P.44
DISCO DE L’ÉTÉ O N P I O C H E DA N S LES ALBUMS DE
©Erwan Fichou & Theo Mercier
PHILIPPE KATERINE La voix, traînante ou haut perchée, est reconnaissable entre mille. Auteur d’une œuvre à nulle autre comparable, Katerine relie la France entière avec des chansons outrageusement sincères. 100% VIP !
Philippe Katerine
Katerine, Francis et ses peintres
Philippe Katerine
Robots après tout
52 reprises dans l’espace
[Barclay - 2005]
[Edie Éditions - 2010]
[Cinq7 - 2016]
Après les années pop, la montée à Nantes depuis la Vendée et les premières percées, voici l’opus pivot. Avec le plein d’électro-clash dans le moteur et un titre répondant au « Human after all » des Daft, Katerine entame une opération séduction des dance-floor et du grand public. Une folie poétique sans concession, pour un album pas assez culte.
Hommage aux variétés de tout poil, de Vassiliu à Diam’s en passant par Bourvil ou Caroline Loeb, ce disque sonne une sorte de récréation joyeuse dans la course créative du citoyen Katerine. Produit et arrangé avec les camarades musiciens nantais Francis et ses peintres, ces très nombreux tubes revivent et prolongent un plaisir partageur.
La corde sensible voisine toujours la potacherie dans l’univers katerinien. Reste qu’on trouvera dans ce film-ci un refuge. Celui du chanteur populaire abritant l’homme-enfant. La pianiste Dana Ciocarlie l’avait magnifié en concert, et y revenir est toujours doux, amèrement plaisant. Comme un morceau d’enfance, collé au coin de l’oreille.
Le Film
Textes : Gus Goldenberg
