HP#232 avril25

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[ avril 2025]

Exit le monde d’après

Retour cinq ans en arrière. Le 17 mars 2020, le gouvernement déclarait le confinement pour éviter la propagation du Covid. Deux mois chez nous avec des attestations à remplir pour aller au marché et faire un jogging. On en est sorti avec des cheveux longs, une envie d’extérieur et de fête et d’inventer autre chose. Charmés par les vidéos qu’on avait partagées de la promenade d’une biche sur le remblai de Saint-Nazaire, l’ambiance tranquille qu’on avait sentie par la fenêtre. On voulait plus de respect pour la Nature, une société plus empathique (on applaudissait les soignants tous les soirs), moins d’individualisme. Et puis ? Rien. À peine sortis, tout est reparti de plus belle. À fond sur la croissance, oubliée l’empathie. Moins de deux ans après, la guerre revenait en Europe et le Trump qui avait géré l’épidémie de manière épouvantable aux États-Unis est revenu dans une version pire que dans la saison 1. Et la fièvre militaire monte, monte comme le thermomètre montait quand le Covid était dans nos corps. On est à ce point amnésique. C’était un beau rêve, on n’a pas eu les tripes de le réaliser.

Chine Dandelion

N°232 avril 2025

Éditeur Popamine

SARL 451 030 639 RCS

ZAC de Brais, 111 route de Fondeline 44600 Saint-Nazaire

02 40 66 55 01 contact@popamine.com www.lehautparleur.com www.popamine.com

Directeur de publication & Rédacteur en chef

David Daunis

Rédaction

David Daunis, Yoann Durand, Alain

Geffray, Isabelle Hallereau

Mise en page / Site internet

Julien Pouplin

Publicité - partenariats

David Daunis

Réseaux sociaux (Instagram et Facebook) : Yoann Durand

Collaboration de Audrey Alliot, Chine

Dandelion, Ameline Dhoosche, Emvé, Gus Goldenberg, Cyrille Taillandier.

Couverture : Peinture sur bois, 160 x 160 x 5,2 cm de François MorelletPhoto. : C. Clos © Adagp, Paris, 2025

Distribution :

Responsable : Hervé Le Béchec

Distributeurs-trices : Antoine Allamelou, Xavier-Benoit Carvalho, Jonathan Michaud

Distribution N°ISSN 1626-9578

Impression La Mouette - 44500 La Baule

Interview

Julie C.Fortier, artiste plasticienne, parfumeuse La une du hp

Le fil HP

| Hip Opsession

| Actualités musique

Expositions

31 | Ministère des passe-temps

32 | Actualités expositions

| Les Voiles de l’humour

| Actualités théâtre

Cinéma

35 | Actualités cinéma

35 | Le choix de la cinéphile

Danse et cirque

28 | Actualités danse et cirque

Chroniques

40 | Juke box 41 | Biblio 42 | Il nous a dit : Philippe Rebbot, acteur

En famille

36 | Les bambins d’abord 38 | Les plus grands aussi

Julie C. Fortier

[Artiste plasticienne, parfumeuse]

Vertigineuses senteurs

Les œuvres parfumées de la plasticienne Julie C. Fortier ouvrent les portes de la sensation et de la mémoire. Elle expose au passage SainteCroix à Nantes et nous parle de sa création.

Avec l’attitude d’un glaneur au pif curieux, on s’approchera en prenant le temps d’humer, d’observer aussi, sans négliger l’écoute, pour jouir des réalisations de la plasticienne Julie C. Fortier. « La rencontre entre l’odeur et la forme plastique produit une identité en plus. Un plus un égal trois » dit l’artiste rennaise d’origine canadienne. Sa formation de parfumeuse a engendré des envies de productions olfactives dont les formes de visu peuvent prendre celles d’un tapis de laine ou d’un mur de poils. Ce qui est exposé au Passage Sainte-Croix, entre installations, sculptures, capsules et textes, est souvent en lien avec la nature.Tout se sent et se respire. « Avec ce souhait que le parfum soit une œuvre de l’esprit », dit l’artiste qui fait voyager les imaginaires, laissant agir notre mémoire à notre libre flair. L’œuvre odorante est aussi poésie, marqueur du temps, celui du passé ou celui qui passe. Senteurs vivantes et voyageuses, elles réveillent des histoires oubliées et des mondes que l’on croyait perdus. Au gré des compositions de Julie C. Fortier, installées dans cette galerie du centre ville de Nantes, on déambulera, les sens à l’affût.

Retenir ton odeur - Exposition de Julie C. Fortier

Et une histoire de ma parfumerie nantaise par A. Biette et P. Sarradin.

Du 3 avril au 14 juin - Passage Sainte-Croix - Nantes - Gratuit

Vous explorez les odeurs pour créer. Vous êtes passée des arts visuels à la création olfactive pour finir par associer les deux. Pourquoi ? En fait ce qu’on oublie et qu’on ne dit pas, c’est que les arts visuels n’existent pas en fait. Les arts plastiques sont nécessairement sensoriels. C’est juste qu’on occulte leurs sensations. Quand j’ai commencé à m’intéresser aux odeurs j’ai juste mis en avant quelque chose qui existait déjà. Quand on rentre dans un lieu d’exposition, il y a déjà des odeurs du lieu, celle des matériaux qui y sont, comme celle de la peinture par exemple. En m’y intéressant j’ai finalement juste mis en valeur ces odeurs en les mettant au centre de mon travail. Ce qui permet d’y porter de l’attention. Pour l’histoire, c’est à l’arrivée de mes enfants que ma manière de travailler à changé. J’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui avait trait à mon travail, à la nature, au jardinage et à me poser beaucoup de questions sur la transmisssion, sur la mémoire, comment on transmet et comment on imprime. Et je me suis donc arrêtée sur les odeurs qui sont un vecteur de souvenir, et de fait de mémoire, hyper puissant.

L’art

ou vous allez penser à un tissu ou un reflet, des évocations riches. Mais quand on nomme rose ça se renferme assez drastiquement. À la fois le langage précise et parfois il restreint. C’est un subtile équilibre pour entretenir cette ouverture et cette précision.

L’art

olfactif révélerait le monde de chacun en se servant de la mémoire ?

« Les odeurs sont un vecteur de souvenir hyper puissant »

olfactif ne serait-il pas un moyen de réveiller l’odorat, un sens plus discret et moins évident que la vue et l’ouïe ?

C’est Aristote dans son œuvre « Catégories » qui a classé les sens. La vue et l’ouïe sont les deux premiers et l’odorat le troisième. Autant, on éduque le regard aux harmonies, on apprend la musique… l’odorat on ne l’apprend pas. On n’apprend pas à distinguer les odeurs, on n’a pas de langage spécifique pour décrire les odeurs. On va emprunter le vocabulaire des autres sens pour en parler. Une odeur est piquante ou douce, et là on emprunte au toucher, une odeur est sourde ou aiguë, là on emprunte au sens auditif, et on va dire qu’une odeur est claire ou sombre et là on emprunte à la vue. Sans éducation et sans langage spécifique et quand on ne nomme pas la perception reste floue. C’est un enjeu entre le langage et la perception. Le langage vient préciser la perception mais l’enferme aussi en quelque sorte. Si je vous dis que je vous fais sentir de l’huile essentielle de rose vous allez voir la fleur alors que si je ne vous dit rien vous allez peut-être voir des couleurs, des souvenirs du jardin de votre grand-mère,

La perception olfactive est très subjective. C’est ce qui est intéressant avec les odeurs. Génétiquement les capteurs diffèrent d’une personne à l’autre, donc nos perceptions seront différentes. S’ajoute en plus une autre trace de subjectivité qui est le vécu. Selon les vécus on n’appréciera pas les odeurs de la même façon. Et en même temps on partage de manière familiale ou communautaire des vécus qui nous relient les uns aux autres, grâce à une certaine forme d’immémorialité qui permet souvent inconsciemment la transmission d’une génération à une autre, et qui favorise notre rattachement à des temps parfois très anciens. Ce qui est sublime et vertigineux. Tout est lié à l’individu et rattaché par notre humanité à certaines trajectoires ou migrations. On partage beaucoup plus qu’on ne s’oppose et si l’odeur peut cliver, elle peut aussi, au contraire, nous rassembler.

Sinous avons cette impresssion de voir et d’entendre, n’oublierait-on pas de sentir ?

On sent en fait de manière inconsciente. Nos narines ont des rôles différents. L’une à un rôle pour l’hédonisme, et l’autre davantage pour la sécurité et la survie qui détectera les odeurs problématiques. Et les rôles des narines s’intervertissent à peu près toutes les trois heures. Comme on n’a pas d’éducation olfactive et qu’on ne porte que très peu d’attention aux odeurs, on y pense seulement quand elle nous manque. Les gens qui ont eu le Covid et qui ont perdu l’odorat se sont rendus compte de son importance par rapport à la vie. Car un monde sans odeur est un monde qui est mort, qui est fade. Comme un monde en noir et blanc serait un peu triste, non ?

« Un monde sans odeur est un monde qui est mort, qui est fade »

Onne nous éduque donc pas à sentir ?

Non, en effet, car culturellement on considère que c’est un sens animal. On est dans une culture où on approche peu son prochain. Quand on fait la bise, le plus souvent on ne respire pas sauf auprès des gens très proches. On maintient le monde à distance. Le monde animal a lui un vrai rapport à la proximité.

Quelles sont les odeurs qui vous font le plus voyager ? Quelle est celle qui aurait marqué fortement votre mémoire ?

Les odeurs qui nous touchent le plus sont celles de l’enfance et de la petite enfance. Moi qui ai grandi au Canada, c’est l’odeur des forêts, des maisons de bois, tout ce qui a trait au bois. Les odeurs animales aussi. Je fais partie d’une génération qui voyait des gens porter encore des manteaux de fourrure. Et quand j’étais petite à Noël les invités empilaient leurs manteaux de fourrure sur un lit et moi j’allais me coucher dessus. La fourrure garde la signature de l’animal et c’est aussi une matière qui prend beaucoup les odeurs. Si les gens fumaient on y sentait la fumée, s’ils se parfumaient on y sentait les parfums. Et moi je me couchais dedans et je naviguais d’une odeur à l’autre, d’une personne à l’autre, d’un animal à l’autre et ça c’était extrêmement puissant. Un souvenir que je partage avec ma mère, et que je partage certainement avec ma grand-mère. Par contre mes enfants ne l’ont pas car ils ont grandi en France et donc n’ont pas eu accès à ces manteaux de fourrure qui ne se font que très peu.

L’artolfactif serait-il peu développé dans le secteur de l’art ? L’odeur comme un médium artistique du coup n’est-il pas une gageure ? Il y a de plus en plus d’artistes qui utilisent les odeurs et qui intègrent ces dimensions sensorielles dans leurs travaux. Mais c’est vrai que les formations à l’olfaction sont assez honéreuses, ce qui limite les possibilités de se former et monter son laboratoire. À l’école des Beaux-Arts de Rennes j’ai mis en place

un laboratoire Art design et Olfaction au sein duquel j’enseigne cette sensibilité et cette attention aux odeurs. Je pense qu’il y aura dans les prochaines années de plus en plus d’artistes qui prendront en compte cette dimension dans leur création. Et il y a néanmoins de plus en plus de collections qui achètent des œuvres olfactives, en considérant qu’il faut pouvoir reparfumer les œuvres, refaire le parfum. En fait ça se rapproche de l’art conceptuel avec des protocoles, des formules à réactiver. Quand je vends une œuvre je vends la formule. Le collectionneur détient la formule donc si je disparais ils ont ce qu’il faut pour refaire et réactiver le parfum comme c’est supposé. D’ailleurs, ce que j’apprécie travailler avec les odeurs, c’est la question de l’usage et de l’usure qui reste au cœur. On ne peut pas conserver ad vitam aeternam un parfum donc il faut l’utiliser, charger l’œuvre avec son parfum et en faire la pleine expérience. Ce qui va à l’encontre des conservations des musées ou des centres d’arts qui ont des collections. La vente d’une formule permet de conserver ce principe de l’usage, tout en préservant intellectuellement le concept d’activation de l’odeur. Si on est dans la conservation uniquement on est dans une forme d’embaumement, de putrification, l’inverse du vivant. Avec l’olfaction on s’approche, on sent, on a une expérience et là il y a quelque chose qui se passe immédiatement.

Jevous ai entendu dire que les odeurs voyagent sur les œuvres que vous parfumez? Elles sont un peu comme des fantômes. En fait elles voyagent avec les courants d’air, le taux d’humidité de l’air, la pression atmosphérique et la température. Selon ces quatre éléments l’odeur va rester près de l’œuvre ou rayonner plus ou moins loin.

Collection, 2016
©Julie C. FortierL’Institut d’art contemporain, Villeurbanne

Texte : Isabelle Hallereau

Electric Op

Hypnotic art

L’exposition Electric Op se tient du 4 avril au 31 août au Musée d’arts de Nantes. Un éclairage rétrospectif et d’actualité sur l’art optique, un art technologique, esthétique et ludique.

L’exposition Electric Op est issue d’une collaboration entre le musée nantais et le Buffalo AKG Art Museum. En 1965, ce dernier présentait la première exposition dédiée à l’art optique aux États-Unis : elle connut une fréquentation record. Parions qu’il en sera de même pour celleci... car l’Op art ou art optique fascine. Ces œuvres qui trompent l’œil amusent le néophyte, ces œuvres qui « bougent » interpellent le puriste, ces œuvres qui utilisent l’informatique questionnent le scientifique. Electric Op et ses cinq espaces d’exposition offrent une plongée dans l’histoire de cet art visuel, dans tous les sens du terme. Les liens entre l’Op art et la technologie y sont particulièrement explicités parce que l’art optique est intrinsèquement informatique, dès les années 1960, et numérique aujourd’hui. Le visiteur découvrira d’abord les œuvres cinétiques de précursseurs tels que Victor Vasarely et Nicolas Schöffer. Puis, le parcours lui permettra d’appréhender les procédés créatifs utilisés dans l’art optique, empruntés à la science informatique : la répétition programmée avec des œuvres de Vera Molnar et Michael Noll ; la binarité, notamment chromatique du noir et blanc, avec les artistes Gary Nill ou Frederick Hammersley ; la 3D, des moirés seventies de Jesus Rafael Soto à l’animation 3D ; le pixel dont les œuvres de François Morellet et Angela Bulloch en sont de signifiantes représentations. Déambulez au contact des œuvres : approchez-vous, éloignez-vous et laissez-vous hyptoniser par cette exposition op and pop.

Du 4 avril au 31 août - Musée d’arts - Nantes - Ouv. du lun. au dim. de 11 h à 19 h (fermé le mardi) - 9/4 €

Douglas
Coupland, I Miss My Pre-Internet Brain, 2012. Acrylique et latex sur toile contrecollée sur panneau, 91 x 91 cm.
Photo : Image courtesy of the artist and Daniel Faria Gallery
Eduardo
Entyre
Photo: Brenda Bieger, Buffalo AKG

FESTIVAL

Jazzimut

Par des chemins buissonniers ou des routes tracées, les jeunes pousses comme les talents confirmés du jazz illustreront la vitalité du genre. Pour sa troisième édition et pendant 5 jours, Jazzimut en donnera un bel aperçu.

Avec Giovanni Mirabassi New Quartet, Paolo Fresu quartet, Julien Lourau Quintet…

Du 20 au 25 mai - Saint-Nazaire : Théâtre scène nationale, Conservatoire, Bain Public, ciné, barsMontoir-de-Bretagne : salle Bonne-Fontaine - 0/25 € + Pass - www.jazzimut.fr

Festival de l’eau #2

Porté par Athénor, le festival fait dialoguer créations musicales, sonores et artistiques avec l’environnement paysager nazairien, ses sites naturels et fluviaux, urbains et industriels. Cette année la chanteuse et improvisatrice Isabelle Duthoit propose, notamment, des balades musicales et sonores en Brière. Également au programme de cette seconde édition : balades pédestres musicales de jour comme de nuit et création Les Tricoteuses portée par la pianiste Sophie Agnel qui interroge la place des femmes entre création artistique et maternité. Du 29 mai au 9 juin - www.athenor.com

DÉBAT

Reste-t-il une place pour la presse de Gauche ?

La normalisation des discours d’extrême droite dans les médias doit appeler l’ensemble des forces de gauche à politiser davantage les questions médiatiques. C’est le constat de Pauline Perrenot dans l’ouvrage collectif Les médias contre la gauche (Éd. Agone 2023). Peut-on encore faire un journalisme critique et porteur d’une pensée qui ne serait pas soumise aux injonctions des dominant.es ?

L’Huma-café invite à y réfléchir.

Ven. 18 avril à 18 h - Le Lieu Unique - Nantes - Entrée libre

ÉVÉNEMENT

Débord de Loire

Le format XXL de la manifestation se joue sur l’eau et à quai. Le point d’orgue sera la grande parade nautique le samedi 14 juin. Aux côtés de trois unités d’exception - l’Hydrograaf, bateau à vapeur néerlandais de 1910, l’Étoile du Roy, magnifique trois-mâts et le Belem, on admirera le bateau de course d’Amal Tripon et La Recouvrance suivis de toute une flotte. À quai, place à la fête, au spectacle et à la danse. Du 12 au 18 juin - Paimboeuf, Cordemais, Couëron, Le Pellerin, St-Jean-de-Boiseau, Indre, Bouguenais, Rezé et Nantes, St-Sébastien-sur-Loire, Mauves-sur-Loire, Thouaré-sur-Loire, Ste-Luce-sur-Loire, Divatte-surLoire et St-Julien-de-Concelles - Programmation festive, conférences, tables-rondes, expositions

© Nikola
Cindric
© Jean-Felix
Fayolle
Julien Lourau

EXPOSITION

L’immigration

L’expo Tissé Métisse « L’immigration en France, une histoire commune » revient, au fil de 12 grandes dates, sur l’histoire de l’immigration en France de 1685 à nos jours. Elles parlent de ces mouvements de population. Racontent le parcours de celles et ceux qui sont venus, pour travailler, rejoindre des proches, étudier ou fuir des situations politiques ou économiques difficiles. Et leur quotidien.

Du 4 mars au 26 avril - Au Fonds documentaireBd. Léon-Bureau - Nantes - Réserv. sur secretariat. fondsdoc@tisse-metisse.org

REVUE 303

Flux

Définition : écoulement. Le flux s’entend aussi bien pour des humains que pour des non humains. À savoir : l’eau, la faune, la flore, le numérique, le travail, les savoir-faire, le commerce… L’estuaire de la Loire, par son trafic maritime, est une porte ouverte sur le monde. Les flux - entrants et sortantspluriels remontent à l’antiquité. Le territoire ligérien est devenu une terre d’accueil. Trimestriel Arts, recherches et créations des Pays de la Loire - 95 pages, 15 € - www.editions303.com

Hip Opsession Invincible

Incontournable dans le paysage culturel hip-hop en France, le festival Hip Opsession fête ses 20 ans avec audace et mordant.

Ça s’annonce grandiose. Pourtant, l’âpre climat dû aux récentes coupes budgétaires votées par la Région aurait pu miner l’ambition permanente de ce temps fort dédié à la culture hip-hop. C’était sans compter sur l’enthousiasme de l’équipe, bien décidée à marquer le coup pour ses 20 piges. Pour fêter ça, s’annonce une block party hip-hop au Zénith de Nantes pour un plateau ultra-rare et cinq heures de show non-stop avec Doums et sa clique (Nemir, S.Pri Noir…), le talent britannique Nemzzz mais aussi Niro, poids lourd du rap hexagonal. Hormis cet épisode XXL, 50 événements sont attendus dans 25 lieux de l’agglomération nantaise. En vrac : l’emblématique battle Opsession (finales les 16 et 17 mai au Lieu Unique) ; le spectacle Massak Yada porté par le danseur Gabriel Um (13 mai à L’Auditorium/La Soufflerie) ; la puissance du new-yorkais Talib Kweli (19 avril au Warehouse).

Du lun. 7 avril au dim. 18 mai - Le Lieu Unique, Stereolux, Le Ferrailleur, la Soufflerie… - Nantes et alentours - www.hipopsession.com

Texte : Yoann Durand
© Camulo James
Mademoiselle Lou

Scratch Massive Revolution ‘99

1999, Saint-Nazaire fait irruption sur les radars du paysage musical hexagonal. La naissance d’une certaine Zaho ? Non, la sortie du premier EP du duo Scratch Massive.

C’est seulement le cinquième album studio des Scratch Massive en un peu plus d’un quart de siècle d’existence, et, encore une fois, il faut saluer la longévité et la permanence du talent de ces deux-là. Car la diminution du rythme de leurs parutions n’a jamais fait d’ombre à leur prolixe inspiration. Après six années d’aventures solo et de musiques de film, le duo revient avec une multitude de pépites puisées dans la réserve immense de leurs aspirations électroniques. Nox Anima poursuit ainsi la quête d’une sorte d’idéal pop, puisant dans le meilleur des voix féminines (Yelle, Jeanne Added mais aussi Maud Geffray elle-même) la matière pour alimenter des influences synthétiques étourdissantes de désir et de moiteur. Tout cela baigné dans le halo d’ambiances urbaines nocturnes (On The Edge, hit du printemps) faisant de Scratch Massive un groupe au son immédiatement reconnaissable. C’est où Saint-Nazaire ? À 3 du mat’ au milieu du dancefloor.

Scratch Massive - Nouvel album Nox Anima

[bORDEL records / Believe]

Texte : Cyrille Taillandier
© Sofia & Mauro

ySarah McCoy

Concert Jazz

La prêtresse de la soul-blues jazzy revient avec l’album High Priestess, sorti en 2023 et elle ne laisse toujours pas indifférent. Personnalité flamboyante, voix éruptive, musicalité transgenre : le show est intense, entre volupté et exubérance. Du Sarah McCoy donc avec ses instruments d’outre-tombe et ses incantations vocales !

Jeu. 3 avril à 20 h 30 - Capellia - La Chapelle-sur-Erdre - 8/21 €

yEmily Loizeau

Chanson

Avec sa voix envoûtante et son univers musical ultrapersonnel, Emilie Loizeau, La Souterraine, trace sa route, avec discrétion. Engagée, la chanteuse-pianistecompositrice continue d’interroger les grands enjeux écologiques de notre société, entre rock et poésie.

Jeu. 3 avril à 20 h 30 - La Bouche d’Air/Salle Paul Fort - Nantes18/32 €

yThe Bernadette Maries

Post-punk/indie/ shoegaze

Initié par Bain Public et en collaboration avec d’autres acteurs nazairiens, le 4e

Focus Belge invite le quatuor bruxellois aux multiples influences, allant de Blur à The Clash. Un all-stars band comme on aime qui fusionne l’intensité post-punk à l’ambient shoegaze.

Ven. 4 avril à 22 h - Le KiosqSaint-Nazaire - Entrée libre

ySlowdive

Shoegaze

Avec ses rêveries grattées, ses pédales d’effets brumeuses et ses basses puissantes, le quintet anglais sait trouver l’alchimie qui construit un groupe culte. Sorti en 2023, Everything Is Alive confirme le statut du groupe un brin psyché, immersif et aérien.

Dim. 6 avril à 19 h - La CarrièreSaint-Herblain - 39 €

yDa Googie & Cara Tivey

Rock émotionnel

Membre fondatrice de My Bloody Valentine, Deb Googe/da Googie s’associe à Cara Tivey, entendue auprès de Blur ou Lilac Time. Dans The Golden Thread, le duo invente un monde sonore effrayant, désorientant et délicieux. Une performance de haut vol.

Dim. 6 avril à 16 h - Le Lieu Unique - Nantes - 5/10 €

yThe High Llamas

Hip-hop électronica

Inspiré par la foisonnante palette de la musique pop contemporaine, le songwriter, guitariste et sexagénaire irlandais Sean O’Hagan revient à la scène avec le onzième album de The High Llamas. Une aventure moderne aux confins du hip-hop et de la lounge music.

Mar. 8 avril à 20 h 30 - StereoluxNantes - 12/18,80 €

yLouis Chedid

Chanson

Sans bruit ni fracas, Louis Chedid a sorti un nouvel album à l’automne 2024. Ce Rêveur, rêveur, riche d’une carrière que l’on ne présente plus, continue à travers sa musique d’insuffler une joie poétique, sans oublier d’éveiller les consciences.

Ven. 11 avril à 20 h - La Cité des Congrès - Nantes - 50 €

yFrancis Lung

Indie pop

Un temps bassiste chez les éphémères WU LYF, Tom McLung poursuit une carrière solo sous l’alias Francis Lung. Sa pop lumineuse mi-chantée, mi-parlée et aux guitares irrésistibles est aussi poignante que dansante. Tout en sobriété.

Ven. 11 avril à 20 h 30 - Café de la Loire - Paimbœuf - Entrée libre

Emily Loizeau
© Anka
Louis Chedid
Sarah McCoy
© Yann Rabanier

yJeff Mills

Techno

Considéré comme l’un des DJ et producteurs de techno les plus brillants au monde, figure emblématique de la scène techno de Detroit, Jeff Mills invente, façonne et fait évoluer la techno à travers le temps depuis plus de trois décennies. Visionnaire.

Ven. 18 avril à 0 h 00 - Warehouse - Nantes22,99/41,99 €

yDavid Lafore

Chanson

Fantasque et fantaisiste, décalé ou déjanté, les qualificatifs ne manquent pour tenter de cerner le personnage, tout autant chanteur, comédien, auteur, interprète que guitariste. Entre concert et spectacle, David Lafore improvise, sauf peut-être l’écriture de ses textes !

Mar. 22 avril à 20 h 30 - Théâtre de La GobinièreOrvault - 17 €

yWarhaus

Pop

Projet solo de Maarten Devoldere (Balthazar), Warhaus diffuse une pop élégante et un groove un brin mélancolique mais chaloupé. Sorte de voyage intérieur où la voix suave et les orchestrations subtiles dominent, Karaoke Moon hypnotise.

Mer. 23 avril à 20 h 30 - Stereolux - Nantes - 16/22,80 €

yAsinine

Rap

C’est « la » rappeuse qui monte, qui monte, à la force de sa plume : une écriture ciselée, percutante, marquante, riche de métaphores que l’on adore dénicher dans son flow poétique et mélodique. Celle qui se livre avec parcimonie, des EP de quelques titres, en dévoilera six nouveaux : rares et précieux.

Mer. 23 avril à 20 h 30 - Le Ferrailleur - Nantes - 25 €

Asinine

yKareen Guiock-Thuram

Musique soul jazz

De sa voix suave et profonde, Kareen

Guiock-Thuram redonne vie à la grande

Nina Simone et revisite les classiques d’une des plus grandes figures du jazz. En plus des chansons, laissez-vous conter, en interludes, les combats politiques de Nina...

Mer. 23 avril à 20 h 30 - Carré d’argent - Pont-Château - 19/25 €

yTiti Robin

Musique du monde

Quatre musiciens virtuoses pour un voyage acoustique et intimiste mené par Titi Robin. L’infatigable baroudeur livre un vibrant hommage aux mélodies du mondes, aux confins des musiques gitanes, méditerranéennes et orientales.

Jeu. 24 avril à 20 h - Le Théâtre - Rezé - 17/24 €

Jeff Mills

yJames Brandon Lewis Trio

Jazz

S’inspirant de l’héritage des grands trios du passé, James Brandon Lewis Trio est un power trio qui relit avec flamme une table des matières où John Coltrane, Sonny Rollins et Ornette Coleman côtoieraient les maîtres du blues, du groove et du hip-hop.

Ven. 25 avril à 20 h 30 - Pannonica/Salle Paul FortNantes - 10/22 €

yTrio Joubran

Musique du monde

De la pratique en soliste du oud, les frères

Joubran ont fait un trio. Une gageure ?

Aujourd’hui, évoquons une réussite : vingt ans que les musiciens, originaires de Palestine, perpétuent avec talent et conviction, cette musique traditionnelle qu’ils ont largement contribué à renouveler.

Mar. 29 avril à 20 h - Piano’cktail - Bouguenais - 12/26 €

yNoémi Boutin

Violoncelle

Une surprise proposée par La Soufflerie. L’archet de la violoncelliste virtuose Noémi Boutin fait dialoguer l’étrangeté, le lyrisme et l’élégance, avec pour fil rouge, les suites de Bach et de Britten. On écoute, on savoure.

Sam. 26 à 20 h et dim. 27 avril à 15 h - Lieu surprise - Rezé - 10 €

yAmbiance latino

Musique du monde

Chaude ambiance en perspective à la Cité... Les musiciens de l’ensemble So Brass jouent les plus grands compositeurs de la musique latino, entre autres Gerónimo Giménez, Agustín Lara ou Joaquín Rodrigo. Salsa, tango et bossa nova sont au rendez-vous ainsi que toutes les sonorités aux racines afro et amérindiennes. Fermez les yeux, cuivres et percussions vous emmènent en Amérique du Sud.

Mar. 29 avril à 20 h - La Cité des Congrès - Nantes - 8/38 €

© Alice
James Brandon Lewis trio

Fidel Fourneyron, le tromboniste du trio Oko, amène son jazz et sa coulisse du côté de l’Afrique, à la rencontre des Yoruba. Sans fioritures, il y a aura sur scène trois instruments divulguant l’essence même d’une musique métissée, puisant racines et sonorités dans les rythmiques afro et l’harmonique européen.

Mer. 30 avril à 21 h - Pannonica - Nantes - 16/18 €

yPuppetmastaz

Hip-hop hardcore

Seul groupe de marionnettes au monde, Puppetmastaz est une étrange et mutante formation qui joue avec la dimension infantile et carnavalesque du hip-hop. Résultat : un son organique fait de beats de batteries et de lignes de basses qui claquent et qui grincent.

Mer. 30 avril à 21 h - Le VIP - Saint-Nazaire - 5/25 €

Alex Crestey
Jazz
Noémi Boutin

Les Voiles de l’humour Rire thérapie

Fort du succès des deux premières éditions, le festival d’humour de La Baule remet les voiles, du 17 au 20 avril.

Les voiles de l’humour, festival baulois du rire, a dévoilé son équipage. Comme lors des précédentes éditions, c’est un savant mélange de marins aguerris et de jeunes mousses de l’humour. Manu Payet est de retour, en parrain de l’événement. À ses côtés, Caroline Vigneaux, Jeanfi Janssens, Paul de Saint-Sernin : de drôles de personnalités dont vous aurez apprécié le style et la verve à l’écran ou sur les ondes. Les quatre jours de festival seront inaugurés par le plateau d’humour 100% féminin, Les Baulettes, avec notamment Mélodie Fontaine et Marine Léonardi. Les nouveaux talents seront à découvrir lors des stand-ups, façon comedy club. Le jeune public aura aussi de quoi se marrer grâce au spectacle Dans le jardin de mon papy, programmé le samedi 19 avril. Le rire comme thérapie a fait ses preuves : faites donc une cure, en bord de mer !

Du jeu. 17 au dim. 20 avril - Palais des congrès et des festivals Atlantia - La Baule

Jeanfi
Caroline Vigneaux
Texte : Isabelle Hallereau

yCyrano

D’Edmond Rostand - Mise en scène de Bastien Ossart - Fin du XIXe siècle, la France s’ennuie et Cyrano de Bergerac montre son nez qui, le temps passant va s’ériger en monument. Des tirades inoubliables. Trois comédiennes sont en scène et vont incarner tous les rôles. Avec panache. Elles disparaissent sous des masques atypiques, se griment, dansent, jouent avec les mots et les accents. Et c’est cocasse. AG

Ven. 4 avril à 20 h - L’Embarcadère - Saint-Sébastien-sur-Loire - 8/20 €

yVacances obligatoires

yLe bracelet

D’Isabelle Mergault - Mise en scène de Serge Postigo - André est de retour. Dix-huit ans passés à l’ombre, c’est long et lorsqu’on regagne ses pénates, un bracelet électronique à la cheville, l’atterrissage est compliqué. Entre la femme, la belle-mère, la fille et un mystérieux homme à tout faire, le retour d’André provoque de sérieux et cocasses rebondissements. AG

Sam. 12 avril à 20 h - Palais des congrès et des festivals Atlantia - La Baule - 39 €

De et par Bruno Bachot - Patrick aime son boulot mais il en fait trop et le surmenage le guette… jusqu’au jour où il est interné sans son aval et dans le but de ne rien faire. Des « vacances obligatoires » sous la surveillance d’une psychologue un peu étrange qui passera tout en revue, de sa vie professionnelle à sa vie affective… et le bouleversement sera total. AG

Ven. 18 avril à 20 h 30 - Salle A. Ravache - Le Pouliguen - 8/20 €

yLe Misanthrope

De Molière. Mise en scène de Simon DelétangAlceste n’aime pas ses semblables et a horreur de l’hypocrisie. Il est aimé d’Arsinoé et d’Eliante mais leur préfère Célimène, jeune veuve de 20 ans qu’il désire convertir à la misanthropie. Mais elle ne veut pas de la solitude et préfère croquer la vie par tous les bouts. Plaisir d’écouter la musique et la force des alexandrins. Molière toujours intemporel. AG

Mer. 23 et jeu. 24 avril à 20 h - Le Théâtre - SaintNazaire - 8/25 €

©
Cyril
Bruneau

yEt si on nous avait menti…

D’après Carlo Collodi. Adapté et mis en scène par Nicolas Sansier - On se souvient des aventures de Pinocchio, pantin de bois au nez qui s’allonge. Nicolas Sansier imagine ce petit personnage à notre époque dans une petite pièce en sous-sol d’un immeuble. Il vit reclus, entouré d’écrans et le monde vient à lui par les images. Et le conte ne perd rien de sa cruauté. AG

Ven. 25 avril à 20 h 30 - L’Escale - Sucé-sur-Erdre5/15 €

yÀ huis clos

De et par Kery James avec Jérôme Kircher - À huis clos est une suite d’À vif, la première pièce du rappeur, auteur et poète Kery James. À nouveau, il incarne l’avocat Soulaymaan et s’introduit chez un juge (magistralement interprété par Jérôme Kircher) à ses yeux trop complaisant avec l’assassin de son frère. Les arguments s’affrontent, la joute oratoire est puissante et la langue de Kery James est forte. AG

Ven. 25 avril à 20 h - Piano’cktail - Bouguenais12/26 €

yVole Eddie, vole !

De Léonard Prain. Mise en scène de Sophie Accard - Il s’appelle Michael Edwards, est anglais et on le surnomme Eddie. Fils de plâtrier, il est lui aussi plâtrier. Son rêve ? Être champion de ski aux Jeux Olympiques d’hiver, lui qui n’a jamais vu la montagne. Il en parle au point de lasser son entourage et va se battre. À force de ténacité, il deviendra Eddie l’Aigle. Et ce vol d’Eddie est bien émouvant. AG

Sam. 26 avril à 20 h 30 - Salle Étoile de Jade - SaintBrevin-les-Pins - 6/15 €

yDabadie ou les choses de la vie

De Clarika, Maissiat et Emmanuel Noblet - Sur scène, les chanteuses Clarika et Maissiat, le comédien Emmanuel Noblet au service d’une bande originale où les mots et les mélodies de J.L. Dabadie se mêlent. Des chansons qui disent la vie avec ses joies et ses affres, l’amitié, l’infidélité, la jalousie qui mènent vers des histoires, celles de nos propres vies. Dabadie, un touche à tout virtuose. AG

Sam. 26 à 20 h 45 et dim. 27 avril à 15 h et 18 h 30École de musique - Carquefou - 27/32 €

© Fabienne Rappeneau
Vole Eddie, vole

yAterballetto

Rien de moins que le ballet le plus réputé d’Italie ! Seize interprètes à la virtuosité (presque) parfaite vous offrent trois pièces chorégraphiques en une soirée : Rhapsody in blue, Solo Echo et Shoot me, des musiques de Gershwin ou de Brahms et des mots de Mark Strand ou de Jim Morrison. IH

Jeu. 3 avril à 20 h 45 - Cité des Congrès - Nantes32/36 €

yMikado, petit récit d’effondrement

Collectif Sous le Manteau - Le jeu du Mikado, comme la vie ? n’est que fragiles équilibres. Quarante-et-un mâts chinois menacent de tomber : qu’à cela ne tienne, quelques circassiens y grimpent et s’y suspendent, à leurs risques et périls. Mais sans effondrement, point de recommencement. Alors, ils jouent et s’adonnent à une danse acrobatique effrénée. IH

Ven. 4 avril à 20 h 30 - Quartier Libre - Ancenis - 13/20 €

- Dès 8 ans

yClan Cabane

La Contrebande - Une soirée pleine de rebondissements qui vous fera l’effet d’une machine à remonter le temps... jusqu’à l’enfance et ses jeux, notamment, le préféré d’entre tous, construire une cabane. Cinq trampolinistes virtuoses et complices dégainent sangles et bastaings pour construire et déconstruire leur cahute, entre sauts, équilibres, chutes et rebonds. IH

Mer. 23 avril à 20 h - Quai des Arts - Pornichet - 14/19 € - Dès 6 ans

Ven. 25 avril à 20 h et sam. 26 à 18 h - ONYX - Saint-Herblain - 5/20 €

Mar. 29 avril à 20 h 30 - Le Champilambart - Vallet - 12/17 €

Theo
Lavanant
Clan Cabane

yÀ quoi tu danses ?

Cie Aniaan - À quoi tu penses si l’on te dit à quoi tu danses ? Cette pièce chorégraphique joue sur la ressemblance entre les deux locutions pour interroger le spectateur sur sa perception des espaces communs qu’il découvre et habite au quotidien. Une réflexion pour reconsidérer ce qui nous entoure. Et vous à quoi pensez-vous quand... ? IH

Sam. 26 avril à 17 h 30 - Place des Océanes - Pornichet - Gratuit

yMacéra

Cie Pyramid - Assistez à cette odyssée dansée et mouvementée qui mêle les danses traditionnelles et le hip-hop. Une pièceperformance, grâce à la virtuosité technique des interprètes, qui interpelle sur la beauté des horizons, la diversité de l’Humain et l’importance des liens à l’autre. Inspiré par les grands récits de voyage, ce spectacle se veut, tout simplement, une métaphore de la vie et de ses découvertes. IH

Mar. 29 avril à 20 h 30 - Théâtre de VerreChâteaubriant - 8,50/18 €

yMaldonne

Leïla Ka - Dans cette première création pour une troupe, il sera question de jupons... Cinq danseuses arborent des robes, de toutes sortes, et vous proposent de passer une soirée « entre filles ». Sur des musiques, en tous genres, on se plaît à entrer dans l’intimité des corps qui dansent et transpirent, pleins de cette liberté permise. IH

Mar. 29 avril à 20 h - Le Théâtre - Saint-Nazaire - 10/20 €

yJe badine avec l’amour

Sylvain Riéjou - Les aficionados de Patrick Swayze et les nostalgiques des films romance des années 80 seront servis par ce quatuor de danseur euse s qui revisitent avec joie et humour le fameux Dirty Dancing. Une manière décomplexée pour le chorégraphe d’explorer la sensualité, la séduction et la relation amoureuse. IH

Ven. 25 avril à 20 h 30 - Quai des Arts - Pornichet17/24 € - Sam. 26 avril à 20 h 30 - Le Quatrain - HauteGoulaine - 4/16 € - Mar. 29 avril à 20 h 30 - Carré d’argent - Pont-Château - 12/18 € - Mer. 30 avril à 20 h 30 - L’Odyssée - Orvault - 8/22 €

Fouad
Kouchy

Ministère des passe-temps

Des maux à dire

Au Grand Café, centre d’art contemporain de Saint-Nazaire, l’artiste

Benoît Piéron s’expose et part de ses maux pour dire avec poésie.

Comme une salle des fêtes. Agités par les points lumineux d’une boule à facette, guirlandes et fanions s’animent. Sur le pourtour, quelques chaises attendent… attendre ! Voilà bien le fil rouge de l’installation conçue par l’artiste Benoît Piéron.

À y bien regarder, les tons pastel des fanions ont perdu de leur éclat. Ternes. Ils ont été découpés dans des draps d’hôpitaux usagers.

L’exposition évoque le milieu hospitalier en tant qu’espace public et aussi lieu de l’intime avec La chambre et Le lit où cohabitent crainte et ennui, désir et fantasmes.

Benoît Piéron, atteint d’une leucémie alors qu’il était enfant, a toute sa vie eu cette relation étroite avec le milieu médical devenu l’objet de son travail artistique. Dire les maux, les exorciser. L’univers à la fois hospitalier et hostile, doux et angoissant, où les journées se répètent inexorablement, où imaginaire et désir persistent. S’appuyant sur des pratiques artistiques multiples, Benoît Piéron invite à un cheminement poétique à la fois sensible et subversif, il faut y flâner.

Jusqu’au dim. 25 mai - Centre d’art contemporain Le Grand Café - Saint-Nazaire - Ouv. du mar. au dim. de 14 h à 19 h - Entrée libre

Texte : Alain Geffray

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Texte : Alain Geffray

yParéidolie, l’imaginaire au-delà des perceptions

Voir un visage dans un nuage est une perception trompeuse. Son nom : paréidolie. Cette tendance instinctive consiste à associer des formes familières à des éléments aléatoires. Le festival Handiclap organise une exposition sur ce thème. Une invitation à déconstruire ce qui nous apparaît comme une évidence, à faire preuve d’imagination et de créativité. Et à rêver à un autre monde. MV

Du 1er au 13 avril - Exposition d’arts plastiques pluridisciplinaires - Maison des Hommes et des Techniques - Nantes

Printemps
© Giuseppe
Arcimboldo, Les Quatres
Saisons, 1563

ySouvenirs…

Makiko Furuichi et Yuichi Yokoyama

À l’occasion de son exposition Makiko Furuichi invite l’artiste et auteur tokyoïte Yuichi Yokoyama à présenter ses dessins et ses livres de manga. Les aquarelles et peintures à l’huile de Makiko inspirées par son propre imaginaire et par la mythologie évoquent un monde où les arts triomphent. On y reconnaît Apollon et ses muses ainsi que la grenouille, l’animal qui au Japon, porte chance. AG

Jusqu’au mar. 30 avril - Galerie Mira - Nantes - Ouv. du mar. au sam. de 10 h 30 à 19 h - Entrée libre

yDes saisons

Julien Coquentin. Photographie

Né dans le Massif Central en 1976, Julien Coquentin ne cesse d’y retourner. Il regarde et se souvient, la mémoire et le présent se contaminent. Les villages et les forêts enveloppés de brume, les animaux qui nous rappellent que le monde est à la fois sauvage et doux, les enfants, les hommes courbés vers la terre. Des photographies pleines de poésie et qui s’échappent d’un monde paisible, d’un silence inquiétant. AG

Jusqu’au dim. 27 avril - Centre Claude Cahun - Nantes - Ouv. du mer. au sam. de 15 h à 19 h - Entrée libre

yRéminiscence

Yu Jen-Chih

À la fois peintre et graveur, l’artiste Yu JenChih est né à Taïwan en 1977. Nourries autant de la tradition chinoise que de l’occidentale, ses œuvres sont souvent monumentales. Autant d’évocations de paysages, de sentiers, de détails de nature ou de fleurs surgis des strates de souvenirs lointains et de contemplations allant jusqu’à l’extase. Une œuvre imposante et pleine de finesse. AG

Du sam. 5 avril au dim. 29 juin - Musée Boesch - Le Pouliguen - Ouv. tlj. sauf le lundi - En semaine de 14 h à 18 h 30 et le week-end de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30 - Entrée libre

Arbre-soleil © Makiko

ySauroctone

Gageons que le titre fait mystère pour bon nombre... En plus de la K-pop, de l’astronomie et de la psychanalyse, l’artiste se passionne pour les saints « sauroctones » qui ont tué ou soumis dragons, vouivres et autres monstres. Pour l’exposition nantaise, l’artiste, aux multiples langages, a réalisé une installation composée d’ilôts symbolisant les fleuves et leurs mythologies complexes. Un vitrail représente un saint du genre tandis que des sculptures hybrides renouvellent l’imagerie fluviale. Derrière ces métaphores iconographiques et hagiographiques, un discours qui alerte sur la menace qui pèse sur la faune aquatique. IH

Jusqu’au sam. 24 mai - Zoo Centre d’art contemporain - Nantes - Ouv. du mar. au sam. de 14 h à 19 h - Entrée libre.

yRetenir ton odeur

Julie C. Fortier

C’est à un voyage olfactif que convie l’artiste québécoise Julie C. Fortier en proposant des installations, objets, tapis, sculptures habités par des odeurs qu’elle fabrique. Une idée proustienne ! Des œuvres qui sollicitent le vécu et la mémoire du récepteur. Une plongée dans l’intimité des sensations et des souvenirs involontaires surgis d’un temps perdu. Humons et à chacun sa madeleine. AG

Du jeu. 3 avril au sam. 14 juin - Passage Sainte Croix - Nantes - Ouv. du mar. au sam. de 12 h à 18 h 30Entrée libre

yCarnets New-Yorkais

Jean-Chritian Bourcart. Photographie Né en 1960 à Colmar, J.C. Bourcart vit et travaille à New-York. Ville qu’il arpente discrètement et qu’il photographie. À sa manière, comme quelqu’un qui l’a comprise. Il s’approche du réel pour en fixer des bribes, des détails qui nous échappent, ceux qu’on ne voit pas, des fragments qui mis bout à bout s’agrègent pour faire un tout. Et l’étonnant apparaît. AG

Du sam. 15 mars au dim. 18 mai - Galerie Hasy - Le Pouliguen - Ouv. sam. et dim. de 10 h à 12 h 30 et de 16 h à 18 h 30 - Entrée libre

Le jour où les fleurs ont gelées, Julie C. Fortier, 2018 © Aurélien Mole

yPlaytime #10

L’édition 2025 du festival Playtime donne un coup de projecteur sur... les salles de cinéma ! Avec une programmation resserrée, huit films, il s’agira de rendre hommage au lieu même et non au genre. Une salle de cinéma associative est tout à la fois lieu d’accueil, de partage, d’éducation culturelle, de convivialité, d’échanges... Les films présentés fêtent les cabines de projection surchauffées, les projectionnistes-bricoleurs, les halls aux senteurs de bonbons, les cinéphiles impatients, les pellicules qui défilent. Au programme notamment : Cinéma Paradiso, La cité de la peur, Empire of light, Pat et Mat, Le retour du projectionniste. Cerise sur le gâteau : les quelques 30 cinémas participants ouvrent leurs portes : sautez sur ces occasions rares de découvrir les coulisses ! IH

Du 26 mars au 11 avril - www.playtime-quinzaine.fr

yRétrospective Stanley Kubrick

Le Cinématographe vous offre les douze films, tout Stanley Kubrick ou presque puisque ne manqueront à l’appel que trois courts et son premier long métrage. Du Baiser du tueur à Eyes Wide Shut en passant par Lolita, Orange mécanique et Shining, faites-vous le cycle complet pour percevoir la grandeur de l’œuvre du cinéaste. IH

En avril et en mai - Le Cinématographe - Nanteswww.lecinematographe.com Jeu. 17 avril à 20 h - Leçon de cinéma de Nicolas Thévenin à l’issue de la projection de Shining

Le choix de la cinéphile

Par Sandrine Floc’h

Programmatrice du festival Zones Portuaires

yFestival Zones Portuaires

Pour sa dixième édition, du 22 au 27 avril, le festival de cinéma nazairien met à l’honneur la ville d’Helsinki à travers une programmation mêlant projections, avantpremières, rencontres, spectacle vivant et créations visuelles et sonores.

yL’étrange histoire du coupeur de bois

Mikko MyllylahtiFinlande - 2023 - 1h39 - vostfr

C’est un film de plaisir cinéphile, et de la rétine. Cadrage au cordeau, humour froid, c’est la Finlande et son réalisme poétique. Les hommes sont modestes et peu diserts, les forêts magiques qu’on penserait créées dans un studio nous dépassent de majesté. Le cinéma finlandais c’est forcément un peu de burlesque minimaliste. Cette tragicomédie en chapka et Moon Boot est le meilleur moyen pour sauter dans le grand bain froid du cinéma finlandais. Pepe, bûcheron, vit dans un village finlandais. En l’espace de quelques jours, une suite d’événements détruit peu à peu sa calme et paisible vie. Or, il ne semble pas s’en soucier, comme si un secret de l’existence, une compréhension du sens de la vie, garantissait sa sérénité.

Du 22 au 27 avril - Au LiFE et dans les cinémas partenaires - Séance de L’étrange histoire du coupeur de bois - Ven.25 avril à 21 h - Cinéma Jacques Tati - SaintNazaire

La cité de la peur

Agenda

yÀ la renverse

Théâtre d’objets et d’images

Cie Nina La Gaine - Introspection aquatique... Inspirées par des récits d’habitants du territoires, trois micro-fictions racontent le rapport à l’eau de trois personnages attachants : Ludovic, à moitié plongeur, Jérôme, le poisson rouge esseulé et Madeleine qui attend son mari marin. IH

Mar. 8 avril à 18 h - Salle M. Baudry - Le Pouliguen - 5 € - Dès 6 ans

yWatt

Clown gestuel

Cie Maboul Distorsion - Non mais... quel chantier que voilà sur scène ! Trois drôles d’ouvriers, de prises en rallonges et de branchements en débranchements, vont créer une ambiance survoltée. Burlesque et comique de situation au programme. IH

Dim. 13 avril à 16 h 30 - La Passerelle - Cordemais - 4/8 € - Dès 5 ans

yEnfance

Acrobaties et danse

Cie ZigZag Création - En fond de scène, la projection des dessins de Sempé, tirés de son livre Enfance. En bord de scène, quatre artistes dansent et (re)jouent les saynètes de l’enfance. Un spectacle qui pose un regard tendre et léger sur ces moments d’insouciance. IH

Mer. 16 avril à 17 h - Salle Étoile de Jade - Saint-Brevin-les-Pins - 4 €

- Dès 5 ans

yLe petit théâtre de Flop

Théâtre musical

Les Chats Pelés - Retrouvez l’univers visuel des Chats Pelés, Christian Olivier, par ailleurs chanteur des Têtes Raides, et Lionel Le Néouanic. Le duo, déjà auteur de nombreux albums jeunesse, met en musique et en mouvement son personnage Flop, un tout petit bruit qui part à la découverte du brouhaha du monde, jusqu’à rencontrer la musique... Une odyssée sonore. IH

Mer. 23 avril à 18 h 30- Le Canal - Redon - 5/19 € - Dès 5 ans

yPop

Danse

Cie Sac de Noeuds - Ce titre de trois lettres en dit long pourtant et suffit à donner le ton : celui de quatre interprètes colorés et primaires, qui inviteront le jeune public dans la danse. Du pop art vivant et mouvementé ! IH

Mer. 23 avril à 16 h - Le Quatrain - Haute-Goulaine - 6 € - Dès 5 ans

yToubouge

Cirque

Les Fées Railleurs - Levez les yeux... Un mobile géant et deux acrobates-chanteuses convient les très petits spectateurs à un voyage tendre et sonore. Un moment suspendu pour comprendre le partage, la possession et l’intéraction. Un spectacle d’une infinie poésie. IH

Mer. 2 avril à 10 h - Le Quatrain - Haute-Goulaine6 € - Dès 1 an

Sam. 26 avril à 10 h 30 - Capellia - La Chapelle-surErdre - 5 €

yNathan longtemps

Théâtre

Théâtre du Phare - Nathan a 5 ans et sa maman s’endort partout et tout le temps si elle ne prend pas ses médicaments. Un jour, elle les oublie... Nathan quitte alors l’école pour une course contre la montre à la recherche de sa maman. Ce tendre récit initiatique est admirablement servi par une échelle libre et les deux interprètes acrobates. IH

Mer. 30 avril à 15 h - ONYX - Saint-Herblain - 5/10 € - Dès 5 ans

Cinéma

yCiné P’tits mômes

Deux dimanches par mois, ou presque, à 11 h, le cinéma Bonne Garde se met à hauteur des tout-petits cinéphiles de 2 à 3 ans, avec une programmation dédiée. En ce mois d’avril, retrouvez les Loups tendres et loufoques, six courts-métrages pour rencontrer ce personnage de conte et d’histoires sous toutes ses facettes et découvrir différentes techniques d’animation. Des loups, en veuxtu, en voilà donc ! De ceux qui roulent des mécaniques et qui s’imaginent pouvoir régner sur tous les autres animaux... mais au fond, de ceux qui ont un cœur d’artichaut ! En avril, ce sont aussi les vacances : tenez-vous informés car au ciné Bonne Garde, le jeune public est à l’honneur durant les congés... IH Dim. 27 avril à 11 h - Cinéma Bonne Garde - Nantes - Dès 2 ans

Livre

yLes maisons imaginaires

Éditeur : Little Urban

Autrice : Anne Montel

Dès 4 ans

Des micro-logis ont pris place dans quelques objets du quotidien que l’on connaît bien, un pot de fleurs, un réveil, une brique de jus d’orange. Derrière un volet à rabat, se cachent les intérieurs de ces petites maisons de poupées... ou plutôt se découvrent de véritables microcosmes de petites bêtes qui vivent là. À chaque page, derrière chaque volet, c’est l’émerveillement : les petits textes poétiques et le trait délicat de la dessinatriceautrice réussissent à extraire un temps le lecteur du brouhaha de ce monde. IH

Agenda

yTornado

La salle herblinoise offre un nouveau temps fort : une soirée de spectacle vivant consacrée aux ados. Elle débutera avec la nouvelle création du Groupe

Fluo, dédiée au skateboard et aux arts du mouvement et se poursuivra par une pièce qui va au-delà des apparences. Dans Personne n’est ensemble sauf moi, il est question des handicaps qui ne se voient pas. Ouvrez bien les yeux... IH

Mer. 2 avril à partir de 19 h 30ONYX - Saint-Herblain - Dès 10 ans

Personne n’est ensemble sauf moi

yBaraque

Théâtre

Cie Le Cercle Karré - Voilà du théâtre, engagé à plusieurs titres, qui déconstruit les codes et casse un peu... la baraque. La troupe, un ESAT, met en scène des personnes en situation de handicap et alerte sur le mal logement en France. C’est du sérieux, mais avec cœur et mise en scène. IH

Ven. 11 avril à 20 h 30 - Salle Étoile de Jade - Saint-Brevin-les-Pins4/6 € - Dès 8 ans

Jeu. 24 avril à 20 h - Théâtre Espace de Retz - Machecoul - 7/13 €

yArtémis l’insoumise

Marionnettes

Cie Îlot 135 - Deux interprètes, à la fois comédiennes, chanteuses, manipulatrices, danseuses, racontent la déesse Artémis, certes déesse de la chasse et de la nature mais aussi, osons-le, de la liberté de la femme et de l’écoféminisme. IH

Jeu. 17 avril à 17 h 30 - L’Artymès - Mesquer - 3/8 € - Dès 8 ans

yDans ta gueule, un art de vivre à la terrienne

Théâtre

Cie La Tribouille - Un message de bienvenue doit être envoyé dans l’espace à l’intention des extraterrestres susceptibles de venir nous visiter. Après les formules d’usage sur les beautés de notre planète, la messagère doit se rendre à l’évidence : elle ne peut occulter la violence qui règne sur Terre... IH

Mer. 23 avril à 20 h 30 - Salle Équinoxe - Savenay - 8/10 € - Dès 13 ans

yWanted live band

Récit musical

Cie Bruital - Immersion sonore dans le Far West ! Une histoire de western est mimée par une comédienne et bruitée par un bruiteur, un duo accompagné par 3 musiciens de saloon. Un conte musical, plein d’humour, sur une BO faite de reprises des années 20 et de compositions originales. Yeah ! IH

Mer. 23 avril à 20 h - Théâtre Ligéria - Sainte-Luce-sur-Loire - 7/17 €

- Dès 10 ans

Jeu. 24 avril à 20 h 30 - Espace culturel - Saint-Lyphard -7/14 €

Ven. 25 avril à 20 h 30 - Quartier Libre - Ancenis - 7/15 €

© Philippe Stisi

yL’homme qui écoutait

battre le cœur des chats

Concert lecture

Mathias Malzieu - Inspiré de son dernier livre, le spectacle de l’ancien chanteur de Dionysos raconte l’histoire d’un couple, d’un deuil et de la consolation. Une voix-off, un théâtre d’ombres, un musicien et des chats accompagnent le chanteur-auteur dans cette espèce de « comédie musicale à emporter sur place. » IH

Dim. 27 avril à 18 h - Le VIP - Saint-Nazaire - 5/21 €Dès 10 ans

yBob et moi

Récit théâtral

Collectif Bajour - Le grand Bob (Marley) vous conte son histoire à travers la voix d’Alexandre Virapin. Un seul en scène comme un voyage depuis la Jamaïque, au son du reggae. Une immersion passionnante dans la culture rasta. IH

Mar. 29 avril à 20 h 30 - Athanor - Guérande - 6/15 € - Dès 10 ans

yChâteau faible

Danse et récit

Cie L’Averse - Dans une « chambre forte », sorte de château en ruine, un personnage en armure se débat contre des ennemis invisibles. Au fil des saisons, et de ses quêtes, il s’affirme aux yeux de tous, au-delà des stéréotypes qui l’enfermaient. IH

Mer. 30 avril à 17 h - Théâtre Espace de RetzMachecoul - Saint-Même - 7 € - Dès 8 ans

© Loewen photographie

La reine garçon

Tout renaîtra différente

[Modulor records] folk

La reine garçon est un “duo folk queer au féminin pluriel”, mais aussi un acte de résistance, un cri de liberté, d’acceptation, et un retour aux sources du folk (comme mouvement militant pour les droits humains). Derrière les deux guitares-voix, les mélodies oniriques, les textes poétiques, il y a la transphobie, la lutte d’une femme et musicienne transgenre (“Chaque jour, chaque heure, Je n’existe pas”), le simple désir d’être soi... Écouter, c’est voter !

Audrey Alliot

Molécule et l’Orchestre

National de Lille

Symphonie N°1 « Quantique »

[Alpha Classics/Outhere Music ] pop symphonique

Peut-on capturer les sons des instruments de l’orchestre comme ceux qu’émet le Vivant du grand Nord ? En enregistrer les volutes, les bruits et les couleurs, en rendre la fragile puissance, comme ça, brut ? Et s’offrir la bande originale d’un film qui n’existe pas ? C’est la tentative conjointe du producteur Molécule et des muscien.ne.s de l’ONL, qui acquiescent et proposent une aventure symphonique et sérielle, une grande folie de sons dans laquelle s’immerger ou se lover… sans fin ?

Gus Goldenberg

Derya Yıldırım & Grup Şimşek

Yarin Yoksa

[Big Crown Records] Pop anatolienne

Ne serait-ce que pour l’électrique et le titre envoûtant Cool hand, porté par la voix et le bağlama de Derya Yıldırım, ce disque vaut le détour. Dans le respect des racines de la musique folk anatolienne, Derya Yıldırım & Grup Şimşek fait naviguer son groove vers les grandes heures psychédéliques de la Turquie des années 70, comme vers des airs où ruisselle une certaine mélancolie. Avec Yarın Yoksa, le quartet aux origines multiples (Turquie, Allemagne, France et Irlande) comble notre manque de fantasmes aventureux.

Yoann Durand

Bristol

De Jean Echenoz

[Les Éditions de minuit] roman

Le meilleur styliste français revient. Cinq ans après le très bon ViedeGérard Fulmard, Jean Echenoz brosse le portrait d’un cinéaste raté qui s’apprête à tourner un film en Afrique australe. Avec son ironie habituelle et son style millimétré, le détenteur du Goncourt 1999 observe son personnage, Robert Bristol, traverser aventures et déconvenues entre Paris, la Bourgogne et le Botswana. Une lecture comme un jeu sérieux, drôle, extravagant, génial.

Yoann Durand

Un seul œil

De Michèle Pédinielli

[Éditions de l’Aube] polar

Dans un Nice défiguré par des travaux gigantesques, le sol vacille sous les pieds de Ghjulia (dite Diou) Boccanera : Dan, son âme sœur, est plongé dans le coma après un accident suspect. La détective privée mène l’enquête, entourée de personnages hauts en couleur. On adore cette quinquagénaire insomniaque avec ses bouffées de chaleur qui bouscule les codes, carbure à l’eau et au café, n’emploie pas d’arme, et se chausse exclusivement de Doc Martens.

Emvé

Chère Maman

De Sophie Adriansen et Mademoiselle

Caroline [Éditions Glénat] bande dessinée

D’après les spécialistes, 20% de la population aurait des parents toxiques. Pour Alix, c’est sa mère qui est toxique. Ayant été éduquée à base de remarques désobligeantes sur son physique, son avenir professionnel ou sur ses décisions personnelles, Alix décide que s’en est assez et compte trouver une solution.

Sophie Adriansen et Mademoiselle Caroline retracent un sujet d’actualité lourd de sens tout en y ajoutant une touche de légèreté et un très beau graphisme.

Ameline Dhoosche, librairie de bandes dessinées Le Chaudron à Saint-Nazaire

Il nous a dit!

La place du cinéma dans le monde. Comment il agit ?

Le cinéma peut agir sur l’individu, favoriser le questionnement, apporter parfois des solutions. Autrement, je ne suis pas sûr que le cinéma puisse sauver le monde même si ça l’alerte en permanence. S’il est un indicateur du bien être et du mal de notre société, le monde se démerde sans le cinéma et la marche réaliste du monde se fout et n’a rien à craindre du cinéma. Nos dirigeants, gentils ou salauds, n’ont pas l’air d’être influencés par le cinéma pour prendre des décisions. Film recommandé par la rédaction > (Sortie en mars 2024) À bicyclette - de Mathias Mlekuz - Comédie dramatique.

© Emmanuel Guimier
Haut parleur #174
Interview : David Daunis

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