LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
n°199 FÉVRIER 2011
herault.fr
L’insertion,
ça marche! 26 / EIFFEL À OLARGUES
10 / AGRICULTURE ET BIODIVERSITÉ
42 / LE PAPA DE PAUL LE POULPE EST SÉTOIS
GUSTAVE KERVEN • 6 LE BUDGET 2011 • 24
PREMIER BAIN DE L’ANNÉE À FRONTIGNAN • 34
AGRICULTURE ET BIODIVERSITÉ • 10
COUP DE JEUNE SUR LE PONT EIFFEL • 26
1000, rue d’Alco 34087 Montpellier. Tél. : 04 67 67 74 41. Fax : 04 67 67 72 71. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Pierre Maurel. DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Florence Combes-Boulard. RÉDACTEUR EN CHEF : Vincent Girard. RÉDACTION : Claire Vincent, Jean-David Bol, Valérie Pépin-Pérez et Agence JAM. PHOTO : C. Agrinier (23, 25, 26, 36, 42) ; O. Mas (04, 05, 17, 19, 23, 25, 28, 29, 30, 32) ; C. Cambon (02, 10, 11, 18, 19, 23, 25, 28, 29, 36, 37, 39, 41) ; Fish’eye (01, 02, 13, 34, 35) ; JD. Bol (12, 22, 26) ; Luc Jennepin (09) ; Christian Couloumy (14) ; Richard Petit (15) ; G. Laudinas (21) ; E. Balandras (24) ; JOW/J.Andrieu (33) ; Corbis (40) ; S. Roubinet (43) ; Mario Del Curto (46) ; Vanessa Gilles (46) ; Florence Delahaye (46) ; C. Depagne (46) ; C. Depagne (47) ; Maxence Rifflet (47) ; Sarah Levsen (47) ; Aude Dierkens (47) ; Anik RUBINFAJER (48) ; DR (02, 07, 15, 20, 21, 30, 41, 43). PHOTOTHÈQUE : Danièle Iacoponelli. INFOGRAPHIES : Aline Lugand. DESSIN : Aurel. CRÉATION : Lowe Stratéus. MISE EN PAGE ET PHOTOGRAVURE : Atelier Six. IMPRIMERIE : Imaye Graphic. Imprimé dans le respect de la charte sur les déchets, les produits dangereux et toxiques sur papier issu de forêts gérées durablement. DISTRIBUTION : La Poste - Médiapost. CONTRÔLE DE DIFFUSION : Feedback. ISSN : 1155-1259.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
SOMMAIRE
4 ENTRETIEN L’insertion, ça marche ! 6 L’INVITÉ Gustave Kervern 8 DES CHIFFRES ET DES MOTS
9 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Biodiversité : les agriculteurs agissent 12 ACTIONS RD 65 : passerelle et tunnel 14 EN BREF 16 LES CLEFS POUR COMPRENDRE Pourquoi février n’a-t-il que 28 jours ?
17 ÉLUS SUR LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Jacques Atlan 20 L’ACTION EN IMAGES Des Clic, pour quoi faire ? 22 RENCONTRE Rémy Paillès 24 C’EST VOTÉ Le budget 2011 27 CARTE EN MAIN La protection maternelle et infantile 28 FACE-À-FACE La prise en charge d’Alzheimer 30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il supprimer les notes à l’école ? 31 EXPRESSION LIBRE 32 CONSEILLERS JUNIORS
33 GENS D’HÉRAULT
34 PORTFOLIO Premier bain de l’année à Frontignan 36 ILS AGISSENT À Près-d’Arènes (Montpellier) 38 AVENTURE CITOYENNE Mireille Vidal 40 AVENTURES COLLECTIVES La MDE fête ses 20 ans 42 AVENTURE SINGULIÈRE Jean-Marc Vitale 44 QUESTION DU NET Pour ou contre l’interdiction des voitures en ville ? 45 SORTIR 48 LES BONS PLANS
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LE MOIS PROCHAIN DANS VOTRE MAGAZINE L’Hérault aime les sports de nature. Nouvelles énergies, nouveaux métiers. La chasse au (moustique) tigre est ouverte. Elections cantonales, mode d’emploi. Canal du Midi, l’insolite traversée. À nos lecteurs : jusqu’aux élections cantonales de mars 2011, et conformément au code électoral, ce magazine ne comporte pas le nom et la photo des élus renouvelables.
VOTRE CANTON
DANS CE NUMÉRO Agde page 47, Bédarieux pages 20,26, 46, Béziers pages 10,15, 20, 25, 44, 46, 47,48, Capestang pages 23,25,44, Castries page 20, Caylar page 8, Florensac page 27, Frontignan pages 8, 12,27,34,35, 46,48, Ganges pages 14,38,46, Gignac pages 25,44, 47, Lodève pages 10, 21, 48, Lunas pages 22,23, Lunel page 44, Les Matelles pages 15,40, 41, 46,48, Mauguio pages 7,11,12, Montpellier tous cantons pages 4,7,8,9,13,14,15, 17,18,19,26,29,32,33, 36,37,47,48, Murviel-lesBéziers page 11, Olargues pages 26,27,41,45, Pézenas pages 7,10,23, 48, Roujan pages 11, 27,30, Servian pages 25, 26,27, St-Chinian page 27, St-Gervais-sur-Mare pages 27, 47, St-Martin-deLondres pages 27,28, StPons-de-Thomières page 20, Sète pages 14,42,43. herault.fr
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ENTRETIEN
SUR LE CHANTIER DE PIERRESVIVES, 24 personnes ont pu retrouver un emploi grâce à la clause d’insertion.
L’insertion contre la crise La conjoncture économique rend de plus en plus difficile l’accès au marché de l’emploi. Dans ce contexte, la mission d’insertion confiée aux Départements prend tout son sens. Explications du président du Conseil général. L’insertion est l’une des réponses à la précarité. Quelle est la situation de l’Hérault ? Je vais vous répondre en vous donnant un seul chiffre : les dépenses du Département liées au revenu de solidarité active, le RSA, ont augmenté de 15 % l’an dernier. On pourrait se dire qu’elle est bien loin, la crise financière de 2008. Devenue crise économique par la suite, elle a entraîné de fortes répercussions sociales. Cette augmentation de 15 % en est l’une des
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conséquences. Et je crains fort que 2011 ne soit pas encore l’année de l’embellie. Vous l’avez anticipé dans le budget départemental de 2011 ? Oui. Le budget du Conseil général est en hausse de 3,8 % par rapport à l’année dernière. Plus des deux tiers de cette hausse relèvent de nos missions de solidarité, parmi lesquelles l’accompagnement des personnes et des familles en situation de précarité, dont le nombre est en constante augmentation. Le RSA que nous connaissons aujourd’hui a remplacé le RMI et le RMA depuis 2009 au niveau national. Ce dispositif présente-t-il plus d’intérêt que les précédents ? Nous manquons encore un peu de recul pour répondre. Le pilotage du RMI, lui, avait été transféré par l’Etat aux conseils généraux en 2003. C’était l’Acte II
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de la décentralisation, qui avait d’ailleurs créé aussi le RMA, le revenu minimum d’activité. Le Département avait alors saisi l’occasion de se doter d’une véritable politique d’insertion. Nous avions notamment créé le RMA +, destiné pour l’allocataire à déboucher sur une véritable embauche.
de notre politique d’insertion réside dans les clauses sociales. Quand nous lançons un appel d’offres pour un marché public, le cahier des charges impose aux entreprises candidates d’employer des personnes qui sont dans une démarche d’insertion. Les résultats sont significatifs (lire pages 12-13).
Quelle différence de philosophie entre le RSA et le RMI ? L’esprit du RSA, c’est de favoriser davantage le retour à l’emploi. Avant, dans certaines situations, le RMI pouvait avoir des conséquences contre-productives. Il pouvait parfois arriver que par le jeu d’effets de seuil, une personne touchant les minimas sociaux et reprenant une activité au SMIC ne voyait pas son revenu augmenter pour autant. Le RSA, lui, permet le cumul provisoire de l’allocation et du salaire, sans oublier un accompagnement personnalisé et renforcé en vue du retour à l’emploi.
Les entreprises sont des partenaires incontournables. Jouent-elles le jeu ? De plus en plus, oui ! Grâce notamment au collectif Face Hérault (Fondation agir contre l’exclusion). Aujourd’hui, plus de 1 000 entreprises de l’Hérault y ont adhéré et signé la charte de lutte contre les discriminations, qui sont souvent un frein dans la recherche d’emploi.
Est-ce la fin de l’assistanat ? Je n’aime pas ce mot. Croyez-moi, l’immense majorité des personnes en précarité que je rencontre ne se complaisent pas dans cette situation. Elles se battent pour s’en sortir et je les admire pour cela. Disons que le RSA permet plutôt à ses bénéficiaires de passer du statut d’aidé social à celui d’acteur économique. Et grâce à cela, ils retrouvent une dignité sociale et citoyenne. Vous parliez tout à l’heure de politique d’insertion, menée par le Département. Quelles en sont les grandes lignes ? Cette politique d’insertion est aussi portée par nos partenaires très présents sur le terrain. Le Département a en effet signé des conventions d’objectifs avec des dizaines d’associations qui maillent tout le territoire de l’Hérault. Elles proposent aux bénéficiaires du RSA un accompagnement personnalisé, pouvant se doubler d’une aide financière pour accomplir les démarches, se déplacer, etc. L’autre grande composante
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LE MOIS DERNIER 29 décembre Un an de détention pour l’Héraultais Stéphane Taponier et pour Hervé Guesquière. Comme une cinquantaine d’artistes, Rémi Gaillard (photo) était mobilisé par le Club de la presse pour manifester son soutien aux journalistes otages en Afghanistan. Reportage sur herault.fr
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L’INVITÉ
GUSTAVE KERVERN
“J’aime les losers magnifiques !” REPORTER IMBIBÉ DANS GROLAND, SUR CANAL +, ou réalisateur sensible - avec son
alter ego Benoît Delépine - d’ovnis cinématographiques comme Louise-Michel, Mammuth, ou Ya Basta !, qui est vraiment Gustave Kervern ? Quel est le lien entre l’humour trash de Groland et la sensibilité qui éclate dans vos films ? — Benoît et moi, on ne voulait pas refaire ce qu’on faisait à la télé. Dans la vraie vie, on n’est pas que des ours trash ! Je suis plutôt pudique et discret. On lâche notre sensibilité dans l’écriture de nos films. Vos personnages sont des petites gens, des exclus, des pas gâtés par la vie, même lorsqu’ils sont interprétés par Depardieu, Adjani, dans Mammuth, ou Yolande Moreau dans vos trois derniers films… — Nous sommes issus de milieux modestes, les injustices nous dérangent. Certains font un cinéma bourgeois avec des gens beaux et riches, nous préfèrons ces losers magnifiques, ces têtes de dingues, ce rassemblement de pirates. Ce sont juste des potes à nous, on ne connaît pas vraiment de mannequins ou de stars.
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Justement, comment avez-vous convaincu Depardieu, Adjani, Yolande Moreau, de tourner avec vous, sans être payés ? — Au feeling. Depardieu ne connaissait pas Groland mais son fils Guillaume était un fan. On l’a rencontré en avril, en juillet on tournait Mammuth. Il a dit que l’ambiance lui rappelait Les Valseuses ! Quant à Yolande, elle a comme nous le goût des gens, elle est très simple, très timide. On s’est reconnus. Vous faites tourner aussi des acteurs « différents », Miss Ming ou des handicapés mentaux ? — Miss Ming, on l’a rencontrée sur une plage. Elle a une forme d’autisme, mais elle est poète, docteur en arts plastiques, elle est superbe. Pour Ya Basta ! on a mis en scène le casse du siècle avec neuf handicapés mentaux. Ils adoraient Groland et tournaient avec leur animateur
des petits films dans cet esprit. J’ai été emballé. On a pris le temps de rentrer dans leur univers, de pondre un scénario, et hop, pas de répétitions et une énergie extraordinaire ! Le film a été présenté à Cannes avec eux, on les emmène dans plein de festivals (prix du public au festival de Villeurbanne, ndlr). Ce sont des copains. Vous êtes aussi acteur, mais vous vous planquez derrière de petits rôles, vous ne faites que passer, comme Hitchcock dans ses films. — Je ne me sens pas vraiment acteur, je suis trop timide. Pour tourner avec quelqu’un, j’ai besoin d’être en confiance, entre amis. Pour Groland, ça se passe bien parce que je connais tout le monde ! Avez-vous un autre film en route avec Benoît Delépine ? — Benoît habite Angoulême, moi
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« Le cinéma français est assez bourgeois. Nous, les injustices nous dérangent. On redonne la vedette aux gens modestes, aux exclus. »
Paris. Mais on travaille ensemble depuis treize ans. A partir d’un scénario, on se partage les scènes, chacun écrit de son côté. Après, on mélange ! Je viens à Pézenas, il descendra peut-être aussi. Nous avons déjà fait un repérage éclair à Montpellier pour un film sur les SDF, qu’on tournerait en juillet. Il y a d’autres lieux possibles, mais on a flashé sur le décor délirant d’Antigone et sur l’architecture de La Grande-Motte. A bientôt, peut-être !
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ACTUALITÉ
Gustave Kervern à la 49e Rencontre de Pézenas les 25-26 février GUSTAVE KERVERN, PIERRE SALVADORI ET LE CINÉMA ISRAÉLIEN sont les
invités de cette 49e Rencontre cinématographique, du 25 février au 3 mars, organisée par la Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée. Le monde de Kervern et Delépine est illustré par Aaltra, Avida, LouiseMichel, Mammuth et Ya basta ! (de Gustave Kervern et Sébastien Rost) samedi 25 et dimanche 26 février. Pierre Salvadori, acteur et réalisateur (Cible émouvante, Les Apprentis,
De vrais mensonges), des cinéastes israéliens comme Yael Perlov, Ariel Schweitzer, Raphael Nadjari, Eran Riklis... Et des documentaires (dont Etat d’élue, de Luc Decaster), sont aussi au programme. Au cinéma le Molière et à l’auditorium de la cité scolaire Jean-Moulin. Une séance : 6 €, 4 : 20 €, 10 : 45 €, pass : 60 €. Plus d’infos : www.lafccm.org ou tél. 04 67 31 27 35.
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DES CHIFFRES ET DES MOTS
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PLACES D’HÉBERGEMENT
pour personnes en danger lors de grand froid créées à Montpellier par la Société de Saint-Vincentde-Paul.
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ADULTES HANDICAPÉS auront
bientôt un nouveau lieu de travail au Caylar. La première pierre du CAT du Roc-Castel a été posée en décembre.
MUSCAT
BIEN ! ERDF ET GRDF HÉRAULT s’engagent
PAS BIEN ! ! Des indélicats dérobent
dans la lutte contre la discrimination. Ils ont signé un accord avec le Département. Un plan d’action mis en œuvre pour remettre les personnes en situation d’exclusion sur le chemin de l’emploi. Publics prioritaires : les allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) et les personnes en situation de handicap. ERDF et GrDF emploient 840 personnes dans l’Hérault.
les panneaux photovoltaïques qui alimentent les relais wifimax du réseau haut débit Num’Hér@ult. Conséquence : le relais tombe en panne mais aussi tous ceux vers lesquels il relaie le signal. Au final : des coupures de connexion et des abonnés mécontents. Le Département déploie des solutions pour sécuriser les antennes, afin d’éviter d’autres vols.
AU VOL
EXPAT’
RACINES SUD, association qui regroupe les Languedociens
expatriés, a décerné ses prix à ceux qui brillent : la Biterroise Sandrine Chamayou en Sicile, les Montpelliérains Hervé Piglowski à Beyrouth et Eliane Olivier à Shanghai font partie des lauréats.
FRONTIGNAN, VILLE D’ORIGINE DU CÉPAGE MUSCAT, a bâti une série d’événements autour de son nectar doré : festival du muscat, balades gourmandes, cinéma dans les vignes… Il était logique que, le 3 février, Thau Agglomération organise dans cette ville les premières assises de l’œnotourisme. Elles réuniront l’ensemble des filières agricoles, viticoles, conchylicoles et touristiques du territoire. Ateliers, conférences et tables rondes traiteront notamment du développement de l’œnotourisme en France, en présence d’Alexandre Lazareff, secrétaire général du Conseil supérieur de l’œnotourisme (CSO). Des stands présenteront les différents labels (Qualité Hérault, Bienvenue à la ferme, Gîtes de France…). Au centre culturel François-Villon.
TOP
2010 ferait partie des grands millésimes dans les AOC du Languedoc. « Du fruit et de la matière », disent les spécialistes.
Infos : www.ville-frontignan.fr L’Hérault
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L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
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Des actions concrètes, des sujets d’actualité, des éclairages différents sur un problème à résoudre , des chantiers en cours, des acteurs de terrain, des questions que vous vous posez. 10 AGIR POUR DEMAIN Biodiversité : les agriculteurs agissent 12 ACTIONS RD 65 : passerelle et tunnel
14 EN BREF 16 LES CLEFS Pourquoi février n’a-t-il que 28 jours ?
ZOOM La chanteuse Kayna Samet rencontre les collégiens des Escholiers-de-la-Mosson, à Montpellier. Une initiative de l’association Uni’Sons. Reportage sur herault.fr
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L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
AUJOURD’HUI, il est possible de produire de belles pommes avec des techniques respectueuses de l’environnement.
Agriculture : bienvenue à la biodiversité ! 2010 était l’année de la biodiversité. 2011 le sera encore davantage. Loin du cliché « agriculteur-pollueur », les professionnels de la terre changent leurs pratiques. Incroyable. C’est le mot qui décrit le mieux le jardin d’Eden de Raphaël Colicci, à Saint-Privat, près de Lodève. Imaginez un peu : trente hectares de terres où se côtoient deux cents variétés d’oliviers, soixante cerisiers différents, encore plus d’espèces de figuiers, des fruits oubliés, des tomates de toutes sortes… « Regardez cette olive amellau, plaide l’agriculteur avec passion. En ra-
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goût, elle libère un goût de laurier et de rose, et vous voulez que je la laisse disparaître sous prétexte qu’elle fait moins d’huile ? » Raphaël Colicci est fâché, et on le comprend. En goûtant tous ces fruits exquis qu’on ne voit jamais à l’étalage, on réalise à quel point l’industrialisation de l’agriculture et de la distribution ont considérablement appauvri l’offre alimentaire. À travers son combat pour la réhabilitation de ces variétés oubliées, Raphaël Colicci est un fervent défenseur de la biodiversité. À sa façon. Car il y en a d’autres. Laisser la nature faire son travail Les viticulteurs évoluent, à l’image des membres du Syndicat des côtes de Thongue, entre Béziers et Pézenas.
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AGIR POUR DEMAIN 11
« On ose maintenant laisser pousser l’herbe entre les arbres. » Robert-Pierre Cecchetti cultive 100 hectares de pommes à Mudaison.
Comment s’est faite la prise de conscience en faveur de la biodiversité ? Il a fallu changer d’état d’esprit, admettre que la conception d’un verger « nickel » est révolue. Un producteur qui laisse pousser l’herbe entre les arbres n’est pas un
mauvais producteur ! Concrètement, comment vous y prenez-vous ? Nous laissons se développer les haies et les ronces, qui constituent des corridors pour la faune. Par ailleurs, nous cherchons toujours une alternative au chimique, mais sans que nos fruits
Parmi eux, Charles Duby et ses associés, du domaine de l’Arjolle, à Pouzolles. Baladez-vous dans leurs vignes et vous remarquerez que les couloirs entre les rangs de ceps ont des petits airs de prairie. Point de négligence, ici, mais la volonté de laisser à nouveau la nature faire son travail. « Ça améliore la qualité des sols et ça en limite l’érosion », explique Charles Duby. Tout le monde y gagne : le viticulteur économise du temps et de l’argent en n’utilisant plus de désherbants chimiques, l’environnement ne s’en porte que mieux, et une faune nouvelle prend possession des lieux. Idem pour les haies, en bordure de parcelles. « Les acariens présents sur les arbres mangent des nuisibles présents dans les vignes. » Mais si c’est aussi bon pour tout le monde, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? « Parce qu’avant, on aimait avoir des vignes “propres”. C’était mal vu de laisser un arbre mort dans une parcelle ! », se souvient le viticulteur. Aujourd’hui, c’est conseillé. Ceux qui, comme lui, ont changé de mentalité, cherchent maintenant à inciter les autres à faire de même. plus d’infos herault.fr
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perdent en qualité. Le consommateur exige toujours des pommes parfaites ! Un exemple ? Nous obtenons de bons résultats par la méthode de confusion sexuelle du carpocapse, le fameux ver de la pomme. Nous plaçons dans les arbres
de petits diffuseurs de phéromones femelles. Le mâle ne retrouve plus la vraie femelle. Conséquence : pas de reproduction, pas de vers. Nous complétons cela par une solution bio. Avant ça, on traitait au « lance-flammes », aujourd’hui, la faune revient.
FOCUS
Désherber sans polluer L’enherbement des cultures n’est pas possible partout. A Murviel-lès-Béziers, dans les vignobles non irrigués, il « vole» une partie de l’eau nécessaire à la vigne. Il faut donc désherber. Les viticulteurs, aidés par les collectivités, se sont équipés d’un intercep (photo). Cette démarche s’inscrit dans le « défi pesticides » lancé par la commune. PLUS D’INFOS
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12 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
UN PASSAGE PIÉTON SÉCURISÉ À ALCO grâce à cette passerelle large de 8 à 13 mètres.
RD 65 : le point sur l’avancée des travaux LE FRANCHISSEMENT DU LEZ EST TERMINÉ Et maintenant, que reste-t-il
à faire et dans quels délais ? Sens de circulation inversés, nouvelles voies, des « petits trous, encore des petits trous »… Mais tout cela, c’est pour la bonne cause. Construire un grand boulevard urbain nécessite que chacun y mette un peu du sien. Patience et prudence donc pour les automobilistes ! D’autant que le Conseil général - qui finance, les travaux à hauteur de 48 M€ - fait le nécessaire pour limiter la gêne occasionnée en construisant des voiries provisoires, permettant aux usagers de circuler quand même au sein des travaux.
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En ce moment, deux gros chantiers sont en cours… Hissez-haut ! En passant près du rond-point d’Alco, les montpelliérains auront peut-être aperçu l’ossature métallique d’une passerelle piétonne de 43 mètres de long. Elle relie le lycée Jean-Monnet et le collège François-Rabelais à la future voie réservée aux transports en commun longeant la RD 65, entre le giratoire du H et le carrefour de la rue d’Alco. Enjamber le rond-point Cela permettra aux élèves de venir en bus ou en tramway jusqu’à cette voie puis « d’enjamber » en toute sécurité la RD 65 jusqu’à leur établissement. Concernant la rue du Professeur-Blayac, la circulation côté lycée a été rétablie sur 2 voies. Elle est fermée côté Sanofi jusqu’au prin-
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ACTIONS 13
« Les piétons seront en sécurité ! » temps. La totalité des travaux d’Alco seront terminés au 2nd semestre 2011. Plus que quelques mois… Dessus dessous au Fesquet A l’autre bout du chantier, à Clapiers, pour faire passer la RD 65 sous le giratoire du Fesquet, le Département a réalisé une trémie de 300 mètres, c’est-à-dire une sorte de tranchée qui plonge sous le giratoire avec une partie couverte de 75 mètres. Actuellement en travaux, elle sera mise en service à l’automne 2011. En parallèle, le giratoire est ré-agencé pour le transformer en place urbaine : tout autour, aménagement d’un cheminement doux pour piétons et cyclistes, boulevard urbain oblige ! Prochainement, d’autres phases du chantier vont commencer : travaux entre le rond-point de la Lyre et la Lironde (2nd semestre 2011), entre la Lironde et Agropolis (2012), la mise en 2x2 voies de l’avenue Pablo Neruda jusqu’au carrefour Paul-Henri Spaak (2nd semestre 2011). Donc, des « petits trous » encore en perspectives… D’ici là, prudence à l’approche des travaux. Et n’hésitez pas à vous rendre sur herault.fr (rubrique RD 65) pour consulter les avancées du chantier. plus d’infos plans, vidéos sur la passerelle d’Alco et le giratoire du Fesquet sur herault.fr.
Morgane Robert étudiante en 2e année de BTS Communication au lycée Jean-Monnet
Avant les travaux, comment veniez-vous en cours ? Le bus que je prenais en venant de Malbosc me lâchait devant le lycée. Par contre, pour le retour, je devais traverser le rond-point pour rejoindre l’arrêt de bus, de l’autre côté. Ça n’était pas dangereux ?
Oui ! On devait courir pour éviter les voitures. Et quand il pleuvait, c’était glissant en plus ! Parfois, on devait attendre jusqu’à cinq minutes pour pouvoir traverser. Il fallait vraiment se frayer un chemin, c’était risqué. La nouvelle passerelle reliera directement le collège et le lycée aux arrêts de bus. Vous en pensez quoi ? Ce sera plus pratique pour éviter la circulation des voitures c’est sûr ! Les piétons seront en sécurité et ça sera plus rapide pour rejoindre l’arrêt de tram de la ligne 3, de l’autre côté.
VRAI / FAUX VRAI Les grands chantiers ne se font pas sans gêner les usagers Voiries provisoires, informations sur le lieu des travaux et dans les media, planning optimisés… malgré cela, les chantiers routiers ont toujours un impact sur le trafic et créent parfois des embouteillages. S’agissant du
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rond-point d’Alco et de ses abords, les difficultés ont aussi été liées aux travaux de la ligne 3 du tramway.
FAUX Les chantiers ont toujours du retard De nos jours, les délais sont très largement respectés par les entreprises. Et s’agissant de la RD 65, elles sont même en avance de plusieurs
mois sur le planning !
FAUX Construire des routes contribue à la pollution Fluidifier le trafic permet de réduire les gaz à effet de serre qui sont produits pour rien dans les embouteillages. Et puis, les projets routiers du Département intègrent la création de cheminements doux pour les cyclistes et les piétons.
40 000
véhicules chaque jour sur la RD 65
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giratoires entre Clapiers et Alco, sur cette voie souvent appelée « route des ronds-points »
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14 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
ENVIRONNEMENT
DÉCOUVERTE Du 29/01 au 6/02, Journées mondiales des zones humides dans l’Hérault. Découvrez l’incroyable biodiversité de nos étangs et cours d’eau, entre Sète et Montpellier. Ateliers, sorties nature, toutes les animations sont gratuites. Programme détaillé sur www.siel-lagune.org
LECTURE
FEMMES D’ICI La douce Diane de Ganges, assassinée par son mari, Elena la dernière reine d’Italie réfugiée à Montpellier, la Sétoise Yvette Blanche, qui fut miss France avant d’épouser l’Aga Khan… 20 portraits passionnants à lire dans Femmes d’exception en Languedoc-Roussillon, d’Hubert Delobette. Ed. Le Papillon rouge.
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SOLIDARITÉ
VOS VIEUX PORTABLES PEUVENT SAUVER DES VIES Vos anciens téléphones portables dorment au fond d’un tiroir depuis des années, vous ne savez pas quoi en faire ? Cinq étudiantes à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Montpellier en Techniques de commercialisation vous proposent de les recycler en aidant la lutte contre le cancer. Dans le cadre de leur projet universitaire, Angélique, Célia, Jenna, Laure et Manon, organisent une grande collecte de téléphones portables usagés jusqu’au 31 mars 2011 au profit de la ligue contre le cancer. Leur défi est de taille, récolter pas moins de 10 000 mobiles usagés ! Pourquoi 10 000 ? « C’est le nombre
de téléphones qu’il faudrait mettre bout à bout pour relier l’IUT au centre régional de la ligue, à Epidaure, soit 1 kilomètre. Nous connaissons des gens touchés par la maladie, c’est pourquoi on a vraiment envie de relever ce défi pour aider la recherche. » Chaque téléphone portable récolté rapportera 2,40 euros à la Ligue qui les revendra à une société de recyclage d’électronique. Aidonsles à réaliser ce challenge ! Une urne est disposée à l’entrée administration de l’Hôtel du Département, à Montpellier. Liste des lieux de dépôt sur www.associationbeonline.com
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EN BREF 15
A L’AFFICHE
20 ans Toute l’année, dans tout l’Hérault, vous voyez les campagnes d’affichage du Département. Location des emplacements, création des affiches, impression, pose : ça doit coûter cher ? Eh bien non ! Le Conseil général a contractualisé avec la société Clearchannel pour lui permettre d’implanter du mobilier publicitaire le long des routes départementales. De ce fait, le Département dispose gratuitement de plus de 400 emplacements répartis sur tout le territoire.
ENVIRONNEMENT
PHOTO
SOS VAUTOUR
LE MUR ROUGE
Le Conseil général poursuit ses actions pour maintenir la biodiversité dans ses domaines départementaux. Dans l’un d’eux, près de Montpellier, il a réalisé une placette de nourrissage pour le vautour percnoptère, un rapace protégé depuis 1976, dont il reste une centaine de couples en France. Infos sur herault.fr
C’est le nom d’un nouveau lieu dédié à la photographie à Montpellier, géré par l’association Grain d’image (les Boutographies, c’est eux). Pour l’inauguration, on découvrira l’expo Cheap land, de Richard Petit. Jusqu’au 25 février, 9 rue JoachimColbert à Montpellier. Infos sur www.boutographies.com.
n Affichage en cours : le Conseil général vous invite ce mois-ci à fêter les 20 ans de la Maison départementale de l’environnement à Prades-le-Lez.
ETAUSSI… Jeu de piste Une visite guidée de Montpellier pas comme les autres. L’Office de tourisme propose un jeu de piste aux enfants (durée 2 heures) pour découvrir en s’amusant l’histoire de la capitale héraultaise. 04 67 60 60 60.
aux enfants ? Participez à Lire et faire lire. Dans le cadre scolaire ou périscolaire, vous ferez partager le plaisir de la littérature à des petits groupes d’enfants. Une action de la Ligue de l’Enseignement. Infos 0825 832 833 et www.lireetfaire lire.org
Plaisir de lire Vous êtes retraité et vous avez du temps à consacrer
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Enfant de la balle A Sérignan, les
nouveaux cours de tennis portent le nom de l’enfant du pays, Richard Gasquet, présent lors de l’inauguration le 18 décembre.
Concours photo Le CNRS lance un appel aux photographes sur le thème : « Les goûts et les couleurs sont dans la nature, la chimie s’en inspire, et vous ? » Infos sur www.
cnrs.fr/langue doc-roussillon
Trail de ouf Festa trail, première édition d’une course à pied autour du pic Saint-Loup. L’épreuve reine, « l’Ultra-draille », est longue de 120 km sur 6 000 m de dénivelé ! Rendez-vous du 20 au 22 mai, juste le temps de s’entraîner. Infos et inscriptions sur www. festatrail.com
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16 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
LES CLEFS POUR COMPRENDRE
Comptez sur les quatre bosses d’un de vos poings : un mois 31 jours, un mois 30, un mois 31 et ainsi de suite. Ça marche. Mais manifestement, il y a un os…
Pourquoi le mois de février n’a-t-il que 28 jours ? Qu’est-ce que c’est que ce mois riquiqui, ce minus de février à 28 jours, alors que tous les copains en ont 30 ou 31 ? C’est à cause de Jules César et d’Auguste, deux empereurs romains qui se croyaient sortis de la cuisse de Jupiter. Avant César, le calendrier romain comptait 10 mois + 61 jours variables, selon les lunaisons. Son astronome grec, Sosigène d’Alexandrie, décida que là où il y avait de la (Sosi)gène, y’avait pas de plaisir et, lèche-sandales, attribua 31 jours au mois de son Jules,
La citation « Chaque année, la nature nous offre le mois de mai pour se faire pardonner février. » Bill Tammeus
L’Hérault
30 février soviétique
juillet. Il lui avait aussi démontré qu’il valait mieux baser le calendrier sur l’année solaire plutôt que lunaire, pour équilibrer les saisons. Le calendrier devenu « julien » (aujourd’hui « grégorien ») compta 365 jours et 12 mois, dont les petits nouveaux, januarius et februarius, dernier mois d’hiver… amputé d’un jour par juillet.
Auguste, successeur jaloux de César, s’attribua son mois, août, et exigea ses 31 jours. On enleva donc un second jour au pauvre février… Mais avec 365 jours par an, le compte n’était pas bon, le soleil faisant sa révolution en 365,25 jours (aujourd’hui affiné à 365,2422). C’est ainsi que pour rattraper le retard sur le soleil, il fut décidé
Tavaritch, croyezmoi : il y eut bien un 30 février en 1930 et 1931 en URSS. L’Union soviétique décida que tous les mois auraient 30 jours. Les jours restants étaient jours de congés. Une révolution ! Mais en 1932, on se rendit compte que la révolution solaire était la plus forte et le 30 février disparut…
que tous les quatre ans, les années divisibles par quatre seraient bissextiles, et que février compterait alors 29 jours. Prochain 29 février… en 2012.
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
ÉLUS SUR LETERRAIN
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Des décisions qui changent notre quotidien, des élus que l’on croise sur le terrain, des débats, des portraits, des prises de position, des choix politiques expliqués. À nos lecteurs : jusqu’aux élections cantonales de mars 2011, et conformément au code électoral, ce magazine ne comporte pas le nom et la photo des élus renouvelables.
18 UN ÉLU/UN CANTON Jacques Atlan 20 L’ACTION EN IMAGES Des Clic, pour quoi faire ? 22 RENCONTRES Rémy Paillès 24 C’EST VOTÉ Le budget 2011 27 CARTE EN MAIN La protection maternelle et infantile
28 FACE-À-FACE La prise en charge d’Alzheimer 30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il supprimer les notes à l’école ? 31 EXPRESSION LIBRE 32 CONSEILLERS JUNIORS
L’ÉVÉNEMENT Les élus testent les repas labellisés Haute qualité alimentaire. Ici, Pierre Maurel, vice-président à l’éducation, dans le réfectoire d’un collège montpelliérain.
18 ÉLUS SUR LE TERRAIN
JACQUES ATLAN DANS SON CANTON DE MONTPELLIER VIII Entre ville et vigne, le canton de Montpellier VIII est multiple et divers. Branché directement sur l’A9, c’est un territoire en pleine croissance.
1
1 JACQUES ATLAN ET DIANE LOSFELT, propriétaire du château de l’En-
garran, à Lavérune. Avec sa sœur, elle exploite une propriété viticole de 60 ha. Le château, une magnifique « folie » du XVIIIe siècle, est ouvert au public lors de manifestations culturelles ou patrimoniales. Info : chateau-engarran.com
L’Hérault
4 LE FOYER RURAL, association la plus dynamique de Saint-Jean-deVédas, propose 30 activités à plus de 500 familles adhérentes. Pour la danse, les bénévoles fabriquent près de 200 costumes pour le gala de fin d’année ! Présidé par Edith Cabanes, le foyer rural fête ses 40 ans ce mois-ci. Infos : 04 67 47 52 81.
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UN ÉLU / UN CANTON 19
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EN CHIFFRES
35 882 habitants dans le canton.
12 726
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2 LE CANTON ABRITE le temple du rugby, le stade Yves-du-Manoir, où évolue le Montpellier Hérault rugby club. 3 CONCERTS, spectacles jeunes public, théâtre… La ville de Lavérune (2 700 habitants seulement), propose une programmation culturelle de qualité dans le cadre du château de Lavérune.
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places dans le stade Yves-du-Manoir
Le canton de Montpellier VIII
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20 ÉLUS SUR LE TERRAIN
LES CLIC, POUR QUOI FAIRE ? Ils sont onze dans l’Hérault. Les Centres locaux d’information et de coordination (Clic) organisent des actions de prévention et d’information pour les plus de 60 ans et leur famille. Marie-Christine Bousquet, vice-présidente déléguée à la solidarité, les définit comme « les lieux de convergence de toutes les politiques en faveur des personnes âgées ». Ils organisent par exemple les conférences « Bien bouger, bien manger, bien vieillir » avec Hérault Sport. Mais encore…
1 MA ME MI MO MU
Le Clic Maill’âge (Castries, Montpellier, Lavérune) organise des ateliers intergénérationnels de chant, de septembre à juin. Animation par l’asso Polyfolies.
L’Hérault
2 VIEILLIR AUJOURD’HUI, QUELLE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ?
Forum du 30 novembre 2010 organisé avec Éliane Bauduin par les Clic de Bédarieux, Béziers et Saint-Pons. 350 personnes. Reportage : herault.fr
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L’ACTION EN IMAGES 21
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EN CHIFFRES
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3 THÉ DANSANT à La Vacquerie, en partie animé par les Clic du territoire Cités maritimes-Cœur d’Hérault. Infos : semaine-bleue.org 4 CULTURE Marie-Christine Bousquet (en rouge sur la photo) à l’Ehpad La Providence, lors d’un spectacle organisé par le Clic Accord de Lodève.
des Héraultais auront plus de 65 ans en 2025.
40 ans l’âge à partir duquel les aptitudes physiques diminuent de 1 % à 12 % par an.
infos et coord. : herault.fr
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22 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Consensus politique : la méthode Rémy « J’aime être proche des gens, dans les bons comme dans les mauvais moments. C’est comme ça qu’on prend conscience des injustices qu’il faut combattre. » Rémy Paillès, élu du canton de Lunas.
Son histoire. Le monde politique est souvent considéré comme un univers de conflits. Rémy Paillès prend à contre pied cette image : « Je cherche toujours le consensus, je tiens à conserver les rapports amicaux. » Arrondir les angles : la méthode de Rémy Paillès. Peut-être la tient-il de son père qui fabriquait des charrettes dans son atelier du Bousquet-d’Orb.
L’Hérault
« C’était une grande fête, quand venait le moment de cercler les roues », se souvient l’élu. Son village, Rémy Paillès le quitte pour débuter sa carrière d’instituteur, avant de revenir au bercail vingt ans plus tard. Enfin presque : à Lunas puis à La Tour-sur-Orb. C’est là, à la fin des années 60, que Rémy Paillès entre en politique. « Un jour, alors que je regarde la télé, je vois Alain
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RENCONTRES 23
RÉMY PAILLÈS EN 5 DATES 1944 une colonne allemande entre dans le Bousquet-d’Orb, des balles sifflent au-dessus de ma tête. C’est mon souvenir le plus lointain. 1971 j’adhère au Parti socialiste.
1978 je deviens maire de Joncels. 1999 je suis élu conseiller général, suite au décès de Mathieu Ciffre. 2008 je suis réélu conseiller général pour la 3e fois.
LOGEMENT
Peyrefitte, le ministre de l’Education, dire qu’il souhaite voir disparaître le SNI, le Syndicat national des instituteurs, dont je fais partie. » Son sang ne fait qu’un tour : il entre au Parti socialiste. En 1978, il devient premier élu de Joncels, suite à la démission de l’ancien maire. Un mandat que la population du village lui renouvelle depuis maintenant 32 ans, élection après élection. Pour un homme qui aime aller au bout des choses … Ses engagements. Depuis 1999, il est conseiller général du canton de Lunas. Sur ce territoire autrefois minier, l’élu cherche « à faire venir une nouvelle population et à la fixer ». Avec les professionnels de santé qu’elle accueillera bientôt, la maison médicale de proximité du Bousquet-d’Orb va dans ce sens. Mais il s’agit aussi de ne pas perdre des emplois, comme ce fut le cas lors de la fermeture par l’Etat de la maison de retraite de Ceilhes-et-Rocozels, l’été dernier. « Tout le monde pleurait, les personnes âgées évacuées ne comprenaient pas ce qui se passait, c’était insoutenable. » Ce jour-là, aux côtés du personnel et des familles, Rémy Paillès a « gueulé ». Laissant sa gentillesse à la maison…
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SARTRE À PÉZENAS Achevée en avril 2010, la résidence Jean-Paul-Sartre de Pézenas compte 50 logements. Elle fait partie d’une opération de démolition-reconstruction lancée en 2006 par Hérault Habitat. Infos : herault.fr
de la Culture et de la Communication, a visité le chantier Pierresvives. Ouverture début 2012. Interview sur herault.fr.
ENVIRONNEMENT
LIT DE ROSEAUX
CULTURE
VISITE AU SOMMET Hervé Lemoine, directeur du service interministériel des Archives de France au ministère
La nouvelle station d’épuration de Poilhès utilise le procédé des « lits plantés de roseaux », une méthode qui permet de reconstituer des phénomènes d’auto-épuration naturelle. Subvention : 263 965 €.
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ÉLUS SUR LE TERRAIN
LE BUDGET DU DÉPARTEMENT illustre bien son implication dans tous les domaines du quotidien.
Un budget 2011 plus solidaire LE DÉPARTEMENT voit disparaître une partie de ses recettes les plus dynamiques. Malgré cela, il parvient à boucler un budget 2011 de 1,285 milliard d’euros, sans recourir à l’impôt et sans sacrifier les investissements.
Comme les apprentis-comptables le découvrent lors des cours de septembre, un budget comporte deux colonnes : les dépenses et les recettes. Elles doivent s’équilibrer. Chaque année, le budget du Département conserve ses
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grandes composantes, correspondant à ses compétences. Dans la colonne des dépenses, on retrouve par exemple la solidarité, l’aménagement du territoire, les collèges, etc. Cette année, elles évoluent de 3,6 %. Cela est
lié principalement à deux phénomènes : la hausse des situations de précarité due à la crise économique et le vieillissement de la population (c’est le Département qui verse l’Apa). Déjà en 2010, le revenu de solidarité active (RSA) avait coûté 15 % de plus au Département qu’en 2009. La valse des taxes Cette année, en revanche, c’est le grand remue-ménage dans la colonne des recettes. La récente réforme de la fiscalité locale retire deux recettes importantes des caisses des conseils généraux : la taxe professionnelle et la taxe d’habitation. De nouvelles taxes sont censées les compenser.
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C’EST VOTÉ 25
C’est le cas de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Pour le Département, elle devrait s’élever à 100 M€ en 2011, alors que la taxe professionnelle qu’elle remplace avait rapporté 140 M€ en 2009, dernière année de son existence. Se préparer au pire Au-delà des chiffres, c’est le principe même de la CVAE qui pose question. Cette cotisation sera directement liée à la bonne santé des entreprises, donc de l’économie. Et beaucoup s’accordent à dire que le pire de la crise n’est pas derrière nous. De plus, c’est l’Etat qui fixera le taux de cette cotisation. Malgré tout cela, le Département parvient à boucler son budget sans recourir à l’impôt cette année. Plusieurs raisons à cela : le redémarrage du marché immobilier entraîne une hausse des droits de mutation (taxe perçue lors de chaque transaction immobilière). Les efforts pour réduire les frais de fonctionnement de la collectivité ont été maintenus. Enfin, la baisse des taux d’intérêt a permis de renégocier la dette et d’en réduire ainsi la charge sur le budget.
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Patrimoine Des toits Francis Boutes, vice-président du Département en charge de la politique foncière et du logement social a proposé l’achat de deux terrains. Le premier à Abeilhan. Situé dans le lotissement dénommé « Le coup du Château », il permettra de réaliser quatre logements. A Capestang, le Département achète une parcelle de 8 371 m2 pour 167 420 €. En 2007, le Département et la commune ont signé une convention pour aménager 14 ha, au sud de la RD11. La Ville s’est engagée à inclure 30 % de logements sociaux dans les futures opérations de cette zone. En contrepartie, le Conseil général soutient financièrement la commune pour les études d’aménagement et pour le portage foncier.
L’assemblée départementale a voté 60 000 € de subvention pour la réfection du toit de l’église de Vendémian et pour la restauration de Notre-Dame de Parlatges (photo), à St-Pierre-de-la-Fage. CE QUE ÇA CHANGE Valoriser le patrimoine bâti des villages héraultais.
Orb cool
A RETENIR
726 000 € ont été accordés pour la protection rapprochée de Sérignan et les travaux sur les fossés d’évacuation des eaux pluviales de Valras-Sérignan.
L’action foncière du Département permet
CE QUE ÇA CHANGE
la création de logements sociaux que les
Une meilleure protection de la basse
villages ne pourraient réaliser seuls.
vallée de l’Orb contre les inondations.
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ÉLUS SUR LE TERRAIN
À Olargues, le pont Eiffel repart pour un siècle DEPUIS QU’IL A ÉTÉ TRANSFORMÉ EN VOIE VERTE, l’ouvrage connaît une seconde
jeunesse. Le Département va le rénover et le sécuriser avant l’été. QU’EN PENSEZ-VOUS ?
« Bravo l’artiste ! » Francis Amans Ancien directeur régional de la SNCF
Avec les 5 000 piétons, cyclistes et cavaliers qui l’empruntent chaque mois, le pont Eiffel d’Olargues revit. Il faut dire que depuis 1972, année de la fermeture de la ligne voyageurs Bédarieux-Mazamet, le pont s’ennuyait. Rien de comparable avec la grande époque de la ligne SNCF Montauban-Montpellier, dans les années 1900, où l’ouvrage recevait jusqu’à douze trains chaque jour. Parmi eux, le célèbre « Lamalou Express », un train direct qui reliait Parisgare d’Orsay à la station thermale en douze heures. En 1996, le Département a racheté
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à la SNCF le tronçon Corniou-Mons et l’a transformé en piste verte. Le pont Eiffel d’Olargues en est le lieu le plus visité. Beaucoup d’animations pour ce vieux monsieur de 126 ans. Son grand âge explique son mauvais état : corrosion, absence de drainage des eaux de pluie, maçonneries dégradées… C’est pourquoi le Département entame ce mois-ci un chantier de rénovation complète de l’édifice. D’un montant de 835 000 €, il durera cinq mois pendant lesquels le pont sera fermé aux promeneurs. Il leur sera rendu tout neuf dès la fin du printemps.
« Toute la technique ferroviaire est une technique durable. À Olargues, Eiffel a fait ce qui se faisait de mieux à l’époque et ses contraintes étaient nombreuses : la gare du village était un point fixe duquel il fallait partir, le tablier du pont ne devait pas être atteint par les crues du Jaur, même centennales, et surtout les arches du pont devaient laisser passer des flux hydrauliques importants. Enfin, le sol à cet endroit était limoneux et sableux. Il n’était donc pas question de faire un ouvrage en pierres extrêmement lourd. Aujourd’hui, il existe des techniques de stabilisation du sol, mais à l’époque, Eiffel n’en avait guère. C’est pourquoi le choix s’est porté sur un pont à structure métallique dont Eiffel était spécialiste. Mais quand vous pensez qu’il n’avait que le marteau pneumatique à vapeur pour poser les rivets qui donnaient une structure rigide tout en autorisant la dilatation ! Hasard des dates ! ce pont aura connu 3 siècles et 2 millénaires... Bravo l’artiste ! »
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LE SAVEZ-VOUS ?
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Un bus pour suivre la santé des petits et des mamans DE LA CONSULTATION PRÉNATALE au choix d’une assistante maternelle agréée, la protection maternelle et infantile (PMI) se préoccupe de la santé des mères et des enfants de 0 à 6 ans. De Lunel à Olonzac et de Lodève à Sète, la PMI (protection maternelle et infantile) mène des actions gratuites de prévention médico-sociale en faveur de la famille et de l’enfant. Médecins, sages-femmes, puéricultrices, infirmières, assistantes sociales, psychologues, conseillères conjugales et familiales… Au sein des 19 agences de la solidarité ou via 86 lieux de consultation ou de permanence, et en liaison avec votre médecin traitant, une équipe pluridisciplinaire assure plusieurs missions : - la planification familiale relative à la vie affective, sexuelle et
Prenez le bus ! Créé par le Conseil général, un « bus PMI » itinérant fait régulièrement escale aux quatre coins de l’Hérault. Sa mission : offrir aux familles situées dans des zones à faible densité mé-
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à la contraception. - le suivi des femmes enceintes : entretien prénatal, visites à domicile, aide ménagère si besoin, préparation à la naissance et à la parentalité, examens obstétricaux, accompagnement à l’allaitement… - la prévention auprès des enfants de 0 à 6 ans : des puéricultrices vous proposent un suivi des nourrissons, des rendez-vous pour évoquer d’éventuelles difficultés familiales ou éducatives, des groupes de parole, des séances d’éveil et d’aide à la parentalité. Des médecins vous reçoivent pour veiller au bon développe-
ment psychomoteur de l’enfant, assurer les vaccinations, dépister d’éventuels troubles. Ils réalisent aussi un bilan de santé à l’école maternelle. Enfin, la PMI est chargée de l’agrément, du contrôle et du suivi des assistants maternels et familiaux ainsi que des établissements d’accueil de la petite enfance. Budget : 3 537 900 € (investissement et fonctionnement).
dicale et souvent en difficulté, des consultations infantiles de proximité. Dans ce bus aménagé, un médecin, une sage-femme et une puéricultrice écoutent les parents, les conseillent et suivent le bon développement de l’enfant à l’occasion de per-
manences d’une demi-journée ou sur rendez-vous. Dix-huit communes sont aujourd’hui concernées, notamment SaintChinian, Olargues, Le Poujol-surOrb, Roujan, Servian, Florensac, Saint-Martin-de-Londres et Balaruc-le-Vieux.
Envie d’en savoir plus ? Des infos sont disponibles pour les familles et les professionnels sur herault.fr, rubrique Solidarité.
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ÉLUS SUR LE TERRAIN
Prendre en charge la maladie d’Alzheimer 1. Que représente repré cette maladie ? Aujourd’hui, 25 % des plus de 60 ans sont touchés par la maladie d’Alzheimer. La difficulté c de prendre en charge ces pa patients est liée à leur perte d’auton d’autonomie. Ils ne peuvent plus assumer leur vie quotidienne. Deux solutio solutions : soit ils restent à la maison et ils sont aidés, soit ils entrent en st structure d’accueil. 2. Que fait-on fait-o pour les malades famille ? et leur famil canton, L’Ombrelle, à Dans mon ca
« On manque de pl places dans les st structures d’accueil d’acc méd médicalisées. » JOSÉ SOROLL SOROLLA conseiller gé général du canton de Saint-Mar Saint-Martin-de-Londres.
4 788 Saint-Martinde-Londres
L’Hérault
habitants dans le canton de Saint-Martinde-Londres.
Viols-le-Fort, est un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes réservée aux malades d’Alzheimer. Ouverte depuis fin 2009, elle accueille 15 personnes. Pour aider les proches, il y a les Clic1 , avec leurs aides soignantes et auxiliaires de vie, le Siad2 et les infirmières libérales. 3. Êtes-vous optimiste ? On dit qu’il faut beaucoup encadrer les malades avec un orthophoniste, psychiatre, gériatre... Je n’en suis pas convaincu. Une autre école dit qu’il faut les faire sortir, les mélanger aux personnes « normales » sur le plan de l’intellect… Le temps dira qui a raison. En termes de traitement, on est en pleine évolution. Jusqu’à présent, les médicaments freinaient la maladie. Une école américaine travaille sur un vaccin qui sera testé sur des singes en 2012. 1
Centres locaux d’information et de coordination (Cf. p20-21) 2 Service des soins infirmiers à domicile.
77 030 € de dotation globale APA pour l’ehpad L’Ombrelle en 2010.
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FACE À FACE 29
JOSÉ SOROLLA ET PATRICK VIGNAL, élus des cantons de
Saint-Martin-de-Londres et de Montpellier IV, font le point sur la façon dont sont accueillis les malades d’Alzheimer.
1. Que représente cette maladie ? Je suis directement touché dans ma chair. Ma mère est décédée de cette maladie. Je suis donc de près les travaux de mon ami Jacques Touchon1. Ce mois-ci, on organise ensemble une conférence2 sur Alzheimer dans le canton de Montpellier IV. 2. Que fait-on pour les malades et leur famille ? Ouvert en septembre 2008, l’ehpad Pierre-Laroque, à Port-Marianne, possède une unité d’accueil pour malades d’Alzheimer de 12 lits. Il est géré par le CCAS de Montpellier. En 2006, le Département avait investi 663 290 €, soit 10 % du montant total, pour sa reconstruction. En fonction du degré de perte d’autonomie et des ressources, le Département verse aux malades d’Alzheimer l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour couvrir leurs dépenses d’aide à la vie quotidienne, à domicile ou en
Montpellier IV
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3 QUESTIONS À…
PATRICK VIGNAL conseiller général du canton de Montpellier IV.
« On est au 3e millénaire ! Il faut investir plus d’argent dans la recherche. » établissement. 3. Êtes-vous optimiste ? … Il faut On est au 3e millénaire… de, ça veut qu’on trouve un remède, ttre encore donc dire qu’il faut mettre echerche. plus d’argent dans la recherche. cheurs, ce Les médecins, les chercheurs, u foot, de ne sont pas des stars du la musique. Souvent ilss gagnent peu, mais ils ont cette force de ue le capital conviction d’essayer que profondi humain puisse être approfondi et prolongé. 1
Chef du service de neurologie B, dir. herche du Centre mémoire ressource recherche du CHU de Montpellier. 2 Date et lieu sur herault.fr, rubrique ue Sortir.
29 075 194 433 € habitants dans le canton de Montpellier IV.
de dotation globale APA pour l’ehpad Pierre-Laroque en 2010.
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ÉLUS SUR LE TERRAIN
CELA FAIT DÉBAT
Faut-il supprimer les notes à l’école ? LE DÉBAT RESSURGIT DEPUIS QUE L’AFEV, association faisant du soutien scolaire,
a lancé un appel national à la suppression des notes à l’école élémentaire. Mais au fond, l’essentiel n’est-il pas le résultat, c’est-à-dire les compétences ?
“FAUX PROBLÈME ”
L
es parents et les élèves sont tellement habitués aux notes qu’ils sont les premiers à les réclamer. En témoigne l’échec du système d’évaluation de A à E, testé il y a plus de vingt ans. En réalité, la note reste un critère subjectif qui doit être complété par l’appréciation de l’enseignant et le livret scolaire. Car d’un enfant à un autre, un « 12 » n’a pas la même signification. Lors du choix de l’orientation, ce n’est pas non plus la moyenne générale qui compte mais le niveau de maths et de français. Au final, seul le passage d’un examen valide la réussite d’un cursus. Je suis donc favorable à la suppression des notes en primaire mais au profit d’un référentiel national voire européen, avec une grille d’évaluation des connaissances requises. Au fond, il y aurait bien d’autres questions à se poser en matière de scolarité et d’éducation que ce faux problème.
FRANCIS BOUTES Conseiller général du canton de Roujan, professeur de collège
L’Hérault
“AUTOÉVALUATION”
L
e principe de notation ne sert à rien : la mauvaise note ne fait plus aucun effet à ceux qui y sont habitués. Et elle peut avoir un impact négatif sur les « bons élèves », toujours inquiets. Tant qu’à supprimer les notes en primaire, il faudrait instaurer un accompagnement par le même instituteur, du CP au CM2, en vue de permettre à un maximum d’enfants d’arriver au collège en maîtrisant 100 % des acquis nécessaires. Cet enjeu passe par une réorganisation du système éducatif : la France est 23e sur 30 dans le classement de l’OCDE pour le taux de chômage des jeunes. Cela étant, l’évaluation demeure nécessaire. Mais elle pourrait consister en une autoévaluation, l’élève se rapprochant de l’enseignant pour comprendre ce qu’il doit faire pour s’améliorer. Une fois l’égalité des apprentissages assurée, l’examen joue alors pleinement son rôle de sélection et d’orientation.
MARCEL RUFO Pédopsychiatre à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille
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EXPRESSION LIBRE
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Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002)
Groupe d’opposition de Droite Groupe Démocratie et République
Groupe communiste
Groupe majoritaire socialistes et apparentés
budget primitif 2011
Réhabiliter les « fusillés pour l’exemple » de la Grande Guerre
Traçons le chemin de l’avenir dans la solidarité
Le vote du budget est l’acte politique majeur dans la vie d’une collectivité. Au Conseil Général de l’Hérault, la session budgétaire a duré quatre jours, du 13 au 16 décembre 2011. Chacun a pu s’exprimer en fonction de ses convictions au cours de débats parfois tendus mais toujours ouverts, et c’est dans un esprit constructif que l’opposition y a participé. Sur le fond, notre groupe a approuvé ce qu’il estimait devoir voter, et a refusé ce qu’il estimait devoir refuser. L’objectif étant le même pour tous, c’est-à-dire le progrès social sous toutes ses formes, il est évident que les voies et les moyens pour y parvenir ne sont pas les mêmes suivant la sensibilité politique des uns ou des autres. Il y a des réalités qu’il vaut mieux ne pas ignorer et qui s’imposent tôt ou tard: il ne peut y avoir de progrès social sans progrès économique, tant il est vrai que nous ne pouvons partager que les richesses que nous produisons. Nous notons un effort de rigueur dans la gestion des dépenses de fonctionnement, comme nous le réclamons depuis plusieurs années, (témoignant que l’on peut réduire ces dépenses quand on le veut), ainsi que l’effort sur le budget d’investissement, indispensable pour soutenir l’activité économique et donc l’emploi. Cependant, certaines économies pourraient encore être réalisées dans certains domaines, comme les dépenses pour le somptueux projet « Pierres Vives ». Ces économies permettraient de mettre l’accent sur d’autres domaines, tel que l’aménagement durable et donc mettre en avant nos infrastructures, surtout lorsque l’on sait que le tourisme est fort dans notre région. Nous approuvons l’effort fait dans le domaine de l’investissement, (à l’exception du projet Pierres Vives). Dans l’ensemble, nous pouvons signaler la bonne tenue des débats et l’effort constructif de l’ensemble des conseillers généraux. Cependant, sans entrer dans le détail, nous pouvons aussi déplorer certains dérapages verbaux de la majorité départementale, qui sont tout à fait regrettables. Pour ces raisons, et surtout parce qu’il n’en approuve pas la structure générale, le groupe Démocratie et République n’a pas voté ce budget.
N°199 – FÉVRIER 2011
Lors de la session budgétaire, l’Assemblée départementale a voté un vœu, sur l’initiative du groupe communiste, visant à la réhabilitation des soldats de 14-18 « fusillés pour l’exemple ». Certes, il n’appartient pas au Conseil général de réécrire l’Histoire, non plus qu’à quiconque d’ailleurs, mais il nous a paru venu, le temps de l’apaisement pour une mémoire encore douloureuse, alors que viennent de s’éteindre les derniers poilus. On estime en effet à 675 le nombre de soldats condamnés et fusillés pour l’exemple et qui demeurent dans l’oubli, victimes expiatoires d’actes d’insoumission ou prétendus tels, commis lors d’un conflit sanglant qui a fauché 1 450 000 combattants français. Le plus souvent, leur sort s’est noué lors de simulacres de justice, pour des motifs futiles se concluant par des exécutions sommaires. Seuls une quarantaine d’entre aux ont été réhabilités depuis, essentiellement dans les années 20 et 30. Nous sommes persuadés que ce geste d’une haute portée symbolique ne peut que donner plus de relief à une véritable pédagogie de la Paix dans notre pays, en reconnaissant par ce fait toutes les injustices commises au nom de la guerre. La République française, en reconnaissant ces soldats condamnés pour l’exemple comme des soldats de la Grande Guerre à part entière, en permettant que leurs noms puissent être légitimement inscrits sur les monuments aux morts des communes de France ne peut que se grandir.
Dans quelques semaines, les Héraultais éliront pour trois ans les conseillers généraux dans la moitié des cantons, soumise à réélection. Chacun sait que le Département est en première ligne quand il s’agit de faire des efforts de solidarité. Dans un contexte de crise financière et économique, les besoins sociaux ne disparaissent pas et même s’accroissent. La crise actuelle impacte fortement l’emploi et fragilise un grand nombre de foyers. C’est pourtant dans ce contexte que l’Etat dégrade les services publics, gèle ses financements, transfère ses charges sur les collectivités territoriales, les plaçant par là même dans une situation financière intenable. L’attachement des Français à leurs Départements est vif et en particulier dans l’Hérault, où la solidarité et la proximité mises en œuvre sont plus nécessaires que jamais. La solidarité est pour nous une source de progrès social, qui permet l’accès à l’emploi, à la santé, au logement et à l’éducation. Nous apportons à chaque Héraultais, sur l’ensemble du territoire, l’aide et l’accompagnement dont il a besoin à certains moments de son existence, dans les nombreux domaines qui relèvent de la responsabilité du Département. La proximité et l’équilibre des territoires constituent les meilleures garanties d’un service public départemental de qualité, adapté aux réalités locales et à l’évolution de notre société. Le Département est plus que jamais la collectivité accessible, à l’écoute, initiateur d’un aménagement harmonieux et équilibré du territoire et premier financeur des communes. Nous portons une ambition partagée pour un département toujours plus performant et attractif, pionnier en matière de développement durable et qui sait mettre en avant les atouts de sa jeunesse. Nous voulons un département ambitieux pour son tissu économique, pour la culture et les conditions de vie de ses habitants. L’intérêt général exige des collectivités fortes et solidaires qui accompagnent le quotidien et tirent par le haut les territoires. Pour un département de l’Hérault plus juste, uni et confiant, ensemble traçons le chemin de l’avenir dans la solidarité. Cet enjeu nous concerne toutes et tous.
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ÉLUS SUR LE TERRAIN
CONSEILLERS JUNIORS
LES FRITES OU LA POMME ? « Ces aliments ne me semblaient pas si gras que ça ! » Marion n’en revient pas. Avec les collégiens de la commission « culture et alimentation », elle est allée passer un après-midi à Epidaure, le centre de prévention du centre hospitalier Val-d’Aurelle, à Montpellier. Objectif : collecter le maximum d’informations sur le bien-manger, pour réaliser des panneaux destinés à faire évoluer le comportement alimentaire des ados de l’Hérault. Des frites au sucre En guise d’introduction, un diaporama sur les différents groupes alimentaires : glucides, lipides, protéines… Mais ce sont dans les jeux éducatifs que les élus du Conseil départemental de jeunes ont fait les plus grandes découvertes. Comme les
« Je ne mange pas toujours équilibré, je compense avec le sport. Je réalise que l’espérance de vie change beaucoup en fonction de l’alimentation. J’ai vu un reportage sur une île du Japon où 10 % de la population est centenaire. Ce qu’ils mangent y est pour beaucoup. » Clément Rémond, collège Joffre à Montpellier
équivalences en cuillères d’huile et en morceaux de sucre d’un plateau de fast-food. Édifiant : une « grande frite », c’est deux cuillères à soupe et demie d’huile et onze morceaux de sucre. Il faut 1,21 heure de footing pour « l’éliminer ». 13 minutes pour une pomme… Quel régime ! Le propos n’était pas de diabo-
Le Club de la Presse de Montpellier accompagne le CDJ dans la découverte des métiers de l’information.
liser ce type de nourriture, mais de pointer l’excès. Et certaines contradictions : « À notre âge, explique Cécilie, on est sensibles au regard des autres. Certaines disent qu’elles ne veulent pas manger, pour maigrir, mais dès qu’il y a des bonbons, tout le monde saute dessus ! » Les panneaux d’infos que vont produire les collégiens seront affichés dans les collèges, avec le menu du jour.
« Il ne faut pas toujours manger la même chose. Moi, avant, je mangeais des pommes tous les jours et je m’en suis écœurée ! C’est la diversité qui fait l’équilibre. Je mange assez équilibré, même s’il faudrait que je consomme un peu plus de viande et de produits laitiers. Ce qui n’empêche pas qu’une fois par semaine, j’oublie tout et je me fais plaisir ! » Sahra Renaud-Robinson, collège Léon-Cordas à Grabels
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GENS D’HERAULT Ils créent, ils cherchent, ils portent les couleurs de l’Hérault, ils sont solidaires, ils vivent dans des paysages extraordinaires, ils font vivre une culture et un patrimoine. C’est eux et vous, les gens d’Hérault. 34 PORTFOLIO 1er bain de l’année à Frontignan 36 ILS AGISSENT À Près d’Arènes (Montpellier) 38 AVENTURE CITOYENNE Mireille Vidal 40 AVENTURES COLLECTIVES La MDE fête ses 20 ans
L’INSOLITE Zephyr 21, groupe déjanté de Montpellier, reprend Brassens, Cabrel, Fugain, Goldman, Renaud… façon punk ! Plus d’infos : zephyr21.com
42 AVENTURE SINGULIÈRE Jean-Marc Vitale 44 QUESTION DU NET Pour ou contre l’interdiction des voitures en ville ?
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CHAUD AU CŒUR Le premier bain de l’année, une joyeuse tradition bien ancrée à Frontignan.
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1 RENDEZ-VOUS comme chaque
année, le premier dimanche de janvier, sur la plage des Mouettes, à Frontignan.
11 H, C’EST LE TOP DÉPART C’est parti pour un grand délire collectif et convivial. Frontignanais, touristes français et étrangers se ruent dans l’eau glacée. 2
3 TEMPÉRATURE DE L’EAU
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10 degrés. Après tout, c’est quand même 5 ° de plus que celle de l’air ! 4 D’AILLEURS, LES SPECTATEURS
restés « à terre » sont bien couverts.
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Frontignan 4
5 L’HEUREUSE
« GAGNANTE » est la dernière sortie de l’eau. Elle a nagé 17 mn et 10 secondes. Comme à chaque participant, la Ville lui remet un diplôme de « nageur courageux » et elle a droit à un verre de « musklor », du muscat chaud.
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ILS AGISSENT À PRÉS-D’ARÈNE AIGUERELLES Situé dans le canton de Montpellier V, le quartier Prés-d’Arènes/Aiguerelles est en prise directe avec l’autoroute et le littoral. Son importante population est source d’un grand nombre d’associations.
1
1 JEAN-BERNARD QUEZIN,
président du Montpellier Arc Club qui accueille cette année les championnats de France de tir à l’arc. Ici, avec plus de 100 adhérents de 7 à 77 ans, compétition rime avec convivialité. 2
2 CORINNE GUÉRIN est présidente
du comité de quartier Les Aiguerelles-La Rauze. Elle organise de nombreuses activités intergénérationnelles pour créer du lien social entre habitants du quartier.
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RÈNES/
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4 SAMIA KHOUAJA préside
l’association Jasmin d’Orient, pour rompre l’isolement des personnes étrangères et favoriser leur intégration par des cours d’alphabétisation mais aussi par des activités culturelles, sportives et culinaires.
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3 VÉRONIQUE MENGUY
de l’association Bas les Masques, et Yann Poccard de L’île aux Parents. Des associations très actives et
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complémentaires qui se consacrent à la fois aux enfants et aux familles du quartier.
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AVENTURE CITOYENNE
L’infirmière des oiseaux A GANGES Marie-Thé Pallarès soigne bénévolement les oiseaux blessés,
au sein de l’association de défense de la nature Goupil connexion. Deux buses, deux éperviers, une bondrée, un faucon crécerelle et surtout, un magnifique circaète jean le blanc, « Quand il sera guéri, ce sera un immense bonheur de le voir s’envoler ! » Marie-Thérèse Pallarès, 70 ans - appelezla Marie-Thé - vient chaque jour nourrir ces rapaces dans la volière où ils se remettent de leurs blessures, près de Brissac. « C’est le plus souvent à cause des humains que les animaux sont blessés…» L’association Goupil connexion et le centre de soins de la faune sauvage Cévennes-Garrigues sont bien connus dans le pays gangeois. A la clinique vétérinaire, Marie-Pierre Puech, en dehors de son métier de « véto », soigne les animaux ou les oiseaux sauvages qu’on lui amène, aidée d’une vingtaine de bénévoles. C’est elle qui a « embauché » Marie-Thé…
MARIE-THÉ PALLARÈS Naturellement vôtre 1940 : je nais à Ganges. 1996 : je m’engage dans Goupil connexion. 2000 : je m’occupe des enfants du club CPN et des rapaces à la volière de Brissac. 2007 : ouverture du centre de soins de la faune sauvage.
« C’est magnifique de les voir s’envoler vers la liberté ! »
qui ne demandait qu’à s’engager. « J’ai eu la motivation du bénévolat très jeune. A 14 ans, j’étais ouvrière à l’usine de bas Lauret. J’y ai découvert la solidarité. » Secrétaire médicale, puis veilleuse de nuit en maison de retraite, Marie-Thé est douée pour la joie, qu’elle a largement distribuée au sein du mouvement scout : elle s’occupe de personnes âgées, aide les habitants de Laroque victimes des crues de l’Hérault, s’investit dans sa paroisse. Depuis 14 ans, elle se « régale » auprès des enfants du club « Connaître et protéger la nature » de Goupil connexion. « On donne beaucoup, mais on est très fort récompensé. Ce qu’on fait pour la nature et les enfants, on le fait pour le monde de demain. » Cet hiver, elle leur apprend à fabriquer des mangeoires et à nourrir les oiseaux du ciel. L’été venu, la jeune septuagénaire a déjà son programme : « Apporter de la viande sur une placette de nourrissage, tous les deux jours, au seul couple de vautours percnoptères de l’Hérault ». Marie-Thé, elle aime autant les enfants du bon Dieu que les canards sauvages. plus d’infos www.cpn2007.org ou 04 67 73 86 90.
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EN 20 ANS, la MDE a sensibilisé 300 000 visiteurs à l’environnement.
L’environnement, ça s’apprend en s’amusant ALLUMEZ LES BOUGIES, la Maison
de l’environnement a 20 ans ! Retour sur une mission bien remplie. Château et jardin à la française, expérience d’agroforesterie, Réseau vert ®, rucher pédagogique, espaces d’accueil du public respectueux du site… En voilà, un drôle d’écosystème ! Le tout dédié à l’éducation à l’environnement, s’il vous plaît. Tout commence dans les années 80. Le Département met en place une politique de protection, valorisation et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles. Dans ce cadre, il achète entre 1983 et
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1990 des bâtiments et terrains à Prades-le-Lez - soit 215 ha bordés par le Lez et le Lirou - formant aujourd’hui le domaine départemental de Restinclières. Un toit pour dame Nature Émerge l’idée d’un nouveau service du Département aux Héraultais : une Maison de l’environnement (MDE). Sa mission : sensibiliser le public à la nature, la biodiversité, etc. « Nous avons réhabilité le lieu pour l’ouvrir au public. C’était comme un ballon d’oxygène à proximité immédiate de Montpellier ! » se souvient Fredéric Bourguet, directeur de la MDE entre 1992 et 1994. La restauration du château s’achève en 1997. Petit à petit, en élargissant ses champs d’activités, la MDE contribue
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AVENTURES COLLECTIVES 41
à la connaissance de la complexité de l’environnement pour tous les publics, grâce à la mise en place d’une thématique annuelle, des projets dans les collèges et le soutien aux associations de l’environnement. Après 20 ans… quel avenir ? Cette année encore, rebelote ! Tout d’abord, ne manquez pas une programmation spécialement concoctée pour fêter cet anniversaire avec en exergue la conférence de Gilles Clément, ingénieur horticole, paysagiste, le 26 février, et bien d’autres surprises à découvrir. Pour l’avenir, plein de projets : l’amélioration continue de l’accueil du public et notamment des publics handicapés, personnes âgées, jeunes des quartiers… seront des priorités de la MDE. plus d’infos MDE (Prades-le-Lez) : 04 99 62 09 40 – mde34@cg34.fr / Antenne d’Olargues : 04 67 97 88 01. Programme sur herault.fr.
« Les abeilles, garantes du maintien de la biodiversité » Christian Olive Apiculteur professionnel et président du GDSA 34
« Le Groupement de défense sanitaire apicole de l’Hérault gère pour la MDE le rucher pédagogique. Nos animations sensibilisent enfants et
parents à l’existence de l’abeille dans l’environnement des garrigues. On reçoit près de 50 classes par saison. Les abeilles sont capitales pour le maintien de la biodiversité, la production des fruits, légumes, etc. C’est essentiel de le faire comprendre aux enfants, ils seront à leur tour de futurs parents, plus sensibles à la fragilité des écosystèmes. »
CONCOURS
À vos rifloirs, pinceaux, caméras, tubes de colle… Pour fêter son anniversaire, la MDE organise un concours ouvert aux enfants (dès 6 ans), ados et adultes. Vous avez jusqu’au 15 avril 2011 pour envoyer 5 photos maxi d’une œuvre artistique photo, peinture, sculpture, vidéo, collage, etc. - en lien avec le thème « Patrimoine du domaine de Restinclières ». Les œuvres retenues seront exposées à la MDE cet été. Remise de prix à l’arrivée ! Infos : 04 99 62 09 44.
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Pour participer, retrouvez l’appel à projets sur http://www.herault.fr/ environnement/pedagogiea-l-environnement. En illustration, La machine à regarder le paysage de L. Laussedat et Tricotin’situ de C. Boileau (2001).
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À SÈTE, JEAN-MARC VITALE est aux petits soins pour ses pensionnaires, célèbres ou pas.
SÈTE
Ici la poulpe connection... LA SOCIÉTÉ AQUARID fournit en
poissons, crustacés et mollusques les aquariums européens. Est-ce bien là que Paul le poulpe a grandi ? Cela ne pouvait pas se passer ailleurs qu’à Sète, ville où le « pouffre » est roi : la société Aquarid est la plaque tournante de la « poulpe connection » européenne. Le Sétois Jean-Marc Vitale affirme être le « papa » de Paul le poulpe, oracle amateur de foot de l’aquarium d’Oberhausen, qui annonçait le sort de l’équipe d’Allemagne avant les matchs de la coupe du monde 2010 ! Gérard Carrodano, pêcheur de La Ciotat, revendique lui aussi
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cette paternité... Quoi qu’il en soit, le petit Georges, son successeur de quatre mois, dont les dons divinatoires ne demandent qu’à éclore, attend dans son bassin de partir pour Venise. La nounou des poissons Sa nounou, c’est Jean-Marc Vitale, propriétaire des bassins d’Aquarid. Cette société tournée vers l’international, via l’anglaise Sealife, est composée de… deux personnes. A Paris, le « boss », Jacques Rancher, océanographe, travaille au CEA sur l’environnement marin. A Sète, l’ostréiculteur Jean-Marc Vitale subit depuis plusieurs années la crise due à la mort des naissains d’huîtres. « J’ai trouvé là une activité de complément. C’est sûr, ça ne peut pas
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nourrir son homme : quand on vend un poisson, il vit 40 ans ! » La proposition de Sealife en 2006 d’utiliser la moitié de ses bassins pour bichonner des espèces méditerranéennes est tombée à pic. « J’ai une grande réserve d’eau salée de l’étang, et des filtres venus de Lourdes… dont l’aquarium a fait faillite. » Sealife a installé dix bassins de 2 m³ et un de 10 m³ pour les grosses prises. Dr Jean-Marc a connu des centaines de pensionnaires : « Je m’arrange avec les pêcheurs : dans leurs filets, il y a des poissons qui ne sont pas vendables. Ils me les amènent, souvent abîmés, je les soigne avec de la pâte de bétadine et ils retrouvent la forme ! » Jojo le mérou Il en a cajolé, des raies pastenagues, des loups (éclos dans les bassins de l’école maritime), daurades, anémones et cigales de mer, hippocampes, mérous, balistes... « Une fois un requin aiguillat femelle avec des bébés. Quatre sont partis à Monaco. On a aussi donné le fameux Jojo le mérou à l’aquarium Mare Nostrum de Montpellier. » Aquarid a depuis 2009 un partenaire, le pêcheur Gérard Carrodano, seul habilité à la pêche d’animaux vivants de la Méditerranée. Jacques Rancher l’affirme : « En les envoyant aux aquariums, nous préservons ces espèces. » A eux trois, ils en ont déjà sauvé des centaines.
RETOUR SUR…
L’expédition « La voie du Pôle » Sébastien Roubinet et Rodolphe André projetaient de traverser l’océan Arctique en juillet dernier à bord de Ti Babouche - un catamaran à voiles « fait maison » (L’Hérault n° 184, oct. 2009) - Le départ de nos explorateurs héraultais est repoussé d’un an : « Financièrement, c’était juste. En plus, quand on a testé le bateau en avril au Canada, il y a eu quelques problèmes techniques. Du coup, on n’a pas eu le temps d’expérimenter le matériel scientifique et on a préféré repousser », explique Sébastien. Les tests s’achèvent cet hiver dans le golf du Saint-Laurent. Un sursis qui a permis d’améliorer le bateau et d’envisager des mesures « bonus » : relevés de salinité et température tous les 100 km ; estimation de position du Nord magnétique, etc. Infos : www.sebroubinet.eu.
JUSQUE POUR LA FINALE DU MONDIAL, le célèbre Paul le poulpe ne s’est pas trompé dans ses « prévisions ».
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QUESTION DU NET
« POUR OU CONTRE LES VOITURES EN CENTRE-VILLE ? » Une majorité de « contre
à condition que ». Un choix pas vraiment tranché. Et pour cause…
Quelle conduite tenir pour ne plus tourner en rond ? Vous avez écrit
“ “
Non aux voitures en centreville, à l’exception des riverains, des secours et des livraisons.
Jean-Michel, Toulouse
« Être contre la voiture en ville est irresponsable ! » s’énerve Pascal, de Puilacher. « Il s’agit là de réflexions de personnes qui sont mobiles et indépendantes qui ne voient pas plus loin que leur confort personnel. » À l’inverse, Marie-José, de Saint-André-de-Sangonis, pense qu’il faut faire preuve « de courage civique et de volonté politique pour sauver la santé des citoyens ». Dilemme ! Et un scoop… L’Ademe1 souhaite interdire l’accès aux centres-villes des véhicules trop
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polluants dans six zones d’actions prioritaires pour l’air : Paris, Clermont-Ferrand, Aixen-Provence, Grenoble, Lyon et Plaine-Commune (Seine-Saint-Denis). Tests en fin d’année 2011. En attendant les résultats, un petit conseil de Jean-Pierre, de Sauvian : « En stationnant, ne laissez plus tourner votre moteur. Vous améliorerez la qualité de l’air et économiserez du carburant. » Une B.A., des économies, tout bénef. 1
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
La voiture en centre-ville est indispensable pour les familles nombreuses (trois enfants et plus), l’accompagnement des personnes âgées incapables de prendre les transports en commun.
Pascal, Puilacher
“
Il y a d’autres alternatives comme le vélo. Comparé à la voiture : pollution zéro, santé ++, économie du portefeuille, respect de l’environnement et convivialité !
“
Contre les voitures en ville à condition qu’il y ait des parkings extérieurs avec des navettes gratuites.
Jojo 34, Nissan-lezEnsérune
“
J’ai apprécié à Freibourg (Allemagne) une zone piétonne permettant de flâner dans les rues sans risque de se faire attraper par une voiture, un bus ou un tram et sans mauvaises odeurs.
Jean-Pierre, Sauvian
ET VOUS ? Le débat continue sur herault.fr. Venez donc y ajouter votre commentaire !
Marie, Lunel
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SORTIR
A ROQUEBRUN, quand arrive Carnaval, le mimosa règne en maître et on lui fait fête.
COUP DE CŒUR DIMANCHE 13 FÉVRIER
ROQUEBRUN
Fleur velours C’est le mystère d’un micro-climat exceptionnel. Chaque année, la belle de velours ensoleille l’hiver et N°199 – FÉVRIER 2011
éclabousse de son jaune poudreux la lumière des collines. Elle baigne de son parfum les rues du village et, quand arrive Carnaval, tous lui font fête : Holà ! beau mimosa ! Fleur éphémère, symbole d’abondance et de magnificence, tu es un
enchantement ! Vrai rituel et rendez-vous très attendu : Roquebrun célèbre sa 20e Fête du mimosa. Dès 9 h 30, messe et bénédiction de la « sainte » fleur, animations multiples avec pas moins de 8 groupes musicaux, foire artisanale rassemblant
plus de 120 exposants et, à 15 h, le corso tant attendu de sept chars défilant sur le thème « Au fil des saisons » avec fontaine à vin et danse de la buffatière pour accompagner joyeusement le défilé. Plus d’infos : 04 67 89 79 97.
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SORTIR
sont en émoi. Un « révizor » chargé d’inspecter les affaires locales va arriver. Fondée sur la peur et la corruption, une satire du pouvoir et de l’argent. À partir de 13 ans. À 21 h au théâtre. Tarif : 6 € et 12 €.
GANGES
GRAISSESSAC
PRADESLE-LEZ FRONTIGNAN
BÉZIERS
VENDREDI 25 FÉVRIER
Rens. : 04 67 73 15 62.
GRAISSESSAC
DU 11 AU 20 FÉVRIER
Théâtre flamenco Gualicho, par la Cie La Coletillade. En Argentine c’est un filtre magique fait par les femmes pour rendre un homme amoureux. Charo attend son amant. Le flamenco est la danse de sa passion. Dépassée par la force de son breuvage, elle va constater les effets de sa boisson sur sa victime. À 21 h au Grand Café Mounis. Tarif : 5 € et 8 €. Rens. : 04 67 23 78 03.
FRONTIGNAN LES 15 ET 16 FÉVRIER
BÉZIERS SORTIEOUEST
Farce tragique Les Chaises, d’Eugène Ionesco, mis en scène par Luc Bondy, avec Micha Lescot et Dominique Reymond. Un vieux et une vieille se font la conversation, en attendant des invités… Un hymne à la jeunesse des âmes, pour laquelle il n’y a pas de retraite. Un somptueux voyage et une ode au désir de vivre pour exprimer avec brio la force ironique de Ionesco. La vision des Chaises de Luc Bondy : un hommage à cette vie terrestre dont la saveur, jusqu’au bout, se révèle sans prix. À 19 h le 15 et 21 h le 16 à SortieOuest.Tarif de 6 € à 16 €. Rens. : 04 67 28 37 32.
JUSQU’AU 27 MARS
PRADES-LE-LEZ
Expo marine Planètes mers, par Laurent Ballesta, photographe, et Pierre Descamps, scientifique, tous deux plongeurs. Ils exposent des photos subaquatiques exceptionnelles. De 14 h à 17 h en semaine, le dimanche de
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Formidable métaphore
14 h à 17 h 30. À la Maison départementale de l’environnement. Entrée libre. Rens. : 04 99 62 09 40.
SAMEDI 12 FÉVRIER
GANGES
Satire sociale En attendant le Révisor, par la Cie Faux Magnifico. Les habitants d’une ville russe
Le Chant du dindon, par la Cie Rasposo, dans le cadre de la programmation du théâtre de Sète. Amoureux de la piste et de la vie nomade, les Rasposo offrent deux heures de rire, de frissons, de poésie et de complicité avec acrobates, équilibristes, voltigeurs, contorsionnistes, jongleurs, comédiens et musiciens. Un spectacle enchanteur unanimement salué par le public et la critique, voyage saltimbanque au cœur d’une musique slave et métissée. Dès 7 ans. Sous chapiteau chauffé. Horaires différents selon les jours. Rens. : 04 67 74 66 97.
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VENDREDI 18 FÉVRIER ST-GERVAISSUR-MARE
MONTPELLIER
SÉRIGNAN BÉZIERS
GIGNAC
Univers jazz
GIGNAC LE CAPD’AGDE
ST-GERVAIS-SURMARE
MONTPELLIER
Héros malgré lui
Grand comique
Rens. : 0800 200 165.
Rens. : 04 67 56 10 32.
MARDI 8 FÉVRIER
DU 15 AU 19 FÉVRIER
Les clowns, par L’entreprise-Cie François Cervantes. Trois clowns réunis sur une même scène. Le Boudu vit dans une grotte. Arletti et Zig lui rendent visite. François Cervantes dirige de main de maître ces trois artistes et nous invite à les rejoindre dans un univers drôle et émouvant. À partir de 11 ans. À 19 h les 15, 16 et 17, et 20 h 30 les 18 et 19. Au théâtre d’O. Tarif 8 € et 14 €.
création plébiscité par la presse jazz et Télérama. Au théâtre à 21 h. Tarif 8 €. Réservation conseillée.
Le Barbouti par la Cie-Bruxelles. Un jeune ouvrier au caractère bien trempé devient un héros presque malgré lui. Sur
Rockingchair, avec Airelle Besson et Sylvain Rifflet, qui ont remporté le « Django d’or nouveau talent 2008 ». Jazz de toutes influences mélangées, rock et jazz contemporain américain, jazz moderne et pop indépendante. Un univers de
SAMEDI 5 FÉVRIER
SÉRIGNAN
Concert duo Vis à Vies, un duo artistique et un univers musical original aux couleurs métissées avec la chanteuse Myriam Daups, au timbre tout en nuances. À ses côtés, Gérard Dahan, compositeur de musiques de films et de chansons pour Cesaria Evora, l’accompagne de ses guitares, clariflûte et percussions, mêlant parfois sa voix chaude à celle de Myriam. À 21 h à la Cigalière. Tarif de 6 € à 10 €.
fond de lutte sociale, une histoire racontant comment les hommes ont utilisé le charbon à la place du bois lors du développement de l’industrie métallurgique. Une version moderne s’inscrivant dans le courant d’une réflexion écologique. À 21 h à la salle culturelle. Dès 10 ans. Tarif : 5 € et 8 €. Rens. : 04 67 23 78 03.
VENDREDI 25 FÉVRIER
LE CAP-D’AGDE
Jugnot en scène Le Paquet de Philippe Claudel, interprété par Gérard Jugnot, une pièce tragi-comique pour un homme seul. Dans une ambiance à la Beckett, un homme tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renfermet-il ? Le corps de sa femme assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? Ses rêves ? Ses souvenirs ? Entre rire et désespoir, voici venu le temps du grand déballage. À 21 h, au Palais des Congrès. Tarif : de 6 € à 28 €. Rens. : 04 67 94 65 80.
Rens. : 04 67 326 326 et www.lacigaliere.fr
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gratuit ou presque
jeune public
LES BONS PLANS
accessible handicap
PRADESLE-LEZ
LODÈVE MONTPELLIER FRONTIGNAN SÉRIGNAN
CAUX
VILLENEUVELÈSMAGUELONE
SAMEDI 26 FÉVRIER
SAMEDI 12 FÉVRIER
PRADES-LE-LEZ
VILLENEUVE-LES-M.
Géologie et paysages
Histoire universelle Vy, de et par Michèle Nguyen. Juste des mots et une marionnette pour raconter une enfance. De beaux textes, une interprétation pure et sincère. Dès 8 ans. À 20 h 30 au théâtre La Grande Ourse. Tarif de 8 € à 12 €.
Conférence de Gilles Clément, ingénieur horticole, paysagiste, enseignant à l’École nationale supérieure du paysage à Versailles (ENSP) : trois concepts pour une seule nature ! « Les jardins : en mouvement, planétaire et le tiers paysage ». À 18 h à la Maison départementale de l’environnement. Gratuit, sur inscription.
Rens. : 04 67 69 58 00.
fantastiques, d’une société lilliputienne à une macro société géante… quasiment identiques à notre humanité. Dès 7 ans. Tarif : 3,60 €. À 14 h 15 au théâtre Lutéva.
Rens. : 04 99 62 09 40.
MARDI 22 FÉVRIER
SÉRIGNAN
Spectacle musical Fifi la farceuse, par la Cie du Kafoutch. Fifi ne tient pas en place. Elle file dans le ciel le jour comme la nuit pour rendre visite à ses amis, le soleil, la lune, les étoiles et les nuages. À 10 h 30 de 6 mois à 3 ans, et à 14 h 30 de 3 mois à 6 ans. Au théâtre de la Cigalière.Tarif : 6 €. Rens. : 04 67 326 326.
de la résistance, de la lutte et du combat contre toutes les formes d’oppression. À 21 h à la salle du Peuple. Tarif : 7 €. Rens. : 04 67 98 48 70.
Rens. : 04 67 88 90 90.
JEUDI 3 FÉVRIER DIM. 13 FÉVRIER
MONTPELLIER FRONTIGNAN
Fous de collections SAMEDI 12 FÉVRIER
LODÈVE
Savant passionné Géantissimo par la Cie l’Hermine de Rien. Lord Peter Hamlet Boldwin Archangel Bridigham, savant anglais, professeur, docteur, ethnologue et entomologiste, sillonne la planète à la découverte des mondes
15e Bourse des collectionneurs sur le thème du cinéma, avec plus de cinquante exposants. De 9 h à 18 h à la salle de l’Aire.
Café et vidéo Dans les secrets des œuvres d’art et La gastronomie moléculaire, films scientifiques grand public, à 13h à l’amphi du CNRS. Café offert. Rens : 04 67 61 34 47.
Rens. : 04 67 48 38 80.
SAMEDI 5 FÉVRIER
CAUX
Musique en scène Résistances, spectacle musical et choral sur la mémoire
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’HÉRAULT – 1000 RUE D’ALCO – 34087 MONTPELLIER CEDEX 04