ou du niveau sonore élevé produit. Les essais au ralenti et les tests d’étanchéité se déroulent à puissance minimale, tandis que lors des essais avec puissance les moteurs sont utilisés à des valeurs de puissance supérieures à 70 % et parfois jusqu’à la puissance de décollage. Le nombre total d’essais moteurs reste stable d’année en année. On observe une légère diminution des essais avec puissance, les plus bruyants. L’utilisation d’avions plus modernes, qui demandent des travaux de maintenance moins lourds, explique en partie cette diminution.

Un amortisseur de bruit permet de réduire les émissions de bruit des essais moteurs réalisés sur les avions de moins de 20 mètres d’envergure. La construction d’un amortisseur de bruit supplémentaire pour les avions de plus de 20 mètres d’envergure, soit la majorité des avions opérant à Genève, est projeté pour 2015. Cette installation permettra de réduire significativement l’impact des essais moteurs avec puissance pour ce type d’avions. Aujourd’hui, ces essais indispensables pour assurer la sécurité de l’avion, notamment après une intervention ou une réparation sur un moteur, sont effectués en plein air.

2011

2012

2013

2’820

2’857

2’862

> Avec puissance

690

676

563

> Au ralenti

1’761

1’785

1’854

> Test d’étanchéité

369

396

445

Essais moteurs – Nombre total

Nombre de plaintes des riverains La qualité des rapports entre l’aéroport et les riverains est suivie en utilisant comme indicateur le nombre de plaintes et plaignants annuels. Sur la période 2011-2013, le nombre de plaintes est passé d’une moyenne de 5 par mois à 3 par mois et le nombre de plaignants a été divisé par deux. La tendance à la baisse du nombre de plaintes annuelles témoigne des efforts menés par Genève Aéroport et les opérateurs afin de réduire les nuisances associées aux vols à vue, notamment ceux des hélicoptères et pour respecter le couvre-feu nocturne.

60

2011

2012

2013

Plaintes

61

44

37

Plaignants

44

37

23

+ 11 %

- 20 %

- 33 %

Evolution des plaintes par rapport à 2010


Gestion de l’environnement

Qualité de l’air et changements climatiques Chaque année, de nouvelles positions de stationnement avions sont équipées de systèmes fixes de fourniture d’électricité. L’accessibilité de l’aéroport par les transports collectifs est continuellement améliorée, permettant ainsi à 37 % des personnels de la plate-forme et à 45 % des passagers aériens d’utiliser un mode de transport durable. Ces efforts, assortis à de nombreux autres, ont permis l’octroi puis le renouvellement de l’Accréditation Carbone des Aéroports (ACA).

Quatre sources d’émissions gazeuses L’aéroport est le lieu d’une intense activité, qui génère l’émission de polluants et de gaz à effet de serre. Les sources d’émission sont par ordre d’importance : > le trafic aérien (décollages, atterrissages, roulage), > le trafic routier induit (passagers, chalands et employés qui accèdent à l’aéroport), > l’assistance en escale (trafic sur le tarmac, émissions des avions stationnés), > l’exploitation des infrastructures (chauffage, ventilation, éclairage, etc., voir pages 65-66) Genève Aéroport s’engage à limiter les émissions gazeuses liées aux activités aéroportuaires et met en œuvre des mesures ciblées dans chacun de ces domaines.

Les objectifs fixés pour 2016 sont les suivants : > réduire les émissions de gaz à effet de serre à 10.5 kgéq.CO2 /TU*  > augmenter la part modale durable des employés à 40 %  > augmenter la part modale durable des passagers à 45 %  > augmenter la capacité de desserte en bus de l’aéroport à 120’000 places / jour  > équiper 6 positions de stationnement avion avec des systèmes de fourniture d’énergie fixe (400hz)  > augmenter la part des véhicules et engins éco-compatibles circulant sur le tarmac à 25 %  > augmenter la part des véhicules et engins EURO 4, 5, 6 et Com 3 circulant sur le tarmac à 60 %  > augmenter la part des véhicules et engins diesel circulant sur le tarmac et équipés de filtres à particules à 25 % * TU = Trafic Unit = 1 passager ou 100 kg de fret

Intensité des émissions de gaz à effet de serre kgéq.CO2 / TU 13,5

13,6

13,0

12,8

12,5

12,1

12,0

11,7

11,5

11,1

11,0 10,5 10,0 9,5 2009

2010

2011

2012

2013 61


Gestion de l’environnement

Inciter à venir avec les avions les plus performants Pour chaque atterrissage, Genève Aéroport perçoit une redevance sur les émissions gazeuses proportionnelles à la quantité de polluants émis par l’avion concerné. Cette mesure, en place sur tous les aéroports suisses et progressivement déployée en Europe, vise à inciter les compagnies à choisir les avions dont les moteurs sont les moins polluants. Par ailleurs, dans le but de diminuer la consommation de carburant, d’émissions gazeuses mais aussi de bruit, les avions suivent des procédures d’approche en descente continue (c’est-à-dire selon une trajectoire la plus « lisse » possible, ne comportant idéalement aucune remise de gaz) et les avions de certaines compagnies roulent sur le tarmac en n’utilisant qu’un seul moteur (one-engine taxiing). Le taux de remplissage des avions opérant à Genève s’améliore continûment, ce qui permet une augmentation du nombre de passagers tout en limitant le nombre de mouvements et les impacts environnementaux associés.

De plus en plus économes en carburant Les constructeurs proposent des avions de plus en plus économes en carburant, le coût de celui-ci étant prépondérant dans les charges des compagnies aériennes. Le renouvellement de la flotte permet ainsi de mettre en service des avions moins polluants et moins bruyants. La compagnie Swiss va ainsi remplacer ses 20 avions Avro RJ100 par des avions Bombardier CS100 de nouvelle génération* à partir de 2015. La compagnie Easyjet dont la flotte est déjà très récente, a aussi passé commande de nouveaux avions A320 néo, qui seront mis en service à partir de l’année 2017.

Des avions branchés Sur le tarmac, des systèmes fixes supplémentaires de fourniture d’énergie aux avions (400Hz) ont été installés, ce qui porte à 30 le nombre de positions de stationnement avions équipées. Ces systèmes permettent d’éviter l’utilisation de la turbine auxiliaire (APU) nécessaire pour produire l’énergie et la climatisation à bord des avions en stationnement. Cela conduit à une économie de plus de 8’000 tonnes de kérosène, 26’000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), ainsi que de 52 tonnes d’oxydes d’azote 62

(NOX) par année et à une réduction du bruit sur la plate-forme. De nouvelles positions seront équipées en 2014.

Encourager les modes de transport durable En ce qui concerne le trafic routier induit, Genève Aéroport a mis en place un plan de mobilité de grande envergure, reconnu et primé au niveau national et international, visant à réduire l’utilisation de la voiture individuelle par les employés du site. Des navettes financées par Genève Aéroport complètent le réseau des transports publics et permettent aux employés travaillant tôt le matin ou tard le soir de se rendre sur leur lieu de travail ou d’en repartir gratuitement. Entre 2011 et 2013, 5 nouvelles lignes ont été créés, dont une ligne transfrontalière. D’importantes subventions sont octroyées chaque année sur l’achat des abonnements de transport public, ainsi qu’aux employés se déplaçant à pied ou à vélo. Les navettes et les subventions sont financées par une augmentation du coût des abonnements de parking des employés, qui est entièrement affectée au plan de mobilité. En outre, les employés ne peuvent obtenir un abonnement de parking que si leur lieu de résidence n’est pas bien desservi par les transports publics. En 2011, 37 % des employés utilisaient un mode de transport durable pour se rendre à l’aéroport. L’objectif est d’atteindre 40 % en 2016. Des mesures incitatives sont également déployées à l’attention des passagers aériens. Genève Aéroport

est l’un des seuls aéroports au monde à offrir un billet de transports publics aux passagers arrivant à l’aéroport. Cette mesure complète idéalement la carte de transport public offerte par Genève Tourisme aux personnes séjournant dans les hôtels. Depuis la mise en place de cette offre en 2008, le nombre d’utilisateurs des transports publics à l’aéroport a fortement augmenté. En 2013, plus de 2’000 billets financés par Genève Aéroport ont été distribués chaque jour et la part de passagers aériens utilisant les transports publics a atteint 45 %. * www.swiss.com/ch/FR/voler/flotte/bombardier


Elimination des véhicules les plus polluants La réduction des émissions gazeuses des plus de 1’000 véhicules et engins circulant sur le tarmac fait l’objet d’un plan de mesures mis en œuvre progressivement depuis 2008. Les sociétés aéroportuaires sont incitées à renouveler leur flotte par une réglementation adaptée et des autorisations de circuler dont le tarif est modulé en fonction de la contribution des véhicules à la pollution de l’air. Dès 2015, les véhicules ne répondant pas au minimum à la norme Euro 2 ou âgés de plus de 20 ans ne pourront plus circuler dans l’enceinte aéroportuaire et certains engins tels que les groupes électrogènes mobiles (GPU) devront être systématiquement équipés d’un filtre à particules. Actuellement, 19 % des véhicules et engins sont électriques, hybrides ou au gaz naturel et la part des équipements répondant aux dernières normes d’émission (Euro 4, 5 et 6, com 3) est passée de 28 % à 50 % en 3 ans. Par ailleurs, dans le cadre de plusieurs partenariats et projets pilotes, Genève Aéroport teste des technologies innovantes, tels que des bus ou des voitures électriques, des systèmes de recharge rapides ou de nouvelles générations de panneaux solaires.

Une qualité de l’air sous surveillance La qualité de l’air sur le site aéroportuaire est mesurée en continu par deux instruments qui analysent la concentration en dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules fines (PM10). Les données sont validées par le service cantonal compétent et sont disponibles sur le site internet www.transalpair.eu. En complément, un réseau de capteurs passif permet de mesurer la concentration moyenne de NO2 dans la zone de l’aéroport et sous les trajectoires d’approche des avions. Cette carte, réalisée par le canton à partir des mesures des capteurs passifs de l’aéroport et du canton, montre que la valeur limite d’immission (VLI) est dépassée dans tout le centre-ville, et sur la facade sud de l’aéroport. En revanche, aucune augmentation des concentrations de NO2 n’est mesurée sous les trajectoires aériennes aux extrémités de la piste.

Carte des immisions de NO2 Moyenne annuelle 2013 – NO2 [µg / m3]

50 49,9 %

45 40 35 34,9 %

30 25

28,3 %

22,2 %

20 15 10 5

19,1 %

19,5 %

9,7 %

10,4 %

19 %

0 2011

2012

< 26

36 – 38

26 – 28

> 38

28 – 30

VLI 30 µg/m3

30 – 32

32 – 34

34 – 36

2013

% véhicules éco-compatibles  % véhicules diesel avec FAP  % véhicules Euro 4-5-6 Com3

Emplacement de la station AIG

Emplacement des capteurs passifs AIG

19 % des véhicules et engins circulant sur le tarmac sont éco-compatibles (électriques, hybrides ou au gaz naturel) 63


Certification carbone Genève Aéroport œuvre à l’amélioration continue de son empreinte carbone. Depuis 2011, Genève Aéroport est certifié selon le niveau 3 du programme d’Accréditation Carbone des Aéroports (ACA). Cette certification évalue et reconnaît les efforts entrepris par les aéroports afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elle exige une vérification par un tiers indépendant et comprend 4 niveaux d’accréditation : la cartographie, la réduction, l’optimisation et la neutralité. Le premier niveau nécessite de déterminer les sources d’émissions et de calculer les émissions annuelles de gaz à effet de serre de l’aéroport. Au second niveau, l’aéroport doit en plus fixer et atteindre un objectif de

réduction des émissions. Afin d’atteindre le troisième niveau, l’aéroport doit intégrer dans son empreinte carbone les émissions liées aux avions (atterrissages et décollages), au trafic induit (passagers et employés) ainsi qu’aux voyages professionnels. Les parties prenantes doivent également être intégrées aux objectifs de réduction des émissions. Finalement, le quatrième niveau (3+) exige que l’aéroport compense ses émissions afin d’atteindre la neutralité carbone. Dans le cadre de cette certification, Genève Aéroport s’est en outre engagé à diminuer les émissions de CO2 dues aux bâtiments de l’aéroport de 500 tonnes en 2020 et de 5’000 tonnes en 2030 par rapport aux émissions de 2012. Ces diminutions seront obtenues notamment par une optimisation du fonctionnement de la chaudière jusqu’à 2020 puis par son remplacement par des pompes à chaleur fonctionnant sur l’eau du lac à l’horizon 2030. A noter enfin qu’après avoir fait ses preuves pendant plusieurs années avec le niveau 3, Genève Aéroport étudie l’opportunité de prendre les mesures nécessaires pour être certifié au niveau 3+.

64


Gestion de l’environnement

Une politique énergétique ambitieuse Genève Aéroport mène une politique énergétique qui suit les principes NégaWatt. Les mesures d’économie d’énergie mises en place entre 2011 et 2013 permettent de réaliser annuellement une économie de 2’694 MWh. L’intégralité de l’énergie électrique consommée est d’origine renouvelable. En outre, plus de 10’000 m2 de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques ont été installés.

Besoins d’énergie importants L’aéroport est l’un des grands consommateurs du canton, tant du point de vue de l’électricité que de la chaleur. La chaleur est produite sur le site avec une centrale thermique au mazout et distribuée ensuite par un réseau de chaleur propre à l’aéroport. Quelques bâtiments sont reliés au réseau de chaleur de la ville et les grands hangars d’aviation sont chauffés par des panneaux rayonnants au gaz. La consommation totale d’électricité du site correspond à celle de 16’800 ménages et la consommation de chaleur à celle de 2’250 ménages. 1’200 m2 de panneaux solaires thermiques à ultravide développés au CERN ont été installés en 2012.

Application systématique des principes NégaWatt La politique énergétique de Genève Aéroport se base sur l’application des principes NégaWatt : sobriété, efficacité et recours aux énergies renouvelables. Des contraintes énergétiques strictes sont fixées pour toutes les nouvelles constructions et rénovations. Genève Aéroport participe à des programmes fédéraux (ProkiloWatt, AEnEc) et cantonaux (Eco21) de mise en œuvre de mesures de réduction de la consommation thermique ou électrique. Sur le site, Genève Aéroport pilote le projet WattElse qui engage les autres acteurs de la plateforme aéroportuaire dans une démarche d’économie d’énergie. Enfin, de par sa situation de grand consommateur, Genève Aéroport est en relation étroite avec l’Office cantonal de l’énergie, qui fixe des objectifs en termes d’amélioration de l’efficacité énergétique. Les objectifs fixés pour 2016 sont les suivants : > réduire la consommation d’énergie thermique de 5 % par rapport à 2013  > réduire la consommation d’énergie électrique de 2 % par rapport à 2013  > maintenir l’approvisionnement en énergies renouvelables certifiées « naturemade star » à 12 %  > augmenter la production d’énergie solaire sur le site à 2 GWh

65


Economie d’énergie Les efforts poursuivis depuis plusieurs années en matière de gestion de l’énergie ont permis d’économiser un montant cumulé supérieur à 70 GWh en 10 ans (gains certifiés selon le Protocole international IPMVP de mesure et de vérification de l’efficacité énergétique).

Un suivi détaillé des consommations Genève Aéroport a fini le déploiement d’un réseau complet de compteurs de chaleur et d’électricité (« smart metering ») afin d’avoir une vision bien plus précise et dynamique des différents points de consommation du site. Ce système permettra par exemple de réagir plus rapidement à d’éventuelles dérives de consommation. Un bilan annuel des mesures d’économie d’énergie est réalisé et les consommations d’énergie du site font partie des indicateurs présentés au conseil d’administration annuellement.

Contraintes sévères pour les nouveaux bâtiments Toutes les nouvelles constructions à Genève Aéroport doivent répondre à un cahier des charges énergétique précis qui fixe des contraintes sévères sur les consomma-

tions d’énergie et l’isolation des nouvelles réalisations. Par exemple, l’utilisation d’éclairages halogènes est interdite, les équipements électriques doivent être de classe A+ ou supérieure, la récupération de chaleur est obligatoire sur les équipements de ventilation, l’eau chaude sanitaire doit provenir au moins à 60 % de sources renouvelable ou de récupération de chaleur, etc.

De l’énergie électrique 100 % renouvelable La totalité de l’électricité achetée par Genève Aéroport est d’origine renouvelable. 12 % de cette électricité est certifiée « naturemade star », le label Suisse de qualité 100 % écologique, et le complément est de l’électricité hydraulique. Genève Aéroport déploie aussi progressivement des panneaux solaires sur le site, afin de produire localement de l’électricité ou de la chaleur. Les installations solaires actuellement en service sur le site produisent annuellement environ 1’000 MWh d’électricité et 625 MWh de chaleur.

Evolution de la consommation d’énergie en GWh (électricité + chauffage) GWh

m2

500

120 Surfaces

110

480 7,29

3,33

100 1,70

90 91,03

80

84,08

1,70 91,93

97,45

3,10 97,22

8,97

5,25 3,32 103,16 101,57 100,45 101,78 101,46

9,18

9,82

98,01 94,51

11,15

11,88

Economie 95,26 96,22

Consommation

86,15

460 440 420

79,97

400

70 1998

1999

2000

2001

Surfaces exploitées totales 66

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Consommation totale d’énergie corrigée par degrés jours

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Economie annuelle d’énergie (certifiée par un organisme neutre)


Gestion de l’environnement

Gestion des eaux de ruissellement Genève Aéroport poursuit un plan général d’évacuation des eaux afin notamment de supprimer l’impact qualitatif des rejets sur les cours d’eau. Il prévoit dans ce cadre la construction d’un bassin de rétention enterré et de nouvelles canalisations, soit un investissement de plus de CHF 25 millions.

Trois bassins versants Les surfaces imperméabilisées génèrent des quantités importantes d’eaux de ruissellement qui aboutissent dans trois petits cours d’eau : le nant d’Avanchet, le Vengeron et le Gobé. La qualité physico-chimique et biologique de ces ruisseaux n’est pas bonne, en partie en raison de l’influence de l’aéroport. Le Nant d’Avanchet récolte les eaux pluviales de la moitié ouest du site aéroportuaire et le Vengeron collecte les eaux pluviales de la moitié est. Les rejets de l’aéroport ont un impact quantitatif et qualitatif important sur le Vengeron et le nant d’Avanchet et un impact négligeable sur le Gobé qui reçoit uniquement les eaux pluviales d’une petite zone de prairie. L’impact qualitatif sur le Vengeron et le nant d’Avanchet est particulièrement important en hiver, du fait de l’utilisation de produits de dégivrage et d’anti-givrage sur les aéronefs et de sels (formiates) de déverglaçage sur le tarmac et la piste. Les rejets de l’aéroport ne sont pas conformes en raison de leur forte charge organique et en matières en suspension.

Gobé Vengeron Lac Léman Nant d'Avanchet

Rhône

Plan général d’évacuation des eaux Au même titre que les communes genevoises, Genève Aéroport poursuit un plan général d’évacuation des eaux, outil servant à la planification, l’exploitation, l’entretien et la surveillance des infrastructures d’évacuation des eaux. Dans ce cadre, Genève Aéroport poursuit trois objectifs principaux : > supprimer l’impact qualitatif des rejets sur les cours d’eau  > respecter les contraintes quantitatives de rejet dans les cours d’eau  > prévenir et limiter les risques pour les eaux en cas d’accidents Afin d’atteindre ces objectifs pour le cours d’eau du Vengeron, Genève Aéroport prévoit la construction d’un bassin de rétention enterré d’au moins 8’000 m3 ainsi que de nouvelles canalisations pour intercepter les eaux contaminées par les produits de dégivrage et les envoyer à la station d’épuration du canton (STEP). Genève Aéroport prévoit d’investir plus de 25 millions de francs dans ce projet dont les travaux sont prévus à partir de 2015 pour une période de deux ans. En parallèle, Genève Aéroport est en train de finaliser le concept d’évacuation des eaux pour le bassin versant du nant d’Avanchet. Etant donné la densité des infrastructures et le manque de place sur le site aéroportuaire et à proximité, Genève Aéroport est limité dans les solutions de gestion des eaux qu’il peut mettre en place en comparaison avec d’autres aéroports. La rénovation et construction d’ouvrages dans cet environnement à fortes contraintes, sans perturber le bon fonctionnement de l’aéroport, est complexe et onéreuse. Malgré cela, Genève Aéroport œuvre à améliorer continuellement son réseau d’assainissement afin de diminuer ses rejets de polluants dans les milieux naturels.

Cours d’eau récepteurs Bassin versant du Vengeron Bassin versant du Nant d’Avanchet Bassin versant du Gobé 67


Procédé de dégivrage Le dégivrage est réalisé à l’aide de glycol sur les positions où sont stationnés les avions. Un produit est utilisé mélangé avec de l’eau chaude pour enlever le givre et la glace tandis qu’un autre type de produit est utilisé afin d’empêcher le givre et la glace de se reformer. Une fois le dégivrage terminé, une balayeuse intervient afin d’aspirer les résidus de glycol et d’eau sur la position. Les collecteurs d’eau de pluie dans ces zones sont majoritairement déviés aux eaux usées en hiver, ce qui permet de traiter à la STEP les résidus de glycol qui s’écoulent dans les canalisations. La charge polluante qui est rejetée au nant d’Avanchet correspond au glycol qui tombe sur la partie Ouest de la piste lors du décollage des avions ainsi qu’au glycol qui transite par le déversoir d’orage en temps de pluie. Une campagne de mesure effectuée durant l’hiver 2008-2009 a montré que 3,6 % de la charge polluante totale des produits de dégivrage et déverglaçage est rejetée au Vengeron. L’impact de l’aéroport sur les milieux récepteurs dépend directement des conditions météorologiques et des volumes de produits de dégivrage utilisés. Ces produits sont certifiés sans triazole. Depuis 2014, leur stockage est centralisé dans une station de distribution moderne (photo ci-contre) et tous les lieux de stockage individuels ont été démantelés, réduisant ainsi les risques de fuites dans les eaux.

Dégivrage aéronefs

[m3]

Le toit et les façades de la nouvelle station de distribution de produits de dégivrage et de carburants sont recouverts de panneaux solaires.

2011 / 12

2012 / 13

2013 / 14

2011 / 12

2012 / 13

2013 / 14

2000

Fluides de dégivrage Type I Type II Type IV Eau de dilution Aspiration des résidus + eau

Déglaçage aires de mouvement Formiate de potassium (liquide)

1500 1000 500 0

[m3] 200 0

[t] 50

Formiate de sodium (solide) 68

0


Gestion de l’environnement

Maîtriser la consommation des ressources naturelles Genève Aéroport favorise l’utilisation de matériaux ayant une faible empreinte environnementale et fabrique sur le site des produits de nettoyage 100 % biodégradables. L’installation d’urinoirs secs permet d’économiser 4’000 litres d’eau par jour.

Maîtrise de la consommation Genève Aéroport œuvre à maîtriser sa consommation de ressources naturelles et à privilégier l’utilisation de matériaux recyclés. Le papier utilisé pour la bureautique est 100 % d’origine recyclée, et les imprimantes sont configurées par défaut pour imprimer en recto-verso et en noir et blanc. Pour ses publications, Genève Aéroport privilégie autant que possible le papier recyclé ou certifiés FSC. Un effort particulier est consacré à la diminution de la consommation d’eau pour les nouvelles constructions ou lors des rénovations. Des urinoirs secs ont été installés ainsi que des robinets économiques et des WC double-chasse. Ces

m3

dispositifs d’économie, ainsi que la récupération des eaux pluviales, sont intégrés dans les cahiers des charges pour les nouvelles constructions. De même, Genève Aéroport exige dans la mesure du possible que ses chantiers prennent en compte l’énergie grise des matériaux de construction et favorise notamment l’utilisation de graves recyclées.

Produits 100 % biodégradables Pour le nettoyage des bâtiments, Genève Aéroport a testé puis installé un système suisse de production de solutions de nettoyage basé sur l’hydrolyse de l’eau. Ces produits obtenus uniquement avec de l’eau, du sel et de l’électricité sont 100 % biodégradables et respectent les normes suisses. Ils ne contiennent aucune substance toxique et peuvent être manipulés par le personnel de nettoyage sans risque pour la santé. Leur production sur le site de l’aéroport permet de réaliser des économies substantielles et de réduire les impacts environnementaux associés à la livraison des produits et à la gestion des emballages vides. Ces produits donnant entière satisfaction, Genève Aéroport a installé en 2014 deux nouvelles machines de production de solutions de nettoyage. Les produits sont mis gratuitement à disposition des prestataires de nettoyage qui sont incités à les utiliser.

Litres par passager

Consommation d’eau dans les bâtiments

225’000

17

200’000

16.5

175’000

16

150’000

15.5

125’000 15 100’000 14.5

755’000

14

50’000

13.5

25’000 0

2011

2012

13

2013 69


Gestion de l’environnement

Favoriser le tri des déchets Cinq déchetteries permettent le tri de 26 matières en différents points du site aéroportuaire. 34 % des déchets produits sur le site suivent une filière de recyclage. 96 % du coût de gestion des déchets incinérables des tiers sont refacturés.

Maîtriser les volumes et les coûts

Plus de 5’000 tonnes de déchets Les activités aéroportuaires génèrent plus de 5’000 tonnes de déchets par année qui doivent être triés, collectés et évacués. Ces déchets sont classés en trois catégories principales : les déchets industriels ordinaires (y compris les encombrants), les déchets recyclables (papier, PET, verre, bois, déchets organiques, métaux, huiles, appareils électrique, etc.) et les déchets spéciaux (solvants, peintures, etc.). Les déchets industriels ordinaires sont incinérés (revalorisation chaleur), les déchets recyclables suivent des filières de recyclage et les déchets spéciaux suivent des filières de traitement spécifiques. Le taux de tri est défini par les déchets recyclables et spéciaux. Afin de prévenir le risque d’épizootie, les déchets

Tri des déchets

en provenance des vols internationaux doivent obligatoirement être incinérés dans les 24h. Genève Aéroport a mis en place une filière spécifique afin de traiter ces déchets de manière conforme. Cette obligation est essentielle du point de vue de la santé publique mais elle constitue une limite au recyclage des déchets à bord des avions.

Genève Aéroport met en œuvre une stratégie dont le but est de réduire les quantités de déchets produits sur le site et de favoriser leur tri et recyclage. Afin de diminuer les déchets à la source, Genève Aéroport applique une politique d’achat favorisant des produits et matériaux à longue durée de vie, recyclables et livrés avec un minimum d’emballages. Afin d’augmenter le tri, les infrastructures de collecte et de tri des déchets sont continuellement améliorées. De nouveaux points de tri ont notamment été installés côté ville, devant les principaux bâtiments de l’aéroport. Les entreprises de nettoyage et les employés du site sont régulièrement formés et les passagers sont sensibilisés au tri des déchets par la diffusion de clips sur les écrans d’information. Depuis 2011, en application du principe de pollueurpayeur, Genève Aéroport a progressivement généralisé un système de taxe au sac pour les déchets incinérables auprès des concessionnaires et locataires de ses différents bâtiments. Les revenus de cette taxe ont pour

Tonnes

Taux de tri

41.2

4’000

40 %

37.4

35.9 31.5

3’000 1’367

1’976

1’697

1’584

30 %

2’000

20 %

2010

70

2011

2012

10 %

1’825

1’802

393

1’851

1’615 439

0

500

Déchets spéciaux

1’417

Déchets recyclables

1’729

1’000

586

Déchets en provenance des vols internationnaux

1’024

1’519

Déchets industriels ordinaires

2013

0%


objectif de couvrir les frais de manutention, de transport et d’incinération des déchets ainsi que les coûts d’amortissement des déchetteries. Des conteneurs privatifs et des compacteurs équipés de système d’identification permettent également de refacturer aux entreprises les coûts de gestion et d’incinération de leurs déchets incinérables. La prise en charge des déchets triés reste quant à elle gratuite afin d’inciter continuellement au tri des déchets.

Partenariat avec des associations Genève Aéroport a développé plusieurs partenariats avec des associations à buts caritatifs actives dans le domaine du développement durable afin de trouver des nouvelles filières pour ses déchets recyclables. Outre la collecte de ses denrées consommables redistribuées à des associations et services sociaux (voir encadré p.49), des textiles sont collectés depuis 2012 par Emmaüs. Depuis fin 2013, l’atelier EcoLogistic des établissements publics pour l’intégration récupère des appareils électroniques et cartouches d’imprimante usagées en vue de leur recyclage.

Des résultats probants Dans le terminal principal, l’application de la taxe au sac a permis d’augmenter le taux de tri de 22 % en 2010 à près de 45 % en 2013 et de diminuer la quantité de déchets incinérés de plus de 220 tonnes. Au niveau du site global, sur la même période, le taux de tri a progressé de 31,5 % à 41,2 % et la quantité de déchets incinérés a baissé de 326 tonnes. Ces performances ont été atteintes alors même que le nombre de passagers a progressé de 2,5 millions. À l’horizon 2016, l’objectif est d’atteindre un taux de tri global de 43 % et de réduire la quantité de déchets produits sur le site à 0.30 kg par unité de trafic.

Volume de déchets

5’000 4’000

Volume total Unité de trafic = 1 passager ou 100 kg de fret

Kg de déchets par unité de trafic

Tonnes

5’105 0.41

5’343

5’489

0.39

0.37

5’387

0.5 0.4

0.35

3’000

0.3

2’000

0.2

1’000

0.1

0

0 2010

2011

2012

2013

71


Gestion de l’environnement

Concilier sécurité et milieux naturels Genève Aéroport assure la sécurité des opérations tout en préservant la biodiversité. Il est certifié par la Fondation Nature & Economie grâce à la qualité de ses aménagements proches de l’état naturel. Plusieurs stations de plantes envahissantes (néophytes) ont été éradiquées entre 2011 et 2013. Les prairies aéroportuaires impactées par les projets d’infrastructure aéronautique font l’objet d’un inventaire afin d’identifier les espèces rares et de définir des mesures de compensation.

Intense activité sur la piste et dans les prairies L’aéroport de Genève se situe entre la ville et la campagne. Il est bordé par des zones humides et forestières au nord et se trouve à moins de deux kilomètres du Lac Léman et du Rhône. L’aéroport constitue un maillon du réseau des habitats naturels. Sur le site aéroportuaire, les prairies naturelles représentent 150 hectares soit près de la moitié des surfaces du site. Ces prairies recensent plus de 200 espèces floristiques dont 11 espèces en danger de disparition et 15 espèces vulnérables au niveau cantonal. Dans certains secteurs au nord-ouest on rencontre des raretés comme le Sisyrinchium des montagnes, seule station connue dans le canton de Genève. Dans les prés au sud-ouest de l’aéroport, la végétation s’enrichit de plantes typiques des prairies sèches dont six espèces d’orchidées. Les milieux qui composent l’enceinte aéroportuaire sont colonisés par de nombreuses espèces de faune, dont quelques espèces de papillons rares comme la Mélitée des scabieuses et l’Azuré de l’Ajonc dont l’aéroport de Genève est le sanctuaire pour le bassin genevois. Des ruches sont entretenues en bord de piste. Menacées par divers fléaux, les abeilles constituent un maillon important de la biodiversité en participant à la pollinisation de nombreuses espèces végétales. Les oiseaux sont également attirés par la tranquillité du site et la présence d’insectes et de petits mammifères. Plus de 135 espèces d’oiseaux ont pu être observées à ce jour sur le site aéroportuaire à proximité duquel ils nichent ou font escale. L’objectif de Genève Aéroport est d’assurer la sécurité des opérations tout en permettant une cohabitation de la flore et de la faune avec les aéronefs.

Gestion des surfaces herbeuses Pour répondre aux objectifs sécuritaires tout en préservant la biodiversité, un plan de gestion des surfaces herbeuses est mis en œuvre. La hauteur de la végétation est limitée, aucun espace hospitalier pour les oiseaux n’est aménagé à proximité de la piste et une fauche différenciée est réalisée. Selon les espaces verts considérés, leur proximité avec la piste ou la présence d’instruments servant à la navigation aérienne, la fauche est régulière, semestrielle ou annuelle. Les prairies naturelles situées à proximité de la piste et de la voie d’accès des avions doivent être suffisamment hautes pour retenir le sol et empêcher la 72

74


poussière et la saleté d’être soufflées et suffisamment courte pour pouvoir réaliser un tapis de mousse en cas de sortie de piste d’un avion. Dans les prairies plus éloignées de la piste, une herbe haute favorable à la biodiversité est maintenue. Ces prairies hébergent certains oiseaux nichant au sol, des mammifères (campagnols, lièvres, renards) et une multitude d’insectes, tout en limitant l’attrait de ces prairies pour les rapaces (vision des proies réduite) et les espèces d’oiseaux se tenant habituellement en groupe (rassemblement difficile). En outre, aucun biocide et engrais

n’est utilisé sur les surfaces naturelles du site aéroportuaire et un suivi des espèces envahissantes (néophytes) est effectué afin de recenser ces plantes indésirables et de procéder à leur élimination par arrachage ou brûlage. Enfin, plus de 230 nichoirs sont installés sur des bâtiments afin d’attirer les oiseaux là où ils ne posent pas de risques pour les opérations et un passage à faune au-dessus du tunnel de Ferney permet aux mammifères de transiter entre les bois situés au nord de l’aéroport. La fréquentation du site aéroportuaire par la faune est sous la surveillance constante des agents de l’unité de Prévention du péril animalier qui, si nécessaire, effarouchent les animaux représentant un danger pour les aéronefs.

Aménagements intégrant la dimension paysagère Lors de la construction de nouveaux aménagements ou infrastructures, Genève Aéroport tient compte des lignes directrices de son manuel d’aménagement et de gestion paysagers dont l’objectif est de maintenir et favoriser la biodiversité et d’accroître la valeur paysagère sur le site aéroportuaire et à ses alentours. Par exemple, la possibilité d’implanter des végétaux en façade et sur les toits des nouveaux bâtiments et des infrastructures est étudiée, l’ensemencement et la plantation d’espèces végétales indigènes et résistantes est favorisée et lors de l’imperméabilisation de surfaces herbeuses, un inventaire des espèces rares ou en voie de disparition sur la parcelle concernée est systématiquement réalisé afin d’organiser leur déplacement ou de prévoir des mesures de compensation en collaboration avec les autorités cantonales. La volonté de Genève Aéroport est également de maintenir une collaboration étroite avec les communes riveraines et les services cantonaux afin de renforcer l’unité et l’harmonisation urbanistique et paysagère entre les aménagements du site aéroportuaire et ceux déjà existants et à venir des communes alentours et de s’assurer de leur compatibilité avec les activités aéroportuaires (gestion des obstacles à la navigation aérienne, aménagements susceptibles de modifier les risques animaliers, etc.). Enfin, depuis 2011 Genève Aéroport fait partie des 330 entreprises certifiées par la Fondation Nature & Economie qui, par la qualité de leurs aménagements proches de l’état naturel, contribuent à la sauvegarde de la biodiversité. 73


Annexes Profil du rapport Genève Aéroport publie pour la première fois son rapport de développement durable. Ce rapport bisannuel remplace le rapport environnemental et le rapport social de Genève Aéroport qui étaient publiés respectivement tous les 3 ans et tous les 2 ans. Le rapport environnemental a été publié pour la dernière fois en 2011 et le bilan social en 2012.

Vérification du rapport Le contenu du rapport a été examiné à l’interne par les services concernés et la direction générale. Pour cette première publication aucune vérification n’a été effectuée par un expert externe.

Qu’est-ce que la Global Reporting Initiative (GRI) ? La GRI est une fondation d’utilité publique qui fait partie d’une alliance stratégique globale avec le Pacte Mondial des Nations Unies, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, l’Organisation Internationale de Normalisation et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. La GRI publie des directives dont le but est d’aider les entreprises à mesurer leur performance économique, écologique et sociale et à en rendre compte de manière transparente. Les directives de la GRI fixent un cadre précis pour l’établissement de rapports ainsi que des principes concernant leur qualité et leur contenu. Ces lignes directrices sont élaborées et mises à jour dans le cadre d’un large débat multipartite auquel participent des centaines d’experts de tous les milieux (secteur privé, société civile, science, syndicats, associations industrielles) et de toutes les zones géographiques. La GRI est le standard de référence pour le reporting en matière de développement durable et il est largement utilisé dans l’industrie aéronautique.

74


Annexes - Index du contenu GRI relatif à la Conformité aux Critères Essentiels Genève Aéroport a décidé de se conformer aux Critères Essentiels de la GRI. L’index ci-dessous répertorie les pages auxquelles sont traités chaque élément d’information, le cas échéant donne directement l’information. Eléments généraux d’information Thèmes

Indicateurs GRI

Page(s) / remarques

Stratégie et analyse

G4-1 Déclaration du décideur

p. 3

Profil de l’organisation

G4-3 Nom de l’organisation

Aéroport International de Genève (AIG)

G4-4 Produits et services

pp. 7, 10, 11

G4-5 Siège de l’organisation

Le Grand-Saconnex, Genève

G4-6 Pays d’implantation

Suisse

G4-7 Forme juridique

Etablissement public autonome

G4-8 Marchés desservis

p. 6

G4-9 Taille de l’organisation

pp. 7, 9

G4-10 Nombre de salariés

pp. 27, 28, 79

G4-11 Convention collective

Le Statut du personnel de l’AIG, complété par des règlements, directives et autres instructions, régit les rapports de travail entre l’AIG et son personnel

G4-12 Chaîne d’approvisionnement

pp. 10, 11

G4-13 Changements significatifs (structure, chaîne d’approvisionnement, etc.)

Pas de changements significatifs

G4-14 Principe de précaution

p. 16

G4-15 Chartes, principes et autres initiatives externes

p. 78

G4-16 Affiliation à des associations

p. 79

G4-17 Périmètre des états financiers

p. 10 - Rapports financiers disponibles sur www.gva.ch/publications

G4-18 Processus de contenu

p. 22

G4-19 Aspects pertinents

p. 23

G4-20 Périmètre des aspects dans l’organisation

Les aspects identifiés sont pertinents pour toutes les divisions de l’AIG

G4-21 Périmètre des aspects hors de l’organisation

Les aspects identifiés ont des impacts directs ou indirects sur chaque groupe de parties prenantes

G4-22 Nature des reformulations et conséquences

Pas de reformulation d’informations communiquées dans des rapports antérieurs

G4-23 Changements significatifs

Pas de changements significatifs

G4-24 Liste des groupes de parties prenantes

p. 18

G4-25 Critères de sélection des parties prenantes

p. 17

G4-26 Dialogue

pp. 19, 20, 21, 29, 33, 42, 50, 55

G4-27 Préoccupations des parties prenantes et réponses de l’organisation

p. 20

Aspects et périmètres pertinents identifiés

Implication des parties prenantes

Profil du rapport

G4-28 Période de reporting

2011 à 2013

G4-29 Date du dernier rapport

p. 74

G4-30 Cycle de reporting

p. 74

G4-31 Personne à contacter

developpement.durable@gva.ch

G4-32 Index du contenu GRI

pp. 75, 76, 77

G4-33 Vérification externe du rapport

Pas de vérification externe du rapport

Gouvernance

G4-34 Structure de gouvernance

p. 16

Ethique et intégrité

G4-56 Codes de conduite et codes d’éthique

pp. 14, 15 75


Annexes - Index du contenu GRI relatif aux éléments spécifiques d’information L’index ci-dessous répertorie les aspects et indicateurs pertinents identifiés au cours du processus de définition du contenu du rapport (voir « Pertinence des sujets », page 22). L’index répertorie les pages où sont décrites l’approche managériale de chaque aspect et les différents indicateurs.

Eléments spécifiques d’information Aspects pertinents

Indicateurs GRI

Page(s) / remarques

Performance économique

EC3 Couverture des régimes de retraite

pp. 28, 29

Impacts économiques indirects

EC8 Importance des impacts économiques indirects

p. 46

Pratiques d’achat

-

p. 43

Matières

EN1 Consommation de matières

pp. 69, 82

EN2 Consommation de matières recyclées

pp. 69, 82

EN3 Consommation énergétique au sein de l’organisation

pp. 66, 81

EN5 Intensité énergétique

p. 81

EN6 Réduction de la consommation énergétique

pp. 66, 81

EN7 Réduction des besoins énergétiques des services

pp. 65, 66

Eau

EN8 Consommation d’eau

p. 69

Biodiversité

EN11 Présence de zones riche en biodiversité

p. 72

EN12 Impacts sur la biodiversité

p. 72

EN14 Espèces sur la liste rouge nationale

p. 72

EN15 Emissions directes de gaz à effet de serre

p. 80

EN16 Emissions indirectes de gaz à effet de serre

p. 80

EN17 Autres émissions indirectes de gaz à effet de serre

p. 80

EN18 Intensité des émissions de gaz à effet de serre

pp. 61, 80

EN21 NOX, SOX, et autres émissions atmosphériques substantielles

p. 80

EN23 Poids des déchets par type

pp. 70, 71, 82

EN26 Plans d’eau touchés par les rejets de l’organisation

p. 67

Transport

EN30 Impacts liés au transport et déplacement du personnel

p. 62

Généralités

EN31 Dépenses et investissements en matière de protection de l’environnement

p. 54

Evaluation environnementale des fournisseurs

EN32 Fournisseurs contrôlés à l’aide de critères environnementaux

p. 43

Energie

Emissions

Effluents et déchets

76


Eléments spécifiques d’information (suite) Aspects pertinents

Indicateurs GRI

Page(s) / remarques

Emploi

LA1 Nouveaux salariés et taux de rotation du personnel

p. 27

LA2 Avantages sociaux offerts aux salariés

pp. 28, 29

LA3 Retour au travail après congé parental

p. 29 - 100 % de taux de retour au travail

LA5 Effectif représenté dans les comités d’hygiène et sécurité au travail

p. 32

LA6 Accidents du travail, maladies, absentéisme

pp. 32, 33

LA10 Programme de développement des compétences

pp. 30, 31

LA11 Entretiens d’évaluation et d’évolution de carrière

Tous les salariés bénéficient d’entretiens périodiques d’évaluation et d’évolution de carrière

Diversité et égalité des chances

LA12 Répartition des salariés en fonction du sexe et de la tranche d’âge

pp. 26, 28

Egalité de rémunération entre les femmes et les hommes

-

p. 26

Evaluation des pratiques d’emploi des fournisseurs

LA14 Fournisseurs contrôlés sur leur pratique en matière d’emploi

p. 43

Communautés locales

SO1 Participation des communautés locales à l’évaluation des impacts

p. 55

Lutte contre la corruption

SO4 Communication et formation sur les procédures en matière de lutte contre la corruption

pp. 15, 43 - Les salariés concernés sont régulièrement formés sur les directives de marchés publics

Etiquetage des produits et service

PR5 Résultats des enquêtes de satisfaction client

pp. 20, 39

Santé et sécurité au travail

Formation et éducation

Indicateurs du supplément sectoriel pour les exploitants d’aéroport (GRI 3.1) Thèmes

Indicateurs GRI

Page(s) / remarques

Statistiques de trafic

AO1, AO2, AO3 Passagers, mouvements, fret aérien

pp. 7, 79 et Rapport annuel disponible sur www.gva.ch/publications

Emissions, effluents et déchets

AO4 Qualité des eaux de ruissellement

pp. 67, 68

AO5 Qualité de l’air

pp. 63, 80

AO6 Produits de dégivrage

pp. 68, 81, 82

Bruit

AO7 Nombre d’habitants exposés au bruit

p. 57

Riverains

AO8 Compensations

pp. 51, 56

Sécurité

AO9 Chocs animaliers

6.4 chocs par 10'000 mouvements d’avions (2013)

77


Annexes - Carte d’identité

Prix, certifications et labels En 2011, 2012 et 2013, Genève Aéroport a obtenu les prix, certifications et labels suivants : Certification de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) Attestant que l’organisation et la documentation des processus destinés à garantir l’infrastructure aéroportuaire répondent aux exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Valable trois ans, le dernier audit a eu lieu en 2013 Airport Efficiency Excellence Award Catégorie des aéroports de moins de 15 millions de passagers, décerné par l’Air Transport Research Society (2011, 2012 et 2013) Titre de l’Aéroport de l’année Catégorie 10-30 millions de passagers, décerné par Air Transport News (2013) World Snow Award 2012 Catégorie aéroports, décerné par un panel de spécialistes réunis sous l’égide du magazine britannique “Ski and snowboard” Label 1 + pour tous Décerné par le canton de Genève, distinguant les entreprises qui s’engagent activement pour l’emploi et l’insertion (2012 et 2013) Label Friendly Work Space Délivré par Promotion Santé Suisse aux entreprises qui considèrent la gestion de la santé comme partie intégrante de la gestion d’entreprise (2013) Accréditation carbone des aéroports (ACA) - niveau 3 Décernée par ACI Europe et vérifiée par un tiers indépendant. Evalue et reconnaît les efforts entrepris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (2011, 2012, 2013) Certification Nature & Economie Décerné en 2011 par la fondation du même nom aux entreprises qui, par la qualité de leurs aménagements proches de l’état naturel, contribuent à la sauvegarde de la biodiversité Certification de l’AEnEc (Agence de l’énergie pour l’économie) L’engagement de diminution des émissions de CO2 ayant été atteint en 2012, Genève Aéroport n’a pas renouvelé son engagement avec l’AEnEc pour la période courant jusqu’à 2020. Il se concentre désormais sur les audits énergétiques demandés par le canton Certificat dans le cadre du Prix suisse de l’éthique 2012 « Certificat décerné à Genève Aéroport pour avoir mené avec succès un projet original dans le domaine de l’éthique, notamment en matière de responsabilité sociale de l’entreprise ou de développement durable ». En l’occurrence, il se rapportait au projet de bénévolat d’entreprise réalisé en 2011 Prix d’encouragement à la protection des données et de la transparence Décerné en 2011 par la LIPAD (loi sur l'information du public, l'accès aux documents et la protection des données personnelles)

78


Implication dans les associations du secteur Genève Aéroport est membre des associations aéronautiques ci-dessous. Son directeur général y occupe les fonctions mentionnées. Aerosuisse, fédération faîtière de l’aéronautique et de l’aérospatiale suisses Membre du conseil SIAA, Swiss International Airports Association Président ACI Europe (Airports Council International) Trésorier et membre du conseil Alfa ACI (association des aéroports francophones) Vice-président ACI, Airports Council International

Genève Aéroport en quelques chiffres 2011

2012

344.8

364.2

376.3

Bénéfice net d’exploitation

64.6

66.5

72.3

Bénéfice versé à l’Etat

32.3

33.3

45.8

Investissements

66.9

97.6

121.4

13.1

13.9

14.4

189’121

192’944

188’768

Chiffre d’affaires

Passagers Mouvements d’avion (atterissages et décollages)

2013

Ressources humaines Répartition du personnel CDI par statut au 31.12.2013 Employé-e

Cadre fonctionnel

Cadre hiérarchique

Membre de la direction

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

199

511

7

20

11

72

2

12

710

27

83

14

79


Annexes - Gestion de l’environnement Tableau des indicateurs environnementaux INDICATEURS

2012

2013

Objectif 2016

unité

2010

2011

[téq.CO2]

160’615

167’160

171’102

167’955

-

12.8

12.1

11.7

11.1

10.5

Remarques

Emissions gazeuses Emissions de gaz à effet de serre (GES) Intensité des émissions de GES

[kgéq.CO2/TU]

Total TU = 1 passager ou 100 kg fret

Emissions directes de GES

[téq.CO2]

10’096

7’764

8’588

8’684

-

Scope 1

Emissions indirectes de GES liées à l’énergie

[téq.CO2]

1’761

1’558

1’635

1’807

-

Scope 2

Autres émissions indirectes de GES

[téq.CO2]

148’759

157’838

160’879

157’464

-

Scope 3

Oxydes d’azote (NOX)

[t]

593

632

643

638

-

Monoxyde de carbone (CO)

[t]

479

494

492

450

-

Composés organiques volatils (COV)

[t]

198

190

256

241

-

Particules fines (PM10)

[t]

24

24

25

24

-

[µg/m3]

27

29

26

26

30

[nb]

4

6

6

6

0

Dioxyde de soufre (SO2)

[µg/m3]

3

3

3

3

30

Particules fines (PM10)

[µg/m3]

20

22

19

20

20

Véhicules

[nb]

984

1’014

1’011

1’058

-

Véhicules électriques, hybrides, au gaz

[ %]

17.7

19.1

19.5

19.0

25

Véhicules diesel avec filtre à particules

[ %]

7.3

9.7

10.4

22.2

25

Véhicules Euro4, Euro5, Euro6, Com3, Com4

[ %]

-

28.3

34.9

49.9

60

Immissions gazeuses Dioxyde d’azote (NO2) Ozone (O3)

Objectif = valeurs limites légales nombre de dépassement de la valeur limite légale

Véhicules aéroportuaires

Accessibilité Fréquence des bus (aller-retour)

[nb/jour]

899

914

1’034

1’040

-

Capacité de desserte en bus

[places / jour]

93’410

95’140

108’500

108’160

120’000

Part modale durable des passagers

[ %]

42

45

45

47

45

Satisfaction des passagers quant à l’accessibilité

[ %]

79

81

75

79

80

Tickets de transports publics offerts aux passagers

[nb]

443’427

569’387

669’410

761’054

-

80

Objectif fixé avec nouvelle méthodologie définie en 2014


INDICATEURS

unité

2010

2011

2012

Objectif 2016

2013

Remarques

Part modale durable des employés

[ %]

-

37

-

-

40

Employés subventionnés

[nb]

1’077

1’143

1’176

1’302

-

Subvention pour mobilité durable

Consommation énergétique totale

[MWh]

116’713

107’004

110’997

114’028

-

Electricité, chauffage, carburants

Intensité énergétique

[kWh/ TU]

9.8

8.5

8.0

7.8

-

TU = 1 passager ou 100 kg fret

Energie économisée

[GWh/an]

9.2

9.8

11.2

11.9

-

Cumul depuis 2001

Nouvelles mesures d’économie d’énergie mise en place

[MWh]

205

641

1328

725

-

Thermique et électrique

Electricité

[MWh]

60’852

60’239

60’040

59’257

58’000

[ %]

6

9

12

12

12

Energie solaire photovoltaïque (autoproduite)

[MWh]

35

50

52

50

-

Surface totale photovoltaïque

[m2]

2’028

3’251

3’251

8’911

-

Enquête en 2014

Consommation d’énergie

Electricité renouvelable certifiée

Puissance totale photovoltaïque

[MWh]

283

471

471

1’029

-

Energie thermique

[MWh]

38’839

30’811

33’761

36’781

35’000

Mazout

[MWh]

26’321

20’109

21’747

22’652

-

Gaz naturel

[MWh]

7’340

6’513

7’420

8’432

-

Chauffage à distance

[MWh]

5’159

4’167

4’577

5’677

-

Solaire (autoproduit)

[MWh]

19

22

17

20

-

[m2]

32

32

32

1’221

-

Puissance totale solaire thermique

[MWh]

19

19

19

627

-

Carburants

[MWh]

17’022

15’955

17’196

17’989

-

Diesel

[m3]

1’296

1’227

1’304

1’372

-

Essence

[m3]

280

248

289

293

-

[MWh]

9’108

9’961

9’006

8’999

-

Surface totale solaire thermique

Production frigorifique

100 % renouvelable Label naturmade star

Contient 5% de biodiesel

81


Annexes - Gestion de l’environnement INDICATEURS

unité

2010

2011

2012

2013

Objectif 2016

Remarques

Gestion des eaux Dégivrage des avions

[m3]

1’071

938

1’455

1’068

-

Type I

[m3]

430

311

545

536

-

Type II

[m3]

192

183

282

0

-

Type IV

[m3]

449

444

628

532

-

Eau de dilution

[m3]

1’103

929

1’742

1’056

-

Aspiration des produits de dégivrage + eau dilution

[m3]

819

712

1’112

581

-

[m3]

144.4

90

140

65.4

-

[t]

47

30

28

0

-

[m3]

188’762

214’100

202’327

201’640

-

[l/TU]

15.9

16.3

14.6

14.0

-

[mio feuilles]

1.458

1.670

1.488

1.493

-

[Feuilles/ employé]

1’937

2’108

1’827

1’787

-

Papier recyclé

[ %]

98

86

97

90

-

Papier non recyclé

[ %]

2

14

3

10

-

[t]

5’105

5’343

5’488

5’387

-

[kg/TU]

0.41

0.39

0.37

0.35

0.30

Déchets incinérés

[t]

3’495

3’426

3’435

3’169

-

Déchets recyclés

[t]

1’024

1’417

1’614

1’825

-

Déchets traités

[t]

586

500

439

393

-

[ %]

32

36

37

41

43

[nb]

1’612

2’015

2’552

2’782

-

Logements insonorisés par année en Suisse

[nb/an]

216

403

537

152

-

Logements insonorisés par année en France

[nb/an]

-

-

-

78

-

Logements à insonoriser

[nb]

4’148

3’745

3’208

3’056

-

Plaintes riverains

[nb]

53

61

45

37

-

Dégivrage des aires de mouvement Formiate de potassium (liquide) Formiate de sodium (solide) Consommation des ressources et matières Consommation eau

Consommation de papier

TU = 1 passager ou 100 kg fret

Employé = E.P.T.

Gestion des déchets Déchets produits sur le site

Taux de tri (déchets recyclés+déchets traités)

TU = 1 passager ou 100 kg fret Valorisation énergétique

Lutte contre le bruit Logements insonorisés

82

Cumul depuis 2003


83


Informations complémentaires et commentaires Le présent rapport est disponible au format électronique en français et en anglais sur le site internet de Genève Aéroport : www.gva.ch/publications Faites-nous part de votre appréciation quant à la qualité du rapport, son exhaustivité et sa clarté en écrivant à : developpement.durable@gva.ch.

Aéroport International de Genève Case Postale 100 · CH-1215 Genève 15 www.gva.ch

84


Impressum Conception et rédaction : Genève Aéroport Maquette : atelier-zuppinger.ch Crédits photos : Genève Aéroport, architectes.ch, Christophe Blatt, Baptiste Coulon, Etienne Delacrétaz, Frank Mentha, Mathieu Rod, Skyguide Imprimé à Genève par : Atar Roto Presse SA (Genève), octobre 2014 Papier : Inuit ultra-smooth, FSC (100 % de fibres recyclées) Tirage : version française 2’500 ex. – version anglaise 1’000 ex. Commande ou téléchargement : www.gva.ch/publications

PERFOR MANCE

neutral Imprimé

XXXXXX myclimate.org


www.gva.ch


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