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au boulot les plantes !
l e cca S de Sainte- m arie est à l’origine d’une expérience épatante ayant pour cadre le piton des Fougères et le quartier de Beaumont : la création de serres végétales en chantier d’insertion. Kosa sa ?
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rotéger la nature tout en retrouvant un boulot, c’est possible ! La preuve à Sainte-Marie, où le CCAS a renouvelé, pour la troisième année consécutive, un dispositif d’insertion par la création de serres végétales. L’idée de base vient des habitants du quartier de Beaumont, qui souhaitaient mettre en valeur les richesses naturelles du piton des Fougères, un secteur de forêt primaire où se concentrent des espèces endémiques rares et des plantes aromatiques aux propriétés médicinales. Protéger cet écosystème pour en tirer profit de manière raisonnée : l’idée avait de quoi séduire. Dès mai 2015, le CCAS a donc accompagné l’initiative en développant notamment le volet social. Une douzaine d’habitant se sont ainsi lancés dans l’aventure dans le cadre d’un atelier chantier d’insertion : l’ACI Piton des Fougères, qui leur promettait de retrouver le chemin du boulot via une formation active et des actions de terrain rémunérées. Les premières actions consistaient à recenser, prélever et multiplier les plantes présentes sur un terrain mis à disposition par la commune pour envisager, ensuite, une mise en culture en plein champ. Très vite, les techniques de bouturage et de semis, ont permis la multiplication de ces plantes aromatiques et médicinales. Au point que des serres étaient devenues nécessaires pour protéger leur croissance.
Protéger la nature et favoriser l'insertion
Un deuxième chantier a donc été lancé dans la foulée : la création de serres en bambou, l’autre plante présente en quantité sur le site. Dans notre île, le bambou a plutôt mauvaise réputation. Le développement de ses racines en fait une plante relativement envahissante. Il pousse d’ailleurs à l’état sauvage dans les ravines, où souvent il se propage sans limites… Mais il en existe plus de 1 000 espèces différentes. Ce sont donc des espèces non traçantes et non- envahissantes qui ont été sélectionnées par les agents en formation. Solide et durable, le bambou s’avère dès lors un matériau de construction épatant ! Et parce que le plastique n’a décidément pas droit de cité à Beaumont, c’est dans des godets en vacoa que les semis grandissent. Côté insertion, l’accompagnement socioprofessionnel des personnes recrutées est assuré par un suivi personnalisé qui facilite leur retour à l’emploi. En outre, un accompagnement social permet de régler des problèmes qui vont du logement à la confiance en soi et qui sont autant de facteurs d’exclusion. La démarche est si vertueuse qu’elle fait désormais partie d’un projet plus global de développement du quartier. Celui-ci comprend un volet de recherche scientifique qui pourrait aboutir à l’inscription de nouvelles plantes dans la pharmacopée. L’autre volet concerne le développement touristique par la découverte de sentiers botaniques entretenus et aménagés.