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LES ANCIENS du quotIdIEN RACoNtENt

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LE FrEEdoquotidiEn

LE FrEEdoquotidiEn

epuis des décennies, ils ont participé à l’aventure e n 40 ans, ils ont été nombreux à venir travailler au sein du Quotidien. Journalistes, clavistes, monteurs, secrétaires, commerciaux, c H auffeurs, rotativistes… c ertains étaient là au tout début, d’autres ont pris le train en marc H e. v oici Q uel Q ues portraits de ces “anciens” Q ui ont contribué à bâtir le Quotidien de l a r éunion.

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Marlène lowinsky

Claviste en chef gée d’une vingtaine d’année en 1976, Marlène Lowinsky travaillait alors au JIR “ avec des vieux machins ”, et l’idée de rejoindre “ une équipe de jeunes ”, l’a tout de suite enthousiasmée. Elle n’a pas été déçue: “ c’était très convivial. On se retrouvait après le travail dans des bals. On se ramenait en voiture. Mais pour le travail, on avait beaucoup de courage. On voulait le faire ce journal. Et puis, on pouvait dire ce qu’on pensait. Ça, ça me convenait bien ”. Elle y gagne même une réputation de franchise qui a sans doute joué dans sa nomination comme responsable du service “ clavistes ”, dès la fin des années 70. “ Je n’avais pas conscience de ce qu’était le rôle d’un chef, se souvient-elle. C’est M. Bailly qui m’a formée. J’ai appris qu’il me fallait être polyvalente, organisée ”. Quarante ans après, Marlène Lowinsky est toujours fidèle au poste.

Jules Bénard

L’écrivain-journaliste

S a toute première notoriété, c’est au Quotidien que la doit Jules Bénard. Primé pour son premier roman mais sans éditeur, il a pu grâce à Didier Vangell le faire paraître à titre gracieux comme feuilleton. De fil en aiguille, le jeune instit’ qui rêvait de faire du journalisme se retrouva dans le bain. “ On a tous été formés sous la houlette de Daniel Vaxelaire, dont on retrouvait bien la griffe dans les rubriques de l’époque. Je gagnais deux fois moins qu’en étant enseignant, mais c’était mon choix.” Jules Bénard vivra la crise de 1977 et devra réintégrer pour quelques mois l’enseignement, avant de partir à Mayotte. De son retour au Quotidien, il gardera un souvenir: “ En 1985, un nervi communiste est venu à la rédaction avec un flingue pour me faire la peau. Heureusement, il y avait une éruption et j’étais au volcan. Le gars a pris huit mois ! ”

daniel Vaxelaire

L’homme de la 1 ère heure

Ancien journaliste au JIR, Daniel Vaxelaire a accompagné Maximin Chane-Ki-Chune dans la création du Quotidien. Ils se font d’abord les dents sur le “ Consommateur ”, le premier journal de Maximin Chane Ki Chune, afin de mieux réfléchir à ce qui pouvait sembler un pari fou. “ Il a fallu deux ans pour construire le bâtiment, avoir la rotative, choisir les gens. Ce n’était pas simple, nous étions tous deux des apprentis ”, se rappelle t-il. Vax refuse d’être rédac’chef mais accepte de prendre en charge les pages locales. Sous sa houlette, objectivité et ouverture à tous, y compris ceux qui refusaient de parler, sont les maîtres mots. “ On a révolutionné l’information ici et donné la parole à un maximum de gens, d’actifs. C’était le terrain plus que les cocktails.” Ce qui a permis quelques jolis coups comme le scoop d’une éruption du volcan à la veille de pâques. “ on a pu faire plusieurs pages, alors que la télé n’avait rien. Quant au JiR, il fera une photolégende trois jours plus tard. tout ça pour être parti sur le terrain avec Daniel Ubertini, en ayant failli se foutre en l’air ”, se souvient-il.

AlAin Courbis

L’homme de l’Ouest

’ai été journaliste au Quotidien de 1980 à 1990. pendant ces 10 années j’ai été “ l’homme de l’ouest ” couvrant l’actualité locale dans tous les domaines sur les communes de saint-paul, saintLeu et trois-Bassins. il n’y avait pas d’agence à l’époque et, du coup, c’est mon domicile qui en faisait office…Du fait de mon affectation très localisée j’ai rarement eu l’occasion d’aller réaliser des reportages à l’extérieur de l’île. Je garde en mémoire une mission aux Comores en 1989 alors que le président avait été assassiné. La France et l’afrique du sud organisaient le départ de Bob Dénard. pour raison de sécurité il fallait éviter de me présenter comme journaliste. Je me suis trouvé confronté à des situations dignes de films de guerre...”

benoît M’tiMA

Maquettiste de carrière

Monteur depuis 1978, Benoît M’tima a assisté à l’évolution du journal. “ Je suis arrivé juste après la crise de 1977. on travaillait du lundi au samedi car l’édition du dimanche n’existait pas encore. Les premières machines tombaient souvent en panne. parfois, on commençait à travailler à minuit pour finir à 4 heures. C’était le bon temps. après le travail, on allait prendre le petit déjeuner “ Chez Marcel ” en centre ville de saint-Denis. on était très proches des journalistes, il y avait plus d’échanges. aujourd’hui, c’est autre chose. avec l’informatique, c’est une autre façon de travailler. J’ai fait toute ma carrière au Quotidien, j’attends la retraite désormais.”

DiDier VAngell

Le premier rédacteur en chef

“Malgré mon jeune âge, M. ChaneKi-Chune osa me proposer de le rejoindre dans son aventure de presse quotidienne afin de me confier le poste de rédacteur en chef du futur Quotidien. J’eus la folle audace d’accepter cette offre aussi généreuse qu’inattendue. Dès cet instant, nous fûmes et restâmes en osmose totale. Jamais nous nous opposions sur la définition et sur le maintien de la ligne éditoriale du journal, sur le libre champ de manœuvre qui serait laissé à la rédaction. il voulait, et moi avec lui, que le Quotidien plonge au plus vite ses racines dans les profondeurs du terreau réunionnais. equipe des accoucheurs, nous nous sommes battus pour cela et, 40 ans après, nous pouvons le dire avec quelque émotion: les racines sont à leur place ! ”

ClAuDiA PArsAD Commerciale

“J ’ai pratiquement fait toute ma carrière au Quotidien. D’abord en tant que standardiste, puis commerciale. J’ai rejoint le service petites annonces, il y a trois ans. Le Quotidien c’est une grande famille, les salariés se connaissent depuis longtemps, l’ambiance est agréable. on a l’habitude de se retrouver à la veille de la fête du travail car le journal ne sort pas le 1er mai. C’est notre soirée et on s’éclate comme des fous. tous ensemble, on a réussi à inscrire le Quotidien dans l’histoire de La Réunion. C’est notre plus grande fierté.”

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