BATAY COQS

“ SA NOUT’ TRADITION, NOUT’PASSION ! ”

Les combats de coqs font partie de la culture créole, une pratique ancestrale qui se transmet de générations en générations, depuis l’arrivée des Indiens à l’abolition de l’esclavage. Plus qu’un passetemps, c’est aujourd’hui une passion que partagent des centaines de Réunionnais, essentiellement des hommes, surnommés les jockeys. Rencontres entre camarades bien décidés à se mesurer avec leur “ kok l’espes ” et témoignage de Serge Grosset éleveur-amateur depuis plus de 10 ans avant le combat de son meilleur spécimen à Deux Canons.

l’esclavage. Plus qu’un passeessentiellement des hommes,

Au Port, nombreuses sont les familles à perpétuer la tradition. Jacqueline raconte : “ Mon papa avait déjà des coqs et mon frère, lui, se chargeait de les faire combattre au hasard d’une rencontre avec un dalon ”. Il suffit de faire quelques centaines de mètres en direction du quartier Titan pour trouver un rond de coqs et un combat improvisé entre deux jockeys : Willy et sa dernière acquisition, “ Le Kasseur ”, et son adversaire, “ Tuétou ”, appartenant à “ La Farine” parce qu’il s’habille toujours en blanc. Autour du rond de coqs, des passionnés venus passer entre amis un bon moment sans forcément parier.

Rond De Coq Typique

C’est une échauffourée entre camarades il est vrai, sans grand enjeu. Patrick pariera bien 50 au bout de 33 mn de combat défiant ainsi Willy et son coq “ Le Kasseur ” : 3 victoires au compteur malgré la perte d’un œil dès son 1er combat. Lors du 3e, il avait bien perdu son bec ; mais en 1 mois, il a bien repoussé pour affronter un congénère de sa catégorie. Tous deux sont des “ kok l’espès ” fonceurs, ils s’affrontent tête contre tête avec acharnement. Très vite, “ Tuétou ” montrera sa supériorité en crevant le second œil du “ Kasseur ” qui ne s’avouera jamais vaincu malgré les demandes répétées d’arrêt du combat de son adversaire et des supporters au terme de 2h de combat. Ces derniers n’ont pas réussi à toucher leur gain car “ Le Kasseur” n’est pas mort dans les temps sur la piste mais bien au-delà du combat.

On Parie Un Contre Un

Son jockey a tout fait pour que son coq tienne jusqu’au bout afin de ne pas perdre le pari d’au moins 150 passé avec son compère. Pour perdre le coq doit sortir du rond, ici il s’agit plutôt d’un carré, ou mourir sur place. Ce samedi soir, il n’y aura donc aucun gagnant au grand dam des parieurs qui n’espéraient plus que la défaite du plus faible pour empocher 25, 50 ou 100

Les deux coqs sont ténus et leurs jockeys