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Le numérique

SUJET VASTE, ENJEUX MULTIPLES

Au vu de la place que prend le numérique dans nos vies, nous avons décidé de développer ce sujet de manière plutôt précise, bien que l’on pourrait écrire un magazine entier à ce propos. Du rapport des jeunes aux réseaux sociaux, à l’information et aux fake news en passant par l’incontournable intelligence artificielle, plongez dans la découverte de rubriques diverses mais convergentes, qui dessinent les aspirations de la jeunesse à propos du digital.

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Cyberdépendance

Pléthore de possibilités a ouvert le web. Informations diverses, multitude de sources et de communications… Comment ne pas tomber dans l’abus de cet outil ? Une surutilisation du numérique pourrait être néfaste à bien des égards. Je peux prendre pour exemples le harcèlement, les utilisations détournées et les addictions… Nous, jeunes, nés avec le digital, avons été biberonnés avec. Cela a développé nos compétences. Il y a la possibilité de créer, très facilement, des contenus. Vidéos, photos ou textes, la visibilité des contenus est possible grâce au digital. Ces expériences constituent une vraie mine d’or professionnelle et professionnalisante. Être

« cyberdépendant », est-ce tant un mal ?

Réseaux sociaux

Révolution du 21e siècle… Bien plus que répandus, il existe une multitude de réseaux sociaux répondant à divers besoins. Photos, vidéos, messages, annonces professionnelles, le champ des possibles est presque infini.

Nous sommes souvent adeptes de ces réseaux sociaux. Certains s’en servent pour défendre les causes qui leur sont chères, en parallèle des descentes dans les rues. Naturellement, je pense à la protection du climat. Pour nous, le rapport aux réseaux sociaux peut être un peu différent. Quand les milléniaux postent le plus souvent des messages ou photos sur Facebook, nous avons un goût plus prononcé pour la publication et visualisation de vidéos courtes (SnapChat, TikTok…)

Certains raffolent d’Instagram et d’autres sont intéressés par Pinterest. Mais cette différence de plateformes se ressent aussi avec une nuance dans la communication que nous exprimons. Sont plébiscités les messages vocaux, par rapport aux messages textuels. Nous utilisons aussi l’envoi instantané de photos sur les réseaux sociaux quand les plus âgés utilisent messages ou mails. En fait, ils ont moins pris l’habitude d’utiliser ce que sont les évolutions des nouveaux moyens de communication.

Algorithmes

Puissants… Tel est l’adjectif que l’on pourrait employer pour qualifier ces outils analystes. Servant à cerner les traits de comportement d’utilisateurs de plateforme, nous les jeunes y sommes confrontés.

Plus que conscients de leur importance, les jeunes, habituellement férus de TikTok savent bien souvent comment utiliser les algorithmes à bon escient. Leur mode de fonctionnement permet de diffuser des contenus à très grande échelle rapidement. Cependant, les méthodes de compréhension des algorithmes peuvent poser des barrières à l’expansion intellectuelle et la pleine ouverture d’esprit. Pour capter au mieux les utilisateurs des plateformes, les algorithmes proposent les contenus susceptibles de séduire complètement les personnes. Comprenant les habitudes de consommation, pour que la satisfaction des utilisateurs soit maximale, le champ de vision à travers l’algorithme est réduit.

Les contenus ne sont pas élargis à des sujets plus éloignés de nos centres d’intérêts. Et ainsi, de la dopamine est sécrétée car le cerveau reçoit toujours ce qu’il préfère. En fait, l’algorithmie transforme ces réseaux sociaux en des plateformes « fast food ». Dans un monde de dopamine facile, je pense qu’il faudrait modifier l’algorithme. Qu’il capte les préférences, certes, mais qu’il soit performant différemment. Au lieu de pousser du contenu similaire, qu’il tente de faire des passerelles avec d’autres sujets, modérément éloignés. Mais, y a-t-il plus à gagner pour les détenteurs d’algorithmes à faire cela ou continuer à être pleinement dans les volontés des personnes ?

Jeux vidéo

Souvent controversés par des personnes plus âgées, les jeux vidéo font le bonheur de certains d’entre nous. Développant des compétences de résistance au stress, entre autres de persévérance et de travail, les jeux vidéo peuvent constituer une échappatoire pour quelques-uns. Les jeux vidéo en ligne, c’est aussi sociabiliser plus loin que dans ses études, sa commune ou ses activités extrascolaires. Mieux encore, c’est rencontrer des personnes étrangères. Comme un saut dans une culture différente de la sienne, la faculté de discussion dans une langue étrangère est développée. En ces temps de développement de META, les jeux vidéo peuvent permettre à certains de faire carrière. A tel point que dans le domaine du e-sport (comprenez par là haut niveau du jeu vidéo), il y a une compétition olympique appelée OES (Séries Olympiques d’E-sports).

Malheureusement, certains adultes, quelque peu coincés dans leur époque, pensent que les jeux vidéo concentrent tout le mal du monde, les diabolisent, alors qu’il est question de développement des facultés de concentration, de persévérance…

L’important est de prendre ce qu’il y a de bon, expliquer et se raisonner, ne pensez-vous pas ?

Streaming

Il est vrai que la consommation de contenus vidéos a bien évolué ces dernières années. L’arrivée des plateformes de streaming a bouleversé l’industrie du film et des séries.

Nous baignons dans le 2.0 depuis notre plus jeune âge et sommes plus qu’habitués à cet univers digital où tout va plus vite. C’est selon moi pourquoi nous préférons le streaming aux médias traditionnels. Leur catalogue pléthorique et leur rapidité les caractérisent.

Jugez-en par vous-même, avoir ce que vous voulez, rapidement et pour un prix réduit, tentant, non ?

Information et fake news

Peu de jeunes sont attachés aux médias traditionnels, la grande majorité s’informe d’une manière digitale. Assez libres de circulation, les expressions en ligne ne sont pas forcément viables et légitimes. Nous sommes confrontés à de plus en plus d’informations bien impulsées par les réseaux sociaux.

C’est pourquoi, dans une certaine mesure il ne faut pas se détourner à mes yeux d’informations « presque officielles » (Brut, Le Monde, Google Scholar pour les travaux universitaires…) Il y a un problème, tout particulièrement avec les actus Google… C’est l’algorithme qui rythme ça, en nous proposant ce qui va nous plaire… compliqué pour être impartial vis-à-vis de ce qu’on retrouve et se forger une opinion libre.

Si l’on y réfléchit, c’est juste une renaissance de l’accès à l’information qui s’est opérée, non ? Justement. Dans l’ère de l’information et de la Data, des fake news circulent sans cesse. Que sont ces fakes news ? De simples bribes non fondées ou des véritables influences de masses organisées, les fake news sont des messages erronés, des « intox ». La liberté de publications de contenus et la grande diversité des plateformes ont permis l’accroissement de ce phénomène. Pour exemple, il existe un outil poignant de fake news permettant de faire dire n’importe quoi à un visage, de manière réaliste. Selon Sinon, voici les principaux éléments pour ne pas tomber dans le piège de ces nouvelles : croiser les informations, bien vérifier leurs sources, réfléchir en distinguant apport d’informations et publicité…

Voici nos brefs conseils pour se préserver des fake news, qui se trouvent dans l’immensité d’information dans notre poche apportée grâce au digital.

Acheter

La révolution des modes de consommation entraîne des possibilités d’achats en ligne. Grâce au e-commerce, le champ des possibles est élargi. Nous, les jeunes, sommes les premiers face à ces nouveaux modes d’achats. Réjouissons-nous car en plus, il est plus que jamais possible de se séparer des affaires inutilisées. Bon, prenons cela avec des pincettes : la question mérite d’être approfondie. Comment être sûr que ces ventes faciles n’encouragent pas à acheter encore plus de neuf ?

Après tout, en 2023 les articles sont si faciles à revendre… Ce qui semblait vertueux environnementalement pourrait accélérer le problème écologique. Les uns pourraient songer à acheter du neuf vu qu’il est si facile de se débarrasser de ses emplettes, quand d’autres utiliseraient ces plateformes d’une manière raisonnée.

À méditer…

Sexualité et pornographie

Aujourd’hui, la pornographie est facile d’accès. Tellement à portée de main que certains en visionnent très jeunes. Une question alarmante se pose : comment être sûr que la sexualité ne se base pas que sur le porno ?

Compliqué de parler d’affectivité, de sexualité… La facilité est de trouver des réponses à ses questions dans des contenus érotiques et pornographiques. Et puis, les contenus d’éducation sexuelle sont assez « légers ». Voilà comment se dessine une problématique d’éducation. Oui, la construction affective et sexuelle des jeunes peut se réfèrer à la pornographie, au cinéma du sexe, pouvant décaler l’affectivité réelle des relations humaines. En fait, il y a un tas de choses autour de cette thématique : Sexualité avant affectivité. Problème pour parler > avoir des réponses et donc le porno. Difficultés pour exprimer sa vision des relations.

Possibilités existantes pour parler de sa consommation ?

Espérons que les évolutions actuelles, par le biais législatif restreigne l’accès à la pornographie pour les générations futures.

Cyberharcèlement

Sous couvert d’un relatif « anonymat », certaines personnes utilisent les réseaux sociaux pour en harceler d’autres. Le harcèlement s’est approprié les réseaux sociaux. Nouveaux lieux des harceleurs, des faux comptes sont créés par des jeunes pour pister, se mêler d’histoire d’autres personnes. La cyberdépendance fait qu’il y a une forte présence de jeunes sur les plateformes de communication. Ainsi, mathématiquement, il y a davantage de risques de déviances de leur utilisation…

Cela nous prouve bien que les réseaux sociaux sont à utiliser en toute connaissance de cause pour profiter d’une expérience optimale et jouir des possibilités de communication, d’information et d’évasion.

Avenir/métavers, intelligence artificielle

2014… Facebook rachète Oculus… Le métavers en vogue, ça ne date pas d’hier.

Aujourd’hui, il se démocratise beaucoup, à tel point qu’il est peut-être en train de constituer un renouveau du jeu vidéo. Les expériences sont encore plus immersives, grâce aux hardwares et softwares super sophistiqués.

Il est possible de s’évader de son quotidien à l’aide du métavers, en vivant une expérience d’inclusion dans un monde plus ou moins détourné du réel. Mais pour certains, comment ne pas tomber plus bas dans la vraie vie ?

Notez ça : dans le monde des NFT (œuvres d’art dématérialisées), certaines se vendent plusieurs millions de dollars, pour une possession non tangible.

CryptoPunk 7523 est le portait pixelisé d’une créature avec un masque. Son prix de vente ? 11,7 millions de dollars. Comme quoi, il y a un attachement au digital, à tel point que certains sont prêts à dépenser des millions pour se procurer des révolutions. Si maintenant on parle de l’intelligence artificielle et des possibilités infinies qu’elle permet (et surtout de ChatGPT), couplées au métavers. Un combo surpuissant d’adaptation, de compréhension, de propositions pourrait naître.

De manière isolée, chaque innovation est extraordinaire. Imaginez une étoffe des deux ensemble… Tout l’enjeu de demain est de savoir comment bien utiliser nos outils et de les maîtriser, permettant de nous fournir une précieuse aide.

Nous devons garder en tête qu’il faut continuer de réfléchir à soimême, et que ce qui constitue une précieuse aide pour nous, ne se transforme pas en notre maître guidant nos actions.

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