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J’AI PERDU LA FEMME QUE J’AIMAIS

On dit que se suicider est un acte de lâcheté. Je dirais le contraire ! Pendant un moment, j’ai pensé que c’était un acte de courage car je suis passé par là. Je sais exactement de quoi je parle. A cette époque, j’étais marié depuis 20 ans et j’étais heureux dans mon ménage. Ma femme était quelquefois difficile, mais je ne l’aurais échangée pour rien au monde. Elle m’avait donné trois beaux enfants ; ma famille était mon univers...
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Certes, nous n’étions pas riches, nous habitions dans un modeste appartement du Chaudron, mais je ne ménageais pas ma peine pour le bien-être de ma famille. Je travaillais quelquefois le week-end pour qu’ils ne manquent de rien. J’avais toujours refusé que ma femme travaille. Et bon sang, tout à mon bonheur, je n’ai rien vu venir ! Le jour où Marie-Jeanne m’a annoncé qu'elle me quittait pour un homme avec lequel elle me trompait depuis plusieurs mois, j’ai cru que ma vie s’arrêtait brusquement. La douleur a été si forte et si soudaine que j’ai eu l’impression d’étouffer. Je l’ai supplié au nom des années que nous avions passées ensemble, je lui ai demandé de rester pour nos enfants. Elle m’a regardé froidement puis a répondu : “ C’est trop tard, Fabrice, nous nous reverrons pour les modalités du divorce. ” Et elle est partie.

Mike, Claire et Solène, nos enfants, ont voulu rester avec moi. Leur mère n’a pas insisté ; elle a juste dit que le juge trancherait lors du divorce. Elle semblait sûre de ce qu’elle faisait. Elle disait qu’elle y avait beaucoup réfléchi. Elle est partie à 10h du matin, je m’en souviens comme si c’était hier. Solène, 14 ans, a pris en charge sa petite sœur Claire. La petite de 7 ans s’est réfugiée dans ses bras et a pleuré longtemps. Quant à Mike, notre fils aîné, il avait 17 ans, l’âge de s’enfermer pendant des heures dans sa chambre sans bouger, c’est ce qu’il a fait sans prononcer une seule parole. Cette journée se passait dans un brouillard total, j’étais comme engourdi, privé de toute volonté. Je n’ai même pas pris la peine de prévenir M. Dalleau, mon patron, que je ne venais pas travailler. Je ne répondais même pas au téléphone. Quant aux enfants, on aurait dit des fantômes ; ils se déplaçaient dans la maison sans parler, sans un bruit. Et il a bien fallu que la vie continue. Le lendemain, je suis retourné au boulot après avoir déposé les enfants à l’école. Il fallait que je m’organise, notamment lorsque je devrai finir tard le soir. Je travaille dans le bâtiment et quelquefois, il faut aller travailler de l’autre côté de l'île. Je ne dormais plus dans notre lit, il y avait trop de souvenirs. J’ai pris l’habitude de prendre un verre ou deux lorsque je rentrais du travail. Lorsque je n’arrivais pas à dormir, je prenais un autre verre, puis un autre et je finissais par sombrer, anéanti par l’alcool. MarieJeanne venait une fois par semaine voir les enfants, puisqu’ils refusaient de rencontrer son petit ami et que la voir était vraiment douloureux. Elle semblait radieuse et épanouie. Ça n’était pas grâce à moi. Alors un jour, j’ai laissé un mot aux enfants, j’ai demandé à Mike de prendre soin de ses sœurs et d’accepter d’aller vivre avec leur mère. A 5h un matin, je suis parti de la maison comme si j’allais travailler. J’ai roulé pendant des heures. Je suis arrivé à l’Entre-Deux, sur le pont. C’est alors que je l’ai vue, une femme grande et blonde qui s’avançait vers moi. Elle m’a giflé, et alors que je la regardais sans comprendre, elle s’est mise à crier : “ Non, mais ça ne va pas, non ? Vous pensez un peu à toutes ces personnes malades qui se savent condamnées et qui demandent seulement quelques jours de vie en plus ? Vous vous rendez compte de ce que vous faites ? ” A mon grand étonnement, elle m’a bourré de coups de poings dans l’estomac ! Je la laissais faire, trop choqué pour réagir. Puis, elle s’est calmée et s’est effondrée en larmes.
Je l’ai prise dans mes bras et nous sommes restés comme ça quelques minutes. Puis, elle m’a tout raconté : elle s’appelait Karine, souffrait d’une tumeur qui s’était généralisée, et les médecins ne lui donnaient plus que quelques mois à vivre.
Grâce à son courage, j’ai réussi à remonter la pente. Je l’ai accompagnée jusqu’à la fin. Elle m’a donné une formidable leçon de courage. Aujourd’hui, même si je souffre encore de la séparation, je sais qu’il y a pire que ma situation. Les choses iront mieux petit à petit, j’en suis persuadé. C.H.
MA MEILLEURE AMIE ESTELLE JALOUSE DE MOI ?
Tatie Rosine. J’ai un problème avec ma meilleure amie. J’ai l’impression qu’elle est jalouse de moi. A chaque fois que j’ai une bonne note, elle fait la tête, quand un garçon me regarde, elle critique, quand j’ai une belle robe ou de belles chaussures, elle me critique encore.
J’ai l’impression qu’elle n’est jamais heureuse pour moi et ça me rend triste. Autrefois, nous étions comme des sœurs. Que se passe-t? Devrais-je prendre mes distances par il rapport à elle ?