L’ilet Alcide

Petit coin de paradis

“ Pour vivre heureux, vivons cachés ”. Nul ne sait si Alcide Clain y vécut heureux, mais il y a vécu. Si l’ilet, niché dans la forêt de Sans Souci, dans les hauts de Saint-Paul a gardé le nom de cet agriculteur, il ne subsiste plus aucune trace de son long passage dans cet endroit isolé devenu aujourd’hui un site de randonnées.

Dans les hauts De saint-Paul

L’ilet Alcide (à ne pas confondre avec le site du même nom à Saint-Louis, sur la route de Cilaos) est un classique des balades dans les hauts de Saint-

Mais qui Donc était alciDe ?

De son histoire, on ne sait pas grand’chose. Tout au plus son état-civil : Vincent Alcide Clain. On raconte qu'originaire de Salazie, il quitta un beau jour son cirque verdoyant pour s’établir à cet endroit encore plus enclavé que pouvait l’être son village natal de Mare à Martin.

• Quelle époque au fait ?

Certains prétendent qu’il aurait quitté le cirque en 1900.

D’autres récits situent son arrivée

Tour o mega e T aires de piquenique

• Au début des années 70, l’ilet a bien failli connaître un tout autre sort : plusieurs sites avaient été sélectionnés pour accueillir la fameuse tour Omega, maillon d’un réseau mondial de radionavigation. Fort heureusement les sondages géologiques furent négatifs. Le sol fut jugé trop friable et le terrain instable.

Paul. Sur la route de la Petite France, direction le Maïdo.

Une piste forestière sur la gauche vous conduit au début du sentier.

L’ilet est à un peu moins de deux heures de marche…en fonction du circuit choisi, car l’ilet Alcide, c’est un peu comme Rome : de nombreux chemins y mènent. en 1926… Et comme souvent en pareil cas, l’absence d’éléments probants laisse place aux légendes. On raconte ainsi que longtemps avant Alcide, l’endroit fut un “ haut lieu du marronnage ”. Sachant qu’on ne dispose que de très peu d’éléments sur ce que furent ces “ hauts lieux de marronnage ”, les esclaves marrons, pourchassés, étant en perpétuelle fuite, acceptons-en l’augure…

• Autre incohérence des différents récits : ont dit qu’il eut maille à partir avec le service des Eaux et Forêts qui ne plaisantait pas avec les défrichements non dûment autorisés.

Comment aurait-il pu alors vivre là, défricher quelques milliers de mètres carrés (au minimum) de forêt et cultiver le géranium entre 1900 ou 1926 et …1944, année où il vida les lieux ? Le mystère restera entier...

• A la fin des années 90, l’association Bois de Nèfles découverte avait investi l’endroit, aménagé une aire de pique-nique et reconstitué une petite case censée représenter l’habitation d’Alcide Clain. Cette louable initiative a vécu le temps que vivent les aménagements livrés au vandalisme et la macoterie de nos contemporains. Qu’à cela ne tienne : ils n’effaceront pas le nom de cet Alcide débarquant de Salazie, traversant la forêt et se fixant en ce lieu…